Epigraphe
« Un État qui veut avoir du crédit doit
tout payer, même ses bêtises. »
Baron Louis à Napoléon
IN MEMORIAN
A ma regrettée chère grande soeur, Annie
BESIKIDE et à toi mon oncle parternel Gilbert KOSANI, arrachés
brutalement à notre affection.
Je ne vous oublierai jamais
DEDICACE
A toi ma mère YANGBO saveria et mon père joseph
NGBAU KUTU dont je suis l'oeuvre de leur bénédiction.
A ma fille Annie BESIKIDE que ce travail soit pour toi un
exemple à suivre.
REMERCIEMENTS
Nous avons le plaisir d'être à la fin du cycle de
licence à l'Université Pédagogique Nationale plus
précisément à la faculté des sciences
économiques et de gestion. Comme à l'accoutumée, la fin du
deuxième cycle doit toujours être sanctionnée par un
mémoire de fin d'études.
L'aboutissement heureux de ce travail est bien sûr le
fruit de notre labeur Personnel mais aussi la contribution de tous ceux qui
nous ont aidés à le réaliser. Ainsi il serait ingrat pour
nous de ne pas rendre hommage et remercier tous ceux qui, de loin ou de
prés nous ont aidé à élaborer cette oeuvre
scientifique si modeste. Nous exprimons à cet effet, notre
reconnaissance à notre directeur, professeur Emmanuel
KAHUSU MWAN-ZA-K'A pour avoir accepté de nous prendre sous sa
direction, en dépit de ses multiples occupations.
Particulièrement nous pensons aussi au chef de travaux
Anicet LUSENGE qui a bien voulu consacré tout son temps, par ses
conseils, ses remarques pour nous aider à mener à bon port ce
travail.
Notre reconnaissance va à l'endroit du comité de
gestion de l'Université Pédagogique Nationale. Nos
sincères remerciements s'adressent aussi aux professeurs jean Denis
KASESE et MAMBA KABASU Claude, aux chefs de travaux et assistants au personnel
administratif pour leur encadrement, la bonne formation et les conseils dont
nous avons été bénéficiaires au cours des
années de notre deuxième cycle universitaire.
Nous pensons aussi à notre aimable Martini TAKI pour
le souci et le désir ardent de consolider ce travail.
Nous exprimons notre gratitude à tous frères et
soeurs, oncles et tantes Joël NYAKONYA, Patrick NGBAU, aime NGALO, Chantal
NZOWALI, aime NGBAU, Bébé NGBAU, Irène KOSANI, ange, Julie
YAKONGO pour vos sages conseils et la cohésion fraternelle qui nous a
permis de réaliser cette oeuvre scientifique.
Au pasteur BONDO joseph, nos remerciements pour votre
assistance spirituelle.
Nous pensons enfin à tous nos compagnons de lutte, avec
qui nous avons partagé des multiples difficultés
académiques nous citons : Junior KANDEFA, Gerson BAHANUZI, jean jacques
KASONGO, divine SANDA, Jiguel LANDU, Glinschert NYAFE, David KAHAMA, Ike
pauline, Tevni KUNZI, le fait de citer les uns n'est pas synonyme d'oublier
les autres.
LISTES DES ABREVIATIONS ET
SIGLES
1. ADF : augemented dickey fuller
2. AIC : akaike information criterion
3. BAD : banque africaine de développement
4. BM : banque mondiale
5. CCIZ : centre de commerce international du
zaïre
6. CIA : compagnie industrielle africain
7. COMMINGEM : communale industrielle de Gemena
8. DTCPIB : la seriestionnaire du PIB
9. EIC : Etat indépendant du Congo
10. FC : francs congolais
11. FMI : fonds monétaire international
12. IFI : Institutions financières internationales
13. OPEP : organisation de pays exportateurs du
pétrole
14. PAS : programme d'ajustement structurel
15. PNB : produit national brut
16. PNUD : programme de nations unies pour le
développement
17. PPTE : pays pauvres très endettés
18. PVD : pays envoie de développement
19. RDC : République démocratique du Congo
20. SIZARA : société industrielle de
zaïrianisation
21. TCPIB : taux de croissance du PIB
22. US : united states of America
23. USD : dollars américains
24. VAR : vecteur auto régressive
LISTE DE TABLEAU
1. Tableau n°1 : Présentation du stock de la
dette publique extérieure de la RDC de 1965 à
2012.......................................................... P.23
2. Tableau n°2 évolutif de la dette publique
extérieure exprimé en
pourcentage.....................................................................
p.25
3. Tableau 3: Evolution de service de la dette par groupe
de créanciers de 2008 à 2012 en million
d'USD..............................................p.27
4. Tableau 4: Stock de la dette extérieur 31
décembre 2012................p.27
5. Tableau 5: Evolution De Recette Extérieure De La RDC
De 2007 A 2012 En
CDF.........................................................................
P.28
6. Tableau n°6 : Stock de paiement de la dette
effectuée de 2001-2013...p.29
7. Tableau n°7 : Evolution des arrières sur
les services de la dette de 2001 à 2013
..............................................................................p.29
8. Tableau n°8: Indicateurs de la dette
extérieure de la RDC avant allègement en 2006 en %
9. Tableau n°9 : Variable
économétrie :
........................................P.49
10. Tableau n° 8 : Résultats du test
ADF........................................ P.31
11. Tableau n° 10 : Résultats du test
ADF.........................................p.51
12. Tableau n°11 : Résultats du test
ADF........................................ P.52
13. Tableau n° 12 : Résultats du test
ADF........................................ p.53
14. Tableau n° 13: Résultats de l'estimation du
modèle VAR ............... p.55
15. Tableau n°14: Résultats de l'analyse de la
décomposition de l'erreur
prévisionnelle..................................................................
p.57
16. Tableau n° 15: Résultat du test de
causalité au sens de Granger........ p. 57
17. Tableau n° 16: Résultats de l'analyse de la
décomposition de la variance de l'erreur prévisionnelle
........................................................ p. 58
18. Tableau n° 17 : Résultat du test de
causalité au sens de Granger........ p. 59
19. Tableau n° 18 : Résultat du test de
causalité au sens de Granger...... p. 59
20. Tableau n° 19: Résultats de l'analyse de la
décomposition de la variance de l'erreur de prévision
.......................................................... P. 60
21. Tableau n° 20 : Résultat du test de
causalité au sens de Granger....... P.61
22. Tableau n° 21 : Résultats de l'estimation du
modèle VAR...............p.61
23. Tableau n° 22: Résultats de l'analyse de la
décomposition de la variance de l'erreur de
prévision..............................................................
p.62
24. Tableau n° 23 : Résultat du test de
causalité au sens de Granger.......... P.63
LISTE DES CRAPHIQUES
1. Graphique n° 0 : Les différentes
catégories de dettes .....................p. 9
2. Graphique n° 1 : stocks de la dette publique de
1965 à 2012............. P.24
3. Graphique n°2 : Evolution de la dette publique
extérieure en %.......... p. 26
4. Graphique n°3 : Dette Publique en % du PIB
............................ P. 50
5. Graphique n° 4 : Service de la dette en % du
PNB...........................p.52
6. Graphique n° 5 : Taux de croissance du PIB en
............................p. 53
7. Graphique n° 6 : Taux de croissance du PIB par
habitant..................p.54
RESUME DU TRAVAIL
L'étude théorique que nous avons mené
sur le rapport entre la dette publique extérieure de la RDC et la
Croissance économiques est largement centrées sur les effets
négatifs du surendettement, l'accumulation de sa dette si
élevée qu'il risque de ne plus être capable de rembourser
les emprunts passés, ce qui a un effet dissuasif sur les
créanciers et investisseurs potentiels dans le pays.
Comme le niveau d'endettement de la RDC dépasse sa
capacité de remboursement, il est probable que le service de la dette
escompté soit une fonction croissante du niveau de production de ce
dernier. En conséquence, une partie du rendement des investissements
dans l'économie nationale sera taxée par les créanciers
étrangers, et les investissements des agents intérieurs et
étrangers seront ainsi découragés.
Bien entendu, l'emprunt extérieur ne fait pas
systématiquement obstacle à l'investissement et à la
croissance. Lorsque le pays est peu endetté, un surcroît
d'emprunts extérieurs peut stimuler la croissance, dans la mesure
où le capital supplémentaire financé à l'aide de
ces nouvelles ressources d'emprunt rehausse la capacité de production.
Si la production augmente, il est plus facile pour le pays de rembourser ses
emprunts et de payer ses intérêts. Cependant, à mesure que
l'encours de la dette et le stock de capital augmentent, la productivité
marginale de l'investissement diminue.
Nous pensons que l'emprunt extérieur a un effet
positif sur la croissance jusqu'à un certain seuil; au-delà de ce
seuil, son effet devient négatif, pour les raisons
évoquées plus haut. Jusqu'à un certain seuil, les emprunts
supplémentaires accroissent la probabilité de remboursement de la
dette; au-delà de ce seuil, les chances que les Créanciers soient
remboursés diminuent.
L'évolution constante de la croissance de
l'évolution nationale n'est pas liée au volume de la dette ni au
service de la dette comprenant le remboursement du principal et le paiement des
intérêts.
S'i l'est vrai que le service de la dette réduit le
moyen d'actions de l'Etat par ricochet le pouvoir d'achat de sa population, il
ne peut se justifier que dans les allocations et ou/et affectations non
rentables ne visant généralement pas des investissements
productifs à forte croissance.
Les moyens financiers de l'Etat n'induisent pas une croissance
significative.
Mot clé : - Dette publique
extérieure
- Croissance économique
Summary Labour
The theoretical study we conducted on the relationship between
the external public debt of the DRC and economic growth are largely focused on
the negative effects of excessive debt, the accumulation of debt so high that
it may no longer be able to repay the loans past which has a deterrent effect
on creditors and potential investors in the country. As DRC debt levels exceed
its ability to repay, it is likely that the expected debt service is an
increasing function of the level of production of the latter.
Of course, foreign borrowing does not systematically obstacle
to investment and growth. When the country is little debt, borrowing more can
stimulate growth, insofar as additional capital funded the help of these new
loan resources enhances production capacity. If production increases, it is
easier for the country to repay its debt and pay its interest. However, as the
stock of debt and capital stock increases, the marginal productivity of
investment decreased.
We believe that foreign borrowing has a positive effect on
growth until a certain threshold; beyond this threshold, the effect becomes
negative, for the above reasons. Up to a certain threshold, additional
borrowing increases the likelihood of repayment of the debt; beyond this
threshold, the chances that creditors be reimbursed diminish.
The constant evolution of national developments growth does
not rise to the volume of debt or debt-service including the reimbursement of
the principal and payment of interest. If is true that servicing the debt
reduces the means of State action and therefore the effectiveness of its
population can be noted also that, the public finance does not significantly
influence in the financing of productive investments that can induce
significant positive growth.
We convinced after a theoretical foundations perceived between
and the interrelationships between foreign debt and economic growth, constant
is that it not link predetermined between it. So much debt can generate growth
it can hinder it and reduce it.
Keyword: -Foreign public debt:
- Economic growth:
Introduction
générale
0.1. Problématique
La crise économique est une situation
caractérisée par un retournement brusque de la conjoncture au
terme d'une phase d'expansion. Elle se traduit par la chute ou la hausse des
prix, la baisse du revenu réel et des investissements, la baisse de la
production et de la consommation.
La République Démocratique du Congo(RDC) a connu
un marasme économique durant une longue période. La crise
économique commence toujours dans un secteur et ses effets peuvent se
propager dans tous les autres secteurs de la vie nationale. Pour sortir de
cette situation, l'individu et/ou l'Etat est parfois obligé de mettre en
place certaines stratégies de survie, notamment le recours à
l'endettement.
Il est important pour un pays d'emprunter à
l'étranger afin d'ajuster sa croissance économique. Selon les
Keynésiens1(*), l'endettement n'entraîne pas de coûts en
général, du fait des investissements nouveaux qu'il
génère. Cette possibilité d'emprunt procure de vastes
perspectives, mais cela peut aussi exposer le pays à de graves dangers.
Lorsqu'il existe un sous emploi des ressources productives, les
classiques2(*)
assimilent l'endettement à un impôt futur. A la base de toute
théorie d'endettement, la capacité de remboursement du pays
endetté et le seuil de l'endettement insupportable s'y trouvent.
La contrainte du remboursement ne se justifie que si elle
n'est annexée au taux de croissance de l'économie, à un
ajustement des structures économiques par choix des investissements
productifs qui permettent par le truchement de l'accroissement des
exportations, le paiement du service de la dette en devise. En effet, les
capitaux étrangers fournissent un complément d'épargne et
de devises, permettant ainsi d'investir pour la croissance des économies
de nos pays. Cependant, le poids de la dette qui en résulte peut
remettre en cause cette croissance.
Un service de la dette très élevé oblige
le secteur public à restreindre ses investissements ou ses ressources.
Par ailleurs, le paiement de la dette absorbe les ressources qui auraient pu
servir aux programmes d'investissements indispensables à la croissance.
Comme souligne CHRIXTINA HOOLNGREN3(*) « les pays pauvres éprouvent des
difficultés énormes pour promouvoir un développement
fiable étant donné que leur niveau d'endettement
représente un obstacle au développement »
La dette extérieure publique élevée anime
encore aujourd'hui les débats des hommes politiques, économiques
et de l'opinion publique à travers le monde, même en RDC comme
étant l'un des principaux facteurs qui contribuent à retarder le
développement de ce pays pauvres aux regards de taux
d'intérêts très élevé. Cette dernière
frappe de plein fouet l'économie congolaise ayant depuis des longues
décennies une tradition et structure économique du type
extravertie et coloniale.
Presque 55 ans d'indépendance rien a été
entrepris pour modifier cette structure axée sur l'exploitation des
matières premières à l'état primaire ; dette
au dehors et pauvreté au-dedans. Le problème actuel de
l'économie congolaise n'a pas pour cause première la dette
extérieure mais le manque d'une intelligence économique
territoriale visant un développement durable.
Au départ, les Etats jouaient seulement leur rôle
régalien c'est à- dire s'occupaient de la sécurité
essentiellement. Après une longue évolution, l'Etat ne joue plus
uniquement son rôle de gendarme mais devient un Etat providence
c'est-à-dire il doit intervenir dans la vie socio-économique
d'où il faut mobiliser des moyens financiers importants.
La République Démocratique du Congo veut
à la fois s'engager dans une phase de reconstruction,
réhabilitation et chercher à réduire la
pauvreté ; en effet cette triple préoccupation suppose un
volume additionnel d'investissements qui ne peut être soutenue que par
de financements extérieurs appropriés, en attendant la maturation
des mécanismes de processus d'une vigoureuse réhabilitation de
l'intermédiation financière compte tenu de la modernisation du
système financier national ; des contrôles de l'inflation et
des réduction de poids du service de dette extérieure publique
à des niveaux raisonnables enfin de réaliser un produit
intérieur brut (PIB) important par tête d'habitants.
Pour faire face à ces énormes
responsabilités, un Etat ou un gouvernement peut s'endetter, on
remarquera que même les grandes puissances économiques contractent
d'énormes dettes à cet effet.
La RD Congo tout comme les autres pays de l'Afrique est aussi
prise dans cette tourmente de l'endettement. Aujourd'hui ce pays
potentiellement riche qui regorge presque toutes les ressources du monde, est
classé parmi les pays pauvres très endettés. Pour faire
face à cette situation, la RD Congo a sollicité et obtenu l'appui
de la communauté financière internationale qui s'est
matérialisée par des programmes d'ajustement structurel soutenus
par les institutions de Bretton Woods. Malgré cela la dette
extérieure reste élevée. Les
rééchelonnements successifs obtenus n'ont fait qu'empirer la
situation du fait de l'inflation. Comme souligne joseph STIGLITZ,
ancien vice président de la banque mondiale « quand le
FMI et banque mondiale prêtaient de l'argent à Mobutu ils savaient
que ces sommes pour l'essentiel, ne serviraient pas à aider les pauvres
de ce pays mais à enrichir Mobutu ».
Ce sujet est devenu tellement important qu'il nous
amène à nous interroger sur l'incidence de la dette publique
extérieure sur l'économie congolaise de 1980à 2012.
A la lumière de tout ce qui précède,
notre démarche serait de répondre à certaines
interrogations que soulève cette problématique à
savoir :
Ø Comment la dette publique extérieure de la RDC
a-t-elle évolué au fil des années?
Ø La dette extérieure est-elle un facteur de
croissance économique en RD Congo ?
Ø Quid de l'utilisation des fonds collectés
auprès des bailleurs de fonds et divers créanciers ?
0.2. Hypothèse du
travail
Une hypothèse de travail est une proposition de
réponse provisoire que le chercheur formule et qui est susceptible
d'être confirmée ou infirmée après analyse.
Ainsi nous formulons l'hypothèse selon laquelle
La dette publique extérieure de la RD Congo à
évolué d'une façon ascendante sans toutefois
impactée son développement économique, celui-ci
n'influence ni la croissance économique ni l'économie congolaise
à cause de sa tradition économique extravertie alimentant des
déséquilibres intérieurs liés à des
allocations mieux aux affectations inefficientes des fonds empruntés.
0.3. Objet du travail
Ce travail a pour objectif de montrer comment la dette
publique extérieure de la RD Congo a évolué, d'analyser
les retombées de cette dernière sur l'économie congolaise,
ses effets dévastateurs, mais aussi d'évaluer l'action de l'Etat
congolais face à la problématique de la gestion de la dette et
ses incidences sous-jacentes ; en vue de proposer des alternatives futures
visant la sortie de ce cycle infernal.
0.4. Intérêt de
sujet
Le choix de notre sujet est dicté par un double
intérêt à savoir scientifique et pratique.
Sur le plan scientifique : ce travail
constitue une piste pour d'autres chercheurs à émettre des
nouvelles hypothèses en rapport avec la dette extérieure publique
de RD Congo.
Sur le plan
pratique l'intérêt de cette étude
réside dans le fait que non seulement elle constitue une réponse
aux attendes des décideurs et autorités du pays en matière
d'élaboration de politiques économiques mais elle pourra
certainement servir de base à la mise en place de toute nouvelle
politique d'emprunts extérieure.
0.5. Méthodologie du
travail
0.5.1. Méthodes
Ce travail a eu recours à certaines
méthodes et techniques
Méthode descriptive : cette
méthode nous a aidés d'analyser le phénomène de
dette publique et tous les matériaux permettant sa bonne gestion.
Méthode comparative : elle nous a
permis de rapprocher la dette publique extérieure contracte année
par année afin de bien suivre son évolution.
Méthode économétrique :
elle a servi de mesurer le degré de corrélation entre
la dette publique extérieure et la croissance
économique ;
Méthode critique : elle nous a
aidé à porter un jugement de critique sur la dette publique
extérieure de la RD Congo
0.5.2. Techniques
Pour recueillir les données dont nous avons besoin pour
notre recherche, nous avons retenu la technique documentaire consistant au
dépouillement des oeuvres scientifiques ayant trait à notre
sujet.
0.5. Délimitation du
sujet
Notre champ d'investigation est le territoire national
congolais. En ce qui concerne la délimitation dans le temps ; nous
avons retenu la période de allant de 1980 à 2012 soit une
période de 32 ans.
0.6. Canevas du travail
Hormis l'introduction et la conclusion, ce travail comprend
quatre chapitres :
Ø Le premier est consacré aux
considérations générales ;
Ø La deuxième porte sur l'étude
évolutive de la dette publique extérieure de la RD
Congo ;
Ø Le troisième est axé sur la gestion de
la dette, affectation, stratégie ;
Ø Le quatrième fait une analyse de
corrélation entre la dette publique et la croissance
économique.
CHAPITRE PREMIER
CONSIDERATIONS GENERALES
Dans ce chapitre, nous nous attarderons sur les
définitions des concepts de base que nous allons utiliser tout long de
notre ébauche.
Section 1 :
Définitions des concepts et caractéristiques
1.1. Dette
La dette est une somme d'argent empruntée à
rembourser avec ou sans intérêt selon les échéances
préalablement fixées. D'après le dictionnaire le petit
Robert, c'est l'obligation pour une personne (débiteur) à
l'égard d'une autre (créancier) de payer une somme d'argent.
Il existe plusieurs sortes de dette à savoir :
1.1.1. Dette extérieure
Elle peut se définir comme une transaction
économique naturelle, qui permet aux agents économiques nationaux
et étrangers de procéder à des arbitrages inter temporels
mutuellement avantageux, qu'ils n'auraient pas pu réaliser dans une
économie fermée4(*).
Elle est celle assumée par le pouvoir public à
l'égard des créanciers extérieurs et est
généralement libellée dans une ou plusieurs devises
étrangères. Quand les moyens nationaux sont insuffisants l'Etat
s'engage à l'extérieur du pays auprès des autres Etats.
La dette extérieure est ainsi définie comme
l'ensemble des emprunts contractés vis-à-vis de l'étranger
d'une part, par l'Etat, ses démembrements avec sa caution et même
par des sociétés agissant pour le compte de l'Etat (dette
extérieure publique) et d'autre part, par les opérateurs
économiques privés (dette extérieure
privée).5(*)
1.1.2. Dette intérieure
Est celle que les pouvoirs publics contractent auprès
des agents économiques domestiques, elle est libellée en monnaie
nationale ; c'est-à-dire, l'Etat s'endette auprès des banques et
assurances, entreprises ou ménages nationaux.
1.1.3. Dette publique
c'est l'ensemble des engagements financiers
contractés, par l'Etat (net des remboursements effectués) ou
encore .c'est l'ensemble «des sommes que doivent rembourser les
administrations publiques au titre des emprunts qu'elles ont émis ou
garantis pour couvrir leurs besoins de financement(titres d'emprunt d'Etat, bon
du trésor, dette des entreprises publiques).
1.1.4. Dette souveraine
Est celle qui est émise ou garantie par un Etat. Pour
certains économistes, la dette souveraine est nécessaire, l'Etat
peut être perpétuellement endetté sans subir les
contraintes d'insolvabilité des autres agents économiques qui
doivent rembourser leurs dettes.
1.1.5. Dette privée
Emprunts contractés par des emprunteurs privés
(banques commerciales, entreprises) quel que soit le préteur. Certaines
dettes privées peuvent devenir des dettes publiques quand l'Etat donne
sa caution morale.
1.1.6. Dette bilatérale
L'emprunt accordé par un pays donateur; club de
PARIS. C'est une institution fictive qui n'a pas un statut juridique; c'est une
réunion entre les représentants d'un pays en développement
composée de 4 à 6 personnes qui désirent renégocier
sa dette publique extérieure. De fois, ces réunions se passent au
ministère des finances de la République française à
BERCY ou à LONDRES ou encore à NEW YORK6(*)
1.1.7. Dette
multilatérale
Contractée auprès des institutions
financières internationales (FMI, BM, BAD). Plus le pays est pauvre,
plus la part de la dette multilatérale est importante. Nous la
définissons comme l'aide accordée par des organismes
internationaux (Banque Mondiale, les fonds monétaire international, la
banque Africaine de Développement)7(*).
1.1.8. Dette des guerres
(Effort de guerre) la contribution du Congo - Belge à
l'époque dans les deux guerres mondiales (1914 -1918 et 1945).
1.1.9. Dette viagère
Elle est constituée surtout des prévisions
(retraites des fonctionnaires, victimes des guerres et leurs ayants droits) et
ne peut faire l'objet d'une évaluation en capital.
1.1.10. Dette
perpétuelle
Pour Bernard et Coli (1996) c'est celle dont le remboursement
peut être indéfiniment différé sous réserve
des paiements des intérêts ; ici, le débiteur n'est jamais
tenu d'en rembourser le capital, la charge est réduite aux
intérêts8(*).La
dette publique perpétuelle peut être entendue comme celle n'ayant
aucune échéance de remboursement.
1.1.11. Dette amortissable
C'est une dette remboursable à terme fixe ou par
annuités comprenant les emprunts obligataires d'une durée de 10
ans au moins, les emprunts à moyens terme et à long terme. On y
inscrit aussi les engagements contractés par l'Etat comportant un
règlement par annuités9(*).
1.1.12. Dette commerciale
Selon le petit Robert (2002), c'est l'ensemble des engagements
contracté par un Etat auprès des banques étrangères
commerciales.
1.1.13. Dette poétique
C'est le concours des institutions monétaires
internationales et avances consenties par les Etats étrangers10(*).
1.1.14. Dette garantie
Celle-ci est contractée par un organisme autre que
l'Etat mais dont le remboursement est garantie par l'Etat au cas où le
débiteur serait défaillant.
1.1.15. Le service de la dette
On entend par le service de la dette l'amortissement du
principal emprunté plus paiement de l'intérêt
1.2. Caractéristiques de la
dette publique extérieure
v Exige comme tout emprunt, l'amortissement du principal de la
dette et le paiement des intérêts y afférents ;
v Porte sur l'emprunt des capitaux énormes pour
financer des grands projets et programmes de développement
économique ;
v Soulage les pays bénéficiaires en soutenant sa
balance de paiements et permet de faire face à des dépenses
publiques, des obligations financières.
1.3. Classification selon la
durée
On distingue selon la durée : la dette publique
à court terme, à moyen terme et à long terme ainsi que la
dette publique perpétuelle.
· Dette publique à court terme
La dette publique à court terme appelée aussi
dette flottante, est celle dont l'amortissement ou le remboursement se
réalise dans un délai d'une année. Toutefois, il sied de
noter que cette échéance d'une année n'est que
théorique, car en pratique, le court terme peut s'échelonner sur
deux ou trois ans.
En effet, les Etats modernes recourent souvent aux emprunts
à court terme pour payer leurs dépenses courantes liées
à un exercice budgétaire déterminé.
· Dette publique à moyen terme
La dette publique à moyen terme est celle dont
l'amortissement se réalise dans un délai d'un à cinq ans
en général, parfois même de 10 ans.
· Dette publique à long terme
La dette publique à long terme couvre l'ensemble des
emprunts de l'Etat dont la durée d'amortissement est de plus de 10
ans.
Cette catégorie de dette est souvent contractée
pour financer les grands projets d'investissement tels que les grandes
constructions immobilières, les travaux d'infrastructures
d'intérêt général, etc.
Notons que ce genre de prêt est souvent
échangé par des institutions multilatérales (BM, FMI, ...)
pour une durée de 15 à 50 ans y compris un différé
d'amortissement de 10 ans.
1.4. Théorie de la dette
selon les différents courants économiques
1.4.1. Théorie de la dette
keynésienne
Les keynésiens pensent que l'endettement
n'occasionnent des charges ni pour les générations futures ni
pour générations présentes du fait des investissements
qu'il génère. En fait, le modèle de l'Etat de
keynésiens, tire ses fondements dans la demande globale et sur ses
effets multiplicateurs et accélérateurs.
Le déficit budgétaire menant par ses flux
successifs à augmenter le stock de la dette produit l'expansion du cycle
économique par la demande et l'investissement autonome. Le
déficit auquel correspond l'emprunt stimule la demande et permet
d'alléger le coût de son remboursement seulement qu'en situation
de sous-emploi des ressources productives11(*)
1.4.2. Théories de la dette
selon les classiques
La théorie classique Considère l'endettement
comme un impôt futur et l'impute à l'Etat, une connotation
négative car selon eux, l'endettement public défavorise
l'accumulation du capital et la consommation des générations
présentes et futures.
1.4.3. Théories de la dette
d'après Ricardo
Pour lui dans l'emprunt il y a un impôt
différé dans le temps et vont se comporter comme s'ils sont
contraints de payer un impôt ultérieurement pour rembourser cet
emprunt peu importe le décalage intergénérationnel.
Autrement, les comportements des agents économiques sont guides par une
anticipation à la hausse des impôts.
1.5.
Les différentes catégories de dettes
Dette totale
Dette intérieure Le créancier est
à l'intérieur du pays
Dette extérieure le créancier est
à l'extérieur du pays
Dette extérieure publique l'emprunteur est
l'Etat ou un organisme dont l'Etat garantit la dette
Dette extérieure privée l'emprunteur est
un organisme privé dont l'Etat ne garantit pas la dette
Part privée le créancier est un organisme
privé extérieur
Part bilatérale le créancier est un autre
Etat
Part multilatérale le créancier est une
institution multilatérale comme le FMI
251658240
S Source : Zacharie,
A ; Menons l'enquête sur la dette p 73
Ce schéma issu du livre « Menons
l'enquête sur la dette » mérite bien un petit
commentaire. La dette totale d'un pays en développement se
démembre en dette intérieure, c'est-à-dire celle
contractée auprès d'un créancier intérieur au pays,
le cas d'une banque nationale, et en dette extérieure,
c'est-à-dire celle qui est contractée auprès d'un
créancier extérieur. La dette intérieure du pays est
souvent exprimée en monnaie locale, ce qui ne l'empêche pas de
peser sur le budget du pays. Si la dette interne pèse sur le budget, la
dette externe entraine le plus souvent une véritable colonisation
économique. Cette dette extérieure se répartit en dette
extérieure publique et en dette extérieure privée. Si la
première est contractée par les pouvoirs publics (Etat,
collectivités locales...), la seconde, elle, est contractée par
des organismes privés, c'est le cas d'une filiale d'une multinationale
du Nord qui n'est pas garantie par l'Etat. A son tour, selon le schéma,
la dette extérieure publique se décompose en 3 parts selon la
nature des créanciers :
v Il y a la part multilatérale lorsque le
créancier est une institution multilatérale comme le FMI, la BM
ou les Banques régionales de développement ;
v La part bilatérale lorsque le créancier est un
autre Etat ;
v Et enfin, la part privée lorsque le créancier
est une institution privée comme une banque ou quand elle provient des
marchés financiers.
1.6. La notion du
surendettement
Selon Sachs j, le surendettement est analogue à la
situation d'une entreprise insolvable non protégée par la loi de
faillite. Dans ce cas, les créanciers prennent des actions antagoniques
pour se servir les premiers sur la valeur des actifs, préjudiciables
à la survie de l'entreprise. Sachs démontre, à partir
d'un modèle inter temporel à deux périodes ; dans
lequel le service de la dette agit comme une taxe d'incitative à la
production.
Pour lui, il existe un seuil optimal d'endettement pour lequel
tout supplément marginal d'endettement conduit à une
réduction importante de l'investissement et le débiteur aurait
intérêt à ne pas rembourser la dette.
D'où la notion de débat overland (le fardeau
virtuel de la dette), le surendettement fait appels à la notion du
péché originel de l'endettement. le surendettement expose toute
une économie à la préférence des gains futurs
probables et au sacrifice des engagements présents12(*).
1.7. Endettement
On entend par endettement, l'ensemble des concours
demandés par un gouvernement auprès des partenaires
(bilatéraux, multilatéraux, institutions financières,
marchés financiers, etc.) pour financer ses engagements qui ont pu
être pris en charge par le budget national. C'est le montant total des
dettes contractées ; chaque année, l'endettement augmente
à cause de nouvelles dettes (déficit budgétaire) et
diminue parce que les dettes antérieures sont remboursées
(Excédent budgétaire)13(*).
Il ne faut pas confondre l'endettement et le déficit
(ou besoin de financement). Le déficit annuel est à l'origine de
la variation annuelle de l'endettement. Aussi, la dette extérieure est
le plus souvent remboursée en devises étrangères.
1.7.1.
Taux d'endettement par rapport au PIB
Toutefois, la matière taxable croissant avec le PIB,
l'indicateur de soutenabilité le plus pertinent de la dette publique est
le taux d'endettement, c'est le rapport entre la dette publique et le PIB.
L'évolution de ce ratio va dépendre, en plus des autres variables
déjà identifiées, également du taux de croissance
de l'économie.
Le taux d'endettement d'un pays rapporté au PIB peut
baisser alors que l'encours nominal de la dette augmente : il suffit que
la dette croisse moins vite que le PIB. Dès lors le lien entre
déficit et la dynamique de l'endettement n'est pas
évident14(*).
1.8. Programme d'ajustement
structurel(P.A.S.)
Politique économique imposée par le FMI en
contrepartie d'octroi des nouveaux prêts ou de l'échelonnement
d'anciens prêts. Il peut prendre des formes diverses: la réduction
des subventions, des salaires, réformes fiscales, privatisation, plan
d'adoption des politiques macroéconomiques y compris des politiques
monétaires, budgétaires et des taux de change pour ajuster le
niveau des activités intérieures de l'économie à la
conjoncture mondiale dans le but de corriger les déséquilibres de
la balance des paiements, la lutte contre l'inflation,
compétitivité.14(*)
1.9. Conditionnalité
Ensemble des conditions attachées à
l'utilisation des ressources par le Fonds Monétaire International
impliquant des actions des politiques d'ajustement structurel qui restaureront
entre un à trois ans, une balance des paiements susceptibles
d'être soutenue (exportations, importations, revenus et dépenses
des services, intérêts et les paiements de transfert des
capitaux).
1.10. La notion de dette
odieuse
Selon Alexander Sack, cité par Marc
Raffonot théoricien de cette doctrine, « Si un pouvoir despotique
contracte une dette non pas selon les besoins et les intérêts de
l'Etat, mais pour fortifier son régime despotique, pour réprimer
la population qui le combat, cette dernière est odieuse pour la
population de l'Etat entier. Celle-ci n'est pas obligatoire pour la nation :
cette dette de régime, dette personnelle du pouvoir qui l'a
contractée ; par conséquent, elle tombe avec la chute de ce
pouvoir15(*).
Ainsi, les emprunts contractés à l'encontre des
intérêts des populations du pays endetté sont
«odieuses» et, en cas de changement de régime, les nouvelles
autorités ne sont pas tenues de les rembourser. La doctrine de la dette
odieuse trouve son origine au 19ème siècle.
1.11. Le
rééchelonnement de la dette
Il Consiste à repousser dans le futur les
échéances d'un prêt. Ou la modification des termes d'une
dette en modifiant les échéances ou en reportant les paiements du
principal et /ou des intérêts16(*).
En d'autres termes, c'est la modification des termes d'une
dette en modifiant les échéances ou en répartition de
paiement du principal. La partie réaménagée de la dette
varie entre 80% et 100% et les Périodes de consolidation peuvent aller
jusqu'à plus de 25ans avec des délais de grâce de 10ns, les
taux d'intérêt de consolidation sont supérieur de 1
à 3% au taux d'intérêt du marché avec une commission
de 1,25% à 1,50%.
1.11.1. Accords de
rééchelonnement de la dette
Les échéances des remboursements et /ou un
moratoire de remboursement est toujours accordé pendant les
périodes des négociations et figuré dans les clauses (ou
fermes d'accords).
Le rééchelonnement ne s'applique, en
général, qu'aux montants venant à l'échéance
donc l'accord de rééchelonnement est très souvent
assujetti à l'obligation du débiteur de continuer à
entreprendre des programmes d'ajustements structurels(PAS) avec le fonds
monétaire international(FMI).
Suite aux difficultés persistantes des balances de
paiements des pays débiteurs, un nombre grandissant de pays
débiteurs commencent à avoir assez bien de
rééchelonnement pluriannuel.
Toutefois, il faut retenir qu'un accord de
réaménagement suppose que les financiers et les pays
débiteurs se conviennent principalement sur :
Ø La période de
rééchelonnement ;
Ø Le surplus à
rééchelonné ;
Ø Le délai de grâce.
1.12. Le club de paris
Groupement des principaux Etats créanciers.
Présidence et secrétariat sont assurés par le
trésor français.
1.13. Club de Londres
Enceinte de la négociation entre gouvernement
débiteurs et banques créanciers. Le club de Londres regroupe
quant à lui, les créanciers privés, en
général les banques.
1.14. Club de Kinshasa
C'est le nom donné à la
réunion qui s'est tenue au sujet de l'office de la gestion de la dette
publique (DGEDEP) à Kinshasa en date du 24 Août 1987.
Cette réunion a regroupé les représentants de
créanciers non membres de club de paris et de Londres.
1.15. Aspect psychologique de la
dette
De l'obligation de rembourser une dette peut venir le
sentiment désagréable voire insupportable d'avoir des dettes.
Dans cette mesure, elle vient de la personne endettée. L'obligation peut
aussi venir de la personne ayant donné quelque chose et revendiquant un
retour sur investissement ou imposant par la force d'être
remboursé. Enfin, elle peut venir d'un tiers.
Section 2 : La croissance
économique
1.2. Notion de base
La croissance économique est l'un des
phénomènes les plus passionnants de la science économique,
car elle permet d'expliquer non seulement le processus d'enrichissement des
notions mais aussi d'expliquer les disparités de niveau de vie entre
pays riches et pauvres. Etant donné que tous les hommes aspirent aux
mieux-être et que les performances économiques débouchent
sur les revenus accrus et des grandes possibilités de
consommation ; la réalisation de la croissance économique
constitue un objectif majeur de la politique économique de
développement des pays.
1.2.1. Définition
François Perroux, définit la
croissance économique comme un processus continu et soutenu
d'élévation du produit réel (ou PIB réel) d'une
économie dans le temps. Ceci revient à dire que la croissance
économique n'est pas un fait hasard mais plutôt une oeuvre
soutenue et qu'elle se traduit par un accroissement soutenu du produit
réel de toute l'économie17(*).
Selon Simon Kuznets, la croissance
économique d'un pays peut être définie comme une hausse de
long terme de sa capacité d'offrir à sa population une gamme
sans cesse élargie des biens économiques. Cette capacité
de croissance est fondée sur le progrès technique, ajustements
institutionnels et dialogiques qu'elle requiert. Plus
généralement, la croissance économique est
l'accroissement durable du produit global net, en termes réels, d'une
économie18(*).
La croissance économique chez Keynes
c'est l'accumulation du capital mis à la disposition des travailleurs
contrairement aux classiques, Keynes pense que la production
par/tête peut très bien se maintenir en dépit de
l'accumulation de la population, voir l'augmentation, pour peu que la
l'accumulation de capital permette d'élever la productivité du
travail. D'après lui la productivité marginale du travail
diminue avec l'accroissement de la population au travail, soit avec
l'accumulation du capital.19(*)
Le professeur Mamba Kabasu Claude20(*)définit la
croissance économique comme un accroissement durable de la dimension
d'une unité simple ou complexe, réalisé dans les
changements de structures et éventuellement de système et
accompagné de progrès économiques variables
Il existe plusieurs sortes de la croissance à
savoir :
1.2.1.1. La croissance molle
C'est une situation dans laquelle le taux de croissance de
l'économie est durablement inférieur à celui que
permettrait une utilisation normale des ressources productives du pays. Il
s'agit d'une croissance avec gaspillage, ce dernier étant manifeste
à au moins deux niveaux ; au niveau de chômage de masse,
d'une part et niveau de la sous-utilisation de capacité de production
disponible d'autre part.21(*)
1.2.1.2. La croissance
équilibre
C'est un type de croissance qui respecte les grands
équilibres c'est-à-dire l'équilibre de prix (inflation
maîtrisée). L'équilibre du marché du travail (de
plein emploi de la main d'oeuvre). L'équilibre des échanges
extérieurs, (flux d'importations couverts par les flux d'exportations).
Et l'équilibre budgétaire (niveau de dépenses publiques
couvert par celui des recettes fiscales). C'est qu'on appelle
généralement carré Magique de la croissance.
1.2.1.3. La croissance
extensive
La croissance est dite extensive lorsqu'il y a l'accroissement
de facteur de production (travail et capital).
1.2.1.4. Expansion
La croissance de la production à court terme ou moyen
terme peut être réversible et ne représente qu'une phase
au sein du cycle d'activité économique22(*).
1.2.1.5. Dépression
Le recul de la production ; le taux de croissance de
l'économie devenant cette fois négatif ou baisse de la
production, taux de croissance devient négatif. Le terme
dépression n'est plus pratiquement utilisé. Lorsque la croissance
du PIB devient négative, les conjoncturistes évoquent
l'entrée de l'économie en phase de récession(%)
1.2.1.6. Récession
Exprime une croissance ralentie, le taux de croissance
décroit tout en restant positif. Le terme récession était
employé pour qualifier un infléchissement de la croissance depuis
une vingtaine d'années, les récessions sont entendues au sens de
baisse du PIB réel
1.2.2. Théories de la
croissance économique
a. Théorie Domar :
Cette théorie affirme que l'investissement est
nécessaire pour qu'une économie croisse et il exerce une double
influence sur l'économie. Par son aspect demande ou par le
mécanisme du multiplicateur, il modifie le revenu national et la demande
globale. Au même moment, il accroit par son aspect offre la
capacité de production de l'économie. Dans ces conditions, la
croissance sera qualifié d'équilibrée, lorsque la
croissance de l'offre est égale à la croissance de la demande. En
introduisant les anticipations dans la détermination de
l'investissement, il est arrivé à la conclusion que la relation
déterminant le taux de croissance est instable.
b. Théorie harrod :
La croissance économique de plein-emploi est par nature
instable, c'est-à-dire qu'elle ne peut être le fruit de hasard ou
d'interventions stabilisatrices de l'Etat grâce aux instruments
monétaires et budgétaires. L'égalité
nécessaire entre le taux de croissance effectif et le taux de croissance
garantie, est nécessaire pour que l'égalité entre
l'épargne et l'invertissent soit vérifiée.
c. Théories solow et swan :
Les deux auteurs ont remis en cause le principe de
l'instabilité de la croissance de plein-emploi de Roy Forbes Horrod et
se sont proposés de mettre en évidence les déterminants de
la croissance et de caractérises son comportement. Ils ont montré
que dans le long terme, seul le progrès technique est le seul
déterminant de la croissance des revenus individuels23(*).
1.2.4. Caractéristique de
croissance économique
1.2.4.1. Les échanges
extérieurs
La croissance permet l'entrée de devises, et donc la
possibilité de recourir aux produits et aux opportunités des
marchés extérieures ; elle assure aussi la
compétitivité et la puissance recherchée par chacun des
acteurs internationaux dans un système de relations axé sur la
maximisation du profit. Ce système exige une grande ouverture sur
l'extérieur et restaient fortement les possibilités de
protection.
1.2.4.2. L'activité des
pouvoir publics
L'activité publique ne peut être financée
que par des prélèvements fiscaux sur l'activité marchande.
Ainsi les ressources de l'Etat sont conditionnées par la croissance de
l'activité productrice.
1.2.4.3. La réduction de
divers déséquilibres
La croissance permet la réduction de divers
déséquilibres non seulement dans la mobilisation des ressources
et la résorption des inégalités de répartition,
mais aussi dans la gestion des équilibres macroéconomiques
complémentaire ; tels que celui de balance de paiements et celui de
lutte contre les pressions inflationnistes.
1.2.4.4. La répartition du
produit et du revenu
Les rémunérations des facteurs de production ne
sont pas directement présidées par le rythme de la croissance
mais il reste qu'un rythme plus rapide de croissance facilite le partage, alors
que sa réduction risque de figer les positions acquises.
1.2.4.5. L'appareil de
production
La croissance mesure les performances de l'appareil productif
à travers les valeurs ajoutées à chaque étape de la
production, les équipements et matières dont il a besoin, ainsi
que ses possibilités de débauchés. Elle ouvre ainsi les
perspectives de profit qui motivent les détenteurs de capitaux, et
crée les perspectives d'emploi rémunérateur.
1.2.4.6. La consommation
La croissance accroit la quantité de biens offerts sur
le marché et assure aussi le financement des biens et services publics
dont dépend la consommation collective.
1.2.5. Mesure de la croissance
Etant donné que le PIB est mesuré en
unités c'est-à-dire par la somme d'un produit
prix-quantité, sa valeur peut augmenter aussi bien à la suite
d'une élévation des prix que d'un accroissement des
quantités réellement produites (quantités physiques)
1.2.6. Etude de la croissance
Les modèles de croissance sont par définition,
des schémas à l'aide des quels on essaie de mettre en
équation la manière dont l'activité économique
d'aujourd'hui peut rejaillir sur l'activité économique de demain
afin de pouvoir explorer l'ensemble de voies de développement que les
ressources naturelles, économique et humain du pays permettent
d'atteindre. Autrement dit, à l'aide des modèles, on essaie de
mesurer l'impact de telle action ou de telle autre sur l'état même
de l'économie. On peut toutefois à juste titre considérer
les modèles comme des guides à l'activité normative de la
collectivité.
1.2.7. La gouvernance et la
croissance économique
Les analyses sur la croissance se rapportent à des
facteurs purement économiques pour expliquer le progrès
technique, il a été mis en évidence dans un passé
très récent le rôle combien important que les facteurs non
économiques pouvaient jouer dans le processus, tel impartial, la
primauté du droit.
Plusieurs travaux contemporains sur la croissance ou le
développement économique sous estiment le rôle qui y est
joué par la gouvernance. Et pourtant, le gouvernement a le rôle de
générer des gains sociaux et un allégement de la
pauvreté. Les pays dont les économies affichent les meilleurs
résultats : croissance supérieure, stabilité
macroéconomique, sont dotés d'institutions gouvernementales.
Honnêtes et fondés non seulement sur le mérite mais aussi
sur un cadre réglementaire simple et précis24(*).
Après avoir passé en revue les notions de la
dette publique extérieure, certaines théories sur cette
croissance et l'endettement, nous allons voir l'évolution la dette
publique extérieure de la RDC.
CHAPITRE DEUXIEME
L'EVOLUTION DE LA DETTE EXTERIEURE
DE LA RDC
Pour permettre de bien vérifier l'évolution de
la dette extérieure de la République Démocratique du
Congo, ce chapitre abordera le point suivant : l'origine de la dette
extérieure de la RDC et ensuite nous confronterons les
différentes dettes contractées par l'Etat congolais de 1965
à 2012 et afin dégager les écarts.
Section 1 : origine de la
dette extérieure de la RDC
2.1. Evolution et origines de la
dette extérieure congolaise
Le pays avait besoin d'argent pour relancer l'économie
de 1885 à 1953, la mise en valeur de Congo par les capitaux
métropolitains fût l'oeuvre de la société
générale de Belgique qui contrôlait 70% de
l'économie congolaise, la société générale
de Belgique était actionnaire principale de la Banque du Congo-belge
fondé en 190925(*).
Lorsqu'au seuil de la décennie 1960, l'Afrique traverse
une période décolonisation, il est évident qu'il faut aux
nouveaux Etats d'importants capitaux pour amorcer le processus de
développement économique qui passe notamment par la dotation en
infrastructures diverses. L'endettement du Congo et du sud en
général vis-à-vis de l'étranger restera cependant
assez faible au début des années 1960. Ensuite, un nouveau
marché financier va se développer avec les dollars qui
circulent hors des Etats-Unis sans être soumis aux lois et aux taux
d'intérêts de ce pays. Les banques européennes et les
filiales des banques américaines situées en Europe cherchent
alors à placer les dollars qu'elles ont attirés en grandes
quantités. Ce sont les eurodollars qui vont être
prêtés à des taux d'intérêts très
faibles. Cette dette se révèle être un véritable
tonneau de Danaïdes qui se vide chaque fois que l'on tente de le
remplir.
Les puissants d'hier vont tout mettre en oeuvre pour rester
les puissants de demain. L'évolution de la dette publique
extérieure du Congo commence en 1965. Jusqu'en 1959, l'évolution
de la dette publique extérieure du Congo était restée
normale. C'est seulement à partir de 1970 qu'elle connaîtra une
très forte accélération.
De 1965 à 1969, comme le souligne
BOURGY « le stock de la dette extérieure est
passé de 32 à 159 millions de dollars. En 1970, assista à
une première rupture dans l'évolution de la dette. En effet, elle
est multipliée par 2 en un an passant de 159 à 342 millions de
dollars. C'est le début d'un endettement fort. Le Congo qui devient
Zaïre en 1971 subit une crise financière sans
précédent. En 1973, une deuxième rupture est à
signaler, la dette passe de 670 millions de dollars en 1972 à
1040millions de dollars en 1973. Entre 1979 et 1979, la dette augmentera de
manière régulière d'environ 700 millions de dollars chaque
année. De 1979 à 1983, le stock de la dette augmente peu, le
Zaïre essayant assurer le service de la dette. La dégradation
économique s'accentue pendant cette période. De 1983 jusqu'aux
années 1990, la dette publique extérieure augmente d'environ 100
million de dollars par an ».
A cette situation de la dette, vient s'ajouter celle
née de la Zaïrianisation. En effet, le 30 novembre 1973, le
gouvernement Zaïrois de l'époque prit l'irrationnelle mesure dite
de Zaïrianisation. Elle a consacré, sur base de critères
objectifs, la cession aux nationaux des biens, des activités
commerciales et agricoles appartenant aux étrangers. La dette issue de
cette mesure, initialement privée est devenue par la suite publique, du
fait de la substitution de l'Etat à tous les acquéreurs.
Devant l'obligation d'assurer l'indemnisation des anciens
propriétaires, l'Etat a été amené à signer
des protocoles d'accord avec leurs pays d'origine, notamment l'Allemagne, la
Belgique, la Grèce et le Portugal.
Face à cette situation de surendettement, la
République Démocratique du Congo s'était mise dans une
position telle que les programmes des institutions financières
internationales (IFI) semblaient être les bienvenus afin de tenter de
réduire ses arriérés. D'où cette intervention des
institutions financières en RDC.
Au fur et à mesure que les années sont
passées, les intérêts ont continué à courir
et de gonfler le stock des arriérés, jusqu'à 500 millions
de dollars par an. Au début des années 2000, la dette
extérieure Congolaise, qui équivalait une décennie plus
tôt au montant des biens mal acquis par Mobutu et son élan, (8
milliards de dollars) atteignait plus de 13 milliards de dollars, plus de 70%
de cette dette était due aux créanciers bilatéraux du club
de Paris, dont les deux tiers à cinq pays (Etats-Unis, France, Belgique,
Allemagne, Italie)26(*).
2.1.1. Sur le plan décennal
de développement
Sur le plan socio-économique des importants efforts
d'investissement et de progrès vers l'amélioration des niveaux
des conditions de vies ont été réalisés. La
situation était solide en 1958, l'encours de la dette extérieure
n'atteignait pas 40% du produit national brut (PNB) le service de la dette
extérieure était inférieur à 10% des exportations
des biens et des services et 11% des recettes budgétaires.
2.1.2. Congo belge à la
RDC
Le passif du Congo belge se composait de deux
catégories d'obligations financières (la dette directe et la
dette indirecte) la dette directe comprenait tous les emprunts et les
engagements directs de la colonie pour le compte des sociétés
coloniales, tandis que la dette indirecte groupait les obligations de garantie
contractées par la colonie pour le compte des sociétés
coloniales.au 30 juin 1960, la dette de l'ancien Congo belge s'élevait
à 6839134,5982$ de la dette consolidée et de 2284,162$ de la
dette non consolidée héritage de la colonisation. De 1949
à 1959, la dette est passée de 3,7 milliards à 46
milliards de FC.27(*)
2.1.2.1. Première
décennie après l'indépendance
Les actions publiques se sont diminuées à cause
des troubles politiques (sécessions), sociales et de la perte de
l'autorité de l'Etat, baisse des dépenses relatives aux
infrastructures et investissements collectifs mais la production industrielle
connaissait une croissance28(*).
2.1.2.2 La nationalisation
L'environnement économique favorable, la
facilité de crédit international de 1970 à 1974, un
endettement extérieure excessif ; construction du gigantesque
ouvrage dans le domaine de l'énergie (INGA I et INGA II), la ligne de
haute tension INGA SHABA et plusieurs projets administratifs et industriels
somptueux tels que : CCIZ, la voix du Zaïre, les réseaux
Hertziens, la cimenterie nationale, l'échangeur de limeté,
COMINGEN à l'équateur. Les mesures de Zaïrianisation et de
radicalisation de novembre 1973 et de décembre 1974 furent des
conséquences lourdes sur l'évolution des activités
économiques du pays avec la baisse de prix de cuivre et du cobalt mais
avec la flambée des prix des produits pétroliers29(*).
2.1.3. Le plan Mobutu
(194-1981)
Programme de stabilisation qui n'a pas donné des
résultats escomptés à cause de la dégradation des
capacités de production, des infrastructures de base, équipements
sociaux et des grands déséquilibres financiers et
économiques, dégradation dans tous les secteurs
socio-économiques, les indicateurs macro-économiques
étaient négatifs.
En 1970, le relèvement des cours des matières
premières et la surliquidité des pétro dollars (offre des
facilités financières aux pays en voie de développement).
Il y avait sur le marché financier une offre d'argent « Euro
dollars » produit du plan Marshall 1,5 milliards de dollars USD, de
armements (guerres des étoiles), les USA connaissaient un déficit
financier et une inflation, il y avait plus de dollars en circulation en
Europe et aux USA, d'où la mesure unilatérale en 1971 de changer
le système monétaire mondial, le dollar, monnaie de
référence n'était plus convertible en or (la valeur du
dollar fluctuante) les USA ont refusé de dévaluer le dollar sans
une réaction du FMI30(*).
2.1.3.1. Le premier choc
pétrolier
La variation de prix de pétrole par l'organisation des
pays exportateurs de pétrole (OPEP) met en crise l'occident.il faut
retenir que le choc pétrolier inonde encore le marché financier
avec le pétro dollars dont il faut trouver les preneurs (consommateurs)
dans les pays du Sud, ainsi les banques privées prêtent aux
états du Sud, les états du nord en crise de surproduction
incitent les états du Sud à s'endetter (obtenir des prêts
mais à conditions d'acheter sur place des matériaux,
équipements et technologies dans ces états. C'est la
période des grands travaux, barrage d'Inga, Sosider de Maluku etc...
2.1.4. Dette extérieure au
consensus de Washington
2.1.4.1. Deuxième choc
pétrolier
Une fois de plus, l'Angleterre et les USA (Ronald Reagan)
violent les principes en augmentant unilatéralement le taux
d'intérêt de 4 à 18 et 20% pour attirer les capitaux et
relancer leur économie, ceci aura pour conséquence la baisse de
cours des matières premières (produits synthétiques) et
l'inondation du marché. En 1982, le Mexique arrêta de payer sa
dette extérieure à cause de remboursement, le social est
sacrifié avec comme conséquences :
- la dégradation des bâtiments, des
infrastructures routières et des transports ;
- non accès à la santé, à
l'éducation, au transport, au logement, à l'eau potable et
l'électricité ;
- perte d'emploi, licencient massif des travailleurs, fuite de
cerveaux ;
- une paupérisation au lieu de sauver la population, la
dette a conduit à la misère ;
Section 2 : Etude
évolutive de la dette publique extérieure
2.2. Description de la dette
Il est bien évident que la dette est une
conséquence de la crise. Comme on peut le constater, dans la recherche
des solutions aux problèmes de la Belgique, le roi Léopold II,
s'appropria l'Etat indépendant du Congo et instaura une structure
économique de transfert de toutes les richesses du sol et sous-sol vers
la Belgique. Plus tard, le Congo était devenu une colonie belge, le
royaume de Belgique va chercher des capitaux dans le but de créer des
infrastructures permettant d'exploiter la colonie.
Depuis tout le temps, l'évolution de la dette de la RDC
est restée supportable.
2.2.1. Présentation du
stock de la dette publique extérieure de la RDC de 1965 à
2012
Tableau n°1stock de la dette publique
extérieure de la RDC de 1965 à 2012
Années
|
Montant en milliers d'USD
|
Années
|
Montant en millier d'USD
|
1965
|
25,11
|
1989
|
3412
|
1966
|
27,62
|
1990
|
88.12
|
1967
|
34,10
|
1991
|
6.08
|
1968
|
19,58
|
1992
|
6,08
|
1969
|
17,89
|
1993
|
10,82
|
1970
|
227,31
|
1994
|
4,81
|
1971
|
72,55
|
1995
|
14
|
1972
|
84,20
|
1996
|
12840
|
1973
|
360,54
|
1997
|
12341
|
1974
|
803,44
|
1998
|
13187
|
1975
|
611,74
|
1999
|
-
|
1976
|
1298,94
|
2000
|
12076,09
|
1977
|
386,99
|
2001
|
12,456
|
1978
|
209,09
|
2002
|
9617,62
|
1979
|
560,34
|
2003
|
10722,8
|
1980
|
1038,00
|
2004
|
111863
|
1981
|
311,68
|
2005
|
9999,6
|
-/.../-
Tableau n° 1 suite
|
1982
|
364
|
2006
|
10522,1
|
1983
|
268
|
2007
|
10878,8
|
1984
|
1985
|
2008
|
10878,8
|
1985
|
813
|
2009
|
12467,7
|
1986
|
1078
|
2010
|
4783,4
|
1987
|
-
|
2011
|
4652,2
|
1988
|
678
|
2012
|
4683.1
|
Source : Direction générale de la dette
publique, rapport annuel BCC 2011, 2012 p177
La lecture de ce tableau nous montre clairement que depuis la
première république, la dette publique extérieure de la
RDC. Présente une tendance croissante du fait qu'elle augmente
généralement d'années en années.
2.2.2. Représentation
graphique
Graphique n° 1 : stocks de la dette publique
de 1965 à 2012
Source : l'auteur sur base de donne du tableau
n°1
Ce graphique, permet de visualiser clairement que la dette
publique extérieure de la RD Congo, d'une manière
générale est en hausse, du moins, entre les années 1965 et
1994.La dette été facilement contractée mais entre 2000
à 2004, il y a eu une monté remarquable du stock de la dette
publique pour la construction des infrastructures de base. En 2005 grâce
à la stabilité économique, il y a eu diminution du stock
de la dette. De 2005 à 2007, il y a diminution très sensible du
stock de la dette publique suite à la reprise de remboursement des
arriérés de la dette publique envers le FMI et BM par
l'opération consolidation et dans les années 2008 à 2010
il y eu l'augmentation spectaculaire du stock de la dette suite à la
crise occasionnée par de multiple guerre dans le pays. En 2011, il s'en
suit une diminution très remarquable du stock de la dette et celle-ci
reprend son chemin de croissance à la même année jusqu'en
2012.
Tableau n°2 évolution de la dette publique
extérieure exprimé(en%)
Pour rendre facile notre analyse, nous avons transformé
les données évolutives du stock de la dette publique
extérieure en taux de variation par la formule de la
croissance :
Avec N° = Année de base
N1 = Année courante
Années
|
Montant en USD
|
Variation en pourcentage (%)
|
Positif
|
Négatif
|
1965
|
25,11
|
-
|
-
|
1996
|
27,62
|
10
|
-
|
1967
|
34,10
|
23,46
|
-
|
1968
|
19,58
|
-
|
42,58
|
1969
|
17,89
|
-
|
8,63
|
1970
|
227,31
|
1164,23
|
-
|
1971
|
72,55
|
-
|
68,08
|
1972
|
84,20
|
16,05
|
-
|
1973
|
360,54
|
328,19
|
-
|
1974
|
803,44
|
122,84
|
-
|
1975
|
611,74
|
-
|
23,85
|
1976
|
1298,94
|
112,33
|
-
|
1977
|
386,99
|
-
|
72,21
|
1978
|
209,09
|
-
|
45,27
|
1979
|
560,34
|
167,98
|
-
|
1980
|
1038,00
|
85,24
|
-
|
1981
|
311,68
|
-
|
69,97
|
1982
|
364
|
16,78
|
-
|
1983
|
268
|
-
|
26,37
|
1984
|
1985
|
640,67
|
-
|
1985
|
813
|
-
|
59,04
|
1986
|
1078
|
32,59
|
-
|
1988
|
678
|
-
|
3710
|
1989
|
1091
|
60,91
|
-
|
1990
|
3412
|
212,74
|
-
|
1991
|
88,12
|
-
|
97,41
|
- /.../-
Tableau n° 2 suite
|
1992
|
6,08
|
-
|
93,10
|
1993
|
10,82
|
77,96
|
-
|
1994
|
4,81
|
-
|
55,54
|
1995
|
14
|
191,06
|
-
|
1996
|
12840
|
916140
|
-
|
1997
|
12341
|
-
|
3,88
|
1998
|
13187
|
6,85
|
-
|
2000
|
12076,09
|
-
|
8,42
|
2001
|
12,456
|
-
|
99,89
|
2002
|
9617,62
|
77112,74
|
-
|
2003
|
10722,8
|
11,49
|
-
|
2004
|
11186,3
|
4,32
|
-
|
2005
|
9999,6
|
-
|
10,60
|
2006
|
10522,1
|
5,22
|
-
|
2007
|
10878,8
|
3,39
|
-
|
2008
|
10878,8
|
0%
|
-
|
2009
|
12467,7
|
14%
|
-
|
2010
|
4783,4
|
-
|
61,63
|
2011
|
4652,2
|
-
|
2,74
|
2012
|
4683,1
|
0,66
|
-
|
Source : tableau élaboré
par nous-mêmes sur base de données du n° 1
La lecture de ce tableau nous donne une vision claire sur la
variation de la dette extérieure publique de la RDC des années
1965 à 2012.
Il s'en sort qu'après notre évaluation, le
volume de la dette publique de la RDC s'accroit avec un taux moyen de variation
positif (1993123.4 %) et négatif (-4559.21%) et qui en définitif,
nous donne un taux de croissance de 42309.87%.
Graphique n°2 : Evolution de la dette
publique extérieure en %
Source : l'auteur sur base de données du tableau
2
La lecture de ce graphique nous donne une vision claire sur
la fluctuation de la dette publique de la RDC. De 1969 jusqu'en 1994 la dette
avait une allure linaire avec une très légère augmentation
en 1970, 1973, 1984 et en 1980 tandis que en 1994 il y a eu une très
forte augmentation de la dette publique, mais de 1996-1998 il y a eu une
diminution très sensible jusqu'à 2000. En 2001 cette
dernière reprend la pente jusqu'à 2003. Vers les années
2006 à 2012 il reprend son chemin de la croissance.
Tableau 3: Evolution de service de la dette par
groupe de créanciers de 2008 à 2012 en million d'USD
Créanciers
|
2008
|
2009
|
2010
|
2011
|
2012
|
institutions multilatéral
|
188,0
|
55,5
|
103,5
|
56, 6
|
95,9
|
Club de Kinshasa
|
55,3
|
15,3
|
22,2
|
124,2
|
64,2
|
Club de Paris
|
-
|
-
|
33,5
|
3,3
|
12,8
|
Total
|
243,3
|
70,8
|
159,9
|
184,1
|
172,9
|
Source : Direction générale de Dette
publique, rapport annuel, 2012, p.145.
Ce tableau enregistre d'une manière claire
l'efficacité du service de la dette. De 2011à 2012 le
gouvernement a fait le fort de payé durant ces deux années 357
million soit 7,62%.
Tableau 4: Stock de la dette extérieur de
2011 à 2012 en USD
Rubrique
|
Stock 2011
|
Stock 2012
|
Variation en %
|
Dette à moyen et long terme
|
4144,6
|
4677,2
|
12,9
|
- Club de Paris
|
346,5
|
345,8
|
-0,2
|
- Club de Kinshasa
|
702,2
|
382,8
|
25,7
|
- Club de Londres
|
80,8
|
80,8
|
0,0
|
- Institutions multilatérales
|
2244,3
|
2596,9
|
15,7
|
- Passif conditionnel
|
770,9
|
770,9
|
0,0
|
- Dette à court terme
|
373,00
|
6,0
|
-98,4
|
- Divers BCC
|
373,0
|
6,0
|
-98,4
|
Total
|
4517,6
|
4683,2
|
3,7
|
Source : Direction générale de la dette
publique et banque centrale du Congo. P144
Au regard de ce tableau, on voit qu'en 2012 le stock de la
dette extérieur a évolué de 4683,2 million de USD contre
4144,6 million en 2011, soit une augmentation de 12,9%.
Cette évolution résulte principalement de la
hausse de 18,7% de la dette envers les institutions multilatérales.
Tableau 5 : Evolution De Recette Extérieure
de la RDC de 2007 à 2012 en CDF (Constant base 2007)
Année
|
Prévision
|
Exécution/ réalisation
|
Taux d'exécution
|
2007
|
476 529 000 000
|
54 585 000 000
|
11,5
|
2008
|
442 463 945 500
|
64 387 500 000
|
13,9
|
2009
|
1031 418 229 423
|
512 720 304 709
|
45,7
|
2010
|
2 594 799 595 396
|
1121 573 058 207
|
43,2
|
2011
|
3 011 566 238 485
|
400 246 688 591
|
15,0
|
2012
|
2 348 878 903 004
|
313 555 688 591
|
13,3
|
Source : BCC rapport annuel, 2012, p.96.
Ce tableau montre comment les ressources extérieures
ont évolué entre 2007 et 2012, il y a un grand écart
entre les prévisions et les réalisations. Depuis 2006, la
réalisation des ressources extérieures est inferieur ou faible
pour financer le déficit budgétaire soit 23,8% de
réalisation.
Tableau n°6 : Stock de paiement de la dette
effectuée de 2001-2013.
Années
|
2001
|
2002-2003
|
2004-2005
|
2006-2007
|
2008-2009
|
2010-2011
|
2012-2013
|
principale
|
1 210 794,41
|
8 009 077,19
|
66 136 898,80
|
112 896 034,06
|
112 594 144,29
|
6 094 736,48
|
70 046 667,52
|
Intérêts
|
12 074 149,80
|
43 432 119,85
|
23 036 980,34
|
30 624 337,48
|
30 624 337,48
|
20 445 593,26
|
22 323 964,16
|
TOTAL
|
24 182 120,21
|
124 422 890,04
|
89 173 879,14
|
143 520 371,54
|
126 524 888,00
|
81 392 329,74
|
92 370 641,68
|
Source : Ministère de finance rapport annuel
p96
Commentaire :
Ce tableau nous donne une vision claire sur le paiement de la
dette publique extérieur de la République Démocratique du
Congo de 2001 à 2013.
Tableau n°7 : Evolution des
arrièrés sur les services de la dette de 2001 à 2013 en
USD
Années
|
2001-2002
|
2003-2004
|
2005-2006
|
2007-2008
|
2009-2010
|
2011-2013
|
Service de la dette
|
1141,0
|
1141,0
|
954,6
|
930,5
|
503,0
|
120,3
|
Service effectue
|
539,4
|
124,4
|
89,5
|
75,0
|
70,9
|
60,6
|
Total
|
601,6
|
1016,6
|
865,1
|
855,5
|
432,1
|
59,7
|
Sources : DGDP rapport annuel (BCC) 2012, p94
Dans la composition de la dette du Congo, la part des
arrières est très importante. Depuis 1993 le pays n'a plus rien
payé étant donné l'état déliquescence dans
lequel il se trouvait, malgré son potentiel31(*).
Les recettes d'exportation qui, normalement, doivent servir au
paiement des services de la dette sont insuffisantes au regard des besoins
à caractère social et économique du pays. Nous constatons,
comme en 2002 sur total dû de 1141,0 millions de $ contre un service
effectue 539,4. Les arrières à fin 2006 se sont
élevés à 865,2 millions de $ contre 1016 millions au
décembre 2003, soit un repli de 14,9% imputable essentiellement aux
annulations obtenus dans le cadre des négociations de club de Kinshasa
et à la poursuite des paiements du service de la dette. Et en 2013 les
arrières ont baissé à 59,7 contre 930,5 millions en
2008.
2.2.3. Le poids de la dette avant
et après l'allégement PPTE
A la fin 2006, le service de la dette extérieure
représentait 26% des exportations, tandis que le stock de la dette (11,5
milliards de dollars) représentait 300% des exportations, 90 du PIB et
700% des revenus du gouvernement. Plus de la moitié du stock de la dette
congolaise (plus de 6 milliards de dollars) est due aux Etat membres du club de
paris et 4,6 milliards sont dus aux institutions multilatérales. Le
budget de l'Etat 2008 adopté le 3 janvier 2008 s'élève
à 3,6 milliards de dollars, dont 36% proviennent de l'aide
extérieure, et le service de la dette représente 19,6% des
dépenses prévues.
Le montant de l'allégement prévu une fois
atteint le point d'achèvement de l'initiative PPTE, calculé au
point de décision de l'initiative en 2003, s'élève
à 6,3 milliards de dollars. Une fois cet allègement
opéré, le stock de la dette devrait diminuer à 16% du PIB,
48% des exportations et 114% des revenus du gouvernement, selon les
projections de la banque mondiale et du FMI. Mais ces projections se basent sur
une croissance de 8% et une augmentation des exportations de 11,4% par an
entre 2008 et 2012, ce qui incite l'analyse des institutions à conclure
prudemment que même après avoir atteint le point
d'achèvement de l'initiative PPTE et avoir
bénéficié de l'allégement de dette des initiatives
PPTE et IADM , la RDC demeurent vulnérable aux chocs que peuvent
provoquer une diminution des exportations et de la croissance
économique.32(*)
L'adéquation de la politique peut être évalue par la prise
en compte du ratio de la dette extérieure par rapport au PIB. Ce ratio
est considéré comme une bonne mesure de la de résilience,
parce qu'un pays avec niveau élevé de dette extérieure
peut avoir des difficultés à mobiliser des ressources afin de
compenser les effets négatifs des chocs externes.
Tableau n°8: Indicateurs de la dette
extérieure de la RDC avant allègement en 2006 en %
Rubrique
|
Indicateurs
|
Ratio stock dette/PIB
|
98%
|
Ratio stock dette/Exportations
|
309%
|
Ratio stock dette/revenus national
|
743%
|
Ratio service dette/exportations
|
30%
|
Ratio service dette/revenus hors dons
|
73%
|
Source : FMI et Banque mondiale 2007
P
Ce tableau nous donne une vision claire sur les indicateurs
de la dette extérieure de la RDC avant allègement en 2006.
2.2.4. L'initiative de PPTE
La RDC a été retenue parmi la quarantaine de
pays bénéficiaires de l'initiative « Pays pauvres
très endettés » (PPTE). Mais un pays ne peut
bénéficier d'allègements de dette au titre de cette
initiative s'il a des arriérés de paiement envers le FMI et la
banque mondiale : la première tâche fut donc de demander ces
remboursements au gouvernement congolais. Comme les moyens faisaient
défaut, des pays (dont la France et la Belgique) et la banque mondiale
ont prêté à la RDC pour qu'elle puisse rembourser ses
arriérés, puis les créanciers bilatéraux ont
été remboursés par un prêt du FMI à la RDC du
même montant.
Pour être éligible à l'initiative PPTE, un
pays doit aussi avoir suivi pendant trois ans un programme d'ajustement
structurel. D'où, la RD Congo s'est donc résolu à s'ouvrir
économiquement, ce qui facilite évidemment l'accès des
sociétés transnationales à ses incroyables ressources
naturelles (Cuivre, Coltan, Uranium, Diamant, Or, Agriculture, pêche) et
humaines (33(*)).
Dès juillet 2003, le point de décision
(l'étape intermédiaire de l'initiative des Pays pauvres
très endettés est atteint. Les créanciers se sont
engagés à annuler 6,3 milliards de dollars de dette quand la RDC
atteindra le terme de l'initiative (point d'achèvement) probablement en
2006. Comme 78% de cette dette est constitué d'arriérés,
le service de la dette payé par la RDC qui était en défaut
de paiement, sera en réalité plus élevé
après qu'avant l'initiative.
Dans un pays où plus de trois millions de personnes ont
été victime de la guerre depuis 10 ans et où 80% de la
population vit avec moins de 0,2 dollar par jour, le remboursement de la dette
restera un poids insupportable, même à l'issue de l'IPPTE. En
réalité, on peut interpréter l'IPPTE, dans le cas de la
RDC, comme un jeu d'écritures qui permet surtout aux créanciers
d'effacer les créances insolvables et de gommer les traces d'une dette
que chacun s'accorde à qualifier d'odieuse.
Nouveaux engagements :
Après l'accession du pays au point d'achèvement,
le gouvernement a conclu au nouveaux11 nouvelles emprunts concessionnel depuis
2010 plus de 950,49 million d'USD, il s'agit :
Ø CNY 50 million accordé par le gouvernement
chinois ;
Ø USD 42 million consentis par Exim Bank of India
destiné a la construction du barrage Hydroélectrique de KAKOBOLA
dans la province du Bandundu ;
Ø USD 8 million octroyé par le BAD pour la
réhabilitation de la construction et l'équipement des centres de
santé à travers le pays ;
o 4 nouveaux emprunts concessionnels à long terme
821,99 million d'USD ;
Ø Emprunt Fxim Bank of china de USD 366 million conclu
le 21 janvier 2011 pour le financement de la construction du barrage
hydroélectrique de Zongo (Bas-Congo) ;
Ø Emprunt Exim Bank of india d'USD 168 conclu le 11
juillet 2011 pour la construction du barrage électrique de Kalende II
kasaï occidental ;
Ø Emprunt Exim Bank d'un montant CNY de 340 million
accordé le 14 octobre 2014, soit USD 53,94 million pour la construction
d'un réseau de télécommunication interne du
gouvernement ;
Ø Emprunt Exim Bank d'un montant CNY de 1513 million
soit USD 240,05 million accordé le 04 novembre 2011 pour la
réalisation du réseau national de télécommunication
à fibre optique phase II ;
Nous allons mettre en oeuvre dans le chapitre suivant les
différentes compréhensions sur la gestion de la dette publique
extérieure en RDC en fin de présente ces incidences si elle
été bien géré ou pas.
CHAPITRE TROISIEME
LA GESTION DE LA DETTE.
AFFECTATIONS ET STRATEGIES
Le présent chapitre a pour objet de nous
présenter la gestion de la dette, son affectation ainsi que la
stratégie. Ce chapitre est divisé en deux sections la
première s'articule sur la gestion de la dette et son affectation, et la
seconde présentera ces effets sur l'économie congolaise.
Section 1 : gestion et
affectation de la dette
3.1. Notion de la dette
publique
La dette publique ne crée pas une charge pour les
générations futures considérées globalement. Mais,
il crée une obligation juridique pour l'Etat de prélever les
sommes nécessaires au service de la dette (intérêts et
remboursement) sur l'ensemble des citoyens. L'emprunt ne crée pas de
charges publiques, au sens précis de ce terme, mais il entraîne
des dépenses publiques de transfert et les dépenses de la
dette.
Ces dépenses, l'Etat va chercher naturellement à
les reproduire et à les aménager de la façon la plus
commode pour lui : c'est vers cette optique de l'allégement des
charges qu'est surtout orientée la politique de la dette. Le moyen
à cet égard consiste à diminuer le capital de la
dette ; c'est ce qu'on appelle ·l'amortissement·. Mais il
est possible aussi, sans toucher au capital, de diminuer les
intérêts ; ce qui allège les charges de gestion de la
dette34(*).
3.1.1.
Dette et Emprunt
La notion d'emprunt a été examinée
précédemment. Elle se confond souvent avec celle de la dette. Il
est donc nécessaire de préciser les contours de la notion de la
dette publique pour une meilleure compréhension :
En effet, la dette est une notion plus large que l'emprunt.
Elle comprend généralement :
v La dette à terme (ou dette consolidée)
composée elle-même du montant des emprunts contractés
directement par l'Etat à l'intérieur ou à
l'extérieur du pays ;
v La dette viagère née indépendamment de
tout emprunt (pensions, retraites) ;
v La dette flottante qui est composée de :
- certificats et bons du trésor ;
- titres à long terme échus (dette
exigible) ;
- avances consenties au trésor par la Banque Centrale
ou par les gouvernements et organismes extérieurs ;
- dépôts effectués dans les caisses
composant le circuit du trésor.
3.1.2. Dette publique et dette de l'Etat
La dette publique au sens strict comprend uniquement les
« engagements de l'Etat ». Elle ne comprend donc pas le
montant de certains emprunts qui pourtant intéressent les finances de
l'Etat, soit parce qu'ils servent à financer des dépenses
décidées par le gouvernement, soit parce qu'ils sont garantis
par l'Etat.
Il s'agit des emprunts que l'Etat contracte par
l'intermédiaire de personnes morales distinctes telles que :
v Les entreprises de son secteur industriel et commercial. On
parle dans ce cas de la dette rétrocédée.
v Les organismes de crédit public (caisse
d'épargne) qui empruntent et prêtent pour le compte de l'Etat et
déchargent ainsi le budget d'opérations importantes qui en
souligneraient le déséquilibre. Ce rôle a été
joué autrefois par la CADECO (Caisse d'Epargne du Congo) et encore moins
aujourd'hui par la SOFIDE (Société Financière de
Développement)35(*).
3.2.
Structure de la dette publique de la RDC
La dette publique de la République Démocratique
du Congo comprend trois volets :
v La dette publique intérieure : les contours de
cette dette n'ont pas été précisés pendant
plusieurs décennies depuis l'accession du pays à la
souveraineté nationale et internationale ;
v La dette publique extérieure : qui avait
été gérée à partir de 1976
consécutivement à la création d'un Office de Gestion de la
Dette Publique (OGDEP), entreprise publique qui était en liquidation
depuis 1996 ;
v La dette née de la Zaïrianisation : les
mesures de Zaïrianisation ou nationalisation des entreprises autrefois
appartenant à des ressortissants étrangers avaient conduit le
gouvernement à indemniser les anciens propriétaires en lieu et
place des acquéreurs des biens nationalisés.
3.3.
Les mécanismes de gestion de la dette publique
C'est une phase qui constitue le paiement des
intérêts et avantages. On distingue entre autre :
· La gestion normale qui consiste à payer les
intérêts et aussi à soutenir éventuellement les
cours en bourse et ;
· La gestion exceptionnellement qui tend à obtenir
une diminution des intérêts. C'est la conversion.
3.3.1. Gestion normale de la
dette publique
Celle-ci comprend trois techniques :
Le paiement des intérêts au souscripteur par le
trésor. Ce paiement peut être échelonné dans le
temps ou en un seul temps lors du remboursement du principal. Dans la plupart
des cas, le paiement se fait contre remise d'un coupon ou par simple versement
bancaire au compte du propriétaire du titre.
Le transfert des titres : l'Etat peut permettre aux
souscripteurs de vendre leurs titres à tout acheteur à condition
que les titres ne soient pas inscrits au grand livre. Dans ce cas, ces derniers
ne peuvent être transmis que sous conditions à savoir :
- annulation officielle de l'inscription primitive au nom de
l'ancien souscripteur ;
- établissement d'une inscription nouvelle.
L'Etat peut permettre au particulier de coter leurs titres en
bourse. Cette intervention permet de soutenir les titres afin de maintenir sa
confiance.
3.3.2. La gestion exceptionnelle
de la dette publique
Il s'agit d'un interventionnisme tendant à
réduire le poids immédiat de la dette publique. Elle manifeste la
puissance publique et l'inégalité entre l'individu et l'Etat.
Deux techniques ont été prévues à
cet effet : la technique de la conversion et la technique de la
consolidation.
Ces deux techniques ont pour but de réduire le poids de
la dette publique.
v La conversion : C'est une opération de
transformation d'un titre ancien à un titre nouveau ayant une même
valeur en capital comportant un taux d'intérêt faible ;
v La conversion forcée : Elle a lieu lorsque
l'Etat oblige le public à accepter un nouveau titre portant
intérêt inférieur ;
v La conversion semi-forcée : Elle consiste
à présenter au porteur l'alternative suivante : ou accepter
le nouveau titre assorti d'avantages moindres que l'ancien ou être
remboursé ;
v La conversion facultative : C'est l'inverse de la
conversion forcée. Ici il y a l'accord du particulier. Elle n'est
généralement possible que lorsque le taux d'intérêt
sur le marché est supérieur à celui qui prévalait
auparavant. L'Etat peut baisser le taux sans descendre au-dessous du taux du
marché. D'une manière générale, c'est la conversion
forcée qui est utilisée. L'Etat donne un nouveau taux
d'intérêt inférieur, baisse unilatéralement le taux
d'intérêt ;
v La consolidation : consolider la dette revient à
la transformer du court ou moyen terme en une dette à long terme, ou
perpétuelle. Dans le cas de la dette perpétuelle, l'Etat ne
remboursera jamais la dette principale, mais paiera continuellement les
intérêts. La consolidation peut être forcée ou
facultative. L'avantage pour l'Etat, c'est qu'il négocie.
3.2.
Amortissement de la dette
C'est le remboursement du principal (capital) ou d'une partie
du capital. Il existe trois types d'amortissement :
3.2.1. Amortissement obligatoire
L'Etat est obligé de rembourser l'emprunt
contracté à certaines dates uniques ou échelonnées.
Le remboursement à la date unique est dangereux parce qu'il provoque un
décaissement massif avec risque financier pour l'Etat. Le remboursement
échelonné semble plus flexible. Il existe deux modalités
de remboursement à cet effet :
v Le remboursement par annuités terminales : ici,
chaque année, l'Etat paye une partie du capital et les
intérêts échus. L'Etat verse le principal et les avantages
échus.
v Le tirage au sort : dans ce système,
l'échelonnement a un caractère global. Chaque titre est
remboursé en bloc, en une seule fois.
3.2.2. Amortissement facultatif
Deux types d'emprunts sont à distinguer :
- Perpétuel : ici, il y a toujours
possibilité d'un amortissement facultatif ;
- A long terme : cette possibilité existe
généralement avant la date d'échéance
fixée : à cette date, l'Etat est obligé de
rembourser, mais il peut rembourser auparavant s'il le veut.
L'Etat procède par virement du capital de ses emprunts
au souscripteur soit à un rachat en bourse. L'amortissement facultatif a
servi à l'intervention de l'amortissement automatique. L'Etat en
rachetant les titres en bourse, rembourse les intérêts par des
emprunts.
3.2.3. Amortissement par dépréciation
monétaire
Cette 3e technique n'est pas prévue
officiellement, mais elle est née de la pratique. L'Etat utiliserait les
effets de l'inflation pour aménager la dette. Il suffit que la valeur
des titres ne soit pas indexée. La dépréciation peut
être menée volontairement par l'Etat dans le cadre de la politique
d'inflation.
3.3. Problématique de la
gestion de la dette publique
Il y a lieu de noter que la gestion de la dette publique a
toujours constitué un casse-tête pour les Gouvernements des pays
du tiers-monde. Elle est même devenue un fléau pour ces pays. Le
cas de la République Démocratique du Congo est assez
révélateur à cet égard. Une dette intérieure
négligée: absence totale de politique de gestion et d'absorption
de la publique caractérisent la situation en la matière.
De façon générale, selon le rapport
préliminaire préparé DGDP sur la gestion de la dette
publique congolaise dans l'ensemble, les problèmes les plus importants)
de la gestion de la dette publique pendant la 2èmeRépublique sont
les suivants :
Ø absence générale d'une politique
d'endettement clairement définie, responsable et cohérente, en
dépit des positions concrètes formulées par les services
compétents ;
Ø défaut de paiement ;
Ø absence d'engagements appropriés pour une
gestion moderne du service de la dette (ordinateurs, logiciel, moyens de
communication) ;
Ø non-respect de la destination initiale des ressources
d'emprunts et absence des contreparties ;
Ø mauvaise évaluation des projets ;
Ø mauvaise sélection des projets ;
Ces problèmes et les propositions de solution
principalement en ce qui concerne la seule dette qui était
gérée à savoir la dette extérieure sont
exploités dans une note de réflexion à l'intention des
décideurs politiques intitulé Allégement de la dette
publique extérieure de la République Démocratique du
Congo. Priorité à l'obligation de résultat
élaborée par M Sylvestre PAKABOMBA B. KONI 36, ancien
Directeur de DGDP, qui relève ce qui suit : la dette extérieure
de la République Démocratique du Congo représente un
cas pathologique et didactique majeur, en raison de son caractère:
majoritairement improductif. Confrontée à une évolution
progressive anarchique et vertigineuse, elle a conduit le pays à une
regrettable cassation de paiement et aux fréquentes menaces de son
exclusion des Instances Financières Internationales. Le niveau
dramatique de cette dette et le déclin des paiements chroniques en
caractérisent la gravité depuis plusieurs années.
3.4. Caractéristiques de
la gestion de la dette extérieure
Les caractéristiques de cette dette extérieure
évaluée à près d'US $ 15 milliards qui se
définit comme suit :
Ø dette extérieure positive (20%), celle
constituée par les fonds ayant effectivement été
injectés dans l'effort national de développement ;
Ø dette extérieure stérile (50%) qui
procède non de l'argent mis à la disposition mais uniquement des
opérations de rééchelonnement et/ou de
réaménagements répétitifs des calendriers de
paiement ;
Ø dette frauduleuse (25%) apparentée à la
dette stérile et constituant la catégorie de dette la plus
criminelle des deux. Cette dette participe à des pratiques de corruption
et/ou de détournements des fonds d'emprunt tant par certains bailleurs
que par quelques responsables du pays qui en sont
bénéficiaires.36(*)
Tout en épousant ces caractéristiques, on peut
juridiquement classer la dette extérieure en trois catégories
à savoir :
Ø la dette réelle : celle qui a
réellement servi à des fins de développement et qui
correspond à ce que M. PAKA-BOMBA appelle non sans raison dette positive
;
Ø la dette stérile ou improductive qui est
à la base de gonflements du montant parce que liée aux
pénalités moratoires en cas de non-paiement ou de paiement tardif
(non-respect du calendrier) ;
Ø dette criminelle, c'est-à-dire celle
née de pratiques de corruption et de détournements des -fonds
d'emprunts avec parfois la complicité des prêteurs.
3.5. Affectation de la dette
Ce point nous présentera comment les dettes
contractées par la RD Congo ont été utilisées.
Il est d'autant plus que vrai que la dette publique de la RD
Congo est depuis longtemps tributaire tant de la mauvaise gouvernance que des
dérapages macroéconomiques car depuis toujours la gouvernance en
RD Congo laisse à désirer. Par exemple, dette contractée
pour la santé mais détournée vers la politique ou soit
dans la poche des dirigeants.
Certains investissements n'ont rendu aucun service attendu
à la nation et sont taxés des éléphants
blancs ; c'est le cas de la sidérurgie de MALUKU et du CCIZ. La
population congolaise n'a dont pas profité de l'endettement, la dette
été gaspillée ou soit détournée, au moment
où la dette atteignait le sommet stratosphérique, on assistait
simultanément à l'explosion de dépenses
sécuritaires ou pour l'achat de consciences
Section 2 :
Stratégies et les effets de la dette
3.2. Stratégies
3.2.1. Stratégies pour
réduire la dette publique
Par ailleurs, pour certains pays comme la Grèce,
l'Irlande, et le Portugal, la solvabilité de l'État est
déjà remise en question par les marchés financiers. En
outre, la hausse des taux d'intérêt engendrée par
l'augmentation de la dette publique peut avoir un impact défavorable sur
la croissance et la productivité à long terme par le biais
notamment d'un ralentissement des investissements privés. En plus,
l'impact budgétaire du vieillissement de la population va encore venir
aggraver les problèmes de soutenabilité des finances publiques.
Enfin, les incertitudes pesant sur la soutenabilité peuvent
réduire la capacité de la politique monétaire à
contrôler les anticipations d'inflation et à influencer
favorablement l'économie réelle.
Par conséquent, la consolidation des finances publiques
est inévitable dans presque tous les pays avancés. À cette
fin, des programmes de consolidation crédibles sont nécessaires
de toute urgence. Néanmoins, la stratégie peut être
différente d'un pays à l'autre. Elle sera plus urgente et plus
sévère pour les pays confrontés à des primes de
risque élevées et croissantes. Pour ces pays, repousser la
consolidation ne devrait pas uniquement augmenter les coûts de
financement de la dette publique mais aussi accroître
l'instabilité macroéconomique. Les coûts d'un non
intervention pourraient dès lors être encore plus importants. Les
gouvernements fortement endettés doivent donc s'engager dans les plus
brefs délais dans des programmes d'ajustement. Pour les pays dont les
primes de risque sont plus faibles, la consolidation n'en est pas moins
urgente, mais l'ajustement peut se faire de manière plus progressive.
Pour répondre au défi que représente.
Cette stratégie budgétaire consiste à réduire la
dette publique, à augmenter le taux d'emploi et la productivité,
et à réformer les régimes de pension existants, ainsi que
les soins de santé et les soins aux personnes âgées.
Lorsque la dette est combinées à de condition
initiale budgétaire défavorables, ces effets de contagion issus
des marchés financiers doit être soulignée dans ce
contexte. Ainsi, nous insistons sur des éléments tels que des
institutions faibles ou inadéquates, une épargne privée
faible, un afflux de capitaux étrangers peu élevé, le
faible degré de compétitivité de l'économie
nationale, un taux de chômage élevé, un secteur bancaire
fragile ou une forte sensibilité aux effets de contagion jouent un
rôle important pour déterminer l'ampleur de l'incidence de la
dette sur les taux d'intérêt. L'impact du vieillissement de la
population sur la soutenabilité des finances publiques peut
également être un déterminant essentiel.37(*) Peuvent être une
solution à la réduction de la dette si elle prise en compte.
3.2.2. Stratégies de
l'endettement Publique
Les différentes stratégies ci-dessus peuvent
être envisagées à savoir :
v Priorisation des dons dans la mobilisation des ressources
extérieures ;
v Confessionnalités minimum de 35% pour tout nouvel
emprunt à moyen et long terme ;
v Affectation prioritaire des ressources d'emprunt aux projets
rentables intégrateur ou à grand potentiel de
croissance ;
v Compétence exclusive du ministre des finances en
matière d'émission des titres d'emprunt publics ;
v Centralisation de la gestion de la dette publique au sein de
la DGDP ;
v Avis préalable de la DGDP sur tout projet d'emprunt
public ;
v Certification aux audits de tout livre de la dette publique
au titre de la dette intérieure ;
v Paiement régulier du service de la dette afin
d'éviter l'accumulation des arriérés
3.3. Les effets de la dette
3.3.1. Incidence de la dette
publique sur l'inflation
Une augmentation de la dette publique peut induire dans
certains cas une hausse du risque d'inflation. Si la dette publique
s'accroît fortement, les pouvoirs publics peuvent en effet être
tentés de réduire la valeur de cette dette en créant de
l'inflation. Ceci survient si la dette publique est monétisée.
Dans ce cas, les pouvoirs publics émettent des dettes qui sont
achetées par la banque centrale - elle y est le plus souvent contrainte.
L'argent que les pouvoirs publics reçoivent ainsi de la banque centrale
est utilisé pour financer le déficit budgétaire. La masse
monétaire Augmente de ce fait considérablement et une
poussée inflationniste est observée, pouvant conduire à
une hyperinflation.
Toutes les périodes d'hyperinflation qui ont
été relevées dans le passé trouvent d'ailleurs leur
origine dans une crise budgétaire, qui peut découler d'une
guerre, de chocs économiques extrêmement négatifs ou d'une
mauvaise politique. Cette crise budgétaire peut empêcher les
administrations publiques de se financer sur le marché des capitaux, ou
les forcer à le faire à des taux d'intérêt
très élevés, ce qui les pousse à recourir à
la monétisation de la dette publique.
Si la dette publique augmente et si les agents
économiques tiennent compte d'une probabilité accrue de
monétisation de celle-ci, les anticipations d'inflation - et donc aussi
l'inflation actuelle - peuvent progresser. Dans ce cas, outre les canaux de
transmission déjà décrits, une incidence négative
supplémentaire s'exercerait sur l'activité économique.
Le fait que ce risque se matérialise ou non est
notamment fonction de facteurs institutionnels. Ainsi, il ne sera pas possible
de monétiser la dette publique si la loi interdit le financement
monétaire des dépenses ou des déficits publics, comme
c'est le cas dans l'Union européenne. L'indépendance de la banque
centrale et un mandat clair axé sur le maintien de la stabilité
des prix sont aussi importants pour prévenir le risque de voir une forte
hausse de la dette publique entraîner une accélération de
l'inflation38(*).
3.3.2. Effets de la dette
extérieure sur l'évolution du PIB
Les effets de la dette extérieure sur la croissance
sont théoriquement indéterminés. L'approche traditionnelle
de la croissance entraînée par les flux de capitaux établit
un lien entre le financement extérieur, investissement et croissance
économique. Selon cette approche une réduction fiscale
financée par l'emprunt stimule la dépense de consommation et
réduit l'épargne nationale. Il en résulte à court
terme une hausse de la demande agrégée et du revenu, mais
à long terme une moindre accumulation de capital et un revenu faible
selon MANKIW (2003).
Les capitaux étrangers constituent un surcroît de
financement et vus sous cet angle, permettent une croissance
accélérée des économies
bénéficiaires. Selon TUHO (1992), l'ouverture vers
l'extérieur est un moyen indispensable pour promouvoir la croissance
économique. Il se réfère à la théorie des
coûts comparatifs développée par ADAM SMITH, qui
prédit que l'économie ouverte est fondamentalement avantageuse
pour les parties concernées par l'échange. Elle permet en effet,
d'augmenter la production économique grâce à l'expansion
des marchés qui en résultent et à une certaine
spécialisation.
Les performances à l'exportation sont à la fois
un indicateur du dynamisme et de la compétitivité de
l'économie. Elle est aussi une source de devises, nécessaires au
financement des importations d'équipements et de biens
intermédiaires, au remboursement du service de la dette
extérieure, à l'acquisition de technologies et d'une main
d'oeuvre qualifiée. Il est généralement admis qu'une plus
grande ouverture sur l'extérieur induit plus d'efficacité pour
l'économie et facilite l'accès aux technologies les plus
performantes en desserrant les contraintes qui pèsent sur les
importations. Autrement dit la dette extérieure à des
effets positifs sur la croissance tant que les exportations permettent de
générer des ressources supplémentaires pour assurer son
remboursement.
Un pays face à un niveau de dette très
élevé peut être contraint à réduire les
investissements publics ou à augmenter ses impôts, ce qui
évince le secteur privé et entraîne une baisse de la
croissance. Ainsi, ce processus est remis en cause car un endettement massif
engendre deux effets négatifs. Le premier effet est celui exercé
par le service de la dette qui affecte directement l'investissement39(*).
3.2.5. Conséquences
directes dans la vie sociale et économique
L'élévation du niveau de la dette publique
extérieure entraine notamment plusieurs conséquences directes
dont nous citerons quelques-unes pour mémoire :
- asphyxie ou l'étouffement de l'économie
générale conduisant à une politique réduite
d'investissement ;
- perturbation dans l'approvisionnement régulier en
produits de première nécessité et de base d'où un
niveau généralement bas de stock commercial et outil ;
- en cas de modification tardive de taux d'endettement, les
proportions d'augmentation peuvent devenir plus importantes et les
répercussions des autres secteurs plus sensibles.
L'augmentation du stock de la dette publique extérieure
de la RD. Congo entraine des conséquences néfastes sur la vie
sociale et économique du pays. On a assisté à une sorte de
crise de la dette qui aura un impact macroéconomique avec un taux de
croissances inférieures à 10%, une baisse sensible du pouvoir
d'achat, suite à l'inflation importée. Dans cet état, en
l'absence d'une politique de gestion efficiente de la dette, il y a
risqué de s'empêtré dans le cercle vicieux de
pauvreté.
Le stock élevé d'endettement entraine
d'importants services des dettes sommes d'intérêt annuel et
fraction du capital à rembourser. Cette situation alourdit d'avantage la
dette publique extérieure. En outre, plus un Etat s'endette plus il
perdra sa capacité de remboursement, du fait qu'il n'aura pas de moyens
de paiement et il sera classé parmi les pays pauvres très
endettés (PPTE).
Il convient aussi de souligner que si la dette a une incidence
négative sur la croissance, la relation de causalité inverse est
également vraie. En d'autres termes, une détérioration de
la croissance économique tend à augmenter le ratio de dette. La
hausse (la diminution) de la dette publique peut exercer une influence
négative (positive) sur l'activité économique à
long terme de plusieurs manières. Les canaux de transmission peuvent
être distingués. Tout d'abord, d'une manière
générale, l'augmentation de la dette publique correspond à
une diminution de l'épargne positive ou une augmentation de
l'épargne négative des administrations publiques, ce qui induit
une diminution du volume de l'épargne nationale nette.
3.2.6. L'interrelation entre la
dette et la croissance
La croissance économique influence la dette
extérieure tout comme cette dernière l'influence. La baisse de la
croissance économique amène les Etats à recourir à
l'endettement extérieur pour financer les dépenses publiques
alors que celles-ci devraient être assurées par le niveau de
l'activité économique. En période de forte expansion
économique, les prélèvements fiscaux et sociaux
augmentent, tandis que les dépenses diminuent, cela à tendance
à freiner la croissance de la demande intérieure. Par
conséquent, les recettes et les dépenses de l'Etat fonctionnent
comme des stabilisateurs automatiques.
Il faut rappeler que l'interaction entre croissance
économique et dette extérieure est asymétrique : le rythme
de l'endettement extérieur a beaucoup plus d'incidence sur la croissance
économique que n'en a une modification de la dette extérieure sur
la croissance. Cela est d'autant justifié dans la mesure où
l'endettement n'est pas une mauvaise chose en soi mais c'est le surendettement
qui constitue un frein à la croissance économique.
En d'autres termes, un niveau élevé de la
croissance économique permet aux Etats de faire face au service de la
dette en respectant les échéances car les emprunts ne serviraient
plus à des dépenses publiques mais à l'investissement
capable de générer des ressources qui vont servir à payer
les dettes. Par ailleurs une croissance soutenue permet de réduire le
recours à l'endettement extérieur et ainsi éviter les
taxes et les intérêts qui sont du moins très
élevés et difficiles à supporter pour nos économies
embryonnaires.
Pendant que certaines études aboutissent à
l'existence d'un impact positif de la part de la dette extérieure sur la
croissance, pour d'autres, cet impact est négatif ou négligeable.
Selon la plupart des études empiriques, l'endettement
contenu dans une certaine limite engendre la croissance ; passé ce
seuil, il devient un poids pour l'économie et agit négativement
sur la croissance.
Après un aperçu des fondements théoriques
et des interrelations entre la dette extérieure et la croissance
économique, le constant est qu'il n y'a pas de lien
préétabli entre elle. Autant la dette extérieure peut
générer une croissance elle peut l'entraver et la réduire.
Ainsi nous sommes curieux de savoir la gestion de dette sur le
cas particulier de la RDC. Pour ce faire nous allons travers le modèle
économétrique, analyser la corrélation entre la dette
publique et la croissance économique congolaise.
CHAPITRE QUATRIEME
ANALYSE DE LA CORRELATION ENTRE
LA DETTE PUBLIQUE ET LA CROISSANCE ECONOMIQUE
Dans ce chapitre il sera question d'analyser la
causalité entre la dette publique et la croissance économique en
RD Congo. A travers la causalité entre la dette publique
extérieure et le service de la dette en pourcentage du PIB d'une part et
le taux de croissance économique, le taux de croissance par habitant
d'autre part. Mais avant de passer à l'analyse de causalité
proprement dite, nous allons brièvement présenter la
démarche méthodologique à suivre.
4.1. Démarche
méthodologique d'analyse de la causalité
4.1.1. Analyse de la
stationnarité des séries chronologique
L'étude de la stationnarité est pour les
séries chronologiques est justifiées par les régressions
fallacieuses (spurous régression) car il peut exister une
corrélation importante entre les variables par le seul fait que
celles-ci sont liées à une variable commune qui est le temps
(trend)40(*).
Pour étudier la stationnarité, nous allons
recourir au trois tests complémentaires ci-après :
Ø l'analyse graphique ;
Ø le test de la racine unitaire à travers les
statistiques de Dickey-Fuller41(*). le test de la racine unitaire a l'avantage de
déterminer la nature du non stationnarité et permet ainsi de
choisir la méthode appropriée pour stationnariser.
En effet, il existe deux types de non
stationnarité : le type déterministe ou trend stationary
(TS) et le type aléatoire ou differency stationary (DS). En cas de non
stationnarité de type déterministe, on stationnarise en utilisant
l'écart à la tendance et pour le type DS, on utilise le filtre
aux différences.
Une série stationnaire est celle qui n'a ni trend, ni
saisonnalité, c'est-à-dire :
Ø sa moyenne est constante et indépendante du
temps ;
Ø sa variance est finie et indépendante du
temps ;
Ø sa covariance est indépendante de
différents décalages dans le temps.
a) L'analyse graphique.
Toute analyse économétrique des séries
chronologiques commence par l'analyse graphique qui permet de voir
l'évolution des données et de se prononcer sur la
stationnarité de celles-ci. En effet, le graphique peut faire ressortir
une tendance croissante ou décroissante, ou une variabilité
autour d'une moyenne. Dans le cas contraire, on est en présence d'une
série stationnaire.
b) Test de la racine unitaire par la statistique de
Dickey-Fuller Augmentée (ADF).
Ici, il est question de comparer la statistique T de
Dickey-Fuller à la valeur critique de Mackinnon au seuil fixé.
Les logiciels économétriques fournissent automatiquement ces
valeurs au seuil de 1%, 5% et 10%. Si la statistique ADF est inférieure
à la valeur critique de Mackinnon, on conclut à la
stationnarité de la série ; dans le cas contraire, il y a
non stationnarité. Le test ADF permet de déterminer le type de
non stationnarité à travers l'analyse de trois équations
du test :
Ø l'équation avec constante et
tendance ;
Ø l'équation avec constante et sans
tendance ;
Ø l'équation sans constante ni tendance.
Le type TS est celui où le trend est significatif dans
la troisième équation et la stationnarisation se fait par
l'écart à la tendance.
Le type DS est celui où le coefficient de la variable
décalée est significatif dans la troisième
équation. Lorsque dans la deuxième équation, le
coefficient de la variable décalée et la constante sont
significatifs, on est en présence d'un non stationnarité de type
DS avec dérive.
Dans les deux derniers cas, la stationnarisation se fait par
le filtre aux différences.
Lorsque dans la première équation, les
coefficients de la variable décalée ainsi que le trend sont
significatifs, on a les deux types de non stationnarité dans la
même série.
Une série non stationnaire de type DS est
également qualifiée de série intégrée.
L'ordre d'intégration est donné par le nombre des
différences qui permettent de stationnariser la série. Lorsque
deux ou plusieurs séries sont intégrées de même
ordre, il peut arriver que leur combinaison linéaire soit stationnaire.
On dit alors que ces séries sont cointégrées et on peut
estimer un modèle à correction d'erreur qui permet de
déterminer la relation à long terme entre elles si les autres
conditions requises sont réunies.
3.1.2. Analyse de la
causalité entre deux séries chronologiques.
D' après granger la variable Xt cause Yt, lorsque la
prédictibilité Yt est améliore en incorporant
l'information relative42(*).
Pour cela il part d'un modèle VAR (P) pour lesquels les
variables Xt et Yt sont stationnaires. Equations.
Les blocs des variables Yt-1, Yt-2......... Yt-p est
considéré comme exogène par rapport au blocs des
variables Xt-1, Xt-2 ,.............. Xt-p si le fait de reajuster le
blocs Yt ne s'améliore pas significativement le déterminant de
variable Xt .
Ceci consiste à effectuer un test de restriction sur le
coefficient de variable Yt de la représentation VAR d'ordre (P) la
détermination du retard P etant effectuer sur base des critères
Akaike Info Criterion (AIC) et Schewerz Criterion (SC). Ainsi Yt ne cause pas
Xt l'hypothèse nulle suivant est accepté :
Xt ne cause pas Yt si l'hypothèse nulle suivant est
accepté
Dans ce cas où les deux hypothèses nulles sont
rejetées on parle de boucle rétroactive au feedback effect. Pour
mené ce test on peut procéder au test Fisher classique de
nullité de coefficient équation par équation.
Cependant, les logiciels d'économétries
fournissent automatiquement la statistique de Fisher et sa probabilité
critique pour les deux équations dans une analyse de causalité
entre deux variables.
La modélisation VAR utilisée par le test de
Granger est d'une portée beaucoup plus générale. En effet,
la modélisation VAR ne spécifie pas de relation économique
en tant que telle, mais elle analyse la relation statistique entre les
variables.43(*)
Pour une formulation générale de la
modélisation VAR, on recourt aux mêmes modèles
utilisés par Granger où les valeurs passées de chaque
variable apparaissent dans chaque équation du VAR ; on teste les
mêmes hypothèses nulles en utilisant les mêmes tests.
L'une des principales applications de la modélisation
VAR est de fournir des prévisions, particulièrement à
court terme, dans une approche athéorique. Le système VAR repose
sur la proposition générale selon laquelle les variables
économiques ont tendance à varier les unes avec les autres au
cours du temps et peuvent être corrélées.44(*)
3.2. Analyse de la
causalité entre la dette publique et la croissance économique
Cette analyse va porter sur la dette extérieure en
pourcentage du PIB et le taux de croissance économique, le service de la
dette en pourcentage du PNB et le taux de croissance économique, la
dette publique en pourcentage du PIB et le taux croissance par habitant, le
service de la dette en pourcentage du PNB et le taux de croissance du PIB par
habitant.
Mais avant de commencer l'analyse de la causalité
proprement dite, nous allons analyser les données pour étudier
leurs caractéristiques statistiques particulièrement la
stationnarité des données.
3.2.1. Analyse de
stationnarité de données
Tableau n°9 : Variable Econométrie
Années
|
DETTEPIB
|
SERVDETPNB
|
TCPIB
|
TCPIBH
|
1980
|
3.847155
|
2.812289
|
2.194913
|
-0.544471
|
1981
|
3.292395
|
1.713092
|
2.350524
|
-0.308233
|
1982
|
1.679455
|
0.970127
|
-0.457678
|
-2.993654
|
1983
|
2.312446
|
1.668981
|
1.411704
|
-1.160865
|
1984
|
5.428854
|
3.751837
|
5.541074
|
2.823398
|
1985
|
7.303471
|
4.402570
|
0.467851
|
-2.195508
|
1986
|
5.696389
|
2.989809
|
4.717210
|
1.895130
|
1987
|
6.704367
|
2.779670
|
2.675642
|
-0.135754
|
1988
|
4.831659
|
2.187339
|
0.470381
|
-2.414045
|
1989
|
7.273641
|
2.287557
|
-1.266051
|
-4.336118
|
1990
|
4.057876
|
1.598806
|
-6.568311
|
-9.733549
|
1991
|
2.129463
|
1.172715
|
-8.421051
|
-11.81218
|
1992
|
1.031602
|
0.741996
|
-10.50001
|
-14.00589
|
1993
|
0.273225
|
0.117331
|
-13.46905
|
-16.83326
|
1994
|
0.305735
|
0.016684
|
-3.899997
|
-7.333387
|
1995
|
0.511887
|
0.000000
|
0.699999
|
-2.417674
|
1996
|
0.896812
|
0.002186
|
-1.023173
|
-3.571069
|
- /.../-
Tableau n° 9 suite
|
1997
|
0.220235
|
0.000000
|
-5.617047
|
-7.663647
|
1998
|
0.332033
|
0.000000
|
-1.624154
|
-3.555186
|
1999
|
0.586154
|
0.000000
|
-4.270141
|
-6.206386
|
2000
|
0.759355
|
0.000000
|
-6.910927
|
-9.012938
|
2001
|
0.472596
|
0.000000
|
-2.100008
|
-4.575201
|
2002
|
17.70401
|
7.852104
|
3.468476
|
0.647753
|
2003
|
2.723204
|
2.583081
|
5.791301
|
2.770746
|
2004
|
2.153274
|
2.038900
|
6.639896
|
3.561889
|
2005
|
3.260260
|
3.123641
|
7.800737
|
4.726597
|
2006
|
3.468775
|
3.303036
|
5.581257
|
2.613033
|
2007
|
5.343818
|
4.494963
|
6.257755
|
3.290264
|
2008
|
5.725719
|
4.298418
|
6.155044
|
3.211285
|
2009
|
5.996609
|
4.482423
|
2.834384
|
-0.000133
|
2010
|
2.248990
|
1.746956
|
7.174203
|
4.236170
|
2011
|
1.783100
|
1.760136
|
6.879667
|
3.970176
|
2012
|
1.737833
|
1.718906
|
7.152010
|
4.259650
|
Sources : base des données de la banque
mondiale
Ce tableau représente les variables dont nous avons
utilisé pour notre analyser économétrique ; ici
toutes les variables ont le même statut, elles sont toutes
endogène, chacun est expliquée par son propre passé et le
passe des autres.
3.2.1.1. Dette publique en
pourcentage du PIB (Dette/PIB)
a) Analyse graphique
Le présent point a une importance capitale dans le sans
que, il va nous aide de connaitre le comportement de la dette publique en % du
PIB (dette/PIB) pendant la période d'étude dans l'objectif de
traitement l'évolution de données en fin de prononcer sur la
série.
Graphique n°3 : Dette Publique en % du
PIB
Source : l'auteur sur base des données de la
Banque Mondiale sous traitement Eviews 6.0
Le graphique présente une variabilité autour de
la moyenne avec un pic constaté entre 2001 et 2003, une
légère remonté jusqu'à 2007 avant de constater une
baisse. Dans tout le cas l'amplitude de variation est accès
faible ; la hausse constante en 2001 peut ce justifier à la suite
brutale de la production consécutive à la guerre de 1998.
b) test de la racine unitaire : test
(ADF)
Le test de racine unitaire nous permet de voir si la dette
publique extérieure en % PIB est stationnaire. Si elle ne l'est
pas ; de quel type s'agit-il. Enfin de proposer la méthode
approprie pour stationnariser Du fait que quand même ont fait l'analyse
graphique il difficile de connaitre la stationnarité.
Tableau n° 10 : Résultats du test
ADF
Null Hypothesis: DETTEPIB has a unit root
|
|
Exogenous: Constant, Linear Trend
|
|
Lag Length: 0 (Automatic based on SIC, MAXLAG=8)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
t-Statistic
|
Prob.*
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller test statistic
|
-4.361355
|
0.0081
|
Test critical values:
|
1% level
|
|
-4.273277
|
|
|
5% level
|
|
-3.557759
|
|
|
10% level
|
|
-3.212361
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
*MacKinnon (1996) one-sided p-values.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller Test Equation
|
|
Dependent Variable: D(DETTEPIB)
|
|
Method: Least Squares
|
|
|
Date: 06/19/15 Time: 15:45
|
|
|
Sample (adjusted): 1981 2012
|
|
|
Included observations: 32 afteradjustments
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
DETTEPIB(-1)
|
-0.795084
|
0.182302
|
-4.361355
|
0.0001
|
C
|
2.914385
|
1.425363
|
2.044662
|
0.0501
|
@TREND(1980)
|
-0.014448
|
0.066956
|
-0.215784
|
0.8307
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
R-squared
|
0.396253
|
Meandependent var
|
-0.065916
|
Adjusted R-squared
|
0.354615
|
S.D. dependent var
|
4.351804
|
S.E. of regression
|
3.496059
|
Akaike info criterion
|
5.430210
|
Sumsquaredresid
|
354.4505
|
Schwarz criterion
|
5.567622
|
Log likelihood
|
-83.88336
|
Hannan-Quinn criter.
|
5.475758
|
F-statistic
|
9.516670
|
Durbin-Watson stat
|
2.020574
|
Prob(F-statistic)
|
0.000664
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Source : l'auteur sur base des données de la
Banque Mondiale sous traitement Eviews 6.0
Il ressort du test sur le modèle avec tendance et
constante que la tendance déterministe est non significative
(probabilité critique du trend égale à 83,07% et la
statistique ADF est significative (probabilité critique égale
à 0,8% la série est donc stationnaire en niveau.
3.2.1.2. Service de la dette en
pourcentage du PNB (SERVEET/PNB)
a) Analyse graphique
Dans le même ordre d'idée le
présent point va nous aide de connaitre le comportement du service de
la dette en % du PNB (SERVEET/PNB) pendant la période d'étude
dans l'objectif de connaitre la variabilité de l'évolution de
données en fin de prononcer sur la série.
Graphique n° 4 : Service de la dette en % du
PNB
Source : l'auteur sur base des données de la
Banque Mondiale sous traitement Eviews 6.0
Le graphique présente une discontinuité entre
1994 et 2001 période ou la RDC n'a pas pu assure son service de la
dette, une de période trouble du l'histoire du pays. Ici
également la variabilité constante est de faible amplitude.
b) test de la racine unitaire
Ici le test de la racine unitaire à
l'avantage de déterminer la nature de stationnarité du service de
la dette en % du
PNB ; elle nous aide aussi de choisir la
méthode à utiliser pour stationnariser.
Tableau n° 11 : Résultats du test
ADF
Null Hypothesis: SERVDETPNB has a unit root
|
|
Exogenous: Constant
|
|
|
Lag Length: 0 (Automatic based on SIC, MAXLAG=8)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
t-Statistic
|
Prob.*
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller test statistic
|
-3.281260
|
0.0243
|
Test critical values:
|
1% level
|
|
-3.653730
|
|
|
5% level
|
|
-2.957110
|
|
|
10% level
|
|
-2.617434
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
*MacKinnon (1996) one-sided p-values.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller Test Equation
|
|
Dependent Variable: D(SERVDETPNB)
|
|
Method: Least Squares
|
|
|
Date: 06/19/15 Time: 15:46
|
|
|
Sample (adjusted): 1981 2012
|
|
|
Included observations: 32 afteradjustments
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
SERVDETPNB(-1)
|
-0.525561
|
0.160171
|
-3.281260
|
0.0026
|
C
|
1.031680
|
0.436155
|
2.365396
|
0.0247
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
R-squared
|
0.264105
|
Meandependent var
|
-0.034168
|
Adjusted R-squared
|
0.239575
|
S.D. dependent var
|
1.888138
|
S.E. of regression
|
1.646501
|
Akaike info criterion
|
3.895643
|
Sumsquaredresid
|
81.32893
|
Schwarz criterion
|
3.987252
|
Log likelihood
|
-60.33029
|
Hannan-Quinn criter.
|
3.926009
|
F-statistic
|
10.76667
|
Durbin-Watson stat
|
2.072879
|
Prob(F-statistic)
|
0.002624
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Source : l'auteur sur base des données de la
Banque Mondiale sous traitement Eviews 6.0
Après élimination du résultat du test
sur le modèle avec tendance et constante, le test sur le modèle
avec constante sans tendance nous indique que la statistique ADF est
significative (probabilité critique égale 0,0243) la série
est donc stationnaire en niveau.
3.2.1.3. Le taux de croissance du
PIB (TC PIB)
a) Analyse graphique
Analyse graphique de ce point porte sur le
taux de croissance du PIB. L'intérêt est de savoir la
variabilité de l'évolution de comportement de ce dernier pendant
la période d'étude.
Graphique n° 5 : Taux de croissance du PIB en
%
Source : l'auteur sur base des données de la
Banque Mondiale sous traitement Eviews 6.0
Le graphique présente une variabilité autour de
moyen avec de valeur allant du positif au négatif.
b) test de la racine unitaire
L'objectif est d'examiner le
caractère stationnaire ou non des variables entre autre le taux de
croissance du PIB. Du faite que la plupart des propriétés
statiques des méthodes d'estimation ne s'appliquant qu'a des
séries stationnaires.
Tableau n°12 : Résultats du test
ADF
Null Hypothesis: D(TCPIB) has a unit root
|
|
Exogenous: None
|
|
|
Lag Length: 0 (Automatic based on SIC, MAXLAG=8)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
t-Statistic
|
Prob.*
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller test statistic
|
-5.585178
|
0.0000
|
Test critical values:
|
1% level
|
|
-2.641672
|
|
|
5% level
|
|
-1.952066
|
|
|
10% level
|
|
-1.610400
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
*MacKinnon (1996) one-sided p-values.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller Test Equation
|
|
Dependent Variable: D(TCPIB,2)
|
|
Method: Least Squares
|
|
|
Date: 06/19/15 Time: 15:47
|
|
|
Sample (adjusted): 1982 2012
|
|
|
Included observations: 31 afteradjustments
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
D(TCPIB(-1))
|
-1.019579
|
0.182551
|
-5.585178
|
0.0000
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
R-squared
|
0.509757
|
Meandependent var
|
0.003766
|
Adjusted R-squared
|
0.509757
|
S.D. dependent var
|
5.166364
|
S.E. of regression
|
3.617351
|
Akaike info criterion
|
5.441087
|
Sumsquaredresid
|
392.5568
|
Schwarz criterion
|
5.487345
|
Log likelihood
|
-83.33685
|
Hannan-Quinn criter.
|
5.456166
|
Durbin-Watson stat
|
1.982947
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Source : l'auteur sur base des données de la
Banque Mondiale sous traitement Eviews 6.
Les tests sur modèles avec tendance est constante, avec
constance sans tendance, sans constante ni tendance indiquent la
présence d'une racine unitaire (probabilité critique du type
aléatoire supérieure à 5%) la série est donc non
stationnaire du type aléatoire la stationalisation se fait par les
filtres ou différences. Le test sur la série en différence
première nous indiqué la statistique que ADF est significative
(probabilité critique inférieur à 5%), la série est
donc stationnaire en différence première.
3.2.1.4. Le taux de croissance du
PIB par habitant (TC PIBH)
a) analyse graphique
Le présent point nous permet d'examiner le
caractère stationnaire ou non stationnaire du taux de croissance du PIB
par habitant(TCPIBH) , il va nous aide de comprendre le comportement du taux de
croissance du PIB par habitant PIB pendant la période d'étude
dans l'objectif de traitement l'évolution de données en fin de
prononcer sur la série.
Graphique n° 6: Taux de croissance du PIB par
habitant
Source : l'auteur sur base des données de la
Banque Mondiale sous traitement Eviews 6.
La série présente une forte variabilité
autour de moyen avec la valeur du positif au négatif.
b) test de la racine unitaire
Le test de racine unitaire de Dickey Fuller
Augmenté est usuellement mis oeuvre dans ce point pour voir la
stationnarité de la variabilité de variables taux de croissance
du PIB par habitant.
Tableau n° 13 : Résultats du test
ADF
Null Hypothesis: D(TCPIBH) has a unit root
|
|
Exogenous: None
|
|
|
Lag Length: 0 (Automatic based on SIC, MAXLAG=8)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
t-Statistic
|
Prob.*
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller test statistic
|
-5.494285
|
0.0000
|
Test critical values:
|
1% level
|
|
-2.641672
|
|
|
5% level
|
|
-1.952066
|
|
|
10% level
|
|
-1.610400
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
*MacKinnon (1996) one-sided p-values.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller Test Equation
|
|
Dependent Variable: D(TCPIBH,2)
|
|
Method: Least Squares
|
|
|
Date: 06/19/15 Time: 15:49
|
|
|
Sample (adjusted): 1982 2012
|
|
|
Included observations: 31 afteradjustments
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
D(TCPIBH(-1))
|
-1.003147
|
0.182580
|
-5.494285
|
0.0000
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
R-squared
|
0.501555
|
Meandependent var
|
0.001717
|
Adjusted R-squared
|
0.501555
|
S.D. dependent var
|
5.032554
|
S.E. of regression
|
3.553016
|
Akaike info criterion
|
5.405197
|
Sumsquaredresid
|
378.7176
|
Schwarz criterion
|
5.451454
|
Log likelihood
|
-82.78055
|
Hannan-Quinn criter.
|
5.420276
|
Durbin-Watson stat
|
1.978183
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Source : l'auteur sur base des données de la
Banque Mondiale sous traitement Eviews 6.0
Les tests sur les modèle avec tendance et constant,
avec tendance sans constante, sans tendance ni constant indiqué la
présence d'une racine unitaire car la statistique ADF est non
significative (probabilité critique supérieur à 5%) la
série est non stationnaire du types aléatoire et la
stationnalisation se fait par le filtre ou différence. Le test sur la
série en différence première indique que la statistique
ADF est significative (probabilité critique inférieur 5%) la
série est stationnaire en différence première.
3.2.2. Estimation du
modèle VAR et analyse de la décomposition de l'erreur
prévisionnelle
3.2.2.1. Taux de croissance du
PIB et dette publique en pourcentage du PIB
a) estimation du modèle VAR
Après analyse de critère d'information AIC et SC
nous avons retenu le modèle VAR (1) donc l'estimation se
présenté comme suit.
La représentation VAR est utilisée dans le cas
où la théorie économique n'a pas prévu un
modèle approprier sur l'effet sous examen, toute fois elle peut
être représente pour voir aussi les cause a effet entre les
variables et par la suite de faire une analyse de la causalité au sans
de Granger
Tableau n° 14: Résultats de l'estimation
du modèle VAR
VectorAutoregressionEstimates
|
Date: 06/19/15 Time: 15:53
|
Sample (adjusted): 1982 2012
|
Included observations: 31 afteradjustments
|
Standard errors in ( ) & t-statistics in [ ]
|
|
|
|
|
|
|
|
DTCPIB
|
DETTEPIB
|
|
|
|
|
|
|
DTCPIB(-1)
|
-0.013031
|
0.190410
|
|
(0.18797)
|
(0.17665)
|
|
[-0.06932]
|
[ 1.07789]
|
|
|
|
DETTEPIB(-1)
|
-0.126453
|
0.192537
|
|
(0.19404)
|
(0.18235)
|
|
[-0.65169]
|
[ 1.05585]
|
|
|
|
C
|
0.591314
|
2.695299
|
|
(0.94194)
|
(0.88522)
|
|
[ 0.62776]
|
[ 3.04479]
|
|
|
|
|
|
|
R-squared
|
0.015395
|
0.080308
|
Adj. R-squared
|
-0.054934
|
0.014616
|
Sum sq. resids
|
385.9292
|
340.8457
|
S.E. equation
|
3.712571
|
3.488991
|
F-statistic
|
0.218903
|
1.222487
|
Log likelihood
|
-83.07293
|
-81.14746
|
Akaike AIC
|
5.553092
|
5.428868
|
Schwarz SC
|
5.691865
|
5.567641
|
Meandependent
|
0.154887
|
3.385576
|
S.D. dependent
|
3.614617
|
3.514771
|
|
|
|
|
|
|
Determinant resid covariance (dof adj.)
|
166.0780
|
Determinantresid covariance
|
135.4892
|
Log likelihood
|
-164.0620
|
Akaike information criterion
|
10.97174
|
Schwarz criterion
|
11.24929
|
|
|
|
|
|
|
Source : l'auteur sur base des données de la
Banque Mondiale sous traitement Eviews 6.0
Il ressort de cette estimation qu'aucun coefficient n'est
significatif, signe d'une absence de causalité entre le taux de
croissance du PIB et la dette en pourcentage du PIB.
b) analyse de décomposition de la variance
d'erreur de prévision
Tableau n°14: Résultats de l'analyse de la
décomposition de l'erreur prévisionnelle
|
|
|
|
|
|
|
|
Variance Decomposition of DTCPIB:
|
|
|
|
Period
|
S.E.
|
DTCPIB
|
DETTEPIB
|
|
|
|
|
|
|
|
|
1
|
3.712571
|
100.0000
|
0.000000
|
2
|
3.739583
|
98.62223
|
1.377765
|
3
|
3.741664
|
98.57942
|
1.420579
|
4
|
3.741699
|
98.57929
|
1.420709
|
5
|
3.741699
|
98.57929
|
1.420714
|
6
|
3.741699
|
98.57929
|
1.420714
|
7
|
3.741699
|
98.57929
|
1.420714
|
8
|
3.741699
|
98.57929
|
1.420714
|
9
|
3.741699
|
98.57929
|
1.420714
|
10
|
3.741699
|
98.57929
|
1.420714
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Variance Decomposition of DETTEPIB:
|
|
|
|
Period
|
S.E.
|
DTCPIB
|
DETTEPIB
|
|
|
|
|
|
|
|
|
1
|
3.488991
|
1.016543
|
98.98346
|
2
|
3.635905
|
5.475218
|
94.52478
|
3
|
3.638560
|
5.597775
|
94.40223
|
4
|
3.638572
|
5.598096
|
94.40190
|
5
|
3.638573
|
5.598113
|
94.40189
|
6
|
3.638573
|
5.598114
|
94.40189
|
7
|
3.638573
|
5.598114
|
94.40189
|
8
|
3.638573
|
5.598114
|
94.40189
|
9
|
3.638573
|
5.598114
|
94.40189
|
10
|
3.638573
|
5.598114
|
94.40189
|
|
|
|
|
|
|
|
|
CholeskyOrdering: DTCPIB DETTEPIB
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Source : l'auteur sur base des données de la
Banque Mondiale sous traitement Eviews 6.0
Il ressort de cette analyse que la variance de l'erreur de la
prévision du taux de croissance du PIB est dû en 99% à ses
propre innovation et celle de la dette publique en pourcentage du PIB est dit
en 94% a ses fait propre innovation.
c) test de causalité au sens de
GRANGER
L'analyse de causalités au sans de
Granger entre variables économiques permet une meilleure
appréciation des phénomènes économiques. Elle
fournit des éléments supplémentaires sur
l'antériorité des événements entre eux et facilite
l'application de la politique économique optimisé.
Tableau n° 15 : Résultat du test de
causalité au sens de Granger
Pairwise Granger Causality Tests
|
Date: 06/19/15 Time: 15:55
|
Sample: 1980 2012
|
|
Lags: 1
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
NullHypothesis:
|
Obs
|
F-Statistic
|
Prob.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
DETTEPIB does not Granger Cause DTCPIB
|
31
|
0.42470
|
0.5199
|
DTCPIB does not Granger Cause DETTEPIB
|
1.16184
|
0.2903
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Source : l'auteur sur base des données de la
Banque Mondiale sous traitement Eviews 6.0
Il ressort du test que les hypothèses nulles
« dette PIB ne cause pas DTC PIB » et « DTC PIB
ne causé pas dette PIB » sont acceptées par leurs
probabilité critique (respectivement 0,5199 et 0,2903) sont
supérieur à 5% le variable n'ont pas d'influence mutuelle. Dans
ce cas on ne peut pas parler de boucle rétroactive (feed back).
3.2.2.2. Taux de croissance du
PIB par habitant et dette publique en pourcentage du PIB
a) estimation du modèle VAR
Analyse de critère d'information AIC et SC nous
amène a retenue le modèle VAR (1) donc l'estimation se
présente comme suit.
Tableau n°16 : Résultats de l'estimation
du modèle VAR
VectorAutoregressionEstimates
|
Date: 06/19/15 Time: 15:57
|
Sample (adjusted): 1982 2012
|
Included observations: 31 afteradjustments
|
Standard errors in ( ) & t-statistics in [ ]
|
|
|
|
|
|
|
|
DTCPIBH
|
DETTEPIB
|
|
|
|
|
|
|
DTCPIBH(-1)
|
0.001900
|
0.176288
|
|
(0.18730)
|
(0.18029)
|
|
[ 0.01015]
|
[ 0.97780]
|
|
|
|
DETTEPIB(-1)
|
-0.143513
|
0.197470
|
|
(0.18988)
|
(0.18278)
|
|
[-0.75580]
|
[ 1.08039]
|
|
|
|
C
|
0.640146
|
2.681450
|
|
(0.92275)
|
(0.88821)
|
|
[ 0.69374]
|
[ 3.01893]
|
|
|
|
|
|
|
R-squared
|
0.020017
|
0.073773
|
Adj. R-squared
|
-0.049982
|
0.007614
|
Sum sq. resids
|
370.4810
|
343.2677
|
S.E. equation
|
3.637508
|
3.501366
|
F-statistic
|
0.285959
|
1.115082
|
Log likelihood
|
-82.43972
|
-81.25721
|
Akaike AIC
|
5.512240
|
5.435949
|
Schwarz SC
|
5.651013
|
5.574722
|
Meandependent
|
0.147351
|
3.385576
|
S.D. dependent
|
3.549875
|
3.514771
|
|
|
|
|
|
|
Determinant resid covariance (dof adj.)
|
161.1788
|
Determinantresid covariance
|
131.4924
|
Log likelihood
|
-163.5979
|
Akaike information criterion
|
10.94180
|
Schwarz criterion
|
11.21935
|
|
|
|
|
|
|
Source : l'auteur sur base des données de la
Banque Mondiale sous traitement Eviews 6.0
Il ressort de l'estimation que tout le paramètre est
non significatif signe d'une absence de causalité entre les deux
séries.
b) Analyse de la décomposition de la variance
d'erreur de prévision
Tableau n° 17 : Résultats de l'analyse de
la décomposition de la variance de l'erreur
prévisionnelle
|
|
|
|
|
|
|
|
Variance Decomposition of DTCPIBH:
|
|
|
|
Period
|
S.E.
|
DTCPIBH
|
DETTEPIB
|
|
|
|
|
|
|
|
|
1
|
3.637508
|
100.0000
|
0.000000
|
2
|
3.671982
|
98.13927
|
1.860730
|
3
|
3.674701
|
98.06817
|
1.931829
|
4
|
3.674758
|
98.06786
|
1.932138
|
5
|
3.674758
|
98.06785
|
1.932148
|
6
|
3.674758
|
98.06785
|
1.932149
|
7
|
3.674758
|
98.06785
|
1.932149
|
8
|
3.674758
|
98.06785
|
1.932149
|
9
|
3.674758
|
98.06785
|
1.932149
|
10
|
3.674758
|
98.06785
|
1.932149
|
|
|
|
|
S
|
|
|
|
Variance Decomposition of DETTEPIB:
|
|
|
|
Period
|
S.E.
|
DTCPIBH
|
DETTEPIB
|
|
|
|
|
|
|
|
|
1
|
3.501366
|
0.636924
|
99.36308
|
2
|
3.635875
|
4.259569
|
95.74043
|
3
|
3.638572
|
4.384213
|
95.61579
|
4
|
3.638591
|
4.384697
|
95.61530
|
5
|
3.638592
|
4.384716
|
95.61528
|
6
|
3.638592
|
4.384718
|
95.61528
|
7
|
3.638592
|
4.384718
|
95.61528
|
8
|
3.638592
|
4.384718
|
95.61528
|
9
|
3.638592
|
4.384718
|
95.61528
|
10
|
3.638592
|
4.384718
|
95.61528
|
|
|
|
|
|
|
|
|
CholeskyOrdering: DTCPIBH DETTEPIB
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Source : l'auteur sur base des données de la
Banque Mondiale sous traitement Eviews 6.0
Il ressort de cette analyse que la variance de l'erreur de la
prévision du taux de croissance du PIB/habitant est due à 98%
à ses propres innovations, celle de la dette publique en pourcentage du
PIB est due à 95% à ses propres innovations.
c) test de causalité au sens de
GRANGER
Comme l'absence relation entre le taux de
croissance du PIB/h et la dette en % du PIB ne veut pas forcement dire absence
de causalité entre le variable nous allons dans le test de
causalité au sans de Granger, déterminer si la connaissance des
valeurs passées des unes permet de prédire la valeur de l'autres.
Tableau n° 18 : Résultat du test de
causalité au sens de Granger
Pairwise Granger Causality Tests
|
Date: 06/19/15 Time: 15:59
|
Sample: 1980 2012
|
|
Lags: 1
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
NullHypothesis:
|
Obs
|
F-Statistic
|
Prob.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
DETTEPIB does not Granger Cause DTCPIBH
|
31
|
0.57123
|
0.4561
|
DTCPIBH does not Granger Cause DETTEPIB
|
0.95608
|
0.3365
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Source : l'auteur sur base des données de la
Banque Mondiale sous traitement Eviews 6.0
Il ressort du test que les hypothèses nulles
« dette PIB ne cause pas DTC PIB H » et « DTC
PIB H ne causé pas dette PIB » sont accepté
étant donnée la non significative de statistique F correspondante
au regard de leurs probabilité critique (respectivement 0,4561 et
0,3365) largement supérieur à 5%.
3.2.2.3. Taux croissance du PIB
et service de la dette en pourcentage du PNB
a) estimation du modèle VAR
Les critères AIC et SC nous amène à
retenir le modèle VAR(1) dont l'estimation du modèle se
présente comme suit.
Avant de passer à l'analyser de
causalité au sens de Granger, nous allons estimer la relation entre le
taux de croissance du PIB et service de la dette en % du PNB en vue de mieux
cerner les interrelations entre elles.
Tableau n° 19 : Résultats de l'estimation
du modèle VAR
VectorAutoregressionEstimates
|
Date: 06/19/15 Time: 16:03
|
Sample (adjusted): 1982 2012
|
Included observations: 31 afteradjustments
|
Standard errors in ( ) & t-statistics in [ ]
|
|
|
|
|
|
|
|
DTCPIB
|
SERVDETPNB
|
|
|
|
|
|
|
DTCPIB(-1)
|
-0.015976
|
0.099376
|
|
(0.18861)
|
(0.08395)
|
|
[-0.08471]
|
[ 1.18378]
|
|
|
|
SERVDETPNB(-1)
|
-0.167898
|
0.467348
|
|
(0.36433)
|
(0.16216)
|
|
[-0.46083]
|
[ 2.88197]
|
|
|
|
C
|
0.493553
|
1.051924
|
|
(0.98922)
|
(0.44029)
|
|
[ 0.49893]
|
[ 2.38914]
|
|
|
|
|
|
|
R-squared
|
0.007985
|
0.266605
|
Adj. R-squared
|
-0.062873
|
0.214219
|
Sum sq. resids
|
388.8339
|
77.03106
|
S.E. equation
|
3.726516
|
1.658647
|
F-statistic
|
0.112686
|
5.089291
|
Log likelihood
|
-83.18915
|
-58.09553
|
Akaike AIC
|
5.560590
|
3.941647
|
Schwarz SC
|
5.699363
|
4.080420
|
Meandependent
|
0.154887
|
2.002909
|
S.D. dependent
|
3.614617
|
1.871127
|
|
|
|
|
|
|
Determinant resid covariance (dof adj.)
|
37.58966
|
Determinantresid covariance
|
30.66628
|
Log likelihood
|
-141.0332
|
Akaike information criterion
|
9.486014
|
Schwarz criterion
|
9.763560
|
|
|
|
|
|
|
Source : l'auteur sur base des données de la
Banque Mondiale sous traitement Eviews 6.0
Il ressort de cette estimation que le service de la dette est
influencé par ses propres passes et non par la croissance du PIB, et la
croissance du PIB n'est pas influencé par le service de la dette. On
peut pronostiquer une absence e corrélation entre les deux
séries.
b) analyse de la décomposition de la variance
de l'erreur de prévision
Tableau n° 20 : Résultats de l'analyse de
la décomposition de la variance de l'erreur de
prévision
|
|
|
|
|
|
|
|
Variance Decomposition of DTCPIB:
|
|
|
|
Period
|
S.E.
|
DTCPIB
|
SERVDETPNB
|
|
|
|
|
|
|
|
|
1
|
3.726516
|
100.0000
|
0.000000
|
2
|
3.737944
|
99.45388
|
0.546116
|
3
|
3.740819
|
99.34363
|
0.656370
|
4
|
3.741359
|
99.32319
|
0.676806
|
5
|
3.741459
|
99.31942
|
0.680583
|
6
|
3.741478
|
99.31872
|
0.681281
|
7
|
3.741481
|
99.31859
|
0.681410
|
8
|
3.741482
|
99.31857
|
0.681434
|
9
|
3.741482
|
99.31856
|
0.681439
|
10
|
3.741482
|
99.31856
|
0.681439
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Variance Decomposition of SERVDETPNB:
|
|
|
|
Period
|
S.E.
|
DTCPIB
|
SERVDETPNB
|
|
|
|
|
|
|
|
|
1
|
1.658647
|
1.609200
|
98.39080
|
2
|
1.887315
|
7.409142
|
92.59086
|
3
|
1.927705
|
8.284139
|
91.71586
|
4
|
1.935088
|
8.438737
|
91.56126
|
5
|
1.936450
|
8.467062
|
91.53294
|
6
|
1.936701
|
8.472289
|
91.52771
|
7
|
1.936748
|
8.473254
|
91.52675
|
8
|
1.936756
|
8.473433
|
91.52657
|
9
|
1.936758
|
8.473466
|
91.52653
|
10
|
1.936758
|
8.473472
|
91.52653
|
|
|
|
|
|
|
|
|
CholeskyOrdering: DTCPIB SERVDETPNB
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Source : l'auteur sur base des données de la
Banque Mondiale sous traitement Eviews 6.
c) test de causalité au sens de
GRANGER
Ici le test de causalité aura lie
entre le taux de croissance du PIB et service de la dette en % du PNB, pour
fournit des éléments supplémentaires sur la politique
d'endettement et de remboursement en vue de réalise une croissance
important.
Tableau n° 21 : Résultat du test de
causalité au sens de Granger
Pairwise Granger Causality Tests
|
Date: 06/19/15 Time: 16:04
|
Sample: 1980 2012
|
|
Lags: 1
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
NullHypothesis:
|
Obs
|
F-Statistic
|
Prob.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
SERVDETPNB does not Granger Cause DTCPIB
|
31
|
0.21237
|
0.6485
|
DTCPIB does not Granger Cause SERVDETPNB
|
1.40135
|
0.2465
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Source : l'auteur sur base des données de la
Banque Mondiale sous traitement Eviews 6.0
Les hypothèses nulles « SERVEET dette PIB ne
cause pas DTC PIB » et DTC PIB ne causé pas SERVEET dette
PIB » sont acceptées étant donné que les
statistique F associé son non signification (probabilité critique
respective 0,6485 et 0,2465) il ya donc absence de causalité entre le
deux séries.
3.2.2.4. Taux de croissance du
PIB par habitant et service de la dette en pourcentage du PIB
a) estimation du modèle VAR
Le critère AIC et SC nous amène à
retenir le modèle VAR (1) dont l'estimation se présenté
comme suit.
Tableau n° 22 : Résultats de l'estimation
du modèle VAR
VectorAutoregressionEstimates
|
Date: 06/19/15 Time: 16:05
|
Sample (adjusted): 1982 2012
|
Included observations: 31 afteradjustments
|
Standard errors in ( ) & t-statistics in [ ]
|
|
|
|
|
|
|
|
DTCPIBH
|
SERVDETPNB
|
|
|
|
|
|
|
DTCPIBH(-1)
|
-0.000305
|
0.094639
|
|
(0.18819)
|
(0.08566)
|
|
[-0.00162]
|
[ 1.10484]
|
|
|
|
SERVDETPNB(-1)
|
-0.193296
|
0.471352
|
|
(0.35703)
|
(0.16250)
|
|
[-0.54140]
|
[ 2.90054]
|
|
|
|
C
|
0.534513
|
1.045139
|
|
(0.97018)
|
(0.44159)
|
|
[ 0.55094]
|
[ 2.36676]
|
|
|
|
|
|
|
R-squared
|
0.010384
|
0.262070
|
Adj. R-squared
|
-0.060303
|
0.209360
|
Sum sq. resids
|
374.1227
|
77.50738
|
S.E. equation
|
3.655342
|
1.663767
|
F-statistic
|
0.146900
|
4.971979
|
Log likelihood
|
-82.59134
|
-58.19108
|
Akaike AIC
|
5.522022
|
3.947811
|
Schwarz SC
|
5.660795
|
4.086584
|
Meandependent
|
0.147351
|
2.002909
|
S.D. dependent
|
3.549875
|
1.871127
|
|
|
|
|
|
|
Determinant resid covariance (dof adj.)
|
36.53823
|
Determinantresid covariance
|
29.80850
|
Log likelihood
|
-140.5935
|
Akaike information criterion
|
9.457645
|
Schwarz criterion
|
9.735191
|
|
|
|
|
|
|
Source : l'auteur sur base des données de la
Banque Mondiale sous traitement Eviews 6.0
Le résultat de l'estimation nous indique que le service
de la dette est influencé pas ses propre passe et non par le taux de
croissance du PIB par habitant, ce dernier est influencé ni par son
propre passe ni par celui de la dette en pourcentage du PIB. On peut
pronostiquer une absence de causalité entre les deux séries.
b) analyse de la décomposition de la valeur de
l'erreur de prévision
Tableau n° 23 : Résultats de l'analyse de
la décomposition de la variance de l'erreur de
prévision
|
|
|
|
|
|
|
|
Variance Decomposition of DTCPIBH:
|
|
|
|
Period
|
S.E.
|
DTCPIBH
|
SERVDETPNB
|
|
|
|
|
|
|
|
|
1
|
3.655342
|
100.0000
|
0.000000
|
2
|
3.669473
|
99.24120
|
0.758804
|
3
|
3.673511
|
99.07487
|
0.925134
|
4
|
3.674291
|
99.04384
|
0.956155
|
5
|
3.674436
|
99.03814
|
0.961863
|
6
|
3.674462
|
99.03709
|
0.962913
|
7
|
3.674467
|
99.03689
|
0.963105
|
8
|
3.674468
|
99.03686
|
0.963141
|
9
|
3.674468
|
99.03685
|
0.963147
|
10
|
3.674468
|
99.03685
|
0.963149
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Variance Decomposition of SERVDETPNB:
|
|
|
|
Period
|
S.E.
|
DTCPIBH
|
SERVDETPNB
|
|
|
|
|
|
|
|
|
1
|
1.663767
|
1.211473
|
98.78853
|
2
|
1.887462
|
6.186017
|
93.81398
|
3
|
1.927770
|
7.009477
|
92.99052
|
4
|
1.935125
|
7.156106
|
92.84389
|
5
|
1.936474
|
7.182862
|
92.81714
|
6
|
1.936722
|
7.187773
|
92.81223
|
7
|
1.936768
|
7.188675
|
92.81133
|
8
|
1.936776
|
7.188841
|
92.81116
|
9
|
1.936778
|
7.188871
|
92.81113
|
10
|
1.936778
|
7.188877
|
92.81112
|
|
|
|
|
|
|
|
|
CholeskyOrdering: DTCPIBH SERVDETPNB
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Source : l'auteur sur base des données de la
Banque Mondiale sous traitement Eviews 6.0.
Il ressort de cette analyse que la variance de l'erreur de la
prévision du taux de croissance par habitant est due à 99%
à ses propres innovations, celle du service de la dette en pourcentage
du PIB est due en 93% à ses propres innovations. D'où une absence
d'influence mutuelle entre ces deux séries.
c) test de causalité au sens de
GRANGER
Ici le test de causalité aura lie
entre taux de croissance par habitant et service de la dette en % du PIB, pour
fournit des éléments supplémentaires sur la politique
économique en vue de réalise une croissance
Tableau n° 24 : Résultat du test de
causalité au sens de Granger
Pairwise Granger Causality Tests
|
Date: 06/19/15 Time: 16:06
|
Sample: 1980 2012
|
|
Lags: 1
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
NullHypothesis:
|
Obs
|
F-Statistic
|
Prob.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
SERVDETPNB does not Granger Cause DTCPIBH
|
31
|
0.29312
|
0.5925
|
DTCPIBH does not Granger Cause SERVDETPNB
|
1.22066
|
0.2786
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Source : l'auteur sur base des données de la
Banque Mondiale sous traitement Eviews 6.0
Il ressort du test que les deux hypothèses nulles
« SERVEET PNB ne cause pas DTC PIB/h » et « DTC
PIB ne causé pas SERVEET PNB » sont acceptées eu
égard à la non signification de statistique F correspondante
(probabilité critique respective : 0,5925 et 0,2786, largement
supérieur 5%.
3.2.3. Interprétation du
résultat d'estimation
Il ressort de l'analyse de causalité entre les
variables à travers l'estimation du modèle VAR, l'analyse de la
décomposition de l'erreur prévisionnelle et test de
causalité au sens de GRANGER qu'il n'y pas d'influence mutuelle entre le
taux de croissance économique en RD Congo d'une part, la dette publique
en pourcentage du PIB et le service de la dette en pourcentage du PIB d'autre
part.
L'évolution constante de la croissance de
l'évolution nationale n'est pas liée au volume de la dette ni au
service de la dette comprenant le remboursement du principal et le paiement des
intérêts.
Si l'est vrai que le service de la dette réduit le
moyen d'action de l'Etat et donc l'efficacité de sa population on peut
remarquer aussi que, les finances publique n'influence pas significativement
dans le financement des investissements productifs pouvant induire une
croissance positive significative.
A ce stade la croissance devrait être le fruit
d'investissements privés et des investissements directs étrangers
tels qu'on le constate depuis 2002. L'action de l'Etat devrait être
celle de mettre en place une politique économique appropriée en
vue de promouvoir les investissements privés et attirer les
investissements directs étrangers.
Les moyens financiers de l'état ne sont pas encore
capables d'induire une croissance significative.
SUGGESTIONS ET
RECOMMANDATIONS
Suggestions
Du reste, nous suggérons au gouvernent de la RD Congo
de mettre en place un mécanisme de remboursement de la dette pour
permettre la relance d'investissement et de renouvellement d'outils de
production.
Il sied d'exhorter les dirigeants Congolais d'affecter la
dette contractée à fins consignées afin de permettre la
croissance économique et sociale.
Enfin, l'affectation prioritaire des ressources provenant
d'emprunts aux projets rentables, intégrateurs et à grand
potentiel de croissance.
Recommandations
Ø L'Etat congolais devrait aussi diversifier ses
sources d'emprunts par l'émission d'obligations en vue de mobiliser
l'épargne intérieure ;
Ø Rendre l'émission des titres d'emprunts
publics à la compétence exclusive du ministre des
finances ;
Ø Confessionnalité minimum de 35% pour tout
nouvel emprunt à moyen et long terme ;
Ø Avis préalable de la DGDP sur tout projet
d'emprunt public ;
Ø Paiement régulier du service de la dette afin
d'éviter l'accumulation des arriérés ;
Ø pour éviter de reproduire les erreurs du
passé, la gestion des deniers publics et la politique de financement
extérieur doivent être transparentes et à la portée
de tous partenaires internes et externes.
CONCLUSION GENERALE
Nous voici au terme de notre travail qui est essentiellement
consacré à l'incidence de la dette publique extérieure sur
l'économique congolaise. Notre souci était d'abord de
présenter les incidences positives et négatives et voir entre le
deux qui influence l'autre dans l'économie congolaise.
Notre préoccupation majeure en menant cette recherche
était celle de savoir comment la dette extérieure de RD Congo
a-t-elle évolué et si elle a été affectée
aux fins pour lesquelles elle a été contractée de
façon efficiente et efficace, de manière à favoriser la
croissance économique du pays à travers des investissements
productifs.
A cet effet, nous sommes parti des hypothèses selon
laquelle la dette publique extérieure de RDC évoluerait d'une
façon ascendante, la dette publique extérieure serait un facteur
de croissance économique en RDC si cette dernier avait été
contractée dans le but d'atteindre le développement durable de
la RDC a travers des investissements durables. La dette publique n'influence
pas la relance de l'économie congolaise du fait que ce dernier reste
depuis sa tradition de type extravertie, elle n'a pas été
affectée à des fins productives.
Pour vérifier notre hypothèse nous avons recouru
aux méthodes statistique, descriptive, économétrique,
comparative, critique ainsi qu'a la technique documentaire. Nous avons
également subdivisé notre travail en quatre chapitres, portant
respectivement sur les considérations générales,
l'évolution de la dette publique extérieure, la gestion et
affectation, et analyse de la corrélation entre la dette publique et la
croissance économique.
Nous avons mené une analyse comparative des documents
de la dette contractée par année, pour faciliter l'analyse des
dettes contractées sur une période de 48 ans.
Il ressort de l'analyse de causalité entre les
variables a travers l'estimation du modèle VAR, l'analyse de la
décomposition de l'erreur prévisionnelle et le test de
causalité au sens de GRANGER qu'il n'y pas d'influence mutuelle entre
le taux de croissance économique en RD Congo d'une part, la dette
publique en pourcentage du PIB et le service de la dette en pourcentage du PIB
d'autre part.
L'évolution constante de la croissance de
l'évolution nationale n'est pas liée au volume de la dette ni au
service de la dette comprenant le remboursement du principal et le paiement des
intérêts.
S'i l'est vrai que le service de la dette réduit le
moyen d'actions de l'Etat par ricochet le pouvoir d'achat de sa population, il
ne peut se justifier que dans les allocations et ou/et affectations non
rentables ne visant généralement pas des investissements
productifs à forte croissance. A ce stade la croissance devrait
être le fruit d'investissements privés et des investissements
directs étrangers tels qu'on le constate depuis 2002. L'action de
l'Etat devrait être celle de mettre en place une politique
économique appropriée en vue de promouvoir les investissements
privés et attiré les investissements directs étranges.
Les moyens financiers de l'Etat n'induisent pas une croissance
significative. Nos résultats confirment notre hypothèse en ce qui
concerne la corrélation existante entre la dette publique
extérieure et la croissance économique de la RDC.
Nous pensons ainsi avoir apporté notre modeste
contribution à l'analyse d'un sujet d'actualité. Le crédit
est réellement un excellent outil lorsqu'il est utilisé en bon
escient.
BIBLIOGRAPHIE
I. OUVRAGE
1. ARNAUD, Z ; (2006), les institutions
financières internationales et la
RDC, éd.
Alternatives sud, Brielle's, 2006
2. BEITONE, A ; et CAZORLA, A ; (2007), lexique
des sciences économiques, 2é éd Armand colin, paris,
2007
3. Bourbonnais, R ;
Econométrie, manuel et exercices
corrigés, 4èmeédition,
Dunod, Paris, 2002,
4. DEVRIES(1988), gestion de la dette extérieure,
bulletin du FMI, washinton,
vol 14n°2,
5. HAGEN, E ; Economique de développement,
Economica , Paris, 1982 ,
col Tendances actuelles
6. Hugo Diaz et Toussaint, E ; L'audit de la
dette, éd pivot, Paris, 2006.
7. MILLET, D ; l'Afrique sans dette, éd
CADTM, paris, 2005
8. MILLET, D ; la dette de Mobutu (archive),
comité pour l'annulation de la dette du tiers monde, 16 septembre
2004
9. RAFFINOT, M ; 2003, la dette des pays du sud et le
financement du Développement, cahiers de
solidarités, centre de Recherche et d'information pour le
Développement(CRID).
10. STIGLITZ, J ; La grande désillusion,
éd Fayard, Washington, 2002.
11. ZACHARIE & MALVOISIN, Menons l'enquête sur
la dette, éd pivot, Paris, 2003.
12. Zacharie, A ; La dette extérieure et le
financement de la RDC, éd pivot, Paris, 2007.
II. Rapports officiels
1. Rapport annuel banque mondial (BM) 2005 ;
2. Rapport annuel BCC ; 2011, 2012
3. Word bank, Global Monitoring report, 2005,
4. Etat » Microsofl Etudes 2008 (DVD). Microsofl
corporation, 20
III. Articles & dictionnaire
1. Article : Adams P.,
« Odiousdebts » Probe international, 1991.
2. Jacques BIBANGA NGATA séminaire d'information sur la
dette extérieure du Congo Kinshasa
3. Article : Les années de Mobutu (1965-1989) :
l'accroissement et potentiel d'une dette odieuse,
4. BERNARD et COLI : Dictionnaire économique
et financier, 2 éme édition du servi, paris 1996,
p359
NOTES DE COURS
1. KAHUSU MWAN-ZA-K'A.E., Séminaire de
l'économie publique, notes de cours 2eme licence, FASEG, UPN,
Kinshasa, 2014-2015.inédit
2. BILLY Paul, finances publiques, notes du cours, G3 Eco,
Unikin 2011-2012, inédit
3. MAMBA KABASU, économie des pays en
développement, notes du cours, L1 Eco, UPN 2013-2014, Inédit
4. NTITA BASHIBAYA NTUITE, fluctuations, notes de cours, L1
Eco, UPN 2013-2014, inédit
5. KANKWANDA Grégoire, Croissance économique,
notes du cours, L1 Eco, unikin 2013-2014, inédit
IV. WEBOGRAPHIE
http://fr.wikipédia.org/wiki/doctrine_calvo
15.02
http://www.imf.org/plus
TABLE DES MATIERES
Epigraphe
i
IN MEMORIAN
ii
DEDICACE
iii
REMERCIEMENTS
iv
LISTES DES ABREAVIATIONS ET SIGLES
vi
LISTE DE TABLEAU
vii
LISTE DES CRAPHIQUES
viii
RESUME DU TRAVAIL
ix
0. Introduction générale
1
0.1. Problématique
1
0.2. Hypothèse du travail
3
0.3. Objet du travail
3
0.4. Intérêt de sujet
3
0.5. Méthodologie du travail
4
0.5.1. Méthodes
4
0.5.2. Techniques
4
0.5. Délimitation du sujet
4
0.7. Canevas du travail
4
CHAPITRE PREMIER
CONSIDERATIONS GENERALE
5
Section 1 : Définitions des concepts et
caractéristiques
5
1.1. Dette
5
1.1.1. Dette extérieure
5
1.1.2. Dette intérieure
5
1.1.3. Dette publique
6
1.1.4. Dette souveraine
6
1.1.5. Dette privée
6
1.1.6. Dette bilatérale
6
1.1.7. Dette multilatérale
6
1.1.8. Dette des guerres
7
1.1.9. Dette viagère
7
1.1.10. Dette perpétuelle
7
1.1.11. Dette amortissable
7
1.1.12. Dette commerciale
7
1.1.13. Dette poétique
7
1.1.14. Dette garantie
7
1.1.15. Le service de la dette
8
1.2. Caractéristiques de la dette publique
extérieure
8
1.3. Classification selon la durée
8
1.4. Théorie de la dette selon les
différents courants économique
9
1.4.1. Théorie de la dette
keynésienne
9
1.4.2. Théories de la dette selon les
classiques
9
1.4.3. Théories de la dette d'après
Ricardo
9
1.5. Les différentes catégories de
dettes
9
1.6. La notion du surendettement
10
1.7. Endettement
11
1.7.1. Taux d'endettement par rapport au PIB
11
1.8. Programme d'ajustement structurel(P.A.S.)
11
1.9. Conditionnalité
12
1.10. La notion de dette odieuse
12
1.11. Le rééchelonnement de la
dette
12
1.11.1. Accords de rééchelonnement
de la dette
13
1.12. Le club de paris
13
1.13. Club de Londres
13
1.14. Club de Kinshasa
13
1.15. Aspect psychologique de la dette
14
Section 2 : La croissance
économique
14
1.2. Notion de base
14
1.2.1. Définition
14
1.2.1.1. La croissance molle
15
1.2.1.2. La croissance équilibre
15
1.2.1.3. La croissance extensive
15
1.2.1.4. Expansion
15
1.2.1.5. Dépression
16
1.2.1.6. Récession
16
1.2.2. Théories de la croissance
économique
16
1.2.4. Caractéristique de croissance
économique
17
1.2.4.1. Les échanges extérieurs
17
1.2.4.2. L'activité des pouvoir publics
17
1.2.4.3. La réduction de divers
déséquilibres
17
1.2.4.4. La répartition du produit et du
revenu
17
1.2.4.5. L'appareil de production
17
1.2.4.6. La consommation
18
1.2.5. Mesure de la croissance
18
1.2.6. Etude de la croissance
18
1.2.7. La gouvernance et la croissance
économique
18
CHAPITRE DEUXIEME
L'EVOLUTION DE LA DETTE EXTERIEURE DE LA RDC
19
Section 1 : origine de la dette
extérieure de la RDC
19
2.1. Evolution et origines de la dette
extérieure congolaise
19
2.1.1. Sur le plan décennal de
développement
20
2.1.2. Congo belge à la RDC
21
2.1.2.1. Première décennie
après l'indépendance
21
2.1.2.2 La nationalisation
21
2.1.3. Le plan Mobutu (194-1981)
21
2.1.3.1. Le premier choc pétrolier
22
2.1.4. Dette extérieure au consensus de
Washington
22
2.1.4.1. Deuxième choc pétrolier
22
Section 2 : Etude évolutive de la dette
publique extérieure
23
2.2. Description de la dette
23
2.3. Présentation du stock de la dette
publique extérieure de la RDC de 1965 à 2012
23
2.4. Représentation graphique
24
3.1.1. Le poids de la dette avant et
après l'allégement PPTE
30
3.1.2. L'initiative de PPTE
31
CHAPITRE TROISIEME
LA GESTION DE LA DETTE, AFFECTATION, STRATEGIE
33
Section 1 : gestion et affectation de la
dette
33
3.1. Notion de la dette publique
33
3.1.3. Dette et Emprunt
33
3.1.4. Dette publique et dette de l'Etat
34
3.2. Structure de la dette publique de la
RDC
34
3.3. Les mécanismes de gestion de la
dette publique
35
3.3.1. Gestion normale de la dette publique
35
3.3.2. La gestion exceptionnelle de la dette
publique
35
3.4. Amortissement de la dette
36
3.4.1. Amortissement obligatoire
36
3.4.2. Amortissement facultatif
36
3.4.3. Amortissement par
dépréciation monétaire
37
3.5. Problématique de la gestion de
la dette publique
37
3.6. Caractéristiques de la gestion
de la dette extérieure
38
3.7. Affectation de la dette
39
Section 2 : Stratégies et les effets de
la dette
39
3.2. Stratégies
39
3.2.1. Stratégies pour réduire la
dette publique
39
3.2.2. Stratégie de l'endettement
Publique
40
3.3. Les effets de la dette
41
3.3.1. Incidence de la dette publique sur
l'inflation
41
3.3.2. Effets de la dette extérieure sur
l'évolution du PIB
42
3.2.5. Conséquences directes dans la vie
sociale et économique
43
3.2.6. L'interrelation entre la dette et la
croissance
44
CHAPITRE QUATRIEME
46
ANALYSE DE LA CORRELATION ENTRE LA DETTE PUBLIQUE
ET LA CROISSANCE ECONOMIQUE
46
4.1. Démarche méthodologique
d'analyse de la causalité
46
4.1.1. Analyse de la stationnarité des
séries chronologique
46
3.1.2. Analyse de la causalité entre deux
séries chronologiques.
48
3.2. Analyse de la causalité entre la dette
publique et la croissance économique
49
3.2.1. Analyse de stationnarité de
données
49
3.2.1.1. Dette publique en pourcentage du PIB
(Dette/PIB)
50
3.2.1.2. Service de la dette en pourcentage du PNB
(SERVEET/PNB)
52
3.2.1.3. Le taux de croissance du PIB (TC PIB)
53
3.2.1.4. Le taux de croissance du PIB par habitant
(TC PIBH)
54
3.2.2. Estimation du modèle VAR et analyse
de la décomposition de l'erreur prévisionnelle
55
3.2.2.1. Taux de croissance du PIB et dette
publique en pourcentage du PIB
55
3.2.2.2. Taux de croissance du PIB par habitant et
dette publique en pourcentage du PIB
58
3.2.2.3. Taux croissance du PIB et service de la
dette en pourcentage du PNB
60
3.2.2.4. Taux de croissance du PIB par habitant et
service de la dette en pourcentage du PIB
62
3.2.3. Interprétation du résultat
d'estimation
64
CONCLUSION GENERALE
65
SUGGESTIONS ET RECOMMANDATIONS
67
Suggestions
67
Recommandations
67
BIBLIOGRAPHIE
68
TABLE DES MATIERES
70
* 1 BRUCE, j ; Analyse
économiques, éd Nathan, paris 1996, 39
* 2 Idem
* 3 Banque
mondial(www.wordbank.org/hip)
* 4 MILLET, D ;
l'Afrique sans dette, Ed CADTM, paris, 2005, P12
* 5 Idem
* 6 TOUTSSAINT, E ; et
ZACHERIE, A ; Afrique : abolir la dette libérer le
développement CADTM-Bruxelles/syllepse-paris, 2001, p231-232
* 7 Article :Mobutisme,
guerre froide, pillage et Cie, les relations suisses zaïre de 1965
à 1997 repères, 1998 P97
* 8 BERNARD et COLI :
Dictionnaire économique et financier, 2 éme
édition du servi, paris 1996, p359
* 9 Idem, p3
* 10KAHUSU MWAN-ZA-K'A.E.,
Séminaire de théorie de l'économie publique, notes de
cours 2eme licence, FASEG, UPN, Kinshasa, 2014-2015.inédit
* 11 BRUCE, J ; Op,cit.
p39
* 12 SACHS, j; « New
approaches to the Latin American debts crisis » Essays in
international finance 1989.p174
17 BENASSY-QUERE ,A ; op, cit .p170
* 13DEVRIES, j ; gestion
de la dette extérieure, bulletin du FMI, washinton, vol 14 n°2,
1988 pp23
* 14 BIBANGA NGATA, J ;
séminaire d'information sur la dette extérieure du Congo Kinshasa
viewed 2947 times P7CDE/RDC.
* 15 RAFFINOT, M ;
« la dette des pays du sud et financement du développement
» les cahiers de la solidarité, centre de recherche et
d'information pour le développement (CRID) 2003. PP5-8.
* 16 BEITONE, A ;
CAZORLA, A ; lexique des sciences économiques, 2e Ed
Armand colin ; paris sud, bruxelles 2007. pp11-12.
* 17 PERROUX, F ;
l'économie du XX ème siècle éd, PUF,
paris, 1969. P97
* 18 KUZNETS, s ;
croissance et structures économique, éd Calmann-Lévy,
paris, 1972. P89
* 19 KANKWANDA,G ;
croissance économique, notes du cours, L1 Eco, unikin 2013-2014,
inédit
* 20 MAMBA KABASU,
économie de pays en développement, notes du cours, L1 Eco, UPN
2013-2014, inédit
* 21 HAGEN, E ; Economique
de développement, Economica , Paris, 1982 , col Tendances actuelles
P11
* 22 NITA BASHIBAYA NTUITE,
fluctuation, notes du cours, L1 Eco, UPN 2013-2014, inédit
* 23KANKWANDA, G ; op cit.
* 24OPEE - observatoire des
politiques économiques en Europe
http://opee.u-strasbg.fr/
WWW.diplower.com
* 25 BIBANGA NGATA, j ;
séminaire d'information sur la dette du Congo Kinshasa viewed 2947 ti,es
p7 CDE/RDC
* 26Article : Les
années de Mobutu (1965-1989) : l'accroissement et potentiel
d'une dette odieuse, p.34.
* 27 BIBANGA NGATA, j ;
Op cit, p.49.
* 28 Idem
* 29dlm//Demain le monde*1,
mi-juin 2010//www.cncd.be/dlm
* 30 BIBANGA NGATA, j ;
Op cit, p.10.
* 31Ministère du plan
DSP, secrétariat permanent, p.2
* 32 IMF and IDA, Democratic
Republic of Congo :joint fund/word bank Debt sustainabitity analysis
2007. August 14,2007
* 33Article : Eric-
toussaint, « Enjeux politiques de l'action... », mai
2004.
* 34 BAKANDEJA WA MPUTU,
droits des finances publiques : moyens d'action et plan finaciers
de l'Etat, éd NORAF, p116
* 35 BAKANDEJA WA MPUTU,
Op.cit, p. 123
* 36BAKANDEJA WA MPUTU, Op.cit,
p. 131
* 37 BENEDICT, C ; RINA,
B ; TOAN QUOC, N ; l'allégement de la dette peut-il
doper la croissance de la pauvres? avril 2005 p12
* 38 BENEDICT,C; RINA,B; TOAN
QUOC ,N; Op cit p16
* 39DEURO N. K.
T., mémoire professionnel GPE 11,2005, p14
* 40Bourbonnais,
R ; Econométrie, manuel et exercices corrigés,
4ème édition, Dunod, Paris, 2002,
p.279
* 41Idem,
pp.231-234
*
42 Bourbonnais ; op. cit,
pp. 231-234
* 43Idem
p.257
* 44 JOHNSTON,
j ; DINARDO, j ; Méthodes
économétriques, 4éme édition,
Economica, New York, 1999 p296
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