Dans le cas présent, un sable naturel de
densité de (2,58) est remplacé à volume identique par des
G.C. de densité plus faible (0.77). Les masses volumiques
présentées dans la figure 4.53 ont
été mesurées tout de suite après la période
de malaxage.
BAP5GC BAP1OGC
Taux de substitution G.C. (%)
Figure 4.53 : La masse volumique des
bétons frais en fonction du taux de substitution en
G.C.
On remarque que la masse volumique des bétons frais
diminue naturellement avec l'augmentation du taux de substitution en granulat
en caoutchouc. Donc la réduction de la masse volumique de béton
est due à la faible densité du caoutchouc par rapport aux
sables.
Khatib & Bayomy [59] et Skripkiunas et al. [79];
ont montré que la teneur en air occlus élevé est
responsable a cette réduction. En effet, la quantité de l'air
occlus est proportionnelle au pourcentage de caoutchouc dans le mélange,
ce qui conduit à une diminution de la densité.
Siddique & Naik [47], rapportent dans un
travail que durant le malaxage, les G.C. ont une capacité à
piéger de l'air dans la rugosité de leur surface augmentant ainsi
significativement le volume d'air dans le béton.
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IV.4.Effet de l'incorporation des G.0 à l'état
durci : IV.4.1.Résistance à la compression :
Figure 4.54: Effet des G.C. sur la
résistance à la compression à 28 jours.
Les résultats indiquent clairement que l'incorporation
de G.C. est très préjudiciable vis à vis de la
résistance à la compression. A titre d'exemple, un taux de
substitution en G.C. de 15 % entraîne une chute de résistance de
45,34 %, cette chute est de l'ordre de 13.68 % et 37.34 % pour des taux de 5 %
et 10 % en G.0 respectivement par rapport au béton de
référence. Pour expliquer la chute de résistance en
compression, Li et al. [80] ont montrés que la
rigidité beaucoup plus faible du caoutchouc par rapport à celle
des granulats naturels.
La deuxième raison est le défaut
d'adhérence entre le caoutchouc et la matrice cimentaire ou à la
mauvaise qualité de la zone de contact entre ces deux phases. Cet
argument a été aussi avancé par Garros [56]
qui montre que la zone de transition entre la matrice et le granulat
en caoutchouc est peu compacte et présente une porosité
importante.
La dernière raison est liée à la
porosité du béton incorporant des granulats en caoutchouc qui est
plus élevée que celle du béton de référence
Garros [56] et Bonnet [81]. D'autres auteurs
comme Eldin et Senouci [58] et Khatib [59] ;
ont considérés tout simplement que les granulats en
caoutchouc comme de simples trous, à cause de la faible adhérence
entre la matrice cimentaire et les grains de caoutchouc.
Figure 4.56: Corrélation entre la
densité et la conductivité thermique.
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