2.2.3. Etat de lieux du couvert végétal :
phytosociologie et cartographie des formations
végétales
? Des bases de données géographiques :
elles permettent de dresser des cartes d'occupation des sols et
d'évaluer plus ou mois précisément les differents types de
formations végétales. Ces bases de données sont issues
essentiellement du traitement d'images de télédétection,
tant des photographies aériennes que des images satellitaires. Elles
sont ensuite intégrées dans un système d'information
géographique. Elles permettent de quantifier et de qualifier l'emprise
et l'extension des surfaces artificialisées, e t la régression
des surfaces des surfaces boisées. Ces bases de données qui,
peuvent être complétées par des relevés terrain ou
par des données issues d'enquêtes terrain, présentent
toutefois des limites.
? Bases de données phytosociologiques
: elles sont issues des observations de terrain, couplées aux
enquêtes auprès des populations, et permettent de faire un etat de
lieux du couvert végétal, avec notamment des inventaires
floristques (basés ici par la méthode de la freelist) et ensuite,
par le biais des entretrent, étudier la dynamique du couvert
végétal à travers les perceptions des populations locales
de l'histoire de l'évolution de leur milieu de vie.
Les résultats de cette méthode, nous ont permis
d'identifier plusieurs espèces caractréristiques des formations
végétales, et repartie au total en 18 familles (Figure 11). Ces
familles n'ont pas la même importance ou la même diversité.
Si certaines sont représentées par un seul genre et une seule
espèce, d'autres par contre sont représentées par
plusieurs espèces. Les Cesalpiniaceae et les Euphorbiaceae ont chacune 7
genres, les Mimosaceae et les ont 6 genres, les Combretaceae et les Moraceae
ont chacune 5 genres.
35
30
25
20
15
10
0
5
Dynamique et perception de la biodiversité
dans la ville de Ngaoundéré 59
Soure : Freelist sur les arbres
Figure 15. Relevées floristiques par la
métodes de la freelist
A la question de savoir : quels sont les arbres que vous
connaissez dans votre environnement ? Les répondants, ont
établits des listes des espèces qu'ils connaissent et il en
ressort que les populations ont listées des arbres qui sont pour la plus
part effectivement présents à Ngaoundéré. Pour
mieux apprécier et juger ces savoirs, nous avons ensuite effectué
des travaux dde terrain dans les savanes de Ngaoundéré, pour
juger de la présence effective de chauque arbre listé.
? Observations et relevées dans les zones
périurbaines de Ngaoundéré
La végétation du plateau de
Ngaoundéré, correspond à un secteur soudano-guinéen
typique avec une physionomie allant de la savane arbustive à une savane
arborée. Ces savanes sont dominées par Daniellia oliveri
et Lophira lanceolata (Létouzey, 1968). La physionomie des
formations végétales dépendent à la fois du relief,
de la pédologie et des conditions climatiques. Cette physionomie
floristique est fort variée et dépend de degré des
atteintes culturales et pastorales, et suivant les années ; elle est
fortement influencée par les actions anthropiques, et
dégradée par la population locale à travers la coupe de
bois de feu, les incendies volontaires ou l'agriculture itinérante sur
brûlis (Tchotsoua 2006). Les travaux effectués dans le cadre du
présent travail, nous ont permis de faire des relevés
floristiques dans quelques sites et nous ont permis de recenser une
diversité d'espèces (Tableau 2) caractéristiques des
formations végétales de la zone étudiée.
Dynamique et perception de la biodiversité
dans la ville de Ngaoundéré 60
Tableau 10. Fréquence et Dominance
N°
|
Espèces
|
FRe
(%)
|
DRe
(%)
|
1
|
Hymenocardia acida
|
18,54
|
8,56
|
2
|
Annona senegalensis
|
13,47
|
8,17
|
3
|
Piliostigma thonningii
|
11,64
|
8,24
|
4
|
Daniellia oliveri
|
12,4
|
17,4
|
5
|
Terminalia glaucescens
|
5,65
|
4,58
|
6
|
Entada africana
|
4,14
|
6,61
|
7
|
Harungana madagascariensis
|
4,47
|
2,32
|
8
|
Ficus sp
|
0,07
|
0,03
|
10
|
Terminalia macroptera
|
2,38
|
2,44
|
11
|
Syzygium guineense var guineense
|
2,22
|
1,38
|
12
|
Lophira lanceolata
|
8,15
|
1,22
|
13
|
Parkia biglobosa
|
1,23
|
2,12
|
14
|
Syzygium guineense var macrocarpum
|
2,01
|
1,05
|
15
|
Cussonia barteri
|
1,62
|
2,07
|
16
|
Vitellaria paradoxa
|
0,93
|
2,6
|
17
|
Lannea chimperi
|
1,2
|
1,89
|
18
|
Cinera macrostachys
|
0,37
|
0,14
|
19
|
Voacanga africana
|
1,09
|
0,7
|
20
|
Bridelia ferruginea
|
1,13
|
1,1
|
21
|
Indéterminé
|
?
|
?
|
Source : enquêtes de terrain 2015
Les résultats des observations et relevés
floristiques, nous ont permis de recenser 20 espèces floristiques, dont
la plus dominante pour les espèces qui nous intéressent est
Hymenocardia acida avec une fréquence de 18,54%, suivi de
Daniellia oliveri avec une fréquence de 12,4% et de Lophira lanceolata
avec 8,15% (Figure 1).
L'analyse des résultats issus des listes faites par les
populations sur les espèces ligneuses qu'ils connaissent dans leur
environnement, confrontés aux résultats de terrain, font
ressortir de nombreux points communs et présentent des résultats
presque semblebles. Tois espèces sur cinq listées par un individu
se retrouve effectivement sur le terrain, il apparait aussi que les
fréquences relatives et les dominances sont aussi semblables dans le
discours tout comme sur le terrain.
20
18
16
14
12
10
4
8
0
6
2
FRe (%) DRe (%)
Dynamique et perception de la biodiversité
dans la ville de Ngaoundéré 61
Figure 16. Distribution des pourcentages des
espèces inventoriées
Les inventaires forestiers effectués dans les savanes
périurbaines, nous ont permis de croiser les données des freelist
aux observations de terrain, pour juger de la présence/absence de chaque
espèce.: Outre la présence de l'espèce, ils contiennent
des données sur l'abondance, nombre d'individus, éléments
qui permettent d'évaluer la ressource disponible, d'identifier et de
faire l'état de lieu des différentes formation
végélale de la zone d'étude.
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