I.1.4. L'entrepreneuriat féminin
L'entrepreneuriat féminin est donc cet esprit
d'initiative des femmes qui se manifeste de manière
prépondérante; les femmes ont tendance à s'organiser
compte tenu des ressources disponibles pour satisfaire leurs besoins. Cet
entrepreneuriat est conçu comme un ensemble d'activités mises sur
pieds et gérées par les femmes elles-mêmes
indépendamment de la taille de l'entreprise. L'entrepreneuriat
féminin désigne enfin de comptes les activités des femmes
qui se prennent en charge, qui s'organisent pour créer des
activités économiques rentables dans les secteurs formel et/ou
informel. Il s'agit ici comme le dit G. TCHOUASSI (2005), « de la
dynamique féminine qui se manifeste par un esprit de
créativité admirable ».
L'entrepreneuriat féminin vise par conséquent
l'amélioration des conditions de vie individuelles et collectives, en un
mot le développement qui de nos jours connaît une diversité
des définitions.
I.1.5. Modes de financement de l'entrepreneuriat
Selon le Professeur J. Tsharina (2009), le financement correct
d'un projet est une des conditions de réussite de ce projet. Il
distingue trois sources des capitaux dont les capitaux propres, les capitaux
empruntés et les aides.
D'après E. Lunganga M. (2017), les capitaux propres
comprennent le capital social et les ressources internes à l'entreprise
(réserves, reports à nouveau, provisions, amortissements.
Poursuit l'auteur, les capitaux empruntés ou étrangers sont
constitués des dettes financières à plus d'un an. Ces
capitaux peuvent provenir des institutions financières, des
prêteurs, des bailleurs de fonds, des obligations, etc.
Les aides, sont généralement distribuées
par l'État ou la collectivité locale. Elles sont de nature
financière (subventions, avances remboursables, garanties d'emprunt),
fiscale (exonération d'impôt, réduction et abattements
fiscaux) ou encore sociale (exonération des charges sociales).
Pour démarrer son entreprise, le créateur doit
faire un choix optimal de ses ressources financières (E. Lunganga M.,
2014). Renchérit le penseur, les ressources financières d'un
acteur économique se distinguent en fonds propres et en dettes
financières (dettes à plus d'un an).
Les fonds propres sont constitués de l'ensemble des
apports des associés (propriétaires juridiques de l'entreprise),
des primes liées aux capitaux propres ainsi que des écarts de
réévaluation (A. Mapapa M. et R. Wanda, 2015). Les dettes,
l'endettement représentent les montants qu'il faudra emprunter (à
court, à moyen et à long terme) pour compenserà
l'insuffisance de fonds propres.
Cependant, il existe d'autres sources de financement telles
que l'épargne personnelle et familiale, les tontines et le crédit
accordé aux micro-entreprises par les institutions de micro finances. La
tontine la plus connue en RD Congo est le « Likelemnba ».
Les conditions d'octroi de microcrédit exigées par les
différentes institutions de Micro-finance en RD Congo peuvent être
classées en ordre d'importance décroissante de la manière
suivante : être membre de la coopérative, avoir une caution
(épargne dans l'institution de micro-finance), être
propriétaire d'un terrain, faire partie d'un groupe solidaire,
être bon producteur et avoir une ancienneté d'au moins six mois
dans une activité génératrice de recettes. Les autres
sources de financement de la micro et petite entreprise peuvent être
classées selon la typologie suivante : famille élargie,
épargne associative, épargne sociétaire, prêteurs et
usuriers.
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