Université Marien Ngouabi -École Normale
Supérieure-
Année : 2019 N° d'ordre : _____
MÉMOIRE
Pour l'obtention du diplôme de Master
Mention : Sciences Humaines
Parcours : Histoire-Géographie Option
: Géographie physique
Spécialité : Climatologie
Présenté et soutenu publiquement
Par
TOLI GHISLAIN
Titulaire de la Licence d'enseignement en
Histoire-géographie Le 24 Juillet 2017
Étude comparée du cycle diurne des
précipitations
de forêt et de savane au Nord-Congo (1970-2000)
Directeur de mémoire Gaston Samba,
Maître de Conférences, Université Marien
Ngouabi
Jury
Président : Patrice Moundza, Maître
de Conférences, Université Marien Ngouabi Membres :
Gaston Samba, Maître de conférences,
Université Marien Ngouabi Germain Batsimba,
Chargé de cours, Université Marien Ngouabi
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Dédicace
Je dédie ce mémoire à :
mon père Toli Maurice,
ma mère Okimbi Georgette,
ma grande soeur chérie Otha Estelle et
tous mes frères et soeurs.
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Remerciements
J'exprime mes remerciements à Monsieur Gaston
Samba, Maître de Conférences, d'avoir dirigé ce
travail de mémoire malgré ses nombreuses occupations. Ses
précieux conseils, critiques et orientations ont permis la
réalisation de ce travail.
Je tiens également à remercier les membres du
jury pour avoir consacré une partie de leur temps à l'examen de
ce travail.
Je remercie le service de météorologie de
l'Agence Nationale de l'Aviation Civile (ANAC) pour avoir mis
à ma disposition les données climatiques qui ont permis la
réalisation de ce travail.
Mes remerciements s'adressent aussi à mes ami(e)s et
collègues de la promotion 2014 auxquels on a passé de bons et
mauvais moments durant notre séjour à l'École Normale
Supérieure.
Je remercie également toute ma famille,
particulièrement ma grande soeur Estelle Otha qui s'est
avérée être une deuxième mère pour moi.
Merci également à mon grand frère et
père Pierre Romain Mafouana pour tout son soutien moral
et financier le long de ma formation.
Je ne saurai finir sans pour autant adresser ma gratitude et
tous mes remerciements à Dieudonné Ndinga, mon
professeur d'histoire-géographie au lycée et à
Aristide Lebana, mon conseiller pédagogique au
lycée Antonio Agostinho Neto.
Enfin, je tiens à adresser mes sincères
remerciements et ma gratitude à mes ami(e)s, en général et
particulièrement à Fadrel Malela, Roméo Arnaud
Ndzekaba et Mircia Akimaliele.
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Sommaire
Dédicace 1
Remerciements 2
Sommaire 3
Liste des sigles (ou acronymes) et abréviations 4
Introduction 5
Chapitre 1 : Présentation de la zone d'étude
12
Chapitre 2 : Analyse des heures de pluies journalières
en zone de forêt et en zone de savane 20
Chapitre 3 : Analyse des intensités de pluies
journalières en zone de forêt et en zone de savane 32
Conclusion 48
Références bibliographiques 51
Références webographiques 53
Liste des figures 54
Liste des tableaux 56
Table des matières 57
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Liste des sigles (ou acronymes) et
abréviations
ANAC Agence Nationale de l'Aviation Civile
AVC Atmosphère-Végétation-Climat
C1 Première catégorie
Deuxième catégorie
C3 Troisième catégorie
C4 Quatrième catégorie
DJF Décembre-Janvier-Février
EG Équateur Géographique
ET Évapotranspiration
FA Forêt-Atmosphère
GIEC Groupe Intergouvernemental sur l'Évolution du
Climat
HPA Hectopascal
JJA juin-juillet-août
MAM mars-avril-mai
MM/S Millimètre par seconde
NE Nord-est
PNUD Programme des Nations Unies pour le
Développement
SON septembre-octobre-novembre
TA Terre-Atmosphère
TTT Talwegs-Tropicaux-Tempérés
VC Végétation-Climat
ZCIO Zone de Convergence Interocéanique
ZCIT Zone de Convergence Intertropicale
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Introduction
Contexte
De nos jours, le monde est devenu le foyer de multiples
catastrophes naturelles qui ne cessent d'interpeller les scientifiques. Pour la
communauté scientifique, la prise de conscience de ces
différentes catastrophes naturelles (inondations, sècheresses,
érosions, cyclones, tempêtes, orages, tornades, pollutions...)
constitue un défi énorme pour le devenir de l'humanité. En
effet, ce présent travail sur l'étude comparée du cycle
diurne des précipitations de forêt et de savane en milieu
équatorial s'inscrit dans un contexte national de changement climatique.
On parle ainsi du réchauffement climatique et des perturbations des
précipitations. La problématique des changements climatiques est
devenue, depuis quelques décennies, un enjeu planétaire et fait
l'objet des débats scientifiques. Sur le plan international, le rapport
de synthèse (2014) du Groupe Intergouvernemental sur l'Évolution
du Climat (GIEC) nous laisse entrevoir que les observations de ces changements
climatiques se sont fait ressentir depuis les années 1950 dans presque
toutes les régions du monde. Ces changements climatiques peuvent causer
des perturbations au niveau des systèmes hydrologiques et ainsi
influencer sur la qualité et la quantité des ressources.
L'Organisation Météorologique Mondiale est arrivée
à reconnaître, dans son rapport annuel de 2018, que l'année
2018 fut la quatrième année la plus chaude jamais
enregistrée (Rapport annuel OMM, 2018).Toutefois, sur le continent
africain en général, plusieurs travaux traduisent une
évolution globale des climats africains. Ainsi, en Afrique centrale par
exemple, Aguilar et al., 2009 ont montré que les
précipitations de la région d'Afrique centrale connaissent une
tendance à la baisse de 31mm/décennie entre 1955 et 2006.
Cette baisse considérable pourrait traduire l'évolution
globale du climat au niveau de l'Afrique centrale ou des éventuels
changements du climat.
Cependant, le Congo-Brazzaville n'est pas exclu dans cette
évolution à la baisse des précipitations observée
en Afrique centrale. En effet, des études menées dans le but de
détecter les signaux de ces changements climatiques ont
révélé, pour les températures, qu'à partir
des années 1950, la tendance des températures est en
perpétuel croissance aussi bien dans les températures minimales
que dans les températures maximales1. En ce qui concerne les
précipitations, on note une baisse significative au centre-Congo et au
Nord-Congo à partir de la décennie 1980 (Samba et Mpounza, 2005 ;
Samba, 2014). Ce travail aborde la question de la variabilité
pluviométrique au Congo-Brazzaville à l'échelle locale en
mettant l'accent sur la répartition des pluies journalières dans
les zones de forêt et de savane dans la partie nordique du territoire
congolais.
Justification
Le Congo-Brazzaville, comme la plupart des pays de l'Afrique
centrale, est une région qui connait une variabilité climatique
importante au cours de ces dernières décennies. La connaissance
de la variation diurne des précipitations permet non seulement d'aller
plus loin dans l'étude des mécanismes qui régissent le
temps dans la partie boréale du pays, mais elle autorise aussi une
planification rationnelle des activités humaines. La pluviométrie
est loin d'être homogène sur l'ensemble du territoire congolais.
L'on doit orienter les recherches sur les différents moyens qui peuvent
caractériser les aspects climatiques de chaque région du
Congo-Brazzaville. De ce fait, la présente étude sur «
le cycle diurne des précipitations de forêt et de savane au
Nord-Congo » trouve ici sa place dans la mesure où elle doit
être vue comme une contribution, d'une part à l'étude des
mécanismes qui sont à l'origine de la distribution
journalière des pluies en zones de forêt et en zone de savane dans
la partie boréale du Congo-Brazzaville. Et d'autre part, à la
compréhension
1Seconde Communication Nationale de la
République du Congo à la Convention-cadre des Nations-Unies sur
les changements climatiques (CCNUCC), 2009, p25.
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Introduction
du cycle des pluies en milieu forestier et en milieu
savanicole à une échelle locale. Ce travail revêt donc
à la fois un intérêt scientifique et social. Du point de
vue scientifique, la compréhension du cycle diurne des
précipitations de forêt et de savane sera un pas important dans la
connaissance des mécanismes à l'origine du déclenchement
et de la variabilité spatio-temporelle des précipitations
journalières au Nord-Congo. Du point de vue social, cette étude
permettra aussi de mieux planifier le calendrier des différentes
activités humaines (exploitation forestière, agriculture et
aménagement de l'espace) dans un contexte où la diversification
de l'économie du Congo-Brazzaville est un défi majeur pour les
pouvoirs publics. En effet l'agriculture, considérée comme l'un
des piliers de cette diversification, est fortement dépendante de la
variabilité climatique. Samba et Nganga(2012) estiment qu'une grande
majorité des ruraux sont des agriculteurs de subsistance qui
dépendent des deux pourcents (2%) de terres du Congo-Brazzaville qui
sont propices à la production de cultures pour leurs propres besoins. Et
le Nord-Congo, en particulier vibre au rythme de l'agriculture de substance et
de l'exploitation forestière. Ceci dit, si la production agricole est
fortement dépendante des précipitations, cette étude se
veut d'être un moyen de planification des activités agricoles.
Problématique
Les précipitations font partie des
éléments les plus pertinents pour apprécier les variations
climatiques dans les régions intertropicales. L'Afrique centrale,
connait depuis plus de trois décennies une variabilité du cycle
des précipitations journalières, annuelles et décennales.
Cette variabilité climatique est mise en exergue à travers les
différents travaux de Mpounza et Samba-Kimbata, (1990) ; de Bigot et
al., (1997, 1998)et de Tsalefac et al., (2015) qui
révèlent que la décennie 1980 peut être
considérée globalement comme la plus déficitaire en
Afrique centrale. Au Congo-Brazzaville cependant, les différents travaux
de Samba et Mpounza (2005)et de Samba et Nganga (2012) confirment cette
tendance à la baisse observée depuis les années 1980 au
niveau des précipitations. Ainsi, cette baisse pourrait donc être
susceptible d'apporter des modifications dans la répartition des pluies
journalières. C'est dans ce contexte que la présente étude
sur l'« étude comparée du cycle des
précipitations de forêt et de savane au Nord-Congo »
s'est donnée pour mission l'appréhension du comportement
pouvant expliquer la distribution spatio-temporelle des précipitations
journalières dans la partie septentrionale du Congo-Brazzaville. La
partie boréale du territoire congolais connait une évolution
à la baisse au niveau des précipitations depuis la
décennie 1980 comme le témoignent les travaux de Samba et Mpounza
(2005) et de Samba et Nganga (2012). La question de la répartition
spatio-temporelle des précipitations reste un sujet permanant dans les
régions intertropicales.
En effet, l'étude de Aussenac (1969) montre que
l'influence de la forêt sur les précipitations est variable selon
le régime et l'intensité des pluies, les espèces et les
types de peuplement qui affectent les pourcentages d'interception. Pour ce
dernier, la forêt a donc le pouvoir d'intercepter une partie importante
des quantités d'eau qui arrivent au niveau de la forêt. Dans cette
même optique, Bigot (1997) dans sa Thèse de Doctorat
intitulé : « Les précipitations et la convection
profonde en Afrique Centrale : cycle saisonnier, variabilité
interannuelle et impact sur la végétation » a
démontré que les advections de vapeur d'eau sur l'Afrique
centrale trouvent leur origine dans l'Atlantique austral et que le poids des
conditions de surface est important dans la distribution des
précipitations. Les travaux de Tsalefac et al (2003) sur les
« fréquences et quantités des précipitations
journalières sur le territoire camerounais » ont montré
à quel point la répartition spatio-temporelle des
précipitations dépendantes entre autres des circulations
océaniques et atlantiques, mais aussi des particularités des
conditions de surfaces continentales (relief, végétation, etc.).
Toutefois, l'étude de Dessay (2006) sur la dynamique de la
végétation brésilienne et du climat a permis de mieux
comprendre que toute modification du couvert végétal peut
affecter la distribution des pluies sur un espace donné. Selon cette
dernière, toute modification des facteurs climatiques affecte la
phénologie des végétaux. Ce qui fait que la
végétation a une influence non négligeable sur le climat
et vice versa.
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Introduction
Il a montré que la compréhension des
interrelations climat-végétation permet de mieux élaborer
les politiques de protection des écosystèmes naturels et de
limitation des émissions de gaz à effet de serre dans le but de
maintenir de bons équilibres entre le climat et la
végétation. D'après Dumas (2009), la forêt occupe
une place paysagère et économique très importante. Son
étude sur l'« Estimation de l'influence de la couverture
forestière sur les pluies en montagne : exemple du massif de la
Chartreuse » a démontré qu'au cours d'une averse, la
forêt intercepte et retient un pourcentage plus ou moins
élevé des pluies sur son feuillage. Et une partie de cette eau
interceptée est ensuite évaporée, diminuant la
quantité d'eau réellement reçue par le sol et facilitant
ainsi la condensation de la vapeur d'eau dans les basses couches de
l'atmosphère par le bais de l'évaporation. Belarbi (2010), quant
à lui, a montré les différents processus de formation des
précipitations et les principaux systèmes pluviogènes. Son
étude s'est focalisée sur « l'étude de la
pluviométrie journalière dans le bassin versant de la TAFNA
» dans le but d'analyser l'évolution des précipitations
dans le temps dans la partie ouest de l'Algérie. La thèse de
Djoufack-Manetsa (2011) sur l'« étude multi-échelles des
précipitations et du couvert végétal au Cameroun :
Analyses spatiales, tendances temporelles, facteurs climatiques et anthropiques
de variabilité du NDVI »a abordé cette question des
interactions entre conditions de surface (forêt) et les conditions
atmosphériques. Son étude a fait le diagnostic de la
variabilité multi-échelle (saisonnière, interannuelle,
intra-saisonnière et synoptique) des précipitations et des
relations qu'elle entretient avec le couvert végétal sur une
période 1951-2002 au Cameroun. Selon cette dernière, le climat et
les pressions naturelles et environnementales interagissent localement. Thomas
Garot (2013) a démontré, dans son mémoire de Master sur l'
« étude des précipitations journalières
observées pendant la saison de pluies sur Madagascar, Mayotte, La
Réunion et les îles Éparses de 1971 à 1999 :
rôle et contribution des talwegs tropicaux-tempérés
», que les pluies quotidiennes observées sur Madagascar
(précisément sur la Mayotte, la Réunion et les îles
Éparses) dépendent entièrement à la circulation des
masses d'air en provenance de l'océan Indien, mais aussi de la
contribution des Talwegs-Tropicaux-Tempérés (TTT). Il y a aussi
Kalombo-Kamutanda (2015) qui, dans son article (caractérisation de la
répartition temporelle des précipitations à Lubumbashi
(sud-est de la RDC) sur la période 1970-2014), a fait l'analyse de
certains événements climatiques comme : les dates de
démarrage de la saison pluvieuse, la longueur des épisodes secs,
les maxima journaliers des pluies et les dates de leur apparition. Ceci dans le
but de déceler les indices pouvant assurer un meilleur suivi de
l'évolution générale du climat dans la région. Et
enfin, De Wasseige et al (2015) sont arrivés à monter
les interactions biophysiques entre la forêt et le climat. Selon eux, en
Afrique centrale une grande portion du transfert d'humidité vers
l'atmosphère (via évapotranspiration), contribue à la
formation des systèmes nuageux. La pluie associée à ces
systèmes de convection dépend, non seulement du flux de la
mousson, mais aussi du recyclage de l'humidité par la forêt (Cadet
and Nnoli, 1987, in De Wasseige et al., 2015).
Tous ces travaux abordent, de façon différente
et selon différents lieux, l'étude des précipitations
journalières, des mécanismes pluviogènes et de la
répartition spatio-temporelle des pluies. En effet, le constat est que
les mécanismes pluviogènes au Nord-Congo n'ont jamais
été étudiés de manière exhaustive. On note
cependant, l'étude de Samba (2014) qui aborde, de manière
succincte, la question des mécanismes pluviogènes au
Congo-Brazzaville.
Toutefois, la baisse des précipitations observée
au Nord-Congo devrait susciter l'intérêt de développer de
telle étude afin de mieux comprendre comment les conditions
atmosphériques et de surface influencent sur les variations climatiques
d'une zone donnée. Ce qui fait que cette question des mécanismes
influençant sur la distribution spatio-temporelle des
précipitations au Nord-Congo est abordée dans cette étude
dans le but de faciliter la recherche d'éventuelles relations qui
existent (ou existeraient) entre la végétation et le climat. Ce
mémoire qui aborde la question du cycle diurne des précipitations
dans les zones de forêt et de savanes au Nord-Congo vise donc à
combler ce vide en apportant des réponses préalables à la
connaissance des
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Introduction
interactions entre la végétation et
l'atmosphère susceptibles d'influencer sur le cycle diurne des
précipitations.
La compréhension des relations
Atmosphère-Végétation-Climat au Nord-Congo serait une
avancée importante dans la compréhension de l'un des
phénomènes climatiques mondial : l'évolution globale du
climat ou le changement climatique.
Pour y parvenir, la présente étude se focalise sur
trois questions essentielles :
? Quels sont les mécanismes qui expliquent le
déclenchement des précipitations dans les régions de
forêt et de savane du Nord-Congo ?
? À quel moment de la journée la pluie tombe
souvent dans les zones de forêt et de savane du Nord-Congo ?
? Et quels sont les intensités de pluies
journalières enregistrées dans ces différentes zones ?
Les réponses à ces différentes questions
constituent une contribution dans l'amélioration des connaissances sur
les précipitations en milieux forestier et savanicole dans le
Nord-Congo. Et cela permettra sans nul doute de caractériser les aspects
pluviométriques de la zone.
Objectifs
L'objectif principal de ce mémoire est d'apporter une
meilleure connaissance du cycle des précipitations journalières
en milieu forestier et savanicole au Nord-Congo. Il s'agit plus
précisément de chercher à caractériser le
comportement des pluies journalières sur les zones de forêt et
celles de savane dans la partie septentrionale du Congo-Brazzaville. À
cet objectif principal s'ajoute trois objectifs spécifiques :
Le premier est celui d'analyser les différents
mécanismes pluviogènes en milieu forestier et en milieu
savanicole. Cela passe par la compréhension des interactions
végétation-atmosphère qui ont une influence sur la
variabilité du climat d'une zone donnée. Ici, il est question de
présenter les mécanismes qui sont à l'origine des pluies
dans ces différentes zones. En effet, le Congo-Brazzaville, en
général, est sous l'influence des masses d'air qui agissent
directement sur sa pluviométrie. L'action de ces masses d'air influent
sur la distribution spatio-temporelle des précipitations sur l'ensemble
du territoire congolais. Cependant, la couverture végétale est
également un moteur local non négligeable qui agit sur la
pluviométrie. En effet, la végétation peut ainsi agir
localement sur les précipitations dans le Congo septentrional. Ces
interactions végétation/atmosphère peuvent mettre en place
des mécanismes qui vont influencer sur le rythme et la distribution des
pluies dans cette partie du pays. De ce fait, il s'agit donc de
présenter les différents mécanismes pluviogènes
à la fois en milieu forestier et en milieu savanicole susceptibles
d'agir localement et d'influencer la distribution ou le déclenchement
des pluies. Une telle approche nous permettra de comprendre comment le cycle
des précipitations journalières se présente à la
fois dans les zones de forêt et dans les zones de savane réparties
dans la zone intertropicale.
Le deuxième est celui de chercher à analyser la
particularité du cycle des précipitations journalières en
forêt et en savane. Il s'agit plus précisément
dedéterminer l'heure à laquelle il pleut souvent dans les
régions forestières et savanicoles au cours d'une journée
dans la partie nordique du pays. En effet, les précipitations
journalières ont un rythme ou un comportement qui peut dépendre
uniquement de l'espace. Dans ce cas, il est question, ici, d'apprécier
l'homogénéité de ces différentes zones
(forêts et savanes). Il est connu que le Congo-Brazzaville est
situé dans une zone comprise entre les tropiques de Cancer et de
Capricorne (zone intertropicale) qui est une
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Introduction
zone qui connait depuis quelques décennies une forte
variabilité climatique touchant respectivement les tendances
linéaires des températures et des précipitations. Dans un
tel contexte, le cycle des précipitations journalières pourrait
donc connaître d'énormes modifications dues au fait que le
Congo-Brazzaville et l'Afrique centrale, en général sont devenus,
après l'Afrique de l'ouest, le siège d'importantes perturbations
pluviométriques depuis les années 1980 (Samba et Mpounza,
2005).
Enfin, le troisième objectif visé par ce
mémoire est celui de chercher à apprécier les
intensités de pluies journalières dans les zones de forêt
et dans les zones de savane. Il s'agit de chercher à comprendre lequel
des deux cycles (de foret et de savane) enregistre plus de
précipitations par unité de temps. Pour atteindre cet objectif,
il faut chercher à apprécier l'intensité des pluies
journalières enregistré dans chaque zone sur une durée
donnée. Ceci pour appréhender les différentes anomalies ou
disparités que présente chaque zone. Cela nous permettra de mieux
apprécier les interactions
Atmosphère-Végétation-Climat à une échelle
locale. Cet objectif vise donc à présenter les nuances
pluviométriques qui existent ou qui existeraient entre les milieux
forestiers et les milieux savanicoles au Nord-Congo. Ces disparités
peuvent être à l'origine des nuances climatiques régionales
observées dans tout le territoire congolais.
Hypothèses
L'hypothèse principale de cette étude est la
suivante : les zones de forêt et celles de savane du Nord-Congo ne
présentent pas le même cycle diurne des précipitations.
L'hypothèse principale est suivie de trois hypothèses
spécifiques :
La première hypothèse consiste à
reconnaitre que les zones forestières et savanicoles peuvent avoir une
influence locale sur les précipitations quotidiennes. Les conditions de
surfaces continentales associées à l'action des conditions
atmosphériques ont certainement des influences sur les
précipitations et même sur les températures. Ce qui nous
laisse croire que les zones de forêts, d'une part et celles des savanes,
de l'autre part, peuvent avoir, de manière différente, une
influence sur le climat congolais, en général et Nord-Congolais,
en particulier. La confirmation d'une telle hypothèse nous permettra de
comprendre les mécanismes à l'origine des pluies en milieu
forestier et en milieu savanicole dans la partie nordique du pays.
La seconde hypothèse consiste à reconnaitre
qu'il ne pleut toujours pas aux mêmes heures sur les zones de forêt
et sur les zones de savanes. En effet, les interactions
Atmosphère-Végétation-Climat (AVC) ne peuvent pas agir de
manière homogène et de la même façon dans chaque
zone. Aussi, les résultats de ces interactions AVC ne peuvent pas se
faire ressentir partout au même moment de la journée. La
confirmation d'une telle hypothèse nous permettra d'appréhender
les heures à laquelle les pluies surviennent souvent pendant la
journée au Nord-Congo.
Enfin, la troisième hypothèse consiste à
reconnaître que les pluies qui tombent en zone de forêt et en zone
de savane ne présentent pas les mêmes intensités. En effet,
depuis la décennie 1980, la répartition spatio-temporelle des
précipitations connait des perturbations assez importantes touchant
ainsi la répartition des pluies au Nord-Congo. Ce qui laisse traduire
que les différentes zones (de forêt et de savane) ne peuvent pas
enregistrer les mêmes quantités d'eau de pluies
journalières sur un intervalle de temps donné. La confirmation
d'une telle hypothèse nous permettra de mieux saisir les
disparités existantes entre les milieux forestiers et savanicoles
localisés au Nord-Congo.
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Introduction
Méthodologie
Données
Les données utilisées dans ce mémoire
proviennent de la direction de la météorologie de l'Agence
Nationale de l'Aviation Civile en sigle ANAC (de la division de traitement des
données climatologiques). Les données recueillis portent
essentiellement sur les données des pluies journalières,
auxquelles nous avons collectés les heures de débuts et de fins
de pluies ainsi que les lames d'eau tombées durant ces heures. Ces
données portent essentiellement sur les années qui
représentent les décennies 1970, 1980, 1990 et 2000. Dans chaque
décennie, nous avons sélectionnés les années
présentant les mois les plus pluvieux, soit =120mm/mois. Ceci dans le
but d'avoir une meilleure lecture sur les précipitations
journalières de ces différentes décennies. Trois stations
synoptiques ont été retenus pour cette étude, il s'agit de
: la station de Ouesso, la station d'Impfondo et la station de Gamboma.
Figure 1: Localisation des stations
utilisées
Méthodes
À partir de ces données de précipitations
journalières, nous avons choisi, pour chaque station, les mois ayant
enregistrés plus de précipitations. Dans le but d'analyser ces
différentes données pluviométriques de Ouesso, d'Impfondo
et de Gamboma, notre étude s'est focalisée autour de trois
méthodes essentielles :
Le cumul consiste à faire la somme des valeurs
contenues dans une série ou matrice. Cette méthode nous a permis
de représenter le nombre de pluies survenues dans chaque intervalle
horaire. Car, pour chaque décennie, on a fait la somme des pluies
tombées dans les intervalles horaires allant de 1h à 6h, de 6h
à 12h, de 12h à 18h et de 18h à 24h pour les mois
jugés plus pluvieux. Ceci afin de mettre en exergue le nombre de pluies
journalières tombées par décennie. Ainsi, l'on a
précédé à la classification catégorielle
suivante :
- C1 (la première catégorie) pour un intervalle
d'heures allant de 01heure à 06heures,
- (la deuxième catégorie) pour un intervalle
d'heures allant de 06heures à 12heures,
- C3 (la troisième catégorie) pour un intervalle
d'heures allant de 12heures à 18heures,
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Introduction
- C4 (la quatrième catégorie) pour un intervalle
d'heures allant de 18heures à 24heures.
Somme: I Xi
Avec :
Xi : variable statistique (précipitations par
intervalle horaire)
L'approche de calcul d'intensité de pluies
est une approche qui consiste à diviser les données
de précipitations (lames d'eau en millimètre) par le temps
(heure, minute ou seconde). Cette approche nous a permis de déterminer
la quantité d'eau tombée en milieu forestier et en milieu
savanicole sur une durée donnée. Ceci dans but de savoir le
moment de la journée qui recueille le plus de précipitations.
Avec :
I : intensité de pluie (millimètre par
seconde)
P : précipitations (hauteurs de pluie)
exprimées en millimètre T : temps (en seconde)
La moyenne arithmétique est
considérée comme le rapport de la somme des valeurs
de la série statistique sur le nombre de valeurs. Elle permet de
déterminer la valeur centrale de la série pluviométrique
(Samba, 2014). Cette méthode nous a permis de mettre en relief la
moyenne journalière, utilisée comme seuil afin de
déterminer les pluies à fortes et à faibles
intensités.
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Chapitre 1 : Présentation de la zone
d'étude
Dans ce premier chapitre, il est question de faire une
présentation géographique de la zone d'étude. Cette
présentation se fait en deux étapes. La première consiste
à présenter la zone d'étude (zones de forêt et de
savane) prise en compte par la présente étude. Et la seconde
étape consiste à faire une analyse des mécanismes
susceptibles de favoriser le déclenchement ou la distribution
spatio-temporelle des précipitations dans la partie septentrionale du
Congo-Brazzaville. Dans cette seconde étape, nous avons examiné
les acteurs de la circulation atmosphérique qui agissent sur le climat
du territoire congolais et les conditions de surface continentale (relief et
végétation) susceptibles d'influencer la répartition des
pluies à l'échelle locale.
1.1. Présentation géographique de la zone
d'étude
La zone d'étude prise en compte par ce travail porte
essentiellement sur la forêt du Nord-Congo et les savanes des plateaux
Batéké que l'on retrouve dans la partie septentrionale du
Congo-Brazzaville. Ces deux zones font partie des entités constituant la
plus grande partie de la végétation de l'ensemble du territoire
congolais.
1.1.1. Zone de forêt
La forêt du Nord-Congo administrativement couvre les
départements de la Sangha, de la Likouala, de la Cuvette et de la
Cuvette-Ouest. Elle est une forêt sempervirente (toujours verte)
constituée d'un ensemble de forêts ombrophiles, ombrophiles
claires et inondées qui se situent dans la bande où les pluies
sont généralement d'origine convective (Bigot, 1997 ; Santiago,
1998 cité par De Wasseige et al., 2015). Dans cette
bande équatoriale, les classes de pluies sont généralement
constituées de cumuls plus importants.
Le relief de la forêt du Nord-Congo reste
contrasté d'ouest en est. À l'ouest, les altitudes peuvent
atteindre entre 400 et 1000m avec le point le plus culminant du territoire du
Congo-Brazzaville : le Mont Nabemba (1100 m). À l'est, les altitudes
sont comprises entre 200 et 400 m. Les principaux ensembles orographiques du
nord Congo sont : la cuvette congolaise ou plaine alluviale, les plateaux ouest
congolais et la partie septentrionale des plateaux Batéké.
Les sols du Nord-Congo sont principalement ferrallitiques avec
la présence des sols hydromorphes alluviaux et tourbeux. À
l'ouest, on retrouve les sols rouges remaniés et les sols hydromorphes.
Ils évoluent sur un substratum très varié à base de
granite et gneiss, grès et quartz, et enfin de schistes. À l'est,
par contre, les sols ferralitiques sont associés aux sols hydromorphes
alluviaux. Enfin, à la limite ouest-est, des sols appauvris se
développent sur les grès et sur les séries
argilo-sableuses. Ces différents types de sol reposent sur un socle
précambrien formé de schistes et de quartzites, et partiellement
associé aux roches volcaniques, essentiellement les dolérites.
L'hydrographie de la forêt du Nord-Congo est
centrée les rivières comme : Sangha et son affluent la Ngoko, la
Likouala-aux-Herbes, auxquels on associe la Motaba et l'Ibenga (deux affluents
de l'Oubangui). Ces différents cours d'eau drainent dans leur lit
d'importantes quantités d'alluvions.
La forêt du Nord-Congo est sous l'influence du climat
équatorial. Dans l'ensemble, ce climat se caractérise par une
forte humidité, une température moyenne annuelle autour de
25°C, avec des amplitudes très faibles de l'ordre de 6°C ; une
pluviométrie annuelle comprise entre 1600 et 1800mm. On note deux pics
pluviométriques : le premier se situe entre les mois de Septembre et
Chapitre 1 : Présentation de la zone
d'étude
novembre et le second entre mars et mai. Ce climat est
marqué, dans cette zone, par une pluviométrie abondante presque
toute l'année et une saison moins pluvieuse peu marquée.
1.1.2. Zone de savane
Les savanes couvrent en grande parties les plateaux
Batéké et arrivent aux confins fonds de la partie ouest de la
cuvette congolaise au niveau du Makoua. Pour l'essentielles constituées
des savanes herbeuses et arbustives. Dans cette région, les formations
savanicoles sont dominées par la savane à Loudetia demeussi
(qui occupe une vaste étendue) et la savane à
Trachypogon qui représente un ensemble de mosaïque
constituées de quelques touffes de Hyparrhenia diplandra qui
pousse sur un sol ayant un potentiel hydrique plus élevé
(Vennetier, 1966 ; Mengho, 2017).
Les savanes des plateaux Batéké poussent sur les
formations tertiaires constituées principalement du grès
silicifié, du sable et d'une mosaïque argilo-sableuse. Cette zone
est le plus dominée par les sols ferrallitiques, les matériaux
sablo-argileux (qui présentent un horizon supérieur
humifère) et les sols sableux (plus important) avec au moins 10 cm
d'épaisseur. On trouve ces sols surtout sur les plateaux Koukouya,
Djambala et Mbé. Ces sols se caractérisent par leur
pauvreté minérale et leur faible capacité de
rétention d'eau (Mengho, 2017).
L'hydrographie de cette région est marquée par
la présence de trois principaux cours d'eaux qui prennent leurs sources
dans la partie occidentale des plateaux Batéké et qui ont des
régimes extrêmement réguliers (Vennetier, 1966). Ces
différents cours d'eaux sont : l'Alima (avec un bassin versant 20
350km2), la Nkéni (avec un bassin versant de 6
200km2) et la Léfini (avec un bassin versant de 13
500km2)2.
Les savanes des plateaux Batéké
bénéficient d'un climat tropical humide. Dans cette région
les pluies sont abondantes : de 1500 à 2 500mm dans la partie ouest des
plateaux Batéké sur les plateaux Koukouya et Djambala. Toutefois,
les températures annuelles varient entre 23 et 26°C avec des vents
qui soufflent souvent avec force et un taux d'humidité relative toujours
fort, supérieur à 80%
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2Source : Mengho, B-M. (2017),
Géographie du Congo, l'Harmattan, Paris, p43.
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Chapitre 1 : Présentation de la zone
d'étude
Figure 2: Localisation de la zone
d'étude.
1.2. Présentation des mécanismes
pluviogènes de la zone d'étude
Le climat du Congo-Brazzaville est sous l'influence des
conditions atmosphériques qui régissent le climat sur l'ensemble
du territoire et des conditions de surface (fleuves, rivières,
végétation) qui sont à l'origine des variabilités
climatiques à l'échelle locale. De ce fait, la répartition
des précipitations sur l'ensemble du territoire congolais dépend
donc à la fois des conditions atmosphériques et des conditions de
surface.
1.2.1. Circulation des masses d'air au
Congo-Brazzaville
Les conditions atmosphériques qui sont à
l'origine des précipitations sur l'ensemble du territoire congolais
dépendent de la circulation des masses d'air issues des trois
anticyclones subtropicaux permanents (Samba, 2014) qui ont une influence
considérable sur la pluviométrie du Congo-Brazzaville :
Açores (au nord-ouest), Sainte-Hélène (au sud-ouest) et
Mascareignes (au sud-est). À cela, s'ajoute l'anticyclone
Égypto-libyen au nord qui est une extension des Açores.
? Anticyclone de Sainte-Hélène
L'anticyclone de Sainte-Hélène se situe sur
l'océan Atlantique sud entre 18 et 30° ouest et autour de 20 et
36° Sud (figure 3). Sa position est permanente et il domine l'ensemble du
Golfe de Guinée, avec près de 1025 hPa en hiver austral contre
1019 hPa en été et est centré en moyenne sur 28°S
(Leroux, 1975 cité par Mahé, 1990). Dans son champ
d'action, il oriente vers le continent africain les masses d'air issues de
l'océan Atlantique. Dans le déplacement de ces masses d'air, une
portion prend l'orientation nord-est et arrive au niveau du territoire
congolais. La cellule
Page | 15
Chapitre 1 : Présentation de la zone
d'étude
anticyclonique de Sainte-Hélène se distingue
aussi par la variation de sa position en fonction des saisons.
? Anticyclone des Mascareignes
L'anticyclone des Mascareignes prend sa source dans
l'Océan Indien entre 40 et 60° est et autour de 20 et 35° sud
(figure 3). Il se situe entre 850 et 300 hPa en permanence sur l'océan
indien. Il envoie vers l'Afrique équatoriale atlantique un flux chaud et
relativement sec de mai à septembre et un flux humide d'octobre à
mai. Le flux expulsé par l'anticyclone des Mascareignes est
appelé courant équatorial d'est, quasi-permanent à 600
hPa. Les masses d'air envoyées par cet anticyclone ont une orientation
nord-ouest.
? Anticyclone Égypto-libyen
L'anticyclone égypto-libyen est un centre d'action
continentale et thermodynamique. Il se localise sur le parallèle
15° est et varie entre 20 et 25° nord et 20° est(figure 3). En
effet, il oriente vers le sud-ouest des masses d'air qui arrivent jusqu'au
Nord-Congo. L'action de l'anticyclone Égypto-libyen est renforcée
par l'anticyclone des Açores qui oriente vers l'est-sud des masses d'air
qui arrivent sur le continent africain et s'associent aux masses d'air issues
de l'Égypto-libyen.
? Anticyclone des Açores
L'anticyclone des Açores est un anticyclone qui prend
sa source dans l'Océan Atlantique nord. Il se localise autour de 30 et
36° nord et entre 23 et 35° ouest (figure 3). En effet, l'anticyclone
des Açores envoi vers l'est des masses d'air qui arrivent sur le
continent au nord (figure 3). Ces masses d'air en arrivant vers le continent,
se mélangent avec les masses d'air issues de l'anticyclone
Égypto-libyen et ces masses d'air prennent une orientation sud-ouest
où elles arrivent jusqu'à la partie boréale du territoire
congolais. Cet anticyclone vient donc renforcer le champ d'action de
l'anticyclone Égypto-libyen.
Figure 3: Localisation des principaux
centres d'actions en Afrique (source : Bouali 2009, in Djoufack, 2011).
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Chapitre 1 : Présentation de la zone
d'étude
À ces anticyclones, il faut ajouter l'action de la Zone
de Convergence Intertropicale (ZCIT) et celle de la Zone de Confluence
Interocéanique (ZICO) qui sont perçu comme des régulateurs
indispensables pour la circulation des masses d'air dans les régions
tropicales.
La Zone de Convergence Intertropicale(figure 4)a toujours
été considéré comme une branche ascendante commune
des cellules de Hadley nord et sud et constitue une limite entre la circulation
atmosphérique de l'hémisphère nord et celle de
l'hémisphère sud. La position en latitude de la ZCIT n'est pas
fixe, mais suit le mouvement apparent du soleil avec un retard de 4 à 8
semaines. Ces fluctuations l'amènent au-dessus des continents
jusqu'à 10° N ou 5° S selon la saison (Dessay, 2006).Cette
zone de convergence régularise les vents issus des masses d'air
provenant du sud et ceux provenant du nord. Par son oscillation nord-sud, elle
détermine les différents régimes de
précipitations.
Figure 4: Circulation atmosphérique méridienne
moyenne et simplifiée dans la zone intertropicale.
La Zone de Confluence Interocéanique est
présentée comme la limite diffuse qui marque la confluence entre
les influences des anticyclones maritimes atlantique et indien. Elle correspond
à la pénétration, dans les basses couches de
l'atmosphère et entre les deux anticyclones continentaux aux flux secs
et chauds de secteur est (d'origine saharienne), d'une masse d'air
océanique frais et humide et plus chaud de l'anticyclone des
Mascareignes. Cette zone régularise les vents en provenance de l'est et
ceux en provenance de l'ouest.
Le champ d'action des anticyclones de
Sainte-Hélène, des Açores, des Mascareignes et même
celui d'Égypto-libyen, accompagné des changements de position de
la Zone de Convergence Intertropicale ou de la Convergence
Interocéanique, constituent autant de mécanismes
générateurs de pluies et divisent le climat Congo-Brazzaville en
deux types de saisons : la saison moins pluvieuse de juin juillet et août
(JJA) au sud ou de décembre janvier et février (DJF) au nord, et
la saison pluvieuse de septembre, octobre et novembre (SON) et celle de mars,
avril et mai (MAM) (Samba, 2014). Ces conditions atmosphériques agissent
sur la pluviométrie de l'ensemble du territoire congolais.
Cependant, on note des disparités au niveau local
liées certainement aux conditions de surfaces continentales comme les
cours d'eau, le relief et la végétation. Les conditions de
surfaces continentales peuvent ainsi avoir certainement influence sur la
répartition spatio-temporelle des pluies au Nord-Congo.
1.2.2. Mécanismes pluviogènes en zone de
forêt
La végétation forestière peut agir sur
les précipitations d'une zone donnée. Elle contribue à la
recharge en humidité des masses d'air et dans la distribution
spatio-temporelle des précipitations à l'échelle locale.
La nature, la densité et le fonctionnement des forêts peuvent
influencer localement sur le déclenchement ou la répartition des
pluies et aboutir à la création d'un microclimat marquée
par une rétroactivité sol-forêt-atmosphère.
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Chapitre 1 : Présentation de la zone
d'étude
La forêt est un régulateur important du climat
dans les zones intertropicales. Le massif forestier du Nord-Congo fait partie
des forêts denses équatoriales du bassin du Congo (deuxième
massif forestier tropical mondial). La forêt équatoriale humide du
Nord-Congo présente donc des caractéristiques d'une forêt
de type équatorial. Pour montrer l'influence du massif forestier du
Nord-Congo sur les précipitations diurnes, nous avons pris en
considération le fonctionnement du système forestier des
forêts équatoriales à une échelle locale.
Le massif forestier du Nord-Congo est une forêt de type
équatorial qui, par son fonctionnement, crée un microclimat
interne agissant sur le climat local et qui, par conséquent pourrait
avoir une influence sur la répartition journalière des
précipitations. L'humidité et l'évapotranspiration sont
autant de paramètres qui peuvent, par leur interaction, expliquer
l'interrelation entre la forêt et le climat à l'échelle
locale. Ces deux paramètres, réunis, peuvent ainsi constituer des
conditions de surface qui sont susceptibles d'influencer la distribution
spatio-temporelle des pluies dans les zones forestières. Ces
différents paramètres dépendent à la fois de la
densité et du fonctionnement du système forestier
(l'albédo, l'évaporation, la transpiration, le recyclage de
l'humidité...). Polcher (1994) estime que les phénomènes
de surface tels que la densité et le fonctionnement du système
forestier sont des caractéristiques qui influencent sur la
sensibilité du climat dans des régions forestières.
? Humidité
L'humidité est l'état de fraîcheur moyen
du sol ; un sol, couvert ou non de végétation, connait un
état de fraîcheur. Ainsi, on parle d'humidité absolue et
d'humidité relative de l'air mesurée en pourcentage (%). En
effet, une forêt sempervirente de type équatorial présente
une canopée naturelle assez dense et un taux d'humidité accru.
Selon Favier (2003), une forêt équatoriale peut atteindre
jusqu'à 80 ou 100% d'humidité. C'est un mécanisme qui
alimente l'évapotranspiration à l'échelle d'une
forêt. La forêt a ainsi une capacité de recycler et de
stocker localement l'humidité.
Le recyclage de l'humidité se passe au niveau du
feuillage qui, par les mouvements de turbulences, arrive à intercepter
une partie de la masse d'air humide océanique. Toutefois, le stockage de
l'humidité au niveau de la forêt est assuré par le
système racinaire des arbres. Selon Bigot (1997) au cours d'un
épisode pluvieux, le système racinaire piège une partie
importante des eaux de pluie qui arrivent au niveau du sol ; 7 à 18%.
Les forêts peuvent également réduire le ruissellement de
surface et améliorer l'infiltration de l'eau dans le sol, ce qui conduit
à un stockage accru de l'humidité du sol (Jose, 2009). Le sol
humide de la forêt stock une grande portion des eaux (figure 5) de pluies
par le biais de l'infiltration.
De ce fait, le sol permet aux arbres d'absorber une
quantité importante des eaux de pluies. Cette quantité d'eau est
par la suite transférée dans le tronc de l'arbre facilitant ainsi
le processus de transpiration. Et cette transpiration des arbres
associée à l'évaporation du sol humide forment
l'évapotranspiration, puis l'évapotranspiration par son action,
envoi dans l'atmosphère une masse importante de vapeur d'eau, et la
condensation cette vapeur d'eau dans les basses couches de l'atmosphère
facilite le déclenchement des précipitations. De plus,
l'albédo et l'humidité, étroitement liés, peuvent
être deux paramètres-clés pour le déclenchement des
pluies, dès lors qu'un sol humide, couvert de végétation,
possède un albédo faible et une capacité
d'évaporation plus élevée (Fontaine et Janicot, 1993,
cité par De Wasseige et al., 2015).
? Évapotranspiration
L'évapotranspiration est la somme de
l'évaporation directe, qui s'effectue à partir des sols humides
et des différentes nappes d'eau libre (lacs, fleuves, mares) et du flux
de vapeur d'eau provenant de la transpiration des végétaux qui
s'effectue à partir des stomates, organes de
Page | 18
Chapitre 1 : Présentation de la zone
d'étude
l'épiderme des feuilles servant aux échanges
gazeux. Elle se passe au niveau des feuilles, du tronc d'arbre et du sol. En
effet, la forêt intercepte, par le biais de son feuillage, une partie
considérable des eaux de pluies qui arrivent au niveau du sol. Au cours
d'un épisode pluvieux, le feuillage de la forêt retient une
quantité importante des eaux de pluies et il aide de beaucoup dans le
processus d'évaporation. Taylor et Lebel (1998) pensent que sous
certaines conditions de surface, il s'établit une corrélation
positive entre les précipitations du jour et les précipitations
antérieures. Ces circonstances apparaissent quand les combinaisons
d'averses précédentes ont modifié les taux
d'évaporation locale. Aussi, quelques travaux (Bultot et al.,
1972 ; Aussenac, 1975, 1981 ; Petit et Kalombo, 1984)ont
démontré que la forêt intercepte et retient un pourcentage
plus ou moins élevé des pluies sur son feuillage. Une
partie de cette eau interceptée est ensuite évaporée dans
l'atmosphère par le biais de l'évapotranspiration.
L'évapotranspiration réinjecte donc dans
l'atmosphère l'équivalent de plus de 50 % des
précipitations annuelles (De Wasseige et al., 2015). Aussi, le
système racinaire des arbres permet d'extraire l'eau du sol pour ensuite
alimenter le feuillage et faciliter ainsi l'évaporation. Le taux
d'évaporation des forêts des régions tropicales est
comparable à celui des océans. La densité du feuillage des
forêts permet à celle-ci d'intercepter puis de restituer une
grande partie des pluies. Le système forestier devient donc à la
fois un récepteur de précipitations et un
générateur de pluies à l'échelle locale par le
biais de l'évapotranspiration.
L'évapotranspiration est un mécanisme
déterminant dans les transferts de vapeur d'eau dans l'interface
Forêt-Atmosphère (FA). Par l'évapotranspiration, la
végétation recycle l'humidité localement et influence la
distribution régionale des précipitations (Bigot, 1997 ; Bonell,
1998).
Figure 5: Processus de flux d'eau en
forêt (via l'évapotranspiration).
1.2.3. Mécanismes pluviogènes en zone de
savane
Les mécanismes pluviogènes dans les savanes des
plateaux Batéké, contrairement à ceux de la forêt
équatoriale humide du Nord-Congo, sont largement dépendent de la
circulation atmosphérique et de la présence du relief (plateaux
et collines). En effet, contrairement à la forêt
équatoriale, le fonctionnement d'une savane ne permet pas à
celle-ci d'avoir une influence locale et directe sur les pluies quotidiennes.
Dans des régions de savane, où la transpiration des plantes ne
saurait fournir à l'atmosphère une grande quantité
d'humidité, celles-ci ne sont pas des grands pourvoyeurs des masses
d'air. Toutefois, la compréhension des mécanismes
pluviogènes en zone de savane reste très complexe et surtout peu
étudiée. La particularité de la zone de savane prise
Page | 19
Chapitre 1 : Présentation de la zone
d'étude
en compte par notre étude est que celle-ci
bénéficie des conditions de surfaces susceptibles de rendre
possible la compréhension des interactions Terre-Atmosphère.
Dans les régions de savanes qui occupent les plateaux
Batéké, c'est le relief qui joue le principal rôle dans la
répartition des éléments climatiques associé
à des circulations des masses d'air océaniques. En effet, les
savanes des plateaux Batéké sont susceptibles d'influencer sur la
répartition spatio-temporelle des précipitations
journalières. De par ses altitudes assez élevées
(comprises entre 600 et 860 m) et son orientation favorable aux vents humides
en provenance des océans, la région des savanes couvrant les
plateaux Batéké favorise le système précipitant
orographique. Ainsi, les mécanismes pluviogènes sur les savanes
des plateaux Batéké dépendent entièrement des
masses d'air humides provenant des océans Atlantique et Indien et de la
présence des altitudes élevées constituants cette zone.
? Exposition aux masses d'airs océaniques
(atlantiques et indiens)
La région de savane des plateaux Batéké
bénéficie d'une position favorable à la l'arrivée
des alizés saturés en humidité en provenance des
océans Atlantique et Indien. En effet, les savanes des plateaux
Batéké présentent une ouverture pour les masses d'air de
direction sud-ouest issues de l'océan Atlantique. L'action de
l'anticyclone de Sainte-Hélène qui envoi vers le nord des
alizés chargés en humidité. Les alizés prennent une
direction nord-est et c'est une portion de ces alizés chargés en
humidité qui arrive au niveau du territoire congolais,
précisément sur la partie méridionale du
Congo-Brazzaville. L'épaisseur de cet air humide de l'océan
Atlantique qui détermine la formation des nuages et le
déclenchement des pluies (Mengho, 2017). En dehors des masses d'air
provenant de l'océan Atlantique, la région est également
exposée aux masses d'air issues de l'anticyclone des Mascareignes en
provenance de l'océan Indien. Celui-ci envoie un flux parfois chaud et
sec (de mai à septembre) et humide (d'octobre à mai) qui prend
une orientation nord-ouest et arrive jusqu'à la partie
méridionale du territoire congolais. La confluence des trois types de
mécanismes fait de la région des savanes, couvrants les plateaux
Batéké, un carrefour à la fois des masses d'airs
atlantiques et indiens.
? Présence des altitudes
élevées
Les savanes des plateaux Batéké poussent sur des
altitudes assez élevées (600 et 860 m d'altitude). Les altitudes
relativement élevées pour la zone d'étude nuancent
légèrement les températures et sont susceptibles d'avoir
une influence sur la répartition spatio-temporelle des
précipitations. En effet, la présence des altitudes
élevées sur les savanes des plateaux Batéké
influence sur la trajectoire d'une masse d'air, provoquant ainsi
l'élévation de celle-ci. L'élévation de cette masse
d'air, en altitude, entraine son refroidissement. Et le refroidissement de
cette masse d'air peut entraîner la formation d'une couverture nuageuse
et déclencher des précipitations. Ce processus est réel
sur les savanes des plateaux Batéké et est à l'origine des
pluies orographiques.
Figure 6: Précipitations orographiques (source :
Belarbi, 2010 retouched in paint software).
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Chapitre 2 : Analyse des heures de pluies
journalières en zone de forêt et en zone de savane
Dans ce deuxième chapitre, il est question de mettre en
relief la distribution des précipitations journalières entre la
zone de forêt et zone de savane. En d'autres termes, il s'agit de faire
une analyse des heures auxquelles il pleut souvent dans les zones de
forêt et de savane. Ceci dans le but de chercher à mieux
appréhender le cycle diurne des précipitations en relation avec
l'espace. Pour ce faire, nous nous sommes intéressés aux
décennies 1970, 1980, 1990 et 2000 afin de déterminer, à
partir des mois pluvieux, les intervalles horaires auxquelles la pluie tombe le
plus souvent dans les différentes zones citées en amont.
Ce chapitre met en lumière les horaires pluvieux,
répartis selon les intervalles d'heures, dans les localités comme
: Ouesso, Impfondo et Gamboma. Ainsi les intervalles d'heures retenus ont
été classé en quatre catégories : la C1 (pour les
pluies survenues entre 01 heure et 06 heures), la (pour les pluies survenues
entre 06 heures et 12 heures), la C3 (pour les pluies survenues entre 12 heures
et 18 heures) et la C4 (pour les pluies survenues entre 18 heures et 24
heures).
2.1. Horaires des précipitations
journalières en zone de forêt
Pour déterminer les heures où il pleut souvent
dans ces zones, nous avons sélectionné une année dans
chaque décennie ; année présentant une forte
pluviométrie ou des mois jugés plus pluvieux. Ces mois nous ont
permis d'évaluer les différents intervalles horaires des pluies
qui s'abattent pendant une journée. Le but est de déterminer la
distribution diurne des précipitations de forêt. Les stations
synoptiques de Ouesso et de Impfondo sont prises comme référence
pour identifier les horaires de pluies journalières en forêt.
2.1.1. Horaires de pluies journalières à
Ouesso par décennie
Dans la zone de Ouesso, on constate que, durant ces quatre
décennies (1970, 1980, 1990 et 2000), la C3 (de 12 heures à 18
heures) des intervalles d'heure est la plus représentative. Autrement
dit, à Ouesso, les décennies 1970, 1980, 1990 et 2000 ont
enregistré les pics du nombre de pluies se situant entre 12 heures et 18
heures de la journée (les après-midis).
? Intervalles des heures de pluies journalières
au cours de la décennie 1970
Dans la décennie 1970, nous avons pris en compte
l'année 1970 que l'on juge plus pluvieuse par rapport aux autres afin de
mettre en évidence les heures où il pleut souvent à Ouesso
au cours d'une journée. L'année 1970 a enregistré six mois
présentant chacun une hauteur de pluies journalières
supérieure à 130 mm d'eau : février, avril, mars,
septembre, octobre et novembre. Ces mois sont sélectionnés en
qualité des mois les plus pluvieux de cette année. La figure 7
met en relief le nombre de pluies journalières que l'on a
enregistré au cours de ces mois et leur intervalle d'heures. Le nombre
record des pluies tombées à l'échelle d'une journée
est détenu par le mois d'octobre (avec 33 séquences pluvieuses)
suivi de septembre (avec 31 séquences pluvieuses).Par conséquent,
c'est en septembre que les pluies journalières ont dominé dans la
C3, c'est-à-dire entre 12heures et 18heures. Au cours de l'année
1970, les pluies sont le plus tombées à Ouesso sur l'intervalle
d'heures allant de 12heures à 18heures. Cet intervalle d'heures a
enregistré 14 séquences pluvieuses au mois de septembre et 11
séquences pluvieuses au mois d'octobre.
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Chapitre 2 : Analyse des heures de pluies
journalières en zone de
forêt et en zone de savane
Figure 7 : Intervalles des heures de pluies
journalières à Ouesso en 1970.
La classification par catégorie des intervalles d'heure
des pluies qui sont survenues en 1970 à Ouesso au cours des mois
pluvieux, nous donne : la C3 (de 12heures à 18heures) ayant
enregistré plus de séquences pluvieuses avec 44 séquences
pluvieuses ; suivie de la (de 06heures à 12heures) avec 36
séquences pluvieuses ; ensuite vient la C1 (de 01 heure à 06
heures) avec 25 séquences pluvieuses et enfin la C4 (de 18 heures
à 24 heures) avec 22 séquences pluvieuses.
? Intervalles des heures de pluies journalières
au cours de la décennie 1980
Au cours de cette décennie, nous avons
sélectionné l'année 1980 afin d'analyser les horaires de
pluies journalières à Ouesso. Elle est considérée
comme la plus pluvieuse de la décennie 1980. Au cours de l'année
1980, on a enregistré 6 mois ayant des hauteurs de pluies
supérieures ou égales à 120mm. Il s'agit de mars, mai,
août, septembre, octobre et novembre. La figure 8 quant à elle,
nous montre les intervalles horaires dans lesquels les pluies sont survenues
à Ouesso en 1980. Durant cette année, septembre est le mois ayant
enregistré le plus important nombre de séquences pluvieuses entre
12heures et 18heures.Comme dans la décennie 1970, l'intervalle d'heures
ayant obtenu plus de pluies pendant la journée est celle de la
troisième catégorie (C3). Entre 12heures à 18heures, on a
constaté qu'il a beaucoup plu à Ouesso. On note 19
séquences pluvieuses en septembre, 15 séquences en octobre, 10
séquences en mars, 10 séquences en mai, 10 séquences en
Août et 7 séquences en novembre classées dans la C3.
Figure 8 : Intervalles des heures de pluies
journalières à Ouesso en 1980.
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Chapitre 2 : Analyse des heures de pluies
journalières en zone de
forêt et en zone de savane
La représentation des nombres de séquences de
pluies survenues dans chaque intervalle d'heures à Ouesso a permis cette
classification :de 12heures à 18heures on a enregistré le plus
grand nombre de précipitations avec 71 séquences pluvieuses ;de
06 heures à 12 heures avec 37 séquences pluvieuses ;de 18 heures
à 24 heures on a enregistré 31 séquences et seulement 27
séquences pluvieuses au cours de 1h-6h.
? Intervalles des heures de pluies journalières
au cours de la décennie 1990
L'année 1992 est considérée comme ayant
enregistré une forte pluviométrie journalière au cours de
la décennie 1990. Ainsi, on a enregistré sept mois ayant un fort
taux de précipitations soit supérieur à 120 mm par mois.
On peut citer : avril, mai, juillet, août, septembre, octobre et
novembre. Ces mois représentent les mois les plus pluvieux de
l'année 1992. Le scénario est presque identique durant les
décennies 1970 et 1980. Les pluies journalières sont survenues le
plus dans l'intervalle de 12heures à 18heures, considérée
comme la troisième catégorie d'intervalle d'heures. La figure 9
montre à quel point la troisième catégorie d'intervalle
d'heures cumule le plus grand nombre de précipitations
journalières en octobre 1992. Les pluies journalières qui sont
survenues en 1992 à Ouesso gardent la même tendance avec les
décennies 1970 et 1980.Le pic des nombres de séquences
pluvieuses, durant cette année, a été enregistré
pendant le mois d'octobre avec 12 séquences de pluies survenues entre
12heures et 18heures. La figure 9 montre qu'à Ouesso en 1992 de 12heures
à 18heures, il y a eu 47 séquences pluvieuses, de 06heures
à 12heures 38 séquences, de 01 heure à 06 heures et de
18heures à 24heures 24 séquences chacune.
Figure 9 : Intervalles des heures de pluies
journalières à Ouesso en 1992.
? Intervalles des heures de pluies journalières
au cours de la décennie 2000
L'année 2000 présente 7 mois ayant
enregistré chacun des totaux pluviométriques supérieurs
à 130 mm d'eau. Il s'agit de mars, avril, mai, juin, septembre, octobre
et novembre. Le pic du nombre de pluies survenues pendant la journée se
situe durant le mois de septembre avec 35 séquences pluvieuses
réparties dans chaque catégorie d'intervalle d'heures. La figure
10 présente le nombre de séquences pluvieuses par rapport aux
intervalles d'heure. Le constat est que la C3 détient le record du
nombre de séquences de pluies survenues pendant la journée. En
d'autres termes, dans la localité de Ouesso, au cours de l'année
2000, les pluies au pas de temps journalier sont survenues le plus entre 12
heures et 18 heures. La tendance reste la même à Ouesso depuis les
décennies 1970, 1980 et 1990. Toutefois, la particularité de
cette localité se situe au mois de septembre 2000, qui en comparaison
avec d'autres décennies, a enregistré plus de pluies sur un
intervalle allant de 06heures à 12heures avec 14 séquences
pluvieuses.
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Chapitre 2 : Analyse des heures de pluies
journalières en zone de
forêt et en zone de savane
Figure 10: Intervalles des heures de pluies
journalières à Ouesso en 2000.
La classification du nombre de séquences pluvieuses
réparties dans chaque catégorie des intervalles d'heures nous
donne : la troisième catégorie ou C3 avec 52 séquences de
pluies journalières, la deuxième catégorie ou avec 44
séquences pluvieuses, la première catégorie ou C1 avec 26
séquences et la quatrième catégorie ou C4 avec 19
séquences pluvieuses.
L'analyse sur les intervalles d'heure à laquelle il pleut
souvent à Ouesso nous présente un tableau qui laisse entrevoir
que les pluies journalières à Ouesso surviennent le plus souvent
entre 12heures et 18heures.
La figure 11 nous fait un bilan du nombre de pluies survenues
dans chaque intervalle d'heures. Ce bilan nous a permis de reconnaître
que les années 1970, 1980, 1992 et 2000 ont enregistré, dans
l'ensemble, plus de précipitations sur un intervalle d'heures allant de
12 heures à 18heures.
Figure 11: Répartition du nombre de
pluies journalières par intervalles d'heures à Ouesso (1970,
1980, 1992 et 2000).
Cela laisse entrevoir que le résultat de l'interaction
forêt-atmosphère agit le plus souvent entre 12heures et
18heures.Autrement dit, on peut confirmer que c'est durant cet intervalle
d'heures que le résultat de l'action des masses d'air océaniques
et du système forestier est d'autant plus visible.
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Chapitre 2 : Analyse des heures de pluies
journalières en zone de
forêt et en zone de savane
2.1.2. Horaires de pluies journalières à
Impfondo par décennie
À Impfondo, durant les décennies 1970, 1980,
1990 et 2000, les pluies sont survenues le plus dans les après-midis,
c'est-à-dire entre 12heures et 18heures de la journée. Le
même constat est fait dans la localité de Ouesso.
? Intervalles des heures de pluies journalières
au cours de la décennie 1970
Pour la décennie 1970 nous avons
sélectionné, pour Impfondo, l'année 1978 qui a
présenté huit mois ayant enregistré chacun des hauteurs de
pluies = 120mm/mois. Il s'agit des mois suivants : avril, mai, juin, juillet,
août, septembre, octobre et novembre. Ces mois ont été
jugés plus humide par rapport aux autres. En effet, c'est le mois de
Septembre qui a enregistré un nombre important de séquences
pluvieuses avec 31 occurrences de pluies. Toutefois, le constat est tel que
c'est l'intervalle d'heures allant de 12 heures à 18 heures qui
détient le record du nombre de séquences pluvieuses, sauf en
août et en juin.
La figure 12, nous montre les nombres de pluies
réparties dans chaque intervalle d'heures. On constate que c'est la
troisième catégorie d'intervalle d'heures ou C3 qui a
enregistré plus de précipitations. Le pic se situe en octobre
avec 16 séquences pluvieuses survenues entre 12 heures et 18 heures de
la journée. À Impfondo au cours de l'année 1978, il a
beaucoup plu dans les après-midis, c'est-à-dire sur un intervalle
d'heures allant de 12 heures à 18 heures.
Figure 12 : Intervalles des heures de pluies
journalières à Impfondo en 1978.
On note de 12 heures à 18 heures 70 séquences
pluvieuses, elles sont de 55 de 06 à 12 heures, de 01 heure à 06
heures 34 séquences pluvieuses et de 18 heures à 24 heures 18
séquences pluvieuses.
? Intervalles des heures de pluies journalières
au cours de la décennie 1980
Nous avons choisi l'année 1982 pour la décennie
1980 par le simple fait que durant cette année, on a enregistré
sept mois ayant chaque des totaux de lames d'eau = 150mm d'eau par mois. Les
mois les plus pluvieux sont : avril, mai, juillet, août, septembre,
octobre et novembre. La répartition mensuelle des nombres de pluies au
pas de temps journalier nous montre que le nombre le plus élevé
de pluies dans la journée apparait de 12 à 18 heures. Et on
constate que dans la répartition mensuelle, il a le plus plu sur un
intervalle allant de 12 heures à 18 heures, sauf aux mois de juillet et
de septembre où les pics sont survenus entre 06 heures et 12 heures.
La
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Chapitre 2 : Analyse des heures de pluies
journalières en zone de
forêt et en zone de savane
figure 13, montre que l'intervalle de 12 à 18 heures
enregistre plus de précipitations dans la journée. On note, 55
séquences de pluies entre 12 heures et 18 heures. Les pics sont
observés au mois d'août et au mois d'octobre avec chacun 12
occurrences de pluies survenues entre 12 heures et 18 heures. Toutefois, la
tendance reste la même avec la décennie 1970 qui a
enregistré en 1978 plus de pluies journalières dans les
après-midis.
Figure 13: Intervalles des heures de pluies
journalières à Impfondo en 1982.
? Intervalles des heures de pluies journalières
au cours de la décennie 1990
Pour la décennie 1990, l'année 1990 a
été retenue et présente six mois ayant enregistré,
chacun, des totaux de lames d'eau de pluies = 120mm d'eau par mois. Il s'agit
des mois d'avril, de juin, d'août, de septembre, d'octobre et de
décembre, jugé plus humide par rapport aux autres. À
Impfondo au cours de l'année 1990, il a le plus plu entre 12 et 18
heures. Sur la figure 14, on voit clairement que se sont ces deux mois qui ont
enregistré le plus de précipitations entre 12 et 18 heures de la
journée. Le mois de septembre et celui de décembre
détiennent le record du nombre de pluies entre 12 et 18 heures. On note
39 séquences pluvieuses entre 12 et 18 heures.
Figure 14 : Intervalles des heures de pluies
journalières à Impfondo en 1990.
? Intervalles des heures de pluies journalières au
cours de la décennie 2000
L'année 2001 a été retenue pour la
décennie 2000 et elle a présenté sept mois ayant
enregistré plus de précipitations, soit =100mm d'eau par mois.
Les mois dont on parle sont : avril, juin, juillet, août, septembre,
octobre et novembre. En effet, la répartition mensuelle du nombre de
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Chapitre 2 : Analyse des heures de pluies
journalières en zone de
forêt et en zone de savane
jour de pluies journalières montre que c'est le mois
d'octobre qui a enregistré plus d'épisodes pluvieux avec 40
séquences de pluies au total. La sommation des nombres de pluies
journalières survenues dans chaque mois, nous a permis de se rendre
compte que dans la répartition mensuelle des précipitations
journalières, c'est la troisième catégorie d'intervalle
d'heures qui prédomine, c'est-à-dire les pluies sont le plus
tombées sur un intervalle d'heures allant de 12 heures à 18
heures. La figure 15, nous montre la répartition du nombre de pluies
journalières dans chaque intervalle d'heures. Au cours de l'année
2001, les pluies sont le plus tombées sur un intervalle d'heures allant
de 12 heures à 18 heures. Les pluies arrivent le plus souvent dans les
après-midis. Ainsi, on note 71 séquences pluvieuses survenues
entre 12 heures et 18 heures de la journée. Force est de reconnaitre que
les précipitations du mois d'octobre prédominent dans la C2.
Nonobstant cela, le constat reste le même à Impfondo ; car il
pleut le plus souvent entre 12 heures et 18 heures. Ainsi, les nombres de
pluies peuvent être classifiés dans chaque catégorie
d'intervalle d'heures C3 avec 71 séquences de pluies, 58
séquences pluvieuses, C1 34 séquences et C4 avec 25 pluies.
Une telle analyse nous a permis de se dire que les pluies
journalières surviennent le plus souvent à Impfondo sur un
intervalle d'heures compris entre 12 heures et 18 heures. Ce qui fait que la
troisième catégorie ou C3 reste débordante des nombres de
séquences pluvieuses.
Figure 15: Intervalles des heures de pluies
journalières à Impfondo en 2001.
De plus, la figure 16 nous permet de comprendre clairement que
durant les décennies 1970, 1980, 1990 et 2000, ici
représentées par une année jugée plus pluvieuse,
les précipitations journalières sont survenues à plusieurs
reprises au cours de l'après-midi, c'est-à-dire entre 12 heures
et 18 heures de la journée. La figure 16 présente donc le bilan
du nombre de pluies journalières survenues dans chaque intervalle
d'heures au cours des années 1978, 1982, 1990 et 2001.
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Chapitre 2 : Analyse des heures de pluies
journalières en zone de
forêt et en zone de savane
Figure 16: Répartition du nombre de pluies
journalières par intervalles d'heures à Impfondo (1978, 1982,
1990 et 2001).
2.2. Horaires des précipitations journalières
en zone de savane
Comme souligné en amont, les zones de savane du
Nord-Congo présentent des altitudes assez élevées et sont
directement exposée aux masses d'air océaniques. Ce qui constitue
un poids important dans la distribution spatio-temporelle des
précipitations journalières. Ainsi, afin d'évaluer les
heures auxquelles il pleut souvent dans ces zones, la station synoptique de
Gamboma a été retenue. L'analyse a essentiellement porté
sur les précipitations journalières survenues dans les
décennies 1970, 1980, 1990 et 2000. Dans chaque décennie, une
année a été choisie dans la mesure où elle
présente des mois jugés plus pluvieux que d'autres.
2.2.1. Horaires des précipitations
journalières à Gamboma par décennie
Dans l'analyse de la répartition temporelle des
précipitations journalières à Gamboma, nous avons
constaté la prédominance des pluies survenues entre 06 heures et
12 heures. Cette répartition nous a permis de confirmer les heures
auxquelles il pleut souvent à Gamboma.
? Intervalles des heures de pluies journalières
au cours de la décennie 1970
Pour la décennie 1970, nous avons retenu l'année
1970 qui présente six mois ayant enregistré les lames d'eau =150
mm d'eau par mois. Il s'agit des mois suivants : mars, avril, mai, septembre,
octobre et novembre. Les mois d'octobre et de novembre ont enregistré
plus de séquences pluvieuses par rapport à d'autres mois. On note
ainsi vingt-huit séquences pluvieuses pour les mois d'octobre et de
novembre. La figure 17 nous montre que le mois de mars que les
précipitations journalières sont le plus fréquentes entre
06 heures et 12 heures, avec 13 séquences de pluies. À Gamboma,
les pluies sont fréquentes le matin en comparaison avec d'autres moments
de la journée.
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Chapitre 2 : Analyse des heures de pluies
journalières en zone de
forêt et en zone de savane
Figure 17: Intervalles des heures de pluies
journalières à Gamboma en 1970.
? Intervalles des heures de pluies journalières
au cours de la décennie 1980
Les mois de mars, avril, mai, septembre, octobre, novembre et
décembre ont été pris en compte pour étudier le
cycle des précipitations à Gamboma en 1980. Ils ont
enregistré, chacun, les totaux d'eau de pluies = 130mm d'eau. Le mois de
septembre, avec 29 séquences pluvieuses, présente le plus grand
nombre d'occurrences de pluies.
La figure 18 montre que l'intervalle d'heures allant de 12
heures à 18 heures détient le record des pluies à Gamboma
en 1980 avec 45 pluies. Pour l'année 1970, les pluies à Gamboma
sont le plus fréquentes dans les après-midis. Ce qui laisse
entrevoir que le cycle de précipitations journalières a connu des
perturbations entre les années 1970 et 1980.
Figure 18 : Intervalles des heures de pluies
journalières à Gamboma en 1980.
? Intervalles des heures de pluies journalières
au cours de la décennie 1990
L'année 1990 a été choisie pour la
décennie 1990. Cette année a présenté sept mois
ayant chacun enregistré les totaux pluviométriques =120mm d'eau.
Il s'agit de : février, mars, mai, septembre, octobre, novembre et
décembre. Les mois de septembre et de novembre ont enregistré
plus de pluies journalières. La tendance montre qu'il a plus plu le
matin entre 06 heures et 12 heures avec
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Chapitre 2 : Analyse des heures de pluies
journalières en zone de
forêt et en zone de savane
35 occurrences de pluies. Le pic du nombre de pluies du matin
se situe au mois de novembre qui a enregistré, à lui seul, 9
séquences pluvieuses.
Figure 19: Intervalles des heures de pluies
journalières à Gamboma en 1990.
? Intervalles des heures de pluies journalières
au cours de la décennie 2000
Pour la décennie 2000, l'année 2009 a
été retenue pour analyser les différentes heures
auxquelles la pluie tombe souvent à Gamboma. Cette année
présente sept mois les pluies humides, soit ayant enregistré une
quantité d'eau de pluies =100mm par mois. Ces mois sont : mars, avril,
mai, septembre, octobre, novembre et décembre. Le mois de
décembre a enregistré plus de pluies au cours de cette
année avec 23 occurrences pluvieuses. Au cours de l'année 2009
les pluies sont plus fréquentes entre de 06 heures à 12 heures.
La tendance sur la figure 20 reste dominée par les pluies survenues
entre 06 heures et 12 heures du matin. Le pic du nombre de pluies survenues
entre 06 heures et 12 heures se situe aux mois de novembre et décembre
avec chacun 10 séquences de pluies. L'étude de la matrice des
pluies journalières à Gamboma en 2009 a montré que durant
cette année, Gamboma a enregistré plus de pluies sur l'intervalle
de temps allant de 06 heures à 12 heures, soit 40 séquences
pluvieuses.
Figure 20: Intervalles des heures des pluies
journalières à Gamboma en 2009.
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Chapitre 2 : Analyse des heures de pluies
journalières en zone de
forêt et en zone de savane
Cette analyse sur les différents intervalles de temps
où les pluies surviennent souvent à Gamboma a permis de faire un
bilan du nombre de pluies survenues dans chaque intervalle de temps à
une échelle annuelle. Le constat est que sur une période allant
de 1970 à 2009, on a enregistré plus de 158 séquences de
pluies entre 06 heures et 12 heures avec une moyenne de 39,5 pluies.
Figure 21: Répartition du nombre de pluies
journalières par intervalles d'heures à Gamboma (1970, 1980, 1990
et 2009).
Les résultats obtenus l'analyse des heures de pluies ou
des intervalles d'heures auxquelles il pleut souvent en milieu forestier
(Ouesso et Impfondo) et en milieu savanicole (Gamboma) nous ont permis de
comprendre que l'influence de la circulation des masses d'air océaniques
n'agit pas de la même manière dans ces différents milieux.
En effet, on peut de ce fait déduire que les masses d'air d'origine
océanique (l'océan Atlantique, en particulier) et de direction
Sud-ouest arrivent tardivement dans les zones de forêt et plus tôt
dans les zones de savanes. Autrement dit, les zones de savane (comme celle de
Gamboma) sont exposées, en premier, aux masses d'air océanique
par rapport aux zones de forêt (Ouesso et Impfondo) qui les
reçoivent en dernier. Ce qui donne naissance à ce décalage
des heures de pluies ; il pleut le plus souvent le matin, c'est-à-dire
entre 06 heures et 12 heures à Gamboma et l'après-midi,
c'est-à-dire entre 12 heures et 18 heures à Ouesso et à
Impfondo.
La figure 22 peut illustrer ce phénomène. Car
l'arrivée, en premier, des masses d'air sur les savanes des plateaux
Batéké peut expliquer le déclenchement des
précipitations sur un intervalle de temps allant de 06 heures à
12 heures. Ces alizés de direction Ouest terminent leur course dans la
forêt du Nord-Congo ; ce qui fait qu'il plut souvent entre 12 heures et
18 heures dans ces zones.
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Chapitre 2 : Analyse des heures de pluies
journalières en zone de
forêt et en zone de savane
Figure 22 : Système représentant l'arrivée
des alizés d'ouest en savane puis en forêt au Nord-Congo
(adaptation in Paint Software
by Toli, 2019).
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Chapitre 3 : Analyse des intensités de pluies
journalières en zone de forêt et en zone de savane
Dans ce troisième chapitre, il est question de faire
une analyse de la quantité d'eau de pluies journalières survenues
par seconde. L'on sait que la répartition spatio-temporelle des pluies
est un phénomène zonal. De ce fait, dans cette partie de notre
travail, il s'agira d'apprécier la quantité d'eau
précipitée sur une durée donnée. Ceci dans le but
de parvenir à une bonne compréhension du phénomène
pluviométrique dans le Congo septentrional. Pour ce faire, les
intensités de pluies ont été calculées et
réparties dans chaque intervalle d'heures, classé ici par ordre
catégorielle, c'est-à-dire réparties en C1, , C3 et C4.
Cette démarche nous a permis de mieux saisir la quantité d'eau
tombée dans chaque intervalle d'heures sur une durée
donnée.
3.1. Intensités des précipitations
journalières en zone de forêt (Ouesso et Impfondo) Les
intensités des précipitations journalières survenues
à Ouesso et à Impfondo ont été calculées
à partir des données de lames d'eau et des durées de
pluies. Ces données sont basées sur les décennies 1970,
1980, 1990 et 2000 auxquelles nous avons sélectionné, pour chaque
décennie, une année. Dans cette même lancée, les
années retenues ont chacun présenté des mois ayant
enregistré plus de précipitations par rapport à d'autres.
La mise en place d'une moyenne journalière a été
utilisée comme seuil, c'est-à-dire afin qualifier une pluie de
forte ou de faible intensité.
3.1.1. Intensités des pluies journalières
à Ouesso dans chaque intervalle d'heures ? La décennie
1970
Pour la décennie 19970, nous avons choisi la
première année de celle-ci, c'est-à-dire l'année
1970 afin d'évaluer les intensités des pluies survenues à
Ouesso au cours de cette année. En effet, dans l'année 1970, 6
mois ont été retenus ; il s'agit de février, d'avril, de
mai, de septembre et de novembre. Dans l'ensemble, les intensités
varient de 0,01mm/s à 9,31mm/s. Ces intensités sont
réparties dans chaque intervalle d'heures afin de déterminer la
quantité d'eau de pluies qui tombe par seconde. Cela nous a permis de
reconnaître que les pluies qui tombent entre 06heures et 12heures et
celles qui tombent entre 12 heures et 18 heures présentent des fortes
intensités de pluies par rapport à la moyenne journalière.
Toutefois, le constat est que les intensités de pluies sont assez
faibles au cours de cette année.
Au niveau de la figure 23, les pluies survenues entre 06
heures et 12 heures et celles survenues entre 12 heures et 18 heures
présentent de fortes intensités. Par rapport à leurs
moyennes journalières (3,29mm/s pour la et 3,26mm/s pour la C3), on
compte 14 séquences pluvieuses à fortes intensités
survenues dans les deux intervalles d'heures, c'est-à-dire 7 pluies
à fortes intensités pour les pluies tombées entre 06
heures et 12 heures et 7 séquences pluvieuses également pour les
pluies tombées entre 12 heures et 18 heures. Toutefois, c'est au cours
du mois de Septembre que l'on observe une pluie à plus forte
intensité (supérieure à la moyenne journalière)
survenue le 18 septembre entre 12 heures et 18 heures avec 9,31mm/s. On a
enregistré des plus faibles intensités aux mois de février
(21 septembre) et de mai (24 mai) avec 0,01mm/s chacun pour les pluies
survenues entre 18 heures et 24 heures.
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Chapitre 3 : Analyse des intensités de pluies
journalières en zone de forêt et en zone de
savane
Figure 23: Les intensités des
précipitations journalières réparties dans chaque
intervalle d'heures en 1970 à Ouesso.
De ce fait, on a procédé à la
répartition ci-dessous (tableau) :
Tableau 1: Nombre de pluies réparti selon
les intensités dans chaque intervalle d'heures à Ouesso en
1970.
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Intervalles d'heures
|
C1
|
|
C3
|
C4
|
(de 1h à 6h)
(de 6h à 12h)
(de 12h à 18h)
(de 18h à 24h)
Pluies à fortes
intensités (supérieures
à la moyenne)
6
7
7
5
Pluies à faibles
intensités (inférieures
à la moyenne)
7
11
18
11
Moyenne journalière
4,48mm/s
3,29mm/s
3,26mm/s
3,30mm/s
? La décennie 1980
L'année retenue ici est l'année 1980 qui
présente six mois ayant une quantité importante de
précipitations (=120mm/mois). Il s'agit de mars, mai,
août, septembre, octobre et novembre. Les
intensités de pluies journalières au cours de ces
mois varient de 0,02mm/s à 9,86mm/s. La
répartition de ces intensités dans chaque
intervalle d'heures, a permis de déterminer les intervalles
d'heures qui ont retenu plus d'eau par seconde. Pour
l'année 1980 à Ouesso, les résultats classent
l'intervalle d'heures allant de 12 heures à 18 heures au
premier rang des pluies à fortes intensités
par rapport à la moyenne journalière. En observant
la figure 24, le constat est que l'intervalle
d'heures allant de 12 heures à 18 heures a
enregistré le plus grand nombre de séquences
pluvieuses présentant de fortes intensités de
pluies en comparaison avec la C1, la et la C4.
Page | 34
Chapitre 3 : Analyse des intensités de pluies
journalières en zone de forêt et en zone de
savane
Figure 24: Les intensités des
précipitations journalières réparties dans chaque
intervalle d'heures en 1980 à Ouesso.
À Ouesso, les pluies qui sont survenues en 1980 sur un
intervalle horaire de 12 heures à 18 heures ont enregistré des
intensités de pluies assez fortes par rapport à d'autres
intervalles horaires. La particularité de cette année est que les
deux plus fortes intensités sont enregistrées lors des
séquences pluvieuses survenues dans la C1 et dans la aux mois de mars
et de novembre. Ainsi, on observe des intensités de 9,86mm/s pour deux
pluies. L'une survenue le 29 mars entre 01 heure et 06 heures et l'autre le 26
novembre entre 06 heures et 12 heures. Il faut retenir que les pluies survenues
entre 12 heures et 18 heures présentent de fortes intensités
comme le témoigne le nombre de séquences à fortes
intensités enregistré dans cet intervalle d'heures. Cet
intervalle d'heures a enregistré 13 pluies à fortes
intensités, soit supérieures à la moyenne
journalière contre la avec 9 séquences pluvieuses, la C4 avec 7
pluies et la C1 avec 5 épisodes pluvieux (Cf. tableau 2).
Tableau 2: Nombre de pluies réparti selon
les intensités dans chaque intervalle d'heures à Ouesso en
1980.
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Intervalles d'heures
|
C1
(de 1h à 6h)
|
(de 6h à 12h)
|
C3
(de 12h à 18h)
|
C4
(de 18h à 24h)
|
Pluies à fortes
intensités (supérieures
|
5
|
9
|
13
|
7
|
à la moyenne) Pluies à faibles
intensités (inférieures à la moyenne)
6
8
19
7
Moyenne journalière
4,56mm/s
3,97mm/s
3,18mm/s
4,73mm/s
? La décennie 1990
Au cours de cette décennie, nous avons retenu
l'année 1992 qui présente des mois assez
humides. il s'agit des mois comme avril,
mai, juillet, août, septembre, octobre et novembre. les intensités
des pluies journalières de ces mois varient de 0,01mm/s à
9,98mm/s. Le constat reste pratiquement le même avec l'année 1980
dans la mesure où les pluies survenues entre 12 heures et 18 heures
présentent de fortes intensités.
Les intensités de pluies, comme le montre la figure 25,
sont présentées dans chaque intervalle horaire. Et les pluies
survenues entre 12 heures et 18 heures présentent un nombre important
des pluies à fortes intensités. Autrement dit, les pluies
survenues entre 12 heures et 18 heures enregistrent de fortes intensités
par rapport à d'autres moments de la journée. On note la plus
forte intensité avec 9, 98mm/s enregistrée lors d'une pluie
survenue le 17 Septembre entre 12 heures et 18 heures. En tenant compte de la
moyenne journalière, on compter 11 séquences de
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Chapitre 3 : Analyse des intensités de pluies
journalières en zone de forêt et en zone de
savane
pluies à fortes intensités survenues entre 12
heures et 18 heures contre 8 séquences pour la , 6 séquences pour
la C4 et 5 séquences pour la C1.
Figure 25: Les intensités des
précipitations journalières réparties dans chaque
intervalle d'heures en 1992 à Ouesso.
Ce qui nous a donné cette répartition par
intervalle d'heures :
Tableau 3 : Nombre de pluies réparti
selon les intensités dans chaque intervalle d'heures à Ouesso en
1992.
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Intervalles d'heures
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C1
(de 1h à 6h)
|
(de 6h à 12h)
|
C3
(de 12h à 18h)
|
C4
(de 18h à 24h)
|
Pluies à fortes
intensités (supérieures
à la moyenne)
5
8
13
6
Pluies à faibles
intensités (inférieures
à la moyenne)
8
8
19
8
Moyenne journalière
4,11mm/s
3,91mm/s
3,06mm/s
4,22mm/s
? La décennie 2000
L'étude des intensités des pluies
journalières s'est focalisée sur l'année 2000. Au cours de
cette
année, les mois humides ont été retenus,
c'est-à-dire mars-avril-mai et septembre-octobre-
novembre. Les intensités d'eau de pluies ici varient de
0,01mm/s à 9,46mm/s. On observe une
prédominance des fortes intensités pour les pluies
survenues dans les après-midis. Autrement dit,
les pluies qui sont tombées entre 12 heures et 18 heures,
à Ouesso au cours de l'année 2000, ont
enregistré de plus fortes intensités en comparaison
avec les pluies survenues à d'autres moments
de la journée.
L'analyse des données de la figure 26 laisse entrevoir que
les pluies survenues entre 12 heures et
18 heures présentent le nombre important des pluies
à fortes intensités. On note 12 séquences de
pluies présentant des intensités supérieures
à la moyenne journalière pour l'intervalle des heures
comprises entre 12 heures et 18 heures. On compte aussi 6
séquences de pluies à fortes intensités
pour les pluies survenues dans la C4, contre 4 séquences
survenues dans la et 4 séquences
également pour la C1. La plus forte intensité (avec
9,46mm/s) est enregistrée le 16 Mai 2000 au
cours d'une pluie survenue entre 12 heures et 18 heures.
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Chapitre 3 : Analyse des intensités de pluies
journalières en zone de forêt et en zone de
savane
Figure 26: Les intensités des
précipitations journalières réparties dans chaque
intervalle d'heures en 2000 à Ouesso.
En effet, un tableau a été tracé en fonction
du nombre de pluies à fortes et à faibles intensités :
Tableau 4 : Nombre de pluies réparti selon les
intensités dans chaque intervalle d'heures à Ouesso en 2000.
Intervalles d'heures
C1
(de 1h à 6h)
(de 6h à 12h)
C3
(de 12h à 18h)
C4
(de 18h à 24h)
Pluies à fortes
intensités (supérieures
à la moyenne)
4
4
11
6
Pluies à faibles
intensités (inférieures
à la moyenne)
5
9
15
8
Moyenne journalière
2,37mm/s
3,17mm/s
3,71mm/s
2,34mm/s
La tendance collective révèle que les pluies qui
sont survenues au cours des années 1970, 1980,
1992 et 2000 à Ouesso présentent plus de faibles
intensités. On compte 47 séquences pluvieuses
à faibles intensités contre 25 séquences
à fortes intensités en 1970 ; 40 séquences de pluies
à
faibles intensités contre 34 pluies à fortes
intensités en 1980 ; 43 pluies à faibles intensités
contre
30 pluies fortes intensités en 1992 et 37 séquences
de pluies à faibles intensités contre 25 pluies à
fortes intensités en 2000.
Figure 27: Répartition du nombre de pluies à
fortes et faibles intensités à Ouesso (1970, 1980, 1992 et
2000).
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Chapitre 3 : Analyse des intensités de pluies
journalières en zone de forêt et en zone de
savane
3.1.2. Intensités des pluies journalières
à Impfondo dans chaque intervalle d'heures
? La décennie 1970
Pour la décennie 1970, les intensités de pluies
étudiées sont celles de l'année 1978. Au cours de cette
année, les intensités calculées sont celles des mois
suivant : avril, mai, juin, juillet, août, septembre, octobre et
novembre. Ces mois sont jugés plus humides par rapport aux autres. Dans
l'ensemble, les intensités varient entre 0,01mm/s et 8,77mm/s. Et les
intensités calculées présentent un grand nombre de pluies
à faibles intensités.
Le constat est que c'est la C3 qui présente des fortes
intensités par rapport à d'autres intervalles d'heures. Les
pluies qui tombent à Impfondo , au cours d'une journée, ont
enregistré des lames d'eau importantes par unité de temps
(seconde) entre 12 heures et 18 heures. Par rapport à la moyenne
journalière des intensités de pluies enregistrées entre 12
heures et 18 heures qui est de 3,73mm/s, on note 17 pluies ayant des fortes
intensités, c'est-à-dire supérieures à la moyenne
journalière. Il faut retenir que ce sont les mois d'août et
d'avril qui ont présenté des jours humides ayant de très
fortes intensités (Cf. Figures 28 et 29), soit 8,77mm/s pour une pluie
survenue le 06 août entre 06 heures et 12 heures et 8,46mm/s pour une
pluie survenue le 02 avril entre 01 heure et 06 heures.
Figure 28 : Les intensités des
précipitations journalières réparties dans chaque
intervalle d'heures en 1978 à Impfondo.
Figure 29: Les intensités des
précipitations journalières réparties dans chaque
intervalle d'heures en 1978 à Impfondo.
En effet, la moyenne journalière calculée dans
chaque intervalle d'heure a été retenu comme
seuil ; ce qui nous a donné :
- Pour la première catégorie ou C1 la moyenne
journalière est de 3,32mm/s,
- Pour la deuxième catégorie ou la moyenne
journalière est de 3,36mm/s,
- Pour la troisième catégorie ou C3 la moyenne
journalière est de 3,73mm/s,
- Pour la quatrième catégorie ou C4 la moyenne
journalière est de 2,52mm/s.
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Chapitre 3 : Analyse des intensités de pluies
journalières en zone de forêt et en zone de
savane
Cela nous a permis de répartir les pluies ayant
enregistrées des fortes et des faibles intensités au cours d'une
journée.
Tableau 5: Nombre de pluies réparti selon
les intensités dans chaque intervalle d'heures à Impfondo en
1978.
Intervalles d'heures
C1
(de 1h à 6h)
(de 6h à 12h)
C3
(de 12h à 18h)
C4
(de 18h à 24h)
Pluies à fortes
intensités (supérieures
à la moyenne)
7
11
17
5
Pluies à faibles
intensités (inférieures
à la moyenne)
12
18
28
12
Moyenne journalière
3,31mm/s
3,36mm/s
3,73mm/s
2,52mm/s
? La décennie 1980
l'année 1982 a été choisie pour
l'étude des intensités de pluies au cours de la décennie
1980.
l'étude porte essentiellement sur les mois jugés
plus humides : avril, mai, juillet, août, septembre,
octobre et novembre. Les intensités des pluies
journalières, dans ces mois, varient entre
0,01mm/s et 9,83mm/s. Ces intensités sont réparties
dans chaque intervalle d'heures, regroupés
en C1, , C3 et C4.
Les figures 30 et 31 mettent en relief les intensités des
pluies journalières survenues à Impfondo
au cours de l'année 1982. L'analyse de ces
résultats nous pousse à reconnaître que les pluies
survenues à Impfondo entre 12 heures et 18 heures
présentent de fortes intensités. Avec une
moyenne journalière de 4,12mm/s, cet intervalle d'heure a
enregistré 12 occurrences de pluies
ayant de fortes intensités, soit ?4,12mm/s contre 27
séquences pluvieuses ayant présentées des
faibles intensités, soit ?4,12mm/s. Il faut souligner que
le mois de novembre a enregistré le
nombre le plus élevé des fortes intensités
avec 9,83mm/s au cours d'une pluie survenue entre 06
heures et 12 heures du matin.
Figure 30: Les intensités des
précipitations journalières réparties dans chaque
intervalle d'heures en 1982 à Impfondo.
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Chapitre 3 : Analyse des intensités de pluies
journalières en zone de forêt et en zone de
savane
Figure 31 : Les intensités des
précipitations journalières réparties dans chaque
intervalle d'heures en 1982 à Impfondo.
La répartition des moyennes journalières des
intensités des pluies par intervalle d'heure nous
donne ceci :
- La moyenne journalière des intensités de
pluies survenues dans la C1 est de 3,41mm/s,
- La moyenne journalière des intensités de
pluies survenues dans la est de 3,47mm/s,
- La moyenne journalière des intensités de
pluies survenues dans la C3 est de 4,12mm/s,
- La moyenne journalière des intensités de
pluies survenues dans la C4 est de 2, 86mm/s.
Tableau 6: Nombre de pluies réparti
selon les intensités dans chaque intervalle d'heures à Impfondo
en 1982.
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Intervalles d'heures
|
C1
(de 1h à 6h)
|
(de 6h à 12h)
|
C3
(de 12h à 18h)
|
C4
(de 18h à 24h)
|
Pluies à fortes
intensités (supérieures
à la moyenne)
3
10
12
4
Pluies à faibles
intensités (inférieures
à la moyenne)
5
17
27
6
Moyenne journalière
3,41mm/s
3,47mm/s
4,12mm/s
2,86mm/s
? La décennie 1990
l'année 1990 représente ici la décennie
1990. pour cette année, les mois retenus sont : avril, juin,
août, septembre et octobre. Les intensités de pluies
journalières de ces mois varient entre
1,2mm/s et 9,64mm/s. Dans l'ensemble, on a enregistré un
nombre assez important des fortes
intensités de pluies sur l'intervalle d'heures allant de
12 heures à 18 heures. Les pluies qui
surviennent dans les après-midis ont le plus souvent des
intensités assez fortes. L'analyse des
données au niveau de la figure 32 montre que les pluies
survenues entre 12 heures et 18 heures
ont enregistré des fortes intensités en comparaison
avec d'autres intervalles d'heures. Avec une
moyenne journalière de 3,56mm/s, l'intervalle d'heures
allant de 12 heures à 18 heures détient le
record du nombre de pluies ayant des fortes intensités. On
note 9 séquences pluvieuses
présentant des fortes intensités, soit ?3,56mm/s
contre 14 séquences de pluies ayant enregistré
des faibles intensités, soit ?3,56mm/s. C'est dans
l'intervalle d'heures allant de 06 heures à 12
heures que l'on observe la plus forte intensité avec
(9,64mm/s) au mois d'août. Suivi de
l'intervalle d'heures allant de 12 heures à 18 heures qui
a, pour sa part, enregistré 9,37mm/s le
même mois. Durant l'année 1990, c'est le mois
d'août qui a présenté des pluies à fortes
intensités
à Impfondo.
Page | 40
Chapitre 3 : Analyse des intensités de pluies
journalières en zone de forêt et en zone de
savane
Figure 32 : Les intensités des
précipitations journalières réparties dans chaque
intervalle d'heures en 1990 à Impfondo.
Le calcul de la moyenne journalière des intensités
de pluies par intervalle d'heures, nous a donné cette répartition
catégorielle :
- C1 avec une moyenne journalière de 5,35mm/s,
- avec une moyenne journalière de 3,78mm/s,
- C3 avec une moyenne journalière de 3,56mm/s,
- C4 avec une moyenne journalière de 3,90mm/s.
Tableau 7 : Nombre de pluies réparti
selon les intensités dans chaque intervalle d'heures à Impfondo
en 1990.
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Intervalles d'heures
|
C1
(de 1h à 6h)
|
(de 6h à 12h)
|
C3
(de 12h à 18h)
|
C4
(de 18h à 24h)
|
Pluies à fortes
intensités (supérieures
à la moyenne)
1
5
9
5
Pluies à faibles
intensités (inférieures
à la moyenne)
1
10
14
6
Moyenne journalière
5,35mm/s
3,78mm/s
3,56mm/s
3,90mm/s
? La décennie 2000
Pour la décennie 2000, l'année 2001 a
été retenue pour faire l'analyse des intensités de pluies
survenues dans chaque intervalle d'heure à Impfondo. Les
différents mois étudiés sont : avril, juin, juillet,
août, septembre, octobre et décembre. Les intensités des
précipitations journalières de ces mois connaissent une variation
qui se situe entre 0,01 mm/s et 9,91 mm/s. En effet, la tendance reste
quasiment la même dans la mesure où les pluies survenues entre 12
heures et 18 heures détiennent le record du nombre de
précipitations à fortes intensités. Les pluies qui
surviennent dans les après-midis présentent des fortes
intensités. Les figures 33 et 34 présentent les résultats
des intensités des précipitations journalières à
Impfondo en 2001 au cours des différents mois jugés humides.
L'analyse de ces deux figures montre que les pluies survenues entre 12 heures
et 18 heures enregistrent les nombres les plus importants des séquences
ayant de fortes intensités de pluies. La moyenne journalière de
cet intervalle d'heures est de 4,38mm/s. Ainsi, les pluies ayant survenues dans
les après-midis ont enregistré 14 séquences pluvieuses
présentant des fortes intensités, soit ?4,38mm/s et 17
séquences pluvieuses présentant des faibles intensités,
soit ?4,38mm/s. Il faut souligner que le mois de juin présente la plus
forte intensité de pluie au cours d'un épisode pluvieux survenu
dans les après-midis avec 9,91mm/s.
Page | 41
Chapitre 3 : Analyse des intensités de pluies
journalières en zone de forêt et en zone de
savane
Figure 33: Les intensités des
précipitations journalières réparties dans chaque
intervalle d'heures en 2001 à Impfondo.
Figure 34: Les intensités des
précipitations journalières réparties dans chaque
intervalle d'heures en 2001 à Impfondo.
Les moyennes journalières nous ont permis de
répartir les nombres de séquences pluvieuses dans chaque
intervalle d'heures selon la quantité d'eau précipitée par
unité de temps :
- C1 avec une moyenne journalière de 2,55mm/s,
- qui a pour moyenne journalière 3,32mm/s,
- C3 avec pour moyenne journalière 4,38mm/s,
- C4 qui présente une moyenne journalière de
4,60mm/s.
Tableau 8: Nombre de pluies réparti selon
les intensités dans chaque intervalle d'heures à Impfondo en
2001.
|
|
|
|
|
Intervalles d'heures
|
C1
(de 1h à 6h)
|
(de 6h à 12h)
|
C3
(de 12h à 18h)
|
C4
(de 18h à 24h)
|
Pluies à fortes
intensités (supérieures
à la moyenne)
|
6
|
11
|
14
|
8
|
Pluies à faibles
intensités (inférieures
|
10
|
15
|
17
|
7
|
Page | 42
Chapitre 3 : Analyse des intensités de pluies
journalières en zone de forêt et en zone de
savane
L'analyse de ces résultats, nous pousse à
reconnaître que les précipitations journalières à
Impfondo ont enregistré, dans l'ensemble, des faibles intensités
au cours des années étudiées. Ce qui fait qu'en 1978, on a
enregistré 70 occurrences de pluies à faibles intensités
contre 40 pluies à fortes intensités ; l'année 1982 a
enregistré 55 pluies à faibles intensités contre seulement
29 pluies à fortes intensités ; l'année 1990 quant
à elle a enregistré 31 séquences pluvieuses à
faibles intensités contre 20 pluies à fortes intensités et
l'année 2001 a présenté 49 pluies à fortes
intensités contre 39 pluies à fortes intensités.
Figure 35: Répartition du nombre de
pluies à fortes et faibles intensités à Impfondo (1978,
1982, 1990 et 2001).
3.2. Intensités des précipitations
journalières en zone de savane (Gamboma)
L'étude des intensités des précipitations
journalières dans la zone de Gamboma est également basée
sur les décennies 1970, 1980, 1990 et 2000. La sélection d'une
année jugée plus humide dans chaque décennie a
été faite. Comme de coutume, chaque année
sélectionnée présente des mois ayant de fort taux de
pluies par rapport aux autres. Cette étude s'est
intéressée à ces différents mois. Nous allons
partir des précipitations de ces mois et leur durée par
unité de temps afin de déterminer les intensités de pluies
survenues dans chaque intervalle d'heure au cours d'une journée. La
tendance reste dominée par des pluies à faibles
intensités, malgré la particularité de l'année
1970.
3.2.1. Intensités des pluies journalières
à Gamboma dans chaque intervalle d'heures
? La décennie 1970
Pour Gamboma, l'année 1970 a été retenue
dans cette étude des intensités de pluies journalières. Au
cours de cette année, cette étude a porté sur six mois
plus pluvieux formant les deux saisons humides, c'est-à-dire MAM
(mars-avril-mai) et SON (septembre-octobre-novembre). Pour tous ces mois, les
intensités des pluies journalières varient entre 1,1mm/s et
9,31mm/s. Ainsi, nous avons étudié ces intensités à
partir des pluies survenues dans chaque intervalle d'heures. Étant
donné que c'est la deuxième catégorie d'intervalle
d'heures ou qui est l'intervalle d'heures ayant enregistré plus de
précipitations à Gamboma en 1970, il ressort de cette
étude des intensités que c'est également dans cet
intervalle d'heures que l'on a enregistré plus de pluies
présentant des intensités supérieures à la moyenne
journalière. Les figures 36 et 37 mettent en relief les
différentes intensités que présentent les pluies
journalières à Gamboma au cours de l'année 1970 et sur les
mois des saisons humides. La répartition des intensités de pluies
selon les intervalles d'heures nous fait constater que les pluies survenues
entre 06 heures et 12 heures présentent le plus grand nombre des
séquences pluvieuses ayant des fortes intensités. Cependant,
c'est le mois de Novembre qui a enregistré la plus forte
intensité avec neuf virgule trente-un millimètres par seconde
(9,31mm/s) pour une pluie survenue dans la matinée, c'est-à-dire
entre 06 heures et 12 heures. La moyenne journalière des pluies
survenues entre 06 heures et 12 heures est de quatre
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Chapitre 3 : Analyse des intensités de pluies
journalières en zone de forêt et en zone de
savane
virgule trente-un millimètres par seconde (4,31mm/s).
De ce fait, à Gamboma au cours de l'année 1970, on a
enregistré seize séquences pluvieuses présentant des
fortes intensités, c'est-à-dire supérieures à la
moyenne journalière contre douze séquences de pluies à
faible intensité, soit ? 4,31mm/s. La plupart des pluies survenues
à Gamboma, entre 06 heures et 12 heures, présente des fortes
intensités de pluies par rapport à d'autres intervalles
d'heures.
Figure 36: Les intensités des
précipitations journalières réparties dans chaque
intervalle d'heures en 1970 à Gamboma.
Figure 37: Les intensités des
précipitations journalières réparties dans chaque
intervalle d'heures en 1970 à Gamboma.
Cela nous a permis, grâce aux moyennes journalières
des intensités de pluie survenues dans chaque intervalle d'heures, de
faire cette répartition (tableau 9) :
|
|
|
|
|
Intervalles d'heures
Pluies à fortes intensités
|
C1
(de 1h à 6h)
|
(de 6h à 12h)
|
C3
(de 12h à 18h)
|
C4
(de 18h à 24h)
|
(supérieures à la
moyenne)
Pluies à faibles
|
11
|
16
|
14
|
3
|
intensités (inférieures
à
la moyenne)
|
5
|
12
|
9
|
1
|
Moyenne journalière
3,85mm/s
4,31mm/s
3,49mm/s
3,74mm/s
Tableau 9: Nombre de pluies réparti selon
les intensités dans chaque intervalle d'heures à Gamboma en
1970.
Page | 44
Chapitre 3 : Analyse des intensités de pluies
journalières en zone de forêt et en zone de
savane
? La décennie 1980
Dans cette décennie, l'année 1980 a
été retenue afin d'étudier la force ou l'énergie
des pluies journalières à Gamboma. L'étude porte sur les
mois de mars, d'avril, de mai, de septembre, d'octobre, de novembre et de
décembre. Les quantités d'eau par unité de temps (seconde)
varient entre 0,01mm/s et 9,1mm/s. Ces intensités de pluies sont
réparties dans chaque intervalle d'heures énoncé en amont.
Et il ressort qu'au cours de l'année 1980, les intervalles d'heures
ayant présentés un nombre important des pluies à forte
intensités sont : 6-12h et 12-18h. Les pluies survenues, à
Gamboma, entre ces deux intervalles horaires ont présenté des
fortes intensités par rapport à d'autres catégories
d'intervalle horaires.
L'analyse portant sur les figures 38 et 39
révèle que les pluies survenues entre 06 heures et 12 heures et
entre 12 heures et 18 heures, classées respectivement dans la et la C3,
ont enregistré des intensités assez fortes par rapport à
d'autres intervalles d'heures. L'année 1980 a été
marquante pour les pluies survenues dans la matinée et dans les
après-midis. Car, ce sont ces pluies qui détiennent le record du
nombre de pluies à fortes intensités. On note la plus forte
intensité des pluies au mois d'octobre avec une séquence ayant
enregistré 9,1mm/s entre 06 heures et 12 heures. Si l'on prend en ligne
de compte la moyenne journalière des intensités de pluies
survenues entre 06 heures et 12 heures qui est de 4,11mm/s, on peut noter 12
séquences pluvieuses ayant enregistrées des fortes
intensités, soit ?4,11mm/s contre 21 pluies présentant des
faibles intensités, soit ?4,11mm/s. Aussi, la moyenne journalière
des intensités de pluies qui sont tombées entre 12 heures et 18
heures est de 4,22mm/s ; ce qui fait qu'on a enregistré, dans cet
intervalle d'heures, 12 pluies présentant des fortes intensités,
c'est-à-dire supérieures à 4,22mm/s et 16 pluies
présentant des faibles intensités, soit ?4,22mm/s.
Figure 38 : Les intensités des
précipitations journalières réparties dans chaque
intervalle d'heures en 1980 à Gamboma.
Figure 39 : Les intensités des
précipitations journalières réparties dans chaque
intervalle d'heures en 1980 à Gamboma.
Page | 45
Chapitre 3 : Analyse des intensités de pluies
journalières en zone de forêt et en zone de
savane
Ce qui nous a permis de faire cette répartition
(tableau 10) :
Tableau 10: Nombre de pluies réparti
selon les intensités dans chaque intervalle d'heures à Gamboma en
1980.
Intervalles d'heures
C1
(de 1h à 6h)
(de 6h à 12h)
C3
(de 12h à 18h)
C4
(de 18h à 24h)
Pluies à fortes intensités
(supérieures à la
moyenne)
2
12
12
6
Pluies à faibles
intensités (inférieures
à
la moyenne)
6
21
16
8
Moyenne journalière
2,91mm/s
4,11mm/s
4,22mm/s
4,14mm/s
? La décennie 1990
Pour la décennie 1990, nous avons orienté notre
étude sur l'année 1990 qui a présenté sept mois
jugés plus
humides. il s'agit de février, de
mars, de mai, de septembre, d'octobre, de novembre et
de décembre. Les intensités des pluies
journalières, dans ces mois, varient de 0,01mm/s à
9,48mm/s. Ces intensités ont été
réparties dans chaque intervalle d'heures afin de nous permettre
de faire une meilleure lecture des quantités d'eau de
pluies tombées par unité de temps selon les
différents intervalles d'heures. Le constat est que les
pluies survenues le matin ont enregistré des
fortes intensités. Les précipitations (pluies) qui
sont tombées à Gamboma en 1990 ont présenté
des fortes intensités sur un intervalle d'heures compris
entre 06 heures et 12 heures. On peut
ainsi noter un pic d'intensités en mois de mars avec
9,48mm/s pour une pluie survenue le matin,
c'est-à-dire entre 06 heures et 12 heures.
Les figures 40 et 41 nous montrent à quel point
l'intervalle d'heures allant de 06 heures à 12
heures connait une prédominance dans la répartition
des intensités de pluies journalières.
L'analyse des intensités de pluies à Gamboma en
1990 montre que les pluies survenues le matin,
c'est-à-dire entre 06 heures et 12 heures
détiennent le record des nombres de séquences
pluvieuses ayant enregistré des pluies à fortes
intensités. Avec une moyenne journalière de
3,63mm/s, on a enregistré 10 séquences de pluies
présentant de fortes intensités, soit un nombre
supérieur aux nombres de pluies à fortes
intensités survenues dans d'autres intervalles d'heures.
Figure 40: Les intensités des
précipitations journalières réparties dans chaque
intervalle d'heures en 1990 à Gamboma.
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Chapitre 3 : Analyse des intensités de pluies
journalières en zone de forêt et en zone de
savane
Figure 41 : Les intensités des
précipitations journalières réparties dans chaque
intervalle d'heures en 1990 à Gamboma.
De ce fait, on peut procéder par cette répartition
ci-dessous (tableau 11) :
Intervalles d'heures
C1
(de 1h à 6h)
(de 6h à 12h)
C3
(de 12h à 18h)
C4
(de 18h à 24h)
Tableau 11 : Nombre de pluies réparti
selon les intensités dans chaque intervalle d'heures à Gamboma en
1990.
Pluies à fortes intensités
(supérieures à la
moyenne)
6
10
7
5
Pluies à faibles
intensités (inférieures
à
la moyenne)
6
19
9
10
Moyenne journalière
2,78mm/s
3,63mm/s
4,11mm/s
2,12mm/s
? La décennie 2000
L'année 2009 a été choisie pour
l'étude des intensités de pluies journalières à
Gamboma au cours
de la décennie 2000. Pour l'année 2009, sept mois
ont été retenus : mars, avril, mai septembre,
octobre, novembre et décembre. Ces mois présentent,
dans l'ensemble, des intensités qui vont de
1,04mm/s à 9,86mm/s. la répartition de ces
intensités dans chaque intervalle d'heures nous a
permis d'aboutir à une conclusion selon laquelle les
pluies qui surviennent le matin, c'est-à-dire
entre 06 heures et 12 heures ont des fortes intensités par
rapport à d'autres intervalles d'heures.
La plus forte intensité, par rapport à la moyenne
journalière, s'est faite ressentir au mois d'avril
avec une séquence pluvieuse ayant enregistré
9,86mm/s survenue entre 06 heures et 12 heures.
La lecture de la figure 42 nous fait comprendre que les pluies
survenues entre 06 heures et 12
heures détiennent le record du nombre des pluies à
fortes intensités. Les pluies qui sont tombées
le matin ont enregistré des fortes intensités par
rapport aux pluies tombées dans d'autres
moments de la journée. Avec une moyenne journalière
de 3,91mm/s, les pluies survenues entre
06 heures et 12 heures ont présenté 13 occurrences
de pluies ayant des fortes intensités, soit
?3,91mm/s contre 6 séquences dans la , 5 dans la C3 et 3
dans la C4.
Chapitre 3 : Analyse des intensités de pluies
journalières en zone de forêt et en zone de
savane
Figure 42: Les intensités des
précipitations journalières réparties dans chaque
intervalle d'heures en 2009 à Gamboma.
Ce qui nous donne une telle répartition :
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Intervalles d'heures
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C1
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|
C3
|
C4
|
(de 1h à 6h)
(de 6h à 12h)
(de 12h à 18h)
(de 18h à 24h)
Pluies à fortes intensités
(supérieures à la
moyenne)
6
13
5
3
Tableau 12 :Nombre de pluies réparti
selon les intensités dans chaque intervalle d'heures à Gamboma en
2009.
Pluies à faibles
intensités (inférieures
à
la moyenne)
9
19
7
4
Moyenne journalière
5,09mm/s
3,91mm/s
4,61mm/s
2,83mm/s
L'analyse des intensités de pluies journalières
à Gamboma révèle l'existence d'un nombre assez important
des pluies à faibles intensités. Les précipitations qui
surviennent dans cette zone présentent des faibles intensités.
Ainsi, en 1980 on a enregistré 51 épisodes pluvieux à
faibles intensités contre 32 pluies à fortes intensités ;
l'année 1990 nous a donné 44 pluies à fortes
intensités contre 28 pluies à faibles intensités et
l'année 2009, pour sa part, a enregistré 39 pluies
présentant de faibles intensités contre 27 pluies à fortes
intensités. C'est l'année 1970 qui à présenter plus
de pluies à fortes intensités à Gamboma. La tendance reste
dominée par des pluies à faibles intensités.
Figure 43 : Répartition du nombre de
pluies à fortes et faibles intensités à Gamboma (1970,
1980, 1990 et 2009).
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Conclusion
L'étude sur le cycle diurne des précipitations
de forêt et de savane dans la partie septentrionale du Congo-Brazzaville
est née d'un ensemble de questionnements qui ont laissés place
à plusieurs objectifs. En effet, cette étude se voulait
d'apporter des réponses préalables aux questions suivantes :
quels sont les mécanismes pluviogènes observés sur les
milieux forestiers et savanicoles ? À quel moment de la journée
la pluie tombe souvent dans les zones de forêt et dans les zones de
savanes ? Et quels sont les intensités de pluies journalières
enregistrées en zone de forêt et en zone de savane ? Ce sont ces
différentes questions qui sont restées comme un locomotif tout le
long de ce travail de mémoire. Ces questions nous ont permis d'affirmer
ou d'infirmer les différentes hypothèses énoncées.
Ce qui a fortement permis de bâtir de nouvelles bases dans la
compréhension du cycle des pluies journalières en milieu
forestier et en milieu savanicole dans le Nord-Congo.
Ce mémoire s'est organisé autour de trois axes
essentiels. Le premier axe s'est focalisé sur l'étude des
mécanismes pluviogènes en milieu forestier et en milieu
savanicole, le second axe, quant à lui, s'est orienté sur
l'étude des différents moments auxquels il pleut souvent en
milieu forestier et en milieu savanicole et le troisième et dernier axe
s'est intéressé à l'étude des intensités de
pluies survenues dans chaque intervalle horaire en milieu forestier et en
milieu savanicole.
Pour le premier axe, notons que notre étude a
apporté des réponses à la question sur les
mécanismes pluviogènes en milieu forestier et en milieu
savanicole. Cela nous a conduit à reconnaître le pouvoir, mieux
les interactions existant entre l'atmosphère, la
végétation et le climat. En effet, dans le chapitre premier de
cette étude, l'influence de la circulation atmosphérique sur les
précipitations au Congo-Brazzaville a été
démontrée. L'étude a confirmé l'idée selon
laquelle la pluviosité du territoire congolais dépend fortement
de la circulation des masses d'air issues des anticyclones de
Sainte-Hélène, des Mascareignes, de l'Égypto-libyen et des
Açores. La circulation atmosphérique du continent africain a
montré que ces quatre anticyclones envoient des masses d'airs humides et
secs en direction du territoire congolais. Ces masses d'air sont d'origine
océanique et continentale. Les masses d'air océaniques avec les
anticyclones de Sainte-Hélène, des Mascareignes et des
Açores (en provenance des océans atlantiques et indiens) et les
masses d'air continental avec l'anticyclone de l'Égypto-libyen. Notre
étude a également montré que l'action de ces anticyclones
est conditionnée par la Zone de Convergence Intertropical qui est une
zone où convergent les masses d'air en provenance de
l'hémisphère nord et de l'hémisphère sud, mais
également par la Zone de Convergence interocéanique qui, pour sa
part, est le régulateur des masses en provenance de l'est et de l'ouest.
Ces différentes zones de convergence sont loin d'être statiques,
elles sont en perpétuelle mouvement. Ce qui veut dire qu'elles n'ont pas
de position fixe. De ce fait, si l'on combine l'action anticyclonique avec
l'oscillation de ces deux zones de convergences, ont abouti certainement
à des conditions pouvant faire à ce qu'il pleut sur le territoire
congolais. Aussi, notre étude a reconnu que c'est cette oscillation des
zones de convergences qui est à l'origine des différents
régimes pluviométriques au Congo-Brazzaville.
Toutefois, cette étude a démontré que la
circulation atmosphérique, à elle seule, ne pourrait pas
expliquer les mécanismes pluviogènes au Nord-Congo. Ce qui nous a
permis de voir les conditions de surface continental (végétation
et relief pour le cas particulier) qui ont, sans nul doute, une part importante
dans le déclenchement des précipitations dans le Congo
boréal. Comme le présente le milieu physique de la zone
étudiée, le Nord-Congo bénéficie d'un relief assez
particulière, marquée par des altitudes élevées et
d'un bassin forestier assez important. En parlant de la zone d'étude,
à Gamboma, sur les plateaux Batéké l'on assiste à
un relief présentant des altitudes élevées susceptibles
ainsi d'avoir une action additionnelle aux masses d'air océaniques. Ce
qui nous a permis de démontrer, pour cette zone, que les altitudes
élevées sont à l'origine des pluies orographiques sur les
plateaux Batéké, donc à Gamboma. La zone de Gamboma
crée une ouverture pour des masses d'airs en provenance de
l'océan Atlantique. Nous
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Conclusion
sommes arrivés à démontrer que ces zones
sont directement exposées aux masses d'air océaniques, de
l'océan Atlantique en particulier. Ce qui peut entrevoir un
système orographique sur les savanes des plateaux Batéké.
En effet, le système des pluies orographiques se produit le plus souvent
sur des zones dont l'altitude est élevée. Tel est le cas sur les
savanes des plateaux Batéké ; car l'étude a montré
que les masses d'air en provenance de l'océan Atlantique font face aux
altitudes élevée de ces plateaux et c'est là qu'on assiste
à un mouvement d'ascendance produit par ces masses d'air. De ce fait,
dans ce mouvement d'ascendance, ces masses d'air se refroidissent et c'est ce
refroidissement des masses d'air, en altitude, qui est à l'origine du
déclenchement des pluies. Ce phénomène est réel sur
les savanes des plateaux Batéké. Toutefois, le scénario
que présentent les savanes des plateaux Batéké semble
différent de celui du bassin forestier du Nord-Congo. Ce travail a
démontré que le milieu savanicole que l'on retrouve sur les
plateaux Batéké n'interagit pas avec le système
atmosphérique de la même façon que dans le milieu
forestier. Nous avons compris que le fonctionnement du système forestier
de la forêt du Nord-Congo peut être générateur d'un
micro climat et d'influencer sur le déclenchement des pluies.
L'humidité et l'évapotranspiration ont été
identifiées comme les paramètres clés qui favorisent les
interactions Forêt-Climat. La forêt est un espace dont
l'humidité reste constante ; ce qui veut dire que c'est un espace
toujours humide. En effet, cette humidité permet les échanges de
flux d'air entre la forêt et la basse couche de l'atmosphère.
D'où nous avons établir que ces échanges de flux d'air ou
d'humidité entre la forêt et la basse couche atmosphérique
étaient à l'origine de l'auto-distribution des pluies en
forêt. Ce qui veut dire que par le biais de l'évapotranspiration
(conducteur d'humidité vers l'atmosphère) la forêt du
Nord-Congo a la capacité de provoquer la formation des nuages et donc le
déclenchement des pluies. Elle est à la fois régulatrice
et recycleuse d'humidité.
La particularité du Congo septentrionale est que c'est
une zone où les masses d'air interagissent avec les conditions de
surface continentale comme le relief et la forêt pour réguler le
cycle climatique de la zone. De ce fait, les résultats obtenus pour
l'étude des mécanismes pluviogènes au Nord-Congo peuvent
se résumer à :
- L'action anticyclonique qui envoie des alizés sur
cette partie du Congo-Brazzaville,
- Les interactions entre les masses d'air océaniques et
le relief (l'altitude),
- Les interactions entre les masses d'air océaniques et
la forêt.
Telle que présentée, ces trois critères
font du Congo septentrional une partie à forte pluviométrie.
Concernant le second axe, il était question de chercher
à appréhender les horaires de pluies en milieu forestier et en
milieu savanicole. Pour être précis, il s'agissait d'examiner les
heures auxquelles la pluie tombe souvent à Ouesso, à Impfondo et
à Gamboma. Ainsi, il ressort de notre analyse que les heures où
surviennent les pluies dans ces milieux ne sont pas les mêmes. Ce qui
nous permis d'établir les intervalles d'heures regroupés en
catégorie. Ces intervalles d'heures sont : de 01 heure à 06
heures (C1), de 06 heures à 12 heures (), de 12 heures à 18
heures (C3) et de 18 heures à 24 heures (C4). Pour ce faire, la
sommation a été utilisée comme méthode statistique
pour dans le but de représenter le nombre de pluies survenues dans
chaque intervalle horaire. Car, pour chaque décennie, on a fait la somme
des pluies tombées dans les intervalles horaires allant de 1h à
6h, de 6h à 12h, de 12h à 18h et de 18h à 24h pour les
mois jugés plus pluvieux. Après une telle répartition, on
a fini par affirmer l'hypothèse selon laquelle les pluies ne tombent pas
aux mêmes moments dans les zones de forêt et de savane. Notre
étude a tenté d'examiner ces pluies survenues dans ces
intervalles d'heures en prenant en compte une année dans chaque
décennie. La tendance nous a montré que, pour les années
prises dans chaque décennie (1970, 1980, 1990 et 2000), dans la zone
forestière de Ouesso et celle d'Impfondo, les pluies surviennent le plus
souvent entre 12 heures et 18 heures. À Ouesso, c'est l'année
1980 qui a enregistré plus de séquences pluvieuses dans cet
intervalle d'heures, soit soixante-onze séquences de pluies survenues
entre 12 heures et 18 heures. Par contre à Impfondo, ce sont les
années 1978 et 2001 qui ont présenté un nombre
supérieur ou égal à soixante-dix séquences
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Conclusion
pluvieuses survenues entre 12 heures et 18 heures. Ce qui nous
a permis de conclure que dans ces zones, il pleut le plus souvent
l'après-midi. Après cette remarque sur les zones
forestières, l'étude s'est orientée sur la zone de savane,
donc à Gamboma. Et il ressort de nos analyses que contrairement aux
milieux forestiers (représentés ici par Ouesso et Impfondo), les
milieux savanicoles (représentés ici par Gamboma) ont un cycle
diurne des précipitations qui présente des nuances. En d'autres
termes, notre étude a montré que les pluies journalières
ne surviennent pas à Gamboma dans les mêmes heures qu'à
Ouesso et à Impfondo. Le constat fait à Gamboma est que durant
ces quatre décennies, les pluies sont survenues entre 06 heures et 12
heures. Ainsi on a compté quarante-sept séquences de pluies au
cours de l'année 1970. Toutefois, dans cette étude
décennale, on a eu a enregistré 158 séquences de pluies
survenues entre 06 heures et 12 heures. En bref, dans a région de
Gamboma, les pluies surviennent le plus souvent dans les matinées. De
manière générale, ces résultats nous ont permis
d'affirmer l'hypothèse énoncée en amont et de
reconnaître que les masses d'air n'arrivent pas en même temps dans
ces différents milieux. Cette étude a montré que la zone
de Gamboma est exposée en premier, aux masses d'air océanique par
rapport à Ouesso et Impfondo qui reçoivent ces masses d'air
océaniques, en dernier.
Enfin, pour le troisième axe, il était question
de faire une analyse de la quantité d'eau de pluies qui tombe par
seconde en milieu forestier et en milieu savanicole.
À partir des données journalières des
précipitations, nous avons pu examiner la force et l'énergie des
pluies survenues à Ouesso, à Impfondo et à Gamboma au
cours des décennies précitées. Le calcul des
intensités de pluies a été ainsi présenté
dans chaque intervalle d'heures. Ce qui nous a donné pour chaque
intervalle d'heures, un nombre important des pluies à faibles
intensités par rapport à la moyenne journalière. En effet,
on peut retenir que dans les zones de forêt (Ouesso et Impfondo), ce sont
des pluies qui surviennent entre 12 heures et 18 heures qui présentent
le plus grand nombre des pluies à faibles intensités par rapport
à la moyenne journalière. Toutefois, en ce qui concerne la zone
de savane de Gamboma, le constat reste le même, car la plupart des pluies
survenues entre 06 heures et 12 heures présente des faibles
intensités. Cette analyse des intensités de pluies
journalières à Ouesso, à Impfondo et à Gamboma,
nous a permis de comprendre que les intensités de pluies sont
très faibles dans l'ensemble. Pour les milieux forestiers, le plus grand
nombre de pluies à faibles intensités est détenu par les
pluies surviennent entre 12 heures et 18 heures. Par contre, en milieu
savanicole, ce nombre est détenu par les pluies qui surviennent le
matin, c'est-à-dire entre 06 heures et 12 heures. Notre étude est
arrivée à montrer que sur 906 séquences pluies
enregistré au cours des années
présélectionnées, les pluies à faibles
intensités détiennent un nombre assez important de 533 pluies et
les pluies à fortes intensités ont présentés
seulement 373 séquences pluvieuses. Cela nous a permis d'affirmer
l'hypothèse selon laquelle les pluies qui tombent en zone de forêt
et en zone de savane ne présentent pas les mêmes
intensités.
En effet, l'étude comparée du cycle diurne des
précipitations de forêt et de savane au Nord-Congo s'est vue
atteindre les objectifs visés et répondre aux questions de
recherche établies. Ainsi, elle doit être vu comme un outil
d'orientation aux activités pratiquée dans la partie nordique du
pays, on parle ainsi de l'agriculture, de l'exploitation forestière et
de l'aménagement de l'espace. Cependant, cette étude a fait
naître des questions qui feront l'objet de recherches futures. En
perspectives, ces questions peuvent abordent de différents axes comme :
l'étude de l'impact du changement de couverture et de la
déforestation de la forêt du Nord-Congo sur les
précipitations diurnes ; la contribution des précipitations
journalières dans la pratique de l'agriculture sur les plateaux
Batéké ; le rôle des horaires de pluies et l`agriculture au
Nord-Congo et l'étude du taux journalier du CO2 émis par la
forêt du Nord-Congo. ces études permettront à mettre en
accent très particulier sur la connaissance des pluies au pas du temps ;
condition essentielle dans la compréhension des changements
climatiques.
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Page | 54
Liste des figures
Figure 1: Localisation des stations utilisées
10
Figure 2: Localisation de la zone d'étude. 14
Figure 3: Localisation des principaux centres
d'actions en Afrique (source : Bouali 2009, in
Djoufack, 2011). 15 Figure 4: Circulation
atmosphérique méridienne moyenne et simplifiée dans la
zone
intertropicale. 16
Figure 5: Processus de flux d'eau en forêt (via
l'évapotranspiration). 18
Figure 6: Précipitations orographiques (source :
Belarbi, 2010 retouched in paint software). 19
Figure 7 : Intervalles des heures de pluies
journalières à Ouesso en 1970. 21
Figure 8 : Intervalles des heures de pluies
journalières à Ouesso en 1980. 21
Figure 9 : Intervalles des heures de pluies
journalières à Ouesso en 1992. 22
Figure 10: Intervalles des heures de pluies
journalières à Ouesso en 2000. 23
Figure 11: Répartition du nombre de pluies
journalières par intervalles d'heures à Ouesso (1970,
1980, 1992 et 2000). 23
Figure 12 : Intervalles des heures de pluies
journalières à Impfondo en 1978 24
Figure 13: Intervalles des heures de pluies
journalières à Impfondo en 1982. 25
Figure 14 : Intervalles des heures de pluies
journalières à Impfondo en 1990 25
Figure 15: Intervalles des heures de pluies
journalières à Impfondo en 2001. 26
Figure 16: Répartition du nombre de pluies
journalières par intervalles d'heures à Impfondo
(1978, 1982, 1990 et 2001). 27
Figure 18 : Intervalles des heures de pluies
journalières à Gamboma en 1980. 28
Figure 17: Intervalles des heures de pluies
journalières à Gamboma en 1970. 28
Figure 19: Intervalles des heures de pluies
journalières à Gamboma en 1990. 29
Figure 20: Intervalles des heures des pluies
journalières à Gamboma en 2009. 29
Figure 21: Répartition du nombre de pluies
journalières par intervalles d'heures à Gamboma
(1970, 1980, 1990 et 2009). 30 Figure 22 : Système
représentant l'arrivée des alizés d'ouest en savane puis
en forêt au Nord-
Congo (adaptation in Paint Software by Toli, 2019).
31 Figure 23: Les intensités des précipitations
journalières réparties dans chaque intervalle d'heures
en 1970 à Ouesso. 33 Figure 24: Les
intensités des précipitations journalières
réparties dans chaque intervalle d'heures
en 1980 à Ouesso. 34 Figure 25: Les
intensités des précipitations journalières
réparties dans chaque intervalle d'heures
en 1992 à Ouesso. 35 Figure 26: Les
intensités des précipitations journalières
réparties dans chaque intervalle d'heures
en 2000 à Ouesso. 36 Figure 27: Répartition
du nombre de pluies à fortes et faibles intensités à
Ouesso (1970, 1980,
1992 et 2000). 36 Figure 28 : Les intensités des
précipitations journalières réparties dans chaque
intervalle d'heures
en 1978 à Impfondo 37 Figure 29: Les
intensités des précipitations journalières
réparties dans chaque intervalle d'heures
en 1978 à Impfondo 37
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Figure 30: Les intensités des précipitations
journalières réparties dans chaque intervalle d'heures
en 1982 à Impfondo 38 Figure 31 : Les
intensités des précipitations journalières
réparties dans chaque intervalle d'heures
en 1982 à Impfondo 39 Figure 32 : Les
intensités des précipitations journalières
réparties dans chaque intervalle d'heures
en 1990 à Impfondo 40 Figure 33: Les
intensités des précipitations journalières
réparties dans chaque intervalle d'heures
en 2001 à Impfondo 41 Figure 34: Les
intensités des précipitations journalières
réparties dans chaque intervalle d'heures
en 2001 à Impfondo 41 Figure 35: Répartition
du nombre de pluies à fortes et faibles intensités à
Impfondo (1978, 1982,
1990 et 2001). 42 Figure 36: Les intensités des
précipitations journalières réparties dans chaque
intervalle d'heures
en 1970 à Gamboma. 43 Figure 37: Les
intensités des précipitations journalières
réparties dans chaque intervalle d'heures
en 1970 à Gamboma. 43 Figure 38 : Les
intensités des précipitations journalières
réparties dans chaque intervalle d'heures
en 1980 à Gamboma. 44 Figure 39 : Les
intensités des précipitations journalières
réparties dans chaque intervalle d'heures
en 1980 à Gamboma. 44 Figure 40: Les
intensités des précipitations journalières
réparties dans chaque intervalle d'heures
en 1990 à Gamboma. 45 Figure 41 : Les
intensités des précipitations journalières
réparties dans chaque intervalle d'heures
en 1990 à Gamboma. 46 Figure 42: Les
intensités des précipitations journalières
réparties dans chaque intervalle d'heures
en 2009 à Gamboma. 47 Figure 43 :
Répartition du nombre de pluies à fortes et faibles
intensités à Gamboma (1970, 1980,
1990 et 2009). 47
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Liste des tableaux
Tableau 1: Nombre de pluies réparti selon les
intensités dans chaque intervalle d'heures à Ouesso
en 1970. 33 Tableau 2: Nombre de pluies réparti
selon les intensités dans chaque intervalle d'heures à Ouesso
en 1980. 34 Tableau 3 : Nombre de pluies réparti
selon les intensités dans chaque intervalle d'heures à Ouesso
en 1992. 35 Tableau 4 : Nombre de pluies réparti
selon les intensités dans chaque intervalle d'heures à Ouesso
en 2000. 36 Tableau 5: Nombre de pluies réparti
selon les intensités dans chaque intervalle d'heures à
Impfondo en 1978 38 Tableau 6: Nombre de pluies
réparti selon les intensités dans chaque intervalle d'heures
à
Impfondo en 1982 39 Tableau 7 : Nombre de pluies
réparti selon les intensités dans chaque intervalle d'heures
à
Impfondo en 1990 40 Tableau 8: Nombre de pluies
réparti selon les intensités dans chaque intervalle d'heures
à
Impfondo en 2001 41 Tableau 9: Nombre de pluies
réparti selon les intensités dans chaque intervalle d'heures
à
Gamboma en 1970. 43 Tableau 10: Nombre de pluies
réparti selon les intensités dans chaque intervalle d'heures
à
Gamboma en 1980. 45 Tableau 11 : Nombre de pluies
réparti selon les intensités dans chaque intervalle d'heures
à
Gamboma en 1990. 46 Tableau 12 :Nombre de pluies
réparti selon les intensités dans chaque intervalle d'heures
à
Gamboma en 2009. 47
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Table des matières
Dédicace 1
Remerciements 2
Sommaire 3
Liste des sigles (ou acronymes) et abréviations 4
Introduction 5
Contexte 5
Justification 5
Problématique 6
Objectifs 8
Hypothèses 9
Méthodologie 10
Données 10
Méthodes 10
Chapitre 1 : Présentation de la zone d'étude 12
1.1. Présentation géographique de la zone
d'étude 12
1.1.1. Zone de forêt 12
1.1.2. Zone de savane 13
1.2. Présentation des mécanismes pluviogènes
de la zone d'étude 14
1.2.1. Circulation des masses d'air au Congo-Brazzaville 14
1.2.2. Mécanismes pluviogènes en zone de
forêt 16
1.2.3. Mécanismes pluviogènes en zone de savane
18
Chapitre 2 : Analyse des heures de pluies journalières en
zone de forêt et en zone de savane 20
2.1. Horaires des précipitations journalières en
zone de forêt 20
2.1.1. Horaires de pluies journalières à Ouesso par
décennie 20
2.1.2. Horaires de pluies journalières à Impfondo
par décennie 24
2.2. Horaires des précipitations journalières en
zone de savane 27
2.2.1. Horaires des précipitations journalières
à Gamboma par décennie 27 Chapitre 3 : Analyse des
intensités de pluies journalières en zone de forêt et en
zone de savane 32
3.1. Intensités des précipitations
journalières en zone de forêt (Ouesso et Impfondo) 32
3.1.1. Intensités des pluies journalières à
Ouesso dans chaque intervalle d'heures 32
3.1.2. Intensités des pluies journalières à
Impfondo dans chaque intervalle d'heures 37
3.2. Intensités des précipitations
journalières en zone de savane (Gamboma) 42
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3.2.1. Intensités des pluies journalières
à Gamboma dans chaque intervalle d'heures 42
Conclusion 48
Références bibliographiques 51
Références webographiques 53
Liste des figures 54
Liste des tableaux 56
Table des matières 57
Résumé
L'étude du cycle diurne des précipitations de
forêt et de savane sur la période 1970-2009 vise à
caractériser la répartition spatio-temporelle des
précipitations journalières au Nord-Congo. La baisse des
précipitations observée dans cette partie du pays a
suscité l'intérêt d'une telle étude. Ainsi, les
heures auxquelles les pluies surviennent le plus sur ces différentes
zones ont été déterminées à partir des
données des pluies journalières. Les intensités de pluies
journalières ont également été calculées. Il
ressort qu'il
pleut le plus souvent le matin dans les zones de savane tandis
que dans les zones de forêt il pleut
souvent l'après-midi. S'agissant des intensités
de pluies journalières, le constat est que les
différentes zones présentent de faibles
intensités, soit inférieures à la moyenne
journalière. Les
résultats obtenus nous ont permis de tirer la
conclusion selon laquelle le cycle diurne des
précipitations de forêt diffère de celui
des précipitations de savane.
Mots-clés : précipitations,
diurne, zone de forêt, zone de savane , mécanismes
pluviogènes.
Abstract
The study of the diurnal cycle of forest and savanna
precipitation over the period 1970-2009 aims to characterize the
spatio-temporal distribution of daily rainfall in northern Congo. The decrease
in precipitation observed in this part of the country has aroused the interest
of such a study. Thus, the hours at which the rains occur most in these
different areas were determined from the daily rainfall data. Daily rainfall
intensities were also calculated. It appears that it rains most often in the
morning in the savannah zones whereas in the forest areas it rains often the
afternoon. With regard to daily rainfall intensities, the observation is that
the various zones have low intensities, i.e. less than the daily average. The
results obtained allow us to draw the conclusion that the diurnal cycle of
forest precipitation differs from that of savannah rainfall.
Key-words: precipitation, diurnal, forest
environment, savannah environment, rainfall mechanisms.
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