Epigraphe
« Quand on est tombé malade, il faut changer
de manière de vivre. Il est clair que celle qu'on suivait est mauvaise
en tout, ou en grande partie, ou en quelque chose ».
Hippocrate
TABLE DES
MATIERES
Epigraphe
i
TABLE DES MATIERES
ii
Dédicace
v
REMERCIEMENTS
vi
LISTE DES TABLEAUX ET FIGURES
viii
LISTE DES ABREVIATIONS ET
SIGLES
ix
INTRODUCTION
1
1. Enoncé du
problème
3
2. Justification de
l'étude
5
3. Questions de recherche
6
4. Hypothèses
6
5. But de l'étude
7
6. Objectifs spécifiques
7
7. Délimitation
7
8. Division du travail
8
CHAPITRE I CONSIDERATIONS CONCEPTUELLES ET
REVUE DE LA LITTERATURE
9
I.1. CONSIDERATIONS CONCEPTUELLES ET
THEORIQUES
9
I.1.1. Définitions des
concepts
9
I.1.1.1. Gestion
9
I.1.1.2. Approvisionnement
9
I.1.1.3. Médicament
10
I.1.1.5. Hôpital
10
I.1.1.6. Hôpital Général
de Référence
10
I.2. CONSIDERATIONS THEORIQUES
10
I.2.1. Approvisionnement en
médicaments essentiels
10
1.2.2. Rôle de l'approvisionnement
12
I.2.3. Supervision et suivi de la gestion des
médicaments
13
I.2.3.1. La supervision
13
I.2.3.2. Le suivi
13
I.2.4. Système d'information pour la
gestion des médicaments
13
I.2.5. Sortes des
médicaments
14
1.2.5.1. Le médicament
vital
14
1.2.5.2. Le médicament
générique
14
1.2.5.3. Le médicament
essentiel
15
1.2.5.4. Le médicament
falsifié
15
1.2.5.5. Le médicament
altéré
15
1.2.5.6. Le médicament
corrompu
15
1.2.5.7. Le médicament
périmé
15
1.2.5.8. Médicament non
essentiel
15
I.2. REVUE DE LA LITTERATURE
16
CHAPITRE II. PRESENTATION DU CADRE DE
RECHERCHE ET METHODOLOGIE
18
II.1.PRESENTATION DU CADRE DE
RECHERCHE : HGR de Ndjili
18
II.1.1. Aperçu historique
18
II.1.2. Situation géographique
18
II.1.3. Organisation architecturale
19
II.1.3.1. Style de construction
19
II.1.3.2. Superficie de
l'hôpital
19
II. 1.4. Organisation administrative et
fonctionnement de l'hôpital
20
II.1.5. Les attributions des membres du
comité de direction
21
II.1.6. Les services organisent à
l'hôpital Général de Référence de N'djili
22
II.1.7. Division de mouvement et statistique
22
II.2 METHODOLOGIE
23
II.2.1 Types d'étude
23
II.2.2 Population
d'étude
23
2.1 Critères d'inclusion
24
2.2 Critères d'exclusion
24
II.2.3 Echantillonnage
24
II.2.4 Méthodes, techniques et
instruments
24
2.4.1 Méthodes de
recherche
24
2.4.2 Techniques de recherche
25
2.4.3 Instruments de recherche
26
2.4.4. Viabilité et
fiabilité
26
2.4.5. Démarches
préliminaires
26
2.4.6. Entretien
26
2.4.7. Limites de
l'étude
26
2.4.8. Considérations
éthiques
27
2.4.9. Difficultés
rencontrées
27
CHAPITRE III. PRESENTATION DES
RESULTATS
28
III.1. Présentation des
résultats issus du guide d'entretien
28
III.2. Présentation des
résultats issus du canevas d'évaluation
33
III.3. POINTS FORTS, POINTS FAIBLES ET
SUGGESTIONS
36
III.3.1 Points forts
36
III.3.2 Points faibles
37
III.3.3 SUGGESTIONS
38
CONCLUSION
39
BIBLIOGRAPHIE
41
Dédicace
Nous dédions ce présent vade-mecum qui consacre
le couronnement de nos études universitaires à mes chers parents
Antoine KABANGU et Marie KANJINGA qui méritent d'être
honorés pour avoir accepté de me scolariser, pour tous les
sacrifices faits et ces derniers m'ont aidé et m'aideront tout au long
de ma vie estudiantine.
Aupadre Raphael MINGA, pour son soutien matériel et
surtout spirituel.
A nos chers frères et soeurs pour
cette relation fraternelle voire sanguine dont André DITENDE, Mamie
MUJINGA, Papy NGOY, la défunte Bibiche MIANDA, Noëlla MBULA, Pape
MUFUTA, Annie BANKUMUNA, Christine KIFUAME, Jean de Dieu KABANGU et Abraham
KABAMBA.
RaphaëlMINGAKWETE
REMERCIEMENTS
Nos sincères remerciements s'adressent en premier lieu
à Dieu tout puissant pour sa bonne volonté de nous maintenir en
vie au moment où nous parlons, à nos très chers parents
Antoine KABANGU et Marie KANJINGA qui ont accompli la missionqui leur a
été conférée dont de faire de nous ce que nous
sommes.
Tout élève ayant dû avoir
impérativement le respect au regard de son maitre, connait un vif
succès et c'est de la même conception, nous ne pouvons pas
entrer dans le bain du sujet sans pour autant dire un mot pour ceux qui nous
ont aidé à faire asseoir ce travail.
De cette occasion qui nous est offerte, nous profitons
d'exprimer notre gratitude auprès de ceux qui ont pris part à la
réalisation de ce vade-mecum, celle-ci s'adresse :
Au Chef de Travaux Emery NSUNGU MBUKU, directeur de ce travail
de fin de cycle « TFC » en sigle pour sa contribution
intellectuelle à la rédaction de ce travail, malgré la
multiplicité de ses responsabilités, il a été pour
nous une pierre précieuse.
A toutes les autorités de l'Institut Supérieur
des Techniques Médicales de Kinshasa « ISTM-KIN » en
sigle en général et celles de la section Gestion des Institutions
de Santé « G.I.S » en sigle en particulier et
à tous les enseignants qui ont contribué à notre formation
durant cette période de trois ans malgré les difficultés
rencontrées. Les énumérés tous ici c'est bon mais
la liste nous est tellement longue et par conséquent nous les avons pris
tous en général.
Au Chef de Travaux MBOLYONZO, Administrateur Gestionnaire
Titulaire (AGT) del'Hôpital Général de
Référence de N'djiliqui, sans tenir compte de ses occupations
s'est montré volontiers pour que nous fassions asseoir ledit
travail.Aupadre Raphaël MINGA et la religieuse Diomira pour toutes formes
de soutien apporté.
Aux membres de jury, lesquels disposerons tous leurs temps
pour porter un jugement sur la valeur du présent vade-mecum.
A tous les collègues et camarades de promotion dont
certains noms figurent ici, il s'agit de : Stéphane KANDOLO, Letacy
LEKIA, Chadrack YAMA, Reagan LUFUTU, Hélène MALISEGYE, Angel
MALONDA, Dorcas ZANTOKO, Thérèse NDJEKA, Dido NKAILANGA,
Joël BOMANGI, Ruth LUSAMBA, Chadrack MAFUTA, Julie IRAGI, Miché
NKONGOLO, et tous ceux dont les noms ne sont pas repris ici, qu'à
travers ces lignes, qu'ils trouvent l'expression de notre profonde gratitude
pour cette franche collaboration qui régnait entre nous.
Merci à nos chers neveux et nièces dont Jeancy
KABANGU, Jonathan MANGAYIKO, Felly KIBALASIA, Ruth MUALUKE, Catherine
MALUKUENI, Godefroid KALAMBAY, Bénie KIBALASIA, Daniella MAWAWA, Dido
EWULI, Dava KABANGU, Immaculée KANJINGA, Doché DITENDE, Sarah
TSHILANDA, Rosa MAKAYULU, Jérémie, Samuel, Patrison LUBAMBA,
Patrick KABANGU et Andrianna.
Enfin un grand merci également à mes chers amis
Junias TSHIBINDI et Rojily KAVANDA.
Raphaël MINGA KWETE
LISTE DES TABLEAUX ET
FIGURES
· Schéma du cycle logistique. Pg11
· Tableau numéro 1 : Variable de sexe. Pg28
· Tableau numéro 2 : De la rupture de stock
pendant la période de l'étude (2018-2019). Pg29
· Tableau numéro 3 : De surstock pendant la
période de l'étude (2018-2019). Pg30
· Tableau numéro 4 : Organisation de la
pharmacie. Pg33
· Tableau numéro 5 : Rangement des produits.
Pg34
· Tableau numéro 6 : Qualités des
conditions de stockage/entreposage. Pg.35
LISTE DES ABREVIATIONS ET
SIGLES
· AGT : Administrateur Gestionnaire Titulaire
· ASBL : Association Sans But Lucratif
· BCZS : Bureau Central de la Zone de
Santé
· CDR : Centrale de Distribution
Régionale
· Cès : Comprimés
· Cm : Centimètre
· CPN : Consultation Prénatale
· CS : Centre de Santé
· DAP : Programme d'Action pour les
Médicaments essentiels
· DCMP : Dépôt Central Médico
Pharmaceutique
· ECZS : Equipe Cadre de la Zone de Santé
· FEDECAME : Fédération des Centrales
d'Achatsdes Médicaments
Essentiels
· FEFO : First Enter First Out
· FONAMES : Fonds National Médico-Social
· GIS : Gestion des Institutions de
Santé
· HGR : Hôpital Général de
Référence
· ISTM/KIN : Institut Supérieur des
Techniques Médicales de Kinshasa
· ITC : Institut Technique et Commercial
· M : Mètre
· MSP : Ministère de la Santé
Publique
· OMS : Organisation Mondiale de la
Santé
· ONG : Organisation Non Gouvernementale
· PCA : Paquet Complémentaire
d'Activités
· Pg : Page
· PNAM : Programme National d'Approvisionnement en
Médicaments
Essentiels
· PV : Procès-verbal
· RDC : République Démocratique du
Congo
· SNAME : Système National d'Approvisionnement
en Médicaments
Essentiels
· SP : Suspension
· UNAZA : Université Nationale du Zaïre
· UNICEF : Fonds des Nations Unies pour l'Enfance
· ZS : Zone de Santé
I. INTRODUCTION
À l'époque coloniale, l'achat et
l'approvisionnement en médicaments de toutes les structures des soins du
Congo Belge étaient assurés gratuitement par la Métropole
grâce au plan Van ouf Duren. Ce plan va s'appuyer sur la
création, en 1942, du Dépôt Central Médico
Pharmaceutique (DCMP).
La stratégie d'approvisionnement reposait sur un
système centralisé, où la fonction d'achat était
assurée entièrement par le siège central du DCMP à
Léopoldville et la distribution reposait sur un système pyramidal
organisé par province. Les médicaments étaient alors
dispensés gratuitement aux populations, au travers des formations
médicales du secteur public (hôpitaux et dispensaires).
À l'indépendance, le système
d'approvisionnement mis en place pendant la colonisation fut maintenu tel quel.
Il desservait ainsi plus de 4.000 formations sanitaires de l'État et
celles agréées des réseaux privés à but non
lucratifs (confessionnels surtout), assurant ainsi une couverture maximale des
besoins du pays. Ce système était entièrement
financé par les subsides de l'État, directement
gérés par le DCMP. Cette stratégie s'est poursuivie selon
ce principe de gratuité et de prise en charge totale par l'État
jusqu'à la Conférence d'Alma-Ata.
Malheureusement, au fil des années, la mauvaise gestion
aidant, l'État Congolais va devenir de moins en moins fort et les
subsides de moins en moins réguliers, et la couverture pharmaceutique du
réseau public va progressivement diminuer. En parallèle, le
réseau privé non lucratif (confessionnel surtout au début,
puis aussi les ONG dans les dernières années) commencera à
se structurer pour assurer progressivement son approvisionnement propre. Ce
réseau prendra progressivement de plus en plus d'importance,
comparativement au DCMP.
En 1987, il y eut une tentative de relance du système
public, par une double intervention au niveau des zones de santé
(dotations leur permettant de reconstituer leur fonds de roulement, gestion du
médicament selon les principes de l'Initiative de Bamako, qui
était alors nouvelle, et élaboration d'outils de gestion leur
permettant d'organiser la rotation de leurs stocks et leur gestion comptable et
financière) et du DCMP (dotations pour reconstitution d'un capital de
redémarrage, financement de l'implantation de dépôts
régionaux à travers le pays en utilisant l'ossature du DCMP), par
la mise en place du projet DCMP/FONAMES/UNICEF.
Cette initiative a bien fonctionné au niveau des ZS,
grâce aux appuis forts qui existaient à ce niveau à
l'époque (Coopération internationale, et en particulier belge),
mais la gestion au niveau du DCMP n'a pas suivi (pour les mêmes raisons
qui ont amené son écroulement au début des années
80) et, le réapprovisionnement central faisant défaut, le
système s'est vite épuisé (fin des années 80).
Devant cet échec, les partenaires du secteur
confessionnel et la coopération internationale ont renforcé leurs
appuis directs au niveau des zones de santé et les circuits
parallèles d'approvisionnement direct des ZS en médicaments et
équipements médicaux se sont alors fortement
développés. Dès lors, le système
d'approvisionnement pharmaceutique va prendre une tournure ne reposant plus sur
le système centralisé classique de la centrale d'achat nationale
et du réseau de distribution pyramidal.
En 1990 interviennent la fin du projet DCMP/FONAMES/UNICEF et
la rupture de la coopération internationale avec le Zaïre. Le
DCMP, sans subsides de l'État ou d'un bailleur de fonds, à
défaut d'avoir su se restructurer, et dans un contexte de crise
politique, meurt et ne parvient plus à assurer qu'une couverture de 2%
de l'ensemble des besoins du pays. La coopération structurelle est
remplacée par des aides directes passant par la société
civile : réseaux confessionnels et ONG. On se trouve dès
lors dans une dynamique et un type de projet très marqués par les
aspects micro. La guerre et la détérioration grave de la
situation qu'elle a entraînée depuis 1996 va ajouter à ce
nouveau type d'aide des programmes d'aide humanitaire d'urgence dans une grande
partie du pays.
1. 1. Enoncé du problème
La République Démocratique du Congo, notre Pays,
est confrontée à plusieurs difficultés provenant de la
guerre, de la crise des institutions pendant plusieurs décennies, ne le
permettant pas de développer l'ensemble de ses secteurs,
particulièrement le secteur de la Santé.
En effet, la santé est un maillon de
développement, elle est la résultante de l'action
conjuguée de plusieurs acteurs partageant une même vision,
acceptant de mettre ensemble des ressources en vue d'atteindre des objectifs
fixés.
Dans la logique de cette idée, il faut souligner que la
RDC n'a plus de moyens financiers pour approvisionner en médicaments ses
hôpitaux publics. C'est ainsi que plusieurs partenaires viennent en
appui pour renforcer le secteur congolais de la santé en
matériels médicaux et médicaments essentiels.
Le secteur médicament s'est trouvé
abandonné à lui-même, livré à toutes sortes
d'abus sur la qualité des produits pharmaceutiques et de prix. Il est
ainsi impérieux de mettre sur pied une nouvelle politique en la
matière ainsi que l'impérieuse nécessité de compter
sur les efforts conjugués de plusieurs partenaires afin de soutenir un
programme national de santé.
De ce secours, l'Etat devrait mettre à profit la
compétence de chaque partenaire pour réussir l'oeuvre. Cette
synergie demeure donc indispensable et s'applique bien sur les autres
échelons du système de santé national.
En 2002, le Ministère de la Santé Publique(MSP)
a mis en place le Programme National d'Approvisionnement en Médicaments
essentiels(PNAM) avec la mission de coordonner et suivre la mise en oeuvre du
nouveau système d'approvisionnement qui sera basé sur un
réseau décentralisé des centrales de distribution
régionales(CDR) ayant un statut d'association sans but lucratif(ASBL) et
conventionnées avec l'Etat.
Chaque CDR doit être dotée d'un capital en fond
de roulement. Cette perspective a incité les projets et les
organisations confessionnelles à s'investir dans la mise sur pied de
penseurs CDR qui était au nombre de seize en 2004. Les CDR ont ressenti
la nécessité de se fédérer entres elles pour mettre
en commun la fonction d'achat, ce qui a mené à la création
de l'association sans but lucratif fédération des centrales
d'achat des médicaments essentiels(FEDCAME).1(*)
Dans son article 208 alinéa
36 point H, la constitution du 18 février 2006 détermine que la
législation sur le commerce pharmaceutique comme matière relevant
de la compétence exclusive du pouvoir central. Elle attribue aux
provinces la compétence exclusive en matière de l'application et
le contrôle de la législation pharmaceutique et l'organisation des
services pharmaceutiques.
En 1978, la conférence d'Alma Ata a confirmé que
l'accès aux médicaments essentiels était vital pour
prévenir et traiter les maladies affectant des millions de personnes
à travers le monde. En 1981 l'organisation mondiale de la
santé(OMS) a créé le programme d'action pour les
médicaments essentiels(DAP) pour soutenir les pays développant
une politique national pour l'usage rationnel des médicaments.2(*)
Cependant, les médicaments jouent un rôle
important dans la protection, le maintien et la restauration de la santé
aussi la survie des nombreuses structures sanitaires. Quand ils sont
disponibles d'un coût abordable, de qualité vérifiée
et utilisés convenablement, les médicaments essentiels sauvent
des vies et améliorent la santé. Or l'accès aux
médicaments essentiels demeure l'un des principaux problèmes de
santé publique au niveau mondial.
La République Démocratique du Congo(RDC) a
défini une politique nationale et un système national
d'approvisionnement en médicaments essentiels(SNAME) pour remplacer
l'ancien dépôt central médico-pharmaceutique(DCMP).3(*)
2. 2. Justificationdel'étude
Choisir un sujet d'étude est un exercice apparaissant
souvent surtout difficile en science de la santé ou en sciences
sociales.
Ensuite, se référant de ce sujet de recherche,
la présente étude offre aux scientifiques, chercheurs,
étudiants, gestionnaires un cadre conceptuel de base en matière
de la gestion et de l'approvisionnement des médicaments essentiels dans
des hôpitaux publics.
Néanmoins, au finish de nos recherches, les
résultats de cette étude serviront de cadre de
référence d'une part aux chercheurs et d'autres part aux
décideurs de ladite structure sanitaire afin de bien gérer et
s'approvisionner en médicaments essentiels d'une manière
performante et efficace, tant qu'en notre qualité de futur gestionnaire
des institutions de santé, nous avonsl'obligation d'intérioriser
ce domaine car c'est à nous reviendra la charge dans nos institutions de
santé respectives.
3. 3. Questionsderecherche
De tout ce qui précède, nous
réfléchissons autour des questions ci-après qui feront
l'objet de nos recherches :
Ø L'approvisionnement en médicaments
essentiels se fait-il convenablement à l'Hôpital
Général de Référence de N'djili?
Ø Les normes de gestion des médicaments
essentiels sont-elles respectées ?
Ø Quels en sont les problèmes
rencontrés ?
4. 4. Hypothèses
L'hypothèse est une proposition de réponse aux
questions que l'on pose à propos d'un sujet de recherche afin de fournir
une confirmation ou l'information de la pensée.4(*)
Elle est également des réponses provisoires aux
questions fondamentales posées dans la problématique en nous
orientant vers ce qui doit être démontré dans le
travail.5(*)
Aux questions posées, nous supposons que celles-ci
peuvent être des réponses provisoires :
Ø L'approvisionnement en médicaments essentiels
à l'HGR de N'djili ne se ferait pas convenablement;
Ø Les normes de gestion des médicaments
essentiels à l'HGR de N'djili ne seraient pas
respectées ;
Ø Les problèmes rencontrés dans les
étapes de la gestion et de l'approvisionnement des médicaments
essentiels à l'HGR de N'djili seraient le mauvais rangement des produits
et la rupture de stocks.
5. 5. Butdel'étude
Le but de cette étude est d'évaluer la
manière dont l'HGR de N'djili s'approvisionne en médicaments
essentiels et les gère.
6. 6. Objectifsspécifiques
Pour atteindre ce but, nous nous sommes fixés objectifs
ci-après :
Ø Décrire toutes les étapes de la gestion
des médicaments essentiels à l'HGR de N'djili ;
Ø Identifier les insuffisances du système
logistique de la gestion des médicaments essentiels à l'HGR de
N'djili ;
Ø Formuler des suggestions pour l'amélioration
du système logistique de la gestion des médicaments essentiels
à l'HGR de N'djili.
7. 7. Délimitation
Délimiter une étude ne permet non seulement la
justification du choix et de l'intérêt du sujet, mais aussi
d'éviter de s'engager dans une mauvaise direction ou de s'égarer
dans l'exploitation d'un sujet trop vaste. Elle permet également
d'augmenter la validité et la fiabilité de notre recherche.
Pour ne pas s'exposer à la diversité qui touche
notre domaine d'étude, nous allons délimiter notre sujet dans
trois dimensions dont la dimension spatiale, temporelle et
thématique.
Sur le plan spatial, nous avons choisi l'Hôpital
Général de Référence de N'djili comme étant
notre site d'investigations. Sur le plan temporel, nous avons pris la
période allant de 2018 à 2019. En ce qui concerne la
thématique, nous étudions le thème de
recherche « Gestion et approvisionnement des médicaments
essentiels à l'Hôpital Général de
Référence de N'djili ».
8. 8. Divisiondutravail
Hormis l'introduction et la conclusion, notre travail est
subdivisé en trois chapitres ci-après :
Ø Le premier chapitre parle des considérations
conceptuelles et revue de la littérature ;
Ø Le deuxième chapitre est consacré sur
la présentation du cadre de recherche et méthodologique ;
Ø Le troisième chapitre est focalisé sur
la présentation des résultats.
II. CHAPITRE I
CONSIDERATIONS CONCEPTUELLES ET REVUE DE LA LITTERATURE
1. I.1. CONSIDERATIONS CONCEPTUELLES ET
THEORIQUES
2. I.1.1. Définitions des
concepts
3. I.1.1.1. Gestion
Les définitions de la gestion varient selon les auteurs
et selon les disciplines dans lesquelles on l'utilise. George R. TERRY et
Stephen G. FRANKLIN donnent de la gestion la définition suivante :
« la gestion est un processus spécifique, consistant en
activités de planification, d'organisation, d'impulsion et de
contrôle visant à déterminer et à atteindre des
objectifs définis grâce à l'emploi d'êtres humains et
à la mise en oeuvre d'autres ressources6(*) ».
Robert BONNEFOND définit la gestion comme étant
« l'art de combinaisons rentables et l'art de prendre des
décisions ». La gestion apparait comme l'instrument
approprié visant la meilleure utilisation des moyens à mettre en
oeuvre et dont on dispose pour atteindre les objectifs qu'on s'assigne7(*).
La définition de George R. TERRY a le mérite
d'orienter le gestionnaire dans ce qu'il doit faire pour atteindre les
objectifs fixés. Elle privilégie l'action par rapport à
l'approche philosophique8(*).
4. I.1.1.2. Approvisionnement
Selon Paul Gros : « l'approvisionnement
comprend l'ensemble des opérations qui doivent intervenir pour la mise
à disposition de chaque élément de l'entreprise de tous
les produits, matériels, bâtiments ou services nécessaires
à son fonctionnement dans les qualités convenables et ceci au
moindre coût ».
Selon BOUR : « l'approvisionnement est un acte
économique qui consiste à établir le pont
nécessaire ou transfert d'un bien ou d'un service entre la
première unité économique qui livre ses biens ou ses
services et la deuxième unité économique qui
reçoit.9(*)
5. I.1.1.3. Médicament
Le médicament est toute drogue, substance ou
composition d'origine végétale, animale, minérale,
synthétique et semi-synthétique ayant des
propriétés préventives ou curatives à
l'égard des maladies humaines, animales ou végétales,
ainsi que tout produit pouvant être administré à l'homme ou
à l'animal en vue de soulager, d'établir un diagnostic, de
restaurer, de corriger ou de modifier des fonctions organiques10(*).
6. I.1.1.5. Hôpital
Un établissement de soins de santé du niveau de
l'Hôpital Général de Référence mais qui ne
joue pas le rôle de référence.
7. I.1.1.6. Hôpital
Général de Référence
Tout établissement de soins de santé qui a comme
fonctions essentielles la dispensation des soins de santé et la prise en
charge des cas référés. Il est responsabilisé par
l'Equipe Cadre de la Zone de Santé (ECZS)pour assurer le Paquet
Complémentaire d'Activités (PCA) dans la Zone de
Santé11(*).
8. I.2. CONSIDERATIONS THEORIQUES
9. I.2.1. Approvisionnement en
médicaments essentiels
L'approvisionnement en médicaments, consommables
médicaux et petit matériels est un cycle logistique car il
comporte tous les aspects du processus en ce sens que ce processus permet
d'amener les médicaments, consommables médicaux et petit
matériels, depuis le fabricant jusqu'à l'utilisateur.
Le cycle logistique d'approvisionnement comprend les
étapes suivantes :
Ø La sélection ;
Ø L'acquisition ;
Ø La distribution ;
Ø L'utilisation.
Le schéma du cycle logistique se présente
comme suit :
1. Sélection
· Quels produits ?
· Combien ?
2. Acquisition
5. Qualité
4. Utilisation
Comment assurer la qualité ?
· Quel fournisseur ?
· Comment acheter ?
· Comment financer ?
· Acheter ou fabriquer
· Conditionnement
· Prescription
· Dispensation
· Contrôle de la communication
3. Distribution
· Mise/garde en stock
· Gestion de stock
· Réapprovisionnement
· Expédition
· Réception
La sélection des produits répond aux deux
questions suivantes :
Ø De quels produits a-t-on besoin ?
Ø En quelle quantité ?
Les questions fondamentales pour acquérir les produits
sont :
Ø Quels sont les fournisseurs des médicaments
auxquels on peut s'adresser ?
Ø Acheter ou produire les médicaments
dont-on a besoin ?
Ø Comment financer l'achat des
médicaments ?
La distribution des produits englobe les étapes
suivantes :
Ø réceptionner des produits ;
Ø Enregistrer ;
Ø Garder en stock ;
Ø Livrer les produits ;
Ø Gérer le stock.
L'utilisation comprend les éléments
ci-après :
Ø Le diagnostic du patient ;
Ø La prescription des médicaments ;
Ø L'observance/adhérence du médicament
prescrit ;
Ø Le suivi de l'utilisation.
10. 1.2.2. Rôle
de l'approvisionnement
L'approvisionnement joue un double rôle :
rôle fonctionnel ou rôle interne et rôle opérationnel
ou rôle externe ; dans son rôle fonctionnel, le service
d'approvisionnement est le fournisseur attitré des autres services et
dans son rôle opérationnel le service d'approvisionnement devient
le client à l'égard des autres services ou de leurs propres
fournisseurs.
Il faudrait noter que :
Ø Le rôle fonctionnel du service
d'approvisionnement ne donne aucun pouvoir de décision tant sur la
nature que sur la quantité des biens à acheter. Ce rôle
appartient à l'utilisateur, premier responsable du choix.
Ø L'approvisionneur doit être un
élément de diminution de prix de revient; dans la mesure
où sa tâche consiste à procurer aux utilisateurs les biens
et les services aux meilleures conditions de qualité et de prix
11. I.2.3. Supervision
et suivi de la gestion des médicaments
12. I.2.3.1. La
supervision
La supervision des activités est l'observation des
tâches confiées à une personne en vue de corriger les
points faibles et de renforcer les points forts afin d'arriver à une
amélioration de la qualité du service.12(*)
Elle est aussi un processus qui consiste à observer,
guider, instruire, encourager les initiatives du personnel et des constatations
objectives pour améliorer ses performances. Elle permet d'assurer que le
personnel accomplit ses activités avec efficacité et devient plus
compétent dans le travail.
13. I.2.3.2. Le
suivi
Le suivi des activités de gestion des
médicaments doit nous permettre d'apprécier le déroulement
des activités, de déceler les goulots et d'envisager les
solutions. L'examen des indicateurs peut nous permettre d'apprécierla
gestion des médicaments dans notre institution. Pour ce faire, il faut
une bonne tenue des documents, le respect de la promptitude et de la
complétude pour la fiche de rapport des activités de la gestion
des médicaments13(*).
14. I.2.4.
Système d'information pour la gestion des médicaments
Le système d'information pour la gestion de
médicaments s'effectue moyennant les outils de collecte des
données suivants :
Ø La fiche de stock ;
Ø La facture ;
Ø Le livre de caisse ;
Ø Le reçu ;
Ø Le bon de commande ;
Ø Le bon de livraison ;
Ø La fiche d'inventaire ;
Ø La fiche produits hors usage ;
Ø Les listes des produits tracteurs ;
Ø Etc.
Nous pouvons décrire quelques indicateurs dont les uns
sont clignotant et lesquels les données sont celles triées chaque
mois, il s'agit de :
Ø Les indicateurs clignotants de la CDR ;
Ø Les indicateurs clignotants du BCZS ;
Ø Les indicateurs clignotants du HGR ;
Ø Les indicateurs clignotants du CS.
Les autres sont ceux d'évaluation de la gestion
logistique à effectuer trimestriellement ou avec une autre
périodicité à définir. Ces indicateurs ont comme
objectifs respectivement :
Ø La qualité de la tenue des outils de
gestion ;
Ø La disponibilité en médicaments
essentiels génériques ;
Ø Le maintien du capital ;
Ø L'accessibilité financière ;
Ø La rationalisation de la prescription ;
Ø La fréquentation des structures ;
15. I.2.5. Sortes des médicaments
Nous distinguons plusieurs types des médicaments
dont :
16. 1.2.5.1. Le médicament vital
C'est un médicament qui peut sauver la vie et dont le
traitement ne doit pas être interrompu.
17. 1.2.5.2. Le médicament
générique
Un médicament générique peut être
défini comme la copie d'un médicament original dont la production
et la commercialisation sont rendues possibles par l'expiration de la
protection conférée par de brevet couvrant les principes actifs
original.
18. 1.2.5.3. Le médicament essentiel
C'est un médicament efficace contre des formes des
maladies moins graves, néanmoins importants, c'est aussi des
médicaments de base de première nécessité qui
satisfait aux besoins de la majorité de la population. En matière
de soins de santé, il doit être disponible à tout moment,
en quantité suffisante et sous la forme pharmaceutique appropriée
et leur emploi est facile.
19. 1.2.5.4. Le médicament falsifié
Tout médicament dont la composition a été
frauduleusement modifié en vie d'un gain.
20. 1.2.5.5. Le médicament altéré
Tout médicament mal conservé et qui a subi des
modifications physico-chimiques le rendant impropre à l'utilisation.
21. 1.2.5.6. Le médicament corrompu
Tout médicament qui a subi une contamination
microbiologique ou chimique accidentelle le rendant impropre à
l'utilisation.
22. 1.2.5.7. Le médicament périmé
Tout médicament qui, conservé dans les
conditions recommandées par le fabricant, a dépassé la
période de validité fixée par ce dernier.
23. 1.2.5.8.
Médicament non essentiel
C'est un médicament utilisé dans la plupart de
cas pour soigner les maladies bénignes. En général,il est
d'une efficacité douteuse et d'un coût élevé pour
des avantages thérapeutiques marginaux.
24. I.2. REVUE DE
LA LITTERATURE
Selon LIEKE,pour repérer les tendances et
établir des prévisions des achats, la Clinique Ngaliema,
procède d'abord à l'estimation de besoins basée sur la
consommation moyenne mensuelle qui est fondée sur l'utilisation des
données historiques de la consommation. Ensuite, à l'estimation
des besoins basée sur les servicesqui tient compte seulement du nombre
de malades qui se présentent dans les services de santé14(*).
Enfin, une sélection plus avancée
des médicaments essentiels est faite à la clinique Ngaliema par
l'organe de l'équipe chargée des achats afin d'établir une
liste des médicaments qui doivent figurer dans le catalogue de prix du
magasin central afin de limiter les médicaments en stock et de
déterminer quels médicaments doivent toujours être
disponibles à la clinique15(*).
Pour MUWENGE, bien que le Bureau Central de la Zone de
Santé de N'djili achète médicaments appropriés, il
faut signaler qu'il connait des problèmes de surstock dus
essentiellement à cause du fait que les structures de soins ont
l'habitude d'acheter les médicaments dans les dépôts
pharmaceutiques privés de la capitale16(*).
D'après LUVIKI J., quelques problèmes
liés à l'approvisionnement en médicaments à la
pharmacie par rapport aux besoins exprimés ont été
enregistrés notamment l'insuffisance du budget alloué à
la pharmacie de s'approvisionner suffisamment et régulièrement.
Ensuite, les ruptures fréquentes de stocks au dépôt tout
comme à l'officine. Le manque de certains outils de gestion des
médicaments17(*).
A notre avis, MUWENGE a raison du fait que l'HGR de N'djili ne
respecte pas les directives de PNAM, qui veut que les structures
étatiques s'approvisionnent à la CDR et/ou au Bureau Central de
la Zone de Santé. Raison pour laquelle elle enregistre de rupture de
stock et de surstock.
Par ailleurs, les résultats de LUVIKI sont similaires
à ceux trouvés à l'HGR de N'djili où les agents
réclament l'insuffisance du budget alloué à la pharmacie
et l'enregistrement de ruptures de stock.
III. CHAPITRE II. PRESENTATION DU CADRE DE RECHERCHE ET
METHODOLOGIE
1. II.1.PRESENTATION DU CADRE DE
RECHERCHE : HGR de N'djili
2. II.1.1.
Aperçu historique
L'Hôpital Général de
Référence de N'djilia vu le jour aux environs de 1952 sous forme
d'un dispensaire qui dispensait de soins externes et dépendait à
cette époque de l'hôpital général de Léopold
ville. Il était sous tutelle administrative du centre extra coutumier de
KASANGULU.
Les bâtiments actuels qui abritent cet hôpital ont
été construits en 1958. Notons en passant que l'hôpital
général de référence de N'djili a changé
plusieurs fois d'appellation.
En effet, le 19 juin 1963, date de son inauguration, il prit
le nom de « centre de santé pilote et maternité de
N'djili », il était sous tutelle de ministre de la
santé publique. En 1975, après que la mission de supervision lui
fut retirée suite au manque de son exécution auprès des
centres de santé de l'intérieur du pays, le
baptisera « centre de médecine communautaire de
N'djili ».
Le 12 mars 1976, après la négociation intervenue
entre le ministère de l'enseignement supérieur et celui de la
santé publique, le centre de santé de N'djili fut
cédé à l'UNAZA à travers l'arrêté
ministériel n°250/970/76.
En 1993, après la création de plusieurs services
médicaux et médico-techniques, le centre fut transformé en
hôpital et on lui donna le nom « hôpital MAMA MOBUTU de
N'djili ».
3. II.1.2.
Situation géographique
Hôpital Général de Référence
de N'djili se trouve installé au quartier 7 de la commune de N'djili, il
est limité :
- Au nord par l'ITC N'djili ;
- Au sud par le tribunal de paix et le terrain sainte
Thérèse ;
- A l'est par l'hôpital d'Amitié Sino-Congolais et
l'église catholique ;
- A l'ouest par le grand lycée saint Germain et la commune
urbaine de N'djili ;
4. II.1.3.
Organisation architecturale
5. II.1.3.1. Style
de construction
L'hôpital Général de
Référence de N'djiliest construit en style pavillonnaire
où 3 pavillons abritent plusieurs services.
Le pavillon 1 renferme les services
ci-après : la réception centrale, le mouvement et
statistique, la médecine interne, les soins Intensifs, les urgences
adultes et enfants, le laboratoire (la banque de sang), la radiologie, la
kinésithérapie et la Buanderie.
Le pavillon 2 renferme les services suivants : Bloc
opératoire, la pédiatrie, l'anesthésiologie, la salle
d'accouchement, les naissances désirables, la dentisterie, la direction
de l'hôpital, le budget contrôle, la caisse centrale, la
trésorerie, l'officine, la coordination de stage et des soins, les
ressources humaines.
Enfin le pavillon 3 renferme les services
ci-après: la chirurgie, la gynéco-obstétrique, la
maternité, les techniques (entretient et électricité), la
CPN, le dépôt pharmaceutique, la morgue et les installations
hygiéniques.
6. II.1.3.2.
Superficie de l'hôpital
L'hôpital Général de
Référence de N'djili est construit sur une pleine de 307
mètres d'altitudes et a superficie total de 391.43 .
A. Capacité d'accueil
L'hôpital Général de
Référence de N'djili a une capacité de 150 lits dont 133
lits réellement exploités.
B. Statut juridique et mission
L'hôpital Général de
Référence de N'djili est une institution sanitaire publique
à double tutelle, dépendant du ministère de la
santé publique et celui de l'enseignement supérieur et
universitaire dont la gestion est confiée à l'institut
Supérieur des techniques Médicales de Kinshasa (ISTM/KIN). Il a
pour mission :
- la dispensation de soins de santé de
référence sous forme paquet complémentaire
d'activités ;
- l'enseignement et le recyclage des professionnels de
santé ;
- la recherche opérationnelle
7. II. 1.4.
Organisation administrative et fonctionnement de l'hôpital
L'hôpital Général de
Référence de N'djili comprend deux organes principaux à
savoir le conseil de gestion et le comité de direction.
A. Le conseil de gestion
Il est l'organe de conception, d'orientation et de
décision ; il trace la politique générale de
l'hôpital. Celui-ci est composé de :
- Directeur général ;
- Secrétaire Général
Académique ;
- Secrétaire Général Administratif ;
- Administrateur du Budget
Il sied de signaler que, ce comité se réunit une
fois par mois sous la présidence de directeur général de
l'institut Supérieur des Techniques Médicales de Kinshasa.
B. Le comité de direction
Le comité de direction est l'organe chargé
d'appliquer toutes les décisions du conseil de gestion. Il réunit
hebdomadairement sous la présidence de médecin directeur de
l'hôpital qui rend compte au directeur général de
l'ISTM/KIN.
Il est composé de :
- Médecin directeur ;
- Administrateur gestionnaire titulaire ;
- Médecin chef de staff ;
- Directeur de nursing ;
- Directeur des services médico-techniques;
8. II.1.5. Les
attributions des membres du comité de direction
Il est responsable de l'hôpital devant celui-ci du
fonctionnement et de l'exploitation de l'hôpital. Il est à noter
que celui-ci est nommé par le conseil de gestion de l'ISTM/KIN.
Voici les attributions du médecin directeur :
- Il contrôle toutes les activités
médicales et paramédicales dans le but d'assurer aux malades un
traitement adéquat que nécessite leur état de
santé ;
- Il dirige le personnel médical ;
- Il est le représentant de l'hôpital devant les
autorités de la tutelle ;
- Il exerce le pouvoir hiérarchique et tient les
réunions du comité directeur ;
- Il réunit quotidiennement les chefs des services pour
faire le point sur leurs activités, recueillir les doléances,
leurs soumettre des directives et conseils.
1. L'Administrateur Gestionnaire Titulaire
Il est le premier collaborateur du Médecin Directeur,
pour les problèmes administratifs et financiers, dans ses
attributions,
- Il gère quotidiennement tous les problèmes
généraux de l'hôpital ;
- Il est responsable de l'administration et animateur des
services économiques et généraux qui sont placés
sous son autorité directe ;
Bref, il est chargé de finances, du personnel et de la
sauvegarde du matériel, des bâtiments et de l'état de
propreté de l'établissement.
2. Médecin chef de staff
- Il est le représentant des médecins et soumet
leurs doléances au comité directeur ;
- Il assure l'intérim du médecin directeur en
son absence ;
- Il est le directeur des services médicaux de
l'hôpital.
3. Directeur de nursing
- Il est le responsable de l'organisation de l'administration
et de la surveillance générale du service de soins aux malades et
catégorie du personnel affecté à cette fonction ;
- Il est le responsable des services médico-techniques
auprès de la direction de l'hôpital.
4. Directeur médico-technique
Il est le responsable des services médico-techniques
auprès de la direction de l'hôpital.
9. II.1.6. Les
services organisés à l'Hôpital Général de
Référence de N'djili
Etant un institut public à caractère
médical et social de médecine curative, préventive et
promotionnelle, l'hôpital général de
référence de N'djili assure une large couverture sanitaire
à la population. Dans cette optique, les services administratifs,
médicaux et médico-techniques ci-dessous sont organisés
notamment :
1. Direction administrative et
financière
1.1. Direction des ressources humaines
- Bureau du personnel ;
- Bureau de contentieux ;
- Bureau de rémunération ;
- Bureau de stage et formation
1.2. Division de finances et budget
- Bureau de comptabilité ;
- Bureau de facturation et recouvrement ;
- Bureau de budget et contrôle ;
- Bureau de la maçonnerie, caisse centrale.
10. II.1.7. Division de mouvement et statistique
1. Service de la réception centrale
- Service de la morgue ;
- Bureau de statistique.
2. Division du service général
- Bureau d'entretien ;
- Bureau de patrimoine ;
- Bureau de réparation.
3. Direction médicale
- La médecine communautaire ;
- Médecine interne ;
- Salle de l'urgence (adulte et enfants) ;
- Chirurgie ;
- Gynéco-obstétrique ;
- La nutrition diététique ;
- Salle d'opération ;
- La maternité.
4. Direction médico-technique
- Le service d'anesthésie et réanimation ;
- Le service de kinésithérapie ;
- Le service de laboratoire ;
- Le service de radiologie ;
- Le service de nutrition diététique.
11. II.2
METHODOLOGIE
12. II.2.1 Types
d'étude
Nous avons mené une étude transversale et
descriptive.
13. II.2.2
Population d'étude
La population d'étude semble être un ensemble
d'unités statistiques qui ont les mêmes caractéristiques
sur lesquelles est focalisée l'étude de l'échantillon.
Elle est également définie comme l'ensemble de groupes humains
concernés par l'objectif de la recherche18(*).
Ceci étant, notre étude a ciblé les
agents et cadres du service d'approvisionnement en médicaments et ceux
de la pharmacie de l'HGR de N'djili. Ils sont au nombre de 6 agents.
14. 2.1
Critères d'inclusion
Est concerné par notre étude que toute personne
répondant aux critères ci-après :
Ø Etre un personnel oeuvrant au service
d'approvisionnement en médicaments ou de pharmaciede l'HGR de
N'djili ;
Ø Etre capable de répondre aux questions qui
seront posées ;
Ø Etre présent au moment du déroulement
de l'interview (entretien).
15. 2.2
Critères d'exclusion
Est exclu, toute personne ne répondant pas aux
critères cités ci-haut.
16. II.2.3
Echantillonnage
L'échantillon de l'étude que nous avons
menée est constitué desagents assurant l'approvisionnement en
médicaments et ceux travaillant au service de la pharmacie de l'HGR de
N'djili.
17. II.2.4
Méthodes, techniques et instruments
18. 2.4.1
Méthodes de recherche
La méthode désigne la procédure logique
d'une science, c'est-à-dire l'ensemble des pratiques
particulières qu'elle met en oeuvre pour que le cheminement de ses
démonstrations et de ses théorisations soit clair, évident
et irréfutable.
Elle est également définie comme un ensemble
d'opérations intellectuelles par lesquelles une discipline cherche
à atteindre les vérités qu'elle poursuit, les
démontre, les vérifie19(*).
Ainsi la réalisation de ce travail est rendue possible
grâce à certaines méthodes ci-après :
Ø La méthode
descriptive qui nous permis dedécrire l'HGR de
N'djili ;
Ø La méthode
systémique qui nous a permis d'étudier le
système d'approvisionnement en médicaments essentiels à
l'HGR de N'djili ;
19. 2.4.2
Techniques de recherche
La technique est définie comme un ensemble des moyens
et procédés qui permettent au chercheur de rassembler les
données et les informations sur un sujet de recherche. Elle
s'étend comme un ensemble des procédés opératoires
et rigoureux bien définis susceptibles d'être appliqués
à nouveau dans les mêmes conditions adaptées au genre des
phénomènes en cours20(*).
Elle est encore définie comme étant un outil mis
à la disposition de la recherche et organisé par la
méthode.
C'est pourquoi toutes les méthodes citées
ci-haut ont été soutenues par les techniques scientifiques ci-
après :
Ø L'analyse documentaire nous a
été importante pour enrichir le présent travail par la
consultation des différents documents relatifs à notre
thématique de recherche en l'occurrence les ouvrages, les travaux de fin
d'études, les syllabus, les notes du cours etc.
Ø L'observation directe nous a
permis de participerà la gestion des médicaments afinde palperdu
doigt à la réalité sur le terrain.
Ø L'entretien libre nous a
permis de nous entretenir avec les responsables chargés des
approvisionnements et les agents de la pharmacie de l'Hôpital
Général de Référence de N'djili pour avoir des
informations complémentaires relatives à notre sujet.
20. 2.4.3
Instruments de recherche
Pour collecter les données relatives à
l'approvisionnement en médicaments à l'Hôpital
Général de Référence de N'djili, nous nous sommes
servis d'un guide d'entretien et d'un canevas d'évaluation de stockage
des médicaments dans le dépôt pharmaceutique du BCZS ou de
l'HGR.
21.
2.4.4.Viabilité et fiabilité
Ø Viabilité : afin valider
l'outil, nous avons soumis le guide d'entretien aux experts et personnes
ressources dans le domaine de l'approvisionnement en médicaments. Ces
experts ont émis leurs critiques et observations qui nous ont permis
d'amender et adapter l'outil en fonction des objectifs de notre
étude.
Ø Fiabilité : après
que notre outil ait été soumis aux avis des experts, nous avons
procédé à l'essai auprès d'un personnel du service
d'approvisionnement et à la pharmacie de l'HGR de N'djili qui a
répondu aux critères de sélection, ce qui nous a permis
de réduire et d'annihiler certains dilemmes.
22. 2.4.5.
Démarches préliminaires
La lettre de recherche délivrée par les
autorités de l'Institut Supérieur des Techniques Médicales
de Kinshasa, nous a permis d'entrer encontact avec les autorités de l'
HGR de N'djili pour l'obtention d'une autorisation en vue de réaliser
notre enquête.
23.
2.4.6.Entretien
L'entretien s'est réalisé par une série
des jeux des questions et réponses suivant notre canevas et guide
d'entretien.
24. II.2.5. Limites de l'étude
Notre étude s'est concentrée aux alentours des
questions relatives àla gestion et l'approvisionnement des
médicaments essentiels. Nous nous sommes attardés sur les
différentes étapes du cycle logistique. La question sous examen
étant vaste d'autres aspects pourraient être abordés par les futurs chercheurs.
25.
II.2.6.Considérations éthiques
La réalisation de cette étude fut possible
après l'obtention du consentement du personnel concerné par notre
étude.
26. II.2.7.
Difficultés rencontrées
Lors de la rédaction de notre travail de fin
d'études, nous avons éprouvé des difficultés
notamment :
- L'accès aux données fut difficile suite
à l'irrégularité et aux arrivées tardives des
agents au service;
- Plusieurs fois, nous étions bloqués dans les
embouteillages pendant que nous nous dirigions vers l'HGR de N'djili
d'enquête ;
- Nous avons connu des difficultés d'ordre
financier.
IV. CHAPITRE III.
PRESENTATION DES RESULTATS
Ce chapitre qui constitue la partie pratique de notre travail
est subdivisé en 3 sections. La première est consacrée
à la présentation des données, la deuxième est
axée aux points forts et faibles enregistrés et enfin, la
troisième traite les suggestions ou pistes de solutions qui vont
constituer l'issue de sortie par rapport aux points négatifs
enregistrés.
1. III.1. Présentation des
résultats issus du guide d'entretien
Tableau n°1 : variable sexe
Sexe
|
f
|
%
|
M
|
1
|
16,7
|
F
|
5
|
83,3
|
Total
|
6
|
100
|
Source : tableau conçu par
nous-même sur base des données collectées.
Commentaire : l'analyse de ce tableau
renseigne que 6 agents travaillent au service d'approvisionnement et de
pharmacie. De ces agents, 1 soit 16,7% est de sexe masculin et 5 soit 83,3%
sont de sexe féminin. Ils sont répartis de la manière
suivante : 4 dans le dépôt pharmaceutique et 2 dans
l'officine.
§ De nombre de commendes
Pendant la période de notre étude, 23 commandes ont
été faites à l'Hôpital Général de
Référence de N'djili.
Tableau n°2 : De la rupture de stock pendant la
période de l'étude (2018-2019)
Opinion
|
f
|
%
|
Oui
|
6
|
100
|
Non
|
0
|
0
|
Total
|
6
|
100
|
Source : tableau conçu par
nous-même sur base des données collectées.
Commentaire : l'analyse de ce tableau
renseigne que, tous les 6 agents qui travaillent au service d'approvisionnement
et de pharmacie avouent qu'ils ont connu une période de rupture de
stock.
§ Des causes de la rupture de stock
Selon eux, Cette rupture était due :
- Au manque de moyens ;
- A l'absence de subventions de l'Etat ;
- La pharmacie ne bénéficie pas de d'une ligne
de crédit dans le budget de l'hôpital ;
- Les produits sont plus utilisés par les services
qu'achetés par les usagers ;
- Les recettes modiques ne permettent pas le ravitaillement
des produits ;
- Les achats insuffisants ne correspondant pas aux besoins.
§ Des produits
(médicaments) concernés par la rupture de stock
Les produits (médicaments) concernés par la
rupture de stock sont les suivants :
- Lactate de ringer ;
- Coartem(cès) ;
- Leconsin(cès) ;
- Chloramphénicol (injectable) ;
- Poches de sang ;
- Bicarbonate de soude(injectable) ;
- Hydroxyde d'aluminium(cès).
§ Que faites-vous pour éviter la
rupture de stocks?
Pour éviter la rupture de stock, l'HGR de N'djili fait
recours au calcul du stock d'alerte, l'observation des quantités des
médicaments qui effectuent de mouvement de temps en temps.
Tableau n°3 : De surstock pendant la
période de l'étude (2018-2019)
Opinion
|
f
|
%
|
Oui
|
6
|
100
|
Non
|
0
|
0
|
Total
|
6
|
100
|
Source : tableau conçu par
nous-même sur base des données collectées.
Commentaire : l'analyse de ce tableau
renseigne que, tous les 6 agents qui travaillent au service d'approvisionnement
et de pharmacie avouent qu'ils ont connu une période de surstock.
§ Des causes de surstock
Occasionnellement, à chaque fois que l'hôpital
reçoit des dons, il y a un problème de surstock.Au fait, les dons
sont faits sans tenir compte de besoins de l'institution.
§ Des produits concernés par le
surstock
Les produits (médicaments) concernés par le
surstock sont les suivants :
- Lessérums glucosé ;
- Les bandes élastiques ;
- Les sulfadoxines SP ;
- Les gants chirurgicaux stériles ;
- Loprade(cès) ;
- L'érythromycine ;
- Finoxemide(laxiste) ;
- Les tothema ;
- L'ampicilline injectable.
§ Que faites-vous pour éviter le
surstock ?
En cas de surstock, l'hôpital fait appelle au bureau
central de la zone de santé afin de faire un déploiement, en
distribuant les produits de surplus aux autres formations sanitaires qui en
manquent.
§ Des fournisseurs auprès de qui
l'hôpital s'approvisionne
Contrairement aux exigences de la Politique National
d'Approvisionnement en Médicaments, qui stipule que les structures
étatiques s'approvisionnent à la CDR ou au BCZS, l'Hôpital
Général de Référence de N'djili s'approvisionne
auprès des distributeurs privés notamment :
- Alliance ;
- Pharmacy MASINA ;
- Promed gros.
§ Des critères de sélection des
fournisseurs
Pour sélectionner fournisseurs à l'Hôpital
Général de Référence de N'djili, on se
réfère aux critères de sélection
ci-après :
- La distance à parcourir ;
- le coût de transport ;
- les coûts des médicaments ;
- l'accessibilité facile,
- les possibilités de changer des produits sur place en
cas de désaccord.
§ De la réception des médicaments
à l'HGR de N'djili
Après l'achat des produits, l'hôpital
lui-même en assure le transport. Dès qu'ils sont arrivés,
après le déballage, on procède à la
vérification de la qualité des médicaments,
quantités commandées et l'étiquetage.
§ De l'utilisation des médicaments
L'utilisation des médicaments se fait suivant les
prescriptions médicales et les demandes faites par les différents
services de l'hôpital.
§ De nombre d'inventairespendant la
période sous étude
Pendant les sept (7) trimestres de notre étude, vingt
et un (21) inventaires été effectués à la pharmacie
de l'Hôpital Général de N'djili en raison d'un inventaire
(intermittent) par mois. Ensuite, chaque inventaire a duré une
journée.
§ Des personnes impliquées dans chaque
inventaire
Pendant chaque inventaire, il y a deux personnes qui
interviennent dont l'administrateur gestionnaire de la pharmacie et
l'assistante du pharmacien.
§ Des outils de gestion utilisés pour
gérer les médicaments à l'HGR de N'djili
Les outils utilisés à l'Hôpital
Général de Référence de N'djili pour gérer
les médicaments sont les suivants :
- Registre des médicaments ;
- Fiches de stock ;
- PV de réception ;
- Cahier de remise et reprise ;
- Carnet de barre ;
- Facturier.
2. III.2. Présentation des
résultats issus du canevas d'évaluation
Tableau n° 4. Organisation de la
pharmacie
APPRECIATION
|
Bon
|
Moyen
|
Mauvais
|
Observation
|
Capacité
|
|
|
|
|
ü Surface
|
|
|
|
|
ü Organisation
|
|
|
|
|
ü Ventilation
|
|
|
|
|
ü Hygiène (insectes, rongeurs)
|
|
|
|
|
ü Frigidaire
|
|
|
|
|
ü Eclairage
|
|
|
|
|
ü Humidité relative
|
|
|
|
|
ü Source : tableau conçu par
nous-même sur base des données collectées.
Commentaire : l'analyse de ce tableau
montre que, outre l'éclairage et le frigidaire qui sont bonnes,
l'organisation et l'hygiène de la pharmacie de l'HGR de N'djili sont
moyennes. Ensuite, la ventilation, la surface, l'humidité relative et la
capacité sont mauvaises.
Tableau n°5. Rangement des produits
N°
|
A vérifier
|
Oui
|
Non
|
1
|
Les étiquettes d'identification et la date de
péremption sont-elles visibles?
|
|
|
ü Les produits sont-ils rangés selon:
2
|
Le principe FEFO ?
|
|
|
ü 3
|
Leurs noms génériques ?
|
|
|
ü 4
|
L'ordre alphabétique ?
|
|
|
ü 5
|
La catégorie thérapeutique ou
pharmacologique ?
|
|
|
ü 6
|
La forme galénique ?
|
|
|
ü 7
|
Les étagères et les cartons sont-ils à 30 Cm
du mur ?
|
|
|
ü 8
|
Les produits sont-ils rangés sur les palettes à 10
Cm au moins au-dessus du sol?
|
|
|
ü 9
|
Les cartons des produits empilés sur les palettes sont-ils
à plus de 2.5 m ?
|
|
|
ü Source : tableau
élaboré par nous-même sur base des données
collectées à l'HGR de N'djili
Commentaire : ce tableau renseigne
queles étiquettes d'identification et la date de péremption sont
visibles et les produits sont rangés selon le principe FEFO, leurs
noms génériques, l'ordre alphabétique, la
catégorie thérapeutique ou pharmacologique et la forme
galénique. Ensuite, Les étagères et les cartons sont
à 30 Cm du mur, les produits sont rangés sur les palettes
à 10 Cm au moins au-dessus du sol. Cependant, les cartons des produits
empilés sur les palettes ne sont pas à plus de 2.5 m.
Tableau n° 6. Qualité des conditions
de stockage/ entreposage
N°
|
A vérifier
|
Oui
|
Non
|
1
|
Les cartons et les produits sont-ils en bon état et ne
sont-ils pas endommagés ?
|
|
|
ü 2
|
Les produits endommagés ou périmés sont-ils
séparés de bons produits ?
|
|
|
ü 3
|
Les produits sont-ils protégés de la lumière
du soleil ?
|
|
|
ü 4
|
Les produits inflammables sont-ils entreposés dans un
local séparé et à distance du local de stock
principal ?
|
|
|
ü 5
|
Les produits périmés et endommagés sont-ils
gardés dans la salle de rebuts ?
|
|
|
ü 6
|
Existe-t-il un verrou sécuritaire dans la zone de stockage
avec accès limité ?
|
|
|
ü 7
|
les étagères sont-ils propres et les boîtes
correctement déposées ?
|
|
|
ü 8
|
Les produits thermolabiles sont-ils gardés dans le
réfrigérateur ?
|
|
|
ü 9
|
Existe-t-il des thermomètres muraux dans la
pharmacie ?
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ü 10
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Existe-t-il des thermomètres pour le
prélèvement de la T° de la chaine de froid ?
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ü 11
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Existe-t-il d'hygromètres pour mesurer le degré de
l'humidité de l'air dans la pharmacie ?
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ü Source : tableau
élaboré par nous-même sur base des données
collectées à l'HGR de N'djili
Commentaire : ce tableau montre que les
cartons et les produits sont en bon état et ne sont-ils pas
endommagés. Ensuite, il existe un verrou sécuritaire dans la zone
de stockage avec accès limité, les étagères
sont-ils propres et les boîtes correctement déposées.
Enfin, les produits thermolabiles sont gardés dans le
réfrigérateur. Cependant, les produits inflammables ne sont
pasentreposés dans un local séparé et à distance
du local de stock principal et les produits périmés et
endommagés ne sont pas gardés dans la salle de rebutsles produits
endommagés ou périmés ne sont pas séparés de
bons produits, les produits ne sont pas protégés de la
lumière du soleil au soir. Ensuite, il n'existe pas de
thermomètres muraux dans la pharmacie, il n'existe pas non plus de
thermomètres pour le prélèvement de la Température
de la chaine de froid. Enfin, il n'existe pas d'hygromètres pour mesurer
le degré de l'humidité de l'air dans la pharmacie.
3. III.3. POINTS FORTS, POINTS FAIBLES
ET SUGGESTIONS
4. III.3.1 Points forts
Parmi les points forts enregistrés dans la gestion des
médicaments à l'HGR de N'djili, nous avons entre autres :
- La bonne tenue des documents de gestion des
médicaments ;
- Le service de pharmacie fait l'effort de s'approvisionner en
médicaments à l'aide de ses recettes
générées par l'officine ;
- L'organisation de l'inventaire ;
- Le classement des médicaments selon les
normes ;
- L'identification des étiquettes et la
visibilité des dates de péremption des produits;
- Le bon arrangement des produits sur les palettes situant
à 10cm au moins au-dessus du sol et les étagères et les
cartons sont à 30cm du mur ;
- La présence d'un verrou sécuritaire dans la
zone de stockage avec accès limité ;
- Le fait que les produits thermolabiles sont bien
gardés dans le réfrigérateur.
5. III.3.2 Points faibles
Parmi les points faibles enregistrés dans la gestion des
médicaments à l'HGR de N'djili, nous avons entre autres :
- La rupture de stock ;
- Le surstock ;
- La capacité réduite de l'officine et du
dépôt (exiguïté des locaux);
- La ventilation n'est pas respectée ;
- L'éclairage n'est pas suffisant ;
- Les produits périmés et endommagés ne sont
pas gardés dans la salle de rebuts ;
- Le manque de matériels permettant de bien gérer
les médicaments tels que le thermomètre mural pourmesurer la
température, l'hygromètre etc. ;
- Les sociétés conventionnées remboursent
les frais des médicaments donnés à leurs agents
difficilement ;
- Le faible budget alloué à la pharmacie ;
- Le service de pharmacie n'est pas placé sous
l'autorité d'un pharmacien ;
- La capacité et la surface de l'officine et du
dépôt sont réduites.
6. III.3.3 SUGGESTIONS
Eu égard à ce qui précède et pour
une amélioration de la gestion des médicaments essentiels
à l'HGR de N'djili, nous suggérons ce qui suit:
- Que l'estimation de besoins soit basée sur la
consommation moyenne mensuelle qui est fondée sur l'utilisation des
données historiques de la consommation pour éviter la
rupture de stock et le surstock;
- Doter le service des matériels nécessaires en
l'occurrence, le thermomètre mural, l' l'hygromètre
etc. ;
- Que les autorités initient une politique pour
recouvrir au temps convenu les frais des médicaments donnés aux
agents des sociétés conventionnées de l'HGR de
N'djili;
- Que les autorités pensent à allouer un budget
conséquent pour l'achat des médicaments ;
- Que les autorités de l'HGR de N'djili pensent
à placer un pharmacien à la tête du service
d'approvisionnement et pharmacie ;
- Que les produits périmés et endommagés
soientgardés dans la salle de rebuts.
V. CONCLUSION
Nous voici au terme de notre travail portant sur la gestion et
approvisionnement des médicaments essentiels dans les hôpitaux
publics. L'Hôpital Général de Référence de
N'djili a servi de cadre de recherche. Nous avons circonscrit notre
étude en prenant la période allant de 2018 à 2019.
Dans cette étude, notre préoccupation a
tourné au tour des questions ci-après :
- L'approvisionnement en médicaments essentiels se
fait-il convenablement à l'Hôpital Général de
Référence de N'djili ?
- Les normes de gestion des médicaments essentiels
sont-elles respectées ?
- Quels en sont les problèmes
rencontrés ?
A ces questions, nous avons supposé ce qui
suit :
- L'approvisionnement en médicaments essentiels
à l'HGR de N'djili ne se ferait pas convenablement;
- Les normes de gestion en médicaments essentiels
à l'HGR de N'djili ne seraient pas respectées ;
- Les problèmes rencontrés dans les
étapes de la gestion et de l'approvisionnement en médicaments
essentiels à l'HGR de N'djili seraient le mauvais rangement des produits
et la rupture de stocks.
La vérification de ces hypothèses était
rendue possible grâce aux méthodes et techniques.
Après les investigations menées, la
première hypothèse est confirmée totalement à cause
du fait que les points faibles enregistrés montrent que
l'approvisionnement en médicaments essentiels à l'HGR de N'djili
ne se fait pas convenablement. Ensuite, la deuxième hypothèse est
également confirmée totalement parce que les normes degestion des
médicaments essentiels à l'HGR de N'djili ne sont pas
respectées. Cela à cause du fait que l'hôpital ne
s'approvisionne pas à la CDR ou au BCZS, mais plutôt dans les
dépôts privés.Ensuite, les normes exigent que tous les
agents qui travaillent dans l'officine doivent être
impliqués ; mais, cela n'est pas le cas à l'HGR de N'djili.
Enfin, la troisième hypothèse est confirmée partiellement
parce qu'en dehors de rangement des produits et de rupture de stock, d'autres
problèmes ont été enregistrés dans les
étapes de la gestion et de l'approvisionnement en médicaments
essentiels à l'HGR de N'djilinotamment la sélection des
fournisseurs, l'insuffisance de l'éclairage etc.
En somme, nous n'avons pas la prétention d'avoir
épuisé la thématique sur la gestion et approvisionnement
des médicaments essentiels à l'HGR de N'djili. Néanmoins,
la prise en compte des suggestions énumérées dans ce
travail pourra contribuer à l'amélioration de la gestion et
approvisionnement des médicaments essentiels à l'HGR de N'djili.
Ainsi, la porte reste ouverte à quiconque cherchera à enrichir le
travail en abordant d'autres aspects.
VI.
BIBLIOGRAPHIE
I. OUVRAGES
1. BONNEFOND R., Memento de l'Agronome, Paris,
Ministère de la coopération, 1980
2. DE LANDE SHEERE G., Introduction à la recherche
en éducation, liège, Tome, 1982
3. GRAWITZ, M méthodes des sciences sociales,
éd. DALLOZ, PUF, Paris, 1981
4. PINTO et GRAWITZ, Méthodes en science
sociale, éd, Dalloz, Paris, 1971
5. TERRY R. et FRANKLIN G., les principes du
management, Economoca, Paris, 1985.
II. NOTES DE COURS
1. BUKANGA C., Notes de cours d'administration
hospitalière à l'usage des étudiants de G1, GIS, ISTM/KIN,
2016-2017
2. MBONZI et NSUNGU, Notes de cours d'approvisionnement
général et sanitaire à l'usage des étudiants de G3,
GIS, ISTM/KIN, 2018-2019
3. OWANDJALOLA W., cours d'initiation à la recherche
scientifique, G2, GIS, ISTM-KIN, 2016-2017
III. MEMOIRE ET TFC
1. LIEKE G., Le processus de la gestion des médicaments
essentiels à la clinique Ngaliema, TFE, GIS, ISTM-KIN, 2017
2. LUVIKI J., «système d'approvisionnement en
médicaments essentielles à la pharmacie de l'Hôpital
Général de Référence/Makala de 2016-2017, TFE, GIS,
ISTM-KIN, 2017
3. MouhibA. Analyse de la gestion des médicaments au
niveau d'une structure d'accueil des urgences. Cas de l'hôpital
Mokhtar Soussi Taroudannt, Mémoire DEA, Ecole de Santé Publique,
2013.
4. MUWENGE, Etude du cycle d'approvisionnement en
médicaments essentiels. Le Bureau Central de la Zone de Santé de
N'djili, TFE, GIS, ISTM-KIN, 2017.
IV. AUTRES
1. Ministère de la Santé Publique, Gestion
des médicaments, Module de formation, juillet, 2006.
2. Ministère de la santé publique, programme
national des médicaments essentiels, plan stratégique 2008,
Kinshasa, aout, 2008.
3. Ministère de la santé publique, rapport
final de l'atelier sur l'élaboration des mesures transitoires,
Kinshasa, mars, 2018.
4. Ministère de la Santé Publique, Recueil
des normes d'organisation et de fonctionnement de la zone de santé,
KINSHASA, Juillet, 2012.
5. MINISTERE DE SANTE, Cadre normatif des pharmacies
hospitalières, circulaire ministérielle n° 25 DHSA,
Royaume du Maroc, 2009.
6. MINISTERE DE SANTE, Compte Nationaux de la
Santé, Ministère de la Santé, Royaume du Maroc,
2010.
7. OMS et Réseau Pharmaceutique OEcuménique,
L'approvisionnement et la distribution de médicaments par les
organisations confessionnelles en Afrique subsaharienne : étude multi
pays, Genève, Suisse, 2006.
8. OMS, Guide d'analyse économique du circuit du
médicament, Genève, 2001.
9. PHARMACIENS SANS FRONTIER, Guide pharmaceutique PSF-CI :
L'approvisionnement en produits pharmaceutiques, Comité
International, 2004.
* 1 Ministère de la
santé publique, programme national des médicaments essentiels,
plan stratégique 2008, Kinshasa, aout, 2008
* 2 SOPHIE P.
Médicaments essentiels, p4, 2016
* 3 Ministère de la
santé publique, rapport final de l'atelier sur l'élaboration
des mesures transitoires, Kinshasa, mars, 2018
* 4 RONGERE R.
Méthodes des sciences sociales, p18
* 5 OWANDJALOLA W., cours d'
initiation à la recherché scientifique, G2, GIS, ISTM-KIN,
2016-2017,p37.
* 6 TERRY R. et FRANKLIN G.,
les principes du management, Economoca, Paris, 1985, p25
* 7 BONNEFOND R., Memento de
l'Agronome, Paris, Ministère de la coopération, 1980,
p1359
* 8 BUKANGA C., Notes de cours
d'administration hospitalière à l'usage des étudiants de
G1, GIS, ISTM/KIN, 2016-2017, p6
* 9MBONZI et NSUNGU, Notes de
cours d'approvisionnement général et sanitaire à l'usage
des étudiants de G3, GIS, ISTM/KIN, 2018-2019 p7
* 10 Ministère de la
Santé Publique, Gestion des médicaments, Module
de formation, juillet, 2006, p. 7.
* 11 Ministère de la
Santé Publique, Recueil des normes d'organisation et de
fonctionnement de la zone de santé, KINSHASA, Juillet, 2012, p.13
* 12 Dr. GUIDO G., la
lèpre en pratique, 1990, p90
* 13Politique pharmaceutique
nationale, p78
* 14 LIEKE G., Le processus de
la gestion des médicaments essentiels à la clinique Ngaliema,
TFE, GIS, ISTM-KIN, 2017, P. 46
* 15 Idem
* 16 MUWENGE, Etude du cycle
d'approvisionnement en médicaments essentiels. Le Bureau Central de la
Zone de Santé de N'djili, TFE, GIS, ISTM-KIN, 2017, P.35
* 17LUVIKI J.,
«système d'approvisionnement en médicaments essentielles
à la pharmacie de l'Hôpital Général de
Référence/Makala de 2016-2017, TFE, GIS, ISTM-KIN, 2017, P.
39.
* 18 DE LANDE SHEERE G.,
Introduction à la recherche en éducation, liège,
Tome, 1982, p.3840
* 19 PINTO et GRAWITZ,
Méthodes en science sociale, éd, Dalloz, Paris, 1971,
p.289
* 20 GRAWITZ,
Méthodes des sciences sociales, éd. DALLOZ, PUF, Paris,
1981, P.558
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