Conclusion
Dans une société en crise comme l'est
actuellement la France, nous avons pu voir que le comportement des citoyens a
changé en conséquence. La génération Y
s'inquiète pour son avenir devant une montée continue du
chômage. Leur besoin de sécurité n'étant pas
assouvi, les citoyens ne peuvent monter dans la pyramide de Maslow. Dans cette
configuration, il est compliqué de leur demander d'aider leur prochain
au travers des ONG humanitaires.
Ces dernières sont dans l'obligation de s'adapter
à l'évolution de ces comportements. Devant une cible de plus en
plus apathique, soumis quotidiennement aux drames lors des infos, les
techniques de communication actuelles d'une majorité d'associations
humanitaires ne sont plus efficaces. Le schéma culpabilisant ne
fonctionne plus, ayant même parfois l'effet contraire à celui
escompté.
Au travers de mes études et recherches pour ce
mémoire, j'ai ainsi pu dégager trois insights principaux pour les
donateurs : ils souhaitent avoir plus d'informations concrètes, et se
sentir plus engagés auprès de l'association. Enfin il est
également important qu'ils aient confiance et sachent où va leur
argent.
C'est pourquoi la démocratisation du Fundraising me
semblait le plus judicieux comme préconisation. Cette dernière
permet de répondre aux trois objectifs formulés par les donateurs
potentiels ainsi que les professionnels : objectivité, engagement et
confiance.
Cependant, en prenant en compte l'hyper-connectivité de
la génération Y, un outil me semble indispensable pour
compléter cette démocratisation : le crowdfunding. Nouvelle
tendance reprenant de nombreux codes du fundraising, elle permet de
concrétiser de nombreuses missions. En complément des dons
réguliers, ces projets permettent une fidélisation du donateurs,
ainsi que de répondre aux trois objectifs cités ci-dessus.
Ce mémoire fut très enrichissant pour ma culture
sur les associations humanitaires. Deux livres parmi les trois lus ont
été particulièrement marquants : « la communication
des ONG humanitaires » par Pascal Dauvin et «Les médias et
l'humanitaire » de Rony Brauman et René Jackmann.25
J'ai découvert un nouveau visage des associations. Pas
toujours glorieux, il semble que les médias ont été
prépondérants dans les succès de certaines associations et
surtout certaines missions. J'ai été choquée par certaines
révélations de manipulation de la part des médias, en
mettant les associations dans des situations délicates sans même
le savoir.
Cependant, mon envie de travailler dans le domaine associatif
ne s'est pas tari, bien au contraire. Bien que je ne pense pas intégrer
une ONG humanitaire dès le début de ma carrière
professionnel, cette étude m'encourage à atteindre cet
objectif.
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Cf Annexe 5 & 6 p 17 et 20 : fiches de lecture
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