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L'incidence de la dette publique extérieure sur l'économie congolaise de 1980 à  2012.

( Télécharger le fichier original )
par cedrcik KONDEMA NGBAU
Université pédagogique nationale - lincecié en économie publique 2014
  

Disponible en mode multipage

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Epigraphe

« Un État qui veut avoir du crédit doit tout payer, même ses bêtises. »

Baron Louis à Napoléon

IN MEMORIAN

A ma regrettée chère grande soeur, Annie BESIKIDE et à toi mon oncle parternel Gilbert KOSANI, arrachés brutalement à notre affection.

Je ne vous oublierai jamais

DEDICACE

A toi ma mère YANGBO saveria et mon père joseph NGBAU KUTU dont je suis l'oeuvre de leur bénédiction.

A ma fille Annie BESIKIDE que ce travail soit pour toi un exemple à suivre.

REMERCIEMENTS

Nous avons le plaisir d'être à la fin du cycle de licence à l'Université Pédagogique Nationale plus précisément à la faculté des sciences économiques et de gestion. Comme à l'accoutumée, la fin du deuxième cycle doit toujours être sanctionnée par un mémoire de fin d'études.

L'aboutissement heureux de ce travail est bien sûr le fruit de notre labeur Personnel mais aussi la contribution de tous ceux qui nous ont aidés à le réaliser. Ainsi il serait ingrat pour nous de ne pas rendre hommage et remercier tous ceux qui, de loin ou de prés nous ont aidé à élaborer cette oeuvre scientifique si modeste. Nous exprimons à cet effet, notre reconnaissance à notre directeur, professeur Emmanuel KAHUSU MWAN-ZA-K'A pour avoir accepté de nous prendre sous sa direction, en dépit de ses multiples occupations.

Particulièrement nous pensons aussi au chef de travaux Anicet LUSENGE qui a bien voulu consacré tout son temps, par ses conseils, ses remarques pour nous aider à mener à bon port ce travail.

Notre reconnaissance va à l'endroit du comité de gestion de l'Université Pédagogique Nationale. Nos sincères remerciements s'adressent aussi aux professeurs jean Denis KASESE et MAMBA KABASU Claude, aux chefs de travaux et assistants au personnel administratif pour leur encadrement, la bonne formation et les conseils dont nous avons été bénéficiaires au cours des années de notre deuxième cycle universitaire.

Nous pensons aussi à notre aimable Martini TAKI pour le souci et le désir ardent de consolider ce travail.

Nous exprimons notre gratitude à tous frères et soeurs, oncles et tantes Joël NYAKONYA, Patrick NGBAU, aime NGALO, Chantal NZOWALI, aime NGBAU, Bébé NGBAU, Irène KOSANI, ange, Julie YAKONGO pour vos sages conseils et la cohésion fraternelle qui nous a permis de réaliser cette oeuvre scientifique.

Au pasteur BONDO joseph, nos remerciements pour votre assistance spirituelle.

Nous pensons enfin à tous nos compagnons de lutte, avec qui nous avons partagé des multiples difficultés académiques nous citons : Junior KANDEFA, Gerson BAHANUZI, jean jacques KASONGO, divine SANDA, Jiguel LANDU, Glinschert NYAFE, David KAHAMA, Ike pauline, Tevni KUNZI, le fait de citer les uns n'est pas synonyme d'oublier les autres.

LISTES DES ABREVIATIONS ET SIGLES

1. ADF  : augemented dickey fuller

2. AIC  : akaike information criterion

3. BAD  : banque africaine de développement

4. BM : banque mondiale

5. CCIZ  : centre de commerce international du zaïre

6. CIA   : compagnie industrielle africain

7. COMMINGEM : communale industrielle de Gemena

8. DTCPIB  : la seriestionnaire du PIB

9. EIC : Etat indépendant du Congo

10. FC : francs congolais

11. FMI : fonds monétaire international

12. IFI : Institutions financières internationales

13. OPEP : organisation de pays exportateurs du pétrole

14. PAS : programme d'ajustement structurel

15. PNB : produit national brut

16. PNUD : programme de nations unies pour le développement

17. PPTE : pays pauvres très endettés

18. PVD : pays envoie de développement

19. RDC : République démocratique du Congo

20. SIZARA : société industrielle de zaïrianisation

21. TCPIB  : taux de croissance du PIB

22. US : united states of America

23. USD : dollars américains

24. VAR  : vecteur auto régressive

LISTE DE TABLEAU

1. Tableau n°1 : Présentation du stock de la dette publique extérieure de la RDC de 1965 à 2012.......................................................... P.23

2. Tableau n°2 évolutif de la dette publique extérieure exprimé en pourcentage..................................................................... p.25

3. Tableau 3: Evolution de service de la dette par groupe de créanciers de 2008 à 2012 en million d'USD..............................................p.27

4. Tableau 4: Stock de la dette extérieur 31 décembre 2012................p.27

5. Tableau 5: Evolution De Recette Extérieure De La RDC De 2007 A 2012 En CDF......................................................................... P.28

6. Tableau n°6 : Stock de paiement de la dette effectuée de 2001-2013...p.29

7. Tableau n°7 : Evolution des arrières sur les services de la dette de 2001 à 2013 ..............................................................................p.29

8. Tableau n°8: Indicateurs de la dette extérieure de la RDC avant allègement en 2006 en %

9. Tableau n°9 : Variable économétrie : ........................................P.49

10. Tableau n° 8 : Résultats du test ADF........................................ P.31

11. Tableau n° 10 : Résultats du test ADF.........................................p.51

12. Tableau n°11 : Résultats du test ADF........................................ P.52

13. Tableau n° 12 : Résultats du test ADF........................................ p.53

14. Tableau n° 13: Résultats de l'estimation du modèle VAR ............... p.55

15. Tableau n°14: Résultats de l'analyse de la décomposition de l'erreur prévisionnelle.................................................................. p.57

16. Tableau n° 15: Résultat du test de causalité au sens de Granger........ p. 57

17. Tableau n° 16: Résultats de l'analyse de la décomposition de la variance de l'erreur prévisionnelle ........................................................ p. 58

18. Tableau n° 17 : Résultat du test de causalité au sens de Granger........ p. 59

19. Tableau n° 18 : Résultat du test de causalité au sens de Granger...... p. 59

20. Tableau n° 19: Résultats de l'analyse de la décomposition de la variance de l'erreur de prévision .......................................................... P. 60

21. Tableau n° 20 : Résultat du test de causalité au sens de Granger....... P.61

22. Tableau n° 21 : Résultats de l'estimation du modèle VAR...............p.61

23. Tableau n° 22: Résultats de l'analyse de la décomposition de la variance de l'erreur de prévision.............................................................. p.62

24. Tableau n° 23 : Résultat du test de causalité au sens de Granger.......... P.63

LISTE DES CRAPHIQUES

1. Graphique n° 0 : Les différentes catégories de dettes .....................p. 9

2. Graphique n° 1 : stocks de la dette publique de 1965 à 2012............. P.24

3. Graphique n°2 : Evolution de la dette publique extérieure en %.......... p. 26

4. Graphique n°3 : Dette Publique en % du PIB ............................ P. 50

5. Graphique n° 4 : Service de la dette en % du PNB...........................p.52

6. Graphique n° 5 : Taux de croissance du PIB en ............................p. 53

7. Graphique n° 6 : Taux de croissance du PIB par habitant..................p.54

RESUME DU TRAVAIL

L'étude théorique que nous avons mené sur le rapport entre la dette publique extérieure de la RDC et la Croissance économiques est largement centrées sur les effets négatifs du surendettement, l'accumulation de sa dette si élevée qu'il risque de ne plus être capable de rembourser les emprunts passés, ce qui a un effet dissuasif sur les créanciers et investisseurs potentiels dans le pays.

Comme le niveau d'endettement de la RDC dépasse sa capacité de remboursement, il est probable que le service de la dette escompté soit une fonction croissante du niveau de production de ce dernier. En conséquence, une partie du rendement des investissements dans l'économie nationale sera taxée par les créanciers étrangers, et les investissements des agents intérieurs et étrangers seront ainsi découragés.

Bien entendu, l'emprunt extérieur ne fait pas systématiquement obstacle à l'investissement et à la croissance. Lorsque le pays est peu endetté, un surcroît d'emprunts extérieurs peut stimuler la croissance, dans la mesure où le capital supplémentaire financé à l'aide de ces nouvelles ressources d'emprunt rehausse la capacité de production. Si la production augmente, il est plus facile pour le pays de rembourser ses emprunts et de payer ses intérêts. Cependant, à mesure que l'encours de la dette et le stock de capital augmentent, la productivité marginale de l'investissement diminue.

Nous pensons que l'emprunt extérieur a un effet positif sur la croissance jusqu'à un certain seuil; au-delà de ce seuil, son effet devient négatif, pour les raisons évoquées plus haut. Jusqu'à un certain seuil, les emprunts supplémentaires accroissent la probabilité de remboursement de la dette; au-delà de ce seuil, les chances que les Créanciers soient remboursés diminuent.

L'évolution constante de la croissance de l'évolution nationale n'est pas liée au volume de la dette ni au service de la dette comprenant le remboursement du principal et le paiement des intérêts.

S'i l'est vrai que le service de la dette réduit le moyen d'actions de l'Etat par ricochet le pouvoir d'achat de sa population, il ne peut se justifier que dans les allocations et ou/et affectations non rentables ne visant généralement pas des investissements productifs à forte croissance.

Les moyens financiers de l'Etat n'induisent pas une croissance significative.

Mot clé : - Dette publique extérieure 

- Croissance économique

Summary Labour

The theoretical study we conducted on the relationship between the external public debt of the DRC and economic growth are largely focused on the negative effects of excessive debt, the accumulation of debt so high that it may no longer be able to repay the loans past which has a deterrent effect on creditors and potential investors in the country. As DRC debt levels exceed its ability to repay, it is likely that the expected debt service is an increasing function of the level of production of the latter.

Of course, foreign borrowing does not systematically obstacle to investment and growth. When the country is little debt, borrowing more can stimulate growth, insofar as additional capital funded the help of these new loan resources enhances production capacity. If production increases, it is easier for the country to repay its debt and pay its interest. However, as the stock of debt and capital stock increases, the marginal productivity of investment decreased.

We believe that foreign borrowing has a positive effect on growth until a certain threshold; beyond this threshold, the effect becomes negative, for the above reasons. Up to a certain threshold, additional borrowing increases the likelihood of repayment of the debt; beyond this threshold, the chances that creditors be reimbursed diminish.

The constant evolution of national developments growth does not rise to the volume of debt or debt-service including the reimbursement of the principal and payment of interest. If is true that servicing the debt reduces the means of State action and therefore the effectiveness of its population can be noted also that, the public finance does not significantly influence in the financing of productive investments that can induce significant positive growth.

We convinced after a theoretical foundations perceived between and the interrelationships between foreign debt and economic growth, constant is that it not link predetermined between it. So much debt can generate growth it can hinder it and reduce it.

Keyword: -Foreign public debt:

-  Economic growth:

Introduction générale

0.1. Problématique

La crise économique est une situation caractérisée par un retournement brusque de la conjoncture au terme d'une phase d'expansion. Elle se traduit par la chute ou la hausse des prix, la baisse du revenu réel et des investissements, la baisse de la production et de la consommation.

La République Démocratique du Congo(RDC) a connu un marasme économique durant une longue période. La crise économique commence toujours dans un secteur et ses effets peuvent se propager dans tous les autres secteurs de la vie nationale. Pour sortir de cette situation, l'individu et/ou l'Etat est parfois obligé de mettre en place certaines stratégies de survie, notamment le recours à l'endettement.

Il est important pour un pays d'emprunter à l'étranger afin d'ajuster sa croissance économique. Selon les Keynésiens1(*), l'endettement n'entraîne pas de coûts en général, du fait des investissements nouveaux qu'il génère. Cette possibilité d'emprunt procure de vastes perspectives, mais cela peut aussi exposer le pays à de graves dangers. Lorsqu'il existe un sous emploi des ressources productives, les classiques2(*) assimilent l'endettement à un impôt futur. A la base de toute théorie d'endettement, la capacité de remboursement du pays endetté et le seuil de l'endettement insupportable s'y trouvent.

La contrainte du remboursement ne se justifie que si elle n'est annexée au taux de croissance de l'économie, à un ajustement des structures économiques par choix des investissements productifs qui permettent par le truchement de l'accroissement des exportations, le paiement du service de la dette en devise. En effet, les capitaux étrangers fournissent un complément d'épargne et de devises, permettant ainsi d'investir pour la croissance des économies de nos pays. Cependant, le poids de la dette qui en résulte peut remettre en cause cette croissance.

Un service de la dette très élevé oblige le secteur public à restreindre ses investissements ou ses ressources. Par ailleurs, le paiement de la dette absorbe les ressources qui auraient pu servir aux programmes d'investissements indispensables à la croissance. Comme souligne CHRIXTINA HOOLNGREN3(*) « les pays pauvres éprouvent des difficultés énormes pour promouvoir un développement fiable étant donné que leur niveau d'endettement représente un obstacle au développement »

La dette extérieure publique élevée anime encore aujourd'hui les débats des hommes politiques, économiques et de l'opinion publique à travers le monde, même en RDC comme étant l'un des principaux facteurs qui contribuent à retarder le développement de ce pays pauvres aux regards de taux d'intérêts très élevé. Cette dernière frappe de plein fouet l'économie congolaise ayant depuis des longues décennies une tradition et structure économique du type extravertie et coloniale.

Presque 55 ans d'indépendance rien a été entrepris pour modifier cette structure axée sur l'exploitation des matières premières à l'état primaire ; dette au dehors et pauvreté au-dedans. Le problème actuel de l'économie congolaise n'a pas pour cause première la dette extérieure mais le manque d'une intelligence économique territoriale visant un développement durable.

Au départ, les Etats jouaient seulement leur rôle régalien c'est à- dire s'occupaient de la sécurité essentiellement. Après une longue évolution, l'Etat ne joue plus uniquement son rôle de gendarme mais devient un Etat providence c'est-à-dire il doit intervenir dans la vie socio-économique d'où il faut mobiliser des moyens financiers importants.

La République Démocratique du Congo veut à la fois s'engager dans une phase de reconstruction, réhabilitation et chercher à réduire la pauvreté ; en effet cette triple préoccupation suppose un volume additionnel d'investissements qui ne peut être soutenue que par de financements extérieurs appropriés, en attendant la maturation des mécanismes de processus d'une vigoureuse réhabilitation de l'intermédiation financière compte tenu de la modernisation du système financier national ; des contrôles de l'inflation et des réduction de poids du service de dette extérieure publique à des niveaux raisonnables enfin de réaliser un produit intérieur brut (PIB) important par tête d'habitants.

Pour faire face à ces énormes responsabilités, un Etat ou un gouvernement peut s'endetter, on remarquera que même les grandes puissances économiques contractent d'énormes dettes à cet effet.

La RD Congo tout comme les autres pays de l'Afrique est aussi prise dans cette tourmente de l'endettement. Aujourd'hui ce pays potentiellement riche qui regorge presque toutes les ressources du monde, est classé parmi les pays pauvres très endettés. Pour faire face à cette situation, la RD Congo a sollicité et obtenu l'appui de la communauté financière internationale qui s'est matérialisée par des programmes d'ajustement structurel soutenus par les institutions de Bretton Woods. Malgré cela la dette extérieure reste élevée. Les rééchelonnements successifs obtenus n'ont fait qu'empirer la situation du fait de l'inflation. Comme souligne joseph STIGLITZ, ancien vice président de la banque mondiale « quand le FMI et banque mondiale prêtaient de l'argent à Mobutu ils savaient que ces sommes pour l'essentiel, ne serviraient pas à aider les pauvres de ce pays mais à enrichir Mobutu ».

Ce sujet est devenu tellement important qu'il nous amène à nous interroger sur l'incidence de la dette publique extérieure sur l'économie congolaise de 1980à 2012.

A la lumière de tout ce qui précède, notre démarche serait de répondre à certaines interrogations que soulève cette problématique à savoir :

Ø Comment la dette publique extérieure de la RDC a-t-elle évolué  au fil des années?

Ø La dette extérieure est-elle un facteur de croissance économique en RD Congo ?

Ø Quid de l'utilisation des fonds collectés auprès des bailleurs de fonds et divers créanciers ?

0.2. Hypothèse du travail

Une hypothèse de travail est une proposition de réponse provisoire que le chercheur formule et qui est susceptible d'être confirmée ou infirmée après analyse.

Ainsi nous formulons l'hypothèse selon laquelle

La dette publique extérieure de la RD Congo à évolué d'une façon ascendante sans toutefois impactée son développement économique, celui-ci n'influence ni la croissance économique ni l'économie congolaise à cause de sa tradition économique extravertie alimentant des déséquilibres intérieurs liés à des allocations mieux aux affectations inefficientes des fonds empruntés.

0.3. Objet du travail

Ce travail a pour objectif de montrer comment la dette publique extérieure de la RD Congo a évolué, d'analyser les retombées de cette dernière sur l'économie congolaise, ses effets dévastateurs, mais aussi d'évaluer l'action de l'Etat congolais face à la problématique de la gestion de la dette et ses incidences sous-jacentes ; en vue de proposer des alternatives futures visant la sortie de ce cycle infernal.

0.4. Intérêt de sujet

Le choix de notre sujet est dicté par un double intérêt à savoir scientifique et pratique.

Sur le plan scientifique : ce travail constitue une piste pour d'autres chercheurs à émettre des nouvelles hypothèses en rapport avec la dette extérieure publique de RD Congo.

Sur le plan pratique l'intérêt de cette étude réside dans le fait que non seulement elle constitue une réponse aux attendes des décideurs et autorités du pays en matière d'élaboration de politiques économiques mais elle pourra certainement servir de base à la mise en place de toute nouvelle politique d'emprunts extérieure.

0.5. Méthodologie du travail

0.5.1. Méthodes

Ce travail a eu recours à certaines méthodes et techniques

Méthode descriptive : cette méthode nous a aidés d'analyser le phénomène de dette publique et tous les matériaux permettant sa bonne gestion.

Méthode comparative : elle nous a permis de rapprocher la dette publique extérieure contracte année par année afin de bien suivre son évolution.

Méthode économétrique : elle a servi de mesurer le degré de corrélation entre la dette publique extérieure et la croissance économique ;

Méthode critique : elle nous a aidé à porter un jugement de critique sur la dette publique extérieure de la RD Congo

0.5.2. Techniques

Pour recueillir les données dont nous avons besoin pour notre recherche, nous avons retenu la technique documentaire consistant au dépouillement des oeuvres scientifiques ayant trait à notre sujet.

0.5. Délimitation du sujet

Notre champ d'investigation est le territoire national congolais. En ce qui concerne la délimitation dans le temps ; nous avons retenu la période de allant de 1980 à 2012 soit une période de 32 ans.

0.6. Canevas du travail

Hormis l'introduction et la conclusion, ce travail comprend quatre chapitres :

Ø Le premier est consacré aux considérations générales ;

Ø La deuxième porte sur l'étude évolutive de la dette publique extérieure de la RD Congo ;

Ø Le troisième est axé sur la gestion de la dette, affectation, stratégie ;

Ø Le quatrième fait une analyse de corrélation entre la dette publique et la croissance économique.

CHAPITRE PREMIER

CONSIDERATIONS GENERALES

Dans ce chapitre, nous nous attarderons sur les définitions des concepts de base que nous allons utiliser tout long de notre ébauche.

Section 1 : Définitions des concepts et caractéristiques

1.1. Dette

La dette est une somme d'argent empruntée à rembourser avec ou sans intérêt selon les échéances préalablement fixées. D'après le dictionnaire le petit Robert, c'est l'obligation pour une personne (débiteur) à l'égard d'une autre (créancier) de payer une somme d'argent.

Il existe plusieurs sortes de dette à savoir :

1.1.1. Dette extérieure

Elle peut se définir comme une transaction économique naturelle, qui permet aux agents économiques nationaux et étrangers de procéder à des arbitrages inter temporels mutuellement avantageux, qu'ils n'auraient pas pu réaliser dans une économie fermée4(*).

Elle est celle assumée par le pouvoir public à l'égard des créanciers extérieurs et est généralement libellée dans une ou plusieurs devises étrangères. Quand les moyens nationaux sont insuffisants l'Etat s'engage à l'extérieur du pays auprès des autres Etats.

La dette extérieure est ainsi définie comme l'ensemble des emprunts contractés vis-à-vis de l'étranger d'une part, par l'Etat, ses démembrements avec sa caution et même par des sociétés agissant pour le compte de l'Etat (dette extérieure publique) et d'autre part, par les opérateurs économiques privés (dette extérieure privée).5(*)

1.1.2. Dette intérieure

Est celle que les pouvoirs publics contractent auprès des agents économiques domestiques, elle est libellée en monnaie nationale ; c'est-à-dire, l'Etat s'endette auprès des banques et assurances, entreprises ou ménages nationaux.

1.1.3. Dette publique

c'est l'ensemble des engagements financiers contractés, par l'Etat (net des remboursements effectués) ou encore .c'est l'ensemble «des sommes que doivent rembourser les administrations publiques au titre des emprunts qu'elles ont émis ou garantis pour couvrir leurs besoins de financement(titres d'emprunt d'Etat, bon du trésor, dette des entreprises publiques).

1.1.4. Dette souveraine

Est celle qui est émise ou garantie par un Etat. Pour certains économistes, la dette souveraine est nécessaire, l'Etat peut être perpétuellement endetté sans subir les contraintes d'insolvabilité des autres agents économiques qui doivent rembourser leurs dettes.

1.1.5. Dette privée

Emprunts contractés par des emprunteurs privés (banques commerciales, entreprises) quel que soit le préteur. Certaines dettes privées peuvent devenir des dettes publiques quand l'Etat donne sa caution morale.

1.1.6. Dette bilatérale

L'emprunt accordé par un pays donateur; club de PARIS. C'est une institution fictive qui n'a pas un statut juridique; c'est une réunion entre les représentants d'un pays en développement composée de 4 à 6 personnes qui désirent renégocier sa dette publique extérieure. De fois, ces réunions se passent au ministère des finances de la République française à BERCY ou à LONDRES ou encore à NEW YORK6(*)

1.1.7. Dette multilatérale

Contractée auprès des institutions financières internationales (FMI, BM, BAD). Plus le pays est pauvre, plus la part de la dette multilatérale est importante. Nous la définissons comme l'aide accordée par des organismes internationaux (Banque Mondiale, les fonds monétaire international, la banque Africaine de Développement)7(*).

1.1.8. Dette des guerres

(Effort de guerre) la contribution du Congo - Belge à l'époque dans les deux guerres mondiales (1914 -1918 et 1945).

1.1.9. Dette viagère

Elle est constituée surtout des prévisions (retraites des fonctionnaires, victimes des guerres et leurs ayants droits) et ne peut faire l'objet d'une évaluation en capital.

1.1.10. Dette perpétuelle

Pour Bernard et Coli (1996) c'est celle dont le remboursement peut être indéfiniment différé sous réserve des paiements des intérêts ; ici, le débiteur n'est jamais tenu d'en rembourser le capital, la charge est réduite aux intérêts8(*).La dette publique perpétuelle peut être entendue comme celle n'ayant aucune échéance de remboursement.

1.1.11. Dette amortissable

C'est une dette remboursable à terme fixe ou par annuités comprenant les emprunts obligataires d'une durée de 10 ans au moins, les emprunts à moyens terme et à long terme. On y inscrit aussi les engagements contractés par l'Etat comportant un règlement par annuités9(*).

1.1.12. Dette commerciale

Selon le petit Robert (2002), c'est l'ensemble des engagements contracté par un Etat auprès des banques étrangères commerciales.

1.1.13. Dette poétique

C'est le concours des institutions monétaires internationales et avances consenties par les Etats étrangers10(*).

1.1.14. Dette garantie

Celle-ci est contractée par un organisme autre que l'Etat mais dont le remboursement est garantie par l'Etat au cas où le débiteur serait défaillant.

1.1.15. Le service de la dette

On entend par le service de la dette l'amortissement du principal emprunté plus paiement de l'intérêt

1.2. Caractéristiques de la dette publique extérieure

v Exige comme tout emprunt, l'amortissement du principal de la dette et le paiement des intérêts y afférents ;

v Porte sur l'emprunt des capitaux énormes pour financer des grands projets et programmes de développement économique ;

v Soulage les pays bénéficiaires en soutenant sa balance de paiements et permet de faire face à des dépenses publiques, des obligations financières.

1.3. Classification selon la durée

On distingue selon la durée : la dette publique à court terme, à moyen terme et à long terme ainsi que la dette publique perpétuelle.

· Dette publique à court terme

La dette publique à court terme appelée aussi dette flottante, est celle dont l'amortissement ou le remboursement se réalise dans un délai d'une année. Toutefois, il sied de noter que cette échéance d'une année n'est que théorique, car en pratique, le court terme peut s'échelonner sur deux ou trois ans.

En effet, les Etats modernes recourent souvent aux emprunts à court terme pour payer leurs dépenses courantes liées à un exercice budgétaire déterminé.

· Dette publique à moyen terme

La dette publique à moyen terme est celle dont l'amortissement se réalise dans un délai d'un à cinq ans en général, parfois même de 10 ans.

· Dette publique à long terme

La dette publique à long terme couvre l'ensemble des emprunts de l'Etat dont la durée d'amortissement est de plus de 10 ans.

Cette catégorie de dette est souvent contractée pour financer les grands projets d'investissement tels que les grandes constructions immobilières, les travaux d'infrastructures d'intérêt général, etc.

Notons que ce genre de prêt est souvent échangé par des institutions multilatérales (BM, FMI, ...) pour une durée de 15 à 50 ans y compris un différé d'amortissement de 10 ans.

1.4. Théorie de la dette selon les différents courants économiques

1.4.1. Théorie de la dette keynésienne

Les keynésiens pensent que l'endettement n'occasionnent des charges ni pour les générations futures ni pour générations présentes du fait des investissements qu'il génère. En fait, le modèle de l'Etat de keynésiens, tire ses fondements dans la demande globale et sur ses effets multiplicateurs et accélérateurs.

Le déficit budgétaire menant par ses flux successifs à augmenter le stock de la dette produit l'expansion du cycle économique par la demande et l'investissement autonome. Le déficit auquel correspond l'emprunt stimule la demande et permet d'alléger le coût de son remboursement seulement qu'en situation de sous-emploi des ressources productives11(*)

1.4.2. Théories de la dette selon les classiques

La théorie classique Considère l'endettement comme un impôt futur et l'impute à l'Etat, une connotation négative car selon eux, l'endettement public défavorise l'accumulation du capital et la consommation des générations présentes et futures.

1.4.3. Théories de la dette d'après Ricardo

Pour lui dans l'emprunt il y a un impôt différé dans le temps et vont se comporter comme s'ils sont contraints de payer un impôt ultérieurement pour rembourser cet emprunt peu importe le décalage intergénérationnel. Autrement, les comportements des agents économiques sont guides par une anticipation à la hausse des impôts.

1.5. Les différentes catégories de dettes

Dette totale

Dette intérieure Le créancier est à l'intérieur du pays

Dette extérieure le créancier est à l'extérieur du pays

Dette extérieure publique l'emprunteur est l'Etat ou un organisme dont l'Etat garantit la dette

Dette extérieure privée l'emprunteur est un organisme privé dont l'Etat ne garantit pas la dette

Part privée le créancier est un organisme privé extérieur

Part bilatérale le créancier est un autre Etat

Part multilatérale le créancier est une institution multilatérale comme le FMI

251658240

S Source : Zacharie, A ; Menons l'enquête sur la dette p 73

Ce schéma issu du livre « Menons l'enquête sur la dette » mérite bien un petit commentaire. La dette totale d'un pays en développement se démembre en dette intérieure, c'est-à-dire celle contractée auprès d'un créancier intérieur au pays, le cas d'une banque nationale, et en dette extérieure, c'est-à-dire celle qui est contractée auprès d'un créancier extérieur. La dette intérieure du pays est souvent exprimée en monnaie locale, ce qui ne l'empêche pas de peser sur le budget du pays. Si la dette interne pèse sur le budget, la dette externe entraine le plus souvent une véritable colonisation économique. Cette dette extérieure se répartit en dette extérieure publique et en dette extérieure privée. Si la première est contractée par les pouvoirs publics (Etat, collectivités locales...), la seconde, elle, est contractée par des organismes privés, c'est le cas d'une filiale d'une multinationale du Nord qui n'est pas garantie par l'Etat. A son tour, selon le schéma, la dette extérieure publique se décompose en 3 parts selon la nature des créanciers :

v Il y a la part multilatérale lorsque le créancier est une institution multilatérale comme le FMI, la BM ou les Banques régionales de développement ;

v La part bilatérale lorsque le créancier est un autre Etat ;

v Et enfin, la part privée lorsque le créancier est une institution privée comme une banque ou quand elle provient des marchés financiers.

1.6. La notion du surendettement

Selon Sachs j, le surendettement est analogue à la situation d'une entreprise insolvable non protégée par la loi de faillite. Dans ce cas, les créanciers prennent des actions antagoniques pour se servir les premiers sur la valeur des actifs, préjudiciables à la survie de l'entreprise. Sachs démontre, à partir d'un modèle inter temporel à deux périodes ; dans lequel le service de la dette agit comme une taxe d'incitative à la production.

Pour lui, il existe un seuil optimal d'endettement pour lequel tout supplément marginal d'endettement conduit à une réduction importante de l'investissement et le débiteur aurait intérêt à ne pas rembourser la dette.

D'où la notion de débat overland (le fardeau virtuel de la dette), le surendettement fait appels à la notion du péché originel de l'endettement. le surendettement expose toute une économie à la préférence des gains futurs probables et au sacrifice des engagements présents12(*).

1.7. Endettement

On entend par endettement, l'ensemble des concours demandés par un gouvernement auprès des partenaires (bilatéraux, multilatéraux, institutions financières, marchés financiers, etc.) pour financer ses engagements qui ont pu être pris en charge par le budget national. C'est le montant total des dettes contractées ; chaque année, l'endettement augmente à cause de nouvelles dettes (déficit budgétaire) et diminue parce que les dettes antérieures sont remboursées (Excédent budgétaire)13(*).

Il ne faut pas confondre l'endettement et le déficit (ou besoin de financement). Le déficit annuel est à l'origine de la variation annuelle de l'endettement. Aussi, la dette extérieure est le plus souvent remboursée en devises étrangères.

1.7.1. Taux d'endettement par rapport au PIB

Toutefois, la matière taxable croissant avec le PIB, l'indicateur de soutenabilité le plus pertinent de la dette publique est le taux d'endettement, c'est le rapport entre la dette publique et le PIB. L'évolution de ce ratio va dépendre, en plus des autres variables déjà identifiées, également du taux de croissance de l'économie.

Le taux d'endettement d'un pays rapporté au PIB peut baisser alors que l'encours nominal de la dette augmente : il suffit que la dette croisse moins vite que le PIB. Dès lors le lien entre déficit et la dynamique de l'endettement n'est pas évident14(*).

1.8. Programme d'ajustement structurel(P.A.S.)

Politique économique imposée par le FMI en contrepartie d'octroi des nouveaux prêts ou de l'échelonnement d'anciens prêts. Il peut prendre des formes diverses: la réduction des subventions, des salaires, réformes fiscales, privatisation, plan d'adoption des politiques macroéconomiques y compris des politiques monétaires, budgétaires et des taux de change pour ajuster le niveau des activités intérieures de l'économie à la conjoncture mondiale dans le but de corriger les déséquilibres de la balance des paiements, la lutte contre l'inflation, compétitivité.14(*)

1.9. Conditionnalité

Ensemble des conditions attachées à l'utilisation des ressources par le Fonds Monétaire International impliquant des actions des politiques d'ajustement structurel qui restaureront entre un à trois ans, une balance des paiements susceptibles d'être soutenue (exportations, importations, revenus et dépenses des services, intérêts et les paiements de transfert des capitaux).

1.10. La notion de dette odieuse

Selon Alexander Sack, cité par Marc Raffonot théoricien de cette doctrine, « Si un pouvoir despotique contracte une dette non pas selon les besoins et les intérêts de l'Etat, mais pour fortifier son régime despotique, pour réprimer la population qui le combat, cette dernière est odieuse pour la population de l'Etat entier. Celle-ci n'est pas obligatoire pour la nation : cette dette de régime, dette personnelle du pouvoir qui l'a contractée ; par conséquent, elle tombe avec la chute de ce pouvoir15(*).

Ainsi, les emprunts contractés à l'encontre des intérêts des populations du pays endetté sont «odieuses» et, en cas de changement de régime, les nouvelles autorités ne sont pas tenues de les rembourser. La doctrine de la dette odieuse trouve son origine au 19ème siècle.

1.11. Le rééchelonnement de la dette

Il Consiste à repousser dans le futur les échéances d'un prêt. Ou la modification des termes d'une dette en modifiant les échéances ou en reportant les paiements du principal et /ou des intérêts16(*).

En d'autres termes, c'est la modification des termes d'une dette en modifiant les échéances ou en répartition de paiement du principal. La partie réaménagée de la dette varie entre 80% et 100% et les Périodes de consolidation peuvent aller jusqu'à plus de 25ans avec des délais de grâce de 10ns, les taux d'intérêt de consolidation sont supérieur de 1 à 3% au taux d'intérêt du marché avec une commission de 1,25% à 1,50%.

1.11.1. Accords de rééchelonnement de la dette

Les échéances des remboursements et /ou un moratoire de remboursement est toujours accordé pendant les périodes des négociations et figuré dans les clauses (ou fermes d'accords).

Le rééchelonnement ne s'applique, en général, qu'aux montants venant à l'échéance donc l'accord de rééchelonnement est très souvent assujetti à l'obligation du débiteur de continuer à entreprendre des programmes d'ajustements structurels(PAS) avec le fonds monétaire international(FMI).

Suite aux difficultés persistantes des balances de paiements des pays débiteurs, un nombre grandissant de pays débiteurs commencent à avoir assez bien de rééchelonnement pluriannuel.

Toutefois, il faut retenir qu'un accord de réaménagement suppose que les financiers et les pays débiteurs se conviennent principalement sur :

Ø La période de rééchelonnement ;

Ø Le surplus à rééchelonné ;

Ø Le délai de grâce.

1.12. Le club de paris

Groupement des principaux Etats créanciers. Présidence et secrétariat sont assurés par le trésor français.

1.13. Club de Londres

Enceinte de la négociation entre gouvernement débiteurs et banques créanciers. Le club de Londres regroupe quant à lui, les créanciers privés, en général les banques.

1.14. Club de Kinshasa

C'est le nom donné à la réunion qui s'est tenue au sujet de l'office de la gestion de la dette publique (DGEDEP) à Kinshasa en date du 24 Août 1987. Cette réunion a regroupé les représentants de créanciers non membres de club de paris et de Londres.

1.15. Aspect psychologique de la dette

De l'obligation de rembourser une dette peut venir le sentiment désagréable voire insupportable d'avoir des dettes. Dans cette mesure, elle vient de la personne endettée. L'obligation peut aussi venir de la personne ayant donné quelque chose et revendiquant un retour sur investissement ou imposant par la force d'être remboursé. Enfin, elle peut venir d'un tiers.

Section 2 : La croissance économique

1.2. Notion de base

La croissance économique est l'un des phénomènes les plus passionnants de la science économique, car elle permet d'expliquer non seulement le processus d'enrichissement des notions mais aussi d'expliquer les disparités de niveau de vie entre pays riches et pauvres. Etant donné que tous les hommes aspirent aux mieux-être et que les performances économiques débouchent sur les revenus accrus et des grandes possibilités de consommation ; la réalisation de la croissance économique constitue un objectif majeur de la politique économique de développement des pays.

1.2.1. Définition

François Perroux, définit la croissance économique comme un processus continu et soutenu d'élévation du produit réel (ou PIB réel) d'une économie dans le temps. Ceci revient à dire que la croissance économique n'est pas un fait hasard mais plutôt une oeuvre soutenue et qu'elle se traduit par un accroissement soutenu du produit réel de toute l'économie17(*).

Selon Simon Kuznets, la croissance économique d'un pays peut être définie comme une hausse de long terme de sa capacité d'offrir à sa population une gamme sans cesse élargie des biens économiques. Cette capacité de croissance est fondée sur le progrès technique, ajustements institutionnels et dialogiques qu'elle requiert. Plus généralement, la croissance économique est l'accroissement durable du produit global net, en termes réels, d'une économie18(*).

La croissance économique chez Keynes c'est l'accumulation du capital mis à la disposition des travailleurs contrairement aux classiques, Keynes pense que la production par/tête peut très bien se maintenir en dépit de l'accumulation de la population, voir l'augmentation, pour peu que la l'accumulation de capital permette d'élever la productivité du travail. D'après lui la productivité marginale du travail diminue avec l'accroissement de la population au travail, soit avec l'accumulation du capital.19(*)

Le professeur Mamba Kabasu Claude20(*)définit la croissance économique comme un accroissement durable de la dimension d'une unité simple ou complexe, réalisé dans les changements de structures et éventuellement de système et accompagné de progrès économiques variables

Il existe plusieurs sortes de la croissance à savoir :

1.2.1.1. La croissance molle

C'est une situation dans laquelle le taux de croissance de l'économie est durablement inférieur à celui que permettrait une utilisation normale des ressources productives du pays. Il s'agit d'une croissance avec gaspillage, ce dernier étant manifeste à au moins deux niveaux ; au niveau de chômage de masse, d'une part et niveau de la sous-utilisation de capacité de production disponible d'autre part.21(*)

1.2.1.2. La croissance équilibre

C'est un type de croissance qui respecte les grands équilibres c'est-à-dire l'équilibre de prix (inflation maîtrisée). L'équilibre du marché du travail (de plein emploi de la main d'oeuvre). L'équilibre des échanges extérieurs, (flux d'importations couverts par les flux d'exportations). Et l'équilibre budgétaire (niveau de dépenses publiques couvert par celui des recettes fiscales). C'est qu'on appelle généralement carré Magique de la croissance.

1.2.1.3. La croissance extensive

La croissance est dite extensive lorsqu'il y a l'accroissement de facteur de production (travail et capital).

1.2.1.4. Expansion

La croissance de la production à court terme ou moyen terme peut être réversible et ne représente qu'une phase au sein du cycle d'activité économique22(*).

1.2.1.5. Dépression

Le recul de la production ; le taux de croissance de l'économie devenant cette fois négatif ou baisse de la production, taux de croissance devient négatif. Le terme dépression n'est plus pratiquement utilisé. Lorsque la croissance du PIB devient négative, les conjoncturistes évoquent l'entrée de l'économie en phase de récession(%)

1.2.1.6. Récession

Exprime une croissance ralentie, le taux de croissance décroit tout en restant positif. Le terme récession était employé pour qualifier un infléchissement de la croissance depuis une vingtaine d'années, les récessions sont entendues au sens de baisse du PIB réel

1.2.2. Théories de la croissance économique

a. Théorie Domar :

Cette théorie affirme que l'investissement est nécessaire pour qu'une économie croisse et il exerce une double influence sur l'économie. Par son aspect demande ou par le mécanisme du multiplicateur, il modifie le revenu national et la demande globale. Au même moment, il accroit par son aspect offre la capacité de production de l'économie. Dans ces conditions, la croissance sera qualifié d'équilibrée, lorsque la croissance de l'offre est égale à la croissance de la demande. En introduisant les anticipations dans la détermination de l'investissement, il est arrivé à la conclusion que la relation déterminant le taux de croissance est instable.

b. Théorie harrod :

La croissance économique de plein-emploi est par nature instable, c'est-à-dire qu'elle ne peut être le fruit de hasard ou d'interventions stabilisatrices de l'Etat grâce aux instruments monétaires et budgétaires. L'égalité nécessaire entre le taux de croissance effectif et le taux de croissance garantie, est nécessaire pour que l'égalité entre l'épargne et l'invertissent soit vérifiée.

c. Théories solow et swan :

Les deux auteurs ont remis en cause le principe de l'instabilité de la croissance de plein-emploi de Roy Forbes Horrod et se sont proposés de mettre en évidence les déterminants de la croissance et de caractérises son comportement. Ils ont montré que dans le long terme, seul le progrès technique est le seul déterminant de la croissance des revenus individuels23(*).

1.2.4. Caractéristique de croissance économique

1.2.4.1. Les échanges extérieurs

La croissance permet l'entrée de devises, et donc la possibilité de recourir aux produits et aux opportunités des marchés extérieures ; elle assure aussi la compétitivité et la puissance recherchée par chacun des acteurs internationaux dans un système de relations axé sur la maximisation du profit. Ce système exige une grande ouverture sur l'extérieur et restaient fortement les possibilités de protection.

1.2.4.2. L'activité des pouvoir publics

L'activité publique ne peut être financée que par des prélèvements fiscaux sur l'activité marchande. Ainsi les ressources de l'Etat sont conditionnées par la croissance de l'activité productrice.

1.2.4.3. La réduction de divers déséquilibres 

La croissance permet la réduction de divers déséquilibres non seulement dans la mobilisation des ressources et la résorption des inégalités de répartition, mais aussi dans la gestion des équilibres macroéconomiques complémentaire ; tels que celui de balance de paiements et celui de lutte contre les pressions inflationnistes.

1.2.4.4. La répartition du produit et du revenu

Les rémunérations des facteurs de production ne sont pas directement présidées par le rythme de la croissance mais il reste qu'un rythme plus rapide de croissance facilite le partage, alors que sa réduction risque de figer les positions acquises.

1.2.4.5. L'appareil de production

La croissance mesure les performances de l'appareil productif à travers les valeurs ajoutées à chaque étape de la production, les équipements et matières dont il a besoin, ainsi que ses possibilités de débauchés. Elle ouvre ainsi les perspectives de profit qui motivent les détenteurs de capitaux, et crée les perspectives d'emploi rémunérateur.

1.2.4.6. La consommation

La croissance accroit la quantité de biens offerts sur le marché et assure aussi le financement des biens et services publics dont dépend la consommation collective.

1.2.5. Mesure de la croissance

Etant donné que le PIB est mesuré en unités c'est-à-dire par la somme d'un produit prix-quantité, sa valeur peut augmenter aussi bien à la suite d'une élévation des prix que d'un accroissement des quantités réellement produites (quantités physiques)

1.2.6. Etude de la croissance

Les modèles de croissance sont par définition, des schémas à l'aide des quels on essaie de mettre en équation la manière dont l'activité économique d'aujourd'hui peut rejaillir sur l'activité économique de demain afin de pouvoir explorer l'ensemble de voies de développement que les ressources naturelles, économique et humain du pays permettent d'atteindre. Autrement dit, à l'aide des modèles, on essaie de mesurer l'impact de telle action ou de telle autre sur l'état même de l'économie. On peut toutefois à juste titre considérer les modèles comme des guides à l'activité normative de la collectivité.

1.2.7. La gouvernance et la croissance économique

Les analyses sur la croissance se rapportent à des facteurs purement économiques pour expliquer le progrès technique, il a été mis en évidence dans un passé très récent le rôle combien important que les facteurs non économiques pouvaient jouer dans le processus, tel impartial, la primauté du droit.

Plusieurs travaux contemporains sur la croissance ou le développement économique sous estiment le rôle qui y est joué par la gouvernance. Et pourtant, le gouvernement a le rôle de générer des gains sociaux et un allégement de la pauvreté. Les pays dont les économies affichent les meilleurs résultats : croissance supérieure, stabilité macroéconomique, sont dotés d'institutions gouvernementales. Honnêtes et fondés non seulement sur le mérite mais aussi sur un cadre réglementaire simple et précis24(*).

Après avoir passé en revue les notions de la dette publique extérieure, certaines théories sur cette croissance et l'endettement, nous allons voir l'évolution la dette publique extérieure de la RDC.

CHAPITRE DEUXIEME

L'EVOLUTION DE LA DETTE EXTERIEURE DE LA RDC

Pour permettre de bien vérifier l'évolution de la dette extérieure de la République Démocratique du Congo, ce chapitre abordera le point suivant : l'origine de la dette extérieure de la RDC et ensuite nous confronterons les différentes dettes contractées par l'Etat congolais de 1965 à 2012 et afin dégager les écarts.

Section 1 : origine de la dette extérieure de la RDC

2.1. Evolution et origines de la dette extérieure congolaise

Le pays avait besoin d'argent pour relancer l'économie de 1885 à 1953, la mise en valeur de Congo par les capitaux métropolitains fût l'oeuvre de la société générale de Belgique qui contrôlait 70% de l'économie congolaise, la société générale de Belgique était actionnaire principale de la Banque du Congo-belge fondé en 190925(*).

Lorsqu'au seuil de la décennie 1960, l'Afrique traverse une période décolonisation, il est évident qu'il faut aux nouveaux Etats d'importants capitaux pour amorcer le processus de développement économique qui passe notamment par la dotation en infrastructures diverses. L'endettement du Congo et du sud en général vis-à-vis de l'étranger restera cependant assez faible au début des années 1960. Ensuite, un nouveau marché financier va se développer avec les dollars qui circulent hors des Etats-Unis sans être soumis aux lois et aux taux d'intérêts de ce pays. Les banques européennes et les filiales des banques américaines situées en Europe cherchent alors à placer les dollars qu'elles ont attirés en grandes quantités. Ce sont les eurodollars qui vont être prêtés à des taux d'intérêts très faibles. Cette dette se révèle être un véritable tonneau de Danaïdes qui se vide chaque fois que l'on tente de le remplir.

Les puissants d'hier vont tout mettre en oeuvre pour rester les puissants de demain. L'évolution de la dette publique extérieure du Congo commence en 1965. Jusqu'en 1959, l'évolution de la dette publique extérieure du Congo était restée normale. C'est seulement à partir de 1970 qu'elle connaîtra une très forte accélération.

De 1965 à 1969, comme le souligne BOURGY « le stock de la dette extérieure est passé de 32 à 159 millions de dollars. En 1970, assista à une première rupture dans l'évolution de la dette. En effet, elle est multipliée par 2 en un an passant de 159 à 342 millions de dollars. C'est le début d'un endettement fort. Le Congo qui devient Zaïre en 1971 subit une crise financière sans précédent. En 1973, une deuxième rupture est à signaler, la dette passe de 670 millions de dollars en 1972 à 1040millions de dollars en 1973. Entre 1979 et 1979, la dette augmentera de manière régulière d'environ 700 millions de dollars chaque année. De 1979 à 1983, le stock de la dette augmente peu, le Zaïre essayant assurer le service de la dette. La dégradation économique s'accentue pendant cette période. De 1983 jusqu'aux années 1990, la dette publique extérieure augmente d'environ 100 million de dollars par an ».

A cette situation de la dette, vient s'ajouter celle née de la Zaïrianisation. En effet, le 30 novembre 1973, le gouvernement Zaïrois de l'époque prit l'irrationnelle mesure dite de Zaïrianisation. Elle a consacré, sur base de critères objectifs, la cession aux nationaux des biens, des activités commerciales et agricoles appartenant aux étrangers. La dette issue de cette mesure, initialement privée est devenue par la suite publique, du fait de la substitution de l'Etat à tous les acquéreurs.

Devant l'obligation d'assurer l'indemnisation des anciens propriétaires, l'Etat a été amené à signer des protocoles d'accord avec leurs pays d'origine, notamment l'Allemagne, la Belgique, la Grèce et le Portugal.

Face à cette situation de surendettement, la République Démocratique du Congo s'était mise dans une position telle que les programmes des institutions financières internationales (IFI) semblaient être les bienvenus afin de tenter de réduire ses arriérés. D'où cette intervention des institutions financières en RDC.

Au fur et à mesure que les années sont passées, les intérêts ont continué à courir et de gonfler le stock des arriérés, jusqu'à 500 millions de dollars par an. Au début des années 2000, la dette extérieure Congolaise, qui équivalait une décennie plus tôt au montant des biens mal acquis par Mobutu et son élan, (8 milliards de dollars) atteignait plus de 13 milliards de dollars, plus de 70% de cette dette était due aux créanciers bilatéraux du club de Paris, dont les deux tiers à cinq pays (Etats-Unis, France, Belgique, Allemagne, Italie)26(*).

2.1.1. Sur le plan décennal de développement

Sur le plan socio-économique des importants efforts d'investissement et de progrès vers l'amélioration des niveaux des conditions de vies ont été réalisés. La situation était solide en 1958, l'encours de la dette extérieure n'atteignait pas 40% du produit national brut (PNB) le service de la dette extérieure était inférieur à 10% des exportations des biens et des services et 11% des recettes budgétaires.

2.1.2. Congo belge à la RDC

Le passif du Congo belge se composait de deux catégories d'obligations financières (la dette directe et la dette indirecte) la dette directe comprenait tous les emprunts et les engagements directs de la colonie pour le compte des sociétés coloniales, tandis que la dette indirecte groupait les obligations de garantie contractées par la colonie pour le compte des sociétés coloniales.au 30 juin 1960, la dette de l'ancien Congo belge s'élevait à 6839134,5982$ de la dette consolidée et de 2284,162$ de la dette non consolidée héritage de la colonisation. De 1949 à 1959, la dette est passée de 3,7 milliards à 46 milliards de FC.27(*)

2.1.2.1. Première décennie après l'indépendance

Les actions publiques se sont diminuées à cause des troubles politiques (sécessions), sociales et de la perte de l'autorité de l'Etat, baisse des dépenses relatives aux infrastructures et investissements collectifs mais la production industrielle connaissait une croissance28(*).

2.1.2.2 La nationalisation

L'environnement économique favorable, la facilité de crédit international de 1970 à 1974, un endettement extérieure excessif ; construction du gigantesque ouvrage dans le domaine de l'énergie (INGA I et INGA II), la ligne de haute tension INGA SHABA et plusieurs projets administratifs et industriels somptueux tels que : CCIZ, la voix du Zaïre, les réseaux Hertziens, la cimenterie nationale, l'échangeur de limeté, COMINGEN à l'équateur. Les mesures de Zaïrianisation et de radicalisation de novembre 1973 et de décembre 1974 furent des conséquences lourdes sur l'évolution des activités économiques du pays avec la baisse de prix de cuivre et du cobalt mais avec la flambée des prix des produits pétroliers29(*).

2.1.3. Le plan Mobutu (194-1981)

Programme de stabilisation qui n'a pas donné des résultats escomptés à cause de la dégradation des capacités de production, des infrastructures de base, équipements sociaux et des grands déséquilibres financiers et économiques, dégradation dans tous les secteurs socio-économiques, les indicateurs macro-économiques étaient négatifs.

En 1970, le relèvement des cours des matières premières et la surliquidité des pétro dollars (offre des facilités financières aux pays en voie de développement). Il y avait sur le marché financier une offre d'argent « Euro dollars » produit du plan Marshall 1,5 milliards de dollars USD, de armements (guerres des étoiles), les USA connaissaient un déficit financier et une inflation, il y avait plus de dollars en circulation en Europe et aux USA, d'où la mesure unilatérale en 1971 de changer le système monétaire mondial, le dollar, monnaie de référence n'était plus convertible en or (la valeur du dollar fluctuante) les USA ont refusé de dévaluer le dollar sans une réaction du FMI30(*).

2.1.3.1. Le premier choc pétrolier

La variation de prix de pétrole par l'organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) met en crise l'occident.il faut retenir que le choc pétrolier inonde encore le marché financier avec le pétro dollars dont il faut trouver les preneurs (consommateurs) dans les pays du Sud, ainsi les banques privées prêtent aux états du Sud, les états du nord en crise de surproduction incitent les états du Sud à s'endetter (obtenir des prêts mais à conditions d'acheter sur place des matériaux, équipements et technologies dans ces états. C'est la période des grands travaux, barrage d'Inga, Sosider de Maluku etc...

2.1.4. Dette extérieure au consensus de Washington

2.1.4.1. Deuxième choc pétrolier

Une fois de plus, l'Angleterre et les USA (Ronald Reagan) violent les principes en augmentant unilatéralement le taux d'intérêt de 4 à 18 et 20% pour attirer les capitaux et relancer leur économie, ceci aura pour conséquence la baisse de cours des matières premières (produits synthétiques) et l'inondation du marché. En 1982, le Mexique arrêta de payer sa dette extérieure à cause de remboursement, le social est sacrifié avec comme conséquences :

- la dégradation des bâtiments, des infrastructures routières et des transports ;

- non accès à la santé, à l'éducation, au transport, au logement, à l'eau potable et l'électricité ;

- perte d'emploi, licencient massif des travailleurs, fuite de cerveaux ;

- une paupérisation au lieu de sauver la population, la dette a conduit à la misère ;

Section 2 : Etude évolutive de la dette publique extérieure

2.2. Description de la dette

Il est bien évident que la dette est une conséquence de la crise. Comme on peut le constater, dans la recherche des solutions aux problèmes de la Belgique, le roi Léopold II, s'appropria l'Etat indépendant du Congo et instaura une structure économique de transfert de toutes les richesses du sol et sous-sol vers la Belgique. Plus tard, le Congo était devenu une colonie belge, le royaume de Belgique va chercher des capitaux dans le but de créer des infrastructures permettant d'exploiter la colonie.

Depuis tout le temps, l'évolution de la dette de la RDC est restée supportable.

2.2.1. Présentation du stock de la dette publique extérieure de la RDC de 1965 à 2012

Tableau n°1stock de la dette publique extérieure de la RDC de 1965 à 2012

Années

Montant en milliers d'USD

Années

Montant en millier d'USD

1965

25,11

1989

3412

1966

27,62

1990

88.12

1967

34,10

1991

6.08

1968

19,58

1992

6,08

1969

17,89

1993

10,82

1970

227,31

1994

4,81

1971

72,55

1995

14

1972

84,20

1996

12840

1973

360,54

1997

12341

1974

803,44

1998

13187

1975

611,74

1999

-

1976

1298,94

2000

12076,09

1977

386,99

2001

12,456

1978

209,09

2002

9617,62

1979

560,34

2003

10722,8

1980

1038,00

2004

111863

1981

311,68

2005

9999,6

-/.../-

Tableau n° 1 suite

1982

364

2006

10522,1

1983

268

2007

10878,8

1984

1985

2008

10878,8

1985

813

2009

12467,7

1986

1078

2010

4783,4

1987

-

2011

4652,2

1988

678

2012

4683.1

Source : Direction générale de la dette publique, rapport annuel BCC 2011, 2012 p177

La lecture de ce tableau nous montre clairement que depuis la première république, la dette publique extérieure de la RDC. Présente une tendance croissante du fait qu'elle augmente généralement d'années en années.

2.2.2. Représentation graphique

Graphique n° 1 : stocks de la dette publique de 1965 à 2012

Source : l'auteur sur base de donne du tableau n°1

Ce graphique, permet de visualiser clairement que la dette publique extérieure de la RD Congo, d'une manière générale est en hausse, du moins, entre les années 1965 et 1994.La dette été facilement contractée mais entre 2000 à 2004, il y a eu une monté remarquable du stock de la dette publique pour la construction des infrastructures de base. En 2005 grâce à la stabilité économique, il y a eu diminution du stock de la dette. De 2005 à 2007, il y a diminution très sensible du stock de la dette publique suite à la reprise de remboursement des arriérés de la dette publique envers le FMI et BM par l'opération consolidation et dans les années 2008 à 2010 il y eu l'augmentation spectaculaire du stock de la dette suite à la crise occasionnée par de multiple guerre dans le pays. En 2011, il s'en suit une diminution très remarquable du stock de la dette et celle-ci reprend son chemin de croissance à la même année jusqu'en 2012.

Tableau n°2 évolution de la dette publique extérieure exprimé(en%)

Pour rendre facile notre analyse, nous avons transformé les données évolutives du stock de la dette publique extérieure en taux de variation par la formule de la croissance :

Avec N° = Année de base

N1 = Année courante

Années

Montant en USD

Variation en pourcentage (%)

Positif

Négatif

1965

25,11

-

-

1996

27,62

10

-

1967

34,10

23,46

-

1968

19,58

-

42,58

1969

17,89

-

8,63

1970

227,31

1164,23

-

1971

72,55

-

68,08

1972

84,20

16,05

-

1973

360,54

328,19

-

1974

803,44

122,84

-

1975

611,74

-

23,85

1976

1298,94

112,33

-

1977

386,99

-

72,21

1978

209,09

-

45,27

1979

560,34

167,98

-

1980

1038,00

85,24

-

1981

311,68

-

69,97

1982

364

16,78

-

1983

268

-

26,37

1984

1985

640,67

-

1985

813

-

59,04

1986

1078

32,59

-

1988

678

-

3710

1989

1091

60,91

-

1990

3412

212,74

-

1991

88,12

-

97,41

- /.../-

Tableau n° 2 suite

1992

6,08

-

93,10

1993

10,82

77,96

-

1994

4,81

-

55,54

1995

14

191,06

-

1996

12840

916140

-

1997

12341

-

3,88

1998

13187

6,85

-

2000

12076,09

-

8,42

2001

12,456

-

99,89

2002

9617,62

77112,74

-

2003

10722,8

11,49

-

2004

11186,3

4,32

-

2005

9999,6

-

10,60

2006

10522,1

5,22

-

2007

10878,8

3,39

-

2008

10878,8

0%

-

2009

12467,7

14%

-

2010

4783,4

-

61,63

2011

4652,2

-

2,74

2012

4683,1

0,66

-

Source : tableau élaboré par nous-mêmes sur base de données du n° 1

La lecture de ce tableau nous donne une vision claire sur la variation de la dette extérieure publique de la RDC des années 1965 à 2012.

Il s'en sort qu'après notre évaluation, le volume de la dette publique de la RDC s'accroit avec un taux moyen de variation positif (1993123.4 %) et négatif (-4559.21%) et qui en définitif, nous donne un taux de croissance de 42309.87%.

Graphique n°2 : Evolution de la dette publique extérieure en %

Source : l'auteur sur base de données du tableau 2

La lecture de ce graphique nous donne une vision claire sur la fluctuation de la dette publique de la RDC. De 1969 jusqu'en 1994 la dette avait une allure linaire avec une très légère augmentation en 1970, 1973, 1984 et en 1980 tandis que en 1994 il y a eu une très forte augmentation de la dette publique, mais de 1996-1998 il y a eu une diminution très sensible jusqu'à 2000. En 2001 cette dernière reprend la pente jusqu'à 2003. Vers les années 2006 à 2012 il reprend son chemin de la croissance.

Tableau 3: Evolution de service de la dette par groupe de créanciers de 2008 à 2012 en million d'USD

Créanciers

2008

2009

2010

2011

2012

institutions multilatéral

188,0

55,5

103,5

56, 6

95,9

Club de Kinshasa

55,3

15,3

22,2

124,2

64,2

Club de Paris

-

-

33,5

3,3

12,8

Total

243,3

70,8

159,9

184,1

172,9

Source : Direction générale de Dette publique, rapport annuel, 2012, p.145.

Ce tableau enregistre d'une manière claire l'efficacité du service de la dette. De 2011à 2012 le gouvernement a fait le fort de payé durant ces deux années 357 million soit 7,62%.

Tableau 4: Stock de la dette extérieur de 2011 à 2012 en USD

Rubrique

Stock 2011

Stock 2012

Variation en %

Dette à moyen et long terme

4144,6

4677,2

12,9

- Club de Paris

346,5

345,8

-0,2

- Club de Kinshasa

702,2

382,8

25,7

- Club de Londres

80,8

80,8

0,0

- Institutions multilatérales

2244,3

2596,9

15,7

- Passif conditionnel

770,9

770,9

0,0

- Dette à court terme

373,00

6,0

-98,4

- Divers BCC

373,0

6,0

-98,4

Total

4517,6

4683,2

3,7

Source : Direction générale de la dette publique et banque centrale du Congo. P144

Au regard de ce tableau, on voit qu'en 2012 le stock de la dette extérieur a évolué de 4683,2 million de USD contre 4144,6 million en 2011, soit une augmentation de 12,9%.

Cette évolution résulte principalement de la hausse de 18,7% de la dette envers les institutions multilatérales.

Tableau 5 : Evolution De Recette Extérieure de la RDC de 2007 à 2012 en CDF (Constant base 2007)

Année

Prévision

Exécution/ réalisation

Taux d'exécution

2007

476 529 000 000

54 585 000 000

11,5

2008

442 463 945 500

64 387 500 000

13,9

2009

1031 418 229 423

512 720 304 709

45,7

2010

2 594 799 595 396

1121 573 058 207

43,2

2011

3 011 566 238 485

400 246 688 591

15,0

2012

2 348 878 903 004

313 555 688 591

13,3

Source : BCC rapport annuel, 2012, p.96.

Ce tableau montre comment les ressources extérieures ont évolué entre 2007 et 2012, il y a un grand écart entre les prévisions et les réalisations. Depuis 2006, la réalisation des ressources extérieures est inferieur ou faible pour financer le déficit budgétaire soit 23,8% de réalisation.

Tableau n°6 : Stock de paiement de la dette effectuée de 2001-2013.

Années

2001

2002-2003

2004-2005

2006-2007

2008-2009

2010-2011

2012-2013

principale

1 210 794,41

8 009 077,19

66 136 898,80

112 896 034,06

112 594 144,29

6 094 736,48

70 046 667,52

Intérêts

12 074 149,80

43 432 119,85

23 036 980,34

30 624 337,48

30 624 337,48

20 445 593,26

22 323 964,16

TOTAL

24 182 120,21

124 422 890,04

89 173 879,14

143 520 371,54

126 524 888,00

81 392 329,74

92 370 641,68

Source : Ministère de finance rapport annuel p96

Commentaire :

Ce tableau nous donne une vision claire sur le paiement de la dette publique extérieur de la République Démocratique du Congo de 2001 à 2013.

Tableau n°7 : Evolution des arrièrés sur les services de la dette de 2001 à 2013 en USD

Années

2001-2002

2003-2004

2005-2006

2007-2008

2009-2010

2011-2013

Service de la dette

1141,0

1141,0

954,6

930,5

503,0

120,3

Service effectue

539,4

124,4

89,5

75,0

70,9

60,6

Total

601,6

1016,6

865,1

855,5

432,1

59,7

Sources : DGDP rapport annuel (BCC) 2012, p94

Dans la composition de la dette du Congo, la part des arrières est très importante. Depuis 1993 le pays n'a plus rien payé étant donné l'état déliquescence dans lequel il se trouvait, malgré son potentiel31(*).

Les recettes d'exportation qui, normalement, doivent servir au paiement des services de la dette sont insuffisantes au regard des besoins à caractère social et économique du pays. Nous constatons, comme en 2002 sur total dû de 1141,0 millions de $ contre un service effectue 539,4. Les arrières à fin 2006 se sont élevés à 865,2 millions de $ contre 1016 millions au décembre 2003, soit un repli de 14,9% imputable essentiellement aux annulations obtenus dans le cadre des négociations de club de Kinshasa et à la poursuite des paiements du service de la dette. Et en 2013 les arrières ont baissé à 59,7 contre 930,5 millions en 2008.

2.2.3. Le poids de la dette avant et après l'allégement PPTE

A la fin 2006, le service de la dette extérieure représentait 26% des exportations, tandis que le stock de la dette (11,5 milliards de dollars) représentait 300% des exportations, 90 du PIB et 700% des revenus du gouvernement. Plus de la moitié du stock de la dette congolaise (plus de 6 milliards de dollars) est due aux Etat membres du club de paris et 4,6 milliards sont dus aux institutions multilatérales. Le budget de l'Etat 2008 adopté le 3 janvier 2008 s'élève à 3,6 milliards de dollars, dont 36% proviennent de l'aide extérieure, et le service de la dette représente 19,6% des dépenses prévues.

Le montant de l'allégement prévu une fois atteint le point d'achèvement de l'initiative PPTE, calculé au point de décision de l'initiative en 2003, s'élève à 6,3 milliards de dollars. Une fois cet allègement opéré, le stock de la dette devrait diminuer à 16% du PIB, 48% des exportations et 114% des revenus du gouvernement, selon les projections de la banque mondiale et du FMI. Mais ces projections se basent sur une croissance de 8% et une augmentation des exportations de 11,4% par an entre 2008 et 2012, ce qui incite l'analyse des institutions à conclure prudemment que même après avoir atteint le point d'achèvement de l'initiative PPTE et avoir bénéficié de l'allégement de dette des initiatives PPTE et IADM , la RDC demeurent vulnérable aux chocs que peuvent provoquer une diminution des exportations et de la croissance économique.32(*) L'adéquation de la politique peut être évalue par la prise en compte du ratio de la dette extérieure par rapport au PIB. Ce ratio est considéré comme une bonne mesure de la de résilience, parce qu'un pays avec niveau élevé de dette extérieure peut avoir des difficultés à mobiliser des ressources afin de compenser les effets négatifs des chocs externes.

Tableau n°8: Indicateurs de la dette extérieure de la RDC avant allègement en 2006 en %

Rubrique

Indicateurs

Ratio stock dette/PIB

98%

Ratio stock dette/Exportations

309%

Ratio stock dette/revenus national

743%

Ratio service dette/exportations

30%

Ratio service dette/revenus hors dons

73%

Source : FMI et Banque mondiale 2007 P

Ce tableau nous donne une vision claire sur les indicateurs de la dette extérieure de la RDC avant allègement en 2006.

2.2.4. L'initiative de PPTE

La RDC a été retenue parmi la quarantaine de pays bénéficiaires de l'initiative « Pays pauvres très endettés » (PPTE). Mais un pays ne peut bénéficier d'allègements de dette au titre de cette initiative s'il a des arriérés de paiement envers le FMI et la banque mondiale : la première tâche fut donc de demander ces remboursements au gouvernement congolais. Comme les moyens faisaient défaut, des pays (dont la France et la Belgique) et la banque mondiale ont prêté à la RDC pour qu'elle puisse rembourser ses arriérés, puis les créanciers bilatéraux ont été remboursés par un prêt du FMI à la RDC du même montant.

Pour être éligible à l'initiative PPTE, un pays doit aussi avoir suivi pendant trois ans un programme d'ajustement structurel. D'où, la RD Congo s'est donc résolu à s'ouvrir économiquement, ce qui facilite évidemment l'accès des sociétés transnationales à ses incroyables ressources naturelles (Cuivre, Coltan, Uranium, Diamant, Or, Agriculture, pêche) et humaines (33(*)).

Dès juillet 2003, le point de décision (l'étape intermédiaire de l'initiative des Pays pauvres très endettés  est atteint. Les créanciers se sont engagés à annuler 6,3 milliards de dollars de dette quand la RDC atteindra le terme de l'initiative (point d'achèvement) probablement en 2006. Comme 78% de cette dette est constitué d'arriérés, le service de la dette payé par la RDC qui était en défaut de paiement, sera en réalité plus élevé après qu'avant l'initiative.

Dans un pays où plus de trois millions de personnes ont été victime de la guerre depuis 10 ans et où 80% de la population vit avec moins de 0,2 dollar par jour, le remboursement de la dette restera un poids insupportable, même à l'issue de l'IPPTE. En réalité, on peut interpréter l'IPPTE, dans le cas de la RDC, comme un jeu d'écritures qui permet surtout aux créanciers d'effacer les créances insolvables et de gommer les traces d'une dette que chacun s'accorde à qualifier d'odieuse.

Nouveaux engagements :

Après l'accession du pays au point d'achèvement, le gouvernement a conclu au nouveaux11 nouvelles emprunts concessionnel depuis 2010 plus de 950,49 million d'USD, il s'agit :

Ø CNY 50 million accordé par le gouvernement chinois ;

Ø USD 42 million consentis par Exim Bank of India destiné a la construction du barrage Hydroélectrique de KAKOBOLA dans la province du Bandundu ;

Ø USD 8 million octroyé par le BAD pour la réhabilitation de la construction et l'équipement des centres de santé à travers le pays ;

o 4 nouveaux emprunts concessionnels à long terme 821,99 million d'USD ;

Ø Emprunt Fxim Bank of china de USD 366 million conclu le 21 janvier 2011 pour le financement de la construction du barrage hydroélectrique de Zongo (Bas-Congo) ;

Ø Emprunt Exim Bank of india d'USD 168 conclu le 11 juillet 2011 pour la construction du barrage électrique de Kalende II kasaï occidental ;

Ø Emprunt Exim Bank d'un montant CNY de 340 million accordé le 14 octobre 2014, soit USD 53,94 million pour la construction d'un réseau de télécommunication interne du gouvernement ;

Ø Emprunt Exim Bank d'un montant CNY de 1513 million soit USD 240,05 million accordé le 04 novembre 2011 pour la réalisation du réseau national de télécommunication à fibre optique phase II ;

Nous allons mettre en oeuvre dans le chapitre suivant les différentes compréhensions sur la gestion de la dette publique extérieure en RDC en fin de présente ces incidences si elle été bien géré ou pas.

CHAPITRE TROISIEME

LA GESTION DE LA DETTE. AFFECTATIONS ET STRATEGIES

Le présent chapitre a pour objet de nous présenter la gestion de la dette, son affectation ainsi que la stratégie. Ce chapitre est divisé en deux sections la première s'articule sur la gestion de la dette et son affectation, et la seconde présentera ces effets sur l'économie congolaise.

Section 1 : gestion et affectation de la dette

3.1. Notion de la dette publique

La dette publique ne crée pas une charge pour les générations futures considérées globalement. Mais, il crée une obligation juridique pour l'Etat de prélever les sommes nécessaires au service de la dette (intérêts et remboursement) sur l'ensemble des citoyens. L'emprunt ne crée pas de charges publiques, au sens précis de ce terme, mais il entraîne des dépenses publiques de transfert et les dépenses de la dette.

Ces dépenses, l'Etat va chercher naturellement à les reproduire et à les aménager de la façon la plus commode pour lui : c'est vers cette optique de l'allégement des charges qu'est surtout orientée la politique de la dette. Le moyen à cet égard consiste à diminuer le capital de la dette ; c'est ce qu'on appelle ·l'amortissement·. Mais il est possible aussi, sans toucher au capital, de diminuer les intérêts ; ce qui allège les charges de gestion de la dette34(*).

3.1.1. Dette et Emprunt

La notion d'emprunt a été examinée précédemment. Elle se confond souvent avec celle de la dette. Il est donc nécessaire de préciser les contours de la notion de la dette publique pour une meilleure compréhension :

En effet, la dette est une notion plus large que l'emprunt. Elle comprend généralement :

v La dette à terme (ou dette consolidée) composée elle-même du montant des emprunts contractés directement par l'Etat à l'intérieur ou à l'extérieur du pays ;

v La dette viagère née indépendamment de tout emprunt (pensions, retraites) ;

v La dette flottante qui est composée de :

- certificats et bons du trésor ;

- titres à long terme échus (dette exigible) ;

- avances consenties au trésor par la Banque Centrale ou par les gouvernements et organismes extérieurs ;

- dépôts effectués dans les caisses composant le circuit du trésor.

3.1.2. Dette publique et dette de l'Etat

La dette publique au sens strict comprend uniquement les « engagements de l'Etat ». Elle ne comprend donc pas le montant de certains emprunts qui pourtant intéressent les finances de l'Etat, soit parce qu'ils servent à financer des dépenses décidées par le gouvernement, soit parce qu'ils sont garantis par l'Etat.

Il s'agit des emprunts que l'Etat contracte par l'intermédiaire de personnes morales distinctes telles que :

v Les entreprises de son secteur industriel et commercial. On parle dans ce cas de la dette rétrocédée.

v Les organismes de crédit public (caisse d'épargne) qui empruntent et prêtent pour le compte de l'Etat et déchargent ainsi le budget d'opérations importantes qui en souligneraient le déséquilibre. Ce rôle a été joué autrefois par la CADECO (Caisse d'Epargne du Congo) et encore moins aujourd'hui par la SOFIDE (Société Financière de Développement)35(*).

3.2. Structure de la dette publique de la RDC

La dette publique de la République Démocratique du Congo comprend trois volets :

v La dette publique intérieure : les contours de cette dette n'ont pas été précisés pendant plusieurs décennies depuis l'accession du pays à la souveraineté nationale et internationale ;

v La dette publique extérieure : qui avait été gérée à partir de 1976 consécutivement à la création d'un Office de Gestion de la Dette Publique (OGDEP), entreprise publique qui était en liquidation depuis 1996 ;

v La dette née de la Zaïrianisation : les mesures de Zaïrianisation ou nationalisation des entreprises autrefois appartenant à des ressortissants étrangers avaient conduit le gouvernement à indemniser les anciens propriétaires en lieu et place des acquéreurs des biens nationalisés.

3.3. Les mécanismes de gestion de la dette publique

C'est une phase qui constitue le paiement des intérêts et avantages. On distingue entre autre :

· La gestion normale qui consiste à payer les intérêts et aussi à soutenir éventuellement les cours en bourse et ;

· La gestion exceptionnellement qui tend à obtenir une diminution des intérêts. C'est la conversion.

3.3.1. Gestion normale de la dette publique

Celle-ci comprend trois techniques :

Le paiement des intérêts au souscripteur par le trésor. Ce paiement peut être échelonné dans le temps ou en un seul temps lors du remboursement du principal. Dans la plupart des cas, le paiement se fait contre remise d'un coupon ou par simple versement bancaire au compte du propriétaire du titre.

Le transfert des titres : l'Etat peut permettre aux souscripteurs de vendre leurs titres à tout acheteur à condition que les titres ne soient pas inscrits au grand livre. Dans ce cas, ces derniers ne peuvent être transmis que sous conditions à savoir :

- annulation officielle de l'inscription primitive au nom de l'ancien souscripteur ;

- établissement d'une inscription nouvelle.

L'Etat peut permettre au particulier de coter leurs titres en bourse. Cette intervention permet de soutenir les titres afin de maintenir sa confiance.

3.3.2. La gestion exceptionnelle de la dette publique

Il s'agit d'un interventionnisme tendant à réduire le poids immédiat de la dette publique. Elle manifeste la puissance publique et l'inégalité entre l'individu et l'Etat.

Deux techniques ont été prévues à cet effet : la technique de la conversion et la technique de la consolidation.

Ces deux techniques ont pour but de réduire le poids de la dette publique.

v La conversion : C'est une opération de transformation d'un titre ancien à un titre nouveau ayant une même valeur en capital comportant un taux d'intérêt faible ;

v La conversion forcée : Elle a lieu lorsque l'Etat oblige le public à accepter un nouveau titre portant intérêt inférieur ;

v La conversion semi-forcée : Elle consiste à présenter au porteur l'alternative suivante : ou accepter le nouveau titre assorti d'avantages moindres que l'ancien ou être remboursé ;

v La conversion facultative : C'est l'inverse de la conversion forcée. Ici il y a l'accord du particulier. Elle n'est généralement possible que lorsque le taux d'intérêt sur le marché est supérieur à celui qui prévalait auparavant. L'Etat peut baisser le taux sans descendre au-dessous du taux du marché. D'une manière générale, c'est la conversion forcée qui est utilisée. L'Etat donne un nouveau taux d'intérêt inférieur, baisse unilatéralement le taux d'intérêt ;

v La consolidation : consolider la dette revient à la transformer du court ou moyen terme en une dette à long terme, ou perpétuelle. Dans le cas de la dette perpétuelle, l'Etat ne remboursera jamais la dette principale, mais paiera continuellement les intérêts. La consolidation peut être forcée ou facultative. L'avantage pour l'Etat, c'est qu'il négocie.

3.2. Amortissement de la dette

C'est le remboursement du principal (capital) ou d'une partie du capital. Il existe trois types d'amortissement :

3.2.1. Amortissement obligatoire

L'Etat est obligé de rembourser l'emprunt contracté à certaines dates uniques ou échelonnées. Le remboursement à la date unique est dangereux parce qu'il provoque un décaissement massif avec risque financier pour l'Etat. Le remboursement échelonné semble plus flexible. Il existe deux modalités de remboursement à cet effet :

v Le remboursement par annuités terminales : ici, chaque année, l'Etat paye une partie du capital et les intérêts échus. L'Etat verse le principal et les avantages échus.

v Le tirage au sort : dans ce système, l'échelonnement a un caractère global. Chaque titre est remboursé en bloc, en une seule fois.

3.2.2. Amortissement facultatif

Deux types d'emprunts sont à distinguer :

- Perpétuel : ici, il y a toujours possibilité d'un amortissement facultatif ;

- A long terme : cette possibilité existe généralement avant la date d'échéance fixée : à cette date, l'Etat est obligé de rembourser, mais il peut rembourser auparavant s'il le veut.

L'Etat procède par virement du capital de ses emprunts au souscripteur soit à un rachat en bourse. L'amortissement facultatif a servi à l'intervention de l'amortissement automatique. L'Etat en rachetant les titres en bourse, rembourse les intérêts par des emprunts.

3.2.3. Amortissement par dépréciation monétaire

Cette 3e technique n'est pas prévue officiellement, mais elle est née de la pratique. L'Etat utiliserait les effets de l'inflation pour aménager la dette. Il suffit que la valeur des titres ne soit pas indexée. La dépréciation peut être menée volontairement par l'Etat dans le cadre de la politique d'inflation.

3.3. Problématique de la gestion de la dette publique

Il y a lieu de noter que la gestion de la dette publique a toujours constitué un casse-tête pour les Gouvernements des pays du tiers-monde. Elle est même devenue un fléau pour ces pays. Le cas de la République Démocratique du Congo est assez révélateur à cet égard. Une dette intérieure négligée: absence totale de politique de gestion et d'absorption de la publique caractérisent la situation en la matière.

De façon générale, selon le rapport préliminaire préparé DGDP sur la gestion de la dette publique congolaise dans l'ensemble, les problèmes les plus importants) de la gestion de la dette publique pendant la 2èmeRépublique sont les suivants :

Ø absence générale d'une politique d'endettement clairement définie, responsable et cohérente, en dépit des positions concrètes formulées par les services compétents ;

Ø défaut de paiement ;

Ø absence d'engagements appropriés pour une gestion moderne du service de la dette (ordinateurs, logiciel, moyens de communication) ;

Ø non-respect de la destination initiale des ressources d'emprunts et absence des contreparties ;

Ø mauvaise évaluation des projets ;

Ø mauvaise sélection des projets ;

Ces problèmes et les propositions de solution principalement en ce qui concerne la seule dette qui était gérée à savoir la dette extérieure sont exploités dans une note de réflexion à l'intention des décideurs politiques intitulé Allégement de la dette publique extérieure de la République Démocratique du Congo. Priorité à l'obligation de résultat élaborée par M Sylvestre PAKABOMBA B. KONI 36, ancien Directeur de DGDP, qui relève ce qui suit : la dette extérieure de la République Démocratique du Congo représente un cas pathologique et didactique majeur, en raison de son caractère: majoritairement improductif. Confrontée à une évolution progressive anarchique et vertigineuse, elle a conduit le pays à une regrettable cassation de paiement et aux fréquentes menaces de son exclusion des Instances Financières Internationales. Le niveau dramatique de cette dette et le déclin des paiements chroniques en caractérisent la gravité depuis plusieurs années.

3.4. Caractéristiques de la gestion de la dette extérieure

Les caractéristiques de cette dette extérieure évaluée à près d'US $ 15 milliards qui se définit comme suit :

Ø dette extérieure positive (20%), celle constituée par les fonds ayant effectivement été injectés dans l'effort national de développement ;

Ø dette extérieure stérile (50%) qui procède non de l'argent mis à la disposition mais uniquement des opérations de rééchelonnement et/ou de réaménagements répétitifs des calendriers de paiement ;

Ø dette frauduleuse (25%) apparentée à la dette stérile et constituant la catégorie de dette la plus criminelle des deux. Cette dette participe à des pratiques de corruption et/ou de détournements des fonds d'emprunt tant par certains bailleurs que par quelques responsables du pays qui en sont bénéficiaires.36(*)

Tout en épousant ces caractéristiques, on peut juridiquement classer la dette extérieure en trois catégories à savoir :

Ø la dette réelle : celle qui a réellement servi à des fins de développement et qui correspond à ce que M. PAKA-BOMBA appelle non sans raison dette positive ;

Ø la dette stérile ou improductive qui est à la base de gonflements du montant parce que liée aux pénalités moratoires en cas de non-paiement ou de paiement tardif (non-respect du calendrier) ;

Ø dette criminelle, c'est-à-dire celle née de pratiques de corruption et de détournements des -fonds d'emprunts avec parfois la complicité des prêteurs.

3.5. Affectation de la dette

Ce point nous présentera comment les dettes contractées par la RD Congo ont été utilisées.

Il est d'autant plus que vrai que la dette publique de la RD Congo est depuis longtemps tributaire tant de la mauvaise gouvernance que des dérapages macroéconomiques car depuis toujours la gouvernance en RD Congo laisse à désirer. Par exemple, dette contractée pour la santé mais détournée vers la politique ou soit dans la poche des dirigeants.

Certains investissements n'ont rendu aucun service attendu à la nation et sont taxés des éléphants blancs ; c'est le cas de la sidérurgie de MALUKU et du CCIZ. La population congolaise n'a dont pas profité de l'endettement, la dette été gaspillée ou soit détournée, au moment où la dette atteignait le sommet stratosphérique, on assistait simultanément à l'explosion de dépenses sécuritaires ou pour l'achat de consciences

Section 2 : Stratégies et les effets de la dette

3.2. Stratégies

3.2.1. Stratégies pour réduire la dette publique

Par ailleurs, pour certains pays comme la Grèce, l'Irlande, et le Portugal, la solvabilité de l'État est déjà remise en question par les marchés financiers. En outre, la hausse des taux d'intérêt engendrée par l'augmentation de la dette publique peut avoir un impact défavorable sur la croissance et la productivité à long terme par le biais notamment d'un ralentissement des investissements privés. En plus, l'impact budgétaire du vieillissement de la population va encore venir aggraver les problèmes de soutenabilité des finances publiques. Enfin, les incertitudes pesant sur la soutenabilité peuvent réduire la capacité de la politique monétaire à contrôler les anticipations d'inflation et à influencer favorablement l'économie réelle.

Par conséquent, la consolidation des finances publiques est inévitable dans presque tous les pays avancés. À cette fin, des programmes de consolidation crédibles sont nécessaires de toute urgence. Néanmoins, la stratégie peut être différente d'un pays à l'autre. Elle sera plus urgente et plus sévère pour les pays confrontés à des primes de risque élevées et croissantes. Pour ces pays, repousser la consolidation ne devrait pas uniquement augmenter les coûts de financement de la dette publique mais aussi accroître l'instabilité macroéconomique. Les coûts d'un non intervention pourraient dès lors être encore plus importants. Les gouvernements fortement endettés doivent donc s'engager dans les plus brefs délais dans des programmes d'ajustement. Pour les pays dont les primes de risque sont plus faibles, la consolidation n'en est pas moins urgente, mais l'ajustement peut se faire de manière plus progressive.

Pour répondre au défi que représente. Cette stratégie budgétaire consiste à réduire la dette publique, à augmenter le taux d'emploi et la productivité, et à réformer les régimes de pension existants, ainsi que les soins de santé et les soins aux personnes âgées.

Lorsque la dette est combinées à de condition initiale budgétaire défavorables, ces effets de contagion issus des marchés financiers doit être soulignée dans ce contexte. Ainsi, nous insistons sur des éléments tels que des institutions faibles ou inadéquates, une épargne privée faible, un afflux de capitaux étrangers peu élevé, le faible degré de compétitivité de l'économie nationale, un taux de chômage élevé, un secteur bancaire fragile ou une forte sensibilité aux effets de contagion jouent un rôle important pour déterminer l'ampleur de l'incidence de la dette sur les taux d'intérêt. L'impact du vieillissement de la population sur la soutenabilité des finances publiques peut également être un déterminant essentiel.37(*) Peuvent être une solution à la réduction de la dette si elle prise en compte.

3.2.2. Stratégies de l'endettement Publique

Les différentes stratégies ci-dessus peuvent être envisagées à savoir :

v Priorisation des dons dans la mobilisation des ressources extérieures ;

v Confessionnalités minimum de 35% pour tout nouvel emprunt à moyen et long terme ;

v Affectation prioritaire des ressources d'emprunt aux projets rentables intégrateur ou à grand potentiel de croissance ;

v Compétence exclusive du ministre des finances en matière d'émission des titres d'emprunt publics ;

v Centralisation de la gestion de la dette publique au sein de la DGDP ;

v Avis préalable de la DGDP sur tout projet d'emprunt public ;

v Certification aux audits de tout livre de la dette publique au titre de la dette intérieure ;

v Paiement régulier du service de la dette afin d'éviter l'accumulation des arriérés

3.3. Les effets de la dette

3.3.1. Incidence de la dette publique sur l'inflation

Une augmentation de la dette publique peut induire dans certains cas une hausse du risque d'inflation. Si la dette publique s'accroît fortement, les pouvoirs publics peuvent en effet être tentés de réduire la valeur de cette dette en créant de l'inflation. Ceci survient si la dette publique est monétisée. Dans ce cas, les pouvoirs publics émettent des dettes qui sont achetées par la banque centrale - elle y est le plus souvent contrainte. L'argent que les pouvoirs publics reçoivent ainsi de la banque centrale est utilisé pour financer le déficit budgétaire. La masse monétaire Augmente de ce fait considérablement et une poussée inflationniste est observée, pouvant conduire à une hyperinflation.

Toutes les périodes d'hyperinflation qui ont été relevées dans le passé trouvent d'ailleurs leur origine dans une crise budgétaire, qui peut découler d'une guerre, de chocs économiques extrêmement négatifs ou d'une mauvaise politique. Cette crise budgétaire peut empêcher les administrations publiques de se financer sur le marché des capitaux, ou les forcer à le faire à des taux d'intérêt très élevés, ce qui les pousse à recourir à la monétisation de la dette publique.

Si la dette publique augmente et si les agents économiques tiennent compte d'une probabilité accrue de monétisation de celle-ci, les anticipations d'inflation - et donc aussi l'inflation actuelle - peuvent progresser. Dans ce cas, outre les canaux de transmission déjà décrits, une incidence négative supplémentaire s'exercerait sur l'activité économique.

Le fait que ce risque se matérialise ou non est notamment fonction de facteurs institutionnels. Ainsi, il ne sera pas possible de monétiser la dette publique si la loi interdit le financement monétaire des dépenses ou des déficits publics, comme c'est le cas dans l'Union européenne. L'indépendance de la banque centrale et un mandat clair axé sur le maintien de la stabilité des prix sont aussi importants pour prévenir le risque de voir une forte hausse de la dette publique entraîner une accélération de l'inflation38(*).

3.3.2. Effets de la dette extérieure sur l'évolution du PIB

Les effets de la dette extérieure sur la croissance sont théoriquement indéterminés. L'approche traditionnelle de la croissance entraînée par les flux de capitaux établit un lien entre le financement extérieur, investissement et croissance économique. Selon cette approche une réduction fiscale financée par l'emprunt stimule la dépense de consommation et réduit l'épargne nationale. Il en résulte à court terme une hausse de la demande agrégée et du revenu, mais à long terme une moindre accumulation de capital et un revenu faible selon MANKIW (2003).

Les capitaux étrangers constituent un surcroît de financement et vus sous cet angle, permettent une croissance accélérée des économies bénéficiaires. Selon TUHO (1992), l'ouverture vers l'extérieur est un moyen indispensable pour promouvoir la croissance économique. Il se réfère à la théorie des coûts comparatifs développée par ADAM SMITH, qui prédit que l'économie ouverte est fondamentalement avantageuse pour les parties concernées par l'échange. Elle permet en effet, d'augmenter la production économique grâce à l'expansion des marchés qui en résultent et à une certaine spécialisation.

Les performances à l'exportation sont à la fois un indicateur du dynamisme et de la compétitivité de l'économie. Elle est aussi une source de devises, nécessaires au financement des importations d'équipements et de biens intermédiaires, au remboursement du service de la dette extérieure, à l'acquisition de technologies et d'une main d'oeuvre qualifiée. Il est généralement admis qu'une plus grande ouverture sur l'extérieur induit plus d'efficacité pour l'économie et facilite l'accès aux technologies les plus performantes en desserrant les contraintes qui pèsent sur les importations. Autrement dit la dette extérieure à des effets positifs sur la croissance tant que les exportations permettent de générer des ressources supplémentaires pour assurer son remboursement.

Un pays face à un niveau de dette très élevé peut être contraint à réduire les investissements publics ou à augmenter ses impôts, ce qui évince le secteur privé et entraîne une baisse de la croissance. Ainsi, ce processus est remis en cause car un endettement massif engendre deux effets négatifs. Le premier effet est celui exercé par le service de la dette qui affecte directement l'investissement39(*).

3.2.5. Conséquences directes dans la vie sociale et économique

L'élévation du niveau de la dette publique extérieure entraine notamment plusieurs conséquences directes dont nous citerons quelques-unes pour mémoire :

- asphyxie ou l'étouffement de l'économie générale conduisant à une politique réduite d'investissement ;

- perturbation dans l'approvisionnement régulier en produits de première nécessité et de base d'où un niveau généralement bas de stock commercial et outil ;

- en cas de modification tardive de taux d'endettement, les proportions d'augmentation peuvent devenir plus importantes et les répercussions des autres secteurs plus sensibles.

L'augmentation du stock de la dette publique extérieure de la RD. Congo entraine des conséquences néfastes sur la vie sociale et économique du pays. On a assisté à une sorte de crise de la dette qui aura un impact macroéconomique avec un taux de croissances inférieures à 10%, une baisse sensible du pouvoir d'achat, suite à l'inflation importée. Dans cet état, en l'absence d'une politique de gestion efficiente de la dette, il y a risqué de s'empêtré dans le cercle vicieux de pauvreté.

Le stock élevé d'endettement entraine d'importants services des dettes sommes d'intérêt annuel et fraction du capital à rembourser. Cette situation alourdit d'avantage la dette publique extérieure. En outre, plus un Etat s'endette plus il perdra sa capacité de remboursement, du fait qu'il n'aura pas de moyens de paiement et il sera classé parmi les pays pauvres très endettés (PPTE).

Il convient aussi de souligner que si la dette a une incidence négative sur la croissance, la relation de causalité inverse est également vraie. En d'autres termes, une détérioration de la croissance économique tend à augmenter le ratio de dette. La hausse (la diminution) de la dette publique peut exercer une influence négative (positive) sur l'activité économique à long terme de plusieurs manières. Les canaux de transmission peuvent être distingués. Tout d'abord, d'une manière générale, l'augmentation de la dette publique correspond à une diminution de l'épargne positive ou une augmentation de l'épargne négative des administrations publiques, ce qui induit une diminution du volume de l'épargne nationale nette.

3.2.6. L'interrelation entre la dette et la croissance

La croissance économique influence la dette extérieure tout comme cette dernière l'influence. La baisse de la croissance économique amène les Etats à recourir à l'endettement extérieur pour financer les dépenses publiques alors que celles-ci devraient être assurées par le niveau de l'activité économique. En période de forte expansion économique, les prélèvements fiscaux et sociaux augmentent, tandis que les dépenses diminuent, cela à tendance à freiner la croissance de la demande intérieure. Par conséquent, les recettes et les dépenses de l'Etat fonctionnent comme des stabilisateurs automatiques.

Il faut rappeler que l'interaction entre croissance économique et dette extérieure est asymétrique : le rythme de l'endettement extérieur a beaucoup plus d'incidence sur la croissance économique que n'en a une modification de la dette extérieure sur la croissance. Cela est d'autant justifié dans la mesure où l'endettement n'est pas une mauvaise chose en soi mais c'est le surendettement qui constitue un frein à la croissance économique.

En d'autres termes, un niveau élevé de la croissance économique permet aux Etats de faire face au service de la dette en respectant les échéances car les emprunts ne serviraient plus à des dépenses publiques mais à l'investissement capable de générer des ressources qui vont servir à payer les dettes. Par ailleurs une croissance soutenue permet de réduire le recours à l'endettement extérieur et ainsi éviter les taxes et les intérêts qui sont du moins très élevés et difficiles à supporter pour nos économies embryonnaires.

Pendant que certaines études aboutissent à l'existence d'un impact positif de la part de la dette extérieure sur la croissance, pour d'autres, cet impact est négatif ou négligeable.

Selon la plupart des études empiriques, l'endettement contenu dans une certaine limite engendre la croissance ; passé ce seuil, il devient un poids pour l'économie et agit négativement sur la croissance.

Après un aperçu des fondements théoriques et des interrelations entre la dette extérieure et la croissance économique, le constant est qu'il n y'a pas de lien préétabli entre elle. Autant la dette extérieure peut générer une croissance elle peut l'entraver et la réduire.

Ainsi nous sommes curieux de savoir la gestion de dette sur le cas particulier de la RDC. Pour ce faire nous allons travers le modèle économétrique, analyser la corrélation entre la dette publique et la croissance économique congolaise.

CHAPITRE QUATRIEME

ANALYSE DE LA CORRELATION ENTRE LA DETTE PUBLIQUE ET LA CROISSANCE ECONOMIQUE

Dans ce chapitre il sera question d'analyser la causalité entre la dette publique et la croissance économique en RD Congo. A travers la causalité entre la dette publique extérieure et le service de la dette en pourcentage du PIB d'une part et le taux de croissance économique, le taux de croissance par habitant d'autre part. Mais avant de passer à l'analyse de causalité proprement dite, nous allons brièvement présenter la démarche méthodologique à suivre.

4.1. Démarche méthodologique d'analyse de la causalité

4.1.1. Analyse de la stationnarité des séries chronologique

L'étude de la stationnarité est pour les séries chronologiques est justifiées par les régressions fallacieuses (spurous régression) car il peut exister une corrélation importante entre les variables par le seul fait que celles-ci sont liées à une variable commune qui est le temps (trend)40(*).

Pour étudier la stationnarité, nous allons recourir au trois tests complémentaires ci-après :

Ø l'analyse graphique ;

Ø le test de la racine unitaire à travers les statistiques de Dickey-Fuller41(*). le test de la racine unitaire a l'avantage de déterminer la nature du non stationnarité et permet ainsi de choisir la méthode appropriée pour stationnariser.

En effet, il existe deux types de non stationnarité : le type déterministe ou trend stationary (TS) et le type aléatoire ou differency stationary (DS). En cas de non stationnarité de type déterministe, on stationnarise en utilisant l'écart à la tendance et pour le type DS, on utilise le filtre aux différences.

Une série stationnaire est celle qui n'a ni trend, ni saisonnalité, c'est-à-dire :

Ø sa moyenne est constante et indépendante du temps ;

Ø sa variance est finie et indépendante du temps ;

Ø sa covariance est indépendante de différents décalages dans le temps.

a) L'analyse graphique.

Toute analyse économétrique des séries chronologiques commence par l'analyse graphique qui permet de voir l'évolution des données et de se prononcer sur la stationnarité de celles-ci. En effet, le graphique peut faire ressortir une tendance croissante ou décroissante, ou une variabilité autour d'une moyenne. Dans le cas contraire, on est en présence d'une série stationnaire.

b) Test de la racine unitaire par la statistique de Dickey-Fuller Augmentée (ADF).

Ici, il est question de comparer la statistique T de Dickey-Fuller à la valeur critique de Mackinnon au seuil fixé. Les logiciels économétriques fournissent automatiquement ces valeurs au seuil de 1%, 5% et 10%. Si la statistique ADF est inférieure à la valeur critique de Mackinnon, on conclut à la stationnarité de la série ; dans le cas contraire, il y a non stationnarité. Le test ADF permet de déterminer le type de non stationnarité à travers l'analyse de trois équations du test :

Ø l'équation avec constante et tendance ;

Ø l'équation avec constante et sans tendance ;

Ø l'équation sans constante ni tendance.

Le type TS est celui où le trend est significatif dans la troisième équation et la stationnarisation se fait par l'écart à la tendance.

Le type DS est celui où le coefficient de la variable décalée est significatif dans la troisième équation. Lorsque dans la deuxième équation, le coefficient de la variable décalée et la constante sont significatifs, on est en présence d'un non stationnarité de type DS avec dérive.

Dans les deux derniers cas, la stationnarisation se fait par le filtre aux différences.

Lorsque dans la première équation, les coefficients de la variable décalée ainsi que le trend sont significatifs, on a les deux types de non stationnarité dans la même série.

Une série non stationnaire de type DS est également qualifiée de série intégrée. L'ordre d'intégration est donné par le nombre des différences qui permettent de stationnariser la série. Lorsque deux ou plusieurs séries sont intégrées de même ordre, il peut arriver que leur combinaison linéaire soit stationnaire. On dit alors que ces séries sont cointégrées et on peut estimer un modèle à correction d'erreur qui permet de déterminer la relation à long terme entre elles si les autres conditions requises sont réunies.

3.1.2. Analyse de la causalité entre deux séries chronologiques.

D' après granger la variable Xt cause Yt, lorsque la prédictibilité Yt est améliore en incorporant l'information relative42(*).

Pour cela il part d'un modèle VAR (P) pour lesquels les variables Xt et Yt sont stationnaires. Equations.

Les blocs des variables Yt-1, Yt-2......... Yt-p est considéré comme exogène par rapport au blocs des variables Xt-1, Xt-2 ,.............. Xt-p si le fait de reajuster le blocs Yt ne s'améliore pas significativement le déterminant de variable Xt .

Ceci consiste à effectuer un test de restriction sur le coefficient de variable Yt de la représentation VAR d'ordre (P) la détermination du retard P etant effectuer sur base des critères Akaike Info Criterion (AIC) et Schewerz Criterion (SC). Ainsi Yt ne cause pas Xt l'hypothèse nulle suivant est accepté :

Xt ne cause pas Yt si l'hypothèse nulle suivant est accepté

Dans ce cas où les deux hypothèses nulles sont rejetées on parle de boucle rétroactive au feedback effect. Pour mené ce test on peut procéder au test Fisher classique de nullité de coefficient équation par équation.

Cependant, les logiciels d'économétries fournissent automatiquement la statistique de Fisher et sa probabilité critique pour les deux équations dans une analyse de causalité entre deux variables.

La modélisation VAR utilisée par le test de Granger est d'une portée beaucoup plus générale. En effet, la modélisation VAR ne spécifie pas de relation économique en tant que telle, mais elle analyse la relation statistique entre les variables.43(*)

Pour une formulation générale de la modélisation VAR, on recourt aux mêmes modèles utilisés par Granger où les valeurs passées de chaque variable apparaissent dans chaque équation du VAR ; on teste les mêmes hypothèses nulles en utilisant les mêmes tests.

L'une des principales applications de la modélisation VAR est de fournir des prévisions, particulièrement à court terme, dans une approche athéorique. Le système VAR repose sur la proposition générale selon laquelle les variables économiques ont tendance à varier les unes avec les autres au cours du temps et peuvent être corrélées.44(*)

3.2. Analyse de la causalité entre la dette publique et la croissance économique

Cette analyse va porter sur la dette extérieure en pourcentage du PIB et le taux de croissance économique, le service de la dette en pourcentage du PNB et le taux de croissance économique, la dette publique en pourcentage du PIB et le taux croissance par habitant, le service de la dette en pourcentage du PNB et le taux de croissance du PIB par habitant.

Mais avant de commencer l'analyse de la causalité proprement dite, nous allons analyser les données pour étudier leurs caractéristiques statistiques particulièrement la stationnarité des données.

3.2.1. Analyse de stationnarité de données

Tableau n°9 : Variable Econométrie

Années

DETTEPIB

SERVDETPNB

TCPIB

TCPIBH

1980

3.847155

2.812289

2.194913

-0.544471

1981

3.292395

1.713092

2.350524

-0.308233

1982

1.679455

0.970127

-0.457678

-2.993654

1983

2.312446

1.668981

1.411704

-1.160865

1984

5.428854

3.751837

5.541074

2.823398

1985

7.303471

4.402570

0.467851

-2.195508

1986

5.696389

2.989809

4.717210

1.895130

1987

6.704367

2.779670

2.675642

-0.135754

1988

4.831659

2.187339

0.470381

-2.414045

1989

7.273641

2.287557

-1.266051

-4.336118

1990

4.057876

1.598806

-6.568311

-9.733549

1991

2.129463

1.172715

-8.421051

-11.81218

1992

1.031602

0.741996

-10.50001

-14.00589

1993

0.273225

0.117331

-13.46905

-16.83326

1994

0.305735

0.016684

-3.899997

-7.333387

1995

0.511887

0.000000

0.699999

-2.417674

1996

0.896812

0.002186

-1.023173

-3.571069

- /.../-

Tableau n° 9 suite

1997

0.220235

0.000000

-5.617047

-7.663647

1998

0.332033

0.000000

-1.624154

-3.555186

1999

0.586154

0.000000

-4.270141

-6.206386

2000

0.759355

0.000000

-6.910927

-9.012938

2001

0.472596

0.000000

-2.100008

-4.575201

2002

17.70401

7.852104

3.468476

0.647753

2003

2.723204

2.583081

5.791301

2.770746

2004

2.153274

2.038900

6.639896

3.561889

2005

3.260260

3.123641

7.800737

4.726597

2006

3.468775

3.303036

5.581257

2.613033

2007

5.343818

4.494963

6.257755

3.290264

2008

5.725719

4.298418

6.155044

3.211285

2009

5.996609

4.482423

2.834384

-0.000133

2010

2.248990

1.746956

7.174203

4.236170

2011

1.783100

1.760136

6.879667

3.970176

2012

1.737833

1.718906

7.152010

4.259650

Sources : base des données de la banque mondiale

Ce tableau représente les variables dont nous avons utilisé pour notre analyser économétrique ; ici toutes les variables ont le même statut, elles sont toutes endogène, chacun est expliquée par son propre passé et le passe des autres.

3.2.1.1. Dette publique en pourcentage du PIB (Dette/PIB)

a) Analyse graphique

Le présent point a une importance capitale dans le sans que, il va nous aide de connaitre le comportement de la dette publique en % du PIB (dette/PIB) pendant la période d'étude dans l'objectif de traitement l'évolution de données en fin de prononcer sur la série.

Graphique n°3 : Dette Publique en % du PIB

Source : l'auteur sur base des données de la Banque Mondiale sous traitement Eviews 6.0

Le graphique présente une variabilité autour de la moyenne avec un pic constaté entre 2001 et 2003, une légère remonté jusqu'à 2007 avant de constater une baisse. Dans tout le cas l'amplitude de variation est accès faible ; la hausse constante en 2001 peut ce justifier à la suite brutale de la production consécutive à la guerre de 1998.

b) test de la racine unitaire : test (ADF)

Le test de racine unitaire nous permet de voir si la dette publique extérieure en % PIB est stationnaire. Si elle ne l'est pas ; de quel type s'agit-il. Enfin de proposer la méthode approprie pour stationnariser Du fait que quand même ont fait l'analyse graphique il difficile de connaitre la stationnarité.

Tableau n° 10 : Résultats du test ADF

Null Hypothesis: DETTEPIB has a unit root

 

Exogenous: Constant, Linear Trend

 

Lag Length: 0 (Automatic based on SIC, MAXLAG=8)

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

t-Statistic

  Prob.*

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Augmented Dickey-Fuller test statistic

-4.361355

 0.0081

Test critical values:

1% level

 

-4.273277

 
 

5% level

 

-3.557759

 
 

10% level

 

-3.212361

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

*MacKinnon (1996) one-sided p-values.

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Augmented Dickey-Fuller Test Equation

 

Dependent Variable: D(DETTEPIB)

 

Method: Least Squares

 
 

Date: 06/19/15 Time: 15:45

 
 

Sample (adjusted): 1981 2012

 
 

Included observations: 32 afteradjustments

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Variable

Coefficient

Std. Error

t-Statistic

Prob.  

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

DETTEPIB(-1)

-0.795084

0.182302

-4.361355

0.0001

C

2.914385

1.425363

2.044662

0.0501

@TREND(1980)

-0.014448

0.066956

-0.215784

0.8307

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

R-squared

0.396253

    Meandependent var

-0.065916

Adjusted R-squared

0.354615

    S.D. dependent var

4.351804

S.E. of regression

3.496059

    Akaike info criterion

5.430210

Sumsquaredresid

354.4505

    Schwarz criterion

5.567622

Log likelihood

-83.88336

    Hannan-Quinn criter.

5.475758

F-statistic

9.516670

    Durbin-Watson stat

2.020574

Prob(F-statistic)

0.000664

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Source : l'auteur sur base des données de la Banque Mondiale sous traitement Eviews 6.0

Il ressort du test sur le modèle avec tendance et constante que la tendance déterministe est non significative (probabilité critique du trend égale à 83,07% et la statistique ADF est significative (probabilité critique égale à 0,8% la série est donc stationnaire en niveau.

3.2.1.2. Service de la dette en pourcentage du PNB (SERVEET/PNB)

a) Analyse graphique

Dans le même ordre d'idée le présent point va nous aide de connaitre le comportement du service de la dette en % du PNB (SERVEET/PNB) pendant la période d'étude dans l'objectif de connaitre la variabilité de l'évolution de données en fin de prononcer sur la série.

Graphique n° 4 : Service de la dette en % du PNB

Source : l'auteur sur base des données de la Banque Mondiale sous traitement Eviews 6.0

Le graphique présente une discontinuité entre 1994 et 2001 période ou la RDC n'a pas pu assure son service de la dette, une de période trouble du l'histoire du pays. Ici également la variabilité constante est de faible amplitude.

b) test de la racine unitaire

Ici le test de la racine unitaire à l'avantage de déterminer la nature de stationnarité du service de la dette en % du

PNB ; elle nous aide aussi de choisir la méthode à utiliser pour stationnariser.

Tableau n° 11 : Résultats du test ADF

Null Hypothesis: SERVDETPNB has a unit root

 

Exogenous: Constant

 
 

Lag Length: 0 (Automatic based on SIC, MAXLAG=8)

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

t-Statistic

  Prob.*

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Augmented Dickey-Fuller test statistic

-3.281260

 0.0243

Test critical values:

1% level

 

-3.653730

 
 

5% level

 

-2.957110

 
 

10% level

 

-2.617434

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

*MacKinnon (1996) one-sided p-values.

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Augmented Dickey-Fuller Test Equation

 

Dependent Variable: D(SERVDETPNB)

 

Method: Least Squares

 
 

Date: 06/19/15 Time: 15:46

 
 

Sample (adjusted): 1981 2012

 
 

Included observations: 32 afteradjustments

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Variable

Coefficient

Std. Error

t-Statistic

Prob.  

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

SERVDETPNB(-1)

-0.525561

0.160171

-3.281260

0.0026

C

1.031680

0.436155

2.365396

0.0247

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

R-squared

0.264105

    Meandependent var

-0.034168

Adjusted R-squared

0.239575

    S.D. dependent var

1.888138

S.E. of regression

1.646501

    Akaike info criterion

3.895643

Sumsquaredresid

81.32893

    Schwarz criterion

3.987252

Log likelihood

-60.33029

    Hannan-Quinn criter.

3.926009

F-statistic

10.76667

    Durbin-Watson stat

2.072879

Prob(F-statistic)

0.002624

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Source : l'auteur sur base des données de la Banque Mondiale sous traitement Eviews 6.0

Après élimination du résultat du test sur le modèle avec tendance et constante, le test sur le modèle avec constante sans tendance nous indique que la statistique ADF est significative (probabilité critique égale 0,0243) la série est donc stationnaire en niveau.

3.2.1.3. Le taux de croissance du PIB (TC PIB)

a) Analyse graphique

Analyse graphique de ce point porte sur le taux de croissance du PIB. L'intérêt est de savoir la variabilité de l'évolution de comportement de ce dernier pendant la période d'étude.

Graphique n° 5 : Taux de croissance du PIB en %

Source : l'auteur sur base des données de la Banque Mondiale sous traitement Eviews 6.0

Le graphique présente une variabilité autour de moyen avec de valeur allant du positif au négatif.

b) test de la racine unitaire

L'objectif est d'examiner le caractère stationnaire ou non des variables entre autre le taux de croissance du PIB. Du faite que la plupart des propriétés statiques des méthodes d'estimation ne s'appliquant qu'a des séries stationnaires.

Tableau n°12 : Résultats du test ADF

Null Hypothesis: D(TCPIB) has a unit root

 

Exogenous: None

 
 

Lag Length: 0 (Automatic based on SIC, MAXLAG=8)

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

t-Statistic

  Prob.*

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Augmented Dickey-Fuller test statistic

-5.585178

 0.0000

Test critical values:

1% level

 

-2.641672

 
 

5% level

 

-1.952066

 
 

10% level

 

-1.610400

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

*MacKinnon (1996) one-sided p-values.

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Augmented Dickey-Fuller Test Equation

 

Dependent Variable: D(TCPIB,2)

 

Method: Least Squares

 
 

Date: 06/19/15 Time: 15:47

 
 

Sample (adjusted): 1982 2012

 
 

Included observations: 31 afteradjustments

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Variable

Coefficient

Std. Error

t-Statistic

Prob.  

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

D(TCPIB(-1))

-1.019579

0.182551

-5.585178

0.0000

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

R-squared

0.509757

    Meandependent var

0.003766

Adjusted R-squared

0.509757

    S.D. dependent var

5.166364

S.E. of regression

3.617351

    Akaike info criterion

5.441087

Sumsquaredresid

392.5568

    Schwarz criterion

5.487345

Log likelihood

-83.33685

    Hannan-Quinn criter.

5.456166

Durbin-Watson stat

1.982947

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Source : l'auteur sur base des données de la Banque Mondiale sous traitement Eviews 6.

Les tests sur modèles avec tendance est constante, avec constance sans tendance, sans constante ni tendance indiquent la présence d'une racine unitaire (probabilité critique du type aléatoire supérieure à 5%) la série est donc non stationnaire du type aléatoire la stationalisation se fait par les filtres ou différences. Le test sur la série en différence première nous indiqué la statistique que ADF est significative (probabilité critique inférieur à 5%), la série est donc stationnaire en différence première.

3.2.1.4. Le taux de croissance du PIB par habitant (TC PIBH)

a) analyse graphique

Le présent point nous permet d'examiner le caractère stationnaire ou non stationnaire du taux de croissance du PIB par habitant(TCPIBH) , il va nous aide de comprendre le comportement du taux de croissance du PIB par habitant PIB pendant la période d'étude dans l'objectif de traitement l'évolution de données en fin de prononcer sur la série.

Graphique n° 6: Taux de croissance du PIB par habitant

Source : l'auteur sur base des données de la Banque Mondiale sous traitement Eviews 6.

La série présente une forte variabilité autour de moyen avec la valeur du positif au négatif.

b) test de la racine unitaire

Le test de racine unitaire de Dickey Fuller Augmenté est usuellement mis oeuvre dans ce point pour voir la stationnarité de la variabilité de variables taux de croissance du PIB par habitant.

Tableau n° 13 : Résultats du test ADF

Null Hypothesis: D(TCPIBH) has a unit root

 

Exogenous: None

 
 

Lag Length: 0 (Automatic based on SIC, MAXLAG=8)

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

t-Statistic

  Prob.*

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Augmented Dickey-Fuller test statistic

-5.494285

 0.0000

Test critical values:

1% level

 

-2.641672

 
 

5% level

 

-1.952066

 
 

10% level

 

-1.610400

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

*MacKinnon (1996) one-sided p-values.

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Augmented Dickey-Fuller Test Equation

 

Dependent Variable: D(TCPIBH,2)

 

Method: Least Squares

 
 

Date: 06/19/15 Time: 15:49

 
 

Sample (adjusted): 1982 2012

 
 

Included observations: 31 afteradjustments

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Variable

Coefficient

Std. Error

t-Statistic

Prob.  

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

D(TCPIBH(-1))

-1.003147

0.182580

-5.494285

0.0000

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

R-squared

0.501555

    Meandependent var

0.001717

Adjusted R-squared

0.501555

    S.D. dependent var

5.032554

S.E. of regression

3.553016

    Akaike info criterion

5.405197

Sumsquaredresid

378.7176

    Schwarz criterion

5.451454

Log likelihood

-82.78055

    Hannan-Quinn criter.

5.420276

Durbin-Watson stat

1.978183

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Source : l'auteur sur base des données de la Banque Mondiale sous traitement Eviews 6.0

Les tests sur les modèle avec tendance et constant, avec tendance sans constante, sans tendance ni constant indiqué la présence d'une racine unitaire car la statistique ADF est non significative (probabilité critique supérieur à 5%) la série est non stationnaire du types aléatoire et la stationnalisation se fait par le filtre ou différence. Le test sur la série en différence première indique que la statistique ADF est significative (probabilité critique inférieur 5%) la série est stationnaire en différence première.

3.2.2. Estimation du modèle VAR et analyse de la décomposition de l'erreur prévisionnelle

3.2.2.1. Taux de croissance du PIB et dette publique en pourcentage du PIB

a) estimation du modèle VAR

Après analyse de critère d'information AIC et SC nous avons retenu le modèle VAR (1) donc l'estimation se présenté comme suit.

La représentation VAR est utilisée dans le cas où la théorie économique n'a pas prévu un modèle approprier sur l'effet sous examen, toute fois elle peut être représente pour voir aussi les cause a effet entre les variables et par la suite de faire une analyse de la causalité au sans de Granger

Tableau n° 14: Résultats de l'estimation du modèle VAR 

 VectorAutoregressionEstimates

 Date: 06/19/15 Time: 15:53

 Sample (adjusted): 1982 2012

 Included observations: 31 afteradjustments

 Standard errors in ( ) & t-statistics in [ ]

 
 
 
 
 
 
 

DTCPIB

DETTEPIB

 
 
 
 
 
 

DTCPIB(-1)

-0.013031

 0.190410

 

 (0.18797)

 (0.17665)

 

[-0.06932]

[ 1.07789]

 
 
 

DETTEPIB(-1)

-0.126453

 0.192537

 

 (0.19404)

 (0.18235)

 

[-0.65169]

[ 1.05585]

 
 
 

C

 0.591314

 2.695299

 

 (0.94194)

 (0.88522)

 

[ 0.62776]

[ 3.04479]

 
 
 
 
 
 

 R-squared

 0.015395

 0.080308

 Adj. R-squared

-0.054934

 0.014616

 Sum sq. resids

 385.9292

 340.8457

 S.E. equation

 3.712571

 3.488991

 F-statistic

 0.218903

 1.222487

 Log likelihood

-83.07293

-81.14746

 Akaike AIC

 5.553092

 5.428868

 Schwarz SC

 5.691865

 5.567641

 Meandependent

 0.154887

 3.385576

 S.D. dependent

 3.614617

 3.514771

 
 
 
 
 
 

 Determinant resid covariance (dof adj.)

 166.0780

 Determinantresid covariance

 135.4892

 Log likelihood

-164.0620

 Akaike information criterion

 10.97174

 Schwarz criterion

 11.24929

 
 
 
 
 
 

Source : l'auteur sur base des données de la Banque Mondiale sous traitement Eviews 6.0

Il ressort de cette estimation qu'aucun coefficient n'est significatif, signe d'une absence de causalité entre le taux de croissance du PIB et la dette en pourcentage du PIB.

b) analyse de décomposition de la variance d'erreur de prévision

Tableau n°14: Résultats de l'analyse de la décomposition de l'erreur prévisionnelle

 
 
 
 
 
 
 
 

 Variance Decomposition of DTCPIB:

 
 
 

 Period

S.E.

DTCPIB

DETTEPIB

 
 
 
 
 
 
 
 

 1

 3.712571

 100.0000

 0.000000

 2

 3.739583

 98.62223

 1.377765

 3

 3.741664

 98.57942

 1.420579

 4

 3.741699

 98.57929

 1.420709

 5

 3.741699

 98.57929

 1.420714

 6

 3.741699

 98.57929

 1.420714

 7

 3.741699

 98.57929

 1.420714

 8

 3.741699

 98.57929

 1.420714

 9

 3.741699

 98.57929

 1.420714

 10

 3.741699

 98.57929

 1.420714

 
 
 
 
 
 
 
 

 Variance Decomposition of DETTEPIB:

 
 
 

 Period

S.E.

DTCPIB

DETTEPIB

 
 
 
 
 
 
 
 

 1

 3.488991

 1.016543

 98.98346

 2

 3.635905

 5.475218

 94.52478

 3

 3.638560

 5.597775

 94.40223

 4

 3.638572

 5.598096

 94.40190

 5

 3.638573

 5.598113

 94.40189

 6

 3.638573

 5.598114

 94.40189

 7

 3.638573

 5.598114

 94.40189

 8

 3.638573

 5.598114

 94.40189

 9

 3.638573

 5.598114

 94.40189

 10

 3.638573

 5.598114

 94.40189

 
 
 
 
 
 
 
 

 CholeskyOrdering: DTCPIB DETTEPIB

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Source : l'auteur sur base des données de la Banque Mondiale sous traitement Eviews 6.0

Il ressort de cette analyse que la variance de l'erreur de la prévision du taux de croissance du PIB est dû en 99% à ses propre innovation et celle de la dette publique en pourcentage du PIB est dit en 94% a ses fait propre innovation.

c) test de causalité au sens de GRANGER

L'analyse de causalités au sans de Granger entre variables économiques permet une meilleure appréciation des phénomènes économiques. Elle fournit des éléments supplémentaires sur l'antériorité des événements entre eux et facilite l'application de la politique économique optimisé.

Tableau n° 15 : Résultat du test de causalité au sens de Granger

Pairwise Granger Causality Tests

Date: 06/19/15 Time: 15:55

Sample: 1980 2012

 

Lags: 1

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

 NullHypothesis:

Obs

F-Statistic

Prob. 

 
 
 
 
 
 
 
 

 DETTEPIB does not Granger Cause DTCPIB

 31

 0.42470

0.5199

 DTCPIB does not Granger Cause DETTEPIB

 1.16184

0.2903

 
 
 
 
 
 
 
 

Source : l'auteur sur base des données de la Banque Mondiale sous traitement Eviews 6.0

Il ressort du test que les hypothèses nulles « dette PIB ne cause pas DTC PIB » et « DTC PIB ne causé pas dette PIB » sont acceptées par leurs probabilité critique (respectivement 0,5199 et 0,2903) sont supérieur à 5% le variable n'ont pas d'influence mutuelle. Dans ce cas on ne peut pas parler de boucle rétroactive (feed back).

3.2.2.2. Taux de croissance du PIB par habitant et dette publique en pourcentage du PIB

a) estimation du modèle VAR

Analyse de critère d'information AIC et SC nous amène a retenue le modèle VAR (1) donc l'estimation se présente comme suit.

Tableau n°16 : Résultats de l'estimation du modèle VAR

 VectorAutoregressionEstimates

 Date: 06/19/15 Time: 15:57

 Sample (adjusted): 1982 2012

 Included observations: 31 afteradjustments

 Standard errors in ( ) & t-statistics in [ ]

 
 
 
 
 
 
 

DTCPIBH

DETTEPIB

 
 
 
 
 
 

DTCPIBH(-1)

 0.001900

 0.176288

 

 (0.18730)

 (0.18029)

 

[ 0.01015]

[ 0.97780]

 
 
 

DETTEPIB(-1)

-0.143513

 0.197470

 

 (0.18988)

 (0.18278)

 

[-0.75580]

[ 1.08039]

 
 
 

C

 0.640146

 2.681450

 

 (0.92275)

 (0.88821)

 

[ 0.69374]

[ 3.01893]

 
 
 
 
 
 

 R-squared

 0.020017

 0.073773

 Adj. R-squared

-0.049982

 0.007614

 Sum sq. resids

 370.4810

 343.2677

 S.E. equation

 3.637508

 3.501366

 F-statistic

 0.285959

 1.115082

 Log likelihood

-82.43972

-81.25721

 Akaike AIC

 5.512240

 5.435949

 Schwarz SC

 5.651013

 5.574722

 Meandependent

 0.147351

 3.385576

 S.D. dependent

 3.549875

 3.514771

 
 
 
 
 
 

 Determinant resid covariance (dof adj.)

 161.1788

 Determinantresid covariance

 131.4924

 Log likelihood

-163.5979

 Akaike information criterion

 10.94180

 Schwarz criterion

 11.21935

 
 
 
 
 
 

Source : l'auteur sur base des données de la Banque Mondiale sous traitement Eviews 6.0

Il ressort de l'estimation que tout le paramètre est non significatif signe d'une absence de causalité entre les deux séries.

b) Analyse de la décomposition de la variance d'erreur de prévision

Tableau n° 17 : Résultats de l'analyse de la décomposition de la variance de l'erreur prévisionnelle

 
 
 
 
 
 
 
 

 Variance Decomposition of DTCPIBH:

 
 
 

 Period

S.E.

DTCPIBH

DETTEPIB

 
 
 
 
 
 
 
 

 1

 3.637508

 100.0000

 0.000000

 2

 3.671982

 98.13927

 1.860730

 3

 3.674701

 98.06817

 1.931829

 4

 3.674758

 98.06786

 1.932138

 5

 3.674758

 98.06785

 1.932148

 6

 3.674758

 98.06785

 1.932149

 7

 3.674758

 98.06785

 1.932149

 8

 3.674758

 98.06785

 1.932149

 9

 3.674758

 98.06785

 1.932149

 10

 3.674758

 98.06785

 1.932149

 
 
 
 

S

 
 
 

 Variance Decomposition of DETTEPIB:

 
 
 

 Period

S.E.

DTCPIBH

DETTEPIB

 
 
 
 
 
 
 
 

 1

 3.501366

 0.636924

 99.36308

 2

 3.635875

 4.259569

 95.74043

 3

 3.638572

 4.384213

 95.61579

 4

 3.638591

 4.384697

 95.61530

 5

 3.638592

 4.384716

 95.61528

 6

 3.638592

 4.384718

 95.61528

 7

 3.638592

 4.384718

 95.61528

 8

 3.638592

 4.384718

 95.61528

 9

 3.638592

 4.384718

 95.61528

 10

 3.638592

 4.384718

 95.61528

 
 
 
 
 
 
 
 

 CholeskyOrdering: DTCPIBH DETTEPIB

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Source : l'auteur sur base des données de la Banque Mondiale sous traitement Eviews 6.0

Il ressort de cette analyse que la variance de l'erreur de la prévision du taux de croissance du PIB/habitant est due à 98% à ses propres innovations, celle de la dette publique en pourcentage du PIB est due à 95% à ses propres innovations.

c) test de causalité au sens de GRANGER

Comme l'absence relation entre le taux de croissance du PIB/h et la dette en % du PIB ne veut pas forcement dire absence de causalité entre le variable nous allons dans le test de causalité au sans de Granger, déterminer si la connaissance des valeurs passées des unes permet de prédire la valeur de l'autres.

Tableau n° 18 : Résultat du test de causalité au sens de Granger

Pairwise Granger Causality Tests

Date: 06/19/15 Time: 15:59

Sample: 1980 2012

 

Lags: 1

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

 NullHypothesis:

Obs

F-Statistic

Prob. 

 
 
 
 
 
 
 
 

 DETTEPIB does not Granger Cause DTCPIBH

 31

 0.57123

0.4561

 DTCPIBH does not Granger Cause DETTEPIB

 0.95608

0.3365

 
 
 
 
 
 
 
 

Source : l'auteur sur base des données de la Banque Mondiale sous traitement Eviews 6.0

Il ressort du test que les hypothèses nulles « dette PIB ne cause pas DTC PIB H » et «  DTC PIB H ne causé pas dette PIB » sont accepté étant donnée la non significative de statistique F correspondante au regard de leurs probabilité critique (respectivement 0,4561 et 0,3365) largement supérieur à 5%.

3.2.2.3. Taux croissance du PIB et service de la dette en pourcentage du PNB

a) estimation du modèle VAR

Les critères AIC et SC nous amène à retenir le modèle VAR(1) dont l'estimation du modèle se présente comme suit.

Avant de passer à l'analyser de causalité au sens de Granger, nous allons estimer la relation entre le taux de croissance du PIB et service de la dette en % du PNB en vue de mieux cerner les interrelations entre elles.

Tableau n° 19 : Résultats de l'estimation du modèle VAR

 VectorAutoregressionEstimates

 Date: 06/19/15 Time: 16:03

 Sample (adjusted): 1982 2012

 Included observations: 31 afteradjustments

 Standard errors in ( ) & t-statistics in [ ]

 
 
 
 
 
 
 

DTCPIB

SERVDETPNB

 
 
 
 
 
 

DTCPIB(-1)

-0.015976

 0.099376

 

 (0.18861)

 (0.08395)

 

[-0.08471]

[ 1.18378]

 
 
 

SERVDETPNB(-1)

-0.167898

 0.467348

 

 (0.36433)

 (0.16216)

 

[-0.46083]

[ 2.88197]

 
 
 

C

 0.493553

 1.051924

 

 (0.98922)

 (0.44029)

 

[ 0.49893]

[ 2.38914]

 
 
 
 
 
 

 R-squared

 0.007985

 0.266605

 Adj. R-squared

-0.062873

 0.214219

 Sum sq. resids

 388.8339

 77.03106

 S.E. equation

 3.726516

 1.658647

 F-statistic

 0.112686

 5.089291

 Log likelihood

-83.18915

-58.09553

 Akaike AIC

 5.560590

 3.941647

 Schwarz SC

 5.699363

 4.080420

 Meandependent

 0.154887

 2.002909

 S.D. dependent

 3.614617

 1.871127

 
 
 
 
 
 

 Determinant resid covariance (dof adj.)

 37.58966

 Determinantresid covariance

 30.66628

 Log likelihood

-141.0332

 Akaike information criterion

 9.486014

 Schwarz criterion

 9.763560

 
 
 
 
 
 

Source : l'auteur sur base des données de la Banque Mondiale sous traitement Eviews 6.0

Il ressort de cette estimation que le service de la dette est influencé par ses propres passes et non par la croissance du PIB, et la croissance du PIB n'est pas influencé par le service de la dette. On peut pronostiquer une absence e corrélation entre les deux séries.

b) analyse de la décomposition de la variance de l'erreur de prévision

Tableau n° 20 : Résultats de l'analyse de la décomposition de la variance de l'erreur de prévision

 
 
 
 
 
 
 
 

 Variance Decomposition of DTCPIB:

 
 
 

 Period

S.E.

DTCPIB

SERVDETPNB

 
 
 
 
 
 
 
 

 1

 3.726516

 100.0000

 0.000000

 2

 3.737944

 99.45388

 0.546116

 3

 3.740819

 99.34363

 0.656370

 4

 3.741359

 99.32319

 0.676806

 5

 3.741459

 99.31942

 0.680583

 6

 3.741478

 99.31872

 0.681281

 7

 3.741481

 99.31859

 0.681410

 8

 3.741482

 99.31857

 0.681434

 9

 3.741482

 99.31856

 0.681439

 10

 3.741482

 99.31856

 0.681439

 
 
 
 
 
 
 
 

 Variance Decomposition of SERVDETPNB:

 
 
 

 Period

S.E.

DTCPIB

SERVDETPNB

 
 
 
 
 
 
 
 

 1

 1.658647

 1.609200

 98.39080

 2

 1.887315

 7.409142

 92.59086

 3

 1.927705

 8.284139

 91.71586

 4

 1.935088

 8.438737

 91.56126

 5

 1.936450

 8.467062

 91.53294

 6

 1.936701

 8.472289

 91.52771

 7

 1.936748

 8.473254

 91.52675

 8

 1.936756

 8.473433

 91.52657

 9

 1.936758

 8.473466

 91.52653

 10

 1.936758

 8.473472

 91.52653

 
 
 
 
 
 
 
 

 CholeskyOrdering: DTCPIB SERVDETPNB

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Source : l'auteur sur base des données de la Banque Mondiale sous traitement Eviews 6.

c) test de causalité au sens de GRANGER

Ici le test de causalité aura lie entre le taux de croissance du PIB et service de la dette en % du PNB, pour fournit des éléments supplémentaires sur la politique d'endettement et de remboursement en vue de réalise une croissance important.

Tableau n° 21 : Résultat du test de causalité au sens de Granger

Pairwise Granger Causality Tests

Date: 06/19/15 Time: 16:04

Sample: 1980 2012

 

Lags: 1

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

 NullHypothesis:

Obs

F-Statistic

Prob. 

 
 
 
 
 
 
 
 

 SERVDETPNB does not Granger Cause DTCPIB

 31

 0.21237

0.6485

 DTCPIB does not Granger Cause SERVDETPNB

 1.40135

0.2465

 
 
 
 
 
 
 
 

Source : l'auteur sur base des données de la Banque Mondiale sous traitement Eviews 6.0

Les hypothèses nulles « SERVEET dette PIB ne cause pas DTC PIB » et DTC PIB ne causé pas SERVEET dette PIB » sont acceptées étant donné que les statistique F associé son non signification (probabilité critique respective 0,6485 et 0,2465) il ya donc absence de causalité entre le deux séries.

3.2.2.4. Taux de croissance du PIB par habitant et service de la dette en pourcentage du PIB

a) estimation du modèle VAR

Le critère AIC et SC nous amène à retenir le modèle VAR (1) dont l'estimation se présenté comme suit.

Tableau n° 22 : Résultats de l'estimation du modèle VAR

 VectorAutoregressionEstimates

 Date: 06/19/15 Time: 16:05

 Sample (adjusted): 1982 2012

 Included observations: 31 afteradjustments

 Standard errors in ( ) & t-statistics in [ ]

 
 
 
 
 
 
 

DTCPIBH

SERVDETPNB

 
 
 
 
 
 

DTCPIBH(-1)

-0.000305

 0.094639

 

 (0.18819)

 (0.08566)

 

[-0.00162]

[ 1.10484]

 
 
 

SERVDETPNB(-1)

-0.193296

 0.471352

 

 (0.35703)

 (0.16250)

 

[-0.54140]

[ 2.90054]

 
 
 

C

 0.534513

 1.045139

 

 (0.97018)

 (0.44159)

 

[ 0.55094]

[ 2.36676]

 
 
 
 
 
 

 R-squared

 0.010384

 0.262070

 Adj. R-squared

-0.060303

 0.209360

 Sum sq. resids

 374.1227

 77.50738

 S.E. equation

 3.655342

 1.663767

 F-statistic

 0.146900

 4.971979

 Log likelihood

-82.59134

-58.19108

 Akaike AIC

 5.522022

 3.947811

 Schwarz SC

 5.660795

 4.086584

 Meandependent

 0.147351

 2.002909

 S.D. dependent

 3.549875

 1.871127

 
 
 
 
 
 

 Determinant resid covariance (dof adj.)

 36.53823

 Determinantresid covariance

 29.80850

 Log likelihood

-140.5935

 Akaike information criterion

 9.457645

 Schwarz criterion

 9.735191

 
 
 
 
 
 

Source : l'auteur sur base des données de la Banque Mondiale sous traitement Eviews 6.0

Le résultat de l'estimation nous indique que le service de la dette est influencé pas ses propre passe et non par le taux de croissance du PIB par habitant, ce dernier est influencé ni par son propre passe ni par celui de la dette en pourcentage du PIB. On peut pronostiquer une absence de causalité entre les deux séries.

b) analyse de la décomposition de la valeur de l'erreur de prévision

Tableau n° 23 : Résultats de l'analyse de la décomposition de la variance de l'erreur de prévision

 
 
 
 
 
 
 
 

 Variance Decomposition of DTCPIBH:

 
 
 

 Period

S.E.

DTCPIBH

SERVDETPNB

 
 
 
 
 
 
 
 

 1

 3.655342

 100.0000

 0.000000

 2

 3.669473

 99.24120

 0.758804

 3

 3.673511

 99.07487

 0.925134

 4

 3.674291

 99.04384

 0.956155

 5

 3.674436

 99.03814

 0.961863

 6

 3.674462

 99.03709

 0.962913

 7

 3.674467

 99.03689

 0.963105

 8

 3.674468

 99.03686

 0.963141

 9

 3.674468

 99.03685

 0.963147

 10

 3.674468

 99.03685

 0.963149

 
 
 
 
 
 
 
 

 Variance Decomposition of SERVDETPNB:

 
 
 

 Period

S.E.

DTCPIBH

SERVDETPNB

 
 
 
 
 
 
 
 

 1

 1.663767

 1.211473

 98.78853

 2

 1.887462

 6.186017

 93.81398

 3

 1.927770

 7.009477

 92.99052

 4

 1.935125

 7.156106

 92.84389

 5

 1.936474

 7.182862

 92.81714

 6

 1.936722

 7.187773

 92.81223

 7

 1.936768

 7.188675

 92.81133

 8

 1.936776

 7.188841

 92.81116

 9

 1.936778

 7.188871

 92.81113

 10

 1.936778

 7.188877

 92.81112

 
 
 
 
 
 
 
 

 CholeskyOrdering: DTCPIBH SERVDETPNB

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Source : l'auteur sur base des données de la Banque Mondiale sous traitement Eviews 6.0.

Il ressort de cette analyse que la variance de l'erreur de la prévision du taux de croissance par habitant est due à 99% à ses propres innovations, celle du service de la dette en pourcentage du PIB est due en 93% à ses propres innovations. D'où une absence d'influence mutuelle entre ces deux séries.

c) test de causalité au sens de GRANGER

Ici le test de causalité aura lie entre taux de croissance par habitant et service de la dette en % du PIB, pour fournit des éléments supplémentaires sur la politique économique en vue de réalise une croissance

Tableau n° 24 : Résultat du test de causalité au sens de Granger

Pairwise Granger Causality Tests

Date: 06/19/15 Time: 16:06

Sample: 1980 2012

 

Lags: 1

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

 NullHypothesis:

Obs

F-Statistic

Prob. 

 
 
 
 
 
 
 
 

 SERVDETPNB does not Granger Cause DTCPIBH

 31

 0.29312

0.5925

 DTCPIBH does not Granger Cause SERVDETPNB

 1.22066

0.2786

 
 
 
 
 
 
 
 

Source : l'auteur sur base des données de la Banque Mondiale sous traitement Eviews 6.0

Il ressort du test que les deux hypothèses nulles «  SERVEET PNB ne cause pas DTC PIB/h » et « DTC PIB ne causé pas SERVEET PNB » sont acceptées eu égard à la non signification de statistique F correspondante (probabilité critique respective : 0,5925 et 0,2786, largement supérieur 5%.

3.2.3. Interprétation du résultat d'estimation

Il ressort de l'analyse de causalité entre les variables à travers l'estimation du modèle VAR, l'analyse de la décomposition de l'erreur prévisionnelle et test de causalité au sens de GRANGER qu'il n'y pas d'influence mutuelle entre le taux de croissance économique en RD Congo d'une part, la dette publique en pourcentage du PIB et le service de la dette en pourcentage du PIB d'autre part.

L'évolution constante de la croissance de l'évolution nationale n'est pas liée au volume de la dette ni au service de la dette comprenant le remboursement du principal et le paiement des intérêts.

Si l'est vrai que le service de la dette réduit le moyen d'action de l'Etat et donc l'efficacité de sa population on peut remarquer aussi que, les finances publique n'influence pas significativement dans le financement des investissements productifs pouvant induire une croissance positive significative.

A ce stade la croissance devrait être le fruit d'investissements privés et des investissements directs étrangers tels qu'on le constate depuis 2002. L'action de l'Etat devrait être celle de mettre en place une politique économique appropriée en vue de promouvoir les investissements privés et attirer les investissements directs étrangers.

Les moyens financiers de l'état ne sont pas encore capables d'induire une croissance significative.

SUGGESTIONS ET RECOMMANDATIONS

Suggestions

Du reste, nous suggérons au gouvernent de la RD Congo de mettre en place un mécanisme de remboursement de la dette pour permettre la relance d'investissement et de renouvellement d'outils de production.

Il sied d'exhorter les dirigeants Congolais d'affecter la dette contractée à fins consignées afin de permettre la croissance économique et sociale.

Enfin, l'affectation prioritaire des ressources provenant d'emprunts aux projets rentables, intégrateurs et à grand potentiel de croissance. 

Recommandations

Ø L'Etat congolais devrait aussi diversifier ses sources d'emprunts par l'émission d'obligations en vue de mobiliser l'épargne intérieure ;

Ø Rendre l'émission des titres d'emprunts publics à la compétence exclusive du ministre des finances ;

Ø Confessionnalité minimum de 35% pour tout nouvel emprunt à moyen et long terme ;

Ø Avis préalable de la DGDP sur tout projet d'emprunt public ;

Ø Paiement régulier du service de la dette afin d'éviter l'accumulation des arriérés ;

Ø pour éviter de reproduire les erreurs du passé, la gestion des deniers publics et la politique de financement extérieur doivent être transparentes et à la portée de tous partenaires internes et externes.

CONCLUSION GENERALE

Nous voici au terme de notre travail qui est essentiellement consacré à l'incidence de la dette publique extérieure sur l'économique congolaise. Notre souci était d'abord de présenter les incidences positives et négatives et voir entre le deux qui influence l'autre dans l'économie congolaise.

Notre préoccupation majeure en menant cette recherche était celle de savoir comment la dette extérieure de RD Congo a-t-elle évolué et si elle a été affectée aux fins pour lesquelles elle a été contractée de façon efficiente et efficace, de manière à favoriser la croissance économique du pays à travers des investissements productifs.

A cet effet, nous sommes parti des hypothèses selon laquelle la dette publique extérieure de RDC évoluerait d'une façon ascendante, la dette publique extérieure serait un facteur de croissance économique en RDC si cette dernier avait été contractée dans le but d'atteindre le développement durable de la RDC a travers des investissements durables. La dette publique n'influence pas la relance de l'économie congolaise du fait que ce dernier reste depuis sa tradition de type extravertie, elle n'a pas été affectée à des fins productives.

Pour vérifier notre hypothèse nous avons recouru aux méthodes statistique, descriptive, économétrique, comparative, critique ainsi qu'a la technique documentaire. Nous avons également subdivisé notre travail en quatre chapitres, portant respectivement sur les considérations générales, l'évolution de la dette publique extérieure, la gestion et affectation, et analyse de la corrélation entre la dette publique et la croissance économique.

Nous avons mené une analyse comparative des documents de la dette contractée par année, pour faciliter l'analyse des dettes contractées sur une période de 48 ans.

Il ressort de l'analyse de causalité entre les variables a travers l'estimation du modèle VAR, l'analyse de la décomposition de l'erreur prévisionnelle et le test de causalité au sens de GRANGER qu'il n'y pas d'influence mutuelle entre le taux de croissance économique en RD Congo d'une part, la dette publique en pourcentage du PIB et le service de la dette en pourcentage du PIB d'autre part.

L'évolution constante de la croissance de l'évolution nationale n'est pas liée au volume de la dette ni au service de la dette comprenant le remboursement du principal et le paiement des intérêts.

S'i l'est vrai que le service de la dette réduit le moyen d'actions de l'Etat par ricochet le pouvoir d'achat de sa population, il ne peut se justifier que dans les allocations et ou/et affectations non rentables ne visant généralement pas des investissements productifs à forte croissance. A ce stade la croissance devrait être le fruit d'investissements privés et des investissements directs étrangers tels qu'on le constate depuis 2002. L'action de l'Etat devrait être celle de mettre en place une politique économique appropriée en vue de promouvoir les investissements privés et attiré les investissements directs étranges.

Les moyens financiers de l'Etat n'induisent pas une croissance significative. Nos résultats confirment notre hypothèse en ce qui concerne la corrélation existante entre la dette publique extérieure et la croissance économique de la RDC.

Nous pensons ainsi avoir apporté notre modeste contribution à l'analyse d'un sujet d'actualité. Le crédit est réellement un excellent outil lorsqu'il est utilisé en bon escient.

BIBLIOGRAPHIE

I. OUVRAGE

1. ARNAUD, Z ; (2006), les institutions financières internationales et la

RDC, éd. Alternatives sud, Brielle's, 2006

2. BEITONE, A ; et CAZORLA, A ; (2007), lexique des sciences économiques, 2é éd Armand colin, paris, 2007

3. Bourbonnais, R ; Econométrie, manuel et exercices corrigés, 4èmeédition,

Dunod, Paris, 2002,

4. DEVRIES(1988), gestion de la dette extérieure, bulletin du FMI, washinton,

vol 14n°2,

5. HAGEN, E ; Economique de développement, Economica , Paris, 1982 ,

col Tendances actuelles

6. Hugo Diaz et Toussaint, E ; L'audit de la dette, éd pivot, Paris, 2006.

7. MILLET, D ; l'Afrique sans dette, éd CADTM, paris, 2005

8. MILLET, D ; la dette de Mobutu (archive), comité pour l'annulation de la dette du tiers monde, 16 septembre 2004

9. RAFFINOT, M ; 2003, la dette des pays du sud et le financement du Développement, cahiers de solidarités, centre de Recherche et d'information pour le Développement(CRID).

10. STIGLITZ, J ; La grande désillusion, éd Fayard, Washington, 2002.

11. ZACHARIE & MALVOISIN, Menons l'enquête sur la dette, éd pivot, Paris, 2003.

12. Zacharie, A ; La dette extérieure et le financement de la RDC, éd pivot, Paris, 2007.

II. Rapports officiels

1. Rapport annuel banque mondial (BM) 2005 ;

2. Rapport annuel BCC ; 2011, 2012

3. Word bank, Global Monitoring report, 2005,

4. Etat » Microsofl Etudes 2008 (DVD). Microsofl corporation, 20

III. Articles & dictionnaire

1. Article : Adams P., « Odiousdebts » Probe international, 1991.

2. Jacques BIBANGA NGATA séminaire d'information sur la dette extérieure du Congo Kinshasa

3. Article : Les années de Mobutu (1965-1989) : l'accroissement et potentiel d'une dette odieuse,

4. BERNARD et COLI : Dictionnaire économique et financier, 2 éme édition du servi, paris 1996, p359

NOTES DE COURS

1. KAHUSU MWAN-ZA-K'A.E., Séminaire de l'économie publique, notes de cours 2eme licence, FASEG, UPN, Kinshasa, 2014-2015.inédit

2. BILLY Paul, finances publiques, notes du cours, G3 Eco, Unikin 2011-2012, inédit

3. MAMBA KABASU, économie des pays en développement, notes du cours, L1 Eco, UPN 2013-2014, Inédit

4. NTITA BASHIBAYA NTUITE, fluctuations, notes de cours, L1 Eco, UPN 2013-2014, inédit

5. KANKWANDA Grégoire, Croissance économique, notes du cours, L1 Eco, unikin 2013-2014, inédit

IV. WEBOGRAPHIE

http://fr.wikipédia.org/wiki/doctrine_calvo 15.02

http://www.imf.org/plus

TABLE DES MATIERES

Epigraphe i

IN MEMORIAN ii

DEDICACE iii

REMERCIEMENTS iv

LISTES DES ABREAVIATIONS ET SIGLES vi

LISTE DE TABLEAU vii

LISTE DES CRAPHIQUES viii

RESUME DU TRAVAIL ix

0. Introduction générale 1

0.1. Problématique 1

0.2. Hypothèse du travail 3

0.3. Objet du travail 3

0.4. Intérêt de sujet 3

0.5. Méthodologie du travail 4

0.5.1. Méthodes 4

0.5.2. Techniques 4

0.5. Délimitation du sujet 4

0.7. Canevas du travail 4

CHAPITRE PREMIER CONSIDERATIONS GENERALE 5

Section 1 : Définitions des concepts et caractéristiques 5

1.1. Dette 5

1.1.1. Dette extérieure 5

1.1.2. Dette intérieure 5

1.1.3. Dette publique 6

1.1.4. Dette souveraine 6

1.1.5. Dette privée 6

1.1.6. Dette bilatérale 6

1.1.7. Dette multilatérale 6

1.1.8. Dette des guerres 7

1.1.9. Dette viagère 7

1.1.10. Dette perpétuelle 7

1.1.11. Dette amortissable 7

1.1.12. Dette commerciale 7

1.1.13. Dette poétique 7

1.1.14. Dette garantie 7

1.1.15. Le service de la dette 8

1.2. Caractéristiques de la dette publique extérieure 8

1.3. Classification selon la durée 8

1.4. Théorie de la dette selon les différents courants économique 9

1.4.1. Théorie de la dette keynésienne 9

1.4.2. Théories de la dette selon les classiques 9

1.4.3. Théories de la dette d'après Ricardo 9

1.5. Les différentes catégories de dettes 9

1.6. La notion du surendettement 10

1.7. Endettement 11

1.7.1. Taux d'endettement par rapport au PIB 11

1.8. Programme d'ajustement structurel(P.A.S.) 11

1.9. Conditionnalité 12

1.10. La notion de dette odieuse 12

1.11. Le rééchelonnement de la dette 12

1.11.1. Accords de rééchelonnement de la dette 13

1.12. Le club de paris 13

1.13. Club de Londres 13

1.14. Club de Kinshasa 13

1.15. Aspect psychologique de la dette 14

Section 2 : La croissance économique 14

1.2. Notion de base 14

1.2.1. Définition 14

1.2.1.1. La croissance molle 15

1.2.1.2. La croissance équilibre 15

1.2.1.3. La croissance extensive 15

1.2.1.4. Expansion 15

1.2.1.5. Dépression 16

1.2.1.6. Récession 16

1.2.2. Théories de la croissance économique 16

1.2.4. Caractéristique de croissance économique 17

1.2.4.1. Les échanges extérieurs 17

1.2.4.2. L'activité des pouvoir publics 17

1.2.4.3. La réduction de divers déséquilibres 17

1.2.4.4. La répartition du produit et du revenu 17

1.2.4.5. L'appareil de production 17

1.2.4.6. La consommation 18

1.2.5. Mesure de la croissance 18

1.2.6. Etude de la croissance 18

1.2.7. La gouvernance et la croissance économique 18

CHAPITRE DEUXIEME L'EVOLUTION DE LA DETTE EXTERIEURE DE LA RDC 19

Section 1 : origine de la dette extérieure de la RDC 19

2.1. Evolution et origines de la dette extérieure congolaise 19

2.1.1. Sur le plan décennal de développement 20

2.1.2. Congo belge à la RDC 21

2.1.2.1. Première décennie après l'indépendance 21

2.1.2.2 La nationalisation 21

2.1.3. Le plan Mobutu (194-1981) 21

2.1.3.1. Le premier choc pétrolier 22

2.1.4. Dette extérieure au consensus de Washington 22

2.1.4.1. Deuxième choc pétrolier 22

Section 2 : Etude évolutive de la dette publique extérieure 23

2.2. Description de la dette 23

2.3. Présentation du stock de la dette publique extérieure de la RDC de 1965 à 2012 23

2.4. Représentation graphique 24

3.1.1. Le poids de la dette avant et après l'allégement PPTE 30

3.1.2. L'initiative de PPTE 31

CHAPITRE TROISIEME LA GESTION DE LA DETTE, AFFECTATION, STRATEGIE 33

Section 1 : gestion et affectation de la dette 33

3.1. Notion de la dette publique 33

3.1.3. Dette et Emprunt 33

3.1.4. Dette publique et dette de l'Etat 34

3.2. Structure de la dette publique de la RDC 34

3.3. Les mécanismes de gestion de la dette publique 35

3.3.1. Gestion normale de la dette publique 35

3.3.2. La gestion exceptionnelle de la dette publique 35

3.4. Amortissement de la dette 36

3.4.1. Amortissement obligatoire 36

3.4.2. Amortissement facultatif 36

3.4.3. Amortissement par dépréciation monétaire 37

3.5. Problématique de la gestion de la dette publique 37

3.6. Caractéristiques de la gestion de la dette extérieure 38

3.7. Affectation de la dette 39

Section 2 : Stratégies et les effets de la dette 39

3.2. Stratégies 39

3.2.1. Stratégies pour réduire la dette publique 39

3.2.2. Stratégie de l'endettement Publique 40

3.3. Les effets de la dette 41

3.3.1. Incidence de la dette publique sur l'inflation 41

3.3.2. Effets de la dette extérieure sur l'évolution du PIB 42

3.2.5. Conséquences directes dans la vie sociale et économique 43

3.2.6. L'interrelation entre la dette et la croissance 44

CHAPITRE QUATRIEME 46

ANALYSE DE LA CORRELATION ENTRE LA DETTE PUBLIQUE ET LA CROISSANCE ECONOMIQUE 46

4.1. Démarche méthodologique d'analyse de la causalité 46

4.1.1. Analyse de la stationnarité des séries chronologique 46

3.1.2. Analyse de la causalité entre deux séries chronologiques. 48

3.2. Analyse de la causalité entre la dette publique et la croissance économique 49

3.2.1. Analyse de stationnarité de données 49

3.2.1.1. Dette publique en pourcentage du PIB (Dette/PIB) 50

3.2.1.2. Service de la dette en pourcentage du PNB (SERVEET/PNB) 52

3.2.1.3. Le taux de croissance du PIB (TC PIB) 53

3.2.1.4. Le taux de croissance du PIB par habitant (TC PIBH) 54

3.2.2. Estimation du modèle VAR et analyse de la décomposition de l'erreur prévisionnelle 55

3.2.2.1. Taux de croissance du PIB et dette publique en pourcentage du PIB 55

3.2.2.2. Taux de croissance du PIB par habitant et dette publique en pourcentage du PIB 58

3.2.2.3. Taux croissance du PIB et service de la dette en pourcentage du PNB 60

3.2.2.4. Taux de croissance du PIB par habitant et service de la dette en pourcentage du PIB 62

3.2.3. Interprétation du résultat d'estimation 64

CONCLUSION GENERALE 65

SUGGESTIONS ET RECOMMANDATIONS 67

Suggestions 67

Recommandations 67

BIBLIOGRAPHIE 68

TABLE DES MATIERES 70

* 1 BRUCE, j ; Analyse économiques, éd Nathan, paris 1996, 39

* 2 Idem

* 3 Banque mondial(www.wordbank.org/hip)

* 4 MILLET, D ; l'Afrique sans dette, Ed CADTM, paris, 2005, P12

* 5 Idem

* 6 TOUTSSAINT, E ; et ZACHERIE, A ; Afrique : abolir la dette libérer le développement CADTM-Bruxelles/syllepse-paris, 2001, p231-232

* 7 Article :Mobutisme, guerre froide, pillage et Cie, les relations suisses zaïre de 1965 à 1997 repères, 1998 P97

* 8 BERNARD et COLI : Dictionnaire économique et financier, 2 éme édition du servi, paris 1996, p359

* 9 Idem, p3

* 10KAHUSU MWAN-ZA-K'A.E., Séminaire de théorie de l'économie publique, notes de cours 2eme licence, FASEG, UPN, Kinshasa, 2014-2015.inédit

* 11 BRUCE, J ; Op,cit. p39

* 12 SACHS, j; « New approaches to the Latin American debts crisis » Essays in international finance 1989.p174

17 BENASSY-QUERE ,A ; op, cit .p170

* 13DEVRIES, j ; gestion de la dette extérieure, bulletin du FMI, washinton, vol 14 n°2, 1988 pp23

* 14 BIBANGA NGATA, J ; séminaire d'information sur la dette extérieure du Congo Kinshasa viewed 2947 times P7CDE/RDC.

* 15 RAFFINOT, M ; « la dette des pays du sud et financement du développement » les cahiers de la solidarité, centre de recherche et d'information pour le développement (CRID) 2003. PP5-8.

* 16 BEITONE, A ; CAZORLA, A ; lexique des sciences économiques, 2e Ed Armand colin ; paris sud, bruxelles 2007. pp11-12.

* 17 PERROUX, F ; l'économie du XX ème siècle éd, PUF, paris, 1969. P97

* 18 KUZNETS, s ; croissance et structures économique, éd Calmann-Lévy, paris, 1972. P89

* 19 KANKWANDA,G ; croissance économique, notes du cours, L1 Eco, unikin 2013-2014, inédit

* 20 MAMBA KABASU, économie de pays en développement, notes du cours, L1 Eco, UPN 2013-2014, inédit

* 21 HAGEN, E ; Economique de développement, Economica , Paris, 1982 , col Tendances actuelles P11

* 22 NITA BASHIBAYA NTUITE, fluctuation, notes du cours, L1 Eco, UPN 2013-2014, inédit

* 23KANKWANDA, G ; op cit.

* 24OPEE - observatoire des politiques économiques en Europe http://opee.u-strasbg.fr/ WWW.diplower.com

* 25 BIBANGA NGATA, j ; séminaire d'information sur la dette du Congo Kinshasa viewed 2947 ti,es p7 CDE/RDC

* 26Article : Les années de Mobutu (1965-1989) : l'accroissement et potentiel d'une dette odieuse, p.34.

* 27 BIBANGA NGATA, j ; Op cit, p.49.

* 28 Idem

* 29dlm//Demain le monde*1, mi-juin 2010//www.cncd.be/dlm

* 30 BIBANGA NGATA, j ; Op cit, p.10.

* 31Ministère du plan DSP, secrétariat permanent, p.2

* 32 IMF and IDA, Democratic Republic of Congo  :joint fund/word bank Debt sustainabitity analysis 2007. August 14,2007

* 33Article : Eric- toussaint, « Enjeux politiques de l'action... », mai 2004.

* 34 BAKANDEJA WA MPUTU, droits des finances publiques : moyens d'action et plan finaciers de l'Etat, éd NORAF, p116

* 35 BAKANDEJA WA MPUTU, Op.cit, p. 123

* 36BAKANDEJA WA MPUTU, Op.cit, p. 131

* 37 BENEDICT, C ; RINA, B ; TOAN QUOC, N ; l'allégement de la dette peut-il doper la croissance de la pauvres? avril 2005 p12

* 38 BENEDICT,C; RINA,B; TOAN QUOC ,N; Op cit p16

* 39DEURO N. K. T., mémoire professionnel GPE 11,2005, p14

* 40Bourbonnais, R ; Econométrie, manuel et exercices corrigés, 4ème édition, Dunod, Paris, 2002, p.279

* 41Idem, pp.231-234

* 42 Bourbonnais ; op. cit, pp. 231-234

* 43Idem p.257

* 44 JOHNSTON, j ; DINARDO, j ; Méthodes économétriques, 4éme édition, Economica, New York, 1999 p296






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