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Impact environnemental des constructions anarchiques dans le quartier Lunia/ ville de Kikwit.

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par Christian Muyaya
ISAGE/ATEN - Graduat 2016
  

Disponible en mode multipage

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REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET UNIVERSITAIRE

INSTITUT SUPERIEUR D'AGROFORESTERIE ET
DE GESTION DE L'ENVIRONNEMENT

« ISAGE / ATEN »

IMPACT ENVIRONNEMENTAL DES
CONSTRUCTIONS ANARCHIQUES DANS LE
QUARTIER LUNIA/VILLE DE KIKWIT.

Par

MUYAYA CHRISTIAN

Travail présenté et défendu pour l'obtention de diplôme de gradué en Environnement et Développement Durable.

Section : Agroforesterie et Gestion de l'Environnement

Option : Environnement et Développement

Durable

Année Académique 2015 - 2016

Directeur : C.T. MIMPEMBE Gérard SAPA-N'KOY

EPIGRAPHE

« Toute personne a droit à un environnement sain et propice à
son épanouissement intégral. Elle a le devoir de le défendre.
L'Etat veille à la protection de l'environnement et à la santé des
populations ».

(Constitution de la RDC)

II

DEDICACE

A l'Eternel Dieu Tout Puisant.

A Mes Parents ERNEST MUYAYA et AIMEE KAYIBA. A mon frère ainé Ir. Assistant MUKE IBOLOBOLO. A ma meilleure amie GRACIA MAFUTA.

Je dédie ce travail.

MUYAYA CHRISTIAN Merva'

III

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AVANT-PROPOS

Le présent travail a été réalisé grâce aux sacrifices et à la collaboration des aimables personnes que nous tenons à remercier.

Nous sommes particulièrement reconnaissant envers les Autorités Académiques de l'ISAGE-ATEN, le Directeur Général MIMPEMBE Gérard, le Secrétaire Général Académique YONGO Ernest, le Chef de Section NDEKE Guy, ainsi qu'au corps enseignant, pour leur encadrement pédagogique et la formation intellectuelle qu'elles nous ont fait acquérir.

Notre profonde gratitude va à l'endroit du C.T.

MIMPEMBE Gérard SAPA-N'KOY, Directeur du présent travail ; qu'il trouve, une fois de plus, ici, l'expression de nos sincères remerciements, pour avoir accepté, malgré ses multiples occupations, de diriger ce travail.

Nos remerciements s'adressent à nos frères et soeurs, oncles et tantes, cousins et cousines, neveux et nièces, particulièrement : Lydie, Ginive, Patricia, Jules, Paul, Ernestine, Badra, Marie-France MUYAYA, Ruth, Fils, Annette, Chantal KAYIBA, Bernice Ng., Emmanuel, Thinki MUYAYA, Ariane IBO, Pierrette Z.

Nous restons reconnaissant et exprimons notre gratitude :

- Aux collègues Mbo LAMINA, NGOY Rachel, MUKWESO Albertine, Sandrine, Radi MBANA, Labelle M., Mbo MUNKUNA, Rodrigue, Steve M., Joël LUBELO, Jean MAFUTA, Serge KIAMONA, Chimène MUZUMA, Trésor KASONGO, Kerene KINDALA, Eliot Mp., Immaculée ISENGI, pour leur aimable compagnie durant notre séjour à l'ISAGE/ATEN.

- A nos ami(es) et connaissances : MIKA Pierre, Armand M., Arsène, MBUTAMUNTU N., KAMANDA M., MUSCADOR ADO, GORETTI DIKITETE, KIFASA P., YANNICK, R.LAY, Catherine MISWESE, Papa Willy ITUMBU, Bea KAPITA,

iv

5

Maman Justine, Abbé Gaspard K., Benoni MATUNGULU, Wilfrid, MUPENDE J., BONINGA B., Djem's MATAPISI, Patient P., Lamama M., pour des échanges de vue et leur contribution à nos efforts.

- A tous ceux dont les noms ne sont pas cités, qu'ils trouvent dans cette oeuvre, l'expression de notre gratitude.

MUYAYA CHRISTIAN Merva'

00. INTRODUCTION

01. PROBLEMATIQUE

A ce 21e siècle, la population mondiale s'accroit rapidement, soit plus de 6 milliards d'habitants sur terre, et à l'horizon 2025, les estimations montrent que cette population atteindra près de 8 milliards. La menace est donc réelle sur notre humanité et sur la biosphère à cause de cette explosion démographique (ETUMANGELE, A, E., 2012).

Par ailleurs, l'urbanisation s'accélère, surtout en Afrique, qui après avoir été longtemps rurale, voit surgir, par ici par là, des villes et des cités calquées sur le modèle Européen. La population du monde rural se déplace vers les villes (exode rural) pour des raisons d'étude, d'hospitalisation, de commerce, du mieux-être... ; les hommes s'entassent ainsi dans les agglomérations gigantesques où les conditions de vie sont lamentables et aux maigres ressources (ETUMANGELE, A, E., Op.cit).

Ce deuxième aspect de notre problème est bien vécu en RDC, en général, et dans le Quartier LUNIA de la ville de Kikwit, en particulier, où l'augmentation de la population qui, ne respecte pas les normes urbanistiques, construit d'une façon désordonnée avec des conséquences graves et rend les conditions de vie assez médiocres.

En effet, le Quartier LUNIA dans la commune de LUKOLELA, ville de Kikwit, connait cette dernière décennie, beaucoup des constructions anarchiques qui ne peuvent laisser indifférent tout observateur averti. Ce quartier est compté parmi ceux de la ville de Kikwit qui connaissent beaucoup de têtes d'érosions qui déstabilisent le flanc de colline et emportent un bon nombre de maisons, la pollution sous toutes ses formes : de l'air, de l'eau, du sol par les déchets qui enlaidi la ville basse et affecte les eaux tant de surface que souterraines puis la nuisance sonore responsable de plusieurs maladies : tension, surmenage, maux de tête, et l'insomnie. Et enfin la promiscuité due aux petites dimensions des maisons logeant un bon nombre de

personnes ayant pour risque la transmission des maladies respiratoire et cutanées.

En envisageant ce sujet, nous voulions répondre à cette série de questions :

La population de cette entité a-t-elle des connaissances sur son environnement ? considère-t-elle les questions relatives à l'environnement comme prioritaires ? Est-ce que toute la population de LUNIA est informée et consciente du fait que les problèmes environnementaux, d'aujourd'hui, affecteront davantage leur vie actuelle et celle à venir ? Cette série de questions constitue, sans contexte, notre problématique à laquelle nous avons tenté d'émettre quelques réponses à titre d'hypothèse.

02. HYPOTHESE DU TRAVAIL

De l'analyse de cette situation du Quartier LUNIA, il ressort que la population de LUNIA, d'une façon générale, n'a pas de bonnes connaissances sur son environnement, ne considère pas l'environnement comme une ressource à bien gérer ; ce qui entraine un laisser-aller dans leur mode de construction ou mieux dans leur mode d'occupation de l'espace ; ce laisser-aller ayant lui-même comme conséquences : les érosions, la promiscuité, la pollution de l'air, de l'eau et du sol par les déchets.

03. CHOIX ET INTERET DU SUJET

Les problèmes environnementaux, ci-haut évoqués, ont pour conséquence majeure, une dégradation des conditions de vie de la population de ce quartier et même de la ville basse, centre de négoce, qui subit toutes les pressions des eaux, sables et tout autre débris provenant de ce quartier.

Comme habitant de la ville et par notre formation d'environnementaliste, cette situation nous interpelle. Ainsi, sur le plan pratique et social, nous voulions unir nos efforts à ceux

des autres citoyens de ce quartier pour remédier, tant soit peu, à cette dégradation systématique de l'environnement de ce quartier.

Sur le plan scientifique, cette recherche nous permet d'apporter un plus à l'évolution de la science dans ce domaine de l'environnement qui anime la presse tant mondiale que nationale, de nos jours.

04. METHODOLOGIE DU TRAVAIL

La scientificité et la solidité d'un travail de recherche tiennent à sa méthodologie sinon alors c'est de l'empirisme (KINDEKE, 2013).

Pour réaliser le présent travail, nous avons recouru à la méthode d'enquête qui nous permettra de descendre sur terrain et d'entrer en contact avec le quartier, ses habitants, afin de mieux vivre la réalité.

Quant aux techniques de collecte de données, nous avons utilisé l'interview grâce à laquelle nous avons échangé avec l'échantillon de notre enquête et obtenu des données appréciables pour l'élaboration de notre travail. Cette interview a été sous-tendue par un questionnaire d'enquête de quatorze (14) questions auxquelles nos enquêtés ont répondu ; et les différentes réponses ont été notées dans un cahier de recherche.

La technique d'observation, quant à elle, nous a aidés à identifier concrètement les érosions, les déchets, des eaux polluées, etc. et la prise des images pour montrer les conditions dans lesquelles vivent les habitants de ce quartier.

Ceci a renforcé ou annulé, d'une manière claire, ce que nos enquêtés avaient avancé comme opinions.

L'autre technique était la documentation qui a consisté à la compilation des ouvrages, des revues, des mémoires, des TFC, l'internet, dans le but de tirer des informations précieuses pour l'élaboration de notre dissertation.

05. DELIMITATION SPATIO-TEMPORELLE

Sur le plan espace, la présente étude se concentre sur les problèmes environnementaux dans le quartier LUNIA/cellules Plateau - Ville basse, dans la commune de LUKOLELA, ville de Kikwit.

En termes de temps, cette recherche couvrira une période de trois mois, soit du mois de Mars au mois de Mai 2016.

06. DIVISION DU TRAVAIL

Hormis l'introduction et la conclusion, notre étude comporte trois (3) chapitres :

Le premier chapitre présente le milieu d'étude ;

Le deuxième chapitre fait une revue de la littérature sur

l'aménagement du territoire, l'urbanisme, et
l'environnement ;

Le troisième chapitre analyse les impacts environnementaux

des constructions anarchiques dans le quartier LUNIA.

07. DIFFICULTES RENCONTREES

Pendant les recherches sur terrain, les difficultés majeures ont été celles de transport, de rareté d'ouvrages spécifiques sur les constructions anarchiques, des difficultés d'ordre financier et matériel, le refus de livrer des informations par certaines personnes du quartier.

En 1995, la ville dut faire face à une grave crise du virus Ebola (DSRP-RDC, op.cit)

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CHAPITRE I : PRESENTATION DU MILIEU, VILLE DE KIKWIT I.1. HISTORIQUE

La ville de Kikwit fut à l'origine un dépôt portuaire de l'Etat Indépendant du Congo pour l'acheminement du caoutchouc et de l'ivoire.

Une fois l'Etat devenu colonie belge, la Belgique y aménagea une cité européenne et cité indigène. La cité indigène comptait déjà 600 travailleurs de factoreries et d'administration, en 1910. Les ouvriers africains provenaient de différentes ethnies et étaient déportés et obligés de vivre dans la ville.

En 1920, cette cité est nommée Makaku ou Makac. En 1937, elle est rebaptisée Poto-poto et devient un centre extra-coutumier (DSRP-RDC, 2012).

La croissance de Kikwit est surtout due à la population européenne durant la période coloniale. Située entre Léopoldville (Kinshasa) et le district du Kwango, et en plein centre de la province, la ville est le relais obligé, un poste d'Etat, un centre de dispersion du courrier et du carburant et un centre de concentration d'huile de palme y sont ouverts dès 1911. En 1923, plusieurs établissements commerciaux s'installent dans la ville et profitent de la situation géographique de celle-ci. En 1928, l'école du travail est ouverte, suivie par l'école des moniteurs, en 1930. En 1940, la ville devient un centre d'opération bancaire avec l'ouverture d'une succursale de la Banque du Congo Belge.

A la fin de la seconde guerre mondiale, la population blanche de la ville se plaint de la proximité de la cité africaine et le nouveau flux d'européens poussent l'administration à aménager deux nouvelles zones d'habitation. La cité africaine de Poto-poto est déplacée vers Wenze, en 1946 et « Bruxelles », en 1948.

I.1.1. Quartier LUNIA

L'un des quartiers les plus anciens de la ville de Kikwit. Le quartier LUNIA a été créé en 1971 ; situé dans la commune de LUKOLELA, il débute :

- à l'Est, par le boulevard national ;

- à l'Ouest, par bac-ville, rivière Kwilu ;

- au Nord, par l'arrêt du grand marché central et la rivière Lwini en allant vers Kikwit3 ;

- au sud, par carrière-kwilu (Bureau de quartier LUNIA, 2015).

D'une superficie de 4,870 km2, le quartier LUNIA est composé de six (6) cellules :

1. cellule Lwini (MALAWI)

2. cellule TSF

3. cellule KATAMOSOLO

4. cellule Plateau

5. cellule MAYILEMENE (CARRIERE)

6. ville basse.

Les chefs ayant dirigé ce quartier :

1. SUKU SUKU (1971-1978)

2. FALOMBELO (1978-1983)

3. EKWALANGA (1983-1989)

4. KAPINGA ATANASE (1989-1994)

5. KIMATA TUM (1994-2000)

6. MBUMBA ATANASE (2000-2005)

7. ODON MUSADI (2005-2012)

8. MBUMBA ATANASE (2012 à nos jours).

Le quartier LUNIA a une population de 80.596 hab. (2015) (Bureau du quartier LUNIA, op.cit).

I.2. SITUATION GEOGRAPHIQUE

La ville de Kikwit est bâtie près de la rivière Kwilu, à 500 km de la capitale de la République Démocratique du Congo. Géographiquement, elle se situe à 5° 02' de latitude sud, 18° 45' de longitude Est et à 485 m d'altitude moyenne. Sa superficie est d'environ 92km2 (KAPANGA, 2012).

Elle est limitée :

- à l'Est, par le secteur Imbongo ;

- à l'Ouest, par ceux de Kwenge et Kipuka ;

- au Sud, par le secteur Kipuka ;

- au Nord, par les secteurs Imbongo et Nkara (Lubini A.,

2012).

I.3. ADMINISTRATION

C'est par l'ordonnance loi n° 95/70 du 15 mars 1970 que le statut de la ville a été conféré à Kikwit.

La ville de Kikwit est subdivisée en quatre (4) communes, à savoir :

la commune de LUKOLELA : autrement appelée « ville basse », se divise en quatre (4) quartiers (Midikwiti, Yonsi, Bongisa et LUNIA) ; elle regorge en son sein le plus grand marché et les grands bâtiments commerciaux : c'est le seul endroit où s'exerce le commerce des produits manufacturés en gros.

La commune de LUKEMI : compte six (6) quartiers qui sont : Wenze, Ndangu, Misengi, Nzundu, Etac, et Ngulunzamba.

La commune de NZINDA : compte quatre (4) quartiers (Lumbi, Ndeke-zulu, Kimwanga, Sankuru) ; elle se situe sur l'axe Kikwit-Kinshasa (le long du boulevard à l'entrée de la ville). Elle a la particularité, avec la commune de LUKEMI qui est située à la sortie de la ville en direction de la route qui va vers les deux Kasaï, de regrouper l'essentiel de commerce des produits agricoles, de pêche et d'élevage.

Image 01

Image 03

Image 02

Source : www.google/ kikwitcarte.com

La commune de KAZAMBA : quatre (4) quartiers (Loano, 30 juin, Inga et Fac) ; elle a la particularité de regorger les activités d'élevage et de maraichage. Elle est située dans la partie Ouest de la ville, à proximité de l'aéroport de Kikwit et elle ouvre directement l'accès à la route menant vers les fermes, les plantations ainsi que tous les villages environnants. Il existe dans cette commune un marché qui draine beaucoup de gens parce que tous les produits agricoles et manufacturés sont vendus en détail.

I.3.1. Démographie

La ville de Kikwit a une population estimée à 397.737 hab. (2012) à la densité de 4.323 hab. /km2 (www.wikipedia/ google.com).

I.4. DESCRIPTION PHYSIQUE

I.4.1. Localisation CARTES

Kikwit est la principale ville de la province du Kwilu (ex-District du Kwilu), en République Démocratique du Congo, située sur la rivière Kwilu. La ville est reliée à Kinshasa par la route nationale n°1 à l'Ouest, et les deux Kasaï à l'Est.

I.4.2. Relief

Quatre types de relief influencent la morphologie de la ville de Kikwit : les plateaux, les vallées, les terrasses alluviales et les talwegs.

I.4.2.1. Les plateaux

La forme dominante du relief du Kwango-Kwilu est le plateau. L'urbanisation du site de Kikwit s'est réalisée essentiellement sur les interfluves de la rive gauche, en particulier ceux situés entre la rivière Lwano au sud-est et la rivière Nzinda à l'Ouest. Ces interfluves sont coupés de la manière suivante :

Le plateau de Kanzombi (sud-est)

Le grand plateau de la ville basse (centre) Le plateau de Ndeke-zulu à Kikwit III

I.4.2.2. Les vallées

Selon KIPOY, M. (1990), à Kikwit, les vallées occupent d'importants espaces. Sur 9.200ha d'aires officielles, 4.200 ha environ sont occupés par les vallées.

Pour la plupart, ces vallées sont drainées par les affluents de la rivière Kwilu qui coulent suivant le plan orthogonal du sud-ouest vers le nord-est sur la rive gauche et du nord-est vers sud-ouest sur la rive droite, en formant ainsi un réseau dendritique. Il s'agit des rivières : Lwano, Kamanimani, Lukemi, Lwini et Nzinda.

Elles imposent des ruptures à l'urbanisation du site et par ce fait accélère le processus de dégradation par le développement des ravins. Toutes les vallées ont des fonds étroits

sans méandres importants. Elles sont encaissées en régime du type torrentiel (KAPANGA, Op.cit).

I.4.2.3. Les terrasses alluviales du Kwilu

Les études de NICOLAI, H., (1963), telles que vérifiées par plusieurs autres chercheurs révèlent que le centre commercial est installé dans un méandre fossile de la rivière Kwilu formant une terrasse alluviale de forme emboitée. La Kwilu coule à 342m d'altitude en eaux moyennes. Les zones planes formées par les terrasses sont notamment exploitées comme des carrières. La partie occupée par `' la ville basse», la plus étendue est large de 500m et s'allonge sur 1.200m couvrant 60ha (KIPOY, M., Op.cit). C'est sur elle que la ville de Kikwit est née et que vit aujourd'hui, le centre actif de la cité. Avec sa forte dénivellation de 80m, la terrasse alluviale de la ville basse a une pente de 20% et reste le point le plus bas du site.

I.4.2.4. les talwegs

La présence de plusieurs interfluves dans le milieu donné implique automatiquement l'existence des talwegs. En effet, le talweg désigne la ligne idéale joignant les points les plus bas d'une vallée. Dans une vallée drainée, le talweg est suivi par un cours d'eau.

Toutes les vallées drainées de Kikwit ont des talwegs. Mais le plus bas de tous est celui de la Lwini situé à près de 0,6m au dessous du niveau normal. Ces talwegs constituent les points de débouchés des ravins. Il se forme alors de petits cônes de déjection à ces endroits. Dans les vallées de Lwini et de Nzinda, les talwegs sont occupés par les étangs et le maraichage (KAPANGA, Op.cit).

I.4.3. Le Climat

Situé dans la région du Kwango-Kwilu, la ville de Kikwit appartient à un climat du type tropical bien arrosé à tendance équatoriale (KAPANGA, Op.cit).

Selon la classification de Köppen, ce climat est du type AW3 caractérisé par deux saisons : la saison pluvieuse, qui théoriquement, commence le 15 Août d'une année et se termine le 15 mai de l'autre année et la saison sèche qui commence le 15 mai et finit le 15 Août de la même année. La saison pluvieuse est interrompue par une période de sécheresse de janvier à février, l'autre généralement de mi-mai à mi-août de la même année (CTB RDC, 1990).

Cette tendance des saisons permet deux campagnes agricoles par an. Le maxima de pluies s'observe au mois de novembre et le minima aux mois de janvier, février et juillet.

La hauteur moyenne des précipitations varie entre 1200 et 1500 mm. L'humidité relative de l'air est très élevée, soit de l'ordre de 85% et ne varie que dans une intervalle de 15 à 20% et la température moyenne annuelle est de 24,3°C à 25,6°C. Les régimes de températures à Kikwit sont conformes aux conditions thermiques du domaine climatique chaud de basse altitude ; une température moyenne annuelle élevée de 25°C et une amplitude thermique journalière forte de l'ordre de 10 à 15° et amplitude faible inférieure à 8°C (CTB RDC, Op.cit).

I.4.4. Le sol

La ville de Kikwit est bâtie sur un substrat physique dont les différentes formes de reliefs sont modelées dans les formations sédimentaires d'âge secondaire.

La couverture cénozoïque est composée d'une épaisse couche de sable d'origine éolienne (série des sables ocres du Kalahari) d'âge néogène et parfois de recouvrement de plus au moins 2 000m d'épaisseur. En profondeur, on trouve un soubassement composé de grès, de grès argileux, d'argiles et d'argilites qui constituent la série du Kwango datant de Mésozoïque et dont l'épaisseur est de 300m (Nicolaï, H., Op.cit).

LUBINI et KUSEHULUKA (1990), soutiennent que les sols de Kikwit sont très dégradés par les actions anthropiques comprenant les déboisements, les pratiques de feu de brousse et

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l'extension considérable de la ville. Les sols de Kikwit sont du type ferralitique pauvre en éléments biogènes.

L'horizon A bien développé, contient 1 à 22% de carbone et présente une texture grumeleuse. Ces sols se prêtent bien à certaines cultures et à vocation économique telles que le maïs, le manioc, la courge, le millet et le palmier à huile (Mondjalis, 2013).

I.4.5. La végétation

Le couvert végétal de Kikwit avait, à l'origine, une végétation constituée de forêts mésophiles semi caducifoliées subéquatoriales et péri-Guinéen (KAPANGA, Op.cit)

L'extension de la ville a fait qu'actuellement, ces forêts puissent disparaitre et le paysage végétale initiale du site de Kikwit a été modifié. Ainsi, la forêt primaire est remplacée par une végétation d'origine anthropique où les forêts secondaires et des espèces comme : Tabernaemontana elacetum guinéensis, Markhassia, et Nietosum tomentosa, et les savanes herbeuses sont généralement formées des espèces comme : panicum maximum, Hyparrhenia diplandra, Hyparrhenia cylingrica et Chromolaena odorata ; tandis que les recrus sont dominées par des espèces comme : Sapium cornatum et Oncaba welwitchii. Dans les formations aquatiques, on dénote la présence de Limnoplilo calvinietum mymphellulae (Masens, 1970). Il ajoute encore que le développement phytogéographique de la flore de Kikwit montre qu'il ya une prédominance d'élément de base guinéenne et pas des taxons endémiques et que la naissance évolutive des forêts de terre ferme débute par les spéculations à Brachystegia laurentii et aux forêts denses mésophiles semi-décidues à Scorrodoploens zenkeri, Piptadeniastrum africanum et Celtis mildbraedii, il y a l'intervention anthropique.

En bref, la végétation de la ville de Kikwit évolue de façon négative et nous assistons à une végétation anthropique avec une flore exotique assez importante (KAPANGA, Op.cit).

I.4.6. Hydrographie

Le réseau hydrographique de la ville de Kikwit est constitué d'un cours d'eau principal appelé rivière Kwilu mais alimentée par plusieurs affluents.

Dans les lignes qui suivent, nous parlerons des notions d'aménagement du territoire, urbanisme et environnement.

CHAPITRE II : NOTIONS D'AMENAGEMENT DU TERRITOIRE, URBANISME ET ENVIRONNEMENT

II.1. NOTIONS D'AMENAGEMENT DU TERRITOIRE II.1.1. Définitions

Aménager : c'est transformer, modifier pour rendre plus pratique, plus agréable.

Aménagement :

Selon le Petit Larousse illustré (2008), l'aménagement est l'action d'aménager quelque chose, son résultat. Et l'aménagement du territoire serait une politique consistant à rechercher la meilleure répartition géographique des activités économiques en fonction des ressources naturelles et humaines.

L'Aménagement du territoire est donc la politique publique qui consiste à planifier et coordonner l'utilisation du sol, l'organisation du bâti, ainsi que la répartition des équipements et des activités dans l'espace géographique ( http://ceat.epfl.ch/1).

L'Aménagement du territoire peut être défini comme étant la programmation globale et coordonnée d'un ensemble des mesures visant des meilleures répartitions spatiales des hommes et des activités compte tenu des ressources disponibles devant contribuer au développement de la Région, District, Village, Camps, Avenue, etc.... ( http://ceat.epfl.ch/1).

II.1.2. Modalités de l'aménagement du territoire

Les modalités d'aménagement du territoire aboutissent au schéma ou au plan directeur. Ces schémas portent sur :

- L'affectation de l'espace en fonction du milieu, de l'allure du territoire, de la superficie sur laquelle on veut réaliser telle ou telle autre chose ;

- L'organisation des équipements et des infrastructures ;

- La nature ou le genre de bâtiment dont il faut construire (forme, types de matériaux à utiliser) ;

- Le service à mettre en place (transport, communication, santé, éducation et loisirs).

Les schémas d'aménagements du territoire sont formés des projets (IBOLOBOLO, 2010, cité par EDWATA, 2014).

II.1.3. But de l'aménagement du territoire

L'aménagement du territoire vise la mise en valeur de l'espace national en mettant en place les équipements, des infrastructures et des superstructures nécessaires au développement. Cette mise en valeur implique :

1. La définition d'une politique d'aménagement ;

2. Un cadre de mise en oeuvre ;

3. Les institutions capables de réaliser cette mise en oeuvre.

En RDC, la politique d'aménagement du territoire est basée sur deux principes fondamentaux :

La croissance de la population urbaine qui oblige à reconstituer le monde rural encore dominant en vue d'envisager, dans le développement encore autocentré, à satisfaire le besoin ;

L'organisation de l'espace congolais pour avoir une structure intégrée avec tout ce que nous avons comme ressources dans le pays (Léon de Saint Moulin, 2005).

II.1.4. Base de l'aménagement du territoire

La base de l'aménagement du territoire réside dans un espace géographique concret. On vise la synchronisation du développement économique. Le plan doit comporter une programmation dans l'espace et dans le temps et prévoir de grandes actions nécessaires dans les différents secteurs. Ensuite, cette chronologie précise quelle action d'équipement constitue la charpente d'un plan d'aménagement. L'élaboration de plan doit faire appel à toutes les initiatives régionales et locales (CANEL, P., 1990).

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Il faudra coïncider les proportions locales avec les financements déterminés dans le plan du développement et les objectifs géographiques fixés par ce plan (CANEL, P., Op.cit).

II.1.5. Aménagement du territoire et Gestion de l'environnement

L'environnement c'est tout ce qui, dans les domaines les plus divers, participe à l'action de l'homme (tâche d'aménager, de gérer, de sauvegarder cet environnement pour sa santé) (CANEL, P., Op.cit).

En environnement, l'aménagement du territoire est beaucoup plus une manière de gérer l'espace. Les stratégies de la gestion de l'environnement et celle de l'aménagement du territoire se complètent naturellement pour atteindre les objectifs visés parmi lesquels nous citons :

- La maitrise de la pollution industrielle et minière ;

- L'amélioration de la qualité de vie dans les établissements

publics ;

- L'amélioration des conditions d'hygiène ;

- La protection de la nature (faune et flore) ;

- La mise en valeur des espaces naturels ;

- La transformation des ressources naturelles en ressources

rentables dans le budget de l'Etat ;

- La lutte contre les nuisances qui devraient porter sur la

pollution de l'air, des rejets industriels, des déchets, etc.

(CANEL, P., Op.cit).

II.1.6. Diversité des unités d'aménagement

Plusieurs séries de divisions interviennent selon les critères considérées :

a) Selon les dimensions des unités : on peut distinguer les

zones :

- Micro : unités élémentaires (Quartier, site)

- Méso : unités de base (commune, territoire)

- Macro : unités intermédiaires (villes)

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- Méga : unités supérieures (pays, ex. : RDC)

b) Selon la nature des critères employés : on distingue :

- Les unités définies par les critères naturels : cours d'eau,

savane, montagne, etc. ;

- Les unités définies par les critères démographiques : les

zones d'une grande densité en population ;

- Les unités définies par les critères économiques ;

- Les unités définies par les critères politico-administratifs

(CANEL, P., Op.cit).

II.2. URBANISME

II.2.1. DEFINITIONS

L'urbanisme est un champ disciplinaire et professionnel recouvrant l'étude du phénomène urbain, l'action d'urbanisation et l'organisation de la ville et de ses territoires. Il a pour vocation d'organiser le cadre de vie dans un souci du respect de l'environnement des villes et du milieu rural qu'il cherche à aménager et à organiser pour obtenir un meilleur fonctionnement et améliorer les rapports sociaux (KYANA, J., 2010).

L'urbanisme est défini comme science et technique de l'organisation et de l'aménagement des agglomérations, ville et village (Petit Larousse Illustré, Op.cit).

L'urbanisme peut être défini comme un art de construire, de transformer, d'aménager les villes au mieux de la commodité, suivant les règles de l'esthétique et de l'hygiène (Dictionnaire LIVIO, 2010).

II.2.2. Critères de considérations d'une ville

Critère d'ordre numérique : jusqu'au siècle dernier était considérée comme ville toute agglomération ayant au moins :

- 2000 hab. (Canada, France, Italie et anciennes colonies) ;

- 2500 hab. (Allemagne, les USA, Grande Bretagne et anciennes colonies) ;

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- 5000 hab. pour la Belgique, Communauté des Etats Indépendants, les Pays-Bas, le Portugal et anciennes colonies.

Critère d'ordre psychosociologique : cette considération amène au rang de ville :

- L'espace vécu en ville par chacun de ses habitants ;

- L'espace comprenant l'espace de la résidence, de travail, de loisirs. Bref, l'espace parcouru journalièrement ou occasionnellement à l'intérieur de la ville et dont l'image reste gravée pour toujours dans la mémoire de chaque habitant. Ce qui veut dire qu'il y a autant de villes que des habitants qui habitent dans cette ville.

Critère d'ordre politico-administratif qui admet comme ville :

1. Toute agglomération destinée comme ville par la volonté délibérée des instances supérieures de la nation.

2. Toute agglomération au contour géographique bien délimité disposant d'un statut juridique lui conféré par voie d'un texte officiel en bonne et due forme.

Critère universel et conventionnel : admet comme ville, toute agglomération répondant aux critères et normes prévues par la convention ou encore si la ville répond aux conditions exigées (IBOLOBOLO, Op.cit).

II.2.3. la croissance urbaine

L'appréhension de la croissance urbaine amène à examiner successivement les points suivants :

1. Le site d'implantation et du développement de la ville.

2. La croissance spatiale.

3. La croissance démographique.

1. Le Site : c'est la partie de l'espace physique du sol sur laquelle est bâtie et se développe la ville. Le site d'une ville est assez complexe, du fait de la complicité de ce site. Ces composantes sont, notamment :

- Les formations topographiques et géomorphologiques qui subissent, au fil des années, des transformations suite à l'action conjuguée de l'homme et de la nature ;

- Les composantes hydrologiques telles que les fleuves et les rivières qui dépendent de leur lit et qui modifient leurs cours ;

- Les substrats géologiques et le soubassement géologique qui subissent de temps en temps des modifications (IBOLOBOLO, Op.cit).

2. La croissance spatiale

Lors de sa croissance, la ville peut prendre des différentes formes :

- La forme radioconcentrique :

Cette forme permet à une ville de s'étendre progressivement à travers l'espace par le biais des cercles dont le rayon gravite autour d'un centre modal.

 

Centre modal

- La forme semi radioconcentrique :

Elle confère aux villes la possibilité de s'étendre progressivement de part et d'autre d'un obstacle naturel important, ex : cours d'eau.

Cours d'eau

25

20

- La forme linéaire

Elle est utilisée à une échelle très réduite, unité de vie de résidence (la rue) à la manière de village-rue dans lequel les maisons sont alignées de part et d'autre d'une rue.

La rue

- La forme quadriée : elle admet l'évolution de la ville en bloc.

- La forme désordonnée

Fait apparaitre à travers les tissus humains les éléments qui rendent parfois difficile le fonctionnement moral de la ville telle que les impasses ou voies sans issue, le cul de sacs (IBOLOBOLO, Op.cit).

Ex : (versant de la ville de Kikwit)

3. La croissance démographique

Elle peut être exprimée par le taux d'évolution du nombre d'individus au sein d'une population par unité de temps et pour aussi n'importe quelle espèce (animale ou végétale, par exemple)( IBOLOBOLO, Op.cit).

Elle se décompose en deux parties distinctes :

- L'accroissement naturel ; - Le solde migratoire.

26

21

Si la somme de ces deux composantes est négative, la croissance de la population sera alors négative (c'est la décroissance démographique). Une démographie peut théoriquement être globalement stable avec une « croissance démographique zéro » (IBOLOBOLO, Op.cit).

II.3. QUELQUES CONSIDERATIONS SUR L'AMENAGEMENT DU TERRITOIRE ET L'ENVIRONNEMENT

L'aménagement du territoire renvoie à l'ensemble des savoirs et des actions qui visent à transformer un espace donné au bénéfice des hommes qui l'occupent. Il aspire en particulier à mettre en valeur les ressources d'un milieu naturel et à en réduire les contraintes ou du moins, à s'y adapter. Les formes d'aménagement qui modifient directement le milieu sont d'ailleurs ancestrales : constructions de terrasses pour limiter la contrainte de la pente, action sur le lit des fleuves pour éviter les débordements et faciliter la navigation, etc. ; peu à peu, les transformations de l'espace et du milieu se structurent en de véritables politiques volontaristes, menée à l'échelle nationale ou régionale (Armand colin, 2012).

En France, à partir du XVIIe - XVIIIe siècle, l'aménagement est peu à peu conçu comme la « volonté de structurer un territoire par la réalisation de grands travaux », notamment la réalisation de grands réseaux de transports fluviaux et routiers. Les ingénieurs jouent alors un rôle important : l'intervention humaine sur l'espace s'inscrit dans l'idée moderne de domination des éléments naturels par la science et la technique (Armand colin, Op.cit).

A partir du XIXe siècle, l'aménageur rencontre la problématique urbaine ; habitat, localisation d'industries, etc, l'aménagement fait intervenir des considérations hygiéniques.

Ce n'est qu'assez récemment que l'aménagement s'oriente vers une prise en compte de son impact sur le milieu, notamment à cause de l'apparition de nouvelles préoccupations écologistes et de nouveaux acteurs (écologie politique,

associations, etc.). Plus largement, l'aménagement cherche à s'inscrire aujourd'hui dans une perspective de durabilité. L'aménageur souhaite, en effet, concilier développement économique, réduction des inégalités socio-spatiales et préservation de la ressource naturelle. Or, toute opération d'aménagement s'inscrit dans la durée et peut avoir des effets induits sur des temps plus ou moins longs (Armand colin, Op.cit).

Concrètement, l'aménageur rencontre l'environnement sous différentes formes. La première est celle de l'impact de certains équipements ou infrastructures à venir sur les écosystèmes et les milieux. On rejoint ici la problématique générale de l'impact de l'anthropisation sur la nature.

L'aménageur peut aussi mener une réflexion sur la conciliation entre pratiques sociales et souci environnemental. Il s'agit en particulier de créer des territoires privilégiés pour développer un rapport homme-nature jugé plus « harmonieux » : c'est le cas de la création d'espaces verts. Des projets se construisent également autour des fleuves dont les berges, jadis, utilisées à des fins commerciales ou industrielles, sont reconverties en espaces résidentiels ou récréatifs, ce qui revient à transformer les usages d'un élément du milieu (ici l'eau et l'espace des berges) pour valoriser une nouvelle ressource (Armand colin, Op.cit).

Enfin, l'aménageur travaille à améliorer la qualité de l'existant. L'aménagement aspire ainsi à réduire le risque. Risque que l'environnement court du fait de l'activité humaine : comme par exemple, préserver la qualité de l'eau ? Risque que l'environnement fait courir à la société. Il faut souligner ici l'ancienneté de cette démarche. La thèse de R. Dion sur le Val-de-Loire, écrite dans les années 1930, montre comment l'organisation des terroirs agricoles vise à prendre en compte les risques d'inondations de Loire. La réponse à certains risques naturels, aussi bien en Europe qu'en Amérique Latine, a parfois été urbanistique (Armand colin, Op.cit).

Aujourd'hui, l'aménagement est vu comme une solution incontournable à la gestion des risques naturels dans la mesure où il permet de contrôler l'occupation des sols et donc l'exposition à l'aléa. Plus largement, les schémas directeurs d'aménagement ou les instruments de planification urbaine sont autant d'outils pour réduire les inégalités socio-spatiales et pour augmenter la sécurité des populations face aux risques (naturels, technologiques, etc.) (Armand colin, Op.cit).

ETUDE D'IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX ET SOCIAUX

a) Définitions :

L'étude d'impacts environnementaux et sociaux peut être définie comme un outil prospectif qui s'intéresse à l'identification et à l'évaluation des effets d'un projet sur l'environnement, en général, et sur les composantes du milieu naturel et humain, en particulier (CANEL, P., Op.cit).

L'étude d'impacts environnementaux et sociaux est un processus dont la finalité est de fournir au proposeur (durant la formulation de la politique) et au décideur (au moment de l'approbation de la politique) une compréhension globale des implications environnementales et sociales de la politique proposée, élargissant la portée des enjeux bien au-delà, déterminant à l'origine de cette nouvelle politique (WAAUB, JP., 2006).

b) Importance

Dans l'ancien temps, les problèmes environnementaux n'étaient pris en compte. Mais avant la révolution écologique, les technologies salvatrices ont provoqué des exploitations irrationnelles des ressources environnementales et ont causé d'énormes dégâts dans la nature. Pour pallier à cette situation combien alarmante, les scientifiques ont initié les études pour analyser et évaluer les retombées de l'atténuation en maximisant les impacts positifs (WAAUB, JP., Op.cit).

L'étude des impacts environnementaux et sociaux aide à éviter les phénomènes tels que :

- Les constructions anarchiques pouvant provoquer des érosions, l'effondrement, le glissement de terrain, la pollution, la contamination de la nappe phréatique ;

- Les grandes concentrations de dioxyde de carbone (CO2) dans l'atmosphère émises par les industries de tout genre ;

- L'accumulation des produits chimiques (métaux lourds) dispersés sur le sol et dans le sédiment (WAAUB, JP., Op.cit).

Le prochain chapitre va consister à lister les différents problèmes environnementaux liés aux constructions anarchiques du quartier LUNIA.

Comme relevé ci-dessus, nous avons tiré un échantillon de notre population totale du quartier LUNIA, où nous avons

CHAPITRE III : IMPACT ENVIRONNEMENTAL DES CONSTRUCTIONS ANARCHIQUES DANS LA VILLE DE KIKWIT. CAS DU QUARTIER LUNIA

III.1. ENQUETE SUR TERRAIN III.1.1. Matériels et méthodes

Pour atteindre notre finalité de recherche, nous nous sommes servi des matériels et d'une série de méthodes de recherche.

En effet, pendant la collecte des données, nous avons utilisé un questionnaire préétabli, un bloc-notes de recherche, un Bic bleu et des enquêtés qui ont été interrogés.

III.1.2. Méthodes

Sur terrain, lors de l'enquête, nous avons fait l'usage du questionnaire, de l'observation et de la documentation.

III.1.3. Enquête sur terrain proprement dite

Pour mieux appréhender la réalité sur notre sujet intitulé : « impact environnemental des constructions anarchiques dans la ville de Kikwit, Etude menée sur le quartier LUNIA », nous sommes descendus sur terrain pour rencontrer nos interlocuteurs et vivre cette réalité.

Le quartier LUNIA comprend six (6) cellules et a une superficie de 4,870 km2.

Cependant, compte tenu de l'aspect matériel et du facteur temps, il nous était humainement difficile de couvrir cette entité par notre enquête. Ainsi, avions-nous procédé à la constitution d'un échantillon représentatif qui a subi nos interrogations et répondu à nos questions.

III.1.3.1. Echantillon de l'enquête

A la deuxième question de savoir comment était acquis le terrain, tous nos enquêtés, soit les 100% de l'échantillon ont

retenu essentiellement deux cellules, à savoir, les cellules Plateau et Ville basse qui sont des sites où l'environnement est plus dégradé suite aux actions anthropiques. Alors, à cause de manque des statistiques de populations des deux cellules retenues, nous avons procédé par un échantillon au hasard par tirage au sort de cent (100) personnes que nous avons effectivement interviewées, soit cinquante (50) ménages au Plateau et cinquante (50) en ville basse.

Les critères de choix de l'enquêté portaient sur la propriété d'une concession (parcelle) et une certaine ancienneté d'au moins vingt cinq (25) ans dans la cellule.

III.1.3.2. Déroulement de l'enquête

Notre enquête, répétons-le, était bien circonscrite dans les cellules Plateau et ville basse du quartier LUNIA.

Avant chaque séance de travail, nous prenions rendezvous auprès du chef de la cellule à qui nous présentions nos civilités et exposions l'objet de notre visite dans la cellule. Une fois l'autorisation obtenue, l'enquête pouvait commencer le lendemain. Nous pouvions donc prendre langue avec nos enquêtés en respectant les critères de choix ci-haut évoqués.

III.1.3.3. Dépouillement de l'enquête

Cette opération s'est faite question par question :

La première question à laquelle nos enquêtés devraient répondre était celle de connaitre le statut juridique de l'occupant de la maison, soit PROPRIETAIRE ou LOCATAIRE. Du moment où l'identité était fixée, nous pouvions commencer notre interview dans le cas où il était avéré que l'occupant était propriétaire de la parcelle. C'est de cette façon que nous sommes arrivés à constituer notre échantillon de cent (100) propriétaires sur les 100 enquêtés, soit 100% de notre échantillon.

affirmé qu'ils ont acquis leur terrain de la façon officielle par un contrat d'achat des services publics de l'Etat (Cadastre).

La troisième question consistait à savoir l'état du site avant l'acquisition du terrain et la construction ? Les opinions de nos enquêtés se présentent de la manière ci-après :

Avant le lotissement et la construction, ce site était couvert d'une grande savane d'Hyparrhenia cylindrica frappé d'interdiction de construire. Les blancs (colons) qui avaient mis en valeur la partie ville basse et le site Plateau, avaient laissé un espace vert à protéger entre les deux agglomérations. Ceci parce qu'étant sur une pente, cet espace présentait beaucoup de risques d'érosions et de dégradations rapides de l'environnement.

Après l'indépendance et avec la croissance démographique, les congolais ont commencé, bon gré, malgré, à lotir cet espace et même tant d'autres comme celui qui abrite le TSF ; c'est alors qu'ont commencé les problèmes de dégradation parce qu'aucun dispositif n'était mis en place pour protéger l'environnement, mais surtout contenir les terres de cet espace jadis protégées.

Quant à la question sur le lotissement des parcelles et l'organisation des avenues, tous nos enquêtés ont reconnu que cela relevait du pouvoir du cadastre, mais qui malheureusement n'a pas disposé des avenues dans certains endroits du quartier et même n'a pas respecté, par endroit, des normes urbanistiques.

La question de la gestion des déchets a été aussi posée à nos enquêtés et les réponses ci-après ont été données suivant nos indications, à savoir : l'usage des poubelles, trous à ordure, décharges publiques, la rue : 40/100 de nos enquêtés, soit 40% utilisent de trous à ordures ; 33/100, soit 33% se servent des poubelles ; et 27/100, soit 27% utilisent les décharges publiques ou la rue pour se débarrasser de leurs déchets ménagers.

Une question a été posée sur la gestion des eaux de pluie. Les méthodes dans ce domaine restent encore archaïques : 60/100 de nos enquêtés, soit 60% utilisent le système de fosses

en terre ou bassins de rétention ; 13% ont construit des citernes près de leurs habitations ; 27% déclarent ne rien faire dans ce cadre de gestion des eaux de pluie.

Nous avons également, par une huitième question, cherché à connaitre quels dégâts de l'environnement les habitant des cellules subissent depuis qu'ils y habitent. L'ensemble de notre échantillon, soit les 100% ont énuméré les dégâts qu'ils connaissent suite à ce mauvais lotissement et aux constructions anarchiques : débordement des eaux de ruissellement qui débouche à des érosions hydriques, des ensablements, des inondations et des éboulements des terrains avec des pertes matérielles considérables (maisons emportées, etc.).

La neuvième question s'est intéressée aux moyens de lutte contre ces dégâts et surtout contre les érosions, mis sur pied par les habitants de ces deux cellules. Dans leur lutte, les habitants de ces deux cellules recourent à certaines techniques biologiques et mécaniques : 47% utilisent les moyens biologiques en cultivant des vétivers et bambous de chine ou pelouse tandis que 53% font l'usage des sacs de terre pour bloquer l'eau de ruissellement.

Images 04 et 05 : Passerelle quittant ville basse pour Plateau en lieu et place d'une ruelle.

Dans notre investigation, nous avons également cherché à savoir s'il existait des conflits entre voisins à cause des effets de la dégradation de leur environnement et surtout autour de la gestion des eaux de leur parcelle. Sur ce point, des réponses ci-après ont été obtenues : 87% de nos enquêtés ont reconnu l'existence des conflits autour de débordement des eaux, des éboulements de terre des limites des parcelles et aussi la mauvaise gestion des déchets ménagers qui salissent l'environnement ; 13% parlent des conflits de suite d'un mauvais aménagement des cellules où l'absence de ruelle oblige à violer le terrain voisin.

Les questions 11 et 12 ont tourné autour de la connaissance des habitants sur les règles de la gestion de l'environnement et les impacts environnementaux causés par les actions de l'homme. 47% de l'échantillon affirment avoir des connaissances sur les règles de la gestion de l'environnement ; 53% disent les ignorer littéralement.

Quant au deuxième volet, sur la connaissance des impacts environnementaux causés par l'homme : 40% en ont connaissance, et 60% les ignorent.

A la question de savoir si les habitants des deux cellules accordaient une priorité aux questions de l'environnement, nous avons reçu les réponses ci-après :

33% de l'échantillon font des questions de l'environnement une priorité, alors que 67% estiment que ce n'est pas une préoccupation pour eux et que cela relève du pouvoir de l'Etat.

La dernière question voulait une opinion des habitants des deux cellules sur la proposition des solutions à faire à l'Etat ou à la communauté locale dans la résolution de ce problème de la dégradation de l'environnement.

Sur cette situation précise, les habitants ont tout renvoyé à l'Etat qui doit tout faire pour construire des caniveaux, des poubelles, des passerelles d'une parcelle à une autre, réaménager les avenues, sans la moindre responsabilité de la part des habitants eux-mêmes.

III.2. INTERPRETATION ET DISCUSSION DES RESULTATS

Le milieu où nous vivons constitue un écosystème où jouent des facteurs vivants, biotiques (hommes, animaux, végétaux, micro-organismes) et des facteurs non vivants, abiotiques (sol, eau, lumière, chaleur, etc.) qui réagissent les uns sur les autres. Lorsque ces réactions aboutissent à un équilibre harmonieux, le système est à l'état de régulation. Par contre, si certains facteurs ou les relations entre eux sont perturbées, le système est à l'état de dérégulation (DEFOUR, G., 1994).

Le quartier LUNIA constitue un écosystème où les différents facteurs, ci-haut évoqués, interagissent pour assurer son équilibre.

Nos enquêtes ont révélé que du temps colonial, cet équilibre était maintenu par le respect des normes urbanistiques qui ont prévalu à cette époque. L'homme est donc le responsable de la situation actuelle de la dégradation de son environnement.

Selon ROBIN, cité par DEFOUR, l'objectif de développement peut se formuler ainsi : « organiser les conditions d'évolution des systèmes vivants et des systèmes écologiques afin de permettre à la structure la plus complexe, l'espèce humaine, d'exercer toutes ses potentialités et de favoriser ainsi l'émergence des structures de plus en plus complexes » (DEFOUR, Op.cit).

Les deux citations montrent la relation Homme-milieu qu'il faut renforcer et entretenir car toute personne humaine est sociale, donc en relation avec les hommes, mais elle est aussi structurée dans un milieu, donc en relation avec celui-ci. Par conséquent, toute modification du milieu modifie l'homme, du fait que le développement de l'homme et le développement de son milieu sont donc intimement liés ; la dualité, HOMME-NATURE doit donc se régler sur le modèle de l'harmonie et non seulement sur le modèle exploiteur-exploité. C'est ce dernier aspect qui a motivé notre étude dans le quartier LUNIA où l'homme a littéralement modifié la donne.

Les résultats de nos enquêtes sont clairs sur le fait que l'habitant de LUNIA a détruit son environnement, les écosystèmes ont été dégradés. L'aspect général du cadre de vie de ce quartier démontre que la population est trop peu sensible et peu soucieuse aux problèmes environnementaux, à la gestion des déchets et bien d'autres questions spécifiques aux écosystèmes. Nous avons relevé au cours de nos enquêtes que les questions relatives à l'environnement ne sont pas considérées comme prioritaires par la majorité de la population : 33% de la population échantillonnée font des questions de l'environnement une priorité, alors que 67% estiment que ce n'est pas une

préoccupation pour eux. Il y a là une ignorance manifeste sur les règles de l'environnement et les conséquences que l'homme peut en courir lorsque son environnement est mal géré.

Une théorie d'EUPHEMISME nous montre que, « si le milieu s'améliore, l'homme s'améliore aussi... ». Les populations de LUNIA sont peu informées par rapport aux questions environnementales et ne sont pas assez sensibilisées aux initiatives en matière de gestion de l'environnement. Mieux encore, nous pouvons dire qu'elles ne sont pas assez conscientes du fait que les problèmes environnementaux d'aujourd'hui affecteront davantage leur vie actuelle et celle des générations à venir.

Lors de nos enquêtes, nous avons noté que les conséquences de la dégradation de l'environnement du quartier LUNIA peuvent se résumer en un grand titre, la pollution sous les formes ci-après : la pollution de l'air, la pollution de l'eau, la pollution du sol par les déchets, la pollution sonore.

a) La pollution de l'air

Pour ETUMANGELE, A, E. (Op.cit), la pollution de l'air est la forme la plus dangereuse de toutes les formes de pollution puisque l'air accède facilement partout où l'homme peut vivre... les conséquences sur la santé aussi bien humaine qu'environnementale sont assez élevées. L'on pourrait noter pour la santé de l'homme : la détérioration de la coordination nerveuse, les maladies respiratoires, etc. et sur la santé environnementale : le gaz toxique présent dans l'eau, dans le brouillard, toxique pour les yeux, etc.

Nous la ressentons lorsqu'on fait un petit tour à la ville basse où une forte concentration de la population, à travers leurs activités, pollue l'air par la poussière et mauvaise odeur qui rendent la respiration difficile, etc.

b)

Images 06 et 07 : Ensablement, pollution, enlaidissement de la ville basse

La pollution de l'eau

L'eau dit-on c'est la vie. Le manque d'eau propre pour la cuisine, la boisson et le lavage constitue l'un des grands problèmes délicats de notre monde.

En effet, chacun a besoin d'eau pour vivre mais beaucoup de gens dans le monde n'ont pas accès à l'eau potable. La pollution de l'eau que nous avons noté dans le quartier LUNIA a pour origine les rejets de déchets domestiques, c'est-à-dire les ordures ménagères et les eaux usées dans les collecteurs d'eau ou sur la terre, et même au bord de la rivière Kwilu précisément au port ONATRA et port MOUVEMENT.

c) Nuisance sonore ou pollution par bruit

Le terme bruit s'applique à tout son qui prend pour l'homme un caractère affectif désagréable ou inacceptable.

Le quartier LUNIA renferme le centre des activités de négoce et cela entraine une concentration de la population et des businessmen. Ainsi, nos enquêtes ont relevé de forts tapages, même nocturne, des églises, des deuils, des bars,... qui interrompent la relaxation, le sommeil ou le travail.

« Cette pollution par le bruit est un important problème d'environnement, notamment lorsque ces sons dépassent le seuil de tolérance et pouvant provoquer des diverses maladies chez l'homme ».

d) La pollution du sol par les déchets

Image 08 : Habitations Image 1 : aitations

Image 10 : Habitations

Image 09 : Habitations

Image 11 : Ensablement, pollution, enlaidissement de la ville basse/Rond point.

38

33

Lors de nos enquêtes, nous avons eu à observer l'aspect physique de la cellule étudiée. 40% de nos enquêtés utilisent de trous à ordure ; 33% se servent des poubelles tandis que 27% recourent aux décharges publiques ou la rue pour se débarrasser de leurs déchets.

Nous avons relevé plus haut que la population de LUNIA n'était pas assez consciente et assez sensibilisée sur les questions environnementales et aussi que ces questions n'étaient pas prioritaires pour elle. Nous dégageons alors une contradiction aux réponses de nos enquêtés qui parlent de l'utilisation de trou à ordure, la majorité de ménage de LUNIA se débarrasse de ses déchets par la rue ou par les caniveaux qui sont ainsi obstrués et empêchent l'eau de pluies de couler normalement, entrainant ainsi des inondations, des ruissellements, l'érosion, l'ensablement et l'enlaidissement surtout de la ville basse.

L'homme de LUNIA affiche un mauvais comportement dans la gestion de son espace. Ceci nous pouvons aussi le mettre sur le dos d'un manque de communication environnementale.

Ainsi, étant donné la délicatesse de la question environnementale, les entreprises, les collectivités locales et les associations devraient s'engager, toutes, dans la démarche de développement durable, en respectant et préservant notre environnement.

III.3. PISTES DE SORTIE DE CRISE

La Bible nous dit : « Mon peuple périt, faute des connaissances » ; Et nous disons que la population du quartier LUNIA ne gère pas bien son environnement, faute des connaissances.

Pour remédier à cette situation combien alarmante, nous avons proposé une ligne de conduite ou mieux une piste de sortie de crise, ci-après :

? Que l'Etat respecte les normes urbanistiques en sauvegardant les espaces verts et en surveillant les lotissements ;

? Qu'il fasse la promotion des activités du monde rural (l'agriculture, la pêche, l'élevage, l'apiculture, etc.) afin de diminuer l'exode rural ;

? Qu'il sensibilise la population de la ville de Kikwit, en général, et du quartier Lunia, en particulier, sur les connaissances environnementales, etc.

Il faut donc organiser une communication c'est-à-dire une transmission plus ou moins réciproque des informations sur l'environnement. Cette communication se fondera sur le développement durable à tous les niveaux de la vie dans le quartier et devra aboutir à deux nécessités lisibles dans notre vie quotidienne (Cfr. ETUMANGELE, Op.cit) :

1. La prise de conscience qui doit s'accélérer

2. Le travail, la production, la transformation, la consommation.

La finalité de cette communication est d'arriver à former des éco-responsables, acteurs de la communication, ou vulgarisateurs de l'écocitoyenneté.

Le mot écocitoyenneté signifie caractère d'un citoyen écologique ou éco-citoyen. Et l'éco-citoyen étant entendu comme un citoyen spécial qui a pris conscience d'appartenir à un territoire (terre, continent ou pays selon l'échelle) qui garantit son existence, qui connait ses droits et ses devoirs en rapport avec l'environnement.

En d'autres termes, l'éco-citoyen a le droit de jouir d'un environnement sain et le devoir de ne pas le polluer pour conserver cet environnement sain, à travers des gestes simples mais plein de significations, les éco-gestes.

CONCLUSION

Notre travail s'intitule : « impact environnemental des constructions anarchiques dans la ville de Kikwit ». Cas du quartier LUNIA ».

Nous sommes parti des questions de savoir si la population du quartier LUNIA, dans la ville de Kikwit, a connaissance de son environnement et si elle considérait les questions de l'environnement comme prioritaires ? Est-ce qu'elle est informée et consciente du fait que les problèmes environnementaux d'aujourd'hui, affecteront davantage sa vie actuelle et des générations à venir. Cette série de questions nous a permis d'émettre quelques avis à titre d'hypothèse à cette problématique.

Notre hypothèse de travail a anticipativement proposé des réponses ci-après à cette série d'interrogations : la population du quartier LUNIA, d'une façon générale, n'a pas de bonnes connaissances sur son environnement ; elle ne considère pas l'environnement comme une ressource à bien gérer et ceci entrainerait un laisser-aller dans le mode de construction ; le laisser-aller aurait comme conséquences les érosions, la pollution de l'air, de l'eau et du sol par déchets.

Pour mener à bien notre étude et vérifier notre hypothèse du départ, nous avons utilisé la méthode d'enquête sur terrain et des techniques d'interview, d'observation directe et la documentation.

Après le dépouillement de nos enquêtes, les résultats d'enquête ont prouvé qu'il y a une forte dégradation de l'environnement du quartier LUNIA avec toutes ces conséquences, à savoir : les ruissellements, les ensablements, les érosions, les inondations et particulièrement la pollution sous plusieurs formes : pollution de l'air, de l'eau, sonore et du sol par les déchets, surtout dans son centre de négoce, la ville basse où des magasins sont de temps en temps inondés, des ronds-points ensablés, des caniveaux bouchés, etc.

Ces résultats corroborent notre hypothèse du départ, et nous avons proposé une ligne de conduite ou mieux une piste de sortie de crise.

Ce travail de recherche est une oeuvre humaine qui n'est pas parfaite ; c'est dire que les lacunes ont certainement subsisté. Toutefois, elle constitue une piste que les futurs chercheurs pourront suivre. Ainsi, nous attendons de nos lecteurs des critères constructifs et des observations pour son amélioration.

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BIBLIOGRAPHIE

I. OUVRAGES

1. Anonyme, monographie de la Province de Bandundu, Kinshasa, 2005.

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III. NOTES DE COURS

1. MONDJALIS P., Pédologogie générale, Unikik, G2 Agronomie,

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2. KINDEKE (2013), cours de l'initiation à la recherche Scientifique, ISAGE/Aten, notes inédites, G1 EDD.

IV. WEBOGRAPHIE

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2. www.google/ kikwitcarte.com le 04 avril 2016

3. http://ceat.epfl.ch/1. le 21 mai 2016

TABLE DES MATIERES

EPIGRAPHE i

DEDICACE ii

AVANT-PROPOS iii

00. INTRODUCTION 01

1. PROBLEMATIQUE 01

2. HYPOTHESE DU TRAVAIL 02

3. CHOIX ET INTERET DU SUJET 02

4. METHODOLOGIE DU TRAVAIL 03

5. DELIMITATION SPATIO-TEMPORELLE 03

6. DIVISION DU TRAVAIL 04

7. DIFFICULTES RENCONTREES 04

CHAPITRE I : PRESENTATION DU MILIEU, VILLE DE

KIKWIT 05

I.1. HISTORIQUE 05

I.1.1. QUARTIER LUNIA 06

I.2. SITUATION GEOGRAPHIQUE 07

I.3. ADMINISTRATION 07

I.4. DESCRIPTION PHYSIQUE 08

I.4.2. RELIEF 09

I.4.3. LE CLIMAT 10

I.4.4. LE SOL 11

I.4.5. LA VEGETATION 12

I.4.6. HYDROGRAPHIE 13
CHAPITRE II : NOTIONS D'AMENAGEMENT DU TERRITOIRE,

URBANISME ET ENVIRONNEMENT 14

II.1. NOTIONS D'AMENAGEMENT DU

TERRITOIRE 14

II.1.3. BUT DE L'AMENAGEMENT DU TERRITOIRE 15

II.1.5. AMENAGEMENT DU TERRITOIRE ET GESTION DE

L'ENVIRONNEMENT 16

II.2. URBANISME 17

II.2.3. LA CROISSANCE URBAINE 18

II.3. QUELQUES CONSIDERATIONS SUR L'AMENAGEMENT DU

TERRITOIRE ET L'ENVIRONNEMENT 21

ETUDE D'IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX ET SOCIAUX 22

CHAPITRE III : IMPACT ENVIRONNEMENTAL DES

CONSTRUCTIONS ANARCHIQUES DANS LA VILLE DE KIKWIT

CAS DU QUARTIER LUNIA 25

III.1. ENQUETE SUR TERRAIN 25

III.1.3.2. DEROULEMENT DE L'ENQUETE 26

III.1.3.3. DEPOUILLEMENT DE L'ENQUETE 26

III.2. INTERPRETATION ET DISCUSSION DES RESULTATS 29

III.3. PISTES DE SORTIE DE CRISE 34

CONCLUSION 36

BIBLIOGRAPHIE 38

TABLE DES MATIERES 40

ANNEXE

47

LISTE DES ENQUETES

NOMS & POST- NOM

SEXE

CELLULES

AGE

PROFESSION

01

LWELE Ruth

F

Plateau

45

-

02

MAKENGO Joseph

M

Plateau

40

prédicateur

03

KABEYA Jean

M

Plateau

48

conducteur

04

SOWETO Patrick

M

Plateau

50

commerçant

05

KALUNGA Bea

F

Ville basse

49

-

06

KABEYA Martin

M

Ville basse

51

Enseignant

07

TSHIBEA Ado

M

Ville basse

60

Mécanicien

08

MWANGA Jean

M

Ville basse

53

Pasteur

09

ILABA Jean

F

Ville basse

41

Enseignante

10

MBOMA Jackie

F

Plateau

43

Vendeuse

11

TSHIBO Joël

M

Ville basse

40

Vendeur

12

NTELA Kethia

F

Ville basse

38

Vendeuse

13

MAYELE Odon

M

Plateau

46

Militaire

14

MALULU MPES

M

Plateau

50

Militaire

15

SHESHE EBET

M

Plateau

68

Militaire

16

BWABWA Pitshou

M

Plateau

44

Infirmier

17

MATAPISI EYUL

M

Plateau

70

Technicien

18

MPUTU Jean

M

Ville basse

60

Commerçant

19

MAMU

F

Ville basse

49

Vendeuse

20

MAYELA Papi

M

Ville basse

42

Commerçant

21

MBOMA Cécile

F

Ville basse

50

Infirmière

22

BWALO Peter

M

Plateau

45

A.G.

23

NTILU Aimée

F

Plateau

44

Infirmière

2

LWELO Ariette

F

Ville basse

53

Vendeuse

25

MUYULU Chantal

F

Ville basse

73

-

26

MUSA Jacques

M

Ville basse

67

Mécanicien

27

BILO Jeannette

F

Ville basse

60

Enseignante

28

LULA Tati

M

Ville basse

58

Conducteur

29

EBEA Thierry

M

Plateau

69

Militaire

30

NTANTU John

M

Plateau

76

Fermier

31

KALANGI Willy

M

Plateau

52

Prédicateur

32

MUTSHI Osil

M

Plateau

49

A.G.

33

KABEYA Laurette

F

Plateau

45

Militaire

34

MUKWA Tantine

F

Ville basse

40

Commerçante

35

NDELE Liliane

F

Plateau

73

Inspectrice/EPSP

36

YULU Jean

M

Plateau

61

Enseignant

37

KITOKO Paul

M

Plateau

48

Assistant

38

MWATA Viviane

F

Plateau

75

-

39

MPILA Serge

M

Ville basse

54

Conducteur

ANNEXE

48

40

MIKA Yvette

F

Ville basse

53

Caissière

41

BALU Cathy

F

Ville basse

63

Militaire

42

EKOFO Belotie

F

Plateau

48

Enseignante

43

PANGU Suza

F

Plateau

50

Infirmière

44

NDIMBA Paulette

F

Plateau

63

Constructeur

45

LANGA Martin

M

Plateau

71

Avocat

46

BONIINGA Jules

M

Plateau

67

Directeur (école)

47

KAPINGA Paulin

M

Plateau

74

Vendeuse

48

MUKOSO José

F

Ville basse

49

Agent Regideso

49

MALOLO Fifi

F

Ville basse

52

Agent ANR

50

KIPATA Toti

M

Ville basse

68

Agent Transport

51

PILELO George

M

Ville basse

70

Commerçante

52

MAWALU Mireille

F

Ville basse

61

Enseignante

53

MWILA Gorette

F

Ville basse

42

Préfet

54

MBOMA Anna

F

Ville basse

59

Caissière/Ese

55

DULATA Marie

F

Ville basse

53

Pharmacienne

56

MPILA Odette

F

Ville basse

46

Perceptrice/Sonas

57

BULOTA Viviane

F

Ville basse

60

Informaticien

58

MAKISA Véro

F

Plateau

51

Agent sécurité

59

MISWELE Tonton

M

Plateau

40

Agent sécurité

60

ZOLA ZOLA Don

M

Plateau

56

A.G.

61

YOKA Tati

M

Plateau

58

Vendeuse/station

62

EYUNG Chantal

F

Ville basse

49

-

63

NKOLO Beloti

F

Ville basse

69

Commerçant

64

MUBIALA Boa

M

Ville basse

54

Conducteur/voiture

65

MUBI Yves

M

Ville basse

48

Enseignant

66

MASASI Léon

M

Ville basse

63

Agent transport

67

SABI Titi

M

Ville basse

50

-

68

LOLO Thérèse

F

Ville basse

73

-

69

MVULA Mimie

F

Ville basse

74

-

70

NSELE Aimée

F

Ville basse

46

Infirmière

71

MBULE Liliane

F

Ville basse

57

Commerçante

72

MUWAWA Mariette

F

Plateau

66

Inspectrice

73

LALOTO Claire

F

Plateau

51

Militaire

74

LAVELA Anto

F

Plateau

75

-

75

MAFUTA Lily

F

Plateau

58

Comptable

76

KAPETA Bijou

F

Ville basse

50

Commerçante

77

KISASA Bibie

F

Ville basse

48

Agent Sonas

78

MUNANGA Jonas

M

Plateau

62

Avocat

79

SUKUMA Pierre

M

Ville basse

57

Cultivateur

80

TUKONA Bobo

M

Plateau

47

Préfet

ANNEXE

49

81

MWANZA Jean

M

Plateau

64

Enseignant

82

NIAMA Ange

F

Plateau

49

Couturière

83

AYUM Odette

F

Plateau

46

Agent Vodacom

84

KADIMA Jean-M.

M

Plateau

55

Agent Vodacom

85

MFULU Mbo

F

Ville basse

70

Couturière

86

BULA BULA B.

M

Ville basse

63

Ir. Agronome

87

NTULU Niclette

F

Ville basse

56

Vendeuse

88

MUMBOMBO Mpia

F

Plateau

50

Agent sécurité

89

KALUNDA Jeannie

F

Plateau

64

Militaire

90

BWILA Joseph

M

Plateau

48

Policier

91

KULA J.C.

M

Ville basse

57

Directeur de l'école

92

IBANA Yvette

F

Plateau

52

-

93

MILUNDA Rachel

F

Plateau

61

Agent croix rouge

94

MUSINA Alain

M

Plateau

47

Journaliste

95

KALONDJI Anna

F

Plateau

61

Militaire

96

MUPEPE Jules

M

Ville basse

72

Réparateur

97

MBWIDI Nancy

F

Plateau

54

Enseignante

98

LEMBA Régine

F

Plateau

69

Directrice de l'école

99

MUDALALA Gaut.

M

Ville basse

71

Menuisier

100

MOLO Zizele

F

Ville basse

49

Ir. Agronome

Source : nos enquêtes, 2016.

ANNEXE

50

QUESTIONNAIRE D'ENQUETE

Partie ciblée : PLATEAU et VILLE BASSE

Nom de l'enquêteur : MUYAYA CHRISTIAN

1. Etes-vous Locataire ou Propriétaire ?

2. Comment avez-vous acquis ce terrain ?

3. Quel étais l'état du site avant la construction ?

4. Par qui était fait le lotissement des parcelles, et l'organisation des avenues ?

5. Comment gérez-vous les déchets de votre parcelle ?

6. Comment gérez-vous les eaux de pluie ?

7. Comment luttez-vous contre les érosions ?

8. Quels dégâts subissez-vous depuis que vous êtes la ?

9. Comment réagissez-vous devant tous ces événements

10. Quels problèmes rencontrez-vous avec vos voisins ?

11. Connaissez-vous les règles de gestion de l'environnement ?

12. Connaissez-vous les impacts environnementaux causes par l'homme ?

13. Considérez-vous les questions relatives a l'environnement comme prioritaires ?

14. Que proposez-vous à l'état et à la communauté locale pour résoudre ce problème de la dégradation de l'environnement ?

Image 5 : Ensablement, pollution, enlaidissement de la ville basse/Rond point

Image 1 : Habitations

Image 7 : Ensablement, pollution, enlaidissement de la ville basse

Image 3 : Passerelle quittant ville basse pour Plateau.

Image 2 : Habitations

Image 5 : Habitations

Image 4 : Habitations

Image 8 : Ensablement,
pollution, enlaidissement de la
ville basse

ANNEXE

CONSTRUCTIONS ANARCHIQUES

QUARTIER : LUNIA/ COMMUNE DE LUKOLELA/ VILLE DE KIKWIT






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"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand