à‰quilibre géopolitique entre les Etats-Unis et la Chine( Télécharger le fichier original )par Alfred Lushimba Université de Lubumbashi - Licence 2016 |
§2. L'antagonisme idéologique et la méfiance réciproqueLe présent paragraphe va démonter les sentiments qui ont animé les deux superpuissances à demeurer dans une position opposée, alors qu'elles sont issues d'un même fruit qui est la victoire de la deuxième guerre mondiale. Après avoir eu l'idée générale sur l'origine de la guerre froide, nous nous mettons à étudier le vouloir de chaque camp dans cette guerre idéologique. Notons ainsi avec TshimpangaMatalaque, deux attitudes dans le chef de deux superpuissances ont marqué cette période à la fois même qu'elles ont servi de prétexte pour alimenter de plus en plus les conflits qui, n'eut été l'essoufflement de l'URSS et le changement de sa politique extérieure, à l'avènement au pouvoir de Mikail Gorbatchev, aurait continué jusqu'à ces jours90(*). 1. L'antagonisme idéologique : L'antagonisme idéologique entre les deux superpuissances était l'un des ferma de la guerre froide. Le camp capitaliste ou l'occident composé des pays de l'Europe occidentale, du Canada, du Japon et de l'Australie sous la direction des Etats-Unis, défendaient les économies du marché de la démocratie libérale. Alors que le camp communiste composé des pays de l'Europe de l'Ouest, de la Chine, de la Corée du Nord, du Vietnam et du Cuba, sous la conduite de l'URSS, défendait l'économie planifiée à un système politique à parti unique91(*). Les deux superpuissances se soupçonnaient et voyaient dans chaque action entreprise à l'autre, une provocation et manifestation de mauvaise foi. Le fait que les USA prétendaient être les portes étendards de liberté et du libéralisme opposé au totalitarisme et au communisme que défendait mordicus l'URSS, se considérant elle comme chargée d'une mission de mettre fin à l'exploitation capitaliste était en soi porteur de germe d'une méfiance de plus en plus grandissante et d'un conflit latent qui a débouché finalement sur la guerre froide. L'antagonisme idéologique avait conduit les deux superpuissances à déployer des stratégies pour faire accepter leur idéologie comme la meilleure par rapport à l'autre et la puissance qui imposerait son idéologie sur une région déterminée, y avait la main mise et le contrôle. Cette conquête de zone d'influence ramenait des dividendes, non seulement dans le domaine stratégique et sécuritaire, mais aussi dans le secteur de l'économie et de la culture. L'idéologie étant elle-même en étroite symbiose avec la manière de penser, laquelle ne marche pas éloigner de la culture même92(*). 2. La méfiance réciproque entre les deux superpuissances Les causes de la guerre froide étaient aussi à chercher dans la méfiance réciproque entre les deux superpuissances. En effet, menacée par la ruine de son économie à cause de la guerre, l'URSS était obsédée par l'idée de la reconstruction et concevait comme actionlégitime, des réparations de dommage subit durant la guerre, le démentiellement et le rapatriement des usines des pays libérés par l'armée rouge. Mais aux USA, pays enrichi à la faveur de la guerre, ce démantèlement était perçu comme la preuve d'une volonté de mains mises de Moscou sur ces pays libérés. Intéressé par le redressement rapide des économies européennes, principale débouchée de la production américaine, Washington voyait dans le plan Marshall, le meilleur moyen d'éviter que, ne se reproduise la crise des années 20, alors que Moscou, voyait dans ce plan la preuve de la volonté hégémonique des USA sur l'Europe. Pour l'URSS, cette proposition était une grave provocation. Le 22 février 1946, dans un télégramme de 80.000 mots, Georges Kennan, alors ambassadeur des USA à Moscou, avertissait le département d'Etat de l'hostilité soviétique en vers le monde capitaliste et recommandait que les USA déploient des stratégies de contention de l'expansion de la domination soviétique au-delà des frontières de cet Etat. C'était le début de la doctrine Truman selon laquelle les USA devraient contenir l'avancée de la révolution communiste vers les espaces libres jadis sous l'influence capitaliste93(*). * 90TshimpangaMatala, K., notes de cours de l'histoire diplomatique, deuxième graduat, Relations Internationales, Université de Lubumbashi, Lubumbashi, 2012-2013 * 91Idem, 2012-2013 * 92TshimpangaMatala, K., cours cité,inédit 2012-2013 * 93TshimpangaMatala, K., cours cité, inédit |
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