Le tourisme dans le departement de la vina (adamaoua-cameroun) : mythe ou réalité ?par Harry SADIO FOPA Université de Ngaoundéré - Master 2012 |
II-1-2-2 Les sources, rivières et fleuves de la VinaLa région de l'Adamaoua en général et le département de la Vina en particulier, nous l'avons déjà dit, dispose d'un vaste réseau hydrographique. Cependant, l'altitude, la structure géologique du plateau de la Vina et sa structure lithologique a forcé l'organisation et le sens de l'écoulement des cours d'eau. C'est ainsi que les cours d'eau de la région vont des sources aux fleuves qui sont des collecteurs principaux en passant par des rivières communément appelés «Mayos«. Les sources sont ici les écoulements naturels d'eau sortant du sol en un point précis. Les écoulements de ces eaux se rassemblent dans une rivière ; le fleuve quant à lui, collecte les eaux venues des rivières. Ces trois ensembles hydrologiques sont donc hiérarchisés en fonction de leur importance. Comme il a été avancé plus haut, l'orographie du plateau de la Vina conditionne l'écoulement des eaux dans trois sens précis. Ainsi donc, Olivry (1986) remarquait que «les rivières issues de l'Adamaoua et de la Vina en particulier s'écoulent dans la direction Nord pour le bassin de la Bénoué, au Nord-est pour le bassin du Logone (Lac Tchad) d'une part, et vers le Sud pour le bassin de la Sanaga, d'autre part«. L'altitude élevée, la pétrologie38(*), l'orographie et l'hydrographie du plateau de la Vina fait de lui un véritable distributeur des eaux non seulement au Cameroun, mais aussi en Afrique centrale, d'où son nom de château d'eau du Cameroun. Par ailleurs, la formation du plateau de la Vina, de l'existence de ses necks, dômes, montagnes, collines, escarpements, lacs, cours d'eau, et même les peuples qui vivent dans cet espace constituent un «potentiel touristique« non négligeable. II-2 L'extrême variété des potentialités connuesL'Adamaoua compte dans son ensemble 88 sites touristiques classés par le MINTOUL dont 25 sites pour le seul département de la Vina, 18 pour le Faro et Déo, 20 pour la Mbéré, 19 pour le Djérem et enfin 06 pour le Mayo-Banyo. Tableau 7: Nombre de sites touristiques par département.
Source : Délégation régionale du MINTOUL pour l'Adamaoua 2012. Vu le tableau ci-dessus, on constate que les sites touristiques dans l'Adamaoua sont inégalement répartis. L'image ci-dessous présente la possession des sites touristiques par département. Source : Délégation régionale du MINTOUL pour l'Adamaoua, 2012.
Figure 5: Part de chaque département en termes de possession de sites touristiques On peut constater sur cette image que le département de la Vina possède la plus grosse part des sites touristiques de l'Adamaoua soit 28%. Les départements du Faro et Déo, Mbéré et Djérem le suivent avec respectivement 20, 23, 22% ; ceux-ci ont une part presque équitable. Quant au département du Mayo-Banyo, celui-ci ne possède pas autant des sites que les autres, il se limite seulement à 7% de la totalité des sites de la région. Etant donné que le département de la Vina possède le plus grand nombre des sites touristiques dans la région, et qu'il présente un cadre physique et humain fort contrasté, il offre de ce fait toute une large gamme de sites naturels et culturels. * 38La pétrologie traite de l'origine, de la présence, de la structure et l'histoire des roches métamorphiques. |
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