UNIVERSITE DE LIMOGES
FACULTE DES LETTRES ET SCIENCES HUMAINES
Dirigé par
James LINTON Eric ROUVELLAC
Soutenu, le 14/06/2019
MASTER GEOGRAPHIE : Développement alternatif des
territoires, ressources et justice environnementale
1ère ANNEE
Mémoire de recherche
LES PERCEPTIONS DES CITOYENS SUR LES ACTIONS MISES EN
PLACE PAR LA COMMUNE ET LA COMMUNAUTE URBAINE DE LIMOGES DANS LE CADRE DES
ADAPTATIONS AU CHANGEMENT CLIMATIQUE
Présenté par
Claude A. GNONLONFOUN Année Universitaire
2018 / 2019
2
Sommaire 2
Sigles et
acronymes . 3
Remerciements 4
Résumé ;
Abstract 5
Introduction . 6
CHAPITRE I.
REVUE DE LITTERATURE, CLARIFICATION DES
CONCEPTS,
PROBLEMATIQUE ET DEMARCHE METHODOLOGIQUE 8
1-1. Revue de littérature
8
1-2. Clarification des concepts
9
1-3. Problématique .
11
1-4. Démarche méthodologique .
13
CHAPITRE II.
LES ACTIONS MISES EN PLACE PAR LA COMMUNAUTE URBAINE ET
LA COMMUNE DE LIMOGES DANS LE CADRE DES ADAPTATIONS AUX
CHANGEMENTS CLIMATIQUES 18
2-1. Cadre géographique de l'étude
18
2-2. Les politiques d'adaptations à
l'échelle internationale, communautaire et
nationale 23 2-3. Les actions mises en place
par les collectivités territoriales dans le cadre des
adaptations au changement climatique 26
CHAPITRE III.
PERCEPTIONS DES CITOYENS SUR LES ACTIONS MISES EN PLACE
A
DIFFERENTES ECHELLE DANS LE CADRE DES ADAPTATIONS .
39 3-1. Perceptions et représentation des personnes
interviewées sur le changement
climatique 39 3-2. Connaissance, niveau
d'implication et perception des personnes interviewées sur les actions
mises en place dans le cadre des adaptations au
changement climatique .. 43
3-3. Présentation des résultats et
discussion . 46
Conclusion 50 Revue
bibliographie 51 Table des
illustrations 55
Annexe . 57 Tables des
matières 61
3
Sigles et acronymes
ADEME : Agence de l'environnement et de la
maîtrise de l'énergie
AEE : Agence européenne pour
l'environnement AFOM : Atouts Faiblesses Opportunités
et Menaces
BFM : Bibliothèque francophone
multimédia
CCNUCC : Convention cadre des nations unies sur
les changements climatiques COTEC : Coordination technique du
bâtiment
CO2 : Dioxyde de carbone
COP 21 : Conférence de Paris de 2015 sur
les changements climatiques DEVEB : Direction des espaces
verts de l'environnement et de la biodiversité ENT :
Environnement numérique de travail
EPCI : Etablissement public de
coopération intercommunale ESE : Enquête sociale
européenne
ETC/ACM : Centre thématique
européenne sur la pollution atmosphérique et
l'atténuation des changements climatiques
FLSH : Faculté des lettres et sciences
humaines
GES : Gaz à effet de serre
GIEC : Groupe d'expert intergouvernemental sur
l'évolution du climat
LTECV : Loi relative à la transition
énergétique pour la croissance verte
ONERC : Observatoire nationale sur les effets
du réchauffement climatique
ONU : Organisation des nations unies
PADD : Projet d'aménagement et de
développement durable
PCAET : Plan climat -air-énergie
territorial
PDU : Plan de déplacement urbain
PLU : Plan local d'urbanisation
PNACC : Plan national d'adaptation au changement
climatique
PPA : Plan de protection de
l'atmosphère
SCoT : Schéma de cohérence
territoriale
SEHV : Syndicat énergie Haute-Vienne
SIEPAL : Syndicat intercommunal d'étude
et de programmation de
l'agglomération de Limoges
SRCAE : Schéma régional
climat-air-énergie
SRADDET : Schéma régional
d'aménagement de développement durable et
d'égalité
des territoires
UE : Union européenne
4
Remerciements
La réalisation de ce mémoire a été
possible grâce au concours de plusieurs personnes à qui je
voudrais témoigner toute ma gratitude.
Je voudrais tout d'abord adresser toute ma reconnaissance aux
directeurs de ce mémoire, Monsieur Eric ROUVELLAC et Monsieur James
LINTON, pour leur patience, leur disponibilité et surtout leurs
judicieux conseils, qui ont contribués à alimenter ma
réflexion.
Je désire aussi remercier tous les professeurs de
GEOLAB, et des départements d'histoire et de sociologie de
l'université de Limoges qui m'ont fourni les outils nécessaires
à la réussite de mes études universitaires.
Je tiens à remercier spécialement Monsieur
Christophe BEAURAIN pour ses conseils et suggestions tout au long de
l'année universitaire.
Je voudrais exprimer ma reconnaissance envers les amis et
collègues qui m'ont apporté leur soutien moral et intellectuel
tout au long de ma démarche.
Enfin je remercie les membres du jury pour le temps
accordé à l'évaluation de la qualité scientifique
de ce mémoire.
5
Résumé
Le présent travail est consacré à
l'étude des perceptions des citoyens sur les actions mises en place par
la communauté urbaine et la commune de Limoges dans le cadre des
adaptations au changement climatique. La démarche méthodologique
adoptée a consisté en la collecte de données (à
travers la recherche documentaire et les enquêtes de terrain), au
traitement de données, à l'analyse et à
l'interprétation des résultats. Les résultats obtenus
montrent que la commune de Limoges présente des facteurs permettant de
saisir les ressentis des effets du changement climatique et dans ce cadre, des
actions sont menées par les acteurs à différentes
échelles. Ces actions touchent tous les secteurs entrainant des
exigences voire des changements dans le quotidien des citoyens. 100 % (9/9) des
acteurs interviewés mènent des actions dans le cadre des
adaptations et 78 % pensent que les actions d'adaptations répondent aux
exigences de la commune tandis que 22 % (2/9) (les acteurs associatifs
uniquement) soutiennent que l'on peut toujours mieux faire dans ce sens si les
actions individuelles sont plus considérées dans la commune de
Limoges. 87 % (59/68) des femmes et 57 % (39/68) des hommes interviewés,
soit 72 % des citoyens interviewés dans la commune de Limoges
reconnaissent le changement climatique et le représente comme une menace
naturelle urgente auquel il faut s'adapter rapidement, avec 63 % des citoyens
interviewés qui connaissent et qui sont impliqués dans ces
actions d'adaptations mises en place dans la commune de Limoges. 62 % (85/136)
des citoyens interviewés pensent que les actions mises en place par les
acteurs dans le cadre des adaptations conviennent à leur attente tandis
que 9 % (12/136) pensent le contraire. Les perceptions des citoyens sur les
actions mises en place dans le cadre des adaptations au changement climatique
varient en fonction de la zone de résidence dans la commune de Limoges
et 76 % (17/22) des personnes interviewées dans la branche nord de la
commune pensent que ces actions sont convenables alors que c'est seulement 21 %
(5/24) sur la rive gauche de la commune de Limoges. Il convient donc,
malgré les mesures prises dans le cadre des adaptations au changement
climatique, d'informer et de sensibiliser les citoyens de Limoges sur les
pratiques écoresponsables pour avoir l'adhésion de tous dans ces
actions mises en place à différente échelle pour une
cohérence des perceptions sur le territoire.
Mots clés : Changement climatique,
adaptation, perception, action.
Abstract
This work is devoted to the study of citizen's perceptions of
the actions implemented by the urban community and the municipality of Limoges
in the framework of adaptations to climate change. The methodological approach
adopted consisted of data collection (through desk research and field surveys),
data processing, analysis and interpretation of results. The results of this
investigation show that the municipality of Limoges presents factors allowing
to grasp the feelings of the effects of climate change and in this context,
actions are implemented by the actors on different scales. These actions affect
all the sectors and causing demands or even changes in the daily lives of
citizens. 100% (9/9) of the actors interviewed carry out actions in the
framework of the adaptations and 78% think that the adaptation actions meet the
requirements of the municipality while 22% (2/9) (associative actors only)
support that we can always do better in this sense if the individual actions
are more considered in the municipality of Limoges. 87% (59/68) of women and
57% (39/68) of men interviewed, 72% of citizens interviewed in the municipality
of Limoges recognize climate change and represent it as an urgent natural
threat that must be adapted quickly, with 63% of citizens interviewed who know
and who are involved in these adaptation actions implemented in the
municipality of Limoges. 62% (85/136) of the citizens interviewed believe that
the actions put in place by the actors in the framework of adaptations are
appropriate to their expectations whereas 9% (12/136) think the opposite.
Citizen's perceptions of the actions implemented as part of climate change
adaptations vary according to the area of residence in Limoges commune and 76%
(17/22) of those interviewed in the northern branch of the municipality think
that these actions are suitable whereas it is only 21% (5/24) on the left bank
of the municipality of Limoges. It is therefore necessary, despite the measures
taken in the context of adaptations to climate change, to inform and educate
the citizens of Limoges on eco-responsible practices in order to gain the
support of all in these actions implemented at different scales for consistency
perceptions on the territory.
Key words: climate change, adaptation,
perception, action.
6
Introduction
Le changement climatique est une réalité
à laquelle l'humanité doit faire face et s'adapter tout en
pensant à atténuer les impacts de ses actions sur le processus de
réchauffement. Si on ne les maîtrise pas, le réchauffement
va s'accentuer avec le risque de conséquences graves,
généralisées et irréversibles pour l'être
humain et les écosystèmes (GIEC, 2018). C'est d'ailleurs l'objet
d'études des climatologues qui heureusement pour l'avenir de notre
planète mènent plusieurs études scientifiques pour
assister les décideurs politiques dans les prises de décisions
concernant ces problèmes. Pour impliquer concrètement tous les
acteurs, à l'échelle locale sur les actions à mettre en
place dans le cadre de l'adaptation en France, les politiques publiques ont
décidé de l'installation de services concrets et ciblés
par secteurs pour l'élaboration des indicateurs
généraux.
C'est dans ce contexte qu'en Nouvelle Aquitaine, la
communauté urbaine de Limoges Métropole a adopté depuis
2010 le Plan Climat-Air-Énergie Territorial (PCAET) permettant de mener
l'état des lieux, de relevés les enjeux et de faire des
simulations pour des mesures d'adaptations spécifiques sur le
territoire. Le changement climatique devient alors l'objet d'enjeux, de
discussions et de débats au sein desquels, dans la
société, certains militent pour des changements profonds de
comportements et de modes de vie compte tenu de la gravité du
phénomène alors que d'autres, au contraire, affichent leur
indécision ou leur scepticisme. En outre, comparé à
d'autres problèmes sociétaux en sciences humaines et sociales,
celui-ci tend à être minoré (Spence et Pidgeon, 2009).
La théorie des représentations sociales
s'avère particulièrement appropriée pour
appréhender la manière dont les citoyens se représentent,
se positionnent et agissent envers les problèmes environnementaux au
niveau locale, dans la mesure où elle établit une distinction
entre les croyances d'un individu et ses attitudes (Castro et al.,
2006).
De très nombreuses études montrent l'importance
des représentations pour permettre une meilleure adaptation des
territoires face au changement climatique (Simonet, 2015) et pour favoriser une
meilleure adaptation des territoires et des citoyens dans une démarche
de développement alternatif des territoires. Mais les études
portant sur les perceptions des citoyens sont peu investies et lorsque cette
thématique est abordée les enquêtes sont menées sur
des terrains spécifiques comme les parcs touristiques (Loubier 2004,
Marcelpoil 2008, Boudière 2008, Marc 2013 et Bonnemains 2015) ou des
catégories socio professionnelles comme les agriculteurs (Tritz et
al., 2012).
7
Notre étude met en exergue les perceptions des citoyens
sur les actions mise en place par la communauté urbaine de Limoges et la
commune de Limoges dans le cadre des adaptations au changement climatique.
Ainsi quelles sont les actions mises en place par la Commune de Limoges et dans
quels secteurs ? Quelles sont celles mises en place à l'échelle
de la communauté urbaine de Limoges sur le territoire d'étude ?
Que pensent les citoyens de ses actions mises en place ? Et enfin quels sont
les pistes pour une meilleure implication des citoyens sur ces mesures
d'adaptations ?
Pour répondre à ces questions, notre travail
s'articulera en trois parties distinctes. Une première partie
consacrée à la présentation du cadre théorique et
empirique de l'étude, ensuite une deuxième partie dans laquelle
nous présenterons la démarche méthodologique
adoptée dans le cadre de cette étude et enfin une
troisième partie dans laquelle nous montrerons les résultats et
discussions sur le sujet.
8
CHAPITRE I
REVUE DE LITTERATURE, CLARIFICATION DES
CONCEPTS, PROBLEMATIQUE ET DEMARCHE METHODOLOGIQUE
Le chapitre I présente d'une part, la revue de
littérature, la clarification des concepts, la problématique
et d'autre part la démarche méthodologique ayant permis d'obtenir
les résultats.
1-1. Revue de littérature
Le changement climatique fait partie des préoccupations
majeures des scientifiques depuis le XIX e siècle (Kandel, 1980), un
sujet d'actualité dans l'opinion publique. Nombreux sont les auteurs
ayant abordé la question des perceptions des individus sur le changement
climatique et d'après les résultats d'enquêtes entre 2009
et 2016, on note une relative stabilité de la place de la France
à l'échelle européenne sur l'inquiétude des
français d'agir face au changement climatique (ESE, 2016).
Les problèmes environnementaux sont, par nature, des
problèmes qui font appel à des approches pluridisciplinaires. Par
leurs problématiques souvent complexes, ils convoquent à la fois
les sciences naturelles et physiques (biologie, écologie, chimie,
physique...) pour l'explication naturelle des phénomènes, mais
aussi les sciences sociales (sociologie, psychologie sociale,
économie...) pour l'explication des interactions entre les
activités humaines et ces phénomènes. Le recours à
des disciplines complémentaires permet donc d'expliquer les
différentes facettes des enjeux climatiques (théories et
méthodes différentes) (Zambeaux, 2007).
Étant donné le caractère
pluridisciplinaire de ce sujet nous ferons donc appel, tout au long de notre
travail à des théories et concepts développés pas
des sociologues, historiens et géographes. La plupart des études
sur le sujet utilisent un mélange de données qualitatives et
quantitatives (Babutsidze et al., 2018). Ainsi, par le biais
d'entretiens ou d'enquêtes les travaux existant se focalisent sur le
changement climatique pris comme un risque à travers ses
conséquences sur les populations, et une étude a permis
également de géo-référencé les perceptions
des habitants ayant accepté de répondre au questionnaire sur le
terrain d'étude pour les cartographier suite à l'étude
(Chouinard, 2006 et Guillemot, 2014) qui suggèrent d'intégrer la
population locale au processus décisionnel de gestion des risques
climatiques (mise en place des mesures d'adaptations).
Au total, il ressort du point de vue littéraire que les
perceptions et les représentations des citoyens sont mise en exergues
dans les études à travers le risque climatique et le courant
9
étudiant les perceptions et implications des citoyens
sur les actions d'adaptations restent très peu voire pas du tout
abordées en région Nouvelle Aquitaine et
précisément dans la commune de Limoges. Dans le Plan
Climat-Air-Energie Territorial de la communauté urbaine de Limoges et
à l'échelle de la commune de Limoges, des actions sont mises en
place pour faire face à ce problème et dans les stratégies
de mise en place, les citoyens sont associés. C'est pourquoi il convient
de souligner par cette étude, les perceptions des citoyens sur ces
actions d'adaptations.
1.2. Clarification des concepts
Pour faciliter l'exploitation de ce mémoire, les concepts
clés utilisés ont été clarifiés.
Changement climatique : le changement
climatique se définit comme « une modification durable (de la
décennie au million voir milliard d'années) des paramètres
statistiques (paramètres moyens, variabilité) du climat global de
la Terre ou de ses divers climats régionaux. Ces changements peuvent
être dus à des processus intrinsèques à la Terre,
à des forces extérieures ou, plus récemment, aux
activités humaines » (glossaire). Nous nous
intéresserons à la partie anthropique de ce
phénomène, c'est à dire à l'impact des
émissions de gaz à effet de serre d'origine humaine dans le
changement climatique. Le développement des sociétés
occidentales et leur survie est basé sur la consommation
d'énergie fossile. Or, lorsqu'on brule du charbon ou du pétrole
l'homme émet des quantités de CO2 importantes soit 6 milliards de
tonnes équivalent carbone. Cela engendre un déséquilibre
dans le cycle naturel du carbone : les végétaux et les
océans qui jouent le rôle de « puits » de carbone ne
peuvent pas absorber cet excédant anthropique (Jancovici, 2010). De plus
le développement intensif d'élevages de ruminants a pour
conséquence le rejet d'importantes quantités de méthane.
Ce surplus d'émissions se retrouve donc dans l'atmosphère, change
sa composition, ce qui entraîne une accélération du
phénomène naturel d'effet de serre et cette
accélération a pour conséquence une
élévation de la température moyenne à la surface du
globe. Enfin il convient d'insister sur le fait que les dimensions spatiales et
temporelles du changement climatique en font un phénomène sans
précédent : des actions au niveau local (des collectivités
territoriales aux pratiques individuelles) ont une incidence au niveau global
(augmentation de la température moyenne à la surface du globe),
et les répercussions de ces actions sont différées dans le
temps (comme nous l'avons dit précédemment certains gaz à
effet de serre ont une durée de vie allant jusqu'à 50 000
ans).
10
Dans le contexte du présent mémoire,
l'expression « changement climatique » met en exergue les
conséquences des émissions actuelles et passées de gaz
à effet de serre d'origine humaine dans le temps et dans l'espace.
Atténuation et adaptation :
l'adaptation au changement climatique représente un «
ajustement des systèmes naturels ou des systèmes humains face
à un nouvel environnement changeant. L'adaptation aux changements
climatiques indique l'ajustement des systèmes naturels ou humains en
réponse à des stimuli climatiques présents ou futurs ou
à leurs effets, afin d'atténuer les effets néfastes ou
d'exploiter des opportunités bénéfiques. On distingue
divers type d'adaptation, notamment l'adaptation anticipée et
réactive, l'adaptation publique et privée, et l'adaptation
autonome et planifiée » (GIEC, 2018). On parle d'adaptation
lorsque les effets du changement climatique sont déjà ressentir
et que des mesures préventives sont nécessaires et ce qui se
diffère de l'atténuation est le fait que l'homme doit
réduire les sources de pollution et augmenter les puits de gaz à
effet de serre. Pour comprendre les mesures d'adaptations dans le cadre de
notre étude, nous allons nous référer essentiellement
à la définition (glossaire) qui prend en considération les
incertitudes, les impacts et les risques, les vulnérabilités et
les résiliences. La différence fondamentale entre l'adaptation et
l'atténuation dans cette étude se trouve au niveau de leurs
échelle temporelles, de l'intérêt collectif et de la mesure
qui de fait sont des concepts spécifiques selon qu'il s'agit de
l'atténuation ou de l'adaptation.
Perception et représentation : le
terme « perception » est utilisé dans le sens commun pour
faire ressortir le statut de la parole de personnes interrogées dans le
cadre d'une enquête tandis que la représentation en science
sociale consiste à montrer le sens de convergence des perceptions d'une
population enquêtée sur un sujet donné.
La perception est l'ensemble des mécanismes et des
processus par lesquels l'organisme humain prend connaissance du monde et de son
environnement sur la base des informations élaborés par ses sens
(Bonnet et al., 1989). C'est-à-dire de la subjectivité
individuelle (sensorielle) sans prendre en considération la
réflexion systématique sur le sujet de l'enquête. En
sciences sociales l'expérience la perception représente plus les
vécue des populations enquêtées, le fait que chacun
à une idée relative qui lui est propre et qu'elle varie en
fonction de l'expérience et de chacun. Dans le cadre de ce
mémoire, nous entendons par `'perception» la manière dont
chaque citoyen de la commune de Limoges comprend, s'implique et ce qu'il pense
par rapports aux mesures d'adaptations prises sur la commune de Limoges. Faire
ressortir les perceptions des citoyens revient d'établir des
critères de choix à travers un questionnaire pour la collecte des
données et dans lequel chacun donne librement son opinion sur le sujet
d'enquête.
La représentation est une construction sociale qui est
définie en fonction des différentes opinions ou groupes sociales
sur une question donnée. Elle met en exergue les la manière dont
le groupe pense un sujet donné et dans le cas d'espèce, il s'agit
de voir les points de
11
convergences des perceptions et de les
généraliser dans un sens pour en faire une représentation
collective. La différence entre les représentations et les
perceptions est le fait que les représentations sont collectives et
issues des perceptions individuelles. Les représentations sont
construites sur la base des perceptions et reflète donc l'image
collectif des citoyens de la commune de Limoges sur les actions mise en place
dans le cadre des adaptations au changement climatique.
1.3 Problématique
La problématique est composée de la
justification du sujet, des hypothèses de travail et des objectifs de
recherche.
1.3.1 Justification du sujet
L'histoire de l'humanité est marquée par des
questions de grandes envergures qui font l'objet d'études transversales
dans plusieurs domaines dont les sciences sociales. Le changement climatique
fait partie de ces préoccupations majeures qui se sont imposées
comme un objet de recherche pour la communauté scientifique et
représente un enjeu social et politique de premier plan auquel il est
impératif de trouver très rapidement des approches de solutions.
C'est à la fois un élément emblématique de la crise
écologique planétaire et un enjeu historique du
développement durable. Si l'effet de serre est d'abord un
phénomène naturel, ayant permis le développement de la vie
sur Terre, il apparaît aujourd'hui modifié sous l'influence des
activités humaines et les concentrations en gaz à effet de serre
(GES) relevées dans l'atmosphère constituent une dérive
anthropogénique de l'effet de serre (Grünewald, 1990), que nous
essayons de résoudre sous le nom de « changement climatique
».
Ce constat de changements environnementaux planétaires
accélérés par les activités humaines renforce la
prise de conscience grandissante des pressions anthropiques globales pesant sur
les sociétés. La circularité des problématiques
environnementales est ainsi rappelée avec force : les
sociétés humaines s'exposent aux conséquences des
dégradations écologiques et du forçage climatique qu'elles
génèrent elles-mêmes.
Les territoires, prenant la mesure d'une entrée dans
cette époque géologique nouvelle, qualifiée «
d'Anthropocène » cherchent désormais à
gérer cette double et urgente nécessité de limiter le
changement climatique et de se préparer aux conséquences à
la fois physiques (submersion de territoires, salinisation des deltas,
sécheresse, pluies violentes, etc.) et socio-économiques
(migrations « climatiques », taxation carbone, etc.), qui
affectent, et affecteront potentiellement, nos sociétés et leurs
établissements (Cruutzen & Störmer, 2000).
12
Matérialisée par des efforts de réduction
des émissions de gaz à effet de serre (atténuation), et
par la gestion des effets du dérèglement (adaptation), la lutte
contre le changement climatique constitue désormais, à
l'échelle locale, une problématique forte de l'action publique,
et un nécessaire enjeu pour le développement durable des
territoires. L'impératif d'atténuation mobilise les acteurs du
territoire autour de l'objectif de réduction des émissions de gaz
à effet de serre, et motive, de façon manifeste, la
création de projets de territoire.
En ce qui concerne l'étude sur les perceptions des
citoyens plus généralement en France et dans la commune de
Limoges sur les actions d'adaptations mise en place à l'échelle
territoriale, notons d'entrée que le changement climatique est une
réalité et des actions sont mise en place pour y faire face. Ces
actions touchent tous les secteurs de vie des citoyens dans la commune de
Limoges : les transports en communs, les énergies, l'urbanisation, les
espaces verts, les eaux et assainissements et la gestion des déchets
dans un contexte de gestion territoriale.
Ainsi, ces actions sont parfois peu voire inconnues des
citoyens et dans d'autres circonstances ils ne font pas grand-chose pour
accompagner le dynamique des territoires dans les mesures d'adaptations, c'est
dans ce contexte que nous nous demandons :
Quelles sont alors les actions mises en place à
l'échelle de la communauté urbaine de limoges dans le cadre des
adaptations aux changements climatiques ?
Quelles sont les actions mises en place par la commune de limoges
dans ce contexte ?
Et enfin quelles sont les perceptions des citoyens sur ces
actions ?
Pour répondre à ces interrogations, des
hypothèses de travail ont été émises.
1.3.1.1. Hypothèses de travail
L'étude se fonde sur les hypothèses suivantes
? dans le cadre des adaptations au changement climatique, des
actions sont réalisés à l'échelle territoriale
suivant les compétences des collectivités (communauté
urbaine et commune) et auxquelles les citoyens participent à Limoges
;
? les citoyens pensent que ces actions sont à la date
d'aujourd'hui insuffisantes et de nouvelles alternatives doivent être
prise en compte pour une redynamisation de ses actions dans le but de mieux
s'adapter à l'échelle territoriale.
13
? les citoyens se font une représentation collective
des actions d'adaptations mise en place dans la commune de Limoges.
1-3.1.2. Objectifs de recherche :
L'objectif global de cette recherche est de faire ressortir
les perceptions des citoyens sur les actions mises en place à
différentes échelles dans le cadre des adaptations au changement
climatique dans la commune de Limoges.
Il s'agit spécifiquement de :
? identifier les actions mises en place à
différentes échelle,
? montrer les perceptions et / ou représentations des
citoyens sur ces actions d'adaptations,
? analyser les données recueillies sur le terrain pour
établir des perspectives visant une meilleure adaptation dans la commune
de Limoges.
1.4. Démarche méthodologique
La démarche présente les données
utilisées, la collecte des données, la technique de collecte, le
traitement des données et l'analyse des résultats.
1.4.1. Outils et techniques de collecte des
données
Les outils utilisés sont : des questionnaires pour la
collecte des données quantitatives auprès des personnes
enquêtées, des guides d'entretien spécifiques aux acteurs
publics et aux acteurs associatifs enquêtés, un appareil
photographique numérique pour les photos, un enregistreur pour couvrir
les entretiens afin de les retranscrire fidèlement et un cahier pour la
prise de notes sur le terrain.
Dans le souci de recueillir un maximum des données et
d'informations fiables, plusieurs techniques ont été
adoptées.
Les entretiens individuels permettent d'administrer un
questionnaire aux acteurs (responsable administratifs des services
impliqués sur les questions, les élus et les responsables
associatifs pour avoir leur point de vue sur le sujet sans qu'ils ne se sentent
obligée de répondre aux questions. Les entretiens de groupe
appelés « focus-group » ont contribué à
confronter et à compléter les informations collectées
à l'aide des questionnaires.
14
1.4.2. Collecte des données
Les méthodes mises en oeuvre pour collecter les
données ont pris en compte la recherche documentaire et les travaux de
terrain.
1.4.2.1. Recherche documentaire
Le tableau I présente les différents centres de
documentation parcourus ainsi que la nature des documents et des informations
recueillis.
Tableau I : Structures de documentation
parcourus
Structures de documentations visitées
|
Nature des documents
|
Types d'informations recueillies
|
Bibliothèque Francophone Multimédia
(BFM)
|
Rapports, livres de
géographie
|
Informations d'ordre général à
caractère méthodologique
|
Bibliothèque de la FLSH
|
Livres, thèses, mémoires,
rapports et articles
|
Informations d'ordre général à
caractère méthodologique sur les
perceptions et le changement climatique
|
Mairie de Limoges
|
Rapports d'activités
|
Données sur les actions mises en place et en projet sur le
sujet
|
Communauté urbaine de Limoges
|
Rapports d'activités
|
Données sur les actions mise en place et en projet sur le
sujet
|
Base de données informatiques (Les ressources en
ligne disponible sur l'ENT de l'université de Limoges)
|
Documents et mémoires sur le changement climatique, les
perceptions et représentations.
|
Informations générales et spécifiques sur le
cadre théorique et empirique de recherche.
|
Source des données :
Enquête de terrain, Janvier 2019
La recherche documentaire a consisté à identifier,
à recenser et à parcourir les ouvrages en rapports avec la
thématique développée et a enfin permis de faire le point
des connaissances pour mieux cerner le sujet.
Aux structures de documentations citées dans le tableau I,
se sont ajoutés des enquêtes de terrain afin de compléter
les informations préalablement obtenues.
1.4.2.2. Travaux de terrain
Dans le cadre des travaux de terrain nous nous sommes
déplacés sur le terrain pour l'observation directe et pour
recueillir auprès des personnes retenues dans l'échantillon,
des
15
informations fiables. L'enquête est faite par interview
directe ou à l'aide de questionnaire au niveau des différents
acteurs et citoyens en fonction de l'échantillonnage en vue d'une
généralisation des résultats.
? Échantillonnage
L'échantillonnage a été effectué par
la méthode de choix raisonné et par quota. La population de
l'arrondissement a été subdivisée par quartier et
l'enquête a touché 152 personnes dont 9 acteurs et 136
citoyens.
Un entretien a été fait avec les autorités
locales. Le choix est alors réalisé indépendamment dans
chacune des structures de façon complètement aléatoire et
selon les disponibilités (Tableau II).
Tableau II : Répartition des personnes
interviewées par zone géographique
Variables
Zones
|
Effectif total De la Population
|
Effectif de la Population
Enquêtée
|
Effectifs des personnes
interviewées (citoyens)
|
Effectifs des acteurs enquêtés
|
Total
|
Branche nord de la commune
|
135.140
|
21
|
09
|
21
|
Branche ouest de la commune
|
19
|
19
|
Faubourgs extérieurs
|
14
|
14
|
Faubourgs intérieurs
|
17
|
17
|
Hyper centre
|
24
|
24
|
Quartiers orientaux
|
13
|
13
|
Rive gauche
|
27
|
27
|
TOTAL
|
136
|
152
|
Source : INSEE, 2019 et
résultats d'enquêtes, février 2019
Le tableau II présente la répartition des personnes
interviewée par zone géographique dans la ville de Limoges et
nous avions ainsi interviewée un total de 152 personnes.
? La branche nord de la commune est
constitué des quartiers : Beaune-les-Mines,
Goupilloux, Grossereix, la Mazelle, le Malabre, la zone
industrielle Nord, le Grand Theil, le Mas, le Gigou, l'Uzurat, le Beaubreuil et
les Bois de la Bastide ; la branche Ouest de : la Landouge, le
Puy-Réjeaud, le Mas-Neuf, le Beauvais, le Moulin-Roux, le Mas-Loge,
le
16
Coudert, le Cluzeau, le Mas Blanc, les Lucioles, Bellegarde,
Magenta, Bellevue et le quartier Gâte-Soleil ; Au total
? Les faubourgs extérieurs :
Cité de la Bastide, le Vigenal, Corgnac, Beaublanc, le Roussillon,
Mas Bouyol, Vanteaux, Naugeat et le Roussillon ;
? Les faubourgs intérieurs de :
Louyat, le Mas-Loubier, la Brégère, Grand-Treuil, Fontaury,
Carnot-Marceau, Montplaisir, Cité des Coutures, Quartier de la gare, les
Casseaux, Val de l'Aurence, Mas Jambost, Montmailler, Montjovis, La Borie,
Clos-Moreau, les Émailleurs, Sainte-Claire, et le Puy-las-Rodas ;
? L'Hyper centre est constitué de : le
Château, Quartier de la Boucherie, la Cité, l'Abbessaille et
l'Hôtel-de-ville ;
? Les quartiers orientaux de : le Puy-Imbert,
Ester Technopôle, Puy-Ponchet, Juillac et la Route du Palais ;
? Et enfin la rive gauche de
: Saint-Lazare, la Roche, Mas Rome, Fargeas, les Portes Ferrées,
Magré, Romanet, Fontgeaudrant, Crochat et le Sablard.
Ces zones géographiques définies nous permettent
de mieux considérer le nombre de personnes à enquêter en
fonction de la densité de la zone géographique de
résidence.
La figure 1 montre le nombre personnes interviewées en
fonction des zones géographiques définies dans le cadre de notre
enquête.
Figure 1 : Le nombre personnes
interviewées en fonction des zones géographiques définies
dans le cadre de l'étude.
Source : INSEE, Ville de Limoges et
enquête de terrain février 2019
17
1-4-3. Traitement des données
Le traitement des données consiste au
dépouillement manuel des données collectées, la
classification suivant les critères spécifiques du guide
d'entretien et du questionnaire (voir annexe) pour faciliter leur analyse et
l'interprétation des résultats.
1-4-4. Analyses des résultats
L'analyse a été conduite par le modèle
Atouts, Faiblesses, Opportunités et Menaces (AFOM) qui paraît
approprié au regard de la démarche hypothético
déductive adoptée dans le cadre de cette étude. Par ce
modèle, les impacts du changement climatique ont été
brièvement exposés et ont permis d'identifier les actions
d'adaptations mise en place à différentes échelles dans la
commune de Limoges. Les actions concernent les forces et les faiblesses de ses
actions tandis que les perceptions font ressortir les opportunités et
les menaces qui découlent de l'analyse des perceptions individuelles et
qui façonnent les représentations des limougeauds dans les
actions d'adaptations. L'identification des différents enjeux a permis
de confirmer ou d'infirmer les hypothèses émises et de proposer
des mesures adéquates pour une meilleure adaptation au changement
climatique dans la commune de Limoges.
18
CHAPITRE II
LES ACTIONS MISES EN PLACE PAR LA COMMUNAUTE URBAINE ET
LA COMMUNE DE LIMOGES DANS LE CADRE DES ADAPTATIONS AU CHANGEMENT
CLIMATIQUE
Le chapitre II a abordé la situation
géographique de la commune de Limoges, les facteurs de production et les
actions mises en place à différentes échelles dans le
cadre des adaptations au climatique dans la commune de Limoges.
2-1. Cadre géographique de l'étude
Il s'agit d'étudier la situation géographique de
la commune de Limoges, les facteurs biophysiques et les données
socio-économiques.
2-1-1. Situation administrative et géographique de
la commune de Limoges
La commune de Limoges est située dans le Sud-Ouest de
la France, en région Nouvelle Aquitaine, préfecture du
département de la Haute-Vienne et dans la communauté urbaine de
Limoges. Elle se trouve géographiquement entre 01°15'31» de
longitude est et 45°49'55» de latitude nord, Limoges est
située à 141,6 km à l'ouest de Clermont-Ferrand et
à 179,1 kilomètres à l'est de l'océan Atlantique,
à 346,3 km au sud de Paris, à 88 km à l'est
d'Angoulême, à 130 km au sud-est de Poitiers, à 180,5 km au
nord-est de Bordeaux et à 248,4 km au nord de Toulouse. La figure 2
présente la carte de situation géographique de la commune de
Limoges.
19
Figure 2 : Situation géographique de la
commune de Limoges.
20
La figure 2 présente les communes limitrophes et membre
de la communauté urbaine de Limoges (EPCI) bénéficiant des
actions mises en place par la communauté urbaine de limoges au
même titre que la commune de Limoges ; La commune de Limoges n'est pas
une commune enclavées et présente des caractéristiques
biophysiques socio-économiques permettant de ressentir les impacts du
changement climatique à l'échelle locale.
2-1-2. Présentations biophysique et
socio-économiques de la commune de Limoges
L'aspect biophysique et socio-économique de
l'étude a touché l'évolution biophysique de la commune,
l'évolution démographique et les données socioculturelles
nécessaires à mettre en lumière pour mieux cerner les
actions d'adaptation mise en place et les perceptions des limougeauds sur notre
sujet d'étude.
? Présentation biophysique de la commune de
Limoges
D'une superficie de 78,03 km2, la commune de
Limoges est située sur la partie ouest du Massif central et
l'évolution géologique du milieu a permis au sous-sol
d'être composé de roches métamorphiques et granitiques, ce
qui explique la présence du kaolin et le développement de
l'industrie de la porcelaine sur le territoire. Le relief présente des
dénivellations avec une altitude moyenne de 306 mètres.
La commune de Limoges est la plus grande ville
traversée par la rivière Vienne dans la région
hydrographique de la Loire avec un débit moyen de 56 m3. La
Vienne à plusieurs affluents dont la rivière l'Aurence dans la
commune de Limoges et notons essentiellement que sur le plan hydrographique la
commune est alimentée en eau potable par des eaux superficielles de
surface (ne disposant pas de réserve souterraine). Les modifications
climatiques extrêmes enregistrées durant cette décennie
provoquent le tarissement des sources hydrographiques superficielles et
engendrent une pénurie d'eau pour alimenter, ce qui implique que
l'hydrographie de la commune est impactée par le changement
climatique.
Le climat dans la commune de Limoges est un climat
tempéré océanique à légère tendance
montagnarde caractérisé par des hivers doux, des
étés relativement chauds et secs, l'automne un peu doux et le
printemps change relativement avec la température. Les modifications du
climat se font ressentir de nos jours sur la commune de Limoges
également par la baisse des précipitations annuelles moyennes
(900 à 1100 mm) due aux étés chauds et secs. Le tableau 3
montre les relevés météorologiques de Limoges-Bellegarde
de 1976 à 2015.
Tableau 3 : les relevés
météorologiques de Limoges-Bellegarde de 1976-2015
Mois
|
jan.
|
fév.
|
mars
|
avril
|
mai
|
juin
|
juil.
|
août
|
sep.
|
oct.
|
nov.
|
déc.
|
année
|
Température minimale moyenne
(°C)
|
1,5
|
1,7
|
3,9
|
5,9
|
9,5
|
12,6
|
14,6
|
14,5
|
11,7
|
9
|
4,5
|
2,2
|
7,6
|
Température moyenne (°C)
|
4,2
|
5
|
7,7
|
10
|
13,8
|
17
|
19,3
|
19,2
|
16,1
|
12,6
|
7,5
|
4,9
|
11,4
|
Température maximale moyenne
(°C)
|
6,9
|
8,3
|
11,5
|
14,1
|
18
|
21,4
|
23,9
|
23,8
|
20,4
|
16,1
|
10,4
|
7,6
|
15,2
|
Record de
|
-19,2
|
-15
|
-9,6
|
-4,7
|
-0,6
|
4
|
7,2
|
5,4
|
2,6
|
-2,6
|
-7,2
|
-10,6
|
|
froid (°C) et date
|
1985
|
1986
|
2005
|
1978
|
1979
|
1975
|
2000
|
1986
|
1961
|
2003
|
1988
|
1973
|
|
Record de
|
17
|
22
|
24,7
|
27,8
|
29,8
|
35,7
|
37,3
|
37,2
|
32,6
|
27,3
|
22,9
|
18,3
|
|
froid (°C) et date
|
1999
|
1998
|
2005
|
2005
|
2005
|
2011
|
2015
|
2003
|
1963
|
1965
|
1981
|
1983
|
|
Source :
Météo-France, 2015.
De l'analyse de ce tableau, il ressort que depuis le
début du XXI e siècle dans la commune de Limoges, il fait de plus
en plus chaud en été (37,3°C) et de moins en moins froid
(-9,5°C), cela nous amène à conclure dans le cadre de notre
étude que le changement climatique a des impacts très visibles
dans la commune de Limoges.
22
? Sur le plan démographique, la commune de Limoges est
moyennement attractive. La population
de la commune étais de 133.019 en 1968 et selon les
prévisions de l'INSEE passera à 134.783 en 2020. La figure 3
montre l'évolution de la population de Limoges depuis 1968 à
l'horizon 2020.
1968 1975 1982 1990 1999 2007 2020
Années
Effectifs de la population
144000
142000
140000
138000
136000
134000
132000
130000
128000
126000
Figure 3 : Évolution de la population de
Limoges de 1968 à l'horizon 2020. Source des données
: INSEE, 2017.
Il ressort donc de cette figure que l'évolution
démographique la commune a perdu de la population par rapport aux
années 1975 et 1980 avec un solde migratoire de -1,1 %. D'autres
indicateurs comme la répartition de la population par tranche
d'âge sont importants pour notre mémoire afin de réussir
l'échantillonnage qui nous permettra d'éviter les biais
d'enquête. Le tableau 4 présente la répartition de la
population par tranche d'âge en 2015.
Tableau 4 : Répartition de la population
de Limoges par tranche d'âge en 2015
Données 2015
Tranche d'âge
Nombre d'habitant Pourcentage de la population
(%)
Moins de 15 ans
|
19 674
|
14,7
|
15 - 19 ans
|
32 493
|
24,3
|
30 - 44 ans
|
22 949
|
17,2
|
45 - 59 ans
|
23 119
|
17,3
|
60 - 74 ans
|
20 852
|
15,6
|
75 ans et plus
|
12 461
|
9,3
|
Source des données : INSEE,
2017
23
Ce tableau nous indique que les jeunes (15-19 ans)
représentent 25 % de la population de la commune
et que les 25 % de la population de plus de 60 ans d'âge
et les autres fractions de la population, (0 - 14 ans et 30 - 59 ans) ne
sont pas stables sur la commune. Ces données nous ont permis dans le
cadre des travaux de terrain de faire un échantillonnage
représentatif des fractions de population stables dans la commune pour
la pertinence de nos résultats.
2-2. Les actions mises en place dans le cadre des
adaptations au changement climatique
Diverses actions sont portées par les politiques
publiques à l'échelle internationale, communautaire et nationale
de même qu'à l'échelle territoriale et au niveau des
associations.
2-2-1. Politiques d'adaptation à l'échelle
internationale, communautaire et nationale
Les changements climatiques selon le rapport
général de l'ONU sont la question déterminante de notre
époque et nous sommes à un moment décisif parce que les
ses conséquences sont mondiales en termes d'effets et d'échelles.
Les gaz à effet de serre de sources anthropiques (les activités
industrielles et les choix de vie de chacun à tous les niveaux de la
civilisation humaine) sont responsables de l'accélération du
cycle de réchauffement, et les économies et les niveaux de vie
des sociétés progressent donc en fonction du niveau cumulé
des émissions de gaz à effet de serre (GES). Il a
été prouvé par les climatologues que la concentration de
GES dans l'atmosphère est directement liée à la
température globale moyenne sur la terre, le GES le plus abondant (deux
tiers) est le dioxyde de carbone (CO2) et il est issu majoritairement de la
combustion des énergies fossiles. Cela explique pourquoi que depuis
l'époque industrielle la concentration de GES augmente de façon
constante dans l'atmosphère de même que la température.
? C'est fort de ce constat que l'Organisation
Météorologique Mondiale (OMM) et la branche
environnement de l'ONU a créé en 1988 le Groupe
d'Experts Intergouvernemental sur l'Evolution du Climat (GIEC) en vue de
fournir des évaluations détaillées de l'état des
connaissances scientifiques, techniques et socio-économique sur les
causes, les impacts et les stratégies d'adaptation et
d'atténuation des changements climatiques à l'échelle
internationale. Depuis lors, le GIEC à travers des rapports annuels sur
l'état climatique de la planète mène aux
côtés des politiques publiques des actions de plus en plus
concrètes et visibles depuis des décennies dans le cadre des
adaptations aux changements climatiques. Ainsi, pour limiter le
réchauffement planétaire à 1,5°C, des transitions
rapides et de grandes envergures dans les domaines de l'aménagement du
territoire, de l'énergie, de l'industrie, du bâtiment, du
transport et de l'urbanisme doivent être opérées.
24
? En 1992, par la complexité et la globalité du
problème que représentent les changements
climatiques, le traité de la Convention Cadre des
Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC) a été
signé avec 197 pays en vue de réduire le réchauffement
global et mettre en place un dispositif concret pour la valorisation des
résultats issus des travaux du GIEC à l'échelle
internationale.
? Compte tenu de l'insuffisance des mesures prises face aux
enjeux environnementaux que représente le changement climatique, le
Protocole de Kyoto fut adopté au Japon le 11 Décembre 1997
après deux ans et demi de négociations pour trouver le consensus
et cadrer les rejets de GES. Le premier engagement prise pour réduire
les émissions allait de 2008 à 2012 et le deuxième de 2013
jusqu'en 2020 avec aujourd'hui 192 parties prenantes.
? L'accord de Paris a été signé au
siège des Nations Unies le 22 Avril 2016 par 184 pays suite à
la COP 21 dans l'objectif de mettre en oeuvre des mesures ambitieuses pour
maintenir l'élévation de la température mondiale en
dessous de 2 °C à la fin du siècle. L'accord de Paris a un
caractère ambitieux, évolutif et durable qui s'applique à
tous les pays et à toutes sortes d'émissions à
l'échelle internationale et qui consolide la coopération
internationale en matière de lutte contre le changement climatique. Un
sommet mondial est prévu également en septembre 2019 pour aborder
les secteurs clés dans lesquels les actions d'adaptations peuvent faire
une grande différence (industrie lourde, solutions basées sur la
nature, ville, énergie, résilience et financement
climatiques).
A l'échelle communautaire, plusieurs structures sont
mobilisées sur la question des mesures d'adaptations aux changements
climatiques notamment la Direction générale Action pour le climat
de la Commission européenne, le Centre thématique européen
sur la pollution atmosphérique et l'atténuation des changements
climatiques (ETC/ACM) et l'Agence européenne pour l'environnement (AEE).
En effet dans le cadre des adaptations et atténuations aux changements
climatiques à l'échelle de l'Union Européenne (UE),
plusieurs initiatives visent la diminution des GES. Il s'agit entre autres de
:
- atteinte des objectifs dans le cadre du protocole de Kyoto,
- réduction de 20 % des émissions des GES par
rapport aux niveaux de 1990 à l'horizon 2020
(stratégie Europe 2020),
- législation visant l'augmentation de l'utilisation
des énergies renouvelables (énergie éolienne, solaire,
hydraulique, et liée à la biomasse),
- l'amélioration de l'efficacité
énergétique des équipements et appareils
électroménagers
- le développement des techniques de captage et de
stockage de carbone émis par les centrales
électriques et les grandes installations,
- Et enfin l'adoption d'une politique de soutien de la mise en
place d'une législation européenne
visant l'atténuation du changement climatique.
Ces différentes politiques adoptées à
l'échelle internationale et communautaire sont mises en application
à travers les dispositions prises à l'échelle nationale et
territoriale.
- La figure 4 présente les politiques nationales
d'adaptations au changement climatique depuis 1999
25
Figure 4 : Politiques nationales
d'adaptations au changement climatique depuis 1999.
Source : ONERC, 2018
A l'échelle nationale, l'Observatoire national sur les
effets du réchauffement climatique à travers des commissions
interministérielles impliquant les différents secteurs
d'activité et la société civile, sous la
responsabilité du délégué interministériel
élabore la stratégie nationale d'adaptation au changement
climatique depuis 1999. Suite à cette première étape s'en
est suivi l'adoption en 2011 du premier Plan national d'adaptation au
changement climatique (PNACC) pour une période de cinq ans suite
à une concertation nationale (2009-2010) aboutissant à des
centaines de recommandations qui ont servi à la
26
réalisation de ce plan d'action. Le plan d'action
concerne tous les secteurs avec quatre objectifs principaux :
- la protection des personnes et des biens
- éviter les risques et les inégalités
devant les risques
- la limitation des coûts et les bénéfices
sur les avantages
- la préservation du patrimoine naturel.
Le premier PNACC portait sur 20 domaines que sont :
santé, eau, biodiversité, forêt, pêche et
aquaculture, agriculture, risques naturels, actions transversales,
énergie et industrie, tourisme, urbanisme et cadre bâti,
infrastructures et services de transport, recherche, financement et assurance,
information, éducation, action européenne et internationale et
gouvernance. Ce programme vise à mettre l'adaptation au centre des
politiques publiques en France, déjà à partir de 2011.
Après l'évaluation du premier PNACC, il a été
élaboré dans le consensus national avec tous les acteurs le
deuxième PNACC (20182022) après la COP 21 de Paris visant une
adaptation effective (en métropole et dans les outre-mer) à
l'horizon 2050. Le PNACC 2 est basé essentiellement sur 34 fiches
thématiques selon 6 axes stratégiques :
- « Gouvernance et pilotage »
- « Connaissance et information » incluant la
sensibilisation
- « Prévention et résilience »
- « Adaptation et préservation des milieux »
- « Vulnérabilité de filières
économiques »
- « Renforcement de l'action internationale ».
Ainsi, malgré les différent axes et objectifs
fixés, l'État met en oeuvre sa politique à travers les
collectivités territoriales qui sont les vrais acteurs qui mettent en
pratique les politiques publiques à l'échelle locale et plus
particulièrement dans la commune de Limoges.
2-3. les actions mise en place par les
collectivités territoriales dans le cadre des adaptations au changement
climatique
A l'échelle territoriale, nous avions diverses mesures
d'adaptations qui sont prises dans l'exercice de leurs compétences qu'il
s'agisse des régions, des départements, des communautés de
communes et des communes. Ici nous nous intéresserons aux actions mises
en place par la communauté urbaine et la commune de Limoges dans le
cadre des adaptations au changement climatique.
27
2-3-1. Les actions mise en place par la
communauté urbaine de Limoges dans le cadre des adaptations au
changement climatique
La Communauté urbaine de Limoges est un
Établissement Public de Coopération Intercommunale (EPCI), dont
la création en 2002 s'inscrit dans la continuité des dynamiques
de mutualisations entreprises par les municipalités dès les
années 1990 pour le transfert de certaines compétences. Elle
regroupe 20 communes et 208 800 habitants, soit près de la moitié
de la population du département de la Haute-Vienne. Cela en fait le
troisième pôle urbain du grand Sud-Ouest. La création de la
Communauté d'agglomération a permis la structuration des
dynamiques de collaborations intercommunales. Ainsi, la mutualisation des
compétences et des moyens humains, techniques et financiers rend
réalisable de nouveaux projets trop ambitieux pour une seule commune.
L'EPCI possède aussi un rôle d'organisation et de planification de
l'aménagement métropolitain, afin d'assurer la cohérence
et l'équilibre du développement territorial.
A ce titre, la Communauté urbaine de Limoges s'inscrit
résolument dans une démarche de développement durable
depuis plusieurs années, comme en témoignent les engagements
ambitieux pris en faveur de la préservation de l'environnement et de
l'amélioration du cadre de vie (Agenda 21, PCAET, COTEC, SCoT et autres
documents d'urbanisme, ...) à travers ses différents orientations
et compétences. Cela crée un contexte propice à
l'élaboration du Plan Climat-Air-Énergie Territorial (PCAET),
dont la collectivité a l'obligation de se doter selon la Loi relative
à la Transition Énergétique pour la Croissance Verte
(LTECV) de 2015 dans un contexte d'adaptation au changement climatique. En tant
qu'EPCI à fiscalité propre de plus de 20 000 habitants, la
Communauté urbaine acquiert en effet un nouveau rôle d'impulsion
et de coordination des efforts environnementaux du territoire. À ce
titre, elle acquiert le rôle d'Autorité Organisatrice de la
Distribution de l'Énergie en se dotant d'un PCAET.
Le Plan Climat-Air-Énergie Territorial constitue la
concrétisation au niveau local des engagements environnementaux pris
à des échelles supérieures (internationale,
européenne, nationale, régionale). Stratégique et
opérationnel, il vise à structurer un projet de
développement durable communautaire ayant pour finalité la lutte
contre le changement climatique et l'adaptation du territoire. Les PCAET
s'inscrivent dans le cadre réglementaire défini par la Loi
Grenelle II (2010) et renforcé par la Loi TECV de 2015. Celle-ci rend
obligatoire l'élaboration d'une telle démarche de planification
territoriale environnementale pour les EPCI à fiscalité propre de
plus de 20 000 habitants, tel que Limoges Métropole. Elle renforce la
cohésion et la densité du maillage territorial en
généralisant les plans de développement durable locaux, et
augmente la portée desdits plans par l'ajout de la thématique
« Air ».
28
L'instauration des PCAET renforce le rôle des
intercommunalités, qui deviennent coordinatrices de la transition
énergétique sur leur territoire et cadre de
référence de l'action environnementale. La construction de leur
stratégie s'inscrit tout de même dans une démarche
multi-scalaire qui impose une cohérence avec les documents de
planification nationaux et régionaux, ainsi qu'avec les politiques
d'urbanisme déjà en place. Le PCAET de Limoges Métropole
s'inscrit aussi dans une logique départementale volontariste
impulsée par le Syndicat Énergie Haute-Vienne (SEHV) ayant abouti
à la définition d'une Stratégie Départementale de
Transition Énergétique. Dans ce contexte, le PCAET de Limoges
Métropole a pour ambition de mobiliser les acteurs territoriaux pour
mettre en place la trajectoire environnementale communautaire en matière
d'énergie, d'air et de climat. Le présent document constitue le
volet Stratégie, qui définit les orientations choisies pour
répondre aux enjeux identifiés dans le Diagnostic Territorial, et
constitue le cadre des Plans d'Actions à venir. La figure 5 montre
l'importance du PCAET mise en place à l'échelle territoriale par
la communauté urbaine de Limoges.
Figure 5 : Positionnement du Plan
climat-air-énergie territorial de l'EPCI dans les actions d'adaptation
par rapport à l'échelle nationale.
Source : Plan
climat-air-énergie territoriale (PCEAT), 2018.
Le PCAET a vocation à être intégré
harmonieusement dans l'écosystème de plans de
développement et de planification territoriaux existants comme
l'illustre la figure 6. A ce titre, la Loi relative à la Transition
Énergétique pour la Croissance Verte définit les relations
d'articulations suivantes :
29
Figure 6 : interaction du Plan
climat-air-énergie territorial avec les différents plans de
développement et de planification existant
Source : Agence de
développement de l'environnement et de la maîtrise de
l'énergie.
Ainsi, le plan doit prendre en compte et être compatible
avec le Schéma Régional d'Aménagement, de
Développement Durable et d'Égalité des Territoires
(SRADDET), qui est lui-même le reflet à l'échelle
régionale de la Stratégie Nationale Bas-Carbone. En
Nouvelle-Aquitaine, ce document est en cours d'élaboration par la
Région ; c'est donc le SRCAE (Schéma Régional
Climat-Air-Énergie) de l'ex-région Limousin qui fait
référence. A l'échelle départementale, le PCAET
doit être compatible avec le PPA (Plan de Protection de
l'Atmosphère) ; celui-ci étant pour l'instant inexistant en
Haute-Vienne, une vigilance sera nécessaire lors de son
développement le cas échéant. Le PCAET doit aussi prendre
en compte le SCoT (Schéma de Cohérence Territoriale), dont la
première version a été adopté par les 49 communes
regroupées au sein du SIEPAL (Syndicat Intercommunal d'Études et
de Programmation de l'Agglomération de Limoges) en 2011. Ce document est
en cours de révision pour s'adapter aux évolutions
législatives sur un périmètre élargi de 65
communes. Par conséquent, la version de travail du
30
PADD (Projet d'Aménagement et de Développement
Durable) soumise au débat communautaire en 2016 est le document le plus
actuel pour le contrôle de compatibilité du PCAET. En effet, elle
détaille le projet politique structurant le SCoT, qui est pris en compte
dans la présente stratégie ; certaines articulations entre ces
deux documents sont détaillées plus précisément au
fil des secteurs. Enfin, certaines orientations et actions du PDH (Programme de
Développement de l'Habitat) et le PDU (Plan de Déplacement
Urbain), documents de planification intercommunaux, sont aussi
référencées dans cette stratégie. A
l'échelle communale, le PCAET interagit avec les Plans Locaux
d'Urbanisme (PLU) selon un rapport de prise en compte mutuelle. L'articulation
de ces documents avec la présente démarche fait donc l'objet
d'une vigilance particulière.
Il revient donc que la communauté urbaine de Limoges
dans l'exercice de ses compétence intervient dans les secteurs suivants
:
- Consommations énergétiques :
en étant le premier levier d'action dans la lutte contre
le changement climatique ainsi que la pollution de l'air, l'énergie
constitue un levier incontournable à considérer dans le cadre de
la stratégie de transition énergétique.
- Émissions de GES : la concentration
des émissions de gaz à effet de serre (GES)
dans l'atmosphère constitue un des principaux paramètres
affectant directement l'évolution du climat. La réduction des
émissions de GES est donc un enjeu global.
- Qualité de l'air : la
stratégie de transition énergétique communautaire
considère la problématique de la qualité de l'air en
raison des différentes implications résultant des
émissions de polluants atmosphériques :
? les impacts directs sur l'environnement et les conditions
sanitaires des populations,
? le fait que certains polluants soient aussi précurseurs
de GES,
? les interactions parfois négatives entre lutte contre le
changement climatique et qualité de l'air.
- Les réseaux énergétiques :
la mise en oeuvre de la transition énergétique sur le
territoire de
Limoges Métropole nécessite qu'une attention
particulière soit portée à la distribution de
l'énergie. Les réseaux énergétiques sont les
infrastructures sur lesquelles va devoir s'appuyer la stratégie ;
à ce titre, elle doit envisager de nouvelles modalités
d'organisation, de coordination et de gestion de ceux-ci afin de
répondre aux enjeux du Plan Climat (intermittence de la production
d'énergies renouvelables, choix des vecteurs énergétiques,
évolution des consommations énergétiques, capacités
des infrastructures).
- La production d'énergie renouvelable :
la production d'énergie renouvelable doit répondre
à une multiplicité d'enjeux environnementaux : la
raréfaction des ressources naturelles, la lutte contre le
31
changement climatique en proposant des énergies plus
« vertes » et donc moins émettrices de gaz à effet de
serre, l'indépendance énergétique, la
sécurité des populations et leur santé.
- La séquestration carbone : la
séquestration carbone permet de considérer les
dynamiques d'aménagement du territoire en cours et ainsi de veiller
aux enjeux associés au déstockage carbone découlant
notamment du phénomène d'urbanisation. Il s'agit aussi de tirer
profit des opportunités de stockage carbone du territoire.
La figure 7 présente le bilan comparé des objectifs
à atteindre dans le cadre des actions d'adaptations.
Figure 7 : les objectifs de la
communauté urbaine de Limoges dans le cadre des adaptations par rapport
aux objectifs à différentes échelles
Source: Agglomération de
Limoges Métropole, 2018.
Dans le cadre des adaptations au changement climatique à
l'échelle de la communauté urbaine de Limoges, les actions
suivantes sont réalisées par secteurs :
- Les consommations énergétiques :
l'état initial des consommations énergétiques en
2015 indique une prépondérance des secteurs
résidentiels, tertiaire et des transports (mobilité des individus
et le transport de marchandises) dans les besoins énergétiques du
territoire, puisqu'ils concentrent 89% des consommations. Une attention
particulière leur a donc été portée dans le cadre
de la stratégie du PCAET. L'ambition déterminée lors de la
concertation doit conduire à une réduction des consommations
énergétiques globale de 53 % à horizon 2050 par rapport
à 2015 (de 5,0 TWhEF/an à 2,4 TWhEF/an).
32
L'atteinte de cet objectif relève de deux principes
fondamentaux repris à travers les différentes orientations :
· La sobriété énergétique,
c'est-à-dire des usages individuels et collectifs repensés et
raisonnés, · L'efficacité énergétique, qui
consiste en la diminution de la quantité d'énergie
nécessaire à la satisfaction d'un même besoin.
- Les émissions de gaz à effet de serre
: le diagnostic climat de la Communauté urbaine a mis
en évidence une moyenne d'émissions de gaz à effet de
serre par habitant nettement inférieure à celles du
département de la Haute-Vienne et de la région. En effet, elle
s'élève à 5,7 tCO2 éq/
hab.an, quand le département atteint
9,8 tCO2éq / hab. / an.
Ce constat s'explique notamment par la faible importance de
l'activité agricole sur le territoire très urbanisé de
Limoges Métropole, alors que ce secteur représente une source
majeure d'émissions de GES non-énergétiques sur l'ensemble
du territoire départemental. En corrélation, les GES d'origine
énergétique représentent 84% des émissions, une
proportion significativement plus élevée que dans le reste du
département. Ainsi, la diminution des consommations et
l'évolution du mix énergétique représentent des
leviers importants de réduction de la production de gaz à effet
de serre du territoire. Les objectifs ambitieux affichés en la
matière et les orientations stratégiques spécifiques
co-construites permettent d'envisager une réduction des émissions
de 69% par rapport à 2015.
Ainsi, selon les acteurs interviewés les actions mise
en place se résument en la mise en application du PCAET à travers
les six domaines suivants :
- Dans le domaine des transports, la
communauté urbaine de Limoges oeuvre pour la substitution des
véhicules thermique par des véhicules électrique en :
? Coordonnant à l'échelle territoriale les
politiques de mobilités pour optimiser les déplacements
? Développant les mobilités collectives pour en
faire de véritables alternatives à la voiture
? Transformant les mobilités motorisées
individuelles au regard des objectifs environnementaux.
33
La planche 1 témoigne des actions mises en place et
déjà visible dans le secteur des transports par la
communauté urbaine de Limoges.
é u
ohlohfouh 2019
1.1: Véhicule thermique 1.2: Véhicule
électrique
La planche 1 nous montre que la communauté urbaine dans
le cadre du PCAET mène des actions pour réduire le taux de
carbone à travers les transports en commun électrifiés
à l'échelle de l'EPCI au détriment des bus thermique qui
ont un taux de carbone plus élevé.
- Dans le secteur des parcs bâti et le cadre de
vie, la communauté travail pour :
· Concevoir des bâtiments neufs, vertueux et
énergétiquement performants
· Rénover des bâtiments pour assurer leur
efficience thermique donc énergétique
· Réduire les besoins énergétiques
grâce à la sobriété des pratiques
· Améliorer la gestion des installations du froid
individuelles et collectives
· Élaborer une stratégie de gestion des
risques naturels en milieu urbain
· Préserver les milieux naturels et la
biodiversité en milieu urbain et péri urbain.
Soulignons ici que ces actions sont en cours et le blocage
rencontrer dans la mise en place est l'insuffisance d'accompagnement de
l'État.
- Dans le secteur industriel :
· Encourager les industries à la
décarbonations de leur mix énergétique
· Favoriser le développement d'activité
durable et soutenable sur le territoire
· Promouvoir l'écologie industrielle et la
préservation des milieux (aquatiques)
- Dans le secteur de l'agriculture et la sylviculture :
· Mise en place d'une gestion foncière responsable
au vu des enjeux climatiques
· Développement des systèmes alimentaires
locaux
· Adaptation des pratiques agricoles et sylvicoles pour
protéger la biodiversité naturelle.
34
- Dans le secteur de la gestion des
déchets, 11 déchèteries communautaires ont
été installées sur
les 20 communes de l'EPCI. La planche 2 nous montre les
déchèteries de Limoges et de Couzeix :
2.1: Déchèterie de Limoges 2.2:
Déchèterie de Couzeix
Planche 2 : Déchèteries de Limoges
et de Couzeix
Prise de vue : Gnonlonfoun,
avril 2019. Ainsi, il s'agit plus spécifiquement de :
· Réduire la production totale de déchets
· Améliorer la valorisation et la gestion des
déchets
- Dans le secteur des énergies renouvelables
et de récupération, il s'agit de la promotion
des énergies :
· Solaire photovoltaïque
· De bois pour alimenter le réseau de chaleur sur le
territoire
· Solaire thermique (sensibilisation - mise en place et
accompagnement)
· La méthanisation.
Somme toutes, la communauté urbaine de Limoges à
travers le PCAET oeuvre dans différents secteurs pour favoriser
l'adaptation au changement climatique sur le territoire. Les données
recueillies auprès des trois acteurs enquêtés (élus
et responsables administratifs) nous montrent que des actions concrètes
sont mises en place dans tous les secteurs et que avant le lancement d'une
action, une enquête publique est faite dans le respect des textes pour
prendre l'avis des citoyens. Ces actions sont freinées sur le territoire
soit par manque d'accompagnement de l'État (parc bâti et cadre de
vie, transition énergétique) ou par le manque de stimulation pour
adhérer à la cause malgré les sensibilisations.
35
2-3-2. Les actions mise en place par la commune de
Limoges dans le cadre des adaptations au changement climatique
A l'échelle de la commune de Limoges le premier
objectif est d'émettre zéro phytosanitaire avec les
problématique de l'eau en matière d'arrosage et en choisissant
les plantes qui sont moins demandeuses d'eau ou d'intrants. Et plus
spécifiquement dans le choix des plantes, la commune adopte le choix du
label végétal local qui veut qu'on privilégie dans la
commune les essences d'origine locales parce qu'elles sont habitués au
climat local, ce qui faits qu'on évite désormais d'utiliser les
plantes exotiques (les plantes qui sont habitué au climat occidental ou
océanique). Le deuxième action aujourd'hui est la prise en compte
de la problématique de hausse de température sur la commune
(sècheresse), tout en sachant qu'avec plus de couvert
végétal la température global du milieu peut être
réduit de 3 à 4 °C dans un espace qui étais
intégralement artificiel (anthropisé) au préalable, donc
dans le Plan local d'urbanisme qui va être voté en
communauté urbaine de Limoges dans les prochains jours, un accent
particulier a été mis sur la végétalisation des
projets avec en projet un taux de végétalisation par rapport
à une parcelle de l'ordre de 20 % : à travers soit une
végétalisation horizontale (au niveau des sols, soit une
végétalisation au niveau des toits ou une
végétalisation verticale (végétalisation des murs).
La problématique est donc que le végétal s'implique dans
la ville pour contribuer au fait de résorber un certain nombre de
problème climatique dans la commune de Limoges. Ainsi la
végétalisation s'impose en également dans
l'exécution des projets (tout projet, que ce soit public ou priver devra
prendre en considération la partie végétation), en ce qui
concerne le foncier la commune Limoges présente déjà la
plus grande densité d'espace vert par habitant et sut tous les espaces
publics, on note une forte présence de la végétation :
nous avons par exemple la place de la république (en chantier) qui aura
plus d'arbre qu'il en avait avant, le jardin d'Orsay aura également en
chantier aura plus d'arbre qu'il en avait avant. Ce qui nous amène
à dire que la commune de Limoges adopte un projet volontaire de
végétalisation au niveau de la structuration de la commune et une
politique volontaire de végétalisation au niveau du privé
par le biais de document règlementaire comme le PLU, et par ces actions
concrètes, la commune s'adapte durablement au changement climatique.
La figure 8 montre le plan du jardin d'Orsay après la
rénovation et la place de la végétation.
36
Figure 8 : La prévision de la
végétation dans le jardin d'Orsay de Limoges en cours de
réaménagement. Source : Ville de
Limoges, 2018
La figure 8 nous témoigne en effet de la prise en
compte de la place de la végétation dans projets publics, soit 20
% de l'espace dans le cadre des adaptations au changement climatique dans la
commune de Limoges. La figure 9 vient compléter en présentant le
dispositif par lequel les actions d'adaptations sont menées à
l'échelle communale selon les différents acteurs
interviewés dans le secteur des espaces verts de l'environnement et de
la biodiversité dans la commune de Limoges.
37
Figure 9 : Organisation et investissement de
la commune de Limoges dans le cadre des adaptations dans les secteurs des
espaces verts, de l'environnement et de la biodiversité.
Source : Ville de Limoges,
2019
Cette figure nous montre d'entrée qu'en matière
de gestion de l'environnement et d'adaptation la commune de Limoges investit
énormément et par ce fait dans le cadre des adaptations au
changement climatique à travers les secteurs des espaces verts, de
l'environnement et de la biodiversité. C'est dans ce contexte que pour
exprimer les mérites de la commune dans les actions d'adaptations, un
acteur interviewé affirme : « Le conseil national des villes et
villages fleuris a labélisé la commune de Limoges. le
label quatre fleurs est une reconnaissance du travail de la
direction des Espaces verts et de la biodiversité qui gère un
environnement de 680 hectares d'espaces verts aménagés
(parcs, jardins, cours d'écoles, terrains de sports, abords de
bâtiments...) et de 690 hectares d'espaces verts naturels publics
(boisements, vallées et cours d'eau) auquel s'ajoute
l'entretien d'un riche patrimoine arboré de près de 70 000 arbres
repartis dans les parcs et jardins de la ville et situés sur l'espace
public (dans les rues et dans l'enceinte des écoles). »,
preuve que les mesure d'adaptations sont effectivement mises en place dans tous
les secteurs de la commune de Limoges.
38
En dépit d'être l'exécutant des
différentes stratégies mise en place à l'échelle
internationale, communautaire, nationale, et territoriale (Région,
Département et EPCI) met en oeuvre sur fond propre des actions propres
dans le cadre des adaptations au changement climatique dans les secteurs de
l'urbanisation, des espaces verts et de la biodiversité et que les
citoyens sont consultés avant la mise en oeuvre de ses actions.
Soulignons qu'il y a des associations à l'échelle locale qui, par
des sensibilisations, des séances de travail (implication dans la
gestion du territoire) avec la ville mène des actions concrète
pour que Limoges soit une commune durable.
La photo 1 montre le parc Victor Thuillat,
exemple un parc de récréation réaménagé par
la commune.
Prise de vue : Gnonlonfoun,
2019
De cette photo, nous pouvons retenir que des parcs de
récréations sont aménagés par la commune dans le
but de donner une place à la végétation dans la commune et
par les différents usages, ces parcs témoignent des actions
concrètes mises en place dans le cadre des adaptations au changement
climatique dans les secteurs de l'environnement à l'échelle
communale.
Il ressort que la commune de Limoges et communauté
urbaine de Limoges mènent différentes actions suivant leurs
compétences respectives au quotidien en tenant compte de l'avis des
citoyens à travers les enquêtes publiques dans le cadre des
adaptations au changement climatique.
39
CHAPITRE III
LES PERCEPTIONS DES PERSONNES INTERVIEWEES SUR LES
ACTIONS MISES EN PLACE A DIFFERENTES ECHELLES DANS LE CADRE DES ADAPTATIONS AU
CHANGEMENT CLIMATIQUE
Le chapitre III s'est articulé autour des perceptions
et représentations de personnes enquêtées sur le changement
climatique, de la connaissance et des implications des personnes
enquêtées sur ces actions, des perceptions sur les actions
d'adaptations mises en place, de la présentation des résultats et
enfin de la discussion.
3-1. Perceptions des personnes interviewées sur le
changement climatique Les perceptions des acteurs et citoyens
enquêtés ont été abordés.
3-1-1. Perception des acteurs interviewés
Il a été évalué
l'appréciation des acteurs sur le changement climatique, ce qui est fait
et comment ils se représentent en qualité d'acteurs du territoire
les actions mises en place.
L'enquête s'est déroulée dans la commune
de Limoges et concerne 9 personnes dont 2 élus, 3 acteurs associatifs et
4 acteurs territoriaux (au niveau de la mairie et de la communauté
urbaine de Limoges). La synthèse des résultats des perceptions
des acteurs interrogés sur le changement climatique, les actions mise en
place et leurs perceptions sont présentés dans le tableau V.
Tableau V : Appréciation des acteurs
interviewés sur le changement climatique, les actions mise en place et
leurs perceptions sur ces actions.
-
|
Changement C.
|
Actions
|
Perceptions
|
Total
|
oui
|
non
|
oui
|
non
|
Bien
|
-Bien
|
Acteurs territoriales
|
4
|
0
|
4
|
0
|
4
|
0
|
4
|
Élus
|
2
|
0
|
2
|
0
|
2
|
0
|
2
|
Acteurs associatifs
|
3
|
0
|
3
|
0
|
1
|
2
|
3
|
Total
|
9
|
0
|
9
|
0
|
7
|
2
|
9
|
Source des données :
Enquêtes de terrain, mars 2019
40
Dans le cadre de cette enquête, la réponse oui
dans la colonne du changement climatique dans le tableau représente ceux
qui acceptent l'existence du changement climatique, le « oui » dans
la colonne action représente le nombre d'acteurs conscient de l'urgence
climatique et qui agissent à divers niveaux et enfin dans la colonne
perception, le « oui » représente le nombre d'acteurs qui
pensent qu'ils font le mieux possible à l'échelle territoriale
pour une commune durable.
Il ressort de cette enquête que 100 % (9/9) des acteurs
interrogées sont conscient du fait que le changement climatique est une
réalité dans la commune de Limoges qui interpelle tout le monde
que ce soit les acteurs à divers niveaux et les citoyens.
Ils reconnaissent l'urgence d'agir à 100 % (9/9) et les
acteurs interviewés mènent des actions dans les limites de leurs
compétences respectives dans le cadre des adaptations au changement
climatique dans la commune de Limoges.
Au niveau des perceptions 78 % (7/9) des acteurs
interviewés pensent que le meilleur est fait dans la limite du possible
tandis que 22 % (2/9) des acteurs (uniquement les acteurs associatifs du
territoire) pensent que les politiques publiques peuvent mieux faire pour une
meilleure adaptation au changement climatique sur le territoire et que les
citoyens en réclament. En effet, pour ces 22 % des acteurs associatifs
que nous avons eus en entretien dans le cadre de ce mémoire, les
autorités locales que ce soit à l'échelle communale ou
à l'échelle de la communauté urbaine de limoges ne sont
pas accessibles pour accompagner les initiatives d'adaptations des citoyens.
3-1-2. Perception des citoyens interviewés sur le
changement climatique
L'enquête s'est déroulée dans la commune
de Limoges et concerne 136 personnes avec 68 hommes et 68 femmes, dont les
tranches d'âges sont comprises entre 15 et 29 ans (50 % des personnes
enquêtées) et les personnes de plus de 60 ans. Nous avons
également tenu compte du niveau d'étude des personnes
enquêtées. La proportion des résultats en fonction du
niveau d'étude des personnes interviewées sur le changement
climatique est présentée dans le tableau VI.
41
Tableau VI : proportion des résultats
en fonction du niveau d'étude et du genre des personnes
interviewées sur le changement climatique
Sexe
|
Niveau d'étude
|
Oui
|
Non
|
Je ne sais pas
|
Total
|
Proportions
|
Femmes
|
Primaire
|
3
|
0
|
2
|
5
|
Oui : 87 % Non : 0 Abs : 13 %
|
Collège
|
11
|
0
|
6
|
17
|
Bac
|
27
|
0
|
0
|
27
|
Supérieur
|
18
|
0
|
1
|
19
|
Total
|
59
|
0
|
9
|
68
|
Hommes
|
Primaire
|
0
|
2
|
6
|
8
|
Oui : 57 % Non : 22 % Abs : 21 %
|
Collège
|
14
|
9
|
5
|
28
|
Bac
|
0
|
0
|
3
|
3
|
Supérieur
|
25
|
4
|
0
|
29
|
Total
|
39
|
15
|
14
|
68
|
Total
|
Proportions
|
72 %
|
11 %
|
17 %
|
136
|
100 %
|
Source des données :
Enquêtes de terrain, mars 2019
Dans l'analyse de ce tableau nous regroupons dans la colonne
« oui » la proportion des citoyens qui pensent que le changement
climatique est une réalité et qu'il faut agir dans l'urgence si
l'on veut faire quelque chose pour sauver la planète, par « je ne
sais pas » la proportion des citoyens qui s'abstiennent de se prononcer
sur le sujet et enfin par « non » la proportion des personnes
interviewées qui estiment que le changement climatique n'existe pas dans
la commune de Limoges.
Ainsi, 87 % des femmes (59/68) reconnaissent les ressentis des
effets du changement climatique dans la commune de Limoges et 57 % des hommes
(39/68) également, tandis que 13 % et 21 % des hommes ne se prononcent
pas sur le sujet.
Nous avons 22 % des hommes qui estiment que le changement
climatique n'existe pas sur la commune de Limoges et les abstentions sont
observées chez les citoyens ayant un niveau d'étude
inférieur au baccalauréat.
Au total, sur la commune de Limoges nous avons 72 % (98/136)
des personnes interviewées qui reconnaissent les effets du changement
climatique dans la commune tandis que 11 % (15/136) pensent que ce n'est pas
une réalité dans la commune avec 17 % (23/136) d'abstention de
réponse.
42
La figure 10 présente la proportion des
résultats en fonction du genre des personnes interrogées sur le
changement climatique.
Figure 10: Le nombre de personne
interviewée en fonction du genre reconnaissant le changement
climatique
Oui Non Je ne sais pas
Total Hommes Femmes Avis des personnes
80
70 60 50 40 30 20 10
0
Source : Enquêtes de
données, Mars 2019
De cette figure, nous pouvons dire que 72 % des personnes
interviewées reconnaissent effectivement le changement climatique avec
29 % d'hommes et 43 % de femmes tandis que 17 % ne souhaitent pas
répondre à la question dont 10 % d'hommes et 7 % de femmes.
Ces résultats sont pertinents pour notre étude
parce qu'ils nous permettent de définir déjà une base pour
la problématique des perceptions et nous permettent de conclure que les
femmes sont plus sensibilisées changement climatique que les hommes dans
la commune de Limoges et que 72 % des interviewés en
général pensent que c'est une réalité dans la
commune.
Ainsi, il convient de voir le niveau d'implication des
citoyens sur les actions mise en place de même que leurs perceptions sur
ces actions.
43
3-2. Connaissance, niveau d'implication et perception des
personnes interviewées sur les actions mises en place dans le cadre des
adaptations au changement climatique
Avant d'aborder les perceptions des personnes interviewées
nous présenterons d'abord les proportions des citoyens qui connaissent
les actions mises en place, ensuite les proportions de ceux qui
s'impliquent dans la mise en place de ses actions d'adaptations
dans la commune de Limoges.
? Le niveau d'information des personnes
interviewées sur les actions mises en place dans la
commune de Limoges dans le cadre des adaptations au changement
climatique est représenté comme suit
par la figure 11 :
Oui
Oui mais je ne m'y intéresse pas
Non
Je ne sais pas
6 %
12 %
19 %
Avis des personnes
0 10 20 30 40 50 60 70
63 %
Proportions en %
Figure 11 : Proportion des personnes
interviewées connaissant les actions d'adaptation mises en place dans la
commune de Limoges
Source des données :
enquêtes de terrain, mars 2019.
Les réponses « oui » regroupent les
proportions de citoyens qui sont réellement informés qu'il y a
des actions d'adaptations mises en place par la commune et la communauté
urbaine de Limoges sans pour autant faire la distinction entre les
échelles d'actions par secteurs, tandis que les réponses
d'abstention ou « non, je ne sais pas et je ne m'y intéresse pas
» regroupent l'ensemble des citoyens qui bien que connaissant les actions
mise en place dans les différents secteurs ne l'associent pas aux
actions d'adaptations dans la commune de Limoges.
Nous avons 63 % des personnes enquêtées soit
86/136 qui reconnaissent qu'il y a des actions qui sont mises en place par la
commune et la communauté urbaine de Limoges dans le cadre des
adaptations au changement climatique tandis que 12 % des personnes
enquêtées l'ignorent, 6 % qui savent que oui,
44
quelque chose est mise en place mais ne s'y intéresse
pas tandis que 19 % soit 26/136 ne savent pas de quoi nous parlons.
Nous pouvons retenir de cette figure que les citoyens de
Limoges connaissent les actions mises en place par la commune et la
communauté urbaine de Limoges dans le cadre des adaptations au
changement climatique mêmes si ces derniers ne parviennent pas à
associer les actions par secteurs aux acteurs territoriaux suivant leurs
compétences.
? En ce qui concerne les proportions des
citoyens impliqués dans les actions d'adaptations, nous
avons analysé la proportion par genre des personnes
interviewées qui sont impliqués dans les actions d'adaptations
dans la commune de Limoges. Ainsi, dans la mise en oeuvre des actions
d'adaptations dans la commune de Limoges, les acteurs territoriaux associent
les citoyens parce que ces actions les concernent depuis la phase
d'étude jusqu'à la mise en place. Nous avons dans ce contexte 43
% des hommes interviewés qui reconnaissent être associés et
impliqués dans ces actions et 7 % ne le sont pas tandis que 31 % des
femmes sont associées et 19 % affirment qu'elles ne le sont pas.
D'un point de vue général, 74 % (101/136) des
personnes interviewées sont informées et impliquées dans
la mise en place de ses actions. Mais ils soulignent juste qu'ils
souhaiteraient être plus associés aux réflexions
aboutissant à la mise en place de ses actions afin de pouvoir
s'exprimer. La population est impliquée dans le processus de
planification de ces actions jusqu'à la mise en oeuvre. Malgré ce
fait, la population souhaite une implication totale des citoyens de la commune
de Limoges en exigeant également d'être associée depuis le
début pour mieux comprendre, s'impliquer et espérer une meilleure
adaptation à l'échelle territoriale.
? Les perceptions des personnes
interviewées sur les actions mises en place par la communauté
urbaine et la commune de Limoges dans le cadre des adaptations
au changement climatique se résument comme suit :
La figure 12 présente les proportions des personnes
interviewées sur la convenance des actions d'adaptation mises en place
dans la commune de Limoges.
Bonnes actions Actions convenables Très bonnes actions
Peuvent mieux faire
16 %
9 %
62 %
13 %
45
Figure 12 : Proportion des personnes
interviewées sur la convenance des actions d'adaptation mise en place
dans la commune de Limoges
Source des données :
Enquêtes de terrain, mars 2019.
Pour mieux comprendre cette figure, il convient de noter que
les proportions sont calculées en fonction des intervalles des notes que
les personnes interviewées attribuent aux actions d'adaptation mises en
place sur une échelle de 1 à 10.
13 % des personnes interviewées (17/136) pensent que
les actions mises en place dans le cadre des adaptations au changement
climatique répondent exactement aux attentes des citoyens et conviennent
parfaitement dans la commune de Limoges, 62 % des citoyens interviewées
(85/136) estiment que les actions sont convenables, dépassant
légèrement la moyenne avec une note comprise entre 6 et 8 sur 10.
Tandis que 16 % (22/136) pensent que les actions sont insuffisantes et 9 %
(12/136) pensent que l'urgence climatique demeure dans la commune de Limoges et
que les acteurs peuvent mieux faire, qu'il faut que les acteurs associent les
citoyens à la mise en place afin de mieux s'impliquer dans ces actions
(les transports en commun à travers les points de desserte est l'exemple
cités par 85 % des personnes). Le tableau VII présente les
proportions des perceptions des citoyens sur les actions d'adaptations par
notation et en fonction du genre.
46
Tableau VII : Notation des actions mises en
place par les personnes interviewées en fonction du genre
-
|
[0, 4[
|
[4, 6[
|
[6, 8[
|
[8, 10]
|
Total
|
Femmes
|
11
|
16
|
31
|
14
|
72
|
Hommes
|
1
|
8
|
59
|
5
|
73
|
Proportions
|
12
|
24
|
90
|
19
|
145
|
Source des données :
Enquêtes de terrain, mars 2019
Les citoyens ayant donné une note comprise entre 0 et 6
aux actions mise en place en générale sont au nombre de 36/145,
ils sont donc minoritaire et ceux ayant donné une note supérieure
à 6 sont majoritaire (109/145). Les hommes ont donné des notes
comprises majoritairement entre 6 et 8 tandis que les femmes ont
équilibré un peu la balance dans la notation. Les femmes sont
plus impliquées dans ces actions que les hommes et pensent que les
acteurs doivent les associer dès la phase de projet pour une meilleure
adaptation dans la commune de Limoges tandis que les hommes se contentent juste
de donner une note sans critiquer.
Cela nous permet de dire globalement que dans la commune de
Limoges, les citoyens pensent que les actions mises en place dans le cadre des
adaptations au changement climatique répondent en effet aux attentes des
citoyens en matière de politiques d'adaptation mais que les citoyens
seraient plus impliqués et les actions auraient plus d'impact si les
acteurs associaient les citoyens aux actions depuis la phase de projet
jusqu'à la mise en place. De même les citoyens attendent que les
acteurs territoriaux soient ouverts et accompagnent mieux les initiatives
individuelles et les actions proposées par les associations dans le
cadre des adaptations au changement climatique puisque c'est l'affaire de tous
dans la commune de Limoges.
3-3. Présentation des résultats et
discussion
Notre enquête réalisée sur les perceptions
des citoyens sur les actions mises en place par la commune et la
communauté urbaine de Limoges dans le cadre des adaptations au
changement climatique nous a permis d'obtenir les résultats suivants
:
Plusieurs facteurs favorisent le ressenti des effets du
changement climatique notamment les caractéristiques biophysiques et
socioéconomiques de la commune de Limoges et des actions sont mises en
place dans le cadre des adaptations a ces changements.
47
A l'échelle internationale, communautaire et nationale,
de grands axes stratégiques d'adaptations sont définis et sont
mise en place à l'échelle territoriale pour favoriser
l'accompagnement des territoires aux politiques d'adaptations.
Des actions sont également mises en place à
l'échelle des territoires notamment par la communauté urbaine
dans les secteurs des transports, du cadre et les parcs bâtis, dans les
secteurs industriels, de la gestion des déchets et des énergies
renouvelables plusieurs actions concrètes sont mises en place et
touchent le quotidien des citoyens dans la commune de Limoges.
A l'échelle de la commune de Limoges, les politiques de
gestion de l'eau, des espaces verts, de l'environnement et de la
biodiversité, les mesures coercitives à travers le Plan Local
d'Urbanisation sont mises en place pour permettre une meilleure adaptation
à l'échelle de la commune de Limoges aux changements
climatiques.
Les actions mises en place à l'échelle de la
communauté urbaine et de la commune de Limoges sont
complémentaires et les citoyens ne tiennent pas compte de
l'échelle de l'action, les acteurs enquêtés estiment que
les actions mises en place sont pour répondre à l'urgence
climatique tandis que les citoyens pensent de leur côté qu'ils ne
sont pas suffisamment impliqués surtout dans les phases initiales des
projets d'adaptation mêmes s'ils estiment à 62 % que ces actions
sont convenables pour répondre à l'urgence. Ainsi à
l'échelle internationale, communautaire et nationale, de grands axes
stratégiques d'adaptation sont définis et sont mis en place
à l'échelle territoriale pour favoriser l'accompagnement des
territoires aux politiques d'adaptations.
Les actions mises en place à l'échelle de la
communauté urbaine et de la commune de Limoges sont
complémentaires et les citoyens ne tiennent pas compte de
l'échelle de l'action selon les résultats des enquêtes.
Ainsi 100 % des acteurs enquêtés pensent que le changement
climatique est une réalité sur la commune de Limoges et 78 %
pensent dans ce sens que des actions sont mises en places par les
différents acteurs territoriaux dans le cadre des adaptations aux
changements climatiques avec 22 % (uniquement les acteurs associatifs) pensent
que la communauté urbaine et la commune de Limoges peuvent mieux faire
dans le cadre des adaptations aux changements climatiques dans la commune.
Dans la présente étude nous avons 63 % des
personnes interviewées qui ont connaissance des actions d'adaptation
mises en place dans la commune de Limoges et 74 % qui y sont impliqués
pour accompagner les acteurs territoriaux dans la réussite des actions
mises en place, avec 62 % qui pensent que ces actions conviennent à
leurs attentes, 13 % et 17 % pensent que les actions mises en place par la
communauté urbaine et la commune de Limoges sont bien acceptables dans
le cadre des adaptations au changement climatique. La figure 15 présente
la proportion des personnes interviewées par zone
48
géographique qui pensent que les actions d'adaptations
mises en place sont au-dessus de leur attente dans la commune de Limoges.
Figure 13 : proportion des personnes
interviewées par zone géographique qui pensent que les actions
d'adaptation mises en place dans la commune de Limoges leur sont
convenables.
Source : Enquêtes de
terrain, Mars 2019.
Cette montre la proportion des personnes interviewées
par zone géographique qui pensent que les actions d'adaptation mises en
place sont au-dessus de leur attente. Ainsi, 76 % des personnes
interviewées dans la branche Nord de la commune (17/22), 70 % au
Centre-ville (19/27), 64 % dans la branche Ouest (12/19), 61 % dans les
quartiers Est (8/13) et 54 % dans les faubourgs extérieurs pensent que
les actions mises en place leur sont convenables. Tandis que 41 % des personnes
interviewées (6/14) dans les faubourgs intérieurs et 21 % (5/24)
des personnes interviewées sur la rive gauche de la commune pensent que
les différentes actions mises en place par la communauté urbaine
et la commune de Limoges ne répondent pas à leurs attentes tout
en soulignant qu'ils attendent plus d'actions de la part des acteurs du
territoire pour une meilleure adaptation dans la commune de Limoges.
49
De tout ce qui précède nous pouvons retenir que
les actions d'adaptation ne sont pas connues des citoyens de Limoges de
manière équitable et cela entraine une divergence des perceptions
en fonction de la zone de résidence. Les deux premières
hypothèses émises sont donc vérifier et les citoyens de
Limoges se font une représentation des actions mises en place dans le
cadre des adaptations au changement climatique en fonction des zones de
résidence dans la commune de Limoges.
50
Conclusion
Au terme de ce travail sur l'étude des «
perceptions des citoyens sur les actions mise en place par la communauté
urbaine et la commune de Limoges dans le cadre des adaptations au changement
climatique », il ressort que :
o La commune de Limoges présente des facteurs qui
montrent le ressenti des effets du changement climatique (situation
géographique, caractéristiques socio-économiques et
biodiversité) sur le territoire. Ces enjeux climatiques sont bien connus
des citoyens et des mesures sont prises par les politiques publiques dans le
cadre des adaptations.
o Différentes actions sont alors mises en place
à l'échelle de la communauté urbaine et de la commune de
Limoges dans différents secteurs notamment la santé et
l'environnement, la préservation de la biodiversité, les
consommations énergétiques, les émissions de gaz à
effet de serre et de polluants atmosphériques, la séquestration
de carbone et la transition énergétique pour une meilleure
adaptation sur le territoire. Ces acteurs même s'ils n'ont pas les
mêmes compétences, oeuvrent ensemble pour le bien-être des
citoyens sur le territoire.
o Les résultats des enquêtes nous montrent que
les citoyens de la commune de Limoges pensent que les actions auront un
meilleur impact s'ils étaient associés depuis la phase de projet,
que plus d'implication et de participation contribueraient à faire de la
commune de Limoges une commune durable tel que prévu dans les
différents axes stratégiques des documents de
développement durable utilisés à différentes
échelles pour la gestion du territoire.
Il ressort donc qu'il ne s'agit pas seulement de mettre en
place des mesures d'adaptation suivant la procédure habituelle, mais
aussi de sensibiliser et d'associer les citoyens aux actions à mettre en
place depuis le début parce que le changement climatique parce que les
représentations des citoyens de Limoges sont fonction de la zone de
résidence.
Somme toute, des actions d'adaptations sont
réalisées à l'échelle territoriale suivant les
compétences des acteurs auxquelles les citoyens participent. Sur ces
actions les citoyens pensent (à 62 % selon les résultats de
l'enquête effectuée) que cela convient à leur attente tout
en soulignant que des mesures doivent être prisent pour les associer pour
une redynamisation des actions dans le but de mieux s'adapter à
l'échelle territoriale. C'est dans ce sens que pour finir nous demandons
s'il conviendrait de prendre en amont à la rédaction des projets
d'adaptation l'avis des populations pour la mise en place des actions sachant
que ce sont des décisions difficiles comme le projet du parc bâti
où il faut lancer des travaux dans les maisons des particuliers pour
optimiser la consommation tout en sachant que les accompagnements de l'Etat
sont minimes ?
51
Revue bibliographique
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Consulté le 24 avril 2019.
https://www.ipcc.ch/site/assets/uploads/2018/03/WG1AR5_SummaryVolume_FINAL_FRENCH.pdf.
55
Tables des illustrations
Listes des figures
Figure 1 : Nombre de personnes
interviewées par des zones géographique définies
dans le cadre de l'étude 16
Figure 2 : Situation géographique de la
commune de Limoges 19
Figure 3 : Evolution de la population de Limoges
de 1968 à l'horizon 2020 . 22
Figure 4 : Politiques nationales d'adaptations
au changement climatique depuis
1999 . 25 Figure 5 : Positionnement du PCAET
de l'EPCI dans les actions d'adaptations par
rapport à l'échelle nationale
28 Figure 6 : Interaction du Plan Climat-Air-Energie Territorial
avec les plans de
développement et de planification existant
29 Figure 7 : Les objectifs de la communauté urbaine de
Limoges dans le cadre des adaptations au changement climatique par rapports aux
objectifs à
différents échelles 31 Figure 8 :
Prévision de la végétation dans le jardin d'Orsay
de Limoges en cours
de réaménagement 36 Figure 9 :
Organisation et investissement de la commune de Limoges dans les
secteurs des espaces verts, de l'environnement et de la biodiversité
dans
le cadre des adaptations au changement climatique
37 Figure 10 : Le nombre de personne interviewée en
fonction du genre reconnaissant
le changement climatique 42 Figure 11 :
Proportion des personnes interviewées connaissant les
actions
d'adaptations mises en place dans la commune de Limoges
43 Figure 12 : Proportion des personnes interviewées
sur la convenance des actions
d'adaptation mises en place dans la commune de Limoges
45 Figure 13 : Proportion des personnes interviewées
par zone géographique qui pensent que les actions d'adaptation mises en
place dans la commune
de Limoges sont convenables ..... 48
Liste des photos
Photo 1 : Exemple de parc de
récréation aménagé par la ville
38
56
Liste des Planches
Planche 1 : Les trolleybus de la
communauté urbaine pour remplacer les bus
thermiques 33
Planche 2 : Déchèteries de Limoges
et de Couzeix 34
Liste des Tableaux
Tableau I : Structures de documentations
parcourus . 14
Tableau II : Répartition des personnes
interviewées par zone géographique 15
Tableau III : Les relevés
météorologiques de Limoges-Bellegarde de 1976 à 2015
21 Tableau IV : Répartition de la population de Limoges
par tranche d'âge en 2015... 22 Tableau V :
Appréciation des acteurs interviewés sur le changement
climatique, les actions mises en place et leur perceptions sur ces
actions............ 39 Tableau VI : Proportion des
résultats en fonction du niveau d'étude et du genre
des personnes interviewées sur le changement climatique
. 41 Tableau VII : Notation des actions mises en place par
les personnes interviewées
en fonction du genre 47
57
ANNEXES
58
Questionnaire
Groupe cible : Citoyens de la commune de
Limoges
Date et heure de l'entretien :
Quartier de résidence / zone géographique :
Nom :
Prénom :
Age :
Sexe :
Niveau d'étude et activité professionnelle :
1- Qu'est-ce que c'est que le changement climatique pour
vous ?
· Oui, je comprends
· Non, je ne comprends pas
· Je ne veux pas répondre
·
2- Savez-vous qu'il y a des actions qui sont mise en place
par la commune et la communauté urbaine de Limoges dans le cadre des
adaptations au changement climatique ?
· Oui
· Non
· Je ne sais pas
·
3- Avez-vous une idée sur ces actions et
êtes-vous impliquez ?
· Oui
· Non
·
4- Que pensez-vous de ses actions d'adaptation mise en
place à différentes échelles ?
· Bien
· Pas bien
· Je ne sais pas
59
?
5- Que pensez-vous du sujet ?
60
Guide d'entretien
Date et heure de l'entretien : Acteur :
Nom : Prénoms :
Sexe :
Profession :
Thèmes
|
|
Mots-clés pour l'accroche
|
Changement climatique
|
|
Ressenti des changements climatiques sur la ville, Etat des
lieux de ce qui est fait /en cour/et à faire, Relation sur la pertinence
de ce qui est fait par rapport à ce qui devrais être fait.
|
Résilience Adaptabilité
|
/
|
En tant qu'acteur est ce que ce qui est fait est suffisant ?
Quels sont les secteurs non encore pris en compte selon vous (transports,
énergies, aménagement, GIRE, gestion des déchets,
assainissements, etc... ? qu'est ce qui freine l'action de la
ville sur les mesures d'adaptations ?
|
Participation citoyenne / bottom up
|
|
Participation citoyenne est-il effectif ? Est-ce que les
citoyens acceptent et accompagne les mesures de d'adaptations prises dans la
commune ? est-ce que les citoyens sont associés dans les travaux
aboutissant à la prise des mesures ? Quelle est la contribution de
chaque citoyen pour l'efficacité de la résilience vue que c'est
l'affaire de tous ? Et enfin pour conclure que pouvez-vous nous dire sur le
sujet en général ?
|
Table des matières
|
|
Sommaire
|
2
|
Sigles et acronymes
|
3
|
Remerciements
|
4
|
Résumé et Abstract
|
5
|
Introduction
|
6
|
CHAPITRE I. REVUE DE LITTERATURE, CLARIFICATION DES
CONCEPTS,
|
|
PROBLEMATIQUE ET DEMARCHE METHODOLOGIQUE
(p.8)
|
|
1-1. Revue de littérature
|
8
|
1-2. Clarification des concepts
|
..9
|
1-3. Problématique
|
11
|
1-3-1. Justification du sujet
11
|
|
1-3-1-1. Hypothèses de travail
|
.12
|
1-3-1-2. Objectifs de recherche
|
13
|
1-4. Démarche méthodologique
13
|
|
1-4-1. Outils et techniques de collecte des données
|
13
|
1-4-2. Collecte des données
14
|
|
1-4-2-1. Recherche documentaire
|
14
|
1-4-2-2. Travaux de terrain
|
.14
|
1-4-3. Traitement des données
|
17
|
1-4-4. Analyse des résultats
|
.17
|
CHAPITRE II. LES ACTIONS MISE EN PLACE PAR LA
COMMUNAUTE URBAINE ET LA COMMUNE DE LIMOGES DANS LE CADRE DES ADAPTATIONS AU
CHANGEMENT CLIMATIQUE (p.18)
2-1. Cadre géographique de l'étude
|
.18
|
2-1-1. Situation géographique de la commune de Limoges
|
18
|
2-1-2. Présentation biophysiques et
socio-économiques de la commune de Limoges
|
.20
|
2-2. Les actions mises en place dans le cadre des adaptations au
changement climatique
|
23
|
2-2-1. Politiques d'adaptations à l'échelle
internationale, communautaire et nationale
|
23
|
2-3. Les actions mises en place par les collectivités
territoriales
|
26
|
2-3-1. Les actions mises en place par la communauté
urbaine de Limoges dans le cadre des adaptations
au changement climatique 27 2-3-2. Les actions mises en place
par la commune de Limoges dans le cadre des adaptations au
changement climatique 35
62
CHAPITRE III. LES PERCEPTIONS DES PERSONNES INTERVIEWEES
SUR LES ACTIONS MISE EN PLACE A DIFFERENTE ECHELLE DANS LE CADRE DES
ADAPTATIONS AU CHANGEMENT CLIMATIQUE (p.39)
3-1. Perceptions et représentations des personnes
interviewées sur le changement climatique.......39
3-1-1. Perceptions et représentations des acteurs
interviewés 39
3-1-2. Perceptions et représentations des citoyens
interviewés sur le changement climatique ...40
3-2. Connaissance, niveau d'implication et perception des
personnes interviewées sur les actions mise
en place dans le cadre des adaptations au changement climatique
43
3-3. Présentation des résultats et discussion 46
Conclusion 50
Revue bibliographique 51
Table des illustrations 55
Annexes 57
Table des matières 61
|