CHAP III. PRESENTATION ET INTERPRETATION DES
RESULTATS
L'intérêt de ce chapitre est de présenter
les résultats des tests et d'interpréter les résultats par
l'approche économétrique d'une part et de formuler les
recommandations de politiques économiques qui en découlent
d'autre part.
III.1. PRESENTATION DES RESULTATS
Nous exposons les résultats dans cette section auxquels
nous avons aboutis après application de différents tests sur les
modèles empiriques de la politique des reformes monétaires en
RDC.
Nous commençons par expliquer le test de
stationnarité ainsi que celui de cointégration de nos variables
avant de présenter ceux effectuées sur le modèle de long
terme et modèle à correction d'erreur.
III.1.1. Test de stationnarité
En effet, pour procéder à l'application des
méthodes économétriques classiques, nous avons
effectué le test de stationnarité sur toutes les variables du
modèle (PIBR, EM, TIPM, INVT). Il s'agit donc de s'assurer que tout choc
tendant à éloigner ces variables déclenchera des
mécanismes qui les ramèneront tendanciellement vers leurs valeurs
moyennes.
Pour étudier la stationnarité on recourt a trois
types de test : test de Dickey-Fuller, de Dickey-Fuller Augmenté et test
de Phillips-Peron. Comme les limites du test DF sont complétées
par ADF de Dickey-Fuller (1981) pour vérifier la stationnarité
des variables.
Mais, avant d'en arriver là, il est nécessaire
de déterminer le nombre de retards à prendre a compte pour chaque
variable. Le nombre est déterminé grâce au test d'Akaike et
de Schwarz. A ce propos, c'est le retard p qui minimise les critères qui
sera retenu.
47
Tableau n° 3 : Résultats du test de
stationnarité
Séries
|
Constante
|
Trend
|
Valeur
|
Valeurs critiques
|
CONCLUSION
|
1%
|
5%
|
DPIB
|
OUI
|
NON
|
-
3.489330
|
-
3.7667
|
-
3.0038
|
I(I)
|
DTIMP
|
OUI
|
NON
|
-
3.283703
|
-
3.7667
|
-
3.0038
|
I(1)
|
DEM
|
OUI
|
NON
|
-
3.193714
|
-
3.7667
|
-
3.0038
|
I(1)
|
DINVT
|
OUI
|
OUI
|
-
4.323651
|
-
4.4415
|
-
3.6330
|
I(1)
|
Source : nos résultats sous Eviews
Au regard de ce test, toutes les variables du modèle
(PIB, EM, TIMP, INVT) ne sont pas stationnaires en niveau. Il en est de
même de celles de l'équation de la croissance. Elles suivent un
processus stochastique évoluant avec le temps et ne deviennent
stationnaires qu'en les différenciant une fois. La présence d'une
racine unitaire pour ces séries du modèle justifie le recours au
test de cointégration.
III.1.2. Le test de cointégration
Comme l'écrit Bourbonnais (1998) cité par NGONGO
Muganza (2005-2006), l'analyse de la cointégration permet identifier
clairement la relation véritable entre deux (ou plusieurs) variables en
recherchant existante d'un vecteur de cointégration et en
éliminant son effet les cas échéant. Dou le tableau
suivant.
48
Tableau n 4: TEST DE COINTEGATION DE Johansen
Eigen value
|
Like lihood
|
Valeur
critique à 5%
|
Valeur
critique à 1%
|
Hypothèse sur le Nombre économétrique
|
0.989456
|
219.6224
|
47.21
|
54.46
|
Aucun**
|
0.946274
|
2114.9214
|
29.68
|
35.65
|
At Most 1**
|
0.855760
|
47.67282
|
15.41
|
20.04
|
At Most 2**
|
0.127556
|
3.138510
|
3.76
|
6.65
|
At Most 3
|
*(**) signifie rejet de l'hypothèse à 5% et (1%)
Source: Estimation des données sous Eviews
L'approche d'Engel et Granger porte sur le test de racine
unitaire de résidu. A partir du moment où les séries sont
cointegrées de même ordre, on peut estimer par les moindres
carrés ordinaires la relation de long terme entre les variables.
L'estimation par les moindres carrés ordinaire permet de calculer le
résidu. Si ce résidu est stationnaire, a niveau bien sur l
hypothèse d'une cointégration, c'est-à-dire de relation de
long terme, entre les variables est acceptée.
L'approche de Johansen, quant a elle, permet par la
méthode de maximum de vraisemblance de tester l'existante d'une relation
de long terme dans la série temporelle et d'obtenir tous les vecteurs de
cointégration dans un cadre multi varié. Contrairement a
l'approche de Engel et Granger qui ne tient compte que d'une seule relation de
cointégration, celle de Johansen apparait plus attrayante lorsqu'on veut
tester la cointégration dans un système de plusieurs variables
(NUBUPKO, 2003).
Le test de cointégration effectué sur les
séries qui se sont avérées non stationnaires à
niveau commence par la détermination de la longueur de décalage
à incorporer (AKITOBY et CINYABUGUMA, 2004). Ainsi, nous avons
basé la sélection du meilleur retard sur le test du ratio de
vraisemblance du modèle réduit intégré dans Eviews
partant de 1 à 4 retards.
49
Tableau n° 5 : Résultats du
modèle de la croissance du test de cointégration
Depend variable : LPIB Méthod: Least Squares Date:
12/22/10 Time: 14:32 Sample: 1983 2007 Included observations: 25
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
C
|
15.95673
|
0.569390
|
28.02424
|
0.0000
|
LEM
|
0.170123
|
0.023608
|
7.206289
|
0.0000
|
LINVT
|
-0.289312
|
0.015491
|
-18.67670
|
0.0000
|
LTIMP
|
0.012965
|
0.024463
|
0.529991
|
0.6020
|
ET
|
1.001612
|
0.012907
|
77.60201
|
0.0000
|
R-squared
|
0.996904
|
Mean dependent var
|
|
14.34463
|
Adjusted R- squared
|
0.996285
|
S.D. dependent var
|
|
0.959761
|
S.E. of regression
|
0.058498
|
Akaike info criterion
|
|
-2.662794
|
Sum squared resid
|
0.068440
|
Schwarz criterion
|
|
-2.419018
|
Log likelihood
|
38.28492
|
F-statistic
|
|
1610.089
|
Durbin-Watson stat
|
1.314425
|
Prob (F-statistic)
|
|
0.000000
|
Source : nos résultats sous Eviews
50
Le test de ratio de vraisemblance indique la présence
d'une équation de cointégration au seuil de 5 % dans le second
modèle.
Les résultats de ces deux modèles nous
conduisent à l'estimation d'un modèle vectoriel à
correction d'erreur qui nous donnera la dynamique de CT du poids de la
politique de reforme monétaire en RDC.
Celle-ci est faite par la méthode en deux étapes
préconisées par ENGLE et GRANGER (BOURBONNAIS, 1998). Ces auteurs
montrent qu'en présence des chroniques cointegrées, les
estimateurs de moindres carrés sont alors consistants et convergent
rapidement vers la vraie valeur des paramètres.
? La première étape consiste à estimer la
relation à Long Terme sans tenir compte de la dynamique de Court
Terme.
? La deuxième étape consiste à
récupérer les résidus de la relation de Long Terme pour
estimer le modèle à correction d'erreur qui donne la dynamique de
Court Terme
Nous venons de constater seules deux variables sont
statistiquement significativement, il s'agit des variables de politique
monétaire et de politique budgétaire, qui par ailleurs,
présentent les signes attendus. L'investissement total quant a lui na
aucun effet significatif sur le PIBR d'après nos résultats,
pourtant il l'avait sur le PIBN.
Une fois de plus, l'effet de la politique monétaire domine
celui de la politique budgétaire. Les effets fixes semblent indiquer la
présence de spécificités propres à la RD Congo dans
l'explication de la croissance
L'objet du présent sous point est de comparer et de
tester statistiquement les différences entre les effets nominaux et les
effets réels de la politique monétaire, pour faire ressortir
indirectement le phénomène de l'inflation dont la maitrise
constitue un objectif principal de la politique macroéconomique de la RD
Congo. La comparaison est faite en considérant individuellement les
coefficients nominaux et réels de la variable de l'encaisse
monétaire dans l'équation d'équilibre du PIB nominal et
réel.
51
Les probabilités statistiques indiquent le rejet
d'hypothèse nulle d'Egalite des coefficients. Ainsi, le coefficient b
est statistiquement différent de &. En outre, ce qui traduit le fait
que la politique monétaire ait contribué à alimenter une
croissance inflationniste. Plus simplement, la politique monétaire a
contribué plus à générer une dynamique
inflationniste qu'une dynamique d'expansion soutenue du produit en volume.
|