Université de Parakou
Faculté des Lettres, Arts et Sciences Humaines
(FLASH)
DéPARTEMENT DE GéOGRAPHiE ET AMéNAGEMENT
DU TERRiTOiRE
(DGAT)
OPTION : Géo-Démographie
et Activités Économiques (GDAE)
Mémoire de licence professionnelle
Production et commercialisation des fruits et légumes
dans la commune de
N'Dali
Réalisé par :
BIO SINGOU SABI Aboudou-Fadel
Sous la direction de : Dr. KISSIRA Aboubakar Maître
Assistant / CAMES DGAT/FLASH/UP
Soutenu le 07/11/2016
- 1 -
SOMMAIRE
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Dédicaces
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... 2
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Remerciements
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3
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Sigles et acronymes
.... 4
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Résumé/Abstract
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5
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Introduction
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6
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Chapitre I : Cadre théorique et approche
méthodologique
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8
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1.1. Cadre théorique
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8
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1.2. Approche méthodologique
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..14
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Chapitre II: Présentation du cadre d'étude
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19
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2.1. Situation géographique
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19
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2.2. Cadre physique
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21
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2.3. Cadre humain
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22
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Chapitre III : Résultats et Suggestions
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25
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3.1. Production des fruits et légumes
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25
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3.2. Commercialisation des fruits et
légumes
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32
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3.3. Conséquences de la production et de
la commercialisation des fruits et légumes
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42
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3.4. Contraintes à la production et la
commercialisation des fruits et légumes
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43
|
3.5. Suggestions
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45
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Conclusion
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47
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Bibliographie
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..49
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Listes des tableaux, figures et photos
51
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Annexes
52
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Table des matières
...56
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- 2 -
DEDICACES
A ma mère IDRISSOU Salamatou, et à mon
père BIO SINGOU Sabi Bouyagui, pour leurs soutiens à tous les
plans, leurs encouragements, leurs conseils et leurs sacrifices dont ils font
toujours preuve.
- 4 -
REMERCIEMENTS
Ce document est le fruit de l'effort conjugué de
plusieurs personnes qui m'ont témoigné leurs soutiens divers et
multiformes à toutes les étapes de sa rédaction.
Il nous tient donc à coeur de témoigner notre
gratitude et sincères remerciements,
A :
+ Dr. Aboubakar KISSIRA, Maître Assistant du CAMES,
enseignant à la Faculté des Lettres, Arts et sciences Humaines de
l'Université de Parakou, pour avoir accepté non seulement
d'encadrer mes travaux, mais aussi pour ses conseils, ses encouragements et sa
disponibilité constante malgré ses multiples occupations ;
+ Dr Janvier ASSOUNI, Enseignant à la Faculté
des Lettres, Arts et sciences Humaines de l'Université de Parakou, pour
ses conseils, ses encouragements et sa disponibilité constante
malgré ses multiples occupations
+ Tous les enseignants du département de
Géographie en générale et ceux de la GDAE en particulier.
Leur contribution à notre formation a été
déterminante ;
+ Délégué de Tamarou, pour son
entière disponibilité dont il a fait preuve lors de mes travaux
de recherche dans son village ;
+ Tous les producteurs et commerçants de fruits et
légumes rencontrés, pour leurs disponibilités et les
informations qu'ils m'ont données ;
+ Tous les agents de CeRPA N'Dali, du CeRPA Borgou-Alibori, de
l'INSAE pour les informations qu'ils m'ont données ;
+ Mon oncle BOUKARY Abdoulaye et ses épouses pour leurs
conseils ;
+ Mes frères et soeurs Silifatou, Zouliatou,
Ismaël, Abdou-hadi, Nouroudine, Hassiatou Alassane, Barikissou pour leurs
soutiens multiples et divers ;
+ Mes cousins et cousines Ismaël, Safiatou, Rachidatou,
Wakilatou, Iliassou, Yaya, Souleymane, Abass pour leurs soutiens à tout
moment où j'éprouve des difficultés dans la
réalisation de ce travail ;
+ Tous mes ami(e)s Massouratou, Amidou, Serge, Oumou,
faridatou, Bio Dammon, qui m'ont tous apportés leurs soutiens dans la
réalisation de ce travail,
+ Aux honorables membres du jury pour avoir accepté
évaluer ce travail,
+ Enfin, j'exprime ma gratitude à tous ceux que j'ai
oublié de nommer, ainsi qu'aux parents et proches qui m'ont soutenu
pendant la réalisation de ce mémoire.
- 5 -
SIGLES ET ACRONYMES
AFRISAT : Observatoire Économique et Statistique
d'Afrique Subsaharienne
AOC : Appellation d'Origine Campus
CAEB : Conseil des Activités Éducatives du
Bénin.
CEDEAO : Communauté Economique des Etats de l'Afrique
de l'Ouest
CeRPA : Centre Régional pour la Promotion Agricole
DGACE : Direction Générale de l'Agriculture de
la Commission Européenne
FA : Faculté d'Agronomie
FAO : Food and Agriculture Organization
GBAD : Groupe de la Banque Africaine de
Développement
INRA : Institut National des Recherches Agronomiques
INSAE : Institut National de la Statistique et de l'Analyse
Économique
INSEE : Institut national de Statistique et d'Étude
Économique
MIAS : Ministère de l'Industrie et de l'Artisanat du
Sénégal
NEPAD : Nouveau Partenariat pour le Développement de
l'Afrique
OMC : Organisation Mondiale du Commerce
OMS : Organisation Mondiale de la Santé
PAM : Programme Alimentaire Mondial
PASREA : Projet d'Appui à la
Sécurisation des Revenus des Exploitants Agricoles
PIB : Produit Intérieur Brut
RGPH : Recensement Général de la Population et
de l'Habitation
SNV : Société Néerlandaise de
Vulgarisation
UE : Union Européenne
UEMOA : Union Économique et Monétaire Ouest
Africaine
- 6 -
RESUME
La production et la commercialisation des fruits et
légumes constituent des activités en plein essor en Afrique en
général et au Bénin en particulier. Toutefois, les
différents modes de production et de commercialisation sont peu connus
dans la commune de N'Dali. C'est dans cette optique que la présente
étude se veut une contribution avec pour objectif d'étudier
l'activité de production et de commercialisation des fruits et
légumes dans la commune de N'Dali.
La méthodologie adoptée pour ce travail
présent une recherche documentaire et une enquête auprès
des divers acteurs impliqués dans l'activité. L'ensemble des
données collectées est soumis à des traitements.
Les données collectées et traitées ont
permis de faire l'état des lieux de la production et de la
commercialisation des fruits et légumes à N'Dali. Ainsi,
l'analyse des systèmes de production a permis d'identifier trois modes
d'accès à la terre. Il s'agit de : l'héritage (53.24 %) ;
le don (37.98 %) et l'achat (8.77 %). De l'analyse des flux et circuits de
commercialisation, il ressort que d'importantes quantités de fruits et
légumes circulent à l'intérieur comme à
l'extérieur de la commune. Elle a également permis de
révéler la nette domination de l'informelle. Dans la commune de
N'Dali, cette activité présente des incidences
socio-économiques non négligeable. Mais le manque d'appui
technique et financier, le mauvais état des infrastructures
routières et marchandes et la faible organisation des acteurs
constituent des contraintes à l'essor de cette activité.
Mots clés : N'Dali ; production et
commercialisation ; fruits et légumes ; incidences
socio-économiques ; contraintes
ABSTRACT
Fruits and vegetables production and marketing activities are
booming in Africa generally and in Benin in particular. However, the factors of
production and the distribution chains of the fruits and vegetables are little
known in the commune of N'Dali. It is accordingly that the present study wants
to be a contribution with for objective to study the production activity and of
marketing of the fruit and vegetables in the commune of N'Dali.
The methodology used for this work included a document
retrieval; an investigation near the various actors implied in the activity.
All the collected data is subjected to treatment.
The collected and processed data allowed to make the inventory
of the production and marketing of fruit and vegetables to N'Dali. So, the
analysis of production systems allowed to identify three modes of access to
land. These are: the heritage (53.24%) ; the gift (37.98%) and purchase
(8.77%). from analysis of flows and distribution chains, it appears that large
amounts of fruits and vegetables circulate inside and outside of the
municipality. It also has allowed to reveal the clear domination of the
informal. In the commune of N'Dali, this activity has significant
socio-economic impacts. But the lack of technical and financial support, the
bad state of the road and trade infrastructures and the weak organization of
the actors are the the constraints to the development of this activity
Keywords: N'Dali; Production and marketing;
fruits and vegetables ; socio-economic impacts ; contraints.
- 7 -
INTRODUCTION
Tout comme la santé et l'éducation,
l'alimentation constitue l'une des grandes priorités de la vie. C'est
donc à juste titre que « se nourrir » est
considéré comme l'un des cinq besoins fondamentaux de l'Homme
(Montcho, 2010). La source d'alimentation des populations reste essentiellement
le secteur agricole qui leur fournit des denrées tant
végétales qu'animales. L'agriculture constitue donc la base
biologique de la sécurité alimentaire mondiale et fournie des
moyens de subsistance à tous les habitants de la planète (MAEP,
2007). Elle représente une part essentielle de l'économie de tous
les pays africains. Avec une population agricole estimée à 580
millions de personne en 2020, l'Afrique dispose d'un immense potentiel qui doit
lui permettre non seulement de se nourrir, d'éliminer la faim et
l'insécurité alimentaire mais aussi de devenir un acteur majeur
des marchés internationaux (NEPAD, 2013). Au Bénin, Le secteur
agricole est essentiel pour l'économie du pays: il représente 75
pour cent des recettes d'exportation de produits locaux et 35 pour cent du PIB.
Il emploie plus de 70 pour cent de la population active (PAM, 2014).
Malgré son importance, l'agriculture a de plus en plus de
difficultés à jouer son rôle de locomotive de
l'économie (PASREA, 2012). Pour causes, la culture de rente qui est une
composante majeure de l'agriculture Béninoise est gravement malade. En
effet, cette filière souffre de défaillances organisationnelles
internes aggravées par l'hostilité du marché international
où la concurrence mondiale ne laisse aux faibles que les rejetons de la
distribution du marché. L'illustration la plus actuelle de cette crise
réside dans le traitement humiliant réservé aux
cotonculteurs africains en général et ceux béninois en
particulier dans le cadre des négociations de l'Organisation Mondiale du
Commerce (OMC) sur la fixation des prix de cette matière
première. Pourtant, il s'agit là bien d'un produit phare de
l'agriculture béninoise d'exportation dont devront se nourrir, non
seulement les producteurs, mais également toute une kyrielle d'acteurs
intervenant dans les autres secteurs de la vie économique (Sodjinou,
2010).
Dans cette perspective, les fruits et légumes
apparaissent comme une filière rassurante. Au Bénin La production
des fruits a connu un certain essor à compter de la décennie
1980. Les principaux fruits produits sont par ordre d'importance : l'ananas,
les agrumes, la mangue, les bananes, l'avocat, la papaye et la goyave. En ce
qui concerne les légumes, la gamme est très variée. La
production de tomates est de loin la plus importante, avec plus de 60 % du
tonnage maraîcher. Les autres productions importantes sont le gombo, le
piment et l'oignon (UE/CEDEAO, 2002). Dans cette production le
département du Borgou et principalement la commune de N'Dali se fait
remarquer dans la production des mangues, papayes et agrumes
- 8 -
pour ce qui concerne les fruits et les tomates, piments et
gombo pour ce qui concerne les légumes. Les produits de la
filière fruit et légume sont commercialisées à
travers différents circuits de commercialisation constituant un
schéma global, où chaque acteur joue un rôle
particulier.
En dépit des efforts fournis dans le domaine, la
productivité des fruits et légumes reste encore faible. Elle est
encore peu développé et souffre de plusieurs maux dans le Borgou
et principalement la commune de N'Dali. Vu son importance
socio-économique, il convient donc de porter une réflexion sur la
place de cette filière dans le système de production agricole, le
processus de lutte contre la pauvreté et la faim, afin de définir
des stratégies pour accroître la production et surtout faciliter
la distribution des fruits et légumes. C'est dans ce contexte que
s'inscrit la présente étude intitulée « production et
commercialisation des fruits et légumes dans la commune de N'Dali
».
Cette étude se veut aussi bien quantitative que
qualitative. Le travail s'articule autour de trois chapitres. Le premier
chapitre, expose le cadre théorique et l'approche méthodologique.
Le deuxième chapitre est consacré au cadre géographique et
le troisième chapitre présente les résultats et
suggestions.
Le chapitre I fait la présentation du cadre
théorique et l'approche méthodologique.
- 9 -
CHAPITRE I : CADRE THEORIQUE ET APPROCHE
METHODOLOGIQUE
Ce chapitre comporte les éléments suivants :
problématique, hypothèses et objectifs de recherche, revue de la
littérature, définition ou clarification des concepts et approche
méthodologique.
1.1. CADRE THEORIQUE
1.1.1. Problématique
Selon le Sommet Mondial de l'Alimentation de 1996, la
sécurité alimentaire est assurée quand toutes les
personnes, en tout temps, ont économiquement, socialement et
physiquement accès à une alimentation suffisante, sûre et
nutritive qui satisfait leurs besoins nutritionnels et leurs
préférences alimentaires pour leur permettre de mener une vie
active et saine. Elle a pour base biologique, l'agriculture qui fournit des
moyens de subsistance à tous les habitants de la planète (MAEP,
2007). Avec une population agricole estimée à 580 millions de
personne en 2020, l'Afrique dispose d'un immense potentiel qui doit lui
permettre non seulement de se nourrir, d'éliminer la faim et
l'insécurité alimentaire mais aussi de devenir un acteur majeur
des marchés internationaux (NEPAD, 2013). Néanmoins, La situation
alimentaire en Afrique de l'Ouest et du Centre demeure fragile. Elle se
reflète à travers le pourcentage élevé de la
population sous-alimentée (plus de 29 % au Niger et en Afrique Centrale)
et un taux préoccupant de prévalence de la malnutrition
aiguë au Sahel de 14.5 % (FAO, 2009), Avec une population qui croît
rapidement, la demande en nourriture augmentera de 60 à 80 % pour une
population Ouest-Africaine estimée d'ici 2025 à 450 millions et
à 200 millions en Afrique Centrale (SNV, 2013). Au Bénin, 11% des
ménages sont en insécurité alimentaire ; Environ 34 % des
ménages sont en situation de sécurité alimentaire limite
et 55 % seulement des ménages sont en sécurité
alimentaire. Certaines communes connaissent une situation critique avec des
proportions élevées (50 %) de ménages ayant une
consommation alimentaire pauvre ou limite (PAM, 2014). Et pourtant,
l'agriculture (base biologique de l'alimentation) occupe 70 % de la population
active et génère environ 33,2 % du PIB national (INSAE, 2008). En
plus de la malnutrition, avec un revenu annuel par habitant de 380 dollars US
(Banque mondiale, 2002), le Bénin fait partie des pays les plus pauvres
du monde. Ce revenu par habitant le place en deçà de la moyenne
pour l'Afrique subsaharienne (470 dollars en 2001). En 2005, le Bénin
est classé 163è sur 177 pays évalués par le PNUD
sur la base de l'Indice de Développement Humain (IDH). Les
données officielles montrent que la pauvreté s'est accrue depuis
2002, passant de 28,5 % à 36,8 % en 2006. Or La contribution du secteur
agricole au PIB a atteint un taux moyen de 30,48 % sur la période
2005-2008 et la production végétale y est
prépondérante. Selon le rapport
- 10 -
d'évaluation rapide de l'impact de la hausse des prix
sur la sécurité alimentaire réalisé en Juillet 2008
au Bénin, l'agriculture occupe 70 % de la population active et
génère environ 33,2 % du PIB national (INSAE, 2008).
L'agriculture apparaît donc pour le Bénin comme un secteur
stratégique de l'économie. Elle est en effet composée de
plusieurs productions dont la production vivrière ; la production de
rente ; ... les principaux produits vivrières produits au Bénin
sont le maïs, le manioc, le sorgho, le mil, le niébé et
l'arachide. Ils permettent de couvrir globalement les besoins alimentaires mais
restent en deçà des potentialités offertes par les
conditions écologiques du pays. Au titre des cultures de rente, la
principale culture est le coton qui atteint une production record de 427000
tonnes durant la campagne de 2004-2005 avant de retomber à 191000 tonnes
en 2005-2006 (Montcho, 2010). Par ailleurs, le coton représente 3/4 des
recettes d'exportation d'origine interne du Bénin et reste la seule
culture de rente du pays (Galtier et al, 1998). Malheureusement, sa
production est en baisse.
Pour les fruits et légumes, l'enjeu est de taille car
ils ont un rôle central dans une alimentation équilibrée
(Pluvinage, 2013), et pour de nombreuses instances La consommation des fruits
et légumes est comme un enjeu de santé publique et fait l'objet
de recommandations nutritionnelles au niveau mondial par la FAO et l'OMS (INRA,
2007). Ils constituent également des sources d'emploi pour des milliers
de béninois à cause du nombre important de main d'oeuvre que
nécessitent leurs productions.
C'est dans ce conteste que dans le Borgou, la commune de
N'Dali se fait remarquer comme étant l'une des communes du Borgou
où la culture des fruits et légumes occupe une place assez
importante parmi les différentes activités agricoles. Elle
constitue un facteur d'amélioration des revenus des producteurs et de
lutte contre la pauvreté. Bien que la commune de N'Dali présente
des conditions agro écologiques, politiques et climatiques favorables
à la production des fruits et légumes, les producteurs de cette
commune sont confrontés à de nombreuses difficultés telles
que : la non maitrise des techniques culturales; la non planification des
activités de production dans le temps et dans l'espace; le manque
d'assistance technique; la non disponibilité des intrants,
l'inorganisation, la domination de l'informel... ces difficultés
entravent le développement de la filière.
Prenant apte de cet état de fais, nous nous posons les
questions suivantes : comment se caractérise le système de
production et de commercialisation des fruits et légumes dans la commune
de N'Dali ? Quelles sont les incidences socioéconomiques de la
production et de la commercialisation des fruits et légumes dans cette
commune ? Et quelles sont les contraintes à la production et la
commercialisation des fruits et légumes dans la commune de N'Dali ?
- 11 -
1.1.2. Hypothèses
Pour bien mener l'étude, des hypothèses et des
objectifs de recherche ont été fixés.
Les hypothèses suivantes ont été
émises :
+ La production et de la commercialisation
des fruits et légumes ne sont pas bien organisées dans la commune
de N'Dali ;
+ La production et la commercialisation des
fruits et légumes engendrent des incidences socioéconomiques
certaines pour les producteurs et les commerçants ;
+ Certaines contraintes entravent la
production et la commercialisation des fruits et légumes dans cette
commune.
1.1.3. Objectifs
L'objectif global de cette étude est de Contribuer
à l'amélioration de la production et de la commercialisation des
fruits et légumes dans la commune de N'Dali.
De façon spécifique on a :
+ Caractériser le système de
production et de commercialisation des fruits et légumes dans la commune
de N'Dali ;
+ Déterminer les incidences
socioéconomique de la production et de la commercialisation des fruits
et légumes dans la commune de N'Dali ;
+ Répertorier les contraintes qui
entravent la production et la commercialisation des fruits et légumes
dans la commune de N'Dali.
1.1.4. Revue de la littérature
L'horticulture est la science et art de la culture des fruits,
des légumes, des fleurs, des arbustes et des arbres fruitiers ou
ornementaux (Microsoft Encarta, 2009). Ce secteur est un facteur de
l'équilibre alimentaire de millions de consommateurs et une importante
source de devises et d'emploi pour les pays à faibles revenus. Il
revêt une importance particulière dans la plupart des pays
méditerranéens par les emplois et les revenus qu'il procure aux
différents opérateurs de la filière, par les surfaces
qu'il occupe, par sa contribution à la production, aux modèles de
consommation et aux échanges extérieurs. La production de fruits
a connu une croissance plus limitée dans les années 60 et 70 et
semble régresser dans les années 80 dans presque tous les pays de
la zone. Dans les pays méditerranéens du Sud, les productions de
légumes ont connu pendant les vingt dernières années des
croissances relativement fortes à (4 % par an), comparativement à
celles des céréales (1 %) ou aux huiles (2 %). L'ensemble
- 12 -
de la zone est cependant loin d'être homogène et
nécessite une analyse appropriée par grande zone, par pays et
même parfois par région de production (Allaya, 1992).
S'agissant de la production, elle tend à augmenter
fortement au niveau mondial. Et l'Union européenne (EU) apparaît
comme un acteur de premier plan avec une production totale de fruits et
légumes des 15 pays membres établie respectivement à 57 et
55 millions de tonnes en 20012003 sur les 470 millions de tonnes de fruits et
760 millions de tonnes de légumes de la production mondiale (DGACE,
2003). L'Afrique ne reste pas en marge de cette évolution. Ainsi, Selon
Mwatawala et al., (2006) cité par Amevoin et al.,
(2009) la production et l'exportation des fruits et légumes dans les
régions tropicales et subtropicales de l'Afrique augmentent
considérablement ces dernières années. Longtemps
négligé en Afrique du Centre et de l'Ouest, le secteur fruit est
actuellement en pleine émergence avec une production croissante sur les
deux dernières décennies (FAOSTAT, 2007). Cette progression
s'explique par le fait que la plupart des acteurs (producteurs,
commerçants, transformateurs etc.) tirent des revenus substantiels des
activités fruitières (Temple, 2001). Néanmoins, la
filière fruitière n'a fait l'objet d'aucune étude
spécifique à l'échelle de la zone des savanes d'Afrique
centrale (Dandjouma et al., 2009). Il n'en demeure pas moins en
Afrique subsaharienne. Puisque les travaux réalisés par AFRISAT
(2001), avaient montré que la quantité de fruits produite chaque
année est très mal connue dans la plupart des pays d'Afrique
subsaharienne. Pour Montcho (2010), ces problèmes sont liés
à l'insuffisance de réflexions communes, d'analyses profondes des
problèmes et le manque d'orientation appropriée qui sont souvent
à l'origine d'improvisation, d'hésitations voire de duplications,
toute chose préjudiciable à l'efficacité des actions.
Pour ce qui concerne les systèmes de commercialisation
des fruits et légumes, ils changent en fonction des
réalités de la région où l'on se trouve. En effet,
l'analyse des circuits de commercialisation des fruits au Cameroun et au Tchad
montre la domination du circuit informel avec quelques acteurs qui peuvent
être classés dans le circuit formel, et les principaux acteurs de
ce commerce sont les grossistes, les demi grossistes, les agents à la
commission et les détaillants qui représentent la majorité
en nombre d'acteurs (Dandjouma et al., 2009). Au
Sénégal, L'horticulture (fruits et légumes principalement)
est l'une des filières les plus dynamiques du secteur agricole (MIAS,
2006). Les fruits et légumes sont commercialisés au niveau de
places appelées communément « syndicat » qui sont
l'expression d'une forme d'organisation zonale où gravitent autour d'un
ou de plusieurs responsables, des commerçants grossistes, des
distributeurs, des « bana banas », des coxeurs et transporteurs
(Strebelle, 2013). Au Bénin, la commercialisation primaire des fruits se
fait en gros, en demi-gros et en détail.
- 13 -
Les commerçants, essentiellement des femmes, vont en
général acheter les fruits sur pied dans les plantations, puis
les convoient vers les marchés avec des véhicules 504
bâchés. Les prix sont déterminés surtout par les
commerçants, à cause du caractère périssable des
fruits et de l'impossibilité pour le producteur de les stockés
(Gnimadi, 2008). Dans ces différents pays africains dont les cas ont
été abordés, la présence des circuits formels et
informels est avérée. Ce qui vient confirmer les résultats
des travaux de Goossens (1997), qui stipule que dans les pays africains, un
système de commercialisation des produits vivriers comprend un circuit
informel et un circuit formel.
En Europe, parlant des circuits de commercialisation des
fruits et légumes, on distingue deux catégories à savoir :
les circuits longs qui font intervenir plusieurs intermédiaires et les
circuits courts qui font intervenir au maximum un intermédiaire (Praly
et Chazoule, 2013). Pour Chiffoleau (2010), les circuits courts permettent
à certains producteurs de diversifier leur activité agricole. Ils
permettent surtout de répondre à une forte demande des
consommateurs. Le circuit court permet de valoriser la production locale. Et
les circuits longs permettent la commercialisation des produits sur le plan
national et à l'export (pays européens et tiers).
Tous ces travaux ont mis en exergue la place de la
filière fruits et légumes dans nos différentes
sociétés. Certains auteurs ont mis en exergue la place de
l'horticulture dans le système de production agricole et d'autres ont
parlé de son importance socio-économique. Cependant, aucune
étude n'a abordé spécifiquement le cas de la commune de
N'Dali dans le domaine de la production et de la commercialisation des fruits
et légumes. Dans cette optique, mener une étude dans ce domaine
à travers une approche basée sur les enquêtes de terrain
contribuerai à combler une partie du vide scientifique.
1.1.5. Clarification des concepts
Fruits et légumes possèdent deux définitions
chacun, l'une, correspond au sens commun, gastronomique ou culinaire, l'autre
purement botanique. Ainsi,
Fruit
Selon l'AOC (2016), la définition commune du fruit, le
définit comme un aliment végétal plus ou moins
sucré, généralement consommé en dessert. Cette
définition est à distinguer de la définition botanique car
bien que certains fruits dans le sens courant soient effectivement des fruits
dans le sens botanique, ce n'est pas toujours le cas et vice-versa.
Ainsi, du point de vue botanique, Les fruits sont les organes
comestibles des plantes à fleurs, contient les graines et
succèdes aux fleurs (Keopaseuth et al, 2008)
- 14 -
Pour l'Intelligence Verte (2016), le fruit est l'organe
végétal protégeant la graine; il succède à
la fleur par transformation du pistil.
Dans le cadre de notre étude nous adopterons la
définition courante du fruit qui le définit comme un aliment
végétal plus ou moins sucré ou non,
généralement consommé en dessert
Légume
Dans le langage courant, le légume est la partie d'une
plante herbacée qui se consomme. Cette partie peut être les
graines, les feuilles, les fruits, les tiges ou les racines (Keopaseuth et
al, 2008).
Pour l'AOC, En botanique, en botanique le terme légume
désigne le fruit des légumineuses, c'est-à-dire la
gousse.
Devant l'existence de ces deux définitions
différentes, certains clarifieront les choses en parlant de
légume-fruit (la tomate, le poivron sont des fruits au sens botanique et
des légumes au sens culinaire).
Dans le cadre de notre étude nous adopterons la
définition courante des légumes. Nous considèrerons aussi
les légumes fruit comme les légumes simplement.
Production
Pour Georges cité par Moussa (2014), la production est
l'action de produire des biens ; elle est aussi le résultat d'une
activité.
Pour l'INSEE cité par Glaymann (2012), la Production
« est l'activité exercée sous le contrôle et la
responsabilité d'une unité institutionnelle (entreprise
administration ou association) qui combine les ressources en main-d'oeuvre,
capital et biens (objets physique) et services (immatériels) pour
fabriquer des biens ou fournir des services, et le résultat de cette
activité. Dans le cadre de notre étude, nous définissons
la production comme une activité économique socialement
organisée consistant à créer des biens agricoles
s'échangeant habituellement sur les marchés.
Commercialisation
Pour Statistique Canada (2007), la commercialisation est
l'étape à laquelle est réalisée à grande
échelle une activité dont la rentabilité a
été démontrée (c'est-à-dire que les
éléments constituant l'activité sont confirmés et
peuvent être intégrés à un plan d'affaires)
- 15 -
Pour Entreprises Canada cité par Boucetta (2009), la
commercialisation se fonde sur la définition des besoins de la
clientèle. C'est la base de toute entreprise afin de répondre
à ces besoins. Les décisions concernant la conception du produit,
les points de vente, le prix, le niveau de service et les médias
publicitaires se prennent une fois que l'on sait très bien qui sont les
clients et ce que ceux-ci recherchent.
Pour Baudy cité par Moussa (2014), La commercialisation
est l'accomplissement de toutes les activités impliquées dans le
flux des biens et services agricoles depuis leur lieu initial de production
jusqu'à ce qu'ils soient aux mains des consommateurs finaux
Dans le cadre de notre étude, nous définissons
la commercialisation comme l'action de mettre sur le marché ; lancer, la
diffusion commerciale des produits agricoles.
1.2. Approche méthodologique
Pour mieux cerner le contenu de notre thème, une
méthodologie adoptée s'est focalisée sur les
données collectées, les matériels ou outils de collecte,
les techniques de collecte, la recherche documentaire et l'enquête de
terrain.
1.2.1. Recherche documentaire
Elle a consisté à faire le point des
connaissances relatives au thème à travers le monde en
général et au Bénin en particulier dans
l'intérêt de mieux cerner les difficultés auxquelles est
confronté le thème. Pour ce faire, des centres de documentation
ont été visités pour la collecte des informations ou
données. Les bibliothèques, les institutions concernées et
les sites internet ont été également visités. Cette
recherche documentaire a consisté à la collecte des informations
et données écrites disponibles se rapportant au thème.
Ainsi, les types d'informations recueillies et la nature des documents sont
consignés dans le tableau I.
- 16 -
Tableau I : Synthèse de la
documentation
Centre de documentation
|
Types de document
|
Informations
|
Bibliothèque UP
|
Livres, mémoires, thèses
|
Informations relatives à la clarification des concepts.
|
Bibliothèque d'American Conner de l'UP
|
Livres
|
Informations relatives à la réalisation de
l'abstract
|
Bibliothèque CAEB
|
Livres, Rapports et articles, Mémoires.
|
Informations relatives aux données physiques et humaines
de mon cadre d'étude.
|
Bibliothèque de la FA
|
Mémoires, thèses, rapports et articles
|
Informations relatives à la production des fruits et
légumes.
|
Internet
|
Mémoires, thèses, rapports et articles
|
Informations relatives à la commercialisation des fruits
et légumes et à la clarification des concepts relatives à
la production et la commercialisation des fruits et légumes.
|
CADER N'Dali
|
Rapport d'étude
|
Informations relatives à la production des fruits et
légumes
|
URPA
|
Rapport d'étude
|
Informations relatives à la production et
commercialisation de l'anacarde.
|
Source : Enquêtes de terrain,
février 2016 1.2.2. Echantillonnage
Compte tenu des moyens limités dont nous disposons, et
dans le souci de recueillir les informations fiables, trois Arrondissements ont
été choisis au hasard sur les cinq que compte la commune de
N'Dali pour les enquêtes de terrain. Il s'agit de N'Dali centre, Sirarou
et Ouénou.
La technique de choix raisonné est utilisée pour
l'identification des personnes enquêtées. Les critères de
choix de ces personnes sont les suivants :
? habiter dans l'une des trois arrondissements
considérés ;
? être acteur (producteur ; commerçant ;
transporteur ; ...) dans le secteur d'activité considéré
par l'étude.
- 17 -
? Une personne est choisie par ménage.
Pour dégager l'effectif de notre échantillon, nous
avons exploité la formule de Schwartz qui se présente comme suit
:
n = Zá2 X p (1 - p) / i2
Zá = 1.96 = constance
P = 40 % = la proportion des personnes pratiquant
l'activité de production et de
commercialisation des fruits et légumes dans la commune
de N'Dali ;
i = 8 % = marge d'erreur
L'application numérique donne :
n = (1.96)2 X 0.4 (0.6) / (0.09)2
n = 3.8416 X 0.24 / 0.0064
n = 144.06
Le point de répartition des personnes
enquêtées, est consigné dans Le tableau II
Tableau II : Répartition du nombre des
personnes enquêtées par arrondissement
Arrondissements
|
Producteurs de Fruits/Légumes
|
Commerçants
|
transporteurs
|
Agents des
structures
|
Sages
|
N'Dali
|
18
|
16
|
07
|
08
|
03
|
Sirarou
|
24
|
11
|
06
|
03
|
Ouénou
|
28
|
11
|
06
|
03
|
Total
|
70
|
38
|
19
|
08
|
09
|
Source : enquête de terrain, février
2016
L'analyse de ce tableau Revèle une inégale
répartition du nombre de personne enquêté par
arrondissement et par groupe socio-professionnel. Cela peut s'expliquer par le
fait que les arrondissements ne participent pas tous à même
échelle à l'activité de production et de
commercialisation. En plus; le nombre d'acteur impliqué diffère
selon les groupes socioprofessionnels.
1.2.3. Outils matériels et techniques de collecte de
données
? Outils de collecte
Les outils utilisés pour la collecte des données
sont les suivants :
? Le guide d'entretien ;
- 18 -
> Grille d'observation ; > Le questionnaire ;
+ Matériels de collecte
> Le GPS ;
> L'appareil photo numérique.
+ Techniques de collecte
Plusieurs techniques ont été utilisées lors
des investigations du terrain. Il s'agit notamment de :
> L'observation directe qui a
consisté à rechercher et identifier sur le terrain des
informations réelles liées au thème. Elle s'est faite
d'abord à travers la visite de la zone d'étude pour
répertorier certains acteurs intervenant dans la production et la
commercialisation des fruits et légumes. L'intérêt de cette
observation est qu'elle fournit une connaissance physique et humaine du milieu
d'étude permettant ainsi de confronter les informations documentaires
aux réalités du terrain.
> L'entretien qui est un
procédé d'investigation scientifique utilisant un processus de
communication verbale pour recueillir des informations en relation avec le but
fixé. Il ne s'agit pas d'une simple discussion, mais d'un échange
social orienté par la recherche d'informations spécifiques,
cadrés en fonction d'une problématique de travail
hypothétique liée à l'objet étudié. Il a
consisté à dialoguer avec différents interlocuteurs
ciblés (personnes ressources, consommateurs, producteurs et
commerçants.) pour bien cerner les grandes questions qu'évoque le
thème d'étude. Il a permis de découvrir et de mieux
comprendre certaines réalités du milieu d'étude.
1.2.4. Traitement des données et analyse des
résultats
Le dépouillement des fiches d'enquête et
l'analyse des données recueillies ont été abordé
à cette étape.
+ Traitement des données
A ce niveau, les fiches d'enquêtes ont été
dépouillées manuellement et les données collectées
ont été traitées au moyen d'outils appropriés. Les
logiciels Word et Excel nous ont permis de faire la saisie des textes et
données arithmétiques et la réalisation de quelques
graphiques et tableaux qui ont fait l'objet d'interprétation. Le
logiciel Arc GIS nous a permis de réaliser les cartes thématiques
à partir des données GPS collectés sur le terrain. Il a
été également procédé à
l'élimination des données incompatibles aux objectifs poursuivis
par l'étude. En effet, les
données utilisées sont à la fois
qualitatives et quantitatives. De même plusieurs paramètres de la
statistique descriptive comme pourcentage ont été mis à
contribution.
? Analyse des résultats
L'analyse et l'interprétation opérées
sont fonction des données collectées conformément aux
objectifs visés et aux hypothèses élaborées afin de
faire ressortir les liens entre le monde des producteurs, commerçants et
consommateurs et de faire l'état des lieux. Une analyse minutieuse a
été faite. Le modèle SWOT (forces, faiblesses,
opportunités et menaces) a été élaboré. La
confrontation des résultats de l'analyse interne et ceux de l'analyse
externe a permis de proposer des approches de solutions qui pourraient aider
les producteurs et commerçants dans leurs activités. La figure 1
montre la synthèse du modèle SWOT.
|
Facteurs internes (Organisationnel)
|
Facteurs externes (Environnemental)
|
Forces
Faiblesses
|
Opportunités
|
Menaces
|
Stratégies
- 19 -
Figure 1 : Modèle SWOT
De l'observation attentive de cette figure, il ressort que
l'analyse des facteurs internes permet l'identification des forces et
faiblesses de la production et de la commercialisation des fruits et
légumes. Il s'agit de facteurs qui contribuent ou empêchent
l'atteinte des objectifs de production et de commercialisation. L'analyse des
facteurs externes quant à elle permet de faire ressortir les
opportunités qui s'offrent à elle ainsi que les menaces
auxquelles ils sont confrontés qui sont les facteurs de l'environnement
externe de la production et de la commercialisation des fruits et
légumes qui contribuent ou qui empêchent la réalisation des
objectifs de production et de commercialisation.
Le chapitre II est consacré à la
présentation géographique du cadre d'étude.
- 20 -
CHAPITRE II : PRESENTATION DU CADRE D'ETUDE
L'espace étant l'objet de la géographie, cette
rubrique présente le milieu d'étude et prend compte les aspects
physiques et humains
2.1. Situation géographique
Située entre 2° et 2° 40' de longitude Est ;
et 9° et 10° de latitude nord, la commune de N'Dali est l'une des
huit (08) communes du Département du Borgou. Elle est limitée au
Nord par les communes de Bembèrèkè et de Sinendé ;
au Sud par les communes de Parakou et de Tchaourou, à l'Est par les
communes de Nikki et de Pèrèrè et à l'Ouest par les
communes de Djougou et de Péhunco. Elle couvre une superficie de 3748
km2 représentant 14,50 % de la superficie du
département et 3,27 % de la superficie totale du Bénin. Son
chef-lieu (N'Dali centre) est situé à environ 56 km de Parakou
(chef-lieu du département du Borgou). (Sogan, 2014). Cette position
constitue un atout pour la commune dans le développement commercial et
de transport. La figure 2 situe le milieu d'étude.
- 21 -
Figure 2 : Situation géographique de la commune de
N'Dali
- 22 -
2.2. Cadre physique
2.2.1. Sols
Dans la commune de N'Dali qui est notre cadre d'étude,
Les sols dominants sont de type ferrugineux tropicaux. Ils sont profonds, non
concrétionnés et soumis au lessivage (INSAE, 2004). Leur
perméabilité et leur porosité sont
généralement bonnes. Par contre, ils ont des réserves
minérales et une acidité forte et une saturation réduite.
Presque partout ils manifestent une grande homogénéité
physique. Très cultivés, les sols sont sensibles à
l'érosion avec d'importantes contraintes sur l'agriculture (Moussa,
2014). Ces sols sont adaptés à la culture des fruits et
légumes à cause de leur perméabilité et leur
porosité généralement bonnes. Cette culture est d'ailleurs
nécessaire pour la protection des sols contre le phénomène
de l'érosion.
2.2.2. Climat
Le climat de la commune de N'Dali est de type
soudano-guinéen. Il est caractérisé par une grande saison
de pluie d'avril à octobre et une grande saison sèche de novembre
à mars (ASECNA, 2012). La pluviométrie annuelle varie entre 900
et 1 300 mm par an ; La température moyenne annuelle s'établit
autour de 26°C avec un maximum de 32°C en mars et redescend aux
environs de 23°C en décembre-janvier. L'humidité relative
varie entre 30 et 70 % (INSAE, 2004). Ce type de climat est très
favorable à la production des légumes (tomate, poivron,
aubergine,...) dont l'exigence en matière de l'humidité relative
varie entre 50 et 65 % ; mais aussi à la production des fruits
tropicaux
2.2.3. Flores et faunes
La végétation est composée de savanes
arborées, arbustives et boisées dominée par des
espèces comme le Néré (Parkia biglobosa) ; le
Karité (Vitellaria paradoxa)... (INSAE, 2004). On y rencontre
de forêts claires par endroits. Mais l'action anthropique a
provoqué de profonds bouleversements, faisant naître une
végétation « Humanisée »
caractérisée par la disparition de nombreux ligneux et des
ressources fauniques. Les savanes arborées et arbustives saxicoles sont
des formations qui occupent essentiellement les affleurements rocheux, aux sols
peu évolués, graveleux et peu profonds (Moussa, 2014). Les
forêts classées de l'Ouémé Supérieur et
N'Dali disposent d'une faune variée et diversifiée mais
malheureusement soumise à un braconnage excessif. Toutefois, on note la
présence des grands mammifères comme les Bubales, les Cobs, les
Buffles, les Céphalophes, les Ourébis, les potamochères,
les primates (cynocéphales et les patasses), et plusieurs espèces
d'oiseaux.
- 23 -
La présence de forêts classées fait que
les animaux surtout les oiseaux existent en abondance. Ces oiseaux participent
à la pollinisation des plantes fruitières et sont
également utilisés dans la lutte biologique pour
débarrasser les exploitations légumières de certains
parasites.
2.2.4. Relief et réseau hydrographique
Située à la ligne de partage des eaux entre les
bassins du Niger et de l'Ouémé, la commune de N'Dali se
caractérise par une vaste pénéplaine granito-gneissique.
La monotonie de cette plaine est sporadiquement rompue par l'existence d'une
série de collines orientées Nord-Sud. La partie ouest de la
Commune de N'Dali est traversée par une bande d'élévation
de collines dans la région de Tèmé et Kori (Sogan,
2014)
Le réseau hydrographique est caractérisé
par deux affluents du fleuve Ouémé que sont l'OKPARA et APRO. La
commune regorge également de nombreux petits cours d'eau très
favorables à la pêche mais sous-exploités jusqu'à ce
jour. (Sogan, 2014).
Ce type de relief est favorable à l'agriculture
à cause de sa monotonie. En plus la présence des fleuves et
rivières offrent des opportunités de production
maraîchère en saison sèche.
2.3. Cadre humain
Il met en relief des atouts humains qui bien exploités
permettraient le développement et l'amélioration des conditions
de vie des populations.
2.3.1. Caractéristique démographique
Selon les données du recensement de 2002, la population
de N'Dali est estimée à 67379 habitants soit 33895 hommes et
33484 femmes (INSAE, 2013). La population agricole est estimée à
56 518 soit 84 % de la population (INSAE, 2004). Cela constitue un atout
très important pour la production agricole en générale et
celle fruitière et légumière qui nécessite une
importante main d'oeuvre. La population est composée de 70 % de jeunes
de moins de 45 ans. C'est une population qui provient d'horizons divers (INSAE,
2002).
La commune de N'Dali est composée en majorité de
deux groupes sociolinguistiques : Les Bariba (60 %) et les Fulbés (22,5
%).On note la présence d'une colonie non négligeable Otamari (5
à 6 %) de Yom-lokpa (3,8 %) de Yoruba et de Dendi qui
représentent respectivement 2,8 % et 1,9 %. D'autres ethnies sont aussi
rencontrées dans cette commune mais à faible proportion, il
s'agit de Fon, d'Adja, de Nagot et autres. L'Islam constitue la religion
dominante (49,5 %) suivi des religions traditionnelles (14,6 %). Les
catholiques et les protestants représentent respectivement 13,7 % et 3
%. (Moussa, 2014).
- 24 -
Cette diversité démographique et très
jeune confère à la commune de N'Dali une richesse
considérable dans le domaine de l'agriculture, surtout dans la
production de fruits et légumes qui nécessite de grande
quantité de main d'oeuvre. La figure 3 présente
l'évolution de la population de la commune de N'Dali de 1979 à
2013.
Figure 3 : Évolution de la population de
N'Dali
Source : INSAE, 2013
L'analyse de la figure 3 nous permet de dire que la population
de la commune de N'Dali a connu une croissance progressive de 1979 à
2013. Date du dernier recensement de la population et de l'habitat. Cette
population est passée de 26490 à 114659 habitants.
2.3.2. Activités économiques
Dans la commune de N'Dali et comme partout d'ailleurs dans le
Borgou, l'économie est à base essentiellement agricole avec
près de 84 % de la population active. Une large part de cette
activité est consacrée aux cultures vivrières (sorgho,
mil, maïs, fonio, riz, manioc, igname etc.) ; Ces cultures sont
associées à d'autres telles que les oléagineux (arachides)
et les légumineuses. (INSAE, 2004). On note aussi la présence
d'activités de production des fruits et légumes. L'agriculture
industrielle porte essentiellement sur le coton, l'arachide, auxquels sont
directement liés certains établissements industriels (usine
d'égrenage de coton, COTEB). L'élevage de gros bétail est
très répandu et permet le développement de la culture
attelée. Le petit élevage (ovins, caprins et avicole) et la
pêche très développés complètent les
activités économiques (INSAE, 2004). D'autres activités
telles que le commerce, dont L'essentiel des activités commerciales se
fait dans l'informel. Il est caractérisé par la commercialisation
des produits artisanaux et agricoles ; l'artisanat caractérisé
par les activités de forge, le tissage, la sculpture du bois, la couture
et la maçonnerie. La forge qui semble être plus
rémunératrice est réservée à une caste, les
"Sekobou". Les produits forgés portent sur les outils agricoles et
vendus localement sans difficulté ; la transformation agro-alimentaire
essentiellement pratiquée par les
- 25 -
femmes et caractérisée par la transformation de
soja en fromage, la transformation du manioc en gari et tapioca, la
transformation du maïs en ses dérivées classiques
(pâte, boisson, bouillie. etc.), la transformation de l'arachide en huile
et galette ,la transformation des amandes de karité en beurre, etc. La
figure 4 montre les proportions des secteurs d'activités dans la commune
de N'Dali.
Autres 16
%
Agriculture
84 %
Figure 4 : Activités économiques dans la
commune de N'Dali
Source : Données INSAE, 2004
La figure 4 montre l'importance de l'agriculture dans
l'économie de la commune de N'Dali. L'analyse de cette figure
révèle que l'agriculture représente plus de 80 % des
activités économiques qui occupent la population active de la
commune.
Le chapitre III présente les résultats des
travaux de terrain et les suggestions de solution aux problèmes
identifiés.
- 26 -
Chapitre III : Résultats et suggestions
Ce chapitre constitue l'épicentre de notre travail.
Nous examinerons l'activité de production et de commercialisation des
fruits et légumes dans la commune de N'Dali.
3.1. Production des fruits et légumes
La production des fruits et légumes est une
activité assez importante dans la commune de N'Dali. Néanmoins
elle est généralement considérée comme une
activité secondaire par la majorité des populations qui
l'exercent. Ainsi, c'est seulement 13.04 % des producteurs qui
considèrent cette activité de principale.
3.1.1. Système de production des fruits et
légumes
La production des fruits et légumes est une
activité basée sur un système caractérisé
par des éléments que sont l'accès à la terre ; et
la production elle-même.
3.1.1.1. Mode d'accès à la terre
La terre est un facteur déterminant dans la production
agricole. L'accès à celle-ci passe nécessairement par un
mode. Ainsi, dans la commune de N'Dali, au cours de la production des fruits et
légumes trois modes d'accès à la terre ont
été identifiés. Ils sont entre autres l'achat ; le don ;
et l'héritage. A ce titre, pour ce qui concerne les producteurs de
fruits, 82.35 % des producteurs enquêtés ont hérité
de leur terre ; et 17.54 % ont acheté leur terre. Pour ce qui concerne
les producteurs de légumes, 24.13 % des producteurs
enquêtés ont hérité de leur terre et 75.96 % des
producteurs enquêtés ont reçu leur terre sous forme de don
de la part des autorités locales. La figure 5 présente la moyenne
des proportions des différents modes d'accès à la
terre.
Don; 37,98
%
Achat;
8,77 %
Héritage;
53,24 %
Figure 5 : Proportion des modes d'accès
à la terre par les producteurs de fruits et légumes
Source : Enquête de terrain, février
2016
De l'analyse de cette figure, il ressort que la proportion du
mode d'accès « Héritage » vient largement en tête
suivie de don puis de l'achat. Cela révèle que l'activité
de production des
- 27 -
fruits et légumes est largement pratiquée par
des autochtones. En plus, l'importance de la proportion du mode d'accès
« don » peut s'expliquer par le fait que la plupart des producteurs
de légumes enquêtés sont installés au bord des
barrages sur des espaces appartenant à la collectivité locale.
3.1.1.2. Etapes de la production
La production des fruits et légumes est une
activité dont le processus peut être subdivisé en plusieurs
sous étapes différentes selon les espèces. Ainsi,
? dans un premier temps la production consiste à mettre
en terre les petits plants. Cette étape va de la pépinière
au repiquage pour les légumes et transplantation pour les fruits, en
passant par le labour pour les légumes et la conception des fosses pour
les espèces fruitières.
La pépinière consiste à préparer
un terrain (enrichi au compost) puis semer les graines des plantes à
cultiver. Puis l'arroger jusqu'à ce que les graines germe et
grandissent. Lorsque les plantes atteignent la taille pour qu'elles soient
repiquées ou transplantées, l'on procède au labour des
terrains sur lesquels seront repiquées les plantes
légumières et la conception des fosses dans lesquelles seront
replantées les plantes fruitières. A cette étape, dans la
commune de N'Dali 89.13 % des producteurs font recours à une main
d'oeuvre salariale surtout en saison sèche. Ensuite le repiquage ou la
transplantation s'ensuit. Cette étape consiste à
sélectionner les plantes les plus vigoureuses dans la
pépinière puis les replanter dans les terrains labourés
pour les légumes ou dans les fosses pour les plantes
fruitières.
La planche 1 montre les pépinières de fruits et
légumes
a : Pépinière de fruits (anacarde)
à N'Dali b : Pépinière de légumes
à Banhounkpo
Planche 1 : Pépinières de fruits
et légumes dans la commune de N'Dali Prise de vue : Bio
Singou, février 2016
- 28 -
L'analyse de ces deux photos révèle que la
pépinière des fruits est différente de celle des
légumes. Ainsi, Au niveau des fruits, on utilise les sachets qu'on
remplit de terreaux, à l'intérieur desquels on met les graines.
Tandis que pour les légumes, les graines sont semées dans le sol
directement.
Dans un second temps, s'ensuit l'entretien des plantes. Cette
étape consiste à apporter les soins nécessaires pour la
croissance et la protection des plantes. Il diffère selon les
espèces. Ainsi, pour les légumes, l'entretien va de l'arrosage au
traitement aux pesticides en passant par le sarclage et l'engraissage.
L'arrosage consiste à apporter
régulièrement de l'eau à la plante pour assurer sa survie
et sa croissance surtout en période sèche. Dans la commune de
N'Dali, plusieurs moyens sont mis en oeuvre pour cette tâche, et ces
moyens varient en fonction de la capacité des producteurs. Les outils
sont constitués de simple arrosoir utilisé par plus de 70 % des
producteurs, de motopompes utilisées par environ 10 % des producteurs et
autres.
Le traitement aux pesticides intervient lorsque les plantes
font l'objet d'attaque, d'insectes ravageurs ou pour prévenir les
infections. A N'Dali, les pesticides utilisés sont soit chimiques,
achetés dans les marchés béninois et nigérians soit
biologiques fabriqués par les producteurs à partir des feuilles,
écosses et graines de certaines plantes. Mais, il faut noter que
l'utilisation des pesticides chimiques est plus fréquente (69.96 %).
Le sarclage, quant à lui, consiste à
débarrasser le champ de légumes de toutes les herbes pouvant
compromettre le bien être de la plante. A N'Dali, pour cette tâche,
les outils mis en oeuvre sont archaïques et rudimentaires et sont
constitués de houe, de coupe-coupe. Enfin l'engraissage consiste
à apporter de nutriments aux plantes afin de soutenir sa croissance.
Dans la commune de N'Dali, ces engrais sont soit chimiques achetés dans
les marchés béninois ou nigérians soit biologiques
fabriqués par les producteurs eux-mêmes à partir des
excréments d'animaux et des éléments organiques
trouvés dans la nature. Quant aux plantes fruitières, l'entretien
va de l'arrosage au taillage en passant par la conception des clôtures
autour des plantes et le débroussaillage de l'intérieur des
clôtures. L'arrosage de plantes fruitières est semblable à
celui des légumes. La conception des clôtures consiste à
mettre en place des barrières autour de la plante empêchant ainsi
les animaux de brouter les feuilles de la plante. Le débroussaillage
quant à lui consiste à débarrasser la plante de toutes les
herbes qui l'envahissent. Et enfin le taillage permet à la plante de
mieux grandir en lui débarrassant quotidiennement de ces branches
encombrant Les photos 3 et 4 montrent deux composantes de l'entretien des
légumes (salade)
- 29 -
a : Arrosage dans le champ des b
: Sarclage dans le champ des légumes à
légumes à Banhounkpo Banhounkpo
Planche 2 : Activité d'entretien des
légumes dans la commune de N'Dali Prise de vue : Bio
Singou, février 2016
L'analyse des photos 3 et 4 révèle que les
producteurs de légumes utilisent des moyens traditionnels au cours de
l'entretien des plantes. Ainsi, pour l'arrosage, ils utilisent des seaux et
récipients et pour le sarclage, les houes et coupe-coupe sont
utilisés
? Enfin, la dernière étape qui est la
récolte est une activité qui consiste à recueillir les
fruits des plantes cultivées. Pour les plantes fruitières, la
récolte intervient généralement trois à quatre ans
après la transplantation et après une très bonne
période d'entretien. Elle se fait généralement
après que les fruits soient mûris ou matures et à l'aide
des moyens tel que la gaule, les échelles, ou même grimper dans
l'arbre. Pour les légumes, la récolte intervient
généralement deux à trois mois après le repiquage
et surtout lorsque la partie comestible du légume est mature ou
prête pour la consommation. Les outils alloués à cette
tâche dans la commune de N'Dali sont généralement la main,
récipients et autres. La planche montre les fruits et légumes
prêts pour la récolte.
a : Fruits de papayer prêt pour la
récolte b : Fruits de tomate prête pour la
récolte
Planche 3 : Fruits et légumes prêt
pour la récolte Prise de vue : Bio Singou,
février 2016
- 30 -
L'analyse des figures 5 et 6 montre que les fruits comme des
légumes ne mûrissent pas au même moment. Pour les fruits
comme pour les légumes, à l'étape de la récolte, on
peut observer les fruits mûrs comme non mûrs.
La figure 6 montre la synthèse des différentes
étapes de la production des fruits et légumes.
Figure 6 : Synthèse de la chaine de
production Source : Enquête de terrain,
février 2016
L'analyse de la figure 6 montre que la production des fruits
et légumes passe par un processus assez long qui va de la mise en terre
à la récolte en passant par l'entretien. Les étapes de
mise en terre et de la récolte sont sensiblement similaires ;
l'étape de l'entretien est assez différente.
3.1.2. La quantification de la production des fruits et
légumes
La quantification de la production des fruits et
légumes est fonction de plusieurs paramètres que sont la
superficie emblavée ; le rendement et la production.
3.1.2.1. Légumes
Dans la commune de N'Dali, la production
légumière est assez diversifiée et est composée de
produits tels que le gombo ; la tomate ; le piment ; l'oignon ; la citrulus ;
etc. Elle s'étend sur une superficie de 445 hectares au cours de la
campagne agricole de 2012-2013. Le rendement est estimé à 1410
kg/ha soit une production totale de 632 tonnes au cours de la même
campagne. Le pourcentage réservé à l'autoconsommation est
estimé à 14% de la production. Il faut noter que cette production
est loin de ce qui a été prévu car il ne représente
que 36.17 % de la prévision. Il est aussi important de noter la place
des femmes dans cette production. En effet, la superficie emblavée par
le gente féminin est estimée à 286 ha soit 64.29 % de la
superficie totale emblavée pour une production totale de 415 tonnes soit
65.66 % de la production totale.
- 31 -
Le tableau suivant fait la synthèse de la production de
légumes au cours de la campagne de 2013 à N'Dali.
Tableau III: synthèse de la production
légumière en 2013 à N'Dali
Cultures
|
Superficies (ha)
|
Rendements (kg/ha)
|
Production (T)
|
Prévu
|
Réalisé
|
%
|
Prévu
|
Réalisé
|
%
|
Prévu
|
Réalisé
|
%
|
Gombo
|
170
|
122
|
71.76
|
3000
|
1800
|
60.00
|
510
|
220
|
43.06
|
Piment
|
200
|
171
|
85.50
|
1350
|
1150
|
85.19
|
270
|
197
|
72.83
|
Tomate
|
240
|
70
|
29.17
|
3500
|
1800
|
51.43
|
840
|
126
|
15.00
|
Citrulus
|
110
|
82
|
74.25
|
1125
|
1100
|
97.78
|
124
|
90
|
72.89
|
Total
|
720
|
445
|
61.81
|
2244
|
1410
|
62.84
|
1744
|
632
|
36.27
|
Source . · CADER
Borgou/Alibori
L'analyse de ce tableau révèle qu'au cours de la
campagne agricole de 2013, la production de légumes
réalisée dans la commune de N'Dali est assez loin de la
prévision effectuée. En effet, considérant la superficie
et le rendement, la réalisation représente environ 60 % de la
prévision. Quant à la production, la réalisation ne
représente que 36% de la prévision.
La figure ci-dessous montre l'évolution de la
production des légumes au cours de ces onze dernières
années dans la commune de N'Dali.
Figure 7 : Evolution de la production de
légumes ces 10 dernières années dans la commune de
N'Dali
Source . · CADER
N'Dali.
L'analyse de la figure 7 révèle que la
production de légumes est passée progressivement de plus de 3500
tonnes en 2004 à 188 tonnes en 2010 (son plus bas niveau). Ceci est
dû aux conditions climatiques défavorables. Ensuite, de 2010
à 2012, la production a évolué en dents de scie puis de
2012 à 2014 elle a connu une augmentation pour atteindre la valeur de
2216 en 2014.
- 32 -
3.1.2.2.Fruits
La production fruitière est assez diversifiée.
Elle est composée d'anacardes dont la production moyenne est
estimée à 2556 tonnes pour une superficie de 5113 hectares soit
un rendement de 0.5 tonnes à l'hectare ; de mangues ; de citrons ; de
papayes et autres. L'autoconsommation est estimée à moins de 10 %
de la production totale. Les chiffres concernant la production de ces
dernières ne sont pas disponibles. Néanmoins la quantité
de la production peut être estimée par rapport à la
superficie que cela occupe. À vue d'oeil, cette espace est assez
importante et varie selon les espèces. A ce titre, l'anacarde vient en
tête suivi de la mangue puis la papaye et le citron. Le tableau IV fait
part du calendrier d'apparition des fruits au cours de l'année.
3.1.3. Acteurs de la production des fruits et
légumes
Les acteurs impliqués dans la production des fruits et
légumes dans la commune de N'Dali sont assez nombreux et
diversifiés. En effet, ils sont constitués d'exploitants ;
d'ouvriers ; de transporteurs et autres. A tous cela s'ajoutent les partenaires
qui oeuvrent pour la bonne marche de la production.
3.1.3.1. Exploitants
Ils sont des hommes adultes souvent âgés de 20
à 65ans, et qui représentent environ 30 % des acteurs. Ils sont
des initiateurs de la production des fruits ou légumes. Ils sont les
propriétaires de l'exploitation et assurent l'organisation des
activités de production. Ils mènent aussi les activités
qui ne nécessitent pas l'intervention des ouvriers.
3.1.3.2.Ouvriers
Ce sont les hommes ou femmes dont 89 % des exploitants font
recours en cas de besoin à la main d'oeuvre dans l'activité de
production des fruits ou légumes. Ils représentent environ 55 %
des acteurs impliqués. Généralement, jeunes (15 à
30ans), ils interviennent dans toutes les étapes de la production que
sont, la mise en terre, l'entretien et la récolte. Ils gagnent entre
1500 et 5000 FCFA par jour.
3.1.3.3. Transporteurs
Ce sont généralement des jeunes hommes dont les
exploitants font recours pour le transport des équipements et outils de
travail de la maison à l'exploitation pour le transport, des produits
récoltés depuis le champ pour la maison. Ils ne
représentent que 15 % des acteurs. Leurs
- 33 -
moyens utilisés sont constitués de motos à
deux ou trois roues de marque BAJAJ, HONDA, JENCHENG... Leur revenu journalier
est estimé entre 2500 et 4000 F CFA.
Pour ce qui concerne les Partenaires, ils sont constitués
d'ONG telles que l'ONG APIC intervenant dans la production des légumes ;
les projets/programmes tels que Pro-Agri intervenant dans la production
d'anacarde et le PA3D dans le domaine de production légumière
Le tableau ci-dessous montre la synthèse des acteurs et
partenaires impliqués dans la production et la commercialisation des
fruits et légumes.
Tableau IV: synthèse des acteurs et partenaires
à la production des fruits et légumes
Acteurs directs
|
|
Acteurs indirects
|
N°
|
Acteurs
|
Rôles
|
N°
|
Partenaires
|
Rôles
|
01
|
Exploitants
|
Organisation des activités
|
01
|
ONG APIC
|
Formation des producteurs ; équipement ;...
|
02
|
Ouvriers
|
Main d'oeuvre
|
02
|
CADER
|
Encadrement technique
|
03
|
Transporteurs
|
Transport des outils et produits
|
03
|
PA3D
|
Equipement
|
|
04
|
Pro-agri
|
Formation ; infrastructure
|
05
|
DEDRAS
|
Appuis technique
|
Source : enquête de terrain,
février 2016
De l'analyse de ce tableau, il ressort qu'au cours de la
production des fruits et légumes, trois principaux acteurs sont
impliqués et chacun de ces acteurs joue un rôle spécifique
dans la chaine de production. Il faut noter que ces acteurs sont appuyés
par des partenaires techniques et financiers.
3.2. Commercialisation des fruits et légumes
Les surplus de production des fruits et légumes dans la
commune de N'Dali représentent en moyenne 85 % de la production. A cet
effet, la commercialisation de ces produits s'avère donc important pour
éviter d'enregistrer d'énorme perte. L'activité de
commercialisation des fruits et légumes est pratiquée par
plusieurs personnes. Néanmoins, elle est considérée comme
activité secondaire par plus de 77 % des acteurs impliqués.
- 34 -
3.2.1. Flux commerciaux
Dans la commune de N'Dali, les flux de commercialisation des
fruits et légumes sont de deux sortes que sont : les flux internes et
les flux externes.
3.2.1.1. Flux internes
Les flux internes sont des mouvements ou échanges de
fruits et légumes qui ont lieu entre les différents
marchés de la commune de N'Dali. Ces marchés sont entre autres
les marchés de Sirarou ; de N'Dali ; de Ouénou ; de Tamarou ; de
Boko ; de Komiguéa... Les acteurs de la commercialisation des fruits et
légumes s'approvisionnent dans ces marchés ou directement
auprès des producteurs puis procèdent à la vente dans
d'autres marchés de N'Dali.
3.2.1.2. Flux externes
Les flux externes sont les mouvements ou échanges qui
se font dans la commercialisation des fruits et légumes entre les
marchés de N'Dali et ceux des communes environnantes. Ces communes sont
entre autres Bembéréké ; Parakou ; Nikki ;
Pèrèrè ; Kandi ; Tchaourou et autres. Les
commerçants qui animent ces marchés de communes limitrophes et
autres viennent s'approvisionner en gros en légumes et surtout en fruits
dans la commune de N'dali puis procèdent à la vente en demi-gros
ou en détail chez eux. Cette catégorie de flux peut être
subdivisée en deux parties que sont : les flux à moyennes
distances qui prennent en compte les échanges entre les marchés
de N'Dali et ceux des communes limitrophes et les flux à longues
distances qui dépassent le cadre départemental et même
national. La figure 9 présente la carte des Flux directionnels de
commercialisation des fruits dans la commune de N'Dali.
- 35 -
Figure 8 : Flux directionnels de
commercialisation des fruits
Source : Enquête de terrain,
février 2016
De l'analyse de cette figure, il ressort que les fruits
produits dans le commune de N'Dali sont commercialisés à
l'intérieur comme à l'extérieur de la commune. Cette
figure révèle également que les flux directionnels de
commercialisation des fruits sont en grande partie orientés vers les
communes situées au Nord et Nord Est de N' Dali.
La figure 9 présente la carte des flux directionnels de
commercialisation des légumes dans la commune de N'Dali.
- 36 -
Figure 9 : Flux directionnels de
commercialisation des légumes.
Source : Enquête de terrain,
février 2016
De l'analyse de cette figure, il ressort que les
légumes produits dans la commune de N'Dali sont commercialisés
à l'intérieur comme à l'extérieur de la commune.
Cette figure révèle également que les flux directionnels
de commercialisation des légumes sont exclusivement orientés vers
les communes situées au Nord, à l'Est et au Sud de N' Dali.
3.2.2. Les circuits de commercialisation des fruits et
légumes
Les circuits de commercialisation des fruits et légumes
sont l'ensemble des étapes qu'ils franchissent pour passer du producteur
au consommateur. Ces circuits sont caractérisés par un certain
nombre de types de marchés que sont les marchés de collectes ;
les marchés de regroupements et les marchés de distributions.
Dans la commune de N'Dali, la plupart des marchés assure plus d'une
fonction.
3.2.2.1. Marchés de collecte
Ils constituent la première étape de la
commercialisation. A cette étape, les collecteurs qui animent ces
marchés vont s'approvisionner auprès des producteurs. Ceux-ci les
vendent après aux consommateurs directement ou aux commerçants
qui les achètent en gros (grossistes).
- 37 -
3.2.2.2. Marchés de regroupements
Ils constituent la deuxième étape de
commercialisation. Ils constituent les marchés de regroupements des
fruits et légumes achetés auprès des producteurs et
collecteurs par les grossistes. Dans ces marchés, les grossistes
procèdent à la distribution des fruits et légumes à
travers les détaillants.
3.2.2.3. Marchés de distribution
Ils sont les dernières étapes de
commercialisation. Ils constituent l'endroit où la plupart des
consommateurs vont s'approvisionner en fruits et légumes.
Le tableau V fait la typologie des marchés de N'Dali
Tableau V : typologie des marchés de
N'Dali
Types
Marchés
|
Collecte
|
Regroupement
|
Distribution
|
N'Dali
|
Petit
|
Grand
|
Grand
|
Tamarou
|
Grand
|
Petit
|
Petit
|
Sirarou
|
Petit
|
Moyen
|
Moyen
|
Boko
|
Moyen
|
Petit
|
Petit
|
Komiguéa
|
Moyen
|
Petit
|
Petit
|
Kakara
|
Moyen
|
Petit
|
Petit
|
Banhoukpo
|
Moyen
|
Petit
|
Petit
|
Ouénou
|
Moyen
|
Moyen
|
Moyen
|
Source : enquête de terrain,
février 2016
De l'analyse de ce tableau il ressort que les
différents marchés de la commune de N'Dali jouent
simultanément le rôle de collecte, de distribution et de
regroupement. Néanmoins, l'importance de chaque type de rôle varie
en fonction des localités où l'on se trouve.
3.2.3. Acteurs de la commercialisation des fruits et
légumes
L'animation des différents marchés des fruits et
légumes dans la commune de N'Dali est assurée par un certain
nombre d'acteurs tels que les producteurs ; les grossistes ; les
semi-grossistes ; les détaillants ; les transporteurs ; les
consommateurs et autres. A cela s'ajoutent les associés et partenaires
qui oeuvrent pour la facilitation du commerce des fruits et légumes
- 38 -
3.2.3.1. Producteurs
Ils sont les acteurs indispensables de la commercialisation
des fruits et légumes. Ils représentent environ 2 % des acteurs
et ils assurent la disponibilité des fruits et légumes dans les
marchés en approvisionnant les commerçants par leur surplus de
production. A N'Dali ces surplus de production représentent plus de 90%
de la production totale de fruits et 80% de la production des légumes.
Ces producteurs sont en grande partie dans l'arrondissement de Ouénou,
en ce qui concerne les producteurs de fruits et les producteurs de
légumes dans l'arrondissement de Sirarou. Leur revenu journalier varie
entre 7000 et 10000 FCFA pour les producteurs de fruits et entre 3000 et 5000
pour les producteurs de légumes.
3.2.3.2. Grossistes
Ils représentent environ 4 % des acteurs qui sont
constitués de personnes riches. Leurs rôles sont assez importants
dans le système de commercialisation des fruits et légumes.
Ceux-ci achètent les fruits et légumes en grande quantité
auprès des collecteurs. Leurs produits sont ensuite vendus dans les
marchés généralement urbains par intermédiaire des
détaillants. Ils sont généralement rencontrés dans
les marchés de regroupement. Pour la majorité des collecteurs (60
%) enquêtés, leurs acheteurs sont des grossistes venus des
communes environnantes (Parakou ; Nikki ; Bembéréké. Etc.)
Et ceux des localités lointaines (Kandi ; Niger. etc.)
3.2.3.3. Semi-grossistes
C'est une catégorie d'acteurs qui ne sont ni grossistes
ni détaillants. Ils sont à mi-chemin entre les deux. Ils
représentent environ 6 % des acteurs et s'approvisionnent chez les
grossistes ; collecteurs ou producteurs puis procèdent à la vente
en demi-gros sur les marchés locaux. On les rencontre dans les
différents marchés surtout à Tamarou et N'Dali. Leur
revenu journalier varie entre 4000 et 6000 FCFA
3.2.3.4. Détaillants
C'est une catégorie d'acteurs dont le rôle est
assez déterminant. Ils constituent l'intermédiaire entre les
grossistes, demi-grossistes, producteurs et consommateurs. Ils
représentent environ 10 % des acteurs et s'approvisionnent auprès
des grossistes et demi-grossistes puis procèdent à la vente en
détail. On les rencontre dans tous les marchés de N'Dali et leur
chiffre d'affaire journalier varie entre 2500 et 3500fcfa, ils constituent les
principaux animateurs des marchés de distribution.
La photo 1 montre la vente en détail de légumes
dans le marché de Kakara.
- 39 -
Photo 1: Détaillants de légumes
dans le marché du village Kakara Prise de vue : Bio
Singou, février 2016
L'analyse de cette planche révèle que la vente
en détail des légumes dans le marché de Kakara se fait
dans des plateaux et tablettes. Que ce soit sur les plateaux ou tablettes, ces
légumes sont mis en tas vendu généralement entre 50 et 100
F.
Consommateurs
Ils constituent l'un des plus importants maillons de la chaine de
commercialisation des fruits et
légumes. Ils représentent plus de 75 % des
acteurs. Sans eux, ce secteur sera quasi inexistant. Ils représentent
l'ensemble de la population de N'Dali qui consomme les fruits et
légumes. Ils appartiennent à tous les âges et toutes les
couches sociales de la commune de N'Dali. Le prix des fruits et légumes
étant moins cher dans cette commune, 80% des ménages consomment
les fruits et légumes.
3.2.3.5. Transporteurs
Cette catégorie d'acteurs peut être
qualifiée d'associés ou acteurs connexes à la
commercialisation des fruits et légumes. Ils représentent 2 % des
acteurs et jouent le rôle de facilitateur à la commercialisation
en assurant le transport des fruits et légumes des lieux de production
aux différents marchés de commercialisation. Ils sont de deux
catégories : les transporteurs par motos et par voitures. Ils gagnent
2500 et 3500 FCFA par jour.
? Les transporteurs par moto (taxi-moto) communément
appelé « zémidjian » sont assez nombreux et sont
employés par 83.34 % par des demi-grossistes et détaillants
locaux pour le transport de leurs produits (fruits et légumes) des lieux
d'achat vers les lieux de distribution ou de regroupement à
l'intérieur de la commune de N'Dali. Les engins utilisés sont les
motos BAJAJ, HONDA, JENCHENG et autres. Leur chiffre d'affaire journalier
dépend du nombre de kilomètre parcourus avec la marchandise. Il
varie entre 2000 et 5000f CFA.
- 40 -
? Quant aux transports par voiture, ils sont constitués de
véhicule 404 bâché, de voiture 9 places ; de minibus.... et
sont employés par environ 16.66 % des commerçants grossistes
locaux ou plus souvent venant des communes environnantes ou autres.
En définitive, les acteurs intervenant dans la
commercialisation des fruits et légumes dans la commune de N'Dali sont
assez nombreux et chaque acteur à un rôle particulier dans la
chaine de commercialisation et dans l'animation des différents
marchés de fruits et légumes.
Le tableau si dessous montre la synthèse des acteurs et
partenaires impliqués dans la commercialisation des fruits et
légumes.
Tableau VI : synthèse des acteurs de
commercialisation des fruits et légumes
Acteurs directs
|
|
Partenaire
|
N°
|
Acteurs
|
Rôles
|
N°
|
Partenaires
|
Rôles
|
01
|
Producteur
|
Source
d'approvisionnement
|
|
01
|
PADDA
|
Vente groupé
|
02
|
grossistes
|
Approvisionnement des centres urbains
|
|
02
|
Pro-agri
|
Information sur les
marchés
|
03
|
semi-grossiste
|
Approvisionnement des détaillants
|
|
|
04
|
Détaillant
|
Distribution des fruits et légumes
|
|
|
05
|
consommateur
|
Client
|
|
|
|
Transporteur
|
Transport des produits d'un point à un autre
|
|
|
Source : enquête de terrain,
février 2016
De l'analyse de ce tableau, il ressort qu'au cours de la
commercialisation des fruits et légumes, plusieurs acteurs sont
impliqués et chaque acteur a un rôle spécifique dans la
chaine de commercialisation. Il faut noter que ces acteurs sont appuyés
par des partenaires techniques.
La figure 10 fait la synthèse des circuits
d'approvisionnement des différents acteurs de la commercialisation des
fruits et légumes dans la commune de N'Dali.
- 41 -
Figure 10 : Circuit d'approvisionnement des
différents acteurs de commercialisation des
fruits et légumes
Source : Enquête de terrain,
février 2016
L'analyse de la figure 10 révèle que les fruits et
légumes empruntent plusieurs circuits depuis les producteurs jusqu'aux
consommateurs. Cette figure montre que les différents acteurs
impliqués dans ces circuits ont plusieurs sources d'approvisionnement
d'importance différent.
- 42 -
3.3. Incidences socio-économiques de la
production et de la commercialisation des fruits et légumes
Les conséquences de la production et de la
commercialisation des fruits et légumes dans la commune de N'Dali se
font ressentir sur plusieurs plans. Ainsi,
3.3.1. Sur le plan social,
La production et la commercialisation des fruits et
légumes permettent à plus de 75 % des acteurs d'assurer la
scolarisation de leurs enfants ; de payer les soins de santé ;
d'organiser des cérémonies telles que les mariages ; les
funérailles...; de s'acquitter de leurs dettes antérieures. Elles
leur permettent également de satisfaire les petits besoins familiaux et
autres.
3.3.2. Sur le plan économique et
financière,
La production et la commercialisation des fruits et
légumes sont des activités économiques permettent aux
différents acteurs impliqués de gagner entre 2500 et 6000 FCFA
par jour en moyenne. Cela leurs permet de financer les activités
agricoles ; d'acheter les équipements, les moyens de transport ; de
construire des bâtiments. L'exercice de cette activité permet
également aux femmes impliquées d'être un temps soit peut
économiquement et financièrement autonomes. De plus elles
contribuent au budget local à travers les taxes prélevées
auprès des producteurs et commerçants.
3.3.3. Sur le plan environnemental,
En dehors du fait que la production des fruits et
légumes contribue au salissement de l'environnement à travers le
rejet des restes gâtés dans la nature surtout en période de
mangue, elle contribue à la fertilisation des sols à partir de la
décomposition des matières organiques (fruits gâtés
; les feuilles mortes ;...) qui sont issus des différentes
exploitations. En plus, cette activité permet à la commune de
N'Dali d'avoir un couvert végétal assez important.
3.3.4. Sur le plan sanitaire,
Les conséquences de la production et de la
commercialisation des fruits et légumes se remarquent dans
l'alimentation des populations. En effet, étant considérés
comme très riche en nutriment et même recommandé par l'OMS
et le FAO dans l'alimentation, la consommation des fruits et légumes
permet aux populations d'avoir une alimentation équilibrée. Chose
très importante pour la bonne santé de la population.
La figure suivante montre la synthèse de la Destination
des gains des acteurs impliqués dans la production et la
commercialisation des fruits et légumes.
30%
poucentage de chaque partie
25%
23%
25%
22%
20%
20%
15%
10%
5%
0%
10%
Répartition des revenus
secteurs d'investissements
- 43 -
Figure 11 : Destination des gains issus de la
production et de la commercialisation des fruits et légumes
Source : enquête de
terrain, février 2016
De l'analyse de cette figure, il ressort que la
répartition des revenus monétaires varie selon les secteurs
d'investissements des différents acteurs. En effet, les frais de
scolarisation des enfants viennent en tête avec environ 25 % des gains
suivi des frais de soins de santé qui occupent 23 % des gains puis les
frais des travaux champêtres qui sont à 20 % et l'organisation des
cérémonies qui vaut 10 % des revenus. En outre beaucoup d'autres
besoins sont satisfais avec les revenus de cette activité. On voit
clairement que la scolarisation et les soins de santé viennent en
tête suivis des autres. Cela témoigne de l'importance de cette
activité dans le domaine social.
3.4. Contraintes à la production et la
commercialisation des fruits et légumes
3.4.1. Contraintes à la production des fruits et
légumes
Dans la commune de N'Dali, la production des fruits et
légumes est confrontée à plusieurs problèmes qui
rendent souvent la production assez difficile. Parmi ceux-ci on peut citer : le
ravage des vergers des exploitations fruitières par des feux de brousse
; le ravage des exploitations légumiers par les boeufs ; le
problème criard d'eau qui fait que les producteurs de légumes
sont contraints de limiter leurs activités à un espace qui est
très inférieur à leur potentialité ; les
problèmes liés à l'écoulement et aux stockages des
produits qui conduisent à de grande perte ; l'accès limité
à l'encadrement technique et à la formation qui font que les
rendements sont souvent inférieurs à la moyenne prévue. A
ce titre, 45.65 % des producteurs disent avoir reçu une formation. Le
manque de crédit agricole aux producteurs de fruits et légumes
qui fait que la production est limitée ; l'inorganisation des
producteurs qui se manifeste
- 44 -
par la présence d'un nombre très limité
des coopératives de producteurs ; le manque d'équipement qui fait
que le travail est souvent archaïque et rudimentaire ; le manque de
semences ; le mauvais état des infrastructures routières qui rend
souvent pénible le transport des produits ; l'absence de piste de
desserte pour desservir les villages éloignés des producteurs de
fruits et légumes, ce qui rend réticent les commerçants ;
Instabilité des prix ; Manque de confiance entre acteurs, Inexistence ou
insuffisance des structures de stockages. Etc.
La figure 12 montre l'arbre à problèmes de la
production des fruits et légumes.
Figure 12 : Arbre à problèmes de
la production des fruits et légumes
Source : enquête de terrain,
février 2016
De l'analyse de cette figure, il ressort que les
problèmes auxquels sont confrontés les acteurs de la production
des fruits et légumes sont de plusieurs ordres. Ils sont liés
soit à la cause organisationnelle, soit à la cause politique ou
soit à la cause infrastructurelle. Tous ces problèmes
présentent des effets qui sont de nature à compromettre le
développement de la production des fruits et légumes dans la
commune de N'Dali.
3.4.2. Contraintes à la commercialisation des fruits
et légumes
Les problèmes auxquels sont confrontés les
acteurs de la commercialisation des fruits et légumes dans la commune de
N'Dali sont nombreux. Ainsi, on a : le manque de moyen financier
(crédit) qui limite les commerçants à l'étape de
petits commerçants ; le mauvais état des
- 45 -
infrastructures routières ; l'absence de pistes de
desserte pour desservir les villages éloignés des producteurs de
fruits et légumes ; les problèmes de conservation des produits
causés par le caractère hautement périssable des produits
rendant ainsi les commerçants réticents vis-à-vis du
commerce à grande échelle des fruits et légumes ;
l'inorganisation des commerçants de fruit et légumes. À ce
titre, seulement 16.65% des commerçants se sont constitués en
coopérative. La quasi absence de structure ou organisation qui
s'intéresse à la commercialisation des fruits et légumes
surtout pour les légumes ; le faible écoulement conduisant
à des pertes au niveau du commerçant ; l'absence de moyens de
transformation des excédents pour réguler le marché ;
l'insuffisance des infrastructures adéquates dans les centres de
commercialisation ; Manque de confiance entre acteurs, qui se traduit par
l'inorganisation des acteurs ; Inexistence ou insuffisance des structures de
stockages. Etc.
3.5. Suggestions
Face aux contraintes à la production et à la
commercialisation ci-dessus citées, il est donc important que des
mesures soient prises afin d'assurer une bonne marche des activités de
production et de commercialisation des fruits et légumes.
Pour les producteurs, il serait donc louable
> d'organiser la production de fruits et légumes en
créant une filière qui leurs est spécifique ; > de
rendre compétitif la filière fruits et légumes en
procédant à la formation des
producteurs et en leur offrant un encadrement technique en
leur permettant de mieux cerner
les contours des techniques de production ;
> de mettre à la disposition des producteurs, des
crédits agricoles pour leur permettre de s'équiper et de
modernisé leurs systèmes de production ;
> de réaliser au profit des producteurs des
micro-barrages pour résoudre les problèmes d'eau qui limite les
producteurs dans leurs activités ;
> de sensibiliser les producteurs d'appartenir à une
association pouvant leur permettre d'avoir facilement accès aux
crédits pour mener à bien l'activité ;
> de mettre en place des unités de transformation
des fruits et légumes, afin de limiter les pertes ;
> d'aider les producteurs à trouver des
débouchés pour leurs produits et aussi de penser à la mise
en place des structures de transformation des surplus de production.
Pour ce qui concerne la commercialisation, il serait important
- 46 -
> d'organiser l'activité ;
> de rendre compétitif la commercialisation des fruits
et légumes en mettant à la disposition des acteurs, des
crédits pouvant leur permettre de mieux exercer leurs activités
;
> de procéder à la réhabilitation et la
construction des pistes de desserte rurale pour faciliter le transport des
produits des lieux de production aux lieux de commercialisation ;
> de construire davantage de magasins de stockage et des
hangars au niveau des marchés pour l'amélioration des conditions
de travail des acteurs ;
> inciter les commerçants à créer en leur
sein des associations solides pour défendre leurs intérêts
;
> instaurer la confiance entre les acteurs.
- 47 -
CONCLUSION
La présente étude s'est intéressée
à la production et la commercialisation des fruits et légumes
dans la commune de N'Dali. Se fondant sur la masse de la population de N'Dali
qui s'adonne à cette activité, nous avons estimé
nécessaire d'y jeter un regard afin d'apporter notre modeste
contribution pour l'amélioration de ce secteur d'activité dans la
commune de N'Dali.
L'étude s'est fixée pour objectif de Contribuer
à l'amélioration de la production et de la commercialisation des
fruits et légumes dans la commune de N'Dali. Les résultats de
l'enquête réalisée auprès des différents
acteurs impliqués ont permis de constater que de nombreux atouts
naturels et humains sont disponibles et peuvent développer
l'activité. Le rôle de cette filière n'est plus à
démontrer aujourd'hui vu son impact sur la santé humaine à
travers sa contribution à la diversification alimentaire des populations
et sur le revenu des couches les plus démunies. Depuis la chute du
coton, elle constitue l'une des premières sources de revenus aussi bien
pour les producteurs que les commerçants. Etant une activité
économique, son apport financier n'est guère négligeable.
Sa contribution à l'économie locale est assez importante.
Cependant, le secteur de production et de commercialisation
des fruits et légumes est confronté à de nombreux
problèmes qui mettent en péril son développement et qui
font que sa participation à l'économie locale est limitée
et orientée vers quelques espèces qui se sont identifiés
par l'organisation et la structuration de leurs sous filière. Ces
problèmes sont d'ordre organisationnel, technique, financier, politique
et logistique. On note aussi la nature hautement périssable des produits
de cette filière qui rend difficile sa commercialisation en dehors des
marchés locaux.
Toutefois, la promotion de la consommation locale, la
réalisation des infrastructures, l'apport des appuis techniques et
financiers, aux producteurs et commerçants pourrait rendre
compétitif, concurrentiel, rentable et moins pénible
l'activité de production et de commercialisation des fruits et
légumes. De plus, pour booster l'économie locale, il est
nécessaire que la mise en oeuvre des politiques de promotion des
activités génératrices de revenus ayant pour base la
transformation et la commercialisation des produits agricoles soit une
préoccupation quotidienne des autorités locales.
- 48 -
BIBLIOGRAPHIE
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- 51 -
LISTE DES TABLEAUX FIGURES PHOTOS ET PLANCHES
LISTE DES TABLEAUX
Tableau I : Synthèse de la documentation 16
Tableau II : synthèse des effectifs des ménages
enquêtées dans la commune de N'Dali 17
Tableau III: synthèse de la production
légumière en 2013 à N'Dali 31
Tableau IV: synthèse des acteurs et partenaires à
la production des fruits et légumes 33
Tableau V : synthèse des types de marché à
N'Dali 37
Tableau VI : synthèse des acteurs de commercialisation des
fruits et légumes 40
LISTE DES FIGURES
Figure 1 : modèle d'analyse SWOT 19
Figure 2 : Situation géographique de la commune de la
commune de N'Dali 21
Figure 3 : évolution de la population de N'Dali 24
Figure 4 : activités économiques dans la commune de
N'Dali 25
Figure 5 : proportion des modes d'accès à la terre
par les producteurs de fruits et légumes... 26
Figure 6 : synthèse de la chaine de production
30 Figure 7 : Evolution de la production de légumes ces 10
dernières années dans la commune de
N'Dali 31
Figure 8 : carte des flux directionnels de commercialisation des
fruits 35
Figure 9 : carte des flux directionnels de commercialisation des
légumes 36
Figure 10 : circuit d'approvisionnement des différents
acteurs de commercialisation des fruits
et légumes 41 Figure 11 : Destination des gains issus
de la production et de la commercialisation des fruits et
légumes 43
Figure 12 : arbre à problèmes de la production des
fruits et légumes 44
LISTE DES PLANCHE
Planche 1 : Pépinières de fruits
et légumes dans la commune de N'Dali 27
Planche 2 : Activité d'entretien des
légumes dans la commune de N'Dali 29
Planche 3 : Fruits et légumes prêt
pour la récolte 29
- 52 -
LISTE DES PHOTOS
Photo 1 : détaillant de légume dans le
marché du village Kakara 38
Prod (T) Espèces
|
2004
|
2005
|
2006
|
2007
|
2008
|
2009
|
2010
|
2011
|
2012
|
2013
|
2014
|
2015
|
Gombo
|
1341
|
1325
|
1067
|
443
|
78
|
567
|
61
|
200
|
69
|
220
|
366
|
143.1
|
Tomate
|
692
|
220
|
278
|
185
|
655
|
467
|
17
|
146
|
26
|
197
|
353.8
|
91.125
|
Piment
|
1384
|
1530
|
626
|
651
|
122
|
426
|
95
|
547
|
100
|
126
|
1132
|
48
|
Oignon
|
|
|
84
|
|
|
37
|
|
|
|
|
20
|
|
Cittrilus
|
154
|
172
|
297
|
121
|
447
|
47
|
15
|
499
|
24
|
90
|
344
|
47
|
ANNEXES Annexes 1
Tableau 1 : résumé de la
production des légumes de 2004 à 2015
Source : CeCPA N'Dali
Tableau 2 : Calendrier d'apparition des fruits au cours
de l'année
Moi
espèces
|
J
|
F
|
M
|
A
|
M
|
J
|
J
|
A
|
S
|
O
|
N
|
D
|
Anacarde
|
|
2
|
1
|
1
|
3
|
|
|
|
|
|
|
|
Mangue
|
|
|
|
|
3
|
1
|
1
|
3
|
|
|
|
|
Papaye
|
1
|
2
|
3
|
|
|
|
|
|
|
|
|
1
|
Citron
|
2
|
3
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
1
|
1 = grand ; 2 = moyen ; 3 = petit
Source : enquête de terrain,
février 2016
Annexes 2 :
GRILLE D'OBSERVATION DES SITUATION RELATIVE A LA
PRODUCTION ET COMMERCIALISATION DES FRUITS ET LEGUMES.
Nom du secteur Date de l'observation :
______/ ______/ ______
Emplacement ou adresse du site :
Nom de l'observateur :
Durée de l'observation :
Moment de la journée : matin
après-midi soir
Jour de la semaine :
Lundi Mardi Mercredi Jeudi Vendredi
Samedi Dimanche
Échelle d'évaluation de la
fréquence de la situation observée
l Situation peu ou très peu observée
Situation fréquemment observée
Situation très fréquemment observée
|
Échelle d'évaluation de la gravité
perçue des conséquences
l Conséquences peu graves
Conséquences graves
Conséquences très graves
|
|
SITUATIONS OBSERVÉES AYANT TRAIT A
LA PRODUCTION DE FRUIT ET LÉGUME
|
NOTES D'OBSERVATION
|
FRÉQUENCE OBSERVÉE
|
PERCEPTION DE LA GRAVITÉ DES
CONSÉQUENCES
|
DESCRIPTION DE LA SITUATION OBSERVÉES (LIEU OU
MOMENT PROBLÉMATIQUE, ETC.)
|
A
|
|
0
|
0
|
|
B
|
|
0
|
0
|
|
C
|
|
0
|
0
|
|
|
SITUATIONS OBSERVÉES AYANT TRAIT A LA
COMMERCIALISATION DE FRUIT ET LÉGUME
|
Notes d'observation
|
FRÉQUENCE OBSERVÉE
|
PERCEPTION DE LA GRAVITÉ DES
CONSÉQUENCES
|
DESCRIPTION DE LA SITUATION OBSERVÉES (LIEU OU
MOMENT PROBLÉMATIQUE, ETC.)
|
F
|
|
0
|
0
|
|
G
|
|
0
|
0
|
|
H
|
|
0
|
0
|
|
Questionnaire d'enquête n°1 destiné aux
producteurs de fruit et légume.
Noms de l'enquêté. / statut. / âge____/sexe
/
Enquêteur / Date d'enquête: / Arrondissement (ARON) /
Village :(VILL)
1. La culture fruitière et légumière
est-elle votre activité principale ? 1 OUI 2 NON.
2. Quel est La taille de votre exploitation fruitière et
légumière ? 1 un hectare; 2 deux hectares; 3 autres;
3. Quelles sont les étapes de production des fruits et
légumes ?
4. Quelle est la typologie de la production ?
5. Recourez-vous à une main d'oeuvre salariée ? 1
OUI 2 NON;
6. Si oui, pour quelle tâche et combien gagne-t-il ?
7. Quel pourcentage de ce rendement est réservé
à l'autoconsommation ?
- 53 -
8. De quel moyen recourez-vous d'autre ? 1 engrais chimique ; 2
pesticide; 3 autres :
9. Comment aviez-vous accès à la terre ? 1
location; 2 don; 3 achat; 4 héritages; 5 autres :
10. À quel hauteur la culture des fruits et
légumes vous procure telle de revenus ?
11. Quelles sont les raison du choix de la production
fruitière et légumière ? 1 à cause de la demande
élevée ; 2 à cause des bénéfices; 3
héritages; 4 autres :
12. D'où viennent vos clients : 1 Parakou ; 2 N'Dali
centre; 3 autres :
13. A quelles périodes réalisez-vous le plus de
bénéfice ?
14. Avez-vous déjà reçu une formation sur
La production des fruits et légumes ? 1 Oui 2 Non;
15. Bénéficiez-vous d'un encadrement technique ? 1
Oui 2 Non ;
16. Si oui avec quelle structure et quel est son impact sur vos
rendements ?
17. Existe-il des organisations des producteurs de fruit et
légume ? 1 Oui 2 Non;
18. Si oui qui sont-elles et quel est leurs rôles ?
19. Si non pourquoi ?
20. Quels sont les acteurs impliqués et leurs
rôles
21. Quelles sont les difficultés auxquelles vous
êtes confronté dans la production des fruits et légumes ? 1
manque de terre ; 2 manque d'encadrement ; 3 problème
d'écoulement des produits ; 4 problème de
stockage 5 autres
22. Selon vous comment peut-on résoudre vos
problèmes ?
23. Sur quelles bases fixez-vous les prix des fruits et
légumes ? 1 coût de production ; 2 demande ; 3 autre.
24. Payez-vous des taxes ? 1 Oui 2 Non. Si oui, combien
Questionnaire d'enquête n°2 destiné
aux commerçants de fruit et légume.
Noms de l'enquêté. / statut. / tel. /
Enquêteur / Date d'enquête: / Arrondissement (ARON)
/ Village :(VILL)
25. Le commerce des fruits et légumes est-elle votre
activité principale? 1 Oui 2 Non
26. Pourquoi avez-vous choisi ce commerce ? 1 revenues ; 2
chômages; 3 héritages; 4 autre :
27. Ou acheté vous vos fruits et légumes ? 1
Sirarou ; 2 Ouénou ; 3 autres :
28. Dans quels marché vous vendez vos fruits et
légumes ? 1 N'Dali; 2 Parakou ; 3 Nigéria; 4 autre :
29. A qui vous vendez vos produits ? 1 consommateurs ; 2
revendeur ; 3 transporteur, 4 autres :
30. Comment vous vendez vos fruits et légumes ? 1 en gros
; 2 détail ; 3 autre :
31. Par quels moyens transportez-vous vos fruits et
légumes des lieux d'achats aux lieux de ventes; 1 moto ; 2 tricycle ; 3
voiture ; 4 vélo; 5 pied; 6 autre :
32. A quel période réalisez-vous plus de
bénéfices sur le commerce des fruits et légumes
33. Arrivez-vous à conserver vos fruits et légumes
? 1 Oui 2 Non ;
34. Si Oui pendant combien de jour ?
35. Si Non pourquoi ?
- 54 -
36. Sur quelles bases fixez-vous les prix de vos produits? 1
caractère périssable des produits ; 2 sur le coût du
transport ; 3 autres :
37. Payez-vous des taxes aux autorités ? 1 Oui ; 2
Non;
38. Si Oui combien
39. Existe-il des coopératives de commerçant de
fruits et légumes ? 1 Oui ; 2 Non
40. Si oui, quel rôle joue-t-elles ?
41. Si Non pourquoi ?
42. Quelles sont les difficultés auxquelles vous
êtes confrontées ? 1 coût de transport élevé;
2 problème de
conservation; 3 autres :
43. Selon vous comment peut-on résoudre ces
problèmes ?
44. Quels sont les différentes catégories
d'acteurs qui sont impliqués dans la production des fruits et
légumes et quels sont leurs rôles ?
GUIDE D'ENTRETIEN A L'ENDROIT DES PERSONNES
RESSOURCE
N°
|
Questions
|
Réponses
|
01
|
Quelle appréciation faite-vous de la filière
fruit et légumes dans les territoires que vous administrez ?
|
|
02
|
Quelle est la contribution de cette filière dans le
budget local ?
|
|
03
|
Êtes-vous au courant des problèmes dont souffrent
les acteurs de la filière ?
|
|
04
|
Si oui quelle sont les mesures que vous entreprenez afin de
les aidé à venir à bout de leurs problèmes ?
|
|
05
|
Si non, pourquoi ?
|
|
- 55 -
TABLE DES MATIERES
DEDICACES - 2 -
REMERCIEMENTS - 4 -
SIGLES ET ACRONYMES - 5 -
INTRODUCTION - 7 -
CHAPITRE I : CADRE THEORIQUE ET APPROCHE METHODOLOGIQUE
- 9 -
1.1. CADRE THEORIQUE - 9 -
1.1.1. Problématique - 9 -
1.1.2. Hypothèses - 11 -
1.1.3. Objectifs - 11 -
1.1.4. Revue de la littérature - 11 -
1.1.5. Clarification des concepts - 13 -
1.2. Approche méthodologique - 15 -
1.2.1. Recherche documentaire - 15 -
1.2.2. Echantillonnage - 16 -
1.2.3. Outils matériels et techniques de collecte
de données - 17 -
1.2.4. Traitement des données et analyse des
résultats - 18 -
CHAPITRE II : PRESENTATION DU CADRE D'ETUDE - 20
-
2.1. Situation géographique - 20 -
2.2. Cadre physique - 22 -
2.2.1. Sols - 22 -
2.2.2. Climat - 22 -
2.2.3. Flores et faunes - 22 -
2.2.4. Relief et réseau hydrographique -
23 -
2.3. Cadre humain - 23 -
2.3.1. Caractéristique démographique
- 23 -
2.3.2. Activités économiques - 24
-
Chapitre III : Résultats et suggestions -
26 -
3.1. Production des fruits et légumes -
26 -
3.1.1. Système de production des fruits et
légumes - 26 -
3.1.1.1. Mode d'accès à la terre
- 26 -
3.1.1.2. Etapes de la production - 27 -
3.1.2. La quantification de la production des fruits et
légumes - 30 -
3.1.2.1. Légumes - 30 -
3.1.2.2. Fruits - 32 -
3.1.3. Acteurs de la production des fruits et
légumes - 32 -
3.1.3.1. Exploitants - 32 -
3.1.3.2. Ouvriers - 32 -
3.1.3.3. Transporteurs - 32 -
3.2. Commercialisation des fruits et légumes
- 33 -
- 56 -
3.2.1. Flux commerciaux
|
- 34 -
|
3.2.1.1. Flux internes
|
- 34 -
|
3.2.1.2. Flux externes
|
- 34 -
|
3.2.2. Les circuits de commercialisation des fruits et
légumes
|
- 36 -
|
3.2.2.1. Marchés de collecte
|
- 36 -
|
3.2.2.2. Marchés de regroupements
|
- 37 -
|
3.2.2.3. Marchés de distribution
|
- 37 -
|
3.2.3. Acteurs de la commercialisation des fruits et
légumes
|
- 37 -
|
3.2.3.1. Producteurs
|
- 38 -
|
3.2.3.2. Grossistes
|
- 38 -
|
3.2.3.3. Semi-grossistes
|
- 38 -
|
3.2.3.4. Détaillants
|
- 38 -
|
Consommateurs
|
- 39 -
|
3.2.3.5. Transporteurs
|
- 39 -
|
-
3.3. Incidences socio-économiques de la production
et de la commercialisation des fruits et légumes - 42
|
3.3.1. Sur le plan social,
|
- 42 -
|
3.3.2. Sur le plan économique et
financière,
|
- 42 -
|
3.3.3. Sur le plan environnemental,
|
- 42 -
|
3.3.4. Sur le plan sanitaire,
|
- 42 -
|
3.4. Contraintes à la production et la
commercialisation des fruits et légumes
|
- 43 -
|
3.4.1. Contraintes à la production des fruits et
légumes
|
- 43 -
|
3.4.2. Contraintes à la commercialisation des
fruits et légumes
|
- 44 -
|
3.5. Suggestions
|
- 45 -
|
CONCLUSION
|
- 47 -
|
BIBLIOGRAPHIE
|
- 48 -
|
LISTE DES TABLEAUX FIGURES PHOTOS ET PLANCHES
|
- 51 -
|
ANNEXES
|
- 52 -
|
- 57 -
|