Dédicace
Je dédie ce travail à : Mon papa El Hadj.
MFOKOU AMADOU & Ma maman Adja. MFOKOU née CHOCHE
RAMATOU Trouvez ici, le résultat de vos nuits sans sommeil à
mon égard !
II
Remerciements
Par-dessus tout, louange à ALLAH, le Tout Puissant qui
m'a donné courage, force, patience, santé et volonté lors
des moments de besoin, de faiblesse et de désespoir. Je tiens à
témoigner toute ma reconnaissance aux personnes qui ont concouru
à la réalisation de ce travail, notamment :
+ Le Pr. ABDOUL WAHABOU, Directeur de l'Ecole de
Géologie et d'Exploitation Minière pour le bon déroulement
des soutenances de ce master recherche ;
+ Le Pr. NGOUNOUNO Ismaïla, ancien Directeur de l'Ecole
de Géologie et d'Exploitation Minière, qui a bien voulu
m'accepter dans ce travail de recherche ;
+ Le Pr. MBOWOU Gbambie Isaac pour m'avoir encadré,
orienté, corrigé et conseillé. Votre passion pour le sujet
et votre rigueur académique ont contribué
énormément à mon apprentissage et à mon
succès ;
+ Toute l'équipe dirigeante de CIMENCAM et en
particulier Monsieur IKOUE NOE, Directeur Général Adjoint qui m'a
donné l'autorisation d'utiliser les informations disponibles pour
rédiger ce mémoire. Je vous prie de trouver ici, l'expression de
ma profonde gratitude ;
+ Toutes l'équipe pédagogique et dirigeante de
l'École de Géologie et d'Exploitation Minière de
l'Université de Ngaoundéré pour la qualité de la
formation qu'ils m'ont donnée ;
+ Tous mes amis et camarades étudiant(e)s de L'EGEM
pour leur soutien et encouragement durant tout ce parcours exaltant ;
+ En fin je remercie très chaleureusement tous les
membres de ma famille qui m'ont toujours apporté leur soutien moral et
financier et plus particulièrement mon père M. MFOKOU AMADOU ; ma
mère MFOKOU RAMATOU ; ma fiancée Loreta Gracia, mon fils NDANGAM
Fekir, ainsi que tous mes frères et soeurs, oncles, tantes, amis et
parents proches.
III
Table des matières
Dédicace i
Remerciements ii
Liste des abréviations et symboles v
Liste des figures vi
Liste des tableaux vii
Résumé viii
Abstract ix
Introduction générale 1
CHAPITRE 1 : Présentation de la zone d'étude 3
1.1. Cadre géographique 3
1.1.1. Localisation 3
1.1.2 Les données physiques 5
1.1.3 Milieu humain 8
1.2 Revue de la littérature 9
1.2.1 Synthèse géologique de la région de
l'Ouest 9
1.2.2 Caractérisation des pouzzolanes de Foumbot 15
CHAPITRE 2 : Matériel et méthodes 18
2.1. Matériels d'acquisition des données 18
2.2. Méthode de travail 19
2.2.1 Collecte de données 19
2.2.2 Sources de données 19
2.2.3 Méthodologie de travail 20
CHAPITRE 3 : Résultats, analyses, interprétations
et discussion 36
3.1 Résultats et analyses des données de terrain
36
3.1.1 Description macroscopique des formations géologiques
rencontrées 36
3.2 Caractérisation Cartographique de la carrière
37
iv
3.2.1 Délimitation de la surface d'étude 37
3.2.2 Topographie de la surface d'étude 38
3.2.3. Modèle numérique de terrain (M.N.T) 39
3.3 Caractérisation économique 41
3.3.1. Les paramètres financiers relatifs au projet 42
3.3.2 Evaluation des indicateurs de rentabilité 50
3.4 Evaluation de la rentabilité socio-économique
60
3.4.1 Effets directs 61
3.4.2 Effets indirects 63
Conclusion générale 64
Références Bibliographiques 68
ANNEXE 72
Liste des abréviations et symboles
BUCREP : Bureau Central des Recensements et des Etudes de
Population.
CAPEX : Dépenses d'investissement initial en capital (ou
initial capital expenditures).
CDE : Camerounaise Des Eaux.
CIMENCAM : Cimenteries du Cameroun.
DR : Délai de récupération.
FCFA : Franc de la Communauté Financière
Africaine.
FDR : Besoins en Fonds de Roulement.
GIC : Groupe d'Initiative Commune.
IP : Indice de Profitabilité.
IS : Impôt sur les Sociétés.
IRCM : Impôt sur le Revenu des Capitaux Mobiliers.
ITIE : Initiative de Transparence dans les Industries
Extractives.
Ma : Millions d'années.
M.N.T : Modèle numérique de terrain.
PME : Petite et Moyenne Entreprise. TRI : Taux de Rendement
Interne.
VAN : Valeur Actuelle Nette.
VRI : Valeur Résiduelle des Investissements.
OPEX : Dépenses opératoires (operating
expenditures).
vi
Liste des figures
Figure 1 : carte de localisation de la carrière de
Cimencam dans la commune de Foumbot. 4
Figure 2 :vue du relief 6
Figure 3: Réseau hydrographique de Foumbot et ses
environs. 7
Figure 4: Carte géologique de la région de
l'ouest. 11
Figure 5: Localisation de la ligne du Cameroun.. 12
Figure 6: Carte géologique du plateau Bamoun 14
Figure 7: Esquisse carte géologique de la région
de Foumbot 15
Figure 8: Process d'exploitation des pouzzolanes à la
carrière de Foumbot. 16
Figure 9: Entrée de la carrière (A) ; extraction
à l'aide d'une chargeuse (B). 17
Figure 10: Schéma de calcul de flux de
trésorerie. 29
Figure 11: méthodologie de travail 35
Figure 12: Structure de type vacuolaire des pouzzolanes (A) ;
différents couleurs de
pouzzolanes 36
Figure 13: Profil montrant l'alternance des couleurs du sol.
37
Figure 14: Délimitation du permis
38
Figure 15: carte topographique de la zone
d'étude. 39
Figure 16: Modèle numérique de
terrain en 2D 40
Figure 17: Modèle numérique en 3D de la surface
d'étude. 41
Figure 18: Répartition du capital investi 43
Figure 19: Parc engin d'exploitation à la
carrière de Foumbot 45
Figure 20: Répartition des coûts d'exploitation
48
Figure 21: Evolution du bénéfice net en fonction
des années 53
Figure 22: Evolution du cash-flow en fonction des
années 55
Figure 23: Variation du cash-flows cumulée en fonction
des années 57
Figure 24: Représentation graphique du TRI et de la VAN
59
vii
Liste des tableaux
Tableau 1 : Matériels physiques utilisés lors de
la campagne de terrain 18
Tableau 2 : Logiciels utilisés pour le traitement de
donnée 18
Tableau 3 : Tableau des investissements. 23
Tableau 4 : Tableau des dépenses d'exploitation. 24
Tableau 5: Fiche d'identité de l'entreprise 41
Tableau 6: Besoin en fonds de roulement 42
Tableau 7: Capital investi 43
Tableau 8: Engins d'exploitation à la carrière
44
Tableau 9: récapitulatif des coûts d'exploitation
46
Tableau 10: Financement du projet 50
Tableau 11: Bénéfice imposable 51
Tableau 12: Taxe sur la valeur ajoutée 52
Tableau 13: Bénéfice net 52
Tableau 14: Marge nette 53
Tableau 15: Cash-flows d'exploitation 54
Tableau 16: Cash-flows actualisé 56
Tableau 17: Cash-flows cumulé 56
Tableau 18: Evolution de la VAN en fonction du taux
d'actualisation 58
Tableau 19: Récapitulatif de l'ensemble du personnel de
la carrière de Foumbot 61
Tableau 20: Compensation 62
viii
Résumé
Les données collectées sur le terrain,
combiné aux données relatifs au coût d'investissement et
coût d'exploitation nous ont permis d'établir d'une part une
caractérisation cartographique de la carrière et d'autre part une
caractérisation financière et socio-économique du projet.
En outre, les travaux de reconnaissance sur le terrain nous ont permis de
recenser les différents types pétrographiques rencontrées
à la carrière de Foumbot. Les roches rencontrées sur le
terrain sont des pouzzolanes (avec différentes couleurs), encore
appelées pyroclastites. L'analyse des paramètres financiers nous
montre que, le bénéfice net généré par le
projet à partir de la deuxième année est
évalué à 1 471 470 761 FCFA par an. Les
résultats du cash-flow montrent que l'investissement est rentable
à partir de la deuxième année. De plus, la VAN>0 dont
la valeur est égale à 8 558 924 543 FCFA et le
TRI obtenu pour ce projet égale à 26% ; le DR se situe entre la
5éme et la 6éme année d'exploitation
; l'IP obtenu est de 3,24 FCFA et enfin la rentabilité globale du projet
est évaluée à 47,46%. Ainsi, à partir de l'ensemble
de ces critères d'évaluation de la rentabilité, nous
pouvons conclure que du point de vue financier le projet est rentable. Par
ailleurs, en termes d'emplois, sur un total de 22 personnes employées
à la carrière, 18 personnes sont des autochtones. La valeur
ajoutée évaluée en terme de paiement d'emploi direct est
estimée à 169 089 800 FCFA par an, soit environ
3 416 FCFA par tonne de pouzzolane extraite. Les
retombées liées aux paiement des recettes communales sont
évaluées à 4 640 625 FCFA par an, soit
environ 1 125 FCFA par tonne de pouzzolane extraite.
Mots clés : Caractérisation,
pouzzolane, Foumbot, rentabilité financière, rentabilité
socio-économique.
ix
Abstract
Data collected in the field, combined with relative data at
investment cost and operating cost allowed us to establish on one hand a
cartographic characterization of the quarry and on the other hand a financial
characterization and socio-economic of the project. In addition, reconnaissance
work in the field allowed us to identify different petrographic encountered in
the are pozzolane (with different color) also called pyroclastites. Analysis of
financial parameters shows us that, the net profit generated by the project
from the second year is valued at 1 471 470 761 FCFA per year.
The cash-flow results show that the investment is profitable from the
second year. More over the NPV>0, whose value is equal to 8 558 924
543 FCFA and the TRI obtained for this project equals to 26% ; the DR
is betweed the 5th and the 6th year of operation ; the IP
got is from 3,24 FCFA and finally the overall profitability of
the project is vallued at 47,46%. Thus from all at these
evaluation criteria profitability, we can conclude that from a financial point
of view the project is profitable. Otherwise, in terms of employments, out of a
total of 22 persons employed in the quarry, 18 persons are natives. The added
value assessed in terms of directs job payment is estimated at 169 089
800 FCFA per year, is around 3 416 FCFA per ton of
pozzolan extracted. Fallout related to payment of municipal revenue are valued
at 4 640 625 FCFA per year, is around 1 125 FCFA per
ton of pozzolan extracted.
Keywords : Characterization, pozzolan,
Foumbot, Financial profitability, socio-economic profitability.
Introduction générale
Tout projet nécessite une mobilisation des ressources
financières, humaines, matérielles et technologiques importantes
ou non, et a des répercussions négatives et positives, à
court, moyen et/ou à long terme sur l'environnement, l'économie
et la société. La majorité des entreprises cherchent
à assurer leur croissance à long terme, en diversifiant leur
gamme de produits ou activités. Pour cela, elles ont recours à
l'investissement qui d'ailleurs, a toujours été leur principale
raison d'être et même une nécessité vitale, compte
tenu des pressions de la concurrence. L'évaluation de la
rentabilité intervient dès lors comme l'étape la plus
importante pour l'entreprise. Cette évaluation permet ainsi à
l'entreprise d'estimer la rentabilité du projet après
financement, et ses capacités à rembourser intégralement
à l'échéance les emprunts dont il a
bénéficié.
Dans le but de satisfaire la demande nationale en ciment, et
de promouvoir le secteur industriel local, les Cimenteries du Cameroun en
abrégé « Cimencam », filiale du Groupe LafargeHolcim, a
mise sur pied en janvier 2019 une nouvelle unité de production en ciment
dans la localité de Nomayos. Cette usine devra booster la
capacité de production en ciment de la société en ajoutant
500 000 tonnes de plus au 1,6 million de tonnes déjà produit par
an (
www.cimencam.com). Dans le souci
d'alimenter cette nouvelle cimenterie en matière première,
l'entreprise Cimencam, a mis en exploitation une carrière de pouzzolane
dans la commune de Foumbot. Par ailleurs, la carrière de Foumbot qui
fait objet de notre étude est entrée en activité le 20
août 2018. Elle est située à environ 270 km de
Yaoundé. L'exploitation de cette carrière se situe dans un
contexte particulier où il se pose une question de rentabilité.
En effet, il est question de savoir : quel est la
rentabilité financière de ce projet, de plus,
combien gagne la commune de Foumbot par tonne de pouzzolane extrait
et quel est l'impact socio-économique d'un telle projet sur la
communauté. C'est dans l'optique de répondre
à ces questions que nous avons mené une étude sur la
caractérisation de la carrière de Foumbot :
évaluation de la rentabilité financière et
socio-économique du projet d'exploitation. L'objectif principal
de ce travail consiste à évaluer la rentabilité
financière et socio-économique de ce projet. Pour ce faire, les
activités spécifiques à mettre en oeuvre sont :
+ Caractérisation cartographique de la carrière ; +
Ressortir le coût des investissements du projet ; + Évaluer la
rentabilité financière du projet. ; + Évaluer la
rentabilité socio-économique ;
+ Dégager la rentabilité globale de ce projet.
2
Dans un souci de clarté et de garder un bon fil
conducteur, nous avons élaboré l'hypothèse selon laquelle,
investir c'est engager des fonds maintenant dans l'espoir d'un revenu futur
plus élevé. De cette hypothèse découle d'autre
hypothèses secondaire telle que :
Hypothèse 1 : Du point de vue financier
l'investissement doit créer de la valeur, ainsi, la rentabilité
d'un tel projet dépend des coûts qu'il engendre et des gains qu'il
procure.
Hypothèse 2 : La rentabilité de ce projet est
évaluée sur une période de 50 ans,
considérée comme la durée de vie de cette
carrière.
Hypothèse 3 : Les retombées
socio-économiques doivent être élevées afin de
renforcer le degré d'acceptabilité sociale du projet.
La rédaction de ce mémoire se structure autour
de trois (3) grands points : d'abord une revue de la littérature,
ensuite une présentation du matériel et de la méthodologie
de travail et enfin les résultats des analyses, les
interprétations et discussions.
CHAPITRE 1 : Présentation de la zone
d'étude
1.1. Cadre géographique 1.1.1. Localisation
La carrière de pouzzolane qui alimente l'usine Cimencam
de Nomayos en matière première, d'un débit minimal de 49
500 tonnes par an, est situé au Sud-Ouest du plateau Bamoun à
environ 5 km au Nord de la commune de Foumbot, plus précisément
dans la moitié Sud de la plaine alluviale du Noun entre la latitude Nord
5°15' et 5°45' puis la longitude 10°30' et 10°45' Est. Elle
se ramifie à la nouvelle route nationale reliant Foumbot-Bagangté
par une route secondaire d'une distance d'environ 1 km vers l'est. La commune
de Foumbot est située à 25 km de la capitale régionale de
l'Ouest Cameroun (Bafoussam) puis à 48km de la ville de Foumban. Elle
occupe un espace territorial d'environ 579 km2 et fait partie des
huit (8) communes que compte le département du Noun.
Comme le montre la figure 1, Foumbot est délimité
géographiquement :
+ Au Nord Est par la commune de Koutaba (Département du
Noun) ;
+ Au Sud-Ouest par la commune de Djebem (Département de
Nkoung-khi) ;
+ Au Nord-Ouest par la commune de Kouoptamo (Département
du Noun) ;
+ A l'Ouest par les communes de Bafoussam 1er et
Bafoussam 2er (Département de la
Mifi) ;
+ Au Sud par le Département du Ndé ;
+ A l'Est par la commune de Massangam (Département du
Noun).
4
Figure 1 : carte de localisation de la carrière de
Cimencam dans la commune de Foumbot (fond de carte Google Earth).
5
1.1.2 Les données physiques
1.1.2.1 Climat
La commune de Foumbot est située dans la région
climatique dite tropicale soudano-guinéenne caractéristique de
l'ensemble de la province de l'Ouest. Ce climat au niveau de la commune est un
climat à deux saisons :
+ Une saison pluvieuse de mi-mars à mi-novembre ;
+ Une saison sèche de mi-novembre à mi- mars,
très peu pluvieuse, marquée par une très forte
évapotranspiration.
La pluviométrie moyenne de la commune varie entre 2500
et 5000 mm de pluie par an. La durée de la saison des pluies est
d'environ 08 mois avec des hauteurs de pluies moyennes mensuelles
supérieures à 2500 mm en mai - juin et 5000 mm au mois de
juillet- d'août. La température moyenne annuelle oscille autour de
21°C avec des maximas de 32°C et des minimas de 14°C. La commune
de Foumbot est soumise à des vents violents qui changent de direction et
de force suivant les saisons (moussons et alizés). Ces vents sont
à l'origine de certains dommages causés sur des habitations, les
plantes fragiles telles que les bananiers sans tuteurs et les pieds de
maïs. Ils sont aussi la cause de l'érosion éolienne surtout
sur les parcelles nues et sur celles qui viennent d'être
retournées et semées. L'humidité relative moyenne est
supérieure à 80% avec des maximas relevés en août et
septembre. Cette période qui coïncide avec les activités de
récoltes pose des problèmes de stockage et de conservation des
produits tels que le maïs, le haricot et l'arachide (communes et villes
unies du Cameroun,2014).
1.1.2.2 Relief
La commune de Foumbot contrairement aux autres communes du
Département du Noun, est située sur une vaste plaine,
légèrement incliné vers l'Ouest. Elle se trouve à
une altitude moyenne comprise entre 1100 et 1300 m par rapport au niveau de la
mer. Son relief est constitué par endroit de buttes isolées et de
collines résiduelles très peu hautes. La face Ouest du mont
Mbapit (2352 m d'altitude) est implantée sur ce territoire communal. Les
pentes des collines sont douces (localement comprises entre 0 et 20%). Les
formes actuelles sont le résultat d'une longue et complexe action
volcanique qui s'est déroulée dans la région il y a
plusieurs millions d'années (communes et villes unies du
Cameroun,2014).
Figure 2 :vue du relief
1.1.2.3 Sols
D'origine volcanique pour la plupart, les sols de Foumbot sont
essentiellement constitués de sols ferrugineux tropicaux peu
lessivés et noirs avec une forte valeur agronomique compte tenu de sa
richesse en azote, phosphore et potassium. En effet, les sols qui
s'étendent à l'Ouest de Foumban et autour de Foumbot sont
intimement liés à des phénomènes géologiques
qui ont imprimé l'aspect si caractéristique et cette
région Bamoun depuis le début de l'ère quaternaire
(communes et villes unies du Cameroun,2014).
· Les sols noirs issus des éruptions volcaniques
se rencontrent dans la partie centrale et nord de la commune ; au départ
très riches et de bonne structure, ils s'appauvrissent progressivement
du fait de leur surexploitation ;
· Les sols hydromorphes sont localisés dans les
bas-fonds ; trop engorgés en saison des pluies, ils se prêtent
bien aux cultures de saison sèche et notamment maraichères ;
· Le reste de la commune est fait de sols
brunifiés ou latéritiques ; ils sont peu profonds et
acidifiés.
1.1.2.4 Hydrographie
La limite principale du côté Ouest de la commune
est matérialisée par le fleuve Noun, principale ressource
hydrographique de la commune de Foumbot. De petits ruisseaux de moindre
importance existent aussi et sont complétés par la rivière
NKOUP qui traverse
7
longitudinalement une grande partie de la commune. La commune
de Foumbot est donc pauvre en eau de surface malgré le potentiel
qu'offrent les lacs au sommet du Mont Mbapit. Des perspectives plus
intéressantes en matière de ressources en eau devraient
être orientées vers la recherche et la production d'eau
souterraine ou gravitaire à partir du Mont Mbapit. Les forages en eau
profonde et les puits plus ou moins aménagés et
équipés des pompes manuelles fournissent actuellement l'essentiel
de l'eau de consommation aux populations dans les villages. Le réseau
CDE existe uniquement dans le centre urbain de Foumbot (communes et villes
unies du Cameroun,2014).
Figure 3: Réseau hydrographique de Foumbot et ses
environs (fond de carte Google Earth).
1.1.2.5 Végétation
8
La végétation est caractérisée par
la prédominance de formations végétales ligneuses mixtes
(arborée et arbustive) et de formation herbacée. Les couverts
ligneux sont clairs (non fermés) dominés par les savanes à
physionomie locale variable. Outre les zones dites de végétation
"naturelle", le territoire de la commune est dominé par des zones
agricoles couvertes de cultures annuelles, semi- pérennes et
pérennes. Les cultures annuelles sont dominées par le maïs,
le macabo, le taro. Les cultures semi-pérennes étant
dominées par les bananiers. Le caféier et les arbres fruitiers
tels que le manguier, le safoutier, l'avocatier sont des cultures
pérennes et qui se rencontrent un peu partout dans l'espace communal.
Les herbes dominantes sont l'Imperrata cylindrica, le mimosa, les sissonghos ou
« elephant grass », les Penicetum purpureum, les Hyparrhénia
et le Panicum maximum (communes et villes unies du Cameroun,2014).
Les forêts galeries et bosquets rencontrés le
long des cours d'eau sont dominés par Ceiba pentadra, Milicia encelsa,
Kaya anthotheca, Lovea trichiliodes, Mitas gyna ciliata,
Triphachitariascleroglon etc.
1.1.2.6 Faune
La faune de la commune de Foumbot est peu fournie et peu
diversifiée du fait de la pression des activités humaines (champs
et habitations) sur toute l'étendue de la surface communale (communes et
villes unies du Cameroun,2014). On peut cependant rencontrer quelques :
· Gibiers : hérissons, rats palmistes, porcs
épics, singes, lapins biches, et écureuils.
· Oiseaux : perdrix, éperviers, corbeaux, hiboux,
chauves-souris, moineaux...
· Reptiles et insectes : serpents, lézards,
caméléons, abeilles, guêpes, criquets et mouches.
1.1.2.7 Unités écologiques
L'occupation du sol dans l'espace communal de Foumbot et son
évolution pendant ces trente dernières années a
été marquée par les grandes actions aux
phénomènes suivants : + L'urbanisation
accélérée ;
+ L'extension du domaine agricole
Trois grands types d'occupation se répartissent alors le
territoire de la commune de Foumbot
(communes et villes unies du Cameroun,2014). Il s'agit de :
L'occupation agricole du sol et habitat rural ;
La végétation naturelle ;
L'occupation urbaine.
1.1.3 Milieu humain
9
10
La population était de 245 721 habitants en 2005 selon
les résultats publiés par le BUCREP. Les principales
activités économiques de la commune sont l'agriculture,
l'élevage, le commerce et les autres types d'activités
rémunératrices.
Les populations du territoire communal de Foumbot sont pour
la plupart des agriculteurs. Ils pratiquent aussi le petit commerce, le petit
élevage et l'artisanat. On peut signaler par ailleurs d'autres
activités tel que : les carrières artisanales (pouzzolane et
sable), la pêche, la chasse (très peu car la faune est pauvre et
les espèces animales sont rares) et les Petits emplois temporaires.
Foumbot dispose de peu de structures offrant des emplois permanents. Les petits
emplois temporaires sont donc plus fréquents, grâce à
quelques chantiers de construction offrant de temps en temps des
possibilités aux jeunes chômeurs de s'occuper. En dehors du
« pambé » pour le labour des champs et quelques
autres travaux agricoles, les emplois sont surtout les activités de
manoeuvre et assimilées (communes et villes unies du Cameroun,2014).
1.1.3.1 Activités extractives
De nombreuses carrières de sable sont présentes
dans la commune de Foumbot et servent le plus souvent à la construction
des maisons d'habitation. Une forêt communale constituée de
bambous de chine, ainsi que des sites et des zones industrielles restent
à viabiliser au sein de la commune. On retrouve aussi des
carrières de pouzzolanes exploitées de façon artisanale
(communes et villes unies du Cameroun,2014).
1.1.3.2 Culture
La vie socioculturelle dans la commune de Foumbot est
sérieusement influencée par deux réalités :
l'influence de l'islam et le caractère très cosmopolite des
habitants de l'espace communal (urbain et des villages).
A l'image de la région, la commune se
caractérise par une importante diversité ethnique dont on peut
distinguer deux grands groupes : Les autochtones (Bamoun) et les
allogènes (Bamiléké et Banso'o) (communes et villes unies
du Cameroun,2014).
1.2 Revue de la littérature
1.2.1 Synthèse géologique de la
région de l'Ouest
La région de l'ouest Cameroun est constituée de
deux types de formations géologiques : le vieux socle (ou bouclier
ancien précambrien) granito-gneissique et les formations volcaniques
felsiques à basaltiques. Ces dernières se sont mises en place
à la faveur des nombreuses failles qui ont découpé le
socle lors d'épanchements qui se sont succédés du
Crétacé à nos jours.
Le socle est formé de roches métamorphiques et
de roches éruptives qui affleurent largement. Les roches
métamorphiques comprennent des gneiss, amphibolites, pyroxénites
et migmatiques
résultant d'un métamorphisme régional.
Les roches eruptives comprennent des massifs syntectoniques anciens et tardifs
et des massifs post-tectoniques.
S'agissant des formations volcaniques, Gèze (1943) a
reconnu et décrit trois séries éruptives suivantes :
- Séries noires inférieures
constituées de roches basaltiques (Crétacé) :
représentées essentiellement par des basaltes à olivine,
aphyriques ou porphyriques. Ces roches affleurent sous forme de filons et
surtout de coulées très étendues, mais relativement peu
épaisses, qui ont été fortement réduites par
l'érosion et l'altération. On estime que l'épaisseur ne
devait pas dépasser 150 à 200 m. les coulées de basaltes
paraissent être issues surtout d'appareil centraux et le volcanisme
serait de type hawaien. Les principaux appareils rencontrés sont les
monts Roumpis, le massif du Manengouba, les monts Bamboutos et le mont Oku.
Mais le volcanisme fissural existe aussi dans le recouvrement du plateau
bamiléké et peut-être dans la région de la Ring Road
(Péronne, 1969) ;
- Séries blanches moyennes formées de
roches felsiques : Elles sont constituées de roches plus
felsiques que les précédentes (trachytes très
fréquents, andésites, rhyolites, tufs divers) formant des reliefs
parfois très importants : Nganha, Djinga, Bamboutos, Manengouba,
Roumpis. Ces formations traversent et recouvrent celles des séries
inférieures mais leur extension est moins grande. Alors qu'il
était délicat de définir les directions des fractures
ayant permis la montée des basaltes de la série
inférieure, les appareils des séries moyennes jalonnent
très nettement la direction N30°E appelée ligne du Cameroun
(Passarge, 1910) qui se prolonge vers le nord jusqu'au Tchad ;
- Séries noires supérieures
composées de laves et principalement de produits pyroclastiques basiques
: sont représentées par quelques coulées de
basaltes le plus souvent aphyriques renfermant parfois des péridotites
et d'abondants dépôts de produits pyroclastiques (blocs, cendres
et lapais). Il s'agit d'un volcanisme de type strombolien qui a provoqué
la formation de nombreux puys de dimensions modestes (rarement plus d'une
centaine de mètres d'élévation). Ces formations se situent
dans les régions de Foumbot. L'âge de ces manifestations est
essentiellement quaternaire et les puys (montagnes volcaniques) qui leur sont
associés jalonnent des directions différentes suivantes :
N30°E c'est-à-dire la ligne du Cameroun et N58°E dans la
région de Foumbot.
Cette variabilité pétrographique conduit
à la différentiation tant pédologique que
géomorphologique par suite des réponses différentes des
roches à l'altération et à l'érosion.
11
D'un point de vue géomorphologique, le socle
granito-gneissique s'élève en gradins successifs de 100 m
à plus de 1500 m limités par des failles ou des flexures. 57% des
superficies s'étagent de 1040 à 1520 m d'altitude et 10% de 1520
à 2500 m (Valet, 1980).
D'un point de vue pédologique, les formations les plus
anciennes (socle et basalte ancien) supportent les sols ferrallitiques (rouges
et jaunes) les plus altérés ; alors que les plus récentes
ont donné des sols plus jeunes, sols faiblement ferrallitiques
brun-rouge sur la série éruptive moyenne et sols jeunes noirs et
bruns sur la série supérieure.
Figure 4: Carte géologique de la région de
l'ouest (carte géologique de la république unie du Cameroun, 1979
; carte modifiée).
1.2.1.1 La ligne du Cameroun
Déruelle et al. (2007) déclare que le
volcanisme alcalin du Cameroun est lié à une fracture majeure de
direction N30°E environ. Ces fractures sont renfermées dans un
couloir d'environ 100 km de large et de plus de 1600 km de long connus sous le
nom de ligne du Cameroun ou ligne chaude du Cameroun. Cette ligne est
caractérisée par l'alignement des massifs volcaniques
océaniques et continentaux, et les complexes plutoniques
orogéniques s'étendant de l'île de
12
Pagalu dans l'Océan Atlantique au lac Tchad. Il est
segmenté par zone centrale de cisaillement de direction N70°E le
long du volcanisme de l'Adamaoua. Le volcanisme le long de la ligne du Cameroun
semble avoir commencé pendant l'Eocène avec la mise en place du
plateau Bamoun entre 51,8 et 46,7 Ma. (Moundi et al, 2007) et Mont Bangou entre
44,7 et 43,1 Ma. (Fosso et al, 2005), et est encore actif au Mont Cameroun
(éruption 1999 et 2000). Les produits de ce volcanisme sont
principalement : les basaltes, trachytes, phonolites et des rhyolites, les
dépôts ignimbritiques sont trouvés seulement dans la partie
continentale de la ligne du Cameroun, en particulier dans le massif du Mont
Bamboutos et de Nkogam (Youmen D.,1994), et dans le Mont Oku (Dumont, 1987).
Figure 5: Localisation de la ligne du Cameroun (B) et
localisation du Mont Cameroun et d'autres centres volcaniques principaux (gris)
le long de la ligne volcanique du Cameroun (A). (Moundi et al, 2007).
1.2.1.2 Plateau Bamoun
Le Plateau Bamoun est une unité de la Ligne du
Cameroun (LVC) qui a été le siège des activités
géologiques diverses d'âges variées. Le Plateau Bamoun
couvre une surface d'environ 1800 km2 sur laquelle se sont
déposées en partie des projections pyroclastiques et des
cendres
volcaniques. Avec une altitude moyenne de 1200 m, il est
hérissé de 3 massifs volcano-plutoniques, alignés du nord
au sud (le Mbam, 2335 m ; le Nko-Gam,2268 m ; le Mbatpit, 1988 m) et d'une
quarantaine de cônes stromboliens plus récents sur la plaine du
Noun. Les basaltes de plateaux affleurent sur plus de la moitié du
plateau et leur mise en place a été favorisée par les
réactivations des structures panafricaines, marquées par la
direction de déformation principale N30°E (Moreau et al., 1987).
Les basaltes de Plateau, datées de 51 à 46 Ma, selon les travaux
de Moundi (2004) et Moundi et al. (2007), portent la signature d'une ancienne
activité volcanique comme en témoigne leur altération
profonde qui forme des sols ferralitiques. Ce sont les basaltes dits
transitionnels qui affleurent dans la partie occidentale, principalement dans
la zone de Bangourain et Foumban, ainsi que les basaltes alcalins qui
affleurent à l'est, autour de Foumban, Koutaba (Moundi et al., 1996,
2007 ; Moundi, 2004) et de Foumbot (Wandji, 1985, 1995). Ils reposent sur un
socle précambrien granito-gneissique, affleurant principalement dans le
nord du Plateau Bamoun et parsemé par endroit (Njonfang, 1998). Le Sud
du Plateau Bamoun est caractérisé par des roches volcaniques de
diverses origines qui, selon Geze (1943), constituent les phases
éruptives suivantes : une ancienne série volcanique (basaltes et
andésites), une série volcanique d'âge moyenne (rhyolites,
ignimbrites) et la jeune série volcanique (basaltes, cendres, scories et
de lapilli). L'épaisseur de ces coulées de lave varie de 10 m
(Ngouodam) à 55 m (Nkouondja, Nkouotlouom).
Figure 6: Carte géologique du plateau Bamoun (Wandji,
1995 ; Moundi et al., 2007, carte modifiée).
14
1.2.1.3 Plaine du Noun
La plaine du Noun est constituée d'une vingtaine de
cônes stromboliens pyroclastiques basaltiques (semblable à ceux de
la plaine de Tombel). Dans cette plaine survint en 1984 l'éruption
gazeuse meurtrière du lac monoun. En effet, le 15 août 1984, un
nuage riche en gaz carbonique s'est épanché du lac monoun et
à causer la mort de 37 hommes et de centaines d'animaux sauvages et du
cheptel. L'émission du CO2 a été attribuée à
une exhalation volcanique à partir du cratère (Suchel,1971). Les
cônes volcaniques sont exclusivement basaltiques et dessinent des
alignements suivant les directions majeures N35°E et N140°E
probablement liées aux jeux des fractures le long de la Ligne
volcano-tectonique du Cameroun (Youmen D., 1994). Dans sa partie ouest, la
paline est recouverte de laves basaltiques au sein desquelles se sont mis en
place les massifs plutono-volcanique de Nkogam et volcaniques de Mbèpit
et du Mbam.
1.2.1.4 Géologie locale
15
La zone d'étude est située dans la partie Sud du
plateau Bamoun (plaine du Noun). Les types de roches retrouvés sur les
lieux sont des projections pyroclastiques sous forme de cônes
stromboliens appartenant aux jeunes séries volcaniques d'âge
quaternaire.
Figure 7: Esquisse carte géologique de la région
de Foumbot (Wandji, 1995 ; Moundi et al. 2007, carte modifiée).
1.2.2 Caractérisation des pouzzolanes de
Foumbot
1.2.2.1 Application en cimenterie
En 2017, Aboubakar N. à mener des essais sur
l'optimisation de l'ajout de la pouzzolane dans le ciment afin d'étudier
leur comportement mécanique. Pour cela il a mis en évidence les
pouzzolanes de trois régions du Cameroun à savoir la pouzzolane
noire de Foumbot, Penja, Tombel et la pouzzolane rouge de Djoungo. Toutes
situées respectivement dans les régions de l'Ouest, du Littoral
et du Sud-Ouest. En comparant les résultats des essais à la
compression suivant les différents ajouts, il en ressort que la
pouzzolane de Foumbot présente des meilleurs résultats à
la compression par rapport aux autres pouzzolanes étudié. Par
ailleurs, d'autres travaux similaires ont été menés sur
l'utilisation de la pouzzolane en tant qu'ajout dans la fabrication du ciment,
a l'instar des travaux de Belhocine A. (2014), il montre que l'utilisation
des pouzzolanes consiste à réduire la
consommation de clinker, en contribuant de manière simple et
économique à résoudre les problèmes liés
à l'environnement. Nchourupouo M. (2016) montre non seulement que
l'ajout de la pouzzolane améliore clairement les performances
mécaniques des mortiers mais également que à long terme et
pour un taux de pouzzolane de 30% la résistance à la compression
se rapproche de la valeur normalisée pour la fabrication des ciments de
type ciment portland compose (CEM II) de grade 42,5R. Ainsi, la pouzzolane est
un élément majeur dans l'industrie du ciment.
1.2.2.2 Estimation du gisement
Le gisement de pouzzolane de Foumbot actuellement
exploité par la société Cimencam est entrée en
activité le 20 Aout 2019. Suite aux travaux d'exploration
géochimique effectué par les géologues de Cimencam en 2008
combinée aux travaux d'estimation effectués en 2011 par les
experts du groupe LafargeHolcim. Il ressort que le gisement couvre une surface
de 40 hectares. Les réserves sont estimées à 12 millions
de tonnes pour 60 mètres de profondeur (Cimencam, 2008). De plus, le
gisement pourrait être exploiter au-delà de 50 ans avec une
production maximale de ciment de 500 000 tonnes par ans via l'usine de
Nomayos.
1.2.2.3 Méthode d'exploitation
L'exploitation des pouzzolanes à la carrière de
Foumbot s'effectue à ciel ouvert. La matière première est
extraite et chargée dans des camions bennes (figure 9) et
acheminée à l'usine de Yaoundé.
En effet, les opérations d'extraction et de chargement
consistent, à extraire d'une part la matière première
(pouzzolane) et ensuite, elles sont chargées mécaniquement dans
les camions bennes pour être acheminé à l'usine de Nomayos,
situé à environ 270 km de la carrière, soit un trajet
d'environ 4h50 minutes. Par ailleurs, les opérations d'extraction et de
chargement sont effectuées essentiellement à la carrière
de Foumbot à l'aide d'une pelle chargeuse à godet
(capacité de 10 t). Quant au transport, il est effectué au moyen
de 5 camions bennes de capacité 34 tonnes chacun. La pouzzolane
étant un matériau 100% naturel, son exploitation n'a besoin
d'aucun autre traitement et n'a aucun impact sur l'environnement.
Figure 8: Process d'exploitation des pouzzolanes à la
carrière de Foumbot.
17
Figure 9: Entrée de la carrière (A) ; extraction
à l'aide d'une chargeuse (B).
18
CHAPITRE 2 : Matériel et méthodes
2.1. Matériels d'acquisition des
données
Ils représentent d'une part l'ensemble d'outillages
utilisés pour la collecte des données (matériels
physiques) ; et d'autre part les logiciels utilisés pour le traitement
des données collectées.
+ Matériels physiques
Les matériels physiques utilisée pour mener
à bien cette étude sont :
Tableau 1 : Matériels physiques utilisés lors de
la campagne de terrain
Matériels
|
Domaine d'application
|
Rôle
|
GPS (Global Positionning System) de marque Garmin
(précision de 3cm)
|
Levé géologique
|
Géolocalisation
|
Boussole à clinomètre
|
|
Carnet de terrain et stylo
|
|
appareil numérique
|
|
un fond de carte topographique de la ville de Foumbot
|
Support pour la cartographie
|
outil de base pour la réalisation des cartes
|
ordinateur portable
|
|
|
+ Logiciels utilisés
Il s'agit des logiciels qui ont permis de traiter les
données collectées sur le terrain :
Tableau 2 : Logiciels utilisés pour le traitement de
donnée
Logiciels
|
Domaine d'application
|
Rôle
|
Surfer 14
|
Cartographie numérique
|
réalisation de la carte
topographique de la carrière
|
Google Earth
|
|
BaseCamp
|
|
Microsoft Excel 2010
|
Traitement et interprétations des données
|
Calculs numériques et la
représentation graphique
|
|
19
Microsoft Word 2010
|
traitement de texte (rédaction du mémoire).
|
|
2.2. Méthode de travail
2.2.1 Collecte de données
L'opération de collecte de données a
consisté à recueillir toutes les informations liées
à la description et à la cartographie du gisement d'une part, et
à la rentabilité du projet d'exploitation d'autre part.
Ainsi, pour ce qui est de la description du gisement, il est
important d'effectuer des travaux de reconnaissance sur le terrain. Ces travaux
consistent à déterminer les différents types
pétrographiques rencontrée à la carrière de
Foumbot. Ces données, vont nous permettre de décrire et de
cartographier notre gisement.
Pour ce qui est de la rentabilité économique de
ce projet, il est important de déterminer les coûts
d'investissement (Capex, Opex, etc.), ainsi que tous les paramètres
technique (type d'exploitation, durée de vie, engin d'exploitation et
coût etc.) et économique (Cash-flow, VAN, TRI, etc.) du gisement.
Enfin il est important de mesurer l'impact de l'exploitation de la
carrière sur les populations, ceci passe par l'évaluation des
effets direct, indirect lier au projet.
2.2.2 Sources de données
Les données utilisée dans cette étude
ont été collectée sur le terrain, et
complété auprès de Cimencam qui nous a fourni les
données relatives au capital investi, sous contrainte des termes de
confidentialité. Ainsi, certaines valeurs lier au coût
d'investissement ont été masqués volontairement sans
toutefois modifier la portée de l'étude afin de respecter les
termes relatifs à la confidentialité de l'entreprise.
Par ailleurs, comme données collectés sur le
terrain, il s'agit :
+ Des contours du permis obtenu à partir des
coordonnées géographiques des bornes de
la carrière ;
+ Types pétrographiques rencontrée à la
carrière de Foumbot ;
+ Type d'exploitation et engin d'exploitation ;
+ Nombre d'employer à la carrière ;
+ La consommation moyenne en carburant pour les
équipements d'exploitation et autres,
Les heures de travail au sein de la carrière.
Pour ce qui est des données fournies par l'entreprise, il
s'agit :
20
+ Les prix de location des engins d'exploitation ;
+ Les salaires moyens des employer par catégorie ;
+ Capital investi (bilans comptables des immobilisations
incorporelles, corporelles et autres immobilisations ;
+ Les données sur les dettes et créances,
nécessaire au calcul du besoin en fond de roulement.
De manière générales, les données
collectées sur le terrain combiné au donnée relatifs au
prix de locations des engins fournit par l'entreprise nous ont permis
d'établir le coût des dépenses opératoires. Ainsi,
nous avons pu ressortir l'évaluation financière suivant la
méthodologie présentée dans la section suivante.
2.2.3 Méthodologie de travail
2.2.3.1 Paramètres d'évaluation
économiques
Avant de se lancer dans les calculs théoriques, il est
important de définir la notion de coût dans le cadre d'un projet
sans laquelle aucune analyse pertinente ne peut voir le jour.
2.2.3.1.1 La notion de coût
Un coût est l'ensemble des charges supportées
pour l'acquisition ou l'élaboration d'un bien ou d'un service,
généralement exprimé en monnaie (Bernard et all, 1996). La
comptabilité analytique fait la distinction entre les charges directes
et les charges indirectes. Elle qualifie les charges de « directes »
les charges directement attribuables au coût du bien ou du service et
dont l'affectation est sans ambiguïté, et les charges d'«
indirectes » celles attribuables en partie au coût du bien ou du
service et dont l'affectation nécessite un calcul préalable de
répartition pour lui être imputées. Les analystes
comptables distinguent trois types de coûts, selon le stade d'acquisition
ou d'élaboration du bien ou du service.
Au premier stade d'acquisition, on a le coût d'achat.
Le coût d'achat est la somme des charges supportées à
l'achat du bien ou des matières premières nécessaires pour
sa production. Ces charges correspondent généralement au prix
d'achat du bien ou des matières premières, aux frais de
transport, aux frais d'approvisionnement, etc.
Au deuxième stade d'acquisition, on a le coût de
production. Il est égal à la somme du coût d'achat du bien
et de toutes les dépenses supportées pour sa fabrication (charges
de structures, coût de main-d'oeuvre, etc.).
21
Au dernier stade, on a le coût de revient. Le coût
de revient d'un bien est la somme de tous les coûts du bien qui sont
supportés durant tout son processus d'acquisition, auquel on ajoute les
coûts hors production (coûts de distribution, publicité,
administration, etc.).
COÛT DE REVIENT= COÛT DE PRODUCTION +
COÛT HORS PRODUCTION (1)
L'analyse microéconomique de la production et des
coûts définit le coût total comme l'ensemble des
dépenses engendrées par une activité productive. Parmi ces
dépenses, certaines sont variables (coûts variables) et d'autres
sont fixes (coûts fixes). Les coûts variables sont les
dépenses qui dépendent de la fonction de production, par exemple
les matières premières. Les coûts fixes sont les
dépenses qui sont indépendantes du niveau d'activité de
production (le loyer, l'assurance, etc.).
Le coût total (CT) est égal à la
somme des coûts fixes (CF) et des coûts variables (CV). On
l'exprime avec le niveau de production Q.
CT (Q)= CF+ CV (Q) (2)
Le coût moyen CM (Q) est la production supportée
par une unité de bien.
CM (Q) = CT (Q) (3)
Q
Le coût marginal de production (Cm[Q]) est le
surcroît de coût entraîné par la production d'une
unité supplémentaire de bien.
Cm (Q) = dCT (Q) = dCV (Q) (4)
dQ dQ
2.2.3.1.2 Le coût dans un contexte de
projet
La notion de « coût » dans
un contexte de projet est beaucoup plus large et complexe. L'identification des
coûts dans un projet est fonction du type de projet, de la nature du
projet, du cycle de vie et de l'horizon de planification de ce projet. Aussi,
pour un même projet, les coûts peuvent être perçus
différemment selon qu'on se situe au niveau du chef de projet ou du
gestionnaire, ou au niveau d'une direction publique ou privée
d'étude de projet.
Dans un contexte de projet, est considéré comme
coût tout effort, généralement exprimé en monnaie
locale ou en devise, incluant les apports en nature et en numéraire et
toute autre dépense, effectué dans le cadre du projet avant et
tout au long de sa durée de vie économique,
22
effort auquel on ajoute les dégâts
économiques, sociaux et environnementaux causés par la mise en
oeuvre du projet (Marcel T,2014).
L'identification et la mesure des coûts d'un projet
nécessitent au préalable une discussion éclairée
sur le cycle de vie du projet, c'est-à-dire les différentes
étapes marquant son évolution, et sur l'horizon de planification,
c'est-à-dire la perspective temporelle du projet.
Gittinger (1985) résume les différentes
étapes qui marquent l'évolution du projet en cinq phases
principales :
y' La phase d'identification ou étude de
préfaisabilité ;
y' La phase d'étude de faisabilité ;
y' La phase d'évaluation ex ante (appraisal) ;
y' La phase de mise en oeuvre ;
y' La phase d'évaluation ex post ou évaluation
rétrospective.
2.2.3.1.2.1 Coût d'investissement
La période d'investissement est la période
pendant laquelle on effectue les constructions du projet nécessaires
pour son exploitation. On l'appelle aussi période de construction. Cette
période est extrêmement importante pour les projets
d'investissement (ou projets productifs), caractérisés
très souvent par de lourds investissements. En effet, le niveau de
production de ces projets dépend de la consistance des activités
réalisées pendant la période de construction. Ce qui
explique sa durée généralement longue. Pour certains
projets non productifs, la période d'investissement peut être
inexistante. C'est le cas par exemple des projets commerciaux, dont les
activités consistent principalement en l'achat et la vente de
marchandises (Marcel T, 2014). Les coûts supportés pendant la
période d'investissement sont appelés coûts
d'investissement (ou coûts de construction). Pour le projet, ces
coûts correspondent (Marcel T, 2014).
> Aux coûts de pré-exploitation, y compris
ceux correspondant à l'acquisition des actifs incorporels du projet
(brevet, permis, licence, fonds de commerce, frais de mise en route et essais,
frais de formation du personnel du projet, etc.) ;
> Aux coûts d'acquisition des actifs corporels
(terrains, bâtiments, machines et matériels d'exploitation,
matériels et mobiliers de bureau, matériels de transports, etc.)
;
> Aux besoins en fonds de roulement (FDR).
* Les coûts de pré-exploitation
correspondent aux dépenses liées aux activités
réalisées pour le projet avant sa mise en oeuvre,
c'est-à-dire pendant les phases d'étude de
préfaisabilité, de
faisabilité et d'évaluation ex ante. Il
s'agit des activités de recherche et développement,
d'identification du potentiel du projet selon les orientations politiques ; des
études de faisabilité technique, financière,
économique, politico-légale, sociale et environnementale ; des
études de marché ; des études d'évaluation
effectuées en vue de la décision de financement. Cette liste est
loin d'être exhaustive, car selon le type de projet et l'envergure, la
validation et l'agrément peuvent nécessiter la réalisation
de plusieurs autres activités et études avant sa mise en oeuvre.
Les coûts de pré-exploitation sont généralement
affectés aux coûts d'investissement du projet et bonifient le
coût total d'investissement du projet.
* Le fonds de roulement (FDR) est la
différence entre les réalisables et les disponibles d'une part,
et les dettes à court terme d'autre part. C'est une ressource qui est
nécessaire au fonctionnement du projet.
Le coût total d'investissement du projet est l'ensemble
des coûts de la période et ceux supportés pendant la
période de pré-exploitation et qui lui sont affectés (voir
tableau 3).
En effet, l'investissement se confond toujours avec les
immobilisations durables, on distingue
:
y' Les immobilisations corporelles (terrain,
bâtiments...)
y' Les immobilisations incorporelles (fonds de commerce,
licence...) ; y' Les immunisations immatérielles comme la formation du
personnel sont diverses réalisations à caractères
sociales.
Est définit comme immobilisation, des
biens ou investissements destinés à maintenir le potentiel
technique ou/et commercial de l'entreprise qu'ils soient acquis ou produits par
elle et pour elle-même (Daniel.A,2007).
Aux éléments de coûts d'investissement
énumérés ci-dessus peuvent s'ajouter d'autres coûts
intermédiaires, par exemple les intérêts du capital
emprunté payés pendant la période de construction (voir
tableau 3).
Tableau 3 : Tableau des investissements (Marcel T, 2014).
Désignations
|
Année 1
|
Année 2
|
.
|
Année n
|
1-Coûts de pré-exploitation
|
|
|
|
|
2-Actifs corporels
|
|
|
24
*Machines et matériels d'exploitation *Matériels et
mobiliers de bureaux *Matériels de transport 3-Fonds de
roulement
|
|
|
|
4-Intérêts payés pendant la
construction
|
|
|
|
|
|
|
|
2.2.3.1.2.2 Coût d'exploitation
La période d'exploitation, ou période de
fonctionnement ou encore période de production est la période
à partir de laquelle le projet réalise ses activités de
production ou d'exploitation proprement dites. Certains projets peuvent voir
une partie de leur production, ou peuvent commencer une partie de leur
exploitation, pendant la période de construction. Le niveau de
production, pendant cette période serait tout de même minimal. La
période d'exploitation est la phase la plus longue du cycle de vie du
projet. Les dépenses supportées pendant la période sont
dites dépenses d'exploitation ou coûts d'exploitation. Elles
correspondent aux dépenses associées à l'exploitation du
projet : achat des matières premières, achat des emballages,
paiement de loyers, d'électricité et de carburant, frais de
maintenance, frais d'assurances, charges de personnels, etc. (voir le tableau
4). (Marcel T, 2014).
Tableau 4 : Tableau des dépenses d'exploitation (Marcel
T, 2014).
Désignations
|
Année 1
|
Année 2
|
Année n
|
|
Charges de personnel Energie
Maintenance
Loyers Autres
|
|
|
|
|
Total Coûts d'exploitation
|
|
|
|
|
|
2.2.3.1.2.3 Coûts économiques, sociaux
et environnementaux
Généralement, les coûts
économiques, sociaux et environnementaux d'un projet ne figure pas dans
les tableaux des coûts d'investissement et d'exploitation, sauf pour des
besoins d'analyses autres que financières. En effet, les
éléments de coûts figurant dans les tableaux
d'investissement et d'exploitation sont ceux identifiés du point de vue
purement financier. Ils
ont pour fidèle vocation de mesurer la
rentabilité financière du projet, c'est-à dire la
rentabilité du point de vue des promoteurs.
Les coûts économiques, sociaux et
environnementaux d'un projet sont les coûts du projet identifiés
du point de vue de la collectivité. Il s'agit des répercussions
perverses du projet sur l'économie, sur la société et sur
l'environnement subies par les agents, qu'ils soient concernés ou non
par le projet (Marcel T, 2014).
2.2.3.1.2 Les outils d'évaluation de la
rentabilité des projets
Pour l'évaluation des projets, les évaluateurs
accordent généralement leur attention sur deux cadres de
mesure.
Premièrement, les évaluateurs cherchent
à avoir une idée sur le profit financier réalisé
sur l'investissement pour les investisseurs ou les promoteurs du projet. Ils
estiment que le projet est financièrement rentable lorsque l'ensemble
des cash inflows générés couvrent la
totalité de ses coûts privés.
Deuxièmement, les évaluateurs cherchent
à apprécier les effets du projet sur l'économie globale,
c'est-à-dire l'impact net de l'investissement pour l'ensemble des agents
de l'économie. Du point de vue de l'économie, les
évaluateurs estiment que le projet est rentable si son impact net est
positif. Autrement dit, le projet est considéré comme
économiquement satisfaisant s'il présente un intérêt
pour l'ensemble de la collectivité ou si sa capacité à
améliorer les conditions de vie de l'ensemble des agents de
l'économie l'emporte sur les coûts supportés par
ceux-ci.
Avant d'entamer toute évaluation concernant la
rentabilité du projet, nous devons calculer des variations des Besoins
en Fonds de Roulement, déterminer l'amortissement sur les
investissements ainsi que leurs Valeurs Résiduelles, puis
déterminer les Flux Nets de Trésorerie
générés par le projet. En fin, nous présenterons
les principaux critères de choix d'investissement qui aideront
l'entreprise à prendre sa décision : la Valeur Actuelle Nette,
l'Indice de Rentabilité, le Délai de Récupération
et le Taux de Rentabilité Interne, en insistant sur leurs avantages
respectifs (Marcel T, 2014).
2.2.3.1.2.1 Détermination du Besoin en Fond de
Roulement (BFR)
Le BFR représente le fonds de démarrage
nécessaire à la couverture des charges engagées durant
toute la période d'exploitation. Au cours de la période
d'exploitation, avec l'évolution de l'activité de l'entreprise,
les besoins de cette dernière évoluent, il y a donc
nécessité de déterminer la variation du BFR qui va
être anticipé et financé avant la mise en service du
projet. Cette variation, correspond aux dépenses supplémentaires
dues aux délais de paiement engendrés par la constitution de
stocks et de créances clients diminuées des dettes
fournisseurs.
Au bout de la dernière année de vie du projet,
le BFR restant à la disposition de l'entreprise constitue une ressource
supplémentaire devant être récupérée (Alain
R,2007).
BFR= Actif circulant (stocks+ créances
clients) - Passif circulant (dettes fournisseurs+
dettes fiscales+ dettes sociales+ autres dettes non
financières). (5)
y' BFR positif : cela signifie que les emplois de
l'entreprise sont supérieurs à ses ressources, l'entreprise
exprime un besoin de financement qu'elle doit couvrir par le financement
interne ou externe.
y' BFR négatif : dans ce cas, les ressources sont
supérieures aux emplois, donc l'entreprise dispose d'un excédent
qui va servir à financer l'exploitation.
y' BFR nul : les emplois et les ressources sont égaux,
donc l'entreprise n'a pas de besoin à financer.
2.2.3.1.2.2 L'amortissement des
investissements
Les mobilisations perdent leur valeur
régulièrement ; c'est le cas des constructions,
matériel, de l'outillage, de mobilier, des voitures de
livraison, etc.
+ Définition
C'est une opération qui consiste à
évaluer, de période en période, les fonds à mettre
en
réserve pour compensé la
dépréciation résultant de l'usure de physique ou
sociale
(obsolescence) du patrimoine (Alain R,2007).
+ L'objectif de l'amortissement
Les entreprises pratiquent cette opération de deux
objectifs fondamentaux :
· L'amortissement est considéré comme une
assurance de la poursuite des activités en prévoyant le
renouvellement de matériels, à travers l'affectation d'une partie
des bénéfices à la reconstitution du capital.
· L'amortissement tient compte de la durée afin
de constater la diminution de la valeur des éléments d'actifs, ou
bien c'est la répartition de la perte de la valeur en mesure de lors vie
probable.
+ Les différents modes d'amortissement
Fiscalement, il existe trois régimes d'amortissement :
le système linéaire, le système dégressif et le
système progressif.
L'amortissement linéaire (constant) :
cette méthode est aussi appelée méthode de l'amortissement
constant dans le sens où le montant de l'annuité d'amortissement
reste
27
stable tout au longue de la durée de vie prévue
pour le bien amorti, cette méthode d'amortissement linéaire est
autorisée par la législation fiscale
ü Principe de calcule de l'annuité
d'amortissement : il répartit de manière égale
les dépréciations sur la durée d'amortissement du bien
correspondant, chaque annuité d'amortissement est obtenue en multipliant
la valeur d'origine du bien par le taux approprié correspondant à
la durée d'amortissement retenue.
Tel que :
100
Taux d'amortissement = (6)
durée de vie de
l'amortissement
Et
Annuité = Valeur d'origine x
Taux d'amortissement (7)
L'amortissement dégressif :
contrairement à la méthode du taux d'amortissement
linéaire, la méthode du taux d'amortissement dégressif
rend variable l'annuité d'amortissement dans le temps. Ceci peut
être rendu nécessaire quand la durée réelle
d'utilisation d'une immobilisation apparait généralement comme
moins élevée que la durée prévue par
l'administration fiscale.
ü Principe de calcule de l'annuité
d'amortissement : le système dégressif consiste à
pratiquer des annuités décroissantes. L'annuité
dégressive se calcule sur la valeur d'origine pour la première
annuité, puis sur la valeur résiduelle à partir du
deuxième exercice. Le taux utilisé au taux linéaire
multiplié par un coefficient variable selon la durée normale
d'utilisation du bien.
Taux d'amortissement dégressif = Taux
d'amortissement linéaire X Coefficient fiscale
multiplicateur. (8)
Le calcul de l'annuité selon le mode d'amortissement
dégressif se fait comme suite :
AN = I x t (1 --
t)n-1 (9) Avec : AN= Valeur de
l'investissement ; t= taux dégressif ; n=année en cours.
Le système progressif :
considère qu'un bien subit une faible dépréciation durant
les premières années d'utilisation et tend à devenir
important dans les années suivantes.
La formule de l'annuité progressive est
représentée comme suit :
28
?×durée
d'utilisation
AN = 10
n2+1 ( )
Avec n= année en cours.
2.2.3.1.2.3 Détermination de la Valeur
Résiduelle des Investissements (VRI)
La Valeur Résiduelle des Investissements correspond
à la valeur restante de la revente des immobilisations corrigées
des éventuelles incidences fiscales, autrement dit, elle
représente la Valeur Nette Comptable de l'Investissement. Il s'agit,
d'une rentrée de fonds supplémentaire dont il faut tenir compte
en dernière année de la durée de vie du projet (Jacques F,
1988). Elle se calcule comme suit :
VRI= Investissement total- Total montant
déjà amorti. (11)
2.2.3.1.2.4 Flux Nets de Trésorerie
La mesure de la rentabilité économique de
l'investissement consiste à comparer les recettes d'exploitation qu'il
génère par rapport aux dépenses d'exploitation qu'il
entraine pour faire apparaitre des Flux Nets de Trésorerie, ces derniers
matérialisent les entrées ou sorties de liquidités au sein
de l'entreprise. Ils permettent en particulier d'évaluer
l'intérêt pour l'entreprise de tout projet d'investissement.
À partir d'un profil de production et prenant en compte
les dépenses d'investissement initial en capital, les dépenses
opératoires, les dépenses de maintenance et de fermeture
réparties sur la durée de vie du projet, il est possible
d'établir un calendrier des flux de trésoreries (cashflow). Les
cash-flows mesurent la différence entre les entrées de
trésorerie (c'est à dire les revenus apportés par la
production multipliée par le prix de vente) et les sorties (incluant les
dépenses d'investissement avant le démarrage + les
dépenses opératoires, de maintenance et de fermeture, pendant
l'exploitation). Il s'agit de flux de trésorerie prévisionnels
basés sur un profil de production et des coûts anticipés.
(Kister P et all,2017).
29
Figure 10: Schéma de calcul de flux de trésorerie
pendant la production et sur la vie de la mine. (Kister P,2017).
2.2.3.1.3 Les critères d'évaluation de la
rentabilité d'un projet d'investissement
L'étude financière d'un projet d'investissement
pose le double problème de la liquidité (une dépense
immédiate suivie de recettes échelonnées dans le temps) et
la rentabilité (une immobilisation de fonds impliquant un coût
qu'il faut couvrir). Divers critères ont été
élaborés pour tenir compte de double aspect de la décision
d'investissement et permettant d'accepter ou de rejeter les projets
étudiés.
2.2.3.1.3.1 La Valeur Actuelle Nette (VAN)
La VAN égal à la somme des cash-flows
actualisés positifs et négatifs. Elle représente la
différence entre la valeur actualisée des flux monétaires
générés par le projet et la valeur actuelle des flux
monétaires requis par celle-ci. En d'autres termes, la VAN correspond au
surplus monétaire dégagé par le projet après avoir
récupéré les parts du capital initialement investi.
Le choix du taux d'actualisation prend une grande importance
dans l'analyse économique. En effet, pour l'adoption ou le rejet d'un
projet ou pour le choix parmi des variantes techniques à un
aménagement, le taux adopté dans ces calculs est essentiel.
Les taux d'actualisation réduits donnent la
préférence aux dépenses d'investissements plus
élevées aujourd'hui mais qui conduisent à des
dépenses d'exploitation plus faibles dans l'avenir, tandis que les taux
d'actualisation élevés donnent la préférence aux
projets dont l'investissement aujourd'hui est plus faible mais les coûts
d'exploitation dans l'avenir plus élevés. Son choix doit donc
résulter de l'arbitrage nécessaire entre le présent et
l'avenir, face à la rareté des capitaux dont la
société dispose.
Les cash-flows attendus doivent être actualisés
à un taux qui reflète le coût de financement de ces actifs
(le coût de la dette et des Fonds Propres). La méthode de la
Valeur Actuelle Nette consiste à actualiser tous les cash-flows,
c'est-à-dire à ramener leur valeur à l'époque
zéro et à les additionner. L'investissement dont la
Valeur Actuelle Nette sera la plus élevée sera
considéré comme le plus rentable.
La sélection du projet selon la méthode de la VAN
peut prendre trois situations à savoir :
La VAN > 0 : cela signifie qu'il y a
récupération du montant de l'investissement, le paiement du
coût des ressources et un enrichissement de l'entreprise égal
à cette VAN. La VAN < 0 : dans ce cas, on ne
réalisera pas l'investissement du fait que le projet ne pourra pas
récupérer des dépenses (l'investissement initial et/ou
coût des ressources).
La VAN = 0 : signifie que, l'investissement
s'il était réalisé, permettrait de récupérer
la dépense initiale et satisferait totalement les bailleurs de fonds,
mais ne permettrait pas à l'entreprise de s'enrichir.
+ Avantages de la VAN
La méthode de la VAN présente plusieurs avantages.
Parmi ces avantages, on cite :
9 Elle offre une indication sur la rentabilité du
projet.
9 Elle permet de comparer plusieurs projets sur la base d'un
même taux d'actualisation. 9 Elle tient compte de la valeur temporelle de
l'argent. + Inconvénients de la VAN
De même, la méthode de la VAN présente
certains inconvénients, à savoir :
9 Elle ne permet pas de comparer entre deux projets avec des
mises initiales différentes ; 9 Elle ne permet pas de comparer entre
deux projets ayant des durées de vie déférentes ; 9 Le
calcul de la VAN revêt une certaine subjectivité, il est fortement
lié et sensible au choix du Taux d'Actualisation.
2.2.3.1.3.2 Le Taux de Rendement Interne
(TRI)
Le Taux de Rentabilité Interne (TRI) est « le taux
maximum auquel on peut rémunérer les capitaux ayant servi
à financer le projet, sans que l'opération devienne
déficitaire ». Cette méthode a les mêmes fondements
que ceux de la VAN, elle consiste à rechercher pour quel Taux
d'Actualisation nous obtenons l'égalité entre l'investissement
(I) et la Valeur Actuelle des Cash-flows Nets attendus.
Nous acceptons les projets dont le Taux de Rendement Interne
est supérieur au Taux de Rendement exigé par les investisseurs ;
en cas des projets mutuellement exclusifs, nous retenons celui dont le TRI est
plus élevé. Le TRI est le taux qui annule la VAN, il s'exprime
par l'équation suivante :
ó ? CF (1 +
TRI)-t _ 10 = 0 (12)
t=1
La Valeur Actuelle Nette est une fonction décroissante
du Taux d'Actualisation : plus le Taux d'Actualisation (ou coût moyen du
capital) augmente et plus la VAN (ou la rentabilité) diminue. Lorsque la
VAN est nulle, le taux identifie est le Taux de Rentabilité Interne qui
égalise la Valeur Actuelle des encaissements nets et des
décaissements nets. Le TRI est point d'intersection de la courbe de la
VAN avec l'axe des abscisses.
+ Avantages du TRI
Le TRI quant à lui présente aussi des avantages
comme des autres critères cités au-dessus, alors nous retenons
:
9 C'est un indicateur intrinsèque (propre au projet),
il est indépendant de tout autre taux
d'intérêt, contrairement, au critère de la
VAN qui suppose implicitement que les cashflows
nets dégagés par l'investissement sont
réinvestis à un taux égal au Taux d'Actualisation i ; 9 Il
est étroitement lié à la VAN et mène,
généralement, aux mêmes décisions.
+ Inconvénients du TRI
Le TRI contient certains inconvénients à savoir
:
9 Possibilité d'existence de taux multiples qui rend ce
critère inutilisable ; 9 Le risque de conflit avec le critère de
la VAN ;
9 N'a pas une signification financière réelle.
2.2.3.1.3.3 L'Indice de Profitabilité
(IP)
On appelle Indice de Profitabilité, le rapport du
revenu actualisé du projet au montant initial de l'investissement. Il
mesure la valeur présente des entrées de fonds par unité
investie.
En cas de choix entre deux ou plusieurs projets
indépendants, nous acceptons les projets dont l'IP est supérieur
à 1. La formule de l'indice de profitabilité est la suivante :
IP = ó nCF
(?+i)?t
?=?
IO
|
VAN+IO
= (13)
IO
|
2.2.3.1.3.4 Le Délai de
Récupération
Le délai de récupération (DR) est le
temps nécessaire pour que le montant cumulé des cash-flows
actualisés devienne égal au capital investi I0. L'actualisation
est faite au taux de rendement minimum exigé par l'entreprise, donc le
DR est donné par :
investissement initial-cumul
inférieur
VAN = N
n + (Nn+1 -- N (14)
cumul supérieur--cumul
inférieur ( )
Ce délai permet de présenter l'évolution
de la VAN en fonction du temps. Le délai de récupération
traduit la capacité de l'investisseur à redevenir liquide et
ainsi, à faire de nouveaux choix. Il est, particulièrement,
pertinent dans deux (02) cas :
Le projet est très risqué (risque naturel, risque
politique, etc.).
L'entreprise doit améliorer sa structure
financière, c'est-à-dire générer des
liquidités pour renforcer ses fonds propres ou se désendetter.
Seuls les projets permettant de dégager rapidement des cash-flows.
Un projet d'investissement est accepté si, son
délai de récupération est inférieur ou égal
à une durée de vie de l'investissement. Le DR n'est pas
un critère de rentabilité, il privilégie, uniquement, le
degré de liquidité du projet sans en garantir la
rentabilité ; aussi il suffit que la durée de
récupération soit courte pour qu'un projet soit accepté
même si, sa rentabilité est trop faible.
v Avantages du DR
Parmi ces avantages, nous citons quelques-uns tels que :
ü Il facilite l'application ;
ü Il tient compte de l'impact d'un projet d'investissement
sur la liquidité de l'entreprise ;
ü Il donne une idée du risque que comporte un projet
d'investissement ;
ü Il tient compte de la valeur temporelle de l'argent ;
ü Il est facile à comprendre ;
ü Il fournit une indication appréciable si, le souci
de liquidité est dominant.
v
32
Inconvénients du DR
En plus de ces avantages, le délai de
récupération quant à lui présente certaines
limites, parmi lesquelles nous distinguons :
V' Il peut, exclure les investissements dans la VAN est positive
(il ignore les flux de liquidité intervenants après le
Délai de Récupération) ;
V' Il requiert l'établissement d'une période limite
arbitraire ;
V' Il défavorise les projets à long terme tel que
la recherche et développement.
2.2.3.2 Critère d'évaluation de la
rentabilité socio-économique : disposition du Code
Minier
2.2.3.2.1 Contenu local
Dans le cadre d'une Convention Minière signée
entre l'État du Cameroun et une compagnie minière, l'article 16
(1) du Code Minier amendé de 2010 dispose qu'« En vue du
développement et de l'exploitation d'une découverte
minière ou de leur financement, une convention minière est
conclue entre le titulaire du permis de recherche et l'État. Ladite
convention comprend notamment les dispositions relatives :
· Aux obligations relatives à l'emploi, à
la formation professionnelle et aux réalisations à
caractère social ;
· Aux relations avec les fournisseurs et sous-traitants
locaux ;
· Au pourcentage de la production de substances
minérales extraites à consacrer à la transformation locale
; et
· À tout autre sujet que les parties prenantes
à la convention peuvent juger digne d'intérêt.
Il ressort du Code Minier que les conventions comportent des
éléments qui s'inspirent des dispositions relatives aux
obligations de contenu local. En plus des obligations en termes d'emploi, de
transformation locale et de transfert de compétence, il peut y avoir des
dispositions relatives à des dépenses sociales au profit des
Régions accueillant les sociétés extractives.
En plus des dispositions susmentionnées, certaines
sociétés peuvent contribuer volontairement dans le financement de
programmes sociaux ou de travaux d'infrastructures. Ces contributions sont
généralement effectuées conformément à la
politique RSE (Responsabilité Sociétale de l'Entreprise) de la
société.
2.2.3.2.2 Transferts infranationaux des revenus
extractifs
Est défini comme transfert infranational, des
transferts entre les entités nationales et infranationales de
l'État qui sont liés aux revenus générés par
les entreprises extractives et sont
rendus obligatoires par une constitution nationale, une loi,
ou d'autres mécanismes de partage des revenus (Michel B.,2011).
L'examen de la législation en vigueur nous a permis de
relever les textes suivants qui prévoient un mécanisme de partage
des revenus provenant du secteur des industries extractives avec les
entités infranationales et les populations riveraines :
1) Les articles 171, 173, 174 et 175, 176 du Code Minier 2016
qui prévoit la compensation des populations affectées par les
exploitations minières. Le montant de la compensation est
prélevé sur la taxe ad valorem et sur la taxe à
l'extraction des produits des carrières. Le taux et les modalités
de compensation sont fixés comme suit :
> 10% de ces taxes sont affectés au
bénéfice des populations riveraines ; et > 15% sont
affectés au bénéfice de la commune territorialement
compétente.
2) L'article 2 du décret n°2007-1139 du 3
septembre 2007 qui prévoit la répartition des centimes
additionnels, qui frappent l'IS et l'IRCM collectés auprès des
entreprises extractives au taux de 10%, comme suit :
+ 10% au profit de l'Etat ;
+ 20% au profit du Fonds Spécial d'Intervention
Intercommunale (FEICOM) ; et
+ 70% au profit des communes, des communes d'arrondissement et
des communautés urbaines.
Au terme de ce chapitre, nous avons présenté les
matériels et la méthodologie de travail utilisée dans
cette étude. Par ailleurs, la méthodologie de travail est
résumée par la figure 11.
Collecte des données
Travaux de reconnaissance sur
le terrain
Evaluation de la
rentabilité financière et
socio- économique du projet.
Analyse des transferts infranationaux des
revenus liés à l'extraction et évaluation du contenu
local
Analyse des
données pétrographiques, délimitation du
gisement.
Analyse des coûts d'investissement,
coûts d'exploitation, des outils d'évaluation de
la rentabilité (BFR, amortissement, CF) et critères
d'évaluation (VAN, TRI, IP et DR)
35
Figure 11: méthodologie de travail
Chapitre 3 : Résultats, analyses,
interprétations et discussion
3.1 Résultats et analyses des données de
terrain
3.1.1 Description macroscopique des formations
géologiques rencontrées
La description macroscopique a consisté ici en une
analyse visuelle des différents échantillons de roches (analyse
basée par exemple sur la couleur, la texture, état
d'altération de la roche...), afin d'approcher la nature
pétrographique des différents affleurements de roches
échantillonnés.
Les roches rencontrées sur le terrain ont
été principalement les pouzzolanes (avec différentes
couleurs), qu'on désigne au sens strict de pyroclastites. Ce sont des
projections des éruptions volcaniques. Leurs structures morphologiques
sont de type vacuolaire, les vésicules qu'elles présentent sont
dues aux gaz emprisonnés dans la lave au cours de l'éruption
volcanique.
Figure 12: Structure de type vacuolaire des pouzzolanes (A) ;
différents couleurs de pouzzolanes (A, B, C et D).
Du point de vue pédologique, nous pouvons observer sur
une coupe verticale de la carrière (figure 13), une alternance de la
couleur du sol : noire à certains endroits et rouge à
d'autres.
Figure 13: Profil montrant l'alternance des couleurs du sol.
La figure ci-dessus nous montre 3 horizons différent du
sol. Ainsi nous avons l'horizon A en surface, dominés par la terre
végétal, l'horizon B intermédiaire très
altéré de couleur rouge et enfin l'horizon C un peu plus en
profondeur dominés par les pouzzolanes de couleur noire.
Les travaux de reconnaissance sur le terrain effectuée
dans le cadre de cette étude nous ont permis de recenser les
différents types pétrographiques rencontrés à la
carrière de Foumbot.
Dans l'optique d'avoir un aperçu de notre zone
d'étude, nous avons réalisé un certain nombre de carte.
3.2 Caractérisation Cartographique de la
carrière 3.2.1 Délimitation de la surface
d'étude
Figure 14: Délimitation du permis (Fond
de carte Google Earth).
Le permis couvre une surface de 40 hectares. Il ressort de
l'analyse de la carte ci-dessus que les pouzzolanes de couleur noir sont
majoritaire à la carrière de Foumbot. Cependant nous pouvons
observer par endroit des pouzzolanes de couleurs noir-brun et de couleur rouge.
Par ailleurs, les travaux de Aboubakar N. (2018) sur les pouzzolanes ont
démontré que les pouzzolanes de couleur noire présente des
meilleurs résultats à la compression par rapport aux deux autres,
par conséquent elle est privilégié comme ajout lors de la
fabrication du ciment. 3.2.2 Topographie de la surface
d'étude
La figure 15 ci-dessus nous donne la topographie au niveau de la
zone d'étude.
Carrière
0 1 2 3 km
Figure 15: carte topographique de la zone
d'étude.
Dans l'ensemble, les altitudes dans la zone de Foumbot
oscillent entre 990 m et 1140 m par rapport au niveau de la mer. Les altitudes
les plus basses se rencontrent au niveau des vallées et culminent au
niveau des collines (altitude pouvant atteindre 1140 m). En effet, la commune
de Foumbot est située sur une vaste plaine. La carrière est
ouverte sur une colline d'altitude moyenne de 1060 m.
3.2.3. Modèle numérique de terrain
(M.N.T)
Le M.N.T est un type de représentation très
utilisé en géologie car elle permet d'enrichir les modèles
2D existants à l'aide d'une visualisation plus réaliste de la
surface de la Terre. Ceci facilite la visualisation améliorée de
la topographie du territoire. La représentation du M.N.T au niveau de la
zone a permis de décrire avec précision les différents
éléments qui constituent son relief.
+ Modèle numérique de terrain en
2D
Carrière
0 1 2 3 km
40
Figure 16: Modèle numérique de
terrain en 2D
La figure 16 illustre un modèle numérique de
terrain en 2D au niveau de la zone de Foumbot. Elle nous donne l'aspect en 2D
du relief. Dans ce modèle la couleur évolue du vert vers le bleu
symbolisant la variation de l'altitude. Les altitudes les plus hautes sont
représentée par la couleur bleu. Ainsi, nous pouvons dire que la
carrière de pouzzolane se situe sur une colline d'altitude moyenne de
1060 m.
+ Modèle numérique de terrain en
3D
41
Figure 17: Modèle numérique en 3D de la surface
d'étude.
La figure 17 nous présente le modèle
numérique 3D de la zone d'étude. Ce modèle nous permet de
mieux apprécier le relief au niveau de la zone. L'analyse de cette
figure nous montre que le relief est particulièrement constitué
par endroit de buttes isolées et de collines résiduelles. En
effet, les formes actuelles sont le résultat d'une longue et complexe
action volcanique qui s'est déroulée dans la région il y a
plusieurs millions d'années.
3.3 Caractérisation
économique
Avant d'effectuer l'évaluation de la rentabilité
du projet proprement dit, il est nécessaire de procéder d'abord
à la présentation des éléments essentiels
caractérisant l'entreprise Cimencam.
Tableau 5: Fiche d'identité de l'entreprise
DESIGNATION
|
DESCRIPTION
|
SOCIETE
|
CIMENCAM S.A
|
SIEGE SOCIAL
|
Zone Industrielle de MAGZI-BONABERI
|
42
CAPITAL
|
5 milliards 600 millions FCFA
|
BOÎTE POSTALE
|
1323 Douala et 116 Garoua
|
TELEPHONE
|
22 27 56 00
|
E-MAIL
|
contact@cimencam.lafarge.com
|
REGISTRE DE COMMERCE
|
N° 3391
|
IMMATRICULATION STATISTIQUE
|
412 336 001. S
|
Source :
www.cimencam.com
3.3.1. Les paramètres financiers relatifs au
projet 3.3.1.1 Evaluations du coût des investissements
Les dépenses d'investissement initial en capital (CAPEX
initial ou « initial capital expenditures » en anglais)
représentent les dépenses qu'il sera nécessaire d'engager
pour construire les installations et se procurer les équipements. Ces
dépenses fixes, sont engagées pendant la phase de construction,
avant le démarrage de l'opération. (Marcel T.,2014). Le capital
investi ou le montant de l'investissement regroupe toutes les dépenses
engagées dans la réalisation du projet jusqu'à sa mise en
oeuvre. Il comprend :
· Les coûts liés à l'acquisition et
l'aménagements du terrain ;
· La constructions et l'installations des
équipements d'exploitation ;
· L'augmentation du BFR sachant que cette augmentation
est récupérée en fin de période et ce montant de la
variation du BFR ne doit pas être amorti.
+ Détermination du besoin en fonds de roulement
(BFR)
L'expression simplifiée du BFR est la suivante :
BFR = actif circulant (stocks + créances
clients) - passif circulant (dettes fournisseurs +
dettes fiscales + dettes sociales + autres dettes non
financières). (15)
Le tableau 6 présente le récapitulatif du besoin
en fond de roulement. Les calculs détaillés du BFR sont
définis en annexe 1.
Tableau 6: Besoin en fonds de roulement
|
Coûts (en millions de FCFA)
|
Besoin en fonds de roulement d'exploitation
|
115
|
Besoin en fonds de roulement hors-exploitation
|
3
|
Besoin en fonds de roulement
|
295
|
Source : établi par nous-même, à partir des
données recueillies auprès de Cimencam.
43
Il ressort du tableau 6 que le besoin en fonds de roulement est
estimé à 295 millions de FCFA. Ainsi, le coût total de
l'investissement est donné dans le tableau 7 suivant :
Tableau 7: Capital investi
Libellés
|
Coût en FCFA
|
Immobilisations corporelles
|
3 244 583 654
|
Immobilisation incorporelle
|
244 500 000
|
Autre immobilisation
|
21 702 834
|
Besoin en Fonds de Roulement permanent
|
295 000 000
|
Capital investi
|
3 805 786 488
|
Source : établi par nous-même, à partir des
données recueillies auprès de Cimencam.
Le tableau 7 met en évidence le capital investi dans le
cadre de ce projet. Le détail de répartition de ce coût est
donné en annexe 2. L'évolution du capital investi est
représenté par la figure suivante
6%
1%
8%
Capital investi
85%
Immobilisations corporelles Immobilisation incorporelle Autre
immobilisation
Besoin en Fonds de Roulement permanent
Figure 18: Répartition du capital investi
44
La figure 18 nous présente une représentation du
capital investi. Ainsi nous pouvons observer que le plus gros montant
d'investissement est alloué aux immobilisations corporelles, suivie du
besoin en fonds de roulements.
3.3.1.2 Evaluation du coût
d'exploitation
Les dépenses opératoires ou coût
d'exploitation (OPEX ou « operating expenditures » en
anglais) correspondent aux dépenses requises pour extraire et/ ou
traiter le (ou les) produits valorisés. Ces dépenses sont
réparties sur la durée de vie de l'exploitation. Par ailleurs,
ces dépenses incluent les coûts de main d'oeuvre, des frais
administratifs et généraux, les dépenses
nécessaires au maintien des installations et équipement
(maintenance des engins, renouvellement de permis et brevet), autres
dépenses (fiscalité, frais de financement des projets sociaux)
(Marcel T.,2014).
L'exploitation de la carrière de pouzzolane de Foumbot
prévoit la location des engins nécessaire au travaux
d'exploitation. En effet, le choix de location des engins d'exploitation
contribue à limiter le risque d'investissement. Les coûts de
location de tous ces équipements sont comptabilisés par
conséquent comme étant des coûts d'exploitation.
+ Présentation des engins d'exploitation présent
à la carrière
Tableau 8: Engins d'exploitation à la carrière
Nom de l'équipement
|
Effectif
|
Utilités
|
Caractéristiques technique
|
Chargeuse
|
2
|
Équipement constitué
d'un godet fixé sur un bras de levage mis en
mouvement par des
vérins, et servant à soulever des
matériaux pour les déplacer ou les charger.
|
Chargeuse sur pneus Komatsu WA470-6
-Capacité du godet : 4,1 m3
-Largeur du godet : 2,995 mètre.
-Vitesse : 39 km/h
|
Chargeuse sur pneus ZL50G
-Capacité du godet : 3 m3
-Largeur du godet : 3,050 mètre.
Vitesse : 38 km/h
|
45
Camion
|
5
|
Équipé d'une benne
basculante, il est utilisé pour le
transport en vrac.
|
Camion benne de
marque MAN TGS 18.440
-PTAC : 33 tonnes CU : 29 tonnes Puissance max : 512 ch.
(à neuf)
|
Bulldozer
|
1
|
Le bulldozer est un engin
d'excavation et de
refoulement sur chenilles ou sur pneus. Il
est muni d'une lame horizontale perpendiculaire à l'axe
du
tracteur.
|
-Modèle : D7e
Poids - Opérationnel :25,7 tonnes
Puissance du moteur : 187 kw
-Vitesse :10,5 km/h
|
Figure 19: Parc engin d'exploitation à la carrière
de Foumbot
+ Coût de revient des prestations
46
La capacité de la carrière de Foumbot est
fonction non seulement de la quantité de pouzzolane à extraire
mais également de la capacité à acheminé la
matière première extrait à l'usine de Nomayos situé
à environ 270 km. Ainsi, l'objectif est d'extraire et acheminé au
minimum 4 125 tonnes de pouzzolanes par mois pour remplir les besoins de
l'usine de Nomayos, ayant une capacité de production en ciment de 500
000 tonnes par an. Le tableau 9 récapitule les coûts
d'exploitation au sein de la carrière. Les détails de ces
coûts sont donnés en annexe 3.
Tableau 9: récapitulatif des coûts d'exploitation
Prestation
|
Coût annuel en (FCFA)
|
Coût mensuel en (FCFA)
|
Coût / tonne en (FCFA)
|
Coût de location des matériels pour
les travaux d'excavations et les opérations de reprise
|
152 000 000
|
6 080 000
|
1 473
|
Coût de la main d'oeuvre pour les
travaux d'excavations et opérations de reprise
|
6 211 800
|
517 650
|
126
|
Coût de consommation en carburant pour
les opération de reprise
|
54 720 000
|
4 560 000
|
1 105
|
Coût de location des matériels pour
les opérations de transport et livraison
|
180 000 000
|
15 000 000
|
3 636
|
Coût de la main d'oeuvre pour les opérations
de transport et livraison
|
132 232 800
|
11 019 400
|
2 671
|
Coût consommation moyenne en carburant pour les
opérations de transport et livraison
|
102 600 000
|
8 550 000
|
2 072
|
47
|
|
|
|
Coût location des équipements du
parcs mécanique
|
20 550 000
|
1 712 500
|
416
|
Coût consommation moyenne en carburant pour les
équipements du parcs mécanique
|
22 572 000
|
1 881 000
|
456
|
Coût de la main d'oevre maintenance du
parc automobile
|
18 592 800
|
1 549 400
|
376
|
Coût de la main d'oeuvre section administratif
de la carrière
|
12 052 400
|
1 004 367
|
244
|
Coût de revient total des
prestations
|
701 531 800
|
51 874 317
|
12 575
|
Source : établi par nous-même, à partir des
données recueillies auprès de Cimencam
D'après les données du tableau 9, la
répartition des coûts d'exploitation est représentée
par la figure 20 suivante.
16%
Repartition des Coûts
d'exploitation
21%
4% 12% 1%
3%
3%
2%
29% Coût location des équipements
du parcs
9% Coût de la main d'oeuvre pour les
opérations de
transport et livraison
Coût de location des matériels pour les travaux
d'excavations et les opérations de reprise
Coût de la main d'oeuvre pour les travaux d'excavations
et opérations de reprise
Coût de consommation en carburant pour les
opération de reprise
Coût de location des matériels pour les
opérations de transport et livraison
Coût consommation moyenne en carburant pour les
opérations de transport et livraison
Coût consommation moyenne en carburant pour les
équipements du parcs mécanique
Coût de la main d'oevre maintenance du parc
automobile
Coût de la main d'oeuvre section administratif de la
carrière
mécanique
48
Figure 20: Répartition des coûts d'exploitation
La figure 20 met en évidence la répartition des
coûts d'exploitation. Ainsi, on observe que le plus gros budget est
alloué à la location des transports (5 camions bennes) soit 29%
du budget total. Elle est suivie du Coût de la main d'oeuvre pour les
opérations de transport. Par ailleurs, le coût de revient total
des prestations par an est de 701 531 800 FCFA soit 12 575 FCFA par
tonne de pouzzolane extrait.
3.3.1.3 Amortissement
L'amortissement est la répartition du coût de
l'engin sur la durée probable de son utilisation. Il exprime ainsi la
dépréciation de la valeur du bien en fonction de son
utilisation.
En général, la durée de vie des
amortissements est comptée en termes d'unités d'oeuvre et ce pour
mieux exprimer le rythme de consommation des avantages économiques
attendus. Pour notre cas, nous ne pouvons pas calculer l'amortissement
sur les engins car les équipements d'exploitations utilisés sont
en location. En effet, Tout bien loué par l'entreprise ou ayant
fait l'objet d'un contrat de crédit-bail nécessite le paiement
d'une charge (loyer ou redevance) (Daniel A.,2007). Ainsi, dans le cadre de ce
projet, ne peuvent être amorties que les immobilisations corporelles et
incorporelles (c'est à dire les biens destinés à rester de
façon durable au sein de l'entreprise).
v Evaluations des amortissements sur les
immobilisations
Le mode de calcul d'amortissement adopté est le mode
linéaire. La base amortissable est calculée selon la formule
suivante :
Base amortissable= Valeur d'acquisition - Valeur
résiduelle. (16)
La valeur résiduelle est le montant net qu'une
entité s'attend à obtenir, pour un actif à la fin de sa
durée d'utilité. Les équipements étant
considéré obsolète une fois qu'il atteint la durée
de vie spécifiée, la valeur résiduelle n'est donc pas
significative et est considérée nulle.
On obtient : Base amortissable = Valeur
d'acquisition.
Le taux d'amortissement est obtenu par le calcul suivant :
Taux d'amortissement = 1 ×
100 (17)
n
Avec n= durée de vie du projet
On obtient :Taux d'amortissement =
1
50
|
× 100 = 2%
|
|
L'amortissement est ensuite obtenu par le calcul suivant :
Amortissement = Base d'amortissement X Taux
d'amortissement (18)
Dans le cadre de ce projet :
L'immobilisation incorporelle a une valeur totale de 4 500 000
FCFA
Donc, amortissement incorporelle = 4 500 000 X 2% = 90
000 FCFA
L'immobilisation corporelle a une valeur totale de 43 348 904
FCFA
49
Donc, amortissement corporelle = 43 348 904 X 2% = 866
979 FCFA
50
Dotation aux amortissement sur les immobilisations =
90 000 + 866 979 = 956 979 FCFA 3.3.1.3 Le mode de financement
Tableau 10: Financement du projet
Désignations
|
Pourcentage (%)
|
Crédit bancaire
|
34.65
|
Apport de l'entreprise
|
65.33
|
|
100
|
|
Source : source interne de l'entreprise Cimencam
Il ressort de l'analyse du tableau 10 que, l'entreprise
procède à un autofinancement d'une part de 65,33%, et d'un
financement externe d'une part de 34,65%. Ce qui explique l'importance du
projet en matière de fonds et la facilité de l'entreprise dans
l'accès aux emprunts bancaires, aussi l'entreprise dégage une
bonne image envers les banquiers ce qui lui a permet d'accédé aux
crédits.
3.3.2 Evaluation des indicateurs de
rentabilité
3.3.2.1 Cash-flow
Pour estimer le cash-flow on fera la différence entre
les recettes et les dépenses prévisionnelles. En effet, la
recette est matérialisée par le chiffre d'affaire alors que les
dépenses prennent en compte les coûts d'investissement
associés aux dépenses opératoires (coût
d'exploitation). Par conséquent, il s'agit, de flux de trésorerie
prévisionnels basés sur un profil de production et des
coûts anticipés.
+ Estimation des recettes : évaluation du chiffre
d'affaire prévisionnel
Le chiffre d'affaire (CA) est la somme des ventes de biens ou
de services d'une entreprise. Il est égal au montant (hors taxes) de
l'ensemble des transactions réalisées par l'entreprise avec des
tiers dans le cadre de son activité normale et courante. Sa formule est
donnée par :
Chiffre d'affaires= Prix de vente X
Quantité vendue (19) Dans le cadre de cette
étude, l'impact de l'implantation de la carrière sur le chiffre
d'affaire prévisionnel de la société a été
évalué en fonction de la production en ciment via l'usine
Nomayos. En effet, cette carrière a pour objectif principale de
ravitailler en moyenne 49 500 tonne de pouzzolane par année à
l'usine de Nomayos. Ainsi, pour une production moyenne de 500 000 tonnes de
ciment /an, et pour un prix de vente de 6200 FCFA le sac. Le chiffre d'affaire
prévisionnel est donné par :
Chiffre d'affaires= 6200 X 500 000 = 3 100 000 000
FCFA.
+ Estimation des dépenses prévisionnelles
total
51
Les dépenses prévisionnelles total incluent les
charges d'exploitation générées par le projet, les
variations du BFR et l'investissement initial.
Ainsi on obtient le coût total des dépenses
prévisionnelles est égal à 4 507 318 288
FCFA
v Détermination du bénéfice
imposable (résultat avant l'impôt) Elle est donnée
par la relation suivante :
Résultat avant l'impôt = Total chiffre d'affaire -
Total coût d'exploitation
Tableau 11: Bénéfice imposable
Année
|
1
|
2
|
n
|
n+1
|
50
|
Total chiffre d'affaire
|
3 100 000 000
|
3 100 000 000
|
3 100 000 000
|
3 100 000 000
|
3 100 000 000
|
coût total
des dépenses prévisionnelles
|
4 507 318 288
|
996 531 800
|
996 531 800
|
996 531 800
|
996 531 800
|
Bénéfice imposable
|
-1 407 318 288
|
2 103 468 200
|
2 103 468 200
|
2 103 468 200
|
2 103 468 200
|
|
Source : établi par nous-même, à partir des
données recueillies auprès de Cimencam.
Le tableau 11 fait apparaitre l'évolution du chiffre
d'affaires, et du coût total des dépenses prévisionnelles
en fonction des années. On observe que le chiffre d'affaire reste
constant durant toute la vie du projet. En effet, le chiffre d'affaire
dépend principalement de la capacité de production de l'usine en
ciment de l'usine. On observe également que le coût total des
dépenses prévisionnelles de la première année est
supérieur aux reste des années. Ceci se justifie par le lourd
investissement effectuer dans la première année du projet. Par
ailleurs, ce chiffre baisse considérablement à partir de la
deuxième année du projet et ceci jusqu'à la fin du projet.
Ainsi, la variation du coût des dépenses prévisionnelles a
un impact direct sur le bénéfice imposable. En effet, le
bénéfice est négatif pour la première année
mais à partir de la deuxième année de production on
obtient des bénéfice positive. Le bénéfice
imposable généré par le projet à partir de la
deuxième année est de 2 103 468 200 FCFA par
an.
v Taxe sur la valeur ajoutée
Il existe une taxe sur la valeur ajoutée perçue
par l'Etat et les communes. Le résultat fiscal est imposé au taux
unique de 30%.
Ainsi, la taxe sur la valeur ajoutée est donnée
par la relation suivante :
Taxe sur la valeur ajoutée =
Bénéfice imposable x
??(20)
???
Le résultat est donné par le tableau suivant :
52
Tableau 12: Taxe sur la valeur ajoutée (en FCFA)
Année
|
1
|
2
|
n
|
n+1
|
50
|
Bénéfice
imposable (FCFA)
|
-1 407 318 288
|
2 103 468 200
|
2 103 468 200
|
2 103 468 200
|
2 103 468 200
|
Taxe sur la valeur ajoutée (FCFA)
|
-422 195 486
|
631 040 460
|
631 040 460
|
631 040 460
|
631 040 460
|
|
Source : établi par nous-même, à partir des
données recueillies auprès de Cimencam.
v Détermination du résultat
net
Elle est donnée par la relation suivante :
Résultat net =
Résultat avant l'impôt --
Impôt sur la société --
Dotation aux amortissement (21) Le
résultat est donné dans le tableau suivant
Tableau 13: Bénéfice net
Année
|
1
|
2
|
n
|
n+1
|
50
|
Bénéfice
imposable (FCFA
|
-1 407 318 288
|
2 103 468 200
|
2 103 468 200
|
2 103 468 200
|
2 103 468 200
|
Taxe sur la valeur ajoutée
(FCFA)
|
-422 195 486
|
631 040 460
|
631 040 460
|
631 040 460
|
631 040 460
|
Dotation aux amortissement (FCFA)
|
956 979
|
956 979
|
956 979
|
956 979
|
956 979
|
Bénéfice net (FCFA)
|
-986 079 781
|
1 471 470 761
|
1 471 470 761
|
1 471 470 761
|
1 471 470 761
|
|
Source : établi par nous-même, à partir des
données recueillies auprès de Cimencam.
Le tableau 13 met en évidence le
bénéfice net que génère le projet.
L'évolution du bénéfice net en fonction des années
de production est représentée par la figure suivante
BÉNÉFICE NET (FCFA)
1 500 000 000
1 000 000 000
-1 000 000 000
-500 000 000
500 000 000
Evolution du bénéfice net en fonction des
années
0
année 1
année 2
Bénéfice net (FCFA)
année n
ANNÉE
année n+1
année 50
Bénéfice net (FCFA)
53
Figure 21: Evolution du bénéfice net en fonction
des années
La figure 21 fait apparaitre l'évolution du
bénéfice net en fonction des années de production. On
observe que le bénéfice net est négatif pour la
première année. A partir de la deuxième année on
obtient les bénéfices nets positif et ceci jusqu'à la fin
du projet. Le bénéfice net généré par le
projet à partir de la deuxième année est de 1 471
470 761FCFA par an.
v Evaluation de la marge nette
La marge nette pour un projet indique grâce à un
pourcentage, la rentabilité globale d'une entreprise. Elle est
donnée par la relation suivante :
Bénéfice
Marge nette = x 100
(22)
chiffre d'affaire
Le résultat est donné dans le tableau suivant :
Tableau 14: Marge nette (%)
Année
|
1
|
2
|
|
|
n
|
|
|
n+1
|
|
|
50
|
|
|
Bénéfice net
(FCFA)
|
-986 079 781
|
1 471
|
470
|
761
|
1 471
|
470
|
761
|
1 471
|
470
|
761
|
1 471
|
470
|
761
|
Total chiffre
d'affaire (FCFA)
|
3 100 000 000
|
3 100
|
000
|
000
|
3 100
|
000
|
000
|
3 100
|
000
|
000
|
3 100
|
000
|
000
|
Marge nette (%)
|
-31.80
|
47.46
|
|
|
47.46
|
|
|
47.46
|
|
|
47.46
|
|
|
|
Source : établi par nous-même, à partir des
données recueillies auprès de Cimencam.
54
Le tableau 14 nous montre que la rentabilité globale du
projet est négative pour la première année. Par
conséquent, le projet n'est pas attractif durant cette année. Par
contre, dès la deuxième année, le pourcentage de la marge
nette est positif et égal à 47,46%. Sur ce critère le
pourcentage de rentabilité de ce projet est très
élevé.
v Détermination du Cash-flows
d`exploitation
Le cash-flow d'exploitation désigne ici le cash-flow
non actualisé. En effet, il mesure l'intensité des flux
monétaires générés par l'exploitation. Elle est
donnée par la relation suivante :
Cash flows d'exploitation =
Résultat net + Amortissement
(23) Les résultats sont donnés dans le tableau
suivant
Tableau 15: Cash-flows d'exploitation (FCFA)
Année
|
1
|
|
2
|
|
n
|
|
n+1
|
|
50
|
|
Résultat net (FCFA)
|
-986 079
|
781
|
1 471 470
|
761
|
1 471 470
|
761
|
1 471 470
|
761
|
1 471 470
|
761
|
Amortissement (FCFA)
|
956 979
|
|
956 979
|
|
956 979
|
|
956 979
|
|
956 979
|
|
Cash-flows d'exploitation (FCFA)
|
-985 122
|
802
|
1 472 427
|
740
|
1 472 427
|
740
|
1 472 427
|
740
|
1 472 427
|
740
|
|
Source : établi par nous-même, à partir des
données recueillies auprès de Cimencam.
Les données du tableau 15 nous ont permis de ressortir
l'évolution du Cash-flows d'exploitation en fonction des années
de production
CASH-FLOWS
- 1 000 000 000
- 1 500 000 000
2 000 000 000
1 500 000 000
1 000 000 000
-500 000 000
500 000 000
0
1 3 5 7 9 11 13 15 17 19 21 23 25 27 29 31 33 35 37 39 41 43 45
47 49
ANNÉE
Evolution du cash-flow en fonction des
années
Cash-flow
55
Figure 22: Evolution du cash-flow en fonction des
années
Sur la base des cash-flows d'exploitation, cet investissement
est rentable à partir de la deuxième année, puisqu'il
commence à générer des flux positifs pendant le reste de
la période. Tandis que, le flux de la première année de
départ est négatif cela s'explique par l'importance des
dépenses (décaissement) liées à cet
investissement.
v Détermination du Cash-flows
actualisé
Le cash-flows actualisée estime la valeur de rendement
futur de l'entreprise sur la base du cash-flow disponible après
impôts.
En général, le taux d'actualisation à
utiliser est le taux de rentabilité minimum exigé par
l'entreprise. Il est déterminé par rapport au risque encouru, par
apport à d'autre projet et selon le taux du marché financier.
Dans le cadre de cette étude, le taux d'actualisation est égal
à 10%. En effet, la notion d'actualisation s'appuie sur l'idée
que la valeur d'un euro par exemple n'est pas la même que celle d'un euro
dans trois ans. Ainsi, elle permet de comparer des cash-flows
générés par l'investissement. D'où
l'intérêt d'actualiser le cash-flow.
Le coefficient d'actualisation est donné par la formule
:
Coefficient d'actualisation = (1+ taux d'actualisation)
-période
Le cash-flow actualisé est obtenue suivant la relation
:
CF act = CF X Coefficient d'actualisation
(24)
Le tableau suivant donne le résultat du cash -flow
actualisé pour la période d'exploitation de 50 ans. Le
détail des résultats des cash-flows actualisé est
donnée en annexe 4.
Tableau 16: Cash-flows actualisé (FCFA)
Année
|
1
|
|
2
|
|
|
n
|
|
|
|
n+1
|
|
|
50
|
Cash-flows d'exploitation (FCFA)
|
-985 122
|
802
|
1 472
|
427
|
740
|
1
|
472
|
427
|
740
|
1 472
|
427
|
740
|
1 472 427 740
|
Coefficient d'actualisation
|
0.909
|
|
0.826
|
|
|
...
|
|
|
|
...
|
|
|
0.008
|
Cash-flows actualisé (FCFA)
|
-895 476
|
627
|
1 216
|
225
|
313
|
...
|
|
|
|
...
|
|
|
11 779 422
|
|
Source : établi par nous-même, à partir des
données recueillies auprès de Cimencam.
+ Cash-flow cumulé
Il représente le cumul des cash-flows actualisé.
Le tableau suivant donne le résultat du cash -flow cumulé pour la
période d'exploitation de 50 ans. Le détail des résultats
des cash-
flows actualisé est donnée en annexe Tableau 17:
Cash-flows cumulé (FCFA)
Année
|
1
|
2
|
n
|
n+1
|
50
|
Cash-flows actualisé(FCFA)
|
-895 476 627
|
1 216 225 313
|
...
|
...
|
11 779 422
|
Cash-flows
|
-895 476 627
|
320 748 686
|
...
|
...
|
12 334 286
|
cumulé (FCFA)
|
|
|
|
|
617
|
|
Source : établi par nous-même, à partir des
données recueillies auprès de Cimencam.
CASH-FLOXS CUMULEE
1.4E+10
1.2E+10
-2E+09
4E+09
8E+09
6E+09
2E+09
1E+10
0
1 3 5 7 9 11 13 15 17 19 21 23 25 27 29 31 33 35 37 39 41 43 45
47 49
Cash-flows cumulée
Cash-flows cumulée
ANNEE
57
Figure 23: Variation du cash-flows cumulée en fonction des
années
La figure 23 fait apparaitre l'évolution du cash-flow
actualisé et cumulée en fonction des années de production.
Cette courbe donne une vision synthétique des flux de trésorerie,
du besoin de
financement et de la rentabilité du projet. Ainsi, on
observe que la courbe est croissante sur toute la durée du projet, ce
qui limite les risques d'échec et besoin de financement en cour du
projet. De plus, ....
3.3.2.2. Les outils de rentabilité
v La valeur actuelle nette (VAN)
La Valeur Actuelle Nette est le critère de
référence en matière de choix des investissements. Elle
mesure le bénéfice absolu susceptible d'être retiré
d'un projet investissement. Elle est donnée par la formule :
VAN =t1CF (1 +
i)-t -- Jo (25)
Où : I0 = capital investi ; CF=cash-flow (flux net de
trésorerie ou de revenus lié au projet) ; i=taux d'actualisation
; t=durée total du projet.
Avec I0 = 3 805 786 488 FCFA, et i=10% le taux d'actualisation,
on obtient après calcul sur Excel :
VAN= 8 558 924 543 FCFA pour la durée
d'exploitation de 50 ans.
La VAN est positive (VAN >0 donc, le projet est rentable.
La VAN montre que le projet d'investissement présente une forte
rentabilité par rapport aux capitaux investi. En effet, ce projet permet
de :
9 Récupérer le capital investi qui est de 3 805
786 488 FCFA ;
9 Rémunérer les fonds au taux de 10 % pendant 50
ans ;
9 Dégager un surplus qui correspond à la VAN
qui est d'une valeur de 8 558 924 543 FCFA
En outre, la VAN ne peut pas être un critère
suffisant pour prendre une décision d'investissement d'où la
nécessité d'étudier d'autre critères.
+ Le Taux de Rentabilité Interne (TRI)
Elle est donnée par :
1 ? CF (1 + TRI)?t
-- I0 = 0 (26)
t=1
On obtient TRI= 26%
Le TRI représente le taux pour lequel il y a
équivalence entre le capital investi est les cash-flows
générés par ce projet. Avec un taux de rentabilité
interne (TRI) de 26%, nous pouvons dire que le projet est rentable sur la base
de ce critère. En effet, le TRI du projet est supérieur au taux
d'actualisation de l'entreprise qui est de 10%. De plus, la VAN s'annule au
taux égale 26% comme la figure 24, dans ce cas le taux d'actualisation
est inférieure au TRI d'où la rentabilité du projet.
Tableau 18: Evolution de la VAN en fonction du taux
d'actualisation
Taux
d'actualisation
|
1
|
5
|
15
|
20
|
26
|
30
|
90
|
VAN
|
51 474 445
|
20 734 220
|
3 864 339
|
1 507 584
|
-93 094
|
-788 127
|
-3 463 203
|
|
906.68350
|
253.77530
|
590.30305
|
439.72064
|
077.40742
|
372.18775
|
319.46201
|
|
-10 000 000 000.00
40 000 000 000.00
60 000 000 000.00
30 000 000 000.00
50 000 000 000.00
20 000 000 000.00
10 000 000 000.00
0.00
Représentation graphique du (TRI) et
(VAN)
1 5 15 26 30 90
Rentable
VAN
TRI= 26%, VAN = 0
Non rentable
59
Figure 24: Représentation graphique du TRI et de la VAN
Malgré que le (TRI) n'est pas un critère de
classement ou de choix vraiment efficace pour le choix d'investissement.
Cependant, dans ce cas il montre de combien le projet est rentable même
en finançant les capitaux investis à ce même taux.
v L'Indice de Profitabilité (IP)
Ce critère vient confirmer celui de la VAN, son calcul est
le suivant. Il est calculé comme suit :
IP = Et1CF
(1+i)-t (27)
Io
D'après l'expression de la VAN, en résulte la
définition de l'indice de profitabilité suivante :
VAN+?o
?P = (28) Io
On obtient :
8 558 924 543 + 3 805 786 488
IP = 3 805 786 488
On obtient IP= 3.24
Le résultat obtenu nous montre que, à chaque 1 FCFA
investi, l'entreprise rapporte 3.24 FCFA. Ainsi, l'importance de l'IP signifie
aussi la forte rentabilité du projet d'investissement. Par
conséquent, il est profitable d'investir selon ce critère.
+ Le Délai de Récupération
(DR)
Le délai de récupération
permet de connaître le nombre de périodes
nécessaires à la récupération d'un
investissement, en mois ou années. Son calcul est le suivant
:
DR= Année de cumul inférieur + (capital
investi- cumul inférieur) / (cumul supérieur -
cumul inférieur). (29)
A partir de l'analyse du tableau du cumul des cash-flows
actualisé (annexe), il ressort que le délai de
récupération se situe entre la 5éme et la
6éme année d'exploitation, car le cumul des cash-flows
actualisés à cette période égalisent le capital
investi. Autrement dit
DR= 5 + (3 805 786 488 - 3345115264) /
(4175564510 - 3345115264) DR= 5.55
5.55 correspond à la période en année,
à parcourir pour recevoir le montant du capital investi, il est de 66
mois. En effet, le résultat du (DR) est favorable au projet
d'investissement, il permet de rembourser le capital investi en une
période très courte, il favorise donc le projet et vient
renforcer les critères calculés précédemment. A ce
niveau de critères le projet est acceptable.
3.3.2.3. Discussion
L'analyse des paramètres financiers nous montre que, le
bénéfice net généré par le projet à
partir de la deuxième année est évalué à
1 471 470 761 FCFA par an. Les résultats du cash-flow
montrent que l'investissement est rentable à partir de la
deuxième année. De plus, la VAN>0 dont la valeur est
égale à 8 558 924 543 FCFA et le TRI obtenu pour
ce projet égale à 26% ; le DR se situe entre la
5éme et la 6éme année d'exploitation
; l'IP obtenu est de 3,24 FCFA et enfin la rentabilité globale du projet
est évaluée à 47,46%. Ainsi, à partir de l'ensemble
de ces critères d'évaluation de la rentabilité, nous
pouvons conclure que du point de vue financier le projet est rentable.
3.4 Evaluation de la rentabilité
socio-économique
L'évaluation de la rentabilité
socio-économique du projet d'exploitation de la carrière de
Foumbot consiste a analysé l'impact du projet auprès de la
communauté. Ainsi, dans cette section nous allons évaluer les
effets direct et indirect lier au projet.
3.4.1 Effets directs
Les effets directs correspondent aux effets-revenus directement
attribuables aux dépenses engagées par le projet.
3.4.1.1 Emplois
L'effectif total du personnel employé à la
carrière de Foumbot est de 22 personnes. A cela, il faut ajouter les
emplois indirects soutenus chez les fournisseurs en biens et services. Pour ce
qui est de la répartition en terme d'emplois alloué aux
autochtones, le tableau suivant nous donne le récapitulatif de
l'ensemble du personnel de la carrière de Foumbot, ainsi que la part des
emplois que les autochtones occupent par rapport au total des emplois.
Tableau 19: Récapitulatif de l'ensemble du personnel de la
carrière de Foumbot
|
Nombre autochtone
|
total
|
de
|
personne
|
Nombre total de personne non autochtone
|
Poste à responsabilité
|
1
|
|
|
|
1
|
Sous-traitant
|
15
|
|
|
|
5
|
Total employé service
|
22
|
|
|
|
Source : établi par nous-même.
Il ressort de l'analyse du tableau 19 ci-dessus que, le nombre
total de personne autochtone employer à la carrière de Foumbot
est de 22 personnes. En outre, la carrière de pouzzolane de Foumbot
compte en son sein 02 employés de CIMENCAM, les autres employés
sont issus des sous-traitants tel que Waziri pour le gardiennage et RAZEL pour
les travaux d'exploitation proprement dit. Cimencam s'est engagé
à accroitre la participation des populations autochtones dans ses sites
d'opération selon la disponibilité des emplois et suivant les
critères de sélection établis et conclus dans les accords.
Ainsi, le projet contribue à accroître les revenus des populations
en termes d'emplois. En effet, la valeur ajoutée évalué en
terme de paiement d'emploi direct est de 169 089 800 FCFA par
ans, soit environ 3 416 FCFA par tonne de pouzzolane
extrait.
Malgré ces efforts, il ressort du tableau
précédent que la représentation des populations riveraines
dans les postes à responsabilité est moyen. Par
conséquent, nous suggérons que les améliorations doivent
être apporter dans ce secteur.
3.4.1.2 Impact du projet sur les recettes
communales
Elle est matérialisée par le paiement des taxes
et redevances lier à l'extraction. En effet, au Cameroun, le
décret d'application N° 2002/648/PM du 26 mars 2002 fixant les
modalités
d'application de la loi N°001 du 16 avril 2001 portant
code minier fixe clairement les conditions de partage des revenus issus de
l'exploitation des mines et des carrières.
Les redevances payées mensuellement par les titulaires
d'autorisation ou de permis d'exploitation comprennent deux taxes : la taxe
à l'extraction des substances de carrière et la taxe ad valorem
sur les substances minières.
La taxe à l'extraction des substances de
carrière, est fonction du volume des matériaux extraits. Il est
fixé pour les matériaux meubles (argiles, gaies,
latérites, pouzzolanes, sables, etc.) à 150 francs/
m3. Ainsi, en fonction des volumes des matériaux extrait nous
pouvons faire une estimation prévisionnelle des taxes que
génère l'exploitation de cette carrière.
En prenant en compte la densité moyenne des pouzzolanes
qui est de 1000 kg/m3, on obtient la relation selon laquelle 1
m3= 1,6 tonnes.
La production moyenne en pouzzolane par an est
évaluée à 49 500 tonnes par ans, soit 30937.5
m3.
Ainsi, on obtient 4 640 625 FCFA en taxes que
génère le projet par an.
On peut calculer les quotes-parts de ces taxes qui devraient
revenir à la commune de Foumbot ainsi qu'aux communautés
affectées par le projet.
En appliquant les dispositions des articles 171, 173, 174 et
175, 176 du Code Minier 2016 qui prévoit la compensation des populations
affectées par les exploitations minières. Le taux et les
modalités de compensation est donnée dans le tableau suivant :
Tableau 20: Compensation (en FCFA)
Entreprise
|
Taxe
à l'extraction en FCFA
|
modalités de compensation en
FCFA
|
Cimencam
|
4 640 625
|
15% pour la Commune de Foumbot
|
10% pour les Communautés de Foumbot
|
696 094
|
464 062
|
Source : établi par nous-même.
Il ressort du tableau 20 que 696 094 FCFA
revient à la commune et 464 062 FCFA pour les
communautés de Foumbot par an.
Par ailleurs, en plus des revenus liés à la
compensation, il faut ajouter les paiements sociaux. En effet, les paiements
sociaux concernent l'ensemble des contributions faites par les
sociétés extractives dans le cadre du développement local
et du financement des projets sociaux dans le sens de l'Exigence ITIE. Ces
paiements peuvent revêtir un caractère volontaire ou obligatoire
de par les contrats miniers/pétroliers en vigueurs ou les engagements
pris par les sociétés extractives. Sont concernés par
cette rubrique entre autres le financement des infrastructures sanitaires,
scolaires, routières, maraîchages et celles d'appui aux actions
agricoles, les dons et les compensations accordés aux populations.
3.4.2 Effets indirects
Les effets indirects correspondent aux effets-revenus
résultants d'une demande de biens et services engendrée par les
activités du projet dans d'autres secteurs. Ces effets correspondent,
par exemple à, l'investissements de la société dans la
communauté, des taxes payées par les PME qui font affaire avec la
société, les achats de biens et services réalisée
par la société auprès des sociétés
locales.
3.4.2.1 Investissements dans la communauté et
opportunités d'affaires pour les locaux
Des efforts ont été fournis par la
société pour mettre en place des programmes d'investissement
visant la promotion des autochtones. Cela passe non seulement par le
financement mais l'accompagnement des PME visant à améliorer le
cadre de vie des populations dans ses sites d'exploitation. En effet, à
ce jour, Cimencam, c'est une centaine de projets initiés et/ou soutenus
sur les différents volets de l'engagement sociétal sur l'ensemble
de ses villes d'exploitation. Parmi quelques-uns nous pouvons citer
l'accompagnement du GIC AJELPOD à Figuil, qui collecte ses emballages
plastiques pour la fabrication de pavés écologiques, et
Namé Recycling dans la collecte et le recyclage de ses sacs
polypropylènes sur l'ensemble du territoire.
Par ailleurs nous pouvons dire que en 1 an d'exploitation
à la carrière de Foumbot, aucun investissement social majeur n'a
été effectué par la société dans la commune.
Cependant au vue des efforts que fournit généralement la
société en terme de responsabilité sociétale,
notamment dans la commune de Figuil et de Mombo ou la société
possède également des carrières en activité, la
commune de Foumbot est toujours en attente de ses premiers retombés
sociaux liés à l'exploitation de son gisement.
De manière générale, nous pouvons dire
que l'ensemble des actions menées par Cimencam au profit et pour le bien
des communautés démontre sa volonté de contribuer à
la santé, à l'éducation, à l'éthique des
populations mais aussi, au développement communautaire
et durable. C'est aussi une forme de retombées de la mine
qu'on considère au même titre que l'emploi ou les recettes qui
contribuent à l'amélioration des conditions de vie des
populations riveraines.
3.4.2.2 Discussion
Sur un total de 22 personnes employées à la
carrière, 18 personnes sont des autochtones. La valeur ajoutée
évaluée en terme de paiement d'emploi direct est estimée
à 169 089 800 FCFA par an, soit environ 3 416
FCFA par tonne de pouzzolane extraite. Les retombées
liées aux paiement des recettes communales sont évaluées
à 4 640 625 FCFA par an, soit environ 1 125
FCFA par tonne de pouzzolane extraite. Au vue de cela, nous pouvons
apporter un point assez critique des textes par rapport au faible taux allouer
à la collectivité pour compensation liée à
l'exploitation.
Conclusion générale
Ce travail avait pour objectif principal d'évaluer la
rentabilité financière et socio-économique du projet
d'exploitation de la carrière de Foumbot. Les travaux de reconnaissance
sur le terrain, ainsi que l'analyse des paramètres financiers du projet
ont permis de :
+ Effectuer une caractérisation cartographique de la
carrière
+ Effectuer l'analyse des coût d'investissement
+ Ressortir le coût de revient des prestations à
la tonne, sur la base des répartitions des coût d'exploitation
+ Evaluer les critères de rentabilité
financière notamment le cash-flow, la valeur actuelle nette (VAN), le
taux de rentabilité interne (TRI), l'indice de profitabilité (IP)
et le délai de récupération (DR)
+ Ressortir enfin les effets direct et indirect du projet.
Ainsi, nous pouvons dire que du point de vue financier :
y' Le bénéfice net généré
par le projet à partir de la deuxième année est
évalué à 1 471 470 761 FCFA par an.
y' Sur la base des cash-flows d'exploitation, cet
investissement est rentable à partir de la deuxième
année.
y' La VAN a une valeur 8 558 924 543 FCFA pour la
durée d'exploitation de 50 ans. Par conséquent le projet
est rentable sur ce critère car la VAN>0.
y' Le TRI, qui est le taux d'actualisation pour lequel la VAN
est égale à 0, est égale à 26%. Ce taux est
largement supérieur au taux d'actualisation, ce qui signifie
l'acceptation du projet.
y' Le DR est le temps nécessaire pour que
l'investissement soit récupéré. Il ressort que le
délai de récupération se situe entre la
5éme et la 6éme année
d'exploitation, soit 66 mois pour recevoir le montant du capital investi.
y' La valeur de l'IP obtenu est de 3.24 FCFA. Elle signifie
que à chaque 1 FCFA investi, l'entreprise rapporte 3.24 FCFA. Ainsi,
tant que IP >1, le projet est rentable sur la base de ce critère.
y' La rentabilité globale du projet est obtenue
à partir du calcul de la marge nette est évaluée à
47,46%.
Ainsi, à partir de l'ensemble de ces
critères d'évaluation de la rentabilité, nous pouvons
conclure que du point de vue financier le projet est rentable.
Par ailleurs, du point de vue socio-économique, le projet
montre que :
y' Sur un effectif de 22 personnes employer à la
carrière, 18 personnes sont des autochtones. Ceci traduit le souci pour
l'entreprise d'améliorer le niveau de vie des populations en termes
d'emplois. Ainsi, le projet contribue à accroître les revenus des
populations. En effet, la valeur ajoutée évalué en terme
de paiement d'emploi direct est estimée à 169 089 800
FCFA par ans, soit environ 3 416 FCFA par tonne de pouzzolane
extrait.
y' Les retombées lier aux paiement des recettes
communales montre que l'exploitation génère environ 4 640
625 FCFA en taxes par ans. En évaluant les quotes-parts de ces
taxes qui devraient revenir à la commune de Foumbot ainsi qu'aux
communautés affectées par le projet. Il ressort que 696
094 FCFA revient à la commune et 464 062 FCFA
pour les communautés de Foumbot par an.
Par ailleurs, en 1 an d'exploitation de cette carrière
nous n'avons noter aucun investissement social majeur par la
société dans la commune. Ce qui pourrait causer un souci
d'acceptabilité du projet a la longue par les populations locales.
Ainsi, des améliorations doivent être effectuer dans ce
domaine.
Dans l'optique de compléter ce travail de recherche,
les perspectives des travaux à venir doivent porter sur l'analyse de la
rentabilité économique de ce projet. En effet, mesurer la
rentabilité économique d'un projet, revient à
évaluer le bénéfice du projet du point de vue de la
collectivité. C'est dont le processus qui consiste à analyser,
à mesurer et à apprécier l'impact de l'investissement sur
l'économie locale, régionale ou nationale.
En outre, la rentabilité financière et la
rentabilité économique ne sont pas forcément liées.
L'appréciation de l'une ne justifie pas forcément celle de
l'autre. Un projet peut présenter un bilan financier positif et ne pas
être économiquement rentable, et inversement.
Au terme de notre travail qui portait sur la
caractérisation de la carrière de pouzzolane de Foumbot :
évaluation de la rentabilité financière et
socio-économique du projet d'exploitation il en ressort que
l'évaluation de la rentabilité des projets miniers est un aspect
très délicat dans le choix d'investissement. Ainsi,
l'évaluation d'un investissement est un passage obligé afin de
s'assurer de la rentabilité du projet. Dans le contexte de notre pays,
cet
aspect n'est pas encore bien défini ou bien
poussé du fait d'un manque de spécialiste dans le domaine. De ce
fait, nous recommandons à l'EGEM, première école de mines
du pays de mettre davantage plus d'accent sur la spécialité
Economie minière afin que nous puissions mieux évaluer les
risques d'investissement et contribuer ainsi au développement de la mine
au Cameroun.
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72
ANNEXE
Annexe 1 : Détail calcul du Besoin en Fonds de
Roulement
Désignations
|
Coûts (en millions de FCFA)
|
Stocks magasin
|
75
|
Immobilisations
|
278
|
Créances d'exploitation
|
22
|
Total besoin d'exploitation
|
375
|
Dettes fournisseurs
|
200
|
Dettes fiscales et sociales
|
60
|
Total ressources d'exploitation
|
260
|
BESOIN EN FONDS DE ROULEMENT D'EXPLOITATION
|
115
|
Autres créances
|
3
|
Total besoins hors-exploitation
|
3
|
Ressources hors- Exploitation (dettes diverses)
|
11
|
BESOIN EN FONDS DE ROULEMENT
HORS-EXPLOITATION
|
180
|
BFR = BFR d'exploitation + BFR hors-
exploitation
|
295
|
Source : donnée interne de l'entreprise combinée
à nos calculs.
73
Annexe 2 : coût détaillé du projet
d'investissement
Désignations
|
Définitions
|
Libellés
|
Besoin en
amortissement
|
Montant (en FCFA)
|
Immobilisations incorporelles
|
Ce sont des biens ou investissements destinés à
maintenir le potentiel technique ou/et commercial de l'entreprise qu'ils soient
acquis ou produits par elle et pour elle-même.
|
Frais d'établissement
|
Il s'agit de charges
engagées par l'entreprise au moment de sa
création (frais de
publicité, étude de
marché, frais de
constitution...) ou lors de certains évènements
(augmentation de capital,
...).
|
Acquisition d'un terrain
Chèque bancaire n°
|
Elles sont inscrites à l'actif du bilan et
font objet d'amortissement ce qui permet de les
étaler ou de les
répartir sur plusieurs exercices
|
3 000 000
|
Concessions et droits,
brevets, licences,
marques, procédés,
logiciels.
|
Elle représente les
dépenses
d'investissement
engagées pour l'obtention d'un brevet ou d'un permis en
vue de
son utilisation
industrielle et
commerciale.
|
L'amortissement est possible lors du renouvellement du
permis ainsi que
pendant la durée probable de vie des brevets et
logiciels.
|
1 500 000
|
Droit au bail
|
Montant versé à
l'occupant des lieux
précédent ou au
propriétaire pour bénéficier d'un droit
au
maintien dans les
locaux pendant une certaine durée.
|
Non
|
240 000 000
|
Immobilisations corporelles
|
Une immobilisation corporelle est un actif physique
détenu, soit pour être utilisé dans la production ou la
fourniture de biens ou de services, soit pour être loué à
des tiers, soit à
|
74
|
des fins de gestion interne et dont l'entité attend
qu'il soit utilisé au-delà de l'exercice en cours.
|
Agencements,
aménagements de terrains
|
Aménagements de la surface à exploitée.
|
Aménagements,
constructions et installations Chèque bancaire
n°
|
Non
|
7 000 000
|
Constructions
|
Il s'agit des
constructions dont
l'entreprise est
propriétaire et qui
peuvent être édifiées soit :
-Bâtiments ;
-Installations générales, agencements,
aménagements des constructions ; -Ouvrages
d'infrastructure
|
Non
|
13 000 000
|
Autres biens
immobilisés
|
Il s'agit de l'acquisition
des matériels et mobiliers de bureaux, des EPI et
autres biens mobilier.
|
Les achats d'autres
biens immobilisés
sont inscrites au débit des comptes
|
23 348 904
|
Autre immobilisation
|
Il s'agit des immobilisations créées par
l'entreprise elle-même, pour ses besoins propres et des immobilisations
construites par des tiers et inachevées à la date de l'inventaire
(en fin d'exercice)
|
Immobilisations corporelles en cours
|
Construction d'un
nouveau bâtiment
(repos des chauffeurs camions)
|
|
Ces comptes sont
débités lors du
versement des
avances ou
acomptes par le crédit d'un compte de
trésorerie.
|
21 702 834
|
Immobilisations incorporelles en cours
|
Développement de
nouveaux logiciels et
études préalable à l'extension du
gisement de pouzzolane.
|
|
N.A (non
allouer)
|
Besoin en Fonds de Roulement permanent
|
295 000 000
|
Source : donnée interne de l'entreprise combinée
à nos calculs.
75
Annexe 3 : coût détaillé des
dépenses opératoires
+ Coût de location des matériels pour les travaux
d'excavations et les opérations de reprise
Désignations
|
Prix de
locations/ jour
|
Nombre de jour de travail/ an
|
Total coût/ an (en FCFA)
|
Chargeuse sur
pneus Komatsu
WA470-6
|
300 000
|
304
|
91 200 000
|
Chargeuse sur
pneus ZL50G
|
300 000
|
304
|
0
|
Bulldozer
|
400 000
|
152
|
60 800 000
|
Coût annuel 152 000 000 FCFA
|
Coût mensuel 6 080 000 FCFA
|
Coût/ tonne 1 473 FCFA
|
+ Coût de la main d'oeuvre pour les travaux d'excavations
et opérations de reprise
Désignations
|
Salaires
|
Primes
|
Durée de travail/ jour
|
mois
|
Total salaire/ an
|
Total prime/an
|
Total charge sociale 16,5%
|
Total charge fiscale 2,5%
|
Total coût (en FCFA)
|
Conducteur chargeuse sur pneus
|
250 000
|
40 000
|
8 heures
|
12
|
3000000
|
480000
|
574
200
|
87
|
000
|
4
200
|
141
|
Conducteur bulldozer
|
250 000
|
40 000
|
4 heures
|
12
|
1 500
000
|
240 000
|
287
100
|
43
|
500
|
2
600
|
070
|
Coût annuel 6 211 800 FCFA
|
|
|
Coût mensuel 517 650 FCFA
|
|
|
Coût/ tonne 126 FCFA
|
|
|
+ Coût de consommation en carburant pour les
opération de reprise
Désignatio
|
Conso/heure
|
Heure
|
Conso
|
Nbre
|
Conso/moi
|
moi
|
Total
|
Prix
|
Total coût
|
ns
|
|
de travai l/ jour
|
/jour
|
Jour/ Mois
|
s
|
s
|
conso
|
litre gazoil
|
(en fcfa)
|
76
Chargeuse sur pneus
|
25 litres
|
8
|
200
|
25
|
5
|
000
|
12
|
60 000
|
570
|
34
|
200
|
000
|
Bulldozer
|
30 litres
|
4
|
120
|
25
|
3
|
000
|
12
|
36 000
|
570
|
20
|
520
|
000
|
Coût annuel
|
54 720 000 FCFA
|
|
|
Coût mensuel
|
4 560 000 FCFA
|
|
|
Coût/ tonne
|
1 105 FCFA
|
|
|
+ Coût de location des matériels pour les
opérations de transport et livraison
Désignations
|
Nombre de
camions
|
Prix de
locations/ jour
|
Cible tour
|
Nombre de jour/ mois
|
Prix total/
mois
|
mois
|
Total coût (en FCFA)
|
Camion benne
|
5
|
120 000
|
1
|
25
|
15 000 000
|
12
|
180 000 000
|
Coût annuel 180 000 000 FCFA
|
Coût mensuel 15 000 000 FCFA
|
Coût/tonne 3 636 FCFA
|
+ Coût de la main d'oeuvre pour les opérations de
transport et livraison
Désignation s
|
Salaire s
|
Prime s
|
Effecti f
|
Nombr e heure de travail/
|
moi s
|
Total salaire s
|
Total prim e
|
Total charg e social
|
Total charg e fiscale
|
Total coûts (en FCFA
|
|
|
|
|
jour
|
|
|
|
e
|
2,5%
|
)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
16,5%
|
|
|
Conducteur
|
150 000
|
20 000
|
10
|
5
|
12
|
90 000
|
12
|
16 830
|
2 550
|
121
|
camion
|
|
|
|
|
|
000
|
000
|
000
|
000
|
380
|
benne
|
|
|
|
|
|
|
000
|
|
|
000
|
Opérateur
|
75 000
|
20 000
|
1
|
8
|
12
|
7 200
|
1 920
|
1 504
|
228
|
10 852
|
pont bascule
|
|
|
|
|
|
000
|
000
|
800
|
000
|
800
|
Coût annuel 132 232 800 FCFA
|
Coût mensuel 11 019 400 FCFA
|
Coût/tonne 2 671 FCFA
|
+ Coût consommation moyenne en carburant pour les
opérations de transport et livraison
Désignati
|
Conso/
|
Heur
|
Conso
|
Effec
|
Nbre
|
Conso/
|
|
Tot
|
Pri
|
Total
|
ons
|
heure
|
e/ jour
|
moyenne/vo
|
tif
|
voya
|
mois
|
mo is
|
al con
|
x litre
|
coût
|
77
|
(en litre)
|
|
yage (en
litres)
|
|
ge/ mois
|
(en litre)
|
|
so/a n
|
gaz oil
|
en FCFA
|
camion benne
|
10
|
12
|
120
|
5
|
25
|
15 000
|
12
|
180
000
|
570
|
102
600
000
|
Coût annuel 102 600 000 FCFA
|
Coût mensuel 8 550 000 FCFA
|
Coût/tonne 2 072 FCFA
|
+ coût location des équipements du parcs
mécanique
Désignations
|
Prix de location/j
|
Effectif
|
Heure de
travail / jour
|
Nombre de jour/ mois
|
Prix total/ mois
|
mois
|
Total coût (en
FCFA)
|
Voiture
double cabine
|
42 667
|
1
|
8
|
25
|
1 066 675
|
12
|
12 800 100
|
Groupe électrogène
|
25 833
|
1
|
8
|
25
|
645 825
|
12
|
7 749 900
|
Coût annuel 20 550 000 FCFA
|
Coût mensuel 1 712 500 FCFA
|
Coût/tonne 416 FCFA
|
· · Coût consommation moyenne en carburant
pour les équipements du parcs mécanique
Désignati ons
|
Conso/ heure (en litre)
|
Heur
e de trava il/ jour
|
Nbre jour mois
|
Conso moyen/ mois(en litre)
|
moi s
|
Pri x litre gaz oil
|
Total coût en FCFA
|
Groupe électrogè ne
|
10
|
8
|
25
|
2 000
|
12
|
570
|
13 68
0 000
|
Voiture double cabine
|
6.5
|
8
|
25
|
1 300
|
12
|
570
|
88920 00
|
Coût annuel 22 572 000 FCFA
|
Coût mensuel 1 881 000 FCFA
|
Coût/tonne 456 FCFA
|
+ Coût de la main d'oevre maintenance du parc automobile
78
Désignations
|
Salaire
|
Prime
|
Mois
|
Total salaire
|
Total prime
|
Total charges sociales 16,5 %
|
Total charges fiscales 2,5 %
|
Total coûts (en FCFA)
|
Mécanicien
|
250
|
40 000
|
12
|
3 000 000
|
480000
|
8574
|
87 000
|
4 341
|
|
000
|
|
|
|
|
200
|
|
200
|
Soudeur
|
250
|
40 000
|
12
|
3 000 000
|
480000
|
8574
|
87 000
|
4 341
|
|
000
|
|
|
|
|
200
|
|
200
|
Electricien
|
250
|
40 000
|
12
|
3 000 000
|
480000
|
8574
|
87 000
|
4 341
|
industriel
|
000
|
|
|
|
|
200
|
|
200
|
Aide
|
75 000
|
40 000
|
12
|
900 000
|
480000
|
227 700
|
34 500
|
1 642
|
mécanicien
|
|
|
|
|
|
|
|
200
|
Aide
|
75 000
|
40 000
|
12
|
900 000
|
480000
|
227 700
|
34 500
|
1 642
|
mécanicien
|
|
|
|
|
|
|
|
200
|
Pompiste
|
120
|
40 000
|
12
|
1 440 000
|
480000
|
316 800
|
48 000
|
2 284
|
|
000
|
|
|
|
|
|
|
800
|
Gardien
|
75 000
|
40 000
|
12
|
1 440 000
|
480000
|
316 800
|
48 000
|
1 642
|
|
|
|
|
|
|
|
|
200
|
Coût annuel 18 592 800 FCFA
|
Coût mensuel 1 549 400 FCFA
|
Coût / tonne 376 FCFA
|
+ Coût main d'oeuvre section administratif
carrière
Désignations
|
Salaires
|
Total Primes
|
Mois
|
Total salaires
|
Total primes
|
Total charges sociales 16,5 %
|
Total charges fiscales 2,5 %
|
Total coûts (en FCFA)
|
Chef service
carrière
|
500
|
000
|
40
|
000
|
12
|
6
000
|
000
|
480
|
000
|
1
200
|
069
|
162 000
|
7 711
|
200
|
Adjoint chef
service carrière
|
250
|
000
|
40
|
000
|
12
|
3
000
|
000
|
480
|
000
|
8574
200
|
|
87 000
|
4 341
|
200
|
Coût annuel
|
|
|
|
|
12 052 400 FCFA
|
|
Coût mensuel
|
|
|
|
|
1 004 367 FCFA
|
|
Coût / tonne
|
|
|
|
|
244 FCFA
|
|
Source : donnée interne de l'entreprise combinée
à nos calculs.
79
Annexe 4 : Tableau des cash-flows actualisé
Cash-flows
|
Cash-flows actualisée
|
Cash-flows cumulée
|
Année
|
-985 122 802
|
-895476627
|
-895476627
|
1
|
1
|
472
|
427
|
740
|
1216225313
|
320748686.2
|
2
|
1
|
472
|
427
|
740
|
1105793233
|
1426541919
|
3
|
1
|
472
|
427
|
740
|
1005668146
|
2432210065
|
4
|
1
|
472
|
427
|
740
|
912905198.8
|
3345115264
|
5
|
1
|
472
|
427
|
740
|
830449245.4
|
4175564510
|
6
|
1
|
472
|
427
|
740
|
755355430.6
|
4930919940
|
7
|
1
|
472
|
427
|
740
|
686151326.8
|
5617071267
|
8
|
1
|
472
|
427
|
740
|
624309361.8
|
6241380629
|
9
|
1
|
472
|
427
|
740
|
566884679.9
|
6808265309
|
10
|
1
|
472
|
427
|
740
|
515349709
|
7323615018
|
11
|
1
|
472
|
427
|
740
|
468232021.3
|
7791847039
|
12
|
1
|
472
|
427
|
740
|
425531616.9
|
8217378656
|
13
|
1
|
472
|
427
|
740
|
387248495.6
|
8604627151
|
14
|
1
|
472
|
427
|
740
|
351910229.9
|
8956537381
|
15
|
1
|
472
|
427
|
740
|
319516819.6
|
9276054201
|
16
|
1
|
472
|
427
|
740
|
290068264.8
|
9566122466
|
17
|
1
|
472
|
427
|
740
|
263564565.5
|
9829687031
|
18
|
1
|
472
|
427
|
740
|
240005721.6
|
10069692753
|
19
|
1
|
472
|
427
|
740
|
217919305.5
|
10287612058
|
20
|
1
|
472
|
427
|
740
|
198777744.9
|
10486389803
|
21
|
1
|
472
|
427
|
740
|
179636184.3
|
10666025987
|
22
|
1
|
472
|
427
|
740
|
163439479.1
|
10829465467
|
23
|
1
|
472
|
427
|
740
|
148715201.7
|
10978180668
|
24
|
1
|
472
|
427
|
740
|
135463352.1
|
11113644020
|
25
|
1
|
472
|
427
|
740
|
122211502.4
|
11235855523
|
26
|
1
|
472
|
427
|
740
|
111904508.2
|
11347760031
|
27
|
1
|
472
|
427
|
740
|
101597514.1
|
11449357545
|
28
|
1
|
472
|
427
|
740
|
92762947.62
|
11542120493
|
29
|
1
|
472
|
427
|
740
|
83928381.18
|
11626048874
|
30
|
1
|
472
|
427
|
740
|
76566242.48
|
11702615116
|
31
|
1
|
472
|
427
|
740
|
69204103.78
|
11771819220
|
32
|
1
|
472
|
427
|
740
|
63314392.82
|
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