4.3 La gestion intégrée des eaux
pluviales, un enjeu fort pour une meilleure résilience des villes
Avec l'artificialisation de plus en plus importante des
villes, la question des eaux pluviales, notamment au travers de la
problématique du ruissellement, se pose de plus en plus au sein des
collectivités.
Entre 1985 et 2005, 4 000 hectares ont été
utilisés chaque année pour la croissance urbaine, soit
l'équivalent de la superficie urbanisée de Rennes (Prenveille,
2014).
Il s'agit désormais de penser la ville autrement, plus
particulièrement au niveau du rapport entre les eaux pluviales et les
réseaux d'assainissement. La tendance actuelle est de laisser de
côté la politique « tout tuyaux », pour mettre en place
des techniques alternatives, qui peuvent avoir également d'autres
vertus, en plus de ce pour quoi elles sont installées.
Ces différentes méthodes alternatives prennent
part à une « gestion intégrée des eaux pluviales
». Ceci se définit par la mise en place de techniques
préventives de gestion des eaux pluviales, permettant de limiter leur
ruissellement et de favoriser leur infiltration (Prenveille, 2014). Celles-ci
ont vu le jour bien après les techniques de gestion de base,
après une prise de conscience sur la gestion de ces eaux de pluie, vers
le début des années 1980 (Chocat, 2008). La ville de Rennes a
été une des premières communes françaises à
se pencher sur cette gestion alternative des eaux pluviales, dans les
années 1980-1990.
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