251645440
UNIVERSITE DE KINSHASA

FACULTE DE MEDECINE
DEPARTEMENT DE MEDECINE INTERNE
PROFIL EPIDEMIOLOGIQUE, CLINIQUE, BIOLOGIQUE ET
RADIOLOGIQUE DES MALADIES RHUMATISMALES EN MILIEU RURAL
CONGOLAIS
(Cas de la Zone de Santé de Gombe-Matadi,
Bas-Congo)
Par
Jean-Paul DIVENGI NZAMBI
Docteur en Médecine, Chirurgie et Accouchements
Mémoire présenté en vue de l'obtention
du
titre de Spécialiste en Médecine Interne
-Décembre 2013-
RESUME
Cette étude avait pour objectif de
décrire le profil épidémiologique, clinique et
paraclinique des maladies rhumatismales en milieu rural de la République
Démocratique du Congo (RDC).
Matériel et Méthodes : Il
s'agissait d'une étude transversale et descriptive menée du 15
octobre au 15 novembre 2011 dans six villages de la zone de santé rurale
de Gombe-Matadi, dans la province du Bas-Congo, en RDC. Nous avons
procédé par une stratification des grappes à deux niveaux
qui avait permis de tirer au sort deux aires de santé et trois villages
par aire de santé. Au total, 1500 habitants desdits villages ont
été interviewés. Ceux qui, parmi eux présentaient
des plaintes ostéoarticulaires avaient fait l'objet des examens clinique
et paraclinique, afin d'identifier leur pathologie. Des critères
diagnostiques ont été définis pour les différentes
maladies retenues.
Résultats : Dans
l'ensemble, 743, soit 49,5% des participants, avaient des
plaintes ostéoarticulaires : 424 femmes (57%) et 319 hommes (44%).
La douleur articulaire était la plainte dominante. Elle siégeait
principalement au niveau de la colonne lombaire (27,2%), des mains (27,1%),
des genoux (18,8%), des hanches (17,9%) et des chevilles (12,8%). Elle
était d'allure mécanique (67,2%) et/ou inflammatoire (54%).
L'incapacité fonctionnelle articulaire était présente chez
11,9 % des rhumatisants. Les maladies rhumatismales rencontrées
étaient par ordre décroissant de taux de prévalence:
l'arthrose (36,8%), les maladies abarticulaires (5,2%), les
spondylarthropathies (SpA) (3,8%), les arthropathies
indifférenciées (AI) (3,3%), la polyarthrite rhumatoïde (PR)
(1,4%), le rhumatisme infectieux (RI) (0,7%), la goutte (0,7%), l'arthrite
juvénile idiopathique (AJI) (0,6%) et le rhumatisme articulaire aigu
(0,6%). La prédominance féminine était significative dans
la PR et dans les AI. La biologie inflammatoire était perturbée
dans la PR, les SpA, les AI, l'AJI, la Goutte et les RI. La radiologie
était suggestive de diagnostic dans 47,2% des cas.
Conclusion : Les maladies rhumatismales
sont bien présentes et variées en milieu rural congolais. La
prévalence est élevée pour certaines maladies, dont
l'arthrose, les SpA et la PR. Quelques différences par rapport aux
données de la littérature ont été constatées
pour certaines pathologies aussi bien du point de vue démographique que
clinique, biologique et radiologique.
Mots clés : maladies
rhumatismales, prévalence, milieu rural
EPIGRAPHE
En 1921, lorsque Simon KIMBANGU fut injustement
arrêté et acheminé par le colon Belge pour sa condamnation
à Thysville (MBANZA-NGUNGU), les écoliers de la mission baptiste
du fleuve Congo de Ngombe Lutete se sont révoltés et ont
abandonné l'école. Simon KIMBANGU sous la persécution
s'arrêta pour donner le message suivant aux écoliers :
« n'abandonnez pas l'école, retournez-y
afin d'acquérir l'intelligence qui vous rendra capables de combattre
pour la liberté, l'édification d'une Eglise et d'une nation
forte, et afin que l'homme noir devienne blanc ».
DEDICACE
A Papa Simon Kimbangu Kiangani, pour son attention
à ma formation;
A mon regretté père Matayi Nsatu-a- Nkazi,
que ce travail lui paraisse comme un joyau au delà du rideau des
temps;
A ma chère mère, Anne NSOLANI MAKANDA, qui
n'a jamais cessé de m'accorder sa consolation et son soutien
maternelle;
A ma chère épouse, Mamie-Patricia KUBAKI SITA
pour son accompagnement;
A mes chers enfants : Nagui DIVENGI, J.R. DIVENGI,
Victoria DIVENGI, David DIVENGI et Anaëlle DIVENGI pour tant de
sacrifices et de privations consentis pendant toute la période de nos
études;
A toutes les victimes des maladies rhumatismales
enquêtées;
Je dédie ce modeste travail.
REMERCIEMENTS
Au terme de notre formation de spécialisation,
nous nous acquittons d'un agréable devoir de rendre hommage et
d'exprimer notre profonde gratitude :
· aux autorités de l'Université de
Kinshasa, de la faculté de Médecine et des Cliniques
Universitaires de Kinshasa, pour l'organisation de notre formation ;
· aux Professeurs responsables du Département de
la médecine interne, Eleuthère KINTOKI, Chef de
département ; Michel LELO, Secrétaire chargé de
l'enseignement ; JR MAKULO, Secrétaire chargé de la
recherche ; associé à ce groupe, les Professeurs
Sébastien MBENDI et Nazaire NSEKA, chefs de Département
honoraires ;
· au professeur Jean-Marie MBUYI-MUAMBA, initiateur de
la Rhumatologie en RDC, promoteur de ce mémoire. Sa cordialité et
sa disponibilité doublées d'une rigueur scientifique pointue ont
constitué pour nous une source d'inspiration, et un trépied pour
conquérir l'excellence en Rhumatologie. Nous garderons de lui, l'esprit
d'abnégation, d'endurance et de loyauté. Qu'il trouve ici,
l'expression de notre profonde gratitude ;
· au professeur Benjamin LONGO MBENZA et à ses
collaborateurs Simon MBUNGU et Papy NGE, pour les aspects biostatistiques de ce
travail. Qu'il trouve également ici l'expression de notre profonde
gratitude ;
· aux professeurs du Département ainsi que leurs
services respectifs : Symphorien DITU, Michel LUTETE, Wobin ODIO,
Camille-Louis MANGUELE, Zacharie KASHONGWE, Joseph BIDINGIJA, Jean-Marie
KAYEMBE, François LEPIRA, Ernest SUMAILI, Jacqueline NKONDI, Hippolyte
SITUAKIBANZA NANI-TUMA DIAMBUTA, Jean-Bosco KASIAM, pour leur
encadrement durant notre formation;
· aux chefs de travaux et superviseurs : Drs Marcel
MBULA, David NGWALA, Pi-Pierre MUZEKE, Charles MBENDI, Bogie BOMBA, Serge
BISUTA, Benoit NGOYI-TAMBUE, Benoit KABENGELE, Justine BUKABAU, Vieux MOKOLI,
Augustin LONGO, Fabien KINTOKI, Pascal BAYAWULI, Murielle LONGOKOLO, Madone
MANDINA, Nadine MAYASI, Dominique MUPEPE, Bernard KIANU, Pierrot LEBUGHE ;
et particulièrement au Dr Jean-Jacques MALEMBA qui a été
pour nous le miroir, le modèle à suivre pour la
pérennisation des oeuvres du maitre ;
· aux Drs Moïse MVITU et Chantal ZINGA pour leur
accompagnement et leur soutien pendant les moments difficiles ;
· à nos collègues de l'équipe de
recherche: Dr Adolphe LUKUSA, Dr Christophe MULENGA, Dr Evelyne MPEMBELE
(assistants au département de médecine Interne), Patou NDONGALA
(data manager), Charles KUETU KUANDA (technicien de laboratoire en Chef du
Centre Kinois pour le Radiodiagnostic), Sylvie BAHATI (infirmière
Kimbanguiste à Bukavu et point focal CKLMA/Sud Kivu),
Théthé MAYEKO et au Chauffeur Jeff NSIONA ;
· aux médecins de Gombe MATADI (BCZ) : Dr
Yasser LUMUMBA et Dr Jean-Paul OLOKO ; le staff médical et
paramédical de l'Hôpital MASENSA KIKIUNGA, particulièrement
Dr Fils LUSOLOKA et Dr Maguy NDANGI, le laborantin John MATUTONDELE ainsi
que le technicien de radiologie José pour leur facilitation et
contribution dans cette enquête;
· au chef de secteur de NTIMANSI et aux différents
chefs des villages qui ont aidé à la traduction du formulaire de
consentement éclairé et qui ont donné tant de
facilitations locales à l'équipe de recherche ;
· à Léonard MABWA et au laboratoire
Lomo-Médical pour l'aide au stockage et assurance qualité de nos
échantillons ;
· Le staff médical de l'Hôpital Henri Mondor
de l'Université de Créteil, particulièrement les
professeurs Xavier Chevalier (Chef de service) et Pascal Claude-Pierre pour
nous avoir permis de visiter les avancés de la rhumatologie en France et
surtout pour leur critique constructive au protocole de la présente
étude et leur participation à la lecture des clichés
radiologiques de ce travail ;
· aux collègues assistants pour les
échanges dans la convivialité au profit de nos patients et du
progrès de la science ;
· au personnel paramédical des Cliniques en
général et en particulier, celui de médecine interne en
l'occurrence, madame Anne-Marie KATUKILA, responsable de nursing et madame
Nelly FUNGULA, chef de poste des consultations pour les services combien
aimables qu'ils nous ont rendus au cours de notre formation ;
· à nos techniciens de surfaces dont le chef de
fil Monsieur pascal KUTANGA, pour les services combien louables qu'ils nous ont
rendus.
Au terme de ce travail, nous témoignons
également notre gratitude :
· à Son Eminence Papa Simon KIMBANGU KIANGANI,
à ses frères et soeurs KIANGANI ZAKO, KIANGANI MBENZA, KIANGANI
DIANGIENDA, NKUAKIADI Suzanne et NSONA Marie ;
· au Directeur Sébastien LANDU NDOMBASI du
cabinet du Chef Spirituel et représentant légal de l'Eglise
Kimbanguiste ; à tous les collègues conseillers :
NSIMBA VILUKIDI YALA, Montana MPUKU ONTEN, Joseph MATONDO MBIYEYI et Albert
NIANGA NKUFI ;
· au Comité de gestion de l'Université
Simon Kimbangu et à la Commission Kimbanguiste de lutte contre la
maladie « CKLMA » ;
· à notre frère Robert KIBUANDA et sa
petite famille pour le soutien et les encouragements à notre
formation ;
· à mes oncles et tantes : Gaby NZOMBI,
Samuel NIAKUNU, Dovel NDOLUVUALU, Selipa LUVELELA NTIMA;
· à notre beau frère, le professeur
MASAMBA N'KAZI-A- NGANI, ma soeur KIYIKA Marianne et à mes nièces
et neveux : Dr Mimi, Blaison, Vlasta, Trésor, Ornov et Luizy
MASAMBA pour leur soutien et compassion;
· à nos frères, soeurs, cousins et
neveux : Gilbert BIKODI, Felly MAWILA, Richard MUANZI, Dovel-Mattheus
NDOLUVUALU, Niclette MATONDO, Mayima MANSANGA, Guylain MUKWENGA,
Dieudonné MAFULUKA, Adrien MBAKI, Timothée LUNGWA, Le petit MANZA
MPASI, Guylain NSILU, Anuarite MININA, Remédie MASAMUNA et Germain
KUBAKI;
· à nos amis : Drs Jacques ZANDIBENI, Davin
MPAKA, Magloire BUNKEMBO, Willy LUKEMBA, Claude MADAKA, Françoise
KIDINDA, Florian KIAZAYAWOKO, Papy LUSAMESO, Matthieu MATUSIMUA, Tuade BIVANGU,
Thierry MAKENGO, Pauline PHAKA, Jimmy KAPETSHI ;
· aux collègues de l'Eglise : Drs Servais
LELO, Doris TULOMBA, Doudou YOBI, Anglade BANZUZI, Anicet BESSA, Diva
NZAKIMWENA, Mayous MAYUVULUANGA et Pharmacien MATU;
· aux collaborateurs de la F.B.M-MEDICAL Center Well,
LUTADIO Jimmy MUTSHO, Fréderic MAPOTI, Merveille MATONDO, Odon MPOYI et
Bosco ILUNGA pour leur contribution morale.
TABLE DES MATIERES
RESUME
EPIGRAPHE
i
DEDICACE.
ii
REMERCIEMENTS
iii
TABLE DES MATIERES
vi
LISTE DES FIGURES
x
LISTE DES TABLEAUX
xi
LISTE DES SIGLES ET
ABREVIATIONS
xii
INTRODUCTION
- 1 -
0.1. Contexte et
justification de l'étude
- 1 -
0.2. Objectifs de
l'étude
- 3 -
0.2.1. Objectif
Général.
- 3 -
0.2.2. Objectifs
spécifiques :
- 3 -
CHAPITRE I: REVUE DE LA
LITTERATURE
- 4 -
1.1.
DEFINITION
- 4 -
1.2.
EPIDEMIOLOGIE
- 4 -
1.3. DIAGNOSTIC ET
CLASSIFICATION
- 5 -
1.3.1. Rhumatismes
dégénératifs
- 6 -
1.3.1.1.
Arthrose
- 6 -
1.3.1.2. Maladies
abarticulaires (MAB)
- 6 -
1.3.2. Rhumatismes
inflammatoires juvéniles
- 6 -
1.3.3. Rhumatismes
inflammatoires chroniques
- 7 -
1.3.3.1.
Polyarthrite Rhumatoïde
- 7 -
1.3.3.2.
Arthropathie indifférenciée
- 8 -
1.3.3.3.
Spondylarthropathies
- 8 -
1.3.3.4. Rhumatisme
et infections
- 9 -
CHAPITRE II : MATERIELS ET
METHODES
- 10 -
2.1. Cadre d'étude
- 10 -
2.2. Nature et période
d'étude
- 12 -
2.3. Echantillonnage
- 12 -
2.3.1. Taille de
l'échantillon
- 12 -
2.3.2. Technique
d'échantillonnage
- 12 -
2.4. Population d'étude
- 14 -
2.4.1. Critères
d'inclusion
- 14 -
2.4.2. Critères
d'exclusion
- 14 -
2.5. Les étapes et
déroulement de l'enquête
- 14 -
2.6. Outils de collecte des
données
- 15 -
2.7. Paramètres
d'intérêt
- 16 -
2.8. Collecte des informations
- 16 -
2.8.1. Anamnèse
- 16 -
2.8.2. Examen physique
- 16 -
2.8.3. Examens de laboratoire
- 17 -
2.8.4. Examens radiologiques
- 18 -
2.9. Définitions
opérationnelles
- 19 -
2.9.1. Données
sociodémographiques
- 19 -
2.9.1.1. Niveau
d'éducation
- 19 -
2.9.1.2. Etat nutritionnel
- 19 -
2.9.1.3. Géo-répartition des
entités administratives de santé
- 19 -
2.9.2. Maladies rhumatismales
- 20 -
2.10. Analyses statistiques
- 21 -
2.11. Considérations
éthiques
- 21 -
CHAPITRE III. RESULTATS
- 22 -
3.1.1. Profil sociodémographique de
la population d'étude
- 22 -
3.1.2. Répartition de l'âge de
la population enquêtée selon le sexe
- 22 -
3.1.2. Répartition de la population
selon le niveau d'instruction
- 23 -
3.1.3. Répartition de la population
selon la province d'origine
- 23 -
3.2. Profil des rhumatisants
recrutés
- 24 -
3.2.1. Aspects démographiques des
rhumatisants recrutés
- 25 -
3.2.1.1. Répartition des
rhumatisants selon l'âge et le sexe
- 25 -
3.2.2. Profil clinique des rhumatisants
recrutés dans l'étude
- 26 -
3.2.2.1. La douleur
articulaire
- 26 -
3.2.2.1.1 Type de douleur
- 26 -
3.2.2.1.2. Siège de
douleur
- 27 -
3.2.2.2. Autres manifestations
- 28 -
3.2.2. Etat nutritionnel
- 29 -
3.2.2.3.1. Répartition des
enquêtés selon l'IMC
- 29 -
3.2.2.3.2. Répartition des
rhumatisants obèses en fonction du sexe
- 29 -
3.2.2.4. Maladies rhumatismales
rencontrées
- 30 -
3.2.2.4.1. Taux de prévalence des
maladies rhumatismales.
- 30 -
3.2.2.4.2. Taux de prévalence des
maladies rhumatismales selon le sexe
- 31 -
3.2.2.4.3. Moyennes d'âge des
rhumatisants par entité nosologique
- 31 -
3.2.2.5. Profil
épidémiologique, clinique et paraclinique des rhumatismes
rencontrés
- 32 -
3.2.2.5.1. Arthrose
- 32 -
3.2.2.5.2. Maladies abarticulaires
(MAB)
- 35 -
3.2.2.5.3. Les spondylarthropathies
(SpA)
- 35 -
3.2.2.5.4. Polyarthrite rhumatoïde
(PR)
- 37 -
3.2.2.5.5. Goutte
- 40 -
3.2.2.5.6. Rhumatismes
infectieux
- 41 -
3.2.2.5.7. Ostéoporose
- 41 -
CHAPITRE IV. DISCUSSION
- 42 -
4.1. Des données
épidémiologiques
- 42 -
4.2. Des données
cliniques
- 43 -
4.2.1. De la douleur
- 43 -
4.2.2. Des entités nosologiques
rencontrées
- 43 -
4.2.2.1. De l'arthrose
- 43 -
4.2.2.3. Des
spondylarthropathies
- 44 -
4.2.2.4. De la polyarthrite
rhumatoïde
- 45 -
4.2.2.5. De la goutte
- 46 -
4.3. Forces et limites de
l'étude
- 47 -
4.3.1. Forces de
l'étude
- 47 -
4.3.2. Limites de
l'étude
- 47 -
CONCLUSIONS
- 48 -
PERSPECTIVES
- 49 -
RECOMMANDATIONS
- 50 -
REFERENCES
- 51 -
ANNEXE1. FORMULAIRE DE CONSENTEMENT
ECLAIRE
I
ANNEXE 2. CRITERES DE DEFINITION DES
ENTITES NOSOLOGIQUES
III
ANNEXE 3. FICHE D'ENQUETE
VI
LISTE DES FIGURES
Figure 1. A, B et C. Site de l'enquête ;
.............11
Figure 2. Procédures
d'échantillonnage 13
Figure 3. Répartition de la
population enquêtée selon le
sexe................................22
Figure 4. Répartition de la population
enquêtée en fonction des plaintes 24
Figure 5. Répartition de l'âge moyen
des rhumatisants selon le sexe; 26
Figure 6. Répartition des rhumatisants selon
le siège de la douleur 27
Figure 7. Répartition des
enquêtées selon l'IMC ; 29
Figure 8. Gonflement des genoux chez une femme
avec gonarthrose 34
Figure 9: Gonarthrose bilatérale avec valgus
à gauche. 34
Figure 10. Sacroiliite droite, ostéophytes
L4-5 37
Figure 11. Déviation en coup de vent
des orteils dans la PR ; 39
Figure 12 Atrophies des muscles interosseux dans
la PR ; 39
Figure 13. Erosion des IPP-MCP ; 40
LISTE DES TABLEAUX
Tableau
1. Examens biologiques réalisés chez
les quelques participants. 18
Tableau 2. Répartiion de la popuolation selon
le niveau d'instruction ....................23
Tableau 3. Répartiion de la population selon
la province d'origine 24
Tableau 4. Répartition des rhumatisants selon les
tranches d'âge et le sexe.........25
Tableau 5. Répartiion des rhumatisants selon
le type de douleur 27
Tableau 6. Répartitioln des rhumatisants en
fonction des autres manifestations 28
Tableau 7. Répartition des rhumatisants
obése selon le sexe... 29
Tableau 8. Taux de prevalences des malades
rhumatismales 30
Tableau 9. Taux de prevalences des malades
rhumatismales selon le sesxe 31
Tableau 10. Valeurs moyennes des âges des
rhumatisants 32
Tableau 11. Caracatéristiques de l'arthrose
33
Tableau12. Caractéristiques des maladies
abarticulaires............................................35
Tableau 13. Caractéristiques des
spondylarthropathies 36
Tableau 14. Caractéristiques de la polyarthrite
rhumatoïde . 38
Tableau 15. Caractéristiques de la goutte
41
LISTE DES SIGLES ET
ABREVIATIONS
AFLAR : African League of Associations for
Rheumatology
AI : arthropathies
indifférenciées
AIJ : arthrite idiopathique juvénile
AS : aire de santé
CKLMA : Commission Kimbanguiste de Lutte Contre la
Maladie
COPCORD : Community Program Control Rheumatic diseases
CRP : C Réactive Protein
dl : décilitre
EMG : électromyogramme
ET : écart-type
FBM : Fondation Bongisa Mokili
FR : facteur rhumatoïde
GB : globules blancs
HFDS : histoire familiale de diabète
sucré
HFHTA : histoire familiale d'hypertension
artérielle
HFMR : histoire familiale des maladies rhumatismales
HPIU : histoire personnelle d'infection
urinaire
HPA : histoire personnelle d'angine
HPD : histoire personnelle de diarrhée
IMC : indice de Masse Corporelle
IPD : interphalangienne distale
IPP : interphalangienne proximale
IRM : imagerie par résonnance
magnétique nucléaire
Kg : kilogramme
L : litre
m2 : mètre
carré
mg : milligramme
MAB : maladies abarticulaires
MCP : métacarpophalangiennes
MTP : métatarsophalangiennes
PCF : périarthrite coxo-fémorale
PCR : Protéine C Réactive
PR : polyarthrite rhumatoïde
PSH : périarthrite scapulohumérale
RAA : rhumatisme articulaire aigue
RI : rhumatisme infectieux
RIC : rhumatismes inflammatoires chroniques
RIJ : rhumatismes inflammatoires
juvéniles
Rx : radiographie ou radiologie
SARAA : South African Rheumatism and Arthritis
Association
SCC : syndrome du canal carpien
SCT : syndrome du canal tarsien
SpA : spondylarthropathies
SpAi : spondylarthropathies
indifférenciées
TSDD : ténosynovite de De Quervain
UI : Unité Internationale
USA : United States of America
ZS : Zone de Santé
ZSR : Zone de Santé Rurale
INTRODUCTION
0.1 Contexte et justification de
l'étude
Les maladies rhumatismales sont des affections de
l'appareil locomoteur dont le maitre-symptôme est la douleur. Cette
douleur est d'allure chronique dans plusieurs affections, entraînant
ainsi une altération de la qualité de la vie du patient. Elle est
parfois associée à diverses comorbidités qui contribuent
à l' handicap fonctionnel que présente le patient et à
l'altération de la qualité de vie susmentionnée. C'est
ainsi que les rhumatismes sont à juste titre considérés
comme un problème de santé publique compte tenu de leur impact
socio-économique (1-6).
Dans la communauté européenne, la
prévalence des maladies rhumatismales est estimée à 15
à 20% de la population. En France, les maladies rhumatismales justifient
15% des actes médicaux (2). Le niveau de connaissance de ces maladies a
connu de progrès considérables au cours des dernières
années, notamment au cours de la décennie mondiale des os
(2,6-8). Aux Etats Unis, 15 % de la population présentaient des
affections rhumatismales en 1995. Et on estime qu'en 2020 l'incidence des
affections rhumatismales atteindra 18,2% (9 ,10).
En Asie, en Océanie, en Amérique latine et dans
la plupart des pays en voie de développement, de nombreux travaux ont
été réalisés dans le cadre de la collaboration
entre la Ligue Internationale des Associations pour la Rhumatologie (ILAR) et
l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Cette collaboration a mis en
place un programme de recherche sur les maladies rhumatismales dans les
communautés défavorisées, dénommé
« Community Oriented Program for Control Rhumatic
Diseases » (COPCORD). Ce programme avait permis entre autre de
connaitre la prévalence des maladies rhumatismales dans plusieurs pays.
C'est le cas de l'Australie (33-34%), du Bengladesh (24,9-27,9%), de Cuba
(58%), de la Chine (5,6-35%), de l'Indonésie (5,1-23,3%), de l'inde
(18,2%), de l'Iran (41,9%),, de la Malaisie (21,1%), du Pakistan
(14,8%), des Philippines (14,5%), de la Thaïlande(17,6%), de l'Egypte
(16,7%), du Chili (43%), du Brésil (7%) et du Mexique (17%) (11-26;
47-48; 60-75 ; 108-109).
En RDC, les données
épidémiologiques sur les rhumatismes sont peu nombreuses.
Quelques données disponibles ont été obtenues aux
Cliniques Universitaires de Kinshasa et à l'Hôpital Provincial
Général de Référence de Kinshasa (27-33, 118-27).
En 1980, Mbuyi-Muamba et al. (27-29) avaient, au cours d'une
étude rétrospective, observé que les rhumatismes
étaient un motif rare d'hospitalisation en Médecine Interne (27).
Une autre étude menée dans la même période avait
montré que les taux du complément (28) et d'immunoglobuline
étaient très élevés dans la population de Kinshasa
(29). En 1991, Bwanahali et al. (30) avaient rapporté que les
affections rhumatismales étaient relativement rares parmi les patients
consultés en Médecine Interne à Kinshasa, et que les
maladies les plus rencontrées étaient l'arthrose, la goutte et la
polyarthrite rhumatoïde (PR).
En 1998, Mbayo et al. (31) avaient
déterminé la fréquence des gènes HLA-DR dans la
population Congolaise et avaient montré que certains gènes comme
HLA B27 (lié à la SpA) et HLA DR4 (lié à la PR)
étaient rares dans la population congolaise.
Les études récentes de Malemba et al.
(32, 149) ont montré que les maladies rhumatismales concernaient aussi
les jeunes de moins de 30 ans aux Cliniques universitaires de Kinshasa et que
la prévalence de la PR à Kinshasa était semblable à
celle rapportée en Occident.
Plus récemment encore, en 2013, certains
résultats des études congolaises ont été
présentés à Durban, en République sud Africaine
lors du 7ème Congrès de l'AFLAR et du
23ème Congrès de la SARAA. DIVENGI et al.
(118, 122,126) avaient rapporté des cas de goutte tophacée chez
la femme congolaise ménopausée, ainsi que les résultats
préliminaires du présent travail, portant sur la
prévalence des affections rhumatismales en milieu rural congolais ;
LUKUSA A et al. (119) avaient décrit le profil clinique et
radiologique de la gonarthrose aux CUK ; Lebughe et al. (120,
124,134) avaient décrit le parcours des rhumatisants congolais avant
leur première consultation et le profil clinique de la PR auprès
des patients suivis aux CUK ; Malemba et al. (121, 127,149)
avaient observé une faible sévérité de la PR chez
les patients congolais et avaient rapporté l'évolution de ces
patients sous Méthothrexate; Mukaya et al. (123) avaient
rapporté leurs observations sur le canal spinal étroit, dont les
dimensions ressemblaient à celles trouvées ailleurs.
Toutes ces études ont été menées
à Kinshasa, soit en milieu hospitalier (dans la majorité des cas)
soit dans la communauté. C'est ainsi que la présente étude
a été initiée afin de faire l'état des lieux des
rhumatismes dans une contrée rurale de la RD Congo, apportant de ce fait
une contribution substantielle à une meilleure connaissance de ces
maladies dans notre pays. .
0.2 Questions de recherche
· Quelles sont l'ampleur globale et individuelle de
chaque entité nosologique des maladies rhumatismales en milieu rural
congolais ?
· Quels sont les attributs pouvant caractériser
les aspects épidémiologique, clinique, biologique et radiologique
des maladies rhumatismales en milieu rural congolais ?
0.3 Objectifs de l'étude
0.1.1. Objectif
Général
Décrire le profil
épidémiologique, clinique et paraclinique des maladies
rhumatismales en milieu rural de la République Démocratique du
Congo.
0.1.2. Objectifs
spécifiques
Les objectifs spécifiques suivants ont
été assignés :
· déterminer la prévalence des maladies
rhumatismales en milieu rural congolais;
· déterminer les caractéristiques
sociodémographiques de la population étudiée;
· décrire les caractéristiques cliniques,
biologiques et radiologiques des entités nosologiques rhumatismales
rencontrées.
0.1.3. Hypothèse
Les maladies Rhumatismales sont
présentes et fréquentes en milieu rural de la République
Démocratique du Congo (RDC).
CHAPITRE I: REVUE DE LA
LITTERATURE
1.1 DEFINITION
Les rhumatismes désignent les
maladies, les douleurs et les dysfonctionnements de l'appareil locomoteur et
des tissus conjonctifs qui lui sont associés, ainsi que les affections
touchant les régions péri-articulaires (1). De nos jours, les
rhumatismes représentent près de 150 maladies et syndromes
d'étiologie complexe. Souvent considérées comme des
maladies des personnes âgées, ces affections regroupent en fait un
grand nombre de pathologies touchant parfois des personnes très jeunes
(1, 2, 42, 98-100).
1.2 EPIDEMIOLOGIE
L'estimation de la charge que représentent les
pathologies rhumatismales pour la société n'est pas très
précise jusqu'à nos jours dans plusieurs pays (5-8, 40,
49,59-60). La décennie 2000-2010, consacrée par l'OMS aux
maladies des os et des articulations, représentait un effort
international pour la lutte contre les maladies rhumatismales. Son premier
objectif était l'amélioration des connaissances des praticiens
sur ces maladies et leurs conséquences. C'est ainsi que le profil
épidémiologique de ces maladies, leurs conséquences en
termes de morbidité individuelle et d'impact socio-économique
sont de mieux en mieux connus à travers le monde, même si le
chemin à parcourir est encore assez long dans plusieurs pays, en ce
compris des pays européens (5).
D'après les estimations émanant de
différents pays européens, on pourrait s'attendre à ce que
55 à 75 millions de sujets (sur 375 millions), soit 15-20%, soient
affectés par les rhumatismes. Les enquêtes spécifiques ont
permis d'obtenir une répartition par catégories diagnostiques.
Ainsi par exemple, l'arthrose du genou a une prévalence de 4 % et celle
de la hanche de 1 à 2 %. Les mêmes enquêtes ont
montré que 80% des individus avaient au moins un épisode de
lombalgie au cours de leur vie. L'ostéoporose, quant à elle, est
fréquente en Occident. Elle est responsable des fractures pathologiques,
notamment au niveau du col fémoral (incidence annuelle de 2 à 3
pour mille), du poignet (incidence annuelle de 3 à 4 pour mille) et de
la colonne vertébrale où surviennent des tassements
vertébraux (dont la prévalence chez la femme de plus de 60 ans
est de 12 %). Ces pathologies sont globalement responsables d'une diminution de
l'espérance de vie de 3,3 ans chez la femme et de 1,6 an chez l'homme.
Des données épidémiologiques similaires ont
été observées en 'Amérique du nord (5-6, 9).
Les enquêtes épidémiologiques
consacrées aux rhumatismes restent rares en Afrique noire. Les premiers
travaux avaient suggéré que les maladies rhumatismales
étaient rares chez les Africains et qu'elles étaient plus
fréquentes en milieux urbains qu'en milieux ruraux (1-3, 5, 33,-46,53).
Au cours de la décennie 2000-2010, l'OMS et l'ILAR (International League
of Associations for Rheumatology) avaient lancé les études
COPCORD qui avaient permis de mieux connaître
l'épidémiologie des affections rhumatismales en Asie, en
Océanie, en Amérique latine et en Afrique (7, 11-25, 47-48, 52,
59-61, 66-75, 77-83, 87-93, 97-103, 108-109, 142-144).
Il faudra, toutefois, retenir qu'à ce jour,
l'épidémiologie des maladies rhumatismales est souvent
limitée dans la recherche des déterminants de certaines
affections. La PR et l'arthrose illustrent bien cet aspect.
1.3 DIAGNOSTIC ET CLASSIFICATION
En rhumatologie, le
diagnostic dépend en grande partie de la clinique. Les examens
paracliniques, notamment la biologie et l'imagerie viennent en
complément pour consolider les arguments cliniques
(82-86,92-93,111-113).Cependant, les sociétés savantes de
rhumatologie ont codifié la démarche diagnostique de certaines
affections sous forme des critères.
Les affections rhumatismales peuvent
être classées comme suit: les affections
dégénératives (l'arthrose, la hernie discale), les
rhumatismes inflammatoires chroniques (les collagénoses, les
spondylarthropathies), les rhumatismes inflammatoires juvéniles (RAA,
arthrite juvénile idiopathique), les arthrites infectieuses, les
affections métaboliques (arthropathies microcristallines et
ostéoporose), les vascularites, les syndromes radiculaires, la
fibromyalgie, les maladies abarticulaires, les maladies rares du tissu
conjonctif (58-59,113-117).
1.1.1. Rhumatismes dégénératifs
1.1.1.1. Arthrose
L'arthrose est une maladie dégénérative
très fréquente, véritable problème de santé
publique.
La maladie est initiée par les facteurs
mécaniques (surcharge mécanique) et par les
phénomènes biochimiques intracartilagineux (fragilisation des
fibres de collagènes par effet de surcharge qui entraine
également un défaut d'anabolisme au niveau des chondrocytes, et
par l'influence génétique sur le collagène du type II, IX
ou XI) qui aboutissent à un déséquilibre entre la
synthèse et la destruction enzymatique accrue. La douleur articulaire
est de type mécanique et les articulations les plus concernées
sont : les genoux, la colonne, les hanches et les mains. La VS et la CRP
sont normales. L'imagerie confirme souvent le diagnostic (54-56, 81,118).
1.1.1.2. Maladies abarticulaires (MAB)
Cette entité
regroupe les tendinopathies et les bursopathies microtraumatiques et
dégénératives. En effet les tendons et leurs gaines, ainsi
que les bourses séreuses peuvent être le siège de
pathologies traumatiques ou microtraumatiques, inflammatoires,
microcristallines, infectieuses, métaboliques, tumorales ou
iatrogènes. L'épaule, le coude, la hanche, le pelvis, le genou,
la main, le poignet, la cheville et le pied sont les formes topographiques
courantes.
Le diagnostic repose sur la recherche
des signes généraux, l'interrogatoire et l'examen physique. Les
explorations complémentaires comprennent la biologie, la recherche d'un
syndrome inflammatoire et l'imagerie faite de radiographie,
échographie, parfois l'IRM ou bursographie. L'électromyogramme
(EMG) peut détecter un syndrome canalaire associé (1, 40, 49).
1.1.2. Rhumatismes inflammatoires juvéniles
Ce sont toutes les affections articulaires inflammatoires
débutant avant l'âge de 16 ans. Ce sont des affections
comparables à celle des adultes mais avec des particularités qui
justifient une classification rhumatologique pédiatrique. Les affections
rencontrées sont : les rhumatismes post infectieux (RAA), et les
arthrites juvéniles idiopathiques (1,40, 49, 80, 97,112-115).
1.1.3. Rhumatismes inflammatoires chroniques
Ils sont caractérisés par des douleurs de type
inflammatoire. Parmi eux, les plus fréquents sont : la polyarthrite
rhumatoïde et les spondylarthropathies (SpA). Il existe des
critères internationaux pour la définition des cas, notamment les
critères de ACR 1987 et ACR/EULAR 2010 pour la Polyarthrite
Rhumatoïde; le critère d'AMOR et les critères de ESSG
(European Seronegative Spondylarthropathy Group) pour les Spondylarthropathies.
Il existe des formes qui ne peuvent pas être classées parce que
ces critères ne sont pas bien respectés. Celles-là sont
dites respectivement : arthropathie indifférenciée (AI) et
Spondylarthropathies indifférenciées (SpAi). La biologie
inflammatoire est souvent marquée par des valeurs élevées,
l'imagerie peut montrer des lésions caractéristiques (64).
1.1.3.1. Polyarthrite Rhumatoïde
C'est la plus fréquente des rhumatismes inflammatoires
chroniques. C'est une maladie invalidante et relativement fréquente dont
la prévalence varie de façon inégale : 1% en France
et en Europe en général ; une prévalence plus basse
chez les africains et les asiatiques comme à Kinshasa (0 ,9 %).
Des controverses ont été plus d'une fois rapportées par
des auteurs qui ont décrit des prévalences très
élevées (5,3 à 7,1 %) dans certains groupes ethniques
comme chez les indiens Pima et Chipewa dans le Minnesota, aux USA (59,68).
La maladie prédomine chez la femme et débute
entre 35 et 50 ans. Le tableau clinique classique est une polyarthrite
bilatérale, symétrique, à tendance destructrice et
déformante. Le génotype HLA DR4, les érosions et la
sévérité initiale clinico-biologique de la maladie sont
des facteurs pronostics. Mais tous les pays en voie de développement
n'ont pas encore accès à l'Imagerie par Résonnance
Magnétique Nucléaire (IRM) pour détecter
précocement des lésions (58,104-107).
Certains biomarqueurs sont évocateurs de la maladie
sans être spécifiques, notamment le facteur rhumatoïde (FR)
et/ou les anticorps anti-peptides cycliques citrullinés (ACPA). La
composante psychologique a été évoquée dans des
circonstances de début des crises (58-59, 76-79, 82-95,102,
104-107,114).
1.1.3.2. Arthropathie indifférenciée
Ce sont des polyarthrites inflammatoires ne répondant
pas complètement aux critères de définition .Cette
forme représente une classe transitionnelle qui peut prendre 3
directions dans leur évolution : persister dans cette forme
indifférenciée (26%) ; évoluer vers une SpA (26 %) ou
évoluer vers une PR (31%) (64).
1.1.3.3. Spondylarthropathies
Le concept « Spondylarthropathies »
regroupe des affections qui ont en commun :
· Des manifestations axiales et
périphériques, touchant les enthèses ;
· Un terrain génétique lié en partie
à l'antigène HLA B27 ;
· Des facteurs environnementaux : bactériens
notamment par parenté antigénique ;
· Des images radiographiques de Sacroiliite;
· Des signes extra-articulaires (uvéite, signes
cutanéo-muqueux, atteintes cardiaque, etc.) ;
· Une bonne sensibilité aux AINS.
Ces affections ont une prévalence
globale moins bien connue. En Europe elle est de 0,5 %. Les
spondylarthropathies comprennent :
· La spondylarthrite ankylosante ;
· Le rhumatisme psoriasique ;
· L'arthrite réactionnelle ;
· Le syndrome SAPHO (synovite, acné, pustulose
palmo-plantaire, hyperostose, ostéite);
· Le rhumatisme des entérocolopathies
inflammatoires ;
· Spondylarthropathies juvéniles ;
· Spondylarthropathies
indifférenciées : sont des arthropathies inflammatoires
répondant aux critères diagnostiques des spondylarthropathies,
mais qui ne correspondent pas aux différentes entités
nosologiques décrites dans ce groupe. Il s'agit là d'une forme
clinique faite essentiellement d'oligoarthrites des membres inférieurs
associées ou non à des entéropathies inflammatoires. La
prévalence est mal connue mais elles pourraient constituer une des
formes les plus fréquentes (40, 49, 95-6, 114).
1.1.3.4. Rhumatisme et infections
Les infections jouent un rôle
prépondérant dans l'éclosion des maladies rhumatismales.
Des séries des cas ont rapporté des élévations de
fréquences des rhumatismes associées aux présences des
germes. La contamination peut se faire par voie
hématogène ou par inoculation directe et dans certains cas,
il s'agira tout simplement d'un mimétisme antigénique ou tropisme
vis-à-vis des tissus synoviaux. Le germe le plus incriminé
est le Staphylocoque doré. Dans nos milieux, le Salmonella, le
Bacille de Koch, les streptocoques qui induisent le RAA et rarement les
gonocoques, le brucella et quelques fois des parasites ont
été les plus rapportés. Des virus arthritogènes
comme le VHB, le VHC, le HIV, le Virus de rubéole, l'herpès virus
et le parvovirus B19 sont aussi rapportés (101, 103, 115).
CHAPITRE II : MATERIELS ET
METHODES
2.1. Cadre d'étude
Cette étude a été menée dans la
Zone de Santé (ZS) de Gombe-Matadi, dans le district sanitaire des
Cataractes dans la Province du Bas-Congo, en République
Démocratique du Congo.
Le choix de cette ZS était dû à son
accessibilité géographique et à certaines
facilités offertes par l'Eglise Kimbanguiste et son Chef spirituel dans
la réalisation de notre projet d'étude.
La ZS de Gombe-Matadi a une superficie de 4778 Km2
et compte 176.134 habitants. Elle est limitée au Nord par le
fleuve Congo qui la sépare de la ZS de Luozi, de la ZS de Mangembo et
de la République de Congo (RC); à l'Ouest par la rivière
Lukunga, la ZS de Kimpese ; à l'Est par la rivière Inkisi et
les ZS de Sona-Bata et de Kisantu ; au sud par les ZS de Kwilu-Ngongo, de
Mbanza-Ngungu et de Boko-Kivulu. Elle comprend 14 aires de santé,
à savoir: Ndunga, Lukuakua-Mbitila, Lunga, Kinkeni, Mani-Londe,
Ntimansi, Kinkonzi, Nkanka-Mawete, Yanda, Ngombe-Matadi, Mbanza-Nzungi,
Kilongo, Sombala, et Nsanda.
La figure 1 montre les différentes cartes qui
représentent le cadre de la présente étude.
A

B

B
D
Figure 1. Site
d'enquête : RDC (A), Bas - Congo (B)

Figure 1. ZS de Gombe -
Matadi (C)
2.2. Nature et période d'étude
Il s'est agi d'une étude transversale descriptive qui
a été réalisé entre le 15 octobre et le 15 novembre
2011.
2.3. Echantillonnage
2.3.1. Taille de
l'échantillon
La taille minimale était fixée par
convenance à 1500 participants en vue de se conformer aux
recommandations du COPCORD sur les études de prévalence des
maladies rhumatismales (59).
Au total, il y avait 1640 habitants pour 537
ménages que comptaient les six villages sélectionnés. Tous
étaient attendus comme participants à l'enquête.
2.3.2. Technique
d'échantillonnage
Un échantillonnage par sondage en grappes des villages
était appliqué avec tirage aléatoire simple à
deux degrés (figure 2) :
· au premier degré, deux aires de santé
ont été tirées au hasard, celles de Yanda et de Ntimansi,
parmi les quatorze que compte la ZS de Gombe Matadi (unité primaire);
· au second degré, trois villages ont
été tirés au sort au sein de chaque AS (unité
secondaire). Au sein de chaque village, tous les individus, âge et sexe
confondus, ont été enquêtés de façon
exhaustive, ménage après ménage.
D'après les données du Bureau Central de la ZS,
l'AS de Ntimansi compte 8.216 habitants, 26 villages et 2020
ménages ; tandis que l'AS de Yanda, 10567 habitants, 25 villages et
2295 ménages. La cité de N'Kamba se situe à cheval entre
les aires de santé de Yanda et de Ntimansi.

Figure 2. Procédure
d'échantillonnage.
2.4. Population d'étude
Sur 1640 personnes enquêtées, les
données qui ont fait l'objet des analyses statistiques ont
concerné 1500 participants ont étaient retenus après
application des critères ci-dessous.
2.4.1. Critères
d'inclusion
Ont été inclues dans cette
étude, les personnes répondant aux critères
suivants :
· habiter un des six villages
sélectionnées depuis une année au moins ;
· accepter librement de participer à
l'étude ;
· être présent au moment de l'enquête
et faire l'objet d'un examen clinique et des explorations
complémentaires.
2.4.2. Critères
d'exclusion
· n'avoir pas participé à l'une des
étapes de l'examen clinique;
2.5. Les étapes et
déroulement de l'enquête
Les activités suivantes ont
été planifiées :
· atelier d'adaptation du questionnaire ;
· atelier d'adoption du protocole d'enquête par le
service ;
· approbation du protocole par le comité
éthique de l'école de santé publique de
l'Université de Kinshasa;
· contacts administratifs ;
· sensibilisation de la population
d'étude ;
· formation des enquêteurs en vue d'une
standardisation de la collecte des données ;
· organisation des équipes et de la
logistique ;
· enquête proprement dite.
2.6. Outils de collecte des
données
Ø Le questionnaire utilisé dans cette
étude était adapté, précodé,
structuré, et standardisé selon l'approche COPCORD (59). Ce
questionnaire comprenait les sections suivantes :
· données contextuelles : informations
relatives aux antécédents de la personne (histoire familiale et
histoire personnelle) ;
· données sociodémographiques : niveau
d'étude et profession ;
· plaintes et histoire de la maladie: douleurs,
gonflement, raideur matinale et plaintes extra-articulaires;
· type de douleur : mécanique, inflammatoire,
psychogène, neurogène ;
· limitation de mouvements articulaires;
· incapacité fonctionnelle articulaire;
· traitement antérieur (anti inflammatoire ou
autre);
· données anthropométriques,
cliniques et autres mensurations: poids, taille;
· données de l'examen des articulations :
IPD, IPP, MCP, MTP etc.;
· données radiologiques;
· données biologiques: des valeurs des
paramètres comme FR, CRP, GB, Acide urique ont été
recherchées.
Ø Les matériels utilisés étaient
les suivants :
· pèse-personnes de marque SECA;
· une toise murale;
· mètre-ruban flexible;
· 4 tensiomètres de marque ohm rom;
· 2000 paires de gants pour le
prélèvement;
· 200 seringues de 10 ml;
· 4 marteaux percuteurs;
· 2 microordinateurs de marque DELL;
· 300 stylos à bille;
· 100 rames de papier;
· équipement de radiologie de marque siemens;
· une Jeep 4x4 de marque Toyota;
· 1000 litres de carburants.
2.7. Paramètres
d'intérêt
Les paramètres d'intérêt suivants ont
servi à l'évaluation des variables :
· les données socio démographiques :
sexe, âge, profession, niveau d'éducation et province;
· les caractéristiques
biographiques : histoire familiale et personnelle ;
· donnés cliniques : paramètres
anthropométriques Poids/taille(IMC); données de l'anamnèse
et de l'examen de l'appareil locomoteur;
· constantes biologiques après
prélèvement sanguin : facteur rhumatoïde (FR),
c-reactve protein (CRP), Acide urique (AU);
· données radiologiques : sur base des
protocoles des clichés radiographiques centrés sur la
localisation anatomique des douleurs.
2.8. Collecte des
informations
2.8.1. Anamnèse
Les données sociodémographiques et biographiques
ainsi que les plaintes des enquêtés ont été
recueillies par les enquêteurs.
2.8.2. Examen physique
Les mensurations des paramètres
anthropométriques chez les participants ont été
notées systématiquement. L'examen physique des participants
comprenait les éléments de base de l'analyse d'une douleur
articulaire périphérique, d'un examen du rachis ou de l'examen
neuromusculaire:
· l'inspection (l'état de la peau, troubles
trophiques et morphologique de l'articulation, et troubles de la marche);
· la palpation (la température locale, le point
douloureux, l'interligne articulaire; mobilité articulaire, les
mouvements actifs, la mobilité passive, un épanchement
articulaire;
· la percussion;
· la mobilisation articulaire;
· l'auscultation (anévrysme artériel, les
bruits articulaires).
L'analyse d'une douleur articulaire
répondait aux questions suivantes :
§ où ? pour préciser le siège
exact de la douleur ;
§ Comment ? pour obtenir l'horaire de la douleur, le
type de douleur (mécanique, inflammatoire ou autre), l'intensité
de la douleur, le retentissement fonctionnel et la sensibilité de la
douleur ;
§ depuis quand ? pour caractériser la
continuité, le caractère récent et le mode évolutif
de la douleur.
2.8.3. Examens de laboratoire
Le prélèvement du sang veineux chez des
participants après un jeûne de 8 à 12 heures était
réalisé entre 8 h00 et 10h30. Les sérums obtenus
après décantation étaient acheminés au laboratoire
Lomo-Médical et conservés dans le respect de protocole de
la chaine de froid.
Les examens réalisés étaient :
facteur rhumatoïde (FR) ; protéine c- réactive
(PCR) ; acide urique et globules blancs. Le tableau 1 indique les valeurs
de référence pour chaque examen, ainsi que le type
d'échantillon et la technique utilisée selon la firme
fournisseuse du réactif.
Tableau 1. Examens biologiques réalisés chez
quelques participants
Variable Biologique
|
Type d'échantillon
|
Technique utilisée
|
Firme (pays)
|
Valeurs de référence
|
FR
|
Sérum
|
Semi-quantitative du test d'agglutination au latex
|
Human (Allemagne)
|
? 8 UI/L
|
PCR
|
Sérum
|
Semi-quantitative du test d'agglutination au latex
|
Cypres (Belgique)
|
? 6 UI/L
|
GB
|
Sang total dilué à l'aide d'une solution turque
|
Lecture-comptage au microscope à l'aide de cellule
hématimètre de Neubauer
|
|
400-10 000/mm3
|
AU
|
Sérum
|
Colorimétrie
|
Human
(Allemagne)
|
2,5 - 7 mg/dl
|
FR: facteur rhumatoïde; PCR: protéine c
réactive; GB : globules blancs; AU : acide
urique;
2.8.4. Examens radiologiques
Les radiographies standards étaient
réalisées et lu par deux spécialistes en imagerie
médicale des Cliniques Universitaires de Kinshasa, et par un
rhumatologue de l'Hôpital universitaire Henri Mondor de
Créteil en France. Le taux de concordance pour les deux groupes
était calculé à 93,9%.
2.9. Définitions des
concepts
2.9.1. Données
sociodémographiques
2.9.1.1. Niveau
d'éducation
Nous avons définit les différents niveaux
suivants :
- illettré : participant n'ayant pas
fréquenté l'école ;
- primaire : participant ayant été à
l'école primaire ;
- secondaire : participant ayant atteint le niveau
d'études secondaire;
- professionnel : participant ayant suivi une formation
professionnelle post-primaire.
- supérieur : participant ayant
fréquenté l'université ou un institut supérieur.
2.9.1.2. Etat nutritionnel
L'état nutritionnel était
déterminé par l'Indice de Masse Corporelle qui est le rapport
poids (kg) / taille (m2). Ainsi, dénutrition = IMC? 18,5
kg/m2 ; poids normale ou idéal = IMC entre 18-24,9
kg/m2; le surpoids = IMC entre 25-29,9 kg/m2 et
l'obésité totale= IMC ? 30 kg/m2.
2.9.1.3.
Géo-répartition des entités administratives de
santé
· District sanitaire (DS) : entité
géographique contenant plusieurs ZS (une quinzaine)
· Zone de santé(ZS): entité
géographique bien définie (diamètre maximal de 150 km)
contenue dans les limites d'un territoire (commune administrative, comprenant
une population d'au moins 100.000 habitants). Elle est subdivisée en
aires de santé.
· Aire de santé (AS): entité
géographique délimitée, composée d'un ensemble de
villages en milieu rural et/ou des rues en milieu urbain dont la taille de la
population desservie est de 10.000 habitants. Chaque aire de santé est
couverte par un centre de santé. Elle constitue, l'unité de base
dans la planification du système de santé dans la politique
nationale du pays.
· Ménage : ensemble des individus qui vivent
dans une même maison et partagent un même repas (150).
2.9.2. Maladies
rhumatismales
Les différentes maladies ont fait
l'objet des critères diagnostiques suivants :
· polyarthrite rhumatoïde : elle a
été définie selon les critères de l'ACR
1987(annexe 3.2) ;
· arthrose : Arthralgie mécanique,
radiologiquement, on a : pincement de l'interligne articulaire,
ostéophytes et/ou ostéosclérose sous-chondrale ;
· spondylarthropathies: Selon les critères d'AMOR.
Selon les entités (annexe 3.2) ;
· maladies abarticulaires : atteintes des parties
molles telle que : muscles, ligaments, tendons, gaines tendineuses. On a
entre autres :
§ Périarthrite Scapulo humérale
(PSH) : douleur et raideur à l'abduction de l'épaule et
à l'abduction contrariée ; présence de calcification
sous acromiale à la radiographie ou sclérose du trochiter;
§ Périarthrite coxo-fémorale : douleur
à la hanche, sans limitation des mouvements et une sensibilité de
la région du grand trochanter avec une Rx. Normale ;
§ Syndrome du canal carpien : douleur au niveau du
poignet ; sensation de paresthésie palmaire épargnant le
petit doigt et la moitié interne du 4ème doigt;
§ Syndrome du canal tarsien : douleur avec
paresthésie plantaire en absence de diabète ;
§ Epicondylite : syndrome douloureux de la
région épicondylienne aux points d'insertion des muscles
épicondyliens ;
§ Ténosynovite de De Quervain : douleur
inflammatoire au niveau du poignet, région de la styloïde
radiale ;
· RAA : critères de Jones
(annexe 3.2) ;
· Goutte : critères de Ryckewaert dont 2
doivent être réunis pour poser le diagnostic: Monoarthrite du gros
orteil sensible à la colchicine, présence de tophi,
hyperuricémie, présence des cristaux d'urate à l'examen
micoscopique du liquide synovial;
· Arthrite idiopathique juvénile: arthrite
chronique chez un jeune de moins de 16 ans, après exclusion des autres
maladies comme le RAA, l'arthrite postrougeoleuse et la
drépanocytose;
· Arthropathie indifférenciée: douleur
articulaire d'allure inflammatoire, ne répondant pas aux critères
diagnostics précis.
2.10. Analyses statistiques
Les données ont été saisies et
analysées à l'aide des logiciels Excel 2007 et SPSS
(Statistical Package for Social Science) sur WINDOWS version 21.
L'harmonisation et la validation ont été assurées par des
tests d'exhaustivité et de cohérence. Les variables quantitatives
étaient décrites à l'aide des statistiques usuelles: la
moyenne #177; écart-type. Les résultats étaient
présentés sous forme de tableaux et de figures. Le test de
Chi-carré de Pearson a été utilisé pour comparer
les proportions, alors que le test -t de Student a servi de comparer les
moyennes de deux groupes. p = à 0,05 était
considéré comme seuil de signification statistique.
2.11. Considérations éthiques
Le recrutement des patients s'est fait sur base d'un
consentement éclairé (formulaire ad hoc en annexe)
conformément à la déclaration et aux amendements
d'Helsinki III. L'étude a été approuvée par le
Comité d'éthique de l'Ecole de Santé Publique de Kinshasa
(Numéro d'approbation : ESP/CE/038/11). Aucun confit
d'intérêt n'est à déclarer.
CHAPITRE III. RESULTATS
3.1.1. Profil
sociodémographique de la population d'étude
Les 6 villages dans lesquels s'est
déroulée l'étude comptaient 1640 habitants dont 1500
avaient pris part à l'étude, soit un taux de réponse de
91,5%. Il y avait 761 hommes (50,7%) et 739 femmes (49,3%), soit un sex ratio
de 1,03.
3.1.2. Répartition
de l'âge de la population enquêtée selon le sexe
La figure 3 répartit la population de l'âge
de la population enquêtée selon le sexe.

251667968
Figure 3. Répartition de l'âge de
la population selon le sexe.
Cette figure montre que la population était
âgée de 48,26 #177; 16,7 ans pour les hommes et de 50,18 #177;
13,52 pour les femmes avec une distance, statistiquement significative
(p=0,015).
3.1.2. Répartition de la
population selon le niveau d'instruction et la profession des habitants
Le tableau 2 présente la distribution des
personnes enquêtées suivant le niveau d'instruction et la
profession.
Tableau 2. Répartition de la population selon le niveau
d'instruction et la profession
Variable
|
Effectif
n=1500
|
%
|
Niveau d'instruction
· Secondaire
· Primaire
· illettré
· Professionnel
· Supérieur/universitaire
|
522
452
243
180
103
|
34,8
30,1
16,2
12,0
6,9
|
Profession
· Sans emploi
· Cultivateur
· Salarié
· Etudiant/élève
· Commerçant
· Chauffeur de véhicule poids lourd
|
717
499
145
66
63
10
|
47,8
33,2
9,7
4,4
4,2
0,7
|
Il ressort de ce tableau que les 2/3 de la
population étaient soit du niveau primaire, soit du niveau secondaire,
et que près de la moitié de la population était sans
emploi.
3.1.3. Répartition de la
population selon la province d'origine
Le tableau 3 répartit les enquêtés selon la
province d'origine. Il montre que 57,9 % de la population étaient
originaires de la province du Bas-Congo
Tableau 3. Répartition de la population selon la province
d'origine
Variables
|
Effectif
n=1500
|
%
|
Province d'origine
· Bas-Congo
· Bandundu
· Kasaï oriental
· Kasaï occidental
· Equateur
· Province Orientale
· Maniema
· Katanga
· Sud Kivu
|
868
160
138
135
82
64
33
10
10
|
57,9
10,7
9,2
9,0
5,5
4,3
2,2
0,7
0,7
|
3.2. Profil des rhumatisants
recrutés
La figure 4 répartit la population d'étude en
fonction de la présence ou non des plaintes musculosquelettiques.

Figure 4. Répartition de la population
enquêtée en fonction des plaintes musculosquelettiques.
La figure ci-dessus indique que près de
la moitié des enquêtés (n= 743) présentaient des
plaintes musculosquelettiques, soit une prévalence de 49,5%. La douleur
articulaire était la principale plainte; elle était
rapportée par 741 patients (99,7%).
3.2.1. Aspects démographiques des rhumatisants
recrutés
3.2.1.1.
Répartition des rhumatisants selon l'âge et le sexe
Sur les 743 rhumatisants il y avait 319 hommes
(42,9%) et 424 femmes (57,1%), soit un sex ratio de 0,8. Leur âge moyen
était 48,8 #177; 15,4 ans avec des extrêmes de 7 et 88 ans. Le
tableau 4 donnes la répartition des rhumatisants en fonction de
l'âge et du sexe,.
Tableau 4. Répartition des rhumatisants selon les
tranches d'âge et le sexe.
Age, ans
|
Hommes
n (%)
|
Femmes
n (%)
|
n=743
|
<18
18-29
30-39
40-49
50-59
60-69
70-79
= 80
|
16 (5,0)
37 (11,6)
48 (15,0)
64 (20,1)
71 (22,3)
65 (20,4)
13 (4,1)
5 (1,6)
|
11 (2,6)
20(4,7)
50 (11,8)
101 (23,8)
135 (31,8)
61 (14,4)
36 (8,5)
10 (2,4)
|
27(3,6)
57 (7,7)
98 (13,2)
165 (22,2)
206 (27,7)
126 (17,0)
48 (6,6)
15 (2,0)
|
Total
|
319 (42,9)
|
424 (57,1)
|
743 (100)
|
L'examen de ce tableau montre que les femmes
étaient plus touchées par les maladies rhumatismales que les
hommes. La tranche d'âge de 50 à 59 ans, était la plus
touchée.
La figure 5 montre l'âge moyen des rhumatisants en
fonction du sexe.

Figure 5. Age moyen des rhumatisants selon
le sexe
Cette figure indique que les femmes avaient un
âge moyen plus élevé que celui des hommes.
3.2.2. Profil clinique des
rhumatisants recrutés dans l'étude
3.2.2.1. La douleur
articulaire
Elle a été retrouvée chez 741
participants (99,7%).
3.2.2.1.1 Type de douleur
Le tableau 5 montre les différents types
de douleur articulaire rencontrés chez les patients inclus dans
l'étude.
Tableau 5. Répartition des rhumatisants selon le type
de douleur articulaire
Type de douleurs
|
Effectif
|
n=743
|
· Mécanique
· Inflammatoire
· Psychique
· Neurogène
|
500
400
33
5
|
67,2
53,8
4,4
0,7
|
Il ressort de ce tableau que la plupart des
rhumatisants avait une douleur inflammatoire et/ou mécanique.
3.2.2.1.2. Siège de
douleur
La figure 6 représente les
différents sièges de douleur chez les rhumatisants.
Légende : (numéro)
· colonne lombaire (7) : 27,2 %
· mains (1) : 27,1%
· genou (9) : 18,8%
· hanche (8) : 17,9%
· cheville (11) : 12,8%
· poignet (2) : 9,4 %
· coude (3) : 4,7%
· Orteilles(10) : 2,2%
· colonne cervicale (5) : 2,0%
· épaule (4) : 1,3%
· colonne dorsale (5) : 1,1%

Figure 6. Sièges de la douleur articulaire chez les
rhumatisants.
Cette figure montre que, dans la grande majorité des
cas, la douleur siège au niveau de la colonne lombaire et des mains,
suivies des genoux et des hanches.
3.2.2.2. Autres manifestations articulaires et
manifestations extra-articulaires
Le tableau 6 répartit les
rhumatisants en fonction des manifestations articulaires autres que la douleur
et des manifestations extra-articulaires.
Tableau 6. Répartition des rhumatisants en fonction des
autres manifestations
Variables
|
Effectif
n=743
|
%
|
Tuméfaction articulaire
Raideur articulaire matinale
· <1 h
· >1 h
Limitation des mouvements articulires
Manifestations extra articulaires associées
· yeux rouges
· diarrhée
· uréthrite
· atrophie musculaire
· nodules rhumatoïdes
· psoriasis
· pleurésie
· sécheresse des yeux
· diminution de la taille
|
125
163
84
79
103
31
10
6
5
2
2
1
2
1
2
|
16,8
21,9
11,3
10,6
13,9
4,2
1,3
0,8
0,7
0,3
0,3
0,1
0,3
0,1
0,3
|
Il ressort de ce tableau que parmi les autres manifestations
articulaires, le gonflement et la raideur matinale étaient
prédominants ; et que la rougeur des yeux était la
manifestation extra-articulaire la plus fréquente.
3.2.2. Etat nutritionnel
3.2.2.3.1. Répartition
des enquêtés selon l'IMC
La figure 7 montre la répartition des rhumatisants et des
non rhumatisants selon l'IMC

Figure 7. Répartition des enquêtés selon
l'IMC
Cette figure montre la répartition des
participants selon l'IMC, et on peut voir que 246 participants rhumatisants,
soit 33,1%, étaient soit en surcharge pondérale soit en
obésité contre 156 participants non rhumatisants, soit 20 %,
avec une différence statistiquement significative (p= 0,007).
3.2.2.3.2. Répartition
des rhumatisants obèses en fonction du sexe
Le tableau 7 présente la répartition
des rhumatisants obèses en fonction du sexe.
Tableau 7. Répartition des enquêtés
rhumatisants obèses selon le sexe
Obésité
|
Hommes
n (%)
|
Femmes
n (%)
|
P
|
Oui
Non
|
32(8,5)
343 (91,5)
|
58 (15,8)
310 (84,2)
|
0,003
|
Il ressort de ce tableau que parmi les
rhumatisants obèses, il y avait plus de femmes que d'hommes.
3.2.2.4. Maladies rhumatismales
rencontrées
3.2.2.4.1. Taux de
prévalence des maladies rhumatismales.
Le tableau 8 donne les taux de
prévalences des maladies rhumatismales rencontrées dans la
population enquêtée.
Tableau 8. Taux de prévalence des maladies rhumatismales
dans la population enquêtée (n=1500)
Maladies rhumatismales
|
Effectif
N=1500
|
%
|
Arthrose
MAB
Rhumatisme inflammatoire chronique
· SpA
· AI
· PR
Rhumatisme inflammatoire juvéniles
· AJI
· RAA
Rhumatismes infectieux
· Spondylodiscite
· Arthrite infectieuse du genou
Goutte
Autres :
· Ostéoporose*
· Nécrose aseptique de la tête
fémorale*
· Canal lombaire étroit*
· Scoliose*
|
552
78
127
57
49
21
19
10
9
11
9
2
10
7
1
1
1
|
36,8
5,2
8,5
3,8
3,3
1,4
1,3
0,7
0,6
0,7
0,6
0,1
0,7
0,5
0,07
0,07
0,07
|
RAA : rhumatisme articulaire aigue ; MAB :
maladies abarticulaires ; PR : polyarthrite rhumatoïde ;
SpA : spondylarthropathies ; AJI : arthrite juvénile
idiopathique ; arthropathies
indifférenciées ;(*) : diagnostic radiologique.
Ce tableau montre que l'arthrose était
l'entité nosologique la plus fréquente et que les rhumatismes
infectieux, la goutte et l'ostéoporose étaient rares.
3.2.2.4.2. Taux de
prévalence des maladies rhumatismales selon le sexe
Le tableau 9 montre la distribution des taux de
prévalences des maladies rhumatismales selon le sexe.
Tableau 9. Taux de prévalence des maladies
rhumatismales selon le sexe (n=1500)
Maladies rhumatismales
|
Hommes
|
Femmes
|
p
|
n(%)
|
n(%)
|
PR
|
4 (0,2)
|
17 (1,1)
|
0,003
|
AI
|
10 (0,7)
|
39 (2,6)
|
0,0001
|
Arthrose
|
315(21,0)
|
237(15,8)
|
0,0001
|
SpA
|
30 (2,0)
|
27 (1,8)
|
0,77
|
MAB
|
35 (2,3)
|
43 (2,9)
|
0,28
|
RI
|
0 (0,0)
|
2 (0,1)
|
-
|
Goutte
RAA
AJI
|
7(0,5)
0(0,0)
9(0,6)
|
3 (0,2)
9 (0,6)
1 (0,1)
|
0,22
-
0,013
|
PR : Polyarthrite rhumatoïde ; AI :
arthropathies indifférenciées ;
SpA : spondylarthropathies ; SpAi :
spondylarthropathies indifférenciées ;
AJI : arthrite juvénile idiopathique ;
MAB : maladies abarticulaires;
RI: Rhumatismes infectieux
Il ressort de ce tableau qu'en dehors de la goutte, les
rhumatismes infectieux et les spondylarthropathies, les taux de
prévalence des différentes entités nosologiques variaient
de façon inégale et significative entre les femmes et les hommes.
La prédominance féminine était caractéristique
(p<0,05) pour la polyarthrite rhumatoïde, l'arthropathie
indifférenciée, le rhumatisme articulaire aigu, les maladies
abarticulaires et les rhumatismes infectieux; tandis que la prédominance
masculine était caractéristique pour l'arthrose et l'AJI.
3.2.2.4.3. Moyennes d'âge
des rhumatisants par entité nosologique
L'âge moyen de tous les rhumatisants
était de 48,8 #177; 15,4 ans. Le tableau 10 présente la
répartition des moyennes d'âge chez les rhumatisants.
Tableau 10. Valeurs moyennes des âges des participants
selon la présence ou l'absence de la maladie
Maladies rhumatismales
|
|
Age moyen #177;Ecart-type
|
P
|
Présence
|
Absence
|
PR
AI
Arthrose
SpA
MAB
RAA
Goutte
AIJ
Arthrite infectieuse
|
|
61,4 #177;13,4
52,4 #177;12,9
48,4 #177;15,8
51,7#177;16,8
45,9 #177;17,5
14,1#177; 2,1
44,6 #177;13,4
16,5 #177;1,5
29,5 #177;13,4
|
49,0#177;15,2
49,1#177;15,3
49,7#177;14,9
49,2 #177;15,2
49,4 #177;15,1
49,4 #177;15
49,2 #177;15,2
49,4 #177;15
49,2 #177;15,2
|
0,0001
0,126
0,117
0,215
0,055
0,0001
0,338
0,0001
0,067
|
PR : Polyarthrite rhumatoïde ; AI :
arthropathies indifférenciées ; SpA :
spondylarthropathies ;
AIJ : arthrite idiopathique juvénile ;
MAB : maladies abarticulaires ; RAA : rhumatisme articulaire
aiguë.
Il ressort de ce tableau qu'avant 50 ans, les
maladies rhumatismales rencontrées étaient le RAA, la goutte,
l'arthrite idiopathique juvénile, les rhumatismes infectieux, les
maladies abarticulaires et l'arthrose. Après 50ans, les affections
rencontrées étaient la PR, les arthropathies
indifférenciées et les spondylarthropathies. La
différence entre les moyennes d'âge était statistiquement
significative entre les personnes souffrant de la PR, le RAA, l'AIJ et celles
qui en étaient indemnes.
3.2.2.5. Profil
épidémiologique, clinique et paraclinique des rhumatismes
rencontrés
3.2.2.5.1. Arthrose
Le tableau 11 résume les
caractéristiques cliniques et paracliniques d'arthrose dans la
présente étude. Elle affectait 552 personnes dont 315 hommes
(57,1%). La prévalence de l'arthrose était de 36,8% de la
population d'étude et la fréquence relative parmi les
rhumatisants de 74,3%. Le sex ratio H : F était de 1,3. L'âge
moyen des patients concernés était de 48,6 #177; 15,4 ans. La
majorité des cas d'arthrose (59,8%), était âgé de
moins de moins de 50 ans, avec une prédominance masculine (62,1%). Le
tableau clinique était dominé par une arthralgie de type
mécanique affectant principalement les articulations de la colonne
lombaire, petites articulations des mains et des pieds (100% des malades). Les
anomalies radiologiques rencontrées étaient les
ostéophytes (66,6% des cas), le pincement articulaire (47,3%) et la
sclérose épiphysaire (15,8%). Les patients obèses et/ou en
surcharge pondérale étaient au nombre de 171, soit 30,1% des
arthrosiques.
Tableau 11 Caractéristiques d'arthrose (N=552) selon
les variables d'intérêt et le sexe
Variables d'intérêt
|
Sexe
|
|
Hommes
n (%)
|
Femmes
n (%)
|
Tous
n(%)
|
Profession
· Sans emploi
· Cultivateur
· Cadre salarié
· commerçant
Manifestations articulaires
· Douleur mécanique
· Gonflement articulaire
Sièges
· IPD
· Epaule
· Poignet
· Genou
· Coude
· Cheville
· Colonne lombaire
· Colonne dorsale
· Colonne cervicale
IMC (Kg/m2)
· <18,5
· 18,5-29,9
· 25-29,9
· = 30
Radiologie
· Ostéophytes
· pincement
· sclérose sous chondrale
· Destruction plateau tibial
· Géode sous chondrale
· Valgus du genou
|
112 (44,7)
88 (44,9)
43 (67,8)
17(38,6)
315 (57,1)
32(5,8)
4 (19,0)
5 (0,9)
7 (1,3)
51 (9,2)
19(3,4)
60(10,9)
85 (15,4)
4(0,7)
3 (0,5)
11 (1,9)
228 (41,3)
46 (8,3)
30 (5,4)
18(3,3)
13 (0,2)
5 (0,9)
0 (0,0)
0 (0,0)
0 (0,0)
|
140 (55,6)
108 (55,6)
6 (12,2)
27 (61,4)
237 (42,9)
71 (12,9)
9 (1,6)
5 (0,9)
6 (1,1)
89 (16,1)
16 (2,9)
35 (6,3)
117 (21,2)
4(0,7)
12 (2,8)
22 (3,9)
120 (21,7)
51(9,2)
44(7,9)
20 (3,6)
14 (2,5)
4(0,7)
1(0,2)
1 (0,2)
1 (0,2)
|
252 (46)
196 (36)
49 (8,9)
44 (8,0)
552 (100)
103(18,7)
13 (2,3)
10 (1,8)
13 (2,3)
140 (25,4) 35 (6,3)
95 (17,2)
202 (36,7)
8 (1,4)
15 (2,7)
33(6,0)
348 (63)
97 (17,6)
74 (13,4)
38 (6,9)
27 (4,9)
9 (1,6)
1 (0,2)
1 (0,2)
1 (0,2)
|
|
IMC : indice de masse corporel.

Figure 8. Gonflement des genoux chez une femme avec
gonarthrose ( )

Figure 9. Gonarthrose bilatérale avec valgus à
gauche ( ).
3.2.2.5.2. Maladies
abarticulaires (MAB)
Le tableau 12 résume les
caractéristiques cliniques et paracliniques des MAB dans la
présente étude. Les MAB affectaient 78 personnes dont 43 femmes
(55,1%). Leur prévalence était de 5,2% de la population
d'étude; leur fréquence relative parmi les rhumatisants
était de 10.5%. Le sex ratio H/F était de 0,81. L'âge moyen
des patients concernés était de 45,9#177; 17,5 ans. Les
entités répertoriées étaient l'épicondylite,
la périarthrite scapulo-humérale, la ténosynovite de De
Quervain, le syndrome du canal carpien et le syndrome du canal tarsien
Tableau 12. Caractéristiques des MAB (N=78) selon les
variables d'intérêt et le sexe
Variables d'intérêt
|
|
Sexe
|
|
|
Hommes
n (%)
|
Femmes
n (%)
|
Tous
n(%)
|
|
Formes cliniques
· Epicondylite
· PSH
· TSDD
· SCC
· SCT
|
|
19 (24,3)
17(21,8)
5 (5,4)
1 (1,3)
2 (2,6)
|
29 (37,1)
13 (16,7)
7 (8,9)
4 (5,1)
0 (0,0)
|
48 (61,5)
30 (38,4)
12 (15,4)
5 (6,4)
2 (2,6)
|
|
|
PSH : périarthrite
scapulohumérale ; SCC : syndrome du canal carpien ;
SCT : Syndrome du canal tarsien ; TSDD : ténosynovite de
De Quervain.
3.2.2.5.3. Les
spondylarthropathies (SpA)
Le tableau 14 résume les caractéristiques
cliniques et paracliniques des SpA dans la présente étude. Les
SpA affectaient 57 personnes dont 30 hommes (52,6%). Leur prévalence
était de 3,8% de la population d'étude; leur fréquence
relative parmi les rhumatisants était de 7,8%. Le sex ratio H/F
était de 1,1. L'âge moyen des patients concernés
était de 51,7#177; 16 ans. Le tableau clinique des SpA était
dominé par des lombalgies de type inflammatoire (79% des malades),
suivies d'une oligoarthrite périphérique asymétrique
(50,9% des malades) et des talalgies (45,6% des malades). La CRP était
élevée dans 89,5% des cas et une sacro-iliite radiologique
était observé dans 63,2% des cas. Les entités
répertoriées étaient la spondylarthropathie
indifférenciée, l'arthrite réactionnelle, la
spondylarthrite ankylosante et le rhumatisme psoriasique.
Tableau 13. Caractéristiques de la SpA (N=57) selon
les variables d'intérêt et le sexe
Variables d'intérêt
|
|
Sexe
|
|
Hommes
n(%)
|
Femmes
n (%)
|
Tous
n(%)
|
Antécédents
· HFMR
· HPD
· HPU
Manifestations articulaires
· Lombalgie Inflammatoire
· Olygoarthrite asymétrique
· Talagie
· Orteil en saucisse
Manifestations extra-articulaires
· Yeu rouge (uvéite ?)
· Psoriasis
Laboratoire : PCR (UI/L)
· CRP= 6UI/L
· Moyenne PCR
Radiologie
· Lésions de Sacroiliite
Sous Composantes cliniques
· SpAi
· Arthrite réactionnelle
· SA
· Rhumatisme psoriasique
|
|
9 (15,8)
4 (7,0)
2 (3,5)
23 (40,4)
22 (38,6)
17 (29,8)
5 (8,8)
6(10,5)
1 (1,8)
30 (53,0)
21 (36,8)
20 (35,1)
6 (10,5)
3 (5,3)
1 (1,8)
|
6 (10,5)
2 (3,5)
3 (5,3)
22 (38,6)
17 (29,8)
9 (15,8)
4 (7,0)
4 (7,0)
0 (0,0)
21(36,8)
15 (26,3)
19 (33,3)
4 (7,0)
1(1,8))
0 (0)
|
15 (26,3)
6 (10,5)
5 (8,8)
45 (79,0)
29 (50,9)
26 (45,6)
9(15,8)
10 (17,5)
1(1,8)
51(89,5)
23,3#177;6,25
36 (63,2)
39 (68,4)
10 (17,5)
4 (7,0)
1(1,8)
|
|
PCR : protéine c réactive ;
HFMR : histoire familiale des maladies rhumatismales ; HPD :
histoire personnelle de diarrhée, HPU : histoire personnelle
d'uréthrite ; SA : spondylarthrite ankylosante ;
SpA :spondylarthropathies ; SpAi :SpA
indifférenciée ;

Figure 10. Sacroiliite droite ( ), ostéophytes
L4-5 ( )
3.2.2.5.4. Polyarthrite
rhumatoïde (PR)
Le tableau 14 résume les caractéristiques
cliniques et paracliniques de la PR dans la présente étude. Elle
affectait 21 personnes dont 17 femmes (80,9%). La prévalence de la PR
était de 1,4% de la population d'étude et la fréquence
relative parmi les rhumatisants de 2,8%. Le sex ratio H/F était de 0,24.
L'âge moyen des patients concernés était de 61,4#177; 13,4
ans. Le tableau clinique de la PR était dominé par une
polyarthrite symétrique (100% des malades) affectant principalement les
petites articulations des mains et des pieds (100% des malades). Le Facteur
rhumatoïde était positif dans 71,4% des cas. Les anomalies
radiologiques caractéristiques ont été retrouvées
chez 12 patients (57,1%).
Tableau 14. Caractéristiques de la PR (N=21) selon les
variables d'intérêt et le sexe
Variables d'intérêt
|
|
Sexe
|
|
Hommes
n(%)
|
Femmes
n (%)
|
Tous
n(%)
|
Antécédents
· HFMR
Manifestations articulaires
· Arthrite symétrique
· Gonflement articulaire
· MCP
· IPP
· MTP
· Poignet
· Genou
· Coude
· Cheville
Manifestations extra-articulaires
· Sécheresse des yeux
· Atrophie des interosseux
· Pleurésie
· Nodules rhumatoïde
IMC (Kg/m2)
· <18,5
· 18,5-29,9
· 25-29,9
· = 30
Laboratoire
· FR = 8UI/L
· FR = 8UI/L
· PCR = 6UI/L
· PCR = 6UI/L
Radiologie
· Tuméfaction des parties moles
· Erosion
· Déminéralisation des épiphyses
· Désaxassions des phalanges
|
|
1 (4,8)
4 (19,0)
3 (14,2)
4 (19,0)
4 (19,0)
2 (9,5)
3 (14,2)
2 (9,5)
2 (9,5)
3 (14,2)
0 (0,0)
1 (4,8)
0 (0,0)
1 (4,8)
3 (14,3)
1 (4,7)
0 (0,0)
0 (0,0)
2 (9,5)
2 (9,5)
0 (0,0)
4 (19,0)
1 (4,8)
2 (9,5)
1 (4,8)
2 (9,5)
|
5 (23,8)
17 (81,0)
11 (52,4)
17 (81,0)
17 (81,0)
15 (71,4)
13 (61,9)
10 (47,6)
12 (57,1)
13 (61,9)
1 (4,8)
3 (14,2)
1 (4,8)
1 (4,8)
2 (9,5)
9 (42,8)
3 (14,3)
3 (14,3)
2 (9,5)
13 (61,9)
0 (0,0)
17 (81,0)
2 (9,5)
2 (9,5)
1 (9,5)
7 (33,3)
|
6 (28,6)
21 (100)
14 (66,7)
21 (100)
21 (100)
17 (81,0)
16 (76,1)
12 (57,1)
14 (66,7)
16 (76,1)
1 (4,8)
4 (19,0)
1 (4,8)
2 (9,5)
5 (23,8)
10 (47,6)
3 (14,3)
3 (14,3)
4 (19,0)
15 (71,4)
0 (0,0)
21(100)
3 (14,8)
4 (19,0)
2 (9,5)
9 (42,9)
|
|
MCP : métacarpophalangiennes IPP :
interphalangienne proximales ; MTP :
métatarsophalangiennes ; FR : Facteur rhumatoïde ;
PCR : protein c réactive ;HFMR : histoire familiale des
maladies rhumatismales ;

Figure 11.Déviation en coup de vent des orteils dans la
PR ( )

Figure 12. Atrophie des muscles interosseux dans la PR ( )


Figure 13. Erosion des IPP-MCP (
)
3.2.2.5.5. Goutte
Le tableau 15 résume les caractéristiques
cliniques et paracliniques de la goutte dans la présente étude.
Elle affectait 10 personnes dont 7 hommes (70%). La prévalence de la
goutte était de 0,7% de la population d'étude et sa
fréquence relative parmi les rhumatisants de 1,3%. Le sex ratio H/F
était de 2,3. L'âge moyen des patients concernés
était de 54,9#177; 11,1 ans. Le tableau clinique de la goutte
était dominé par une monoarthrite aigue au moment de l'examen
(100% des malades). Deux patients portaient des tophi. Une hyperuricémie
était présente chez 9 malades (90% des malades) et la CRP
élevée chez 8 malades (80%). Parmi les 10 goutteux, 6 (60%)
étaient également hypertendus et 9 (90%) étaient soit
obèses, soit en surcharge pondérale.
Tableau 15. Caractéristiques de goutte (N=10) selon les
variables d'intérêt et le sexe
Variables d'intérêt
|
|
Sexe
|
|
Hommes
n (%)
|
Femmes
n (%)
|
Tous
n(%)
|
Antécédents
· HPO
· HPHTA
Manifestations cliniques
· Monoarthrite
· tophi
IMC (Kg/m2)
· <18,5
· 18,5-29,9
· 25-29,9
· = 30
Laboratoire
· PCR = 6 UI /L
· AU > 7,5 mg/dl
|
|
3 (30)
3 (30)
7 (70)
2 (20)
0 (0,0)
1(10)
3 (30)
3 (30)
5(0,5)
6(0,6)
|
2 (20)
3 (30)
3(30)
0 (0,0)
0(0,0)
0 (0,0)
1 (10)
2 (20)
3 (0,3)
3 (0,3)
|
5 (50)
6 (60)
10(100)
2 (20)
0(0)
1(10)
4 (40)
5(50)
8 (80)
9 (90)
|
|
MCP : métacarpophalangiennes IPP :
interphalangienne proximale ; MTP :
métatarsophalangiennes ; FR : Facteur rhumatoïde ;
PCR : protéine c réactive ; HFMR : histoire familiale
de maladie rhumatismal ; IMC : indice de masse corporel.
3.2.2.5.6. Rhumatismes
infectieux
Ils concernaient 11 patients dans cette
étude. Dans neuf cas il s'agissait d'une spondylodiscite
diagnostiquée sur base d'une radiographie rachidienne montrant un
pincement discal et une érosion au niveau des plateaux
vertébraux. Dans 2 cas arthrite bactérienne aigue a
été suspectée devant une monoarthrite aigue du genou
associée à de la fièvre et une CRP élevée.
La confirmation biologique n'a pu être obtenue.
3.2.2.5.7.
Ostéoporose
Elle a été retenue chez 7 patients
dont 6 femmes (85,7%). Leur âge moyen était de 49,21 #177; 15,2
ans. Le diagnostic a été évoqué en présence
d'une radiographie rachidienne montrant une diminution de l'opacité
osseuse.
CHAPITRE IV. DISCUSSION
La présente étude avait pour objectif de
décrire le profil épidémiologique, clinique et
paraclinique des maladies rhumatismales dans la zone de santé de
Gombe-Matadi. Nos résultats indiquent principalement que la
prévalence globale des maladies rhumatismales est de 49,5% de la
population d'étude. L'arthrose est la maladie la plus fréquente,
suivie des maladies abarticulaires, alors que la goutte et les rhumatismes
infectieux sont rares. Les femmes sont les plus touchées par les
rhumatismes et l'âge moyen des patients est de 48,9#177;16,9 ans.
4.1. Des données
épidémiologiques
Sur les 1500 personnes enquêtées, les
hommes représentaient 50,7%. Cette légère
prédominance masculine nous a quelque peu surpris étant
donné que toutes les études menées dans la population
avaient montré que les femmes étaient plus nombreuses que les
hommes (149, 152, 153). Il est possible que le caractère religieux de la
cité de N'kamba, où plusieurs personnes viennent en
pélerinage, joue un rôle dans cette répartition,
étant donné que les hommes sont plus prompts et plus libres de
s'y rendre et même de s'y installer pour une assez longue période.
Ils peuvent de ce fait, modifier la démographie des villages
environnants où plusieurs kimbanguistes s'installent.
La rareté des personnes ayant atteint le
niveau d'étude supérieur est, à notre avis, liée
à l'absence des formations d'enseignement supérieur et
universitaire, ainsi que le manque de débouchées
professionnelles. Ainsi, les autochtones qui obtiennent leur diplôme
d'Etat doivent quitter leur village pour poursuivre leurs études et
à la fin de celles-ci, ils doivent chercher un emploi en ville.
La prédominance des ressortissants du
Bas-Congo s'explique simplement par le fait que l'étude a
été menée dans cette province.
La prévalence des maladies rhumatismales
observées dans la présente étude est supérieure
à celle rapportée par Guillemin F et al. (5) et Menkes
CJ (8) en Europe, Murphy L et al. (10) aux USA, Bennet et al.
(48) au Chili, au Brésil et au Mexique, par Davatchi F et al.
(109) en Iran urbain et Mody GM et al. (98-9) en Afrique du Sud.
Néanmoins, cette prévalence globale est inferieure à
celle rapportée par Davatchi et al. (108) au Cuba et en Iran
rural qui ont rapporté respectivement des prévalences de 58% et
de 66,6%. La prédominance du sexe féminin est en accord avec les
études antérieures conduites dans notre milieu par Bwanahali et
al. (30) et par Malemba et Mbuyi-Muamba (32).
4.2. Des données
cliniques
4.2.1. De la douleur
La douleur de type mécanique
prédominait dans la présente étude. Ce qui est compatible
avec le fait que l'arthrose est la maladie la plus rencontrée dans
l'étude.
La prédominance de la douleur lombaire pourrait
s'expliquer par la pratique du champ à la houe qui oblige l'agriculteur
à passer plusieurs heures en étant incliné en avant. En
plus, la génuflexion pendant des longs moments de prière
pourrait expliquer la fréquence élevée des gonalgies
imputables à la gonarthrose. Ce résultat est comparable à
une étude menée en milieu rural de l'Iran par Davatchi et
al (108) qui avait montré une prédominance des douleurs au
niveau de la colonne dorsolombaire. Toutefois, cette étude iranienne,
avait montré une répartition inégale et significative du
siège de la douleur entre les participants du milieu rural et du milieu
urbain.
4.2.2. Des entités
nosologiques rencontrées
Seules quelques entités seront
discutées à cause de leur importance en termes de
prévalence ou en terme controverse avec la littérature.
4.2.2.1. De l'arthrose
L'arthrose était la plus
fréquente de toutes les pathologies rencontrées. Il est en effet,
connu que l'arthrose est le rhumatisme le plus fréquent à travers
le monde (1, 3, 30, 32, 54-5, 130, 133). Elle est liée notamment au
vieillissement de la population et aux contraintes mécaniques qui
s'exercent sur les articulations. Dans notre étude l'âge moyen des
patients est proche de 50 ans, donc une moyenne qui favorise la survenue de
l'arthrose. En outre, l'activité agricole faite avec des instruments
rudimentaires tels que la houe, la pioche, la manchette favorise l'apparition
de l'arthrose au niveau des articulations sollicitées par cette
activité.
La littérature rapporte des différences selon
les populations en ce qui concerne le siège de l'arthrose. Dans la
présente étude comme dans les études antérieures
(109) menées dans notre milieu la colonne lombaire et les genoux sont
les sièges principaux de l'arthrose, alors que l'arthrose digitale et
celle de la hanche sont plus rares. Chez les caucasiens par contre la
coxarthrose et l'arthrose digitale sont fréquentes. Ces
différences pourraient en partie s'expliquer par la manière
d'utiliser les articulations, tel le cas de l'activité agricole faite
sans engins modernes que nous avons relevé ci-dessus. Une composante
génétique a également été
suggérée par plusieurs auteurs qui ont étudié des
localisations préférentielles des arthroses notamment celle des
mains dans la race blanche. L'utilisation des mains étant de
nécessité identique pour toutes les races, on devrait avoir des
fréquences similaires de l'arthrose digitale dans les différentes
races ; ce qui n'est pas le cas. L'influence ethnique était aussi
rapportée par Rat A et al. (3), Chevalier X et al. (54-5),
Spector et al. (131) et Chitnavis et al. (132).
L'excès pondéral et
l'obésité étaient associés à l'arthrose dans
la présente étude. Cette observation a été
rapportée par plusieurs auteurs, notamment le Cofer (1, 49) ;
Rat et al. (3) ; Chevalier X et al (54-5) et Mounach
et al. (130). L'obésité favorise l'arthrose en
augmentant la contrainte mécanique sur les articulations portantes, mais
aussi via l'action des adipokines (54-55).
4.2.2.2. Des maladies abarticulaires
La prévalence des maladies
abarticulaires était de 5,2% dans cette étude. L'étude
de Malemba et Mbuyi-Muamba. (32), aux cliniques universitaires de
Kinshasa, avait également trouvé une fréquence
élevée des rhumatismes abarticulaires. La prédominance
féminine observée dans cette étude corrobore les
données de la littérature, notamment celle du Cofer (1, 49) et de
Guillemin (133).
4.2.2.3. Des
spondylarthropathies
Les spondylarthropathies avaient une
prévalence de 3,8% dans la présente étude. Cette
prévalence élevée serait attribuée à des
facteurs environnementaux notamment les maladies parasitaires et infectieuses
à la base d'une hyperstimulation de l'immunité. Les études
de Mbuyi-Muamba et al. (28-9) qui ont montré
l'hypergammaglobulinémie et l'hypercomplémentémie
soutiendraient notre hypothèse. Des études ultérieures
devraient se pencher sur l'aspect génétique des
spondylarthropathies dans notre milieu en recherchant la fréquence de
l'antigène HLA B27 dans la population congolaise. La prévalence
rapporté dans cette étude est supérieure aux
données de la littérature européennes dont celle de Rat
et al (3) qui estiment la prévalence entre 0,1 à 1,6%
chez les caucasiens. Néanmoins, des prévalences plus
élevées ont été rapportées en Allemagne, au
Japon, chez les Esquimaux et en Alaska (3, 95-6, 114).
Il n'y avait pas de différence significative dans la
prévalence des spondylarthropathies selon le sexe. Cette situation
corrobore l'étude de Lebughe et al, en milieu hospitalier de
Kinshasa, qui n'avait pas trouvé de différence significative
entre les deux sexes (134). La littérature internationale, par contre,
rapporte un sex ratio H/F de 3 à 4.
L'âge moyen des patients avec SpA
était de 51,7#177;16,8 ans. Cette situation corrobore les études
de Houzou et al. (137) ; Moustafa et al
(138) ; Bela et al (139) et Mijiyawa
et al (140), qui avaient aussi trouvé un 'âge moyen
supérieur à 50 ans.
4.2.2.4. De la
polyarthrite rhumatoïde
La présente étude indique une
prévalence à 1,4% de la polyarthrite rhumatoïde. Cette
prévalence est plus élevée que la prévalence
mondiale estimée à 1%. Elle est également plus
élevée que la prévalence de 0,9% observée par
Malemba et al. à Kinshasa. Des prévalences plus
élevées ont été rapportées par d'autres
auteurs, notamment Reyes Lierna GA et al. (144) au Cuba qui avaient
trouvé une prévalence de 2,7%, Lutalo SK et al. (147)
qui avaient rapporté une prévalence de 2% au Zimbabwe, en milieun
rural, Meyers OL et al. (148) qui avaient décrit une
prévalence de 2,2% dans la tribu Xhosa de l'Afrique du Sud dans la tribu
Xhosa.
De taux de prévalences encore très
élevés ont été rapportés dans d'autres
études : Gabriel SE et al. (145) et Silman AJ et al.
(146) ont trouvé 5,3% chez les Indiens Pima et Chipewa.
4.2.2.5. De la goutte
La prévalence de 0,7% rapportée dans cette
étude est inférieure à celle rapportée en aux USA
et en Europe. Le mode de vie, notamment les habitudes alimentaires peuvent
expliquer cette différence.
En effet, Roddy et al (129) rapporte une
prévalence de 4,8-8,4 % avec une incidence de 1,4% chez les femmes et 4%
chez les hommes, aux USA ; de 2,6-14% dans une population des
médecins généralistes avec une incidence de 1% chez les
femmes et 1,23% chez les hommes au Royaume Uni et de 3-24% à la
Nouvelle Zélande. La prédominance des cas de goutte chez les
hommes est en accord avec les données de la littérature.
4.2.2.6. Des rhumatismes infectieux
Le rhumatisme infectieux avait une
prévalence de 0,7%. Cette prévalence nous semble pour un milieu
tropical. Toute fois ce résultat est similaire à celui
rapporté par Malemba et Mbuyi-Muamba (32) chez les patients
ambulants suivis aux Cliniques Universitaires de Kinshasa.
4.2.2.7. De l'ostéoporose
La prévalence de l'ostéoporose
était de 0,5%. Cette prévalence serait probablement sous
estimée à cause de l'absence de l'absorptiomètrie ou d'une
autre technique permettant de déterminer la densité
minérale osseuse. La radiologie standard, il faut le rappeler, ne
suggère une ostéoporose que si la perte osseuse atteint 30 %
(151).Par ailleurs, les normes locales ne sont pas connues quand bien
même l'outil diagnostic approprié pouvait être
disponible.
4.3. Forces et limites de
l'étude
4.3.1. Forces de
l'étude
La présente étude a
utilisée la méthodologie des études COPCORD qui est
utilisée dans plusieurs autres études
épidémiologiques sur les affections rhumatismales à
travers le monde. Cela permet de comparer nos données avec plusieurs
autres travaux dans la littérature.
La présente a aussi le mérite de
présenter pour la première fois des données
épidémiologique, clinique, biologique et radiologique des
maladies rhumatismales dans une population rurale, en de la République
Démocratique du Congo.
4.3.2. Limite de
l'étude
La difficulté liée au
manque de certains outils diagnostiques tels que le typage HLA (pour les
spondylarthropathies) et l'Imagerie par résonnance magnétique
nucléaire pourrait sous estimer le nombre des cas.
CONCLUSIONS
Au terme de cette étude, nous concluons que les
maladies rhumatismales sont fréquentes et variées dans la zone de
santé de Gombe-Matadi.
Elles sont dominées par l'arthrose, les maladies
abarticulaires et les rhumatismes inflammatoires chroniques.
Ces affections sont surtout rencontrées chez des
individus approchant la cinquantaine, avec une prédominance
féminine.
Quelques différences démographiques ou cliniques
ont été constatées pour certaines pathologies par rapport
aux données de la littérature.
PERSPECTIVES
Ce travail ouvre les perspectives de recherche
suivantes :
· Déterminer le profil immunologique et
génétique de la population enquêtée ;
· Réaliser des études des
cohortes ;
· Dégager quelques indicateurs utiles en vue de
proposer aux décideurs de les insérer dans le système
national d'information sanitaire ;
· Dégager un programme de prise en charge dans la
communauté enquêtée.
RECOMMANDATIONS
Aux autorités de la Zone de
Santé :
· de Considérer les affections rhumatismales comme
un véritable problème de santé publique ;
· de proposer un paquet minimum d'activités pour
faciliter la prévention à 3 niveaux :
- primaire pour aider la population à réduire
l'exposition aux facteurs de risque dans l'environnement par
l'éducation;
- secondaire en vue d'offrir une prise en charge
correcte des rhumatisants par le médecin (la formation continue);
- tertiaire en vue de planifier et d'assurer l'administration
et le suivi de soins spéciaux capable de réduire ou de minimiser
l'handicap par le rhumatologue.
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ANNEXE1. FORMULAIRE DE
CONSENTEMENT ECLAIRE
Titre de l'étude :
« Profils épidémiologiques,
radiocliniques et Biologiques des maladies rhumatismales dans le milieu rural
du Bas-Congo »
Information sur
l'intérêt de l'étude :
Par cette étude nous voulons connaitre les profils
épidémiologiques, radiocliniques et biologiques des maladies
rhumatismales dans le milieu rural du Bas Congo.
En effet, les maladies rhumatismales sont l'une des causes des
douleurs chez l'homme et de baisse de rendement au travail par baisse de
capacité fonctionnel de la population.
Quoi que ces maladies soient plus fréquentes chez les
personnes âgées, il existe des formes juvéniles qui
nécessitent une attention particulière. Cette étude nous
permettra de déterminer l'ampleur du problème afin d'envisager
les mesures préventives et curatives.
Avantages et risques de votre
participation :
La détermination des profils
épidémiologiques, radiocliniques et biologiques des maladies
rhumatismales en milieu rural offre à la RDC l'avantage d'être
compter parmi les pays où l'ampleur des maladies rhumatismales est
connu et donc cela permettra à notre pays d'être compté
parmi les pays qui ont réalisé la première étape du
programme de recherche des maladies rhumatismales dans les
communautés(COPCORD), mise en place par la ligue internationale des
associations pour la rhumatologie(ILAR) et l'organisation de la
santé(OMS).
Le participant bénéficiera gratuitement d'une
consultation spécialisée, des examens para cliniques (imagerie et
radiographie) et éventuellement d'une amorce de traitement contre sa
douleur.
Les risques encourus par le participant à
la présente étude peuvent être :
· douleur et/ou hématome au lieu d'injection pour
prélèvement de sang ;
· l'inoculation d'une infection par l'usage de
matériel non stérile ;
Voilà pourquoi l'étude a prévu un personnel
de laboratoire qualifié et un équipement de
prélèvement à usage unique.
Déroulement de l'étude
Civilité et autorisation d'entrer en contact avec la
population auprès des autorités politico-administratives locales
(Médecin Chef de Zone de santé, Chef de groupement, et chef de
village, chef de camps). Etablissement de l'agenda des visites en concertation
avec les chefs de villages/camps Explication en langue/dialecte locale, l'objet
de l'étude était assurée grâce aux autorités
sanitaire et politico administrative.
A l`aide d'un questionnaire avec identité codée,
nous procédons à l'interrogatoire, à l'examen physique et
aux examens para cliniques après avoir accepté volontiers de
participer à l'étude.
Coût et compensation :
Pour participer à cette étude,
vous ne payer rien et vous ne serez pas payé non plus pour votre
participation.
Consentement
Votre participation à l'étude est
volontaire ; le refus de participer n'a aucun impacte sur les soins et le
traitement que vous recevez habituellement
Après ces explications, qui vous ont
été clairement fournies, acceptez-vous de participer à
l'étude en signant ce formulaire ? (merci de cocher devant votre
réponse: 1. OUI / / 2. NON / /
Fait à ................../......./............
ANNEXE 2. CRITERES DE DEFINITION
DES ENTITES NOSOLOGIQUES
· Polyarthrite rhumatoïde :
critères de l'ACR 1987
CRITERES DIAGNOSTIQUES DE L'ACR
|
Raideur matinale
|
Pendant au minimum 1h
|
Arthrite (gonflement touchant au minimum 3zones articulaires
|
14zones articulaires (des 2 cotés) :articulations
metacarpophalangiennes, interphalangiennes proximales, des poignets, des
coudes, des genoux, des chevilles et metatarsophalangiennes
|
Arthrite (gonflement) des articulations des mains et des
doigts
|
Atteinte d'au moins une articulation du poignet,
metacarpophalangienne ou interphalangienne proximale
|
Arthrite symétrique
|
Atteinte bilatérale de la même zone articulaire
|
Nodules rhumatoïdes sous-cutanés
|
Au niveau des excroissances osseuses ou des faces d'extension
proches des articulations
|
Mise en évidence du facteur rhumatoïde
|
Dans le sérum
|
Altérations
Radiologiques typiques
|
Cliché dorsopalmaire de la main : ostéoporose
periarticulaire et/ou érosions au niveau des articulations atteintes
|
Arthrite rhumatoïde : présence d'un minimum de 4
des 7criters, avec les critères 1 à 4 persistants pendant 6
semaines.
|
· Spondylarthropathie : critères
d'amor
Signes cliniques
Douleurs nocturnes lombaires ou dorsales et/ou raideur
matinale lombaire ou dorsale (1point)
Oligoarthrite asymétrique (2points)
Douleur fessière sans précision (1point),
à bascule (2points)
Doigt ou orteil en saucisse (2points)
Talalgie ou toute autre entéropathie (2points)
Iritis (2points)
Urétrite non gonococcique ou cervicite moins d'un mois
avant le début d'une arthrite (1point)
Diarrhée moins d'un mois avant une arthrite (1point)
Présence ou antécédent de psoriasis, ou
de balanite, ou d'entérocolopathie chronique (2points)
Signes radiologiques
Sacro iléite (stade >2) (3points)
Terrain génétique
Présence de l'antigène HLA B27 et/ou
d'antécédents familiaux de pelvispondylite, de syndrome de
Reiter, de psoriasis, d'entéropathies chroniques (2points)
Sensibilité au traitement
Amélioration en 48heures des douleurs par AINS et/ou
rechute rapide (48heures) des douleurs à l'arrêt
NB : 6 points permettent le
diagnostic
· Spondyarthrite ankylosante :
critères de new york modifies
a) Clinique :
o Lombalgie au moins 3 moins améliorée par
l'activité physique et non soulagée par le repos ;
o Limitation de la mobilité du rachi dans le plan
sagittal et horizontal ;
o Ampliation thoracique diminuée par rapport aux
valeurs normales de sujet du même âge et de même sexe
b) Radiologique : sacro iléite de grade III
unilatérale ou de grade II bilatérale.
· RAA : Critères de Jones
Critères majeurs :
o Cardite ;
o Polyarthrite ;
o Chorée ;
o Nodosité ;
o Erythème marginée.
Critères mineurs :
o Fièvre à 38° ;
o Arthralgie ;
o PR prolongé à l'ECG ;
o VS ou GB augmenté ou ASLO>300 UI/ml ou ADN ase
augmenté.
NB : Le diagnostic est ^posé si 2critères
majeurs ou 1majeur +2mineurs
· Goutte : critères de
rickewaert
Cliniques
o Antécédents d'arthrite avec rémission
en une ou deux semaines
o Tophi
Biologiques
o Uricémie>7mg/dl
o Cristaux d'urate de sodium dans le liquide synovial ou dans
le tissu
NB : 2 critères suffisent pour
poser le diagnostic
ANNEXE 3. FICHE D'ENQUETE :
PROFILS EPIDEMIO-CLINIQUES, BIOLOGIQUES DES MALADIES RHUMATISMALES EN MILIEU
RURAL DU BAS CONGO
N° Questionnaire: /___/___/___/___/
Date de l'enquête........................
Téléphone :..........................Date
saisie :..................Date
contrôle............................
Module I. Caractéristiques
démographiques
N°
|
Variable
|
Modalité
|
Code
|
Q 102
|
Point focal de dépistage
|
1= Aire de Yanda 2=autre:
Commune de.........................................
|
/__/
|
Q103
|
Sexe
|
1=Masculin
2= Féminin
|
/__/
|
Q105
|
Age (ans)
Date de naissance (jour/mois/année)
|
------------------
/__//__/ /__//__/
|
/__/
|
Q106
|
Profession
|
1=Sans emploi ; 2= Étudiant 3= Cultivateur
4 =Sportif ;
5= Chauffeur des poids lourds
6= grand commerçant ;
7=petit commerçant
8=cadre moyen d'entreprise ;
9 = Cadre supérieur d'entreprise
10= Professionnel de santé
|
/__/
|
Q108
|
Niveau d'études
|
1= sans niveau
2=Primaire (1-6 ans)
3=Secondaire (7-12ans), technique/profession.
4= Supérieur et Universitaire,
|
/__/
|
Q109
|
Province d'origine
|
1= Kinshasa 6= Katanga
2= Bas Congo 7= Kasaï oriental
3= Bandundu 8= Kasaï occidental
4=Pr Orientale 9= Nord Kivu
5= Equateur 10= Sud Kivu
11= Maniema
|
/__/
|
Q110
|
Ethnie (clan)
|
1. =Nlaza =mpanzu
2. =Mpanzu
3. =Nzinga=kiangala=mpudi a nzinzinga+Nkenzi-a-nzinga
4. =Mbenza
5. =Nsaku=makaba
6. =Ndamba
7. =Kingoyo=ngoyo=kiangala=mbanda=Makondo=nkanga
8. =Mpalanga tadi=mpanga=kisenga=mangungu=
9. =Binanga
10. =Nsenga=ntumba mvemba
11. =vita a nimi=vuzi dia nimi=vita
12. = Mbamba Kalunga=nkanga ?
13. Autres
|
/__/
|
Module II.
Antécédents familial et personnel
N°
|
Variable
|
Modalité
|
Code
|
Q201
|
Avez-vous un parent ou un frère (soeur) vivant ou
décédé souffr. ou ayant souffert de l'HTA?
|
1= Oui 2= non
|
/__/
|
Q202
|
Avez-vous un parent (1er ou 2 e degré) ou un
frère (soeur) vivant ou décédé souffrant ou ayant
souffert du diabète sucré ?
|
1= Oui 2= non
|
/__/
|
Q203
|
Avez-vous un parent (1er ou 2 e degré) ou un
frère (soeur) vivant ou décédé souffrant ou ayant
souffert d'obésité ?
|
0= Non 1= Oui 2= inconnu
|
/__/
|
Q206
|
Etes- vous Hypertendu connu ?
|
0= non 1= oui
|
/__/
|
Q206a
|
si oui, durée de la maladie (ans)
|
/___/___/
|
/__/
|
Q206b
|
Prenez-vous régulièrement des Anti
hypertenseurs ?.....................
|
1=Oui 2=Non
|
/__/
|
Q207
|
Etes- vous connu diabétique ?
|
0= non 1= oui
si oui de durée :............ans
Quel (s) traitement (s) antidiabétique (s) prenez-vous
régulièrement ?...............................
|
/__/
|
Q207a
|
Si oui, durée de la maladie (ans)
|
/___/___/
|
/__/
|
Q207b
|
Prenez vous régulièrement des
médicaments antidiabétique?
|
1=oui 2=Non
|
/__/
|
Q208
|
· Avez-vous un parent (1er ou 2 e degré)
ou un frère (soeur) vivant ou décédé souffrant ou
ayant souffert des gonflements et douleurs articulaires
· Avez-vous déjà fait une crise douloureuse
avec rémission ?
|
1= oui
2= non
3= inconnu
|
/__/
|
Q209
|
Avez-vous un passé infectieux
|
1) digestif (diarrh.) 1=Oui 2=Non
2) Urinaire : 1=Oui 2=Non
3) gorge (Angine) 1=Oui 2=Non
|
/__/
|
Q210
|
Prise d'alcool
|
1=Oui 2=Non
Qualité : 1=Lotoko ou équivalent 2.=Whisky
3=Bière
Quantité (bouteille/j) : /__/__/
|
/__/
|
Q211
|
Prise de tabac
|
1=Oui 2=Non
Qualité :
Quantité (nombre de paquet -année) :
|
/__/
|
Module III. Plainte et Histoire
de la maladie
N°
|
Variable
|
Modalité
|
Code
|
Q301
|
Plainte ostéoarticulaire
|
1=Oui
2=Non
|
/__/
|
Q302
|
Signe clinique (siège de douleurs et/ou gonflement)
|
1=Mains
2=Poignet
3=Coude
4=Epaule
5=Colonne cervicale
6=Colonne dorsale
7=Colonne lombaire
8=Hanches
9=Genoux
10=Coup de pieds
11=Cheville
|
/__/
|
Q303
|
Type de douleur
|
1=Inflammatoire
2=Mécanique
3=Neurogène
4=Psychique
|
/__/
|
Q304
|
Durée des plaintes :depuis quand ?
|
1=semaines (inferieur à 6 semaine)
2=mois, années (supérieure à 6 semaines)
|
/__/
|
Q305
|
Raideur matinale
|
1=.Présent
2=.absent
|
/__/
|
Q306
|
Durée de raideur matinale
|
1=<1h
2=>1h
|
/__ /
|
Q307
|
Incapacité fonctionnelle (infirmité,
difficulté à la marche
|
1=Présent
2=absent
|
/__/
|
Q308
|
Régime thérapeutique utilisé
antérieurement
|
1) Kinésithérapie : 1=Non
2=Oui
2) Paracétamol : 1=Oui 2=Non
3) AINS : 1=Oui 2=Non
4) Infiltration aux corticoïdes : 1=Non 2=Oui
5) traitement traditionnel : 1=Non 2=Oui
6) Abstention : 1=Oui 2=Non
|
/__/
|
Q309
|
Thérapie contre les autres facteurs de risques CV et
autre
|
1) IEC : 1=Non 2=Oui
5Anti TBC : 1=Non 2=Oui
2.) Statine : 1=Non 2=Oui
3.) AAS junior : 1=Non 2=Oui
4.) Anticalcique : 1=Non 2=Oui
5) Anti TBC : 1=Non 2=Oui
6) ADO : 1=Non 2=Oui
7) Insuline : 1=Non 2=Oui
8) Diurétiques : 1=Non 2=Oui
|
/__/
|
Module IV. Données
anthropométrique, cliniques et biologiques,
N°
|
Variable
|
Modalité
|
Code
|
Q401
|
Anthropométrie
1. Poids (Kg)
2. Taille (m)
3. IMC (Kg/m²)
4. Tour de taille (cm)
5. Tour de Hanche (cm)
6. WHP ratio
|
/__/__/__/
/__/__/__/
/__/__/__/
/__/__/__/
/__/__/__/
/__/__/__/
|
|
Q402
|
Pression artérielle
1. Systolique (mmHg)
2. Diastolique (mmHg)
3. Pression artérielle moyenne
4. Pulsée (mmHg)
5. Pouls radial (pulsations/min)
|
/__/__/__/
/__/__/__/
/__/__/__/
/__/__/__/
/__/__/__/
|
|
Q403
|
Examen Physique
Points douloureux à l'examen ostéo-articulaire et
autres éléments (signe) cliniques :
1. IPP
2. IPD
3. Poignets
4. MTP
5. Coude
6. Coxo-fémoral
7. Coup de pieds
8. Temporo_mandibulaire
9. Scapulaire
10. Hanche
11. Colonne cervical
12. Colonne dorsale
13. Colonne lombaire
14. MCP
15. Genou
Autres Signes
16. Gonflement.....................
17. Douleur........................
18. Rougeur........................
19. tégumentaires................
20. Vitiligo............................
21. Symétrie des lésions.........
22. manifestations oculaires associées.............
23. manifestations intestinales (diarrhée..........)
24. manifestations cardiovasculaires (souffle...)
manifestations pulmonaires (toux..............)
|
|
|
|
Q404
|
Examen de l'articulation intéressé
|
1. Normale
2. Diminué
3. Avec crépitation
|
/__/
|
Q405
|
Eléments biologiques, immunogénétiques
|
1. VS
2. Hb
3. GB
4. FL
5. Anticorps Anti ADN
6. Facteurs Rhumatoides
7. HLA
8. Urée
9. Créatinine
10. Acide urique
11. glycémie
12. Cholesterol total
13. LDL Cholesterol
14. HDL Cholest
15. Triglycérides
16. Ig A,G,M
17. Compléments:C3 et C4
18. AC Antipaludique
19. ASLO
20. AC AntiCCP
21. CRP
|
/__/
|
|
|
|
|
Q406
|
Lésions radiographiques
|
1. Rx Mains
2. Rx Pieds
3. Hanche
4. Colonne
5. Autres...
|
/__/
|
Module V. Entité
nosologique (Cfr. Définitions opérationnelles et/ou
Critères internationaux de définition des cas) :
N°500
|
Variable
|
Modalité
|
Code
|
Q 501
|
Polyarthrite Rhumatoïde
|
1. Oui
2. Non
|
/__/
|
Q502
|
Arthrose
|
1. Oui
2. Non
|
/__/
|
Q503
|
Spondylarthropathie
|
1. Oui
2. Non
Si Oui :
1) Arthrite réactionnelle 1.OUI 2. Non
2) Spondylarthrite ankylosante.1Oui 2.N
3) Spa juvénile1.OUI 2.Non
4) Rhumatisme psoriasique1.OUI 2NON
5) Spondylarthropathie des enteropathies 1.OUI 2.NON
6) Syndrome SAPHO 1.OUI 2.NON
7) Spondylarthropathies indifférentiés 1.OUI
2.NON
|
/__/
|
Q504
|
Maladies Abarticulaires
|
1. Oui
2. Non
Si Oui :
1) Périarthrite scapulohumérale1.OUI 2.NON
2) Epaule douloureuse simple1.OUI 2.NON
3) Epaule douloureuse aigue1.OUI 2.NON
4) Périarthrite coxo-fémorale1.OUI 2.NON
5) Epicondylite1.OUI 2.NON
6) Syndrome du canal carpien1.OUI 2.NON
7) Syndrome du canal tarsien1.OUI 2.NON
8) Ténosynovite de De Quervain1.OUI 2.NON
Autre : 1.OUI 2.NON
|
/__/
|
Q505
|
RAA
|
1. Oui
2. Non
|
|
Q506
|
Goutte
|
1. Oui
2. Non
|
|
Q507
|
Arthrite infectieuse
|
1. Oui
2. Non
|
|
Q508
|
Arthrite juvénile
|
1. Oui
2. Non
|
|
Q509
|
Ostéoporose
|
1. Oui
2. Non
|
|
Q510
|
Spondylodiscite
|
1. Oui
2. Non
|
|
Q511
|
Collagénose
|
1. Oui
2. Non
Si Oui :
1) LED
2) Sclérodermie
3) Périartérite noueuse
|
|
Q512
|
Autres
|
1. Oui
2. Non
Si OUI : ..................................
|
|
|