III.2 Le modèle théorique
Le modèle théorique postulé pour cette
étude s'inscrit dans la tradition des modèles
développés par Dervis, de Melo et Robinson (1982) ou encore de
Melo et Tarr (1992). Il s'agit d'un modèle pour une petite
économie ouverte avec présence du gouvernement, dont les
équations sont données dans les paragraphes qui suivent.
Technologie de production
La fonction de production brute dans la branche
d'activité j (Xi) est caractérisée par
une technologie de type Leontief à facteurs complémentaires entre
la Consommation Intermédiaire (CI) et la Valeur Ajoutée (VA). En
réalité, aucune des formes fonctionnelles (Constante à
Elasticité de Substitution (CES), Cobb-Douglas, Léontief) ne peut
correspondre à l'ensemble des branches d'activité (biens et
services) en même temps. Mais la littérature s'oriente plus vers
la complémentarité, en particulier pour les MEGC construits pour
le Cameroun (Emini (2000), Ombga et Djiofack (2009), Ndjana et Alia (2009),
etc). D'où ce choix :
rci1 VA~I
X~ = min J
I. roj
|
(1)
|
Où ion et yi représentent les
coefficients techniques de la fonction de Léontief.
La valeur ajoutée des secteurs marchands est
modélisée à travers une technologie de type Cobb-Douglas
entre le travail et le capital. Le modèle étant dynamique et de
moyen terme, le capital n'est pas forcement fixe, mais il est spécifique
à chaque branche, et le facteur travail est variable et mobile entre les
branches.
??-a?)
??? = ??L?? a?K? (2)
La quantité optimale de travail demandée par
chacune des branches d'activités est le résultat de la
maximisation de profits (correspondant ici à la valeur ajoutée)
sous l'hypothèse de rendements constants, déjà
intégrée dans la spécification de la valeur ajoutée
(équation (2)).
Mémoire professionnel ISE, ISSEA & MINEPAT
2011 38 SIKUBE TAKAMGNO Célestin
Mesures alternatives de relance économique par les
dépenses publiques au Cameroun
á .PVA
LD =
j wj
wj est le taux de salaire, que nous
supposons identique pour toutes les branches d'activités.
(4)
La consommation intermédiaire totale d'une branche j
dépend de sa technologie de production et est donnée par :
CIi = ioiXi
Cette consommation intermédiaire est alors
distribuée entre les différents produits de la branche, la
production de chacun de ces produits nécessitant une fraction fixe
aij déterminée.
(6)
On a donc pour chaque produit i de la branche j :
j
CIJi , j= aij
i, jCI
Revenus, demande et épargne des agents
institutionnels
Pour un produit i donné de l'économie
camerounaise, la demande intermédiaire de l'ensemble des branches
d'activités pour sa production est donnée par :
DII = Zi CIAi = Zi aiji,jCIj
(6)
· Les ménages
Le revenu des ménages est composé des salaires
versés par l'Etat, des salaires versés par les autres secteurs
institutionnels, de la rémunération du capital des
ménages(KDM), et des revenus de la
propriété et transferts versés aux ménages par tous
les secteurs institutionnels. Mais puisque les salaires versés par
l'Etat vont entièrement aux ménages alors qu'une partie des
salaires payés par les autres secteurs institutionnels va au reste du
monde, il importe de dissocier les salaires versés par l'Etat
(REMSALG) des salaires versés par les autres
secteurs institutionnels (REMSALfG).
REMSALfG = (ZI ww(1 --
y.)LD~) + REMSALRdM (7)
(8)
Où yi représente la part du salaire
versé par l'Etat dans la branche j, et REMSALRdM les salaires
payés par le reste du monde aux résidents.
A partir de là, on peut donc retrouver le revenu des
ménages comme suit :
YM = OMREMSALfG +
REMSALG + KDM + RT,,EM + RT,,MM +
RT,,GM + RT,,IM + er. RT,,RdMM
Mémoire professionnel ISE, ISSEA &
MINEPAT 2011 39 SIKUBE TAKAMGNO Célestin
Mesures alternatives de relance économique
par les dépenses publiques au Cameroun
Où BM est la part de
la rémunération des salariés non gouvernementale
versée aux ménages, et la rémunération du capital
des ménages encore appelé revenu du capital des ménages
est calculée à partir de la part du revenu du capital allant aux
ménages (kM), soit :
KDM = kM. EI ri. Ki
(9)
Où ri est le taux relatif de
rendement du capital dans la branche j.
Pour avoir le revenu disponible des ménages, il faut
retrancher au revenu brut calculé en (8), les taxes payées par
les ménages à l'aide du taux de taxe sur leur revenu
(tyM) ainsi que des
revenus de la propriété et transferts
versés par les ménages aux autres secteurs institutionnels.
D'où :
YDM = YM(1 -- tyM)
-- RTrME -- RTrMM -- RTrMG -- RTrMI -- RTrMedM (10)
L'épargne des ménages se calcule grâce
à leur propension marginale à épargner
sM et à partir de leur revenu
disponible: YDM
SM = pms. YDM
(11)
Le revenu disponible des ménages étant
réparti entre l'épargne et la consommation, la consommation
finale des ménages est alors obtenue par la différence entre leur
revenu disponible et leur épargne :
CTM =YDM --
SM (12)
Pour chaque produit i, la quantité consommée
par les ménages (C1,M) est
donnée par le rapport de la consommation finale totale des
ménages (CTM) et du prix respectif
de ce produit (PCi), pondéré par sa
part dans la consommation totale des Ménages
(f3i,M). D'où l'équation
suivante :
Ci,M = f3i,M. ??? (13)
??L
· Les entreprises
Différemment de celui des ménages, le revenu
des entreprises est composé de la part de revenu du capital qui revient
aux entreprises et des revenus de la propriété et transferts
reçus des autres secteurs institutionnels.
YE = KDE RTr? +
R
+ E Tr?E + RTrEE + RTrIE +
RTrRdME (14)
Avec KDE = kE. Ei
ri. Ki (15) Où kE
est la proportion de revenu du capital allant aux entreprises.
Mémoire professionnel ISE, ISSEA &
MINEPAT 2011 40 SIKUBE TAKAMGNO Célestin
Mesures alternatives de relance économique par les
dépenses publiques au Cameroun
Les entreprises utilisent ce revenu essentiellement pour
payer les taxes, payer des revenus de la propriété, faire des
transferts aux autres secteurs institutionnels et épargner. Leur taux
d'imposition étant tyE, on peut donc calculer leur
épargne comme suit :
SE = YE(1 -- tyE) -- RTrEM
-- RTrEI -- RTr?E -- RTrEI -- RTrERdM (16)
· Les Institutions Sans But Lucratif
(ISBL)
Le revenu des ISBL provient du revenu de leur capital investi et
des revenus de la propriété et transferts reçus des autres
secteurs institutionnels : YI = K +
DI RTr? + RTr?I +
RTr?I + RTrR??I (17)
I
Avec KDI = kI. Ei ri. Ki
(18)
Où kI est la proportion de revenu du
capital allant aux ISBL.
Une partie de ce revenu est versée aux ménages,
entreprises et reste du monde comme revenus de la propriété et
transferts, et le reste est épargné. Ainsi, leur épargne
est déterminée de la manière suivante :
SI = YI -- RTrIM -- RTrIE -- RTrIRdM
(19)
Il faut dire qu'il existe une consommation finale des ISBL dans
le TRE, mais puisqu'en réalité celle-ci est effectivement
consommée par les ménages, elle a été
reversée dans les transferts des ISBL aux ménages.
· L'Etat
Le revenu du gouvernement est essentiellement composé des
taxes imposées aux autres secteurs institutionnels et des revenus de la
propriété et transferts courants reçus, mais aussi du
revenu du capital. Si on note kG la proportion du revenu du
capital allant à l'Etat, on a : -les recettes provenant des impôts
sur les revenus des ménages et des entreprises :
TYM = tyM. Y (20)
?
TYE = tyE. YE (21)
-les recettes provenant des impôts sur les produits
importés ; pour chaque produit importé i, on aura :
TAXML = tmi. er. PWMi. Mi (22)
-les recettes provenant des impôts sur les exportations ;
Pour chaque produit i exporté, on a :
TAXEXL = tel. er. PWEi. EXi (23) -les taxes
indirectes sur les produits
Mémoire professionnel ISE, ISSEA &
MINEPAT 2011 41 SIKUBE TAKAMGNO Célestin
Mesures alternatives de relance économique par les
dépenses publiques au Cameroun
TAXIPL = txiL(PDL. XDL + er. PWML. ML + TAXML) (24)
-les recettes provenant des autres impôts nets sur la
production ; Pour chaque branche j, on a :
TAXPRi = txpri.Xi (25) Le revenu de l'Etat est donc
finalement donné par :
YG = KDG + RTrMG +
RTrGG + RTrEG + er. RTrRdMG +
TAX (26) Où les taxes (TAX) sont obtenues par la somme des
différents impôts et taxes ci-dessus : TA X =TYM +
TY >
? + L TAXML + > L TAXEXL
+ > L TAXIPL + >I TAXPRI (27)
Et KDG = kG. >I ri. Ki
(28)
L'épargne du gouvernement est obtenue en retranchant de
son revenu sa consommation finale (CTG) et les revenus de
la propriété et transferts qu'il verse aux autres secteurs
institutionnels.
SG = YG -- CTG -- RTrGM --
RTrGE -- RTrGRdM -- RTrGI -- RTrGG (29)
La quantité consommée de chaque produit i par
l'Etat (CL,G) est donnée par le rapport de la
consommation finale totale du gouvernement (CTG) et du prix
respectif de ce produit (PCL), pondéré par la part de ce
produit dans la consommation totale des administrations publiques
(NL,G). D'où l'équation suivante :
CL,G = NL,G. c??(30) ?c?
· Le reste du monde
Afin d'évaluer ou de situer la position de
l'économie camerounaise vis-à-vis du reste du monde
(déficit ou excédent), il est nécessaire de calculer le
solde de la balance courante. Dans la littérature, celle-ci est
généralement calculée du point de vue du reste du monde et
donc, une balance courante positive correspond plutôt à un
déficit pour l'économie nationale, alors qu'une balance courante
négative désigne un excédent. Ce solde est donc
donné par :
BC = er>L PWML. ML + RTrRRdm + (1 --
0m)REMSALnG -- er >L PWEL. EXL --
RTrRdMR (31)
Avec RTrRRdm qui désigne le revenu de la
propriété et transferts versés par les secteurs
institutionnels nationaux au reste du monde, calculé comme suit :
RTrRRdm = RTrMRdm+RTrERdm + RTrGRdm +
RTrIRdm (32)
RTrRdME qui est le revenu de la
propriété et transferts versés par le reste du monde aux
secteurs institutionnels, est donné par la formule suivante :
RTrRdMR = RTrRdMM + RTrRdMG + RTrRdME + RTrRdMI (33)
Mémoire professionnel ISE, ISSEA &
MINEPAT 2011 42 SIKUBE TAKAMGNO Célestin
Mesures alternatives de relance économique
par les dépenses publiques au Cameroun
Pour chaque produit i, on voudrait avoir une idée de son
déficit extérieur suite à une décision de politique
économique, afin de savoir comment elle agit sur le solde de la balance
courante. Pour cela, nous définissons ce déficit comme suit :
??? ? ???????. ??? ? ????. ??? (34)
· Demande de biens
d'investissement
La demande privée d'investissement pour le produit i est
donnée par :
???
????? ? ? ??,?
(35)
???
Où ???,? représente la part (en valeur) de
l'investissement pour le produit i dans l'investissement privé total
(???) et ??? le prix du marché du produit i.
Où l'investissement privé total est
donné par les investissements des ménages, des entreprises
et des sociétés : ??? ? ??? ? ??? ? ???
(36) Pour chacun de ces secteurs institutionnels (SI), l'investissement
total est la somme des investissements qu'il a effectués en chaque
produit i :
???? ? ?? ?????,? (37)
La demande d'investissement public pour le produit i est
donnée par :
???
???? ? ???,? (38)
? ???
Où ???,? représente la part (en valeur) de
l'investissement pour le produit i dans l'investissement total de l'État
(???).
Les transferts et le commerce
international
· Les transferts et revenus de la
propriété
Les transferts courants et revenus de la
propriété étant mis en commun, ils sont
considérés comme exogènes aussi bien pour les secteurs
institutionnels résidents que pour le reste du monde.
· Le commerce international
Cette section s'inspire de la modélisation d'une
petite économie ouverte avec gouvernement, largement commentée
dans la littérature, et qui s'appuie sur 2 hypothèses principales
:
- La première est celle de « petit pays
» qui implique que le pays est price taker,
c'est-à-dire que les prix des échanges avec le reste du monde
sont fixés sur le marché mondial, et
Mesures alternatives de relance économique
par les dépenses publiques au Cameroun
sont donc exogènes pour l'économie nationale du
petit pays, qui ne les influence pas du tout.
- La deuxième est celle d'Armington qui stipule que
les importations et la production locale d'un pays sont des substituts
imparfaits.
Ainsi, les producteurs d'un bien tr qui se consomme
localement et à l'étranger doivent vendre leur production totale
(???) en faisant un arbitrage entre ce qui doit être
écoulé sur le marché extérieur sous forme
d'exportation (????) et ce qui sera vendu sur le marché local (????).
Cet arbitrage se fait par minimisation des dépenses, et est fonction des
prix relatifs, d'un
paramètre distributif ( ) et d'un paramètre de
transformation. Comme dans la littérature, ëE
tr
nous utilisons une fonction de transformation de type CET,
à élasticité de transformation constante et finie (???? ).
La fonction de production (???) prend alors la forme suivante :
(39)
(40)
1
[ ( ) ] )
- (
E
ê E E - E
tr tr
X B EX
E E
tr
= ë - + - ê
1 ë XD ê
tr tr tr tr tr tr
Où = ????? ?
E , et la constance de niveau de la fonction
de transformation commerciale
E
ê Btr
tr ??? ?
La fonction d'exportation du produit tr est alors :
ôtr E
? ? PE 1 E
? ? -?
tr ë ? ?
EX
tr
= ? ? ? ? ? XD
tr E tr
PPD ë
![](Mesures-alternatives-de-relance-economique-par-les-depenses-publiques-au-Cameroun5.png)
? ? tr ? ? tr ? ?
Où est le prix payé localement à
l'exportateur du produit tr et
PEtr PPDtr est le prix au producteur du même
produit.
Par ailleurs, la quantité totale de produit tr
vendue sur le marché intérieur (???? vient des importations
(???? et de la production locale de ce produit (?????. Le consommateur doit
alors faire un arbitrage entre les deux sources d'approvisionnement, et cet
arbitrage est modélisé à travers une fonction à
élasticité de substitution constante (CES) de la manière
suivante :
Qtr = A trM
|
-1
[ ( )
M M ñ ñ
M
M -
tr tr
á ñ
- + - ] tr M
tr M 1 á XD
tr tr tr
|
(41)
|
Mémoire professionnel ISE, ISSEA & MINEPAT
2011 43 SIKUBE TAKAMGNO Célestin
?
Où = ?????
M
ñ , ??? ? étant l'élasticité
de substitution commerciale ou élasticité d'Armington,
M átr
tr ??? ?
le paramètre distributif relatif au volume importé
et le coefficient d'échelle dans la
Atr M
fonction de différentiation de la demande.
La minimisation des dépenses totales sur ce produit
composite tr permet de déduire la demande d'importation de ce
produit :
Mesures alternatives de relance économique
par les dépenses publiques au Cameroun
_ PD:11!
1)m ~tr
Mtr PM J XD (42)
PDtr est le prix à la consommation
(prix du marché) du produit local tr et le prix des
PMtr
importations en produits tr sur le marché
intérieur.
Les prix
Dans cette section, il est question de définir les
différents types de prix rencontrés dans le modèle.
Le prix de la valeur ajoutée de la branche
d'activité j est donné par :
??? ???.???? ? ???.????,?
? ? (43)
???
Où ??? est le prix au producteur du bien j et ???
le prix du marché du bien composite j. Le prix du marché
intérieur du bien importé tr est donné par :
???? ? ?1 ? ??????1 ? ??????. ??. ????? (44)
Le prix payé localement à l'exportateur du produit
tr :
???? ? ? ?. ????? (45)
??????
Où ????? est le prix des exportations, libellé en
devises.
Le prix à la consommation du produit local
|
tr :
|
???? ? ?1 ? ??????????? (46)
Le pr ix au producteur du produit tr pour la vente sur
le marché intérieur :
?????
????.????????.????????? ? (47) ????.?????????
Où ????? la marge commerciale et de transport est
obtenue de la production locale grâce au taux de marge commerciale et de
transport (??????:
????? ? ???????? (48) Le prix au producteur du produit tr
:
???? ? ????.?????????.???? ??? (49)
Le prix du marché du produit composite i est
donné par :
??? ?
??
???.???????.???????
(50)
Mémoire professionnel ISE, ISSEA & MINEPAT
2011 44 SIKUBE TAKAMGNO Célestin
Le taux de rendement du capital dans une branche j est
obtenu comme suit :
Mesures alternatives de relance économique
par les dépenses publiques au Cameroun
rj
Kj
--
PVA1VA1 -
wwLD~
-- (51)
Mémoire professionnel ISE, ISSEA & MINEPAT
2011 45 SIKUBE TAKAMGNO Célestin
L'indice du pr ix à la consommation est obtenu par :
PINDEX = Ei Si?PCi
(52)
Les équations de dynamique et
d'équilibre du modèle
· Les équations d'équilibre et de
bouclage du modèle
Pour assurer une certaine cohérence comptable au
modèle, il est indispensable d'y introduire des équations qui
assurent l'équilibre sur les différents marchés de
l'économie :
- Sur le marché du travail, équilibre entre offre
et demande de travail :
LS ? LD?
= E (53) Où LS désigne
l'offre totale de travail.
- Sur le marché des biens et services, équilibre
entre la ressource totale disponible en chaque produit composite i et
ses utilisations intérieures par les différents secteurs
institutionnels :
Qi = EI C??i,./ + Ci,M +
|
Ci + INVi (54)
|
|
INVi = INVPi + INVGi (55)°
- Equilibre entre investissement et épargne
INV + Esi(ACactsi) + E SUBVsI =
SM + SI + SE + Sc + er. BC +
Esi(ACpassi) + E SUBRsJ (56)
SUBVs, et SUBRsI
représentent respectivement les transferts en capital versés par
l'Etat au secteur institutionnel résident si et les transferts
en capital reçus par le secteur institutionnel résident si
venant de l'Etat.
Nous adoptons ainsi un bouclage dit
néo-classique17 entre épargne et investissement qui
stipule que l'investissement total s'ajuste à l'épargne
totale.
· Les équations de
dynamique
Notre modèle étant dynamique, il est
nécessaire de définir des équations qui permettent de
prendre en compte le temps. Ces équations concernent l'évolution
de l'offre de travail, l'évolution du stock de capital :
17 Il existe cependant 3 autres règles de bouclages
(règle keynésienne, règle Kadorienne, et règle de
Johansen ) qui ne sont pas très adaptées à notre
étude.
Mémoire professionnel ISE, ISSEA & MINEPAT
2011 46 SIKUBE TAKAMGNO Célestin
Mesures alternatives de relance économique
par les dépenses publiques au Cameroun
LSt+1 = LSt(1 + n) (57)
Où n est le taux de croissance de la population.
4+1 = Kt(1 -- d) + INVV (58)
Où d est le taux de dépréciation du
capital
INVGt+1 = INVGt(1 + u)
(59)
u étant le taux de croissance
moyenne de l'investissement public au Cameroun.
Le calibrage du modèle
Le modèle théorique comporte au total 261
équations et 312 variables. Il est donc indispensable pour sa
résolution de rendre exogènes certaines variables. Nous en avons
choisi 65 en fonction des objectifs de l'étude et de la MCS. La liste de
ces variables exogènes se trouve en annexe.
Le calibrage d'un modèle d'équilibre
général calculable consiste à donner des valeurs aux
différents paramètres ainsi qu'aux différentes variables
à la période initiale. Dans le cas de la présente
étude, ce calibrage se fait en deux étapes :
- La première étape consiste à utiliser
la MCS pour calibrer tous les paramètres et variables possibles ;
- La deuxième étape consiste à utiliser
la littérature pour attribuer des valeurs aux paramètres qui
n'ont pas pu être calibrés à la première
étape, ou alors à les initialiser.
C'est ainsi que nous avons pris d = 2,5% comme
Mesplé-Somps et Dumont (2000) pour le Sénégal, et n = 2,6%
comme Omgba et Djiofack (2009) pour le Cameroun, u a
été fixé à 0,0267 car étant le taux de
croissance moyenne de l'investissement public au Cameroun entre 2000 et 2006.
Aussi, comme presque toutes les études effectuées avec les MEGC,
nous avons fixé toutes les élasticités des fonctions CES
et CET à 1,5. Une analyse de sensibilité a été
menée pour chacune de ces élasticités.
|