4.2.2.3. Des
spondylarthropathies
Les spondylarthropathies avaient une
prévalence de 3,8% dans la présente étude. Cette
prévalence élevée serait attribuée à des
facteurs environnementaux notamment les maladies parasitaires et infectieuses
à la base d'une hyperstimulation de l'immunité. Les études
de Mbuyi-Muamba et al. (28-9) qui ont montré
l'hypergammaglobulinémie et l'hypercomplémentémie
soutiendraient notre hypothèse. Des études ultérieures
devraient se pencher sur l'aspect génétique des
spondylarthropathies dans notre milieu en recherchant la fréquence de
l'antigène HLA B27 dans la population congolaise. La prévalence
rapporté dans cette étude est supérieure aux
données de la littérature européennes dont celle de Rat
et al (3) qui estiment la prévalence entre 0,1 à 1,6%
chez les caucasiens. Néanmoins, des prévalences plus
élevées ont été rapportées en Allemagne, au
Japon, chez les Esquimaux et en Alaska (3, 95-6, 114).
Il n'y avait pas de différence significative dans la
prévalence des spondylarthropathies selon le sexe. Cette situation
corrobore l'étude de Lebughe et al, en milieu hospitalier de
Kinshasa, qui n'avait pas trouvé de différence significative
entre les deux sexes (134). La littérature internationale, par contre,
rapporte un sex ratio H/F de 3 à 4.
L'âge moyen des patients avec SpA
était de 51,7#177;16,8 ans. Cette situation corrobore les études
de Houzou et al. (137) ; Moustafa et al
(138) ; Bela et al (139) et Mijiyawa
et al (140), qui avaient aussi trouvé un 'âge moyen
supérieur à 50 ans.
4.2.2.4. De la
polyarthrite rhumatoïde
La présente étude indique une
prévalence à 1,4% de la polyarthrite rhumatoïde. Cette
prévalence est plus élevée que la prévalence
mondiale estimée à 1%. Elle est également plus
élevée que la prévalence de 0,9% observée par
Malemba et al. à Kinshasa. Des prévalences plus
élevées ont été rapportées par d'autres
auteurs, notamment Reyes Lierna GA et al. (144) au Cuba qui avaient
trouvé une prévalence de 2,7%, Lutalo SK et al. (147)
qui avaient rapporté une prévalence de 2% au Zimbabwe, en milieun
rural, Meyers OL et al. (148) qui avaient décrit une
prévalence de 2,2% dans la tribu Xhosa de l'Afrique du Sud dans la tribu
Xhosa.
De taux de prévalences encore très
élevés ont été rapportés dans d'autres
études : Gabriel SE et al. (145) et Silman AJ et al.
(146) ont trouvé 5,3% chez les Indiens Pima et Chipewa.
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