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Incidence de l'entrepreneuriat sur la réduction de la pauvreté dans la commune rurale de Feshi


par MWAKWEY Emmanuel LUNGANGA
ISP Kikwit - Licence 2020
  

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INCIDENCE DE L'ENTREPRENEURIAT SUR LA RÉDUCTION DE LA PAUVRETÉ DANS LA COMMUNE RURALE DE FESHI

Par

LUNGANGA MWANAKWEY Emmanuel

Résumé

Cette recherche décrit les activités entreprises par la population active de la commune rurale de Feshi, dans la Province du Kwango, en RD Congoet génératrices de revenus ;pour éradiquer sa pauvreté. Dans cette réflexion, les auteurs se sont attardés à présenter aux lecteurs des exemples des activités économiques entreprises sur le terrain en dépit de l'environnement du pays qui ne rend pas la tâche facile aux entrepreneurs. En décrivant l'analyse entrepreneuriale de cette commune, la présente enquête a aussi dégagé les points forts et faibles et montre la voie pour surmonter les obstacles dans ce domaine. C'est en ces termes que le chômage et le sous-emploi qui frappent de plein fouet l'économie congolaise seraient contournés par la population investiguée.

INTRODUCTION

Dans un contexte économique et financier mondial morose marqué par un ralentissement de la croissance, la dégradation des conditions de vie, et la montée du chômage, ... la réflexion sur les opportunités de création d'emploi et de relance des activités sont sans doute au menu de tous les programmes de développement économique national.

L'entrepreneuriat est « l'action de créer des richesses et/ou de l'emploi par la création ou la reprise d'une entreprise » (www.wikipedia.org, l'encyclopédie libre). C'est aussi un processus de conception et de lancement de nouvelles activités économiques. Il est une activité difficile et bon nombre de projets de créations d'entreprises n'aboutissent pas.

La naissance d'une démarche entrepreneuriale dans les pays en développement trouve son explication dans la problématique de la crise de l'emploi salarié et d'un contexte de grande pauvreté. Elle participe des stratégies développées par les populations pour faire face à la conjoncture économique et sociale difficile. Il renvoie à des situations hétérogènes qu'il est presque illusoire de lui trouver une définition consensuelle qui puisse fédérer les conceptions de chacun.

La pauvreté est un phénomène ancien, un phénomène aussi vieux que l'humanité. Elle pose et a toujours posé problème. La Bible, dans plusieurs de ses passages, parle de la pauvreté et des pauvres, ... et de la faim. A titre illustratif, nous citons : « heureux, vous les pauvres, car le Royaume de Dieu est à vous. Heureux, vous qui avez faim, car vous serez rassasiés. » (Lc 6,20-21) ou encore : « vendez vos biens, et donnez-les en aumône. Faites-vous des bourses qui ne s'usent pas, un trésor inépuisable dans les cieux, où ni voleur n'approche ni mite ne détruit. Car où est votre trésor, là sera votre coeur » (Lc 12.33), « main nonchalante appauvrit, la main des diligents enrichit. » (Pr 10, 4).

Aux termes de la déclaration du millénaire de l'ONU, les 189 pays qui l'ont adopté se sont donc engagés « à faire du droit au développement une réalité pour tous et à mettre l'humanité à l'abri du besoin » (H. Dwight Perkins et al., 2008). A cet engagement correspond un ensemble des huit objectifs qu'elle fixe. L'objectif premier, qui cadre avec notre étude, est de « réduire l'extrême pauvreté et la faim ».

L'on a toujours dit et on dit de la RD Congo qu'elle est un scandale géologique au regard d'un côté de la richesse des potentialités minières dont regorge son sous-sol et de l'autre de la criante pauvreté qui caractérise la grande partie de la population vivant sur son sol.

Cependant, en observant le vécu du (de la) congolais (e) au quotidien, on peut se rendre compte que le Congo présente un scandale dans plusieurs secteurs. A titre d'exemple, nous pouvons citer l'agriculture, singulièrement les cultures fruitières menée à travers tout le pays pouvoir être acheminées dans de bonnes conditions et à temps vers le consommateur.

Il est encore un scandale, lorsqu'on regarde le dynamisme dont fait preuve le (la) congolais (e) dans sa lutte aux multiples acrobaties pour la survie. Dans sa lutte pour la survie, en effet, il (elle) exerce telle ou telle autre activité aussi bien dans le domaine de la transformation, du commerce que celui des services juste pour être à même de faire face aux problèmes qui se posent quotidiennement sans aucune vision de long terme. Non seulement l'amélioration ou la modernisation de son outil de travail n'est pas son affaire, mais encore il opère dans l'informel depuis 10, 20, 30 ans ou toute sa vie.

Nous pensons ici à toutes ces personnes dont les activités arrivent à nourrir leurs familles, à scolariser leurs enfants, à faire face aux soins de santé, à payer leurs loyers, ... ces hommes et ces femmes qui sillonnent les rues pour proposer de la glace ou simplement de l'eau fraiche « eau pure » (eau pure, selon eux-mêmes).

Ces femmes qui produisent des beignets, gaufres et galettes chaque jour ; ou encore celles qui fabriquent l'alcool traditionnel appelé « LOTOKO » ou celles initiées à la pratique des technologies appropriées en général (fabrication du savon, de la confiture, des jus de fruits, de l'alcool, du parfum, du vernis, des désinfectants, du curage, du lait de beauté, de la pommade à cheveux pour femmes, du pain, des beignets, des cakes, des gâteaux, de la margarine, du miel, des craies, la salaison des poissons, la production du lait de soja, etc.).

Il y a lieu de souligner dans ce contexte le rôle joué par la femme congolaise comme celle d'ailleurs dans l'économie informelle rurale. S'occupant des ménages, la femme rurale est devenue très active dans l'exercice du petit commerce et la pratique des technologies appropriées depuis le début des années 1990. En RD Congo, c'est pendant cette période que beaucoup d'entreprises ont fermé, réduisant ainsi la plupart d'employés au chômage et au sous-emploi. Cette fermeture était déjà due à la crise économique que connait le pays, crise aggravée par les pillages de 1991 et 1993 et tout récemment par la guerre dite de libération de 1997 et la guerre d'agression de 1998 à 2003.

L'entrepreneuriat dont il est question dans cette étude concerne les très petits entrepreneurs, petits entrepreneurs et les micro-entrepreneurs. Les micro-entrepreneurs qui font preuve d'esprit d'entreprise se manifestent dans les initiatives de toutes sortes, essentiellement, en vue de subvenir à leurs besoins.

Partant de tout ce qui précède, la question fondamentale à laquelle notre réflexion voudrait répondre peut être formulée comme suite : Comment l'entrepreneuriat contribue au développent socio-économique de la Commune rurale de Feshi ? De cette question fondamentale peuvent découler d'autres questions subsidiaires : Est-ce que les praticiens de l'entrepreneuriat ont déjà bénéficié de quelques formations voire quelques encadrements en la matière ? Quelles actions qu'ils envisagent au regard des problèmes et résultats observés ?

Au regard de ce questionnaire, il ressort que la grande partie de la population active de la commune rurale de Feshi est chômeuse et sa survie ne dépend que des activités formelles et informelles (entrepreneuriat) donc sa contribution dans la situation socio-économique n'est pas de moindre envergure. Cette population n'a pas encore bénéficié d'une quelconque formation, sensibilisation voire encadrement sur l'entrepreneuriat sinon elle entreprendde manière hasardeuse. Par conséquent, elle rencontre beaucoup d'obstacles dans l'accomplissement de cette activité et c'est ce qui fait à ce que les résultats assignés ne soient pas parfaitement atteints.

I. Cadre théorique

I.1. Entrepreneuriat

I.1.1. Définitions

L'entrepreneuriat fait l'objet d'un engouement médiatique et politique pouvant conduire à des amalgames. Il est parfois utilisé dans des formes adjectives surprenantes : création d'affaires, activité, etc.

La littérature consacrée au concept fait état d'un nombre important des perspectives et d'une diversité des définitions dont aucune ne fait l'unanimité au sein de la communauté scientifique. Et les chercheurs qui s'y sont intéressés ne l'ont abordé que selon leurs allégeances disciplinaires (psychologie, économie, sociologie, anthropologie, ...).

Au sens strict, l'entrepreneuriat (ou entreprenariat) est l'action de créer de la richesse et/ou de l'emploi par la création ou la reprise d'une entreprise. Le terme ne peut donc pas être étroitement confiné à celui de l'entrepreneur. Encore, moins, si on prend l'entrepreneuriat dans une acceptation, plus large, c'est-à-dire dans la capacité de concrétiser une idée et de se projeter dans le futur ( www.wikibéral.org).

Il y a beaucoup de chemins différents où l'entrepreneuriat peut aussi être défini. Une vue possible de la nature d'un phénomène entrepreneurial est de le considérer comme un phénomène d'organisation. Dans cette vision, l'analyse de l'entrepreneuriat revient à étudier la naissance de nouvelles organisations où les activités permettent à un individu de créer une nouvelle entité.

L'entrepreneuriat est une action de constituer une nouvelle organisation et en particulier la création d'entreprise. L'entrepreneuriat peut être une activité qui crée de nombreux emplois. Pour Frank KNIGHT (1967) et Peter Drucker (1970), cités dans (fr.m.wikipedia.org)« l'entrepreneuriat consiste à prendre des risques ». poursuivent les auteurs, l'entrepreneur est une personne qui est prête à mettre en jeu sa carrière et sa sécurité financière pour mettre son temps et son capital dans une entreprise risquée.

En 1985, Peter Drucker révise sa position, l'entrepreneuriat intelligent consiste à ne pas prendre de risques ( www.wikipedia.org). Ainsi un entrepreneur peut être défini comme « quelqu'un qui agit non en fonction des ressources qu'il contrôle actuellement, mais qui poursuit inlassablement une occasion » ( www.wikipedia.org).

P.A. Julien et L. CADIEUX (2010) définissent « l'entrepreneuriat comme une action humaine, soutenue par le milieu environnant, générant de la valeur sur le marché par la création ou le développement d'une activité économique, évoluant avec cette valeur pour finalement affecter l'économie, et ce, dans le but de mieux répondre aux besoins individuels et collectifs d'un territoire ».

Gifford Pinchot III (1985) introduit le terme d' «intrapreneuring » transposé en « intrapreneuriat » en français pour décrire les activités entrepreneuriales au sein même d'une grande organisation (fr.m.wikipedia.org).

Selon Gasse ( www.wikipedia.org) l'entrepreneuriat s'entend comme l' « appropriation et la gestion des ressources humaines et matérielles, dans le but de créer, de développer et d'implanter des solutions permettant de répondre aux besoins des individus ». L'entrepreneur crée des activités pour lutter contre la pauvreté, pour produire des besoins et services, ... utiles à la société.

Pour Ben Cheikh ( www.memoireonline.com), l'entrepreneuriat est sans doute la suite logique de l'empowerment. L'entrepreneuriat consiste à mettre en relation l'homme avec ses contemporains afin de créer des échanges, des projets et de la richesse.

Pour Verstracte et Fayolle (fr.m.wikipedia.org), quatre paradigmes permettent de cerner le domaine de recherche en entrepreneuriat : la création d'une organisation, la détection-construction-exploitation d'une occasion d'affaires, la création de valeur et l'innovation. Ces deux auteurs proposent la définition suivante : « entrepreneuriat : initiative portée par un individu (ou plusieurs individus s'associant pour l'occasion) construisant ou saisissant une occasion d'affaires dont le profit n'est pas forcément d'ordre pécuniaire par l'impulsion d'une organisation pouvant faire naître une ou plusieurs entités et créant de la valeur nouvelle (plus forte dans le cas d'une innovation) pour des parties prenantes auxquelles le projet s'adresse ».

Paturel (fr.m.wikipedia.org) propose une définition syncrétique de l'entrepreneuriat. Celui-ci « est à partir d'une idée, l'exploitation d'une opportunité dans le cadre d'une organisation impulsée, créée de toutes pièces ou reprise dans un premier temps, puis développée ensuite, par une personne physique seule ou en groupe qui subit un changement important dans sa vie, selon un processus qui aboutit à la création d'une valeur ou à l'économie de gaspillage de valeur existante.

Gatner ( www.memoireonline.com) s'est beaucoup intéressé à la question de définition de l'entrepreneuriat. Il a interrogé des experts avec la méthode Delphi en essayant de répondre à la question suivante « what are wetalking aboutwhenwe talk about entrepreneuship ?» il a déterminé à la suite de cette étude, huit (8) thèmes relatifs à l'entrepreneuriat :

· L'entrepreneuriat touche à l'entrepreneur comme un individu ayant des caractéristiques particulières ;

· L'entrepreneuriat à trait à l'innovation en général ;

· L'entrepreneuriat c'est la création d'une organisation ;

· L'entrepreneuriat c'est la création de valeur ;

· Certains réservent d'entrepreneuriat au seul secteur privé, d'autres estiment qu'il peut concerner le secteur public ;

· L'entrepreneuriat intéresse les organisations à forte croissance ;

· L'entrepreneuriat implique chose unique ;

· L'entrepreneuriat concerne les dirigeants propriétaires.

I.1.2. Types d'entrepreneuriat

Nous inspirant de la typologie d'entreprises, nous pouvons dire qu'il existe autant des types d'entrepreneuriat qu'il y a de types d'entreprises et /ou d'entrepreneurs. Ainsi, nous pouvons avoir l'entrepreneuriat public, l'entrepreneuriat privé, l'entrepreneuriat social, etc. Si nous prenons les critères comme la légalité, le nombre d'entrepreneurs, la durée de l'activité, le sexe, le statut juridique de l'entrepreneur, nous pouvons classifier l'entrepreneuriat en :

1) Entrepreneuriat formel et informel : l'entrepreneuriat comprend les activités relatives à l'économie formalisée, c'est-à-dire les activités autorisées et reconnues par l'État alors que l'entrepreneuriat informel est relatif aux activités qui s'exercent dans le noir, non enregistrées par l'État. On peut avoir aussi l'entrepreneuriat souterrain, par analogie à l'économie souterraine qui concerne les activités prohibées et illicites.

2) Entrepreneuriat individuel et entrepreneuriat collectif : le premier c'est la volonté d'une personne de se démarquer, d'acquérir plus d'indépendance et de liberté sans qu'intervienne une autorité. Les individus qui empruntent cette voie cherchent à se réaliser sur les plans personnel, professionnel et financier. L'entrepreneuriat individuel correspond en fait au travail indépendant. L'entrepreneuriat collectif ou communautaire est caractérisé par un groupe d'individus qui décèlent un même besoin et qui choisissent d'unir leurs efforts afin de répondre à ce besoin. Dans l'entrepreneuriat collectif, les individus partagent les bénéfices et les risques. Ils ont envie d'entreprendre ensemble et non d'être en concurrence.

3) Entrepreneuriat occasionnel et entrepreneuriat durable : selon la durée de l'activité, l'entrepreneuriat occasionnel reprend les activités temporaires, journalières, ... alors que l'entrepreneuriat durable correspond aux activités et surtout les sociétés dont l'exploitation dure longtemps.

4) Entrepreneuriat féminin et entrepreneuriat masculin : certaines activités peuvent être exclusivement exercées par les femmes alors que d'autres peuvent être spécifiques aux hommes.

5) Entrepreneuriat privé, entrepreneuriat public et entrepreneuriat social : ici le critère est le statut juridique de l'entreprise. Le privé concerne les entreprises du secteur privé ; public, les entreprises du secteur public et l'entrepreneuriat social concerne les différentes entreprises du secteur de l'économie sociale.

I.1.3. Caractéristiques de l'entrepreneuriat

Dans la littérature, il ya plusieurs caractéristiques de l'entrepreneuriat ( www.wikipedia.org) :

- Il y a un « leader », l'entrepreneur, qui est la force motrice à l'origine des faits économiques ;

- Dans l'esprit de cet entrepreneur, il ya une vision de l'avenir qui est préférable à celle de l'état présent ;

- Tout au long d'un processus partiellement conscientisé d'intuitions et la perspicacité qui trouvent leurs racines dans l'expérience, l'entrepreneur développe une vision ainsi qu'une stratégie afin de la mettre en pratique.

- Cette vision est mise en oeuvre rapidement et avec enthousiasme par l'entrepreneur. Le travail réalisé peut procurer le sentiment de vivre pleinement ou la satisfaction de rendre service à la société ;

- La stratégie est délibérée et la vision d'ensemble est claire en revanche les détails sont malléables, incomplets et émergents ;

- Les stratégies entrepreneuriales s'accompagnent souvent de structures simples et centralisées qui répondent rapidement aux directions que donne l'entrepreneur ;

- Les stratégies entrepreneuriales.

I.1.4. L'entrepreneuriat féminin

L'entrepreneuriat féminin est donc cet esprit d'initiative des femmes qui se manifeste de manière prépondérante; les femmes ont tendance à s'organiser compte tenu des ressources disponibles pour satisfaire leurs besoins. Cet entrepreneuriat est conçu comme un ensemble d'activités mises sur pieds et gérées par les femmes elles-mêmes indépendamment de la taille de l'entreprise. L'entrepreneuriat féminin désigne enfin de comptes les activités des femmes qui se prennent en charge, qui s'organisent pour créer des activités économiques rentables dans les secteurs formel et/ou informel. Il s'agit ici comme le dit G. TCHOUASSI (2005), « de la dynamique féminine qui se manifeste par un esprit de créativité admirable ».

L'entrepreneuriat féminin vise par conséquent l'amélioration des conditions de vie individuelles et collectives, en un mot le développement qui de nos jours connaît une diversité des définitions.

I.1.5. Modes de financement de l'entrepreneuriat

Selon le Professeur J. Tsharina (2009), le financement correct d'un projet est une des conditions de réussite de ce projet. Il distingue trois sources des capitaux dont les capitaux propres, les capitaux empruntés et les aides.

D'après E. Lunganga M. (2017), les capitaux propres comprennent le capital social et les ressources internes à l'entreprise (réserves, reports à nouveau, provisions, amortissements. Poursuit l'auteur, les capitaux empruntés ou étrangers sont constitués des dettes financières à plus d'un an. Ces capitaux peuvent provenir des institutions financières, des prêteurs, des bailleurs de fonds, des obligations, etc.

Les aides, sont généralement distribuées par l'État ou la collectivité locale. Elles sont de nature financière (subventions, avances remboursables, garanties d'emprunt), fiscale (exonération d'impôt, réduction et abattements fiscaux) ou encore sociale (exonération des charges sociales).

Pour démarrer son entreprise, le créateur doit faire un choix optimal de ses ressources financières (E. Lunganga M., 2014). Renchérit le penseur, les ressources financières d'un acteur économique se distinguent en fonds propres et en dettes financières (dettes à plus d'un an).

Les fonds propres sont constitués de l'ensemble des apports des associés (propriétaires juridiques de l'entreprise), des primes liées aux capitaux propres ainsi que des écarts de réévaluation (A. Mapapa M. et R. Wanda, 2015). Les dettes, l'endettement représentent les montants qu'il faudra emprunter (à court, à moyen et à long terme) pour compenserà l'insuffisance de fonds propres.

Cependant, il existe d'autres sources de financement telles que l'épargne personnelle et familiale, les tontines et le crédit accordé aux micro-entreprises par les institutions de micro finances. La tontine la plus connue en RD Congo est le « Likelemnba ». Les conditions d'octroi de microcrédit exigées par les différentes institutions de Micro-finance en RD Congo peuvent être classées en ordre d'importance décroissante de la manière suivante : être membre de la coopérative, avoir une caution (épargne dans l'institution de micro-finance), être propriétaire d'un terrain, faire partie d'un groupe solidaire, être bon producteur et avoir une ancienneté d'au moins six mois dans une activité génératrice de recettes. Les autres sources de financement de la micro et petite entreprise peuvent être classées selon la typologie suivante : famille élargie, épargne associative, épargne sociétaire, prêteurs et usuriers.

I.1.6. Les principaux obstacles à l'entrepreneuriat

L'entrepreneuriabilité est l'autre moyen de réduire le chômage au niveau macroéconomique. Les contraintes relatives à la formation des sociétés et la création d'entreprises de manière formelle sont de freins à lapromotion de l'esprit d'entreprise et d'initiative. La création d'activités tout comme la création d'entreprises n'est pas évidente, car l'esprit d'entreprise repose toujours sur la conjonction d'un environnement institutionnel favorable, de programmes publics bien conçus et de facteurs culturels propres. Les contraintes peuvent être de plusieurs ordres dont les principales s'expriment tel qu'il suit : les contraintes administratives, les contraintes financières, les contraintes fiscales, les contraintes culturelles, etc.

Les congolais se trouvent confrontés à de nombreux obstacles relatifs au lancement de leurs activités économiques. Il s'agit principalement des obstacles d'ordre physiologique, socioculturel, juridique et même des obstacles liés au niveau d'instruction des femmes. D'une manière fouillée, ces obstacles sont décrits de la manière suivante :

1) Les obstacles d'ordre psychologique : en effet, il arrive que les femmes maquent de confiance en elles ou même qu'elles aient une image négative d'elles. Ce facteur psychologique n'est pas à négliger en ce qui concerne la femme. En plus, les femmes éprouvent des difficultés à concilier leurs rôles familiaux et les contraintes de temps qu'implique l'exercice de l'activité économique.

2) Les obstacles socioculturels : au plan socioculturel, des préjugés défavorables à l'égard des femmes obstruent leurs activités. Cet ascendant culturel expliquerait aussi la restriction concernant le choix du secteur d'activité de femmes. A cela, l'on peut ajouter le niveau d'instruction des femmes qui généralement est bas. L'éducation de la jeune fille est empreinte de préjugés. Cet état de choses réduit considérablement les chances des filles et des femmes de suivre une formation professionnelle.

3) Les obstacles d'ordre infrastructurel : s'agissant des obstacles infrastructurels, l'accès au crédit, à la technologie, aux services d'appui et à l'information est difficile pour les congolais.

4) L'absence d'un environnement incitatif : les interventions destinées à promouvoir l'entrepreneuriat n'obtiennent pas de résultats satisfaisants car l'environnement économique n'est pas propice. Il s'agit particulièrement des politiques générales de développement, des politiques fiscales et monétaires et de la législation.

De ce qui concerne l'entrepreneuriat et le secteur informel, notons que le contexte de crise économique des années 1980 explique l'abondante littérature actuelle au sujet du secteur informel. Le secteur informel est un ensemble d'activités de petite échelle où le salarial est très limité, où le capital avancé est faible, mais où il y a une circulation monétaire, vente des biens et services. On comprend à travers cette définition que les activités génératrices de revenus relèvent du secteur informel et participent au développement socio-économique.

I.2. La réduction de la pauvreté

La pauvreté est un état d'une personne qui manque de moyens matériels, d'argent ; c'est l'insuffisance des ressources. Elle renvoie à l'indigence, à la misère, à la nécessité. Le pauvre c'est donc une personne qui n'a pas assez d'argent, un indigent, un nécessiteux.

Au Québec (CEP1(*)E, 2009), une loi définit la pauvreté comme étant « la condition dans laquelle se trouve un être humain qui est privé des ressources, des moyens, des choix et du pouvoir nécessaires pour acquérir et maintenir son autonomie économique ou favoriser son intégration et sa participation.

La Commission européenne quant à elle, définit la pauvreté comme « un phénomène couvrant dans son acception non seulement l'absence de revenus et de ressources financières, mais inclut aussi la notion de vulnérabilité, ainsi que l'absence d'accès à une alimentation adéquate, à l'éducation et à la santé, aux ressources naturelles et à l'eau potable, à la terre, à l'emploi et au crédit, à l'information et à la participation politique, aux services et aux infrastructures ».

Dans les pays en développement, le phénomène de pauvreté repose sur des carences ou manques observables dans trois aspects ou dimensions essentiels de la vie humaine, à savoir :

- La longévité et santé ;

- L'instruction et accès au savoir ;

- L'accès à un niveau de vie décent.

Le seuil de pauvreté est déterminé aussi bien au niveau mondial que par chaque pays par référence à une valeur monétaire fixée sur la base du coût par habitant d'un panier de la ménagère. D'une manière générale, le seuil de pauvreté est fixé à un dollar des États-Unis par tête le jour. Il existe certains concepts apparentés au terme pauvreté : précarité, vulnérabilité, inégalité, ...Ces derniers sont utilisés l'un ou l'autre dans le langage courant, parfois à la place de la pauvreté.

Il est important de relever que parmi les objectifs poursuivis par la déclaration du 21e siècle (déclaration du Millénaire), la réduction de la pauvreté vient en première position `'faire disparaitre l'extrême pauvreté et la faim''. La réduction de la pauvreté consiste à réduire l'écart entre le seuil de pauvreté et les revenus inférieurs à ce seuil ; ou mieux ramener ces revenus au niveau de seuil de pauvreté.

III. Analyse de la situation de l'entrepreneuriat dans la commune rurale de Feshi

Il ressort de récentes études que la situation de chômage ou de l'emploi précaire toucherait la très grande majorité de la population congolaise active en général et celle de la commune rurale de Feshi, en particulier. La part du travail informel est en constante augmentation et les salaires restent dérisoires tant dans l'informel que dans le formel.

Suite au chômage et à la situation de sous-emploi qui s'exacerbent, la grande partie de la population active de la commune étudiée se lance à la création des diverses activités productives de revenus pour subvenir à leurs besoins. Ces activités sont d'une part formelles, et d'autre part, informelles. Cependant, cette réalité sociale peut être appréhendée de trois manières. Premièrement, on se trouve devant les jeunes garçons et jeunes filles sans niveau d'instruction, les diplômés du secondaire et/ou du supérieur, les responsables de ménages ... sans emploi rémunérateur qui se voient dans l'obligation de créer un emploi afin qu'ils satisfassent leurs besoins et de ceux dont ils ont la charge. Le cas est celui d'un groupe de la population active déçue par l'administration congolaise, c'est-à-dire il y a des gens, depuis qu'ils ont été embauchés dans les différents services de l'État congolais, ils n'ont eu ni numéro matricule, ni rémunération pendant autant d'années faites. Cette population cible préfère abandonner tout bonnement ces services étatiques pour entreprendre des activités lucratives de leur gré. Mais alors, le 3e cas est celui de la population active employée par l'administration congolaise et bien sûr, rémunérée mais juge insuffisant leurs dus compte tenu des charges sociales auxquelles est appelée à faire face au regard de la situation économique de notre pays ; de surcroit, elle entreprend certaines actions commerciales.

Face à cette triple réalité sociale, nous nous sommes rendu compte que la population active enquêtée se livre dans l'entrepreneuriat pour diverses raisons (motifs) selon tout un chacun d'individus de ladite population.

III.1. Raisons de l'entrepreneuriat dans la commune de Feshi

Les raisons d'application de l'entrepreneuriat par la population précitée sont nombreuses. Parmi toutes ces raisons, la principale raison reste la vie, c'est-à-que cette population entreprend pour satisfaire les besoins (de réaliser, de réalisation, de reconnaissance de relation, de sécurité physique et besoins physiologiques).

D'une façon très spécifique, cette raison principale peut être explicitée en termes d'une liste suivante :

- La population active de la commune rurale de Feshi entreprend pour améliorer la qualité de sa vie et celle des membres de sa famille ;

- Elle entreprend pour satisfaire les besoins du moment ou immédiats ;

- Elle entreprend pour avoir des revenus financiers afin de s'acheter ce dont elle désire, pour faire des économies (épargne et/ou investissement) dans l'intention de solutionner aux problèmes qu'elle rencontre, ....

III.2. Les activités entreprises

Les activités qui font l'objet d'entrepreneuriat dans le milieu de notre investigation sont très diversifiées et leur choix dépend d'un entrepreneur à un autre. A notre entendement, ce choix serait motivé par les ressources ou capitaux possédées par l'entrepreneur, la vision (politique) commerciale de ce dernier et les objectifs qu'il s'est assignés au préalable.

Plus précisément, les activités économiques entreprises dans ce coin de la Province du Kwango se distinguent des activités formelles et activités informelles telles que résumées dans les lignes suivantes.

III.2.1. Les activités formelles

Les activités formelles entreprises par la population interviewée sont multiples mais les marquantes sont :

a) Le commerce des produits manufacturés : ici on voit le petit et moyen commerce car notre milieu d'étude ne pratique pas de commerce de gros. Le petit et moyen commerce sont pratiqués par des entreprises personnelles et/ou familiales.Les produits manufacturés que nous avons enregistrés se classent de deux manières : les uns pour les hommes (consommables) et les autres pour les animaux (produits vétérinaires). Tous ces produits sont vendus par les propriétaires dans les différentes maisons (maisons commerciales) malgré qu'elles aient une surface amoindrie. Leur nombre peut être tablé de la manière suivante :

Tableau 1 : Effectif des maisons commerciales

Dénomination

Ets des vivres

Pharmacies humaines

Pharmacies vétérinaires

01

17

14

05

Source : enquête sur terrain, 2018

Commentaire : Il ressort de ce tableau que les établissements de vivres (17) occupent la première position, c'est-à-dire 47 % ( ) ; suivis des pharmacies humaines (14) occupent la deuxième position avec 39 % ( ) et enfin, les pharmacies vétérinaires (5) occupent la dernière position avec 14%.

A côte de ces entreprenants, nous avons d'autres aussi qui entreprennent dans les agences de voyage pour faciliter les déplacements (transport) des habitants de notre commune ainsi que leurs biens à atteindre les milieux équidistants tels que Kinshasa, Kikwit, etc. Actuellement, notre commune possède trois agences de voyage qui sont AVS, GRADEF et AV BENEDICOM. De ces agences, s'ajoutent des bars où se vendent les produits brassicoles de BRALIMA et de BRACONGO. Au paravent, la commune comptait un bon nombre des débits de boissons brassicoles, mais suite à la hausse de prix d'une manière galopante, certains débits de boissons n'opèrent plus et c'est seulement trois d'entre eux qui fonctionnent régulièrement à l'heure actuelle. A cette matière, nous signalons de passage que notre terrain d'étudene possède qu'un seul dépôt relais de la BRACONGO, dépôtrevenantà un particulier.

b) Les abattoirs : la commune rurale de Feshi possède une série d`abattoirs purement rudimentaires appelés communément « boucheries », endroits pour abattre des boeufs et d'autres espèces animales destinés à être vendus à la population. Ce sont ces abattoirs qui pourvoient la commune en nourritures de temps en temps. Ils jouent un grand rôle dans le maintien de la croissance alimentaire de notre population car ils restent le moyen par excellence d'apport de la viande pour approvisionner les ménages de cette commune. Ils sont parsemés dans les différents quartiers de la commune et ils sont tablés de la façon ci-après :

Tableau 2 : Effectif des abattoirs par quartier

Quartier

Nbre d'abattoirs

%

Observation

01

Ngimbi

01

5.56

 

02

Kwenge

03

16.67

 

03

Kabila

12

66.67

 

04

Résidentiel

02

11.10

 

05

Kisalu

00

00

 
 

Total

18

100

 

Source : enquête sur terrain, 2018

Commentaire : Le deuxième tableau montre que les abattoirs sont installés par rapport au centre d'attraction qui est le marché communal se trouvant au quatre Kabila. Si Kisalu n'a aucun abattoir, c'est par rapport à sa position géographique (quartier périphérique).

c) La distribution d'eau par un Monsieur qui s'est acheté une motopompe pour évacuer des eaux vers la commune. Pour ce faire, l'intéressé a érigé (installé) les tuyaux dans quelques avenues afin de faire circuler de l'eau qu'il vend à la population. Il possède dans l'ensemble six (6) pompes d'eau à travers l'étendue de la commune de Feshi.

d) Les activités agropastorales : certaines personnes ont souhaité fructifier leurs moyens financiers dans l'achat des fermes où elles y mettent des bêtes bovines et y font aussi des jardins pour légumes. Toutefois, elles vendent les fruits de leurs fermes quand les besoins se font sentir soit localement soit à ailleurs.

Signalons de passage que la commune rurale de Feshi compte dans l'ensemble 100 fermiers (ASOFEL)2(*) dont nous avons prélevé un échantillon de 30 d'une disparate tablé de la manière suivante :

Tableau 3 : Répartition des fermiers dans les différents quartiers

Nom du quartier

Nombre de fermiers

%

01

Kisalu

M

F

Total

13

04

00

04

02

Kabila

06

01

07

23

03

Ngimbi

05

00

05

17

04

Kwenge

04

01

05

17

05

Résidentiel

06

03

09

30

 

Total

25

05

30

100

Source : enquête sur terrain, 2018

Commentaire : sur un total de 30 fermiers, cinq (5) sont des femmes soit 17 % contre 25 hommes soit 83 %. Ceci montre une inégalité criante.

III.2.2. Les activités informelles

Notre enquête révèle que les présentes activités sont très nombreuses et variées que les précédentes suite au caractère qu'elles revêtent et suite au suite au pouvoir financier que possèdent les entreprenants. Malgré leur variété, nous pouvons les catégoriser en ces termes :

1) La vente des produits maraîchers, les farines de maïs et manioc sur marché makulungulu (marché communal) ;

2) La vente des pains, gâteaux, ...sur le marché précité

3) La vente de vivres frais et des produits vivriers

4) Exposition des petits articles (divers) en vente dans les rues, sur les places publiques, dans les marchés par la population

5) Entretien et réparation des engins roulants dans les six petits ateliers de la place ;

6) Soudure des métaux dans les trois petites postes à soudure (trois pour toute la commune) ;

7) La vente des unités par cartes prépayées ou par flash, le transfert des fonds par m-pesa, orange money et/ou airtel money.

8) La vente des pierres et caillasses par les casseurs des pierres, des briques pour construction à semi-durable

9) Vente des bois de chauffage, de l'alcool traditionnel (Lotoko), des whiskys, de la sève (Tombe), ...

10) Couture des habits vestimentaires dans les 24 ateliers de couture par des couches cibles ;

11) Vente des mèches pour cheveux par les jeunes filles, organisation de petits salons de coiffure, petits restaurants pour vendre les nourritures à la population désireuse.

12) Montage de moyen de transport local appelé « charrette » pour assurer soit le transport de l'eau à vendre, soit pour assurer le transport des biens pour les parcours moins équidistants.

13) Organisation de l'élevage de petitbétail (ovin, caprin et porcin à laquelle nous ajoutons la volaille) ;

14) Huit (8) petites bureautiques pour la saisie des travaux administratifs et scientifiques ;

15) Onze (11) ateliers de menuiserie pour la fabrication différents meubles.

III.3. Sources de financement de l'entrepreneuriat dans la commune de Feshi

Etant donné que le pouvoir financier est improportionnel, l'origine des moyens financiers des activités entreprises par la population de cette commune est variable compte tenu des réalités économiques de tout un chacun. De commun des mortels, il serait impossible que toute la population ait les sources de financement identiques.

Il est évident de signaler que les recettes financières que jouit la population active pour entreprendre, tire premièrement leur origine dans les efforts propres ou personnels des entrepreneurs (fonds propres). En cas d'insuffisance et/ou défaut des fonds propres, les entrepreneurs recourent aux emprunts ou capitaux étrangers (deuxième source). Ces emprunts, ils les contractent auprès des tiers où ils estiment avoir gain de cause, à l'issue de contrat, les deux parties aboutissent à l'élaboration d'un document appelé « reconnaissance de dette », document qui précise toutes les clauses y afférentes au capital emprunté, à l'échéance et à l'intérêt payé.

A défaut total de ces deux moyens financiers précités, les entrepreneurs peuvent recourir à d'autres formes de financement, il s'agit de la tontine et de don. De toutes ces quatre sources de financement, nous signalons que les trois premières sont très fréquentes dans le chef des entrepreneurs de la commune rurale de Feshi, précisément, ce sont de fonds propres, des capitaux étrangers et la tontine. La quatrième source apparaît rare compte tenu des habitudes congolaises et surtout qu'il n'est pas donné à n'importe qui de faire le don financier sachant qu'il ne va rien lui ramener.

III.4. Culture entrepreneuriale dans la commune rurale de Feshi

La population de notre commune vit de l'entrepreneuriat malgré qu'elle l'ignore. Cette ignorance est dite par l'inexistence :

· Des activités de sensibilisation, de préparation et de formation à l'entrepreneuriat ;

· Des activités d'encadrement, d'accompagnement et de soutien des jeunes entrepreneurs (PME) ;

· Des activités de recherche en entrepreneuriat et gestion des PME.

Toutes ces activités auraient pour résultat : la création d'entreprise et donc création d'emplois ; ce qui contribue au renouvellement du tissu économique territorial en particulier et national en général en favorisant la croissance et le développement économique durable de notre commune.

Il ressort de multiples expériences tant continentales que nationales que l'entrepreneurial est la solution au sous-emploi et au chômage. Suite à ce manque de la culture entrepreneuriale, nous avons déploré le fait de voir que peu de jeunes de la commune rurale de Feshi prennent le courage de se lancer dans le monde des affaires face au dynamique socio-économique alimenté par le besoin de croissance et d'emploi à leur profit. Cette recherche encourage les jeunes de notre commune à davantage se lancer dans l'entrepreneuriat, en créant des unités de production ou des entreprises tout en tançant la trilogie sur laquelle repose les différentes façons d'entreprendre : innovation, création de valeur et une bonne organisation. Ces trois éléments alimentent la capacité à saisir l'opportunité, pour avoir des opportunités, il faut savoir créer en exploitant son potentiel, avant d'admettre le rôle de l'État et d'autres pesanteurs, à l'instar de la formation, du genre et du marché du travail.

CONCLUSION

Cette recherche avait pour objectif de contribuer à la réflexion sur la libération de l'entrepreneuriat en prenant comme bouillon de cultures les initiatives productrices de la population active de la commune rurale de Feshi, le chef-lieu du Territoire de même nom, dans la Province du Kwango en RD Congo. Clairement, la commune rurale de Feshi reste le moteur incontournable du développement économique du Territoire de Feshi. Cela se justifie par un nombre important des activités entreprises génératrices de revenus.

Les années 2014 à nos jours restent bien marquantes et positives pour notre commune. Positif, du fait que c'est à partir de ces années que la commune a été couverte par trois réseaux de communication, occasion à partir de laquelle ses habitants ont eu la facilité de se communiquer à temps réel avec le monde extérieur autour de plusieurs faits parmi lesquels, les faits économiques. A cet effet, le désenclavement du milieu a permis l'émergence et l'expansion des transactions commerciales pour la population désireuse. En dépit de l'avènement de la télécommunication, nous avons constaté que certaines personnes désirent créer les unités de production mais fort malheureusement sont butées à des embarras pour trouver les sources de financement.

Au demeurant, cette étude fait montre que les activités agropastorales occupent une place prépondérante parmi toutes les activités entreprises et génératrices de revenus dans la commune de Feshi, elles sont suivies des activités manufacturières ainsi que d'autres. Ce seuil de placement est dit par le fait que les activités agropastorales constituent la première activité génératrice de revenus de grande envergure dans tout le Territoire de Feshi et particulièrement dans la commune rurale de Feshi.

Au regard de tout ce qui précède, notre investigation a révélé que par l'immense envie de faire vivre cette commune, la population active multiplie diverses activités productrices de revenus pour chercher son évolution socio-économique enfin d'éradiquer la pauvreté sous toutes ses formes. Les entrepreneurs de cette commune sont un peu discrets mais extrêmement efficaces. Chacun d'eux ou alors tous possèdent d'excellentes qualités relationnelles pour leurs survies ainsi que pour satisfaire les besoins des consommateurs.

Nous souhaitons que les jeunes de cette commune misent sur les nouveaux business, notamment l'entrepreneuriat social et s'ouvrent à l'international.

BIBLIOGRAPHIE

Ouvrages

1. C.E, La politique de développement de la communauté européenne, Luxambourg, Office des publications officielles des Communautés Européennes

2. CEPE, Prendre la mesure de la pauvreté : proposition d'indicateurs de pauvreté, d'inégalités et d'exclusion sociale afin de mesurer les progrès au Québec, Canada

3. Dwight Perkins H.et al., (2008), Economie du développement, De Boeck, Bruxelles

4. Julien P.A. et L. Cadieux, (2010), La mesure de l'entrepreneuriat, Rapport d'étude, institut de la statistique du Québec, Canada

5. Mapapa M. A. et R. Wanda, (2015), Comptabilité générale OHADA, 2e éd., Droit Afrique.Com, Paris

6. TchouassiG., (2005),Limites du fonctionnement du couple Etat, marché : une analyse exploratoire de l'entrepreneuriat social et solidaire des femmes, Cameroun

Notes de cours

1. Lunganga M.E., 2014, Organisation des entreprises et management, Cours inédit, G2 SCA, ISP/Feshi

2. Lunganga M. E., (2017), Comptabilité générale, cours inédit, G1 SCA, ISP/Feshi

3. TsharinaJ., (2009),Conception et évaluation des projets, cours inédit, L1 SCA, ISP/Kikwit

Sitographie

fr.m.wikipedia.org

www.memoireonline.com

www.wikibéral.org

www.wikipedia.org

www.wikipedia.org, l'encyclopédie libre

* 1 CEPE : centre d'étude sur la pauvreté

* 2 ASOFEL = Association des Fermiers de Feshi






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"Soit réservé sans ostentation pour éviter de t'attirer l'incompréhension haineuse des ignorants"   Pythagore