INTRODUCTION GENERALE
Avec la recrudescence de la concurrence dans plusieurs
secteurs, les entreprises sont contraintes non seulement de vendre leurs
produits mais aussi d'analyser les comportements des consommateurs.
Dans ce contexte, la connaissance du marché ainsi que
la maitrise des attributs qui influencent les choix des consommateurs se
placent au centre des préoccupations permanentes des gestionnaires des
produits et marques.
Le marché de l'eau minérale n'est pas en reste
de ce phénomène. On y a rencontré ces dernières
années une arrivée de nouvelles marques locales (Semme, Yassa,
sportif...). Mais il faut remonter aux débuts des années 80 pour
voir la naissance des premières marques locales.
En effet, Jusqu'en 1980, les eaux minérales
consommées au Cameroun sont importées. C'est avec un souci de
valoriser les richesses naturelles du pays et de saisir l'opportunité
économique que dissimulent ces ressources que les nationaux, en
partenariat avec des firmes étrangères mettent en places des
industries locales. Les marques Tangui et Supermont voient le jour
respectivement en 1981 et 1984. Dès lors elles émergent et
contrôlent toutes deux plus de 84% des parts de marché en
19971(*).
Le secteur de l'eau minérale comme tout secteur, va
connaître la prédation avec à la clé de nouveaux
entrants. Une récente étude a dénombré 23 marques
dont 7 marques produites localement2(*). Avec l'émergence des marques locales d'une
part et d'une panne sur sa chaîne de production d'autre part, Supermont
se voit hors du marché et ne reviendra qu'en décembre 2005
après 18 mois d'absence sur le marché.
La relance de Supermont est timide. L'entreprise aimerait
contrôler au minimum la part du marché qu'elle détenait au
moment de sa sortie du marché. Des entretiens menés auprès
des dirigeants de la société nous ont permis d'appréhender
leur stratégie de retour. Celle ci consiste en un retour en
l'état. Ceci dans le but de bénéficier de la
notoriété et de l'image dont jouissait la marque. Cette
stratégie permettrait également de dissiper le doute dans
l'esprit de certains consommateurs ; en effet certaines entreprises sont
arrivées sur le marché prétendant remplacer Supermont. La
stratégie de retour en l'état permet à l'entreprise de
montrer à ses consommateurs qu'elle existe sur la même forme et
qu'elle n'a jamais été remplacée. Après ce retour
en l'état, l'entreprise pourra envisager une démarche marketing
plus normée afin d'améliorer son offre sur le marché.
Mieux encore d'offrir un produit qui répond aux attentes de ses
consommateurs.
C'est dans ce contexte que nous nous proposons de mener une
étude de marché auprès des consommateurs d'eau
minérale. Pour ce faire, la question fondamentale à laquelle nous
avons essayé de répondre est la suivante : quels
sont les attributs ou les caractéristiques sur lesquelles s'appuient les
consommateurs d'eau minérale pour opérer leur choix parmi la
kyrielle de marques qui prolifèrent sur le marché
camerounais ?
Les questions subsidiaires à cette question
fondamentale sont les suivantes:
· Quelles sont les caractéristiques du
marché de l'eau minérale au Cameroun?
· Quels sont les différents intervenants dans le
choix d'une marque d'eau minérale ?
· Quels sont les attributs les plus favorables au choix
d'une marque donnée?
· Quelles sont les attentes des consommateurs de
Supermont ?
· Quels axes pourraient être utilisés par la
SASP afin de répondre aux attentes de ses consommateurs ?
De ces questions découlent l'objectif
général de notre étude qui est de
déterminer les critères de choix qui permettent à un
consommateur de choisir une marque d'eau minérale. Avec pour
objectifs spécifiques :
- Ressortir les caractéristiques du marché
camerounais des eaux minérales ;
- Ressortir les différents intervenants dans le choix
d'une eau minérale ;
- Ressortir les attributs qui déterminent le choix des
consommateurs ;
- Ressortir les attentes des consommateurs des eaux
minérales au Cameroun ;
- Formuler les recommandations nécessaires afin de
permettre à la SASP de diffuser efficacement son eau au sein de ses
cibles.
Pour atteindre ces objectifs, l'approche
méthodologique a consisté en deux phases.
- La première a consisté en une recherche
documentaire et en des entretiens avec les experts ainsi que les consommateurs
d'eau minérale. Cette étape nous a permis de connaître
l'environnement de notre recherche.
- la deuxième était l'enquête par sondage.
Elle s'est déroulée à l'aide d'un questionnaire
administré auprès de la clientèle des particuliers donc
des ménages dans la ville de Douala.
Les résultats obtenus à l'issus des deux phases
nous ont permis de rédiger le présent travail qui s'articule
autour de deux parties à savoir :
- La première partie
intitulée « la problématique du choix des
acheteurs par rapport aux marques sur le marché camerounais de l'eau
minérale » présente les
caractéristiques du marché de l'eau minérale au Cameroun
et les modèles théoriques de choix des consommateurs.
- La seconde partie dont le titre est :
« les éléments méthodologiques et les
critères de choix des consommateurs des eaux minérales
camerounaises » présente l'approche
méthodologique et fait une investigation sur les critères de
choix qui gouvernent les critères de choix des consommateurs d'eau
minérale au Cameroun ainsi que des recommandations aux entreprises en
place.
PREMIERE PARTIE :
LA PROBLEMATIQUE DU CHOIX DES ACHETEURS PAR RAPPORT AUX
MARQUES SUR LE MARCHE CAMEROUNAIS DE L'EAU MINERALE
Depuis la Grèce antique, les eaux minérales ont
été très prisées pour leur vertu
médicamenteuses. Aujourd'hui, en dehors de cette acception, les eaux
minérales sont consommées pour bien d'autres raisons. On peut
définir l'eau minérale comme étant un important
complément nutritionnel qui complète une alimentation faible en
sels minéraux ou apporte à l'organisme les sels minéraux
dont il a besoin.
L'exploitation et la commercialisation des eaux
minérales sont des activités qui suscitent l'intérêt
de plusieurs investisseurs. On dénombre plus d'une vingtaine de marques.
Toute entreprise évoluant dans un pareil secteur d'activité doit
maitriser la configuration du marché et les facteurs qui gouvernent les
choix des consommateurs.
Ainsi, la première partie de ce travail traitera les
caractéristiques du marché camerounais des eaux minérales
(chapitre I) et du cadre théorique de l'étude des critères
de choix d'une marque d'eau minérale (chapitre II).
L'objectif de cette partie est de présenter à
travers chaque chapitre, l'environnement du secteur, la structure du
marché, et surtout les autres raisons qui motivent la consommation des
eaux minérales.
CHAPITRE I : CARACTERISTIQUES DU MARCHE DE L'EAU
MINERALE AU CAMEROUN
Le marché de l'eau minérale a connu plusieurs
marques au début des années 80. La production locale commence
également à cette même période et est l'oeuvre de la
Société des Eaux Minérales du Cameroun (SEMC) en 1981,
rejointe par la Société Anonyme Source du Pays (SASP) en 1984.
Ces deux entreprises locales vont évoluées en patrons du
marché - en contrôlant plus de 80 % du marché pendant plus
de deux décennies - avant l'entrée de Sahel SA et de Cristal SA
respectivement en 2002 et 2003. Dès lors une redistribution des parts de
marché s'opère sans pour autant changer la polarisation du
marché ; celui-ci restant toujours sous le Contrôle de la
SEMC et de la SASP.
Le marché connaîtra des perturbations, ainsi
SAHEL SA - avec sa marque Minerah- va très vite en ressortir en 2003,
suivi un an et demi plus tard par la SASP des suites des problèmes de
production. Cette sortie de ces deux marques du marché va favoriser
l'entrée et l'émergence de plusieurs marques.
Sur un marché dominé par la marque Tangui de la
SEMC depuis le début des années 2000, il est important pour nous
de connaître quelle est la nouvelle confirmation du marché ?
Tangui tient toujours les rênes mais à quelle proportion ?
Les autres marques progressent-elles ?
Le présent chapitre nous permettra de répondre
à ces préoccupations notamment en donnant une présentation
du secteur3(*) du point de
vue de son environnement (Section I) et l'analyse de la structure du
marché de l'eau minérale (Section II).
SECTION 1: LE SECTEUR DE L'EAU MINERALE, L'IMPACT DE SON
ENVIRONNEMENT SUR LES ACTEURS
L'objet de cette section est de définir l'environnement
du secteur et de décliner son impact sur les offreurs et les demandeurs
de l'eau minérale au Cameroun. Nous parlerons des environnements
sociodémographique, institutionnel, technologique et naturel.
1. L'ENVIRONNEMENT SOCIO-DEMOGRAPHIQUE ET SON IMPACT SUR
LES ACTEURS DU SECTEUR
1.1 L'évolution de la
population
La population camerounaise en fin d'année 2006 est
estimée à 17,6 millions d'habitant, elle a connu une croissance
de plus de 8% tous les ans4(*).
Elle a fortement évolué depuis les années
2000. Le tableau ci-après présente une estimation de cette
population les années 2000, 2003 et 2006.
Tableau 1.1: Répartition
de la population du Cameroun sur 2000, 2003 et 2006
ANNEE
|
POPULATION TOTALE
|
2000
|
11 090 985
|
2003
|
13 971 447
|
2006
|
17 600 000
|
Source : Estimation à partir des
données de l'annuaire statistique 2006
L'augmentation de la population a une liaison avec la
consommation de l'eau et par ricochet de l'eau minérale. De ce point de
vue, l'augmentation de la population est une opportunité pour les
entreprises du secteur. Cette assertion pourra être confirmée ou
non dans la partie de notre travail traitant de l'analyse de l'offre et de la
demande sur le marché.
1.2 . La qualité de l'eau et l'accès
à l'eau potable
D'après les scientifiques, seulement 5% de l'eau au
monde représente l'eau douce qui est partagée par les
ménages et les industries. Ils soutiennent également que 80% de
cette eau est dédiée aux industries et, 20% est
inégalement répartie aux ménages dans le monde.
L'eau douce traitée au Cameroun par la
Société Nationale des eaux du Cameroun (SNEC) connaît
aujourd'hui une dégradation de la qualité en dépit de
l'augmentation de la clientèle. Cette déperdition de la
qualité de l'eau du robinet a favorisé l'émergence des
marques d'eau embouteillée, d'eau en sachet et de solution de forage
(FORAGE I, CON-FOR...) et de traitement d'eau (FILTREX, AURA Cameroun...).
En milieu rural, on assiste à l'émergence des
initiatives de réalisation des forages et aux programmes hydrauliques
villageois. Ces programmes sont l'initiative du gouvernement, avec très
souvent une très forte implication des communautés rurales
concernées.
2. L'environnement institutionnel et technologique
2.1 Le cadre institutionnel
Comme tout secteur, celui de l'eau minérale est soumis
à une réglementation : particulièrement, trois lois
régissent le secteur de l'eau minérale au Cameroun ; il
s'agit notamment du décret N° 83/010 du 23/03/1983, du
décret N°98/005 du 14/04/1998 portant régime de l'eau et du
décret n°2001/165/PM du 08 mai 2001.
2.1.1 Le décret N° 83/010 du 23/03/1983
C'est la première loi camerounaise qui fixe les
conditions d'exploitation des sources naturelles au Cameroun à des fins
économiques. Elle est calquée sur les lois françaises.
Elle définit les eaux minérales et fixe les normes
minéralogiques des eaux pouvant être captées et
commercialisées au Cameroun.
2.1.2 Le décret N°98/005 du 14 Avril 1998
C'est la seconde loi camerounaise à laquelle sont
tenues les entreprises du secteur. Elle fixe le respect des principes de
gestion de l'environnement et de la protection de la santé publique.
2.1.3 Le décret N°2001/165/PM
Cette loi complète la précédente. Elle
interdit notamment les déversements, écoulements, rejets,
infiltrations, enfouissements, épandages, dépôts directs ou
indirects dans les eaux de toute matière solide, liquide ou gazeuse, et
en particulier, tout déchet industriel, agricole ou atomique susceptible
d'altérer la qualité de l'eau et de porter atteinte à la
santé.
Cette loi institue également un périmètre
de protection autour des points de captage, de traitement et de stockage des
eaux afin de limiter l'infiltration et la souillure de la nappe d'où est
captée l'eau.
Le non respect de ces lois est pénalement
sanctionné, disposition de la loi N°2001/161/PM, afin de garantir
la qualité des eaux qui sont offertes sur le marché.
2.2 La technologie
L'objet de cette sous-section est de présenter le
processus de conditionnement de l'eau minérale et les types de
matières utilisées pour le conditionnement.
2.2.1 Le processus de conditionnement de l'eau
minérale
Le conditionnement de l'eau minérale se fait suivant
une technologie particulière. Le processus de conditionnement de l'eau
minérale est présenté par figure 1.1 ci-après. Tout
commence par la recherche d'une source ayant une nappe souterraine de
capacité suffisamment pour produire au moins 15 000 Hl par ans. Une
fois la source trouvée, commence le pompage, puis filtrage, ensuite
remplissage, capsulage, filtrage par rayon X, étiquetage, datage et
enfin fardelage (empaquetage). Les bouteilles quant à elles suivent un
circuit distinct jusqu'au remplissage. Ce circuit diffère selon le type
de matières.
Figure 1.1 : Processus de
conditionnement de l'eau minérale
INTRANT PET
INTRANT PVC
Source : Direction des opérations SASP
2.2.2 Les types de matières de conditionnement
L'évolution de la technologie dans le secteur de l'eau
minérale est fortement axée sur les types de matières de
conditionnement. Ainsi, trois matières sont remarquables sur le
marché: le verre, le PVC (Polychlorure de Vinyle en Compound), le PET
(Polyéthylène téréphtalate).
2.2.2.1 Le verre
Aujourd'hui, le verre est très peu utilisé pour
les eaux minérales. Mais est un grand signe de différenciation
(prestige) notamment pour la marque Perrier.
2.2.2.2 Le PVC
Cette matière a été utilisée dans
le secteur jusqu'au début des années 90 où elle a
cédé la place au PET. Ce changement est dû au fait que le
PVC est considéré comme polluante. En permettant des
échanges entre l'eau et le milieu extérieur.
2.2.2.3 Le PET
Elle est devenue la matière la plus prisée sur
le marché en raison de ses avantages divers :
- très bonne résistance aux chocs et aux
déchirures,
- recyclage, réutilisation et compatibilité plus
aisés,
- transparence comparable à celle du verre, ce qui
permet une meilleure appréciation de la qualité de l'eau.
Avec le développement du PET, la différenciation
des produits est devenue facile. Sa solidité et sa
malléabilité offrent les possibilités de faire
différents stylismes sans pour autant réduire la
résistance du plastique aux chocs. Sur le marché aujourd'hui,
toutes les entreprises à l'exception de la SASP utilisent et
bénéficient des avantages du PET.
Il est à noter tout de même que la
solidité du PET favorise le reconditionnement des eaux de forages, ce
qui constitue une concurrence non négligeable pour les entreprises du
secteur.
2.3 L'environnement naturel
Le Cameroun présente un potentiel naturel très
élevé. Son relief par endroit montagneux favorise la naissance
des sources exploitables. Les types d'eau rencontrés sont les
suivantes : l'eau du robinet, l'eau de source et l'eau minérale
naturelle.
2.3.1 L'eau du robinet
Elle peut provenir des sources, de nappes souterraines ou de
rivières. Cette eau doit répondre à des critères
réglementaires stricts (même elles ne sont pas toujours
respectées au Cameroun). Claire, sans odeur ni saveur, elle ne doit
contenir aucun microbe, germe ou parasite, ni aucune substance à des
concentrations toxiques (nitrate, plomb, arsenic, cyanure, hydrocarbures,
pesticides etc.). Sa composition en sels minéraux est extrêmement
variable d'une région à une autre, mais il est possible de la
connaître en s'adressant aux services laborantins de la SNEC.
Souvent polluée, au départ, cette eau doit
être traitée pour devenir potable. Si les traitements qu'elle
subit (filtration, désodorisation, chloration...) sont efficaces du
point de vue de la sécurité alimentaire, ils confèrent
souvent à l'eau du robinet un gout désagréable et il est
impossible de choisir sa qualité minérale.
L'eau du robinet est traitée par les filtres
spéciaux de conçus par AURA Cameroun et FILTREX. Elle perd tous
ces facultés minérales de base et est reminéralisée
par des minéraux dits organiques, facilement assimilables par l'homme.
Ce traitement est soutenu par le courant des partisans de l'eau pure, qui
représente une véritable menace pour le marché de l'eau
minérale naturelle.
2.3.2 L'eau de source
L'eau de source, d'origine souterraine, est potable à
l'état naturel et fait l'objet d'analyses régulières.
Bactériologiquement saine, elle est mise en bouteille dès son
émergence sans subir aucun traitement. Son exploitation au Cameroun est
l'oeuvre de CRISTAL SA avec sa marque AQUAVITA et de SAWAWA, avec sa marque du
même nom.
La teneur d'une eau de source doit être
inférieure à 800mg/litre et sa teneur en nitrate à
50mg/litre. Mais, pour bénéficier de la mention
« convient pour l'alimentation des nourrissons » la teneur
en nitrate doit être inferieure à 15 mg/litres.
Les eaux de source ne peuvent en aucun cas se revendiquer des
effets favorables sur la santé et ne sont pas tenues à une
stabilité de leur composition.
2.3.3 L'eau minérale naturelle
L'eau minérale est une eau de source
bénéficiant de propriétés favorables à la
santé, officiellement reconnues. Elle se distingue par sa nature (teneur
en sels minéraux, oligo-éléments ou autres constituants),
sa pureté originelle et la stabilité de sa composition. Comme
nous avons vu précédemment, la réglementation sur les eaux
minérales est très stricte. L'autorisation d'exploitation est
donnée par le ministre de la santé, âpres avis favorable du
centre Pasteur. Ces eaux doivent également subir des contrôles
réguliers par le centre Pasteur à Yaoundé.
Au delà de 1000 mg/litre, l'eau minérale perd sa
potabilité au sens de la réglementation. Ces eaux
« thérapeutiques » ne sont
généralement pas dangereuses pour un organisme sain, mais leur
usage quotidien est fortement déconseillé. Elles sont
réservées aux indications qui leur ont valu d'être
agrées. Elles doivent être consommées avec discernement et
sur avis médical et non pour leur bon goût come c'est trop souvent
le cas. La réglementation prévoit que l'étiquette
mentionne clairement leur composition et leurs contre indications. Ce groupe
réunit les eaux sulfurées, calciques, magnésiennes,
bicarbonatées et sodiques.
En revanche, les eaux minérales faiblement
minéralisées (moins de 800 mg/litre) conviennent à tous et
notamment aux nourrissons. Les eaux minérales camerounaises
appartiennent à ce dernier groupe.
SECTION 2: L'ANALYSE DE L'OFFRE ET DE LA DEMANDE SUR LE
MARCHE CAMEROUNAIS DE L'EAU MINERALE
1. L'ANALYSE DE L'OFFRE DE L'EAU MINERALE AU
CAMEROUN
Cette Sous section sera consacrée à la
présentation des producteurs et importateurs d'eau minérale,
ainsi qu'aux variables d'actions sur lesquelles s'appuient les producteurs
locaux pour promouvoir leurs eaux sur le marché camerounais.
1.1 Les producteurs locaux
Ils sont aujourd'hui au nombre de sept (07). Loin de
procéder à une présentation exhaustive et
détaillée de ces entreprises, nous nous contenterons ici de
ressortir la liste et quelques caractéristiques de ces entreprises.
Il faut également préciser que dans le secteur
de l'eau en générale en plus des producteurs d'eau
minérale on rencontre :
- la Société Nationale des Eaux du Cameroun
(SNEC) qui traite et distribue l'eau du robinet. Elle a été
récemment privatisée5(*) dans sa partie distribution et transformer en CAMWATER
dans la partie production ;
- les Sociétés SAWAWA et CRISTAL SA qui
produisent respectivement Sawawa et Aqua Vita, Marques d'eau douce ;
- les sociétés Aura et FILTREX qui produisent
des filtres pour le traitement d'eau ;
- les sociétés CON-FOR et FORAGE I qui creusent
et aménagent des forages.
Nous présenterons les producteurs d'eau minérale
suivant les éléments ci-après : la
dénomination, le statut juridique, le capital, l'année de
création, le chiffre d'affaires sur 2006, les types de conditionnement
utilisés, les marques et les lieux de captages des eaux.
La difficulté à retrouver les informations est
non sans importance ; ainsi, nous nous contenterons de présenter
les informations en notre possession dans le tableau ci-après :
Tableau 1.2 : Présentation
des entreprises productrices d'eau minérale au Cameroun
Raison sociale
|
Statut juridique
|
Capital (KF)
|
Création
|
Cond.
|
Marque
|
Capte à
|
SEMC
|
SA
|
460 000
|
1981
|
PET
|
Tangui
|
Mbanga Mombo
|
SASP
|
SA
|
200 000
|
1984
|
PVC
|
Supermont
|
Muyuka
|
SEMME
|
SARL
|
|
2002
|
PET
|
Semme
|
Bakingili
|
Source des temps SA
|
SA
|
10 000
|
2005
|
PET
|
YASSA
|
Yassa- Douala
|
Volcanic
|
SARL
|
5 000
|
2004
|
PET
|
Volcanic
|
Buea
|
U C B
|
SA
|
500
|
2004
|
PET
|
Madiba
|
NON DISPONIBLE
|
Sportif water SARL
|
SARL
|
5 000
|
2007
|
PET
|
Sportif Water
|
KAKE (Mungo)
|
Source : Entreprises de production d'eau
minérale au Cameroun
1.2 Les importateurs
L'importation de l'eau minérale au Cameroun date des
années d'indépendance. Celle-ci s'est accentuée avec la
libéralisation des échanges par l'Etat à la fin des
années 80.
Les acteurs de l'importation de l'eau minérale au
Cameroun sont notamment les supermarchés, les sociétés de
distribution et les personnes physiques évoluant dans l'informel. Ces
importateurs importent les eaux gazeuses et non gazeuses.
Les principaux importateurs à ce jour au Cameroun sont
représentés dans le tableau ci-après :
Tableau 1.3 : Principaux
importateurs d'eau minérale au Cameroun
RAISONS SOCIALES
|
LOCALISATION
|
MARQUES IMPORTEES
|
SOCINT
|
Deido rue Kotto
DOUALA
|
Contrex, Vichy, Luchon, St Yorre, Cristaline, Perrier,
Vittel.
|
PANZANI
|
Douala - bassa
|
Evian, Contrex
|
SADD
|
Marché mboppi
|
Contrex, Volvic, Badoit, Ondine, St Benoit.
|
UNI MARCHE
|
Bonapriso
|
Hépar, Vichy Quézac, Volvic, venet, Vittel,
Abattille, perrier
|
SODICAM (score & cash center)
|
Bonapriso
|
Cristaline, Ste alix, Perrier, Evian, badoit, Vichy St yorre,
Volvic
|
SODIACAM
|
Bld. LECLERC
|
Volvic, Vichy St Yorre, Perrier, Contrex, Mineran.
|
Source : Entreprise de distribution d'eau
minérale
1.3 Le marketing mix des producteurs
locaux
Le marketing mix d'une entreprise fait référence
aux variables d'actions marketing qui sont les produits, prix, distribution et
communication de l'entreprise concernée.
1.3.1 Les produits et conditionnements sur le marché
Le produit est selon Philipe KOTLER et Bernard DUBOIS,
« (...) tout ce qui peut être offert sur un marché
de façon à y satisfaire un besoin »6(*). Chaque produit offert sur un
marché possède des caractéristiques particulières.
Ces caractéristiques peuvent être liées à l'usage
même du produit ou au conditionnement et sont également des
éléments de différenciation.
a) Les produits
Les caractéristiques des produits locaux sont
présentées dans le tableau 1.4 ci après.
Tableau 1.4 : Compositions
minéralogiques des marques d'eau minérale produites au
Cameroun
Composition (mg/l)
|
Tangui
|
Supermont
|
Semme
|
Yassa
|
Sportif
|
Calcium (Ca++)
|
32
|
16,0
|
13
|
4,9
|
21
|
Magnésium (Mg++)
|
21
|
10,2
|
12
|
12
|
16
|
Potassium (K+)
|
10
|
5,2
|
5
|
2,10
|
6
|
Sodium (Na)
|
1
|
12,7
|
32
|
= 16,5
|
12
|
Bicarbonate (HCO3)
|
217
|
128
|
161
|
70
|
161
|
Sulfate (SO4)
|
2
|
1,0
|
-
|
= 2,2
|
5
|
Chlore (Cl-)
|
1
|
2,1
|
-
|
2,10
|
<0,1
|
Nitrate (NO2)
|
-
|
4,1
|
< 0,01
|
0,003
|
<1
|
Fluorure (FO2)
|
-
|
-
|
-
|
0,03
|
-
|
Fer (Fe)
|
-
|
-
|
-
|
0,15
|
<0,02
|
Source : Entreprises de production d'eau
minérale au Cameroun
A partir des compositions minéralogiques du tableau
ci-dessus, on se rend compte que le taux des minéraux dans chaque eau
varie entre 130 mg/litre (Yassa) et 284 mg/litre (Tangui). De ce fait les eaux
minérales camerounaises sont faiblement minéralisées au
regard de la classification de eaux qui place les eaux minérales au
dessus entre 800mg/litre et 1000 mg/litre.
b) Les conditionnements et les emballages
Les conditionnements et les emballages sont
présentés dans le tableau 1.5 ci-après. Comme nous l'avons
dit précédemment, les bouteilles sur le marché sont en PET
sauf la bouteille de Supermont qui est en PVC.
Tableau 1.5 : Les types de
conditionnement utilisés par les entreprises locales
Conditionnement
|
Tangui
|
Supermont
|
Semme
|
Volcanic
|
Madiba
|
Yassa
|
sportif
|
Bouteille 1,5 l
|
X
|
X
|
X
|
X
|
X
|
X
|
-
|
Bouteille 1l
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
X
|
Bouteille 0,5 l
|
X
|
-
|
X
|
-
|
X
|
-
|
-
|
Sachet
|
-
|
-
|
-
|
X
|
-
|
-
|
-
|
Boite/ verre en plastique
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
X
|
-
|
Pack 6
|
X
|
X
|
X
|
X
|
X
|
X
|
X
|
Carton 12
|
X
|
X
|
X
|
X
|
X
|
X
|
X
|
Source : Entreprises de production d'eau
minérale au Cameroun
Au regard de ce tableau, on constate que toutes les marques
sont emballées en pack de 06 ou en carton de 12 quelques soit le format
(1.5l, 1l, 0,5l, sachet...).
1.3.2 Les prix pratiqués sur le marché
Le prix est le montant d'argent donné par un acheteur
à un vendeur en échange d'un bien ou d'un service7(*).
Du point de vue prix, les eaux minérales camerounaises
apparaissent être pour la plupart positionnées au même
niveau. Les prix8(*) des
marques varient entre 300 F CFA et 400 F CFA au détail. Le tableau
ci-après présente les prix officiel de vente des marques.
Tableau 1.6 : Les prix officiels
de vente au détail et en gros des eaux minérales par rapport aux
différents segments sur le marché
Conditionnement
|
Tangui
|
Supermont
|
Semme
|
Volcanic
|
Madiba
|
Yassa
|
sportif
|
Bouteille 1,5 l
|
400
|
400
|
400
|
350
|
300
|
350
|
-
|
Bouteille 1l
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
300
|
Bouteille 0,5 l
|
200
|
-
|
200
|
-
|
150
|
-
|
-
|
Sachet
|
-
|
-
|
-
|
50
|
-
|
-
|
-
|
Boite en plastique
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
100
|
-
|
Pack 6
|
1850
|
1750
|
1800
|
1600
|
1300
|
1750
|
1400
|
Carton 12
|
3700
|
3500
|
3600
|
3200
|
2600
|
3500
|
2800
|
Source : Information du marché, compilation
des informations obtenues en entreprises et sur le marché
1.3.3 La distribution
Les marques étrangères suivent un circuit
très court jusqu'au consommateur final. Comme nous l'avons dit
précédemment, elles sont importées par les
supermarchés qui les revendent directement aux entreprises (SODIACAM) ou
les placent en rayon d'où elles sont achetées directement par les
consommateurs.
On peut le schématiser comme le montre la figure
ci-après.
Figure 1.2 : Circuit de
distribution des eaux importées.
CONSOMMATEUR FINAL
(Entreprise/ménage)
IMPORTATEURS
PRODUCTEUR ETRANGER
Source : Divers entretiens
Pour ce qui est des marques locales, le circuit est un peu
plus long car les entreprises cherchent à atteindre non seulement les
cibles élitistes comme les marques étrangères, mais aussi
les classes sociales les plus basses. En dehors des supermarchés, les
entreprises locales utilisent les canaux tels que :
- Les grossistes dans les marchés et les
dépôts de boisson ;
- Les ventes à emporter, les stations services, les
boutiques et les tabliers ;
- Le HORECA, les hôpitaux, les pharmacies et les
entreprises.
La SEMC particulièrement a le réseau de
distribution le plus étendu. Il bénéfice de la force de
vente de Boisson Service, filiale de la SABC, spécialisée dans la
distribution des produits SABC.
Une partie de la production nationale est exportée vers
les pays de la sous région CEMAC ; c'est le cas notamment de
marques Tangui et Semme.
Figure 1.3 : Circuit de
distribution des eaux minérales locales
- HORECA
- Hôpitaux
- pharmacies
- Entreprises
-Ventes à emporter
-Station services
-Boutiques et tabliers
Grossistes dans les marchés
ENTREPRISE PRODUCTRICE
EXPORT
UNITE DE DISTRIBUTION
Semi-grossistes
Détaillants
CONSOMMATEUR FINAL
Source : Notre conception à partir des
entretiens
1.3.4 La communication pratiquée par les entreprises
locales
Les actions communicationnelles sur le marché sont
principalement le sponsoring et les promotions des ventes. La marque Tangui
seule fait une communication permanente. C'est probablement l'une des raisons
de son émergence constatée.
2. L'ANALYSE DE LA DEMANDE DE L'EAU MINERALE AU
CAMEROUN
La demande est l'ensemble des produits (ou service)
achetés par les consommateurs. Dans le cadre de notre étude,
l'analyse de la demande se résume à la composition de celle-ci,
(paragraphe 1) et à l'étude de son évolution (paragraphe
2).
1.4 Les types de consommateurs
Avant de rentrer dans la classification des clients, il est
important pour nous de préciser que de façon
générale, la consommation de l'eau minérale par certaines
personnes est le fait des entreprises où elles travaillent. Notre
étude ne tient pas compte de ces derniers et dès lors nous nous
intéressons à ceux qui achètent de leur gré pour
des raisons diverses. Nous distinguons trois groupes d'individus à
savoir les malades, les personnes saines et les parents des nourrissons.
1.4.1 Les malades
Ce sont les personnes qui consomment de l'eau minérale
pour des raisons de santé. Pour ce type de consommateur, des marques
spécifiques leur sont généralement conseillées. Ce
sont des eaux dont les vertus médicamenteuses sont prouvées. A
titre d'exemple, la marque Hépar permet une meilleure régulation
du transit intestinal. La marque Contrex est conseillée aux patients
souffrant de calcul rénaux.
Certaines personnes malades consomment de l'eau
minérale pour la prise des médicaments. Ces derniers font parties
de la clientèle occasionnelle des eaux minérales.
1.4.2 Les personnes saines
Ce sont des personnes qui consomment
régulièrement ou occasionnellement de l'eau minérale pour
le besoin naturel et physiologique qui est la soif. Certaines personnes saines
consomment aussi de l'eau par snobisme ou encore pour l'assurance de sa
potabilité par rapport à l'eau du robinet comme nous l'avons vu
plus haut. Une dernière catégorie consomme dans des occasions
précises telles que les voyages, le sport, les fêtes...
1.4.3 les parents des nourrissons
L'eau minérale est très souvent utilisée
pour la soif et les tâches liées à l'alimentation des
nourrissons. Parmi ces tâches ont peut citer la préparation des
biberons et le conditionnement des médicaments. L'adoption des eaux
minérales par les parents des nourrissons est dû au fait que c'est
le meilleur moyen d'éviter aux nourrissons de contracter les maladies
hydriques.
En fonction de la composition minéralogique, certains
médecins conseillent ou non certaines marques. L'eau minérale
Supermont et Semme sont réputées être très adapter
aux nourrissons.
2.4 Les ventes et les parts de
marché
Avant 2000, le marché connaît deux
mastodontes : Tangui et Supermont. A partir de 2000, les parts de
marché de Supermont ont chuté en raison du trouble dans sa
distribution. Cette faiblesse va permettre à Tangui de
récupérer toutes ses parts de marché. Tangui ira
jusqu'à totaliser 90% des parts de marché en 2003.
En 2005, la configuration du marché était
pratiquement la même malgré l'entrée de nouvelle marques
locales et de la sortie de Supermont du marché.
En 2006, avec le retour timide de Supermont, une
redistribution des parts de marché s'opère. La nouvelle
configuration du marché est donnée dans le tableau
ci-après.
Tableau 1.7 : Les chiffres
d'affaires et les parts de marché des leaders locaux en 2005 et 2006
Marque
|
CA 2005
|
Parts Marché 2005
|
CA 2006
|
Parts Marché 2006
|
Tangui
|
6 164 099 470
|
89%
|
5 648 777 420
|
80%
|
Semme
|
293 959 975
|
4%
|
635 487 460
|
9%
|
Supermont
|
125 469 980
|
2%
|
423 658 300
|
6%
|
Les autres
|
343 000 000
|
5%
|
353 048 590
|
5%
|
TOTAL
|
6 848 999 411
|
100%
|
7 060 971 780
|
100%
|
Sources : Entreprises de production d'eau
minérale au Cameroun.
Entre les deux années 2005 et 2006, il ya eu une
augmentation de 3% sur le chiffre d'affaires global du secteur. Il faut noter
également que les parts de marché de Tangui ont baissé de
pratiquement 10% par rapport à 2005. Au regard du graphique
ci-après, on voit distinctement l'augmentation des ventes du secteur et
également la baisse des ventes de Tangui par rapport aux ventes de
2005.
Figure 1.4 : Histogramme de
représentation de l'évolution des ventes sur le marché.
Sources : Notre enquête mars 2007, à
partir des données du tableau 1.7.
Par rapport à l'hypothèse selon laquelle
l'augmentation est un vecteur de l'accroissement des ventes, nous pouvons dire
a priori que cela se vérifie. Avec un peu de recul, nous savons bien
qu'il y a également les actions marketing des firmes en place qui
favorisent aussi les ventes. En conséquence, il est important pour
l'homme du marketing d'étudier en profondeur les facteurs qui ont
conduit à cette augmentation de ventes.
Ce chapitre qui s'achève nous a permit de
présenter le marché de l'eau minérale ainsi que les
acteurs qu'on y trouve. Nous avons également procédé
à l'analyse du marché. Notre étude se poursuit à
présent sur les contributions de la théorie à
l'étude des critères de choix d'une marque d'eau minérale.
CHAPITRE II : LES CRITERES DE CHOIX D'UNE MARQUE
D'EAU MINERALE AU CAMEROUN
L'étude des critères de choix présente
comme prenable la connaissance du processus décisionnel. C'est en fait
à une étape de ce processus que les critères de choix
interviennent. Il existe des modèles qui traitent des processus de
choix.
Dans ce chapitre, avant de procéder à la
présentation des critères de choix, nous allons procéder
dans une première section au développement des modèles
théoriques de choix d'un produit.
SECTION 1 : LES MODELES THEORIQUES DE CHOIX D'UN
PRODUIT OU D'UNE MARQUE ET LES CRITERES DE CHOIX D'UNE EAU MINERALE
1. LES MODELES DE CHOIX DE L'ACHETEUR
Lors du choix d'un produit ou d'une marque, le consommateur
utilise une démarche qui varie en fonction du type de produit, de son
niveau intellectuel mais surtout de l'ensemble d'attribut que celui-ci
définit pour effectuer son choix. L'eau minérale fait partie des
produits dont l'achat par un individu est conditionné par
l'évaluation de plusieurs attributs. Etant donné la panoplie
d'attributs mis en évidence par les consommateurs pour choisir une
marque d'eau minérale, les modèles multi attributs sont plus
indiqués pour évaluer ces attributs.
Parmi les modèles multi attributs9(*) nous pouvons citer les
modèles compensatoires et les modèles non compensatoires.
Dans cette sous section, nous nous attèlerons à
expliquer ces modèles. L'objectif est pour nous de montrer la
diversité des méthodes qu'utilise le consommateur pour choisir un
produit ou une marque.
1.1 Les modèles compensatoires: le
modèle de base et le modèle étendu de FISHBEIN
Le premier modèle que nous allons développer est
le modèle de FISHBEIN. Ce type de modèle permet la compensation
de la mauvaise évaluation d'une marque sur un ou plusieurs attributs par
des bonnes évaluations sur d'autres attributs. Ce modèle prend
également en compte les différences d'importance des attributs
dans le processus d'évaluation du consommateur.
1.1.1 Le modèle de base
Le modèle de FISHBEIN permet le calcul de la moyenne
pondérée des scores d'évaluation.
La construction de ce modèle nécessite comme
information un score d'évaluation du degré de présence de
chaque attribut pour chaque marque et une estimation de l'importance de
l'attribut. Cette estimation de l'importance de chaque attribut va être
collectée auprès de chaque individu.
L'estimation du modèle se fait suivant la formule ci
après:
où Aij = attitude envers la marque i de
l'individu j ;
Wjk= importance relative pour l'individu j de
l'attribut K (pondération)
Xijk= degré de présence
perçu de l'attribut k par l'individu j dans la marque i (sore)
n = nombre d'attributs déterminants (k=1à
n)
On obtient une mesure globale des préférences
qui est explicite, puisque l'analyste a la possibilité de se refermer
aux scores d'évaluation et d'importance pour interpréter le
classement des préférences observées.
1.1.2 Le modèle étendu de FISHBEIN
C'est une variante du modèle de base qui a
été proposée par FISHBEIN lui-même. Dans ce
modèle, l'auteur suggère de ne pas analyser l'attitude à
l'égard de l'objet proprement dit ; il introduit dans sa
formulation une norme sociale de référence, c'est à dire
l'influence qu'exerce le milieu social sur la formation des attitudes. Ce
modèle étendu a donné de meilleurs résultats que le
modèle de base pour prédire les comportements d'achat.
1.1.3 Le modèle du point idéal
Une autre application du modèle de FISHBEIN est celui
du point idéal (Lehmann, 1972) qui évalue l'attitude en
fonction de la proximité entre les perceptions du produit sur
ces différents attributs et les attentes du consommateur en termes de
performance sur chacun des attributs. La différence avec le
modèle de base est que le score d'attitude le plus favorable pour une
marque tendra vers zéro, et reflètera une bonne adéquation
de la marque aux attentes de l'acheteur. La principale limite de l'utilisation
du modèle de Lehmann réside dans le fait que la performance
idéale est difficilement mesurable.
1.2 Les modèles non compensatoires
Les modèles non compensatoires traitent des
comportements pour lesquels l'individu décide d'acheter tout de
même un produit ayant une mauvaise performance sur certains attributs
importants ou au contraire, qu'il cherche la performance la plus
élevée possible sur un attribut auquel il attache une grande
importance.
Au nombre de ces modèles, nous dénombrons le
modèle conjonctif, le modèle disjonctif et le modèle
lexicographique.
1.2.1 Le modèle conjonctif
Il décrit le processus de choix d'un consommateur qui
veut éviter les produits dont les performances sont inférieures
au minimum qu'il juge acceptable. Un seuil de performance minimal est
associé à chaque attribut. Toute marque qui ne reçoit pas
une évaluation supérieure à ce seuil sur n'importe lequel
des attributs est éliminée.
Exemple :
Attribut
|
Seuil min
|
Marque A
|
Marque B
|
Marque C
|
Prix
|
4
|
(2)
|
5
|
5
|
Solidité
|
3
|
4
|
2
|
3
|
Mode
|
3
|
5
|
(2)
|
3
|
Coloris
|
2
|
2
|
2
|
3
|
Dans cet exemple, la marque C reste la seule acceptable sur
l'ensemble des attributs. Ce modèle présente néanmoins
deux inconvénients : d'une part s'il permet d'éliminer les
marques inacceptables, il ne permet pas de choisir parmi les marques
acceptables ; et d'autre part, la mesure du seuil minimum associé
à chaque attribut est difficile.
1.2.2 Le modèle disjonctif
Le consommateur définit dans ce cas un ou plusieurs
attributs dominants. Une marque ne sera jugée acceptable que si elle
dépasse le niveau minimum spécifié sur ces attributs
clés.
Exemple :
Attribut
|
Importance
|
Marque A
|
Marque B
|
Marque C
|
Prix
|
5
|
2
|
5
|
3
|
En prenant en considération la règle conjonctive
et conformément au tableau ci-dessus, c'est la marque B qui est
choisit.
1.2.3 Le modèle lexicographique
Le consommateur range les attributs du produit du plus
important au moins important. Il compare aussi les marques sur le premier
attribut et retient celle qui obtient la plus haute évaluation. Si deux
marques sont à égalité, alors on utilise le second
attribut pour discriminer les marques, et ainsi de suite jusqu'à ce
qu'une marque soit considérée comme supérieure aux
autres.
2. LES CRITERES DE CHOIX D'UNE EAU MINERALE PAR LES
PARTICULIERS
Les critères de choix sont les motivations
spécifiques ou attributs d'un produit recherchés par les clients.
Ceux-ci lui permettent d'évaluer les différentes
possibilités qui sont offertes en vue de la résolution de son
problème. Cette évaluation se fait par comparaison des croyances
stockées en mémoire et des nouvelles informations acquises et
filtrées au cours du processus de traitement de l'information. Le
produit ou la marque examinée sera rejeté ou non selon qu'il
répondra ou non aux critères d'évaluation
déjà formés.
Selon la spécificité du produit ou du
problème à résoudre, certains critères de choix
peuvent se former au cours du processus de traitement de l'information.
L'identification des critères de choix est indispensable ainsi que
l'évaluation respective des poids relatifs des différents
critères ou attributs. Ainsi classe-t-on deux groupes : les
critères objectifs ou rationnels et les critères subjectifs ou
émotionnels.
1.5 Les critères objectifs de
choix
Les critères objectifs sont ceux qui découlent
de la fonctionnalité du produit considéré. Autrement dit,
ce sont des critères relatifs au produit ou qui relèvent des
réalités du produit ou de la marque. Ainsi, on a par exemple pour
ce qui est de l'eau minérale: le goût, le conditionnement,
l'emballage, la forme de la bouteille, la minéralogie, le nom de marque,
le prix, et la disponibilité.
1.5.1 Le goût
Le goût est celui des cinq sens par lequel l'homme et
les animaux perçoivent les saveurs. D'après les qualités
d'une eau potable, celle ci est réputée pour être sans
saveur. Mais la composition minéralogique des eaux leur donne parfois
une saveur salée dans certains cas.
1.5.2 Le conditionnement et l'emballage
Le conditionnement est l'enveloppe première qui
contient directement le produit. Sur le marché camerounais, trois types
de conditionnement sont à identifier. Il s'agit notamment des
bouteilles, des bonbonnes, et des sachets en plastique.
L'emballage est le conditionnement d'expédition
nécessaire au stockage, à l'identification, à la
manutention et au transport du produit. Au nombre des emballages, on peut noter
les écailles (dont la résistance varie) et les cartons sur le
marché.
1.5.3 La forme de la bouteille
La forme est l'apparence, l'aspect visible d'un objet ou d'une
surface. En l'occurrence, pour ce qui est de l'eau minérale, il y a
différentes formes, la forme la plus prisée est celle en fuseau.
La forme de la bouteille est directement liée au design qui
prévoit des frises pour l'esthétique ou pour la tenue de la
bouteille.
La longueur de la bouteille est également
associée à la forme de la bouteille. Celle-ci dépend pour
les bouteilles en forme de fuseau de la capacité de la bouteille.
1.5.4 Les composantes ou caractéristiques de l'eau
La qualité de l'eau minérale est
étroitement liée à la nature des couches qu'elle traverse.
La localisation de la source renseigne sur la composition minéralogique
de l'eau qui en sort en ce sens que la traversée des différentes
couches constitutives du lieu minéralise l'eau. Cette
minéralisation confère à certaines eaux des vertus
médicamenteuses. Ainsi, en fonction des couches de terrain
traversées, on peut avoir différents types d'eaux
minérales.
Ø Les eaux sulfurées
Les eaux sulfurées ont une forte présence
d'acide sulfhydrique et un taux élevé en soufre qui exerce une
action curative sur les muqueuses, lieu de développement des infections
chroniques. Elles sont utilisées pour lutter contre les maladies des
voies respiratoires (rhinites, otites, asthme, bronchites)
Ø Les eaux sulfatées
Caractérisées par une forte présence de
soufre, elles sont indiquées dans les affections du rein et dans
certaines maladies métaboliques (eaux sulfatées calciques). Les
eaux mixtes (calciques et magnésiennes), sont plutôt
indiquées pour le traitement des eczémas, des séquelles et
cicatrices de brûlures.
Ø Les eaux chlorurées
Ce sont des eaux dans lesquelles prédomine le chlorure
de sodium, provenant souvent de gisements de sel gemme. Elles ont un effet
stimulant sur la croissance et sont indiquées dans le traitement des
troubles du développement et de l'énurésie.
Ø Les eaux bicarbonatées
Elles ont pour élément le bicarbonate. Les eaux
bicarbonatées sodiques facilitent le traitement de certaines affections
gastro-intestinales et hépatobiliaires. Elles régularisent la
motricité du tube digestif, atténuent les spasmes digestifs.
Elles ont également une action cicatrisante sur la muqueuse intestinale.
Les eaux bicarbonatées calciques ont un effet anti-inflammatoire,
apaisant et cicatrisant en dermatologie, notamment dans le traitement de
l'acné et des brûlures.
Ø Les eaux à minéralisation
spéciale
Elles sont riches en cuivre, fer ou arsenic. Les eaux
contenant du cuivre sont indiquées en dermatologie, celles contenant du
fer le sont dans certains traitements de l'anémie, celles contenant de
l'arsenic dans toutes les allergies. De façon générale,
ces eaux renforcent le système immunitaire.
Il convient de préciser que les eaux minérales
couramment commercialisées font l'objet de la réglementation sur
les eaux minérales telle que abordée au chapitre
précédent.
1.5.5 Le prix
Le prix est le rapport de valeur d'un bien à un autre
bien, le rapport d'échange entre un bien et la monnaie. Il est vrai que
le prix est un critère déterminant du choix mais il n'en demeure
pas moins vrai que le prix varie aussi en fonction de la quantité du
bien acheté.
Bien que les prix de vente en détail des eaux
minérales sur le marché soient assez rapprochés pour la
plupart, il est avéré que le consommateur est sensible au prix.
Par conséquent, une différence de prix peut justifier la
préférence d'une marque au lieu d'une autre.
1.5.6 La disponibilité de l'eau minérale
La disponibilité de l'eau fait référence
à sa présence dans le point de vente. Cela influence le choix du
consommateur en ce sens qu'en cas d'absence de la marque
préférée, que le client choisisse une marque concurrente.
Les individus ont tendance à s'habituer aux produits dont ils sont
sûrs de la disponibilité en rayon.
1.5.7 Le nom de marque
Le nom de marque est le nom ou le symbole qui permet de
désigner, d'identifier, de référencer et de distinguer un
produit des autres. A travers son utilisation, le client s'identifie au produit
dont le nom de marque jouit d'une forte notoriété et d'une bonne
image auprès du Public.
Lors de l'achat, le nom de marque associé à la
charte graphique de produit permet le repérage rapide de l'eau dans le
rayon.
1.6 Les critères subjectifs de
choix
Les critères subjectifs regroupent les sentiments
exprimés par l'acheteur et qui le poussent à la consommation d'un
produit. C'est donc l'ensemble des valeurs propres que recherche le
consommateur en achetant le produit ou que lui promet le fabricant. Nous
distinguons tout d'abord les éléments de motivation (les besoins
de régime, le plaisir; le prestige, la nécessité ou le
conformisme, la santé) et les critères tels les publicités
faites sur les marques, le nom de marque, la prise en compte de la protection
de l'environnement par les producteurs, les recommandations de l'entourage,
etc.
1.6.1 Les motivations subjectives de consommations
Elles représentent toutes les raisons autres que les
causes physiologiques mais qui poussent à la consommation de l'eau
minérale chez certaines personnes.
1.6.1.1 Garder la ligne grâce à l'eau
minérale
Certains consommateurs d'eau minérale disent garder
leur ligne grâce à la consommation, c'est-à-dire qu'ils
associent les régimes d'amaigrissement à l'obligation de prendre
l'eau minérale.
1.6.1.2 Le snobisme et le prestige
La consommation de l'eau minérale est un effet de mode.
Alors, pour être bien vu ou plus distingué des autres, certains
individus brandissent ou traînent avec eux des bouteilles d'eau
minérale à longueur de journée. Le fait de consommer de
l'eau minérale constitue ainsi un prestige.
1.6.1.3 Le conformisme ou la nécessité
Le conformisme sous-entend que l'on soit obligé de
faire quelque chose soit parce que la culture l'impose ou parce que
l'appartenance à un groupe ou classe sociale l'impose. C'est le cas par
exemple des cadres d'entreprise ; ou encore le cadre familial pour
certains jeunes qui les contraint à la consommation de l'eau
minérale.
1.6.1.4 La santé procurée par la consommation de
l'eau minérale
La santé est à la fois objective et subjective
dans la mesure où la prise des médicaments conditionne la
consommation de l'eau minérale ; or ce n'est que subjectif car une
eau potable non minérale suffirait.
L'eau du robinet étant de plus en plus impropre,
certaines personnes trouvent la sécurité en matière de
potabilité à la consommation de l'eau minérale.
1.6.2 Les critères subjectifs de choix
Ce sont également les éléments
émotionnels qui conduisent les individus à choisir certaines
marques et non d'autres.
1.6.2.1 Les publicités faites sur la marque
Lors des études exploratoires, nous avons
constaté que pour les consommateurs dont les motivations sont relatives
au snobisme et effet de prestige, les publicités faites sur les marques
sont un grand critère sur lequel ils s'appuient pour le choix. Ils
choisissent très souvent les marques étrangères car elles
sont très vues. Il en est de même pour la notoriété
de la marque ou de l'entreprise fabricante.
1.6.2.2 La notoriété du nom de marque
La notoriété est le fait que le nom de marque
soit connu par une importante partie de la population. L'expérience a
montré que les marques à forte notoriété sont
spontanément achetées ou conseillées aux autres. Les gens
à priori relient la notoriété à la
qualité.
1.6.2.3 Les recommandations de l'entourage
Certaines personnes rencontrées consomment uniquement
les marques recommandées par leur entourage. Pour elles, la recherche et
l'analyse de l'information en vue du choix sont fastidieuses et
préfèrent ne pas s'y aventurer. Ils se fient aux choix de
certaines personnes modèles ou de la même classe sociale.
1.6.2.4 La prise en compte de la protection de l'environnement
par le fabriquant
Certaines personnes accordent du prix à la protection
de l'environnement. Ils préfèrent les marques dont les bouteilles
sont recyclables. C'est pour cette raison que les producteurs aujourd'hui
mettent un accent particulier sur le fait que leurs bouteilles sont
recyclables.
SECTION 2 : LE PROCESSUS DECISIONNEL DE CHOIX DE LA
CLIENTELE DES EAUX MINERALES
Dans la section précédente, nous avons
présenté les modèles de choix et les critères de
choix des consommateurs. Cette section présentera d'une part le
processus décisionnel à travers un modèle descriptif et
explicatif10(*) ; et,
d'autre part, les difficultés de choix d'une marque.
1. Le processus de choix modèle descriptif
Tout commence par la reconnaissance du problème et
dès lors, un processus personnel se déroule au niveau de
l'individu, ce dernier soumis à des influences externes. Il
achète le produit, et surviennent les sentiments post-achat.
1.7 Processus personnel
1.7.1 La reconnaissance du besoin ou du problème
A l'origine, il peut s'agir d'un désir interne, une
absence ou l'échec d'un produit ou plutôt d'un fait externe en
l'occurrence une publicité ou la consommation par une autre personne.
1.7.2 La recherche de l'information
Celle-ci se fait soit dans la boîte noire du
consommateur ou alors par le recensement des informations de sources marketing
ou non marketing (publicité, documentaire, commentaires...)
C'est au cours de cette étape que se forment les
attributs servant aux choix du produit (l'eau minérale dans le cas de
notre étude).
1.7.3 L'évaluation des alternatives
C'est au cours de cette étape que survient
l'utilisation des modèles multi-attributs développés dans
la section précédente. Les consommateurs d'eau minérale
utilisent ces modèles dans leurs formes les plus simplifiées.
C'est dans le choix des produits d'achat non répétitif que le
modèles sont appliqués tels qu'étudiés.
Naturellement l'individu est soumis également à
l'influence des facteurs externes lors de l'évaluation des alternatives.
1.7.4 L'achat
Une fois les alternatives évaluées, le choix est
porté sur un produit et on passe à l'achat proprement dit.
L'achat est très souvent l'oeuvre des enfants et filles ou
garçons de ménage ; sur avis préalable de la
mère.
1.8 Influences externes
1.8.1 Les facteurs situationnels
Nous avons évoqué, le besoin lui-même qui
peut être provoqué par la publicité, les stimuli en
mémoire et la présence d'autres produits au consommateur. Ces
facteurs influencent directement sur l'origine même du besoin (le
mobil).
1.8.2 L'environnement social
Il s'agit des cultures, classe sociale, rapports
interpersonnels et de la famille qui influencent fortement le choix
définitif.
1.9 Les sentiments post-achat
Généralement deux attitudes en cas de
satisfaction ou d'insatisfaction.
· En cas de satisfaction, le client est appris et il
refait facilement des achats, il recommande volontiers le produit à son
entourage.
· En cas d'insatisfaction, le client peut introduire une
réclamation, ou pire encore il rejette le produit et devient l'auteur de
la contre publicité en défaveur du produit dans son entourage.
· Pour certains produits, notamment les produits durables
et semi-durables, le client s'interroge longuement en terme de dissonance
cognitive, s'il a réalisé ou pas, une bonne affaire.
Figure 2.1 : Processus
décisionnel du consommateur
ENVIRONNEMENT SOCIAL
· culture
· classe sociale
· influences interpersonnelles
· famille
DIFFERENCE INDIVIDUELLE
· Personnalité
· Styles de vie
· Motivation
FACTEURS SITUATIONNELS
· Usage anticipé
· Stimuli en mémoire
· autres présences
PROCESSUS DECISIONNEL
RECONNAISSANCE DU BESOIN/PROBLEME
RECHERCHE DE L'INFORMATION
EVALUATION DES ALTERNATIVES
ACHAT
SENTIMENTS POST-ACHAT
· Apprentissage : satisfaction
· Insatisfaction et rejet
· Dissonance cognitive
Source: Bearden, Ingram et Laforce,
Marketing and principales, IRWIN, 1955, P 109.
2. Les difficultés de choix d'une eau
minérale.
Dans les activités de pré achat, les
consommateurs sont face à certaines interrogations; ce sont les
difficultés de choix. Ces questionnements deviennent de sérieux
problèmes pour le client. Surtout dans un contexte ou les produits ne
sont pas très différents.
J. PERRIEN11(*) a recensé treize (13) difficultés de
choix d'un produit classées en deux groupes; les
« aiguës » et les modérément
sévères.
Les difficultés aiguës sont ;
- Pouvoir comparer et juger la qualité
- Juger les dangers pour la sécurité et la
santé
- Trouver l'information
- Connaitre la vraie valeur du produit ou service
- Les affirmations confondantes et trompeuses des
producteurs
- Les affirmations confondantes et trompeuses du personnel de
vente.
Les problèmes modérément
sévères sont :
- Pouvoir juger la valeur nutritive des aliments
- Etiquette incluant des affirmations confondantes ou
trompeuses
- Publicités confondantes ou trompeuses des
détaillants
- Difficultés de comprendre les garanties/
promotions/catégorie/label d'approbation
- Obtenir une attention satisfaisante devant les
réclamations après l'achat
- Connaître les caractéristiques du produit
- Choisir parmi les marques de services.
En somme, ces deux catégories de problèmes se
résument en un manque d'informations.
Les consommateurs d'eau minérale interrogés
pendant les entretiens exploratoires affirment rencontrer des
difficultés ; d'autres pas.
Pour le premier groupe, les difficultés sont
essentiellement liées à l'eau minérale et à sa
distribution. Nous avons rencontré notamment :
- S'assurer de la qualité de l'eau à acheter
lors des premiers achats ;
- Choisir une marque particulière parmi les 24 marques
existantes sur le marché surtout lors du premier achat ;
- Connaître les attributs propres de l'eau
minérale choisie ;
- Indisponibilité du produit au point de vente
habituel
- Connaitre la composition minéralogique des marques
- Connaitre la différence entre une eau de source, une
eau de forage et une eau minérale
- Connaître la différence fondamentale entre les
marques, ces dernières prétendent être minérales
naturelles y compris les marques d'eaux douces.
Les raisons fondamentales qui expliquent le fait que certains
procèdent à l'achat de l'eau minérale sans
difficulté sont les suivantes :
- L'achat relève de la routine
- Ils achètent l'eau minérale pour des besoins
d'eau potable.
Cette partie qui s'achève nous a donné un
aperçu du marché de l'eau minérale au Cameroun et nous a
permis de comprendre dans un premier chapitre, la structure du marché de
l'eau minérale, précisément l'interaction entre les offres
sur ce marché. Nous avons tour à tour exploré les facteurs
de l'environnement du secteur qui l'influence fortement ; ensuite nous
avons quels sont les acteurs du secteur ainsi que les interactions entre
eux.
Il en ressort que la consommation de l'eau minérale a
augmenté entre 2005 et 2006 et que, la montée des marques locales
challengers (Semme et Supermont) ont réduit le chiffre d'affaires de
Tangui, les autres marques restant stables. Cependant, il est à relever
que les marques locales du point de vue prix sont positionnées
pareillement. Les marques Volcanic, yassa et sportif visent des segments plus
bas avec leur conditionnement en sachet et gobelet.
Nous avons également cerné dans le second
chapitre le « decision making » des
consommateurs à travers différents modèles et
particulièrement les critères qui gouvernent les choix des
produits tels que l'eau minérale.
Notre travail s'enchaîne par la deuxième partie
qui traite des éléments méthodologiques et les
critères de choix des consommateurs des d'eaux minérales
camerounaises.
DEUXIEME PARTIE :
LES ELEMENTS METHODOLOGIQUES ET LES CRITERES DE CHOIX
DES CONSOMMATEURS DES EAUX MINERALES CAMEROUNAISES
Les développements antérieurs nous ont permis de
présenter le marché camerounais de l'eau minérale et de
cerner sur le plan théorique les critères de choix des
consommateurs. Cette deuxième partie aura pour objectif de
présenter en deux chapitres les résultats de la recherche
empirique.
Le troisième chapitre présentera les
éléments méthodologiques de l'étude des
critères de choix des consommateurs des eaux
minérales camerounaises, il s'agit du cadre
méthodologique de l'étude des critères de choix
des eaux minérales et les procédés par lesquels les
données ont été recueillies, traitées et
analysées.
Le quatrième chapitre quant à lui, concerne les
critères de choix des consommateurs des eaux minérales :
résultats et recommandations, il mettra en exergue la description des
critères qui gouvernent les choix sur le marché et la conduite
à tenir par les entreprises du secteur et particulièrement la
S.A. Source du Pays pour mieux diffuser leurs eaux.
CHAPITRE III : LES ELEMENTS METHODOLOGIQUES DE
L'ETUDE DES CRITERES DE CHOIX DES CONSOMMATEURS DES EAUX MINERALES
CAMEROUNAISES
Tout travail de recherche pose au départ un
problème dont la résolution se présente comme étant
l'objectif majeur à atteindre au terme de celui-ci. La résolution
du problème posé passe par une méthodologie rigoureusement
déployée. La question méthodologique suscite deux
interrogations fondamentales du travail : le pourquoi et le comment. La
question du pourquoi revient à préciser le but même de
l'étude ainsi que le type d'information qui devra être fournie. La
question du comment quant à elle indique les étapes, le
processus, bref les procédures à suivre pour mener à bien
l'étude. De la méthodologie appliquée dépend la
fiabilité des résultats ainsi que la pertinence des
recommandations qui font suite.
Nous consacrerons ce chapitre à la présentation
du pourquoi et du comment de l'étude que nous menons.
Ainsi, la première section du chapitre définit
et opérationnalise le problème à étudier tandis que
la seconde présente le cadre de l'étude et de la collecte des
données.
SECTION 1 : LA DEFINITION ET L'OPERATIONNALISATION DU
PROBLEME
1. La définition du problème
Après une absence de presque deux ans du marché
de l'eau minérale, la marque Supermont revient. Elle fait face sur le
plan local à de nouvelles marques, certaines prétendant venues la
remplacer.
Après un diagnostic rapide de la situation du produit,
les constats suivants peuvent être faits:
- l'entreprise fait face à de fortes tensions de
trésorerie ;
- la marque ne bénéficie plus de l'atout du
circuit de distribution de la HARP DISTRIBUTION SERVICE (HDS) comme par le
passé ; elle a mis en place son propre circuit ;
- le produit n'a pas changé alors que la
présentation des eaux sur le marché a fortement
évolué ce qui signifie que le comportement du consommateur a
évolué ;
- Le comportement du consommateur est mal connu par les
responsables à nos jours ;
- La marque progresse en pénétration depuis son
retour, mais les volumes ne suivent pas.
La deuxième étape du plan de lancement de
SUPERMONT après un retour en l'état est d'améliorer le
produit afin qu'il corresponde mieux aux attentes des consommateurs d'eau
minérale. Pour mener à bien ce positionnement, l'entreprise a
principalement deux choix. Elle pourrait copier tout simplement les autres
marques sur le marché et plus particulièrement Tangui qui est
leader du marché. Ou à défaut elle pourrait
également identifier les critères de choix des consommateurs afin
d'apprécier la nécessité ou non de procéder
à un repositionnement du produit.
Comme nous l'avons dit précédemment, le
comportement du consommateur aurait évolué. Il est donc
impératif de connaître quelles sont les raisons qui poussent les
individus à choisir les marques qu'ils consomment, les marques qu'ils
préfèrent, les attentes que ceux ci formulent à l'endroit
de ces marques, etc.
Par conséquent, la question fondamentale de cette
étude est la suivante: quels sont les attributs ou les
caractéristiques sur lesquelles s'appuient les consommateurs d'eau
minérale pour opérer leur choix parmi la kyrielle de marques qui
prolifèrent sur le marché camerounais ?
Les implications marketing de cette question nous ont
amené à traiter les questions secondaires ci après:
- quelles sont les caractéristiques du marché de
l'eau minérale au Cameroun ?
- quels sont les intervenants dans le choix d'une marque d'eau
minérale ?
- quels sont les attributs favorables au choix d'une marque
d'eau minérale donnée par les consommateurs camerounais ?
- quelles sont les attentes des consommateurs de SUPERMONT,
- quels axes pourraient être utilisés par la
SASP afin de répondre aux attentes des consommateurs de son
produit?
L'examen de ce problème met un accent particulier sur
les critères de choix de l'eau minérale Source Tangui, les autres
marques sur marché restant un peu en retrait. Cet accent s'explique par
le fait que la marque TANGUI est leader incontesté sur le marché
aujourd'hui et les dirigeants de la Société SASP12(*) aimeraient comprendre les
contours de sa force auprès des consommateurs.
2. Les besoins en informations
Les besoins en informations désignent ce que veut
savoir le décideur afin de conduire une analyse rigoureuse et de prendre
les meilleures décisions qui s'imposent au vue de la situation
présentée.
a) Eaux minérales camerounaises
- taille du marché
- entreprises en place
- les marques
- les gammes de produits
- caractéristiques commerciales des produits
b) Circuits et canaux de distribution
c) Les processus décisionnels des consommateurs d'eau
minérale
d) Les critères de choix et les attentes des
consommateurs.
1. L'identification et opérationnalisation des
variables
Opérationnaliser une variable signifie la rendre
mesurable. Dans le cadre de notre étude, cette tâche consiste
à rendre mesurables toutes les variables jugées pertinentes et
qui permettront de déterminer les poids des différents
critères de choix au sein de la population cible.
1.1 La variable expliquée
Dans le cadre de notre étude, c'est le choix de la
marque d'eau minérale qui est considéré comme variable
expliquée. Enfin le problème que pose notre étude vise
à comprendre le pourquoi du choix d'une marque au détriment d'une
autre.
1.2 Les variables explicatives
Constituées de l'ensemble des attributs, les variables
explicatives déterminent le choix des marques. Comme nous avons vu au
deuxième Chapitre, elles sont constituées des critères
objectifs et des critères subjectifs de choix.
1.3 L'identification et l'opérationnalisation
des variables
Le tableau ci-dessous identifie et opérationnalise les
variables.
Tableau 3.1 : Identification des
variables
Variables explicatives
|
Variable expliquée
|
Critères objectifs/rationnels
· Le goût
· Le conditionnement
· la disponibilité
· la forme
· la qualité du plastique
· la capacité de la bouteille
· le nom de marque
· le prix
· la soif
|
Le choix d'une marque d'eau minérale
|
Critères subjectifs/émotionnels
· le régime
· la santé
· le snobisme
· la prévention des maladies
· le conformisme
|
Le choix d'une marque d'eau minérale
|
Source : Notre étude, mars 2007
3. Rappel des objectifs de l'étude
Précédemment énoncés à
l'introduction, les objectifs représentent le but poursuivi par notre
étude.
1.4 L'objectif global de l'étude
Notre étude vise à déterminer les
critères qui permettent à un consommateur de choisir une marque
d'eau minérale et les objectifs secondaires y découlant feront
l'objet du prochain point.
1.5 Les objectifs spécifiques de
l'étude
Ils sont au nombre de cinq et sont les suivants :
- ressortir les caractéristiques du marché
camerounais de l'eau minérale ;
- ressortir les différents intervenants dans le choix des
consommateurs ;
- ressortir les attributs qui déterminent le choix des
consommateurs ;
- ressortir les attentes des consommateurs d'eau minérale
au Cameroun ;
- formuler des recommandations nécessaires afin de
permettre à la SASP de diffuser efficacement son eau au sein de ses
cibles.
La présente section au cours de laquelle nous avons
identifié et opérationnalisé le problème de notre
étude étant arrivée à son terme, nous aborderons
dans la suite la démarche avec laquelle nous avons mené notre
étude dans son ensemble.
SECTION 2 : LE CADRE DE LA RECHERCHE ET LA COLLECTE
DES DONNEES
Dans cette section nous aborderons la question du comment c'est
à dire quel est le processus à suivre pour résoudre le
problème posé.
1. Le cadre de la recherche
1.1 Les types de recherches menées
Afin de conduire rigoureusement la description des
critères de choix, deux types de recherches complémentaires ont
été réalisés notamment les études
exploratoires et descriptives.
1.1.1 La recherche exploratoire
Deux outils principaux utilisés à ce niveau. Il
s'agit de l'étude documentaire et des entretiens.
1.1.1.1 L'étude documentaire
Partant de l'analyse des documents internes des
sociétés SASP et SEMC auxquels nous avons eu accès, nous
avons ensuite exploré les statistiques sur les importations des eaux
minérales et enfin nous avons parcouru les ouvrages, articles, revues,
journaux et mémoire de marketing. L'exploration des ces sources
d'informations secondaires a été menée dans le but de
retrouver un maximum d'informations traitant de la question centrale de notre
étude. Cette étude documentaire sera complétée par
les entretiens ouverts et semi directifs.
1.1.1.2 Les entretiens
Au titre des entretiens, comme nous l'annoncions dans le
point précédent, deux principaux types ont été
menés. Les entretiens semi directifs et les entretiens ouverts.
a) Les entretiens ouverts
Ils ont été menés auprès des
enseignants et auprès des Directeurs (Commercial et Marketing) de la
SASP de Source des Temps S.A.
Après différents entretiens avec le Directeur
Commercial et Marketing de la SASP, nous avons pu définir le cadre dans
lequel nous devrions mener notre étude afin qu'il en ressorte des
résultats bénéfiques pour l'entreprise. Ensuite, nous
avons abordé nos enseignants.
Après avoir informé nos enseignants sur les
espérances de la SASP sur notre travail lors des séances de
tutorat, nous avons pu, avec le soutien de ces derniers définir le
thème définitif de notre étude ainsi que les attentes qui
pouvaient être formulées à l'endroit de notre étude.
Dans ce même cadre, nous avons pu arrêter le plan définitif
de notre travail.
b) les entretiens semi directifs
· quelques dirigeants des sociétés de la
place13(*)
Au cours de ces entretiens nous avons abordés les
thèmes ci après:
- l'identification de l'entreprise ;
- la technologie de production de l'eau
minérale ;
- les préférences du marché ;
- le MIX marketing des entreprises locales du
secteur ;
- les ventes des entreprises productrices sur le secteur.
· Les importateurs et distributeurs locaux des eaux
minérales
A l'aide du guide en annexe 1, nous avons pu être
édifiés sur les thèmes ci après :
- l'identification de l'importateur ou distributeur
local ;
- Les marques d'eau connues et vendues ;
- La clientèle du distributeur ;
- Vos concurrents sur le marché.
· Les consommateurs particuliers de Douala. Auprès
de dix consommateurs, nous avons mené des entretiens sur la base du
guide en annexe 1 et sur les thèmes ci après :
- les marques d'eaux connues sur le marché ;
- les eaux minérales consommées ;
- les raisons de choix de la marque la plus
consommée ;
- les critères qui déterminent le choix de la
marque la plus consommée ;
- le processus d'achat de l'eau minérale ;
- les difficultés de choix de l'eau
minérale ;
- les rôles joués dans le processus d'achat de
l'eau minérale ;
- les produits de remplacement de l'eau minérale.
Après les différents entretiens, a suivi le
traitement des informations recueillis. Tâche très ardue mais
suffisamment importante pour avoir été exécutée de
la manière suivante :
- recensements des réponses par questions ;
- regroupement des réponses suivant des pseudos
thèmes génériques ;
- classifications des pseudos thèmes les plus
proches ;
- comparaisons du poids des thèmes en fonction du
nombre de répondants du groupe.
Ces différents entretiens semi directifs nous ont
fourni les informations diverses et variées qui sont les suivantes :
- les caractéristiques du marché de l'eau
minérale ;
- les critères de choix possibles de l'eau
minérale ;
- le processus décisionnel du choix de l'eau
minérale ;
- les différents intervenants dans le choix de l'eau
minérale ;
- les importateurs d'eau minérale au Cameroun ;
- les ventes des entreprises locales ;
- les difficultés de choix de l'eau minérale par
les particuliers ;
- le MIX marketing des entreprises locales.
Après les différents entretiens décrits
ci haut, l'étude descriptive a été conduite sur la base
des résultats obtenus.
1.1.2 Recherche descriptive
L'étude descriptive est venue compléter
l'étude exploratoire. Ainsi, une fois que les attributs
déterminant le choix des marques aient été
recensés, nous avons procédé à une étude
descriptive. Par un sondage, cette étude descriptive nous a permis de
faire la photographie actuelle du marché des eaux minérale, au
Cameroun.
1.1.2.1 la méthode de collecte des données
Compte tenu des deux types d'études
préconisées, deux méthodes de collecte de données
ont été utilisées.
a) l'analyse des données secondaires
Les informations auxquelles nous avons pu accéder dans
les entreprises locales ainsi que les ouvrages et manuels lus ont
été exploités dans le cadre de l'analyse des
données secondaires.
b) l'enquête par sondage
Cette enquête s'est faite en face à face au moyen
d'un questionnaire (confère annexe 3) administré à un
échantillon de la population sous étude à Douala. Elle a
permis de recueillir et de quantifier les informations primaires du
marché de l'eau minérale.
1.1.2.2 Les instruments de mesure
Les instruments de mesure renvoient aux supports
matériels utilisés pour recueillir les données. En
l'occurrence, ce sont les guides d'entretien et le questionnaire. Ils ont
été utilisés respectivement lors des études
exploratoires et descriptives.
1. La collecte des données
Les points développés ci-après
décriront le plan d'échantillonnage et la partie terrain de
notre étude proprement dite.
1.10 Le plan d'échantillonnage
Le but de ce point est de décrire la population sous
étude et de déterminer à l'aide de techniques
appropriées l'échantillon à sonder.
1.10.1 La définition de la population sous
étude
La population sur laquelle nous menons notre étude est
constituée de tout individu âgé de 18 ans et plus qui
achète et consomme de l'eau minérale. Ces personnes doivent
également avoir une fréquence de consommation d'au moins deux
fois par mois.
Le choix porté sur 18 ans est du au fait qu'a cet
âge là nous jugeons l'acte d'achat comme acte conscient et libre
des individus ; ils n'ont aucune contrainte coercitive de la part de la
famille quant à consommer une eau particulière.
1.10.2 Unité d'échantillonnage
L'unité d'échantillonnage s'entend être
une personne qui a répondu à notre questionnaire. Cette personne
est tirée de la population décrite plus haut. Les unités
d'échantillonnage sont donc des personnes âgées de 18 ans
ou plus, qui achètent et/ou boivent de l'eau minérale au moins
deux fois par mois et résidant à Douala. La restriction de notre
étude à cette ville est due au fait de la modicité du
budget alloué à l'étude. Une seconde raison c'est que
douala est l'une des principales métropoles du pays et qu'elle
représente pratiquement les 40% des consommations14(*) en eaux minérales du
Cameroun.
1.10.3 Méthode d'échantillonnage
La sélection des unités d'échantillonnage
s'est faite en absence de base de sondage ; par conséquent, nous
avons utilisé la méthode des quotas. Pour la fixation des quotas,
nous avons été guidés par les poids respectifs des
différents sexes (homme et femme) dans la population camerounaise. En
plus de ces poids, d'autres éléments pris en compte dans
l'étude sont notamment les catégories socioprofessionnelles et
les zones géographiques de résidence (confère tableaux 3.2
et 3.3).
Tableau 3.2 : Fixation quotas par
catégories socioprofessionnelles, par sexe et par arrondissement
|
Sexe
|
Douala 1
|
Douala 2
|
Douala 3
|
Douala 4
|
Douala 5
|
Total
|
Cadres supérieurs
|
H
|
2
|
2
|
2
|
2
|
2
|
10
|
F
|
3
|
2
|
3
|
3
|
3
|
14
|
Cadres moyens / agents de maîtrise
|
H
|
4
|
5
|
4
|
5
|
5
|
23
|
F
|
5
|
5
|
6
|
4
|
5
|
25
|
Ouvriers
|
H
|
3
|
4
|
3
|
3
|
4
|
17
|
F
|
5
|
4
|
4
|
5
|
3
|
22
|
Chômeurs
|
H
|
2
|
2
|
1
|
2
|
1
|
8
|
F
|
3
|
2
|
3
|
2
|
3
|
13
|
Elèves ou étudiants
|
H
|
2
|
3
|
3
|
3
|
3
|
14
|
F
|
3
|
3
|
4
|
3
|
3
|
15
|
Professionnels libéraux
|
H
|
3
|
4
|
3
|
3
|
4
|
17
|
F
|
5
|
4
|
4
|
5
|
4
|
22
|
Total
|
-
|
40
|
40
|
40
|
40
|
40
|
200
|
Total femmes:112 soient 56%
Total hommes : 88 soient 44 %
Source : Notre étude, fixation des quotas
à partir de l'estimation de la population au tableau 1.
Tableau 3.3 : Répartition
de l'échantillon selon la zone géographique et le sexe.
Zones
|
Quartiers
|
Sexe
|
TOTAL
|
Hommes
|
Femmes
|
Douala 1
|
Bonanjo, Akwa, Bonapriso, Deido
|
14
|
24
|
38
|
Douala 2
|
New bell, Congo, Ngodi, Mboppi, pk5, Camp Yabassi
|
20
|
20
|
40
|
Douala 3
|
Ndogpassi, Brazzaville, Madagascar, Oyack, Ndokoti, pk
9,10,...,14.
|
16
|
25
|
41
|
Douala 4
|
Bonassama, Sodiko, Mabanda
|
18
|
21
|
39
|
Douala 5
|
Bonamoussadi, Makèpè, Kotto, Logpom,
Logbessou
|
20
|
22
|
42
|
TOTAL
|
-
|
82
|
112
|
200
|
Source : Notre étude, consolidation du
tableau 3.2, ci-haut.
Pour ce qui est des tranches d'âges, nous avons
constitué l'échantillon en quatre grandes classes à
savoir :
- Les personnes de moins de 20 ans ;
- Les personnes âgées entre 20 et 35
ans ;
- Les personnes âgées entres 35 et 50
ans ;
- Les personnes de plus de 50 ans.
Ce qui a donné la répartition ci-après
dans le tableau.
Tableau 3.4 : Répartition
de l'échantillon suivant les tranches d'âges
TRANCHES D'AGES
|
EFFECTIFS
|
POURCENTAGES
|
<20 ans
|
30
|
15%
|
[20 - 35[
|
70
|
35%
|
[35 - 50 [
|
60
|
30%
|
>50 ans
|
40
|
20%
|
Total
|
200
|
100%
|
Source : Notre étude, consolidation du
tableau 3.2, ci-haut.
Le choix des effectifs s'est effectué de façon
aléatoire car nous ne disposions pas de statistiques sur les acheteurs
d'eau minérale. Cependant, nous avons tenu compte du fait que les
personnes actives (20-35ans) et les parents (35-50 ans) ont une capacité
d'achat probable d'une marque.
Concernant le revenu mensuel, nous l'avons regroupé en
10 groupes à savoir :
Tableau 3.5 : Tranches de
revenu
A
|
Moins de 30 000F
|
B
|
30 001 -100 000 F
|
C
|
100 001 - 200 000F
|
D
|
200 001 - 300 000F
|
E
|
300 001 - 400 000F
|
F
|
400 000 - 500 000F
|
G
|
500 001 - 600 000F
|
H
|
600 001 - 800 000F
|
I
|
800 001 - 1000 000F
|
J
|
Plus de 1000 000F
|
Source : Notre étude
Nous n'avons pas fixé de contrainte quant à la
sélection de répondant en fonction du revenu. En revanche, la
stratification de notre échantillon en fonction du revenu nous a permis
de connaître le revenu moyen des consommateurs d'eau minérale.
Pour une question aussi sensible que celle sur le revenu, nous
avons utilisé la technique dites indicative. Elle consiste à
présenter une grille de revenu au répondant et à lui
demander la lettre qui correspond à sa tranche de revenu.
1.10.4 La taille de l'échantillon
Pour déterminer la taille de l'échantillon, nous
avons appliqué la formule budgétaire de J. Perrien, J. Cheron, M.
Zins15(*). Elle est la
suivante :
n= (B- CF)/CQ
Application numérique :
Avec B = budget de l'étude
B = 350 000 F CFA
CF = cout fixe
CF = 150 000 F CFA
CQ = cout d'un questionnaire CQ
= 1000 F CFA
n = (350 000 -150 000)/1 000
n = 200
1.10.5 La structure du questionnaire
Le questionnaire est l'instrument de mesure qui permet de
prélever les données et de donner les poids des attributs. La
structure de notre questionnaire est la suivante :
- Introduction ;
- Signalétique ;
- Filtres ;
- Motivations de consommation ;
- Auteur de l'achat de la marque consommée ;
- Critères de choix ;
- Les suggestions aux entreprises du secteur et à
Supermont en particulier.
Le questionnaire comportait des questions filtres
(fermées) afin de guider les enquêteurs lors de la
sélection des répondants.
Nous avons également utilisé les questions
ouvertes et les questions d'échelle. L'échelle utilisée
est celle d'Osgood à 4 points pour mesurer l'importance des
critères de choix. Les niveaux d'échelle utilisée sont les
suivants :
1- Pas du tout important
2- Pas important
3- Important
4- Très important
1.11 La partie terrain de l'étude
A cette étape de notre étude, nous avons
procédé au sondage sur le terrain. Pour ce faire, nous avons
commencé par tester notre questionnaire, ensuite nous avons formé
les enquêteurs, procédé à l'administration du
questionnaire et contrôlé les questionnaires revenus du
terrain.
1.11.1 Le pré-test du questionnaire
Le but du pré-test est de déceler les fautes
dans le questionnaire. A cette phase, nous avons administré 20
questionnaires et avons dû modifier nos questions filtres qui semblaient
trop rigides ; trouver les répondants aurait été
très difficiles avec les questions de départ.
Deux questions sur les suggestions des consommateurs ont
été également introduites afin de relever les attentes ou
les conseils des consommateurs.
1.11.2 La formation des enquêteurs
Pour la formation, nous avons commencé par la
sélection des enquêteurs. Pour des raisons de raisons de budget
limité, nous nous sommes référé à nos
camarades de l'ESSEC.
La formation a consisté en l'étude du
questionnaire et de la méthode de déploiement sur terrain. De
même nous avons déterminé les zones de chaque
enquêteur ainsi que le nombre total de répondants par
enquêteur.
1.11.3 L'administration du questionnaire
L'administration proprement dite s'est tenue sur deux
semaines et était non sans difficultés. Au terme des deux
semaines, certains profils de consommateur n'avaient pas encore
été trouvés. Nous avons procédé
personnellement à la recherche de ces profils dans des autres zones
autres que celle de départ.
1.11.4 Le contrôle des questionnaires
Le contrôle des questionnaires s'est fait
simultanément avec l'administration. Cela a permis de faire des
back check pour vérifier la sincérité
des données récoltées. Les cas de questionnaires mal
remplis ont été décelés et corrigé au fil et
à mesure.
Une fois les données collectées, il fallait
procéder à l'analyse, de celles-ci.
1.12 Le traitement et l'analyse des
données
La méthode de collecte sur le terrain nous a permis de
procéder aux remplacements des questionnaires non validés. Le
taux de réponse est donc de 100%. Le traitement des données s'est
fait à partir du logiciel Sphinx plus2. Nous avons
utilisé l'analyse uni variée pour ce faire.
Cette analyse a permis d'effectuer les tries à plat et
ainsi d'appréhender les questions sur la notoriété,
l'importance des différents attributs et bien d'autres facteurs. Nous
avons également calculé les caractéristiques de tendance
central et de dispersion afin de ressortir la position de chaque marque en
fonction des critères ou des attributs.
Ce chapitre nous a permis de présenter la
méthodologie par laquelle nous avons mené l'étude des
critères de choix d'eau minérale. Partant de la définition
et de l'opérationnalisation du problème, nous avons
présenté la démarche globale jusqu'à l'analyse et
le traitement des données, en passant par la définition de
l'échantillon, la présentation du questionnaire et la collecte
des données.
CHAPITRE IV : LES CRITERES DE CHOIX DES
CONSOMMATEURS DES EAUX MINERALES ET RECOMMANDATIONS
Le chapitre précédent nous a permis de recentrer
le problème de notre thème et d'expliquer la méthodologie
utilisée pour sa résolution.
Dans ce chapitre, il sera question d'interpréter et de
mettre en exergue les résultats issus de notre enquête et de faire
des recommandations aux entreprises du Secteur, et plus particulièrement
à la SASP. De ce fait, la première section traitera des
résultats de l'étude de critères de choix des marques
d'eau minérales. La deuxième section quant à elle mettra
en exergue les recommandations aux entreprises du secteur et
particulièrement à la SA source du pays.
SECTION 1 : LE BILAN SUR L'ETUDE DES CRITERES DE CHOIX
D'UNE MARQUE D'EAU MINERALE.
Plusieurs éléments statistiques vont nous aider
à atteindre les objectifs que nous nous sommes assignés
d'entrée dans ce travail. Dans cette section, nous allons
présenter les résultats issus de notre sondage. Nous
procéderons d'après les séquences ci-après.
- Les motivations de consommation d'eau minérale ;
- Les critères de choix et leurs importances ;
- La notoriété et la référence des
marques présentées sur le marché ;
- Les indicateurs démographiques ;
- les suggestions aux entreprises du secteur.
Notons que les analyses effectuées dans cette section
sont faites eut égard à certains objectifs de cette étude
étaient de ressortir les différents intervenants dans le choix
d'une eau minérale, de ressortir les attributs qui déterminent le
choix des consommateurs, et ressortir les attentes des consommateurs des eaux
minérales camerounaises.
La présentation des résultats consiste en la
présentation des données, le calcul des statistiques et
l'interprétation.
1. Hiérarchisation des principaux
critères de choix d'une marque d'eau minérale
v Les intervenants dans l'achat de l'eau
minérale (Q5)
Tableau 4.1 : Répartition
des répondants suivant l'auteur de l'acte d'achat
AUTEUR DE L'ACHAT
|
EFFECTIFS
|
FREQUENCE
|
Le père
|
15
|
7,5%
|
La mère
|
100
|
50%
|
Les enfants
|
35
|
17,5%
|
L'entreprise
|
0
|
0,0%
|
La femme de ménage
|
40
|
20%
|
Un autre membre de la famille
|
0
|
0,0%
|
Toute la famille
|
10
|
5%
|
TOTAL OBS.
|
200
|
100%
|
Source : Nos soins grâce à l'analyse
du questionnaire
Pour cette question, nous avons volontairement exclu tous les
répondants qui consomment de l'eau minérale achetée
exclusivement par les entreprises où ils travaillent. En effet leur
implication dans le choix est minime et très souvent, le choix d'une
marque dans l'entreprise est influencé par les préférences
de l'acheteur ou des pourboires reçus des vendeurs d'eau.
Au regard du tableau 4.1 ci-dessus, nous pouvons constater
que dans les ménages, la mère est la personne qui effectue
très souvent l'achat de l'eau minérale (50%), suivi de la femme
de ménage (20%) et des enfants(17,5%). Il est à noter que les
habitudes d'achats de ces derniers sont étroitement dictées par
la mère cela veut dire que la mère concentre 87.5% de la
décision d'achat.
v Les motivations de consommations des eaux
minérales (Q4)
Tableau 4.2 : Répartition
des répondants suivant les motivations de consommations
RAISON DE CONSOMMATION
|
NB. Cit
|
FREQUENCE
|
Pour être en bonne santé
|
150
|
75%
|
Pour accompagner la prise de médicament
|
116
|
58%
|
Pour prévenir les maladies
|
82
|
41%
|
Pour se désaltérer
|
60
|
30%
|
Par nécessité
|
50
|
25%
|
Pour garder la ligne
|
50
|
25%
|
Pour de besoins de régime
|
34
|
17%
|
Par simple plaisir
|
32
|
16%
|
Pour son goût
|
32
|
16%
|
Pour faire la différence avec les autres
|
32
|
16%
|
Pour maigrir
|
16
|
8%
|
Par snobisme
|
15
|
7%
|
Par conformisme
|
10
|
5%
|
TOTAL OBS.
|
200
|
-
|
Source : Nos soins grâce à l'analyse
du questionnaire
Au regard des résultats ci-dessus, on voit que la
motivation première des consommateurs d'eau minérales est la
santé. En effet les trois variables qui sont le plus
représenté y ont trait notamment :
- Pour être en bonne santé (75%)
- Pour accompagner la prise de médicament (58%)
- Pour prévenir les maladies (41%)
Après vient le groupe des variables liées
à la (soif) (se désaltérer (30% ; par
nécessiter (25%) ; garder la ligne (25%) et enfin les variables
exprimant le prestige, le tape à l'oeil.
v Les critères de choix (Q6, Q7 et
Q9)
Pour mieux cerner les critères de choix, nous avons
posé une première question à la quelle les
répondants devaient répondre spontanément. Ensuite nous
les avons assistés afin qu'ils n'oublient pas certains critères
qui pouvait même être les plus importants. Les tableaux
ci-après montrent les résultats obtenus à l'issu de ces
deux questions.
Tableau 4.3 : Répartition
des répondants suivant les critères de choix en
spontané
CRITERES SPONTANES
|
EFFECTIF
|
FREQUENCE
|
Les conseils des médecins
|
132
|
66%
|
Les prix
|
116
|
58%
|
La marque
|
100
|
50%
|
La notoriété de l'entreprise fabricante
|
90
|
45%
|
Le goût
|
66
|
33%
|
La disponibilité dans les points de ventes
|
50
|
25%
|
La qualité du produit
|
40
|
20%
|
La forme de la bouteille
|
40
|
20%
|
Le conditionnement et l'emballage
|
30
|
15%
|
Les recommandations de l'entourage
|
16
|
8%
|
Les publicités faites sur les marques
|
16
|
8%
|
Les composantes ou caractéristiques de l'eau
|
16
|
8%
|
La prise en compte de la protection de l'environnement
|
0
|
0%
|
TOTAL OBS.
|
200
|
-
|
Source : Nos soins grâce à l'analyse du
questionnaire
Spontanément, les conseils des médecins, le
prix et le nom de marque ainsi que l'entreprise fabricante sont les
critères les plus utilisés par les répondants de notre
échantillon (plus la moitié ou presque les utilises). Par contre
la prise en compte de la protection de l'environnement totalise zéro
répondant. Cette tendance va être confirmé ou non par
l'examen du tableau des réponses en assisté.
Tableau 4.4 : Répartition
des répondants suivant les critères de choix en assisté
CRITERES ASSISTES
|
EFFECTIF
|
FREQUENCE
|
Les prix
|
164
|
82%
|
La marque
|
150
|
75%
|
Les conseils des médecins
|
126
|
63%
|
Le conditionnement et l'emballage
|
80
|
40%
|
Le goût
|
68
|
34%
|
La notoriété de l'entreprise fabricante
|
66
|
33%
|
La qualité du produit
|
66
|
33%
|
La forme de la bouteille
|
60
|
30%
|
La disponibilité dans les points de ventes
|
32
|
16%
|
Les publicités faites sur les marques
|
16
|
8%
|
Les recommandations de l'entourage
|
16
|
8%
|
Les composantes ou caractéristiques de l'eau
|
16
|
8%
|
La prise en compte de la protection de l'environnement
|
16
|
8%
|
TOTAL OBS.
|
200
|
-
|
Source : Nos soins grâce à l'analyse
du questionnaire
Au regard de ce tableau, la tendance des résultats en
spontané se vérifie ; on voit mieux les attributs dit moyen
qui sont le conditionnement, l'emballage, le goût la qualité du
produit et la forme de la bouteille. On peut a priori dire que les attributs
tels que la publicité, les recommandations de l'entourage, la
minéralogie et la prise en compte de l'environnement sont des
critères qui ne sont pas important.
Cette assertion sera confirmée dans l'analyse en
profondeur du degré d'importance des différents critères.
Nous essayerons de faire le tri permettant de ressortir les critères les
plus déterminants
L'un des objectifs de notre travail consistait à dire
pour quelles raisons un consommateur choisit une marque d'eau minérale
au profit d'une autre. Dans cette partie nous allons classer les
critères en fonction du poids que leur accordent les consommateurs.
Pour comparer, nous avons choisit la méthode des
moyennes pondérées. Le tableau ci-dessous présente les
résultats obtenus.
Il faut noter ici que la formule mathématique
utilisée est la suivante :
Pmi = ? (Xi n
i ) / Ni où
Pmi = Poids moyen du critère
i
Xi = Score affecté au critère i
(pondérations)
n i = effectifs des répondants ayant
affecté des scores au critère i
Ni = Effectifs des répondants
s'étant prononcés sur le critère i
Tableau 4.5 : Evaluation des
critères selon leur importance
Critères
|
CP
|
4
|
3
|
2
|
1
|
Effectifs
|
PM
|
Rang
|
Le goût
|
FA
|
76
|
91
|
20
|
6
|
193
|
3,23
|
1
|
Le conditionnement et l'emballage
|
FA
|
82
|
73
|
13
|
17
|
185
|
3,19
|
2
|
Les conseils des médecins
|
FA
|
60
|
90
|
20
|
12
|
182
|
3,09
|
3
|
Le prix
|
FA
|
57
|
98
|
26
|
10
|
191
|
3,06
|
4
|
La forme de la bouteille
|
FA
|
55
|
77
|
60
|
3
|
195
|
2,95
|
5
|
La notoriété de l'entreprise
fabricante
|
FA
|
43
|
103
|
20
|
18
|
184
|
2,93
|
6
|
La marque
|
FA
|
25
|
88
|
60
|
24
|
197
|
2,58
|
7
|
La qualité du produit
|
FA
|
12
|
96
|
12
|
36
|
156
|
2,54
|
8
|
Les composantes ou caractéristiques de
l'eau
|
FA
|
15
|
75
|
80
|
20
|
190
|
2,45
|
9
|
La disponibilité dans les points de
vente
|
FA
|
15
|
60
|
88
|
25
|
188
|
2,35
|
10
|
Les recommandations de l'entourage
|
FA
|
5
|
24
|
78
|
30
|
137
|
2,04
|
11
|
Les publicités faites sur les marques
|
FA
|
0
|
35
|
60
|
71
|
166
|
1,79
|
12
|
La prise en compte de la protection de
l'environnement
|
FA
|
3
|
26
|
62
|
96
|
187
|
1,66
|
13
|
Source : Nos soins grâce à l'analyse
du questionnaire
Echelle :
1 = pas du tout important
2 = pas important
3= important
4 = très important ; et
PM : poids moyen pondéré
CP : coefficient de pondération
FA : fréquence absolue
Sur les 200 individus ayant répondu a la question, il
se dégage après analyse trois groupes de
critères :
- Ceux dont le poids moyen pondéré est
supérieur à la moyenne des poids moyens pondérés
(PM = 2.66) appelés critères déterminants
- ceux dont les poids oscillent entre 2 < PM < 2.66 qui
sont considérés comme d'une importance moyenne auprès des
consommateurs
- Ceux dont les poids moyens sont inférieurs à
la moyenne des poids moyens, qui sont considérés comme les
critères d'importance mineure pour les consommateurs.
Parmi les critères déterminants, on a par
ordre : le goût, le conditionnement et l'emballage, les conseils des
médecins, le prix, la forme de la bouteille la notoriété
de l'entreprise fabricante. Il est à noter que ces critères sont
autant objectifs que subjectifs.
v La notoriété spontanée des
marques (Q9)
L'une des finalités de notre étude est de donner
aux dirigeants de la SASP des éléments permettant de relooker ou
non leur marque. L'analyse de la notoriété spontanée des
marques nous permet de recenser les marques qui restent le plus à
l'esprit des consommateurs et d'essayer de comprendre les raisons de cette
forte notoriété.
Le tableau 4.6 ci-après présente les
fréquences relatives à la notoriété
spontanée des marques. Là-dessus on peut noter que les marques
Tangui, Supermont sont fortement notoires (100%) tandis que Madiba et Contrex
viennent en second lieu (91.7%) et en troisième lieu viennent les
marques Semme et Volcanic. Ce niveau de l'analyse ne nous permet pas de
comprendre quelles sont les marques sur lesquelles nous pouvons nous appuyer
pour procéder à un benchmarking en faveur de Supermont. Raison
pour laquelle l'analyse de la préférence des marques est
déterminante pour retrouver ces marques là.
Tableau 4.6 :
Notoriété spontannée des marques d'eau
NOTORIETES DES MARQUES D'EAUX
|
EFFECTIF
|
FREQUENCE
|
Tangui
|
200
|
100%
|
Supermont
|
200
|
100%
|
Madiba
|
183
|
91,7%
|
Contrex
|
183
|
91,7%
|
Semme
|
150
|
75%
|
Volcanic
|
150
|
75%
|
Cristalline
|
133
|
66,7%
|
Yassa
|
133
|
66,7%
|
Evian
|
133
|
66,7%
|
Vittel
|
83
|
41,7%
|
Quezac
|
74
|
37%
|
Volvic
|
66
|
33,3%
|
Perrier
|
50
|
25%
|
Badoit
|
45
|
22,5%
|
Venet
|
23
|
11,5%
|
Hépar
|
18
|
9,18%
|
St Yorre
|
16
|
8%
|
Nestlé
|
15
|
7,5%
|
Mineran
|
4
|
2%
|
St Benoit
|
2
|
1%
|
TOTAL OBS.
|
200
|
-
|
Source : Nos soins grâce à l'analyse
du questionnaire
v Les fréquences la variable `les marques ayant
déjà été consommées' (Q10)
L'intégration de cette question nous permet de mieux
filtrer et comprendre les préférences des consommateurs à
propos des marques. En effet nul ne saurait prétendre
préférer une marque qu'il n'a même jamais consommé.
Des lors, le tableau 4.7 ci-après présente les fréquences
des marques ayant déjà été consommée par les
personnes interrogées.
Tableau 4.7 : Les marques ayant
déjà été consommées par les
consommateurs
MARQUES CONSOMMEES
|
EFFECTIF
|
FREQUENCE
|
Tangui
|
200
|
100%
|
Supermont
|
183
|
91,7%
|
Madiba
|
106
|
53,3%
|
Semme
|
100
|
50%
|
Yassa
|
83
|
41,7%
|
Perrier
|
75
|
37,5%
|
Contrex
|
66
|
33%
|
Evian
|
50
|
25%
|
St Yorre
|
46
|
23%
|
Volvic
|
33
|
16,7%
|
Vittel
|
32
|
16%
|
Quezac
|
31
|
15,5%
|
Volcanic
|
16
|
8,3%
|
Badoit
|
14
|
7,16%
|
Cristalline
|
3
|
1,5%
|
TOTAL OBS.
|
200
|
-
|
Source : Nos soins grâce à l'analyse
du questionnaire
Au regard de ce tableau, on se rend compte que les marques
suivent pratiquement les mêmes tendances que pour la
notoriété précédemment analysée. Par
ailleurs il faut noter que les marques étrangères dans l'ensemble
ne sont ni connues par plusieurs personnes encore moins consommées par
autant de personnes. Ce qui nous pousse à dire ces marques sont
consommées par des niches de consommations.
v Les préférences des marques d'eau
minérale
Le tableau 4.8 ci-après présente une
hiérarchisation des marques sur le marché en fonction de la
préférence. Les marques n'ayant pas été
désignées comme préférées ont
été tout simplement élaguées du tableau. Au regard
de ce tableau, il ressort que la marque Tangui est la marque
préférée par la plupart des consommateurs (58.3%) ;
cela se confirme d'autant plus que Tangui est leader sur le marché. En
termes de préférence vient en suite les marques Semme et Volvic
(25%), Perier et Supermont constituent un troisième groupe à
20%.
Les marques qui pourraient être copiées au
regard de ce tableau sont : Tangui, Semme, Volvic et Perrier. Mais
préalablement, une étude doit être menée afin de
comprendre quels sont les éléments déterminant ces
préférences des consommateurs. C'est-à-dire s'il faut
copier ces marques là, serait-ce du point de vue produit,
disponibilité où de quelques points que ce soit.
Tableau 4.8 : Marques
préférées
MARQUES PREFEREES
|
EFFECTIF
|
FREQUENCE
|
Tangui
|
116
|
58,3%
|
Semme
|
50
|
25%
|
Volvic
|
50
|
25%
|
Perrier
|
41
|
20,5%
|
Supermont
|
40
|
20%
|
Contrex
|
33
|
16,7%
|
Evian
|
33
|
16,7%
|
Vittel
|
30
|
15%
|
Yassa
|
10
|
5%
|
Madiba
|
4
|
2%
|
TOTAL OBS.
|
200
|
-
|
Source : Nos soins grâce à l'analyse
du questionnaire
2. Les indicateurs sociodémographiques
v les données liées au sexe des
répondants
La répartition des répondants sur le plan du
sexe, est de 112 femmes et 82 hommes. Cette répartition a
été strictement respectée à l'aide des fiches de
quotas établies lors de l'organisation de l'étude terrain et en
accord avec la répartition de la population camerounaise sur
le plan du sexe.
v Les données sur la répartition des
répondants selon les tranches d'âge
Tableau 4.9 : Répartition
des répondants par tranches d'âges
AGE
|
EFFECTIFS
|
FREQUENCE
|
Moins de 20 ans
|
20
|
10%
|
20-25 ans
|
34
|
17%
|
26-40 ans
|
66
|
33%
|
41-50 ans
|
64
|
32%
|
Plus de 50 ans
|
16
|
8%
|
TOTAL OBS
|
200
|
100%
|
Source : Nos soins grâce à l'analyse
du questionnaire
En ce qui concerne le niveau des tranches d'âges, l'on
se rend très vite compte au regard de ce tableau que
l'échantillon est constitué à majorité de personnes
ayant entre 26 et 50 ans (65%), donc qui disposent d'une maturité
nécessaire pour pouvoir opéré le choix d'un marque. Du
moins ces personnes peuvent choisir une marque de remplacement à leur
préférence en cas de non disponibilité de la marque
recommandée.
v la répartition des répondants selon la
profession
Tableau 4.10: Répartition des
répondants par profession
PROFESSION
|
EFFECTIFS
|
FREQUENCE
|
Employé
|
19
|
9.5%
|
Ouvrier
|
20
|
10%
|
Artisan
|
5
|
2.5%
|
Ménagère
|
20
|
10%
|
Agriculteur
|
0
|
0%
|
Directeur de société chef d'entreprise
|
8
|
4%
|
Elève, étudiant
|
20
|
10%
|
Chômeur et sans emploi
|
10
|
5%
|
Profession libérale
|
19
|
9.50%
|
Retraité
|
4
|
2%
|
Cadre supérieur
|
15
|
7.5%
|
Cadre moyen
|
20
|
10%
|
Agent de maîtrise
|
25
|
12.5%
|
Commerçant
|
15
|
7.5%
|
TOTAL. OBS.
|
200
|
100%
|
Source : Nos soins grâce à l'analyse
du questionnaire
A travers ce tableau, nous pouvons noter une
répartition suffisamment étalée sur l'ensemble des
catégories socioprofessionnelles (entre 12.5 et 0%). Ceci montre que la
consommation de l'eau minérale est le fait de toutes les couches de la
population. En revanche, il faut noter que la proportion des cadres
d'entreprises, des chefs d'entreprises et des professionnels libéraux y
compris les commerçants qui représentent la frange de la
population la plus solvable est de 51%. Ce qui nous fait dire que les
consommateurs d'eau minérale sont en grande partie des personnes
aisées.
v la répartition selon le revenu
Tableau 4.11 : Répartition
des répondants suivant le revenu
REVENU
|
EFFECTIFS
|
FREQUENCE
|
Moins de 30.000 F
|
10
|
5%
|
30 001-100 000 F
|
24
|
25%
|
100 001-200 000 F
|
13
|
6.5%
|
200 001-300 000 F
|
18
|
9%
|
300 001-400 000 F
|
40
|
20%
|
400 000-500 000 F
|
19
|
9.5%
|
500 001-600 000 F
|
60
|
30%
|
600 001-800 000 F
|
6
|
3%
|
800 001-1 000 000 F
|
4
|
2%
|
Plus de 1 000 000 F
|
6
|
3%
|
TOTAL OBS.
|
200
|
100%
|
Source : Nos soins grâce à l'analyse
du questionnaire
Au regard du tableau ci-dessus, il en ressort que la
proportion des personnes disposants d'un revenu de plus de 300 000 F est
de 58%. Faisant suite à l'analyse sur les catégories
socioprofessionnelles, et considérant 300 000F représentant
le revenu d'un ménage où un seul conjoint travail et est agent de
maitrise, l'acception selon laquelle la consommation de l'eau minérale
est l'oeuvre en grande partie des personnes aisées se vérifie.
v la répartition selon le statut matrimonial
Tableau 4.12 : Répartition
des répondants suivant le statut matrimonial
STATUT MATRIMONIAL
|
EFFECTIFS
|
FREQUENCE
|
Marié
|
104
|
52%
|
Célibataire
|
84
|
42%
|
Divorcé
|
9
|
4.5%
|
Veuf (ve)
|
15
|
7.5%
|
TOTAL OBS.
|
200
|
100%
|
Source : Nos soins grâce à l'analyse
du questionnaire
On note que dans notre échantillon il y'a 52%
d'individus qui sont mariés, et 42% représentent les
célibataires. Le commentaire à faire ici pourrait être que
la consommation de l'eau minérale ne requiert pas un certain niveau de
responsabilité du point de vue matrimoniale.
3. Panorama des suggestions aux entreprises et à
Supermont
v Les suggestions aux entreprises du secteur
Toutes les suggestions sont regroupées et
présentées ci-après. Le regroupement ne tient pas compte
du nombre de personnes ayant donné telle ou telle autre réponse
mais de l'idée même véhiculée derrière la
réponse. Ainsi nous avons :
- Baisser les prix ;
- Continuer à donner des eaux non
polluée ;
- Exigence sur la qualité ;
- Faire de l'eau en sachet pour les démunis ;
- Faire des prix abordables ;
- Innover sur les produits ;
- Produire d'avantage la bonne eau ;
- Que les marques soient d'avantage disponible dans tous les
points de vente ;
- Rendre le produit disponible ;
- Revoir la saveur ;
- Veiller à la production de la bonne
qualité.
Le traitement de ces réponses donne les axes suivants
aux entreprises :
- Baisser les prix, bref revoir la politique de prix afin de
rendre plus accessible les eaux aux bourses les plus petites ;
- Produire une bonne eau ;
- Améliorer la disponibilité des
produits ;
- Innover sur les produits.
v Les suggestions particulières à Supermont
Les différentes suggestions à la marque
Supermont sont les suivantes :
- Améliorer l'emballage et la disponibilité du
produit ;
- Augmenter la distribution du produit ;
- Avoir des bouteilles solides et rendre les produits
disponibles dans tous les points de ventes ;
- Communiquer ;
- Faire connaître le produit et le rendre plus
disponible ;
- Faire des bouteilles moins fragiles ;
- L'exigence sur la qualité et
l'hygiène ;
- Rendre le produit disponible et changer la
bouteille ;
- Revoir la saveur.
- Il ressort des ces différentes suggestions les
idées ci-après :
- Insisté sur la qualité de l'eau ;
- Avoir des bouteilles solides ;
- Produire en format 0,5 litre comme parla
passé ;
- Communiquer et informer la clientèle ;
- Améliorer la disponibilité du produit.
SECTION 2 : RECOMMANDATIONS
La section 1 nous a permis d'avoir une grande
visibilité sur l'évaluation des motivations, critères de
choix, notoriété [...]. La présente section qui se veut
suggestive, est en fait la somme des propositions que nous faisons à
l'équipe dirigeante de la SASP.
Il s'agira dans cette sous-section de mettre plus l'accent
sur les propositions permettant à la SASP d'adopter des bons
comportements afin de diffuser efficacement son offre sur le marché.
Nous traiterons successivement du produit, du prix, de la communication et de
la distribution.
1. Les axes relatifs au produit
Deux aspects sont à relevés à ce
niveau : la qualité du produit et du conditionnement.
· La qualité du produit
Il ressort de notre étude que pour ce qui est de
Supermont, l'eau est bonne ; cependant nous recommandons aux dirigeant de
la SASP de continuer à être exigent sur la qualité et la
rigueur quant aux contrôles des normes hygiéniques. Ils doivent
également procéder à la certification de leur
procédé de conditionnement aux normes ISO pour les eaux
minérales.
Pour crédibiliser d'avantage sont eau la SASP doit
s'affilier à des groupes de références dans son domaine
[comme Tangui affilie aux grandes eaux minérales d'Afrique (GEMA)] ou
bénéficier de l'assistance technique d'un laboratoire de
renommée de préférence d'un pays occidental (en raison de
leur avance sur le plan de la technologie)
· Le conditionnement
L'approche au niveau du conditionnement consisterait
en :
§ Embouteiller leur eau avec le PET afin de régler
le problème de fragilité et de répondre aux exigences
écologiques en matière de recyclage des matières ;
§ Changer le design des bouteilles, pour quelle tendent
vers les formes plus arrondies telle que constaté sur le
marché ;
§ Créer un nouveau look pour ce qui est des
étiquettes afin de rajeunir la marque, les dirigeants de la SASP
pourraient s'accompagner des services d'un cabinet de création Marketing
pour cette tache.
Toujours sur le produit, l'entreprise devrait produire
également les formats 0,5 litre et 5 litres pour certaine niches
notamment la clientèle entreprise.
2. Les axes relatifs au prix
L'ensemble des consommateurs pense que les prix sont
élevés. Ces prix s'expliquent en partie par l'augmentation des
prix des intrants (pétrole, électricité ...). En
dépit de la non maîtrise de la politique réelle des prix
dans les entreprises et à la SASP, étude positionnement de la
marque (qui ne diffère pas tellement de celle du leader) nous ne pouvons
pas recommander la baisse des prix.
Mais il faut noter que Supermont est en position de
challenger sur le marché. Egalement la politique adoptée pour le
moment est de se positionner légèrement en dessous du leader.
Nous encourageons les dirigeants à rester sur ce cap et à
utiliser les autres variables d'action marketing pour augmenter la diffusion de
Supermont. Nous avons traité préalablement du produit, nous
allons évoluer avec la communication et la distribution.
3. Les axes relatifs à la communication
Les entreprises doivent communiquer ; la SASP encore
plus. En effet, âpres une absence du marché, une communication
permanente adjointe à un concept fort permettrait à la marque de
revenir à l'esprit du consommateur. La communication permettrait
également d'informer sur les prix et la disponibilité de l'eau.
La communication grand public et la communication entreprise sont les
principaux axes que l'entreprise doit utiliser.
· Communication grand public
§ Les medias à utiliser
Une campagne radio et télévision permettrait au
moyen d'un concept axé sur la santé et la soif
(les critères les plus important dans le choix des consommateurs) de
rebooster l'image de la marque. En plus des tribunes telles que le droit de
choisir, l'entreprise pourrait utiliser les tribunes populaires sur les
chaînes de télévision et radio pour communiquer. Nous
proposons par exemple Caravane mobile sur Canal 2 international et JAMBO sur la
radio SWEET FM ainsi que d'autre émissions du même types sur les
autres chaînes.
Nous conseillons également à la SASP d'utiliser
l'affichage (urbain et routier) en permanence pour informé du retour du
produit sur le marché et garder continuellement l'image du produit a
l'esprit des consommateurs.
L'entreprise doit créer un site Internet pour informer
en détail les consommateurs sur les bénéfices et avantages
liés à la consommation de sa marque.
Les communications de l'entreprise doivent insister sur la
qualité et la crédibilité du produit. Si elle est affile
à un groupe de producteur comme nous lui avons conseiller, elle doit
communique dessus.
§ La communication hors medias
L'entreprise doit faire actions de sponsoring dans les
domaines de la santé et des événements sportif notamment
les cross country, les ateliers au parcours vita, matchs de foot, les colloques
nationaux sur la santé etc. L'entreprise doit également
développer des programmes d'information et de stimulation de femmes, vu
leurs rôles déterminant dans le choix de l'eau minérale.
· La communication entreprise
En ce moment, l'entreprise doit développer les
relations publiques afin faire pénétrer son produit dans les
entreprises notamment dans les station services et les hôpitaux. Elle
doit également développer une politique permanente de
stimulations des médecins, principaux prescripteurs des eaux
minérales.
4. Les axes relatifs à la distribution
Par rapport aux autres marques, Supermont est très peu
visible sur le marché. Une explication est le nombre trop petit des
équipes de ventes. Le produit ne pouvant se déplacer tout seul.
Plusieurs techniques existent et l'équipe dirigeante en plus
d'améliorer la distribution de la marque. Elle doit agir sur tous les
canaux de distributions sur le marché à savoir :
· Sur le plan national
§ Mener des actions de trade marketing
pour renforcer les liens avec les différents grossistes, semi-grossiste
et détaillants ;
§ Mener une politique de dépôt vente afin
de garantir la disponibilité permanente de l'eau dans les points de
vente jugés stratégiques mais qui n'achètent pas de l'eau
minérale en raison des budget. Par exemple dans une boutique au quartier
Denver à Bonamoussadi qui ne possède que Tangui en stock, le
dépôt de Supermont permettrait de créer la
visibilité de la marque dans le point ;
§ développer une politique de marge attrayante
pour encourager les distributeurs à stocker et à proposer
Supermont ;
§ Utiliser la force de vente directe à douala et
à Yaoundé et les canaux indirects en province tout en les
stimulant afin de distribuer efficacement Supermont. A défaut de ce
procédé, Tenter de négocier nouveau le partenariat
commercial avec GUINNESS CAMEROUN ou ses partenaires pour utiliser son
réseau de distribution ;
· Les ventes à l'export
Après une progression jugée satisfaisante sur le
plan national, les dirigent doivent désormais négocier des
partenariats commerciaux avec ses anciens partenaires étrangers ou des
commerçants de la sous régions afin de développer et
propulser les ventes à l'étranger.
CONCLUSION GENERALE
La Société Anonyme Source du pays (SASP),
entreprise jadis bien portante sur le marché de l'eau minérale
avec sa marque Supermont, challenger de la marque Tangui a vue sa marque se
retrouvée hors du marché à suite d'une panne sur sa chaine
de production. Le retour de la marque marqué également par
l'arrivée de plusieurs marques locales sur le marché est moins
aisé. Durant la période de notre stage dans cette entreprise,
notre préoccupation majeure a été de lui fournir outils et
conseils afin de permettre à ses dirigeants de lui redonner son image et
son prestige d'antan. Dans le cadre donc de l'étude
intitulée : critères de choix d'une marque d'eau
minérale par la clientèle des particuliers, nous avons
mené une étude qui s'est articulée sur deux grandes
parties.
Apres le choix du thème, la première partie de
notre étude a consisté à placer la SASP dans son
environnement et de comprendre les caractéristiques du marché
camerounais de l'eau minérale. Il est ressorti que la marque Tangui est
leader sur le Marché, suivie par Semme et Supermont, également
les parts de marché de Tangui ont baissées
légèrement sur l'année 2006 malgré l'augmentation
des ventes globales du secteur.
Dans cette même partie, nous avons compris les enjeux
aussi bien théoriques que pratique du choix des marques, en particulier
du choix d'une marque d'eau minérale. Il en est ressorti que
malgré le choix d'une marque d'eau minérale est subjugué
à l'évaluation des critères aussi bien rationnels
qu'émotionnels. Le modèle de FISHBEIN nous a permis de cerner les
processus de choix d'une marque même si le choix d'une marque d'eau
minérale, marque d'un produit de grande consommation se fait suivant une
variante très simplifiée de ce modèle et, l'individu
encré dans le processus de choix est soumis à l'influence des
facteurs aussi bien personnels que externes.
Dans la seconde partie, il a été question de
conduire une étude empirique à la recherche des critères
qui gouvernent les choix des consommateurs camerounais d'eau minérale.
Cette seconde partie nous a permis dans un premier temps de définir la
méthodologie globale grâce à laquelle nous avons conduit
notre recherche et nous a également permis d'atteindre certains
objectifs de notre étude jusque là non atteints à savoir
les recommandations nécessaires afin de permettre aux dirigeants de
l'entreprise de redorer l'image de leur marque qui est en mal depuis le
début des années 2000. Mais avant de fournir ces recommandations,
nous avons fait un sondage auprès de 200 personnes dans la ville de
douala afin de ressortir les critères sur lesquels ils se basent pour
choisir l'eau qu'ils boivent. L'analyse de notre questionnaire a
été effectuée à laide du logiciel Sphinx plus2
associé au logiciel Excel
Pour finir, nous osons croire que les critères qui
gouvernent les choix des consommateurs d'eau minérale tels que nous
avons présenté, seront très souvent pris en compte dans le
relookage de la marque, elle qui a vieillit aux yeux des consommateurs. Nous
espérons également que les recommandations proposées dans
ce travail seront pris en compte et permettront à la SASP de
conquérir sa place et au mieux de dominer le marché camerounais
et de la sous région.
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUE
I. LES OUVRAGES
1. J. BREE, Le comportement du
consommateur, presses universitaires de France, 2001.
2. W. BEARDEN.,
T. INGRAM et R. LAFORGE,
Marketing: Principles & Perspectives, IRWIN R., 1995.
3. C. DUSSART, Stratégie de
marketing, Gaétan Morin, Québec, 1986
4. Y. EVRARD, B. PRAS et E. ROUX,
Etudes et recherches marketing : fondements et
méthodes, Nathan, paris, 1993.
5. P. KOTLER et
B. DUBOIS, Marketing Management,
Publi-union, Paris, 10e édition, 2000.
6. D. LINDON, J. LENDREVIE
et J. LEVY, Mercator : Théorie et Pratique
Marketing, Dalloz-Sirey, Paris, 7e édition, 2003..
7. J. PERRIEN, E. CHERON et M. ZIMS
Recherches en marketing, méthodes et décisions,
Gaétan Morin, Québec, 1984
II. ARTICLES ET REVUES PERIODIQUES
8. M. PADILLA, S. JAZI et
M. SELTENCE, « Les comportements alimentaires
concepts et méthodes », options
méditerranéennes, Montpelier, 2001
9. Groupe GIDEPPE, Jeune Afrique Economique,
numéro 259.
III. MEMOIRE
10. H. MAGUIABOU, l'étude du
positionnement des marques d'eaux minérales, Mémoire DEPA,
2002, non publié
11. A. LEKEMO, Etude du positionnement du
téléviseur PHILIPS Sur le marché Camerounais,
Mémoire DEPA, 2006, non publié
IV. DIVERS
COURS :
- Pr BEKOLO Claude/ M. AMANG A NGON,
Cours de méthodologie de la recherche, ESSEC Douala,
2005 (non publié).
- Pr BEKOLO/M. ANABA, Cas de synthèse
Marketing,2006, (non publié) ;
- Mme ESSOMBA Antoinette, Cours de
Comportement du consommateur, ESSEC Douala, 2005. (non publié)
- Mme BIBOUM D., Cours d'Introduction au
Marketing, ESSEC Douala, 2005. (non publié)
- Dr NDEBI, Cours de commerce et de
distribution, 2006, (non publié).
- M. YAMB Benjamin, Cours d'analyses
multidimensionnelles, 2006, (non publié).
SITES INTERNETS :
- Moteur de recherche GOOGLE, ASTALAVISTA
- www.aquamania.com
- www.saint-armand.fr
TABLE DES MATIERES
DEDICACE
................................................................................................I
REMERCIEMENTS.....................................................................................II
AVANT-PROPOS........................................................................................III
LISTE DES
ABREVIATIONS........................................................................IV
LISTE DES TABLEAUX ET
FIGURES............................................................V
SOMMAIRE
............................................................................................VII
RESUME
................................................................................................VII
ABSTRACT..............................................................................................IX
INTRODUCTION
GENERALE........................................................................1
PREMIERE PARTIE : LA PROBLEMATIQUE DU CHOIX DES ACHETEURS
PAR RAPPORT AUX MARQUES SUR LE MARCHE CAMEROUNAIS DE L'EAU
MINERALE............................5
CHAPITRE I: CARACTERISTIQUES DU MARCHE DE L'EAU
MINERALE AU
CAMEROUN..........................................................................7
Section 1: Le secteur de l'eau minérale,
l'impact de son environnement
sur les acteurs
.....................................................................8
1. L'ENVIRONNEMENT SOCIODEMOGRAPHIQUE ET SON IMPACT SUR LES
ACTEURS DU SECTEUR.........................................................8
1.3 L'évolution de la
population.....................................................8
1.4 .La qualité de l'eau et l'accès à
l'eau potable..............................9
2. L'environnement institutionnel et
technologique....................................9
2.5 Le cadre
institutionnel.........................................................9
2.5.1 Le décret N° 83/010 du
23/03/1983.............................9
2.5.2 Le décret N°98/005 du 14 Avril
1998........................10
2.5.3 Le décret
N°2001/165/PM........................................10
2.6 La
technologie...............................................................10
2.6.1 Le processus de conditionnement de l'eau
minérale.....10
2.6.2 Les types de matières de
conditionnement..................12
2.6.2.1 Le
verre..............................................12
2.6.2.2 Le PVC
.............................................12
2.6.2.3 Le PET
..............................................12
2.7 L'environnement naturel
......................................................13
2.7.1 L'eau du
robinet.....................................................13
2.7.2 L'eau de
source.....................................................13
2.7.3 L'eau minérale
naturelle..........................................14
Section 2: L'analyse de l'offre et de la demande sur le
marché camerounais de l'eau
minérale.....................................................................15
1. L'ANALYSE DE L'OFFRE DE L'EAU MINERALE AU
CAMEROUN.......15
1.2 Les producteurs
locaux....................................................15
1.3 Les
importateurs.............................................................16
1.4 Le Marketing MIX des producteurs
locaux............................17
1.4.1 Les produits et conditionnements sur le
marché...........17
1.4.2 Les prix pratiqués sur le
marché................................19
1.4.3 La
distribution........................................................20
1.4.4 La communication pratiquée par les entreprises
locales.21
2. L'ANALYSE DE LA DEMANDE DE L'EAU MINERALE AU
CAMEROUN...22
2.2 Les types de
consommateurs............................................22
2.2.1 Les
malades.........................................................22
2.2.2 Les personnes
saines.............................................22
2.2.3 les parents des
nourrissons......................................23
2.3 Les ventes et les parts de
marché......................................23
CHAPITRE II : LES
CRITERES DE CHOIX D'UNE MARQUE D'EAU MINERALE AU Cameroun
....................................................................26
Section 1 : Les modèles théoriques
de choix d'un produit ou d'une marque et les critères de choix d'une eau
minérale ...............................26
1. LES MODELES DE CHOIX DE L'ACHETEUR
....................................26
1.1 Les modèles compensatoires: le modèle de
base et le modèle étendu de
FISHBEIN.......................................................27
1.1.1 Le modèle de
base.................................................27
1.1.2 Le modèle étendu de
FISHBEIN................................27
1.1.3 Le modèle du point
idéal..........................................28
1.2 Les modèles non
compensatoires.......................................28
1.2.1 Le modèle
conjonctif...............................................28
1.2.2 Le modèle
disjonctif................................................29
1.2.3 Le modèle
lexicographique.......................................29
2. Les critères de choix d'une eau minérale par
les particuliers...................29
2.1 Les critères objectifs de
choix............................................30
2.1.1 Le
goût................................................................30
2.1.2 Le conditionnement et
l'emballage............................30
2.1.3 La forme de la
bouteille...........................................30
2.1.4 Les composantes ou caractéristiques de
l'eau.............31
2.1.5 Le
prix.................................................................32
2.1.6 La disponibilité de l'eau
minérale..............................32
2.1.7 Le nom de
marque.................................................32
2.2 Les critères subjectifs de
choix..........................................33
2.2.1 Les motivations subjectives de
consommations............33
2.2.1.1 Garder la ligne grâce à l'eau
minérale...............33
2.2.1.2 Le snobisme et le
prestige..............................33
2.2.1.3 Le conformisme ou la
nécessité.......................33
2.2.1.4 La santé procurée par la consommation de
l'eau
minérale......................................................34
2.2.2 Les critères subjectifs de
choix.................................34
2.2.2.1 Les publicités faites sur la
marque....................34
2.2.2.2 La notoriété du nom de
marque........................34
2.2.2.3 Les recommandations de
l'entourage................34
2.2.2.4 La prise en compte de la protection de l'environnement
par le fabriquant.....................35
Section 2 : Le processus décisionnel de
choix de la clientèle des eaux
minérales........................................................................35
3. Le processus de choix modèle
descriptif.............................................35
3.1 Processus
personnel.........................................................35
3.1.1 La reconnaissance du besoin ou du
problème.............35
3.1.2 La recherche de
l'information...................................35
3.1.3 L'évaluation des
alternatives....................................36
3.1.4
L'achat.................................................................36
3.2 Influences
externes.........................................................36
3.2.1 Les facteurs
situationnels........................................36
3.2.2 L'environnement
social............................................36
3.3 Les sentiments
post-achat................................................36
4. Les difficultés de choix d'une eau
minérale..........................................38
DEUXIEME PARTIE : LES ELEMENTS
METHODOLOGIQUES ET LES CRITERES DE CHOIX DES CONSOMMATEURS DES EAUX MINERALES
CAMEROUNAISES....................................41
CHAPITRE III : LES ELEMENTS
METHODOLOGIQUES DE L'ETUDE DES CRITERES DE CHOIX DES CONSOMMATEURS DES EAUX
MINERALES CAMEROUNAISES
............................................43
Section 1 : La définition et
l'opérationnalisation du problème .....................43
2. La définition du
problème..............................................................43
3. Les besoins en
informations...........................................................45
4. L'identification et opérationnalisation des
variables.............................45
4.1 La variable
expliquée...........................................................46
4.2 Les variables
explicatives.....................................................46
4.3 L'identification et l'opérationnalisation des
variables...................46
5. Rappel des objectifs de
l'étude........................................................47
5.1 L'objectif global de
l'étude.....................................................47
5.2 Les objectifs spécifiques de
l'étude.........................................47
Section 2 : Le cadre de la recherche et la
collecte des données ................47
2. Le cadre de la
recherche...............................................................47
1.1. Les types de recherches
menées..........................................47
1.1.1. La recherche
exploratoire..........................................48
1.1.1.1. L'étude
documentaire......................................48
1.1.1.2. Les
entretiens................................................48
1.1.2. Recherche
descriptive..............................................50
1.1.2.1. La méthode de collecte des
données..................50
1.1.2.2. Les instruments de
mesure...............................51
2. La collecte des
données..................................................................51
2.1. Le plan
d'échantillonnage.....................................................51
2.1.1. La définition de la population sous
étude......................51
2.1.2. Unité
d'échantillonnage.............................................51
2.1.3. Méthode
d'échantillonnage........................................52
2.1.4. La taille de
l'échantillon.............................................55
2.1.5. La structure du
questionnaire.....................................55
2.2. La partie terrain de l'étude
...................................................56
2.2.1. Pré-test du
questionnaire..........................................56
2.2.2. Formation des
enquêteurs.........................................56
2.2.3. Administration du
questionnaire..................................57
2.2.4. Contrôle des
questionnaires......................................57
2.3. Le traitement et l'analyse des
données.....................................57
CHAPITRE IV : LES CRITERES DE CHOIX DES
CONSOMMATEURS DES EAUX
MINERALES ET
RECOMMANDATIONS..................................58
Section 1 : Le bilan sur l'étude des
critères de choix d'une marque d'eau
minérale..........................................................................58
1. Hiérarchisation des principaux critères de
choix d'une marque d'eau
minérale.......................................................................................59
2. Les indicateurs sociodémographiques
................................................67
3. Panorama des suggestions aux entreprises et à
Supermont....................71
Section 2 :
Recommandations..............................................................72
1. Les axes relatifs au
produit...............................................................72
2. Les axes relatifs au
prix...................................................................73
3. Les axes relatifs à la
communication..................................................73
4. Les axes relatifs à la
distribution........................................................73
CONCLUSION
GENERALE........................................................................75
REFERENCES
BIBLIOGRAPHIQUES..........................................................77
TABLE DES
MATIERES.............................................................................79
ANNEXES................................................................................................84
ANNEXES
* 1 H. MAGUIABOU,
l'étude du positionnement des marques d'eaux minérales,
Mémoire DEPA, 2002, non publié
* 2 Etude réalisée
par le cabinet PRIMA RI en juillet 2006
* 3Selon M. PORTER, «
[...] un secteur se compose du groupes de firmes qui fabriquent des produits
étroitement substituables. », dans Choix
Stratégiques et Concurrence, Economica, paris, 1982, P.5.
* 4 Service de la
Déclaration Fiscale de L'Institut National de la Statistique,
Annuaire statistique 2006, page 36.
* 5 Source : Cameroun
Tribune du 23/10/2007
* 6 P. KOTLER & B. DUBOIS,
Marketing Management 10e édition, Paris, Publi Union,
2000, P732.
* 7 W. O. BEARDEN, T. N. INGRAM,
R. W. LAFORCE, Marketing principles & perspectives IRWIN, 1995, P.
577.
* 8 Ces prix sont ceux
homologués par les entreprises pour le détail à Douala et
Yaoundé. Ils peuvent varier dans certaines villes en fonctions des couts
liés au transport.
* 9 M. PADILLA, S. JAZI et M.
SELTENCE, « Les comportements alimentaires concepts et
méthodes », options méditerranéennes,
Montpelier, 2001
* 10 W. BEARDEN., T. INGRAM et
R. LAFORCE, Marketing and principales, IRWIN, 1955,
* 11 J.
PERRIEN, E. CHERON et M. ZIMS Recherches en
marketing, méthodes et décisions, Gaétan Morin,
Québec, 1984
* 12 Entretien avec le
Directeur Commercial et Marketing de la S.A Source du Pays en décembre
2006
* 13 Entretien avec
Messieurs : ADOU SALI, DC Source des Temps SA ; Marc KAMDEM, chef
d'agence SEMME Yaoundé.
* 14 Entretien avec M. ABDOU
SALLI, D.C. SOURCE DES TEMPS S.A.
* 15 J. Perrien, J. Cheron, M.
Zins dans recherche en marketing : méthodes et décisions,
Québec, Gaétan Morin, éditeur, 1984, p.204