SECTION 2 : CADRE CONCEPTUEL
PARAGRAPHE 1 : CLARIFICATION DES PRINCIPAUX CONCEPTS
A/ Notion de changement climatique
Au sens plus étroit le climat désigne
généralement le ·temps moyen· ; il s'agit
précisément d'une description statistique en fonction de la
moyenne et de la variabilité de grandeurs pertinentes sur des
périodes variant de quelques mois à des milliers, voire à
des millions d'années (la période classique, définie par
l'Organisation Météorologique Mondiale, est de 30 ans).Ces
grandeurs sont le plus souvent des variables de surface telles que la
température les précipitations et le vent (HOUSSOU-GOE, 2008).
Dans un sens plus large le climat est la description statistique de
l'état du système climatique. Un changement climatique correspond
à une variation statistiquement significative de l'état moyen du
climat ou de sa variabilité, persistant pendant une période
prolongée (de la décennie aux millions d'année). De
manière simple, il faut entendre par changement climatique la
différence entre deux états comparables du climat. Ces
changements peuvent être dus à des processus intrinsèques
à la terre, à des influences extérieures, ou plus
récemment aux activités humaines.
Le changement climatique anthropique est le fait des
émissions des gaz à effet de serre engendrées par les
activités humaines modifiant la composition de l'atmosphère de la
planète. A cette évolution viennent s'ajouter les variations
naturelles du climat. Dans les travaux du GIEC le terme « changement
climatique » fait référence à tout changement
climatique dans le temps qu'il soit dû à la variabilité
naturelle ou aux activités humaines. Au contraire dans la convention
cadre des nations unies sur le changement climatique (CCNUCC) le terme
désigne uniquement les changements dus aux activités humaines. La
Convention-cadre utilise le terme « variabilité
climatique » pour désigner tout changement d'origine
naturelle.
Précipitations : apport d'eau
parvenant au sol sous forme liquide (pluie ou rosée) en provenance
direct ou indirect de la condensation de la vapeur d'eau
atmosphérique.
Température : degré de
chaleur ou de froid qui se manifeste dans un lieu
B/ Causes des changements climatiques
Les changements climatiques sont perçus aujourd'hui
comme l'une des menaces les plus graves qui pèsent sur la
durabilité de l'environnement mondial pour le
21èmesiècle (MEHU, 2003). Ces changements sont
principalement dus à une concentration de plus en plus
élevée des gaz à effet de serre (CO2,
CH4, N2O, HFC, PFC et SF6) dans
l'atmosphère, ce qui induit un réchauffement global. Les
scientifiques ont démontré que les activités humaines
générées depuis la révolution industrielle,
notamment l'utilisation des combustibles fossiles et le changement
d'affectation des terres sont à l'origine d'une concentration
atmosphérique accrue des gaz à effet de serre, qui emprisonnent
plus de chaleur dans l'atmosphère et déséquilibrent le
bilan énergétique du système Terre-atmosphère (FAO,
2OO7). Spore (2008) dans sa publication du mois d'Août apporte plus
d'information sur ces gaz à effet de serre (GES). En effet le principal
GES est le dioxyde de carbone ou CO2, qui représente plus de
70% des GES d'origine humaine. Six milliards de tonnes proviennent de la
combustion des énergies fossiles, essentiellement le pétrole,
dans l'industrie et le transport. Les pays occidentaux en sont les plus gros
émetteurs, les USA en tête. Mais ils sont en passe d'être
rattrapés par les pays émergents : la Chine et l'inde. S'y
ajoute, 1,6 milliard de tonnes provenant de la déforestation dans les
pays du sud. Une forêt qui brule libère du carbone alors que,
quand les arbres poussent ils en stockent. De même, le labour
libère le carbone stocké dans le sol. Le pire, selon les
recherches les plus récentes, est que plus la planète se
réchauffe, moins les plantes absorbent le CO2, et plus la
température terrestre augmente. C'est dans la production de
méthane (CH4), le second GES le plus important, que les
activités agricoles jouent le plus grand rôle, même s'il est
difficile de quantifier ces rejets avec précision. Les bovins qui
ruminent et rejettent des gaz dans l'atmosphère émettent
près de 100 millions de tonnes de méthane par an. Bien que petit,
les termites produisent chaque année entre 15 et 35 millions de tonnes
de méthane. Ils arrivent à ce résultat surprenant en
faisant fermenter les matériaux végétaux de la forêt
tropicale dans leurs intestins à l'aide des bactéries qui y sont
présentes.
Cependant, le plus grand danger pour la planète est la
fonte du permafrost. Ces sols des zones arctiques, en se dégelant,
pourraient rejeter dans l'atmosphère des milliards de tonnes de
méthane et de CO2. Enfin, le protoxyde d'azote ou oxyde
nitreux (N2O, 16% des émissions de GES) résulte de
l'agriculture intensive (notamment de l'utilisation d'engrais), de la
déforestation et de procédés chimiques comme les
aérosols.
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