1.1.2. Le Climat
L'Adamaoua est caractérisé par un climat
tempéré d'altitude, avec une courte saison sèche de 4
à 5 mois (novembre/décembre à mars/avril) et une longue
saison pluvieuse (avril/mai à novembre/décembre). Les mois de
janvier et de février enregistrent le paroxysme de la sécheresse,
les herbes et la majorité des arbres perdent leurs feuilles vers la fin
de la saison sèche à cause de L'alizé continental
provenant du Sahara, un vent fort et très sec, l'harmattan, souvent
chargé de poussières au point de masquer le soleil entre
décembre et mars. La moyenne annuelle des précipitations est de
1500 mm et l'unique maxima pluviométrique s'observe au mois d'Août
qui atteint souvent les 250 mm (Tsague 2010). Il s'agit surtout des pluies
orographiques qui tombent sous formes d'averses et d'orages. La
température moyenne annuelle est de 22°c, les amplitudes thermiques
sont fortes, on note un minimum de 9°c (2003) souvent atteint en Janvier
et un maximum atteint entre le mois de Mars et Avril Cependant, les amplitudes
thermiques journalières se révèlent importantes avec
Dynamique et perception de la biodiversité
dans la ville de Ngaoundéré 27
des minima absolus voisins de 10° à 6 heures du
matin (8°C le 12 janvier 2000 à Ngaoundéré) et des
maxima de 39°C à 13 heures (Tchotsoua 2005).
![](Dynamique-et-perception-de-la-biodiversite-dans-la-ville-de-Ngaoundere6.png)
Figure 2. Régions climatiques du
Cameroun
La moyenne annuelle des précipitations est de 1500mm
(Figure 4) et l'unique maxima pluviométrique s'observe au mois
d'Août (250mm). Il s'agit surtout des pluies orographiques qui tombent
sous formes d'averses et d'orages. La température moyenne annuelle est
de 22°c.
Hauteurs
600
400
200
0
1985 1986 1987 1988 1989 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997
1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012
2013
Années
Dynamique et perception de la biodiversité
dans la ville de Ngaoundéré 28
Source : RaDec9 2013 Adamaoua
Figure 3. Hauteur pluviométrie de
Ngaoundéré 1985 à 2013
L'analyse de la courbe des précipitations mensuelles de
1985 à 2013 révèle une hausse relativement importante des
hauteurs de pluies, surtout pour les périodes de 1993 à 1994
(Figure 4) par rapport aux autres périodes. Par ailleurs, on note que de
2012 à 2013, la hauteur pluviométrique a considérablement
baissée ; ce qui peut avoir une incidence significative sur le
comportement et l'évolution du couvert végétal.
1.1.3. La végétation et faune
Le plateau de l'Adamaoua constitue typiquement le secteur
soudano-guinéen, avec des passages des savanes plus ou moins
boisées mais le plus souvent arbustives. Les galeries forestières
à affinités floristiques guinéennes, se
caractérisent, au point de vue floristique, par Daniellia oliveri
et Lophira lanceolata, ainsi que par de nombreuses
Andropogonées. Dans les savanes arbustives et arborées du plateau
de Ngaoundéré, voire de savanes boisées, à
Danielila oliveri et Lophira lanceolata avec tapis
d'Andropogoneae (essentiellement Andropogon spp.
Hyparrhenia diplandra) et Panicum phragmitoides. Excluant
pratiquement les termes extrêmes de savanes herbeuses et de savanes
très boisées (Tchopsala 2010).
Dans les zones d'habitation, la végétation est
caractérisée par une abondance d'arbres fruitiers (Mangifera
indica=manguiers, Psidium guajava=goyaviers, Citrus
9 Rapport de Développement Economique de la
région de l'Adamaoua exercice 2013.
Dynamique et perception de la biodiversité
dans la ville de Ngaoundéré 29
sinencis=orangers) et ornementaux. Des cultures
vivrières sont faites sur les espaces non occupés par les
constructions. Malgré la très grande influence humaine, les
forêts reliques subsistent sur les lieux difficiles d'accès. Il
s'agit principalement des forêts galeries qui croisent dans le long des
cours d'eau et dans les vallées marécageuses. Les zones
périphériques sont le domaine de l'agriculture itinérante
sur brulis extensive. On note la présence d'une réserve
forestière située au quartier Bibakla Hosséré
(ONAREF). Ces formations végétales regorgent une diversité
faunique caractéristique de ce milieu.
La faune est en nette régression depuis un certain
temps dans l'ensemble de la de la ville du fait de l'activité
zoo-anthropique. Cependant, on note la présence des animaux sauvages
représentés par les reptiles (couleuvres, vipères, varan),
les rongeurs (écureuils, lièvres, rats palmistes,
hérissons), les herbivores (les antilopes), le singe et les gouilles.
À ceux-ci s'ajoutent les animaux domestiques tels que le boeuf, le
mouton, la chèvre, le chien et les chats, la volaille (pigeon,
francolin, coqs et les poules).
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