Introduction
La Banque Centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest (BCEAO),
dont le Siège est sis Avenue Abdoulaye FADIGA à Dakar
(Sénégal), est un établissement public international
constitué entre les Etats membres de l'Union Monétaire Ouest
Africaine (UMOA) par le Traité du 12 mai 1962, modifié le 20
janvier 2007. Son capital n'est pas divisé en actions. Il est
détenu à parts égales par les huit Etats membres que sont
: le Bénin, le Burkina, la Côte d'Ivoire, la Guinée-Bissau,
le Mali, le Niger, le Sénégal et le Togo. Elle est
organisée en un réseau qui comprend :
- Un siège,
- 8 agences principales,
- 15 agences auxiliaires,
- Une représentation auprès des institutions
Européennes de Coopération, et
- Une représentation auprès de la Commission de
l'Union Économique et Monétaire ouest Africaine.
LA BCEAO assiste et assure le secrétariat de la Commission
Bancaire de l'UMOA.
Analyse des comptes annuels et de la stratégie
de la BCEAO.
En 2013, la BCEAO a publié ces comptes annuels avec ces
différents feuillets. Les comptes de la banque centrale sont
comptabilisés selon les normes IAS/IFRS sur une année civile.
À la clôture, l'actif économique de la
BCEAO reste quasi similaire (+5%). Du coté des emplois, la
trésorerie de la banque centrale a diminué mais ces
créances envers ses contreparties augmentent. Ces différents flux
sont rémunérés, à un certain taux, qui lui procure
un revenu. Par ailleurs, les différents avoirs, correspondant à
sa liquidité, sont placés dans des supports, comme principalement
les obligations. Le patrimoine de la BCEAO, qui leur procure différents
revenus, est valorisé par KPMG, expert en la matière. En effet,
par le biais des loyers payés par les locataires, la BCEAO
récupère les fruits de son « investissement dans la pierre
».
Du coté des ressources, la banque augmente ses
émissions de billets et monnaies en circulation afin de dynamiser
l'économie. Par ailleurs, ces émissions lui permettent de
récupérer les produits de ces prêts. Ces engagements envers
le FMI principalement ont augmenté ce qui laisse penser que la BCEAO est
impliquée de plus en plus dans l'économie mondiale. Par ailleurs,
elle maintient une politique de prudence en ce qui concerne les
différents risques inhérents à son rôle de banque
centrale. Elle met en place plusieurs réserves afin de limiter le risque
et conserver une certaine marge de sécurité comme notamment :
- Mise en place d'une Direction de la prévention des
risques sous l'autorité du contrôleur général et par
la direction de l'inspection et des audits qui évalue le contrôle
interne et les opérations. Les risques inhérents à la
BCEAO sont le risque de marché, le risque de contrepartie et le risque
opérationnel. La gestion des risques est centrée sur le
caractère imprévisible de l'environnement financier et a pour
objet d'en minimiser les conséquences négatives potentielles sur
les performances de la BCEAO.
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- Mise en place d'une réserve sur risques de
refinancement. Elle permet la couverture des risques non individualisés
inhérents aux activités de Banque Centrale, que ce soit de nature
de la contrepartie à ne pas honorer ses engagements financiers. Elle
correspond à 5% du refinancement mensuel moyen. Elle est
alimentée par un prélèvement direct sur le résultat
annuel de la BCEAO.
On peut ajouter que la BCEAO ne manipule pas d'instruments
dérivés, significativement, à ce jour. Vis-à-vis de
ses revenues et de ses couts, la BCEAO enregistre de très bons profits
depuis quelques années. Tout d'abord, son produit net bancaire est
décomposé en 4 sources de revenus :
- Résultat net d'intérêts : en rapport avec
ses engagements envers des tiers (FMI principalement) et ses créances
sur des tiers (établissement de crédit, principalement). Les
créances doivent augmenter, en proportion, plus rapidement que les
engagements envers les différents acteurs.
- Dividendes : venant de ses titres de participations dans des
entités comme une entreprise avec les Mines de Guiro au Burkina, ou au
Niger avec des établissements de crédit tel Sonibank ou le
Crédit du Niger...
- Ses différentes commissions : différence entre
celles perçues et celles versées.
- Résultat net de change : il représente le solde
entre le gain et la perte, réalisé ou latent, sur
opérations de change.
- Autres produits : ils correspondent aux produits tels les
intérêts acquis par prêt au personnel, les produits
exceptionnel et ceux provenant des exercices antérieurs.
Viennent maintenant la structure de coûts de la BCEAO,
qui s'articule autour de plusieurs axes :
- Entretien de la circulation fiduciaire (Achats, assurance et
transport de signes monétaires et variations).
- Frais généraux : ces frais regroupent les
dépenses des grands organes de la zone UMOA, le
personnel, les impôts et taxes, les travaux et services
extérieurs, les transports et déplacements, ainsi que les
différents frais (gestion, représentation...).
- Autre charges : comme les autres produits, on retrouve les
charges exceptionnelles et ceux provenant d'exercice antérieur.
- Dotations nettes aux amortissement et provisions.
Le solde de ces deux parties constituant le résultat
net de l'exercice 2013 de la BCEAO. Ce bénéfice permet de gonfler
les capitaux propres de la banque, ayant augmenté de 16% et
s'élevant ainsi à 1 224 356 millions de Franc CFA.
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