![]() |
Stratégie de reductionde risque et vulnérabilité de la population comorienne face aux catastrophes naturellespar Soilihi DJAE Dr Abderemane Université de Tuléar à Madagascar - DEA 2013 |
Source : Agence Nationale de l'Aviation Civile et de la Météorologie (ANACM) Parmi les aléas qui menacent notre pays,Il s'agit du volcan Karthala, les tremblements de terre, les tsunamis, les cyclones, les inondations et les incendies. Les conséquences néfastes des catastrophes naturelles suffisent à nous convaincre de travailler sur ce domaine. I.2.1 Le Volcan du Karthala L'archipel des Comores est formé de quatre iles volcaniques. L'ile de la Grande-Comore est un site volcanique important. Elle est constituée de deux volcans : le massif de la Grille, et le massif du Karthala qui est encore actif. L'étude de risques volcaniques montre que la plus grande partie de l'ile est exposée à des éruptions volcaniques.6(*) A titre de rappel, L'éruption volcanique résulte d'une remontée en surface de magma profond dont la température est voisine de 1000°C. Ces éruptions peuvent s'accompagner de gaz, de projections de pierres, de laves, de bombes et cendres volcaniques. Mais ses manifestations peuvent différer d'une éruption à une autre. Le droit à l'information est indispensable pour que chaque citoyen prenne conscience des dangers volcaniques qui nous menacent, ainsi que les consignes de comportement à adopter en cas d'une éruption du Karthala. Les conséquences négatives du volcan Karthala restent l'une des circonstances qui nous motivent à travailler sur les dangers des catastrophes naturelles aux Comores. I.1.2.1 Conséquences négatives des éruptions volcaniques Source : Les éruptions volcaniques du Karthala deviennent de plus en plus menaçantes pour la population, l'économie et l'environnement. Elles provoquent des coulées de lavedurant son passage.Elles détruisent les cultures et plantes de plusieurs hectares. Les éruptions volcaniques démolissent les routes et les maisons. Ellesprojettent de gros cailloux, émissions de gaz etdes poussières toxiques. Ce là provoque des dommages à notre santé comme les insuffisances respiratoires, Accidents de circulation et elles rendentl'eau de citerne impropre à la consommation.Parmi les conséquences des éruptions volcaniques, on constate des mouvements sismiques (secousses), des pertes humaines et d'animaux. Les dégâts causés à l'environnement sont importants. Il serait insensé de parler des conséquences sans évoquer les mesures à prendre avant les éruptions volcanique. Mesures à prendre avant les éruptions volcaniques Toutes les catastrophes naturelles ne sont pas traitées de la même manière. Chacune d'elles possède quelques particularités. Avant l'éruption volcanique: La populationdoit prendre connaissance des dangers du volcan et faire des exercices de simulation. Il est en plus nécessaire de connaitre les évolutions de l'éruption volcanique régulièrement au niveau de l'Observatoire volcanique du Karthala(OVK) et de maitriser le système d'alerte déclenché par les autorités. En suite, il est très utile de mettre dans un sac ou carton un « kit de survie » contenant les masquesanti poussière et protège-yeux. Une radio, des piles, une lampe torchepourraient y faire partie afin de suivre les consignes des autorités. Un stock d'eau et d'aliments de quantité consommable pour au moins 3 jours est sollicité. Les emballages pour protéger les appareils électroniques devraientstocker. Nous suggérons également que les biens (argent, bijoux, Médicaments...)doivent impérativementêtre inclus dans ce kit. Bien que les Comores consomment de l'eau de citerne, les chefs de famille ou les autorités locales de couvrir les citernes. Sur ce, on se demande les conduites à tenir au moment de l'éruption volcanique quelque soit l'endroit qu'on se trouve. Pendant l'éruption volcanique Nous conseillons la population de rester calme et attentif afin d'éviter une scène de panique. Il est important d'écouter la radio et suivre les informations à la télévision pour éviter les désinformations. Dès que les autorités annoncent l'éruption, nous vous prions de rester à la maison ou au bureau. Il faut s'abriter et éviter de ne pas utiliser le téléphone sauf en cas d'urgence. Il est interdit d'évacuer la population sans ordre des autorités de la sécurité civile. En cas de consigne des autorités, il est recommandé d'évacuer d'abord les personnes vulnérables(les enfants, les personnes âgées, les femmes enceintes et les handicapés) Si possible, rester dans un endroit sûr pour écouter les consignes de sécurité à la radio. Après l'éruption, la population doit se conformer aux règles d'ethniques. Conduite à tenir après l'éruption volcanique Le premier geste à faire en tant que chef de famille, nettoyer les toits et les citernes pour ne pas boire de l'eau impropre. (Voir à l'annexe 1) L'ensemble des acteurs a le devoir d'aider les déplacés à retourner dans leurs localités dans les meilleures conditions. En plus, il fallait réhabiliter les habitations si nécessaire en fonction des moyens disponibles mis en oeuvres. En fin,l'apport des aides aux sinistrés est une action sacrée recommandée par la religion musulmane et les notables. Cela nous facilite la tache car il compose la solidarité des citoyens. Le volcan n'est pas le seul aléa naturel qui menace notre pays. On trouve également les tremblements de terre. I.2 Les Tremblements de Terre Les tremblements de terre font partie des catastrophes d'origine géologique. Ils sont souvent ressentis au niveau de l'archipel des Comores surtoutà la Grande-Comore où ils sont liés à l'activité du volcan.
Parmi les conséquences possibles après un tremblement de terre, on peut constater un déplacement de la population du à la panique. Les infrastructures sont quasi- détruites tels que les routes, les maisons, des coupures des installations électriques et des destructions des ponts ... Tremblement de terre aux Comores en 2005 Dans un tremblement de terre,les pertes matérielles et humaines sont importantes. On peut déplorer un nombre élevé de blessés. Pour réduire l'impact d'un séisme dans les zones considérées à risque, la population doit prendre connaissance des instructions des autorités compétentes. Pour réduire le risque et vulnérabilité de la population face au tremblement de terre, plusieurs actions doivent êtremenées avant, pendant et après le tremblement de terre. Avant le tremblement de terre, en temps usuel : La construction des maisons parasismiques est souvent recommandée par les autorités nationales qu'internationale. Si nécessaire, repérer les endroits de coupure de l'eau et de l'électricité pour que chacun des occupants de la maison puisse y accéder. Pendant le tremblement de terre Les mesures à prendre dépendent de l'endroit où l'on se trouve. Si on se trouve à l'intérieur de la maison, il faut se mettre près d'un mur ou se mettre en boule sous des meubles solides. Tout le monde doit s'éloigner des fenêtres et/ou se mettre au coin d'un mur. Si possible protéger la tête avec les bras et ne pas allumer des flammes. Même si votre maison n'est pas détruite, n'oublie pas dedébrancher les appareils électriques. Si on se trouve à l'extérieur de la maison, il faut s'abstenir de rester sous des fils électriques ou sous des choses qui peuvent s'effondrer (ponts, grosses pierres, toitures, etc.). Il faut toujours avoir l'habitude de protéger la tête avec les bras. Si vous vous trouvez dans une voitureIl faut s'arrêter et y attendre la fin des secousses. Mesures à prendre après le tremblement de terre Après les premières secousses, la population est conviée àse méfier des répliques, à 'informer des médias surtout la radio et de s'éloigner des zones côtières pour échapper aux raz-de-marée ou tsunamis. On doit toujours repérer les fils électriques endommagés afin de s'y éloigner. Ne trainer pas d'amener les blessés en toute sécurité aux centres de santé et Hôpitaux les plus proches. L'apport de l'aide aux sinistrés et l'évaluation des dégâts, les risques et les dangers sont des étapes importantes. La population touchée doit toujours informer les autorités surtout le COSEP leurs situations. Le tsunami Le tsunami du 26 décembre 2004 dans l'océan Indien a commis plusieurs dégâts et des milliers de centaines de victimes dans certains pays d'Asie du Sud-est, d'Afrique de l'Est et des iles de l'Océan Indien. Aux Comores, ce Tsunami a été ressenti sous forme de montée et descente spectaculaire des eaux de la mer, c'est la raison pour laquelle les dégâts étaient moins nombreux. Conséquences négatives d'un tsunami Les conséquences d'un tsunami dépendent de plusieurs facteurs. D'une part, on trouve le lieu de formation par rapport aux côtes et d'autre part, de l'intensité du séisme. Si on se trouve dans un endroit éloigné, les conséquences sont moins nombreuses. Au contraire, lorsque le lieu de formation est proche, les conséquences sont très désastreuses.
Lecyclone « Un cyclone se manifeste par des vents et des pluies extrêmement violents. Souvent, il cause des pertes matérielles et humaines très importantes ». Formation d'un cyclone aux Comores (image ANACM) Lescyclonessontdessystèmesdeventsenrotation. Ilsnaissentaudessusdeseaux chaudes tropicales. Ces systèmes se déplacent à une vitesse comprise entre 10 à 30 km/h. Ils sontparmilescatastrophesdévastatricesquisontàl'origined'unbilanhumain,économique et environnemental très lourd. Pour diminuer ces risques cycloniques, des mesures collectives et individuelles sont à prendre avant, pendant et après le passage de cyclones d'où le choix de notre Thème. Les Conséquences négatives d'un cyclone « Lesperturbationscycloniquess'accompagnent souventdeventsforts,deprécipitationsviolentes et parfois d'une élévation du niveau de la mer appelée tempête de marée ». Les cyclonespeuvent provoquer d'une manière d'autre une tombée des arbres, une destruction des maisons et des routes Des blessés et des pertes humaines sont considérables. Ce la, engendra un manque de stock alimentaire, d'eau potable et provoquedes inondations causées par de pluies torrentielles. Selon le BNGRC, les cyclones peuvent provoquer des inondations des pluies liées à l'élévation du niveau de la mer et des pertes agricoles. Les Inondations Aucoursdecesdernièresdécennies,l'archipeldesComoressubitlesconséquencesdes inondations.Cesdernièressontengendréespardespluiestorrentielles.Maiscertainesrégions côtières des iles sont régulièrement inondées par la montée de marée liée au passage des cyclones ou des tsunamis Source : L'inondation est un envahissement d'une région par des eaux de pluie ou de la mer. Conséquences négatives des inondations Lesinondationsontdesconséquences graves et dévastatrices. Elles entrainent des, déplacements de la population, dommagesmatériels et d'infrastructure. Elles engendrent de manque d'eau potable,pertes agricoles et fontapparaitredesmaladies (choléra,typhoïde, paludisme) et des morts et des blessés. Notre souci est de faire comprendre à la population les conduites à tenir avant, pendant et après la survenance d'une catastrophe. Les Incendies On distingue deux sortes d'incendies : les incendies de forêt(feux de brousse) et les incendiesdomestiques.SeulescesdernièressontfréquentesauxComores.Ellessontduesnon seulement au non-respectdes normes de construction,mais aussi à l'imprudence des habitants. Danslaplupartdescas,cesincendiescausentdesdégâtsconsidérablesdanslamesure où le pays ne dispose pas jusqu'à maintenant des services pompiers. Causes des incendies Les causes possibles de ces incendies sont nombreuses. Il s'agit d'une mauvaise utilisation des bougies allumées, des lampes à pétrole lampant, des mosquitos. Ce risque est dû par le fait que beaucoup de foyers ne sont pas électrifiés. La négligence de la population abandonnant les feux, les mégots de cigarettes et un mauvais emplacement des réchauds (foyers). Un mauvais stockage des produits inflammables (pétrole, essence, gaz, alcool, des lampes électriques) près des rideaux peut provoquer immédiatement le feu. Conséquences négatives des incendies Les incendies domestiques entrainentsouvent des dommages matériels (maison, meubles, télévision, radio, congélateur, vêtements...), blessures, des brulures, des morts. Les pertes des produits alimentaires, les pollutions des milieux environnementaux et risques d'insécurité alimentaire seront enregistrées. Toutes ses conséquences nous incitent à mettre en oeuvre notre stratégie de réduire les risques et vulnérabilités de la population face aux catastrophes naturelles. La liste des principaux aléas aux Comores
Source : Agence Nationale de l'Aviation Civile et de la Météorologie (ANACM) Ici, nous avons pris l'initiative de lister les principaux aléas qui menacent les Comores avec leur fréquences tout en indiquent les localités cibles. L'intensité de ces aléas est dit forte ou très forte Choix de la zone d'étude « L'Union des Comores se trouve dans une zone où les risques de catastrophes naturelles sont multiples et de plus en plus tragiques. Le pays s'expose à un nombre élevé d'aléas d'origine Hydrométéorologique, géophysique, biologique, Technologique entre autres. L'union des Comores présente une forte vulnérabilité tant sociale, environnementale, physique et économique. Cela entraine un risque important de catastrophe. Par ailleurs, les changements climatiques en cours, ainsi que les mauvaises pratiques de la population (déforestation, extraction de sable), devraient renforcer dans les années à venir les dangers de catastrophes aux Comores. Compte tenu de ces principes contextuels, il apparait urgent de permettre à la population de mieux identifier les aléas auxquels elle peut être confrontée afin de s'impliquer davantage au processus de réduction des vulnérabilités des risques de catastrophes auxquels elle est exposée. Après tant d'années d'effort, dans le but de réduire la vulnérabilité de la population, et à travers différents projets, aujourd'hui le Croissant-Rouge comorien continue à jouer son rôle d'auxiliaire du pouvoir public dans le domaine humanitaire en accompagnant les efforts de l'Étatcomorien en matière d'éducation à la réduction des risques de catastrophes et à une culture de résilience face à la vulnérabilité et aux risques de catastrophes ».7(*) Les contraintes et les défis majeurs Malgré les acquis notés dans le domaine de la mise en place d'un cadre national de gestion de risques de catastrophe et du développement Durable, l'Union des Comores continue de se heurter à de nombreuses contraintes persistantes pour une mise en oeuvre effective des engagements ratifiés au niveau international. De ces obstacles de mise en oeuvre se dégagent des défis que le pays doit nécessairement relever. Ici, nous allons énumérer dans le tableau ci dessous la liste des contraintes et défis à relever. Les contraintes et les défis à relever du cadre national pour le développement durable
Source I.4 LES CONCEPTS CLESGÉNÉRALITÉS SUR LA GRC Depuis quelques années, la notion de la gestion des risques et des catastrophes fait partie des préoccupations de nombreux pays. À cet effet, beaucoup d'expertsprésentent une définition selon leur vision. La Gestion des Risques et des Catastrophes sontdéfinies comme une approchede la gestion des catastrophes sous l'angle du développement, qui met l'accent sur lesconditions sous-jacentes des risques qui conduisent à de fréquentes catastrophes. Le butest d'augmenter la capacité à gérer efficacement et à réduire les risques et donc lafréquence et l'ampleur des catastrophes.Cette définition rejoint la vision de tous lesacteurs en matière de la GRC. Dans ce projet, ce concept est primordial, car il constitue la base même de notre stratégie « bonne gestion de risques de catastrophes ». Pour bien situer notre thème par rapport à ce concept, nous sommes intéressés d'exposer les objectifs de la GRC. Les objectifs de la GRCsont: ü De réduire le plus possible les impacts négatifs des catastrophes et de ses effets récurrents, en tenant compte des risques et de la vulnérabilité de la population ü `d'assurer une rapide assistance et la survie de la population affectée par les urgences ü De rétablir le plus vite possible les services essentiels ü De réparer les dégâts des infrastructures ü D'évaluer et mettre en place des objectifs (programmes) tenant compte d'un développement durable qui doit réduire les vulnérabilités aux catastrophes futures ü De ramener l'environnement à son état d'avant le désastre et de la rendre meilleure. Nous sommes convaincus qu'une bonne compréhension et gestion de GRC reste notre cheval de bataille dans ce projet. Adaptation « L'ajustement dans les systèmes naturels ou humains en réponse à des changements climatiques actuels ou attendus, ou à leurs effets, qui atténue les dommages ou en valorise les bénéfices »8(*). Ce concept tient compte des préoccupations sur les changements climatiques et provient du secrétariat de la Convention Cadredes Nations Unies sur les changements climatiques(UNFCCC). Le concept plus large de l'adaptations'applique également aux facteurs non climatiques telsque l'érosion du sol ou de sa surface. Nous pouvons accepter que l'adaptation puissese produire en mode autonome à traversl'évolution du marché, ou par suite d'une adaptationintentionnelle des politiques et des plans. « Denombreuses mesures de prévention des catastrophespeuvent contribuer directement à une meilleureadaptation »9(*). Aléa « Un phénomène dangereux, une substance,activité humaine ou condition pouvant causerdes pertes de vies humaines, des blessuresou d'autres effets sur la santé, des dommagesaux biens, des pertes de moyens desubsistance et des services, des perturbationssocioéconomiques, ou des dommages àl'environnement »10(*). Cette définition nous montre les dangers en ce qui concerne lapréoccupation de réduction des risques de catastropheindiquée dans la note 3 du Cadre de Hyogo. Ce qui intéresse notrethème c'est que cette définition nous montre l'importance des risques d'origine naturelle, l'environnemental et technologique. À notre avis, ces risques qui proviennentde diversescaractéristiques sont de naturemétéorologique, géologique,hydrologique, océanique, biologiques, technologiques peuvent être maitrisé en adoptant des comportements appropriés. Parfoisces risques peuvent être en combinaison et/ ou favorisé par des activités humaines. On peut aussi dire aussi qu'ilexiste plusieurs types d'aléas : Ø Aléas géologiquesqui proviennent des processus internes d'origine tectonique, de la terre. Ex-les tremblements de terre, les failles géologiques, les tsunamis, volcan, les glissements de terrain, éboulements, chutes de pierres ou avalanches, effondrements de surface, sols gonflants et coulées de boue. Aléa socio-naturelqui est amplifié par l'activité humaine. Certains risques au-delà de leur probabilité naturelle l'homme accélèrent sa fréquence. (Exemple: déboisement du foret, le feu de brousse et la pollution). Ces aléas peuvent être évités en adoptant une réduction et gestion rationnelle des ressources environnementales. Aléas hydrométéorologiques : ils'agit des cyclones tropicaux connussous le nom de typhons et ouragans, les orages, lestempêtes de grêle, les tornades, les blizzards, les forteschutes de neige, les avalanches, les ondes de tempêtescôtières, les inondations, la sècheresse, les vagues de chaleur et defroid. Ils peuventaussi être un facteur dans d'autres risques, lesglissements de terrain, les incendies, les invasions decriquets pèlerins, les épidémies, la dispersion de substances toxiques et d'une éruptionvolcanique. Alerte rapide « Ensemble des capacités nécessaires pour produire et diffuser en temps opportunet utile des bulletins d'alerte permettantà des individus, des communautés et des organisations menacées par un danger, de se préparer et d'agir de façon appropriée en temps utile pour réduire le risque de dommage ou de perte »11(*). Par rapport à notre thème, elle constitue le troisième élément de notre stratégie. En ce sens, si l'alerte est déclenchée au moment opportun, on pourrait épargner plusieurs vies menacées par les catastrophes naturelles. À notre égard, le système d'alerte est un facteur nécessaire pour assurer une réponse efficace aux avertissements afin d'inclure toutes les étapes allant de la détection des dangers jusqu'à la réponse mise en place au niveau communautaire. Capacité « Combinaison de toutes les forces et de tous les moyens disponibles au sein d'une communauté, d'une société ou d'une organisation qui peuvent être utilisées pour atteindre des objectifs fixés »12(*). La capacité constitue lesinfrastructures, les moyens matériels, les institutions,les moyens humains (la connaissance humaine, les compétences et lesattributs tels que les relations sociales, le leadeurshipet le management) à faire face. La capacité peut également avoirle sens d'aptitude.13(*) On peut aussi dire que la capacité d'évaluation est unterme pour le processus par lequel la capacité d'ungroupe ou communauté est passée en revue par rapport à des objectifssouhaités, et dont les lacunes sont identifiées pour desactions futures. Capacité à réagir « La capacité des personnes, des organisations et des systèmes, en utilisant les compétences et les ressources disponibles, à faire face et à gérer des conditions difficiles, des situations d'urgence ou de catastrophes »14(*). Cette capacité aexigé de continuerla sensibilisation, bonne gestion des ressources aussi bien en temps normal que durant les crises. Dans notre travail, elle permet encore de faire face et contribuer à la réduction des risques de catastrophe. Catastrophe « Une catastrophe est un évènement malheureux d'origine naturelle ou technologique, soudain ou non, qui peut avoir des effets imprévisibles de grande ampleur sur l'environnement, les établissements humains et la santé. Elle se définit également comme une rupture grave du fonctionnement d'une communauté ou d'un système impliquant d'importants impacts et pertes en vies humaines, matérielles, économiques ou environnementales que la communauté ou le système affecté ne peut surmonter avec ses seules ressources »15(*). Les catastrophes sont le résultat d'une combinaison entrel'exposition à un danger,vulnérabilitéet l'insuffisance des capacités visant à diminuer ou à faire face aux éventuels effets négatifs. Les catastrophes peuventengendrer des morts, des blessures et maladies. On peut constater également d'autres effetsnégatifs sur le plan physique, mental et le bienêtre social.On peut constater en plus, que lors du passage d'une catastrophe, des dommages tragiques liés à la propriété, à la destructiondes biens et des bouleversementssocioéconomiques et une dégradation del'environnement. Donc, une catastrophe est un mal dont nous devrons le débarrasser coute que coute. Changement climatique « Le Groupe d'experts intergouvernementalsur l'évolution du climat (GIEC) définit le changement climatique comme : «un changement dans l'état du climat, qui peut être identifié (par exemple en utilisant des tests statistiques) par des changements dans la moyenne et/ou la variabilité de ses propriétés, et qui persiste pendant une période prolongée, généralement pendant des décennies, voire plus. Le changement climatique peut être dû à des processus internes naturels ou à des forçages externes, ou à des changements anthropiques persistants de la composition de l'atmosphère ou dans l'utilisation des terres ».16(*) La Convention Cadre des Nations Uniessur les changements climatiques (CCNUCC) définit le changement climatique «comme un changement de climat qui est attribué directement ou indirectement à une activité humaine altérant la composition de l'atmosphère mondiale et qui est, en plus dela variabilité naturelle du climat, observé surdes périodes comparables.»17(*) En ce qui concerne notre thème cette définition peut êtreadaptée en fonction de notre contexte. Celle dela CCNUCC est la définition la plus restreinte, car elle exclut les changements climatiques imputables à des causes naturelles. La définition du GIEC peut être commentée pour des renseignementsrépanduscomme « Un changement dans le climat qui persiste pendant des décennies ou plus, résultant soit de causes naturelles, soit de l'activité humaine ». Cette dernière nous faitsavoir que l'homme contribue activement aux changements climatiques et nous devons changer nos comportements. EDUCATION Selon Emile DURKHEIM « l'éducation est l'action exercée par les générations adultes sur celles qui ne sont pas encore mûres pour la vie sociale. Elle a pour objet de susciter et de développer chez l'enfant un certain nombre d'états physiques, intellectuels et moraux que réclament de lui et la société politique dans son ensemble et le milieu spécial auquel il est particulièrement destiné » Selon les théoriciens comme T.W.Schultz et G Becker17(*)« l'éducation est un paramètre qui définit la mesure, le poids et l'importance de la ressource humaine dans le processus de production » Selon l'Encyclopédie Hachette18(*)l'éducation se définit comme « l'action de développer les facultés morales, physique et intellectuels, et comme une connaissance et pratique d'usages (politesse, bonnes manières) de la société, enfin, comme une action de développer une faculté particulière de l'être humain » Pour l'Etat malgache, l'éducation est définit par la loi 94-03319(*) du 13 mars 1995 portant sur l'orientation générale du système d'éducation et de la formation à Madagascar qui stipule dans son article premier que l'éducation est un droit reconnu à toute personne : enfants, adolescents et adultes. L'article 22 formule sa définition de la manière suivante: « les besoinsd'apprentissage fondamentaux des enfants, des adolescents, et des adultes sont variés, et ilconvient pour les satisfaire de recourir à des systèmes de formation diversifiés : commel'enseignement ou l'éducation formelle».20(*) Par rapport à notre thème, l'éducation constitue l'élément principal de notre stratégie. Elle est le fondement de toutes sociétés depuis des générations. Nous affirmons que la société comorienne est construite sur les traditions et la religion musulmane. Ces dernières se fondent sur « l'universalité de l'éducation ». En ce sens, notre stratégie s'avère une réussite par le faite que tous lesenfants et adultes de toutes catégories d'âges accepteront la formation même si on compte un nombre important des comoriens sont analphabètes. Évaluation des risques C'est une méthodologie qui a pour but de déterminer l'origine et l'ampleur des risques à travers une étudeappelée « risques potentiels » afin d'évaluation les conditions existantes de la vulnérabilité qui pourrait affecter la population et son environnement.. Cette évaluation inclutun examen des spécificités techniques de localisation desdangers (leur intensité, leurfréquence et leur probabilité). Cette analyse peut toucher l'exposition, la vulnérabilité sociale, les dimensionsphysiques, économiques et environnementales. Nous pensons que cette étude d'évaluation est efficace, car avant toutes interventions, il faut évaluer des capacitésles réponses alternatives primordiales et les scénarios de risques probables. Cettesérie d'activités est parfois connue comme un processusd'analyse des risques. Gestion des mesures d'urgence C'est la manière de gérer des ressources et desresponsabilités afin de traiter toutes les formesde l'urgence surtout en matière de préparation, d'intervention et les premières réactions vers le redressement. Une situation de crise ou d'urgencenécessite une action urgente. L'importance des mesures d'urgence permet d'empêcher la survenance d'unévènement vers la catastrophe. La gestion des mesures d'urgence repose sur les plans, les structures et les dispositions établis pour engager les actions normales de tous les acteurs en GRC d'une manière globale et coordonnée afin de répondre aux besoins d'urgence de la population. La « gestion des catastrophes » est parfois utilisée à la place de « gestion des urgences » constitue, à notre avis, sont des notions que tout le monde doit maitriser. Gestion des risques de catastrophe « Processus de recours systématique aux directives, compétences opérationnelles, capacités et organisation administrative pour mettre en oeuvre les politiques, stratégies et capacités de réponse appropriées en vue d'atténuer l'impact des aléas naturels et risques de catastrophes environnementales et technologiques qui leur sont liées »21(*). Ce terme traite lesinterrogations particulières des risques de catastrophes qui sont évoqués dans ce projet. La gestion des risques de catastrophes a pourobjectifd'empêcher, d'atténuer voir même de transférer les conséquences néfastes des risques par le moyende plusieurs actions (prévention, d'atténuation et de préparation). Réduire le risque de catastrophes La réduction du risque de catastrophes comprend plusieurs formes : · Réduction de catastrophe : ensemble desmesures prises pour réduire les effets néfastes des dangers naturels (exemple, la plantation de palétuviers pour réduire le risque que présentent les raz de marée ou la sensibilisation aux dangers naturels par le biais de projets d'éducation qui est notre stratégie). · Alerte précoce : La communication d'informations dans les temps permettant aux personnes de prendre des mesures pour réduire l'impact des dangers. L'alerte précoce concerne généralement plusieurs dangers et nécessite une véritable appropriation et participation des communautés et autrepartieconcernée, comme l'accès à l'information par les personnes locales concernant l'approche d'un typhon ou d'une tempête tropicale. · Préparation aux catastrophes : Mesures aidant à assurer une intervention en «première ligne» dans les temps et efficace soutenue par les capacités régionales et nationales, des volontaires et des branches des Sociétés nationales, comme les équipes d'action communautaire aidées par la planification d'urgence de la Société nationale et les équipes d'intervention régionale et/ou internationale. · Rétablissement : Décisions prises et actions posées après une catastrophe en vue de rétablir ou d'améliorer les conditions de vie de la communauté affectée préalables à la catastrophe, tout en favorisant les ajustements nécessaires à la réduction des risques de catastrophes, comme l'évaluation des niveaux de risque à venir lors de la planification de projets de logement à la suite d'une catastrophe. · Soutien à la subsistance : Projets renforçant ou diversifiant les moyens de subsistance qui permettent aux individus et aux foyers de développer des stratégies pour réduire les risques, par exemple, le jardinage peut améliorer la nutrition et accroitre les réserves pour les périodes de sècheresse.22(*) La réponse « La réponse est la fourniture de services d'urgence et de l'assistance publique pendant ou immédiatement après une catastrophe afin de sauver des vies, de réduire les impacts sur la santé, d'assurer la sécurité du public et de répondre aux besoins essentiels de subsistance des personnes touchées »23(*) Une bonne réponse est le résultat d'une bonne gestion de risques qui est l'objet de notre travail. Nous pensons que les Comores n'ont pas encore la capacité de se constituer une bonne réponse. La population et les autorités se réfugient dans le fatalisme de « tout ce qui arrive est la volonté de Dieu ». Donc, une éducation de la population à se préparer à une réponse sera meilleure pour tout le monde. Tremblement de terre. « Le tremblement de terre se manifeste en surface par des secousses plus ou moins violentes, soudaines, imprévisibles et localisées. Elles sont dues à la rupture des roches en profondeur. Ces secousses peuvent être détectées par un appareil appelé sismographe qui est un outil de surveillance permettant d'avoir des informations sur les séismes. Le tremblement de terre provient de la rupture de roches en profondeur dans un endroit appelé «foyer». Ces secousses sont ressenties à la surface de la Terre dans un endroit appelé «épicentre». C'est l'endroit où l'intensité du séisme est la plus importante. Les secousses qui atteignent la surface de la Terre déplacent tous les objets. Par conséquent, elles peuvent provoquer des :
Le séisme se forme à l'intérieur de la Terre en un point appelé foyer. Les secousses se manifestent à la surface de la Terre en un point appelé épicentre. Souvent, ils provoquent des pertes humaines, matérielles et environnementales très importantes »24(*). Le tsunami ou raz-de-marée « Le tsunami ou raz-de-marée est une vague ou une série de vagues pouvant atteindre 30 mètres de hauteur et qui se propagent vers les côtes. Ce phénomène engendre des vagues meurtrières et destructrices. Le tsunami se forme à la surface de l'océan. Il peut être dû à :
Les vagues ralentissent dans les zones peu profondes des côtes, et prennent rapidement de la hauteur. L'eau de mer peut pénétrer à plusieurs kilomètres à l'intérieur des terres »25(*). Il est à noter que, avant l'arrivée de la première vague, le tsunami peut provoquer le retrait de la mer près de la côte découvrant les fonds sous-marins. « Certains tsunamis peuvent être extrêmement violents et destructeurs.Toutes les infrastructures (maisons, digues, routes), toutes les plantes et cultures peuvent sedétruire. Ce dégât n'épargne pas d'enregistrer des pertes d'animaux et humains.« (Exemple le tsunami de 2004 en Indonésie) ». Vulnérabilité « L'ensemble de caractéristiques et circonstances d'une communauté ou d'un système qui le rendentsusceptible de subir les effets d'un danger. Il existe de nombreux aspects de lavulnérabilité, découlant de divers facteurs physiques,sociaux, économiques et environnementaux ». Il peut s'agir de la mauvaise conceptionet construction de bâtiments, de l'insuffisance de laprotection de l'actif, du manque d'information dupublic et de sa sensibilisation, de la reconnaissanceofficielle de limiter les risques et des mesures depréparation, ou du mépris de sage gestion del'environnement. La vulnérabilité varie sensiblementau sein d'une communauté et dans le temps et suivant la position géographique. Volcan « Le volcan est le résultat d'une ouverture terrestre ou marine permettant aux matériaux profonds chauds (magma) d'apparaitre en surface. Ce phénomène s'appelle éruption volcanique ». Les éruptions volcaniques engendrent des laves, des gaz, des cendres, des bombes volcaniques, des blocs de pierre... Le volcan Karthala comme tous autres volcans présentent deux périodes. Une période de repos, lorsqu'on n'observe aucune activité volcanique quelconque et une période éruptive lors qu'on constate de signe de coulée de lave, de la fumée, ou de la cendre.... Le volcan est la principale menace de notre pays surtout en grande-Comores où le Karthala menace la quasi-totalité de la population. Dans notre projet de thèse, cet aléa a Prit une place importante dans toutes les phases de GRC. Nous pouvons dire avec certitude que la maitrise du volcan Karthala nous réduira considérablement les risques et vulnérabilités qui pèsent sur notre population. I.3 LA METHODOLOGIEMéthodologiedelarecherche L'étymologie grecque du mot méthode signifie chemin : celui, tracé à l'avance, qui conduit à un résultat. La méthode se rapporte à la meilleure façon de conduire un raisonnement, ou un programme de recherche. Elle est une type de cheminement intellectuel, un mode d'organisation et d'exposition de la pensé qui conditionne le choix des objets de recherche et la nature des connaissances que l'on en tire. Les différente méthodes se distinguent en accordant une priorité de recherches à des façons différentes de saisir la réalité et constituent des processus dynamiques qui conditionnent les résultants sur lesquels la recherche peut déboucher. En effet, la méthode concernant notre thème : « stratégie de réduction de risque et vulnérabilité de la population comorienne face aux catastrophes naturelles », nous donne l'accès aux données et aux informations touchant notre thème de recherche. Cette tache n'est pas du tout facile à cause de la rareté des documentations et surtout dans les milieux où nous sommes. Néanmoins, nous avons fourni des efforts à consulter, des oeuvres et rapport national que nous arrivions à réaliser ce projet. Ainsi que certains oeuvres de la culture comorienne, que nous avons rarement trouvée. Nous ne sommes pas étranger des manifestations de la société et de ses activités, mais qu'il nous reste seulement la façon ou la méthode logique cohérente et rationnelle pour ordonner et étudier ses dernières. Cependant, il faut l'avouer que nous ne pouvons pas connaitre toutes les manifestations qui se déroulent dans notre pays, les Comores, ni sur toute la pensée des acteurs sur le problème de la GRC. Contrairement à une théorie, une méthode ne prétend pas fournir d'explication de phénomènes sociaux. C'est dans ce sens que nous avons choisi l'approche structuralisme et comparative pour l'élaboration de notre projet de thèse. Approches adoptées et leurs justifications L'approche anthropologique est primordiale puisqu'elle est la plus dominante dans notre sujet. Nous avons choisi précisément une approche du type structuralisme de Claude Levi Strauss. Cette approche nous permet de comprendre chaque élément de la culture comorienne sans modifier aucun élément de ses manifestations comme l'affirme son investigateur. Cette structure consiste à expliquer tous les phénomènes socioculturels à partir de la place qu'il occupe au sein du système élémentaire d'une société, y compris le système de la parenté. Dans ce système l'intention d'un fait se réalise selon les lois d'association et de dissociation des éléments structurés et supposés immuables. Donc, l'approche anthologique a pris le devant de la science notamment la présentation de chaque étape culturelle étudiée en incluant une brève description de ce qui se passe au niveau des iles et les différentes formes des groupes sociaux. Cette approche fait appelle à l'approche comparative pour fournir ensemble une étude bien organisée sur notre thème. Approche comparative Du latin comparatives, signifie ce qui contient ou établi une comparaison. D'après le dictionnaire petit Robert, comparatif vient du verbe comparer signifiant examiner les rapports de semblance et de différence. Cette approche nous serve à élaborer les analyses et les comparaisons à effectuer, les rapports aux cultures étudiés. Elle permet de montrer les interactions réelles dans le cadre d'une confrontation interculturelle. De là nous avons pu identifier les différences et appréhender la complexité des situations particulières qui peuvent appeler à des conduites différenciées. Cette méthode permet de mettre au jour ce qui est véritablement l'altérité culturelle, c'est-à-dire les différences dans les habitudes et les modes de vie entre les deux cultures étudiées. C'est dans et à travers cette comparaison, entre la GRC aux Comores et Madagascar que nous pouvons convaincre les autorités et la population de changer les mentalités. Elle nous permet de déployer une réflexion sociologique et philosophique qui nous permettra de mieux questionner dans ces deux cultures différentes en vue de mieux les comprendre, et d'apporter un jugement évolutif qui contribuera à notre culture comorienne sur une bonne GRC. Spécifications de la rechercheCe travail repose sur la réflexion sur la réduction de risques et vulnérabilités face aux catastrophes naturelles. Cette réflexionservira à montrer la spécificité et l'originalité de notre travail. Cette démarche permet de savoir la dimension sociale et environnementale de notre Thème. Ce travail nous ramènera à démontrer la responsabilité de l'Etat et les autres acteurssur la GRC en tenant compte la culture comorienne. Ici nous allons montrer la place de la GRCde ne notre thème et son importance afin que l'on puisse comprendre les phénomènes naturelles. Spécification en profondeurNotre travailcherche à décrire, à analyser et évaluer les marques, les signes des catastrophes naturelles pour permettre à la population comorienne de mieux se protéger. Cette démarche préconise la forte subjectivité y compris toutes les valeurs de sa réalité propre parmi elle, le bien et le mal. Ceci va dans le but de responsabiliser et sensibiliser la communauté à être à la fois acteur et bénéficiaire. Les méthodes adoptées dans cette étude justifieront les conséquences néfastes et les causes de notre étude. Spécification verticaleNotre travail vise à analyser la population comorienne et son espace. Cette analyse nous permettra de faire comprendre l'objectif de notre lutte engagée contre toutes formes de catastrophes naturelles. Il cherche à donner des images réalistes aux comportements de chacun de nous afin de pouvoir se prendre en charge sans la moindre dépendance extérieure. Il s'agit d'une subjectivité personnelle qui se présente comme une réalité absolue puisque l'immense et la transcendance tourne au tour de l'homme et non comme transformation de l'espace. C'est dans cette perspective que nous avons jugé nécessairede travailler sur ce domaine. Ces derniers ont pour but de maintenir la spécificité de la vie individuelle. Ceci va dans le sens de pouvoir donner le sens de vivre, de se prendre en charge et assumer ses responsabilités. Il va aussi nous permettre de conscientiser la population à réfléchir sur l'existence de ces enjeux. Certes, parmi les intérêts attribués à cette recherche, il y a la mise en évidence de la réaction anti-catastrophe naturelle dans la vie sociale des comoriensà travers notre étude. Cette étude permet d'explorer, de retracer des voies pour l'analyse des personnes responsables à agir en toutes circonstances. Ce qui nous touche le coeur en cette étude est surtout le caractère dévastateur des catastrophes naturelles. Le problème posé est celui de savoir si l'on peut réduire ou éviter les pires des catastrophes naturelles. Parmi les démarches de cette recherche, il y a la justification de l'utilité de l'approche comparative et structurelle dans les théories de l'analyse d'une vie réelle de l'être humain. Ainsi, la méthodologie mise en place dans cette étude comportera trois volets : la recherche documentaire, des enquêtes sur le terrain, l'analyse de certains sites en ligne des ministères aux Comores et du portail sur les démarches administratives. Notre choix s'explique par notre volonté de disposer des écrits les plus récents sur la question, mais également d'aller sur place à la rencontre des citoyens, des autorités publiques et religieuses afin de voir, par nous-mêmes, ce qui se fait et si cela correspond avec les discours des décideurs politiques. D'autre part, s'appuyer sur des recherches et sur des études concrètes, tant il est vrai qu'une spéculation générale sans enquête de terrain est vaine et qu'une enquête de terrain sans cadrage théorique est aveugle. Dans la perspective de ce travail de recherche, nous avons déjà consulté un volume imposant d'ouvrages, de rapports, de thèses, de mémoires, d'articles de revues ou de presse. L'Internet a été le support principal de notre objet d'étude sur la gestion de risques de catastrophes naturelles aux Comores. Il a été une importante source de documentation. De très rares ouvrages ont traité cette question. Cependant, grâce à l'internet, nous avons pu accéder à nombre de documents récents, qui se multiplient maintenant, sur le développement de la nouvelle technologie de l'information et de la communication (NTIC) électronique. Toutefois, il faut préciser que dans cette masse de documents, la majorité est constituée de rapports d'organisations et convention internationale qui défend notre cause et de propos d'hommes politiques. Discours des organisations internationales, semblable à bien des égards au discours politique. Conscient de ces insuffisances, nous avons redoublé de prudence chaque fois qu'il s'est agi de faire appel à ces textes. Aussi, pour éviter de tomber dans le piège du « discours expert », nous avons mené des enquêtes de terrain. Au début de nos recherches, nous avons mené des entretiens exploratoires avec des personnes-ressources qui s'intéressent de près ou de loin à la question de GRC. Les discussions fructueuses que nous avons eues avec elles nous ont permis de mieux constituer notre problématique de recherche. Pour valider les postulats théoriques déjà établis, il nous a semblé important de mener des enquêtes de terrain. Nous irons recueillir directement les informations grâce aux entretiens avec les différents acteurs comoriens. Dans cette étude, nous n'avons pas écarté d'emblée la méthode de recueil d'information par questionnaire. Compte tenu du fait que cette situation n'est un concept nouveau au pays que beaucoup de citoyens, mêmes parmi les internautes le connaissent, nous avons estimé très pertinent de mener ce type d'enquête. Par conséquent, nous avons choisi de cibler les populations qui sont exposées aux risques et les impliquer davantage.Les entretiens que nous avons souhaités seront semi-directifs. Généralement, nous disposerons d'une série de questions guides, relativement ouvertes, à propos desquelles il est impératif d'avoir une information de la part de l'interviewé. Nous ne poserons pas forcément toutes les questions dans l'ordre où il les a notées, cela dépend du statut social de la personne interrogée. L'étude de terrain se déroulera en deux phases. Nous irons d'abord aux Comores à la recherche des financements. Ce séjour nous permettra de nous entretenir avec les agents du service public chargés de mettre en oeuvre les politiques nationales de gestion de risques et catastrophe, avec les membres des associations de protection de l'environnement comme ULANGA, avec des universitaires, avec des hommes politiques, bref avec toute personne ou organisme dont l'action et/ou l'opinion intéressent notre problématique de recherche. Nous avons constaté pendant les recherches sur internet la détermination affichée par l'État à cette question en ratifiant la quasi-totalité des conventions internationales, en adoptant des lois en faveur de cette lutte. Lors de la seconde phase qui aura lieu dans les zones rurales, nous réussirons à nous entretenir avec la grande couche sociale la plus touchée par ce fléau. Nous allons interroger sur les pratiques de cette actuelle en matière de gestion de risques de catastrophe et sur l'évolution de la question par rapport aux décennies précédentes. Aussi, grâce à un esprit de solidarité régulière et un accueil fraternel de la population, nous allons réussir à nous entretenir avec les éventuelles victimes ainsi que les autorités locales qui la plupart des cas crois que Dieu a créé ces phénomènes pour punir les humains de leurs péchés. L'analyse des sites Internet ministériels et du portail des démarches administratives. Dans le but de vérifier l'effectivité des stratégies de gouvernement à réduire ces risques, nous nous sommes proposé de mener une analyse des sites des ministères et du portail d'information sur les démarches administratives. La méthode retenue ici est la description et l'analyse synthétique du contenu de ces sites en ligne. Dans ce cadre, nous appliquerons les critères suivants : nombre de formulaires et de documents téléchargeables, réponse auxcourriels des citoyens, fréquence des mises à jour, richesse de la base documentaire. Avec cette étude nous espérons disposer d'assez d'éléments pour mesurer le degré d'interactivité de la formulation prévue. Autant que possible, nous irons parler avec des responsables au sein des ministères et directions concernés comme le COSEP, la BNGRC et OVK. On s'efforcera simplementde recentrer l'entretien sur les objectifs chaque fois qu'il s'en écarte et de poser les questions auxquellesl'interviewé ne vient pas par lui-même, au moment le plus approprié et de manière aussi naturelle quepossible. La revue documentaire Ellese déroulerapendanttouteladuréede notreétudeauniveau dePrévention web,delabibliothèquevirtuellede l'ISDR,etdescentresinternationaux et régionaux comme le BNGRC,traitantdelaréductiondesrisquesde catastrophes. Plusieurs rapports et documents produits par la COSEP, le Bureau National de Gestion des Risques et des Catastrophes (BNGRC) en collaboration avec les principaux acteurs et partenaires techniquesetstratégiquesseront consultés. Des recherches documentaires et des rapports nationauxont aussi été effectués sur certains sites Internet. Cependant, les documents, livres, et rapports consultés sont limitésentermesd'étudeence qui concerne du systèmed'alerteetd'éducationpublique. Ilsproposent trèssouventdesrecommandations,présententlesbonnespratiqueseffectuéesailleurs.Sur ce, larevuedocumentairenous apermisd'unepartdeconnaitreles moyens existant,afindecomprendreet demieuxcernerl'importance de notre étude. D'autrepart,cette revuenous apermisdemieuxcomprendre leproblème et les conduites à tenir durant l'élaborationdes outilsde collecte de données. La confection des outils de collecte Avant la collecte des données sur terrain, nous avons procédé à la confection des outils de collecte des données. Ces outils sont constitués de biographies, de focus group et des entretiens individuels. Les témoignages Le choix d'un tel outil comme l'affirme Paugam : « La société peut s'étudier au travers de l'expérience des gens et l'approche sociologique fait de l'acteur social à la fois un objet et un sujet de l'histoire ». Or, sur ce type d'étude être un « l'élite » ne suffit pas pour éclaircir l'évolution sociale en situation de détresse. L'expérience des « gens du peuple » particulièrement les femmes victimes de déclassement social aux Comores pour plusieurs raisons resteinstructives. Le témoignage d'autres acteurs et auteurs sociauxcontemporains comme les notables, les chefs religieux et association des pécheurs seraconvaincant. Un canevas des questionnaires à aborder pour les témoignages est déjà dressé avant de faire à la collecte des données sur terrain. Un dictaphone ou un téléphone portable enregistreur sera utilisé afin d'assurer l'exhaustivité des récits. Le focus group Il s'agit des entretiens qui seront menés avec certains groupes homogènes, tels que les associations et coopératives, les groupements, les décideurs et les assises féminines. L'objectif visé sera d'assembler simultanément l'expérience et le point de vue des personnes directement ou indirectement concernées par le problème en question. Il s'agit donc d'une interview de groupe particulièrement spécifique en termes de vécu. Nous allons surtout élaborer une série de questions pour le focus group lequel a permis d'obtenir les principaux messages-clés exhalés par les participants, de même que les points de convergence et de divergence entre les groupements de l'échantillon. À ce titre, des focus visant les associations féminines seront menés dans l'ensemble de la zone d'étude. Les entretiens individuels Les entretiens individuels seront menés auprès des populations locales et des acteurs nationaux et internationaux. Les questions seront posées suivant les cibles. Il seraitnécessaire d'avertir au passage que toutes les questions se poseraient d'une manière ouverte et conçue de façon à trouver réponses favorables à enrichir notre analyse. Parfois encore, les mêmes questions serontposées sous différentes manières aux enquêtes pour permettre la triangulation des renseignementsrecueillie lors de l'étude. La collecte de données auprès des partenaires locaux et régionaux Des acteursdansledomainedelagestion des risques et descatastrophes aux Comores et Madagascar ontétéapprochéspourconnaitreles stratégies etoutils qu'ils utilisentpouréduquerlepublicà faire face aux catastrophes naturelles afin de diffuserlesalertesdansleszonesà intervenir. En premier lieu, le BNGRC par le biais du général Rambolarson CHARLE, a été sollicité en tant que premier organe de collecte de données. Le COSEP a été également consulté. Le PNUD et l'UNICEF seront également consultés puisque le premier reste l'organe de coordination du système des Nations Unies à faire d'énormes initiatives en faveur de la réduction des risques de catastrophes. De plus, le chefdefiledesNationsUniesenmatière d'éducationrésidant à Moroni ainsi quelaprésencedel'UNICEFsurleterrainnous est important. Desorganisations non gouvernementales telles que OVK, CRCOdontlaprésenceetles activités sur le terrainsontdegrandeenvergure seront approchées. Enfin, il a été inconcevable d'ignorer la Croix Rouge Comorien (CRC) spécialisée depuis longtemps dans la réduction des risques de catastrophes au niveau national, se déployantsurtouteslesilesavecdenombreuxvolontairesactifsdans l'éducation,la sensibilisation, l'information, la réponse à la réhabilitation malgré les moyens médiocresmis en sa disposition. L'enquête sur le terrain L'approche par des enquêtes sera utilisée commeméthode de collecte des données. Elle seramenéeàl'aided'unquestionnairetraduitdans lalanguefrançaise et nationale comorienne comprenantdesquestions ouvertes et fermées. L'objectif du questionnaire est d'obtenir des éléments d'identification des enquêtes et de récolterlesinformationsplutôt quantitatives et qualitatives. Il s'agit surtout d'avoir les feedbacks des enquêtes sur les moyens et méthodes utilisées pour leur faire comprendre aux Comoriens des risquespotentiels. Ce questionnaire aura pour but de mieux connaitre les impactsdescatastrophes naturelleséprouvéesdespopulations. Lesenquêtesseront menées dansles trois(3) iles indépendantes de l'union des Comores.Ellesontportésur les autorités ministérielles et les directions nationales et régionales (au niveau de chaque ile). La population comorienne sera notre principale cible.L'échantillondéjà enquêténous donneuneimageassez précisedenotre problématique. Un travaildedépouillementseraréalisé pour tous les questionnaires,àlafindesenquêtes. Ce travail exhaustif nous permettra de faire l'analyse, le traitementdes données afin de commencer à rédigernotre future thèse. Outils de collecte de données Diagnostic GlobalRapideet Participatif (DIGRAP) Pour la collecte des données, nous avons adopté cette méthode qui reste l'un des meilleurs selon les praticiens du développement. Cette méthode est forgée sur le travail de terrain. AQUADEV (2001) précisait qu'ilfaut reconnaitre à ces dernières une certaine efficacité. C'est dans ce courant d'esprit que « BOUKHARI et all. (1994), enseignants chercheurs à l'ENA de Meknès ont développé une méthode de diagnostic appelée Diagnostic globalrapide et participatif (DIGRAP), dans le cadre de la mise en oeuvre d'un Système de Vulgarisation intégrée et participative (SVIP) ». Selon ses auteurs, cette méthode permet d'évaluer la situation actuelle d'un système enidentifiant un ensemble de contraintes et d'atouts, de rechercher et de proposer des solutionsou plans d'action.26(*) Voir à l'annexe.... I - définition du diagnostic global, rapide et participatif Estl'ensemble des activités d'échange (entre intervenants et populations) d'information et deraisonnements qui permettent : D'identifier :
De hiérarchiser ou rechercher les priorités et les questions pertinentes, etc. ; De rechercher et trouver des solutions, etc. ; De proposer et négocier des actions à mener pour améliorer la situation actuelle ; Dévaluerles couts les avantages, l'impact et risque de la mise en oeuvre duprogramme ; De définir « qui doit faire quoi » ou déterminer les responsabilités.27(*) Pour les différentes étapes de notre Méthode, nous vous invitons de voir à l'annexe ....... En résumé, suite à cette brève étude la méthodologie adoptée et la démarche DIGRAP, il est important de faire la différence entrecette méthode avec les autres méthodes participatives comme la MARP. Selon BOUKHARI (2004), « la différence entre le DIGRAP et les autres méthodesparticipatives est que le DIGRAP inclut des problèmes pour sortir des solutions tout enessayant de comprendre le système » ; c'est-à-dire son fonctionnement, sa structure, et sonenvironnement. Pour cela les techniques utilisées sont la VIP (la visualisation de l'idée desparticipants), l'entretien semi - structuré et le brainstorming.( voir à l'annexe..) II.1. Technique de documentation II.1.1. Recherche bibliographique L'objectif de cette démarche est de parcourir toutes les publications ayant un rapport avec le thème. Dans tous les cas, nous avons lu certains articles publiés, les ouvrages, les livres, les presses concernant la GRC au sein de la population. Cette démarche se réalise en trois étapes successives : l'identification des articles importants jugés indispensables, leur analyse et leur procuration de façon systématique. Cette démarche s'effectue tout au long du travail. Puis c'est après avoir lu certains articles bien choisis qu'on démarque la GRC au sein d'une société comorienne. Pendant que la phase de recueil de données est en cours, nous avons continué à lire pour bien maitrisertoutes les formes du sujet et récolter les principes d'une discussion appropriée. II.1.2. Webographie Dans la recherche moderne des ouvrages, des livres et autres documents ne sont plus l'unique source d'information accessible au public. Grâce à la nouvelle technologie et à l'internet et surtout aux NTIC, nous pourrions recueillir des informations venant du monde entier. Les sites web nous soutiennent beaucoup à la mesure où ils ont rendu possible la recherche des documents et fichiers concernant notre thème, au niveau nationale et internationale. Ces documents nous ont donné le moyen de comprendre que la mise en place d'une GRC au sein d'une communauté a des limites. Pendant la réalisation de cette recherche, plusieurs activités ont été effectuées. Ces dernières sont présentées par le chronogramme des activités que nous allons adopter pendant la rédaction de la future thèse. Étude comparative entreComores et Madagascar en matière de gestion de risques de catastrophes Dansce passage nous allons aborder une brève étude comparative de la gestion de risques de catastrophes à Madagascar et notre zone d'étude afin de constater la réalité du problème aux Comores. Contextegénéral de gestion de risques de catastrophes à Madagascar « L'article136delaConstitution malagasy disposequelesCollectivitésterritorialesdécentralisées etlesServicesterritoriauxdéconcentrésdoiventcoopérerpourassurerla défense civile, l'administrationetl'aménagementdu territoire,le développementéconomique et l'améliorationdecadredevie »28(*). Durant notre passage à la BNGRC, le général RAMBOLARSON Charles nous a fait savoir l'existence et l'importance de laSNGRC (StratégieNationaledeGestiondesRisquesetdesCatastrophes)et laPNGRC (PolitiqueNationaledeGestiondes Risqueset desCatastrophes) à Madagascar. La création de ces outils parmi tant d'autresfacilite la gestion locale de risques de catastrophes. Par ailleurs, les Comores voisines n'ont jusqu'à lors atteint ce stade même si des efforts ont déjà été fournis dans ce domaine. Dans ces documents,legouvernement malagasyprévoyaitdes engagements en matière de GRC. On peut citer l'engagement numéro 8 pour la `Solidarité nationale qui propose ledéfi numéro4d' « améliorer l'appuiauxtrèspauvresetvulnérables »29(*). Pourréaliser decedéfi,lastratégieprévoyaitd'assurerlaprévention,laréactionrapidefaceàl'occurrence du danger; et l'atténuation de l'impact des catastrophes sur la population30(*). En outre, l'engagementnuméro2de cemêmedocumentdéfinitdans ledéfinuméro 6un« meilleur systèmedeprévisionmétéorologiqueetl'informationsurlescataclysmesnaturelscomme les cyclones ». Rôle de la stratégienationalede GestiondesRisqueset desCatastrophes à Madagascar Ce document de référence estélaboréafinpour pouvoir tracerlesaxesetlesdomainesstratégiques-clés dansle domainedelaGRCàMadagascar. Cesaxesstratégiquestouchentenfaitlamiseenoeuvre dedispositifsinstitutionnels pourlaGRC31(*). Il faitaussipartiede « ces axesstratégiquesle renforcementdescapacitésàlongtermeauxniveauxnational,provincial,communaletlocal. Letroisièmeaxestratégiquetouchelerenforcementdessystèmesexhaustifs ». S'agissantde l'aspectfinancier, laSNGRCvisele processusdéveloppementde mécanismesfinanciersà long terme. L'avant-dernier axe stratégique de cet outilaborde la réduction globale de la vulnérabilité etdesrisques.Etledernieraxese focalise surunecoopération régionaleet internationaletoujoursdansle cadredelaGRC32(*). Rôle de la PolitiquenationaledeGestiondesRisqueset desCatastrophes Comme nous l'avons dit plus haut, laPolitique nationaledeGestiondesRisquesetdesCatastrophes ouPNGRCestundocument qui contientdesdirectifsgénérauxen matière deGRCavecles principesdebaserequisàsamiseenoeuvre33(*). En se référantàsesobjectifs, laPNGRC priorise la miseenplaced'unestructure intersectorielle etdécentraliséeefficacepour laGRC.Aussi, la PNGRCfavorise lerenforcementdescompétencesdesacteursenmatièredel'exercicedes différentesphasesdelaGRCauxdifférentsniveauxd'interventiondelaGRC. Afinde renforcer l'analyse, la communication et l'éducation publique en matière de GRC, ledocumentprévoitégalement lerenforcementdu systèmed'informations globalisant et unique.Le développement dumécanismefinancieràlongtermefigureparmilesprioritésdela PNGRC. Ce document parlede l'intégration de la réductiondesrisquesetdelavulnérabilité danslaplanificationmacroéconomique, ainsique de l'intégration de Madagascar dans la coopération régionale et internationale pour la réductiondescatastrophes34(*). En dehors des documents précités, plusieurs textes ont été établis en matière de GRC à Madagascar Législationmalgacheactuellesurlapolitiquededécentralisationetdedéconcentration La politiquededécentralisationetdedéconcentrationreposesurlaLoin°93-005du 26janvier1994portantorientationgénéraledelapolitiquededécentralisation (J.O.n°2241 du02.05.94,p. 1057).Cetteloiénonce aussi lesmodalités destratégied'applicationdes STD et desCTD Maislaloi94-008du26avril199535(*)définitlesCTDcomme:« Une portionduterritoire nationaldanslaquellel'ensembledeseshabitantsélecteursdenationalitémalagasy dirige l'activitérégionaleetlocaleenvuedepromouvoir ledéveloppementéconomique,social, sanitaire,cultureletscientifiqueettechnologiquedesacirconscription. Elleassure,avecle concoursdel'État,l'aménagement duterritoire,laprotectiondel'environnement, l'amélioration ducadredevieainsiquelapréservationdesonidentité.Elleestdotéedela personnalité moraleetdel'autonomie financière.Elleassureavecleconcoursdel'Étatla sécuritépubliqueet l'administration ». D'abord,l'article4citelesCTDprévuesparlaloi.Cesontlesrégions, lesdépartements, etlescommunes.Cesentitéssont spécifiéespar une certaine indépendancemorale, financière et institutionnelleet administrative. Ces textes parmi tant d'autres permettentaux CTD de gérer au niveau local les risques de catastrophes. Ils permettent en plus à la population locale de gérer à leur niveau et aux moyens disponibles ces fléaux en attendant l'arrivée du BGRC. Ici on se demande si ces documents et textes de références existent aux Comores. Selon le ministère de l'intérieur comorien, la
protection civile et le Programme des Nations Unies pour le
Développement (PNUD), les travaux d'élaboration de la
stratégie nationale pour la réduction des risques de catastrophes
en Union des Comores ont été lancés cette
année. Il s'y ajoute d'une étude de la situation du pays relative
à l'évaluation du risque aux Comores. Une étude de
vulnérabilité des principaux aléas et d'une cartographie
des risques volcaniques est en cours. Si telle est la situation à Madagascar, quelle est la place du GRC aux Comores ? Pour répondre à cette question, nous allons voir quelques progrès, contraintes principales et les défis à relever en matière de GRC aux Comores. « Faisant partie des Petits Étatsinsulaires en Développement (PEID) et des Pays lesmoinsavancés (PMA), l'Union des Comores est exposée à de fortes menacesenvironnementales. Parmi elles, une mauvaise gestion des ressources naturelles,une perte de la biodiversité, une déforestation (500ha/an), une forte vulnérabilitéaux changements climatiques, une fragilité écologique et économique, une faiblecapacité de réponse et de gestion face aux CC et aux risques de catastrophes. Pourassurer un développement durable, plusieurs procédés sont mis en place. Le cadrestratégique de programme unique (SNU) incluant les volets permettant d'améliorerl'aboutissement des objectifs mondiaux du millénaire (OMD) aux Comores ainsi que le manifeste d'Itsandra est des preuves de l'engagement du pays à respecter aumieux l'environnement et le développement vert ».37(*) LES REALISATIONS PHARES DE L'ETAT COMORIEN EN MATIERE DE LUTTE CONTRE LES EFFETS DU CHANGEMENT CLIMATIQUE Ces divers points seront développés lors de la rédaction de la future thèse car ils constituent des éléments importants pour mieux comprendre la situation sur le terrain. Parmi les réalisations, on peut citer : Ø La conception de la première communication nationale (en 2002) ; Ø La rédaction d'un document sur le transfert des technologies en présentant les impacts éventuels des changements climatiques ainsi qu'une synthèse de l'évaluation des besoins et acquis en transferts de technologie ; Ø L'élaboration d'un Plan d'Action National d'Adaptation aux changements climatiques (PANA 2006) ; Ø L'étude de vulnérabilité face aux aléas climatiques dans le cadre du projet régional Acclimate (COI) en 2011 ; Ø L'élaboration de la 2ème communication nationale sur les changements climatiques en cours de finalisation ; Ø L'élaboration du manifeste d'Itsandra pour le développement vert entre le Gouvernement Comorien et le Système des Nations Unies (GVT/SNU Développement vert aux Comores); Ø L'élaboration du programme de plan d'action du volet changement climatique dans le document d'orientation programmatique 2011-2015; Ø Les stratégies d'adaptation aux CC pour le secteur de l'eau et de l'agriculture (en cours) ; Ø Les multiples actions de reboisement et des aménagements anti érosifs ; Ø L'exécution de microprojets communautaires et multisectoriels d'adaptation aux Changements Climatiques ; Ø DRS, mise en place des digues et de granitelles ; Ø La construction et réhabilitation des infrastructures d'irrigation. Ces réalisations sont énumérées dans le rapport national sur le changement climatique lors de la conférence de Rio+20. POLITIQUES, STRATEGIES ET PLANS SECTORIELS EN MATIERE DE DEVELOPPEMENT Sur le plan politique Le Gouvernement de l'Union des Comores en collaboration avec les partenaires internationaux a élaboré des stratégies, des programmes et des plans d'actions multisectoriels. L'inventaire des documents de politiques, stratégies et plans sectoriels
Source : rapport sur la Conférence des Nations Unies sur l'environnement et le développement (CNUED), tenue à Rio+20 Sur le plan juridiqueL'existence d'un cadre international et institutionnel de Développement Durable en Union des Comores est soutenue par la mise en place de dispositions réglementaires pouvant garantir la mise en oeuvre des conventions ratifiées par le pays. Ces dispositions sont résumées dans le tableau ci-dessous. L'inventaire des textes par pilier du DD
Source : Cet engagement est appuyé parles efforts déployés pour réaliser les activités prévues dans le cadre de la stratégiede Maurice. Nous avons constaté durant nos recherches que des efforts restent à faire afin de promouvoir un environnement durable et sain aux Comores, malgré les progrès dèjà accomplis dans ces différents secteurs précités. Les principaux thèmes retenus pour évaluer les progrès accomplis dansl'environnement sont entre autres le changement climatique, la biodiversité, les catastrophesnaturelles, les déchets et assainissement, l'eau et l'énergie. Le changement climatique et adaptation aux Comores « L'Union des Comores exprimeune proportion de vulnérabilité de 82,1% face aux menaces liées aux c. c.De ce fait, lepays est exposé à de nombreux risques de catastrophes naturelles : les éruptionsvolcaniques, les cyclones, les tempêtes tropicales, l'élévation du niveau de la mer,les inondations ou encore l'assèchement des rivières (51/54 au cours de ces 30dernières années) ».38(*) Les étalages climatiques créent des impacts la sécurité alimentaire, sur la santé, l'activité économique, les ressources en eau et les infrastructures. Pour gérer les risques climatiques, deux approches sont adoptées. Il s'agit des mesures d'atténuation destiner à réduire les émissions de GES et des mesures d'adaptation équipées à aider la population face aux impacts éventuels. Les mesures d'adaptation sont donc indispensables pour améliorer les manoeuvres d'atténuation. Les Comoresfont partie des pays qui ont le plus besoin de capacités pour s'adapter aux conséquences des changementsclimatiques. Les différents aléas que le pays est exposé prouvent l'importance de prendre les mesures essentielles de s'adapter aux changements climatiques (CC). Dans ce même contexte, certains efforts ont été réalisés dans le domaine du Changement climatique. Les réalisations principales sont entre autres l'élaboration de la première communication nationale (en 2002), du document sur le transfert des technologies qui présente lesimpacts potentiels des changements climatiques et un résumé del'évaluation des besoins en transferts de technologie. En ce sens, l'élaboration d'un Plan d'Action nationale d'Adaptation aux changementsclimatiques en 2006, l'étude de vulnérabilité face aux aléas climatiques dans le cadre du projetrégional acclimate (COI) en 2011, l'élaboration de la 2e communication nationale sur les changementsclimatiques en cours de finalisation et l'élaboration du manifeste d'Itsandra pour le développement vert entre legouvernement comorien et le système des Nations unies (GVT/SNUDéveloppement vert aux Comores) En plus, la rédaction d'un document de stratégies d'adaptation aux CC pour le secteur de l'eau et de l'agriculture est encours. Cela se caractérise par des diverses actions de reboisement et des aménagements antiérosifs. En fin, l'exécution de microprojets communautaires et multisectoriels d'adaptation aux Changements climatiques reste un grand pas en avant. Sur la base des informations recueillies sur le terrain et en nous appuyant sur la bibliographie que nous avons établie, nous allons présenter dans la deuxième partie de ce projet de thèse, le plan provisoire de la future thèse. DEUXIÈME PARTIE : PLAN PROVISOIRE DE LA FUTURE THÈSETITRE DE LA THÈSE : STRATÉGIE DE RÉDUCTION RISQUE ET VULNÉRABILITÉ DE LA POPULATION COMORIENNE FACE AUX CATASTROPHES NATURELLES INTRODUCTION GÉNÉRALE PREMIÈRE PARTIE : GÉNÉRALITÉ SUR LES COMORES Introduction I.1 GÉNÉRALITÉS SUR LES CATASTROPHES NATURELLES AUX COMORES I.1.1 LE VOLCAN DE LE KARTHALA I.1.2 DÉFINITION ET ORIGINE D'UNE ÉRUPTION VOLCANIQUE I.1.3 CONSÉQUENCESNÉGATIVES ET GESTION D'UNE ÉRUPTION VOLCANIQUE I.1.4 MESURES PRÉVENTIVES D'UNE ÉRUPTION VOLCANIQUE I.2 LES TREMBLEMENTS DE TERRE I.2.1 DÉFINITION ET ORIGINE D'UN TREMBLEMENT DE TERRE I.2.2 MODE DE MANIFESTATION ET CONSÉQUENCES D'UN TREMBLEMENT DE TERRE I.2.3 GESTION D'UN TREMBLEMENT DE TERRE I.3 TITRE LES TSUNAMIS I.3.1 DÉFINITION ET MODE DE FORMATION D'UN TSUNAMI I.3.2 CONSÉQUENTESNÉGATIVES D'UN TSUNAMI I.3.3 GESTION DU RISQUE TSUNAMI I.4 LES CYCLONES ET LES INCENDIES I.3.3.1 DÉFINITION ET FORMATION D'UN CYCLONE I.3.3.2 CONSÉQUENTESNÉGATIVES D'UN CYCLONE ET GESTION DU RISQUE CYCLONIQUE I.3.3.3 LES INONDATIONS ET LES INONDATIONS CONCLUSION PARTIELLE DEUXIÈME PARTIE : STRATÉGIE DE RÉDUIRE LES RISQUES ET VULNÉRABILITÉ DES COMORES FACE AUX CATASTROPHES NATURELLES INTRODUCTION I.1 L'ÉDUCATION I.1.1 EDUCATION FORMELLE I.1.2 ÉDUCATION INFORMELLE I.1.3 ÉDUCATION NON FORMELLE I.2 LA SENSIBILISATION DE LA POPULATION I.2.1 LA RADIO ET TÉLÉVISION I.2.2 LES THÉÂTRES ET SKETCH I.2.3 EXERCICE DE SIMILATION I.3 SYSTÈME D'ALERTE I.3.1 ALERTE JAUNE I.3.2 ALERTE ORANGE I.3.3 ALERTE ROUGE I.3.3.1 LA PRÉPARATION I.3.3.2 LA PRÉVENTION I.3.3.3 RÉHABILITATION ET CONSTRUCTION CONCLUSION PARTIELLE TROISIÈME PARTIE : APPROCHE PRÉVISIONNELLE INTRODUCTION I.1 ACQUIS ET CONTRAINTES I.1.1 ACQUIT DES PROGRAMMES D'ÉDUCATION, DE SENSIBILISATION ET D'ALERTE DU PUBLIC I.1.2 LES OBSTACLES ET CONTRAINTES POUR L'EFFICACITÉ DE NOTRE STRATÉGIE I.1.3 PRINCIPALES CONTRAINTES I.2 PROPOSITIONS D'ACTIONS POUR UNE MEILLEURE RÉDUCTION DE RISQUE I.2.1 PROPOSITIONS D'ACTIONS ISSUES DES POPULATIONS ENQUETEES I.2.2 RECOMMANDATIONS ISSUES DES BONNES PRATIQUES ET EXPÉRIENCES D'AILLEURS I.2.3 RECOMMANDATIONS AU NIVEAU DE L'ORGANE EN CHARGE DE RÉDUCTION DES RISQUESDE CATASTROPHES AUX COMORES I.3 ÉTUDIE COMPARATIVE ET LECONS TIREES I.3.1 CAS DE MADAGASCAR I.3.2 CAS DE L' UNION EUROPEEN I.3.3 LECONS TIREES Conclusion partielle CONCLUSION GÉNÉRALE JUSTIFICATION DES PARTIES DU PLAN DE LA FUTURE THESE PREMIÈRE PARTIE : GÉNÉRALITÉ SUR LES COMORES Pour mieux élaborer le plan provisoire de la future thèse, nous avons choisi comme titre de la première partie, généralité sur les Comores. En effet, pour comprendre le problème et y remédier, Il est important de recourir à sa genèse et son passé. De ce fait, l'Union des Comores se situe dans une zone où les risques de catastrophes naturelles sont multiples et de plus en plus importants. Le pays est exposé à un nombre élevé d'aléas d'origine géophysique, Hydrométéorologique, biologique, Technologique... et ainsi présente une forte vulnérabilité tant environnementale, sociale, physique qu'économique qui entraine un risque important de catastrophe. Dans cette partie, nous allons présenter les différents aléas qui menacent les Comores ainsi que les mesures à apprendre afin de réduire les impacts des catastrophes naturelles. Par ailleurs, nous avons constaté que les changements climatiques en cours et les mauvaises pratiques de la population restent un problème à résoudre, dans les années à venir. Cette situation nous pousse à nous intéresser au rendement interne et externe en matière de GRC éducative aux Comores. Nous allons essayer de mettre en évidence les différents changements qui ont eu lieu à cause des bouleversements politiques et sociaux de la population. Ensuite, nous avons mis l'accent sur les écoles les moyens locaux et les pouvoirs traditionnels. En fin, nous ne pouvons- nous passer sans reconnaitreles différents efforts déjà réalisés aux pays. DEUXIÈME PARTIE : STRATÉGIE DE RÉDUIRE LES RISQUES ET VULNÉRABILITÉ DES COMORES FACE AUX CATASTROPHES NATURELLES En choisissant comme deuxième partie les stratégies de réduction de risques de catastrophes, cela nous parait évident et instructif. Nous ne pouvons en aucun cas étudier un problème d'une manièreapprofondi sans pour autant chercher et rechercher àconnaitre les principales causes et conséquences ainsi que les différents outils et moyens nécessaires à la réduction de réduction de risques de catastrophes. Nous pouvons montrer que le titre de la deuxième partie est nécessaire. En effet, puisqu'il constitue est au coeur des difficultés vis-à-vis de son rendement. Concernant nos expériences depuis l'école primaire jusqu'au lycée et en tant que citoyen observateur, nous avons pu soulever plusieurs problèmes. C'est ainsi que nous avons voulu montrer en premier lieu la situation économique et sociale du pays. En second lieu, nous avons insisté sur l'inertie de l'Etat pour insuffisance de considération du problème.En troisième moment, il nous semble nécessaire de réfléchir sur les facteurs de croissances desproblèmes naturelles qui menacent la population. Ainsi, il est important de savoir l'environnement local et les influencesextérieures. Finalement, nous étudierons les différentes étapes et les méthodes employées pour une bonne gestion de risques de catastrophes naturelles sur toutes les dimensions. TROISIÈME PARTIE : APPROCHE PRÉVISIONNELLE La réduction de risque et vulnérabilité de la population comorienne est choisie comme sujet de recherche dans le but de prévenir, de préparer de gérer et remédier notre problématique. Après avoir identifié les éventuelles contraintes et obstacles, réduire les impacts des phénomènes naturels, nous permettra de proposer des solutions en adéquation avec le milieu. En effet, cette dernière partie constitue un moment décisif de notre travail de recherche. C'est ainsi que nous avons jugé efficace de proposer en première circonstance des acquis de nos enquêtes. En suite, il est important de mettre en évidence l'éducation, la sensibilisation, la sensibilisation, et l'alerte du public afin de soulever les éventuels obstacles. En dernier lieu, nous allons mettre l'accent sur la proposition d'action de gestion de risque. En fin, il est nécessaire de mettre en exergue les recommandations issues des différents acteurs nationaux qu'internationaux. La considération des ressources et contextes locauxserapris en compte. Une étude comparative de la situation des Comoresavec d'autres pays et les leçons tirées clôture notre troisième partie dans le but de mieux comprendre notre problématique. TROISIÈME PARTIE :
|
|