INTRODUCTION GENERALE
1. CONTEXTE ET
MOTIVATION
L'une des grandes « idées reçues » du
développement économique consiste à penser que le fait de
disposer de ressources naturelles est une chance pour un pays ou une
région.Celles-ci seraient un facteur de création de richesses et
donc de croissance (Chalmin, 2000). L'histoire nous montre une
réalité bien différente.1(*) L'empire espagnol n'a guère profité de
l'or et de l'argent du Nouveau Monde ; le coton a bien peu servi aux
États du sud des États-Unis et si le fer et le charbon ont
joué un rôle dans l'essor industriel de la France, de l'Allemagne
et du Royaume-Uni au XIXe siècle, celui-ci a été moins
marquant qu'on ne le pense (Chalmin, 2000). Ce fut le cas de l'Algérie,
du Nigeria, du Venezuela parmi les producteurs du pétrole, sans oublier
l'Irak ou la Libye. Ce furent aussi les rêves agricoles du Soudan ou de
la Côte d'Ivoire.
L'Afrique regorge de minerais métalliques et non
métalliques et de ressources énergétiques. Bien que des
données précises sur les réserves minières
(prouvées et probables) en Afrique ne soient pas disponibles,
principalement parce qu'une bonne partie est encore peu exploitée, il
est probable que l'Afrique regorge 30 % des réserves minières
mondiales, dont 40 % des réserves d'or, 60 % des réserves de
cobalt, 72 % des réserves de chrome et 65 % des réserves de
diamant (BAD, 2011). Les statistiques de l'Organisation Mondiale du Commerce
(OMC) indiquent qu'en 2010, 242(*) de 54 pays du continent exportaient des produits
miniers. L'extraction des ressources minières soulève de
défis économiques, environnementaux et sociaux. Certains pays en
voie de développement et en particulier la République
Démocratique du Congo (R.D.Congo ou RDC) figurent parmi les principaux
producteurs et exportateurs nets de divers minerais (OMC, 2010).
La reconnaissance du potentiel de contribution du secteur
extractif en général et du secteur minier en particulier au
développement de la R.D.Congo est ancienne dans la mesure où
l'économie n'a pas connu des changements structurels importants depuis
1980.
L'agriculture et les industries extractives constituent les
principaux piliers de l'activité économique (50% du PIB) mais les
recettes fiscales qui découlent de l'exploitation minière sont
dérisoires. Malgré l'importance de l'agriculture dans le PIB, 75%
de la population souffrent d'insécurité alimentaire (FMI, 2012).
L'énorme potentiel des minerais, l'évolution et les
transformations profondes de l'économie mondiale avec les ressources
minières comme un des éléments clés du
développement de l'humanité, justifie que l'on se pose la
question de l'impact des ressources minières sur la croissance
économique enR.D.Congo.
En effet, avec une superficie de 2,345 millions de
kilomètres carrés et une population d'environ 70 millions
d'habitants (Banque Mondiale, 2012), la R.D.Congoest toujours classée
dans la catégorie des pays à faible développement humain.
Avec l'IDH qui s'établie à 0,304 en 2012 et qui demeure
inférieure aux moyennes de 0,389 et de 0,393 respectivement de l'Afrique
Subsaharienne et des pays à faible développement humain (PNUD,
2010). Les indicateurs sociaux affichent des niveaux tellement bas qu'il
s'avère pratiquement impossible pour le pays d'atteindre un seul des
Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD). Avec une
croissance démographique de plus de 3% (BM, 2009) ; une
espérance de vie de 49 ans en 2012 ; un taux d'alphabétisation de
67% (PNUD, 2011), l'espoir est presque perdu pour l'horizon 2015, le
taux de
chômagequand à lui se situe à 50,3% en 2012 contre 51,4
% une année auparavant (Banque Centrale du Congo, 2012).
La République Démocratique du Congo
régorge 34% des réserves mondiales connues de coltan, 10 % des
réserves de cuivre, mais aussi de l'uranium, du cobalt, du zinc, de
l'argent, des diamants, de l'or et du pétrole.Les activités
extractives et métallurgiques ont enregistré une croissance de
24,6 % en 2010 contre 2,5 % en 2009 (Banque Centrale du Congo, 2010). Cette
évolution est attribuable essentiellement aux performances
enregistrées dans la production du cuivre et du cobalt, lesquelles ont
largement compensé la baisse de la production de zinc, diamant, or et
pétrole brut.
Le pays a atteint une croissance
de 7,2% en 2012 (FMI, 2013), malgré un contexte économique et
financier mondial difficile et une situation politico-sécuritaire
interne préoccupante. Compte tenu de la demande mondiale de minerais et
de l'importance des investissements réalisés dans ce secteur ces
dernières années, la croissance poursuit sa progression pour
atteindre 8,2% en 2013 et 9,4% en 2014 (FMI, 2013).
Cette performance est essentiellement stimulée par les
industries extractives, le commerce,l'agriculture et la construction ;
soient 40% de la part du produit agricole, 28% des industries extractives et
32% des services (Banque Centrale du Congo, 2010).
Par ailleurs, le développement du secteur
minier congolais est encore loin de ses potentialités, car
jusqu'à présent il n'a contribué que marginalement
à la croissance économique. Toutefois, il demeure l'un des
secteurs clé de la relance de la croissance en R.D.Congo et il est
nécessaire de le maintenir comme secteur porteur de la croissance, en
vue de lutter contre la pauvreté (Banque Centrale du Congo, 2011).
2. PROBLEMATIQUE DE RECHERCHE
La République
Démocratique du Congo est un pays à vocation minière
etl'histoire consacre cette affirmation. Avant la période coloniale, une
profonde tradition de métallurgie artisanale avait ainsi cours dans
différentes régions du Bassin du Congo. L'Etat Indépendant
du Congo et, ensuite, le Congo belge engagèrent et
développèrent l'exploitation industrielle de ces ressources.
Depuis l'indépendance, les gouvernements successifs congolais se sont
appuyés sur le secteur minier pour mener leurs politiques
économiques et sociales (Bakandeja, 2009).
L'influence des ressources minièressur la croissance
économiqueen R.D.Congo a toujours été capitale (Dumont,
2013). Cependant, l'instabilité politique, les vicissitudes des cours
des métaux, la mauvaise gestion des entreprises publiques et les
conflits ont précipité son déclin. A l'aube du nouveau
millénaire, il s'avère important de le relancer. Sous la
décision de la Banque mondiale (2003), les nouveaux codes et
règlements miniers furent adoptés ; une politique libérale
favorisant les investissements étrangers fut alors
préconisée dans le but de réenclencher l'exploitation
minière industrielle et, à sa suite, l'économie du pays ;
certains contrats léonins furent revisités (Mazalato, 2009).
La question de savoir si les ressources
minièresexercent une influence quelconquesur la croissance
économique en R.D.Congo, fait depuis quinze ans l'objet d'un
débat de plus en plus vif.L'origine de ce débat remonte beaucoup
plus loin dans le temps, mais il s'est amplifié après la
publication d'un rapport de Sachs et Warner (1997) qui tentait d'apporter la
preuve statistique que l'abondance des ressources naturelles avait un impact
négatif sur la croissance économique (Paulo et Gary, 2010).
De nombreux pays pourtant riches en ressources naturelles
affichaient une faible croissance.De ce fait, ces pays étaient victimes
de la « malédiction des ressources naturelles», une «
malédiction » essentiellement due à l'impact de cette
abondance de ressources localisées » sur la politique
économique d'un pays donné (Auty, 1993).
Une revue de la littérature récente sur la
« malédiction des ressources naturelles » met en exergue
l'impact négatif des ressources naturelles dans les pays en
développement sur trois plans à savoir :
· les ressources naturelles affectent la croissance via
la volatilité des prix des matières premières. Deux effets
sont à différencier : « le syndrome
hollandais3(*) ».
C'est-à-dire l'appréciation du taux de change qui réduit
la compétitivité du secteur exportateur et évince les
autres secteurs de l'économie, entravant ainsi la croissance (Corden,
1982), d'une part et d'autre part, « la recherche de
rentes » qui menace le développement économique du pays
(Krueger, 1974) ;);
· la dépendance d'un pays à ses ressources
naturelles peut être à la fois une source d'instabilité et
des conflits (Collier et Hoeffler 1998 ; 2002 ; 2007 ; 2009),
les ressources minières influencent les conflits. Comment ?Quels
sont les facteurs explicatifs de la guerre civile en R.D.Congo ?
et ;
· les ressources naturelles favorisent le
développement de la corruption (Leite et Weidmann ,1999 ; Jensen et
Wantchekon, 2004). Comment concevoir une politique efficace pour promouvoir
l'industrialisation etla transformation économique ?
Cependant, les récentes analyses empiriques portant sur
la question relative à la malédiction des ressources naturelles
jettent un fondement radical. L'abondance des matières premières
d'un pays peut contribuer efficacement à la croissance économique
notamment à travers une plus grande transparence et une meilleure
gestion des ressources (Carbonnier, 2007).
Ainsi, Mehlum et al. (2006), Snyder (2006), Robinson et al.
(2006), Brunnschweiler (2008), Kabuya et Tshuinza (2009), Avom et Carmignani
(2010) renseignent que l'effet des produits de base sur la croissance n'est pas
forcément négatif, mais tout dépend de la qualité
des institutions.
Dans un pays riche en ressources minières, les
principaux obstacles à la croissance économique sont
l'instabilité macroéconomique et la fragilité des
institutions, ainsi qu'un cadre juridique et réglementaire peu favorable
au développement du secteur extractif.C'est le taux de croissance de la
capacité d'offre qui est le facteur déterminant à long
terme de l'augmentation de la richesse et du bien-être : directement sous
forme de revenus, indirectement par la jouissance de biens publics
(santé, éducation, infrastructure). Plutôt que de ne miser
que sur les minerais, la R.D.Congo aurait tout intérêt à
diversifier ses sources de revenus d'autant plus que l'incertitude qui plane
sur la fin de la guerre civile rend hypothétique le regain
d'activité dans le segment industriel de ce secteur (Kabuya et Tshuinza,
2009).
Cependant, ces résultats qui proviennent des
études de panel sur les pays en développement en
général ou de l'Afrique sub-saharienne en particulier ne
renseignent pas suffisamment sur l'état du problème de la
R.D.Congo. La question principale est alors de savoir :Quel effet
les ressources minières exercent-elles sur la croissance
économique en R.D.Congo? En d'autre terme :
· quel est l'impact direct des ressources minières
sur la croissance économique?
· quel est l'impact indirect des ressources
minières sur la croissance économique?
· les ressources minières produisent-elles d'effet
négatif sur la croissance économique?
3. OBJECTIFS DE
L'ETUDE
Le présent travail comporte un objectif
général et des objectifs spécifiques
ci-après :
3.1. Objectif
général
C'est d'examiner la relation directe et indirecte entre les
ressources minières et la croissance économique en R.D.Congo.
3.2.Objectifs spécifiques
Les objectifs spécifiques retenus dans le cadre de ce
travail sont les suivants :
1. Analyserl'effet directdes ressources minières sur la
croissance économique et ;
2. Evaluer l'effet indirect des ressources minières sur la
croissance économique.
4. HYPOTHESES DE
RECHERCHE
L'hypothèse principale est que l'impactdes
ressources minières sur la croissance économique en R.D.Congo
constitue un problème économique majeur. De
manière spécifique, les hypothèses à
vérifier sont les suivantes :
1. les ressources minières sont une source de la
croissance économique et ;
2. l'abondance des ressources minières est une source
d'instabilité et des conflits armés.
5. INTERET DU
SUJET
Le choix de ce sujet se justifie par un besoin particulier de
trouver des solutions au problème lié à l'impact des
ressources minières sur la croissance économique en R.D.Congo.
De ce choix, apparaît un triple
intérêt :
D'abord, il essaye d'élargir sur le plan empirique, les
résultats existants par rapport à l'influence des minerais sur la
croissance économique en R.D.Congo. Cette analyse constitue un outil
important dans ce sens qu'il permettra de réflechir encore davantage sur
les décisions en rapport avec l'objectif visé par les Nations
Unies à travers lesObjectifs du Millénaire pour le
Développement, dans la mesure où la potentialité en
ressources minières est la voie d'espérance d'atteindre ces
objectifs. Elle montre également que le développement serait
difficil sans se référer au sous-sol du pays et ceci devrait
être la préoccupation des pouvoirs publics, de la CEPGL4(*).;
La contribution des produits miniers aux recettes
d'exportation est passée de plus de 40 % en 1983 à environ 98 %
en 2011 (BCC, 2011). Le Rapport Mondial sur le Développement Humain
(RMDH) de 2012 renseigne que l'IDH de la R.D.Congo se situe à 0,304,
affichant le niveau de développement le plus bas de 187 pays retenus
dans le classement mondial.Ainsi, cette étude se révèle
être trèsimportante pour des décisions futures, les
chercheurs et autres personnes du monde académique et scientifique, une
piste ouverte pour des recherches futures qui iraient dans le sens
d'approfondir le présent sujet et ;
Enfin, ce travail
représenteun moyen d'approfondir nos connaissances en rapport avec
l'économie en générale, et les études portant sur
la malédiction des ressources naturelles en particulier. Le traitement
de ce sujet permet de mesurer l'impact des ressources minières sur la
croissance économique en R.D.Congo. Le fait que le secteur des mines a
toujours été considéré comme étant le moteur
de l'économie congolaise et que ce secteur avait des effets
d'entrainement sur les autres secteurs économiques notamment celui des
infrastructures routières, la santé, l'éducation et
l'emploi.
6. STRUCTURE DU TRAVAIL
Notre cadre d'analyse est la République
Démocratique du Congo. L'étude porte sur la période
comprise entre 1980-2012. Le choix de cette période, principalement
l'année 1980, se justifie par le fait que cette année a
été marquée par une plus grande contribution des
ressources minières à la croissance économique.
Suivant les travaux pionniers de Sachs et Warner (1997 ;
2001), plusieurs études empiriques ont été entreprises sur
le lien entre les ressources naturelles et le développement. Ces travaux
utilisent deux principales approches méthodologiques. La
première, relative à l'indicateur de croissance économique
et la seconde, relative à l'indicateur du développement humain.
Pour évaluer de manière satisfaisante le bien être d'une
société, il est nécessaire de prendre en compte à
la fois des indicateurs économiques mais aussi des indicateurs
sociaux.Certes, si les ressources minières sont une malédiction
pour la croissance, peut-être sont-elles une
bénédiction ? Quel est l'effet des ressources
minières sur des indicateurs de développement ? Il est
nécessaire de déterminer cet effet afin de mettre en oeuvre des
politiques économiques adéquates.
Notre travail se concentre sur l'analysede Sachs et Warner
(1997). Le modèle de croissance endogène de Mankiw et al. (1992)
rend compte de l'effet direct des ressources minières sur la croissance
économique et le modèle de collier et Hoeffler (2009) permet
d'examiner l'impact indirect des ressources minières sur la croissance
économique. L'idée de base qui nous a motivé pour ce choix
méthodologique est l'espoir de cerner empiriquement la
problématique. Nous allons utiliser les différentes statistiques
pour évaluer le lien existant entre les ressources minières et la
croissance économique en RDC.
Pourrions-nous dire que les ressources minières
demeurent une source de la croissance économique ? Ou, est-il
nécessaire de prendre en compte d'autres variables afin de rendre
efficace la part de la production minière dans le taux de croissance du
PIB réel ?L'origine de ce travail relève d'une
problématique plus générale qui vise à
appréhender l'impact direct et indirect des ressources minières
sur la croissance économique en RDC.
Deux méthodes ont été
utilsées : l'estimation par les moindres carrés ordinaires
et les doubles moindres carrés, afin de mettre en évidence le
pouvoir explicatif de chaque variable sur la croissance économique.
La présentation de la littérature sur la
malédiction des ressources naturelles et les mécanismes
sous-jacents qui soutiennent cette analyse nous a permis d'élaborer
l'essentiel de la littérature dans le cas de la R.D.Congo. Cette
étude renseigne que :
(i) depuis les années 80, l'évaluation du
développement économique de la R.D.Congo s'effectue dans le cadre
d'analyse de la malédiction des ressources naturelles ;
(ii) parmi les ressources naturelles, les minerais sont les
ressources les plus convoitées en R.D.Congo et ;
(iii) il existe très peu de travaux empiriques sur le
lien entre ressources minières, croissance économique et guerres
civilesen R.D.Congo.
Ces différents éléments qui se
dégagent de la littérature placent les ressources minières
au centre de ce mémoire. Nombres d'études empiriques montrent
qu'il existe des corrélations négatives entre la croissance
économique et les ressources minières.Cela est-il suffisant pour
conclure le cas de la R.D.Congo? La réponse est négative car dans
la plupart des études empiriques qui attestent cette corrélation,
mais aucune explication n'est souvent apportée sur le résultat,
du fait que les pays se comporteraient différemment(Omgba, 2010).
Ce travail s'inscrit dans la logique de présenter les
réalités endogènes5(*) de la R.D.Congo et d'établir de nouveaux tests
empiriques sur l'impact des ressources minières sur la croissance
économique. Pour ce faire, ce travail s'organise sur quatre chapitres
dont les résumés sont les suivants :
· chapitre 1 porte sur l'analyse théorique
de la relation ressources minières et croissance économique.
Ce chapitre analyse les canaux par lesquels les ressources
minières influencent la croissance économique.
Afin de garder l'esprit du travail, les ressources naturelles
attachées à la malédiction sont généralement
les minerais. Egalement l'étude des ressources minières et de
leur localisation en RDC ont été analysées ;
· chapitre 2examine empiriquement la relation
ressources minières et la croissance économique en
R.D.Congo. En effet, Sachs et Warner (1995 ; 2001)
suggèrent que l'abondance des ressources freinent la croissance. Alors
que Bulte et al. (2005), Avom et Carmignani (2010) préconisent que les
ressources minières sont un atout pour la croissance, à travers
la qualité des institutions. Ce chapitre étend l'analyse de Sachs
et Warner (1997).Pour déterminer les canaux par lesquels
s'opèrent cette relation,nous ajoutonsdans la spécification
économétrique les déterminants de croissance
économique notamment le capital humain, le capital physique et le
capital financier. Cependant, les auteurs ne tiennent pas compte de la
réaction des autres secteurs de l'économie quand l'État
met le secteur minier en avant plan.
Ces auteurs ne tiennent pas également compte des
investissements productifs comme autre choix gouvernemental.En outre, l'analyse
économétriquesur les données en séries temporelles
(1980-2012) laisse apparaître une relation positive et significative
entre les ressources minières etla croissance économique.
De l'examen des facteurs explicatifs de ce résultat,
il ressort que tous les paramètres estimés sont significatifs
sauf l'inflation, l'espérance de vie et le taux d'alphabétisation
(capital fnancier et capital humain). Les ressources minières n'ont pas
servi à propulser la croissance économique à un niveau
soutenu;
· chapitre 3analyse les guerres civiles et leurs
implications politiques. Ce chapitre revient sur un problème
que pose la richesse du sous-sol en RDC. En effet, la littérature
récente sur la malédiction des ressources naturelles montre que
la R.D.Congo a développé des problèmes
d'instabilité.
· chapitre 4 évalue
et analyse les ressources minières et les guerres civiles sur la
croissance économique en RDC.Ce chapitre revient sur la
malédiction des ressources minières attachée à la
croissance économique en RDC. Le modèle de Collier et Hoeffler
(2009) permet de tester cette possible relation.Cependant, aucun de ces travaux
n'établit empiriquement la relation entre ressources
minières,croissance économique et guerres civiles en RDC.En
conséquence, ces études ne peuvent pas mettre en évidence
les facteurs qui expliquent cette possible relation. Dans ce contexte, les
guerres civiles impactent positivement les ressources minières.De
l'examen des potentialités de croissance, il ressort que l'agriculture,
l'industrie, le commerce et le service ont des signes positifs mais
n'ontinfluencent pas encore atteint un niveau satisfaisant afin de booster la
croissance économique de la R.D.Congo. Ceci parait clair d'après
la première analyse, c'est-à-dire la rente minière est
inégalement répartie, la présence d'instabilité
politique et la faiblesse des indicateurs de la qualité des
institutions entravent la contribution effective des minerais à la
croissance économique.
La conclusion oppose deux courants d'une part les auteurs qui
soutiennent la relation négative des ressources minières à
la croissance économiqueet d'autre part, ceux qui militent pour l'apport
positif des ressources minières sur le
développement.Au-delà de l'analyse de la qualité des
institutions.L'influence des guerres civiles sur la croissance
économique est également examinée.Alors que les ressources
minières impactent positivement la croissance économique mais
liées aux guerres civiles qui impactent négativement la
croissance économique. Les deux hypothèses sont
affirméesvérifiées.
7. DIFFICULTES RENCONTREES
Lae non prise en compte d'autres variables afin de rendre
efficace la part des ressourcesminières sur la croissance
économique, par manque des données en séries
chronologiques. Nous avons notamment l'indice « rule of
law », « de la stabilité politique »,
« de la corruption ».
Avec Sala-I-Martin et Subramanian (2003), la volatilité
de prix des matières premières n'a aucun effet sur la croissance
économique. Comme mentionne le rapport de la Banque Mondiale (2008),
c'est un facteur qui échappe au contrôle du gouvernement et qui
influence la part des minerais à la croissance économique de la
RDC. Le rapport des exportations minières aux exportations des
marchandisesa été remise en cause par les auteurs (Sala-I-Martin
et Subramanian (2003) ; Isham et al. (2004) ; Bulte et al.
(2004)).Bien évidemment, nous n'avons pas pu rassembler les
données en séries.
PREMIERE PARTIE.RESSOURCES
MINIERES : UNE SOURCE DE LA CROISSANCE ECONOMIQUE
Introduction de la première
partie
Dans de nombreux pays regorgeant des potentialités
minières : Chili, Argentine, Botswana, Tanzanie, Afrique du Sud,
Australie et Canada par exemple, le secteur minier contribue
énormément à l'économie nationale et
régionale (Banque Mondiale, 2008). De récentes études du
Conseil international des mines et des métaux ont confirmé la
capacité de ce secteur à relancer le développement
économique6(*). Le
cas de la R.D.Congo est assez illustratif.
Fig. 1. Evolution de la rente minière et la
croissance économiqueen RDC(1980-2012)
Source : auteur à partir des données de la
Banque Mondial
Le graphique ci-dessus renseigne que de 2000-2003, la rente
minière a atteint un niveau considérable et la croissance
économique s'est améliorée également mais les
évolutions sont en dent de scie car la R.D.Congo a connu plusieurs chocs
qui ont affecté son économie.
CHAPITRE I. ANALYSE THEORIQUE DE
LA RELATION RESSOURCES MINIERES ET CROISSANCE ECONOMIQUE
Ce chapitrecerne les problématiques
associées à la notion des ressources minières dans le but
de construire un cadre d'analyse théorique satisfaisant pour
l'étude de l'impactdirect des ressources minières sur la
croissance économique en RDC. Il comporte deux sections. La
première section consiste à mener une analyse théorique
sur les principaux canaux de transmissions des ressources minièreset la
croissance économique,et la deuxième section donne un état
des lieuxdes ressources minières en R.D.Congo.
SECTION I. LES CANAUX DE TRANSMISSIONSDES RESSOURCES MINIERES
ET LA CROISSANCE ECONOMIQUE
Cette sectionsitue les origines du concept
il s'agit dans cette section de situer les origines du
concepte.........dans un premier temps. et dans un second temps. de
présenter.....
de la croissance économique dans un premier temps,
afin de donner une idée claire de sa signification dans le cadre de ce
travail. Et dans un second temps, de présenter une revue
théorique portant sur les différents canaux de transmissions des
ressources minières.
§1. Les origines de la
croissance économique
Depuis Adam Smith (1776), la croissance occupe l'esprit de
nombreuxéconomistes. Les modèles de Domar et Harrod (1941) vont
chercher à rendre compte des conditions et caractéristiques
essentielles de l'équilibre d'une économie capitaliste en
croissance. Le modèle néoclassique, tel que l'on conçoit
aujourd'hui, a été développé successivement par
Ramsey (1928), Solow (1956), Swan (1956), Cass (1965) et Koopmans (1965),qui
attribue l'origine de la croissance au montant de capital technique investi
(machines, équipements, logiciels, infrastructures...). Le modèle
de Solow n'expliquait pas la croissance, il signalait simplement que
grâce au progrès technique, la croissance peut perdurer. Pour les
tenants de la théorie de la croissance endogène, le
progrès technique ne tombe pas du ciel. La croissance est ainsi
assimilée à un phénomène autoentretenu par
accumulation de quatre facteurs principaux : la technologie, le capital
physique, le capital humain et le capital public.
Ainsi, pour rendre compte du changement de dimension d'une
économie, trèssouvent le recours à des agrégats
permet de mesurer l'évolution de l'ensemble de productions telles que le
PIB (Produit Intérieur Brut) ou le PNB (Produit National Brut). Le taux
de croissance se définit alors comme la variationrelative du PIB en
volume d'une année à l'autre.« La croissance
économique est l'augmentation soutenue pendant une ou plusieurs
périodes longues, d'un indicateur de dimension, pour une nation, le
produit global en termes réels. »(Perroux 1903-1987 ;
Beitone et al., 2010). Ainsi, la croissance économique s'accompagne
généralement d'une nouvelle répartition des
activités par secteur et par région. Dans le cas
d'unenouvelle répartition sectorielle des activités, les parts
relatives de laproduction agricole, industrielle, de services marchands ou non
marchands dans le PIBévoluent régulièrement.
Pour apprécier le niveau de vie d'un pays, on rapporte
le PIB à la population totale, on obtient ainsi le produit par
tête (ou encore revenu moyen par habitant). L'augmentation de ce dernier
n'est cependant pas synonyme de progrès. Elle peut en effet
s'accompagner d'une dégradation des conditions de vie (pollution,
nuisance....), des équipements collectifs ou encore d'une aggravation
des inégalités et de l'exclusion. En outre, une mesure du bien
être par le seul indicateur du PIB par tête peut induire en erreur.
Ainsi, la Guinée équatoriale, qui bénéficie depuis
le milieu des années 1990 d'importantes découvertes
pétrolières, affiche un PIB par habitant comparable à
celui des européens. Cependant, sa mortalité infantile est trente
fois plus élevée et l'espérance de vie de ses habitants
atteint à peine quarante-deux ans (Diemer, 2009).
C'est pourquoi, le programme des Nations Unis pour le
développement calcule depuis 1990, un Indicateur pour le
Développement Humain (IDH). Ce dernier prend compte les facteurs
suivants : le niveau de santé représenté par le
niveau d'espérance de vie à la naissance ; le
niveaud'éducation appréhendé par le taux
d'alphabétisation et le nombre moyen d'années d'études ;
le niveau de revenu moyen obtenu à partir du PIB par habitant
corrigé par la non-prise en compte des revenus les plus
élevés. C'est le Canada qui a l'indicateur de
développement humain le plus élevé (0,938) et la
Guinée parmi le plus faible (0,340) d'après les statistiques du
PNUD en 2010. Le PIB étant égal à la somme des valeurs
ajoutées créées par les entreprises, il est possible
d'analyser la croissance économique à partir d'une étude
des différents facteurs de production et de l'organisation du
système de production.
Au cours des dix dernières années, on a
assisté à un regain d'intérêt pour les principaux
moteurs de la croissance économique des pays de l'Afrique Subsaharienne.
La R.D.Congo, parmi les leaders dans les ressources minières a vu
accélérer la croissance de son PIB par habitant, ce qui
soulève des questions quant au rôle respectif des ressources
minières sur la croissance économique.
A ce point, deux types de classifications peuvent être
utiles. D'abord, la croissance peut être extensive, c'est-à-dire
générée par l'accumulation de capital, ou intensive,
auquel cas elle résulte d'un usage plus efficace du capital existant et
d'autres ressources. Parmi les nombreux moyens différents de promouvoir
l'efficience économique et sociale, l'un des meilleurs est
l'accumulation de capital humain par l'éducation, la formation dans
l'emploi et le système de santé. Mais il y a beaucoup d'autres
façons d'augmenter l'efficience et la croissance économique.
Ainsi, il est maintenant admis que la qualité des institutions et de la
gouvernance peut contribuer à une croissance durable de même que
d'autres facteurs divers relevant de l'organisation, des institutions et de la
politique économique (Fischer et Sahay, 2000 ; Campos et Coricelli,
2002 ; Acemoglu et Johnson, 2005).Une deuxième classification
distingue plusieurs formes de capital à savoir :
1. l'épargne et l'investissement qui servent à
créer le capital réel ou physique- les infrastructures
physiques, les routes et les ponts, les usines, les machines, les
équipements, etc.
2. l'éducation, la formation, le système de
santé et la sécurité sociale qui servent à
créer le capital humain, c`est-à-dire une population
active meilleure et plus productive ;
3. les exportations et les importations de biens, de services
et de capitaux qui servent à créer un capital
extérieur pour, entre autres choses, compléter le capital
national ;
4. la démocratie, la liberté,
l'égalité et l'honnêteté - c'est-à-dire
l'absence de corruption- qui servent à créer le capital
social, afin de renforcer les liens sociaux qui assurent la
cohésion du système économique et son bon fonctionnement
;
5. la stabilité économique, avec une faible
inflation, qui sert à créer le capital financier - en
d'autres termes la liquidité - pour mettre de l`huile dans les rouages
du système économique et ;
6. les industries manufacturières et les services qui
permettent de diversifier l'économie nationale, la faisant
échapper à une dépendance excessive à
l`égard d`une production primaire à faible qualification,
agricole notamment, basée sur le capital naturel.
Selon Thorvaldur (2010), généralement, il est
importantde reconnaître que les six éléments cités -
capital réel, capital humain, capital extérieur, capital social,
capital financier et capital naturel - sont intrinsèquement
désirables et utiles, et aussi que la diversification de
l`activité économique est souhaitable. Toutefois, atteindre ces
objectifs est une autre affaire.
§2. Divers canaux de
transmissions des ressources minières
Cette étude est plus particulièrement
axée sur trois canaux de transmissions. Tout d'abord les ressources
naturelles associées à la malédiction, les influences que
peuvent avoir la volatilité des prix de matières premières
sur le développement, la qualité des institutions et les guerres
civiles.Le troisième canal fera l'objet du chapitre trois.
2.1. Les ressources naturelles
associées à la malédiction
Les analyses sur le type de ressources naturelles aboutissent
à un quasi-consensus selon lequel les résultats indiquent que les
ressources naturelles agricoles ne sont pas associées à la
malédiction des ressources naturelles (Van der Ploeg, 2007 ; Omgba,
2010). Les ressources minières sont les plus susceptibles d'être
associées à la malédiction des ressources naturelles.
Isham et al. (2004) distinguent deux types de ressources : les ressources
« point source » et les ressources « diffuse ». Il s'agit
notamment du pétrole et des minerais ; le café et le cacao
(Omgba, 2010). Les ressources minières et hydrocarbures
présentent la plus forte probabilité d'occurrence de la
malédiction (Ross, 2004 ; Manzano et Rigobon, 2006 ; Alexseev et Conrad,
2009).
En conséquence, les minerais se placent au centre des
débats sur la malédiction des ressources naturelles ou de
l'évaluation des performances des pays riches en ressources naturelles,
de l'importance des revenus disponibles, de la volatilité plus
importante des cours des matières premières, ainsi que de l'enjeu
stratégique que constituent ces ressources (Alexseev et Conrad,
2009).
2.2. Analyse conceptuelle de la
volatilité des prix des matières premières
Les premières explications sur la malédiction de
ressources naturelles, posel'hypothèse selon laquelle, dans le long
terme, la fluctuation de prix des matières premières constituent
un handicap pour la croissance économique (Singer, 1950 ;
Hirschman, 1958 ; Brohman, 1996).
L'exportation des matières premières conduit
à une hausse du taux de change réel qui détériore
la compétitivité du secteur manufacturier et conduit à une
désindustrialisation du pays (Corden et Neary, 1982). On parle de la
maladie
hollandaise car dans les années 1970 l'exploitation de gisements de
gaz avait conduit à une appréciation du
Florin
néerlandaise et à un déclin du secteur
manufacturier.Ainsi, deux effets sont à différencier de la
« malédiction des ressources ». D'une part, le « syndrome
hollandais », c'est-à-dire l'appréciation du taux de change
qui réduit la compétitivité du secteur exportateur et
évince les autres secteurs de l'économie, entrave la croissance
(Corden, 1982) et d'autre part, une recherche de rente qui menace le
développement économique du pays (Krueger, 1974). La captation de
la
rente
générée par la vente des matières premières
conduit à des luttes qui déstabilisent l'activité
économique des pays riches en ressources naturelles.La
volatilité
des prix des matières premières est une deuxième cause de
la faible croissance car elle entraîne des incertitudes et des
risques.
Pour Leite et Weidmann (1999), comme pour beaucoup, la «
Dutch Disease » ne constitue pas une explication satisfaisante. Suite
à un choc positif dans le secteur des ressources, les autres secteurs
deviennent moins compétitifs certes, mais les politiques
économiques peuvent atténuer cet effet. De plus, comme le
soulignent les auteurs, la relation vaut à court terme seulement car
à long terme, les revenus obtenus avec les ressources naturelles
encouragent l'investissement et donc la croissance.Bien que les ressources
naturelles soient potentiellement une importante source de revenus. Sachs et
Warner (2001) soulignent que « les pays richement dotés en
ressources naturelles ont presque sans exception stagné dans leur
croissance économique depuis le début des années 1970
».Selon van der Ploeg et Poelhekke (2008), c'est la raison principale de
la malédiction des ressources naturelles.
Depuis la décolonisation, la plupart des pays se sont
engagés dans un développement fondé sur l'extraction, la
transformation et l'exportation de leurs matières premières
(Aknin, 2013).Plusieurs études ont
trouvé des explications théoriques différentes de la
volatilité de prix des matières premières et le niveau
d'activité de l'économie. Les conséquences de la
volatilité de prix estla croissance, l'inégalité et
la vulnérabilité (Bourguignon, 2011).Le souci serait de chercher
une explication plus pertinente de la relation négative entre les
ressources naturelles et la croissance économique.L'exploitation des
ressources naturelles n'entraîne pas systématiquement une faible
croissance économique, ou de risque des guerres civiles contrairement
à ce qui était avancé auparavant. Certains pays comme la
Norvège ont réussi à tirer profit de la présence de
l'industrie sur son territoire. C'est la forme du système politique
ainsi que la qualité des institutions en place qui vont influencer les
effets résultant de l'exploitation des ressources naturelles.
2.3. Ressources minières et
qualité des institutions
Dans un pays riche en ressources minières, les
principaux obstacles à la croissance des investissements sont
l'instabilité macroéconomique et la fragilité des
institutions, ainsi qu'un cadre juridique et réglementaire peu favorable
au développement du secteur extractif. Comme le font remarquer Leite et
Weidmann (1999), d'importantes dotations en ressources naturelles favorisent le
développement de la corruption et ont donc un impact négatif sur
la qualité des institutions. Les auteurs tels que Halvoret al.(2002),
Bulte et al. (2005) mentionnent que les mauvaises institutions sont sources de
la malédiction des ressources naturelles, alors que Sachs et Warner
affirment que la qualité des institutions n'est pas à la base de
la malédiction des ressources naturelles.
Dans ce sens que Jensen et Wantchekon (2004)
établissent dans leur analyse l'existence d'une relationnégative
entre la richesse en ressources naturelles et le niveau de démocratie
des pays africains des années 90. Ils trouvent que les pays pauvres en
ressources naturelles tels que le Bénin ou le Mali réussissent
à établir la démocratie. Tandis que les pays riches en
ressources naturelles, à l'exemple du Gabon, du Nigeria, ou du Cameroun
présentent de faibles niveaux de démocratie. Les auteurs
observent que ce comportement se vérifie en moyenne dans l'ensemble des
pays africains. Ceci pourrait-il s'expliquer dans le cas de la
R.D.Congo ?
Les institutions sont certes importantes, mais elles ne
constituent pas le seul facteur à prendre en compte. De nos jours, les
obstacles au développement économique dans les pays les plus
pauvres sont bien plus complexes que des carences
institutionnelles.Plutôt que de se concentrer sur l'amélioration
des institutions en Afrique subsaharienne. Il serait judicieux de se concentrer
davantage à l'amélioration de la santé, à la
gestion de l'épuisement des élémentsnutritifs des sols et
à la construction de routes supplémentaires qui permettraient aux
populations isolées d'accéder aux marchés régionaux
et aux zones portuaires (Sachs, 2003).Cette analyse se construit de cette
manière qu'au-delà des institutions, le développement de
la R.D.Congo est-il possible avec l'utilisation efficace des ressources
minières ?La mise en valeur des ressources minières pour le
développement économique d'un pays n'est pas automatique, la
croissance du PIB du secteur primaire n'entraine pas nécessairement la
mutation de son économie vers la transformation et les services, vers la
création d'emplois et vers une croissance mieux partagée mais la
ressource connue potentielle du sous-sol d'un pays peut-être à la
fois la source de difficultés et de fragilité et
l'espérance de son avenir.
2.4. Fondement empirique des
ressources minièreset la croissance économique
Les analyses empiriques sur la malédiction des
ressources se concentrent sur la croissance économique comme du
principal indicateur. La littérature récente vient
d'étendre l'analyse à des indicateurs autres que la croissance
économique. De manière spécifique, la mise en exploitation
des ressources naturelles provoque deux effets sur la volatilité de
prix, d'une part elle a des effets significatifs sur la croissance, et d'autre
part n'a pas systématiquement d'effet significatif sur la croissance.
Ainsi, Bildirici (2013) analyse l'impact de la
volatilité de prix du pétrole et de l'or et de son cycle
commercial de quelques pays développés. Il procède d'une
approche dynamique à l'aide d'un modèle MS-VAR. Les
résultats montrent que l'importance de la politique
énergétique sur le développement économique des
USA, Russie, Allemagne,Canada, Australie et Italie. Ewing et Malik (2012)
examine la volatilité de prix de l'or et du pétrole à
l'aide des modèles GARCH. De même, Bildirici et al. (2011), pour
capter l'effet de choc pétrolier ont utilisé des modèles
MS-AR et MS-VAR ont trouvé que lorsqu'un pays exporte beaucoup de
pétrole, la demande extérieure pour sa devise augmente
fortementfaisant ainsi augmenter la valeur de sa devise (la monnaie surevalue),
ceci aura pour effet de réduire la compétitivité desautres
secteurs au détriment du secteur pétrolier et,
éventuellement, d'amener leur quasi-disparition au profit d'une
spécialisation en extraction pétrolière.
De plus, une hausse de la valeur de la devise favorise une
augmentation du pouvoir d'achat desconsommateurs, augmentant ainsi les
importations de biens. Le pays en question peut donc voir sa balance courante
devenir déficitaire à cause des sorties de capitaux
causées par l'achat de biens importés.
Sala-I-Martin et Subramanian (2003) estiment une
équation de croissance en incluant notamment comme variables
explicatives la surévaluation du taux de change et la volatilité
des prix des matières premières. Ils ont trouvé que le
coefficient associé à la surévaluation du taux de change
n'est pas significatif.Sachs et Warner (1997, 2001) ont effectué des
régressionsdu
taux de croissance de 95 pays par rapport à la proportion des
exportations de ressources naturelles dans le produit intérieur et en
tenant compte d'autres variables pouvant influencer la croissance (la
protection juridique des entreprises, l'investissement ou le degré
d'ouverture d'une économie nationale, l'épargne publique,
l'inflation, le rapport de la population active sur la population totale). Dans
toutes ces régressions la proportion des exportations de ressources
naturelles a un effet négatif (environ deux points de pourcentage) sur
le taux de croissance des pays. Certains pays ont tout de même
réussi à exploiter ces ressources de manière à
faire augmenter leur croissance économique à faire
bénéficier la société. Ce n'est donc pas ces
raisons qui font en sorte que l'exploitation des ressources soit une
malédiction pour certains pays. Donc, il faudra trouver d'autres
raisons.
C'est pourquoi Fearon (2011) examine si de faibles valeurs des
indicateurs de gouvernance tels que l'indice CPIA (Country Policy and
Institutional Assessment), les Indicateurs de gouvernance mondiale (WGI), et
l'indice International Country Risk Guide (ICRG) prédisent un risque
élevé de violence civile. Il existe une relation bidimensionnelle
étant donné que les indicateurs de gouvernance sont
significativement corrélés avec le revenu par tête et que
la guerre civile est plus courante dans les pays pauvres.Ce résultat
corrobore une interprétation causale de la relation entre la
qualité de la gouvernanceet le déclenchement de la guerre civile.
La causalité peut être bidirectionnelle dans le sens que la guerre
détruise l'industrie locale, l'économie dépend de
l'exploitation des ressources du sous-sol. Brunnschweiler et Bulte (2008)
suggèrent que cette causalité ne passe pas seulement aux
conflits, ils trouvent d'autres aspects comme la qualité des
institutions.
Plusieurs études expliquent l'impact indirect des
ressources naturelles sur la croissance via leur effet sur les institutions et
de la bonne gouvernance. Pour Carbonnier (2007), la transparence n'est pas un
objectif en soi, mais un moyen qui vise in fine à lutter contre la
malédiction des ressources par le biais d'une meilleure gestion des
dépenses publiques. Isham et al. (2004) étendent l'analyse de la
corruption. Ils expliquent l'impact des ressources sur les institutions en
reprenant les trois réseaux mis en évidence par Ross en 2001 par
lesquels le pétrole, une ressource « point-source » affecte la
démocratie d'une part, le pétrole crée un « effet de
rente » d'autre part (Omgba, 2010). Une bonne gouvernance et des
institutions saines permettraient sans aucun doute à de telles
interventions de produire plus d'effets (Sachs, 2003).
L'indicateur de Marshall et Jaggers (2003) est une des mesures
de la qualité des institutions qui prend en compte les
caractéristiques de fonctionnement du système politique. Il
attribue une « note » allant de -10 à 10 selon que le
régime du pays est plus autocratique ou plus démocratique. Plus
démocratique est le système, meilleures sont les institutions.
MacFarlan et al. (2003) montrent eux aussi qu'il existe une relation
étroite entre la qualité des institutions, « cadre et
règles explicites et implicites d'une société » et
les performances économiques d'un pays. Ils prouvent empiriquement que
la qualité des institutions influence significativement le niveau de
revenu, sa croissance et sa stabilité. La recherche d'une rente et
l'activité productive, le choix entre ces deux activités
dépend de la qualité des institutions, c'est-à-dire si les
institutions sont complétement bon (Tornell et Lane, 1999). Leite et
Weidmann (2002) démontrent que l'abondance en ressources naturelles est
un déterminant majeur de la corruption dans un pays.
Ils ne trouvent pas d'effet négatif direct de
ressources naturelles sur la croissance mais un effet indirect qui passe
à travers la corruption.Trois effets intéressants :
· les ressources minières pourrait avoir d'effet
sur la croissance que la qualité des institutions est
contrôlée ;
· les ressources minières détériore
la qualité des institutions via la corruption, qui a un impact
négatif sur la croissance et ;
· les minerais et le pétrole sont les plus qui
détruisent la qualité des institutions.
En effet, SAMI et al. (2012), en utilisant un panel à
effet de seuils. Leurs résultats montrent : d'une part, plus la
qualité des institutions s'améliore, plus l'effet de la
dépendance aux ressources naturelles sur la croissance économique
devient positif. D'autre part, à la différence des travaux
portant sur l'effet des institutions, que l'importance de la dépendance
aux ressources naturelles dans une économie évince l'effet
positif de la qualité des institutions sur la croissance ; une variation
positive de la qualité des institutions n'entraine pas une variation
positive de la croissance économique.
Ainsi, Avom et Carmignani (2010) procèdent par
l'estimation à l'aide de la régression faitesur les
données de panel trouvent un impact négatif entre la
dépendance d'un pays aux exportations des matières
premières et son niveau de développement.Que l'intensité
des matières premières influence négativement le
développement social via la dégradation de la santé,
éducation et par la faiblesse des institutions. Ils dégagent les
actions qu'un pays peut entreprendre pour minimiser l'effet négatif
inclut par cette dépendance, ils trouvent que c'est la qualité
des institutions qui contribue à l'amélioration du revenu social.
Par quels mécanismes les institutions influencent-elles le revenu ?
Un pays ayant un bon indice de gouvernance c'est-à-dire l'absence de
corruption, le respect des contrats, pas d'expropriation, qualité des
administrations et de la bureaucratie... et où le respect de la
propriété privée est assuré, est un pays où
l'environnement économique est favorable.
En prolongeant leur analyse, fini par affirmer que la
dépendance d'un pays à ses ressources naturelles influence
négativement le social dans la mesure où les
inégalités causent des faiblesses dans les secteurs de
santé et de l'éducation mais peut aussi avoir une influence
positive lors qu'on réduit les inégalités dans la
redistribution. Soulève dans
l'article : « Is mother nature a curse for
social development ?».
De plus, Avom et Carmignani (2010) évoquent
évidemment plusieurs auteurs parmi lesquels Brunnschweiler (2008),
Mehlum et al. (2006), Snyder (2006), Robinson et al. (2006) soulignent que
l'effet des produits de base sur la croissance n'est pas forcément
négatif, mais tout dépend de la qualité des institutions.
Ces auteurs concluent que les résultats empiriques trouvés
attestent que l'effet négatif des produits de base n'est pas si
robuste.
Par ailleurs, Omgba (2011), dans ses évidences
empiriques examine l'impact de l'abondance de ressource en pétrole sur
l'économie du Cameroun, utilisant le test de causalité au sens de
granger montre que la découverte du pétrole et la monté de
son prix ont eu des conséquences sur le plan social, les
autorités camerounaises ont transféré la part du produit
pétrolier à la production agricole, ceci a maintenu à un
niveau élevé les produits agricoles.Il conclut que le secteur
pétrolier est responsable de la crise économique du Cameroun.Le
problème est aussi intimement lié au politique, car ce sont les
autorités étatiques en place qui ont la responsabilité de
gérer la façon dont va se dérouler l'exploitation de ces
ressources naturelles sur leur territoire (Godbout 2012), Qu'en est-il pour la
R.D.Congo ?
Il est tout à fait concevable que dépendre
excessivement de quelques ressources naturelles puisse nuire à la
croissance, alors même que des ressources naturelles abondantes peuvent
être bonnes pour la croissance, à condition d'être bien
gérées. En tout cas, aucun pays n'a jamais souffert d'une
dépendance excessive à l'égard du capital humain
constitué par l'éducation (Thorvaldur, 2010).
Comme nous venons de le mentionner, le grand défi pour
les autorités et la population de la R.D.Congo est donc de sortir le
pays de son état de fragilité et de le propulser à un
niveau de développement à la mesure de ses potentialités.
En effet, malgré d'importantes ressources naturelles et une position
géostratégique propices aux gains de l'intégration
régionale.La R.D.Congo n'a pas encore réussi à mettre en
oeuvre une dynamique de développement lui permettant de réaliser
les transformations décisives et durables de son économie.
SECTION II. ETATDES LIEUX DE L'EXPLOITATION MINIERE EN RDC
§1. Catégorisations des richesses
La notion de richesse est extrêmement plurielle. Il sied
de dire à ce sens qu'un acteur convoite un territoire pour ses
richesses. Ces richesses relèvent plusieurs catégories. Notre
étude les distingue suivant leurs localisations en R.D.Congo :
ressource du sous-sol, ressources du sol et ressource pélagiques ou da
la mer.
1.1. Ressources du sous-sol
Il convient de démontrer que ces richesses naturelles
(métaux, minerais, source d'énergie, nappes phréatique),
ont été l'objet d'instabilité national. Les plus
convoitées sont les minerais.
1.1.1. Description du secteur
minier congolais
Les 2,345 millions km² du territoire national regorgent
plus de 1 100 différentes substances minérales. Quatre
régions principales - Katanga, les deux Kassaï, le Nord-est du
Congo et le Kivu-Maniema - renferment la plupart des ressources minières
connues. Toutefois, d'autres provinces disposent aussi de ressources
minières et/ou d'un potentiel minier, dont une grande partie reste
à explorer.Les ressources minières connues des dix provinces du
pays sont présentées au tableau ci -dessous :
Tableau 1. Répartition des richesses
minières
Province
|
Minéraux
|
Bandundu
|
Diamant, or, pétrole
|
Bas Congo
|
Bauxite, pyroschiste, calcaire, phosphate, vanadium, diamant,
or
|
Equateur
|
Fer, cuivre et minéraux associés, or, diamant
|
Pr. Orientale
|
Or, diamant, fer
|
KasaïOr.
|
Diamant, fer, argent, nickel, étain
|
KasaïOcc.
|
Diamant, or, manganèse, chrome, nickel
|
Katanga
|
Cuivre et métaux associés, cobalt,
manganèse, calcaire, uranium, charbon, Zinc
|
Nord Kivu
|
Or, niobium, tantalite, cassitérite, béryl,
tungstène, monzonite
|
Sud Kivu
|
Or, niobium, tantalite, cassitérite, saphir
|
Maniema
|
Etain, diamant, cassitérite, coltan
|
Source : Banque Mondiale
Laprovince du Katanga renferme des ressources de cuivre, de
cobalt, de zinc et d'uranium de classe internationale. Dès le
début de l'exploitation minière, autour de1990 et jusqu'en 2003,
au total 18 millions de tonnes métriques de métal
cuprifère ont été produites ; ainsi que 0,5 million
de tonnes métriques de cobalt ; 3,6 millions de tonnes
métriques de zinc et 0,28 million de tonnes métrique de
germanium ; la production annuelle de cuivre a atteint son sommet en 1982
avec 542 000 tonnes métriques (Banque Mondiale, 2012). Toutefois, les
exportations officielles de cuivre d'exploitation industrielle et artisanale
s'élevaient à 27925 tonnes de métal cuprifère et
177310 tonnes de concentré de cuivre en 2005 (Banque Centrale du Congo,
2012).
Avec la mise en place de nouvelles co-entreprises
créées par des partenariats entre la GECAMINES et des
sociétés minières industrielles privées, et en
addition de l'exploitation minière artisanale de cuivre et de cobalt. La
production du métal de cuivre ou d'équivalents contenus dans des
concentrés pourrait atteindre 300000 tonnes métriques par an
(Banque Mondiale, 2008). Les ressources identifiées dans la Ceinture de
cuivre sont estimées à 70 millions de tonnes métriques de
cuivre, 5 millions de tonnes métriques de cobalt (la réserve de
cobalt étant la plus importante du monde) et 6 millions de tonnes
métriques de zinc (Banque Modiale, 2008) représentant trois pour
cent des réserves mondiales).
1.1.2. Potentialités
minières en R.D.Congo
En se basant sur les études menées par Avom et
Carmignani (2010), Bulte et al. (2004 ; 2005), Isham et al.
(2004),Sala-I-Martin et Subramanian (2003), Stjins (2002). Lorsque le secteur
minier d'un pays est géré de manière transparente, en
mettant l'accent sur l'atténuation des problèmes environnementaux
et sociaux, et la maximisation des liens économiques, ce secteur peut
contribuer effectivement au développement économique du pays
considéré.
C'est dans ce contexte que la plupart des pays miniers
d'Afrique ont pris des mesures visant à la stabilisation
macroéconomique, qu'il s'agisse de politiques budgétaires, du
contrôle de l'inflation, de la réduction des déficits de la
balance des paiements ou encore du maintien detaux de change compétitifs
(une question au centre des préoccupations de la plupart des compagnies
minières).
La République Démocratique du Congo, pays
post-conflit, est tenue plus que jamais aujourd'hui de relancer son
économie qui a stagné pendant plusieurs années, d'amorcer
la lutte contre la pauvreté et ainsi légitimer les nouvelles
institutions issues des élections de 2011.En vue d'une croissance
soutenue, un « minimum d'environnement porteur » est indispensable :
une paix civile durable, l'assurance de la sécurité publique et
juridique ainsi que le maintien d'un cadre macroéconomique assaini.
L'absence d'une stratégie de croissance clairement
articulée de l'intérieur a donné lieu directement et
indirectement à quelques suggestions de la part des partenaires
extérieurs, en particulier la Banque mondiale (2008) soutient que «
le secteur minier est celui qui est susceptible de contribuer le plus
rapidement à la croissance nationale si les nombreux obstacles qui
freinent son développement sont levés ».
La R.D.Congo possède la deuxième réserve
mondiale en cuivre et en cobalt (10 % de toutes lesréserves de la
planète). Ainsi, les réserves en cobalt de la GECAMINES
s'élèvent à 80 % du totalmondial. Ce qui fait qu'elle soit
le producteur le plus important du Cobalt au monde (DSCRP, 2006). En 1992, la
partmondiale de la production du cuivre était de 2,5%, 45% pour le
Cobalt et 0,5 %pour le Zinc ; les recettes d'exportations atteignaient en
1990 environ un milliard de dollarsaméricains et la GECAMINES
était la principale entreprise minière du pays, a fourni en
1980environ 66 % des recettes budgétaires de l'Etat et elle jouait un
rôle social et économique importantpour beaucoup de PME se
trouvant dans sa périphérie ; pendant plus de 30 ans, cette
entreprise aété le moteur de l'économie (DSCRP, 2006).
La GECAMINES était citée parmi les plus grands
employeurs de la R.D.Congo. En1990, elle comptait 35 000 agents dont 91,8 %
étaient des agents d'exécution et elle assuraitl'existence de
plus de 258 000 personnes (DSCRP, 2006).Actuellement, hormis l'expansion des
activités aurifères et diamantifères
d'exploitationsartisanales, la production minière industrielle s'est
effondrée dans son ensemble. La productionde la GECAMINES en cuivre est
passée de 465 000 tonnes avec un prix de 2 855 USD la tonne en 1990
à 1008,0 tonnes en 2011 (Banque Centrale du Congo, 2011)
entraînant desconséquences graves sur l'économie et sur le
social.
C'est pourquoi, le Gouvernement de la République
Démocratique du Congo est déterminé à relancer les
activités minières industrielles plus rentables et
bénéfiques pour le pays en termes des recettes et de croissance
économique (IKOLI, 2012).
1.1.2.1. Le diamant
Avec 27,1 million de carats expertisés en 2003
représentant une valeur de 642 millions de dollars, le Congo figure dans
le peloton des pays producteurs de diamant, juste derrière le Botswana
et l'Australie (70% en volume et 81% en valeurs), tandis que le reste est
reparti entre deux sociétés industrielles : la
première est la Minière de Bakwanga (MIBA) dont l'Etat
détient 80% des parts et la compagnie belge SIBEKA les 20% restant,
tandis que la seconde est la GECAMINES. La fraude du diamant qui, à
partir de l'effondrement de la GECAMINES à la fin des années 1990
est devenu le premier produit d'exploration du pays remonte à la
période de la deuxième République (Banque Mondiale,
2012).
En Janvier 1999 interdisant les transactions en devises, ce
qui a incité les négociants à écouler leur
production par les moyens détournés et provoqués à
l'époque une chute de 42% de la production artisanale. Plus que tout
autre produit au Congo, la richesse que constitue le diamant a joué
comme un élément aggravant de deux conflits (1996-1997) et
(1998-2003).Ce produit est devenu en effet l'un des principaux enjeux et le
neuf de ces guerres comme l'ont démontré plusieurs rapports de
l'ONU.
Dans les provinces du Kasaï occidental et du Kasaï
oriental, les diamants sont exploités à partir de gisements
alluvionnaires et détritiques (rejets) et de cheminées
kimberlitiques. Seule une petite quantité (représentant 5 pour
cent des diamants extraits) est classée dans la catégorie des
gammes. On trouve aussi du diamant au Katanga, au Kivu et au nord du pays (au
voisinage avec la République Centrafricaine).En termes de carats, la
R.D.Congo regorge des ressources diamantifères connues les plus
importantes du monde - environ 150 millions de carats, représentant 25
pour cent de la totalité des réserves mondiales connues (Banque
Mondiale, 2012). Le potentiel de découverte de nouveaux gisements de
diamants n'est pas connu, mais le United States Geological Survey estime que
500 millions de carats pourraient être découverts en R.D.Congo.
Toutefois, en termes de valeur, les gisements de la R.D.Congo se classent
après ceux du Botswana et de Russie en raison de la qualité
industrielle de leurs pierres qui ne présentent pas des meilleurs
prix.
Alors que 5 à 8 pour cent de la production à
Mbuji Mayi est constituée de diamant de joaillerie, la production
artisanale autour de Tshikapa et Kananga est jugée de bien meilleure
qualité. La production artisanale de diamants représente 75 pour
cent de la production totale de la R.D.Congo en termes de carats et 62,5 pour
cent en valeur. Plus de 60 entreprises minières opèrent au
Kasaï oriental, dont cinq en partenariat avec la MIBA (Banque Mondiale,
2008).
Néanmoins, les performances à l'exportation se
sont sensiblement améliorées après l'adhésion de la
R.D.Congo au processus de Kimberley en 2003. Celui-ci résultant des
concertations entre l'industrie, les pays producteurs, les pays consommateurs
et certaines organisations de la société civile, a donné
naissance à un mécanisme de certification des gammes
exportées et de confirmation de l'importation par les pays destinataires
dans le but de juguler le trafic des diamants illicites, susceptible
d'alimenter des conflits.
Le processus de Kimberley engagé pour lutter contre le
commerce illicite des diamants bruts qui alimentait les guerres civiles en
Afrique centrale et occidentale est de l'avis général un
succès : 44 pays producteurs couvrant l'essentiel du commerce de ces
pierres en sont devenus membres, depuis que les conflits financés par le
commerce illicite de ces diamants se sont éteints. C'est l'exemple le
plus abouti en matière de certification de ressources naturelles.
Au-delà des aspects administratifs relatifs à la
certification des pierres en circulation, le processus de Kimberley
nécessite des actions à la source. En Afrique, la première
source de diamants illicites est l'exploitation artisanale qui peut
représenter la totalité de la production nationale
(Guinée, RCA, Sierra Leone, Libéria) ou une fraction importante
de celle-ci (R.D.Congo, Angola) (Banque Mondiale, 2010). Toute initiative
d'encadrement et de développement durable du secteur artisanal
améliorera les possibilités de contrôle des filières
de production et d'échanges transfrontaliers de diamants.
La France soutiendra les pays qui souhaitent mettre en oeuvre
le certificat Kimberley en les aidant à appréhender leurs
capacités de production et en leur apportant un savoir-faire dans la
certification. Dans plusieurs pays de la SADC (hors ceux cités : RSA,
Botswana, Zambie, Namibie), l'économie minière est un moteur de
la croissance et conserve un énorme potentiel.
1.1.2.2. L'Or
Ce minerai était le seul produit minéral dont
les ventes augmentaient à la suite d'une première tentative
visant à privatiser les mines d'or, par la création de
coentreprises ; l'exploitation industrielle de d'or s'est pratiquement
arrêtée après le début de la guerre civile en 1996.
Cependant, l'exploitation artisanale de l'or s'est poursuivie jusqu'à ce
jour à grande échelle, Les réserves situées dans
les concessions de l'office des mines d'or de kilo- moto (OKIMO) de Bunia qui
couvre une superficie équivalent à deux fois et demi celle de
l'ancienne métropole belge, sont estimées entre 100 et 150
tonnes. Celle de l'ancienne Société Minière du Kivu
(SOMINKI) est du même ordre de grandeur. Pendant les conflits
armés en R.D.Congo, l'or produit transitait par Bujumbura, au
Burundi ; les contrebandes d'or se poursuivant par les villes de Bukavu,
Fizi, Baraka et Uvira.
1.1.2.3. Le coltan (Colombo tantalite) et le
Cassitérite
Le Coltan est un minerai à partir duquel est extrait le
tantale qui entre surtout dans la fabrication des condensateurs pour appareils
électroniques tels que les téléphones portables etles
ordinateurs. La R.D.Congo dispose de gisement considérable de coltan et,
lorsque la demande internationale et les cours sont montés en
flèche en 2000, diverses factions militaires n'ont pas tardé
à utiliser leurs activités. Une bonne partie du marché a
été aux mains de réseaux mafieux qui ont renforcé
leur emprise sous l'administration des rebelles du RCD (Rassemblement Congolais
pour la Démocratie) et différents seigneurs de guerre, y compris
les hutus interahamwe. L'exploitation anarchique du coltan est aussi un
véritable supplice pour l'environnement. A la fin de 2003, des hordes de
creuseurs clandestins avaient envahi le parc national de Kahuzi-Biega au
Sud-Kivu drainant dans leur sillage des braconniers menaçant les
différentes espèces, dont des gorilles et des
éléphants.
La cassitérite a pris le relais du coltan en tant que
ressource de choix pour les groupes militaires des provinces du Kivu. Ce
transfert s'est fait facilement, les deux minerais se trouvant ensemble souvent
être exploités avec des méthodes artisanales.
1.1.2.4. Le cuivre et le cobalt
Les détournements, les vols, les pillages, la mauvaise
gestion et l'absenced'investissement ont ruiné ce qui était l'un
des fleurons de l'économie congolaise et qui assurait autrefois 70% des
recettes d'exploitation du pays, et la production ne dépasse
actuellement pas un dixième seulement de la capacité
antérieure.
La capacité de la GECAMINES de produire des recettes ne
découle plus principalement de sa production effective, comme
c'était le cas au début du régime de la deuxième
république. Les activités d'exploitation minière et de
cobalt de la GECAMINES sont actuellement des opérations qui ne sont pas
viables à terme et qui présente des dangers pour l'environnement.
C'est-à-dire l'économie congolaise parait bien sombre.
1. 2. Ressources du sol
Les ressources du sol sont toutes les productions agricoles,
sylvicoles ou liées à l'élevage. Doté d'un immense
réseau hydrographique, favorisé par une pluviométrie
régulière, la R.D.Congo a tous les atouts pour assurer
l'autosuffisance alimentaire.L'agriculture des plantations et l'agriculture des
petites exploitations sont dispersées à travers toute la
République.
Les plantations de palmier à huile et
d'hévéa à caoutchouc sont les plus entendues et
appartiennent le plus souvent à des puissantes sociétés
multinationales ou non, Unilever par exemple, détient 33000 hectares de
palmier à huile en R.D.Congo. L'agriculture a connu un déficit
à cause de l'exploitation des minerais et les multiples guerres.La
guerre d'agression prive l'homme congolais des possibilités de disposer
d'un revenu permanent et tous les animaux tant sauvages que domestiques ont
été pillés.
1. 3. Les ressources
pélagiques ou de la mer
Ces ressources sont l'ensemble des êtres vivants dans
l'océan, qui incluent les ressources halieutiques (liées à
la pêche), par ces ressources de la mer, le pays est obligé, de la
même façon que pour l'agriculture, d'importer ce dont il a besoin
pour satisfaire la demande.
§2. Utilisation de la rente
minière
Le mot « rente » a plusieurs acceptions.
De façon générale, il désigne une
rémunération liée à un droit de
propriété sur une ressource dont la quantité disponible ne
dépend pas de la rémunération associée à ce
droit (Guerrien, 2008). La répartition de la rente entre les
États, les compagnies minières et les groupes sociaux, fait
l'objet de négociations d'autant plus complexes et difficiles, qu'elle
mettent en présence dans un contexte changeant, des acteurs de puissance
très asymétrique: Etats industrialisés anciens ou
nouveaux, hypergroupes industriels mondiaux et Etats en développement
généralement (France Diplomatie, 2010). Les pays riches en
ressources naturelles sont plus souvent exposés à la corruption.
C'est ainsi que Tornell et Lane (1999) maintient l'existence d'approprier
facilement de la rente minière entraine dans un pays la corruption, la
mauvaise institution et le secteur devient sujet d'un groupe restreint
d'individu.
En République
Démocratique du Congo, la rente minière prend la forme de
recettes fiscales générées par le secteur minier.
Plusieurs services sont chargés de déterminer le montant des
impôts et de collecter certains impôts à payer par le
secteur minier. Nous avons :
· la Banque Centrale du Congo (BCC) est le
dépôt central de tous les paiements faits au Trésor ;
· l'Office des Douanes et Accises (OFIDA) collecte les
taxes douanières, les droits, taxes à l'exportation et les frais
de services d'exportation ;
· la Direction Générale des Recettes
Administratives, des Domaines et des participations (DGRAD) collecte les
redevances minières, les frais requis par le ministère des Mines
pour les divers permis et autorisations, et les droits superficialités
fixés par le Cadastre Minier (CAMI) pour la délivrance et le
renouvellement des droits miniers ;
· la Direction Générale des Impôts
(DGI) est chargé de la détermination et l'administration des
impôts sur le revenu, les dividendes, la valeur ajoutée et
d'autres taxes.
· D'autres entités et services publics sont :
- l'Office Congolais de Contrôle (OCC), qui est
chargé du contrôle de qualité des produits exportés
et importés ;
- les banques privées où sont payés les
impôts avant leur transfert au compte du trésor à la Banque
Centrale du Congo ;
- certains services administratifs miniers qui peuvent
collecter des frais, tels que les administrations minières provinciales,
la direction des Mines, la direction de la Géologie, la direction de la
Protection de l'Environnement, SAESSCAM, le CTCPM, le CEEC et le CAMI.
De manière synthétique, nous avons eu
à élucider un certain nombre de canaux des transmissions des
ressources minières et la croissance économique. La lecture de
ces canaux n'avait que pour but de permettre la bonne interprétation de
cette analyse. Nous avons tour à tour circonscrit l'angle
compréhensif ou interprétatif des termes tels que le syndrome
hollandais, la croissance économique. Nous avons également
montré que les ressources minières non seulement peuvent
être sources de malédiction mais aussi de
bénédiction. Nous avons clôturé ce chapitre en
posant un soubassement dans l'élucidation des concepts : les
potentialités minières congolaises. La clarification des concepts
nous permet de mieux approcher le sujet.
CHAPITRE II. RESSOURCES MINIERES
ET CROISSANCE ECONOMIQUE : UNE EVIDENCE EMPIRIQUE AVEREE
Toutes les théories précédemment
citées mesurent l'impact des ressources par la part desexportations de
ressources naturelles dans le PIB ou dans le total des exportations. Ainsi, un
pays qui exporte beaucoup de pétrole est un pays qui a d'importantes
dotations en pétrole (Stijns, 2005). Les hypothèses de
Sala-I-Martin et Subramanian (2003) et celles de Isham et al. (2004) sont
vérifiées que si lesressources naturelles ont un impact sur la
croissance.
Par ailleurs, Sachs et Warner (1997, 2001) trouve qu'il existe
une relation négative entre la croissance économique et
l'abondance des ressources naturelles. Cette abondance des ressources
naturelles est mesurée par le ratio des exportations des matières
premières agricole, minérales sur le PIB réel par
habitant. Leur modèle de spécification provient de l'analyse de
Barro et Sala-I-Martin, 1995 ; Delong et Summers, 1991 ; Mankiw et
al., 1992 ; King et Levine, 1993 ; Knack et Keefer , 1995).
Pour Bulte et al. (2005), les ressources naturelles ont un
impact positif et significatif sur les indicateurs de développement
humain qu'à travers des bonnes institutions. Dans le cas contraire,
l'impact est négatif. Plus récemment, Avom et Carmignani (2010)
montrent que la hausse du niveau de croissance se traduit par une faible
dépendance à l'égard des matières
premières.L'impact des matières premières au
développement social passe par le revenu et ce dernier, lors qu'il est
mal distribué aura qu'un apport marginal. La qualité des
institutions encourage la croissance et les investissements (Leite et Weidmann,
1999). Les faibles indicateurs de qualité des institutions
prédisent un risque élevé de violences civiles (Fearon,
2011). Ces résultats nous permettront de valider empiriquement la
relation ressources minières et croissance économique en
RD.Congo.
SECTION I DONNEES ET METHODE UTILISEES
§1. Données utilisées pour expliquer la
croissance économique
La notion de développement économique englobe de
façon interactive les revenus, la productivité, la santé,
l'éducationmais également la distribution de ces variables au
sein d'une population (Marmot et al, 2008). Nous définissons le
développement social comme la combinaison du revenu de santé et
de l'éducation (Avom et Carmignani, 2010). Comme le font remarquer Bulte
et al. (2005), la croissance ne mesure qu'une dimension du bien-être
humain. Les matières premières empêchent le
développement social et cet effet négatif est dû aux
répartitions inégales et de la volatilité (Avom et
Carmignani, 2009).
Certes, il existe une relation entre le niveau de revenu et
les indicateurs de développement. Mais, il n'existe pas de relation
linéaire entre la croissance du revenu ou même le revenu et la
réduction de la pauvreté, des inégalités et
d'autres indicateurs sociaux.
Dans ce cas, quelle est l'impactdirect des ressources
minières sur la croissance ? Pour le mesurer, nous adaptons le
modèle de croissance utilisé par Sachs et Warner (1997). Ils
procèdent en utilisant un modèle de croissance économique,
tout en incluant : le capital humain, le capital physique, le capital
financier et les ressources naturelles. Nous n'allons pas inclure toutes les
ressources naturelles mais plutôt la rente minière. Cette variable
d'analyse est plus utilisée dans la littéatture
récente7(*).
Nous considérons la R.D.Congo dont la part des
exportations des minerais est supérieure à 50% dans la croissance
économique pour la période 1980-2012. Nous introduisons dans
notre spécification la variable la rente minière pour
contrôler l'effet des ressources minières.En plus des variables
explicatives, nous ajoutons dans la spécification
économétrique les variables des déterminants classiques de
la croissance telles que l'épargne, l'investissement, les
dépenses de consommation (capital physique), l'inflation (capital
financier). Pour évaluer le niveau de santé et
d'éducation, nous prenons en compte l'espérance de vie à
la naissance et le taux d'alphabétisation global (capital humain).
L'approche adoptée dans le cadre de cette étude se fonde sur le
modèle de croissance économique deMankiw, Romer et Weil (1992).
Ils reprennent les fondements du modèle de Solow dans lequel ils
incorporent le concept de capital humain. Deux types de capital sont alors
inclus : le capitalphysique et le capital humain.
L'ensemble de ces variables provient de la base World
Development Indicators (WDI, 2013),et World Banks (WB, 2012).
Les variables utilisées sont décrites
dans le Tableau 2 ci-dessous :
VARIABLES
|
Croissance du PIB/hab
|
Le taux de croissance du PIB per capita mesure la vitesse de
l'accroissement de la richesse par habitant ;
|
Capital physique
|
· L'investissement : la Formation Brute de Capital Fixe
(FBCF) en pourcentage du PIB, cette variable inclut les améliorations
foncières ; usines, machineset achats d'équipement ; la
construction des routes, chemins de fer, y compris des écoles, des
bureaux, des hôpitaux, des logements résidentiels privés,
et des bâtiments commerciaux et industriels ;
· L'épargne nationale est la somme de
l'épargne publique et privée et les dépenses de
consommation qui est une variable qui détermine le poids des secteurs
public et privé dans l'économie ;
|
Capital humain
|
Le taux de croissance annuelle du capital humain,
considéré par la théorie de la croissance endogène
comme une source intérieure de croissance économique, le capital
humain est une notion de nature multidimensionnelle qui nécessite
l'utilisation de plusieurs variables influençant la mise en valeur des
ressources humaines, notamment les variables relatives à la
santé, au niveau d'éducation ou à la qualité de la
main-d'oeuvre. Toutefois, dans le cadre de cette étude, il est
mesuré par le taux d'alphabétisation global et l'espérance
de vie à la naissance ;
|
Rente minière
|
Larenteminière,ourenteéconomique,estladifférenceentrelesrevenusgénérésparl'activité
minièreetles coûts
imputésàl'activité,cesderniersincluantlarémunérationnormaledufacteurcapital.
|
Capital financier
|
La stabilité macroéconomique mesurée par
le taux d'inflation est définie par la variation annuelle de l'indice
des prix à la consommation.
|
Guerre civile
|
L'absence ou la présence de la guerre civile,
noté par WAR. La guerre étant une variable factice (dummy
variable), elle prend la valeur 0 en période de paix et la valeur 1 en
période de guerre. Son coefficient permettrait de mesurer l'impact de la
présence des guerres civiles sur la croissance économique en
RDC.
|
Notre stratégie d'estimation consiste à
évaluer la sensibilité de la rente minière sur la
croissance du PIB réelet à l'ensemble des variables
exogènes introduites dans le tableau ci-dessus.Ce tableau mentionne les
variables de bases qui permettent l'explication de la croissance
économique. En générale, les variables sont prises dans
l'analyse de Sachs et Warner (1997), que nous avions adaptées dans le
modèle de Mankiw et al. (1992).
§2. Spécification du
modèle économétrique
La forme spécifique du modèle à estimer
s'écrit comme suit :
Encadré 1. Modèle d'analyse
Où
Tpibh est le taux de croissance
économique du PIB/H ; Rente est la rente
minière en % du Pib ;Scolar est le taux
d'alphabétisation global ;Leb est
l'espérance de vie à la naissance ;
Dépcons sont les dépenses de consommation en %
du Pib ;Fbcf est la formation brute du capital fixe en %
du Pib ;Epargne est l'épargne nationale,
Infl est le taux d'inflation et War est les
guerres civiles, t est le temps.
L'analyse économétrique exige beaucoup de
prudence puisqu'une violation ne serait-ce que partielles des hypothèses
fragiliserait la validité des résultats obtenus. Ainsi, les
données collectées doivent être testées avant de les
soumettre à l'estimation. C'est à ce titre que les tests de
diagnostic concernant la stationnarité et la
multicolinéarité de nos séries ainsi que la
normalité et l'autocorrélation des résidus ont
été systématiquement effectués.Après
application des tests de Dickey-Fuller augmenté (test de racine
unitaire), il ressort que quelques variables sont stationnaires à niveau
et il n'existe pas un risque de colinéarité entre les variables
explicatives puisque tous les coefficients de corrélation entre
variables explicatives sont inférieurs au coefficient de
détermination (Voir annexe 1).
Par ailleurs, les tests de Jarque-Bera et du Durbin-Watson
révèlent que les résidus sont normalement
distribués et non-correlés (voir annexe 2), le test de Ramsey
montre que le modèle est bien spécifié et le test de
Breush-Godfrey révèle qu'il n'y a pas la présence
d'autocorrelation en série.
Tableau 3.Résultat de la stationnarité
des variables de 1980-2012
Variables
|
Test ADF à niveau (t-stat)
|
Mackinnon (test VC)
|
Test ADF en différence première (t-stat)
|
Mackinnon (test VC)
|
Agriculture
Cobalt
Commerce
Cuivre
Epargne
Industries
Or brut
Rente minière
Services
Zinc
Espérance
Diamant
Taux d'inflation
Dép.Cons
Investissement
Taux d'alph.
|
-2,24
-2,96
-2,04
-1,23
-4,311
-2,96
-3,49
-2,31
-2,23
-1,87
-4,769
-2,22
-3,308
-0,939
-3,16
-5,337
|
-2,96
-3,56
-3,56
-3,56
-3,55
-3,55
-3,55
-3,55
-3,55
-2,98
-3,61
-3,56
-3,56
-3,58
-3,55
-3,55
|
-6,95
-4,42
-5,09
-1,11(-18,14 diff. 2)
-6,57
-5,13
-5,61
-7,52
-3,02
-3,98
-7,907
-9,534
-8,150
|
-1,95
-2,96
-1,95
-1,95
-1,95
-3,56
-1,95
-2,96
-1,95
-1,95
-1,95
-3,58
-1,95
|
|
Noter que le test à niveau, les interceptes ne sont pas
significatifs, test ADF c'est le test de Dickey Fuller Augmenté et
test VC c'est le test de la valeur critique Mackinnon.
Ce tableau ci-dessus renseigne que toutes nos variables sont
stationnaires et il n'ya aucune présence de la racine unitaire
car :
- à niveau, nous avons l'espérance de vie, le
taux d'alphabétisation global et l'épargne. C'est-à-dire
le test ADF à niveau est supérieure au test de la valeur critique
Mackinnon ;
- En différence première, presque toutes les
varaibles sauf le cuivre qui est stationnaire à la deuxième
différence. C'est-à-dire le test ADF en différence est
supérieure à sa valeur critique Mackinnon.
Il existe quatre types de régressions8(*), dans le cadre de cette
étude, nous allons recourir à la régression standard pour
estimer notre modèle. En effet, ce type de régression consiste
d'abord à estimer toutes les variables en même temps et par
après, interpréter le résultat obtenu sans modifier le
modèle initial, même en cas de non signification de certaines
variables. Pour résumer ces différents types de
régression, nous proposons le schéma suivant.Eu égard aux
précautions-diagnostics établies, l'équation de la
croissance économique per capita a été estimée par
la méthode des moindres carrés ordinaires. Les résultats
de ce test sont repris dans l'annexe 3.
Au regard de la valeur de F de Fisher significative au seuil
de 5% et du R2 relativement bon (environ 80%), donc il y a lieu de
dire que ce modèle a un pouvoir explicatif et un ajustement
linéaire globalement satisfaisants.
SECTION II. IMPACT DES RESSOURCES
MINIERES SUR LA CROISSANCE ECONOMIQUE
Encadré 2. Résultat de la régression
par les MCO sur l'équation de croissance
Variable dépendante est le PIB par
habitant
|
Variables Coefficients
valeur T-stat plus significativité
|
C
Rente
Leb
Scolar
Fbcf
Epargne
Infl
Dépcons
War
R2
|
-19,1459
5,4053
-0,7237
0,1096
0,5033
0,2978
-0,0085
0,3876
-3,7332
80
|
(-0,2376)
(2,0594)*
(-0,499)
(0,7578)
(2,9330)***
(0,2925)
(-2,5287)**
(0,3612)
(-1,6071)*
|
Source : construit par l'auteur à partir d'EViews
8
Note.
*, **, *** dénotent la significativité
statistique du coefficient au niveau de confiance de 0,1 ; 0,05 ;
0,01.Nous avons utilisé 33 observations.
§1. Interprétation des
résultats empiriques
Le résultat obtenu révèle l'existence
d'une relation positive entre la croissance économie per capita et la
rente minière considérée comme la variable
d'intérêt de ce modèle. Par ailleurs, la relation entre
croissance économie per capita et les guerres civiles est
négative.Seules les variables de rente minière, iInvestissement
représentant le capital physique et l'inflation qui représente le
capital financier sont significatives, les autres variables (espérance
de vie, taux d'alphabétisation, épargne, et dépenses de
consommation) ne sont pas significatives au seuil de 5%. S'agissant de
l'investissement, il est significatif au seuil de 1%.
L'augmentation d'un point de la rente minière
entraîne une augmentation de 5,4053 du taux de croissance du revenu par
habitant. Et la présence de la guerre civile diminue le taux de
croissance du PIB/H per capita de 3,7332 point. Ce résultat, loin
d'être généralisé, corroborent avec l'analyse faite
au niveau de la section suivante en ce qui concerne l'économie
congolaise. Et donc, il exige beaucoup de prudence dans son
interprétation.
Les ressources
minières sontdans l'ensemble, un déterminantde la croissance
économique de la RD.Congo. La significativité de cette variable
n'approuve pas la théorie de Sachs et Warner (1997),
« l'impact entre les ressources point source et la croissance est
négative ou il n'y a pas d'impact significatif » et cette
théorie ne se vérifie pas pour le cas de la R.D.Congo. Car les
minerais jouent un rôle important dans l'analyse de croissance en
R.D.Congo.D'après la Banque Mondiale (2008), les ressources
minières constituent un atout pour la croissance économique de la
R.D.Congo.
Le taux d'alphabétisation globale n'est rien d'autre
que le taux d'alphabétisation des adultes et des enfants.
L'alphabétisation n'est pas un facteur significatif pour la croissance
économique de la R.D.Congo. Bien entendu, malgré les
améliorations actuelles, le niveau reste bas, cette situation engage
d'énormes financements. Puis que c'est un capital humain qu'il faut
investir (Barro et Sala-I-Martin, 1995).
L'espérance de vie n'influence pas la croissance de la
R.D.Congo et le signe attendu est négatif. Nous utilisons que
l'espérance de vie est un indicateur de la santé de la
population. Tel que suggéré par Sachs et Warner (1997, 2001), la
mauvaise santé de la population affecte la croissance économique
par la réduction de la productivité du travail.
L'espérance de vie à la naissance peut être
interprétée comme une mesure qu'on ajoute dans le capital humain.
D'après les auteurs, une raison valable qu'on peut
donner à ce résultat est que la hausse du niveau de
l'espérance de vie, améliore la santé publique et conduit
à la hausse de survie de personne âgée, qui affecte la
population qui n'a plus la force de travailler et cependant peut avoir moins
d'impact économique (soit 0,7237). Cela se pourrait se justifier dans le
cas de la R.D.Congo, où la pyramide des âges montre que la
population est jeune mais cette population n'a pas encore atteint le niveau
souhaité d'instruction. Une baisse de l'espérance de vie
reflète un cout économique, de la hausse de la mortalité
infantile, la hausse de la morbidité de la population et un manque
d'horizon de temps pour l'accumulation du capital humain (Sachs et Warner,
1997).Le fait que les conditions de santé en R.D.Congo ne soient pas
bon, diminuent le PIB/habitant.
La croissance économique est corrélée
négativement avec les dépenses. Au fait, les dépenses de
consommation sont les dépenses du gouvernement central et les
dépenses privés. D'après Keynes (1936), les
dépenses de consommation nécessitent la disponibilité de
revenus. Plus les dépenses augmentent et le PIB/H baisse.La mise en
place des nouvelles réformes économique de secteur minier, de
l'initiative pour la transparence des industries
extractives,l'amélioration de la qualité des routes, des
infrastructures de santé, l'eau et l'électricité.
Malgré tous ces efforts, la R.D.Congo n'a pas encore atteint le niveau
maximum pour booster la croissance. La Banque Mondiale (2008) suggère
qu'une bonne gouvernance pourrait rendre efficace les dépenses.
Par contre, le signe attendu de l'épargne renseigne que
cette dernière a un signe positif mais qui n'est pas significatif. Cela
veut dire que la R.D.Congo n'a pas encore atteint le niveau d'épargne
nécessaire capable de promouvoir l'investissement afin de
déclencher un taux de croissance positif. Bien que son signe soit
positif, le niveau d'épargne n'est pas satisfaisant, capable de financer
l'investissement, qui est le moteur de la croissance. La variation du taux
d'épargne nationale dans un pays est potentiellement une source
importante de la variation du taux de croissance, et l'épargne nationale
est par définition la somme de l'épargne privé et de
l'épargne publique. Comme mentionne (Barro, 1994) que l'impact de
l'augmentation de l'épargne publique dépend de la baisse de
l'épargne privé.Les récents travaux empiriques de Edwards
(1996) développe l'idée qu'une augmentation dans l'épargne
publique entraine une augmentation de l'épargne nationale. Par manque
des données en séries pour l'épargne privé, nous
prenons la variable de mesure l'épargne nationale, comme la grande part
provient de l'épargne du gouvernement central et les entreprises
publiques.
Le taux d'épargne national est mesuré par
l'épargne nominale divisée par le Pib nominal. Ce n'est pas
seulement une variable observée par le politique mais aussi ça
provient de taxe de consommation, du marché des institutions financiers,
etc. le taux d'épargne nationale est effectivement influencé par
l'épargne publique.
L'investissement nécessaire à l'expansion
industrielle nécessite l'accroissement de l'épargnenationale.
L'épargne provient des ménages, des entreprises et des
administrations publiques.L'épargne des ménages dépend
fortement de leur niveau de revenu mais elle est aussistimulée par
l'assainissement de l'environnement macro-économique et la
solidité du systèmejuridique et financier, qui donnent aux
épargnants le sentiment que leurs avoirs sont protégés.
L'épargne des entreprises peut être
stimulée par des réductions d'impôt sur les
bénéfices quisont utilisés pour de nouveaux
investissements, et l'épargne des administrations publiquesaugmentera au
fur et à mesure que le gouvernement maîtrisera les déficits
budgétaires.
La Formation Brute du Capital Fixe est une mesure comptable de
l'investissement (Beitone, 2010). Bien évidemment, elle affecte
positivement la croissance économique de la R.D.Congo. Des efforts ont
été entrepris mais cela reste marginal soit 0,5033 point. La
corrélation entre investissement et croissance peut être un cercle
vertueux ou un cerclevicieux. Une croissance élevée peut stimuler
l'investissement en augmentant la demandeglobale et en encourageant
l'évolution technique. Les revenus croissants
permettentd'accroître l'épargne tant en valeur absolue qu'en tant
que part du PIB et de financer ainsi desinvestissements croissants. Et pourtant
la R.D.Congo risque d'être prise au piège, la
pauvretélimitant l'épargne, la faible demande limitant les
possibilités d'investissement et le faibleinvestissement entravant les
mutations structurelles et la croissance de la productivité. La baisse
de l'inflation se traduit par l'augmentation de la croissance
économique, actuellement le gouvernement mène des politiques
monétaire et budgétaire restrictives, les efforts sont entrepris
et elle est signficative à 5% mais son impact économique n'est
pas encore efficace, soit 0,00085 point.
Ce dernier résultat est cohérent avec les
conclusions de Sala-I-Martin et Subramanian. Ce ne sont pas les ressources qui
constituent le fléau mais bien l'utilisation que l'on en fait.
Cependant, contrairement aux résultats de Sachs et Warner qui
suggère que les ressources « point source » affectent
négativement et significativement la croissance, le coefficient
associé à la rente minière est ici positif et
significatif.
D'après la Banque Mondiale (2008), l'effet positif et
significatif des ressources minières à la croissance, s'explique
par le fait qu'ellessont le principal et un atout à la réduction
de la pauvreté.
Il est important de remarquer que contrairement à Sachs
et Warner, ici on ne teste pas l'impact des ressources naturelles sur la
croissance, on l'a dit, les ressources minières affectent positivement
la croissance économique principalement parce que la rente
minière a d'effet significatif sur la croissance.Pour Sachs et Warner
(1997), les ressources naturelles ont un impact négatif sur la
croissance car un pays avec d'importantes ressources voient le niveau de son
développement en baisse. Cependant, cette explication n'est pas
très satisfaisante puisqu'elle n'explique pas pourquoi les ressources
minières affectent significativement et positivement la croissance
économique de la R.D.Congo.
§2. Les implications
politiques
L'éducation est un important facteur de performance et
de potentiel économiques des pays (BAD, 2011). L'alphabétisation
de base est indispensable, mais c'est de plus en plus la qualité et
l'accessibilité de l'éducation dans le primaire, le secondaire et
le supérieur qui permettront de déterminer si la R.D.Congo peut
avancer avec succès le long de la chaîne de production à
valeur ajoutée.
En général, les Indicateurs de
Développement Humain en R.D.Congo montrent que des améliorations
substantielles sont possibles au cours des décennies à venir. En
revanche, l'espérance de vie et les niveaux d'éducation
continuent de s'améliorer, ce qui témoigne d'une progression en
termes de développement humain.
La prestation de services infrastructurels tels que
l'amélioration de l'approvisionnement en eau et de l'assainissement,
l'énergie ?able, l'amélioration de l'habitat et l'accroissement
de l'efficience des systèmes de transport, contribue à
améliorer la qualité de vie et à réduire la
pauvreté. L'amélioration de l'infrastructure conduit
également à la promotion d'activités économiques
telles que la transformation et l'agriculture. L'amélioration des
technologies de l'information et de la communication (TIC) contribue à
promouvoir la croissance et à améliorer la prestation de services
dans les secteurs sociaux tels que l'éducation et la santé.
Tous ces facteurs peuvent conduire à l'accroissement de
la productivité et à l'accélération de la
croissance économique. Toutefois, ce « cercle vertueux » n'est
pas automatique et dépend d'autres facteurs : la main-d'oeuvre doit
être bien - éduquée, l'épargne nationale doit
être mobilisée avec efficience, et des politiques
économiques et de bonne gouvernance appropriées doivent
être adoptées.
§3. Comment éviter la
malédiction des ressources naturelles en R.D.Congo ?
La gestion efficace des ressources minières doit
continuer de ?gurer parmi les priorités des politiques officielles en
R.D.Congo. L'extraction des ressources contribue aux rentes économiques.
Habituellement, le gouvernement ?xe les règles régissant la
taxation des investisseurs privés et leur accès aux rentes,
d'où la nécessité d'institutions d'appui et de
règlementation de l'investissement du secteur privé.
Le dé? à relever par les pouvoirs publics
consiste à concevoir des politiques et règlements leur permettant
de tirer des recettes suffisantes de l'exploitation des ressources
minières, tout en continuant de fournir des incitations pour promouvoir
et pérenniser l'investissement du secteur privé.
L'épargne peut être investie de façon
globale et dans l'économie nationale. Le choix à cet égard
devrait être déterminé dans une grande mesure par les
rendements relatifs de chaque type de ressources.Pour augmenter le taux de
croissance économique, il faut accroître l'épargne
etl'investissement. Accroître l'investissement est un moyen d'incorporer
le progrès technique.La stabilité macroéconomique est
nécessaire pour stimuler l'épargne et
l'investissementintérieurs. Les ménages et les entreprises
doivent aussi être convaincus que les mesures envigueur se maintiendront.
Ce qui est tout aussi important, c'est de renforcer les droits
depropriété dans le cadre de l'état de droit de sorte
qu'il soit possible de faire respecter lescontrats et que les épargnants
et investisseurs puissent faire des plans à long terme. Un
climatéconomique qui stimule l'épargne et l'investissement
intérieurs attirera probablement aussil'investissement étranger.
Des visions industrielles constituent aussiun cadre propice à une
politique à long terme. Elles sont particulièrement utiles si
l'on peutconvaincre les entreprises et les ménages de leur
crédibilité et inciter ces derniers à les utiliserpour
établir leurs propres plans.
L'idéal est que les gouvernements se dotent de plans
en matière de dépenses, dont chacun serait soumis à une
évaluation rigoureuse en amont, c'est-à-dire à une analyse
des coûts et des avantages sur le plan social. Toutefois, pour mettre en
place une série de plans concernant les dépenses prioritaires et
pour soumettre ces plans à une telle analyse, il faut des informations
pertinentes et une expertise technique.
C'est pourquoi l'État depuis 2008, il a signé
des contrats avec un groupe de compagnies chinoises sous forme d'un troc
concessions minières contre infrastructures de base pour un montant de 9
milliards USD. La Gécamines et la Sodimico ont vendu des participations
dans quatre sites miniers majeurs sans publier d'informations sur ces
transactions. Ces contrats soulèvent de vives discussions car ils ont
été conclus dans le secret ; certains actifs ont
été cédés à des prix inférieurs
à ceux du marché ; les entreprises qui en ont
bénéficié étaient basées dans des paradis
fiscaux et ont ainsi pu dissimuler l'identité de leurs véritables
propriétaires. Le risque de détournement de fonds et de pertes de
revenus est très élevé. Les autorités devraient
proscrire des stratégies de contrôle et suivis en secret pour ce
genre d'activité.
Afin de créer un bon système de gestion des
ressources naturelles, la R.D.Congo s'est dotée d'un comité
national sur l'Initiative pour la transparence dans la gestion des industries
extractives (EITI) en 2009. Dans le cadre de la stratégie d'appui des
Nations Unies à la sécurité et à la stabilisation,
cinq comptoirs regroupant tous les services nationaux concernés par
l'industrie des minerais ont été créés dans le Nord
et le Sud-Kivu. Ils améliorent la traçabilité et assurent
une plus grande proximité entre ces services et les zones
minières.
En 2012, le gouvernement a décidé de revoir les
codes minier et pétrolier. Ils devraient intégrer des mesures
rigoureuses en matière de transparence, d'appels d'offre et de
défense des droits des communautés locales. Avec de telles
innovations, il sera possible de prévenir la corruption et d'obtenir le
prix le plus élevé possible pour les ressources naturelles du
pays.
Globalement, le but était de tester l'impact direct
des ressources minières sur la croissance économique. En effet,
le fait de mesurer les ressources minières par les exportations peut
introduire un biais et changer la relation : on s'intéresse alors
à l'impact de la rente minière.
Pour tester cette relation, nous avons estimé un
modèle de croissance économique selon Sachs etWarner (1997).
Ainsi, le modèle de croissance de Mankiw et al. (1992) était
adapté. D'une part, l'impact des ressources minières sur la
croissance économique et d'autre part, l'influence des
déterminants de croissance économique sur le PIB par habitant.
D'après l'estimation par les MCO, les ressources minières
impactent positivement la croissance économique. Les résultats
de la régression montrent que la variable rente minière joue un
rôle dans l'explication de la croissance économique de la
R.D.Congo. Ils sont positivement corrélés mais la R.D.Congo n'est
pas toujours en mesure de relever les obstacles qui freinent sa contribution
effective.
D'après l'estimation de l'équation de
croissance nous avons observé deux choses. D'une part,
l'espérance de vie a un impact négatif sur la croissance et en
même temps la guerre civile affecte négativement la croissance
économique. Ces résultats sont tout à fait
cohérents avec les résultats présentés dans la
revue de la littérature. Ainsi, l'impact de la guerre civile à la
croissance économique passe par les ressources minières, ceci
fera l'objet de la seconde partie de ce mémoire.
DEUXIEME PARTIE. RESSOURCES
MINIERES : UNE SOURCE D'INSTABILITE ET DES CONFLITS ARMES
Introduction de la deuxième
partie
Disposer des ressources « point source » importantes
deviennent donc un fléau à partir du moment où le pays
décide de se spécialiser dans le secteur des ressources (Stijns,
2002). Les effets négatifs des ressources minières à la
croissance économique de la R.D.Congo sont non seulement
considérables, mais aussi inévitables. Ils bouleversent
l'environnement et la société, et sont potentiellement
générateurs de violations de droits humains et de conflits
(Sibaud, 2012).
Dans le passé, les mines représentaient le
moteur de l'économie congolaise. Au cours des dix dernières
années des guerres civiles, l'industrie minière qui était
le porte-étendard du pays s'est effondrée et les secteurs
informel et artisanal se sont considérablement développés.
Les conditions socioéconomiques de la R.D.Congo demeurent très
difficiles après dix années de conflit qui ont eu un coût
humain énorme et provoqué la destruction
généralisée des infrastructures économiques et
sociales du pays. Bien qu'elle soit riche en ressources naturelles, le revenu
par habitant et les indicateurs du développement humain y sont parmi les
plus faibles d'Afrique.
La question de son impact est donc sujette à
débats et controverses, selon la situation des peuples et au sein de
l'économie. En fonction aussi de leur vision stratégique. Si
globalement, au niveau de l'Etat, il s'agit d'une opportunité à
saisir pour assurer la croissance et le développement. La demande sans
précédent de ressources crée également un climat
d'inquiétude à l'échelle mondialeet suscite enfin,
auprès de différentes populations directement affectées,
un rejet massif. L'utilisation judicieuse des recettes du secteur minier pour
l'amélioration du bien-être des populations n'est pas une action
automatique.Si l'on considère la diversification des sources de revenus
du point de vue de la possibilité d'attirer une industrie minière
capable d'offrir une croissance inclusive plutôt que du point de vue des
effets qu'elle exerce uniquement sur les exportations.Avec une croissance
élevée et soutenue, diversifiée entre les secteurs, inclut
une large partie de la population active du pays et offre des
opportunités égales d'accès aux marchés et aux
ressources.
CHAPITRE III. ANALYSES
ECONOMIQUES DES GUERRES CIVILES ET LEURS IMPLICATIONS POLITIQUES
La République Démocratique du Congo peut
être plus que tout autre pays illustre parfaitement
le « paradoxe d'abondance » selon lequel une richesse
en ressources naturelles peut être davantage une malédiction
qu'une bénédiction. Dans ce chapitre,
nous allons aborder les guerres civiles qui affectent les ressources
minières de la RDC, en faisant un contour du problème et de
différentes mésures prises par le gouvernement.
SECTION I. ANALYSES ECONOMIQUES DES GUERRES CIVILES
Cette section présente d'une part les facteurs des
risques des conflits armés et met l'accent également sur les
ressources minières comme facteur des guerres civiles en RDC.
§1. Principaux facteurs de risque des conflits
armés
« Les guerres civiles sont les affrontements
à l'intérieur des frontières des pays, sans la
participation directe ou affichée de troupes étrangères,
ce qui n'exclut pas l'influence de forces extérieures »
(Collier, 2006).
Les tensions autour de la captation et la distribution de la
rente augmentent l'instabilité politique et le risque de conflit
armé (Omgba, 2010 ; Gbetnkom et al., 2013). Collier et Hoeffler
(1998 ; 2002) affirment que les pays dont la prospérité
repose sur l'exploitation de matières premières présentent
un risque accru de guerre civile, notamment lorsque ces activités
génèrent au moins un tiers du revenu national brut.
De même, Ross (2004) conclut que la découverte
de pétrole augmente les conflits ou sont à la base du conflit.
Que pourrions-nous dire de la situation actuelle de la R.D.Congo ? Ces
guerres ont permis aux acteurs régionaux africains d'exploiter les
ressources minières en dehors de tout cadre institutionnel ou technique
qui aurait pu assurer une réelle rentabilité.
La dépendance en ressources naturelles affecte
positivement l'occurrence et la durée des conflits armés.
Nombreux études empiriques sur les guerres civiles ont produit des
résultats différents à cause du rôle des ressources
naturelles, leurs différences des données, les modèles de
guerres civiles, la procédure de ces estimations et les techniques
appliquées.
En effet, Artus et al. (2010), à l'aide des
statistiques renseignent que l'argent du pétrole en Afrique centrale
renforce le pouvoir de la classe dirigeante, mais il est à l'origine
des rébellions et des révoltes, dès lors qu'il ne conduit
pas au développement économique et tend à aggraver les
inégalités.
Les travaux de la Banque mondiale et notamment ceux de Collier
et Hoeffler (2007) opposent la rébellion, forme de criminalité
organisée caractérisée par l'avidité
(Greed), et le gouvernement supposé légitime et recevant
les doléances (Grievance). De nombreux travaux montrent le
rôle spécifique des ressources naturelles dans la
conflictualité. En 2004, Collier et Hoeffler (2002) analysent
cinquante-deux guerres civiles entre 1960 et 1999. Ils montrent que la
dépendance économique envers les ressources naturelles augmente
les risques de guerre civile pendant les cinq années qui suivent
l'amplification de cette dépendance. La relation n'est pas
linéaire. De même Fearon et Laitin (2003) démontrent que le
risque de guerre civile dans un pays exportateur de pétrole est de
19,1 % contre 9,2 % pour un pays non doté en ressources
pétrolières. Ainsi, Reynal-Querol (2002) analyse le lien entre
l'abondance de ressources naturelles et l'occurrence de conflits civils
interethniques.Par contre, Elbadawi et Sambanis (2002) trouvent qu'il y a une
ambigüité, pour eux tout dépend de la procédure,
comment opérationnaliser la guerre civile. Pour 138 pays entre 1960 et
1995, l'abondance en ressources naturelles est un des facteurs essentiels.
Enfin, Doyle et Sambanis (2000) montrent que les guerres civiles sont plus
longues pour les pays dotés en ressources naturelles.Tout de même
en 1998, Paul Collier et Hoeffler affirment sur la base d'analyses
économétriques que les pays dont la prospérité
repose sur l'exploitation de matières premières présentent
un risque accru de guerre civile, notamment lorsque ces activités
génèrent au moins un tiers du revenu national brut.L'analyse des
conflits armés est rendue très difficile du fait de
l'enchevêtrement des facteurs explicatifs et de la
spécificité des différentes configurations.
Plusieurs rapports d'enquêtes (Nations Unies, 2002) et
documents ont récemment établi le lien entre l'exploitation des
ressources minières et les conflits armés en République
Démocratique du Congo. Ces relations ont également
été mises en lumière par plusieurs études sur les
causes économiques des guerres civiles (PNUD, 2004).Les
défenseurs de la thèse de l'avidité sont convaincus que la
plupart des conflits armés sont causés par des facteurs
économiques tels que la lutte pour le contrôle sur les ressources
naturelles.
C'est notamment la position de l'équipe de recherche de
la Banque mondiale dirigée par Collier pour qui, « les guerres
civiles résultent beaucoup plus souvent d'opportunités
économiques et, par conséquent, certains groupes rebelles sont
avantagés par le conflit et ont donc de puissants motifs pour l'amorcer
et l'entretenir. »Par contre, les partisans de la thèse des
grievances soulignent l'importance d'autres facteurs comme les oppositions
ethniques et religieuses, l'inégalité économique, le
manque de droits politiques et la mauvaise gestion économique de la part
du gouvernement(PNUD, 2004).
Cependant, Aknin et Serfati (2008), dans leur analyse se
proposent d'inverser la méthodologie utilisée par la Banque
mondiale, en replaçant, les guerres pour les ressources dans un contexte
de mondialisation.D'une part, elles impliquent de puissantes organisations et
acteurs transnationaux. D'autre part, ces guerres reflètent, à
leur manière, le déplacement des frontières entre
l'État et le marché qui permet aux élites
(gouvernementales, militaires ou autres) de tirer des bénéfices
du pillage des ressources.
Par ailleurs, Ballentine et Sherman (2003) essaie de trouver
le juste milieu entre les deux hypothèses. Ballentine remarque que
très peu de conflits contemporains peuvent être pris comme des
exemples clairs de guerres de ressources caractérisées par des
pillages à grande échelle commis par des acteurs étatiques
ou rebelles. Les motifs et les opportunités économiques ne
constituent presque jamais la cause principale des conflits armés. Au
contraire, dans la plupart des cas il est question d'une interaction entre des
facteurs économiques et des facteurs politiques,
socio-économiques et sécuritaires. C'est exactement cette
interaction qui donne lieu à l'éclatement d'une guerre.
Néanmoins, Ballentine ajoute que dans certains cas l'accès aux
ressources économiques est d'une importance significative pour la
création d'une `structure d'opportunités' permettant aux
belligérants de prolonger le conflit et de rester sur le champ de
bataille.Autrement dit, le degré d'accès aux ressources
économiques peut influencer la durée, l'intensité et le
caractère d'un conflit.
Il serait difficile de nier l'existence des
inégalités dans des pays mal ou pas du tout gouvernés
pendant une très longue période. Toutefois, l'identification
d'autres causes qui favorisent le déclenchement des conflits offre
d'énormes possibilités de prévention. L'étude de
Collier a identifié les éléments ci-après comme
étant les principaux facteurs de risque de guerre civile (PNUD, 2002) :
· les facteurs économiques : la
prépondérance des exportations des produits primaires dans
l'économie nationale, la faiblesse des revenus moyens, la lenteur de la
croissance, et la taille de la diaspora ;
· les facteurs géographiques : la taille du
territoire national et la répartition inégale de la population
sur ce territoire ;
· les facteurs historiques : les risques de conflit futur
sont beaucoup plus élevés dans les pays où une guerre
civile vient de prendre fin et ;
· les facteurs sociaux : la faiblesse du niveau
d'éducation et la composition ethnique et religieuse de la population.
1.1.Prépondérance des exportations des
produits primaires
Avant l'indépendance, la RDC a connu une croissance
rapide, marquée par un bon comportement des productions primaires
exportées (Kabuya et Tshuinza, 2009). Il y a eu également une
amorce de diversification des activités, notamment dans le domaine des
productions manufacturières orientées vers la consommation
intérieure : textiles, boissons, ciment, fabrications
métalliques. Mais l'importance des industries manufacturières est
demeurée très marginale dans le PIB. Depuis le début des
années 1990, avec le déclin du secteur minier public et l'absence
d'investissements directs étrangers, des exploitations artisanales ont
peu à peu remplacé la production industrielle.
Fig.2. Evolution des différents secteurs
contributifs à la croissance économique
Il est à noter sur les figures ci-dessus que la
contribution au PIB du secteur d'extraction minière et de la
métallurgie s'est élevée jusqu'à un peu plus de 30
% avant de décliner progressivement et de se situer
systématiquement, depuis la fin des années 1980, en dessous de la
contribution du secteur agricole.L'importance relative de ce dernier secteur
s'est, depuis lors, constamment accrue au détriment de l'extraction
minière et des autres secteurs (eau et énergie, bâtiments
& travaux publics, services marchands et non marchands).
Cette croissance économique ne s'est pas fondée
sur le secteur industriel qui ne s'estjamais remis des pillages de 1991 et 1993
et des deux guerres de libération de 1996 et1998 qui ont entrainé
la destruction des outils de production et la faillite de
nombreusesentreprises.La part du secteur industriel dans le PIB est
passée de 37% en 1970 à moinsde 4% en 2010 (Banque Mondiale,
2010). Les industries des mines notamment, la construction, le commerce,
lestransports et télécommunications et plus récemment
l'agriculture, ont été les principaleslocomotives de cette
croissance. L'économie repose donc encore largement sur le
secteurprimaire, ce qui maintient une pression importante sur les ressources
naturelles.
http://www.graph-data.com/sites/default/files/image/UserChartFiles/User_0_Chart_Line.png
La performance des industries extractives est imputable
à la bonne tenue des cours des minerais et à l'importance des
investissements qu'elles ont attirés ces dernières années
(environ 2 milliards USD pour Tenke Fungurume Mining, 1.5 milliard pour Kamoto
Copper Company et 0.75 milliard pour Metalkol). Toutefois, des divergences ont
été observées dans l'évolution de l'exploitation
des différents produits. De septembre 2011 à septembre 2012, les
volumes de cuivre, de cobalt et de zinc produits se sont accrus respectivement
de 24.60, 22.27 et 5.65 % alors que ceux de diamant et de pétrole
se sont repliés de 16.9 et 1.1 %. La production de cuivre
était de 500 000 tonnes en 2012 et celle de l'or était
inférieure à une tonne (Banque Centrale du Congo, 2012). La
baisse de la production de diamant industriel résulte des
difficultés d'exploitation expérimentées par la
société Minière de Bakwanga (MIBA), notamment du fait de
l'épuisement des gisements détritiques. Quant au diamant
artisanal, ce secteur a manqué d'investissement et s'est trouvé
pénalisé par une nouvelle opération imposée par le
Gouvernement aux exploitants : désoxyder le diamant avant
exportation.La baisse de la production de pétrole brut s'inscrit dans la
continuité du repli observé en 2011 et est liée au
reconditionnement de quelques puits de la société Perenco. La
production de pétrole devrait néanmoins s'accroître dans
les prochaines années avec l'entrée en exploitation des zones
potentiellement pétrolifères du parc des Virunga et du lac
Albert actuellement explorées par les firmes Soco International et
Total. Par ailleurs, le contexte de conflits armés, qui a
régné dans l'Est du pays au cours de ces dernières
années, a favorisé l'exploitation illégale des produits
tels que la cassitérite et le coltan, au point d'en estomper
complètement la production industrielle à partir de
l'année 2000.
Au niveau du secteur secondaire, les industries
manufacturières contribuent faiblement à la croissance (2.08
points) en 2012, en raison de la vétusté de leur outil de
production, de leur capacité limitée à utiliser de
nouvelles technologies, des effets de la concurrence étrangère
ainsi que de la carence en énergie électrique. La branche
énergie grève légèrement la croissance (-0.01
points). Ceci tient aux difficultés technico-financières que
connaissent depuis plusieurs années, la Société Nationale
d'Electricité (SNEL) et la Régie de Distribution des Eaux
(REGIDESO). Ces difficultés sont liées au non-paiement des
arriérés des factures de consommation de l'Etat qui occasionnent
chaque année des pertes estimées à 30 et 50 millions USD
respectivement (Banque Mondiale, 2012).
Comme en 2011, la contribution à la croissance du
secteur tertiaire est relativement forte. L'expansion du commerce s'explique
par la stabilité du taux de change, l'amélioration des
infrastructures routières et les mesures de désengorgement des
ports de Matadi et Boma. Globalement, la branche transports et communications
contribue de 3.7 points à l'accroissement du PIB en 2012. Sous
l'impulsion de la politique gouvernementale des grands travaux, la branche
construction conserve son dynamisme de 2011 (Banque Mondiale, 2012).
La sous-branche des télécommunications
réalise une croissance de 8.2 % compte tenu de l'augmentation de la
demande. Deux nouveaux opérateurs des télécommunications
(Africell et Orange) rejoignent le marché congolais en 2012. Le secteur
des transports fléchit quelque peu dans certaines de ses composantes,
notamment le transport ferroviaire à cause de l'état
défectueux de ses véhicules. La branche des services
connaît une faible progression alors que l'organisation du 14e
sommet de la francophonie a eu une incidence positive sur l'hôtellerie.
Cette faible performance s'explique par la baisse de l'activité
hôtelière dans la partie Est du pays à la suite des
conflits armés, le tourisme étant l'une des principales
activités économiques du Nord-Kivu.
Après une longue période de récession
liée à la guerre et l'instabilité politique, la croissance
économique a redémarré à partir du début des
années 2000 du fait d'une gestion macroéconomique plus saine et
d'une augmentation des dépenses publiques, des investissements direct
étrangers et de la coopération internationale. Il n'a toutefois
pas encore permis à la population congolaise de retrouver le niveau de
vie qui était le sien il y a 20 ans, notamment du fait de la forte
croissance démographique.L'économie reste relativement dynamique
en 2012 avec une croissance de 7.2 %.
Fig.3. Analyse des composantes de la demande en
R.D.Congo (1980-2012)
Source : auteur à partir de données de la
Banque Mondiale, 2012
L'analyse des composantes de la demande montre que
l'accélération de la croissance en 2012 profite du dynamisme de
la consommation privée, de la consommation publique et de
l'investissement. Ces composantes de la demande ont respectivement
contribué au PIB à hauteur de 31.6, 16.3 et 51.3 % (Banque
Centrale du Congo, 2012). La demande privée a été à
l'origine du dynamisme du commerce de gros et de détail. De 2011
à 2012, le taux d'investissement est passé de 20.5 à
28.2 % du PIB. Les investissements directs étrangers (IDE) sont
passés de 1 596 à 1 620.8 millions USD en raison de l'attrait
exercé par les industries extractives, des travaux de
réhabilitation des infrastructures de base et du développement du
secteur immobilier privé. Les effets combinés des investissements
attirés par les industries extractives ces dernières
années, de la campagne agricole lancée en 2012 et des travaux de
réhabilitation des infrastructures, notamment l'installation de la fibre
optique, ont permis une accélération de la croissance qui
s'établit à 8.2 % en 2013 et 9.4 % en 2014 et demeure
toutefois tributaire des cours mondiaux des minerais et de la situation
sécuritaire à l'Est du pays.
Les dépenses publiques ont en effet largement
été accaparées durant les 20 dernières
années par les besoins en matière de sécurité, de
gouvernance et du service de la dette et n'ont pas pu jouer leur rôle
redistributif. Les flux financiers issus de la coopération
internationale ont été très faibles au cours des
années 90, avant d'augmenter fortement durant les années 2000
pour aider à la reconstruction du pays puis de se stabiliser autour de
10% du PIB. Les investissements directs étrangers ont augmentés
à partir des années 2000 tandis que les investissements
privés du secteur national ont stagné.
Les efforts de stabilisation du cadre macroéconomique
se poursuivent à un rythme assez soutenu, grâce à la mise
en oeuvre d'une politique budgétaire restrictive, à
l'assouplissement graduel de la politique monétaire et à un
rebond des recettes d'exportation. Au cours des deux dernières
décennies, la structure de l'économie de la R.D.Congo n'a pas
fondamentalement changé. Elle reste tributaire de l'exploitation
minière et de l'agriculture. Les ressources publiques provenant de
l'exploitation minière sont dérisoires au regard du potentiel du
pays. Les sérieux problèmes alimentaires auxquels est
confrontée la population attestent de la faible productivité du
secteur agricole (FMI, 2013).
1.2. Conditions sociales en RDC
Après des décennies de conflit, les conditions
socio-économiques de la R.D.Congo restent désastreuses. Le
coût humain de ce conflit et la destruction de l'infrastructure sociale
et économique ont été considérables (FMI, 2010). La
faiblesse de la gouvernance reste un handicap majeur. Le pays se classe
168ème sur 183 pays analysés par Transparency International dans
son « indice de perceptions de la corruption », et 178ème
parmi les 183 pays étudiés en 2011 par la Banque Mondiale pour
l'analyse de la qualité du climat des affaires. Le principal défi
doit faire face les autorités de la R.D.Congo est celui de la
transparence et de la responsabilité. Relever ce défi
nécessite un minimum de politiques macroéconomiques
appropriées.
Le pays, bien que riche en ressources naturelles, affiche les
indicateurs de développement humain les plus faibles de l'Afrique. Les
guerres et l'instabilité politique qu'a connues la R.D.Congo durant les
années 90 agravement affecté la fourniture de services sociaux de
base. Face à l'amenuisement desressources de l'Etat, le poids du service
de la dette et à la baisse de l'aide publique audéveloppement,
très peu de ressources budgétaires ont été
allouées aux services etsecteurs sociaux de base.
Les dépenses de santé sont ainsi tombées
de 0,8% du PNB en1990 à 0,02% en 1998 contre une moyenne de 1,8% du PNB
pour l'Afrique subsaharienne (le budget de l'Etat pour l'exercice 2001).Elles
ont représenté 0,3% des dépenses totales en 1998 contre
8,9% en 2012. S'agissant des dépenses de l'éducation, elles se
sont maintenues à environ 0,1% du PNBentre 1990 et 1998, contre des
moyennes sub-saharienne et des pays en développement sechiffrant
respectivement à un peu moins de 5% et 3% du PNB en 1998, de 2,50% du
PNB en 2010 (Ministère de l'Environnement, Conservation de la Nature et
Tourisme, 2012).
A partir du début des années 2000, le retour de
l'aide internationale, qui, outre la sécurité et l'aide
d'urgence, s'est largement focalisée sur la réponse à
apporter aux problèmes sociaux, a permis de renforcer ces secteurs. La
part des dépenses relatives aux secteurs sociaux dans le budget de
l'Etat ne semble pas avoir significativement augmenté et demeure faible
: moins de 5% pour le secteur de la santé (loin des engagements des
chefs d'Etat à Abuja de le porter à 15%), moins de 4% pour le
secteur de l'éducation (contre 7% en 2002).Du fait de la
dégradation importante de la situation sociale de la R.D.Congo au cours
des années 90 et dans un contexte de forte croissance
démographique pesant sur la demande de services sociaux, cette situation
ne semble pas s'être significativement améliorée au cours
des vingt dernières années selon les chiffres issus du rapport
sur les OMD. Le pays reste cependant celui connaissant L'Indice de
Développement Humain le plus bas des 187 pays étudiés par
le PNUD pour son Rapport sur le Développement Humain de 2011.
Le niveau général de la pauvreté a
légèrement reculé au cours des vingt dernières
années mais bien trop peu pour pouvoir atteindre l'OMD en la
matière. La population disposant moins d'un dollar par jour en
parité de pouvoir d'achat est passée de 80% en 1990 à 70%
en 2007 (Ministère de l'Environnement, Conservation de la Nature et
Tourisme, 2012). Elle est relativement plus importante en milieu rural (80%)
qu'urbain (60%). La proportion de la population n'atteignant pas le niveau
minimal d'apport calorique a augmenté au cours des années 90,
passant de 31% à 73%, si elle a baissé par la suite,
l'insécurité alimentaire reste forte et touche aujourd'hui 76% de
la population congolaise, alors que l'alimentation représente 62,3% des
dépenses totales des ménages congolais, les rendant
particulièrement vulnérable à toute
élévation du prix des denrées alimentaires
(Ministère de l'Environnement, 2012). Cela tient à la faiblesse
de la production, handicapée par le manque d'accès aux intrants
et marchés ainsi que par les problèmes fonciers.
Les progrès en matière d'éducation pour
tous sont réels mais insuffisants pour atteindre l'OMD en la
matière, le taux net de scolarisation dans le primaire étant
passé de 56% à 75% entre 1990 et 2010, malgré une baisse
entre 1995 et 2001 à cause des perturbations dues aux conflits
armés. De même, les avancées en matière de
santé infantile sont faibles puisque le taux de mortalité
infantile (moins d'un an) serait passé de 92% à 148% entre 1990
et 1995 avant d'être ramené à 97% en 2010.
Les progrès en matière d'assainissement sont peu
significatifs puisque la part de lapopulation ayant accès à un
système d'assainissement amélioré est passée de 10%
à 17% entre 1990 et 2007. Les progrès sont mitigés en
matière d'accès à l'eau potable, le taux d'accès
à une source d'eau améliorée étant passé de
42% en 1995 à 47% en 2010.
La R.D.Congo est toujours classée dans la
catégorie des pays à faible développement humain. La
valeur de son IDH s'établie à 0,304 en 2012 et demeure
inférieure aux moyennes de 0,389 et de 0,393 respectivement pour
l'Afrique Subsaharienne et les pays à faible développement
humain. En 2011, elle occupait la dernière place du classement selon
l'indice de développement humain du Programme des Nations Unies pour le
Développement. Le rapport indique que la relance du secteur minier n'a
pas permis de réduire la pauvreté, du moins au niveau
national.
Suite à la grave crise sociale des années 90,
des efforts importants ont été déployés pour
atteindre en 2015 les objectifs de développement mais le manque de
financement et le non alignement des ressources de l'Etat et de l'aide
internationale -dont seulement 6% transitent par le budget de l'Etat- sur les
stratégies proposées pour atteindre les OMD ont limité les
progrès en la matière. L'Etat, handicapé par les
problèmes structurels de l'administration publique, n'a ainsi pas
joué son rôle de redistribution des richesses pour permettre au
retour de la croissance économique de se traduire par un recul
significatif de la pauvreté.Le rapport sur les OMD de 2010 montre ainsi
que les progrès en matière sociale sont lents et l'atteinte de la
plupart des OMD en 2015 est illusoire.La quasi-totalité des indicateurs
de gouvernance se sont améliorés durant la période 2002-
2005, au moment où le pays sortait du conflit, mais ils ont à
nouveau chuté en 2008- 2009 (voir WDI, 2013). L'amélioration de
la gouvernance est un élément essentiel pour la croissance
à venir et le climat des affaires en RDC.
Face aux défis actuels du développement, il faut
imaginer comment accroître et maintenir le taux de croissance
économique, réduire la pauvreté et assurer un niveau
satisfaisant de dépenses publiques dans les secteurs prioritaires.
Plutôt de ne miser que sur les minerais, la R.D.Congo aurait tout
intérêt à diversifier ses sources de revenus d'autant plus
que les violents conflits armés qui éclatent en R.D.Congo depuis
1996, ont engendré un climat chaotique et confus, favorable à
l'exploitation illégale des ressources du pays. Le destin des
populations congolaises est fondamentalement menacé.
§2. Ressources minières facteur des guerres
civiles en RDC
La plupart des auteurs s'accordent sur la
prééminence des ressources naturelles comme facteur de risque, ce
qui semble bien être confirmé dans le cas de la RDC. Si ces
caractéristiques constituent les véritables facteurs de risque,
c'est sur elles que doivent se concentrer les mesures de prévention pour
éviter de nouveaux affrontements. En R.D.Congo, la relation entre les
ressources minières et les conflits armés sont liés.
L'enjeu de la guerre est le contrôle d'une partie ou de la
totalité de la valeur ajoutée qu'offrent l'exploitation et la
commercialisation illégales des ressources, soit par le contrôle
des sites d'exploitation, soit par le contrôle des filières
commerciales.
Les principales ressources dont l'exploitation et la
commercialisation illégales et le pillage permettent de financer la
guerre (ou les intérêts privés de l'élite politique
et militaire) sont le coltan, l'or et le diamant, grâce au contrôle
des taxes.Le gouvernement congolais a financé la guerre de
différentes manières : d'une part, par le biais des taxes, en
accordant des monopoles d'exportation (IDI Diamond pour le diamant), ensuite,
par des ponctions au sein des entreprises parapubliques (Gécamines mais
surtout la MIBA qui s'est vue désinvestie au cours des deux guerres)
mais aussi des sociétés privées, etenfin, en accordant des
concessions minières à des membres de l'élite politique et
militaire zimbabwéenne.
Tableau 4. Emeutes, troubles et guerres civiles en
RDC
Année
|
Principaux événements
|
1 si guerre civile, 0 si non
|
1977
|
Première guerre de Shaba.
|
1
|
1978
|
Nouvelle tentative de sécession katangaise :
Deuxième guerre de Shaba
|
0
|
1990
|
Manifestations estudiantines et réprimandes
|
0
|
1991
|
Violentes émeutes, suivies des pillages à
Kinshasa, à Lubumbashi, etc.
|
0
|
1993
|
Exactions et pillages occasionnant plus de 300 morts ;
Troubles ethniques au Katangaentraînant le déplacement d'au moins
100.000 personnes vers leur province d'origine (Kasaï) ; Affrontements de
nature ethnique dans le Nord Kivu occasionnant 200 morts.
|
0
|
1994
|
Plus d'un million de rwandais, majoritairement de l'ethnie
hutu, se réfugient dans l'Estde la RDC suite à la prise de
pouvoir par le Front patriotique rwandais de Paul Kagamé (ethnie
Tutsi)
|
0
|
1996-1997
|
Combats dans le Kivu entre l'armée zaïroise et des
Banyamulenge (congolais tutsis desouche rwandaise) ; Rébellion, chute du
mobutisme et prise de pouvoir par L.D. Kabila (Première guerre du
Congo).
|
1
|
1998-1999
|
Guerre d'agression (Deuxième guerre du Congo).
|
1
|
2000-2003
|
Guerre de six jours (guerre de Kisangani).
|
1
|
2009-2012
|
Combats de Bunia, Guerre de l'Ituri ; Bataille de Mushake,
Guerre de Kivu, Combats dansla région de Sake, Bombardement et combat de
rue à Kinshasa (altercation entre les forces de Kabila et les forces de
Bemba) et le Mouvement du 23 mars.
|
1
|
Source : construit par l'auteur à partir de
l'article de Tsatsa (2012)
Fig.4. Evolution de la production minière en
R.D.Congo (1980-2012)
Source : auteur à partir des données de la BCC
Ces différents graphiques décrits
ci-dessus renseignent que :
Durée des guerres civiles
|
Ressources minières affectées
|
1996-1998
|
Diamant, Or
|
2000-2003
|
Diamant
|
2009-2012
|
Diamant, Cuivre, Cotan, Or et Cobalt
|
Les principaux motifs des conflits en RDC, sont devenus
l'accès à cinq ressources minérales de première
importance à savoir : colombo-tantalite, diamant, cuivre, cobalt et or
ainsi que le contrôle et le commerce de ces matières.
C'est ainsi que le nouveau Code minier de 2002 et ses mesures
d'application de 2003 ont été développées pour
attirer les capitaux étrangers. Le rôle de l'Etat y est
limité à réguler et à contrôler les
activités minières.Depuis lors, l'arrivée des
investissements directs étrangers dans le secteur minier est une
réalité indéniable. Le secteur minier est parmi ceux qui
ont attiré le plus d'investissements étrangers en R.D.Congo au
cours de la dernière décennie. L'activité découlant
des investissements miniers est directement liée aux richesses du sol ou
du sous-sol.
Dans la perspective de la relance de l'économie
congolaise, la libéralisation du secteur minier fut
présentée par les Institutions Financières Internationales
comme un levier privilégié de croissance. Le gouvernement de la
R.D.Congo a donc souscrit à l'option proposée par ses partenaires
en plaçant le secteur minier au centre de la stratégie nationale
de « lutte contre la pauvreté». Présentées comme
une alternative susceptible d'assainir la gouvernance, de renforcer
l'efficacité de l'Etat et d'attirer les investisseurs privés, ces
réformes furent adoptées par le gouvernement de la R.D.Congo en
2002. Elles intervenaient alors que la Gécamines, grande
société étatique détentrice du monopole des droits
miniers au Katanga, s'ébranlait en faillite.
SECTION II. IMPLICATIONS POLITIQUES
§1. Implication de la réforme du secteur
minier
En République Démocratique du Congo
peut-être plus qu'ailleurs, le développement dépend de
l'élaborationde politiques qui visent la poursuite de
l'intérêt général et « la dimensionde la
sécurité individuelle et collective qui est le fondement
essentielde la légitimité de l'État» (Sawadogo,
2001).
La réglementation de l'activité minière
proprement dite a fait l'objet de plusieurs textes juridiques successifs
notamment la loi 007-2002 du 11 Juillet 2002 portant Code Minier et le
DécretN° 038/2003 du 26 Mars 2003 portant Règlement Minier.
LeCode Minier de 2002 régit la prospection, la recherche,
l'exploitation, la transformation, le transport et la commercialisation des
substances minérales classées en mines ou en produits de
carrières ainsi que l'exploitation artisanale des substances
minérales et la commercialisation de celles-ci.
Deux hypothèses peuvent fournir des clés de
compréhension pour saisirla nature et l'envergure de certains obstacles
qui limitent actuellement le potentieldu secteur minier dans le
développement du pays.En premier lieu,la réforme, telle que
conçue et mise en oeuvre en R.D.Congo d'après Mazalto (2008),
semble avoir accentuéla division, déjà importante, dans
certaines régions (Kasaï et Kivu) entreles secteurs miniers
industriels et artisanaux.En second lieu, les politiques promues par lesIFI,
basées sur une libéralisation des cadres légaux et une
stratégie de privatisationdes entreprises minières d'État,
auraient précipité l'effondrementrapide du secteur industriel
productif, au bénéfice d'un secteur artisanal informel.
L'analyse du processus de réforme du secteur minier
permet donc d'illustrerles difficultés rencontrées par les
gouvernements successifs pour s'approprier,faire appliquer les mesures
légales et respecter un agenda, qui ontété définis
dans le cadre des programmes de développement. Si les
mesuresadoptées, de nature essentiellement techniques et gestionnaires,
sont destinéesà doter le pays d'un nouveau cadre institutionnel
et de normes alignéessur des standards internationaux de
développement (Objectifs du Millénaire,Stratégie de lutte
contre la pauvreté), la problématique des orientations,de
l'agenda de la réforme, des moyens et volontés politiques
mobilisées sembleavoir été, dans le cas de la R.D.Congo,
abordée de manière encore trop partielle. La réforme du
secteurminier qui, tel que conçu et implanté, semble avoir
ignoré la complexité du problème des minerais et la
croissance économique.
Les gouvernements devraient avoirpour rôle de
gérer l'exploitation de ces ressources de sorte à maximiser
lesavantages économiques pour leur communauté,
conformément à la nécessitéd'attirer et de
conserver le capital d'exploration et de développement
nécessaireafin de continuer à réaliser ces
bénéfices aussi longtemps que possible. Comme les recettes
d'exportations sont principalement issues de cette rente minière,
il y a perte d'autonomie : la démographie explose, l'agriculture
est abandonnée, la dépendance technique envers le monde
occidental devient quasi irréversible, le gouvernement en place
détourne une grande partie de cette manne et place souvent son argent
à l'étranger plutôt que dans son propre pays.Le code minier
Congolais actuel tend à promouvoir la rentabilité du projet
minier au détriment du développement national et du peuple
congolais.Bien que le code soit qualifié d'incitateur du fait du nombre
élevé des investisseurs dans le secteur, l'économie
nationale de la R.D.Congo ne voit pas encore une contribution significative de
ce secteur dans le budget de l'Etat.
§.2. Accord de
coopération sino-congolais
En avril 2008, la R.D.Congo a signé un accord de
coopération avec un consortium de sociétés chinoises qui
fait intervenir un projet minier de 3.2 milliards de dollars EU et un jeu de
projets d'infrastructure publiques équivalant à 6 milliards de
dollars EU à mettre en oeuvre en deux phases. L'Accord a
été amendé en octobre 2009 pour exclure la seconde phase
des projets d'infrastructure pour ne conserver qu'une phase unique pour un
total de 3 milliards de dollars EU à mettre en oeuvre au cours de la
période qui va de 2009 à 2014. L'accord amendé limite
aussi la garantie du financement des projets d'infrastructure par l'État
(FMI, 2010).
L'accord prévoit la création d'un partenariat
(SICOMINES) entre une entreprise d'exploitation minière
paraétatiques congolaise (GECAMINES) et le consortium des entreprises
chinoises. Le capital entièrement versé de 100 millions de
dollars EU donne à GECAMINES une prise de participation de 32 % dans le
partenariat.SICOMINE investira 3.2 milliards de dollars EU dans le projet
minier financé par un prêt sans intérêt
équivalant à 1.1 milliard de dollars EU et un prêt de 2.1
milliards de dollars EU assorti d'un taux d'intérêt fixe de 6.1 %.
L'investissement de 3 milliards de dollars EU dans l'infrastructure publique
sera financé moyennant une série de prêts à un taux
d'intérêt fixe de 4.4 %. Tous les prêts sont libellés
en dollars EU.
Les bénéfices d'exploitation du projet minier
seront utilisés pour rembourser le financement de l'infrastructure
minière et publique. La mine devrait engendrer des
bénéfices d'exploitation à compter de 2013. Au
départ, les bénéfices nets de SICOMINES permettront de
rembourser le principal et les intérêts capitalisés de
quatre projets d'infrastructures publiques prioritaires (375 millions de
dollars EU). Lorsque ce financement sera totalement remboursé. 85 % des
bénéfices d'exploitation nets seront utilisés pour
rembourser le principal et les intérêts capitalisés du
prêt minier restants d'infrastructure publique et le solde sera
distribué aux actionnaires de SICOMINES à titre de dividendes.
L'élément don du financement de l'infrastructure
est estimé à 42-46%, selon que l'on prend en compte ou non la
prime de signature de 250 millions de dollars EU. Ce chiffre repose sur les
hypothèses suivantes : (i) le projet minier ne génère pas
suffisamment de revenus nets et la garantie de l'État est appelée
au bout de 25 ans comme prévu dans l'Accord amendé; (ii) les
intérêts cumulés sont composés et (iii) un taux
d'intérêt fixe de 4.4 % s'applique.
§3.Inclusivité de la
croissance économique
La croissance inclusive constitue une nouvelle orientation
à donner au développement économique en Afrique. L'enjeu
est de générer une croissance qui offre davantage de
possibilités de développement socio-économique au plus
grand nombre de personnes, avec une attention particulière aux groupes
vulnérables. Il s'agit de mettre l'accent non seulement sur le taux mais
encore sur le type de croissance. La croissance inclusive peut ainsi
s'articuler autour de trois axes : une croissance reposant sur une base large
d'acteurs, une forte création d'emplois productifs, une attention
portée aux groupes défavorisés (jeunes, femmes et
populations rurales).En dépit d'une forte croissance économique
au cours de dernières années et des perspectives optimistes, la
R.D.Congo continue à faire face aux défis majeurs de
réduction de la pauvreté et de lutte contre les
inégalités que seule une croissance inclusive aiderait à
remédier.
Il convient de rappeler qu'après la morosité
économique des décennies 1980-1990, la R.D.Congo a marqué
un redressement significatif qui s'est traduit par une forte croissance de son
PIB réel, à la faveur, d'une part, du changement d'orientation en
matière de politique économique intervenu au début de
l'année 2001 et, d'autre part, de la reprise de la coopération
avec les Institutions financières multilatérales. Celui-ci a
augmenté de 5,3 % en moyenne entre 2001 et 2012, largement
supérieur à la moyenne de l'Afrique subsaharienne (Banque
Centrale du Congo, 2012). Néanmoins, ce taux de croissance demeure
encore inférieur à celui souhaité comparativement au
potentiel du pays.
En effet, face aux enjeux du développement, cette
croissance s'est avérée en partie inefficace du point de vue de
la réduction de la pauvreté et de la création des emplois
adéquats pour la majorité de la population. L'analyse de la
qualité de cette croissance a mis en lumière sa nature faiblement
inclusive.A titre illustratif, la croissance économique poursuit sa
trajectoire à la hausse observée au cours des dix
dernières années, mais ne s'accompagne pas d'une création
d'emplois suffisante susceptible de réduire sensiblement le taux de
chômage moyen, lequel reste élevé autour de 50,0 % de la
population active. Par ailleurs, en dépit d'une hausse de l'IDH, son
niveau demeure toujours très faible, soit 0,3.
Fig.5. Croissance économique, IDH et taux de
chômage
Source : Banque Centrale du Congo, 2012
Il convient de relever que l'absence de la création
d'emplois peut s'expliquer par les faits suivants :
· la croissance a été essentiellement
impulsée par les secteurs minier, du commerce, et de construction sans
qu'elle puisses'intéresser aux secteurs structurants tels que
l'agriculture et la manufacture qui couvrent souvent un large segment de
lapopulation ;
· les opportunités économiques
générées par la croissance de la dernière
décennie ont été essentiellement saisies parde grandes
entreprises sans un essor significatif des petites structures du secteur
privé telles que les micro, petites etmoyennes entreprises et sans un
accroissement considérable de leur savoir-faire, ni de la
création d'emplois productifslocaux et ;
· malgré les efforts fournis au cours des
dernières années, de fortes disparités entre les hommes et
les femmes persistentdans plusieurs domaines comme l'accès à
l'éducation, à la santé et aux opportunités
économiques.
De
manière générale, les facteurs des risques des guerres
civiles diffèrent d'un pays à un autre. Pour ce faire, dans ce
chapitre, nous avons pu détailler les facteurs explicatifs des
différents conflits armés en R.D.Congo et leurs implications
politiques. Ces conflits sont essentiellement locaux et motivés par
l'avidité ou les doléances de populations rebelles. Ils
résultent d'une mauvaise gouvernance et du non-respect des principes
d'ouverture des frontières aux échanges financiers et commerciaux
internationaux.
La guerre favorise l'exploitation illicite des minerais et
affecte négativement l'agriculture, la circulation des denrées
alimentaires ainsi que la collecte des recettes publiques. La pauvreté
contraste avec les immenses potentialités naturelles du pays. La
situation sociale reste précaire, nonobstant la poursuite de la
croissance, les bas salaires, les conditions difficiles d'accès au
travail ainsi qu'un important déficit nutritionnel tirent vers le bas la
situation sanitaire.
En évaluant les trois points notamment
l'implication de la reforme du secteur miniere, l'accord de coopération
sino congolais et de l'inclusivité de croissance économique, nous
a permis de faire un contour de problème et de réaliser l'enjeu
pour le pays de mettre l'accent sur d'autres facteurs de la croissance
économique susceptible de garantir un niveau de développement
adéquat. Ainsi, Collier et Hoeffler (2006) proposent les
stratégies pour reduire les risques des guerres civiles dans un
pays :
· l'économie doit être
diversifiée pour éviter toute dépendance à
l'égard des exportations des matières
premières ;
· une transparence dans les revenus des exportations
des matières premières. Le transfert de la rente dans
l'amélioration des conditions de santé et
d'éducation ;
· il incombe aux institutions internationales de
gérer ces externalités négatives et d'aider ce pays
à mettre fin aux fléaux qui les frappent.
CHAPITRE IV. EVALUATION ET ANALYSE
DES RESSOURCES MINIERES ET GUERRES CIVILES SUR LA CROISSANCE ECONOMIQUE
La structure de l'économiecongolaise n'est pas
très complexe, commeça peut être le cas pour d'autres pays,
c'est une structure simple comme nous venons d'évoquer au
troisième chapitre. Lorsque ce secteur minier s'est effondré,
tout le montage des financespubliques, des investissements publics,a pris
effectivement un sérieux coup. Laleçon qui se dégage de
tout cela, c'est doncqu'il faut miser sur plusieurs secteurs, lesdiversifier
davantage (Mukoko, 2009).
SECTION I. COMMENT LES GUERRES
CIVILES AFFECTENT-ELLES LA CROISSANCE ECONOMIQUE ?
Pour aborder cette question, le mieux est de se
référer au modèle de Colliere et Hoeffler de 2009, qui
donne une idée assez intuitive sur la question. En effet, Collier et
Hoeffler (2009), considèrent l'impact des guerres civiles sur la
croissance. Il part du principe relativement simple que les ressources
naturelles peuvent augmenter le risque des conflits parce qu'elles constituent
la source qui finance facilement la rébellion9(*).En 2004, ils trouvent que la
relation guerre civile et ressources naturelles sont évidentes dans la
mesure où le pays dispose d'abondance ressources. Fearon (2005) montre
que la rente minière augmente le risque des conflits.Les risques des
conflits sont grands dans un pays où le niveau de revenu est bas
(Collier et Hoeffler, 2006).
§1.
Méthodologie :estimation par les méthodes des doubles
moindres carrés (2SLS) etdes moments généralisés
(GMM)
L'économétrie permet de vérifier
l'existence de relations de dépendance entre des
phénomènes et de mesurer les taux de réaction qui
caractérisent ces relations, en utilisant des données
observées. Lors que les aléas sont corrélés avec
une ou plusieurs variables explicatives ou lors que les hypothèses
classiques du modèle linéaire sont violées et il y a un
problème d'endogénéité. La méthode la plus
générale pour traiter de tels cas est celle des variables
instrumentales. Cette méthode, proposée à l'origine par
Reiersol (1941) et développée plus tard par Durbin (1954) et
Sargan (1958), parmi tant d'autres auteurs, est très puissante et
générale.
De nombreuses variantes de cette méthode apparaissent
dans beaucoup de domaines de l''econométrie. Cela inclut: doubles
moindres carrés, les triples moindres carrés, et la
méthode généralisée des moments. A l'origine,
la méthode 2SLS fut proposée par Theil (1953) et
indépendamment par Basmann (1957), dans le contexte du modèle
à équations simultanées.Comme Avom et Carmignani (2010),
nous utilisons également la méthode des moments
généralisés qui généralise l'estimateur
traditionnel les triples moindres carrés. Nous présenterons les
résultats d'après ces deux méthodes appliquées
équation par équation.
L'intérêt de prendre en compte les indicateurs de
développement d'une part et d'autre part, il a été mis en
évidence l'indicateur de croissance pour mesurer la corrélation
existant entre des ressources minières au développement. Collier
et Hoeffler (2009) trouvent que les ressources « point-source »,
mesurées par la part des exportations en RN dans le PIB ou le total des
exportations, ont un impact négatif et significatif sur te taux de
croissance du PIB par habitant.Puis que les conflits affectent les ressources
naturelles.
§2. Données d'analyse et Présentations des
résultats
2.1. Données d'analyse
Les variables considérées : ressources
minières, guerres civile qui est une variable dummy c'est-à-dire
elle prend 1 lorsqu'il y a la guerre et 0 sinon, la production minière
(diamant, or, cuivre, cobalt et zinc) qui est généralement
exploitée par les plus grandes sociétés minières de
la R.D.Congo notamment GECAMINES, OKIMO et MIBA, étant le fleuron de
l'économie congolaise. Nous ajoutons le capital naturel(agriculture),
les industries, commerce et le service qui permettent une diversification de
l'économie. Et nous allons inclure dans la spécification
économétrique : le capital humain, le capital physique, le
capital financier. Les données sur la production minière
proviennent de la Banque Centrale du Congo, de ses différents rapports
et les restes des données sur la base WDI, 2012
1.2. Présentations des résultats
Les résultats sont assez similaires entre les
estimateurs (GMM et 2SLS). En particulier, rien ne change par rapport aux
effets des ressources minières.Les deux dernières lignes sur les
tableaux reprennent les résultats du test de suridentification et la
valeur-P associée à cette statistique. *, **, *** dénotent
la significativité statistique du coefficient au niveau de confiance de
0,1 ; 0,05 ; 0,01.
Les variables instrumentales introduites dans les
équations sont traitées aussi comme des variables
endogènes, notamment la rente mnière, le taux
d'alphabétisation et l'espérance de vie à la naissance, la
croissance économique du PIB réel.Notons que DTPIBH
c'est-à-dire le taux de croissance du Pib/h retardé,
Scolarisation c'est le taux d'alphabétisation global, Leb est
l'espérance de vie à la naissance, War est la guerre civile.
Nous avons 33 observations et (.) représente le
T-stat.
Tableau 5. Estimation de l'équation des
ressources minières
|
Colonne I
|
Colonne II
|
2SLS
|
GMM
|
Equation 1. Variable dépendante est la rente
minière
|
C
War
Drent
Cobalt
Cuivre
Diamant
Or brut
Zinc
TDPIBH
DInvest
Dleb
R2
J-stat
P-value
|
0,2942
0,2371
0,4884
4,58
-7,12
6,96
-1,7
1,68
-0,00049
-0,0019
1,3386
0,80
16,000
0,5238
|
(1,694)*
(1,856)*
(1,529)
(0,122)
(-1,052)
(1,011)
(-0,401)
(0,803)
(-0,030)
(-0,210)
(6,078)***
|
0,2857
0,2175
0,4909
1,02
-5,92
7,63
-1,84
1,31
-0,0010
-0,0018
1,3286
0,66
7,55
0,9609
|
(5,703)***
(4,971)***
(7,871)***
(0,149)
(-2,494)**
(3,553)***
(-1,319)
(1,694)*
(-0,540)
(-1,66)
(11,856)***
|
Tableau 6. Estimation de
l'équation de la croissance du PIB réel
|
Colonne I
|
Colonne II
|
2SLS
|
GMM
|
Equation 2. Variable dépendante est le taux de
croissance du PIB réel
|
C
Rente
Leb
Capital naturel
Service
Industrie
Commerce
Investissement
Dép. Cons
DTPIBH
DInvest
Dleb
R2
J-stat
P-value
|
-28,2220
-0,3694
0,6146
0,0620
0,0383
-0,0298
1,0298
0,00023
-0,0223
0,0133
-0,0004
-0,0006
0,99
9,386
0,7431
|
(-1,2876)
(-0,8380)
(2,0054)*
(0,6117)
(0,6439)
(0,3096)
(-1,7665)*
(32,3030)***
(0,00687)
(-0,7515)
(0,5711)
(-0,0433)
|
-25,1073
-0,4000
0,5790
0,0500
0,0501
0,0237
-0,0270
1,0092
-0,0022
-0,0262
0,0176
-0,0003
0,99
6,480
0,8899
|
(-2,8032)**
(-1,948)*
(5,217)***
(1,2916)
(1,697)*
(0,4929)
(-4,5569)***
(76,952)***
(-0,2237)
(-2,263)**
(1,881)*
(-0,1659)
|
Tableau 7. Estimation de l'équation du Capital
Humain
|
Colonne I
|
Colonne II
|
2SLS
|
GMM
|
Equation 3. Variable dépendante est le Capital
humain mesuré par l'espérance de vie
|
C
TPIB réel
Scolarisation
Rente minière
Popg
Investissement
Inflation
Epargne
Dép. cons
War
Drent
R2
J-stat
P-value
|
65,2346
0,0733
0,0666
-0,773
0,8266
0,0429
-8,66
-0,2925
-0,2399
-0,5629
0,05269
0.91
12,39
0,192
|
(1,6070)*
(2,6799)**
(4,1596)***
(-1,9048)*
(2,7073)**
(2,0896)*
(-1,933)*
(-0,7095)
(-0,5853)
(-1,4389)
(0,1767)
|
63,2350
0,0723
0,0658
-0,7485
0,8192
0,0425
-8,05
-0,2898
-0,2400
-0,5480
0,0328
0,91
8,0137
0,5327
|
(3,453)**
(3,120)*
(9,235)***
(-4,738)***
(6,190)***
(2,214)**
(-2,428)**
(-1,513)*
(-1,256)
(-3,364)***
(0,3026)
|
Tableau 8. Estimation de l'équation de Capital
Humain
|
Colonne I
|
Colonne II
|
2SLS
|
GMM
|
Equation 4. Variable dépendante est le Capital
humain mesuré par le taux d'alph global
|
C
TPIB réel
Espérance
Rente minière
Popg
Investissement
Inflation
Epargne
Dép. cons
Drent
R2
J-stat
P-value
|
-794,5319
-0,0107
4,9349
2,6823
-6,9087
-0,1378
0,0002
6,6305
6,4693
-0,1734
0,83
12,65
0,1786
|
(-2,338)**
(-0,041)
(2,192)**
(0,727)
(-2,558)**
(-0,519)
(0,569)
(2,168)**
(2,127)**
(-0,044)
|
-848,7772
-0,0360
5,7279
2,4557
-7,1678
-0,1389
0,0002
7,0397
6,8562
0,1043
0,83
5,72
0,6777
|
(-3,2119)***
(-0,2391)
(5,2866)***
(2,1395)**
(-4,0321)***
(-1,0701)
(3,0871)***
(2,9906)***
(0,0821)**
|
Tableau 9. Estimation de la croissance du PIB par
habitant
|
Colonne I
|
Colonne II
|
2SLS
|
GMM
|
Equation 5. Variable dépendante est le taux de
croissance du PIB par habitant
|
C
Rente minière
Espérance
Scolarisation
Inflation
Investissement
Epargne
Dép. cons
DInvest
Dépargne
DTPIBH
Drent
War
R2
J-stat
P-value
|
-63,3168
7,2197
-0,7954
0,0368
-0,00069
0,5748
0,7557
0,8907
-0,0994
0,0288
0,2261
-2,8981
-3,2684
0,76
17,86
0,0013
|
(-0,8173)
(2,6405)**
(-0,4476)
(0,2328)
(-1,7549)*
(2,1270)**
(0,3549)
(0,4072)
(-0,5395)
(0,1649)
(0,9310)
(-0,800)
(-1,3053)
|
-61,4155
6,6613
-0,4726
0,0478
-0,00073
0,5321
0,5963
0,72013
0,2650
-0,1281
0,0279
2,7797
-3,1974
0,75
5,48
0,1393
|
(0,5169)
(2,0210)*
(-0,2953)
(0,5881)
(-2,1944)**
(2,0416)*
(0,4834)
(0,4746)
(1,4746)
(-1,4391)
(0,3605)
(-0,9921)
(-2,4804)**
|
SECTION II. INTERPRETATION DES RESULTATS EMPIRIQUES
§1. Equation de la rente minière
Les canaux de ransmission par lesquels les ressources
minières entraînent les risques des conflits ont
été développés par Ross (2004), Humphreys (2005),
Rohner (2006) (Collier et Hoeffler, 2009). Trois canaux de transmissions sont
retenus :
· les exportations des matières premières
sont des opportunités qui aggravent les conflits, surtout qu'elles
servent à financer les conflits ;
· la recherche de la rente minière est une source
des conflits et ;
· les pays riches en ressources sont plus exposés
aux inégalités dans la redistribution de revenus et celles-ci
alimentent également les conflits.
Nous n'allons pas choisir parmi les trois canaux pour
expliquer les variables d'intérêt de cette analyse qui sont la
guerre et la rente minièremais nous allons les étudier (Lujala et
al., 2005).
La variable War est significativement correlé à
la rente minière, la théorie de Collier et Hoeffler se
vérifie car la guerre civile impact positivement la rente
minière. C'est évident que les activités minières
qui permettent de générer la rente minière en RDC sont
l'objet des différents conflits puis qu'elles les financent.
Avec la production minière (cobalt, diamant et le
zinc), son augmentation entraîne une hausse de la rente minière
tandis que le cuivre et l'or impact négativement la rente
minière. Bien qu'il existe un système international qui a comme
seul but de contrôler les flux de diamants et bien que le gouvernement
congolais mette en place des mécanismes pour mieux contrôler le
secteur, la fraude est toujours un grand problème. Les estimations des
proportions entre exportations officielles et frauduleuses diffèrent
cependant beaucoup d'une source à l'autre (Sara Geenen et Stefaan
Marysse, 2008). Selon le CEEC, au moins 40 % de la production quitterait le
pays de manière frauduleuse. De plus, au moins 20 % des diamants
achetés et vendus aux comptoirs (donc sur le lieu officiel) seraient
trafiqués de manière "illégale", c'est-à-dire hors
de la présence d'un agent du CEEC.
Selon la Revue annuelle de PAC et CENADEP, une grande partie
de la production de la MIBA quitterait aussi le pays de manière
frauduleuse. D'ailleurs, les trafiquants se plaignent des
sociétés privées semi industrielles au Kasaï. Ces
sociétés exporteraient leurs diamants directement de la mine vers
l'étranger, sans le passage obligatoire par Kinshasa, où les
taxes sont payées. En effet, le chiffre des exportations officielles de
la région de Tshikapa est tombé de $1,78 million de carats en
2005 à $1,59 million de carats en 2006 (Marysse, 2006).
Néanmoins, il y a eu un nouvel afflux de petites sociétés,
ce qui devrait faire augmenter la production. Une partie significative de la
production quitterait donc le pays de manière frauduleuse. Quoiqu'il y
ait sans aucun doute beaucoup d'exportations frauduleuses, les trafiquants
affirment que le processus de Kimberley rend difficile la fraude. A cause des
contrôles stricts, il est pratiquement impossible de vendre des diamants
non certifiés en Belgique. Les alternatives sont l'exportation
frauduleuse par d'autres pays, par exemple l'Afrique du Sud, ou bien les
exportations à Dubaï ou Tel Aviv, où les contrôles par
la douane seraient moins stricts.
§2. Explication de
l'équation du taux de croissance du PIB réel
Pour Sala-I-Martin et Subramanian (2003), l'impact entre les
ressources et la croissance est soit negatif ou pas d'impact. En effet, les
résultats de cette équation, nous renvoi dans la théorie
de Mankiw et al. (1992). L'explication pour le cas de la R.D.Congo
diffère, alors les résultats renseignent que :
(i) Le capital humain influence positivement le taux de
croissance du PIB réel par habitant à travers l'espérance
de vie, c'est-à-dire plus on vit longtemps, plus la croissance
augmente ;
(ii) Le capital physique influence négativemment le
taux de croissance du PIB réel, l'investissement en R.D.Congo (les
infrastructures de santé, routières, etc.) est financé par
les ressources minières, faisant partie des facteurs contributifs de
croissance, l'augmentation des investissements entrainent vers le bas la
croissance du Pib réel.Les raisons possibles à cet effet sont
entre autre : un enseignement médiocre, un système scolaire
inadapté aux besoins économiques du pays, une inadéquation
entre formation et emploi. De plus, la rémunération du facteur
travail laisse à désirer.
(iii) le capital naturel (agriculture) et le service,
l'industrie et commerce qui permettent la diversification de l'économie
impactent positivement la croissance, mais le niveau souhaité pour une
croissance économique plus diversifiée en R.D.Congo n'est pas
encore atteint ;
Les exportations du pays reposent seulement sur les
matières premières à l'état brut et en faible
quantité. Les recettes tirées de ces exportations sont
insuffisantes pour maintenir à un niveau satisfaisant la croissance
économique.
L'analyse des résultats de l'estimation du
modèle les2SLS et GMM conduit aux recommandations ci-après:
· Les institutions politiques et économiques
doivent être fortes et crédibles pour assurer lastabilité
politique et macroéconomique. Elles doivent être capables de faire
de bons choix depolitiques économiques pour une croissance forte et
durable ;
· L'Etat doit faire un investissement massif dans le
capital humain ; la priorité devant êtreaccorder à la
formation scientifique et technique ;
· Les exportations doivent être diversifiées
en mettant l'accent sur les produits manufacturés ;
La stabilité macro-économique et des taux de
change compétitifs en termes réels sont des conditions
préalables indispensables pour obtenir de meilleurs résultats
industriels, mais ne sont pas en soi des conditions suffisantes. Le
développement de la compétitivité et l'amélioration
des moyens technologiques nécessitent un renforcement de la
primauté du droit et des droits de propriété de
manière à pouvoir faire respecter les contrats, ainsi que la
création d'institutions qui soutiennent le marché pour garantir
la concurrence et favoriser la capacité d'adaptation du marché.
Une condition particulièrement urgente est d'investir dans le
développement et la modernisation de l'infrastructure - condition
essentielle si l'on veut que les entreprises réagissent à la
dépréciation et à d'autres incitations par les prix.
Une politique industrielle qui doit mettre l'accent sur la
manière de répartir les avantages dudéveloppement
industriel pour entraîner un véritable développement
économique. Enparticulier les revenus des pauvres, de la campagne comme
des villes, doivent être relevés. Lasécurité
alimentaire et les perspectives d'emploi sont des caractéristiques de la
propagationdes avantages aux pauvres. Les pays d'Asie de l'Est à
croissance rapide ont tous démarré surla voie d'une croissance
accélérée avec une répartition relativement
égale du revenu, ce quicrée une demande effective (Keynes,1936)
et de grands marchés pour les biens de consommation; en outre,avec des
revenus agricoles croissants qui absorbent la production industrielle,
l'intégration del'agriculture et de l'industrie est stimulée.
La R.D.Congo possède le plus souvent de petits secteurs
industriels et l'historique de l'industrie manufacturière est courte.
Ils sont dotés d'une infrastructure matérielle insuffisante et de
ressources humaines limitées ayant un niveau d'instruction primaire et
secondaire peu élevé, et ils manquent de personnel
qualifié. C'est une base insuffisante pour acquérir, dans le
domaine de la production manufacturière, la compétitivité
nécessaire qui permettrait de diversifier les recettes d'exportation
au-delà de celles tirées des produits de base traditionnels.
Ceci étant, tout avantage comparatif repose presque
inévitablement sur les agroindustriels :
· soit des industries utilisant des produits agricoles
comme principales matières premières,
· soit des industries qui produisent des moyens de
production agricoles.
La transformation plus poussée de produits agricoles
peut également apporter une contribution importante au remplacement des
importations. Ces industries comprennent de nombreuses activités
à forte intensité de main d'oeuvre, comme par exemple les
sous-secteurs de l'industrie alimentaire, de même que les secteurs des
textiles et de l'habillement, du cuir et de la chaussure.
La croissance ne dépend pas
juste sur un stock de capital physique, mais sur qui ça
possède ; la valeur d'une économie est d'allouer
efficacement son capital économique, selon Mankiw (1995), la croissance
économique est mesurée par le taux d'accumulation du capital, le
capital investi et le stock du capital, le taux d'investissement et le niveau
d'éducation. La question que l'on se pose, c'est le type de richesse du
peuple congolais. Du degré de concentration de ce dernier.
L'indicateur rule of law montre de
niveau faible de gouvernance en R.D.Congo, des inégalités
accentuées et l'incapacité pour le pays d'accroitre le secteur
manufacturier. Griffin et al. (2012) pense que les ressources minières
congolaises abusent le droit de propriété, le conflit au
changement de décision du marché et affecte les dividendes.
La croissance économique
actuelle est liée à des risques internes et externes tels que les
conflits et les guerres civiles, ainsi que le projet du 5 chantier. Bien que
cette croissance économique soit liée à des risques
internes et externes, elle a également continué à
bénéficier de l'amélioration de la gestion
macroéconomique et de politiques macroéconomiques prudentes qui
ont permis de procéder à des dépenses publiques
importantes, notamment dans les infrastructures et les services publics,
l'augmentation de la consommation intérieure et de la demande
d'investissement favorisé par la hausse des revenus et de
l'urbanisation, ont représenté en 2012 plus de la moitié
de la croissance. Au fait, si l'on décompose les composantes de la
croissance du produit intérieur brut réel, c'est la consommation
privée qui a été le principal moteur de la croissance,
mais la FBCF a toutefois baissé.
S'il existe un lien étroit entre les activités
minières et les conflits armés, les retombées
économiques sont réelles.Dans son arrêté
Ministériel N°0705/CAB.MIN/MINES/01/2010 du 20 septembre 2010
portant suspension des activités minières dans les provinces du
Maniema, Nord-Kivu et Sud-Kivu, le Ministre des Mines reconnait ouvertement le
lien qu'il faut établir entre les mines et la persistance des conflits
tout en ignorant les conséquences environnementales de ces
activités en ces termes : « Considérant le lien qui existe
entre l'exploitation illégale et le commerce illicite des ressources
minérales, la prolifération et le trafic d'armes par les groupes
mafieux et armés, l'insécurité récurrente dans les
provinces du Maniema, Nord Kivu et Sud Kivu ».
Le contrôle des ressources détermine l'importance
territoriale : s'il n'y a aucune ressource, le territoire est quasiment
dépourvu d'enjeux et encore plus abandonné(Villers,2005). La
R.D.Congo est le seul pays au monde à disposer sur son sol autant de
diversité de ressources minières qui pourraient en faire une
grande puissance industrielle mondiale, mais le pays ne possède pas de
véritable industrie minière et se contente d'exporter ses
matières premières pour en importer ensuite les produits finis
plus chers. Le premier partenaire de la R.D.Congo aujourd'hui est la Chine, les
autorités ont transféré une part de la production
minière dans le secteur de construction des routes qui a permis une
amélioration du PIB réel.Une simple lecture de la situation
socio- économique révèle des déséquilibres
inquiétants.
Le défi est de savoir comment concevoir des mesures de
stabilisation propres à réduire les conflits entre stabilisation
et croissance et à réduire les effets préjudiciables sur
les groupes sociaux les plus pauvres pour une croissance inclusive. Les
premières phases d'une stabilisation impliquent la baisse de niveaux
d'inflation élevés, des réductions importantes du
déficit budgétaire et une politique monétaire et fiscale
restrictives peuvent avoir des répercussions radicales sur le pouvoir
d'achat des consommateurs et sur l'utilisation des capacités dans
l'industrie nationale. C'est ainsi que le gouvernement congolais mène
des politiques monétaire et budgétaire restrictives.
D'après Omgba (2011), le gouvernement Camerounais a
transféré la production pétrolière à
l'agriculture et ceci a eu des effets d'entrainement sur d'autres secteurs
d'une part et d'autre part, il constate que la crise au Cameroun est due
à la découverte du gisement pétrolier. Nos
résultats s'alignent dans cette pensée, du fait que les
ressources minières aient d'effet d'entrainement sur d'autres secteurs
et également est source des conflits. La diversification de
l'économie congolaise permettra de moins ressentir ce choc.
§3. Prise en compte de la
dimension de l'éducation
Les analyses de Pritchett (2001) et de Benhabib et Spiegel
(1994) soulignent l'absence de relation entre croissance et éducation.
Ces modèles démontrent que l'éducation agit
négativement sur le revenu agrégé, parfois de façon
très significative. Ainsi, Pritchett a donné trois grandes
explications à la difficulté de trouver une relation positive
entre capital humain et croissance. L'une des explications s'avère
être la nécessaire distinction entre quantité et
qualité de l'éducation. En effet, la plupart des
études utilisent des indicateurs strictement quantitatifs du
capital humain. Seules quelques études prennent en compte, de
façon encore partielle, la qualité de l'éducation.
En ce qui concerne l'équation de l'espérance de
vie à la naissance, les variables qui nous intéressent, sont la
guerre civile et le taux de croissance du Pib réel. La guerre impact
négativement l'espérance de vie. Ceci étant, la
présence d'une guerre civile en RDC réduit à 0,5629
l'espérance de vie de la population. Il est tout à fait normal
que la croissance économique impact positivement l'espérance de
vie, plus que l'accès à un niveau de vie adéquat rassure
la population du futur et réduit le taux de mortalité, le
coût de la vie devient aisé.
Les résultats montrent que l'éducation est plus
importante mésurée par le taux d'alphabétisation
global.Confirmant les idées de Bulte et al. (2005),car la rente
minière impact positivement le taux d'alphabétisation.
§4. Modélisation de la
relation rente minière-guerres civiles-croissance économique
La guerre civile est possible comme mentionne Collier et
Hoeffler (2009), dans un pays qui possède des potentialités en
ressources naturelles. Les résultats traduisent un signe négatif
et significatif au revenu, ce signe s'explique en grande partie parce que la
guerre civile en RDC est financée par les ressources minières et
ces dernières sont un atout pour la croissance économique.
Comme collier et Hoeffler (2009) se sont inspirés de
l'analyse de Sachs et Warner (2000), nous nous sommes intéressés
à la structure de revenu en RDC, nous trouvons que l'épargne est
favorable à la croissance économique. En étudiant, les
facteurs explicatifs de croissance en RDC, nous avons trouvé que
l'agriculture, l'industrie, le service et le commerce ont des signes positifs
mais la RDC n'a pas encore atteint un niveau nécessaire pour une
croissance inclusive. Pour Fearon (2005), la dépendance d'un pays aux
matières premières constitue un risque, qui est de 25%. Bien
évidemment, le risque des conflits en RDC est de 28,98%.
Que pouvons- nous dire au terme de ces analyses empiriques
dont les résultats s'avèrent aussi pertinent
qu'intéressant ? Bien plus il est d'actualité mais surtout sa
pertinence qui a suscité un intérêt particulier. En ce sens
qu'il touche la conscience collective qui ne cesse de soulever cette
préoccupation relative à la prospérité de la
population congolaise à partir de ses ressources minières et les
conflits armés qui règnent. Les explications théoriques
dans ce cas de figure, ont déjà fait état des
préoccupations des institutions de Brettons Wood auprès des
institutions nationales de faire du secteur minier prioritaire, mais
l'impulsion est plus actif lors qu'il émane des partenaires
internationaux par contre dans le chef du gouvernement congolais, nous
constatons une léthargie avérée.
En effet, la présence de la guerre civile
révèle, l'existence d'une relation positive et significative
entre la rente minière (au seuil de 10% pour l'estimateur 2SLS et
à 1% pour GMM). Alors, l'effet positif de la guerre civile sur la rente
minière traduit sans nul doute la tendance qu'ont les pouvoir
après l'éclatement d'un conflit d'améliorer la gouvernance
(accords, des négociations, etc.). Car la guerre civile impact
négativement le revenu et indirectement parce qu'elle affecte la rente
minière donc les ressources minières.
La R.D.Congo se relève progressivement d'une longue
période d'instabilité politique et de conflits mais ce
progrès reste fragile. Les évolutions au cours de la
dernière décennie ont montré la capacité du pays
à réaliser des résultats satisfaisants dans des conditions
défavorables (Document de Stratégie pays 2013-2017). Le secteur
minier congolais est placé au centre de politiques de
développement qui misent sur la relance macro-économique, par un
recours massif aux investissements étrangers, pour permettre au pays de
« lutter contre la pauvreté ».
CONCLUSION GENERALE
L'impact direct et indirect des ressources minières sur
la croissance économique en République Démocratique du
Congo a été la préoccupation majeure de ce
mémoire. Ce travail consistait à répondre à la
question suivante : quel effet les ressources minières
exercent-elles sur la croissance économique de la
R.D.Congo?
De cette préoccupation,il était question
d'analyser les corrélations entre les ressources minières et la
croissance économique, et d'évaluer la relation des guerres
civiles et des ressources minières sur la croissance économique
en RDC. Pour mieux appréhender et élucider ces questionnements,
l'hypothèse de recherche est que l'impact des ressources minières
sur la croissance économique constitue un problème
économique majeur.A cet effet, deux hypothèses ont
été vérifiées, d'une part, les ressources
minières sont une source de la croissance économique et les
ressources minièressont une source d'instabilité et des conflits
armés d'autre part.
Pour vérifier ces hypothèses, la présente
étude a été structurée en deux parties contenant
respectivement deux chapitres. A cet effet, la première partie a
été consacrée à la revue théorique et
discussion des concepts clés de l'analyse, en y ajoutant une validation
empirique afin d'examiner l'effet direct des ressources minières sur la
croissance. Quant à la seconde partie portant sur les ressources
minières : une source d'instabilité et des conflits
armés. Elle a été subdivisée en deux chapitres
également. Lepremier a porté surl'analyse économique des
guerres civiles et les implications politiques, et le deuxième a
évalué et analysé empiriquement la relation ressources
minières et guerres civiles sur la croissance économique.
Des investigations menées portant sur l'analyse
théorique de la relation ressources minièreset croissance
économiqueà savoir :
1. les ressources minières sontles plus
convoitées en R.D.Congo (diamant, le cuivre ; le cobalt, l'or et le
zinc) ;
2. les ressources minières affectent la croissance via
la volatilité des prix des matières premières et la
recherche de rentes qui menace le développement économique du
pays ;
3. l'abondance des ressources minières est à la
fois une source d'instabilité et des conflits et ;
4. les ressources minières favorisent le
développement de la corruption.
Cependant, l'abondance des matières premières
d'un pays peut contribuer efficacement au développement notamment
à travers une plus grande transparence et une meilleure gestion des
ressources.
Pour concilier ces théories par une validation
empirique. En s'inspirant de Sachs et Warner (1997),il nous a semblé
opportun de suggérer le modèle de croissance de Mankiw et al.
(1992), comme soubassement dans la problématique de la
corrélation entre les ressources minières et la croissance
économique. Les résultats de l'estimation du chapitre deux
montrent que les ressources minières influencent positivement la
croissance économique. Le principal enseignement de ce résultat
est la nécessité de rendre compte de la contribution de la rente
minière en particulier et des autres facteurs contributifs à la
croissance économique.
En effet, dans le passé, les mines
représentaient le moteur de l'économie congolaise. Au cours des
dix dernières années de guerres et de conflits civils,
l'industrie minière qui était le porte-étendard du pays
s'est effondrée et les secteurs informel et artisanal se sont
considérablement développés. Les conditions
socioéconomiques de la R.D.Congo demeurent très difficiles
après dix années de conflit qui ont eu un coût humain
énorme et provoqué la destruction
généralisée des infrastructures économiques et
sociales du pays. Bien qu'elle soit riche en ressources minières, le
revenu par habitant et les indicateurs du développement humain y sont
parmi les plus faibles d'Afrique. Les mécanismes décrites dans
le chapitre deux qui peuvent expliquer ces résultats, ne nous permet pas
de conclure que l'impact des ressources minières sur la croissance
économiqueconstitue un problème économique majeur, dans le
sens qu'elles sont sources d'instabilité et des conflits
armés.
Le chapitre trois a analysé les facteurs explicatifs
des gurres civiles et les implications politiques en R.D.Congo. Sur ce, nous
avons montré l'importance de la réforme minière, l'accord
de coopération sino-congolais et de l'inclusivité de croissance
économique. La guerre favorise l'exploitation illicite des minerais et
affecte négativement l'agriculture, la circulation des denrées
alimentaires ainsi que la collecte des recettes publiques.La situation sociale
reste précaire, nonobstant la poursuite de la croissance, les bas
salaires et les conditions difficiles d'accès au travail.
La guerre civile réduit la dépendance de
minerais à la croissance économique.Le chapitre quatre revient
sur ce point. Dans ce chapitre, les débats portent sur la croissance
économique et, lien entre ressources minières et guerres civiles.
Les ressources minières sont liées à la guerre et cette
dernière affecte négativement la croissance économique.
Une solution développée, sous-jacente à l'hypothèse
des théoriciens de la croissance économique, consiste à
définir les déterminants de la croissance économique et de
leur nature. Cependant, les impacts macroéconomiques potentiels de la
croissance économique de la R.D.Congo, sont explicités. Dans un
modèle de Collier et Hoeffler (2009) (un modèle de
rébellion), les résultats empiriques prouvent que la recherche
d'une rente minière attire les conflits armés et impactent
négativement la croissance économique, seulement parce que la
prise en compte d'autres facteurs explicatifs notamment le capital humain, le
capital physique, le capital naturel et le besoin de la diversification de
l'économien'atteignent pas un niveau satisfaisant.
Cet examen des principaux résultats et leurs
implications montre que l'analyse de la contribution des ressources
minières au développement en R.D.Congo se révèle
complexe, tant par exemple les interactions sont nombreuses entre les
différents champs d'analyse. Dans ce cadre, le travail n'a pas couvert
ou approfondi certains aspects de la contribution des resssources
minières dans la croissance économique.L'examen des
potentialités de croissance économique décrit dans le
chapitre trois doivent être explicitées empiriquement par de
futures recherches.
Par ailleurs, la littérature empirique de la
malédiction des ressources naturelles exemptent la possibilité
d'une relation positive entre la croissance économique et la rente
minière à d'autres facteurs économiques qui affectent la
croissance économique. La précision d'une pareille relation
permet de considérer les effetsd'entrainement des ressources
minièressur la croissance économique en R.D.Congo.Un autre point
qui nous parait important dans les recherches empiriques futures est la
questionde l'élaboration et de la mise en oeuvre des politiques
macroéconomiques visant à dynamiser le secteur minier, au lieu de
se contacter à ce qu'il affecte, voyons plutôt ce qu'il
l'implique.
Fondamentalement, les ressources minières influent
significativement sur l'éclatement de conflits armés et ces
derniers impactent négativement la croissance économique. Le
résultatde Collier et Hoeffler (2009) a été
approuvé en RDC. D'après Mankiew (1995), la croissance
économique est mesurée par le taux d'accumulation du capital, le
capital investi et le stock du capital, le taux d'investissement et le niveau
d'éducation. Cette solution est la justification théorique et
empirique du rôle de la diversification de l'économie en RDC
d'autant plus que les indicateurs de la qualité des institutions sont
faibles, la sécurité de droit de propriété sont si
difficile et plus difficile à sortir le test statistique.
A cet effet nous suggérons que :
1. la gestion efficace des ressources minières doivent
continuer de figurer parmi les priorités des politiques
économiques et de bonne gouvernance appropriées doivent
être adoptées ;
2. la main d'oeuvre doit être bien
éduquée, l'épargne nationale doit être
mobilisée avec efficience, l'épargne doit également
être investie de façon globale et dans l'économie
nationale. Le choix dépend des rendements relatifs de chaque type de
ressources ;
3. la stabilité macroéconomique est
nécessaire pour stimuler l'épargne et l'investissement ;
4. le renforcement de droit de propriété, des
visions industrielles qui constituent un cadre propice à une politique
à long terme ;
5. les climats des affaires doivent être favorables,
d'un environnement réglementaire et judicaire adéquats et
;
6. la diversification des sources de revenus une
possibilité d'attirer une industrie minière capable d'offrir une
croissance inclusive.
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Www.africaneconomeoutlook.org,
République Démocratique du Congo, décembre 2012.
ANNEXES
Annexe 1. Estimation par la
méthode des MCO
Dependent Variable: TDPIBH
|
|
|
Method: Least Squares
|
|
|
Date: 06/21/14 Time: 02:36
|
|
|
Sample: 1980 2012
|
|
|
Included observations: 33
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
C
|
-78.83925
|
179.5348
|
-0.439131
|
0.6645
|
RENT
|
7.393713
|
2.281270
|
3.241052
|
0.0035
|
LEB
|
-1.348576
|
1.490137
|
-0.905002
|
0.3745
|
TAG
|
0.027031
|
0.111587
|
0.242241
|
0.8107
|
INVEST
|
0.673353
|
0.223156
|
3.017413
|
0.0060
|
EPARG
|
1.136813
|
1.895188
|
0.599842
|
0.5542
|
INFL
|
-0.000750
|
0.000347
|
-2.160025
|
0.0410
|
DEPCONS
|
1.308398
|
1.922526
|
0.680562
|
0.5027
|
WAR
|
-4.012646
|
1.952859
|
-2.054754
|
0.0509
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
R-squared
|
0.736961
|
Mean dependent var
|
-2.206195
|
Adjusted R-squared
|
0.649281
|
S.D. dependent var
|
5.624355
|
S.E. of regression
|
3.330829
|
Akaike info criterion
|
5.471320
|
Sum squared resid
|
266.2661
|
Schwarz criterion
|
5.879459
|
Log likelihood
|
-81.27678
|
Hannan-Quinn criter.
|
5.608646
|
F-statistic
|
8.405142
|
Durbin-Watson stat
|
1.603706
|
Prob(F-statistic)
|
0.000022
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Test de Breusch-Godfrey
Breusch-Godfrey Serial Correlation LM Test:
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
F-statistic
|
1.546636
|
Prob. F(1,23)
|
0.2262
|
Obs*R-squared
|
2.079267
|
Prob. Chi-Square(1)
|
0.1493
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Test Equation:
|
|
|
|
Dependent Variable: RESID
|
|
|
Method: Least Squares
|
|
|
Date: 06/21/14 Time: 03:04
|
|
|
Sample: 1980 2012
|
|
|
Included observations: 33
|
|
|
Presample missing value lagged residuals set to zero.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
C
|
51.93262
|
182.3697
|
0.284766
|
0.7784
|
RENT
|
0.055427
|
2.256166
|
0.024567
|
0.9806
|
LEB
|
0.522365
|
1.532150
|
0.340936
|
0.7362
|
TAG
|
-0.031721
|
0.113248
|
-0.280102
|
0.7819
|
INVEST
|
-0.055559
|
0.225134
|
-0.246781
|
0.8073
|
EPARG
|
-0.736586
|
1.965337
|
-0.374788
|
0.7113
|
INFL
|
0.000232
|
0.000391
|
0.594314
|
0.5581
|
DEPCONS
|
-0.746224
|
1.993449
|
-0.374338
|
0.7116
|
WAR
|
0.936554
|
2.072644
|
0.451864
|
0.6556
|
RESID(-1)
|
0.328185
|
0.263891
|
1.243638
|
0.2262
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
R-squared
|
0.063008
|
Mean dependent var
|
3.88E-15
|
Adjusted R-squared
|
-0.303641
|
S.D. dependent var
|
2.884582
|
S.E. of regression
|
3.293533
|
Akaike info criterion
|
5.466846
|
Sum squared resid
|
249.4892
|
Schwarz criterion
|
5.920333
|
Log likelihood
|
-80.20295
|
Hannan-Quinn criter.
|
5.619430
|
F-statistic
|
0.171848
|
Durbin-Watson stat
|
1.811790
|
Prob(F-statistic)
|
0.995210
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Test de Jarque-Bera
Test
d'Hétéroscédasticité
Heteroskedasticity Test: ARCH
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
F-statistic
|
0.199170
|
Prob. F(1,30)
|
0.6586
|
Obs*R-squared
|
0.211047
|
Prob. Chi-Square(1)
|
0.6459
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Test Equation:
|
|
|
|
Dependent Variable: RESID^2
|
|
|
Method: Least Squares
|
|
|
Date: 06/21/14 Time: 03:11
|
|
|
Sample (adjusted): 1981 2012
|
|
|
Included observations: 32 after adjustments
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
C
|
7.537715
|
2.339042
|
3.222566
|
0.0031
|
RESID^2(-1)
|
0.081798
|
0.183287
|
0.446285
|
0.6586
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
R-squared
|
0.006595
|
Mean dependent var
|
8.218343
|
Adjusted R-squared
|
-0.026518
|
S.D. dependent var
|
9.901831
|
S.E. of regression
|
10.03226
|
Akaike info criterion
|
7.509951
|
Sum squared resid
|
3019.389
|
Schwarz criterion
|
7.601559
|
Log likelihood
|
-118.1592
|
Hannan-Quinn criter.
|
7.540316
|
F-statistic
|
0.199170
|
Durbin-Watson stat
|
2.068679
|
Prob(F-statistic)
|
0.658596
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Annexe 3. Correction des
hypthèses violées et estimation de l'équation
La fonction d'autocorrelation et la fonction
d'autocorrealation partielle du PIB par H renseigne que la variable
endogène est dans la famille AR(1) MA(1), on constate que les fonctions
restent dans l'intervalle et sont scinozoîdales.
Dependent Variable: TDPIBH
|
|
|
Method: Least Squares
|
|
|
Date: 06/21/14 Time: 07:38
|
|
|
Sample (adjusted): 1981 2012
|
|
|
Included observations: 32 after adjustments
|
|
Failure to improve SSR after 20 iterations
|
|
MA Backcast: 1980
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
C
|
-19.14598
|
80.54758
|
-0.237698
|
0.8144
|
RENT
|
5.405340
|
2.624703
|
2.059410
|
0.0521
|
LEB
|
-0.723702
|
1.449849
|
-0.499157
|
0.6229
|
TAG
|
0.109642
|
0.144672
|
0.757868
|
0.4570
|
INVEST
|
0.503386
|
0.171623
|
2.933086
|
0.0079
|
EPARG
|
0.297880
|
1.018340
|
0.292515
|
0.7728
|
INFL
|
-0.000854
|
0.000338
|
-2.528719
|
0.0195
|
DEPCONS
|
0.387622
|
1.073128
|
0.361208
|
0.7216
|
WAR
|
-3.733253
|
2.322832
|
-1.607199
|
0.1229
|
AR(1)
|
-0.508361
|
0.264207
|
-1.924101
|
0.0680
|
MA(1)
|
0.999778
|
0.192869
|
5.183711
|
0.0000
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
R-squared
|
0.800193
|
Mean dependent var
|
-2.258124
|
Adjusted R-squared
|
0.705047
|
S.D. dependent var
|
5.706307
|
S.E. of regression
|
3.099073
|
Akaike info criterion
|
5.366370
|
Sum squared resid
|
201.6894
|
Schwarz criterion
|
5.870217
|
Log likelihood
|
-74.86192
|
Hannan-Quinn criter.
|
5.533381
|
F-statistic
|
8.410133
|
Durbin-Watson stat
|
1.817020
|
Prob(F-statistic)
|
0.000024
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Inverted AR Roots
|
-.51
|
|
|
Inverted MA Roots
|
-1.00
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Annexe 34. Estimation par les méthodes des 2SLS etet
GMM
Dependent Variable: TDPIBH
|
|
|
Method: Two-Stage Least Squares
|
|
Date: 06/21/14 Time: 08:54
|
|
|
Sample (adjusted): 1982 2012
|
|
|
Included observations: 31 after adjustments
|
|
Instrument specification: TCOI INFL INVEST EPARG DEPCONS LEB
TAG
|
RENT DINVEST
DEPARG DTDPIBH DRENT AGRI SERV IND COMM
|
TCOI WAR C
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
C
|
-63.31684
|
199.5448
|
-0.317306
|
0.7547
|
RENT
|
7.219780
|
2.734183
|
2.640562
|
0.0166
|
LEB
|
-0.795414
|
1.777089
|
-0.447594
|
0.6598
|
TAG
|
0.036842
|
0.157563
|
0.233828
|
0.8178
|
INFL
|
-0.000693
|
0.000395
|
-1.754972
|
0.0963
|
INVEST
|
0.574838
|
0.270250
|
2.127056
|
0.0475
|
EPARG
|
0.755741
|
2.129174
|
0.354945
|
0.7268
|
DEPCONS
|
0.890781
|
2.187179
|
0.407274
|
0.6886
|
DINVEST
|
-0.099488
|
0.184405
|
-0.539510
|
0.5961
|
DEPARG
|
0.028898
|
0.175226
|
0.164917
|
0.8708
|
DTDPIBH
|
0.226137
|
0.242882
|
0.931057
|
0.3641
|
DRENT
|
-2.898162
|
3.618208
|
-0.800994
|
0.4336
|
WAR
|
-3.268463
|
2.503854
|
-1.305373
|
0.2082
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
R-squared
|
0.761666
|
Mean dependent var
|
-2.321024
|
Adjusted R-squared
|
0.602776
|
S.D. dependent var
|
5.789345
|
S.E. of regression
|
3.648773
|
Sum squared resid
|
239.6438
|
F-statistic
|
4.793685
|
Durbin-Watson stat
|
1.910349
|
Prob(F-statistic)
|
0.001497
|
Second-Stage SSR
|
239.6438
|
J-statistic
|
17.86394
|
Instrument rank
|
17
|
Prob(J-statistic)
|
0.001312
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Dependent Variable: TDPIBH
|
|
|
Method: Generalized Method of Moments
|
|
Date: 06/21/14 Time: 09:16
|
|
|
Sample (adjusted): 1982 2012
|
|
|
Included observations: 31 after adjustments
|
|
Linear estimation with 1 weight update
|
|
Estimation weighting matrix: HAC (Bartlett kernel, Newey-West
fixed
|
bandwidth =
4.0000)
|
|
|
Standard errors & covariance computed using estimation
weighting matrix
|
Instrument specification: TCOI INFL INVEST EPARG DEPCONS LEB
TAG
|
RENT DINVEST
DEPARG DRENT DTDPIBH AGRI SERV COMM WAR C
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
C
|
-61.41515
|
118.8110
|
-0.516915
|
0.6115
|
RENT
|
6.661368
|
3.295923
|
2.021093
|
0.0584
|
LEB
|
-0.472699
|
1.600468
|
-0.295351
|
0.7711
|
TAG
|
0.047887
|
0.081416
|
0.588179
|
0.5637
|
INFL
|
-0.000735
|
0.000335
|
-2.194408
|
0.0416
|
INVEST
|
0.532189
|
0.260666
|
2.041654
|
0.0561
|
EPARG
|
0.596314
|
1.412590
|
0.422142
|
0.6779
|
DEPCONS
|
0.720131
|
1.489721
|
0.483400
|
0.6346
|
DTDPIBH
|
0.265059
|
0.179748
|
1.474612
|
0.1576
|
DINVEST
|
-0.128158
|
0.089052
|
-1.439132
|
0.1673
|
DEPARG
|
0.027964
|
0.077560
|
0.360550
|
0.7226
|
DRENT
|
-2.777974
|
2.799887
|
-0.992173
|
0.3343
|
WAR
|
-3.197460
|
1.289071
|
-2.480437
|
0.0232
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
R-squared
|
0.759564
|
Mean dependent var
|
-2.321024
|
Adjusted R-squared
|
0.599274
|
S.D. dependent var
|
5.789345
|
S.E. of regression
|
3.664826
|
Sum squared resid
|
241.7571
|
Durbin-Watson stat
|
1.908020
|
J-statistic
|
5.488354
|
Instrument rank
|
16
|
Prob(J-statistic)
|
0.139337
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Dependent Variable: TCOI
|
|
|
Method: Two-Stage Least Squares
|
|
Date: 06/21/14 Time: 10:52
|
|
|
Sample (adjusted): 1983 2012
|
|
|
Included observations: 30 after adjustments
|
|
Convergence achieved after 23 iterations
|
|
Instrument specification: TDPIBH AGRI SERV IND COMM LEB EPARG
|
INVEST DEPCONS
RENT DTDPIBH INFL POPG DINVEST DLEB
|
Constant added to instrument list
|
|
Lagged dependent variable & regressors added to instrument
list
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
C
|
-28.22203
|
21.91732
|
-1.287659
|
0.2162
|
RENT
|
-0.369435
|
0.440690
|
-0.838311
|
0.4142
|
LEB
|
0.614625
|
0.306475
|
2.005467
|
0.0621
|
AGRI
|
0.062227
|
0.101725
|
0.611720
|
0.5493
|
SERV
|
0.060268
|
0.093591
|
0.643951
|
0.5287
|
IND
|
0.038386
|
0.123965
|
0.309656
|
0.7608
|
COMM
|
-0.029875
|
0.016911
|
-1.766542
|
0.0964
|
TDPIBH
|
1.016885
|
0.031480
|
32.30306
|
0.0000
|
INVEST
|
0.000238
|
0.034594
|
0.006874
|
0.9946
|
DEPCONS
|
-0.022350
|
0.029741
|
-0.751513
|
0.4633
|
DTDPIBH
|
0.013330
|
0.023337
|
0.571186
|
0.5758
|
DINVEST
|
-0.000474
|
0.010932
|
-0.043374
|
0.9659
|
DLEB
|
-0.000600
|
1.012643
|
-0.000593
|
0.9995
|
AR(1)
|
0.194613
|
0.277126
|
0.702254
|
0.4926
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
R-squared
|
0.997913
|
Mean dependent var
|
0.493333
|
Adjusted R-squared
|
0.996218
|
S.D. dependent var
|
5.821656
|
S.E. of regression
|
0.358021
|
Sum squared resid
|
2.050862
|
Durbin-Watson stat
|
2.054593
|
J-statistic
|
9.386778
|
Instrument rank
|
27
|
Prob(J-statistic)
|
0.743145
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Inverted AR Roots
|
.19
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Dependent Variable: TCOI
|
|
|
Method: Generalized Method of Moments
|
|
Date: 06/21/14 Time: 10:53
|
|
|
Sample (adjusted): 1983 2012
|
|
|
Included observations: 30 after adjustments
|
|
Sequential 1-step weighting matrix & coefficient iteration
|
Estimation weighting matrix: HAC (Bartlett kernel, Newey-West
fixed
|
bandwidth =
4.0000)
|
|
|
Standard errors & covariance computed using estimation
weighting matrix
|
Convergence achieved after 12 iterations
|
|
Instrument specification: TDPIBH AGRI SERV IND COMM LEB EPARG
|
INVEST DEPCONS
RENT DTDPIBH INFL POPG DINVEST DLEB
|
Constant added to instrument list
|
|
Lagged dependent variable & regressors added to instrument
list
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
C
|
-25.10735
|
8.956478
|
-2.803262
|
0.0128
|
RENT
|
-0.400086
|
0.205370
|
-1.948122
|
0.0692
|
LEB
|
0.579044
|
0.110978
|
5.217640
|
0.0001
|
AGRI
|
0.050028
|
0.038731
|
1.291658
|
0.2148
|
SERV
|
0.050134
|
0.029533
|
1.697580
|
0.1089
|
IND
|
0.023737
|
0.048155
|
0.492924
|
0.6288
|
COMM
|
-0.027092
|
0.005945
|
-4.556900
|
0.0003
|
TDPIBH
|
1.009213
|
0.013115
|
76.95250
|
0.0000
|
INVEST
|
-0.002226
|
0.009948
|
-0.223714
|
0.8258
|
DEPCONS
|
-0.026246
|
0.011594
|
-2.263790
|
0.0378
|
DTDPIBH
|
0.017167
|
0.009125
|
1.881330
|
0.0783
|
DINVEST
|
-0.000335
|
0.002019
|
-0.165906
|
0.8703
|
DLEB
|
0.178626
|
0.337967
|
0.528529
|
0.6044
|
AR(1)
|
0.170873
|
0.181309
|
0.942439
|
0.3600
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
R-squared
|
0.997892
|
Mean dependent var
|
0.493333
|
Adjusted R-squared
|
0.996180
|
S.D. dependent var
|
5.821656
|
S.E. of regression
|
0.359815
|
Sum squared resid
|
2.071473
|
Durbin-Watson stat
|
2.052560
|
J-statistic
|
6.480057
|
Instrument rank
|
26
|
Prob(J-statistic)
|
0.889978
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Inverted AR Roots
|
.17
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Dependent Variable: RENT
|
|
|
Method: Two-Stage Least Squares
|
|
Date: 06/21/14 Time: 11:15
|
|
|
Sample (adjusted): 1983 2012
|
|
|
Included observations: 28 after adjustments
|
|
Convergence achieved after 43 iterations
|
|
Instrument specification: COBALT CUIVRE DIAMANT OR01 ZINC
DRENT
|
WAR POPG IND TCOI
INFL INVEST EPARG DEPCONS LEB AGRI
|
SERV COMM TDPIBH
DTDPIBH
|
|
Lagged dependent variable & regressors added to instrument
list
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
C
|
0.294218
|
0.173649
|
1.694324
|
0.1096
|
WAR
|
0.237139
|
0.127722
|
1.856684
|
0.0819
|
DRENT
|
0.488414
|
0.319336
|
1.529468
|
0.1457
|
COBALT
|
4.58E-07
|
3.73E-06
|
0.122861
|
0.9037
|
CUIVRE
|
-7.12E-07
|
6.77E-07
|
-1.052069
|
0.3084
|
DIAMANT
|
6.96E-06
|
6.89E-06
|
1.011376
|
0.3269
|
OR01
|
-1.70E-05
|
4.23E-05
|
-0.401665
|
0.6932
|
ZINC
|
1.68E-06
|
2.09E-06
|
0.803867
|
0.4333
|
DTDPIBH
|
-0.000493
|
0.016084
|
-0.030677
|
0.9759
|
DINVEST
|
-0.001911
|
0.009090
|
-0.210219
|
0.8362
|
DLEB
|
1.338636
|
0.220222
|
6.078567
|
0.0000
|
AR(1)
|
-0.368371
|
0.354807
|
-1.038230
|
0.3146
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
R-squared
|
0.803675
|
Mean dependent var
|
0.485541
|
Adjusted R-squared
|
0.668702
|
S.D. dependent var
|
0.396777
|
S.E. of regression
|
0.228379
|
Sum squared resid
|
0.834509
|
Durbin-Watson stat
|
1.983507
|
J-statistic
|
16.00000
|
Instrument rank
|
29
|
Prob(J-statistic)
|
0.523835
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Inverted AR Roots
|
-.37
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Dependent Variable: RENT
|
|
|
Method: Generalized Method of Moments
|
|
Date: 06/21/14 Time: 11:19
|
|
|
Sample (adjusted): 1983 2012
|
|
|
Included observations: 28 after adjustments
|
|
Sequential 1-step weighting matrix & coefficient iteration
|
Estimation weighting matrix: HAC (Bartlett kernel, Newey-West
fixed
|
bandwidth =
4.0000)
|
|
|
Standard errors & covariance computed using estimation
weighting matrix
|
Convergence achieved after 12 iterations
|
|
Instrument specification: COBALT CUIVRE DIAMANT OR01 ZINC
DRENT
|
WAR POPG IND TCOI
INFL INVEST EPARG DEPCONS LEB AGRI
|
SERV COMM TDPIBH
DTDPIBH
|
|
Lagged dependent variable & regressors added to instrument
list
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
C
|
0.285748
|
0.050101
|
5.703456
|
0.0000
|
WAR
|
0.217523
|
0.043752
|
4.971701
|
0.0001
|
DRENT
|
0.490955
|
0.062373
|
7.871327
|
0.0000
|
COBALT
|
1.02E-07
|
6.85E-07
|
0.149266
|
0.8832
|
CUIVRE
|
-5.92E-07
|
2.38E-07
|
-2.494290
|
0.0239
|
DIAMANT
|
7.63E-06
|
2.15E-06
|
3.553048
|
0.0026
|
OR01
|
-1.84E-05
|
1.39E-05
|
-1.319017
|
0.2057
|
ZINC
|
1.31E-06
|
7.70E-07
|
1.694756
|
0.1095
|
DTDPIBH
|
-0.001091
|
0.002021
|
-0.540100
|
0.5966
|
DINVEST
|
-0.001854
|
0.001116
|
-1.660837
|
0.1162
|
DLEB
|
1.328673
|
0.112065
|
11.85626
|
0.0000
|
AR(1)
|
-0.382061
|
0.034652
|
-11.02566
|
0.0000
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
R-squared
|
0.802434
|
Mean dependent var
|
0.485541
|
Adjusted R-squared
|
0.666608
|
S.D. dependent var
|
0.396777
|
S.E. of regression
|
0.229099
|
Sum squared resid
|
0.839784
|
Durbin-Watson stat
|
1.887354
|
J-statistic
|
7.557979
|
Instrument rank
|
28
|
Prob(J-statistic)
|
0.960950
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Inverted AR Roots
|
-.38
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Dependent Variable: LEB
|
|
|
Method: Two-Stage Least Squares
|
|
Date: 06/21/14 Time: 11:43
|
|
|
Sample (adjusted): 1986 2012
|
|
|
Included observations: 27 after adjustments
|
|
Convergence achieved after 27 iterations
|
|
Instrument specification: TCOI LEB RENT POPG INVEST INFL EPARG
|
DEPCONS WAR DRENT
C
|
|
|
Lagged dependent variable & regressors added to instrument
list
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
C
|
65.23464
|
40.71852
|
1.602088
|
0.1300
|
TCOI
|
0.073339
|
0.027366
|
2.679972
|
0.0171
|
TAG
|
0.066088
|
0.015888
|
4.159664
|
0.0008
|
RENT
|
-0.773967
|
0.406319
|
-1.904824
|
0.0762
|
POPG
|
0.826634
|
0.305327
|
2.707371
|
0.0162
|
INVEST
|
0.042910
|
0.020534
|
2.089678
|
0.0541
|
INFL
|
-8.66E-05
|
4.48E-05
|
-1.933138
|
0.0723
|
EPARG
|
-0.292548
|
0.412326
|
-0.709506
|
0.4889
|
DEPCONS
|
-0.239968
|
0.409989
|
-0.585304
|
0.5670
|
WAR
|
-0.562923
|
0.391216
|
-1.438907
|
0.1707
|
DRENT
|
0.052694
|
0.298133
|
0.176747
|
0.8621
|
AR(4)
|
-0.837957
|
0.246825
|
-3.394941
|
0.0040
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
R-squared
|
0.917434
|
Mean dependent var
|
47.38171
|
Adjusted R-squared
|
0.856886
|
S.D. dependent var
|
0.965541
|
S.E. of regression
|
0.365268
|
Sum squared resid
|
2.001307
|
Durbin-Watson stat
|
1.907239
|
J-statistic
|
12.39098
|
Instrument rank
|
21
|
Prob(J-statistic)
|
0.192154
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Inverted AR Roots
|
.68-.68i
|
.68-.68i
|
-.68+.68i
|
-.68+.68i
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Dependent Variable: LEB
|
|
|
Method: Generalized Method of Moments
|
|
Date: 06/21/14 Time: 11:45
|
|
|
Sample (adjusted): 1986 2012
|
|
|
Included observations: 27 after adjustments
|
|
Sequential 1-step weighting matrix & coefficient iteration
|
Estimation weighting matrix: HAC (Bartlett kernel, Newey-West
fixed
|
bandwidth =
3.0000)
|
|
|
Standard errors & covariance computed using estimation
weighting matrix
|
Convergence achieved after 7 iterations
|
|
Instrument specification: TCOI LEB RENT POPG INVEST INFL EPARG
|
DEPCONS WAR DRENT
C
|
|
|
Lagged dependent variable & regressors added to instrument
list
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
C
|
65.23500
|
18.89118
|
3.453199
|
0.0035
|
TCOI
|
0.072300
|
0.023173
|
3.120048
|
0.0070
|
TAG
|
0.065878
|
0.007133
|
9.235289
|
0.0000
|
RENT
|
-0.748596
|
0.157976
|
-4.738662
|
0.0003
|
POPG
|
0.819213
|
0.132337
|
6.190344
|
0.0000
|
INVEST
|
0.042508
|
0.019195
|
2.214600
|
0.0427
|
INFL
|
-8.05E-05
|
3.31E-05
|
-2.428338
|
0.0282
|
EPARG
|
-0.289838
|
0.191497
|
-1.513540
|
0.1509
|
DEPCONS
|
-0.240004
|
0.190963
|
-1.256804
|
0.2280
|
WAR
|
-0.548014
|
0.162885
|
-3.364431
|
0.0043
|
DRENT
|
0.032895
|
0.108698
|
0.302626
|
0.7663
|
AR(4)
|
-0.810828
|
0.124955
|
-6.488935
|
0.0000
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
R-squared
|
0.916906
|
Mean dependent var
|
47.38171
|
Adjusted R-squared
|
0.855970
|
S.D. dependent var
|
0.965541
|
S.E. of regression
|
0.366435
|
Sum squared resid
|
2.014124
|
Durbin-Watson stat
|
1.827331
|
J-statistic
|
8.013780
|
Instrument rank
|
21
|
Prob(J-statistic)
|
0.532758
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Inverted AR Roots
|
.67-.67i
|
.67-.67i
|
-.67+.67i
|
-.67+.67i
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Dependent Variable: TAG
|
|
|
Method: Generalized Method of Moments
|
|
Date: 06/21/14 Time: 11:47
|
|
|
Sample (adjusted): 1985 2012
|
|
|
Included observations: 28 after adjustments
|
|
Sequential 1-step weighting matrix & coefficient iteration
|
Estimation weighting matrix: HAC (Bartlett kernel, Newey-West
fixed
|
bandwidth =
4.0000)
|
|
|
Standard errors & covariance computed using estimation
weighting matrix
|
Convergence achieved after 18 iterations
|
|
Instrument specification: TCOI LEB RENT POPG INVEST INFL EPARG
|
DEPCONS WAR DRENT
C
|
|
|
Lagged dependent variable & regressors added to instrument
list
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
C
|
-848.7772
|
264.2588
|
-3.211916
|
0.0051
|
TCOI
|
-0.036038
|
0.150699
|
-0.239140
|
0.8139
|
LEB
|
5.277936
|
0.998345
|
5.286684
|
0.0001
|
RENT
|
2.455714
|
1.147791
|
2.139513
|
0.0472
|
POPG
|
-7.167838
|
1.777667
|
-4.032161
|
0.0009
|
INVEST
|
-0.138962
|
0.080541
|
-1.725357
|
0.1026
|
INFL
|
0.000288
|
0.000269
|
1.070148
|
0.2995
|
EPARG
|
7.039796
|
2.280338
|
3.087173
|
0.0067
|
DEPCONS
|
6.856257
|
2.292575
|
2.990635
|
0.0082
|
DRENT
|
0.104305
|
1.270409
|
0.082104
|
0.9355
|
AR(3)
|
0.560070
|
0.070947
|
7.894203
|
0.0000
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
R-squared
|
0.837282
|
Mean dependent var
|
63.99679
|
Adjusted R-squared
|
0.741565
|
S.D. dependent var
|
8.269026
|
S.E. of regression
|
4.203680
|
Sum squared resid
|
300.4057
|
Durbin-Watson stat
|
1.977751
|
J-statistic
|
5.727023
|
Instrument rank
|
19
|
Prob(J-statistic)
|
0.677779
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Inverted AR Roots
|
.82
|
-.41+.71i
|
-.41-.71i
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Dependent Variable: TAG
|
|
|
Method: Two-Stage Least Squares
|
|
Date: 06/21/14 Time: 11:48
|
|
|
Sample (adjusted): 1985 2012
|
|
|
Included observations: 28 after adjustments
|
|
Convergence achieved after 10 iterations
|
|
Instrument specification: TCOI LEB RENT POPG INVEST INFL EPARG
|
DEPCONS WAR DRENT
C
|
|
|
Lagged dependent variable & regressors added to instrument
list
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
C
|
-794.5319
|
339.7866
|
-2.338327
|
0.0318
|
TCOI
|
-0.010764
|
0.256889
|
-0.041901
|
0.9671
|
LEB
|
4.934962
|
2.250590
|
2.192742
|
0.0425
|
RENT
|
2.682320
|
3.685380
|
0.727827
|
0.4766
|
POPG
|
-6.908737
|
2.700597
|
-2.558226
|
0.0204
|
INVEST
|
-0.137843
|
0.265467
|
-0.519246
|
0.6103
|
INFL
|
0.000272
|
0.000477
|
0.569895
|
0.5762
|
EPARG
|
6.630500
|
3.057480
|
2.168616
|
0.0446
|
DEPCONS
|
6.469384
|
3.040561
|
2.127694
|
0.0483
|
DRENT
|
-0.173441
|
3.881615
|
-0.044683
|
0.9649
|
AR(3)
|
0.584257
|
0.174214
|
3.353683
|
0.0038
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
R-squared
|
0.838666
|
Mean dependent var
|
63.99679
|
Adjusted R-squared
|
0.743764
|
S.D. dependent var
|
8.269026
|
S.E. of regression
|
4.185765
|
Sum squared resid
|
297.8506
|
Durbin-Watson stat
|
2.039852
|
J-statistic
|
12.65909
|
Instrument rank
|
20
|
Prob(J-statistic)
|
0.178648
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Inverted AR Roots
|
.84
|
-.42+.72i
|
-.42-.72i
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
TABLE DES MATIERES
INTRODUCTION
GENERALE
1
1
1. CONTEXTE ET
MOTIVATION
2
2. PROBLEMATIQUE DE
RECHERCHE
4
3. OBJECTIFS DE
L'ETUDE
6
3.1. Objectif général
6
3.2. Objectifs spécifiques
7
4. HYPOTHESES DE
RECHERCHE
7
5. INTERET DU
SUJET
7
6. STRUCTURE DU
TRAVAIL
8
7. DIFFICULTES
RENCONTREES
12
13
PREMIERE PARTIE.
RESSOURCES MINIERES : UNE SOURCE DE LA CROISSANCE ECONOMIQUE
13
INTRODUCTION DE LA PREMIÈRE
PARTIE
14
CHAPITRE I. ANALYSE
THEORIQUE DE LA RELATION RESSOURCES MINIERES ET CROISSANCE ECONOMIQUE
16
SECTION I. LES CANAUX DE TRANSMISSIONS DES
RESSOURCES MINIERES ET LA CROISSANCE ECONOMIQUE
16
§1. Les origines de la croissance
économique
16
§2. Divers canaux de transmissions des
ressources minières
19
2.1. Les ressources naturelles
associées à la malédiction
19
2.2. Analyse conceptuelle de la
volatilité des prix des matières premières
20
2.3. Ressources minières et
qualité des institutions
21
2.4. Fondement empirique des ressources
minières et la croissance économique
22
SECTION II. ETAT DES LIEUX DE L'EXPLOITATION
MINIERE EN RDC
27
§1. Catégorisations des
richesses
27
1.1. Ressources du sous-sol
27
1.1.1. Description du secteur minier
congolais
27
1.1.2.
Potentialités minières en R.D.Congo
28
1.1.2.1. Le diamant
30
1.1.2.2. L'Or
32
1.1.2.3. Le coltan (Colombo tantalite) et
le Cassitérite
32
1.1.2.4. Le cuivre et le
cobalt
33
1. 2. Ressources du sol
33
1. 3. Les ressources pélagiques ou
de la mer
33
§2. Utilisation de la rente
minière
34
CHAPITRE II. RESSOURCES
MINIERES ET CROISSANCE ECONOMIQUE : UNE EVIDENCE EMPIRIQUE AVEREE
36
36
SECTION I DONNEES ET METHODE UTILISEES
37
§1. Données utilisées pour
expliquer la croissance économique
37
§2. Spécification du modèle
économétrique
39
SECTION II. IMPACT DES RESSOURCES MINIERES SUR
LA CROISSANCE ECONOMIQUE
42
§1. Interprétation des
résultats empiriques
43
§2. Les implications politiques
46
§3. Comment éviter la
malédiction des ressources naturelles en R.D.Congo ?
47
DEUXIEME PARTIE.
RESSOURCES MINIERES : UNE SOURCE D'INSTABILITE ET DES CONFLITS ARMES
50
INTRODUCTION DE LA DEUXIÈME
PARTIE
51
CHAPITRE III. ANALYSES
ECONOMIQUES DES GUERRES CIVILES ET LEURS IMPLICATIONS POLITIQUES
52
SECTION I. ANALYSES ECONOMIQUES DES GUERRES
CIVILES
52
§1. Principaux facteurs de risque des
conflits armés
52
1.1. Prépondérance des
exportations des produits primaires
55
1.2. Conditions sociales en RDC
60
§2. Ressources minières facteur des
guerres civiles en RDC
63
SECTION II. IMPLICATIONS POLITIQUES
66
§1. Implication de la réforme du
secteur minier
66
§.2. Accord de coopération
sino-congolais
68
§3. Inclusivité de la croissance
économique
69
CHAPITRE IV. EVALUATION
ET ANALYSE DES RESSOURCES MINIERES ET GUERRES CIVILES SUR LA CROISSANCE
ECONOMIQUE
72
72
SECTION I. COMMENT LES GUERRES CIVILES
AFFECTENT-ELLES LA CROISSANCE ECONOMIQUE ?
72
§1. Méthodologie : estimation
par les méthodes des doubles moindres carrés (2SLS) et des
moments généralisés (GMM)
73
§2. Données d'analyse et
Présentations des résultats
74
2.1. Données d'analyse
74
1.2. Présentations des
résultats
74
SECTION II. INTERPRETATION DES RESULTATS
EMPIRIQUES
80
§1. Equation de la rente
minière
80
§2. Explication de l'équation du
taux de croissance du PIB réel
81
§3. Prise en compte de la dimension de
l'éducation
85
§4. Modélisation de la relation
rente minière-guerres civiles-croissance économique
86
CONCLUSION GENERALE
88
REFERENCES
BIBLIOGRAPHIQUES
93
93
ANNEXES
105
ANNEXE 1. ESTIMATION
PAR LA MÉTHODE DES MCO
106
ANNEXE 2. TEST DE
NORMALITÉ DE RÉSIDUS ET TEST DE SPÉCIFICATION DU
MODÈLE
107
ANNEXE 3. CORRECTION
DES HYPTHÈSES VIOLÉES ET ESTIMATION DE L'ÉQUATION
108
ANNEXE 3. ESTIMATION
PAR LES MÉTHODES DES 2SLS ET GMM
109
1
INTRODUCTION GENERALE 1
1. CONTEXTE ET MOTIVATION
2
2. PROBLEMATIQUE DE RECHERCHE
4
3. OBJECTIFS DE L'ETUDE 7
3.1. Objectif général 7
3.2. Objectifs spécifiques 7
Les objectifs spécifiques retenus dans le cadre de ce
travail sont les suivants : 7
4. HYPOTHESES DE RECHERCHE
7
5. INTERET DU SUJET 8
6. STRUCTURE DU TRAVAIL 9
7. DIFFICULTES RENCONTREES
13
14
PREMIERE PARTIE. RESSOURCES MINIERES : UNE SOURCE DE
LA CROISSANCE ECONOMIQUE 14
INTRODUCTION DE LA PREMIÈRE PARTIE 15
CHAPITRE I. ANALYSE THEORIQUE DE LA RELATION
RESSOURCES MINIERES ET CROISSANCE ECONOMIQUE 17
SECTION I. LES CANAUX DE TRANSMISSIONS DES RESSOURCES
MINIERES ET LA CROISSANCE ECONOMIQUE 17
§1. Les origines de la croissance économique
17
§2. Divers canaux de transmissions des ressources
minières 20
2.1. Les ressources naturelles associées à la
malédiction 20
2.2. Analyse conceptuelle de la volatilité des prix des
matières premières 21
2.3. Ressources minières et qualité des
institutions 22
2.4. Fondement empirique des ressources minières et la
croissance économique 23
SECTION II. ETAT DES LIEUX DE L'EXPLOITATION MINIERE EN RDC
28
§1. Catégorisations des richesses 28
1.1. Ressources du sous-sol 28
1.1.1. Description du secteur minier congolais 28
1.1.1. Potentialités minières en R.D.Congo 29
1.1.2.1. Le diamant 31
1.1.2.2. L'Or 33
1.1.2.3. Le coltan (Colombo tantalite) et le Cassitérite
33
1.1.2.4. Le cuivre et le cobalt 34
1. 2. Ressources du sol 34
1. 3. Les ressources pélagiques ou de la mer 34
§2. Utilisation de la rente minière 35
37
CHAPITRE II. RESSOURCES MINIERES ET CROISSANCE
ECONOMIQUE : UNE EVIDENCE EMPIRIQUE AVEREE 37
SECTION I DONNEES ET METHODE UTILISEES 38
§1. Données utilisées pour expliquer la
croissance économique 38
§2. Spécification du modèle
économétrique 40
SECTION II. IMPACT DES RESSOURCES MINIERES SUR LA CROISSANCE
ECONOMIQUE 43
§1. Interprétation des résultats
empiriques 43
§2. Les implications politiques 47
§3. Comment éviter la malédiction des
ressources naturelles en R.D.Congo ? 47
DEUXIEME PARTIE. RESSOURCES MINIERES : UNE SOURCE
D'INSTABILITE ET DES CONFLITS ARMES 50
50
INTRODUCTION DE LA DEUXIÈME PARTIE 51
CHAPITRE III. ANALYSES ECONOMIQUES DES GUERRES
CIVILES ET IMPLICATIONS POLITIQUES 52
SECTION I. ANALYSES ECONOMIQUES DES GUERRES CIVILES
52
§1. Principaux facteurs de risque des conflits
armés 52
1.1. Prépondérance des exportations des
produits primaires 55
1.2. Conditions sociales en RDC 60
§2. Ressources minières facteur des guerres
civiles en RDC 63
SECTION II. IMPLICATIONS POLITIQUES 66
§1. Implication de la réforme du secteur minier
66
§.2. Accord de coopération sino-congolais
68
§3. Inclusivité de la croissance
économique 69
CHAPITRE IV. EVALUATION ET ANALYSE DES RESSOURCES
MINIERES ET GUERRES CIVILES SUR LA CROISSANCE ECONOMIQUE 72
72
SECTION I. COMMENT LES GUERRES CIVILES AFFECTENT-ELLES LA
CROISSANCE ECONOMIQUE ? 72
§1. Méthodologie : estimation par les
méthodes des doubles moindres carrés (2SLS) et des moments
généralisés (GMM) 73
§2. Données d'analyse et Présentations des
résultats 74
2.1. Données d'analyse 74
2.2. Présentations des résultats
74
SECTION II. INTERPRETATION DES RESULTATS EMPIRIQUES
80
§1. Equation de la rente minière 80
§2. Explication de l'équation du taux de
croissance du PIB réel 81
§3. Prise en compte de la dimension de
l'éducation 85
§4. Modélisation de la relation rente
minière-guerres civiles-croissance économique 86
CONCLUSION GENERALE 88
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 93
93
ANNEXES 105
ANNEXE 1. ESTIMATION PAR LA MÉTHODE DES MCO
106
ANNEXE 2. TEST DE NORMALITÉ DE RÉSIDUS
ET TEST DE SPÉCIFICATION DU MODÈLE 107
ANNEXE 3. CORRECTION DES HYPTHÈSES
VIOLÉES ET ESTIMATION DE L'ÉQUATION 109
ANNEXE 4. ESTIMATION PAR LES MÉTHODES DES 2SLS
ET GMM 110
* 1 La
«malédiction des ressources » est la traduction de
l'expression plus communément utilisée de « resource curse
» qui évoque le « phénomène selon lequel
certains pays riches en ressources naturelles (pétrole, gaz, ou
minerais) se retrouvent plus pauvres et plus inégaux que d'autres pays
qui n'en ont pas », dans Global Witness «Nos Campagnes» (2011),
en ligne: Global Witness <http :/ /www. glo
balwitness.org/fr/nos-campagnes>.
* 2 La R.D.Congo, le
Cameroun, le Tchad, le Gabon, Guinée Equatoriale, l'Afrique du Sud, le
Zimbabwe, le Nigéria, la Cote d'Ivoire, etc.
* 3 Le terme syndrome
hollandais, Dutch Disease (ou maladie hollandaise) désigne la
malédiction qui serait attachée pour une économie
nationale à la découverte de ressources naturelles. En 1959 un
très grand gisement de gaz est découvert dans la province de
Groningue au Nord du pays, plus tard d'autres réserves sont
découvertes dans le reste du pays et en mer du Nord. Le terme syndrome
hollandais apparait dans les années 1970. Après le choc
pétrolier de 1973 les performances de l'économie hollandaise se
détériore. En effet, la croissance ralentie, le chômage
progresse.
* 4 CEPGL :
Communauté économique des pays de grands lacs. (R.D.Congo.
Rwanda et Burundi)
* 5 Les évolutions des
agregats macroéconomiques, l'évolution de l'économie de
1980 à 2012 et les crises inhérantes.
* 6Voir par exemple The
Challenge ofMineral Wealth. Conseil international des mines et des
métaux.Resource Endowment Series. 2006. Il est indiqué qu'une
contradiction persistante existe au niveau de l'habileté des pays
à exploiter les réserves minières pour le
développement économique. Le Ghana et le Botswana
présentent un exemple positif dans ce contexte.
Mais, il existe plusieurs pays qui ont connu de grandes
difficultés dans l'utilisation de leurs réservesminières.
Le principal semble être une volonté véritable et un
engagement fermes de la part du gouvernement. L'exemple de la mine de Selebe
Phikwe au Botswana est illustratif. Cette mine est restée en
exploitation pendant 40 ans, et les indicateurs de bien-être de la
communauté et des zones voisines sont supérieurs à ceux du
reste de la nation.
* 7 Voir Avom et Carmignani
(2010)
* 8 Les quatre types de
régression multiple sont : régression hiérarchique,
régression pas-à-pas, régression set wise et
régression standard (pour de plus amples détails, lire Tsasa,
J.P., 2009).
* 9Les thèses de
Collier : il définit la rébellion comme de la prédation et
comme une « forme de criminalité organisée » ; quant
à la construction des indicateurs, Collier s'est efforcé d'en
trouver qui mesurent d'une part l'avidité, d'autre part la
doléance : il s'agissait en effet pour lui de tester l'hypothèse
selon laquelle la rébellion armée - contrairement à la
protestation, qui exprime des revendications - relèverait de
l'avidité.
Paul Collier commence par annoncer qu'il éliminera
comme non pertinente la question de la motivation du conflit : « la
théorie économique du conflit soutient que la motivation du
conflit est sans importance. [...] Ce qui importe, c'est de savoir si
l'organisation est en mesure de se financer. En ce cas, c'est la
faisabilité de la prédation qui déterminera le risque de
conflit ». C'est ce qui permettrait de définir la rébellion
: « l'analyse économique considère la rébellion
plutôt comme une forme de criminalité organisée. La
rébellion est de la prédation à grande échelle des
activités productives »
Roland et Messiant (2002).