II.2.1.2 Adressage IPv6
IPv6 est conçu pour remédier aux limitations
d'IPv4 et en même temps répondre à de nouvelles exigences
techniques apparues au niveau des réseaux ou des applications. Les
travaux principaux concernant IPv6 sont maintenant terminés. Voici une
explication synthétique des fonctionnalités principales du
protocole IPv6.
Les adresses IPv6 ont pour mission d'apporter un plus grand
nombre d'adresses. Une adresse IPv6 est composée de 128 bits contre 32
bits pour IPv4. Le nombre d'adresses IPv6 disponibles a été
estimé entre 1 564 et 3 911 873 538 269 506 102 adresses par
mètre carré (océans compris). On peut considérer le
nombre d'adresse IPv6 comme illimité. La représentation textuelle
d'une adresse IPv6 s'opère en découpant le mot de 128 bits de
l'adresse en 8 mots de 16 bits séparés par le caractère
":", chacun d'eux étant représenté en hexadécimal.
Pour illustrer ce qui précède,
prenons l'exemple de l'adresse ci-après :
fedc:0000:0000:0000:0400:a987:6543:210f
Dans un champ, il n'est pas nécessaire d'écrire
les 0 placés en tête et plusieurs champs nuls consécutifs
peuvent être abrégés par "::". Ce symbole ne peut
apparaître qu'une seule fois dans une adresse. L'adresse
précédente s'écrit donc en fait :
fedc::400:a987:6543:210f.
II.2.1.2.1 Architectures des adresses IPv6
Le grand nombre d'adresse IPv6 a permis de hiérarchiser
les adresses pour permettre de plus grands agrégats et une
réduction de la taille des tables de routage des routeurs de backbone
(coeurs de réseau).
Ci-dessous, la figure II.6 illustre le schéma d'une
adresse IPv6 unicast global:
Figure II.6 : Adresse IPv6 [8]
Chaque partie est réservée à un usage
précis. Il est à noter que la partie publique de l'adresse peut
être encore amenée à certaines modifications. La partie
privée quant à elle gardera définitivement cette
structure.
II.2.1.2.2 Format d'un datagramme IPv6
Le format d'un datagramme IPv6 peut être décrit
de la manière ci-dessous :
Figure II.7 : Format d'un datagramme IPv6 [8]
Signification des différents champs :
- Version (4 bits) :Til s'agit de la version
du protocole IP que l'on utilise (ici la valeur de version est 6) afin de
vérifier la validité du datagramme.
- Classe du Trafic, en anglais Traffic Class (8 bits)
:T champ relatif à la classe de trafic au sens DiffServ
(Mécanisme qui permet de garantir la qualité de service).
- Label du Flux, en anglais Flow Label (20 bits)
:T champ relatif au flux d'information. Ce champ contient un
numéro unique choisi par la source, qui a pour but de faciliter le
travail des routeurs et la mise en oeuvre des fonctions de qualité de
service.
- Longueur de la "Charge Utile», en anglais
Payload Length (entier non-signé sur 16 bits)
:T Longueur en octets de la charge utile, c'est-à-dire le reste
du paquet qui suit cet en-tête IPv6. (Il faut noter que tous les
en-têtes d'extension présents sont considérés comme
faisant partie de la charge utile, c'est-à-dire inclus dans le
décompte de la longueur).
- En-tête suivant, en anglais Next Header (8
bits) : Identifie le type de l'en-tête suivant
immédiatement l'en-tête IPv6. Utilise les mêmes valeurs que
le champ " protocole " d'IPv4.
- Nombre de Sauts Maximum, en anglais Hop Limit
(entier non-signé sur
8 bits) :décrémenté de 1
pour chaque noeud que le paquet traverse. Le paquet est éliminé
si le Nombre de Sauts Maximum arrive à zéro.
- Adresse Source, en anglais Source Address (128
bits) : adresse de l'expéditeur initial du paquet.
- Adresse Destination, en anglais Destination Address
(128 bits) : adresse du destinataire projeté du paquet
(qui peut ne pas être le destinataire ultime, si un en-tête de
routage est présent).
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