Blida, Juin 2016
UNIVERSITE SAAD DAHLEB DE BLIDA -1-
Faculté des Sciences de
l'Ingénieur Département de Génie Civil
MEMOIRE DE MASTER
Spécialité : Structures et Matériaux
FORMULATION ET PERFORMANCES D'UN
BETON AUTOPLAÇANT INCORPORANT DES GRANULATS EN CAOUTCHOUC
Par
Zakaria HAMADACHE
Devant le jury composé de :
|
|
|
|
Mr.A.ZAHAF
|
M.A.A
|
U.S.D.B
|
Président
|
Mme.BOULAKHIOUT
|
M.C.B
|
U.S.D.B
|
Examinateur
|
Dr. W.YAHIAOUI
|
M.A
|
U.S.D.B
|
Promoteur
|
Pr. B.MENADI
|
Professeur
|
U.S.D.B
|
Co-Promoteur
|
Résumé
L'objectif de cette étude est de valoriser les
déchets caoutchouteux sous forme de granulats dans les mélanges
de béton autoplaçant (BAP). Les particules en caoutchouc issus du
broyage de pneus usagés ont été ajoutées au
mélange en remplacement partiel du volume total du sable à
différents pourcentages (0,5, 10 et 15%). L'objectif principal de ce
travail est d'étudier l'influence du caoutchouc sur les
propriétés du BAP à l'état frais et à
l'état durci
En présence du caoutchouc le (BAP) est devenue plus
léger. Les résultats obtenus montrent que la présence de
ces granulats est préjudiciable vis-à-vis de la rhéologie
du matériau, mais l'augmentation du taux d'incorporation de ces
granulats est traduite par une diminution du taux de
ségrégation.
Ce travail confirme que la présence du caoutchouc dans
le (BAP) conduit à une chute des résistances mécaniques
(résistance à la. compression). Cependant, connue on pouvait
craindre que les variations dimensionnelles de retrait enregistrés sont
plus importantes avec l'adjonction des granulats en caoutchouc. Ainsi nous
avons pu montrer que la caractéristique physique (conductivité
thermique) est diminuée avec l'augmentation du taux d'incorporation des
G.C.
Mots clés : Béton autoplaçant, granulats
en caoutchouc, recyclage, résistance à la compression, retrait,
valorisation, protection de l'environnement.
Abstract
This study aims to analyse the possibility of valorising
rubber waste in Self-compacting concrete (SCC). The rubber particles were added
to the mix as partial replacement of the total volume of sand at different
rates (0, 5, 10 and 15%). The main objective of this work is to study the
effect of the incorporated rubber on the properties of SCC in the fresh state
and in the cured state.
In presence of rubber the (SCC) became lighter. Results showed
that rubber aggregates are detrimental to the properties of the fresh
materials.
This work confirms that the presence of the rubber in the
self-compacting concrete leads to a drop in mechanical strength (compressive
strength). However, as was feared the dimensional changes of recorded shrinkage
are greater with the addition of rubber granules. Thus we have shown that
physical characteristic (thermal conductivity) is decreased with increasing
substitution rates G.C.
Keywords: Self-compacting concrete, Rubber
aggregates, recycling, Compressive strength, shrinkage, valorising, clean
environment.
c.1
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Remerciements
Au terme de ce modeste travail, je tiens d'abord à
remercier Dieu pour m'avoir donné la farce et la patience pour mener
à terme ce travail ainsi que mes parents qui m'ont toujours
encouragé et soutenu durant toute la durée de mes
études.
Ce mémoire doit beaucoup aux nombreuses personnes qui
ont eu la gentillesse de nous recevoir, de nous communiqués leurs
connaissances et nous faire partager leur sensibilité, qui `ils soient
tous ici chaleureusement remercis.
J'exprime ma grande reconnaissance à mes deux
encadreurs monsieur YAHIAOUI Walid et monsieur MENADI Belkacem pour m'avoir
dirigé et pour leur aide très précieuse ainsi que pour
leurs patiences et disponibilité.
Je tiens à témoigner ma reconnaissance à
Monsieur KENAI Saki, pour ses conseils et ses orientations pour mieux
élaborer ce mémoire.
Je remercie également Monsieur BENSACI Hamza pour leur
soutien et leurs encouragements.
Je tiens à remercier aussi tous les membres de jury
d'avoir accepter d'examiner mon travail.
Je tiens à témoigner toute ma gratitude à
Monsieur GRAIBALLAH Ismail et Mlle ZOUBIRI Amel qui m'ont apporté leur
support moral et intellectuel tout au long de ce travail.
Je souhaite exprimer ma profonde gratitude à mes
parents et mes soeurs pour leur soutien pendant la préparation de ce
mémoire.
Enfin, J'exprime mes sincères remerciements à
tous ceux qui ont participé de près ou de loin à la
réalisation de ce travail.
Table des matières
Résumé
Remerciement
Table des matières
Liste des figures
Liste des tableaux
Liste des abréviations et des notations
Introduction générale 17 Parti I ::
Revue bibliographique
Chapitre I : le béton autoplaçant
L 1.Introduction 19
I.2.Définition des bétons autoplaçants 19
I.3.Domaine d'utilisation des BAP 19
I.4.Constituants d'un BAP 20
I.4.1.Le ciment 20
I.4.2.Les ajouts minéraux 20
I.4.3.Les granulats 20
L4.4.Les superplastifiants 21
I.4.5.L'eaude gâchage 21
I.5.Les critères de composition des BAP 21
I.5.1.Une quantité de fines importante (<125 um) 21
I.5.2.Un volume de pâte élevé 21
I.5.3.Utilisation des superplastifiants 22
I.5.4.Utilisation éventuelle d'un rétenteur d'eau
(dit agent de viscosité) 22
I.5.5.Un faible volume de gravillon
|
|
22
|
I.6.Caractérisation d'un béton autop laçant
|
|
22
|
I.6.1.Propriétés d'un BAP à l'état
frais
|
|
22
|
I.6.1.1.Capacité de remplissage
|
|
22
|
I.6.1.2. La résistance à la
ségrégation
|
|
23
|
I.6.1.3.La capacité de passage
|
|
23
|
I.6.2.Propriétés d'un BAP à l'état
durci
|
|
23
|
I.6.2.1.Résistances mécaniques
|
|
23
|
I.6.2.1.1.Résistance à la compression
|
|
24
|
I.6.2.1.2.Résistance à la traction
|
|
24
|
I.6.2.2.Module d'élasticité
|
|
24
|
I.6.2.3.Retraits
|
|
25
|
I.7.Formulations des BAP
|
|
27
|
I.7.1.Approche japonaise (méthode générale)
|
|
27
|
I.7.2.Approche CBI (suédoise)
|
|
28
|
I.7.3.Approche du laboratoire central des ponts et
chaussées LCPC (France)
|
|
28
|
I.8.Conclusion
|
29
|
|
Chapitre II : valorisation de pneus usagés sous
forme de granulats dans les matériaux a
base cimentaire
11.1.Introduction 30
11.2.Définition de caoutchouc 30
11.3.Les pneumatiques 31
11.4. Problématique des déchets pneumatiques 32
11.5.Techniques de valorisation des déchets pneumatiques
33
11.5.1.Le rechapage 33
11.5.2.La valorisation énergétique 34
11.5.3. La valorisation sous forme de matières
premières 34
11.5.4.Technique pneusol 34
11.6.Effets de G.C. sur les propriétés des
bétons 34
II.6.1. À l'état frais 34
II.6.1.1.L'ouvrabilité 34
11.6.1.2.Masse volumique 36
II.6.2.À l'état durci 37
11.6.2.1.Résistance en compression 37
11.6.2.2.Résistance en traction 38
II.6.2.3.Module d'élasticité 40
11.6.2.4.Capacité de déformation 41
11.6.2.5.Retrait 43
11.6.2.6.Absorption acoustique 44
11.6.2.7.Conductivité thermique 46
11.7.Conclusion 47
Parti II : Etude expérimentale
Chapitre. III : Matériaux et essais
1II.1.Introduction 48
1II.2.Caractéristiques des matériaux
utilisés 48
1II.2.1.Le Ciment 48
1II.2.2.Le Gravier 48
1II.2.3.Le Sable 49
I.2.4.Les granulats en Caoutchouc 50
1II.2.5.S uperplastifiants 51
III.2.6. L'eau de Gâchage 51
1II.3.Formulations adoptées 51
1II.3.1.Formulation du mortier 52
1II.3.1.1.Essais effectués sur mortier 52
1II.3.1.1.1.Essai d'étalement au mini cône 52
1II.3.1.1.2.Essai à l'entonnoir en V (V-Funnel test) 53
1II.3.2.Formulation du béton autoplaçant de
référence 53
1II.3.2.1.Essais effectués sur béton 54
III.3.2.1.1. Essai à l'état frais 54
III.3.2.1.1.1. Essais d'étalement au cône d'Abrams
et T50 54
III.3.2.1.1.2. Essai à l'entonnoir en V (V-Funnel test)
55
III.3.2.1.1.3.Essai à la boite en L (L-box) 56
M.3.2.1.1.4.Essai de stabilité au tamis (résistance
à la ségrégation) 57
M.3.2.1.1.5.Mesure de la masse volumique 59
III.3.2.1.2. Essai à l'état durci 59
1II.3.2.1.2.1.Essai de compression 59
1II.3.2.1.2.2.La conductivité thermique 60
1II.3.2.1.2.3.Essai de retrait 61
111.3.2.1.2.4. Les essais non destructifs 62
a) Essai au scléromètre (marteau de rebondissement
de Schmidt) 62
b) Essai ultrasonore (la vitesse de propagation des ultrasons)
64
1II.4. Démoulage et conservation des éprouvettes
65
III.5.Conclusion 66
Chapitre. IV : Résultats et discussions
IV.1.Introduction 68
IV.2.Optimisation du dosage en superplastifiant (Sp) 68
IV.2.1.Etalement au mini cône pour mortier 69
IV.2.2.Temps d'écoulement à l'entonnoir en V
(V-funnel) 70
IV.3.Effetde l'incorporation des G.0 à l'état frais
71
IV.3.1.Etalement et temps T50 au cône d'Abrams 72
W.3.2. Temps d'écoulement à l'entonnoir en V
(V-funnel test) 73
IV.3.3.Mesure le rapport H2/H1 de l'essai à la boite en L
(L-Box test) 74
IV.3.4. Résistance à la ségrégation
par tamisage 75
IV.3.5.Masse volumique 77
IV.4.Effet de l'incorporation des G.0 à l'état
durci 78
IV.4.1.Résistance à la compression 78
IV.4.2.La conductivité thermique 79
IV.4.3.Le retrait total 80
IV.4.4. Les essais non destructifs 81
P1.4.4.1.Mesure de l'indice de rebondissement 81
IV.4.5.2.Mesure de la vitesse ultrasonique 83
IV.5.Conclusion 86
Conclusion générale 87
Perspectives 88
Références 89
Annexe A 98
Annexe B 101
Liste des figures
Figure 1.1 : Formation d'arches pouvant bloquer
l'écoulement du béton . 23
Figure 1.2 : Evaluation du module du béton en fonction de
sa résistance 25
Figure 1.3 : Amplitudes maximales des BAP et Bétons
ordinaires 26
Figure 1.4 : Comparaison des retraits endogènes d'un
béton vibré et cinq BAP 26
Figure 1.5 : Comparaison des retraits de séchage d'un
béton vibré et cinq BAP 27
Figure 2.6 : Influence de G.C. sur l'affaissement 35
Figure 2.7 : Influence de G.C. sur l'affaissement 35
Figure 2.8 : Variation de la masse volumique du béton
incorporant des G.0 36
Figure 2.9 : Influence de l'adjonction de G.C. sur la
résistance en compression 37
Figure 2.10 : Influence du dosage en G.C. sur la
résistance en compression à 7 et 28 jours
(BAP dont le sable 0-4mm remplacé par des G.C. 0-4mm)
38
Figure 2.11: Influence du taux de substitution de G.C. de
fumée de silice sur la résistance à la
traction par fendage 39
Figure 2.12 : Taux de réduction des résistances
39
Figure 2.13 : Variation du module d'élasticité du
béton incorporant G.C. 40
Figure 2.14 : Influence des G.C. sur le module
d'élasticité 41
Figure 2.15 : Influence de l'incorporation de G.C. sur la
capacité de déformation en traction
directe 42
Figure 2.16 : Comportement en flexion des blocs de béton
caoutchouc 42
Figure 2.17 : Courbes `force-flèche" en flexion -- effet
du remplacement partiel du sable par
des G.C. dans un BAP 43
Figure 2.18 : Evolution du retrait total des mortiers en
fonctions du taux de substitution en
G.C. 44
Figure 2.19 : Comportement d'un son incident à la surface
d'un matériau 45
Figure 2.20 : Influence du dosage en G.C. sur le coefficient
d'absorption acoustique 45
Figure 2.21 : Influence du dosage en G.C. sur la
conductivité thermique 46
Figure 3.22 : Graviers concassé.
|
|
49
|
Figure 3.23 : Sable d'OUED SOUF
|
|
50
|
Figure 3.24 : Granulats en caoutchouc.
|
|
50
|
Figure 3.25 : Courbe granulométrique du sable et
caoutchouc et gravier naturels.
|
|
51
|
Figure 3.26 : Séquence de malaxage du mortier
|
|
52
|
Figure 3.27 : Essai d'Etalement pour Mortier.
|
|
53
|
Figure 3.28 : Essai à l'Entonnoir en V pour Mortier.
|
|
53
|
Figure 3.29 : Séquence de malaxage du béton
autoplaçant
|
|
54
|
Figure 3.30 : Essai d'étalement au cône d'Abrams.
|
|
55
|
Figure 3.31 : L'essai d'entonnoir en V (V-Funnel)
|
|
56
|
Figure 3.32 : L'essai à la boite en L (L--Box).
|
|
56
|
Figure 3.33 : L'essai à la boite en L (L--Box)......
|
57
|
|
Figure 3.34 : L'essai de stabilité au tamis.
|
|
58
|
Figure 3.35 : Mesure de la masse volumique.
|
|
59
|
Figure 3.36 : Schématisation d'essai de compression.
|
|
60
|
Figure 3.37: Essai de compression.
|
|
60
|
Figure 3.38 : Essai de la mesure de conductivité
thermique.
|
|
61
|
Figure 3.39 : Essai de retrait
|
|
62
|
Figure 3.40 : scléromètre.
|
|
63
|
Figure 3.41 : Essai au scléromètre.
|
|
63
|
Figure 3.42 : Appareil de mesure.
|
|
64
|
Figure 3.43. Mesures en transparence (directe).
|
|
64
|
Figure 3.44 : Formes d'éprouvettes
|
|
65
|
Figure 3.45 : Eprouvettes conservées dans le bac.
|
|
65
|
Figure 3.46 : Organigramme des différents essais
réalisés sur mortier et béton.
|
|
67
|
Figure 4.47 : Effet du dosage en superplastifiant sur
l'étalement du mortier.
|
|
69
|
Figure 4.48 : Effet du dosage en superplastifiant le temps
d'écoulement
|
|
70
|
Figure 4.49 : l'effet de l'incorporation du G.0 sur
l'étalement et le T50.
|
72
|
Figure 4.50 : l'effet de l'incorporation du G.0 sur le temps
d'écoulement à l'entonnoir. 74
Figure 4.51 : l'effet de l'incorporation du G.0 sur le rapport
1I2/H1. 75
Figure 4.52: Résistance à la
ségrégation par tanisage en fonction taux de substitution en
G.C.
76
Figure 4.53: La masse volumique des bétons frais en
fonction du taux de substitution en G.C.
77
Figure 4.54 : Effet des G.C. sur la résistance en
compression à 28 jours. 78
Figure 4.55 : Influence du dosage en G.C. sur la
conductivité thermique. 79
Figure 4.56 : Corrélation entre la densité et la
conductivité thermique. 79
Figure 4.57: Effet des G.C. sur le retrait total. 80
Figure 4.58 : Effet des G.C. sur l'indice de rebondissement
à 28 jours. 82
Figure 4.59 : Effet des G.C. sur la résistance probable
à la compression à 28 jours. 82
Figure 4.60 : Comparaison entre la résistance probable
a la compression et la résistance
réelle a la compression en fonction du taux de
substitution des G.C. 83
Figure 4.61 : Variation de la vitesse ultrasonique en fonction
taux de substitution en G.C 84
Figure 4.62 : Corrélation entre la densité et la
vitesse ultrasonique. 84
Figure 4.63: l'effet de l'incorporation du G.0 sur la
résistance à la compression et la vitesse
ultrasonique. 85
Liste des tableaux
Tableau 2.1 : Constitution moyenne en masse des pneus
|
31
|
Tableau 2.2 : Situation des déchets de caoutchouc en 2006
sur les pays développés
|
32
|
Tableau 2.3 : Les caractéristiques des pneumatiques
|
33
|
Tableau 3.4 : Caractéristiques chimiques et
minéralogiques du ciment
|
48
|
Tableau 3.5 : Caractéristiques des granulats
|
49
|
Tableau 3.6: Caractéristiques physiques et
mécaniques du sable
|
49
|
Tableau 3.7 : Caractéristiques des granulats de caoutchouc
|
50
|
Tableau 3.8 : Classes des BAP selon l'étalement
|
55
|
Tableau 4.9 : Composition de mortier en fonction de dosage en
superplastifiant.
|
68
|
Tableau 4.10 : Etalement du mortier en fonction de dosage en Sp.
|
69
|
Tableau 4.11 : Temps d'écoulement du mortier en fonction
de dosage en Sp.
|
70
|
Tableau 4.12 : Les compositions à différents
dosages en G.C. étudiées
|
.71
|
Tableau 4.13 : Résultats d'ouvrabilité des quatre
compositions de BAP .....................................72
Liste des abréviations et des
notations
SCC Self-compacting concrete
BAP Béton autoplaçant.
BAN Bétons autonivelants.
CEM II Ciment Portland composé
G/S Rapport Gravillon sur Sable.
um Micromètre.
E Eau
E/C Rapport Eau sur Ciment.
EN Rapport Eau sur Poudre.
E/L Rapport Eau/Liant.
LCPC Laboratoire Central des Ponts et Chaussées
PU Pneus usagés réutilisables.
PUNR Pneus usagés non réutilisables.
VL Véhicule léger.
PL Poids lourds.
G.0 Granulats en caoutchouc.
mm Millimètre.
MPA Méga pascal
S/M Rapport Sable/Mortier.
Kg Kilogramme.
L Litre.
kg/1 Rapport Kilogramme/Litre.
cm Centimètre.
mz Mètre carré.
°C degré Celsius.
pabs Masse volumique absolue, (Kg/m3)
papp Masse volumique apparente, (Kg/m3)
SP/C Superplastifiant/Ciment
T50 Temps d'écoulement pour que le diamètre
d'étalement atteigne une valeur de 50 cm, (sec).
TV-F Temps d'écoulement à l'entonnoir, (sec).
V Volume, (L).
W/m °C Watt/Mètre Celsius.
II Pourcentage de laitance, (%).
BIGC Béton incorporant des granulats en caoutchouc.
CBI Cement och Betong Institutet.
Introduction générale
17
Introduction générale
Les exigences en termes de protection de l'environnement de
plus en plus contraignantes ainsi que la révision des repères
économiques inspirés du développement durable font que le
recyclage et la valorisation de sous-produits industriels constituent
désormais un souci qui s'impose de plus en plus à l'homme
Dans le monde, s'agissant de l'industrie automobile,
l'utilisation des pneus augmente chaque année. On peut citer quelque cas
: la France, en 2008, plus de 366 milliers de tonnes de pneumatiques ont
été collectés ce qui constitue une progression de 36% par
rapport à 2004 ; l'Algérie en 2004 importe en moyenne 49,62
milliers de tonnes de pneumatiques en caoutchouc, après usage on se
retrouve avec environ 45,65 milliers de tonnes de pneus usagés chaque
année. Ces chiffres continuent à augmenter chaque année
avec le nombre de véhicules dans tous les pays.
Les pneus est un mélange de caoutchoucs, d'acier et de
textiles divers, les pneus usagés ne sont pas des déchets
dangereux mais ils présentent un danger pour l'environnement et la
santé en cas d'incendie sur le site de stockage (émissions de
limnées toxiques et éventuellement d'un liquide huileux).
Dans certains pays, il est interdit par la loi de bruler les
déchets pneumatiques car la pollution et la fumée produit par
cette méthode est inacceptable, malgré c'est la moins
chère et la plus simple des solutions pour décomposer les
déchets.
La valorisation de pneus usagés est un sujet
très important pour la planète entière. Les voies de
valorisation choisies sont largement diversifiées : le rechapage (Pneus
Usagés Réutilisables-PUR), le broyage sous forme des granulats,
la valorisation énergétique notamment comme combustible dans les
cimenteries et l'utilisation en travaux publics (Pneus Usagés Non
Réutilisables-PUNR).
L'incorporation de ces déchets dans le béton
réduit le coût du produit final et également crée
des sources supplémentaires dans le but de la protection des ressources
naturelles.
Le béton est un matériau de construction
universel utilisé depuis des millénaires à cause de la
facilité de sa fabrication, de sa simple mise en place à
l'état frais, de ses propriétés mécaniques et de
durabilité à l'état durci Depuis sa création, il ne
cesse de connaître une évolution considérable offrant un
produit de plus en plus fiable.
18
On s'intéressera dans ce travail essentiellement aux
bétons autoplaçants qui font l'objet actuellement d'un grand
intérêt de la part de la communauté scientifique et
industrielle.
Dans ce travail on a étudié l'effet de
l'incorporation des granulats en caoutchouc sur les bétons
autoplaçants. Ce mémoire est décomposé en quatre
chapitres, le premier chapitre présente une synthèse
bibliographique sur les caractéristiques des bétons
autoplaçants et ses propriétés à l'état
frais et à l'état durci.
Le deuxième chapitre décrit les déchets
pneumatiques, ensuite l'effet de l'adjonction de ces déchets sur
béton à l'état frais et à l'état durci
Le troisième chapitre présente les
caractéristiques des matériaux employé pour la confection
des mélanges, ainsi que les différents essais
réalisés.
Le dernier chapitre de ce mémoire est consacré
pour la présentation et la discussion des résultats des essais
réalisés.
Finalement, on ternine ce travail par des conclusions
générales et des recommandations.
Parti I :: Revue bibliographique
Chapitre I : Revue bibliographique
Le béton autoplaçant
19
Chapitre. I. : Le béton autoplaçant.
I.1.Introduction :
Le béton est un matériau fabriqué
à partir de granulats, de ciment, d'eau et des adjuvants pour modifier
ses propriétés. C'est le matériau de construction le plus
utilisé au monde, que ce soit en bâtiment ou en travaux publique.
Pour améliorer sa résistance et sa maniabilité des
chercheurs de l'université de Tokyo dans les années 1980 ont mis
au point des bétons fluides qui peuvent être mis en place sans
vibration. Il s'agit des bétons autoplaçant (BAP) utilisés
pour les coulages d'éléments verticaux (poteaux, voile) et des
bétons autonivelants (BAN) destinés aux éléments
horizontaux (dalles de compression, dallages).
I.2.Définition des bétons autoplaçants
:
Les bétons autoplaçants (BAP) sont des
bétons spéciaux, ils sont très fluides,
très déformables, homogènes et stables. La
caractéristique principale de ces bétons réside dans le
fait qu'ils se mettent en place sous le seul effet de la gravité.
Les (BAP) offrent des caractéristiques exceptionnelles
d'écoulement et de remplissage des coffrages tout en résistant
parfaitement à la ségrégation, ils présentent des
résistances et une durabilité analogues à celles des
bétons ordinaires, dont ils se différencient par leurs
propriétés à l'état frais.
I.3.Domaine d'utilisation des BAP :
Les BAP sont utilisables sur tous les types de chantier, de
bâtiments ou de génie civil bien et pour la réalisation de
nombreux produits préfabriqués en béton [1].
La plupart des ouvrages peuvent être réalisés en
BAP (voiles, poteaux, piles, poutres, planchers, dalles, dallages, fondations,
etc.).
Les BAP sont particulièrement adaptés à
la réalisation de structures pour lesquelles la mise en oeuvre d'un
béton classique est délicate, c'est-à-dire,
présentant des :
· densités de ferraillage importantes.
· formes et géométries complexes : voiles,
courbes.
· voiles minces et de grande hauteur : piles de ponts.
· voiles complexes avec de nombreuses réservations
ou de grandes ouvertures.
20
· exigences architecturales.
À titre d'exemple nous citerons quelques
réalisations avec les BAP :
· Le pont Akashi Kaikyo : Le plus long
pont suspendu au monde (3910 m) où très congestionnés sans
vibration. 770 000 m3 de de béton autoplaçant ont
été versés dans les coffrages des fondations et des
piliers OKAMURA et coll. [2].
· La tour Landmark Tower, où un
béton autoplaçant d'une excellente défonnabilité a
été mis en place avec succès dans 66 colonnes de 40 m de
hauteur chacune HAYAKAWA et coll. [3].
· Le stade de Fukuoka, où 10
000m3 de béton autoplaçant ont été utilisés
pour des sections très ferraillées et de formes
compliquées Izinni et coll. [4].
I.4.Constituants d'un BAP :
I.4.1.Le ciment :
Le ciment généralement utilisé pour la
confection d'un béton autoplaçant est soit le ciment Portland
CPA-CEM I 42,5 qui contient au moins 95 % de clinker et éventuellement
un constituant secondaire [5].
I.4.2.Les ajouts minéraux :
Ce sont principalement : des fillers calcaires (calcaire,
dolomite,....), des fillers siliceux ; des laitiers de haut fourneau, des
cendres volantes, des limnées de silice.
Les fillers calcaires sont des produits secs finement
divisés obtenus par broyage industriel des roches calcaires. Ils
augmentent la stabilité et l'ouvrabilité des BAP. Les cendres
volantes ou les laitiers permet d'obtenir un maintien d'ouvrabilité le
plus long temps. La limnée de silice conduit à une augmentation
de la compacité d'un BAP donc des résistances mécaniques
plus élevées [6].
I.4.3.Les granulats :
Les BAP sont réalisés avec des granulats
roulés ou concassés, commie pour un béton ordinaire.
21
· Le coefficient de frottement est plus faible entre les
granulats roulés qu'entre les granulats concassés
[7-8].
· Les granulats roulés présentent par
ailleurs un plus petit vide intergranulaire, ce qui nécessite une plus
petite quantité de pâte de ciment pour le remplir
[9].
· Pour empêcher tout risque de blocage lors du
coulage, on limite en général le diamètre maximal des
granulats à 16 mm.
· La proportion des gravillons par rapport au sable est
plus faible qu'avec un béton ordinaire afin de permettre
l'écoulement du matériau dans les zones confinées, Le
rapport G/S est de l'ordre 1.
I.4.4.Les superplastifiants ·
Les superplastifiant sont des produits organiques qui,
ajoutés à de faibles proportions (de 0,2 à 2 % environ) au
béton frais permettent d'en modifier les propriétés
rhéologiques durant une période plus ou moins longue.
L'utilisation de superplastifiant nous permet d'obtenir un béton
très liquide pouvant être mis en place sans vibration ni ressuage
ou ségrégation [10].
I.4.5.L'eau de gâchage :
L'eau utilisée en général pour
l'élaboration des bétons est celle du réseau public.
Étant donné que le dosage en eau influe de manière
considérable sur la viscosité et la capacité d'auto
compaction il est indispensable de bien jauger l'eau de gâchage. Il est
donc important de prendre compte de l'humidité des granulats
spécialement de celle du sable, on tiendra également compte de la
teneur en eau des adjuvants [9].
I.5.Les critères de composition des BAP :
I.5.1.Une quantité de fines importante (<125 um)
:
Pour leur assurer une maniabilité suffisante tout en
limitant les risques de ségrégation et de ressuage, les BAP
contiennent une quantité de fines (éléments < 125 um)
supérieure à celle des bétons conventionnels : de l'ordre
de 500 kg/m3.
I.5.2.Un volume de pâte élevé :
La quantité de pâte (eau + fines + adjuvants +
air) nécessaire dans un BAP est plus élevée que dans un
béton vibré. La pâte sert ici à écarter les
granulats afin de diminuer les frottements qui provoquent la limitation
vis-à-vis de l'étalement du béton et la capacité de
remplissage des coffrages [9].
22
I.5.3.Utilisation des superplastifiants ·
Les superplastifiants permettent d'obtenir des bétons
très fluides, ainsi les particules solides sont dispersées par
combinaison d'effets électrostatiques et stériques et la
proportion d'eau libre est plus importante. Toutefois un dosage proche ou
supérieur au dosage de saturation peut augmenter la sensibilité
du béton à des variations de teneur en eau vis-à-vis du
problème de la ségrégation et du ressuage
[6].
I.5.4.Utilisation éventuelle d'un rétenteur
d'eau (dit agent de viscosité) :
Ce sont généralement des dérivés
cellulosiques, des polysaccharides ou des suspensions colloïdales, qui
interagissent avec l'eau et augmentent la viscosité du béton. Ces
produits, comme les fines, ont pour rôle d'empêcher le ressuage et
de limiter les risques de ségrégation des granulats en rendant la
pâte plus épaisse. Ces produits sont utilisés dans le cas
des bétons ayant des rapports eau/liant élevés car les
fines ne sont pas toujours suffisantes pour fixer l'eau dans le béton
[6].
I.5.5.Un faible volume de gravillon :
Il est possible d'utiliser des granulats concassés ou
roulés de diamètre maximal compris entre 10 et 20 mm pour la
formulation des BAP. La présence de gravillons permet d'augmenter la
compacité du squelette granulaire du béton, ils permettent de
réduire la quantité de liant nécessaire pour obtenir
l'ouvrabilité et la résistance souhaitées. En
général, ces considérations conduisent à adopter un
rapport gravillon/sable de l'ordre de 1 dans les BAP
[11-12].
I.6.Caractérisation d'un béton
autoplaçant :
I.6.1.Propriétés d'un BAP à
l'état frais :
Pour pouvoir le qualifier d'autoplaçant, il faut
s'assurer que le béton possède une très bonne
capacité de remplissage qui résulte d'une
déformabilité et d'une résistance à la
ségrégation.
I.6.1.1.Capacité de remplissage :
Le béton autoplaçant doit pouvoir remplir les
coffrages les plus densément armés et sans l'intervention humain
(pour la mise en place). Même dans le cas de présence d'obstacles
qui peuvent interférer avec son écoulement.
Le remplissage est lié à la capacité de
déformation de béton et le temps d'écoulement. Le test
d'étalement au cône d'Abrams et L'essai Orimet qui a
été développé à l'Université de
Paisley donne des indications sur les deux aspects [13].
23
I.6.1.2. La résistance à la
ségrégation :
La ségrégation d'un mélange correspond
à l'absence d'homogénéité ce qui provoque
généralement une séparation de phases solide et liquide ou
bien une séparation des phases solides en fonction de leurs dimensions
[14-15] .Le BAP peut souffrir de la ségrégation
durant la mise en place et après mais avant son durcissement, la
séparation entre le gravier et le mortier qui peut conduire à un
blocage en zones confinées donc il faut réduire la
quantité d'eau libre dans le béton en réduisant le rapport
E/C du béton. La résistance à la ségrégation
du béton peut aussi être augmentée par l'ajout de certains
agents de viscosité.
10 ·
MMT;
ere
·
Figure 1.1 : Formation d'arches pouvant
bloquer l'écoulement du béton [16].
I.6.1.3.La capacité de passage :
C'est la capacité du mélange de béton
frais à l'étalement à travers des espaces confinés
sans ségrégation, sans perte d'uniformisation et sans blocage. En
définissant la capacité de passage, il faut prendre en
considération, la géométrie et la densité du
ferraillage, la capacité de remplissage du mélange ainsi que la
dimension maximale du granulat, blocage des granulats est provoqué par
la quantité importante de granulats dans le béton, et par la
taille des plus gros granulats par rapport à l'ouverture entre armatures
ou dans un confinement [11].
La capacité de passage peut être
déterminée à l'aide de trois dispositi6, le cône
d'Abrams en présence du J-Ring, la bote en L (L-Box) et la bote en U
(U-Box) [17].
I.6.2.Propriétés d'un BAP à
l'état durci : I.6.2.1.Résistances mécaniques :
Felekoglu et al. [22] ont montré que
les mélanges de BAP ont des modules d'élasticité fables
que ceux des bétons ordinaires. Nassif et al. [23] ont
montré que le module d'élasticité est
24
Le béton autoplaçant possède une
structure plus homogène que le béton ordinaire, grâce
à une résistance à la ségrégation
élevée, conférant au béton autoplaçant une
amélioration de résistance mécanique.
La résistance mécanique d'un BAP est
directement liée à la qualité du squelette granulaire et
au rapport E/C.
L'introduction d'un agent de viscosité peut diminuer
légèrement la résistance mécanique d'un BAP aux
jeunes âges [18].Par contre le superplastifiant utilisé à
un effet secondaire sur le temps de prise et le développement de la
résistance mécanique.
L6.2.1.1.Résistance à la compression :
Un béton Autoplaçant avec un rapport E/L
similaire, aura généralement une résistance
légèrement plus élevée en comparaison à
celle du béton ordinaire à cause du manque de vibration donnant
une meilleure interface entre les agrégats et la pâte durcie
[19].
L6.2.1.2.Résistance à la traction :
Pour une résistance à la traction donnée
d'un BAP, la résistance à la traction est comparable à
celle d'un béton ordinaire car le volume de pâte (ciment + fines +
eau) n'a aucune influence sur la résistance à la traction
[20].
D'après Klug [20] la
résistance à la traction des BAP est supérieure à
celle des bétons vibrés, elle peut aller jusqu'à 40%.
Choi et al. [21] ont montré qu'il
existe une relation entre la résistance à la compression et la
résistance à la traction, cette relation est donnée par la
formule suivante fs=0.076fck+0.5582.
I.6.2.2.Module d'élasticité :
Les agrégats présents une grande masse du
volume de béton, le type et la quantité et les modules
d'élasticité ont une grande influence sur le module
d'élasticité du béton. Si en utilisant des agrégats
ayant un module élevé augmentera le module
d'élasticité du béton. Par contre, un béton ayant
un grand volume de pâte pourrait affaiblir la valeur du module
d'élasticité du béton. Parce que les bétons
autoplaçants ont un grand volume de pâte, leurs modules
d'élasticités peuvent être plus faibles comparés
à ceux des bétons traditionnels.
25
proportionnel à la racine carrée de la
résistance à la compression donc il existe une corrélation
directe entre les deux.
Alors ; plus la résistance est élevée plus
le module d'élasticité est élevé.
MA El:
k+ndeD.srr715. twon.++ u - aea
Ear7is ro Migre- p · ORS E3.7 5. OIE
Ela =41043Pa ive 60
e. 70 10=3.44
40 50 f? 70 80
inlisistance en compression ( Pal
55000
50000
Tri
E450 00
401000
35000
30000
25000
20000
nfl
Figure 1.2 : Evaluation du module du
béton en fonction de sa résistance [24].
I.6.2.3.Retraits :
Plusieurs travaux ont comparé le retrait plastique du
BAP et celui du béton vibré observé des retraits
plastiques deux à trois fois plus grands pour les BAP que pour les
bétons ordinaires.
Selon Turcry [25] ; l'amplitude maximale du
retrait plastique des BAP est environ cinq fois supérieure à
celle des bétons ordinaires.
Ces differences semblent pouvoir s'expliquer par deux
paramètres de formulation qui changent d'un type de béton
à l'autre : un rapport eau/fines (E/F) plus faible pour les BAP et un
dosage en superplastifiant des BAP plus fort qui retarde leur prise
[13].
26
Figure 1.4 : Comparaison des retraits
endogènes d'un béton vibré et cinq BAP
[24].
Figure 1.3 : Amplitudes maximales des BAP et
Bétons ordinaires [25].
Le retrait endogène qui est du à l'hydratation,
les BAP présentent des déformations comparables à celles
des bétons vibrés et le retrait endogène dépend de
la quantité d'eau disponible dans le béton.
D'après Hu et Barbieri [26] attribuent
aux BAP un retrait endogène inférieur ou égal à
celui des bétons vibrés.
BT BANI 1 T BAN2 -- BAN3 F BAN4 BANS
Age après ilemoulage (Jouir)
100 150 200 250
Donc il sera d'autant plus fort que son rapport E/C sera fable
(ou sa résistance en compression élevée) .Pour des
bétons à faible rapport E/C, le retrait endogène des BAP
est comparable à celui des bétons vibrés
[27].
27
Sonebi et Bartos [17] ont observé des
retraits de séchage des BAP moins importants que ceux des bétons
vibrés (une quantité de ciment et rapport FIC équivalents,
volume de pâte différent).
D'après Neville [28], l'augmentation
du volume de pâte pour la même quantité d'eau et diminuer le
rapport FIL conduit à diminuer le retrait de séchage.
Figure 1.5 : Comparaison des retraits de
séchage d'un béton vibré et cinq BAP
[26].
I.7.Formulations des BAP :
De multiples approches se sont développées
à travers le monde pour la formulation d'un béton
autoplaçant. Dans ce qui suit, un exposé général
sur les approches principales.
I.7.1.Approche japonaise (méthode
générale) :
Considérée comme la méthode
générale de formulation, l'approche japonaise a été
développée à l'Université de Tokyo par Okamura,
Orawa et al [29].
Cette approche consiste d'abord à fixer le dosage de
gravier dans le béton et celui du sable dans le mortier, ensuite de
procéder à l'optimisation de la pâte de ciment afin de
donner au béton résultant les meilleures performances et pour
satisfaire les critères d'ouvrabilité [13].
28
Le volume des gros granulats est fixe et le volume absolu est
égal à 50% du volume solide, Les chercheurs japonais ont
montré que le risque de blocage est minimisé pour ce volume du
gravillon. Le volume du sable est posé forfaitairement à 40 % du
volume de mortier du béton. La fluidité du béton est
garantie par la réduction des frictions granulaire
[6-30].
Le volume de la pâte étant important ce qui peut
conduire à des problèmes de retrait donc des plusieurs
modification sont apportés à cette méthode,
Edamatsu et al. [31] ont réussi grâce à
l'utilisation des additions minérales (fille de calcaire, cendre volante
et le laitier) à augmenter le volume de sable dans le mortier et
à diminuer le volume de la pâte.
I.7.2.Approche CBI (suédoise) :
La méthode de formulation suédoise est
développée par CBI (Cement och Betong Institutet)
[31-32-33]. Cette approche est basée sur
l'évaluation des risques de blocage des granulats dans les milieux
ferraillés. Elle permet d'optimiser la taille maximale des granulats par
rapport à l'espacement entre les armatures, et le volume des granulats
dans le béton. Pour chaque taille de granulats, les auteurs ont
montré qu'il existe une teneur volumique critique de granulats en
deçà de laquelle le risque de blocage est nul et au-dessus de
laquelle le blocage est systématique. Cette teneur volumique critique
est fonction de l'espacement entre les armatures (par rapport à la
taille des granulats), et de la forme des granulats (roulés ou
concassés) [17].
Bui et al. [34] ont ajouté un volume
de la pâte pour assurer un espacement minimal entre les granulats a fin
réduire les frottements entre les granulats.
I.7.3.Approche du laboratoire central des ponts et
chaussées LCPC (France) :
Cette approche est développée en France au
LCPC par de Larrard et Sedran est
basée sur le modèle d'empilement compressible qui passe par
l'optimisation de la porosité du système formé par les
grains solides [35-36]. Un arrangement optimal du squelette
granulaire permet d'obtenir une meilleure résistance et une plus grande
ouvrabilité. Le modèle permet de prévoir la
compacité du squelette granulaire à partir des
caractéristiques des constituants telles que la densité
apparente, les proportions du mélange, les distributions granulaires et
la compacité propre. Les auteurs ont modélisé le
comportement à l'état frais du béton à partir de la
compacité de son squelette granulaire.
Cette approche est basée sur un logiciel
(BétonlabPro 2) qui permet de déterminer des formulations de
différents types de bétons (Bétons à haute
performance, bétons ordinaires, bétons secs pour démoulage
immédiat, bétons autopla.çants) [36].
29
I.8.Conclusion :
A l'issue de ce chapitre nous pouvons tirer quelques conclusions
:
· Le béton autoplaçant se compacte sous
l'effet de la gravité, sans vibration.
· Une fluidité et viscosité
élevé sans aucun risque de ségrégation.
· Capacité de passage dans les milieux
confinés
· Capacité de remplissage sans l'intervention humain
(pour la mise en place).
· Une résistance à la compression et
à la traction avec un module d'élasticité comparable
à celle du béton ordinaire.
· Le retrait plastique est plus important que celle du
béton ordinaire.
· Le principe des formulations consiste à choisir
une proportion optimale des différents constituants pour obtenir les
meilleures caractéristiques du béton.
· Le facteur le plus important dans la formulation d'un
BAP est l'eau. En effet, le principe de ce type de béton est de diminuer
la quantité d'eau utilisée tout en assurant une bonne
maniabilité et une résistance à la
ségrégation à l'état frais. La diminution de la
teneur en eau conduit à de bonnes caractéristiques
mécaniques.
Chapitre II : Revue bibliographique Valorisation de
pneus usagés sous forme de granulats dans les matériaux a
base
cimentaire
30
Chapitre II : valorisation de pneus usagés sous
forme de granulats dans les matériaux a
base cimentaire
11.1 .Introduction :
Actuellement, la plupart des granulats utilisés sur le
marché et dans la fabrication du béton sont des granulats
naturels issus de can-ières ou de l'extraction des lits des fleuves ou
des fonds marins. Pour la conservation de ces ressources naturelle et la
protection de l'environnement il faut trouver des autres matériaux qui
peuvent les remplacer.
Les granulats recyclés de déchets peut
être considéré comme un matériau de remplacement qui
permet : [37]
· La réduction des quantités des
déchets dans les décharges.
· Une économie de la ressource naturelle.
· une réduction du transport des matériaux,
donc une réduction de la consommation d'énergie et des
émissions de gaz à effet de serre.
Les pneus en caoutchouc représentent 60% de la
production industrielle en caoutchouc dans le monde [38]. Le
stockage des pneumatiques usagés sont devenus des préoccupations
graves pour l'environnement à travers le monde. Des centaines de
millions de pneus usagés, sont cumulés dans des décharges
dans les États-Unis et de nombreux autres pays à travers le
monde, chaque année [39-40-41].
La valorisation des pneus usagés qui
nécessitent souvent une technologie avancée, sont
généralement concentrées dans les pays riches. Le
développement de nouvelles techniques de valorisation des pneus
usagés, reste cependant toujours en grande demande partout dans le
monde.
II.2.Définition de caoutchouc :
Le caoutchouc c'est une matière est plutôt
importée principalement du Brésil, de Thailande, d'iode,
d'Indonésie, du Sri Lanka et de la Malaisie. Le caoutchouc naturel est
obtenu à partir du latex, extrait d'un arbre a gomme appelé
Hévéa brasiliensis. Il se présente sous la forme
d'un liquide d'apparence laiteuse. Le caoutchouc synthétique, est
produit chimiquement à partir de produit pétrochimique Polysar
Rubber, filiale de Bayer AG [42-43], Les matériaux
bruts utilisés dans la fabrication des caoutchoucs synthétiques
sont les suivants :
31
· Iso butylène
· Isoprène
· Styrène
· Butadiène
· Acrylonitrile
II.3.Les pneumatiques :
Un pneu de voiture est un mélange à base de
caoutchouc naturel, qui est obtenu du latex extrait d'un arbre appelé
Hévéa brasiliensis, ou caoutchoucs synthétiques,
dérivés de pétrole. Avec de noir de carbone, d'aciers et
de textile divers. Dans le but d'améliorer la performance et la
sécurité donc un certain nombre de composants sont ajoutés
à la formulation : accélérateurs, antioxydants, antiozone,
agents de vulcanisation, pigments, plastifiants, agents de renforcements et
résines. La constitution d'un pneu varie peu entre les pneus de
véhicules légers et poids lourds [38-42-44].
Le Tableau 2.1 : présente les
différentes matières contenues dans le pneu ;
Tableau 2.1 : Constitution moyenne en masse
des pneus [45].
Matériaux
|
Pneu tourisme
|
Pneu poids lourd
|
caoutchoucs
|
47%
|
43%
|
Noir de carbone
|
21.5%
|
21%
|
Acier
|
16.5%
|
27%
|
Textile
|
5.5%
|
-
|
Oxyde de Zinc
|
1%
|
2%
|
Soufre
|
1%
|
1%
|
additif
|
7.5%
|
6%
|
|
32
11.4. Problématique des déchets pneumatiques
:
Le nombre de pneus usés est en augmentation, chaque
année, par le simple fait de l'augmentation du parc automobile.
D'après Batayneh [46], plus de 275 millions de pneus
usagés sont stockés à travers les Etats Unis.
Siddique & Naik [47], ont rapporté que le poids
approximatif de pneus usagés généré chaque
année aux Etats Unis est environ de 3,6 millions de tonnes.
Selon un rapport récent de l'Agence Américaine
de protection de l'environnement (U.S EPA), plus de 2 milliard de pneus
usagés sont stockés à travers les Etats Unis avec des
difficultés d'exploitation de ces stocks qui due au coût
élevé Eldho, Abraham et al. [48].
Il faut distingue les pneus usagés (PU) et les pneus
usagés non réutilisables (PUNR), En effet un pneu usagé
peut avoir une deuxième ou une troisième vie après
rechapage. Des traces de vieillissement apparaître sur les (PUNR) telles
les fissurations de la bonde de roulement, donc sont des pneus impropres
à la procédure de rechapage. Ils peuvent être
valorisés soit énergétiquement (combustibles) ou par
déchiquetage (granulats ou poudrettes) [49-50].
Le Tableau 2.2 regroupe la situation des
déchets de caoutchouc en 2006 dans les pays développés. On
remarque que certains pays Européens et le Japon ont utilisé des
techniques de valorisation des déchets pneumatique pour réduire
la quantité dans les décharges.
Tableau 2.2 : Situation des déchets de
caoutchouc en 2006 sur les pays développés
[48].
Type de
traitement
|
USA
(%)
|
U.K
(%)
|
Allemagne (%)
|
France
(%)
|
Italie
(%)
|
Belgique (%)
|
Pays- Bas
(%)
|
Japon
(%)
|
Décharge
|
58
|
23
|
9
|
45
|
40
|
10
|
-
|
12
|
Retraitement
|
19
|
31
|
18
|
20
|
22
|
20
|
60
|
24
|
Energie
|
11
|
27
|
45
|
15
|
23
|
30
|
28
|
39
|
Export
|
5
|
3
|
16
|
4
|
2
|
25
|
-
|
6
|
Recyclage
|
7
|
16
|
12
|
16
|
12
|
15
|
12
|
19
|
|
33
Depuis 2004, chaque année, l'Algérie importe en
moyenne 49,62 milliers de tonnes de pneumatiques en caoutchouc, selon
l'Agence Nationale de Promotion du Commerce Extérieur.
Sachant que chaque pneu neuf vendu génère un pneu
usagé, et tenant compte de la perte de masse (un pneu VL perd environ 1
kg de gomme et un pneu PL environ 4 kg) qui due à l'usure du pneu une
fois usé, on se retrouve avec environ 45,65 milliers de tonnes de pneus
usagés, chaque année.
D'après Garrick [51], l'emplacement
des pneumatiques usagés entiers dans les décharges nous obligent
à rechercher de nouveaux espaces pour palier à son nombre
croissant, car les pneumatiques sont des produits volumineux (75% de l'espace
occupé par un pneu entier représente des vides). En revanche, le
processus de déchiquetage et broyage permet de réduire
considérablement le volume occupé, mais augmente le
coût.
Les caractéristiques des pneumatiques pour
véhicule léger (VL) et poids lourds (PL), sont
présentées dans le tableau 2.3.
Tableau 2.3 : Les caractéristiques des
pneumatiques [50-52].
Caractéristiques
|
(VL)
|
(PL)
|
Poids moyen
|
7 kg
|
50 kg
|
Densité moyenne
|
0,2 entier
|
0,4 déchiqueté
|
Diamètre intérieur
|
0,30 m
|
0,55 à 0,66 m
|
Diamètre extérieur
|
0,60 m
|
1,10 à 1,20 m
|
Nombre de pneus 1m3
|
20
|
3
|
|
II.5.Techniques de valorisation des déchets
pneumatiques :
II.5.1.Le rechapage :
Permettant d'allonger considérablement la vie du pneu.
Cette technique consiste à changer les bandes de roulement des pneus
usagés réutilisable lorsqu'il a atteint sa limite d'utilisation
pour le remettre de nouveau en service. Cette activité
génère à son tour des déchets, dont la poudrette de
caoutchouc [49].
34
11.5.2.La valorisation énergétique :
Le pneumatique est d'origine polymérique qui a un
excellent pouvoir calorifique (3 tonnes de pneus = 2 tonnes de fuel). La
valorisation énergétique, est limitée en France où
18 % des pneus usagés sont valorisés, 63 % au Japon, 44 % en
Allemagne et 29 % en Grande-Bretagne. Les pneus usagés sont
utilisés en tant que combustible pour la production cimentaire et
d'énergie électrique, du papier, de la chaux et de l'acier
[49-53].
11.5.3. La valorisation sous forme de matières
premières :
Les pneumatiques usagés peuvent êtres
broyés en poudrettes ou en granulés de caoutchouc. Ces produits
sont utilisés en combinaison avec d'autres matériaux.
Poudrettes : il s'agit de particules de
caoutchouc dont les dimensions sont inférieures à 2mm.
Granulés : il s'agit de particules de caoutchouc d'une
taille supérieure à celle des poudrettes.
11.5.4.Technique pneusol :
Cette technique consiste à utiliser des pneus
usagés entiers dans des applications géotechniques, actuellement
plus de 250 ouvrages en Pneusol ont été construits en France et
dans d'autres pays comme l'Algérie, les Etats-Unis, la Jordanie ou le
Brésil etc. dans différents domaines du Génie Civil
(remblai léger, mur de soutènement, protection de pente et etc.)
[38-49].
11.6.Effets de G.C. sur les propriétés des
bétons :
II.6.1. À l'état frais :
11.6.1.1.L'ouvrabilité :
L'ouvrabilité du béton c'est la facilité
avec laquelle le béton est malaxé, transporté et mis en
place. Dans le but d'examiner l'effet de la substitution partielle du volume
total de granulats par le caoutchouc sur les propriétés du
béton. Gtineyisi et al. [54] ont étudié
les propriétés mécaniques des bétons de caoutchouc
par substitution des granulats naturels par des G.0 (de 2,5 à 50 %) du
volume total Pour le dosage de 50% de G.C., l'affaissement est presque nul
35
10 15 20 25 30 35 40 45 50 Rubber content by total
aggregate volume CO
· SFO · SF5 · SF10 ---SF15
SF2O
Figure 2.6 : Influence de G.C. sur
l'affaissement [54].
D'après l'étude réalisée par
Khaloo et al. [55] ; Ils ont indiqué que les
mélanges préparés à base de particules fines de
caoutchouc présentent une ouvrabilité plus grande par rapport
à ceux préparés avec des particules plus
grossières.
10 20 30 40
Tire content (mar) of total aggregates
Figure 2.7 : Influence de G.C. sur
l'affaissement [55].
36
Pour ce qui concerne le béton autoplaçant,
Garros [56] a montré que l'adjonction de G.C. dans des
bétons autoplaçant (BAP) entraîne une modification des
propriétés à l'état frais, la modification la plus
remarquable étant la chute de l'étalement avec l'augmentation du
taux d'incorporation. Garros a conclu que l'augmentation du dosage en G.C. se
fait au détriment de l'ensemble des paramètres
rhéologiques. L'incorporation de ces granulats conduit à des
mélanges plus visqueux et présentant des seuils de cisaillement
plus importants.
11.6.1.2.Masse volumique :
La masse volumique d'un béton dépend de sa
composition en particulier de la densité des granulats utilisés.
Le béton incorporant des G.C. en substitution des granulats naturels a
une masse volumique plus faible que celle du béton ordinaire.
Gtineyisi et al. [54] ont observé une
chute de 25% de la masse volumique avec un taux de substitution de 50% de G.C.
par rapport au béton de référence .Kaloush et al.
[57] ont aussi indiqué que la masse volumique diminue
approximativement de 102 kg/m3 pour chaque 22,7 kg de G.C. ajouté.
2400
E
m 2200
.2 2000
1800
1600
0 25 50 75 100 125 150 Masse du caoutchouc
(kg)
2400 -
i
E 2300* - 2200
aa 2100
2000
,ç
1900
1800
1700
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
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|
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|
0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50 Rubber content by total aggregate
volume (%)
SFO · SF5 -*- SF10 5F15 · SF20
(a) (b)
Figure 2.8 : Variation de la masse volumique du
béton incorporant des G.C., [54]-a, [57]-b.
37
II.6.2.À l'état durci :
11.6.2.1.Résistance en compression :
Le béton est un matériau qui travaille bien
à la compression, et cette caractéristique dépend de
plusieurs paramètres ; la qualité des constituants, le dosage des
matériaux utiliser, la porosité et les conditions de
réalisation, etc.
Certains chercheurs ont modifié cette
caractéristique par le changement des paramètres du béton
par l'incorporation des G.C. dans le béton, mais la substitution de
granulats naturels par des G.C. entraînait inévitablement une
chute de la résistance en compression.
Eldin et Senouci [58] ont observé une
chute d'environ 85% de la résistance en compression et de 65% lorsqu'on
substitue totalement le gravier et le sable par des G.C. de
granulométrie équivalente, ceci est confirmer par Khatib
et al. [59] ont montré une chute de la résistance en
compression de 90% entre un béton de référence et un
béton incorporant plus de 60% de G.C. A partir de cette étude,
les auteurs ont conseillé de ne pas dépasser un taux de
substitution de 20% du volume total de la phase granulaire.
Figure 2.9 : Influence de l'adjonction de G.C.
sur la résistance en compression [59].
38
Les résultats obtenus par Garros [56]
montrent que la présence de G.C. dans un béton
autoplaçant (BAP) est très préjudiciable vis-à-vis
de la résistance en compression. Une chute jusqu'à 86% de la
résistance est observée pour les composites les plus dosés
en G.C. Dans l'application visée, une résistance en compression
minimale de l'ordre de 5 MPa lui a imposé un taux maximal de
substitution de 25%.
· 40 c 30
F
20
5V
0°'ô
15%
20%
25%
Rcomp d 7 jours
Rcomp i _8 jours
50
~.
ce · 10
Taux de substimion (b)
Figure 2.10 : Influence du dosage en G.C. sur
la résistance en compression à 7 et 28 jours (BAP dont le
sable 0-4mm remplacé par des G.C. 0-4mm) [56].
II.6.2.2.Résistance en traction :
La résistance du béton à la traction est
faible par rapport à la compression. Kaloush et al. [57]
ont montré que l'augmentation du contenu en G.C. dans le
béton entraîne une réduction de la résistance
à la traction par fendage.
Biel et Lee [60] Ont étudié
l'effet du type de ciment sur la résistance en traction du béton
incorporant des G.C. Ils ont utilisé deux types de ciment : ciment
portland et ciment magnésium oxychlorure, avec un dosage de 25 % de G.C.
leurs résultats montrent que la résistance se maintenu à
20 % pour le béton à base de ciment portland par rapport à
un béton référence, et de 34 % pour le béton
à base de ciment d'oxychlorure de magnésium par rapport à
un béton référence.
Güneyisi et al. [54] ont signalé
que la chute de la résistance du béton incorporant des G.C., en
traction est moins importante par rapport à celle observée en
compression.
39
5 10 15 20 25 30 35 40 45 50 55 Rubber content by total
aggregate volume (%)
· SFO SF5 SF10 SF15 · SF20
Figure 2.12 : Taux de réduction des
résistances [46].
Figure 2.11 : Influence du taux de substitution de G.C.
de fumée de silice sur la résistance
à la traction par fendage [54].
- -
|
|
|
+ Flkxu rai
|
|
-"
|
.--Spiiiling tensIe ffl . C)
|
4
|
I
|
|
|
|
|
TTT
|
_.....v..
|
|
|
I
|
|
|
|
|
i i
|
0 20 40 60 80 100
Dosage en caoutchouc (0r0)
1Ut
80
Chutes de resistance
60
40
20
o
Apres des essais Batayneh et al. [46], ont
constaté que les taux de réduction des différentes
résistances sont très proches.
40
II.6.2.3.Module d'élasticité :
Au même titre que les résistances en compression et
en traction, de nombreux travaux confirment que l'incorporation de G.C. induit
une chute importante du module d'élasticité.
Gtineyisi et al. [54] montrent une baisse de 83%
du module d'élasticité lorsque la moitié du volume
granulaire est remplacé par des G.C.
5 10 15 20 25 30 35 40 45 50
Rubber content by total aggregate volume (%)
· SF0 · SF5 · SFIO SF15 x
SF20
Figure 2.13: Variation du module
d'élasticité du béton incorporant G.C.
[54].
Dans une autre étude de Ganjian et al. [61]
des granulats naturels sont remplacés dans des
proportions de 5, 7,5 et 10 % par des granulats en caoutchouc dont la
dimension maximale est de 25 mm en masse des gros granulats naturels. Leurs
résultats montrent que le module d'élasticité se
réduit de 30 % par rapport à un béton
référence lorsque le taux d'incorporation des G.C. est de
10%.
41
Référence 5% 7.5% 10%
Substitution en G.C. (% de la masse)
Figure 2.14: Influence des G.C. sur le module
d'élasticité [61].
II.6.2.4.Capacité de déformation :
Malgré la chute de résistance (compression et en
traction) et le module d'élasticité, les chercheurs ont
arrivé après des essais sur l'adjonction des G.C. dans un
béton à des résultats qui change un peu la première
idée.
Turatsinze et al. [62] ont montré dans
un autre travail l'effet de l'adjonction des G.C. ces chercheurs ont fait
l'hypothèse que les granulats en caoutchouc se comportent comme des
trous lorsqu'une fissure débouche à leur interface avec la
matrice cimentaire.
Cette hypothèse est basé sur une ancienne
technique qui, pour ralentir la propagation d'une fissure dans le métal,
par le perçage d'un trou à l'extrémité de la
fissure. Donc ces auteurs utilisent cette idée par le remplacement de
sable par des G.C. dans des proportions volumiques de 20 et 30%.aprés un
essai de traction directe sur les mortiers. Ils ont constaté que le
niveau d'allongement pour les mortiers incorporant des G.C. est plus important
à celui de béton référence avant le demain
post-pic.
Figure 2.16: Comportement en flexion des blocs
de béton caoutchouc [63].
42
Figure 2.15: Influence de l'incorporation de
G.C. sur la capacité de déforrrration en traction
directe [62].
Ceci a été confirmé par
Sukontasukkul et al. [63] que les blocs de béton
incorporant des G.C. présentent une flèche significativement plus
importante en comparaison du bloc en béton de
référence.
43
Garros [56] a montré pour le cas d'un
béton autoplaçant (BAP) que la flèche associée
à la charge maximale en flexion est plus importante lorsque le volume de
sable remplacé par des granulats en caoutchouc (0, 30 et 50%) est plus
élevé.
Figure 2.17: Courbes `force-flèche" en
flexion -- effet du remplacement partiel du sable par des G.C. dans un BAP
[56].
II.6.2.5.Retrait :
Le phénomène de retrait est un facteur
très important dans la pratique. Il correspond à des variations
dimensionnelles avant, pendant et après la prise des bétons.
Certains chercheurs ont étudié l'influence des G.C. sur le
retrait du béton et leurs résultats montrent que le retrait du
béton caoutchouc est plus élevé que celui du béton
de référence.
Turatsinze et al. [62] montrent que les
variations dimensionnelles des mortiers incorporant des G.C. sont plus
élevées que celles du mortier de référence.
44
Figure 2.18: Evolution du retrait total des
mortiers en fonctions du taux de substitution en
G.C. [62].
Garros [57] a étudié
l'influence de la présence de G.C. de retrait dans le cas d'un
béton autoplaçant (BAP). Comme attendu, la présence des
G.C. entraîne dans ce cas aussi une augmentation du retrait. Plus le
dosage en G.C. est important, plus le retrait est élevé. G.C.
II.6.2.6.Absorption acoustique :
Le son est une vibration mécanique, qui se propage sous
forme d'ondes longitudinales, sa propagation dans les solides provoque des
vibrations. Quelques chercheurs trouvent que le béton incorporant de
granulats en caoutchouc à un potentiel pour amortir les ondes.
L'absorption acoustique dépend du coefficient d'absorption acoustique
(a) qui est comprise entre 0 et 1. Zéro représente l'absence
d'absorption (réflexion totale), et 1,00 représente l'absorption
totale du son [38].
Figure 2.20: Influence du dosage en G.C. sur le
coefficient d'absorption acoustique [38].
45
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Matériau
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P
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Son
transmis (PO
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Son absorbé
P( ab)
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Atios ·e'll
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1
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|
|
Figure 2.19: Comportement d'un son incident
à la surface d'un matériau [38].
Ce coefficient varie selon la fréquence et le pourcentage
d'incorporation des G.C. dans le béton. On peut remarquer que ce
décalage vers les hautes fréquences s'accompagne d'une
augmentation de l'amplitude de pic lorsque le taux d'incorporation des G.C.
augmente.
Cette courbe représente l'influence des G.C. coefficient
d'absorption acoustique.
.1]
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
2,- 0.8
|
|
|
|
|
I I Ia
:,2:::::-. 0
|
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|
--M--
|
1,11
|
|
|
|
|
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|
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|
7
|
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|
O
|
|
|
|
|
|
|
|
|
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|
|
0 f1
03 0.6
|
|
|
|
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|
O
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|
|
|
li\iiiiiiii
|
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|
|
|
|
|
|
|
t f1
0.4
O
|
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|
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|
03
|
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|
|
|
f1
U.2
|
|
|
|
|
|
111111116.
|
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|
O 0.0
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
u
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
0 500 1000 1500 2000 2500 3000 3500 4000 4500 5000 55.00
|
Fréquence (Hz)
|
La porosité du béton incorporant de G.C. est
plus importante. L'air remplit les pores du béton et limite la
conduction de la chaleur, à cause de la fable conductivité de
l'air qui entrain lors
46
Les matériaux absorbants acoustiques sont des
matériaux à porosité ouverte et interconnecté.
L'intérieur des pores est rempli d'air. Ils agissent en dissipant
l'énergie acoustique de l'onde incidente en d'autres types
d'énergies. Donc le volume des pores du béton incorporant des
granulats de caoutchoucs augmente l'absorption acoustique. Park et al.
[64] ; indiquent que la surface spécifique des pores dû
aux G.C. augmente la capacité d'absorption acoustique du
matériau.
II.6.2.7.Conductivité thermique :
La conductivité thermique est une grandeur physique
caractérisant le comportement des matériaux lors des transferts
de la chaleur. Cette grandeur dépend principalement de la nature des
matériaux et la morphologie du milieu (matrice solide et réseau
poreux) et à la teneur en eau, donc des conditions de conservation dans
le cas d'un béton. En effet, la conductivité thermique de
caoutchouc est faible par rapport à celle des granulats naturels, Plus
la conductivité thermique du granulat est faible, plus faible sera celle
du béton.
La conductivité thermique diminue avec l'augmentation
du dosage de G.C., cette figure montre l'influence de dosage de G.C. sur la
conductivité thermique [38].
Figure 2.21 : Influence du dosage en G.C. sur
la conductivité thermique [38].
47
du malaxage conduit à une porosité fermée
dans la matrice cimentaire ce qui améliore encore les performances
d'isolation du composite cimentaire incorporant des G.C. Benazouk
[65].
Giil et al. [66], Blanco et al. [67] et
Demirboga et Gill [68] ; ont montré que la
conductivité thermique du béton diminue avec la réduction
de sa densité, donc en constate que la faible conductivité
thermique d'un béton incorporant des G.C. , est due aussi à la
faible densité du caoutchouc.
II.7.Conclusion :
Dans ce chapitre nous avons présenté la
problématique des déchets pneumatiques, après les
techniques de valorisation (rechapage, valorisation énergétique,
la technique des pneusol et la valorisation sous forme de poudrettes ou
granulats dans les matériaux à base cimentaire).
La présence des granulats de caoutchouc dans le
béton, conduit à une diminution de l'ouvrabilité et de la
masse volumique, avec une chute des résistances mécaniques (en
compression et en traction).
Malgré cette mauvaise influence sur les
caractéristiques du béton a l'état frais et à
l'état durci, le béton incorporant des G.C. possède une
capacité de déformation plus importante à celle de
béton référence.
A la fin on a constaté que les granulats de caoutchouc
incorporant dans le béton, augmentent le coefficient d'absorption
acoustique, et la conductivité thermique diminue lorsque le taux
d'incorporation en G.C. augmente.
Parti II : Etude expérimentale
Chapitre. III : Matériaux et essais
48
Chapitre. III : Matériaux et essais.
III.1.Introduction :
Dans ce chapitre nous présentons les différentes
étapes qui ont permis de formuler ces composites en passants par la
caractérisation des matériaux utilisés, ainsi que les
essais effectués sur béton a l'état frai et à
l'état durci
III.2.Caractéristiques des matériaux
utilisés :
1II.2.1.Le Ciment :
Le ciment choisi dans cette étude est du type
CEM II 42,5 produit par l'usine de M'sila en Algérie.
L'objectif du choix de ce type de ciment est de développer la
résistance à 28 jours qui est de 42.5 MPA, sa
masse spécifique est de 3.08 g/cm3 et sa surface
spécifique de Blaire (SSB) est de 3000 cm2/g. Les
caractéristiques chimiques et minéralogiques de ce ciment sont
présentées dans le Tableau 3.4 : [69]
Tableau 3.4 : Caractéristiques
chimiques et minéralogiques du ciment. [69]
Composition chimique (%)
|
CaO
|
SiO2
|
Al2O3
|
Fe2O3
|
MgO
|
SO3
|
Na2O
|
K2O
|
PAF
|
P2O5
|
TiO2
|
58.83
|
16.80
|
4.46
|
2.94
|
1.68
|
2.35
|
0.03
|
0.60
|
11.74
|
0.15
|
0.22
|
Composition minéralogique (%)
|
C3S
|
S
|
C3A
|
C4AF
|
58-64
|
12-18
|
6-8
|
10-12
|
1II.2.2.Le Gravier :
Le gravier utilisé est un gravier concassé
composé de deux classes granulaires : la classe 3/8 et la classe 8/15
(figure 3.22). Les deux graviers provenant de carrière
de Sétif .Nous avons jugé utile de favoriser la quantité
de la classe 3/8 par rapport à celle de la classe 8/15 pour
éviter tout risque de blocage et de ségrégation. Leurs
caractéristiques principales sont résumées dans le
tableau 3.5 ainsi que les courbes granulométriques du gravier
utilisé sont données dans la figure 3.25.
49
Tableau 3.5 : Caractéristiques des
granulats.
Granulats
|
Classe
granulaire (mm)
|
Densité absolue
|
Densité apparente
|
Coefficient d'absorption
|
Gravier
|
3/8
|
2.57
|
1.44
|
1%
|
8/15
|
2.53
|
1.47
|
1%
|
Figure 3.22: Graviers concassé.
1II.2.3.Le Sable :
Le sable utilisé provient de la région
d'OUED SOUF (figure 3.23). La taille de ces granulats est
comprise entre 0 et 5 mm. La courbe granulométrique du sable
utilisés est donnée dans la figure 3.25. Les
caractéristiques du sable sont représentées dans le
tableau ci-dessous :
Tableau 3.6: Caractéristiques physiques
et mécaniques du sable.
Granulats
|
Sable
|
Masse volumique apparente (Papp) (kg/I)
|
1,650
|
Masse volumique absolue (gabs) (kg/I)
|
2,580
|
Coefficient d'absorption (%)
|
1.34
|
Module de finesse
|
2.53
|
Equivalent de sable visuel (%)
|
80.33
|
Equivalent de sable au piston (%)
|
77.33
|
50
ab e de Ouen
Figure 3.23: Sable d'OUED SOUF.
I.2.4.Les granulats en Caoutchouc :
Les granulats en caoutchouc utilisé proviennent de la
zone industrielle d'OUED SEMAR (figure 3.24). Ces granulats
issus du broyage de pneus usagés ont été utilisés
en remplacement volumique partiel du sable. Les caractéristiques
principales des G.0 utilisés sont
présentées dans le tableau 3.7. La courbe
granulométrique du G.0 utilisés est
donnée dans la figure 3.25.
Tableau 3.7 : Caractéristiques des
granulats de caoutchouc.
Granulats
|
Classe
granulaire (mm)
|
Densité Absolue
|
Densité apparente
|
Coefficient d'absorption
|
Caoutchouc
|
0/2
|
0.77
|
0.484
|
0.24
|
Figure 3.24: Granulats en caoutchouc.
51
Gravier 8/15 --f-gravier 3/8 --A--sa ble --X--caoutchouc
0,01 0,1 1
Ouverture du tamis (mm)
10
J
·
100,00 90,00 80,00 70,00 60,00 50,00 40,00 30,00 20,00 10,00
0,00
Pourcentage cumulés (%)
Figure 3.25: Courbe granulométrique du
sable et caoutchouc et gravier naturels.
BI.2.5.Superplastifiants :
Dans cette étude le superplastifiant utilisé est
de type MEDAFLOW 30 de la société Granitex,
c'est un haut réducteur d'eau de la troisième
génération. Il est conçu à base de polycarboxylates
qui améliore considérablement les propriétés des
bétons. La plage de dosage recommandé est de 0,5 à 2 % du
poids du ciment soit 0.46 à 1.85 litres pour 100 Kg de ciment.
BI.2.6.L'eau de Gâchage :
L'eau utilisée pour la confection du mélange est
l'eau du robinet de laboratoire exempte d'impuretés.
BI.3.Formuations adoptées :
La formulation adoptée est basée sur la
formulation proposée par le japonais OKAMURA et appelée la
méthode générale, le choix des différentes
quantités des constituants (S/M, E/P) a été fait sur la
base de travail de Boukendakdji dans sa thèse de doctorat
[13].L'objectif de la formulation est de déterminer la quantité
nécessaire pour chaque matériaux de la gâchée, le
rapport Eau/P qui est fixé à 0.40 ainsi que le rapport
superplastifiant/C. Ces derniers ont été évalués
expérimentalement de manière à avoir des valeurs de
l'étalement au cône d'Abrams et du temps d'écoulement au
V-Funnel acceptables.
52
III.3.1.Formulation du mortier :
Le but de formulation du mortier est d'optimiser le dosage en
superplastifiant, en gardant les rapports S/M et E/C constants (S/M=0,50 et
E/C=0,40) et faire varier le pourcentage du superplastifiant de 0.8 à
1%. Les quantités des constituants du mélange (ciment, sable, eau
et superplastifiant) ont été calculées à l'aide
d'un programme Excel (Annexe A).
La séquence de malaxage est le même pour tous les
mélanges du mortier.
· Malaxer à sec le ciment et le sable pendant
environ une (1) minute afin d'homogénéiser le mélange (on
a utilisé un malaxeur à mortier de 5 litres de
capacité)
· Malaxer pendant une (1) minute avec la première
quantité d'eau (Eaul = 70% Eau)
· Malaxer pendant une (1) minute avec le restant de
l'eau de gâchage (Eau2 = 30% Eau) mélangé avec le
superplastifiant
· Malaxer le mélange pendant 3 minutes.
La séquence de malaxage du mortier est
mentionnée sur la figure 3.26.
Ciment + sable Eau 1= 70 Eau2
TT 51, Eau2 +sp
|
Arrét de malaxage
|
|
Figure 3.26: Séquence de malaxage du
mortier [70].
III.3.1.1.Essais effectués sur mortier :
III.3.1.1.1.Essai d'étalement au mini cône
:
L'essai d'étalement consiste à remplir le mini
cône placé sur une surface horizontale lisse, une fois le
cône est soulevé, le diamètre d'étalement du mortier
est mesuré suivant deux directions perpendiculaire pour retenir la
moyenne. Le diamètre de la galette du mortier doit être compris
entre 270 et 330 mm pour avoir un mortier autoplaçant. La figure
3.27.montre le dispositif de l'essai d'étalement pour
mortier.
53
Figure 3.27: Essai d'Etalement pour Mortier.
III.3.1.1.2.Essai à l'entonnoir en V (V-Funnel
test) :
L'objectif de cet essai est de mesuré le temps
d'écoulement entre l'instant de l'ouverture de l'orifice de l'entonnoir
et l'instant de l'apparition de la première lumière en regardant
verticalement vers le bas de l'entonnoir. La figure
3.28.montre le dispositif de l'essai à l'Entonnoir en V pour
mortier.
Figure 3.28: Essai à l'Entonnoir en V
pour Mortier.
III.3.2.Formulation du béton autoplaçant de
référence :
Cette formulation a été basée sur la
méthode japonaise dite méthode générale. Le calcul
de dosage des différents constituants (ciment, sable, gravier, ajout,
eau et superplastifiant) a été fait à l'aide d'un
programme Excel basé sur cette méthode en tenant compte des
caractéristiques des granulats (absorption, humidité...etc.)
(Annexe B). Les mélanges ont été
confectionnés dans un malaxeur traditionnel d'une capacité de 40
litres. La figure 3.29 présente la procédure de
malaxage [70].
54
· Calculer les proportions du ciment, sable, caoutchouc,
gravier 3/8, gravier 8/15 et superplastifiant (voir Annexe
B).
· Malaxer le sable, ciment, gravier (3/8 et 8/15) et les
granulats en caoutchouc pendant 30 secondes pour homogénéiser le
mélange.
· Ajouter pendant 1 minute la première
quantité d'eau (Eaul = 70% Eau) ;
· Ajouter le superplastifiant dilué dans le restant
de l'eau de gâchage (Eau2 = 30% Eau) ;
· Malaxer pendant 5 minutes ;
· Arrêter le malaxeur et laisser le mélange au
repos pendant 2 minutes ;
· Remalaxer pendant 30 secondes.
C+5+0
a aI r~a Malaxage Malaxaze Anê1
se~ pe ndant 1 mn pendard him pendant 5nm I 2 nrn 10
secs Temps (secs)
30 90 IFO 450 STO 6(1 T
0
Eau! Eau2 + Sp
Malaxage
Figure 3.29: Séquence de malaxage du
béton autoplaçant [70].
III.3.2.1.Essais effectués sur béton :
111.3.2.1.1. Essai à l'état frais :
1I.3.2.1.1.1. Essais d'étalement au cône d'Abrams
et T50
ICet essai permet d'évaluer l'écoulement en
milieu non confiné, donc d'évaluation de l'ouvrabilité ou
la déformabilité du béton et de mesurer son
étalement sous son propre poids sans un aucun obstacles. Une fois le
cône est soulevé, on mesure le diamètre de la gaieté
suivant les deux directions perpendiculaire pour retenir la. moyenne
(figure 3.30).
Le tableau 3.8 présente la
classification des BAP selon l'étalement. [11]
55
Figure 3.30: Essai d'étalement au
cône d'Abrams. Tableau 3.8 : Classes des BAP selon
l'étalement. [11]
CLASSE
|
ETALEMENT en mm
|
SF1
|
550
|
à650
|
SF2
|
660
|
à750
|
SF3
|
760
|
à850
|
|
Avec le même essai, on mesure le temps d'écoulement
T50, qui correspond au temps nécessaire pour atteindre un
diamètre de 500 mm. Cette valeur peut donner des informations concernent
l'homogénéité du mélange et la résistance
à la ségrégation.
III.3.2.1.1.2. Essai à l'entonnoir en V (V-Funnel
test) :
Essai à l'entonnoir en V (figure 3.31)
permet d'évaluer la mobilité en milieu confiné
Cet essai est destiné à imposer un écoulement du
même type que celui imposé entre deux armatures parallèles.
[71]
L'entonnoir est rempli de béton, puis on laisse reposer
pendant 1 minute, après on mesure le temps d'écoulement entre le
moment où la trappe est libre et le moment où on aperçoit
le jour par l'orifice, en regardant verticalement vers le bas de l'entonnoir.
[72]
56
Figure 3.31 : L'essai d'entonnoir en V
(V-Funnel).
III.3.2.1.1.3.Essai à la boite en L (L-box) :
Cet essai permet de tester la mobilité du béton
en milieu confiné et de vérifier que la mise en place du
béton ne sera pas contrariée par des phénomènes de
blocage au droit des armatures.
La partie verticale de la boite (figure 3.32)
est remplis de béton (environ 12,7 litre), puis on laisse
reposer pendant 1 minute pour voir s'il y a de la ségrégation.
Ensuit on retire la trappe, ce qui provoque l'écoulement du béton
dans la partie horizontale à travers une série d'armatures
formé de trois barres d'armatures (1i16mm distante de 37.5 mm. Enfin
quand le béton s'arrête de s'écouler, on mesure les
hauteurs hl et h2, on vise un rapport h2/h1 d'au moins 0.8 (figure
3.33). [72]
Figure 3.32: L'essai à la boite en L
(L--Box).
57
Figure 3.33: L'essai à la boite en L
(L--Box). [13]
III.3.2.1.1.4.Essai de stabilité au tamis
(résistance à la ségrégation) :
A travers cet essai, on peut déterminer le pourcentage
en poids de laitance. Il caractérise le risque de
ségrégation (figure 3.34).
Cet essai complète les essais permettant
d'apprécier la mobilité, en milieu confiné ou non, en
caractérisant la stabilité [72].
Pour la réalisation de cet essai, il faut verser 10
litres de BAP dans un seau et le couvrir pour le protéger de la
dessiccation pendant 15 minutes. Après 15 minutes, il faut verser 4.8 kg
#177; 0.2 kg de béton sur le tamis à une hauteur de chute de 50
cm #177; 5 cm et relever la masse de béton traversant le tamis. Le but
est de déterminer la quantité de laitance dans le fond.
[13-72] On calcule le pourcentage de la laitance selon
l'expression suivante :
laitance X
100 'échantillon
59
III.3.2.1.1.5.Mesure de la masse volumique :
Pour mesurer la masse volumique à l'état frais
un récipient d'un litre (figure 3.35), connaissant sa
masse (ml) à vide, on pèse, la masse (m2) du récipient
rempli d'un échantillon de béton frais [38]. La
masse volumique est calculée selon la formule suivante :
m2 -- m1
· p : masse volumique du béton frais (kg/1),
· ml : masse du récipient (kg),
· m2 : masse du moule plus la masse de béton
contenu dans le récipient (kg),
· V : volume du récipient (v= 1L).
Figure 3.35: Mesure de la masse volumique.
I11.3.2.1.2. Essai à l'état durci :
III.3.2.1.2.1.Essai de compression :
Cet essai permet de vérifier la qualité du
béton qui est généralement caractérisée par
la mesure de la résistance à la. compression. Les
éprouvettes sont des cubiques (axaxa) cm (1) ou des cylindriques (d, h)
cm (2) (figure 3.36). Dans cette étude, les essais sont
effectués sur des éprouvettes cubiques (10x10x10) cm, à 28
jours, à l'aide d'une presse de capacité de 3000 kN
(figure 3.37), conformément à la. norme
NF P 18-406 [73], la vitesse de chargement est de
60
0.5 kN/s. La résistance en compression correspond
à la contrainte moyenne d'écrasement sur trois éprouvettes
à chaque âge d'essai.
(2) (1)
Figure 3.36: Schématisation d'essai de
compression
Figure 3.37: Essai de compression.
BI.3.2.1.2.2.La conductivité thermique :
Le dispositif utilisé pour déterminer les
valeurs du coefficient de conductivité thermique est la méthode
du fil chaud. L'appareillage utilisé est le CT-mètre
développé par le SCTB (figure 3.38), conforme
à la nonne NF EN 993-15 [74]. Les échantillons
de forme cubique (10x 10x 10) cm ont été utilisés. Les
éprouvettes ont étés conserves dans un bac avec 100%
d'humidité et d'une température de 20 #177; 2°C. Les
échantillons sont ensuite séchés grâce à une
étuve à 105°C jusque a une masse constante. La
méthode du fil chaud permet d'estimer
61
la conductivité thermique d'un matériau et de
la chaleur spécifique à partir de l'évolution de la
température mesurée par un thermocouple placé à
proximité d'un fil résistif
La sonde, constituée du fil résistif et du
thermocouple dans un support isolant en kapton, est positionnée entre
deux échantillons du matériau à caractériser Le
CT-mètre, développé au SCTB. [74-75]
Figure 3.38: Essai de la mesure de
conductivité thermique.
BI.3.2.1.2.3.Essai de retrait :
L'essai du retrait s'effectue sur éprouvette
prismatique, de dimensions (7x7x28) cm. Les éprouvettes sont
démoulées 24 heures après le coulage et sont
conservées sans aucune protection. Équipés de plots
métalliques à chaque extrémité. L'éprouvette
est placée verticalement entre une bille métallique et un
capteur, qui permet le suivi de sa longueur (figure 3.39). Les
mesures se font pendant les 28 jours. [38]
62
Figure 3.39 : Essai de retrait.
III.3.2.1.2.4.Les essais non destructifs :
a) Essai au scléromètre (marteau de
rebondissement de Schmidt) :
Le principe fondamentale de l'essai au
scléromètre est que le rebond d'une masse élastique
dépend de la dureté de la surface sur la quelle frappe la masse.
Dans l'essai au scléromètre (figure 3.40) une
masse de 1.8 kg montée sur un ressort a une quantité potentielle
fixe d'énergie qui lui est transmise par un ressort tendu à
partir d'une position fixe, ce que l'on obtient en pressant la tête du
marteau contre la surface du béton mis à l'essai Lors de son
relâchement, la masse rebondit depuis la tête, toujours en contact
avec la surface du béton et la distance qu'elle parcourt,
exprimée en pourcentage de l'extension initiale du ressort est
appelée l'indice de rebondissement. Cet indice est indiqué par un
curseur qui se déplace le long d'une règle graduée.
[76]
63
Figure 3.40: scléromètre.
Les mesures doivent être effectuées sur des
surfaces nettes ne présentant pas de nids de gravier, des
écaillages, de texture grossière, de porosité
élevée ou d'armatures. La préparation de la surface
consiste à éliminer tout enduit ou peinture adhérant ou
poncer si cette surface est constituée d'une couche superficielle
friable. Toute trace d'eau sur la surface doit être essuyée La
surface de mesure doit être en zones de 100 cmz au moins, et
structurée en une grille de points de mesure ayant pour espacement de 25
à 50 mm [76]. Les points de mesures extrêmes
doivent être au moins à 25 mm des bords de la surface
testée, au moins 10 mesures successives doit être
effectuées dans la même zone [76-77], cette
mesure est fonction de l'angle d'inclination de l'appareil par rapport à
l'horizontal (#177; 90°, #177; 45°) (figure
3.41).
Figure 3.41: Essai au
scléromètre.
64
b) Essai ultrasonore (la vitesse de propagation des
ultrasons) :
Le principe de la méthode consiste à mesurer le
temps de propagation d'une onde entre deux points. Le temps de propagation des
ondes dans le béton est mesuré par des circuits de mesure
électroniques (figure 3.42).
|
|
|
|
|
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Appareil de mesure
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Epi'ou ette
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|
Emetteur
|
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|
|
|
|
|
|
Figure 3.42 : Appareil de mesure.
Les mesures doivent être effectuées sur des
surfaces parfaitement lisses, il est recommandé d'employer un
matériau intermédiaire entre le béton et les
transducteurs. Les matériaux d'interposition sont la vaseline de
commerce, un savon liquide ou une pâte constituée de Kaolin et de
Glycérol Lorsque la surface de béton est très rugueuse, il
est nécessaire de Poncer et égaliser la partie de la surface de
l'éprouvette ou le transducteur sera fixé. [76]
Pour le cas d'une éprouvette prismatique (7x7x28) cm il est
recommander de mesuré en transparence (direct) donc les transducteurs
sont appliqués sur les deux faces de l'élément à
tester (figure 3.43).
Figure 3.43 : Mesures en transparence
(directe).
65
II1.4. Démoulage et conservation des
éprouvettes :
Après malaxage, on prélève un
échantillon du béton afin de remplir des éprouvettes
cubiques de (10x10x10) cm et prismatiques de (7x7x28) cm (figure 3.44).
On conserve les éprouvettes dans la salle pendant 24 heures.
Après 24 heures, on démoule les éprouvettes et on les
place dans un bac de conservation, avec 100% d'humidité et d'une
température de 20 #177; 2°C (figure 3.45).
Figure 3.44 : Formes d'éprouvettes.
Figure 3.45: Eprouvettes conservées
dans le bac.
66
M.5.Conclusion :
Dans notre étude, nous avons utilisé les
matériaux locaux, disponibles sur le marché algérien tels
que le ciment, les granulats, le superplastifiant et les granulats en
caoutchouc provenant de la zone industrielle d'OUED SEMAR.
Dans ce programme expérimental un mortier
autoplaçant a été formuler après une variation de
dosage en superplastifiant de 0.8% à 1% .Le dosage de Sp optimisé
sur mortier sera adopté pour béton. Quatre bétons seront
réalisés avec difl rents pourcentage d'incorporation de ces
granulats (0%, 5 %, 10% et15%) et sans ajouts afin de connaitre l'effet des
granulats en caoutchouc sur béton à l'état frai et
à l'état durci
L'organigramme suivant résume notre programme
expérimental (figure 3.46).
Fabrication du mortier S/M=0.5 et E/C=0.40
|
|
V
Variation de dosage de superplastifiant de 0.8% à 1%
67
|
Essai de mini cône
|
Essai de l'écoulement en V
|
|
|
|
Optimisation de dosage en Sp (%).Sp=1%
|
|
y
|
Fabrication du béton autoplaçant avec Sp=1% et
E/C=0.40
|
|
NI'
|
Variation le taux d'incorporation de G.0 : 0, 5, 10,15%
|
|
Essai sur béton frais
Étalement et Tso
-3111110
Essai de L-box
Essai V-Funnel
Essai de ségrégation
Mesure de la densité
Scléromètre
Essais non destructifs
Essai de retrait
Conductivité thermique
Essai sur béton durci
Essai de compression
Ultrason
Figure 3.46: Organigramme des
différents essais réalisés sur mortier et béton.
Chapitre. N : Résultats et discussions
68
Chapitre. IV : Résultats et discussions.
IV.1.Introduction :
Dans ce chapitre, nous allons présenter les effets de
l'adjonction de granulats en caoutchouc sur les propriétés
mécanique et rhéologique du BAP. Tout d'abord nous nous
intéresserons aux essais effectués sur mortier, afin d'optimiser
le dosage en superplastifiant pour un bon mortier autoplaçant.
IV.2.Optimisation du dosage en superplastifiant (Sp) :
Cette étape permet de développer les
caractéristiques du mortier à l'état frais, en effet
l'augmentation du dosage en Sp provoque une diminution
significative du seuil de cisaillement et de la viscosité. Pour cella
on a fixé le rapport F/C à 0,40 et le rapport S/M a 0.5 et on a
varié le dosage en Sp de 0.8% à 1 % de poids du ciment.
Pour déteriuuier l'effet de la variation de la teneur
en superplastifiant, sur le mortier à l'état frais, nous avons
étudié la variation du diamètre d'étalement
(cône d'Abrams) et du temps d'écoulement (V-funnel), en fonction
du dosage en superplastifiant.
Les différentes compostions du mortier en fonction de
dosage en superplastifiant pour un volume de mélange qui est
égale à 1.5 litre, sont présentées dans le
tableau 4.9.
Tableau 4.9 : Composition de mortier en
fonction de dosage en superplastifiant
Dosage en Sp (%)
|
Sp (g)
|
Ciment (g)
|
Sable (g)
|
Eau (g)
|
0.8 %
|
8.18
|
1022
|
1916
|
431.8
|
0.9%
|
9.20
|
1022
|
1916
|
431
|
1%
|
10.22
|
1022
|
1916
|
430.3
|
|
69
IV.2.1.Etalement au mini cône pour mortier :
Les étalements des mortiers autoplaçants
réalisés sont présentés dans le tableau
4.10.
Tableau 4.10 : Etalement du mortier en
fonction de dosage en Sp.
Dosage en Sp (%)
|
0.8 %
|
0.9 %
|
1 %
|
Etalement (mm)
|
298
|
330
|
343
|
|
La figure 4.47.présente l'effet du
dosage en superplastifiant sur l'étalement du mortier.
Figure 4.47 : Effet du dosage en
superplastifiant sur l'étalement du mortier.
D'après le tableau 4.10 et la
figure 4.47, on constate que le diamètre d'étalement
augmente avec l'augmentation de la teneur en superplastifiant. On constate que
pour un mortier avec un dosage en superplastifiant de 1%, une augmentation du
diamètre d'étalement de 3.94%, 15.10% par rapport à ceux
des mortiers avec un dosage en superplastifiant de 0.9%, 0.8% respectivement.
Pour assurer une bonne résistance au ressuage on a choisir le dosage en
Sp 0,8%.
70
IV.2.2.Temps d'écoulement à l'entonnoir en V
(V-funnel) :
Les temps d'écoulement des mortiers
réalisés sont présentés dans le tableau
4.11.
Tableau 4.11: Temps d'écoulement du
mortier en fonction de dosage en Sp.
Dosage en Sp (%)
|
0.8 %
|
0.9 %
|
1 %
|
Temps d'écoulement (s)
|
2,14
|
1,8
|
1,73
|
|
La figure 4.48.présente l'effet du
dosage en superplastifiant sur temps d'écoulement du mortier.
0,8 0,9 1
Dosage en Sp (%)
1
I
244
2,5 -
2
1,5
0
0
U
P'
H 0,5
0
Figure 4.48 : Effet du dosage en
superplastifiant le temps d'écoulement.
La figure 4.48, montre que le temps
d'écoulement du mortier à travers l'entonnoir en V (V-funnel)
diminue avec l'augmentation du dosage en superplastifiant, donc le temps
d'écoulement au V-funnel est inversement proportionnel au dosage en
superplastifiant. Pour obtenu un bon mortier autoplaçant homogène
sans ressuage, on a adopté un dosage en superplastifiant de 0,8% car
leur temps d'écoulement vérifie les exigences normatives
(2S<T<10s).
71
IV.3.Effet de l'incorporation des G.0 à
l'état frais :
Dans cette seconde partie, on a étudié un
béton autoplaçant incorporant différents dosages en G.C.
Le sable est remplacé dans des proportions de 0, 5, 10 et 15 % par des
granulats en caoutchouc dont la dimension maximale est de 2 mm, en volume. Dans
ces conditions, pour faciliter l'interprétation de nos résultats,
nous avons décidé de maintenir constant le dosage en Sp à
1% après optimisation. Le dosage en ciment et en granulats est
calculé à l'aide d'un programme Excel (Annexe B),
avec un rapport E/P constant qui est égal à 0,40 et le
rapport
S/M de 0,5 avec un changement du rapport G(( )I
qui est égal à 0,75 pour éliminer tout risque de blocage
ou ségrégation.
Une nomenclature, désignant les compositions et
permettant de les référencer facilement a été
adoptée. Ainsi chaque composite sera désigné par la
notation BAPXGC. X est le taux de substitution volumique du sable par les G.C.
A titre d'exemple, BAP15GC désigne le BAP dont 15 % du volume de sable.
Le tableau 4.12 présente la composition des
différents BAP à base de G.C. après optimisation du dosage
en superplastifiant.
Tableau 4.12 : Les compositions à
différents dosages en G.C. étudiées.
|
BAPOGC
|
BAP5GC
|
BAP1OGC
|
BAP15GC
|
Ciment (kg/m3)
|
442.465
|
442.465
|
442.465
|
442.465
|
Sable (kg/m3)
|
816.800
|
804.221
|
791.642
|
779.063
|
Gravier 3/8 (kg/m3)
|
464.363
|
464.363
|
464.363
|
464.363
|
Gravier 8/15 (kg/m3)
|
348,193
|
348,193
|
348,193
|
348,193
|
Caoutchouc (kg/m3)
|
0
|
12.578
|
25.157
|
37.736
|
Eau (kg/m3)
|
122.396
|
122.396
|
122.396
|
122.396
|
|
81.597
|
81.597
|
81.597
|
Superplastifiant 1 % (kg/m3)
|
4.425
|
4.425
|
4.425
|
4.425
|
|
Figure 4.49: l'effet de l'incorporation du G.0
sur l'étalement et le T50-
72
Les résultats d'ouvrabilité obtenus pour les
quatre BAP sont regroupés dans le tableau suivant :
Tableau 4.13: Résultats
d'ouvrabilité des quatre compositions de BAP.
|
BAPOGC
|
BAP5GC
|
BAP1OGC
|
BAP15GC
|
Etalement D O
|
742.5
|
680
|
410
|
382.5
|
T50 (sec)
|
0.87
|
1.32
|
0
|
0
|
Tv (V-funnel) (sec)
|
1.97
|
2.68
|
5.03
|
5.19
|
L-Box (H21H1)
|
0.96
|
0.81
|
0
|
0
|
Ségrégation au tamis (%)
|
5.87
|
4.03
|
0.416
|
0.3125
|
|
IV.3.1.Etalement et temps T50 au cône d'Abrams :
Cet essai nous permet de tester la déformation du
béton sous l'effet de son poids propre au milieu libre. La
figure 4.49 présente les diamètres d'étalement et
du temps T50 au cône d'Abrams en fonction du taux d'incorporation des
G.C. pour les diflerentes compositions.
0
0,6 H
étalement
0,4
T50 (s)
0,2
0
800 700 600 500
t 400 300 200 100
0
|
wz,,0
|
1,32
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
680
|
|
|
|
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|
-
|
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0,87
|
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410
|
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382,5
|
-
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0
|
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|
0
|
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1,4
1,2
1
BAPOGC
|
BAP5GC BAP1OGC
Taux de substitution G.C. (%)
|
BAP 5GC
|
|
73
D'après la figure 4.49 on remarque
que le diamètre d'étalement diminue de 742.5 mm à 382.5 mm
avec l'augmentation du taux d'incorporation des granulats en caoutchouc, donc
une diminution de 51.51 % pour un taux d'incorporation de 0 % jusque a 15 %.
On observe une chute d'étalement à partir de 10
% c'est à dire un mélange plus visqueux avec l'augmentation du
dosage en G.C, on remarque à partir de cette figure une augmentation de
T50 de 51.72 % de la série BAP5GC par rapport à celle de la
série BAPOGC, avec un T50 nul pour les séries BAP10GC et BAP15GC,
donc l'incorporation de ces granulats conduit à des mélanges plus
visqueux.
Selon Garros [56], l'adjonction de G.C. dans
des bétons autoplaçant entraîne une modification des
propriétés à l'état frais, donc une chute de
l'étalement qui due à l'augmentation du taux d'incorporation.
Garros [56] et Koelher [78], ont
montré que la forme des granulats affecte fortement la
maniabilité et la rhéologie des bétons. Ces chercheures
montrent que la rugosité de la surface et la forme sphérique des
particules de caoutchouc sont les principales causes de l'augmentation de la
viscosité. Pour le cas de notre étude des granulats en caoutchouc
issus par broyage, moins sphériques et plus rugueux remplacent du sable
concassé et rugueux entraînant par le mécanisme
précédent une perte importante de la maniabilité à
cause de l'excès de la pâte.
Au court de malaxage une perte d'ouvrabilité
remarquable a été constaté avec un durcissement rapide
jusqu'après cette étape. Batayneh et al. [46] un
affaissement du béton qui varie de 75.33 mm jusque 4.7 mm lorsque la
totalité des granulats fins ont été substitués par
les particules de caoutchouc. Giineyisi et al. [54], ont
trouvé que l'affaissement du béton est inversement proportionnel
à la teneur en caoutchouc dans le mélange. Pour un taux de
remplacement de 50%, l'affaissement est presque nul.
IV.3.2.Temps d'écoulement à l'entonnoir en V
(V-funnel test) :
Cet essai permet d'évaluer la capacité du
passage du béton à travers les zones confinées par la
mesure du temps d'écoulement à travers l'entonnoir. La
figure 4.50 montre l'effet de l'incorporation du G.0 sur le temps
d'écoulement à l'entonnoir en V-funnel
74
|
6
|
|
|
|
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5, 13
|
5,19
|
|
|
5
4
|
|
|
|
|
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|
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|
|
V)
|
|
2,68
|
|
|
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|
3
|
|
|
|
|
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o0
1°' 2
|
1
|
7
|
|
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|
ger.
1
|
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|
Q
BAPOCG BAP5GC BAP1OGC BAP15GC
Taux de substitution G.C. (%)
|
|
Figure 4.50: l'effet de l'incorporation du G.0
sur le temps d'écoulement à l'entonnoir.
Le temps d'écoulement augmente avec l'augmentation du
taux d'incorporation des granulats en caoutchouc. On constate pour une
substitution de 15 % des G.0 une augmentation de 163.45 %,93.65 % et 3.18 %,
par rapport au béton avec un taux de substitution de 0 %, 5 % et 10 %
respectivement. Les quatre valeurs de Tv restent inférieures
à la liante maximale qui est égale à 9 secondes.
L'essai à l'entonnoir en V permet aussi
d'évaluer la viscosité du béton lors de
l'écoulement : Plus le temps d'écoulement est court plus la
fluidité du béton est importante, la viscosité est plus
faible donc la durée de l'écoulement à l'entonnoir est
courte.
IV.3.3.Mesure le rapport H2/H1 de l'essai à la
boite en L (L-Box test) :
Dans cette partie, nous avons étudié le
comportement du béton incorporant des G.0 dans une zone
ferraillée qui est traduit par l'essai de la boite en L--box. Cet essai
donne une bonne appréciation sur la capacité de passage, de
remplissage. La figure 4.51 montre l'effet de l'incorporation
du G.0 sur le rapport 1121.
75
Figure 4.51 : l'effet de l'incorporation du
G.0 sur le rapport 1-12/Hl.
On a observé que le rapport 12/111 égale à
0 pour les deux séries (10GC, 15GC) avec un grand blocage au niveau des
armatures. Par contre, le rapport est supérieur à 80 % pour les
deux séries (BAPOGC, BAP5GC) ,96 % et 81%, respectivement et sans
présence de blocage.
P1.3.4. Résistance à la
ségrégation par tamisage :
L'effet de la variation du taux d'incorporation des G.0 sur la
résistance à la ségrégation des BAP est
donné sur la figure 4.52. Le taux de
ségrégation est calculé par l'essai de stabilité au
tam .
76
s
a) u
|
|
|
|
5,87
|
|
|
|
|
|
|
|
|
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|
|
|
|
|
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4,03
|
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|
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|
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BAPOGC
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Taux
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|
|
|
|
|
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0,41
|
|
0
|
1
|
|
|
|
Figure 4.52 : Résistance à la
ségrégation par tanisage en fonction taux de substitution en
G.C.
La figure 4.52, montre que l'augmentation du
taux d'incorporation des G.0 est traduite par diminution du taux de
ségrégation.
Pour des taux de substitution du G.0 de 0 % et 15 % le taux
de ségrégation est de 5.87 % et 0.31 % respectivement. Cette
diminution se traduit aussi par la diminution du diamètre
d'étalement.
Ces résultats sont contradictoires à celle de
M. HO Anh Cuong [38] et Garros [56], car ils
ont utilisés des gros G.0 de classe (0/4) mm, contrairement à
notre cas d'étude ou nous avons utilisées des G.0 de classe (0/2)
mm, et leur résultats montres que l'incorporation des granulats en
caoutchouc entrain un phénomène de ségrégation.
77
IV.3.5.Masse volumique :
Dans le cas présent, un sable naturel de
densité de (2,58) est remplacé à volume identique par des
G.C. de densité plus faible (0.77). Les masses volumiques
présentées dans la figure 4.53 ont
été mesurées tout de suite après la période
de malaxage.
BAP5GC BAP1OGC
Taux de substitution G.C. (%)
Figure 4.53 : La masse volumique des
bétons frais en fonction du taux de substitution en
G.C.
On remarque que la masse volumique des bétons frais
diminue naturellement avec l'augmentation du taux de substitution en granulat
en caoutchouc. Donc la réduction de la masse volumique de béton
est due à la faible densité du caoutchouc par rapport aux
sables.
Khatib & Bayomy [59] et Skripkiunas et al. [79];
ont montré que la teneur en air occlus élevé est
responsable a cette réduction. En effet, la quantité de l'air
occlus est proportionnelle au pourcentage de caoutchouc dans le mélange,
ce qui conduit à une diminution de la densité.
Siddique & Naik [47], rapportent dans un
travail que durant le malaxage, les G.C. ont une capacité à
piéger de l'air dans la rugosité de leur surface augmentant ainsi
significativement le volume d'air dans le béton.
78
IV.4.Effet de l'incorporation des G.0 à l'état
durci : IV.4.1.Résistance à la compression :
Figure 4.54: Effet des G.C. sur la
résistance à la compression à 28 jours.
Les résultats indiquent clairement que l'incorporation
de G.C. est très préjudiciable vis à vis de la
résistance à la compression. A titre d'exemple, un taux de
substitution en G.C. de 15 % entraîne une chute de résistance de
45,34 %, cette chute est de l'ordre de 13.68 % et 37.34 % pour des taux de 5 %
et 10 % en G.0 respectivement par rapport au béton de
référence. Pour expliquer la chute de résistance en
compression, Li et al. [80] ont montrés que la
rigidité beaucoup plus faible du caoutchouc par rapport à celle
des granulats naturels.
La deuxième raison est le défaut
d'adhérence entre le caoutchouc et la matrice cimentaire ou à la
mauvaise qualité de la zone de contact entre ces deux phases. Cet
argument a été aussi avancé par Garros [56]
qui montre que la zone de transition entre la matrice et le granulat
en caoutchouc est peu compacte et présente une porosité
importante.
La dernière raison est liée à la
porosité du béton incorporant des granulats en caoutchouc qui est
plus élevée que celle du béton de référence
Garros [56] et Bonnet [81]. D'autres auteurs
comme Eldin et Senouci [58] et Khatib [59] ;
ont considérés tout simplement que les granulats en
caoutchouc comme de simples trous, à cause de la faible adhérence
entre la matrice cimentaire et les grains de caoutchouc.
Figure 4.56: Corrélation entre la
densité et la conductivité thermique.
79
IV.4.2.La conductivité thermique :
Les résultats des mesures de la conductivité
thermique à l'état sec des bétons sont donnés
à la figure 4.55. Chaque valeur est une moyenne des
résultats obtenus sur trois essais. L'effet de de la densité sur
la conductivité thermique est illustré dans la figure
4.56.
3
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
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|
|
|
2,5
2
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
6
|
|
|
|
|
|
|
1,5
|
|
|
|
|
1,74
|
|
|
|
|
|
|
|
|
1,51
|
|
1,4
|
4
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
BAP5GC
|
|
BAP1OGC
|
|
|
|
BAP15GC
|
|
1
|
|
BAPOGC
|
|
|
|
|
0,5
|
|
|
|
|
0
|
|
|
Taux de substitution G.C. (%)
Conduttivité thermique ((W/m. °C)
2,5
O%GC
2
tu 1,5
c
.g 15%GC a~
16' 1
0,5
0
2,05 2,1 2,15 2,2 2,25 2,3 2,35 2,4 2,45
Densité (kg/1)
y = 1,46x -1,68 RZ = 0,83
1O%GC
5%GC
Figure 4.55 : Influence du dosage en G.C. sur
la conductivité thermique.
Figure 4.57: Effet des G.C. sur le retrait
total
80
Les résultats ci-dessus montrent que la
conductivité thermique diminue avec l'augmentation du dosage de G.C. Par
exemple, la présence de G.C. entraîne une réduction de la
conductivité thermique de 26.53 % lorsqu'on augmente les G.0 de 0
à 15% de G.C. Ce changement peut s'expliquer par l'influence de
plusieurs facteurs :
· En effet, le caoutchouc représente une
structure amorphe et sa conductivité thermique de l'ordre de 0,4
W/m°C est faible devant celle des granulats naturels qui
représentent une structure cristalline et une conductivité
thermique généralement supérieure à 1,5
W/m.°C.
· Un autre facteur qui rentre en jeu est la
porosité du béton et cette porosité est plus importante
avec l'adjonction de G.C. L'air ayant une conductivité thermique
beaucoup plus faible (0,023 W/m.°C) remplit les pores du
béton et limite la conduction de la chaleur. D'après
Benaaouk [65] l'air entraîné lors du malaxage
conduit à une porosité fermée dans la matrice cimentaire
ce qui améliore encore les performances d'isolation du composite
cimentaire incorporant des G.C.
· A la fin, la réduction de la densité du
béton diminue sa conductivité thermique. Donc la fable
densité n'est pas seulement due à l'augmentation de la
porosité mais aussi à la faible densité de caoutchouc.
IV.4.3.Le retrait total :
81
Les courbes de la figure 4.57, montrent
l'influence du dosage en G.C. sur le retrait total du béton
autoplaçant incorporant des G.C.
On constate que le retrait total des BAPGC se
développe plus rapidement que celui du béton
référence (BAPOGC).
Reichard [82], a montré la
corrélation entre le retrait et le module d'élasticité du
béton, qui dépend de la rigidité du granulat
utilisé. En effet, au cours du retrait, la matrice cimentaire
étant mise en traction, les granulats confectionnés s'opposent
à la déformation de retrait en fonction de leur module de
déformation en compression. La faible rigidité du G.C. est
certainement un facteur important qui influe sur les variations dimensionnelles
de retrait du BAPGC.
Troxell et al. [83], la variation
dimensionnelle de retrait d'un béton dépend
considérablement de la nature des granulats, donc le retrait du
béton diminue avec l'augmentation de la rigidité des granulats
utilisés.
Neville [28], l'utilisation des granulats
légers provoque généralement un retrait plus important,
surtout lorsqu'ils ont un module d'élasticité plus faible.
IV.4.4. Les essais non destructifs :
IV.4.4.1.Mesure de l'indice de rebondissement :
La figure 4.58 montre l'effet de
l'incorporation sur la variation de l'indice de
rebondissement à l'âge de 28 jours. La
résistance probable du béton en fonction du taux d'incorporation
des G.0 est représentée dans la figure 4.59.
82
BAP5GC BAP1OGC
Taux de sibstitution GC (%).
Figure 4.59: Effet des G.C. sur la
résistance probable à la compression à 28 jours.
Figure 4.58: Effet des G.C. sur l'indice de
rebondissement à 28 jours.
BAP5GC BAP1OGC
Taux de sibstitution G.0 (%).
On remarque une diminution de l'indice de rebondissement avec
l'augmentation du taux d'incorporation des granulats en caoutchouc. Une
diminution de 11.96 %, 25.50 % et 64.42% pour des taux de substitution de 5%,
10% et 15 % respectivement par rapport au béton référence
(BAPOGC).
83
On a observé que la résistance diminue avec
l'augmentation du taux de substitution des G.C. Un taux de substitution en G.C.
de 15 % entraîne une chute de résistance de 50 %, cette chute est
de l'ordre de 47.4 % et 23.07 % pour des taux de 5 % et 10 % en G.0
respectivement par rapport au béton de référence.
· résistance probable ·
rérsitance
60
o
50
o 40
U
A 30
d cl
0
50
BAPOGC
39
27,33
BAP15GC
31,33
BAP5GC BAP1OGC
Taux de substitution G.C. (%)
19,5
20,5
43,16
Figure 4.60 : Comparaison entre la
résistance probable à la compression et la
résistance réelle à la compression en fonction du taux
de substitution des G.C.
Cette diminution de la résistance probable à la
compression est traduite aussi par la diminution de la résistance
à la compression. La figure 4.60 montre que la
diminution des résistances est de la même forme, donc
proportionnellement.
IV.4.4.2.Mesure de la vitesse ultrasonique :
La figure 4.61. représente l'effet
des granulats en caoutchouc sur la vitesse d'ultrason à l'âge de
28 jours. L'effet de la diminution de la densité sur la vitesse
ultrasonique est illustré dans la figure 4.62. La figure 4.63
présente les résultats de compression et de l'ultrason
en fonction du taux d'incorporation des G.C. pour les différentes
compositions.
Figure 4.62: Corrélation entre la
densité et la vitesse ultrasonique.
84
Excellente
Bonne
5090
6000
5490
4154
3846
BAPOGC BAP5GC BAP10GC BAP15GC
Taux de sibstitution G.0 (%).
3500
5500
2
,;;
ô 5000
o
N
o .cC Q
4500
4000
Figure 4.61 : Variation de la vitesse
ultrasonique en fonction taux de substitution en G.C.
I I
y = 5044,5x - 6856,1 R2 = 0,91
|
0%GC
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
5%GC
|
|
15%GC
|
|
|
|
|
|
10%GC
|
|
|
2,25
Densité (kg/1)
6000
5500
2
ô 5000
o
4500
4000
y
3500
2,05
2,15
2,35 2,45
D'après la figure 4.61 on remarque que
la vitesse ultrasonique diminue avec l'augmentation du taux d'incorporation des
granulats en caoutchouc. Une diminution de 7.27%, 24.33% et 29.94 %
respectivement par rapport au béton référence (BAPOGC).
85
En effet, la réduction de la densité diminue la
vitesse ultrasonique. Alors la faible densité est due à
l'augmentation de la porosité qui est proportionnelle au pourcentage de
caoutchouc dans le mélange.
BAPOGC
BAP5 GC
BAP1 OGC
BAP15GC
|
60
|
|
|
|
5490
|
|
|
|
|
·
|
|
|
50
|
|
|
50
|
|
|
|
|
|
|
40
|
|
|
|
|
|
|
30
|
|
|
|
|
|
|
20
|
|
|
|
|
|
U
|
|
|
|
|
|
10
|
|
|
|
|
|
.y
ci
|
|
|
|
|
|
|
0
|
|
|
|
|
compression --i--ultrason
Taux de sibstitution G.0 %
6000 5000 4000 3000 2000 1000
Vitesse ultras onique (m/s)
Figure 4.63: l'effet de l'incorporation du G.0
sur la résistance à la compression et la vitesse
ultrasonique.
Comme il est illustré dans la figure
4.63, les vitesses obtenues pour les différentes
éprouvettes indiquent que la qualité du béton est
excellente pour : BAPOGC et BAP5GC et bonne pour : BAP1OGC et BAP15GC, donc ces
résultats confmnent les résultats d'écrasement.
86
IV.5.Conclusion :
· Les résultats présentés dans ce
chapitre montrent que l'incorporation de granulat en caoutchouc conduit
à des mélanges beaucoup plus visqueux, à cause de leur
surface rugueuse de ces granulats.
· Le taux de ségrégation diminue avec
l'augmentation du taux d'incorporation des G.C.
· Une masse volumique plus faible des composites
incorporant des G.C. cette diminution est due à la faible densité
du caoutchouc par rapport à celle des granulats naturels.
· L'incorporation de granulat en caoutchouc est très
préjudiciable vis-à-vis de la résistance à la
compression. Plus le taux de substitution en G.C. est élevé plus
les valeurs des propriétés Mécaniques diminuent.
· La substitution de sable naturel par des G.C. à
faible rigidité a des conséquences sur les variations
dimensionnelles de retrait qui augmentent significativement avec le taux de
substitution en G.C.
· Nous avons évalué l'influence des G.C. sur
les propriétés physiques du béton : La conductivité
thermique, elle diminue lorsque le taux d'incorporation en G.C. augmente.
· la vitesse ultrasonique diminue avec l'augmentation du
taux d'incorporation des granulats en caoutchouc.
· La résistance probable à la compression
obtenue par l'essai de scléromètre diminue avec l'augmentation de
l'adjonction des G.C.
Conclusion générale
87
Conclusion générale
L'objectif de ce travail est de connaitre l'effet de
substitution des granulats naturelles pars des granulats en caoutchouc issus du
broyage de pneus usagés sur les performances du béton
autoplaçant à l'état frais et a l'état durci
D'après les résultats obtenus, on peut tirer les
conclusions suivantes :
· Les résultats de mini cône et de V-funnel
effectués sur mortier, ont pour objectif
de déteimi ner le dosage optimal en superplastifiant.
Au vu de ses résultats, le dosage nécessaire pour la
formulation de BAP est 1%.
· La substitution du sable naturel par des granulats en
caoutchouc issus du broyage de pneus usagés diminue l'ouvrabilité
du béton
· Les BAP incorporant des G.0 représentent des
T50 plus grand que le BAP de référence.
· L'utilisation des granulats en caoutchouc dans la
formulation des BAP améliore leur stabilité vis-à-vis
à la ségrégation.
· la masse volumique du matériau varie en sens
inverse. On notera que cette baisse de la masse volumique est due à la
faible densité des G.C.
· L'essai réalisé montre que
l'incorporation des G.C. est très préjudiciable vis-à-vis
de la résistance à la compression. Cette résistance
mécanique diminue avec l'augmentation du dosage de substitution en G.C.
Nous avons expliqué cette chute de résistance par une
rigidité plus faible des G.C. et à leur faible adhérence
avec la matrice cimentaire.
· La faible rigidité des G.0 a des
conséquences sur les variations dimensionnelles de retrait, qui
augmentent avec l'augmentation du taux de substitution de sable naturel par des
G.C.
· En ce qui concerne les propriétés
physiques, l'influence des granulats en caoutchouc sur la conductivité
thermique du BIGC a été mise en évidence, la
présence des G.C. diminue la conductivité thermique du
béton incorporant des G.C.
88
Perspectives :
Ce travail présente le BAP en caoutchouc comme une
nouvelle application qui respecte l'environnement. Cependant, Les premiers
résultats obtenus sur ce matériau, nécessitent la
réalisation d'autres travaux aussi bien sur le plan théorique
qu'expérimental :.
· Utiliser le laitier dans la formulation du BAP en
présence de caoutchouc pour améliorer l'ouvrabilité.
· Le principal inconvénient lié à
l'introduction du caoutchouc dans le BAP est la réduction des
propriétés mécaniques suite à une mauvaise
adhérence entre les granulats en caoutchouc et h pâte de ciment.
De ce fait, il est important de traiter la surface de granulat en caoutchouc
dans le but d'améliorer l'adhérence entre les deux
matériaux (le caoutchouc et h pâte de ciment) qui sont très
différents.
· Réaliser des essais de durabilité
(perméabilité aux gaz, eau et aux ions chlore) à long
terme.
· Elargir l'étude du BAP à l'état
durci à la détermination d'autres caractéristiques telles
que, le module d'élasticité et le fluage.
Références
89
Références
[1].Collection Technique CIM béton, Fiches
techniques, Tone 2 ", Les bétons : formulation, fabrication et mise en
oeuvre ", Édition octobre 2006.
[2].OKAMURA. H., OZAWA, K. (1994), "Self compactable high
performance concrete in Japan" ACI International Workshop on high Performance
Concrete, Bangkok.
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[3].HAYAKAWA, M., MATSUOKA, Y., YOKOTA, K.
(1995)."Application of super Workable concrete in the construction of 70_story
building in Japan" ACI SP 154.
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`Placing 10 000 m3 super workable concrete for guide track structure of
retractable rof of Fukuoka Dome, Supplementary" Papers, 2nd CANMET \ ACI
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[5].Rapport d'essais préliminaires, «Etude de
ciments aux ajouts», Entreprise Régionale des
Cimenterie de l'Est ERCE, Cimenterie de Ain-Touta,
2005.
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[7].Projet National de Recherche CERIB, " béton
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thèse
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polytechnique, 2009.
[10].Joumée d'Information sur les Ciments, les
Bétons et les Adjuvants, «Les adjuvants,
définitions et opportunités
d'utilisation», ERCE - CTC Est - GRANITEX, Alger, 2004. [11].Association
Française de Génie Civil, 'Bétons autoplaçants
-
Recommandations provisoires", documents scientifiques et
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Annexe A
Exemple de calcul de la composition du
mortier
98
Annexe A
Exemple de calcul de la composition du
mortier
A.1. Les Données :
Pour un volume du mortier de V=1.31 (par
exemple) Les masses volumiques absolues des constituants :
- Ciment : pc=3080 kg/m3
- Sable : ps =2500kg/m3
- Superplastifiant : psp=1070kg/m3
- Eau : pE=1000kg/m3
Coefficient d'absorption du sable Ab=
1,34
On fixe le rapport Sable/Mortier S/M = 0.50 (Par
exemple)
On fixe le rapport (par poids) E/C =
0.40 ou (par volume) E/C =1.301
Le superplastifiant (MEDAFOW 30) est de 30% extrait (contient 70%
d'eau), le dosage en
superplastifiant sera de : Sp% =0,8 % du poids
de ciment (ou poudres).
A.2. Calcul d'humidité du sable :
On pèse un échantillon de sable par exemple de
masse M1=100 grs (par exemple), on le met dans l'étuve à
105°C pendant 8 minutes puis on le pèse une deuxième fois on
obtient une masse M2 = 100 grs et on calcul l'humidité
du sable ps
ps = M1-- M2 X100
M2
Donc le sable contient une certaine quantité d'eau qu'on
doit retrancher de son coefficient d'absorption on l'appelle correction :
Correction= ps -- A6
A.3. Calcul des quantités de chaque constituant :
A.3.1. Le ciment
Le pourcentage en volume du ciment %C:
%Cor-- (I--S/M)
*I00
(1+E/Ces, volume
)
La quantité de ciment C en kg:
100
Tableau A.1 : Feuille Excel donnant
composition et résultats des essais sur mortier.
Essais sur Mortier entrer data dans cellules en
rouge
valeurs calculées dans cellules en
noir
Référence du r Essai 1 CEM I42,5
sans ajout
|
Date
|
12/04/2016
|
volume de mo 1,5
sable/mortier v 0,5
E/P par vol. 1,3010 poudre vol (% 21,73 Eau
volume (%)
|
28,27
|
type
composition Poudre(vol
ciment portlan 100
0
0
0
Laitier
Fumée de Silice Pou zolane
superplast - M 0,8 % (Sp/P)
humidité sable
|
|
humidité (%)
|
)sorption (9
|
correction ((
|
poids humide i
|
200
|
0,0
|
1,3
|
-1,3
|
poids sec (gme
|
200
|
|
Materiaux/Typ
|
vol litres
|
densité kg/m3
|
kg
|
contenance d'eau
kg
|
ciment
|
0,326
|
3080
|
|
|
|
Laitier
|
0,000
|
2950
|
|
|
|
Fumée de silic(
|
0,000
|
2900
|
|
|
|
Pouzolane
|
0,000
|
2680
|
|
|
|
Eau
|
0,424
|
1000
|
0,424 total
|
|
|
superplast - MEDAFLOW
|
|
1065
|
0,008 ssd
|
70
|
0,006
|
Sable
|
0,750
|
2580
|
1,935
|
-1,3
|
-0,025
|
Total
|
1,500
|
|
|
|
|
poid mélange kg
1,004 0,000 0,000 0,000
0,444
0,00803
1,910
W1 0,2662
W2 0,1774
0/3 1,146
Roulé 0,764
3,365
w/p bt wt = 0,4224
Annexe B
Exemple de calcul de la composition du
béton
101
Annexe B
Exemple de calcul de la composition du
béton
Les mêmes démarches de la composition du mortier
(ANNEXE A) sont suivies pour la composition du
béton autoplaçant
B.1. Les Données
Pour un volume de béton de V= 40 litres (par exemple)
· Les masses volumiques :
> Masse volumique apparente du gravier (on prend l'exemple
du gravier roulé) : p G =1440kg/m3
> Masse volumique absolue du gravier (gravier
roulé) : pAG = 2570kg/m3
> Masse volumique absolue du sable : ps =
2580kg/m3
> Masse volumique absolue du ciment :
pc =3080kg/m3
· Les coefficients d'absorption :
> Coefficient d'absorption du sable : AbS = 1.3
· Le rapport Sable/Mortier : S/M = 0.5
· Le pourcentage du gravier est de 50% de sa
densité apparente donc son dosage sera de :
G(kg/m3)=PGx50
100
· Le volume d'air dans le béton en pourcentage :
A=1% du volume du béton
· Le rapport Eau/Ciment est de
E/Cvoiume=1.419 par unité de volume de ciment et E/Cpoias
= E/Cvoium /PA = 0.40 par unité de poids de
ciment.
· Le pourcentage de superplastifiant
(MEDAFLOW30) : %Sp= 1% du poids de ciment, le
MEDAFLOW30 est de 30% d'extrait (donc il contient 70%
d'eau)
100
102
B.2. Calcul d'humidité
Comme on doit calculer l'humidité du sable pour la
composition du mortier, dans la composition du béton on doit calculer
l'humidité du sable et du gravier aussi pour apporter les corrections
nécessaires à la. formulation.
On prend un échantillon de sable de masse M1
et un échantillon de gravier de masse M 1 et on les met
dans l'étuve réglée à 105°C pour une
durée de 6minutes pour le gravier et une durée de 8minutes pour
le sable, puis on pèse M2 et M'2 les masses
respectives du gravier et du sable.
L'humidité du sable : ps =
M1-- 2 x100
M2
M --M2
L'humidité du gravier :
Po = x 100
M2
B.3. Calcul des différents composants
B.3.1. Gravier
La quantité G en kg du gravier
nécessaire pour un volume de béton V :
G() 1000 100
G(kg. )i
1#177;PG.
B.3.2. Sable
Pour calculer la quantité du sable dans le béton on
calcule avant tout le pourcentage du
gravier dans le béton (%G), le pourcentage du mortier par
rapport au béton (%M) puis le
pourcentage du sable dans le béton (%S) pour arriver
à la quantité du sable dans un volume V
de béton (S) :
Le pourcentage du gravier G dans le béton :
%G=
G(kg/m3)
PAGx10
Le pourcentage du volume de mortier M par rapport au
volume de béton :
%M =100-- %G-- %A
Le pourcentage du sable S dans le béton :
%S =
%MxS/M
103
Quantité du sable S en (kg) pour un volume V de
béton :
.(kg) _ °aS~= 1+/ =
1000 100
|
D'où on peut obtenir le rapport G/S de notre
composition
B.3.3. Ciment
Pourcentage de volume pâte dans le béton (%P) :
%P=%M--%S
Pourcentage de ciment dans le béton (%C) :
%C= 1 x%P 1+E/Co1
La quantité de ciment C en (kg) pour un volume V de
béton :
C(Jcg)=4 C ppx 10x 1000
B.3.4. Superplastifiant
Le dosage en superplastifiant par mètre cube de
béton Sp (kg/m3)
Sp(kg/m3) _ 700 x %Cx pc x 10
La quantité de superplastifiant Sp en (kg) pour un volume
V de béton :
.Sp (kg) = .Sp (kg ' in) X T.
B.3.5. Eau :
L'eau ajoutée au béton (E) est
divisée en deux partie : la première partie (EI) est de 70% de
(E) elle est ajoutée durant la première minute de
malaxage et la deuxième partie (E2), elle de 30% de (E)
est ajoutée au superplastifiant est l'ensemble est ajouté au
mélange du béton durant la deuxième minute de malaxage.
104
Le pourcentage d'eau dans le béton (%E) :
%E = E / C~tu,,,a x %P 1 + E /
C volume
Calcul de l'eau contenue dans le sable, dans le gravier et
dans le superplastifiant, cette eau (e) doit être extraite :
L'eau contenue dans le sable : el
el(kg) _ %SxpAs X (ils --Abs
1000 100
L'eau contenue dans le gravier : e2
G(kg/m3)xV p2c --AbG
e2 (kg)_1000 100
L'eau contenue dans le superplastifiant : e3
e3 100
Sp(kg)x 80
L'eau à extraire e :
e = el + e2 +
e3
D'où la quantité d'eau globale E en (kg) pour un
volume Vde béton :
°,;Ex1.0xi
_ -- ~.
1000
|
Avec :
Eaul
Eau2
|
E1(kg)=O.7OxE
E2(kg)=O.30xE
|
|
|
105
Tableau B.1 : Feuille Excel donnant composition
et résultats des essais sur BAP.
mesures d'humidité
Densités relatives
|
Gravier
|
2,5
|
|
Absorptions (%)
|
|
Pds Hum
|
Pds sec
|
% Humi
|
|
|
Sable
|
2,58
|
|
Gravier
|
|
8/15
|
81,29
|
81,24
|
0,06
|
|
|
Ciment
|
3,085
|
|
|
|
3/8
|
75,45
|
75,41
|
0,05
|
|
|
Fi nes
|
0
|
|
Sable
|
|
Sable
|
74,66
|
74,53
|
0,17
|
gravier
0,969
825
Densité
|
|
1460
|
kg/m3
|
|
|
% gravier
|
32,996
|
vol % de béton
|
percent
|
|
56,5
|
|
|
|
Gravier
|
824,900
|
kg/m3
|
|
8/15:3/8
|
0,75
|
|
|
|
8/15
|
353,53
|
kg/m3
|
|
|
|
|
|
|
|
3/8
|
471,37
|
kg/m3
|
|
|
|
air
|
|
vol % de béton
|
Sable
|
volume mortier
|
66,0
|
vol % de béton
|
|
% Sable
|
33,002
|
vol % de béton
|
Sable
|
50
|
vol % de mortier
|
|
Sable
|
851,452
|
kg/m3
|
pate
|
volume
|
|
33,0
|
vol % de béton
|
|
%Eau
|
18,660
|
vol % de béton
|
E/P vol ume
|
1,3010
|
|
|
|
Eau
|
186,595
|
kg/m3
|
|
Poudre
|
|
14,3
|
vol % de béton
|
|
|
|
|
|
Ciment
|
|
100
|
vol % de poudre
|
|
Ci ment
|
14,342
|
vol % de béton
|
Fines
|
|
0
|
vol % de poudre
|
|
Ci ment
|
442,465
|
kg/m3
|
|
Densité relative po
|
3,085
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
% Fi nes
|
0,000
|
vol % de béton
|
E/P Poids
|
0,422
|
|
|
|
Fines
|
0,000
|
kg/m3
|
|
superplastifiant: MEDAFLOW145
dosage 1 % liquid de poudre superplast 4,425
kg/m3
Mélange vol (litres
|
A litres
|
Densité Béton
|
2310
|
kg/m3
|
Poids Méla
|
92,393
|
kg
|
0/3 Conc ab bahba
|
|
21,880
|
|
|
h
|
11,781
|
176,986
4,829
ea u 1
Poids Mélange
|
|
prop.mél
|
Pds mél
|
absorption
|
humidité
|
extra eau
|
Poids
|
|
|
kg/m3
|
kg
|
%
|
%
|
kg
|
kg
|
Gravier 8/15
|
354
|
14,141
|
1
|
0,06
|
-0,13
|
14,008
|
Gravier 3/8
|
471
|
18,855
|
1
|
0,05
|
-0,18
|
18,676
|
Sable
|
|
851
|
34,058
|
1,34
|
0,17
|
-0,40
|
33,661
|
Ciment
|
CPA (ACC]
|
442
|
17,699
|
|
|
|
17,699
|
Fines
|
Laitier
|
0
|
0,000
|
|
|
|
0,000
|
Eau
|
|
187
|
7,464
|
|
|
|
|
Superpla:
|
MEDAFLO
|
4,42
|
0,1770
|
|
70
|
0,12
|
0,177
|
composition eau
|
|
|
|
|
|
8,048
|
total
|
|
2310
|
92,39
|
|
|
-0,58
|
92,270
|
|