Dynamique et perception de la biodiversité dans la ville de Ngaoundéré( Télécharger le fichier original )par Félix Bouyo Ndolédjé Université de Ngaoundéré - Master II 2015 |
600 400 200 0 1985 1986 1987 1988 1989 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 Années Dynamique et perception de la biodiversité dans la ville de Ngaoundéré 28 Source : RaDec9 2013 Adamaoua Figure 3. Hauteur pluviométrie de Ngaoundéré 1985 à 2013 L'analyse de la courbe des précipitations mensuelles de 1985 à 2013 révèle une hausse relativement importante des hauteurs de pluies, surtout pour les périodes de 1993 à 1994 (Figure 4) par rapport aux autres périodes. Par ailleurs, on note que de 2012 à 2013, la hauteur pluviométrique a considérablement baissée ; ce qui peut avoir une incidence significative sur le comportement et l'évolution du couvert végétal. 1.1.3. La végétation et fauneLe plateau de l'Adamaoua constitue typiquement le secteur soudano-guinéen, avec des passages des savanes plus ou moins boisées mais le plus souvent arbustives. Les galeries forestières à affinités floristiques guinéennes, se caractérisent, au point de vue floristique, par Daniellia oliveri et Lophira lanceolata, ainsi que par de nombreuses Andropogonées. Dans les savanes arbustives et arborées du plateau de Ngaoundéré, voire de savanes boisées, à Danielila oliveri et Lophira lanceolata avec tapis d'Andropogoneae (essentiellement Andropogon spp. Hyparrhenia diplandra) et Panicum phragmitoides. Excluant pratiquement les termes extrêmes de savanes herbeuses et de savanes très boisées (Tchopsala 2010). Dans les zones d'habitation, la végétation est caractérisée par une abondance d'arbres fruitiers (Mangifera indica=manguiers, Psidium guajava=goyaviers, Citrus 9 Rapport de Développement Economique de la région de l'Adamaoua exercice 2013. Dynamique et perception de la biodiversité dans la ville de Ngaoundéré 29 sinencis=orangers) et ornementaux. Des cultures vivrières sont faites sur les espaces non occupés par les constructions. Malgré la très grande influence humaine, les forêts reliques subsistent sur les lieux difficiles d'accès. Il s'agit principalement des forêts galeries qui croisent dans le long des cours d'eau et dans les vallées marécageuses. Les zones périphériques sont le domaine de l'agriculture itinérante sur brulis extensive. On note la présence d'une réserve forestière située au quartier Bibakla Hosséré (ONAREF). Ces formations végétales regorgent une diversité faunique caractéristique de ce milieu. La faune est en nette régression depuis un certain temps dans l'ensemble de la de la ville du fait de l'activité zoo-anthropique. Cependant, on note la présence des animaux sauvages représentés par les reptiles (couleuvres, vipères, varan), les rongeurs (écureuils, lièvres, rats palmistes, hérissons), les herbivores (les antilopes), le singe et les gouilles. À ceux-ci s'ajoutent les animaux domestiques tels que le boeuf, le mouton, la chèvre, le chien et les chats, la volaille (pigeon, francolin, coqs et les poules). 1.1.4. L'hydrographieL'Adamaoua, « Château d'eau » du Cameroun est arrosé par un important réseau hydrographique, qui parcourt tout le territoire et est constitué de nombreux mayo et rivières. Ainsi, la ville de Ngaoundéré possède un fort potentiel hydrographique constituée de cours d'eau tels que: La Bini, le Faro, le Djerem, le Soumsoum (qui est un affluent du fleuve Mabanga), le Marma, le Marza, le Bondjong, le Mandjiri et le Marko qui sont des affluents de la Vina ; la Bini, Tibaka, Margol, On y note également la présence des lacs à savoir : le lac Tison qui est un lac de cratère, le lac Piou, le lac Transcam, le lac Darang, le lac Massot, le lac MBalang Djalingo le lac Bini, et le lac de Dang. Coord X : 13,57408 Y : 7,25681 Z : 1188 m Cliché Bouyo 2010 Photo 2. Lac Tison situé à 10 km au Sud -Est de la ville de Ngaoundéré Dynamique et perception de la biodiversité dans la ville de Ngaoundéré 30 Cette image est une vue partielle du lac Tison, un lac de cratère au sud de Ngaoundéré. Il se trouve dans un ensemble granitique entouré des monticules. Ce lac étant un lac de cratère, résulte des explosions volcaniques survenues dans la région au pléistocène moyen. Occupant un cratère, laissé par les activités volcaniques, il est complètement dépourvu d'exutoire. Au centre de l'image, on observe un plan d'eau entouré d'une végétation. 1.1.5. Les types solsA l'instar de toute la région de l'Adamaoua, la ville de Ngaoundéré appartient au grand ensemble structural que constitue le plateau de l'Adamaoua. Le sol de Ngaoundéré est ferralitique, de couleur brun rouge ou brun noir dans les zones marécageuses ou le long des cours d'eau, le sol dans ces endroits a une structure fine, argileuse ou argilo-sableux, riche en matières organiques. Les roches sont de nature cristalline, constituées de roches magmatiques : granite recouverte par endroits de coulées basaltiques issues des éruptions qui se sont produites sur ce massif. Cette structure présente une homogénéité presque généralisée. Mais à certains autres endroits apparaissent les affleurements rocheux qui sont conséquences de l'activité érosive qui tronque les profils de la ville. Par ailleurs, le sol a des horizons indurés (cuirasses latéritiques riche en oxydes de fer) qui affleurent à la suite de la destruction des minces horizons sablo argileux supérieurs.
1.2. Composantes socio-économiques
|
Arrondissements |
Nombre d'habitants par arrondissement (2014) |
Superficie en km2 |
Densité par de la population Habt/km2 |
Composantes ethniques |
Ngaoundéré I |
150 000 |
1270 |
118 |
les Peulh, Mboum, Dii, Haoussa, Gbaya. Les Bamiléké, Anglophone, Béti, les Toupouri, les Moundang |
Ngaoundéré II |
85 000 |
1680 |
51 |
Peulh, Haoussa, Mboum, Dii, GBaya, Pana, Bornouans, Baïnawa, Toupouri, Daba, Moudang, Guiziga, Bamiléké, Beti, Bamoun, Namdji, Laka. |
Ngaoundéré III |
35 000 |
725 |
48 |
Mboum, les Foulbé, les Dii, les Peulh, Bamoun |
Sources. PCD10 des communes de Ngaoundéré
La communauté urbaine de Ngaoundéré, répartie en trois communes d'arrondissement, présente une diversité sociologique répartie sur l'ensenble du territoir, avec des densités de population innégalement réparties sur l'ensemble des trois communes.
La population de Ngaoundéré est constituée d'une mosaïque de peuple découlant d'une association entre autochtones et allogènes (nous qualifions d'autochtones les peuples installées ici depuis un siècle au moins, et allogènes les peuples venant d'autres horizons du Cameroun et même de l'extérieur des frontières nationales) (Anaba 2010). Ainsi donc nous pouvons classer les groupes en présence ici selon qu'ils sont autochtones ou allogènes.
- Les Mboum : ont autrefois constitué des unités politiques relativement structurées. Elles sont centrées sur le pouvoir politique et religieux d'un souverain : le Bélaka.
10 Programme Communale de Développement
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L'animisme était/est pratiqué sur le plan religieux. Les cultes pratiqués par ce peuple sont en rapport avec les activités agricoles et revêtent un caractère propitiatoire, avec des sacrifices de moutons et des offrandes de bière de mil.
- Les Peul: selon un certain nombre de théories, les Peul seraient originaires du haut-Nil, où leurs lointains ancêtres auraient séjourné. Conduit par une longue migration pendant le néolithique au Sahara encore verdoyant, le dessèchement de cette région les amena à converger vers le sud, dans la région de Tekrour11 où la langue Peul (Pular-fufulde) aurait été élaborée (Bah, 1992). De là s'ébranla la seconde vague de migrations, qui, entre le XVIe et le XVIIIe siècle, allait les amener à « investir l'ensemble de la zone soudano-sahélienne » dont l'Adamaoua.
- Les Dii : sont un peuple d'agriculteur installé à la limite nord de Ngaoundéré, l'histoire de leur présence Ngaoundéré troisième est sans doute liée à la proximité de Ngaoundéré et Mbé.
- les Gbaya: ils ont une origine controversée. Une première hypothèse leur assigne une origine soudanaise dans une région située entre le Lac Tchad et la Bénoué. A cela s'opposent les tenants d'un foyer méridional, situé au-delà là de la haute Sangha, dans le bassin de la Lobaye. Par contre, la mémoire collective Gbaya fait foi à une origine orientale de la zone du bassin de la Nana dans l'espace centrafricain. Peuple vivant de chasse et de cueillette, ils ont été énormément perturbés par les conquêtes peulh avant de se stabiliser à Ngaoundéré. Ils se sont dispatchés dans plusieurs quartiers de la ville.
Ngaoundéré, ville carrefour regorge également certains peuples venus d'autres parties de la région mais également d'autres parties du pays. On citera sans aucune exhaustivité : les Tikar, les Vouté, les Mambila, Kwanja, les Haoussa, les Bamiléké, les Béti, les Toupouri, les Moundang les Laka, les arabes choa, les Bamoun. Fort de son caractère de ville cosmopolite Ngaoundéré regorge également des ressortissants de nations étrangères telles que le Sénégal, le Mali, la Côte d'Ivoire, la République Centrafricaine, le Tchad, le Niger, le Nigéria, la Chine, la France, la Norvège, les États-Unis d'Amérique. En raison de sa situation à cheval entre le Grand Sud et le Grand Nord, disposant d'un terminal ferroviaire, Ngaoundéré constitue la plaque tournante d'une intense activité commerciale et d'un important afflux de personnes.
11 Le royaume du Tekrour, dans la moyenne vallée du fleuve Sénégal, se convertit à l'islam sous la houlette du roi War Jabi, au xie siècle.
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L'organisation sociale de la ville de Ngaoundéré est marquée par l'administration, principalement dans l'arrondissement de Ngaoundéré I. Celle-ci est incarnée par les structures déconcentrées de l'État ainsi que par un ensemble de services publics. Les établissements d'enseignements maternel, primaire, secondaire et universitaire marquent également l'organisation sociale de la ville de Ngaoundéré, avec pour principale institution d'enseignement supérieur, l'université de Ngaoundéré dans l'arrondissement de Ngaoundéré III.
La ville, traditionnellement, est organisée autour d'une chefferie peule appelée « Lamidat », avec à sa tête un « Lamido », chef spirituel. Généralement, toutes les chefferies ont une grande mosquée à l'entrée de leur cour, signe d'un Islam triomphateur. La plupart des « Lamibé » à Ngaoundéré sont des métis, Mboum et Peul, en hommage aux autochtones qui sont les Mboum et pour une meilleure cohésion avec les nouveaux venus, les Foulbé. On note également la présence des chefs de communautés, des leaders religieux et des chefs de quartiers. Cette structure est complétée par une multitude d'organisations non gouvernementales constituant la Société Civile.
En zone urbaine, l'habitat est principalement constitué des bâtiments construits en matériaux définitifs au toit en tôle. Cependant, la densité très élevée dans cette zone amène d'autres personnes à s'offrir un logement dans des endroits à risque comme les flancs des montagnes et les bas-fonds. Ce problème est accru d'autant plus que la ville ne dispose pas de plan de lotissement ni même de plan d'urbanisation. En zone rurale par contre, l'habitat est majoritairement fait en matériaux provisoires, toutefois, on peut dénombrer quelques maisons bâties en dur au toit de tôle. En effet, les quartiers traditionnels, organisés autour des grandes familles locales, sont composés d'une multitude de ruelles étroites et de « sarés 12», avec leurs cases rondes aux toits coniques, faits de paille et descendant très près du sol (Photo 2).
12 Cases rondes aux toits coniques, faits de paille et descendant très près du sol
X.13, 35366 ; Y.7, 19367 ; Z.1102m Cliché Bouyo 06/2015
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Photo 1. Case traditionnelle peul, située au Nord-Ouest du Lamidat de Ngaoundéré
Les villes du grand Nord Cameroun, présente une architecture assez marquée par un hbitat caractéristiques des groupes en présence, souvent organisée autour d'une chefférie traditionnelle (Lamidat), ponctuée par des constructions de cases rondes au toit conique et fait de paille. Ces villes sont également marquées par des activitées économiques diversifiées.
La ville de Ngaoundéré regorge en son sein diverses activités économiques, dont les plus importantes sont : l'élevage du bétail, l'agriculture, le transport et le commerce général.
? L'agriculture : Beaucoup de citadins dans la ville de Ngaoundéré se livrent à l'agriculture périurbaine et rurale, autour de leur maison, dans les quartiers périphériques où la densité des constructions est encore faible. Le paysage des quartiers périphériques est ainsi constitué d'une étroite imbrication entre les constructions et les champs vivriers. L'agriculture pratiquée dans les espaces périurbains est de type extensif.
Les principales cultures répertoriées sont le maïs, le manioc, l'arachide, la patate, l'igname, le haricot, les pommes de terre, et les cultures maraichères. Les zones cultivées se trouvent aux abords des cours d'eau, notamment dans les bas-fonds.
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Coord X.13,33389 ; Y.7,24551 ; Z .1083m Cliché Bouyo
09/2015
Photo 2. Culture de patate dans un champs à
Ngaoundéré troisième
En arrière plan de l'image, on observe une végétation de savane arbustve, marquée par une abondance espèces fruitiere, (Mangifera indica), signe d'un milieu mis en valeur par l'homme, et en avant plan, de l'image, on observe une portion d'exploitation de l'espace au profit de la culture de la patate, avec des pieds de bannanerais à l'intérieur de la parcelle. Cette diversité nous laisse coire qu'il s'agit d'une zone propice à l'agriculte, mais aussi à l'élevage du bétail.
? Élevage : En Afrique sahélienne et soudanienne, l'élevage bovin est une activité assez largement répandue, dans l'Adamaoua, La plupart des Peul accordant une priorité à l'élevage, on peut supposer que leur domination a favorisé cette activité (Boutrais. 2003). Les populations des zones urbaine et périurbaine de Ngaoundéré pratiquent trois types d'élevage. Il s'agit d'une part de l'élevage des mammifères ; notamment des bovins, des ovins, des caprins, des équins des rongeurs et des porcins, d'autre part, l'élevage de la volaille et enfin de l'apiculture. L'élevage bovin (Photo 4) comme celle des autres espèces de mammifères est essentiellement destinée à la production de la viande vendue dans les différents marchés de la ville de Ngaoundéré. Cependant, la priorité accordée à l'élevage entraîne une dispersion de l'habitat, une dislocation des groupements locaux et surtout, une ruine de pratiques agraires efficaces qui assuraient la stabilité des terroirs et des populations.
X. 13°57468 ; Y.7°30997 ; Z.1155m Cliché Bouyo. 07/2015
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Photo 3. Troupeau de boeufs au pâturage sur un tapis herbacé dégradé
En arrière plan, on observe un espace dépourvu de végétation et réprésenté par quelques des maigres pieds de Senna siamea, sur un tapis herbacé plus ou moins dégradé, comme indiqué sur l'image en avant plan. Cette situation de dégradation du pâturage, est un facteur déterminant dans l'activité d'élévage, étant une importante source de revenu avec notamment le commerece et le transport.
Ngaoundéré de par ses caractéristiques physiques, est un milieu marqué par un relief de plateau dans l'ensemnbe, avec un climat relativement humide mais avec des déficits importants de précipitations en saison sèche. Constitué essentiellement savane soudano-guinéenne, c'est aussi un milieu occupé et exploité par l'homme depuis fort longtemps. La dynamique spatiale et spécifique de la biodiversité des territoires sur ce site, comme en milieu tropical en général, est un phénomène dont l'étude nésessite une démérche pluridisciplinaire.
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La faune et la flore représentent une ressource aux multiples aspects. Sources de nourriture, elles fournissent fourrures et autres matières premières, participent à nos loisirs et possèdent aussi une dimension esthétique et spirituelle. Nous pouvons donc considérer la faune et la flore comme une réserve inépuisable de profits, réels aussi bien que potentiels, qui contribue tous directement à notre bien-être. Cependant, nous sommes en train d'éliminer cette ressource essentielle. Au fur et à mesure que les sociétés humaines occupent les environnements naturels et les exploitent, les habitats de la faune et de la flore disparaissent. Depuis que le monde existe, nous chassons les animaux sauvages pour la chair, les peaux et autres produits. Pas toujours rationnellement, il existe malheureusement une longue liste d'espèces qui ont été surchassées, certains jusqu'à l'extinction. Dans de nombreux cas, cette exploitation est la raison d'être d'une politique de conservation à long terme.
Avant d'aborder le sujet portant sur la dynamique de biodiversité, il semble indispensable de s'accorder sur le sens de la notion de biodiversité. En effet, pour le novice, ce mot renvoie à un ensemble d'images qu'il convient de préciser ici pour lever tout malentendu dans la suite du mémoire. Cette partie est également l'occasion de préciser les enjeux de la biodiversité. La présente partie montre que la complexité de la notion de biodiversité vient de la multiplicité des concepts qu'elle englobe et des difficultés à la caractériser simplement.
La biodiversité est un néologisme issu de la contraction des mots de l'expression « diversité biologique ». La diversité biologique, ou biodiversité, représente l'ensemble des espèces vivantes présentes sur la terre (plantes, animaux, micro-organismes), les communautés formées par ces espèces et les habitats dans lesquels ils vivent. La convention
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sur la biodiversité (CDB 1992)13, précise dans sa définition que la biodiversité concerne l'ensemble du vivant, qu'il soit naturel (biodiversité sauvage), ou bien géré par l'homme (biodiversité domestique).La Convention sur la Diversité Biologique (CDB 1992), définit la diversité biologique comme étant la «variabilité des organismes vivants de toute origine y compris, entre autres, les écosystèmes terrestres, marins et autres systèmes aquatiques et les complexes écologiques dont ils font parties ; cela comprend la diversité au sein des espèces et entre espèces ainsi que celle des écosystèmes». Dans une définition plus récente, Edward O. Wilson (2000) laisse entrevoir les difficultés de ce concept : « La biodiversité est la diversité de toutes les formes du vivant. Pour un scientifique, c'est toute la variété du vivant étudiée à trois niveaux : les écosystèmes, les espèces qui composent les écosystèmes et, enfin, les gènes que l'on trouve dans chaque espèce », (Hervé Le Guyader 2008). Ainsi, La biodiversité s'appréhende aux niceaux de : la variation génétique entre les individus dans une espèce, la diversité des espèces dans un même habitat et la variation des habitats ainsi que d'écosystèmes dans un même type de paysage (Ramade F. 1998), (Figure 3).
Source : Ramade, (1998)
BIODIVERSIT
Diversité des espèces
Diversité génétique (diversité des
Diversité des
communautés
ou
diversité
Figure 4. Les différents niveaux d'appréciation de la biodiversité
13 La Convention sur la diversité biologique (CDB) est un traité international adopté lors du sommet de la Terre à Rio de Janeiro en 1992, avec trois buts principaux : la conservation de la biodiversité ; l'utilisation durable de ses éléments ; le partage juste et équitable des avantages découlant de l'exploitation des ressources génétiques.
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La diversité du vivant intègre la richesse en espèces, la variabilité génétique et la diversité des fonctions écologiques et des écosystèmes. Elle tient compte à la fois des relations entre ces divers niveaux d'organisation et des enjeux pour la population humaine.
? Diversité spécifique : Elle s'exprime par le nombre total des espèces (animaux, végétaux, champignons, microorganismes). Pour caractériser la diversité végétale, Crow et al. (1994) la considère comme le nombre de taxons présents dans un espace ; c'est la richesse spécifique lorsqu'il s'agit des taxons végétaux. Au Cameroun par exemple, d'après le Cinquième Rapport National du Cameroun a la Convention de la Diversité Biodiversité du MINEPDED14 (2014), il existe près de 7850 espèces vasculaires15 dont 514 endémiques et 815 menacées d'extinction, les Mammifères sont connus d'un peu plus 303 espèces dont 18 à 19 espèces endémiques; 968 oiseaux flashés au Cameroun jusqu'en 2013 dont 7 espèces endémiques et, 30 espèces menacées d'extinction; 285 espèces de reptiles dont 23 endémiques et 5 sont menacées d'extinction. La tendance est négative du fait de la proportion d'espèces menacés d'extinction à l'échelle globale.
? Diversité génétique : tout d'abord, d'un point de vue conceptuel, on sait (par la génétique des populations) que la variabilité intraspécifique est une donnée importante pour quantifier la « santé » d'une espèce. Elle s'exprime au niveau des individus et des populations par la diversité des caractères et des adaptations et par celle sous-jacente des gènes. Représentant le potentiel évolutif des espèces. En effet, depuis Charles Darwin, on sait que cette variabilité est l'une des sources de la réponse des populations et espèces aux variations de l'environnement.
? La diversité des écosystèmes : Elle s'exprime au niveau des milieux naturels ou écosystèmes par le nombre et la diversité des espèces qui le peuplent (Bouvet, 2004). Elle est maximale dans les forêts tropicales et dans les récifs coralliens. Au Cameroun par exemple, il existe une diversité écosystémique remarquable, allant des écosystèmes sémi-aride, jusqu'aux écosystèmes d'eau d'eau douce (Figure 4).
- Écosystème semi-aride : Cet écosystème couvre les Régions de l'Extrême -nord et du
Nord
- Écosystème de savane tropicale boisée : Cet écosystème couvre les régions de l'Adamaoua, du Nord-Ouest, et de l'Ouest à moins de 1800 - 2000 m d'altitude
14 Ministère de l'Environnement, de la Protection de la Nature et du Développement Durable.
15 Relatif aux vaisseaux de l'organisme (artères, veines, vaisseaux lymphatiques). Plantes vasculaires : végétaux supérieurs à tige, racine et feuilles (opposé à plantes cellulaires).
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- Ecosystème de montagne : C'est un écosystème qui forme un archipel essentiellement sur la ligne volcanique du Cameroun sur des montagnes atteignant au moins 1800 - 2000 m d'altitude dans les Régions du Sud-ouest, Ouest, Nord-ouest, et Adamaoua
- Ecosystème des forêts tropicales denses humides : C'est l'écosystème le plus étendu qui couvre les Régions du Sud-Ouest jusqu'à 1800 m d'altitude, Littoral, Centre, Sud et Est -Ecosystème marin et côtier : Cet écosystème couvre la région côtière et le plateau continental des régions du Sud-ouest, du Littoral et du Sud
- Écosystème d'eau douce : Cet écosystème est formé du réseau hydrographique réparti dans toutes les régions du Cameroun. La principale activité est la pêche artisanale
Les villes sont des mosaïques de bâtiments, de surfaces de desserte et d'espaces verts plus ou moins nombreux qui ont grandi au fil du temps. Le grand problème habituellement rencontré dans la délimitation de l'espace urbain est le manque d'une définition unique de ce qui est « urbain ». Les définitions des entités urbaines diffèrent souvent d'un pays à l'autre (Nations Unies, 2004) pour des raisons historiques, géographiques ou encore juridiques. Ces définitions sont souvent basées sur des approches différentes telles que les limites administratives ou les densités de population. (Rahim Aguejdad 2011). La ville a été longtemps définie par opposition à la campagne en faisant souvent référence à une limite brutale ville/campagne. Doit-on parler de la même manière des espaces dits « naturels » et des espaces anthropisés ? Ainsi, le clivage ville/campagne, urbain/rural s'estompe de plus en plus et on se trouve en face d'une autre réalité beaucoup plus complexe : les espaces périurbains. Ces espaces mixtes offrent le sentiment d'être à la fois en ville et en campagne et posent un problème d'identité car on ne sait plus si on est en ville ou en campagne
Du point de vue de l'écologie du paysage, la ville est considérée comme un ensemble de mosaïques de sites construits pour diverses fonctions. Généralement, l'écosystème urbain est décrit en opposition à l'écosystème rural (Rahim Aguejdad 2009). La première et principale différence entre espace urbain et espace rural ou naturel tient en premier lieu à la présence de l'homme et du bâti (Clergeau, 2007). Cette présence se manifeste par une densité élevée de la population et des surfaces bâties, et par un certain nombre de fonctions (résidentielle, commerciale, industrielle et infrastructurelle) qui font que le système urbain est
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différent d'un système rural. Ces caractéristiques se traduisent par le fait que le paysage urbain est très hétérogène, beaucoup plus qu'un paysage rural. Le paysage urbain est aussi caractérisé par une fragmentation très élevée, généralement plus importante que celle qui peut être observée dans un paysage rural. De plus, il est soumis à des changements fréquents et brusques.
Dans la ville de Ngaoundéré, tout comme dans le reste du monde, le centre urbain connait un développement socio-économique remarquable dans le temps et dans l'espace et ceci au détriment de son environnement naturel ; la déforestation s'accélère et le réchauffement climatique prend de plus en plus de l'ampleur. Mais face à cette situation, des solutions sont entreprises tant sur les plants internationale, nationale et locale, avec notamment la création des espaces verts dans les villes, considérés à la fois comme des espaces de loisir, d'embellissement des villes, mais surtout de préservation et de lutte contre la dégradation de la biodiversité et de lutte contre les changements climatiques. Les espaces verts dans les centres urbains ont pour buts l'embellissement de la ville, de lutter contre le réchauffement climatique et restaurer la biodiversité.
> Les espaces verts dans la ville de Ngaoundéré
Les résultats obtenus à la Communauté urbaine de Ngaoundéré et les observations et enquêtes de terrain, présentent dans la ville de Ngaoundéré 4 espaces verts répartis comme suit :
V' Esplanade de la place de fête
V' Place de l'unité (banc public en face du commissariat central)
V' Banc public de Ndelbé (en bordure de route à l'ouest de la grande chapelle de l'EELC)
V' Le bois de Mardock
V' Banc public de Ngaoundéré III (situé auprès du lac de Dang)
. Des grandes catégories d'espaces urbains à caractère naturel (Planche 1) sont à
distinguer : les parcs publics les reserves forestières, les forêts communales. Constituent ainsi les espaces verts dans la ville. Ainsi, un gradient de verdure s'observe depuis le centre-ville jusqu'à sa périphérie.
X. 13,56011 ; Y. 7,32109 ; 1114m cliché Bouyo 09/2015
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Planche 1. Espace vert dans la ville de Ngaoundéré
Ces images présentent des espaces à caractère naturel au sein du périmètre urbain de Ngaoundéré. Le plus souvent, les arbres sont plantés le long des vois de communication, mais aussi sous forme de jardin public. Dans ces formations végétales en milieu urbain de Ngaoundéré sont dominé par des espèces comme le Cassia sieberiana, Senna siamea, Eucalyptus camaldulensis.
Le milieu urbain est parcemé d'espaces vetrs qui se témoignent cependant en même temps par leur aspect d'un entretien soigné et en outre proposent différentes utilisations: chemins, bancs et aires de jeux par exemple (Planche 2)
X. 13,56011 ; Y. 7,32109 ; 1114m cliché Bouyo 09/2015
Planche 2. Embelissement de la ville et épanoiussement
Les villes sont des mosaïques de bâtiments, de surfaces de desserte et d'espaces verts (Figure 5) plus ou moins nombreux qui ont grandi au fil du temps.
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Figure 5. Les espaces verts dans la ville de Ngaoundéré
Dans la ville de Ngaoundéré, il existe dans chaque commune des espaces à caractères naturels dit « espaces verts », ce sont des espaces qui se localise le plus souvent tout au long des voies de communication. Ils jouent un double rôle à savoir : l'embélissement de la ville et la lutte contre le rechauffement climatique. La présence des espaces verts en ville témoigne du souci de preservation du couvert végétal en voie de disparition en milieu urbain du fait de l'urbanisation, mais la présence massive des oiseaux sont des indicateurs de biodiversité en milieu urbain
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Les paysages urbains n'ont pendant longtemps suscité que peu d'intérêt auprès des naturalistes, plus intéressés par les systèmes dits « naturels ». Les choses changent aujourd'hui. Dans un contexte d'urbanisation croissante et d'une prise en compte accrue des questions environnementales par l'opinion publique, la question de la conservation de la biodiversité urbaine est devenue aujourd'hui un objet de recherche scientifique et un enjeu important des politiques urbaines. Les oiseaux y occupent une place importante (Birard Julien. 2014).
Les oiseaux représentent des indicateurs de l'état de la biodiversité facilement détectables. Tout d'abord car les populations d'oiseaux se trouvent en bout de chaîne trophique et sont sensibles aux évolutions qui existent tout au long de cette chaîne. Ensuite car il s'agit de populations animales qui sont faciles à observer en milieu urbain du fait de l'abondance d'un certain nombre d'espèces communes. Enfin, il s'agit d'un groupe taxonomique pour lequel la connaissance est relativement bonne comparativement au reste de la biodiversité
Les oiseaux sont considérés comme de bons indicateurs de la qualité et de l'évolution des milieux naturels. Le suivi des populations d'oiseaux peut constituer un élément pertinent pour évaluer les mesures de gestion proposées. Parmi les méthodes de dénombrement existantes, on distingue globalement, des méthodes de recensement absolues, permettant d'obtenir une estimation non biaisée du nombre de couples nicheurs en un lieu, à un moment donné et pour une espèce donnée, et des méthodes dites relatives, utilisées comme des indices d'abondance relative des populations d'oiseaux.
Différents programmes de suivis de la biodiversité, s'appuyant sur des protocoles standardisés et rigoureux, permettent de récolter des informations précieuses sur l'état et l'évolution populations animales et végétales. Ils permettent de mesurer les tendances à l'augmentation ou à la régression des espèces mais également les dynamiques par groupes fonctionnels, ou par type d'habitat (Figure 6).
Source : Image google earth, levées de terrain Réalisé par Bouyo Félix 2015
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Figure 6. Spatialisation des personnes enquêtées et sites d'observation
La figure ci-dessus présente l'emplecement des personnes interrogées et les sites d'observation et de recensement des oiseaux. Une fois les informateurs cibles identifiés pour collecter leurs données respectives. L'équipe avec plusieurs assistants locaux, était chargée de collecter des informations socio-économiques et culturelles d'ordre cognitif. La récolte des données se faisait à travers, des enquêtes dans les foyers et des entretiens avec des informateurs «clés». Cela permettait de mettre en relief les valeurs locales concernant la biodiversité et les produits qui leurs sont associés. Une méthode d'évaluation appelée 'Freelist'' a été utilisée pour recenser la diversité floristique et faunique connue par l'informateur dans son environnement.
Dynamique et perception de la biodiversité dans la ville de Ngaoundéré 47
Les méthodes de sondage, ou méthodes relatives, qui renseignent sur l'abondance relative des espèces d'oiseaux sont nombreuses. Dans cette catégorie, on retrouve les méthodes faisant appel à des itinéraires échantillons (line-transects et Indice Kilométrique d'Abondance I.K.A.), et celles faisant appels à des points d'écoutes (Indice Ponctuel d'Abondance I.P.A.). (Sebastien dugravot2008), les méthodes suivantes sont celles utilisée dans le cadre du présent travail:
- La méthode des points d'écoute: elle repose sur le principe des points transect ; les points d'écoute forment un réseau permettant de couvrir toute la zone échantillonnée.
-
+
+
Source : Méthodes de recensement de l'avifaune (Dugravot S. 2008)
Figure 7. Techniques de recensement de l'avifaune par points d'écoute
Dans cette méthode, l'observateur demeure pendant une période fixée (5-20 min) au niveau d'un point échantillonnage et note tous les individus qu'il détecte (voit et/ou entend).
- Transect en ligne : le principe de la méthode consiste à déterminer l'échantillon - Itinéraires (transect en milieu homogène) ; la détermination d'un tracé type, le tracé est parcouru à pied à une vitesse fixée permettant la détection des oiseaux des deux côtés du chemin et relever également des indices d'abondance proportionnels à la densité. Cette
Dynamique et perception de la biodiversité dans la ville de Ngaoundéré 48
méthode est celle développée dans le cadre du présent travail.
Le recensement des oiseaux nous permettra d'acquérir des informations de base sur l'écologie d'une espèce (acquisition de connaissances sur l'éco-ethologie16 de l'animal) et son milieu naturel, l'évolution de la population au cours du temps (Dynamique des populations), et la mise en place de mesures de protection. « La biodiversité est l'une des plus grandes richesses de la planète, et pourtant la moins reconnue comme telle » (EO Wilson, Biodiversity, 1992).
Comme pour d'autres espèces biologiqus, les dénombrements d'oiseaux sont très souvent employés avec pour finalité :
? Déterminer la densité d'une ou plusieurs espèces dans un milieu donné.
? Etudier les relations entre les caractéristiques du milieu et les espèces.
? Etudier, pour un milieu ou un territoire donné, les Variations successives des effectifs
d'une saison à l'autre au cours d'une année ou d'une année sur l'autre.
? L'étendue spatiale et les caractéristiques écologiques de l'espace étudié.
D'une manière générale, l'objectif est de réaliser un état des lieux sur les populations d'oiseaux, permettant de suivreultérieurement les tendances évolutives régionales.
Les oiseaux représentent par ailleurs un groupe dont l'étude et le suivi sont plus difficiles qu'il n'y paraît au premier abord. En effet, leurs déplacements sont conséquents, tant dans l'espace que dans le temps, et leur détectabilité peut varier considérablement. Cette détectabilité constitue ainsi l'une des difficultés majeures des méthodes de dénombrement. Ses fluctuations sont liées à de nombreux facteurs, notamment l'espèce considérée, le milieu étudié, les conditions atmosphériques, l'heure, la saison, les conditions d'observation (ex: bruit ambiant) et les compétences de l'observateur lui-même.
? Résultats
Le suivi des populations17 d'oiseaux a été fait à partir d'Indice Ponctuel d'Abondance (IPA). Pour chaque site, 5 points d'écoute de 10 min ont été réalisés 2 par jour au cours des quels toutes les espèces vues et entendues sont notées (Figure 9), pour comparer
16 Science des comportements des espèces animales dans leur milieu naturel ; Éthologie de la communication
17 Ensemble des individus de la même espèce qui occupent un espace déterminé à un instant donné (Begon et al. 1996)
Dynamique et perception de la biodiversité dans la ville de Ngaoundéré 49
les densités relatives des oiseaux entre les paysages urbanisés et non-urbanisés de, nous a permis de relever la densité relative pour une espèce dans un habitat donné (urbain non-urbain) est calculée comme le nombre d'individus comptés divisés par le nombre de points d'échantillonnage dans cet habitat. Nous nous restreignons aux points du STOC de la zone biogéographique, englobant notre secteur d'étude.
? Echelles d'observation aux différents niveaux du paysage
Il est important de prendre en compte les phénomènes locaux et les caractéristiques phytogéographiques, et surtout l'aspect temps, ou la météorologie (tableau 10), pour mieux apprécier la dynamique à plus large échelle d'une espèce. Pour ce faire, tois milieux ont été choisis pour comprendre leur dynamique.
Tableau 7. Paramètres méteorologiques pris en compte dans l'observation
Couverture nuageuse |
Pluie |
Vent |
Visibilité |
0- 25% = 1 |
Absente=1 |
Absent=1 |
Faible=1 |
25%-50%= 2 |
Bruine= 2 |
Faible=2 |
Modérée=2 |
50%-100%= 3 |
Averses= 3 |
Moyen à fort=3 |
Bonne=3 |
Sur chaque fiche de relevé, on note des informations sur pamètres météorologiques, c'est-à-dire ; la couverture nuageuse, pluie, vent, visibilité, noté de 1 à 3 selon leur intensité (tableau 12). L'heure de début du suivi de point, la date et le numéro de passage sont également pris en compte.
Il est important de prendre en comptes ces paramètres météorologiques, car pour identifier les oiseaux dans l'environnement, de bonnes conditions météorologiques d'observation son requises, pour évlaluer la dynamique spécifique des populations d'oiseaux au sein des différents milieux écologiques.
? Un milieu de foisonnement de populations d'oiseaux
Les oiseaux représentent une richesse biologique encore assez présente et perceptible dans la ville (Figure 8), le plus souvent considéré comme milieu écologique d'un grand nombre de population d'oiseaux. Nous étudions la dynamique des populations et des
Dynamique et perception de la biodiversité dans la ville de Ngaoundéré 50
communautés d'espèces d'oiseaux communs des espaces de Ngaoundéré, en fonction des variations d'effectifs de d'oiseaux dans des milieux écologiques différents (bâti, champs et brousse). Les effets de la dynamique spécifique ou de la variation des populations, tiennent compte des effets de l'habitat (diversité végétale). Nous faisons l'hypothèse que la présence et les densités de certaines espèces et populations d'oiseaux dépendent des caractéristiques phytogéographiques. Aux niveaux des populations, nous comparons les densités relatives d'oiseaux entre ville et brousse pour comparer les effets de l'habitat (Tableau 9).
Tableau 9. Effectif des populations d'oiseaux observées dans les différents sites
Noms en français Noms scientifique Effectifs
Perroquet Pipit des arbres Aigle Hibou du cap Coucal du sénégal Perdrix Epervier Pintade noire Pic à dos brun Tourterelle de |
Psittacus erithacus |
2 |
Anthus trivialis |
2 |
|
Hieraaetus ayresii |
2 |
|
Asio capensis |
3 |
|
Centropus senegalensis |
4 |
|
Francolirinus bicalcaratus |
6 |
|
Accipiter erythropus |
6 |
|
Agelastes niger |
8 |
|
Dendropicos obsoletus |
11 |
|
Streptopelia hypopyrrha |
18 |
l'Adamaoua
Ploceus nigerrimus |
Corvus albus |
Psalidoprocne fuliginosa |
Columba sjostedti |
Passer griseus |
Ploceus cucullatus |
Tisserin noir
Corbeau pie
Hirondelle brune
Pigeon du Cameroun
Moineau gris
Tisserin gendarme
23
28
29
30
32
35
Source : observation de terrain 2015
Les résulats obtebus dans les points d'écoutes effectués dans différents sites, nous ont permis de relevé au total 16 espèces d'oiseaux différentes les plus fréquemment perçus. La fréquence d'observation de ces espèces, classe en tête de liste le Tisserin gendarme (oiseau gendarme), comme étant l'espèce dominante et la plus abondante (Figure 8).
Il apparit donc que le nombre de contact avec une espèce en un point donné, est une mesure de l'abondance de l'espèce dans le milieu. En totalisant les les contacts avec cette espèce dans tous milieux du même type, on apprécie ainsi la endance de distridution spatiale des espèces dans des milieux écologiques diféérents (brousse, champ et bâti).
Noms scientifiques des espèces observées |
Ploceus cucullatus Passer griseus Columba sjostedti Psalidoprocne fuliginosa Corvus albus Ploceus nigerrimus Streptopelia hypopyrrha Dendropicos obsoletus Agelastes niger Accipiter erythropus Francolirinus bicalcaratus Centropus senegalensis Asio capensis Hieraaetus ayresii Anthus trivialis Psittacus erithacus |
0 5 10 15 20 25 30 35 40
Effectifs
Dynamique et perception de la biodiversité dans la ville de Ngaoundéré 51
Figure 8.Diversité spécifique d'oiseaux observés dans les points d'écoute
Cinq sites d'études ont été choisis dans et autour de la ville de Ngaoundéré, situés au maximum à 25 km du centre de Ngaoundéré. Les sites sont divisés en 3 groupes suivant leurs caractéristiques géographiques (bâti, champs et brousses). Le groupe 3 inclut des sites non urbains à faible densité d'oiseaux (voir détail des sites). Chaque site est suivi en moyenne deux fois par jour (matin et soir) entre 8 heures et 18 heures. Les groupes 1 et 2 incluent les sites urbains et périurbains (zone d'habitation et champs) à plus forte densité d'oiseaux (Tableau 11).
? Variations et distributions au sein des espaces (brousse, champs et zone d'habitation)
Dynamique et perception de la biodiversité dans la ville de Ngaoundéré 52
La distribution est le plus souvent étudiée pour faire un état de lieux et répondre à la question de savoir « quoi se trouve ou ». Nous examinons ici les variations de présence-absence d'oiseaux, mais égalemnt d'abondance, la compréhension de la structure et du fonctionnement des écosystèmes, la connaissance de l'organisation de leur biocénose. Ainsi l'observation de l'avifaune des trois milieux écologiques différents a permis la détermination de la densité, la richesse hesse spécifique (Tableau 9), l'abondance, la dominance ou l'équitabilité. . Si les variations d'abondance sont a priori plus sensibles aux variations d'état d'un système biologique, les données de présence-absence apportent cependant une vision spatiale complémentaire (occupation et variations).
Tableau 8. Variation des peuplements d'oisaux au sein des habitats (brousse, champ et zone d'habitation)
0= Rare ou absent |
Assez fréquent =x Fréquent=xx |
Très fréquent =xxx |
Espèces Brousse champs zone d'habitation
Aigle x x x
Caucal du sénégal x x 0
Corbeau xx x xxx
Epervier x x xxx
Hiboux 0 x
Hirondelle x x xxx
Mange mille x xxx xx
Moineau x xx xxx
Perce-bois xx 0 0
Perdrix xx xx 0
Perroquet x xx 0 0
Pic-boeuf xx xx x
Pigeon xx xx xxx
Pintade xx xx 0
Tisserin xx xxx xxx
Tourterelle de l'Adamaoua |
xxx xxx xx |
Source : enquêtes de terrain 2015
Les observationnse effectués dans les différents milieux écologiques nous ont permises de rélisées 90 points, donts 30 pour chaque milieu. Les 04 directions effectués par site à trois niveaux (habitat, champs et brousse), nous permet de noter une variation des espèces d'oiseaux au sein des trois niveaux, nous avons ainsi obervé des oiseaux fréquents dans les brousses (perdrix et pintades), des oiseaux fréquents dans les champs (Tisserin) et les oiseaux
Dynamique et perception de la biodiversité dans la ville de Ngaoundéré 53
fréquents dans les zones d'habitation (Hirondelle). Mais il faut noter que ceux-ci ont été observés dans touts les différents niveaux.
0 2 4 6 8 10
zone d'habitation champs
brousse
Tourterelle de l'Adamaoua
Tisserin
Pintade
Pigeon
Pic-boeuf
Perroquet
Perdrix
Perce-bois
Moineau
Mange mille
Hirondelle
Hiboux
Epervier
Corbeau
Caucal du sénégal
Aigle
Figure 9. Variations des effectifs d'oiseaux dans les paysages
Le taux d'occupation se définit par la proportion de sites occupés les populations d'oiseaux. C'est cette variable et ses variations qui attirent notre attention. Son estimation se fonde sur les données de présence-absence d'oiseaux, issues des relévés. Il en ressort que la présence d'oiseaux varie avec le gradiant brousse-zone urbanisée. Nous ne faisons pas de prédictions car ce travail est seulement descriptif.
zone
d'habitation
34%
champs
41%
brousse
25%
Dynamique et perception de la biodiversité dans la ville de Ngaoundéré 54
Figure 10.Variations spatiales des peuplements d'oiseaux
L'analyse de relévés indique (Figure 16) un taux de distribution pour les habitats bâtis, de 34% pour les habitats agricoles, de 41% et de 25% pour les habitats semi-naturels (brousse).
La caractérisation et le choix de différents types de milieux allant du naturel à l'artificiel (milieu fortement anthopisé), tout en passant par les milieux sémi-naturel (champs), permet d'évaluer la dynamique des peuplements d'oiseaux sous un gradiant naturel-séminaturel-anthropisé ; c'est-à-dire la brousse-champs-zone d'habitation (Figure11).
10
8
6
4
2
0
12 champs
8
7
6
5
4
3
2
1
0
9 Zone d'habitation
5
4
3
2
1
0
6 brousse
Dynamique et perception de la biodiversité dans la ville de Ngaoundéré 55
Figure 11. Dynamiques spatiales des populations d'oiseaux à l'échelle du paysage
Variation de la présence des populations d'oiseaux estimées entre matrices d'habitats, le long d'un gradient d'urbanisation, et le long d'un gradient de progression de l'urbanisation ces variations indiquent une disparition nette de certaines espèces et une progression de la présence de l'espèce à l'échelle du paysage.
Notre objectif est de décrire la distribution spatiale des populations d'oiseaux et de comprendre l'articulation des processus aux trois échelles spatiales (brousse, champs et zone d'habitation). Le but est autant de comprendre le fonctionnement des populations que de prédire leursréponses aux changements de leur environnement. Contrairement aux mammifères disparus dans la ville et en voie de disparition autour de la ville et dans les zones périurbaines, les oiseaux représentent des indicateurs de l'état de la biodiversité facilement
Dynamique et perception de la biodiversité dans la ville de Ngaoundéré 56
détectables pour lequel la connaissance est relativement bonne comparativement au reste de la biodiversité.
Les résultats des transects effecutués dans et autour de la ville de Ngaoundéré, confrontés aux données du MINFOF, ont montrés que la faune sauvages à totalement disparu dans la zone urbaine de Ngaoundéré, et elle est également en voie de disparition dans les zones périurbaines et rurales, qui renferment une faune représentée par la présence des petits mammifères, rongeurs. On observe surtout les lièvres, écureuils, perdrix, pintades, singes, serpents, rats, chats sauvages, les pigeons sauvages, biches. Cependant, certaines zones sont pauvres en gibier du fait de la poussée de l?urbanisation de la ville de Ngaoundéré et de la chasse intensive des espèces pour la consommation dans la ville (MINFOF 2015). On note également dans toutes ces zones la disparition de la faune emblématique (Eléphant, le Buffle) suite aux préssions antropiques. Mais il est à noter que ces espèces restent toujours présentent dans le discours des populations (Tableau 7).
35
30
25
20
15
10
0
5
Figure 12. Diversité spécifique des animaux listés par les répondants dans les Feelist
Bovidae Cercopithecidae Elephantidae Erinaceidae Félidés Giraffidae Herpestidae Hippopotamidae Hominidés Hyénidés Hystricidae Leporidae Manidae Muridae Sciuridae Suidae Thryonomyidae Viverridés
7%
8%
2%
13%
6%
0% 2%
2% 3%
1% 9%
8%
25%
4%
3%
0%
3%
3%
Dynamique et perception de la biodiversité dans la ville de Ngaoundéré 57
Figure 13. Repartition en classe de famille des aminaux listés
Contrairement aux données de terrain, les enquêtes effectuées auprès des populations revèlent une biodiversité animales encore assez importante dans l'imagérie populaire. Il ressort que ces espèces les plus fréquemment citées par les populations, ont été également mentionnées comme étant les des espèces le plus souvent consommées dans la ville, faisant l'objet d'une attention particulière (espèce emblématique), entendu parler dans les média, observer dans des aires protégées (parcs, zoo), et provenant ainsi des zones ou la biodiversité est encore importante, c'est-à-dire dans des aires protégées ou en milieu rural (Figue 13), marque d'une dynamique regressive de la biodiversité des aires protégées vers les ville.
12
Aire
10
8
6
Zone
Rurale; 5
4
2
0
urbaine; 0
protégée; 10
Zone
Source : enquêtes de terrain
Figure 14. Dynamique spécifique de la
faune sauvage sur un gradiant aire protégée-zone
rurale-milieu
urbain
Dynamique et perception de la biodiversité dans la ville de Ngaoundéré 58
La diversité spécifique faunique varie d'une zone à une autre, en fonction des les résultats des observations effectuées autour de tois zone écologiques, montre une nette évolution régressive de la faune sauvage, d'une aire protégée, vers des zones urbanisées, on observe plus d'animaux sauvages, sauf des petits rongeurs et petits mammifères dans les zones périurbaines ou rurales. On oberve dont une dynamique regressive de la faune sur un gradiant de 1 à 10, elle croit du milieu urbain (0) vers les zones protégées (10), avec à cheval le milieu rurale (5) qui marque le passage entre zone dégradée et zone en voie de dégradation. Mais il est important de signaler une abondance en terme d'espèce d'oiseaux présentent dans la ville, car il s'agit de population d'animale qui sont facile à observée en milieu urbain.
végétales
? Des bases de données géographiques : elles permettent de dresser des cartes d'occupation des sols et d'évaluer plus ou mois précisément les differents types de formations végétales. Ces bases de données sont issues essentiellement du traitement d'images de télédétection, tant des photographies aériennes que des images satellitaires. Elles sont ensuite intégrées dans un système d'information géographique. Elles permettent de quantifier et de qualifier l'emprise et l'extension des surfaces artificialisées, e t la régression des surfaces des surfaces boisées. Ces bases de données qui, peuvent être complétées par des relevés terrain ou par des données issues d'enquêtes terrain, présentent toutefois des limites.
? Bases de données phytosociologiques : elles sont issues des observations de terrain, couplées aux enquêtes auprès des populations, et permettent de faire un etat de lieux du couvert végétal, avec notamment des inventaires floristques (basés ici par la méthode de la freelist) et ensuite, par le biais des entretrent, étudier la dynamique du couvert végétal à travers les perceptions des populations locales de l'histoire de l'évolution de leur milieu de vie.
Les résultats de cette méthode, nous ont permis d'identifier plusieurs espèces caractréristiques des formations végétales, et repartie au total en 18 familles (Figure 11). Ces familles n'ont pas la même importance ou la même diversité. Si certaines sont représentées par un seul genre et une seule espèce, d'autres par contre sont représentées par plusieurs espèces. Les Cesalpiniaceae et les Euphorbiaceae ont chacune 7 genres, les Mimosaceae et les ont 6 genres, les Combretaceae et les Moraceae ont chacune 5 genres.
35
30
25
20
15
10
0
5
Dynamique et perception de la biodiversité dans la ville de Ngaoundéré 59
Soure : Freelist sur les arbres
Figure 15. Relevées floristiques par la métodes de la freelist
A la question de savoir : quels sont les arbres que vous connaissez dans votre environnement ? Les répondants, ont établits des listes des espèces qu'ils connaissent et il en ressort que les populations ont listées des arbres qui sont pour la plus part effectivement présents à Ngaoundéré. Pour mieux apprécier et juger ces savoirs, nous avons ensuite effectué des travaux dde terrain dans les savanes de Ngaoundéré, pour juger de la présence effective de chauque arbre listé.
? Observations et relevées dans les zones périurbaines de Ngaoundéré
La végétation du plateau de Ngaoundéré, correspond à un secteur soudano-guinéen typique avec une physionomie allant de la savane arbustive à une savane arborée. Ces savanes sont dominées par Daniellia oliveri et Lophira lanceolata (Létouzey, 1968). La physionomie des formations végétales dépendent à la fois du relief, de la pédologie et des conditions climatiques. Cette physionomie floristique est fort variée et dépend de degré des atteintes culturales et pastorales, et suivant les années ; elle est fortement influencée par les actions anthropiques, et dégradée par la population locale à travers la coupe de bois de feu, les incendies volontaires ou l'agriculture itinérante sur brûlis (Tchotsoua 2006). Les travaux effectués dans le cadre du présent travail, nous ont permis de faire des relevés floristiques dans quelques sites et nous ont permis de recenser une diversité d'espèces (Tableau 2) caractéristiques des formations végétales de la zone étudiée.
Dynamique et perception de la biodiversité dans la ville de Ngaoundéré 60
Tableau 10. Fréquence et Dominance
N° |
Espèces |
FRe (%) |
DRe (%) |
1 |
Hymenocardia acida |
18,54 |
8,56 |
2 |
Annona senegalensis |
13,47 |
8,17 |
3 |
Piliostigma thonningii |
11,64 |
8,24 |
4 |
Daniellia oliveri |
12,4 |
17,4 |
5 |
Terminalia glaucescens |
5,65 |
4,58 |
6 |
Entada africana |
4,14 |
6,61 |
7 |
Harungana madagascariensis |
4,47 |
2,32 |
8 |
Ficus sp |
0,07 |
0,03 |
10 |
Terminalia macroptera |
2,38 |
2,44 |
11 |
Syzygium guineense var guineense |
2,22 |
1,38 |
12 |
Lophira lanceolata |
8,15 |
1,22 |
13 |
Parkia biglobosa |
1,23 |
2,12 |
14 |
Syzygium guineense var macrocarpum |
2,01 |
1,05 |
15 |
Cussonia barteri |
1,62 |
2,07 |
16 |
Vitellaria paradoxa |
0,93 |
2,6 |
17 |
Lannea chimperi |
1,2 |
1,89 |
18 |
Cinera macrostachys |
0,37 |
0,14 |
19 |
Voacanga africana |
1,09 |
0,7 |
20 |
Bridelia ferruginea |
1,13 |
1,1 |
21 |
Indéterminé |
? |
? |
Source : enquêtes de terrain 2015
Les résultats des observations et relevés floristiques, nous ont permis de recenser 20 espèces floristiques, dont la plus dominante pour les espèces qui nous intéressent est Hymenocardia acida avec une fréquence de 18,54%, suivi de Daniellia oliveri avec une fréquence de 12,4% et de Lophira lanceolata avec 8,15% (Figure 1).
L'analyse des résultats issus des listes faites par les populations sur les espèces ligneuses qu'ils connaissent dans leur environnement, confrontés aux résultats de terrain, font ressortir de nombreux points communs et présentent des résultats presque semblebles. Tois espèces sur cinq listées par un individu se retrouve effectivement sur le terrain, il apparait aussi que les fréquences relatives et les dominances sont aussi semblables dans le discours tout comme sur le terrain.
20
18
16
14
12
10
4
8
0
6
2
FRe (%) DRe (%)
Dynamique et perception de la biodiversité dans la ville de Ngaoundéré 61
Figure 16. Distribution des pourcentages des espèces inventoriées
Les inventaires forestiers effectués dans les savanes périurbaines, nous ont permis de croiser les données des freelist aux observations de terrain, pour juger de la présence/absence de chaque espèce.: Outre la présence de l'espèce, ils contiennent des données sur l'abondance, nombre d'individus, éléments qui permettent d'évaluer la ressource disponible, d'identifier et de faire l'état de lieu des différentes formation végélale de la zone d'étude.
Une carte d'occupation du sol de la ville de Ngaoundéré, sur laquelle sont représentées les surfaces occupées pour chaque type d'occupation du sol à Ngaoundéré, permet d'identifier et de faire l'état de lieu des différentes formations végétales ; les données statistiques des surfaces occupées, proviennent des analyses des données satellitales
Dynamique et perception de la biodiversité dans la ville de Ngaoundéré 62
Tableau 11. Types d'occupation du sol de Ngaoundéré en 2014
Occupation du sol |
Surface en ha |
Pourcentage (%) |
Bâtis |
1698,43 |
2,07 |
Brulis |
7406,08 |
9 |
Eau de surface |
571,6 |
0,7 |
Forêt Claire |
1569,22 |
1,91 |
Forêt galerie |
5979,64 |
7,28 |
Savane arborée et Boisée |
14840,96 |
18,04 |
Savane arbustive |
37186,44 |
45,23 |
Savane herbeuse |
5056,78 |
6,12 |
Sol nu et Champ |
7912,63 |
9,62 |
Total |
82221,82 |
100 |
Ils ressort10 types d'occupation du sol ressort du tableau ci-dessus, marqués par 5 formations végétales, avec 57084,18 ha, soit 69,39% pour les savanes, et 7548,86 ha pour les forêts (forêt claire et galerie forestière), soit 9,19%. 78,58% de la surface est donc occupée par les différentes formations végétales, mais il faut noter que ces vaste superficie de parsemées d'arbres et d'arbustes sont par ailleurs les zones d'exploitation du bois, principal facteur de dégradation du couvert végétal.
Poucentage
45
40
25
20
35
30
50
15
10
0
5
Type d'occupation du sol
Dynamique et perception de la biodiversité dans la ville de Ngaoundéré 63
Figure 17. Répartition des types d'occupation du sol de Ngaoundéré en 2014
400 350 300 250 200 150 100 50 0 |
|
Forêt Claire Forêt galerie Savane arborée Savane Savane
et Boisée arbustive herbeuse
Figure 18.Taux d'occupation des formations végétales (savanes et forêts)
Le calcul des superficies correspondantes a permis d'obtenir 57084,18 ha pour la zone occupée par les savanes et 7548,86 ha pour les forêts. Le rapport de ces deux superficies indique que la zone d'étude (Ngaoundéré) telle qu'elle est délimitée à la figure12 est au moins à 69,39% couverte par les savanes puisqu'il faut noter qu'il y a de très vaste superficie de parsemées d'arbres et d'arbustes qui sont sous par ailleurs les zones d'exploitation du bois, principal facteur de dégradation du couvert végétal.
Dynamique et perception de la biodiversité dans la ville de Ngaoundéré 64
Figure 19. Occupation du sol de Ngaoundéré 2014
L'analyse des données statistiques et de la carte d'occupation du sol de Ngaundéré en 2014, montre une que la surface occupée par le batis, le couvert végétal constitué des savanes (arbustives, arborées et boisées, savanes herbeuses), de forêts claires, et des forêts galeries. La superficie du batit s'est étendue de 1 256 ha en 2001(Tchotsoua 2006), 1698 ha en 2014, suite à une explosion démographique La végétation autour des centres urbains n'est plus représentée que par quelques maigres pieds de Daniellia oliveri, Albizia zygia, Vitex doniana, Sterculia setigera, (Tchotsoua et al, 2000). Dans les secteurs occupés par l'habitat spontané,
Dynamique et perception de la biodiversité dans la ville de Ngaoundéré 65
le couvert végétal a pratiquement disparu et la végétation dominate est la savane arbustive, soumise de plus en plus aux préssions anthropiques principales acteurs de destructuration du couvert végétal, cadre de vie de la faune, également menacée.
Les recherches conduites à Ngaoundéré sur la biodiversité s'appuient, pour une large part, sur des recherches sociologiques, confrontées aux données de terrains relevant pour la plus parts des démarches géographiques (analyse cartograhique, étude des évolutions des territoires) L'ensemble est adossé à des bases de données de référence couvrant une grande diversité d'écosystèmes, rurales comme urbains, tempérés. Ces bases de données couvrent également des interactions entre « dynamique de la biodiversité » et « activités humaines et sociétés ». La prise en compte de la métdode basée sur la dynamique spatiale (du couvert végétale) est un axe qui nous a permis d'évaluer l'évolution du couvert végétal de Ngaoundéré. Cette approche spatiale concerne des recherches sur l'influence de la fragmentation et de la dispersion des individus sur la dynamique de la biodiversité. La prédiction des aires de distribution des espèces sur la base de l'environnement et de leurs traits d'histoire de vie, après intégration des données socio-environnementales ainsi que la recherche d'indicateurs paysagers des états et des dynamiques des peuplement d'arbres, d'animaux et oiseaux, sont des thématiques importantes développée dans le cadre du présent travail pour comprendre les impacts possibles du changement global et les risques d'extinction de certaines espèces mais aussi pour aider à une meilleure gestion globale des espaces, soumis de plus en plus aux préssions anthropiques.
CONSOMMATION DE LA
BIODIVERSITÉ SUR LA DYNAMIQUE DES
ESPECES: LE BOIS ÉNERGIE ET LA VIANDE
DE BROUSSE
Dynamique et perception de la biodiversité dans la ville de Ngaoundéré 66
Dynamique et perception de la biodiversité dans la ville de Ngaoundéré 67
CHAPITRE 3. IMPACTS DE DEUX TYPES DE CONSOMMATION DE
LA
BIODIVERSITÉ SUR LA DYNAMIQUE DES ESPECES: LE BOIS ÉNERGIE
ET LA
VIANDE DE BROUSSE
Les activités humaines sont intimement liées à la biodiversité. D'une part parce elles en dépendent, d'autre part parce qu'elles l'affectent. Bien que la disparition des espèces soit un phénomène normal (les espèces apparaissent, puis disparaissent), il nous faut nous inquiéter d'un taux d'extinction qui aujourd'hui ne cesse de s'accroitre. La disparition d'une espèce peut paraitre insignifiante, il y en a tellement néanmoins dans la biodiversité tout est lié : la disparition d'une seule espèce peut modifier le reste de la chaine et avoir de réels impacts sur nos modes de vie. Ce sont comme les mailles d'un pull : plus on coupe de mailles, plus le pull se détricote. L'érosion de la biodiversité menace aujourd'hui le fonctionnement et la bonne santé des écosystèmes. Les principales causes de cette érosion sont la perte et la dégradation des milieux naturels ainsi que la fragmentation des habitats par les excès des aménagements, de l'urbanisation, de l'industrie ou de l'agriculture. Ainsi, les facteurs anthropiques influant l'évolution de la biodiversité peuvent être regroupée en grandes catégories.
Les ressources génétiques forestières (RGF) fournissent du bois d'oeuvre, de feu et de service. Elles sont aussi utilisées comme sources d'aliments soit directement sous forme de graines, et de noix, de fruits, de pousses et de feuilles qui peuvent être mangés crus ou cuits, soit indirectement sous forme de fourrage pour le bétail ou encore comme médicament dans la pharmacopée traditionnelle et comme matière première pour l'artisanat, la fabrication de produits cosmétiques contribuent largement à l'amélioration du revenu des populations
Pour l'économiste, le consommateur est une unité de décision qui choisit parmi les paniers de biens qui lui sont proposés (Ali Madi et al 2007). Dans cette logique, le bois-énergie, biens de consommation de plus en plus rares, mérite une attention particulière dans le cadre de la gestion des ressources naturelles, en particulier, dans une zone en pleine
Dynamique et perception de la biodiversité dans la ville de Ngaoundéré 68
croissance comme la ville de Ngaoundéré. Pour mieux caractériser la consommation de ce bien, la présente étude a été conduite dans la ville de Ngaoundéré, cette ville est sur le plateau de l'Adamaoua, dont la population ne cesse de croitre. La projection sur l'évolution de la population de l'Adamaoua à plus de 55 ans (de 1964 à 2010), montre que la population croit très vite, en 2001, la population de Ngaoundéré à elle seule s'élève à 230000 habitants soit 217000 citadins avec un taux d'accroissement de 2,81. Avec un intervalle de onze ans (1976 à 1987), la population de Ngaoundéré a doublé respectivement 36 273 et 696 682 habitants (Tchotsoua, 2006). Cette croissance démographique s'accompagne des conditions socio-économiques assez précaires de populations principales acteurs de consommation du bois d'énergie.
? La consommation des ménages : partant du constat selon lequel la taille et le revenu du ménage, joue un important rôle dans la consommation du bois pour la préparation, nous avons fait des estimations du niveau de consommation du bois de feu en fonction du revenu ou du niveau de vie des ménages. L'enquête menée auprès des ménages ressort des niveaux de classification soit trois types de ménages en fonction du niveau de vie réparti de la manière suivante :
? Ménages à niveau de vie de vie faible ; pour un revenu = 5 000 FCFA de salaire mensuel.
? Ménage à niveau de vie moyen ; pour un revenu compris entre 5 000 et 150 000 FCFA de salaire mensuel.
? Ménages à niveau de vie élevé pour un revenu > 150 000FCFA de salire mensuel Cette typologie de classification nous permet ainsi de juger des consommations des sourcces d'énergies en fonction du niveau de vie (Tableau 10).
Tableau 12. Consommations familiales des différentes formes d'énergie
Utilisation familiale des différentes formes d'énergies domestiques |
Consommation en % en fonction du niveau de vie de des ménages |
% de consommation |
Ménages utilisant le bois ou autres sources d'énergie |
55 % ménages à niveau de vie faible |
99% |
28 % ménages à niveau de vie moyen |
||
16 % ménages à niveau de vie élevé |
||
Ménages utilisant le charbon ou autres sources d'énergie |
38 % ménages à niveau de vie faible |
85% |
27 % % ménages à niveau de vie moyen |
||
20 % ménages à niveau de vie élevé |
||
Ménages utilisant le gaz domestique ou autres sources |
3 % ménages à niveau de vie faible |
67% |
17 % ménages à niveau de vie moyen |
Dynamique et perception de la biodiversité dans la ville de Ngaoundéré 69
d'énergie
47 % ménages à niveau de vie élevé |
||
Ménages qui utilisent uniquement le bois |
99% ménages à niveau de vie faible |
|
75% ménages à niveau de vie moyen |
||
05% ménages à niveau de vie élevé |
||
Ménages qui utilisent uniquement le gaz |
1% ménages à niveau de vie faible |
|
15 ménages à niveau de vie moyen |
||
99% ménages à niveau de vie élevé |
Source : enquêtes de terrain
La consommation familiale des sources d'énergie dépend ainsi du niveau de vie des populations, le taux de consommation du bois de chauffe est plus élevé dans les familles à niveau de vie faible et moyen, contrairement aux ménages à haut niveau de vie qui utilise le gaz domestique, mais le bois et le charbon restent les principales sources d'énergie (Fig 20).
Ménages
utilisant le
charbon ou
autres
sources
d'énergie
34%
Ménages utilisant le gaz domestique ou autres sources
d'énergie
27%
Ménages
utilisant le
bois
ou
autres
sources
d'énergie
39%
Source : enquêtes de terrain 2015
Figure 20. Consommations familiales des différentes sources d'énergie
Le bois et le charbon d'une manière générale, sont les plus utilisés comme principale source d'énergie dans les familles à faible niveau de vie, ou complémentaire dans les familles à haut niveau de vie, pour la cuisson des aliments qui mettent long au feu. Cet aspect permet de comprendre pourquoi le bois et le charbon restent les sources d'énergie les plus sollicitées. Ils sont plus utilisés dans les ménages pauvres, mais beaucoup plus le bois qui est également sollicité pour d'autres activités telles la forgerie, la cuisson de bière
Dynamique et perception de la biodiversité dans la ville de Ngaoundéré 70
locale, les grillages (viande et poisson).
? Autres consommateurs du bois : un second groupe de consommateurs de bois dans la ville de Ngaoundéré est constitué, des bouchers (vendeurs de Soya), les brasseurs de bière locale (Bil-bil)18, les forgerons, les vendeurs de beignets, et de poisson braisé. Le recensement sur un échantillon de 150 acteurs a donné, dans la ville de Ngaoundéré, 40 vendeurs de soya, 35 vendeurs de beignets, 30 vendeuses de poissons braisés, 25 brasseurs de bière locale, 20 forgerons. Le bois de feu reste la principale source d'énergie pour les différents types d'utilisateurs, sauf pour les forgerons et les braiseuses de poissons qui utilisent davantage le charbon que le bois. Le charbon de bois reste une source d'énergie d'appoint employé occasionnellement, soit quand le bois fait défaut, soit pour des usagers spécifiques comme chauffage du thé, repassage. Selon Timberlake (1985), il faut 5 à 6 tonnes du bois pour faire une tonne de charbon. Le meilleur charbon est obtenu à partir des espèces dont le bois résiste à la chaleur de carbonisation artisanale. La fabrication du charbon est aussi une cause de la destruction du couvert végétal. L'impact de cette pratique se ressent non seulement au niveau de la perte de la diversité végétale mais aussi au niveau de l'atmosphère. Les bouchers vendeurs de « soya » et les forgerons sollicitent en grande majorité le bois en bille (Lophira lanceolata et Daniellia oliveri), alors que les brasseurs de bière et les vendeurs de beignets préfèrent les branches d'arbres et arbustes ou du bois fendu (en majorité Hymenocardia acida).
23%
13% Vendeurs de soya
20%
27%
17%
Brasseurs de bière locale
Braiseurs de poissons
Vendeurses de beigneits
Forgerons
Source : enquêtes de terrain 2015
Figure 21. Répartition des consommateurs de bois de chauffe à Ngaoundéré
18 Vin traditionnelle des ethnies du grand Nord-Cameroun, fabriqué à base du maîs et cuit au feu de bois pendant plusieurs heures.
Dynamique et perception de la biodiversité dans la ville de Ngaoundéré 71
Les résultats des enquêtes effectuer dans la ville de Ngaoundéré, nous ont permis d'identifier cinq principaux consommateurs de bois pour le chauffage ; ce sont : les vendeurs de soya, principaux consommateurs avec 27% , les vendeurs de beignets avec 23%, les Braisseurs de poisson qui consomme du charbon de bois avec 20%, les brasseurs de bière locale avec 17% et 13% pour la consommation des forgerons.
L'augmentation de la population au sein des périmètres urbain et périurbain a induit un accroissement des besoins en bois d'énergie. Aujourd'hui, la collecte et la vente de bois (Planche 1) touchent toutes les catégories et toutes les zones. Outre les ménages qui collectent directement leur bois dans la brousse proche (ramassage de bois mort et coupe), c'est la multiplication du nombre d'exploitants forestiers qui devient préoccupante. Ces derniers approvisionnent les marchés, soit directement, soit par l'intermédiaire de revendeurs. Ils travaillent aussi à la commande d'où la difficulté d'évaluation du trafic de bois. Enfin, ils exercent cette activité toute l'année, en parallèle avec leur exploitation agricole. L'essor pris par cette activité s'explique par la multiplication des points de ventes (Planche 1) de bois dans la ville et aussi par la précarité dans laquelle se trouvent de nombreuses familles, cette activité est donc considérée comme une source importante de revenue.
X 13.34893 ; Y 7.19741 ; Z. 1112m X 13.34981 ; Y 7.19784 ; Z : 1124m 16/07/2015
Planche 3. Vente du bois de chauffe dans la ville de Ngaoundéré.
Les photos ci-dessus présentent la quelque point de vente de bois dans la ville de Ngaoundéré, la première, nous laisse voir des tronc de Lophira lanceolata exposés dans un marché de bois au quartier Joli-soir, et la seconde quant à elle présente un point de vente d'Hymenocardia acida au quartier Baladji. Ces espèces constituent ainsi les principales espèces ligneuses utilisées comme bois de chauffe (Tableau 13) dans les ménages à cause de leur fort pouvoir calorifique.
Dynamique et perception de la biodiversité dans la ville de Ngaoundéré 72
Le pourcentage varie selon les espèces et selon les villages. Les espèces les plus sollicitées sont, Lophira lanceolata19, Daniellia oliveri et Hymenocardia acida, respectivement : Saktodjé, Karladjé et Samatadjé en langue locale (Foulfouldé). Les raisons qui poussent les exploitants de bois d'énergie sont complexes. Dans certaines familles, la pauvreté, la recherche des bois de chauffe et d'autres sources d'énergie tel que le pétrole devenu plus cher les poussent à la recherche des bois pour les travaux domestiques et à la vente. La consommation très significative du bois d'énergie par la population est un indicateur de la raréfaction des arbres à Ngaoundéré. C'est dans le même ordre d'idée que Mapongmetsem et Akagou (1997), ont montré que la situation du bois de feu est déjà alarmante dans l'Adamaoua.
Tableau 13. Liste des espèces utilisées pour le bois de feu
Noms scientifiques |
Noms Samatadjé |
% 26% |
Lophira lanceolata |
Saktodjé |
18% |
Daniellia oliveri |
Karladjé |
12% |
Zizygium guineense |
Assora |
10% |
Piliostigma |
Barkedjé |
8% |
Vitellaria paradoxa |
Karédjé |
8% |
Terminalia |
Kouladjé |
10% |
Annona senegalensis |
Dakudjé |
8% |
Source : enquêtes de terrain
Les essences forestières ligneuses telles que Hymenocardia acida, Lophira lanceolata, Daniellia oliveri, Zizygium guineense, Piliostigma tonnengii, sont les principales sources d'énergie utilisées par les populations pour le chauffage. Mais, l'espèce Hymenocardia apparait comme la plus sollicité pour le chauffage, avec 26·%, suivi du Lophira avec 18% et
19 Arbre de 8-10(-15) m de haut, à fût droit ou contourné, à cime étroite et élancée, avec les feuilles rassemblées au bout de courts rameaux dressés. Ecorce, rugueuse, brun clair à marron, s'écaillant par petites plaques en laissant apparaître des taches
jaune beige, à tranche épaisse, cassante, rouge foncé (Michel Arbonier 2000).
Dynamique et perception de la biodiversité dans la ville de Ngaoundéré 73
de Daniellia avec 12%, leur consommation ou leur préference s'explique par leur fort pouvoir callorifique, mais aussi pour la production du charbon avec les espèces Lophira et Daniellia.
14
12
10
4
8
0
6
2
Source : enquêtes de terrain 2015
Figure 22. Especes utilisées pour le bois de chauffe
Les résultats des enquêtes (graphique 2) montre que Hymenocardia acida (Samatadjé) se place en tête avec un pourcentage de 32%, suivi de, Lophira lanceolata 25%, puis de Daniellia oliveri (Karladjé) 22%, et enfin Syzigium guneese, 21%. Toutes fois, on associe à celles-ci d'autres espèces utilisées également comme bois de chauffe telles que : Piliostigma tonnengii, (Barkédjé), Terminalia glaucessens (Kouladjé) et Annona senegalensis (Boukoudjé laddé). L'usage dominante d'Hymenocardia acida comme bois de chauffe, se justifie par sa fragilité, dont brûle très rapidement et sont abondantes dans les savanes. Par ailleurs la preference du Lophira lanceolata se justifie par sa forte capacité à produire du charbon.
Il ressort des enquêtes auprès des acteurs impliqués dans la filière bois (bucherons et vendeurs), et des observations de terrain que les savanes périurbaines constituent les principales zones d'exploitation. Ainsi, Malang, Manwi, Bini et Borongo occupent les premières place en tant que zone la plus coupée. Les distances de prélèvement des bois de chauffe et service sont respectivement estimées à 10 et 20 km pour Bini et Ngaoundéré centre, voire 40 km en moyenne, pour les plus longue distance. Cet accès à la ressource en bois devient de plus en plus difficile par rapport aux années antérieures où le couvert ligneux était encore assez important. Par ailleurs les moyens de transports pour acheminer le bois des zones
Dynamique et perception de la biodiversité dans la ville de Ngaoundéré 74
de ramassage ou de coupe se constituent de du transport par tête, à vélo, à moto, par pousse-pousse, par pick-up, et par camion. Sur un échantillon de 36 acteurs interrogés sur le moyen de transport utilisé pour le bois, un individu utilise la tête, deux le vélo, quatre la moto, dix le pousse, neuf un pick-up, huit un camion et deux emploient un autres moyen (tableau 16).
Tableau 14. Les principaux moyens de transport du bois à Ngaoundéré
Les moyens Tête Vélo Moto Pousse-pousse Pick-up Camion Autres
de
transports
Effectifs 1 2 4 10 9 8 2
Source : enquêtes de terrain
22%
25%
6%
11%
28%
5%
3%
Posse-Pousse Tête
Vélo
Moto
Pic-up Camion Autres
Source : enquêtes de terrain 2015
Figure 23. Repartition des moyens de transports sur les axes routiers de Ngaoundéré
Les résultats des enquêtes menées auprès des vendeurs et des transporteurs de bois dans la ville de Ngaoundéré (Tableau 2), montrent que les moyens de transport utilisés pour acheminer le bois des zones de prélèvements aux points de ventes, se constituent, des Pousse-pousse, Motos, Vélo, Pic-up, Camion, par Tête, et autres moyens associés à ceux-ci. Il en ressort que le Pousse, reste le moyen de transport le plus sollicité (28%), à cause de son caractère pratique, sauf pour les zones d?accès difficile qui utilisent davantage le moyen de transport par moto.
a b
Dynamique et perception de la biodiversité dans la ville de Ngaoundéré 75
Transport par camionnette Transport par pousse
c d
Transport par pickup Transport par moto Clichés Bouyo 2015
Planche 4. Les moyens de transport de bois sur les axes routiers de Ngaoundéré
Sur les grands axes routiers et au sein de la ville, divers moyens de transport permettent d'acheminer le bois des zones de coupe (ou de ramassage) vers la ville (point de vente), et des points de vente vers les ménages. Le camion est le moyen de transport utilisé pour alimenter la ville de Ngaoundéré en bois, par ailleiurs, les autres moyens assurent le transport intra urbain. .Aujourd'hui, la collecte et la vente de bois touchent toutes les catégories sociales : les hommes, les femmes et même les enfants. Il s'agit de la vente en bordure des routes et sur les marchés locaux.
Dynamique et perception de la biodiversité dans la ville de Ngaoundéré 76
Les populations de Ngaoundéré, ont fait du commerce du bois une source de revenue importante. Les marchés de bois ne cessent de s'étendre dans la ville. Il existe de nombreux points de vente de bois à Ngaoundéré qui se situent le plus souvent dans les marchés, mais beaucoup plus le plus le long des grands axes routiers. Les points de vente sont beaucoup plus concentrés dans les quartiers où résident les ménages à revenus moyens. C'est également dans ces quartiers que l'on rencontre les grands stocks (Photo 14). Les petits stocks sont rependus dans presque tous les quartiers quelque soit le niveau de revenus des habitants. Le charbon de bois est également vendu sur les sites de production, dans certains villages il est visible en bordure de route (photo 8b), on peut l'obtenir sur le marché et dans les quartiers de la ville.
a b
X.7°24563 ; Y.13°32883 ; Z.1064m X.7°19786 ; Y.13°34975 ; Z.1112m Cliché Bouyo, 08/2015
Planche 5. Les marchés de bois à Ngaoundéré
Les marchés de bois dans la ville de Ngaoundéré, ne cessent de s'étendre, au bord des grands axes routiers, (photo 8a sur la nationale N°1), tout comme dans les quartiers de Ngaoundéré (photo 8b au quartier Joli-soire), les points de vente ne cessent de se multiplier. Cette situation témoigne également de l'importance du bois de chauffe au sein des ménages dans la ville de Ngaoundéré, qui bien que dépendentes des ressources floristiques à travers l'usage du bois de chauffe (deux ménages sur tois utilisent uniquement le bis de chauffe), pour la cuisson des aliments, constitué également des produits issus de l'exploitation des ressources forestières fauniques.
Dynamique et perception de la biodiversité dans la ville de Ngaoundéré 77
La faune sauvage constitue une source d'alimentation pour plus de 75% de la population humaine en Afrique subsaharienne (Tsague 2004). Son importance s'est accrue au fil du temps puisqu'elle joue, en plus de son rôle traditionnel de pourvoyeur de protéines animales, un rôle d'apport de revenus financiers aux populations qui commercialisent le gibier et même les trophées des animaux vivants ou morts. L'analyse de la consommation de la viande de brousse dans la ville de Ngaoundéré doit prendre en compte plusieurs paramètres et la question des motivations des consommateurs est primordiale. Le critère du prix de vente en relation avec le pouvoir d'achat s'avère crucial. L'importance potentielle de la viande sauvage pour le régime alimentaire des citadins apparaît nettement à la lecture des résultats des enquêtes nutritionnelles menées dans la ville.
La viande est cependant consommée régulièrement, mais en quantité faible (45 g/jour/personne), le gibier représentant 12% de la viande consommée. Par ailleurs, La viande de brousse est présente en quantités importantes chez certains peuples tel que : Gbaya, Mboum et Dii.
Milieu rural
Chasseurs
Collecteurs
Commandes
Acteurs
Revendeurs
Consommateurs
Ville
Figure 24. La filière Viande de brousse
La filière viande de brousse, se structure principalement autours des commandes, surtout orientées vers les consommateurs des villes. Les chasseurs, par ailleurs proviennent pour la plus part des campagnes ou du milieu rural. Les collecteurs et les revendeurs quant à eux constituent les principaux transitaires entre chasseurs et consommateurs.
Dynamique et perception de la biodiversité dans la ville de Ngaoundéré 78
Le gibier vendu dans les différents marchés, sont en majorité constitués des animaux issus de la famille des Bovidé (Antilope). Mais, il ressort des enquêtes de terrain que une famille, à elle seule représente près de 70 % du gibier vendu sur tous les marchés de la ville de Ngaoundéré, il s'agit notamment de la grande famille des Bovidés, avec en premier, les Antilopes20, le Buffle et le phacochère, etant les espèces les plus fréquemment vendues sur le marché et consommées dans les ménages (enquêtes de terrain 2015 et rapport du MINFOF 2015). La faible fréquence des singes se justifie par le virus « Ebola ». L'importance de ce gibier dans la ville, justifie la chasse au fusil, dans les zones périurbaines, dans les zones de chasse et mêmes au sein des aires protégées ; mais aussi sur l'épuisement local de la faune: lorsque la disponibilité diminue, c'est le taux de capture du gibier arboricole qui augmente.
Tableau 15. Le gibier vendu sur les marchés de la ville de Ngaoundéré
Lieux Marché Bantai Carrefour Jean-Congo Marché Bélabo
Quartiers Norvegien Joli-Soir Joli-Soir
Coordonnées X.13, 59593 ; Y.7, 31979 ; Z. 1092m |
X.13, 58179 ; Y.7, 32792 ; Z.1107m |
X.13, 5836 ; Y.7, 32775 ; Z.1114m |
Espèces vendues (en pourcentage)
Antilope 35% 40% 50%
Buffle 25% 25% 20%
Phacochère 20% 15% 20%
Singe 15% 10% 5%
Porc-épic 5% 10% 5%
Source : enquêtes de terrain
Les chiffres classent ainsi les Antilopes en têtes de liste des espèces les plus fréquemment vendues dans les marchés et par conséquent les plus consommées dans les ménages, par ailleurs, le buffle et le phacochère sont également deux espèces sollicitées par le consommateur.
Le consommateur urbain peut s'approvisionner auprès de deux types de fournisseurs différents: le détaillant sur le marché et le restaurateur (qu'il pratique en boutique ou dans la
20 Les antilopes représentent un groupe très large et très hétérogène de mammifères ruminants de la famille des bovidés qui ont comme caractéristiques communes des pattes menues et la présence de longues cornes creuses et arquées.
Dynamique et perception de la biodiversité dans la ville de Ngaoundéré 79
rue). Il a ainsi la possibilité d'acheter son gibier "brut" ou sous forme préparée, dans un lieu de consommation (Figure 23).
Achetée
Achetée à l'étal au marché
Mangée à la maison
Mangée au restaurant
Consommateur
Viande préparée
Viande brute
Source : enquêtes de terrain
Figure 25.Le réseau du consommateur
En effet, pour les habitants de la ville de Ngaoundéré, les ressources fauniques sont d'une importance capitale puisqu'elles constituent une source de protéines animales, sollicité par certaines tributs, notamment les Gbaya, impliqué dans toute la chaîne viande de brousse, allant des chasseurs jusqu'aux consommateurs, tout en passant par les commerçants. Le consommateur achête sur le marché, la viande brute (à l'état non cuit), pour la commation familiale, ou encore certains consommateurs (photo 9) sollicite le plus souvent des restorants ou ils achetent et comsomme sur place leur viande de brousse.
Photo 6. Plat de viande de brousse (Buffle) dans un restaurant au quartier Joli-Soir
Certains collecteurs se rendent au domicile de clients connus ; consommateurs et détaillants se dirigent vers les points d'arrivée, pour y acheter directement aux fournisseurs. Grossistes, restaurateurs ou particuliers achètent enfin au marché, où les femmes sont beaucoup plus nombreuses que les hommes à exercer des activités de revente (80%). Ce sont aussi des femmes qui préparent la viande pour vendre des plats cuisinés dans la rue.
Selon les distances, la viande arrive fraîche ou boucanée, même si les consommateurs affirment tous préférer la viande fraîche. Mais, environ le tiers de la viande vendue sur les marchés de Ngaoundéré est boucanée.
Tableau 16. Les lieux de vente de viande de brousse dans la ville de Ngaoundéré
Les points de vente |
Nombre de comptoirs |
Effectif des Femmes impliquées |
Effectif des Hommes impliqués |
|||
Carrefour Jean-congo |
1 |
|||||
20 |
19 |
|||||
Marche Bantaï |
12 |
12 |
0 |
|||
marche Belabo |
9 |
9 |
0 |
|||
1 |
||||||
Total général |
41 |
40 |
Source : enquêtes de terrain
Le commerce de la viande de brousse dans la ville de Ngaoundéré se reparti dans
trois marchés respectifs (Fig 24), et proportionnellement au nombre de comptoir par marché, on note l?importance du marché, le marché situé au carrefour Jean-Congo est le plus important (49%), suivi du marché bantaï au quartier norvegien (29%) et en fin du Marché bélabo à Joli-soire (22%)
Marché Bantaï Cood X.13, 59593 ; Y.7,31979 ; Z 1092m
Carrefour Jean-Congo Cood X.13, 58179 ; Y.7,32792 ; Z.1107m
Dynamique et perception de la biodiversité dans la ville de Ngaoundéré 80
Planche 6. Les marchés de vente de viande de brousse dans la ville de Ngaoundéré
Dynamique et perception de la biodiversité dans la ville de Ngaoundéré 81
Prix et unités de vente varient en fonction de la saison, c'est-à-dire, selon qu'on soit en saison de chasse (saison sèche), ou en saison hostile à la chasse (saison de pluie). Le prix du gibier est plus élevé en saison de pluie à cause des difficultés d'accès aux zones de chasse. Il est vendu sur le marché, entier, en pièce, frais ou boucané. Le prix du paquet varie entre 1800 et 2000 FCFA ; mais pendant les mois de Mars et Avril, le paquet peut aller en dessa de 1600, à cause de l'abondance du gibier en cette période. De plus en plus souvent, le gibier est détaillé: au lieu de le vendre entier ou en cuissots, la marchande prépare des "tas" (200 FCFA le tas) de quelques petits morceaux cubiques. Le client n'achète un certain nombre, selon les portions dont il a besoin, et ces tas ne sont pas pesés.
? Le gibier par rapport à la viande d'élevage
La comparaison du prix du gibier avec le prix des autres nourritures animales proposées au marché, viande d'élevage et poisson, est cruciale pour comprendre les motivations des consommateurs. On tiendra compte de l'unité de vente, animal entier ou au détail, à la pièce ou au poids. Ramené au kilo, le prix des viandes sauvages est très fréquemment plus bas que celui des autres produits animaux (Serge Bahuchet 2010). Le prix moyen au kilo du poisson est 1100 FCFA, du poulet 1200, du boeuf 1400 et du porc1500, alors que le prix moyen au kilo du gibier est inférieur à 1000FCFA (Tableau). D'importantes flambées du prix du boeuf ont été enregistrées à partir de1993 sur les marchés urbains du grand Nord-Cameroun, le prix du kilo de la viande bovine est passé de 450 F CFA en 1993 à 1 200 F CFA en 2002 pour la viande avec os et de 600 à 1 500 pour la viande sans os au Nord-Cameroun ; soit plus d'un doublement de prix sur une période de 10 ans (Tchotsoua et Djeumene 2005). Il est passé de 1500 FCFA en 2002, pour la viande sans os à 2200 FCFA en 2015 (enquêtes de terrain 2015).
Dynamique et perception de la biodiversité dans la ville de Ngaoundéré 82
Tableau 17. Prix des viandes et poissons à Ngaoundéré (prix au kg en FCFA)
Espèces |
Prix au Kg en FCFA |
Boeuf |
1800-2400 |
Porc |
1900-2200 |
Poulet |
950-1400 |
Poisson |
850-1500 |
Viande de brousse |
1300-1600 |
Source : enquêtes de terrain 2015.
Le citadin est dépendant du commerce pour son approvisionnement alimentaire. La viande de gibier n'est qu'une des possibilités qui lui sont offertes. Les protéines peuvent être d'origine végétale ou animale, dans ce cas, elles peuvent provenir de la viande, des oeufs ou du poisson (Figure 26). Enfin, on peut consommer la viande d'animaux domestiques ou sauvages. En second lieu, il importe de distinguer les types de repas et les lieux de consommation: repas quotidiens, occasionnels ou festifs, à domicile ou dans des lieux publics.
Poulet; 950
Poisson; 500
Porc; 1300
Boeuf; 1700
Boeuf Porc Poulet Poisson
Figure 26. Les sources de proteines et prix de vente
L'analyse de la consommation de la viande de brousse dans la ville de Ngaoundéré doit prendre en compte plusieurs paramètres et la question des motivations des consommateurs est primordiale. Le critère du prix de vente en relation avec le pouvoird'achats'avèrecrucial.
Comparativement à la viande de boeuf, on évalue à près d'un kilogramme et demi de viande de brousse vendu en paquet au prix variant de 1700 à 200, contre un kilogramme de
Dynamique et perception de la biodiversité dans la ville de Ngaoundéré 83
viande de boeuf qui varie de 1800 à 2400. Pour trois kilo de viande de brousse, le prix revient à 400FCFA, par contre trois kilo de viande de boeuf revient à 7200FCFA, soit une différentce de 3200FCFA. Cette différence de prix expliquerait ainsi la préférence et la fréquence de consommation de cette ressource dans certains ménages. La disponibilité de la viande de brousse dans les marchés de Ngaoundéré, se justifie par sa « position centrale » entre les aires protées et les zones d'intérêts cynégétiques (Figure 27).
Figure 27. Les bassins d'approvisionnement en viande de brousse
De nombreuses variables expliquent la part plus ou moins importante des ventes de gibier vers les consommateurs urbains plutôt que dans les villages où les animaux ont été chassés De manière globale, pour le Cameroun une proportion de 30 % des ventes de gibier réalisées pour satisfaire les besoins alimentaires des populations rurales, 70 % du gibier
Dynamique et perception de la biodiversité dans la ville de Ngaoundéré 84
vendu parvient aux consommateurs urbains (Eba'a Atyi Richard. 2013). Cette chasse commerciale à destination des marchés urbains est probablement un facteur important de la pression accrue sur le gibier dans les aires protégées, principales zones d'approvisionnement (Figure 28).
18 16 14 12 10 8 6 4 2 0 |
|||||
Bassin de la Bénoué |
Bassin de |
Bassin du |
Bassin du |
Bassin de Waza |
Source : enquêtes de terrain
Figure 28. Effectif du ravitaillement en viande de brousse en provenance d'aires protégées
Les enquêtes effectuées auprès des vendeurs de viande de bousse, couplées aux données de la délégation régionale du Ministères des forêts et de la faune, nous nt permis d'identifier cinq principales zones d'approvisionnement en viande de brousse vendu dans les marchés de Ngaoundéré, et ces zones d'approvisionnement sont en majorité constituées des aires protégées du grands Nord Cameroun, avec comme principale zone d'approvisionnement le basin de la Bénoué. L'exploitation des produits forestiers (coupe du bois pour le chaffage et chasse pour la consommation de la viande), a un impact considérable sur l'évolution des espèces.
La croissance de la population humaine et celle corrélative de la demande en ressources naturelles d'une part, le développement d'activités industrielles, agricoles ou commerciales d'autre part, transforment la surface du globe, modifient les cycles biogéochimiques ainsi que la composition de la biodiversité dans la plupart des écosystèmes terrestres ou aquatiques.
Dynamique et perception de la biodiversité dans la ville de Ngaoundéré 85
? L'anthropisation des milieux Naturels
Artificialisation et anthropisation sont des termes quirenvoient à des dynamiques de modification du milieu des processus. Pour M.Bournérias (Encyc/opaedia Universalis), l'anthropisation, au sens strict, «est la conséquencedesactionshumainesconduisantàunappauvri ssement, une dégradation, voire une destructiondes écosystèmes». L'anthropisation est le résultat de la présenceetde l'activité humaines. L'hommeintervient sur son milieuau mêmetitre quetoute population biologique en expansion. La réserve forestière de ngaoundéré donne l'exemple de l'anthropisation d'un milieu encore considéré comme naturel dans la ville. Ce phénomène se caractérise par. Les coupes de bois, l'écorçage des arbres, le pâturage, les pistes et routes, les arbres brulés par les feux des cultures, et l'occupation de plus en plus marquée par l'habitat ; sont les principaux indices de l'envahissement des milieux naturels par l'homme et ses activités (phtos 12b, 12c).
c d
a
b
Coord : X. 13,56003 ; Y.7, 32109 ; Z. 1114m
Planche 7. Les indices d'anthropisation dans la réserve forestière de Ngaoundéré
Les milieux naturel, connaissent de plus en plus de fortes mutations du fait des activités anthropiques qui transforment ces milieux et contribuent à la perte de la biodiversité.
Dynamique et perception de la biodiversité dans la ville de Ngaoundéré 86
Les paysages changent de structure et de fonction en réponse à des évènements de perturbation. Ces évènements et ces changements peuvent être d'origine naturelle ou anthropique, et à court ou long terme. Ainsi, l'homme est un agent parmi d'autres de cette transformation en modifiant les paysages actuels, notamment par le processus d'urbanisation. L'illiustration parfaite de la dégradation des milieux naturels Ngaoundéré est la « Réserve frestère » qui est aujourd'hui en voie de disparition, bien qu'étant classée comme « domaine privé de l'Etat. Elle est parcémée de nombreuses souches (Photo c) d'arbres (Eucalyptus sp, Pinus sp), qui témoigne de l'action de l'homme dans cette réserve qui coupe du bois (Photo Y) pour satisfaire ses besoins. Dans les forêts galeries, on observe également un envahissement de plus en plus marqué par les agriculteurs qui par leurs pratiques et techniques culturales (usage du feu dans les champs), modifient l'espace naturel. D'une manière générale, cette situation est la résulatnte des actions combinées de l'exploitation du bois et des activités agro-pastorales.
Les acteurs constitués, des bucherons et des agriculteurs et les ménages coupent du bois à diverses fins, pour le bois de chauffe et le charbon, l'intensification de l'agriculture, la pharmacopée traditionnelle, la construction des maisons, et à travers les bois d'oeuvre. Certes ces pratiques leur fournissent des revenues importantes mais l'impact de ces coupes sur la végétation est très dangereux pour la survie de la biodiversité, la structure de la végétation et le changement climatique (Tchopsala 2010).
? Dynamique regressive couvert végétal:
elle porte sur la dévastation des
peuplements forestiers. Le
principal impact écologique direct est la disparition quasi-totale de la
végétation naturelle et artificielle sur de grandes surfaces. Cet
impact est de longue durée, d'étendue régionale, d'une
forte intensité, son importance est majeure. Les
prélèvements du bois (coupe abusive du bois dans les savanes et
le stockage des bois frais), présentent une incidence immédiate
sur la disparition du couvert végétale. Les faits sont
évidents dans les zones périurbaines où le couvert
végétal naturel a pratiquement disparu (Tchotsoua et Gonne 2010).
Les espèces surexploitées sont en voie de disparition dans
Ngaoundéré et ses environs. Il s'agit de : Hymenocardia
acida, Syzygium guineense spp, Daniellia oliveri, Terminalia spp,
Lophira lanceolata et Parkia biglobosa.
Le rythme actuel de prélèvement du bois devient de plus en plus élevé et les essences coupées sont en dangers. La distance de pénétration dans la savane augmente chaque année
Dynamique et perception de la biodiversité dans la ville de Ngaoundéré 87
(Tchotsoua et al. 2000). L'utilisation des fruitiers sauvages comme bois de feu est un indicateur de raréfaction des combustibles ligneux dans les savanes périurbaines (Mapongmetsem et Akagou, 1997). Certaines techniques de prélèvement du bois rendent difficile la régénération de l'espèce. C'est le cas des espèces qui sont entièrement dessouchées comme Hymenocardia acida et Syzygium guineense var macrocarpum (Doua, 1999). La dynamique regressive du couvert végétale de Ngaoundéré, s'exprime également en termes d'éloignement progressif des zones d'exploitation du bois. La ville s'agrandit en terme de population et de sperficie batis, et le couvert végétal s'éloigne, comme témoigne notamment les distances de pénétration, qui s'éloignent progressivement pour ne se limiter qu'à quelques zones sur des terrains difficiles d'accès (Photo 10) bien loin de la ville (en moyenne 20 km pour les zones les plus proches).
Photo 7. Terrain difficile d'accès à une zone de coupe aux environs de Ngaoundéré III
Cette image, présente une voie d'accès pour le prélèvement du bois dans une zone périurbaine de Ngaoundéré, située dans l'arrondissement de Ngaoundéré III, la nature de cette route (boueuse), témoigne des difficultés rencontrées par les prélèveurs pour avoir acès aux bois pour ravitailler les consommateurs dans la ville. Par ailleurs, la coupe du bois dans dégrade également le sol, en favorisant l'érosion des terres beaucoup marquée sur des surfaces dépourvues de végétation.
? Impact sur la faune : le braconnage dans les aires protégées
? Fragmentation de l'habitat : les
espèces fauniques vivent chacune dans un
habitat bien précis.
Ces espèces y trouvent un certain nombre de conditions favorables
à leur évolution. La destruction de l'environnement boisé
originel provoque leur
disparition
? Dynamique regressive peuplement des animaux dans les
zone de chasse : la
demande urbaine en viande de brousse, constitue
également un facteur de surexploitation des espèces fauniques est
un facteur important conduisant à la réduction évidente
des espèces dans zones périurbaines de Ngaoundéré
et dans les zones de chasse. on enregistre un plus grand nombre
d?espèces animales disparues ou en voie de disparition (MINFOF 2010),
suite à La chasse aux mammifères observée dans les
galeries forestières loin des concessions et les espèces comme
Syncerus caffer, Tragelaplus scriptus, Kobus
ellipsiprymnus sont les plus recherchées par les braconniers et
actuellement ont disparu. Les espèces d'oiseaux les plus souvent
visées pour l'alimentation sont celles appartenant au genre
Francolinus, à la famille des Anatidae et des
espèces comme Numida meleagris, Baleareca pavonina,
etc., les perroquets (Poicephalus meyeri, Agapornis pullaria
et Agapornis fischeri) sont devenus rares. Tableau 18.
Tendances des ménages perçues sur les espèces
fauniques
Noms commun |
Noms en Latin |
Espèces observée (1) ou non (0) |
Tendances (menaces sur l'espèce) |
Antilope Tragelaphus sp 1 rare
Buffle Syncerus caffer 1 rare
Rat noir Rattus rattus 1 Menacé de disparition
Porc épic Hystrix cristata 1 Menacé de disparition
Ecureuil Xerus eryhropus 1 Assez fréquent
Céphalophe Cephalophus spp 1 Menacé de disparition
Cob de Buffon Cobus cob 1 Menacé de disparition
hippopotame Hippopotamus amphibus 0 Disparu
Hyène Hyaena hyaena 0 Disparu
Bubale Acephalus buselaphus 0 Menacé de disparition
Cynocéphale Papio anubis 0 Menacé de disparition
Hippotrague Hippotragus equitus 0 Menacé de disparition
Civette Vivera civetta 1 Menacé de disparition
Aulacode ou hérisson
Colobe à manteau blanc
Pintade 1 Oiseau très chassé
Epervier Accipiter sp 1 Assez fréquent
Aigle Aquila rapax 1 Assez fréquent
Hirondelle Psalidorprocne fuliginosa 1 Assez fréquent
Phacochère Phacocoerus aethiopicum
(gadurou laade)
Thryonomys swinderianus 1 Menacé
Colobus guereza 1 Menacé
1 Menacé de disparition
Dynamique et perception de la biodiversité dans la ville de Ngaoundéré 88
Pigeon
Drepnoptila sp |
1 Assez fréquent |
Sources : enquêtes de terrain 2015
Dynamique et perception de la biodiversité dans la ville de Ngaoundéré 89
Il est également important de relever que la forte demande urbaine en viande de borousse entraine des préssions dans les aires protégées, sollicité pour leur richesse spécifique ; c'est ainsi que cela cntribue à l'avancée du braconnage dans ces aires protéges, notamment au Parc National de la Bénoué (PNB), situé à environ 100Km de Ngaoundéré, les braconiers ruraux, cmme ceux venant de la ville de Ngaoundéré, exerce leur activité au sein du PNB (MINFOF 2015), pour satisfaire la forte demande urbaine en viande de brousse, avec ainsi des conséquences sur la diversité spécifique de ces aires protégées qui ne cessent de se réduire.
X. 13,64128 ; Y. 8,19928 ; Z. 551 m Cliché Bouyo 29/07/2015
Planche 8. Le braconnage au parc national de la bénoué
La demande en viande de brousse dans la ville de Ngaoundéré, est souvent à l'origine du braconnage dans au sein des aires protégées, notamment au Parc National de la Bénoué (PNB), situé à environ 100 m de Ngaoundéré, non seulement, les braconiers du milieu rural alimentent la ville, amis aussi, les braconier venant de Ngaoundéré, exerce également leur acitivité au sein du PNB.
La demande urbaine en produits issus de la biodiversité (bois de chauffe, viande de brousse), est de plus en plus importante avec notamment la croissance démographique qui ne cesse de d'augmenter la demande.
Dynamique et perception de la biodiversité dans la ville de Ngaoundéré 90
? Croissance urbaine : un puissant facteur de préssion sur la biodiversité Parmi tous les facteurs responsables de l'érosion de la diversité biologique, la pression démographique et des moyens techniques de plus en plus puissants constituent les causes ultimes. Il faut en effet utiliser des espaces plus importants pour héberger et nourrir une population mondiale qui s'est fortement accrue: 2 milliards d'individus en 1930, 4 milliards en 1975, et 9 ou 10 milliards prévus vers 2050. Cette augmentation de la population concerne toute la planète, mais plus particulièrement les régions tropicales où la diversité biologique est plus grande que dans les zones tempérées
Dès sa création, et sous l'effet de l'accroissement de la population humaine, de ses besoins, du développement de l'économie résidentielle, des changements dans les mentalités et du développement technique, la ville ne cesse de s'agrandir (Figure 29).
ville historique
Ville actuelle
Source : Image google Earth, données de l'histoire de l'évolution de la ville de Ngaoundéré
Figure 29. Extension de la ville de Ngaoundéré
Ngaoundéré est une ville précoloniale créée en 1830 par Ardo Njobdi. Elle occupe la partie nord du plateau central de l'Adamaoua. C'est le terminus du chemin de fer transcamerounais, ce qui la positionne au carrefour reliant la partie méridionale et septentrionale du Cameroun. Elle est scindée en trois arrondissements subdivisés en plusieurs quartiers. La ville couvre une superficie de 300 hectares. Elle est constitué d'un centre
Dynamique et perception de la biodiversité dans la ville de Ngaoundéré 91
historique post colonial communément appelé « vieille ville », des extensions assez structurées sous la colonisation, ainsi que des extensions spontanées non planifiées. Cette situation d'extension urbaine se fait ainsi au détriment des espaces naturels, elle conduit notamment à la dégradation des milieux naturels avec la destruction de la flore et de la fragmentation de l'habitat de la faune, car en même temps que la superficie du bâtie augmente, les formations végétales reculent, et par conséquent la faune disparaît également
L'ampleur du mouvement d'urbanisation s'est manifestée dans l'ensemble des centres urbains et dans leurs périphéries qui s'étendent à un rythme effréné. A titre d'exemple, en 1800, à peine 3 % de la population mondiale vivait en ville, contre 15 % en 1900, 30 % en 1950 et 46 % en 2000. À ce rythme, les estimations prévoient que 65 % de la population sera urbaine en 2025 et selon le rapport de l'ONU (UNFPA, 2007), la population mondiale devrait pratiquement doubler de 2007 à 2050, passant de 3,1 milliards à 6,4 milliards. Cette évolution, amorcée depuis le début du siècle dernier, s'est accélérée de façon généralisée depuis la seconde guerre mondiale. Ce phénomène d'urbanisation rapide, observé sur tous les continents, concerne à la fois les pays développés et les pays en développement.
La croissance urbaine provoque des perturbations des écosystèmes, et constitue une menace sérieuse pour la biodiversité. Au niveau biologique, les études menées montrent à la fois les effets négatifs de la ville sur l'installation d'espèces sauvages et la capacité d'adaptation de certaines populations aux espaces transformés par l'homme, à travers les projets d'urbanisme et les comportements des citadins. Ainsi, «la ville détruit la nature soit directement, par la destruction des habitats naturels, soit indirectement, par la fragmentation et l'isolement des sites naturels» (Rahim 2010). Quand cette nature est présente, elle est résiduelle dans les quelques espaces qui lui sont dédié.
La croissance urbaine modifie l'occupation des sols, entraîne des changements importants au niveau de l'usage des terres et des structures paysagères, et provoque une fragilisation et une fragmentation des espaces « naturels ». Ceci entraîne des conséquences sur le plan environnemental et provoque des perturbations des écosystèmes (Figure 30) et porte préjudice à la biodiversité.
Population Humaine
Activités humaines
Agriculture industrie énergie commerce
Modification des
terres
Déforestation,
Pâturage,
Intensification,
Etc.
Cycles
biogéochimiques
Carbone,
Azote,
eau,
Éléments chimiques
De synthèse,
Autres...
Introductions et
extinctions
d'espèces
Invasions
Biologiques,
Chasse,
pêche,
Cueillette
Changements
climatiques
Effet de
serre,
Aérosols,
Land cover
Perte de diversité
biologique
Extinctions
De
populations,
D'espèces;
Perte d'écosystème
Dynamique et perception de la biodiversité dans la ville de Ngaoundéré 92
Figure 30. Modèle conceptuel illustrant
les effets de pressions anthropiques directs et
indirects sur la
biosphère
Du point de vue du paysage, l'urbanisation a trois conséquences majeures : la fragmentation et la perte d'habitat, et l'apparition d'un nouvel écosystème, urbain (Alberti 2005). La fragmentation conduit au morcellement de l'habitat transformé en unités plus petites et plus isolées les unes des autres (Andrén 1994). Elle est associée à une réduction globale de la surface couverte par l'habitat fragmenté (perte d'habitat), et une altération de sa qualité.
Dynamique et perception de la biodiversité dans la ville de Ngaoundéré 93
Les catastrophes engendrées sur la biodiversité du faite des exploitations abusives des ressources naturelles et de la croissance urbaine, ont de lourdes influences sur les services écosystémiques fournie par les essences biologiques à l'homme et le bon fonctionnement de ses activités dans son environnement. A Ngaoundéré, l'évolution regressive de la biodiversité avec la disparion des ressources, hypothèque le développement des activités liées directement ou non aux ressources biologiques, et rend ainsi vulnérable les populations sur le plan de la sécurité alimentaire, voire environnementale. Il est nécessaire de développer de nouvelles stratégies et politiques pour éviter les pires effets de l'érosion de la biodiversité. Pour y parvenir, il est indispensable de disposer des données sur le savoir et pratique des populations, et ses impacts sur la biodiversité, et de définir des mesures pertinentes d'adaptation à partir de celles développées localement.
Dynamique et perception de la biodiversité dans la ville de Ngaoundéré 94
Dynamique et perception de la biodiversité dans la ville de Ngaoundéré 95
LA
BIODIVERSITE.ET
INTEGRATION DES SAVOIRS LOCAUX DANS LA
GESTION DE
L'ENVIRONNEMENT
La biodiversité désigne la diversité du vivant dans son ensemble à différents niveaux d'intégration biologique et écologique. Mais le terme de biodiversité a, en fait, une connotation marquée pour les interactions hommes-nature. En effet, les hommes, par l'éventail de leurs pratiques, façonnent la diversité des paysages, sélectionnent, déplacent ou éliminent des espèces (ou des variétés), et leurs activités sont un facteur essentiel de la dynamique de la biodiversité. Il s'agit alors de mettre en relation étroite un état du milieu, ses perspectives dynamiques et les pratiques socio-techniques dont il est l'objet. La biodiversité n'est pas un élément autonome, détaché de la sphère du social et son contrôle social revêt différentes formes : technique, sociale, économique, politique. Aussi, une réflexion sur la biodiversité doit s'appuyer sur une représentation dynamique, autant des écosystèmes que des systèmes techniques et des stratégies d'utilisation et de gestion des ressources (faune et flore).
Pour appréhender les perceptions des acteurs par rapport aux changements, c'est à-dire les dynamiques de la biodiversité, leurs manifestations et leurs incidences sur les ressources, l'analyse de discours a été utilisée. En effet, l'analyse de discours est une approche méthodologique des sciences sociales et humaines. Elle est multidisciplinaire, qualitative et quantitative et étudie le contexte et le contenu du discours oral ou écrit (Sèdjro Nadia Ida 2010 in Maingueneau, 1991). Pour ce faire, il est donc intéressant d'analyser la perception des changements sur l'état de la biodiversité selon certaines caractéristiques socio culturelles et économiques pertinentes des populations, en l'occurrence leur âge, leur ethnie et leur activité économique. L'objectif est alors de voir si ces caractéristiques socio culturelles et économiques influencent leur perception.
Dynamique et perception de la biodiversité dans la ville de Ngaoundéré 96
? Influence de l'âge et la durée dans le lieu
Les populations enquêtées sont âgées de 22 à 61 ans. Une répartition par classe d'âges a été opérée selon qu'on soit « Jeune» ou « Vieux ». Pour les populations enquêtés, un « Jeune» est un individu encore actif et ayant entre 18 et 45 ans. Les « Vieux » sont ceux qui ont plus de 45 ans.
180
160
140
120
100
40
80
60
20
0
22 23 24 25 26 27 28 29 31 32 33 35 36 37 38 39 41 42 43 44 45 46 47 48 50 55 58 61
Figure 31. Effectifs des âges des informateurs
Il est présenté au tableau 19, le niveau de perception selon l'âge au niveau de l'échantillon de l'enquête. Soit à tester au seuil de 5% l'hypothèse H0 contre l'hypothèse H1 telle que :
? H0 : il y a indépendance stochastique21 entre la perception des populations et leur âge ? H1 : la perception des populations dépend de leur âge
? Condition de rejet de H0 : Si p < 5%
21 Qui est produit par le hasard, au moins en partie
Tableau 19. Niveau de perception selon les âges
Classe d'âge Niveau de perception
Faible:<3 Moyen: 3-4 Fort: > 4 Total
Dynamique et perception de la biodiversité dans la ville de Ngaoundéré 97
Jeunes: 18-45 ans
6 |
17 |
9 |
32 |
|
Vieux: >50 ans |
5 |
8 |
35 |
48 |
Source : enquête de terrain et inspiré de Sèdjro Nadia Ida Djenontin (2010)
Il ressort de ce tableau que : Selon les résultats obtenus, la probabilité associée à ce test est inférieure à 0,05. On rejette H0 et on conclut qu'il existe statistiquement une dépendance significative entre l'âge et le niveau de perception des populations. De plus, on a aussi p < 0,001 donc il s'agit d'une dépendance hautement significative. Plus les populations sont donc âgés, plus ils perçoivent les différents changements de l'environnement, sur ses composantes et notamment sur la biodiversité. Ceci s'explique par le fait que ce sont les vieux, du fait de leur connaissance empirique, qui sont les plus aptes à faire des comparaisons entre les évolutions de la biodiversité sur plusieurs décennies.
? Influence de l'ethnie
Plusieurs concepts locaux, adages et proverbes sont utilisés par les communautés pour rendre compte des changements observés. Les populations ont en effet, un lien étroit avec leur milieu naturel et leur dépendance vis-à-vis des ressources biologiques (faune et flore) est le résultat de la connaissance parfaite de l'évolution des paramètres biologiques.
4
9
8
0
7
6
5
3
2
1
Dynamique et perception de la biodiversité dans la ville de Ngaoundéré 98
Figure 32. Les principaux groupes ethniques interrogés
Les résultats obtenus après croisement des variables ethnie et niveau de perception, indique que la probabilité associée à ce test est supérieure à 0,05. On accepte H0 et on conclut que statistiquement, il n'existe pas une dépendance significative entre l'ethnie et le niveau de perception changements. Pour les populations, la perception des états et des changements de l'environnement, ne dépend pas alors de leur ethnie.
? Influence de l'activité
De la question sur le choix de l'activité principale pratiquée dans l'environnement, il en ressort que la majorité des répondants pratiquent s l'agriculture et l'élevage. La production du maïs, des produits maraîchers et secondairement du niébé, de l'arachide, de la patate, et de l'igname, caractérise l'agriculture. Quant à l'élevage, il comprend la volaille, les petits et les gros ruminants (ovins, caprins, bovins). D'autres activités génératrices de revenus telles que le commerce, la transformation des produits agricoles, les plantations et l'apiculture sont aussi développées. Il est présenté au tableau n°13 le niveau de perception selon l'activité économique menée au niveau de l'échantillon.
Les résultats obtenus au après croisement des variables activité et niveau de perception montrent que la probabilité associée à ce test étant inférieure à 0,05. On rejette H0 et on conclut qu'il existe statistiquement une dépendance significative entre l'activité exercée
Dynamique et perception de la biodiversité dans la ville de Ngaoundéré 99
et le niveau de perception de dégradation de l'environnement. La perception est ici fonction du nombre de risques qui affecte l'activité. En effet, les agriculteurs sont affectés par au moins cinq risques sur les six identifiés dans la zone alors que l'élevage, n'est sensible qu'à au plus trois risques. Mais, il faut noter que la vulnérabilité de ces activités n'est pas fonction du nombre de risques qui l'affecte mais de leurs ampleurs.
Le Premier constat : sur les cinquante personnes interrogées ; dix-neuf ne connaissent pas le terme de biodiversité et sept n'y font pas du tout référence dans l'entretien. « Je ne sais pas ce que c'est la biodiversité. (...) Ce n'est pas un mot qui me parle du tout, la biodiversité. » Personne 22, infirmier - Juillet 2015.
38%
14%
48%
Entendus parler et en savent quelque chose
Ne connaissent pas grande chose du terme
Ceux qui n'en savent rien du tout
Figure 33. Proportion des personnes ayant entendu parler ou pas de biodiversité
On peut ajouter que les enquêtes ne montrent pas de réel effet d'âge ou de catégorie-socioprofessionnelle dans cette non-connaissance ou méconnaissance du terme. Toutefois, les personnes dont l'activité dépend étroitement des ressources biologiques (agriculteurs, éleveurs, chasseurs, commerçant des produits forestiers ligneux et fauniques), ajouté à ceux-ci les gestionnaires de l'environnement, apparaissent comme un groupe d'acteurs plus concerné par le sujet. En effet, en raison de leur activité socioprofessionnelle, ils sont plus aptes à donner un sens au terme: sur les six agriculteurs interrogés, seul l'un d'entre eux concède ne pas savoir à quoi fait référence la biodiversité.
Dynamique et perception de la biodiversité dans la ville de Ngaoundéré 100
Par conséquent, les enquêtés ne donnent pas de réponses qui soient réellement des définitions. Nous verrons que la notion de biodiversité chez les habitants renvoie plutôt à la nature au sens large, avec des interprétations qui s'articulent autour de deux thématiques associées : la faune et la flore en elles-mêmes, ou encore des portraits de paysages variés.
Un premier groupe d'habitants associe en effet la biodiversité à la diversité de la faune et la flore. « C'est-à-dire la diversité des plantes et d'animaux ». Par ailleurs, la diversité de la flore est le plus souvent regroupée en deux catégories, notamment : les ligneux (arbres) et les herbacés (herbes) ; c'est aussi le cas lorsque l'individu fait référence à la diversité de la faune représentée le plus souvent par les mammifères et oiseaux. Pour ce faire, des noms génériques sont le plus souvent employer en langue vernaculaire pour représenter cette biodiversité (Tableau ?).
Tableau 20. Noms vernaculaires employés par les acteurs locaux pour représenter la biodiversité
Langues Dii |
Noms des arbres La'h |
Noms des herbes Hot |
Noms des animaux Gpok |
Noms des oiseaux Nokwa'h |
Mafa |
Wouf |
Koussa |
Skuvara |
Liakvara |
Toupouri |
Ko'ri |
Fii |
Naï |
Doui |
Moundang |
Koura |
Nfah |
Nyitouki |
Djoura |
Guiziga |
Widiser |
Guizin |
Usser |
Ndiway |
Gbaya |
Té |
Zo'oh |
Gpo'o |
Nouï |
Mboum |
Dii |
Ka'a |
Naï |
Njoiy |
Foulfouldé |
Léddé |
Guéné |
Dabadji laddé |
Tsolli |
Source : enquêtes de terrain
Par conséquent, si nous revenons à l'étymologie du terme « biodiversité », les interprétations des habitants recoupent les deux parties qui composent le mot lui-même : « bio » et « diversité ». Le préfixe « bio » renvoie à la notion du vivant, conjugué ici à sa « diversité ». Ainsi les différentes définitions énoncées par les habitants se rattachent de près ou de loin à ces deux composantes du mot. C'est plus particulièrement la notion de « bio » ou de référent au monde vivant qui en fait basculer le sens. Car « biodiversité » est en fait un néologisme (apparu en 1985 dans Le Petit Robert), constitué sous forme de contraction et d'association de deux mots pour dire « diversité biologique » (Aubertin et al., 1998). Ces enquêtes montrent
Dynamique et perception de la biodiversité dans la ville de Ngaoundéré 101
que c'est bien le qualificatif « biologique » qui est déterminant dans les diverses interprétations, en se rapportant au vivant.
? Des composantes de la biodiversité difficile à caractériser
Depuis le Sommet de la terre de Rio (1992) et la conférence de Johannesbourg (2002), le suivi de la biodiversité est reconnu comme urgent et nécessaire. Mais il pose des problèmes d'une grande complexité, du fait de la grande viversité d'espèces biologiques. Il est humainement et techniquement impossible d'appréhender et suivre la biodiversité dans son ensemble ; pour le seul domaine des espèces, seule 1,4 million d'espèce ont été identifiées sur un potentiel de 15 à 100 millions, et parmi celles qui sont décrites, seules quelques milliers sont relativement bien suivies (UINC 2010). On cherche donc à avoir une idée réaliste de la situation via les savoirs locaux.
Les résultats de entretiens menés avec les populations dans la ville de Ngaoundéré, montre que la définition relativement approximative que les habitants donnent de la biodiversité coïncide avec une connaissance de prime abord limitée de leur milieu naturel. Afin d'aller plus loin dans le degré de signification sociale ou « vécue » de la notion de biodiversité, nous avons interrogés les habitants sur leur connaissance de la faune et de la flore locales (Freelist), les composantes des systèmes écologiques qu'ils ont esquissés comme évocatrices de la biodiversité. Il s'avère que la caractérisation des espèces végétales et animales est également loin d'être précise, à l'image des listes d'espèces (4 à 10, voire Annexe 4), souvent très limitées données par les enquêtés lors de l'exercice consistant à lister tous les noms d'arbres et d'animaux connus par la personne. Selon Mammifères. Selon le Cinquième Rapport du Cameroun à la Convention sur la Diversité Biologique (2010), Près de 303 espèces de Mammifères ont été inventoriées au Cameroun et 968 oiseaux locaux ou migratoires ont été observés au Cameroun jusqu'en 2013. Comparé au données recueillies lors des entretient, seulement 140 espèces de Mammifères ont été listées contre 303 recensées au Cameroun, soit prêt de 44% d'espèces connues. Par ailleurs 105 oiseaux seulement sur 968 sont recensés lors des entretiens avec les populations.
Espèces de Mammaifères recencées dans les Enquêtes de terrain (Savoir
local)
32%
Espèces de
Mammaifères
recencées dans le Rapport du
Cameroun à la CDB 2010 68%
Dynamique et perception de la biodiversité dans la ville de Ngaoundéré 102
Figure 34. Espèces mammifères
recensées dans les freelist et données du rapport du
Cameroun
à la CDB
Nommer les animaux ou végétaux que ce soit en langue vernaculaire ou en langue nationale (Français et Anglais) semble difficile : nombreux sont les enquêtés à ne pas savoir répondre. Deux hypothèses peuvent être émises pour expliquer cette difficulté de caractérisation des espèces végétales et animales. La première serait liée à la méconnaissance des milieux naturels par les habitants. Ainsi, nous rejoignons l'analyse de Hawken, aux Etats-Unis, qui met en lumière que « la plupart des Américains peuvent identifier une centaine de logos commerciaux alors qu'ils arrivent à peine à reconnaître une dizaine d'espèces de plantes communes » (Hawken, 1993). Ici, les habitants ont cité en moyenne 6,5 plantes, et 5,7 animaux différents par personne. Une seconde hypothèse complémentaire de la première peut être formulée. La non-caractérisation peut également être l'expression d'un manque d'intérêt pour la nature locale, perçue par les habitants comme ordinaire. En effet, plusieurs enquêtés mettent en avant, pour justifier leur difficulté à nommer la faune et flore, l'absence de plantes ou d'animaux exceptionnels dans leur environnement local, ceci dû à des changements de plus en plus marquant de l'environnement qui sont à l'origine de cette régression de la nature.
Les résultats des entretiens semi-structurés ont permis de mettre en lumière les perceptions des populations locales dans la ville de Ngaoundéré. En général, les enquêtés ont une bonne perception de l'évolution de leur milieu au fil du temps. De nombreux
Dynamique et perception de la biodiversité dans la ville de Ngaoundéré 103
changements dans le peuplement ligneux, mammifères et oiseaux ont été répertoriés par les répondants
? Perceptions de l'évolution du couvert végétal
Dans l'ensemble des entretiens individuels, 7% de la population mentionne une augmentation de la superficie du couvert végétal à travers la création des espaces verts au sein du périmètre urbain avec une une baisse de la superficie des zones nues. Les sept pour cent (7 %) des interviewés dans la ville de Ngaoundéré déclarent une augmentation de la densité des arbres et arbustes, et exceptionnellement. Les espèces ligneuses pour lesquelles les populations observent une augmentation sont Daniellia oliveri, Hymenocardia acida et Piliostigma tonnengii, pour les espèces de savanes périurbaines et dans le périmètre urbain, l'espace est colonisé par la des essences tellesque Eucalyptus, Tecks, Safoutier, Pains, Accacia sp et de nombreux arbres fruitiers. En ce qui concerne l'augmentation de la diversité floristique, seul 7 % de la population s'est prononcé. Le taux de réponse de ce paramètre n'est pas significatif, par rapport aux autres paramètres (augmentation et stabilité).
? Perceptions de la stabilité du couvert végétal
Des cas de stabilité de l'évolution de la superficie du couvert végétal sont notés à travers les interviews individuelles. Pour l'ensemble des différents paramètres d'évolution de la végétation, à savoir la superficie du couvert végétal, la densité des arbres et arbustes, et la diversité floristique, les perceptions sont également faible quant à l'état de satbilité Cependant, 13 % de la population intérrogée note une absence de variation de la superficie des formations végétales et affirme une stabilité de la diversité floristique.
? Perceptions de la regression du couvert végétal
Plus de 75 % des enquêtés à Ngaoundéré mentionne une tendance régressive de la superficie du couvert végétal (Figure 35). La majorité des interviewés (80 %) perçoit une augmentation des zones nues à travers les défrichements pour l'agiculture et le déboisement pour l'habitat. Soixante-dix-neuf pour cent (76%) des répondants à Ngaoundéré perçoivent une diminution de la densité des arbres. Les espèces végétales Lophira lanceolata, Daniellia oliveri, Annona senegalansis, Vitellaria paradoxa, Ximenia americana, Parkia biglobosa, Syzygium guineense var macrocarpum, sont en baisse dans les savanes de Ngaoundéré.
79%
7%
14%
Acrroissement Stabilité Diminution
Dynamique et perception de la biodiversité dans la ville de Ngaoundéré 104
Source : enquêtes de terrain 2015
Figure 35. Perception de la dynamique du peuplement ligneux
Sur un échantillion de 50 percesonnes intérrogées sur les changements de l'environnement à la lecture des élements de la biodiversité de leur milieu, notamment le couvert végétal, une baisse de la diversité floristique est perçue par 80 % des enquêtés, 07% perçoivent l'augmentation et 13% perçoivent une satbilité.
L'analyse de la dynamique du couvert végétal mentionnée dans le discours des personnes enquêtées, c'est également fait en cherchant à savoir si les populations locales appréhendent à leur niveau l'état du climat. Cette perception de l'évolution ou non, ou des modifications au niveau du climat, est aussi étudiée à travers les discours des populations relatifs aux risques climatiques et à leurs différentes manifestations.
Il ressort des discours des personnes interrogées que depuis plusieurs années, la ville de Ngaoundéré est sujette à une modification du climat et à une forte érosion des terres cultivables et pistes rurales. Ngaoundéré se trouve être une zone où coexistent plusieurs problèmes environnementaux dont les principaux pour les populations sont la perte de la biodiversité et le changement climatique, accroissant alors la vulnérabilité des populations. Les risques climatiques que l'étude a identifiés à travers la collecte des données à partir des observations et des entretiens sont :
Dynamique et perception de la biodiversité dans la ville de Ngaoundéré 105
+ Chaleur excessive
+ Pluies tardives et très fortes
+ Vents violents
+ Mauvaise répartition dans l'espace et dans le temps des pluies.
+ Sécheresse
> Pluies tardives et très fortes
Les différentes manifestations des risques identifiés ci-dessus et leur ampleur sont le mode par lequel les populations perçoivent les changements climatiques dans la zone d'étude
A Ngaoundéré, la saison pluvieuse commence habituellement au mois d'avril. Mais, d'après les propos des populations (agriculteurs), on assiste à un prolongement de la saison sèche qui provoque donc un retard dans le démarrage de la saison des pluies. Selon eux, cette dernière ne commence qu'à la fin du mois de juin et même en juillet parfois, entrainant ainsi des troubles de production agricole. Les propos d'un producteur interrogé à ce sujet, illustre cet aspect.
« Les pluies ne vont plus jusqu'en Décembre comme avant. Elles s'arrêtent déjà en Octobre. Donc on ne fait plus les cultures à cycle long. On récolte vite avant la fin des pluies. Mais ces pluies sont trop fortes »
Il ressort de ces propos que la saison pluvieuse est non seulement tardive pour le démarrage mais elle se raccourcit de plus en plus, elles provoquent un retard dans le démarrage des opérations culturales.
« On a cru que les pluies avaient déjà commencé, elles ne s'installent plus vite et perturbent les cultures. On ne sait même plus quand ça commence réellement. Nous sommes obligés d'attendre un peu et on fait des semis tardifs. Mais la pluie s'arrête vite encore et entraîne un développement végétatif incomplet des cultures »
Dynamique et perception de la biodiversité dans la ville de Ngaoundéré 106
On peut dire que la frontière entre les saisons n'est plus étanche. En effet, la saison des pluies ne s'installe plus au moment propice et de plus elle connait une fin précoce ; empêchant de ce fait la plupart des cultures de boucler leur cycle végétatif.
? Chaleur excessive
Les chaleurs excessives sont un risque qui se manifeste par une trop forte élévation des moyennes thermiques aussi bien journalières, hebdomadaires que mensuelles et par un allongement de la saison sèche. Harmattan, vent sec qui marque cette saison, devient moins prononcé et s'étale moins dans le temps. La ville de Ngaoundéré enregistre de plus en plus de fortes valeurs thermiques pendant la saison sèche. Ces fortes températures, selon les propos de certains acteurs interrogés ne sont pas pareilles aux autres il ya de cela quelques années.
« La saison sèche ici à Ngaoundéré est déjà comparable à celle de Maroua ou Garoua, on n'arrive même pas à respirer, ce n'est pas du tout supportable, or avant à Ngaoundéré aux mois de Décembres et Janvier il faisait franchement froid au point on ne pouvait dormir la nuit sas couverture, mais actuellement il fait de plus en plus chaud »
Les résultats des entretiens effectués auprès des populations dans la ville de Ngaoundéré, nous ont permis d'identifer la dégradation de la biodiversité perçue à travers le recul du couvert végétal et le changement climatique perçu à travers la modification des paramètres climatiques (pluie, température, vent), comme étant les changements environnementaux les plus importants aux yeux des populations. Mais il ressort que deux les changements perçus par les populations mettent en tête de liste les changements climatiques, comme étant le plus important qui touche le plus grand nombre de personnes, quelque soit le secteur d'activité, tandis la dégradation de la biodiversité est beaucoup plus mentionnées par les acteurs dont l'activité dépend étroitement des ressources naturelles (exploitant des produits forestiers ligneux et fauniques,)
Ainsi, les entretiens nous ont permis d'observer, au sein de notre échantillon, des membres de la communauté aux aguets, attentifs à leur environnement et dépositaires d'une mémoire précieuse concernant les changements y étant intervenus. La qualité de ce savoir
Dynamique et perception de la biodiversité dans la ville de Ngaoundéré 107
local apparait d'autant plus appréciable que les « vérités » personnelles qui ressortent des discours sont souvent corroborées par les données scientifiques. Nos résultats nous confortent dans l'utilisation du savoir local comme source d'information sur les changements environnementaux, lorsque les informations fournies par les répondants se recoupent clairement. Ceci trouve une application intéressante dans les situations où aucune étude scientifique n'a été réalisée sur un sujet donné. Cette appréciation du savoir local nous permet ainsi d'accepter avec confiance les informations qui nous ont été fournies sur l'envasement de la baie, par exemple, phénomène qui n'a fait l'objet d'aucune étude quantitative au site de notre étude
En termes de gestion, ces recoupements entre savoir local et séries chronologiques quantifiées pourraient se traduire en motifs d'action et favoriser la mobilisation de la communauté pour la prise en charge de la qualité environnementale et la mise en place de stratégies d'adaptation et d'atténuation aux changements environnementaux. Ceci va dans le sens des réflexions de Kimmerer (2000) et Teka et Vogt (2010) pour qui le savoir local est plus qu'une simple source d'information, mais représente aussi un lien nécessaire entre les interventions humaines et la préservation des écosystèmes.
Tableau 21. Récapitulatif des données collectées pour la recherche
Obje ctifs |
Hypothèses |
Variables |
Indicateurs ou données à collecter |
O1 |
Les populations |
Variable dépendante: |
Sécheresse pendant saison |
perçoivent diversement les |
Perception et changement -Climat |
pluvieuse, chaleurs excessives, répartition spatiale et |
|
changements en fonction de leurs |
-Faune -Flore |
temporelle des espèces, mauvaise récoltes des dégâts |
|
caractéristiques socio culturelles et économiques |
-Fertilité des sols -Erosion |
de cultures, perte de sol fertile |
|
O2 |
La perte de la biodiv |
Variable dépendante : |
Diminution des espèces |
sité entraine une réducti n considérable des ressources naturelles |
Ressources naturelles |
biologiques (arbres, animaux |
Dynamique et perception de la biodiversité dans la ville de Ngaoundéré 108
O3
L'accessibilité aux res source (bois de chauf |
Variable dépendante : Niveau de vulnérabilité |
Disponibilité des ressources, distance faite pour avoir la |
|
e et viande de brouss) |
socioéconomique des |
ressource, coût d'achat, coût |
|
pour les populations détermine leur niveau de vulnérabilité socio-économique |
populations. |
de transport, coût de L'exploitation |
|
O4 |
Les stratégies locales |
Variable dépendante : |
Différents systèmes de cultures |
d'adaptation développées pour faire face à la vulnérabilité des populations aux changements |
stratégies d'adaptation |
modification des périodes et techniques culturales modification des habitudes alimentaires, usage du gaz domestique et des foyers améliorés pour limiter l'exploitation du bois. |
Soure : enquêtes de terrain
Les savoirs locaux varient d'un individu à l'autre, en fonction des caractéristiques socio-économiques : la tranche d'age et le secteur d'activité. Les indicateurs des changements développés dans le discours des populations, sont entre autres, le changement climatique, le recul du couvert végétal, la disparition de la faune, et la rareté des ressources de première nécessité. Face à cette situation, des mesures et des stratégies locales d'adaptation sont entreprises, en vue d'une gestion durable des ressources biologiques.
L'expression « connaissances traditionnelles » englobe les connaissances, les innovations et les pratiques des communautés autochtones et locales (CDB, 1992). Il s'agit des savoirs et des savoir-faire en matière d'utilisation et de conservation de la diversité biologique et des croyances traditionnelles qui leur sont associées (Hady Diallo 2010). Les savoirs et savoirs-faires des populations, à travers certaines leurs pratiques, us et coutumes permettent de protéger les espèces floristiques et fauniques et contribut ainsi à la sauvegarde des ressources naturelles et contribuent à la gestion de l'environnement.
Dynamique et perception de la biodiversité dans la ville de Ngaoundéré 109
Les pratiques de conservation des éléments de la biodiversité animale sont nombreuses et anciennes. Certaines relèvent de la culture des communautés, d'autres de l'organisation de la chasse, du contrôle des chasseurs étrangers et des règles à respecter par tout chasseur.
? Les espèces culturellement protégées
Il s'agit des espèces totem, des animaux sacrés ou d'animaux non consommés. Chaque ethnie a pratiquement un totem qui se caractérise par une sorte de pacte sacré entre l'animal et l'ethnie. Le totem n'est ni tué ni mangé par un membre de l'ethnie. C'est là une source de protection dont bénéficient plusieurs espèces. Durant les enquêtes, les totems suivants ont été recensés :
Tableau 22. Les animaux totems
Animaux Totems Ethnies
Le Lion Mboum, Toupouri, Dii
L'Eléphant Dii, Moundang, Mboum, Toupouri
Le Singe vert Dii, Mboum,
Le Céphalophe à flancs roux Moundang, Mboum
L'Hippopotame Toupouri, Moundang, Mboum
Les membres de l'ethnie ressentent une affinité particulière avec l'animal totem.
? Les animaux non consommés, ou non chassés
Ces animaux ne sont pas consommés pour deux raisons, l'une religieuse et l'autre liée à des habitudes alimentaires. Le phacochère par exemple n'est pas consommé chez les peuls (musulmans) pour une raison religieuse (Islam). Par ailleurs, pour des raisons liées aux habitudes alimentaires, de nombreux animaux sont également considérés comme non consommés ; c'est le cas du Lion par exemple. Les Zoonoses telles que le Virus d'Ebola, sont également responsables de la non consommation de certains animaux. Au cours des enquêtes, plus 90% de la population enquêtée ont affirmés ne plus consommer le singe à cause du virus Ebola.
Dynamique et perception de la biodiversité dans la ville de Ngaoundéré 110
Les pratiques de conservation des espèces végétales, revêtent plusieurs formes : bois sacrés, interdiction et contrôle des feux de brousse, maintien de certaines espèces dans les champs. Des individus de plusieurs espèces forestières sont protégés parce qu'ils servent d'arbres autels. Des espèces, totem de certaines ethnies sont préservées, comme les arbres supposés abriter des esprits bienfaisants. Il existe des bois sacrés comme le baobab chez les peuls par exemple.
? Les espèces protégées dans les champs
L'agriculture périurbaine est une pratique courante dans la région. Des arbres sont maintenus dans les champs en nombre plus ou moins élevé au moment des défrichements. Les intérêts de la pratique sont multiples : ombrage, fruits, fourrage, bois. Elle constitue en même temps une forme de conservation des espèces. Parmi les plantes citées durant les enquêtes, dix (10) sont très fréquentes ; ce sont Vitellaria paradoxa, Bombax costatum, Parkia biglobosa, Daniellia oliveri, Khaya senegalensis, et Adansonia digitata.
Certaines croyances et traditions locales assurent par les interdits de coupe des essences sacrées, une conservation des ressources naturelles. Les pratiques agro forestières modernes telles que les parcs arborés, les vergers et le boisement, les bandes anti-érosives et les cultures en couloir, les brises vents et enfin les jachères améliorées sont autant de techniques de conservation des ressources ligneuses à développer (Tchopsala 2010).
Coord X.13, 56459 ; Y. 7,32021 ; Z. 1126m cliché Bouyo 09/2015
Dynamique et perception de la biodiversité dans la ville de Ngaoundéré 111
Photo 8. Préservation des arbres (Daniellia oliveri) dans des champs
Bourtrais (1984) observe que le montagnard du Nord conserve les arbres nécessaires dans ses champs. Le paysage arboré résulte de l'intérêt accordé à ces plantes par le paysan. L'agriculteur, dès qu'il voit apparaître dans son champ une espèce qui l'intéresse, en prend soin, l'entoure éventuellement d'épines pour éviter les déprédations du bétail. Cette sélection aboutit à la constitution des parcs homogènes d'espèces particulièrement utiles, et ces essences sont d'autant plus protégées qu'elles sont considérées utiles.
Les connaissances traditinnelles, le savoir, les techniques et les pratiques des populations en terme de conservation traditionnelle de l'environnement, sont une surce importante de prise de décision en terme de prise de décision. Par ailleurs, ajouter aux pratiques et savoirs traditionnells, étant le plus souvent l'affaire d'une catégorie de personnes (les plus âgées), il est également question d'intégrer les savoirs basé sur les connaissances académique de l'environnement, orinenté beaucoup plus vers la jeunesse. Dans cette perception, nous traitons l'éducation à l'environnement comme une réponse aux problématiques environnementales et sociétales contemporaines. La motivation pour la mise en place de l'éducation à l'environnement dans les écoles est alors indispensable.
Dynamique et perception de la biodiversité dans la ville de Ngaoundéré 112
La gestion communautaire relève des communautés locales concernées avec l'assistance technique de l'administration des forêts. Après la Convention de Rio sur la Biodiversité (1992), les différents pays du tiers monde se mirent en oeuvre de réaliser une implication des populations locales dans la gestion d'espaces à conserver qui constituaient jusqu'alors leurs habitats traditionnels. Il fallait appliquer systématiquement le concept de «gestion participative». L'illustration la plus visible de ce concept dans la nouvelle loi forestière camerounaise est le transfert d'une partie des attributs de «propriétaire de la forêt» de l'État vers les populations, en leur reconnaissant le droit de gérer de façon autonome une portion du domaine forestier non permanent, dorénavant consacré sous le terme de «forêt communautaire». Dans sa dernière réforme de janvier 1995, la loi forestière du Cameroun introduit une nouvelle catégorie de forêts: les forêts communautaires. Selon l'article 3 alinéa 11 du décret d'application du 23 août 1995 de ladite loi, ce sont «des forêts du domaine forestier non -permanent, faisant l'objet d'une convention de gestion entre une communauté villageoise et l'administration chargée des forêts.
? Le cas pratique de la forêt communale de Ngaoundéré II
La commune d'arrondissement de Ngaoundéré II, d'une superficie d'environ 1680 Km2 est limitée au Sud par l'arrondissement de Ngaoundéré I, au Nord par l'arrondissement de Ngaoundéré III, à l'Est par l'arrondissement de Ngan-Ha et à l'Ouest par celui de Martap. Cette commnue dispose d'une forêt communale. Avec une population estimée à près de de 85 000 personnes (PCD Ngaoundéré II), qui s'adonnent à une exploitation effrénée de ses ressources. Les populations du terroir, organisées par maire de la commune, décidèrent de participer à la gestion de cette forêt.
Les activités de gestion sont diverses : reboisement, clôture de la réserve par des barbelés pour éviter les divagations de bétail, réhabilitation de la forêt à travers la plantation des pépinières (Photo 14), amélioration et exploitation des potentialités touristiques, formation, aux techniques de gestion de la réserve naturelle, assainissement, amendement des sols, programme de vente de gaz à usage domestique pour éviter l'exploitation du bois de combustible dans la réserve, plantation de bois par les populations riveraines.
Dynamique et perception de la biodiversité dans la ville de Ngaoundéré 113
Cliché commune de Ngaoundéré
II
Photo 4. Pépinière de Senna siamea
mise
En arrière plan de l'image, on observe unespace couvert de végétation assez importante, ce qui témoigne la présence effective d'une forêt à cet endroit, et en avant plan de l'image, on observe des pépinieres d'arbres (Senna siamea)22 destinés au reboisement, dans un but de reabilitation de cette forêt commnunale. La gestion communatite de cette forêt contribut ainsi à lutter contre la dégration du couvert végétal à Ngaoundéré. Par ailleurs, des actions sont également menées dans le même sens de préservation par le MINFOF, mais cette fois si focalisant leur attention sur la biodiverté végétale et animale.
Le Cameroun comme du reste beaucoup d'autres pays du monde, accorde une attention particulière à la problématique lié à la dégradation des ressources biologiques.
Les résultats des entretiens menés à Ngaoundéré, ont montrés que plus de 80% des habitants considèrent qu'il est important de préserver cette biodiversité, d'autres le juge encore très important. De fait, les habitants déclarent à plus de 80% faire des efforts en faveur de la biodiversité. On retrouve principalement des personnes bien informées sur la biodiversité (personnes âgées et gestionnaires), et qui la jugent importante, mais également des personnes moins impliqués (les jeunes et les habitants du Centre-Ville) sur ce
22 Arbre à feuilles persistantes et à croissance rapide, planté en alignement pour son ombrage et en ornement.
Dynamique et perception de la biodiversité dans la ville de Ngaoundéré 114
point que leurs voisins plus âgés et habitant dans la zone périurbaine. Lorsqu'on leur demande ce qu'ils font en faveur de la biodiversité, les habitants de l'agglomération citent la plupart du temps des gestes « écologiquement corrects », pas toujours en lien direct avec la préservation de la biodiversité, et qui sont davantage de reflet des campagnes de sensibilisation comportementales au respect de l'environnement au sens large: seuls 11% des personnes déclarant faire des efforts en faveur de la biodiversité citent explicitement l'attention aux espèces faunes et flores
. Face à cette problématique sans cesse prégnante et préoccupante, les pouvoirs publics camerounais, se sont, depuis 1992 avec la création du Ministère de l'Environnementet des Forêts, puis du Ministère de l'Environnement et de la Protection de la Nature, donnés d'élaborer une vigoureuse politique nationale de gestion de l'environnement et de coordination de toutes les actions y afférant23. S'agissant de l'Education relative à l'Environnement (ERE)24 pour le Développement Durable (DD) proprement dite, la société civile et les partenaires internationaux, mettent sur pied au niveau national, une politique et des stratégies pour sa promotion reconnaissant son importance pour assurer la protection de l'environnement et réaliser le développement durable par et pour les populations.
Renforcer l'éducation des populations (éducation à l'environnement)
L'importante et fondamentale question de l'ERE est évoquée et traitée dans le plan national de gestion de l'environnement sous le chapitre : « formation et éducation de la jeunesse » ceci implique que la formation est un axe fondamental de développement des capacités humaines avec option d'intégration des préoccupations environnementales dans les cursus scolaires et universitaires avec pour corollaire l'amélioration des connaissances des jeunes en matières d'environnement tant dans le domaine scolaire et universitaires qu'à celui complémentaire de l'éducation informelle et parentale.
A travers une enquête ethnologique auprès des acteurs du milieu scolaire, nous avons obtenu, un aperçu de leurs perceptions de l'environnement au niveau local. Face à ces perceptions le premier objectif est de savoir ce que l'éducation à l'environnement signifie
23 Etat de la situation et perspectives de l'education relative à l'environnement pour le développement
durable au cameroun. 2010
24 Au Cameroun l'EREest perçue comme « ce processus d'apprentissage qui permet l'acquisitions par les populations cibles, des connaissances utiles sur l'environnement en vue de l'adoption d'attitudes et comportements positifs et susceptibles d'assurer une jouissance saine et durable des fruits et ressources de cet environnement » MINEP 2010.
Dynamique et perception de la biodiversité dans la ville de Ngaoundéré 115
pour les enseignants et comment elle est mise enapplication vis-à-vis des directives préconisant une approche concrète. Le second objectif est d'avoir une idée de la sensibilité des enfants vis-à-vis de la biodiversité et de la conservation.
De ces enquêtes, il en ressort que : Les représentations que peuvent se faire les personnes de la biodiversité sont situées à différentes échelles allant de l'individu et de son histoire personnelle à un groupe pouvant être socio-professionnel ou culturel. Le lieu d'origine des interlocuteurs (enseignants et élèves) est important à prendre en compte pour évaluer ses connaissanes sur le milieu.
Les résultats entretiens menés aupès de populations constitués de jeunes scolarisés dans la ville de Ngaoundéré, ont montrés que lesavoir sur l'environnement relevant du milieu scolaire est sources importante de conservation des espèces, car dans les salles de classe, ils sont sensibilisés sur les questions environnementales, sur les usages ou la surexploitation des ressources naturelles, et notamment sur conséquence de cette surexploitation et la nécessité de préserver les ressources biologique pour en fin lutter contre la dégradation de l'environnement. C'est ainsi que dans de nombreux lycées et collèges de Ngaoundéré, les jeunes s'organisent en club25, pour traiter des questions relatives à la préservation de l'environnement.
? Cas pratique au lycée de Burkina à Ngaoundéré
La question de l'éducation relative à l'environnement est tant bien que mal mise en pratique dans de nombreux lycées et collèges de la ville de Ngaoundéré ; des enquêtes menées auprès des enseignants et éléves de ce lycée, nous ont permis de relever une présence effective d'une éducation basée sur les questions environnementales ; ceci à travers des programmes scolaires basées et l'organisation des jeunes en club visant à traiter des questions de préservation des ressources pour un « environnement sain » . Dans ce lycée, il existe un club dénommé le « club des amis de la natutre », qui mobilise en son sein, de nombreux élèves sous la supervision du proviseur. Leurs actions consistent en la plantation des arbres dans et autour du lycée, avec l'opération dénommée « un élève, un arbre », la création des jardins et des espaces verts, le le ramassage des ordures dans l'enceinte du lycée. Par ailleurs, ces élèves sont aussi d'acteurs important dans la chaîne de sensibilisation communautaire, dans la mesure où ils vulgarisent également leurs savoirs acquis à l'école à des couches
25 Organisation de personnes regroupées autour d'une problèmatique d'ntérêt commun
Dynamique et perception de la biodiversité dans la ville de Ngaoundéré 116
sociales beaucoup plus large, et ils participent également aux actions de gestion environnementale mise en place par les cmmune par le biais des gestions commnautaires.
? Mise en place des projets de reboisement dans les établissements d'enseignement secondaire
Tableau 23. Projet de reboisement des établissements d'enseignement secondaire
N° |
Etablissements |
Nombre |
Espèces |
Arrondissements |
1 |
LYCLA/N'déré |
100 |
jakaranda, calistermone, flamboyant, cassia |
N'déré I |
2 |
C.E.S. de Béka |
100 caïlcédrat, cassia, flamboyant |
N'déré I |
|
3 |
C.E.S. de Dibi |
150 |
caïlcédrat, cassia, calistermone |
Nyambaka |
4 |
C.E.S. de Martap |
50 jakaranda, caïlcédrat |
Martap |
|
5 |
C.E.S. de Gada-Mabanga |
150 |
cassia |
N'déré II |
6 |
E.P. de Gada-Mabanga |
100 |
cassia |
N'déré II |
7 |
E.P. de Biskewal |
75 |
cassia |
N'déré II |
8 |
E.P. de Ngaoussaye |
150 |
cassia |
N'déré II |
9 |
E.P. de Vela-Mbaï |
55 |
cassia |
N'déré II |
10 |
E.P. de Mbalang Djalingo |
100 |
cassia |
N'déré II |
11 |
E.P. de Yondon |
100 |
cassia |
N'déré II |
12 |
E.Cath. Gadamabanga |
50 |
cassia |
N'déré II |
Source : Communauté urbaine de Ngaoundéré
Dans le cadre de la préservation de l'environnement, les établissements d'enseignement sécondaire ont mis en place des clubs avec le soutien des communes pour reboiser ces établissements, des projets sont ainsi soumis aux communes qui ensuite offrent les moyens (finacier et matériel) pour la réalisation des dits projets.
Dynamique et perception de la biodiversité dans la ville de Ngaoundéré 117
? Le rôle du gouvernement dans la préservation à travers le MINFOF
Le secteur Forêt et Faune au Cameroun fait référence à tous les activités liées à la forêt et la faune, allant de l'exploitation forestière jusqu'aux activités de préservation des espèces. Ce secteur est sous la responsabilité du Ministère des Forêts et la Faune (MINFOF). Plusieurs autres ministères interviennent au sein de ce secteur en tant que parties prenantes. Il s'agit duMINEPDED (Ministère de l'Environnement, de la Protection de la Nature et du Développement Durable), du MINEPIA (Ministère de l'Elevage, de la Production et des Industries Animales), du MINADER (Ministère de l'Agriculture et du Développement Rural) et du MINEPAT (Ministère de l'Économie, de la Planification et de l'Aménagement du territoire). Son rôle est d'assurer une fonction écologique de protection de l'environnement et de préservation de la biodiversité.
La législation en vigueur au Cameroun témoigne du déclin de la faune. En application de la loi 94/001 du 20 janvier 1994 portant régime des forêts, de la faune et des pêches, les animaux qui doivent faire l'objet de dispositions juridiques sont classés en trois catégories: 1) ceux qui appartiennent à une espèce menacée et qui doivent être protégés intégralement, 2) ceux qui n'appartiennent pas à une espèce menacée et vulnérable, mais qui ne peuvent être chassés que dans des circonstances exceptionnelles, 3) ceux dont le statut est satisfaisant et dont la chasse est autorisée moyennant un permis
Les actions du MINFOF, passe par la sensibilisation des populations pour la protection et la gestion des savanes. Cette sensibilisation est effectuée par les média (radiodiffusion, télévision, journaux, livres et bandes dessinées, centres des documentations, guides, brochures d'information, conférences, débats, voyages d'études, tables ronde, écotourismes), des associations communautaires et des activités économiques. Un comité de pilotage de la sensibilisation est mis en place dans chaque village. Ce comité est chargé de la collecte d'information et de la formation des populations locales sur les modes de gestion des coupes de bois, de la programmation des activités de sensibilisation et d'information et d'évaluer les impacts de la sensibilisation sur la gestion des ressources forestières pendant une période de démonstration (trois ans).
? La repression
Le MINFOF, dans ses stratégies de co nservation ou de lutte contre le trafic des espèces floristiques et fauniques (cope du bois frais et braconnage au sein des aires
Dynamique et perception de la biodiversité dans la ville de Ngaoundéré 118
protégées), emploie le plus souvent la représsion qui ; consiste en l'arrestaion par la violence des personnes impliquées dans ces actions de destruction de la biodiversité. C'est ainsi en de nombreuses cargaisons de viande de brousse, en provenance des aires protégées habituellement arrétées sur les axes routier et même sur la voie ferrovière par des agents des eaux et forêts chaque année.
Une importante cargaison de viande de brousse constituée d'un peu plus de 9 espèces animales parmi les quelles Hypotraques, cops de Buffon, guibs-harnachés, phacochères-potamochères, céphalophes, porcs-épics, boas et taupes en provenance de Tignère dans le Faro-et-Déo (MINFOF 2015). Cette précision permet de croire que ces animaux ont été tués au parc national du Faro parce qu'il est situé au Sud de cette localité ». Ce trafic, le plus souvent se fait suivant une chaine, qui va des braconniers, jusqu'aux commenditaires, en passant par les transporteurs. C'est ainsi qu'en remontant la chaine du trafic, les éléments du MINFOF vont aller jusqu'au domicile du commanditaire, la sis au quartier Burkina à Ngaoundéré (MINFOF 2015). Toutefois d'importantes quantités de viande de brousse, ont été saisies (photo456 paquets de viande), et ont été vendus aux enchères publiques et les fonds reversés au Trésor public comme l'exige la réglementation.
ClichéMINFOF 2013
Photo 5. Des paquets de viande de brousse saisis à Ngaoundéré.
Ngaoundéré, étant une zone carrefour, terminus du chemin de fer et zone de transition entre le Sud forestier et le Nord sahélien, se trouve être également une zone de
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transaction de produits issus des exploitations illégales des produits fauniques (pole de vente de viande de brousse), et surtout des espèces classées protégées par les loies en vigueurs.
? Application des lois relatives à la protection de la faune
Dans un souci de préservation des epèces biologiques du territoir camerounais, le gouvernement a mis en place de multiples lois portant régime des forêts et de la faune (la loi N°94/01 du 20 janvier 1994). En application des dispositions de l'article 78 de la dite loi, les espèces animales vivant sur le territoire national sont réparties en trois classes de protection A, B, et C.
Tableau 24. Classe de protection des animaux
Classes |
A |
B |
C |
Catégories |
Mammifères, Oiseaux, Reptiles, Batraciens |
Mammifères, Oiseaux, Reptiles |
Autres que A et B |
Nature de la protection |
Protection intégrale |
Protection partielle |
Protection partielle |
tendances |
Rare ou en voie de disparition |
Menacées |
Assez fréquent |
Les permis d'exploitation et les autorisations personnelles de coupe, sont exclusivement réservés à des personnes de nationalité camerounaise en vue de favoriser leur accès à l'exploitation forestière. Les titres du premier type confèrent à leur titulaire le droit d'exploiter ou de récolter dans une zone donnée des quantités ben définies des produits spéciaux, le bois d'oeuvre d'un volume n'excédant pas 500 m3, le bois de chauffage et des perches, à but lucratif.
Le régime des sanctions est essentiellement répressif et la loi prévoit des sanctions pénales et administratives. Par contre, les mesures sont rarement appliquées.
Dans un contexte de croissance des villes des pays en voie de développment et du souci de communautés visant à mettre en place des stratégies d'atténuation et d'adaptation aux changements environnementaux, il nous paraît donc capital de comparer et de coupler les connaissances locales aux données quantitatives disponibles, et reconnaître ainsi la valeur du savoir local comme source d'information.
Dynamique et perception de la biodiversité dans la ville de Ngaoundéré 120
A l'issue cette étude portant sur les perceptions locales, il ressort que les populations des communes de Ngaoundéré sont confrontées à de nombreux problèmes dans l'exercice de leurs activités économiques. Ces problèmes sont, entre autres, ceux induits par des dynamiques regressives de la biodiversité en général par une baisse des ressources considérées comme étant de prémières nécessité (bois de chauffe, et vainde de brousse), une modification des conditions de vie des populations. A Ngaoundéré, les perceptions des changements (comme les pluies tardives, la sècheresse, la perte de la biodiversité végétale et animale et la perte de la fertilité des sols) par les populations les amènent à développer des stratégies d'adaptation (Tableau 22) pour endiguer leur vulnérabilité. La contribution des connaissances des populations locales au développement des stratégies d'adaptation est une variable considérable à dans la prise de décision. Déjà ces pratiques mises en oeuvre de façon combinée leur permettent de répondre aux problèmes posés.
Dynamique et perception de la biodiversité dans la ville de Ngaoundéré 121
- La ville un système complexe et dynamique, un paysage hautement hétérogène :
Considérée comme un ensemble morphologique, physionomique, social et culturel différencié (Rahim 2010, in Cosinschi et Racine, 1998), la ville est un milieu complexe, dynamique, et aux caractéristiques spécifiques où s'articulent diverses interactions hommes/milieux mettant en jeu l'espace. En tant que système complexe fonctionnant à des niveaux d'organisation différents, elle est une concentration d'habitants, un milieu de fonctions croisées dans lequel s'exercent la plupart des activités humaines (habitat, commerce, industrie, éducation, politique, culture). S'inscrivant dans le même contexte d'étude ; le présent travail traitant de la dynamique de la biodiversité dans la ville de Ngaoundéré, nous a permis de faire ressortir une diversité de type d'occupation du sol (Figure 13) à Ngoundéré, allant des espaces naturels (brousses, consitué des formations végétales naturelles représentées par des forêts galeries, des forêts claires, des savanes raborées et boisées et des savanes arbustives et herbeuses). Tchotsoua (2006), avait déjà traité de l'évolution de l'occupation du sol sur le plateau de l'Adamaoua et il en ressort de ses travaux que la superficie de la ville est passée de 219 ha en 1999, soit 0,90% de la surface de sol occupée par la ville à 243ha en 2001, soit 1,00 % de la surface de sol occupée ; dans la même logique, nous avons trouver dans le cadre du présent travail, un taux d'occupation du sol par la ville de 2%, d'où l'évoltion progressive du batit au détriment des milieux naturels. Le l'étude des milieux urbanisés et en cours d'urbanisation à caractère hétérogène ainsi que la rapidité des changements qui s'y produisent rendent complexe les approches traditionnelles de suivi d'évolution spécifique et spatiale (cartographie), d'où la démarche pluridisciplinaire la nécessité d'une démarche pluridisciplinaire.
Analyse des facteurs et perceptions locales de la dynamique de la biodiversité
Dans le cadre du présent travail, la surexploitation du bois pour le chauffage et le commerce de la viande de brousse, sont des facteurs responsables des pressions sur les ressourrces biologiques (faune et flore). Tchopsala (2010) démontrait déjà que dans ses traveaux, une forte consommation du bois d'énergie dans la ville de Ngaoundéré, et ses environs qui s'élève à 276934,75 stères ou m3 /an. Selon la délégation Régionale des eaux et forêt de l'Adamaoua, la demande en bois (1, 600 m3 au total) est très élevée par rapport à d'autres pays comme le Mali où la consommation de bois d'énergie est de 1,300 m3. Ces
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résultats corroborent à ceux trouvés dans le cadre du présent travail qui démontre aussi que la ville de Ngaoundéré, la principale source d'énergie est le bois de chauffage, (90% des ménages urbains utilisent le bois comme source d'énergie et 100% des ménages ruraux utilisent le bois pour le chauffage)..
S'agissant de l'évolution de la biodiversité (regression ou évolution du couvert végétal), nous avons mené des enquêtes auprès des populations sur leur connaissance quant à l'état du couvert végétal. Les résultats ont montrés que deux types d'évoluution sont perçu par les populations ; certaines perçoivent une évolution progressive et d'autres perçoivent une évolution progressive. Mais disons que sur 50 personnes interrogées, 15 seulement ont afiirmées percevoire une évolution progressive du couvert végétal et 35 ont affirmées percevoir une évolution regressive, ont peut donc conclure que le couvert végétal est en voie de disparition à Ngaoundéré et ses environs, mais avec une marge d'erreur. Ces résultats corroborent avec les travaux de Tchotsoua (2006) qui démontre également que la ville s'agrandit au détriment du couvert végétal. Il dmontrent également que les espèces végétales caractéristiques des formations végétales de Ngaoundéré, telles que, Daniellia Oliveri, Lophira lanceolata, Ximenia americana, Syzygium guineense, Terminalia sp, Piliostigma Tonnengii, Hymenocardia Acida, et Annona senegalensis, à cause de leurs multiples usages sont en voie de disparition. En effet, Maponmetsem et al ; (1999), et Tchotsoua (2003) avaient déjà alerté la population sur le risque des coupes de bois et les dangers sur les formations végétales et sur la survie des espèces végétales et animales.
La demande urbaine en produits forestiers fauniques (viande de beousse), constitue également un facteur de d'observation de la dynamique des populations d'animaux sauvages, dans les bassins d'approvisionnement (aire protégées, zone de chasse, zone périurbaine) ; la population observe la rareté de la ressource en fonction des quantités et des fréquences de consommation de certaines espèces. Pour Tsagué (2010), La faune sauvage constitue une source d'alimentation pour plus de 75% de la population humaine en Afrique au sud du Sahara, puisqu'elle joue, en plus de son rôle traditionnel de pourvoyeur de protéines animales, un rôle d'apport de revenus financiers aux populations rurales qui commercialisent le gibier et même les trophées des animaux vivants ou morts ; la ville de Ngaoundéré apparaît ainsi comme un pole de distribution de viande de brousse, étant une zone de transition entre le Sud forestier et le Nord Sahélien, elle est également entourées des aires protégées du Nord au Sud, nous avons le Parc Nationale de la Bénoué, le Parc de Boubadjida, le parc de Wasa ; et le Faro
Dynamique et perception de la biodiversité dans la ville de Ngaoundéré 123
vers le sud, c'est donc cette position qui explique les différentes provenaces, qui subissent de plus en plus les effets du braconnages.
Du fait de la densité de la population humaine toujours croissante et de la forte demande en ressources biologiques, des populations urbaines (UICN, 1990), l'exploitation du gibier et du bois constitue l'une des principales contraintes pour la conservation de la Biodiversité.
Dynamique et perception de la biodiversité dans la ville de Ngaoundéré 124
Tout au long de ce travail, la biodiversité, ou plus exactement la perception de son évolution, et les facteurs responsables de cette évolution, sont e restés le fil conducteur de notre travail. Elle était présente dans la description du cadre de l'étude, dans les enjeux de la transformation du milieu de vie des populations, dans l'entretien sur les questions de changements environnementaux, ainsi que dans les stratéges d'adaptation et dans les politiques de gestion des espèces biologiques. La biodiversité étudiée ici est une construction sociale, et les interactions entre systèmes naturels et sociaux.
La surexploitation des ressources naturelles, la croissance démographique et l'étallement de la ville, modifie l'occupation des sols et la physionomie du paysage, constituent des préssions énormes sur ces ressources de la nature, et entraîne des conséquences sur le plan environnemental. Ils provoquent des perturbations des écosystèmes et constituent une menace sérieuse pour la biodiversité (Rahim 2010). Ainsi, l'homme et ses activités en milieu urbain détruit la nature soit directement, par la destruction des habitats naturels, soit indirectement, par la fragmentation et l'isolement des sites naturels. L'étude de la dynamique de la biodiversité représente un enjeu important pour comprendre les effets des usages excessifs des ressources naturelles et de l'urbanisation sur les processus écologiques, non seulement au sein du milieu urbain de Ngaoundéré, mais aussi dans les zones périurbaines et rurales qui participent largement une source d'approvisionnement en produits issus des ressources biologique, notamment, les produits forestiers ligneux, non ligneux et les produits forestiers fauniques, de plus en plus sollicités dans la ville pour satisfaire les besoins de premières nécessités des habitants de la ville. Dans le contexte actuel d'une dynamique regressive de la biodiversité avec notamment, l'artificialisation accélérée et quasi-généralisée des terres, l'évaluation et l'anticipation des impacts de la perte des ressources biologiques, présentent un intérêt tant pour les scientifiques que les gestionnaires du territoire.
Toutefois, la mesure, le suivi dans le temps et dans l'espace de l'évolution de la biodiversité (faune et flore), pose encore de nombreux problèmes méthodologiques. Ils relèvent, en premier lieu, de la forte hétérogénéité qui caractérise les tissus urbain et périurbain, et en second lieu de la complexicité de la biodiversité dans ces milieux.
Dans un contexte d'hétérogénéité de l'écosystème du milieu urbain, ainsi que la rapidité des changements, l'usage de la télédétection satellitaire pour évaluer l'évolution du
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couvert végétale, présente un intérêt certain. Par ailleurs, les images de télédétection à très haute résolution spatiale avec un faible taux de nuage sont couramment utilisées pour étudier avec précision les milieux urbains et périurbains (Puissant, 2003). C'est ce qui justifie l'utilisation de l'image de 2014 dans le cadre du présent travail. Toutefois, l'image n'étant pas précise, pourrait constituer un facteur très limitant pour déterminer l'occupation des sols dans un milieu soumis à des changements très rapides et ne permettent pas de retracer l'évolution des types d'occupation du sol. Il est dont important de prendre en compte l'aspect social de la biodiversité pour évaluer les changements dans l'espace et dans le temps, ceci à travers les perceptions des populations.
Pour appréhender les perceptions des acteurs par rapport aux évolutions de la biodiversité, l'analyse de discours a été utilisée. En effet, l'analyse de discours est une approche méthodologique des sciences sociales et humaines. Elle est multidisciplinaire, qualitative et quantitative et étudie le contexte historique d'évolution de la biodiversité. Les contraintes majeures de cette démarche basée sur les savoirs locaux se résument par les points suivants :
La nature des données collectées : la plupart de ces données sont qualitatives et font appel à la mémoire des populations. En effet, seuls les événements majeurs retiennent beaucoup plus l'attention des populations et restent gravés dans leurs mémoires ; c'est le cas par exemple de la disparition des espèces emblématiques le plus souvent mentionnée dans le discours des populations comme changement perçu en ce qui concerne la dynamique des espèces faunique. Le désintéressement remarqué des citadins lors des enquêtes a été un grand blocage à la collecte de données, à cause des multiples occupations. Ce faisant, bien que les interviews aient été conduites pour avoir les points de vus des populations locales sur les tendances d'évolution d'espèces biologiques, ces données collectées comportent certainement des insuffisances vue l'énorme potentiel que recouvre la biodiversité.
Il est humainement et techniquement impossible d'appréhender et suivre la biodiversité dans son ensemble ; pour le seul domaine des espèces, seule 1,4 million d'espèce ont été identifiées sur un potentiel de 15 à 100 millions, et parmi celles qui sont décrites, seules quelques milliers sont relativement bien suivies (UINC 2010). On cherche donc à avoir une idée réaliste de la situation via quelques indicateurs pertinents (les usages des produits biologiques et les perceptions des populations locales).
Dynamique et perception de la biodiversité dans la ville de Ngaoundéré 126
Ces indicateurs permettent de faire l'état de la dynamique de la biodiversité, des pressions qu'elle subit, et de la pertinence des réponses apportées par les actions de protection de la Nature. Il s'agit aussi de mesurer les tendances prospectives, pour éventuellement pouvoir les comparer à des situations que la planète a connues dans le passé. Il s'agit enfin d'aider les décideurs et les citoyens à hiérarchiser les priorités.
Dynamique et perception de la biodiversité dans la ville de Ngaoundéré 127
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26 Déclaration de Rio, s'est tenue à Rio de Janeiro au Brésil du 3 au 14 juin 1992, réunissant 110 chefs d'États et de gouvernements et 178 pays
1. Le guide d?entretien
Dynamique et perception de la biodiversité dans la ville de Ngaoundéré Page i
Dynamique et perception de la biodiversité dans la ville de Ngaoundéré ii
Liste des arbres recensés
Acacia albida Mimosaceae 2
Acacia nilotica Mimosaceae 1
Acacia polyancantha Mimosaceae 2
Acacia sieberiana Mimosaceae 1
Adansonia digitata Bombacaceae 5
Afzelia africana Caesalpiniaceae 2
Annona senegalensis Annonaceae 25
Anogeissus leiocarpus Combretaceae 3
Azadirata indica Meliaceae 1
Balanites aegyptiaca Balanitaceae 2
Bombax constatum Bombacaceae 4
Borassus aethiopum Arecaceae 1
Burkea africana Caesalpiniaceae 4
Comifora africana Burseraceae 1
Comifora kerstingii Burseraceae 1
Daniellia oliveri Caesalpiniaceae 25
Detarium microcarpum Caesalpiniaceae 7
Ficus capensis Moraceae 2
Ficus sp Moraceae 2
Ficus sycomorus Moraceae 1
Haematostaphis barteri Anacardiaceae 2
Hymenocardia acida Hymenocardiaceae 29
Isoberlinia doka Caesalpiniaceae 1
Isoberlinia tomentosa Caesalpiniaceae 1
Khaya senegalensis Meliaceae 6
Lophira lanceolata Ochnaceae 21
Parkia biglobosa Mimosaceae 1
Piliostigma thonningii Caesalpiniaceae 23
Prosopis africana Mimosaceae 5
Syzygium guineense Myrtaceae 18
Syzygium sp Myrtaceae 1
Tamarindus indica Caesalpiniaceae 14
Terminalia laxiflora Combretaceae 4
Espèces
Familles Occurrences |
Dynamique et perception de la biodiversité dans la ville de Ngaoundéré iii
Terminalia macroptera Combretaceae 1
Terminalia mantaly Combretaceae 1
Terminalia sp Combretaceae 8
Vitellaria paradoxa Sapotaceae 21
Vitex doniana Verbenaceae 13
Ximenia americana Olacaceae 17
Ziziphus mauritiana Rhamnaceae 7
Ziziphus mucronata Rhamnaceae 1
382
Total général
Source : enquêtes de terrain Liste des Animaux
Antilope 21
Babouin 2
Babouin doguera 5
Biche 12
Buffle 29
Céphalophe de grimm 6
Chacal 4
Chat tigre 2
Chimpanzé 2
Civette 10
Cobe de buffon 15
Cobe de fassa 3
colobe guereza 6
Crocodille 1
Ecureil 14
Eléphant 28
Gazelle 2
Girafe 11
Gorille 3
Guepard 1
Herisson 13
Hipotrague 4
Hippopotame 14
Hyène 8
indéterminé 23
kangourou 1
Lapin 23
Léopard 1
Lièvre 12
Lion 30
Mangouste 1
Olacode 2
Ourebi 2
Céphalophe à flanc roux
7
Espèces
occurences |
Dynamique et perception de la biodiversité dans la ville de Ngaoundéré iv
Total général
506
Pangolin 2
Panthère 18
Paresseux 1
Patasse 6
Phacochère 30
Porc- épic 29
Rat 7
Rat palmiste 3
Sanglier 11
Singe 26
Tigre 1
Les oiseaux
Noms en français |
Occurances |
Aigle 4
Autruche 1
Charognard 4
Chauve souris 2
Chauve-souris 1
Corbeau 2
Epervier 6
Grand calao 4
Héron 4
Hibou 4
Hiboux 3
Hirondelle 6
indéterminé 11
indétrminé 1
Mange-mil 1
Oiseau gendarme 2
Pélican 1
Perce-bois 1
Perdrix 10
Peroquet 1
Perroquet 1
Petit calao 4
Pic boeuf 8
Pigeon 2
Pigéon 1
Pigeon de guinée 1
Pintade 12
Dynamique et perception de la biodiversité dans la ville de Ngaoundéré v
100
Total général
Sigouen 1
1
Tourterelle de l'Adamaoua
Dynamique et perception de la biodiversité dans la ville de Ngaoundéré vi
Source : enquêtes de terrain
Planche photo d'identification des oiseaux dans les sites
Dynamique et perception de la biodiversité dans la ville de Ngaoundéré vii
Dynamique et perception de la biodiversité dans la ville de Ngaoundéré viii
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8 |
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10 |
12 |
8 |
8 |
7 |
6 |
7 |
5 |
4 |
7 |
10 |
15 |
8 |
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10 |
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10 |
15 |
12 |
8 |
5 |
8 |
10 |
9 |
6 |
4 |
10 |
q12 |
15 |
179' |
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4 |
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1 |
2 |
2 |
2 |
5 |
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15 |
4 |
4 |
2 |
2 |
2 |
2 |
6 |
4 |
0 |
4 |
3 |
5 5 |
73 |
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0 |
0 |
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0 |
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5 |
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2 |
3 |
2 |
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0 |
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7 |
2 |
3 |
1 |
2 |
1 |
6 |
2 |
2 |
3 |
2 |
5 5 |
72 |
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4 |
2 |
2 |
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2 |
2 |
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1 |
3 |
2 |
2 |
5 |
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4 |
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4 |
2 |
2 |
1 |
3 |
5 |
53 |
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1 |
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4 |
2 |
4 |
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0 |
1 |
2 |
2 |
2 |
2 |
4 |
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2 1 |
6 5 |
0 0 |
2 5 |
6 7 |
9 8 |
5 5 |
2 9 |
2 4 |
2: 9 5 9 5 5 |
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1 98 |
1 126 |
1 129 |
5 149 |
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sasty c-e-
·
-
MINISTERE DES FORETS ET DE LA FAUNE
REPUBLIQUE DU CAMEROUN
Paix-Travail-Patrie
SECRETARIAT GENERAL
DIRECTION DE LA FAUNE ET DES AIRES FR "''T'E(E ES
SAISON CYNEGETIOUE
PERMIS SPORTIF
DE CHASSE
TITULAIRE :
Mme/M.
ADRESSE ...............
Dynamique et perception de la biodiversité dans la ville de Ngaoundéré ix
Dynamique et perception de la biodiversité dans la ville de Ngaoundéré x
Dynamique et perception de la biodiversité dans la ville de Ngaoundéré Page xi
Noms vernaculaires
Noms en Latin |
Présentrésentresent ou non |
Changements dans l'abondance: Augmentation; Aucun changement perçu; baisse |
Les usages: Aucuncun; Bois de chAucunffe; Fourrage; Pharmacopée; Alimentation (fruit ou feuille comestible)imentation (Fruit ou Feuille comestible; Bois d'oeuvre |
|
IND |
IND |
IND |
IND |
IND |
Saktodjé |
Lophira lanceolata |
Présent |
Baisse |
Bois de chauffe |
Kouladjé |
Terminalia sp |
Présent |
Baisse |
Bois de chauffe |
Barkédjé |
Piliostigma thonningii |
Présent |
Aucun |
Bois d'oeuvre |
Samatadjé |
Hymenocardia acida |
Présent |
Baisse |
Bois de chauffe |
Ngalbidjé |
Vitex doniana |
Présent |
Baisse |
Alimentation (fruit ou feuille comestible) |
Karladjé |
Daniellia oliveri |
Présent |
Baisse |
Bois de chauffe |
Doukoujé laddé |
Annona senegalensis |
Présent |
Aucun |
Alimentation (fruit ou feuille comestible) |
Tchaboullé |
Ximenia americana |
Présent |
Aucun |
Pharmacopée,Fourage |
IND |
IND |
IND |
IND |
IND |
Saktodjé |
Lophira lanceolata |
Présent |
Baisse |
Bois de chauffe |
Karladjé |
Daniellia oliveri |
Présent |
Baisse |
Bois de chauffe |
Barkédjé |
Piliostigma thonningii |
Présent |
Aucun |
Bois d'oeuvre |
Samatadjé |
Hymenocardia acida |
Présent |
Baisse |
Bois de chauffe |
Ngalbidjé |
Vitex doniana |
Présent |
Aucun |
Alimentation (fruit ou feuille comestible),Pharmacopée |
Assora |
Syzygium guineense |
Présent |
Baisse |
Bois de chauffe |
Doukoudjé laddé |
Annona senegalensis |
Présent |
Aucun |
Alimentation (fruit ou feuille comestible) |
Bourgal |
Indéterminé |
Présent |
Aucun |
Bois de chauffe |
IND |
IND |
IND |
IND |
IND |
Saktodjé |
Lophira lanceolata |
Présent |
Baisse |
Bois de chauffe |
Karladjé |
Daniellia oliveri |
Présent |
Baisse |
Bois de chauffe |
Samatadjé |
Hymenocardia acida |
Présent |
Baisse |
Bois de chauffe |
Dynamique et perception de la biodiversité dans la ville de Ngaoundéré xii
Tchaboullé
Ximenia americana |
Présent |
Aucun |
Bois de chauffe,Pharmacopée,Fourage |
|
Ngalbidjé |
Vitex doniana |
Présent |
Aucun |
Alimentation (fruit ou feuille comestible) |
Doukoudjé laddé |
Annona senegalensis |
Présent |
Aucun |
Alimentation (fruit ou feuille comestible) |
Assora |
Syzygium guineense |
Présent |
Aucun |
Bois de chauffe |
IND |
IND |
IND |
IND |
IND |
Saktodjé |
Lophira lanceolata |
Présent |
Baisse |
Bois de chauffe |
Karladjé |
Daniellia oliveri |
Présent |
Baisse |
Bois de chauffe |
Bourgal |
Indéterminé |
Présent |
Aucun |
Bois de chauffe |
Assora |
Syzygium guineense |
Présent |
Aucun |
Bois de chauffe |
Samatadjé |
Hymenocardia acida |
Présent |
Baisse |
Bois de chauffe |
Andeuhi |
Indéterminé |
Absent |
Aucun |
Bois de chauffe |
IND |
IND |
IND |
IND |
IND |
Ditsio |
Indéterminé |
Présent |
Aucun |
Aucun |
Dingo |
Hymenocardia acida |
Présent |
Baisse |
Bois de chauffe |
Dibara |
Piliostigma thonningii |
Présent |
Aucun |
Bois d'oeuvre |
Diminigoum |
Indéterminé |
Absent |
Aucun |
Aucun |
Disémé |
Lophira lanceolata |
Présent |
Baisse |
Bois de chauffe |
Disem |
Indéterminé |
Présent |
Aucun |
Aucun |
Douni |
Indéterminé |
Présent |
Aucun |
Aucun |
Digara |
Indéterminé |
Présent |
Aucun |
Aucun |
Diponho |
Annona senegalensis |
Présent |
Aucun |
Aucun |
Dibouloum |
Ximenia americana |
Absent |
Aucun |
Alimentation (fruit ou feuille comestible) |
Dimbéré |
Tamarindus indica |
Présent |
Aucun |
Alimentation (fruit ou feuille comestible) |
Dingoro |
Ziziphus mauritiana |
Présent |
Aucun |
Alimentation (fruit ou feuille comestible) |
Dipourou |
Vitex doniana |
Absent |
Aucun |
Alimentation (fruit ou feuille comestible) |
Dimbali |
Prosopis africana |
Présent |
Aucun |
Bois de chauffe |
Djinjouin |
Ficus sp |
Présent |
Aucun |
Fourage |
Dynamique et perception de la biodiversité dans la ville de Ngaoundéré xiii
IND |
IND |
IND |
IND |
IND |
Samatadjé |
Hymenocardia acida |
Présent |
Augmentation |
Bois de chauffe |
Jabbé |
Tamarindus indica |
Absent |
Aucun |
Alimentation (fruit ou feuille comestible) |
Karladjé |
Daniellia oliveri |
Absent |
Augmentation |
Bois de chauffe |
Saktodjé |
Lophira lanceolata |
Présent |
Augmentation |
Bois de chauffe |
Assora Laïndé |
Syzygium guineense |
Présent |
Aucun |
Aucun |
Assora Yassi |
Syzyguium sp |
Présent |
Augmentation |
Aucun |
Keng |
Indéterminé |
Présent |
Augmentation |
Aucun |
Barkédjé |
Piliostigma thonningii |
Présent |
Aucun |
Bois d'oeuvre |
Karèjé |
Vitellaria paradoxa |
Présent |
Baisse |
Bois de chauffe,Pharmacopée,Alimentation (fruit ou feuille comestible) |
IND |
IND |
IND |
IND |
IND |
Saktodjé |
Lophira lanceolata |
Présent |
Augmentation |
Bois de chauffe |
Koulajé |
Terminalia sp |
Présent |
Augmentation |
Bois de chauffe |
Samatadjé |
Hymenocardia acida |
Présent |
Aucun |
Bois de chauffe |
Assora |
syzygium guineense |
Présent |
Aucun |
Bois de chauffe |
Karejé |
Vitellaria paradoxa |
Présent |
Augmentation |
Bois de chauffe,Pharmacopée |
Jabbé |
Tamarindus indica |
Présent |
Aucun |
Alimentation (fruit ou feuille comestible) |
IND |
IND |
IND |
IND |
IND |
Ngolli |
Lophira lanceolata |
Présent |
Augmentation |
Bois de chauffe |
Assaka |
Hymenocardia acida |
Présent |
Augmentation |
Bois de chauffe |
Apanga |
Annona senegalensis |
Présent |
Aucun |
Alimentation (fruit ou feuille comestible) |
Abara |
Piliostigma thonningii |
Présent |
Aucun |
Bois d'oeuvre |
Assora |
syzygium guineense |
Présent |
Aucun |
Bois de chauffe |
Nsoro |
Indéterminé |
Présent |
Aucun |
Aucun |
Toutou |
Daniellia oliveri |
Présent |
Augmentation |
Bois de chauffe |
Hahoba |
Terminalia sp |
Présent |
Augmentation |
Bois de chauffe |
IND |
IND |
IND |
IND |
IND |
Dynamique et perception de la biodiversité dans la ville de Ngaoundéré xiv
Saktodjé
Lophira lanceolata |
Présent |
Baisse |
Bois de chauffe |
|
Koulajé |
Terminalia sp |
Présent |
Aucun |
Bois de chauffe |
Assora |
Syzygium guineense |
Présent |
Aucun |
Bois de chauffe |
Samatadjé |
Hymenocardia acida |
Présent |
Aucun |
Bois de chauffe |
Galbijé |
Vitex doniana |
Présent |
Aucun |
Fourage,Alimentation (fruit ou feuille comestible) |
Karèjé |
Vitellaria paradoxa |
Présent |
Aucun |
Bois de chauffe |
Karladjé |
Daniellia oliveri |
Présent |
Baisse |
Bois de chauffe |
IND |
IND |
IND |
IND |
IND |
sémé |
Lophira lanceolata |
Présent |
Baisse |
Bois de chauffe |
Ngoa |
Hymenocardia acida |
Présent |
Baisse |
Bois de chauffe |
Kama |
Daniellia oliveri |
Présent |
Baisse |
Bois de chauffe |
Lélé |
Ximenia americana |
Présent |
Baisse |
Alimentation (fruit ou feuille comestible) |
Dimbéré |
Tamarindus indica |
Présent |
Baisse |
Alimentation (fruit ou feuille comestible) |
Assora |
Syzygium guineense |
Présent |
Aucun |
Bois de chauffe |
IND |
IND |
IND |
IND |
IND |
Samatadjé |
Hymenocardia acida |
Présent |
Baisse |
Bois de chauffe |
Saktodjé |
Lophira lanceolata |
Présent |
Baisse |
Bois de chauffe |
Kouladjé |
Terminalia sp |
Présent |
Baisse |
Bois de chauffe |
Assora |
Syzygium guineense |
Présent |
Baisse |
Bois de chauffe |
Pakidjé |
indéterminé |
Présent |
Aucun |
Bois de chauffe |
IND |
IND |
IND |
IND |
IND |
Saktodjé |
Lophira lanceolata |
Présent |
Baisse |
Bois de chauffe |
Assora |
Syzygium guineense |
Présent |
Baisse |
Bois de chauffe |
Karladjé |
Daniellia oliveri |
Présent |
Baisse |
Bois de chauffe |
Samatadjé |
Hymenocardia acida |
Présent |
Baisse |
Bois de chauffe |
IND |
IND |
IND |
IND |
IND |
Koumkouma |
Noclea laxiflora |
Présent |
Aucun |
Pharmacopée |
Baúring |
Comifora tonnengii |
Présent |
Aucun |
Bois d'oeuvre |
Dynamique et perception de la biodiversité dans la ville de Ngaoundéré xv
Kouwé
Indéterminé |
Absent |
Aucun |
Aucun |
|
Kouhiémmé |
Ziziphus mauritiana |
Présent |
Aucun |
Alimentation (fruit ou feuille comestible) |
Mapiun |
Bombax constatum |
Présent |
Aucun |
Alimentation (fruit ou feuille comestible) |
Ganié |
Indéterminé |
Absent |
Aucun |
Aucun |
Gueré |
Anogeissus leiocarpus |
Absent |
Aucun |
Bois de chauffe |
Kebola |
Indéterminé |
Absent |
Aucun |
Aucun |
Teponri |
Annona senegalensis |
Présent |
Aucun |
Alimentation (fruit ou feuille comestible),Fourage |
Nkeuré |
Vitellaria paradoxa |
Présent |
Baisse |
Bois de chauffe,Alimentation (fruit ou feuille comestible) |
Koubéré |
Tamarindus indica |
Présent |
Aucun |
Alimentation (fruit ou feuille comestible) |
IND |
IND |
IND |
IND |
IND |
Kourigna |
Hymenocardia acida |
Présent |
Baisse |
Bois de chauffe |
Koubéré |
Tamarindus indica |
Présent |
Baisse |
Alimentation (fruit ou feuille comestible) |
Touberkamé |
Balanites aegyptiaca |
Absent |
Aucun |
Pharmacopée |
Kouponrè |
Annona senegalensis |
Présent |
Aucun |
Alimentation (fruit ou feuille comestible) |
Kièré |
Vitex doniana |
Présent |
Baisse |
Pharmacopée |
Kouhiémé |
Ziziphus mauritiana |
Présent |
Aucun |
Alimentation (fruit ou feuille comestible) |
Bouoré |
Ximenia americana |
Présent |
Aucun |
Fourage |
IND |
IND |
IND |
IND |
IND |
Gob |
Terminalia sp |
Présent |
Baisse |
Bois de chauffe |
Tap |
Anogeissus leiocarpus |
Absent |
Aucun |
Bois d'oeuvre |
Mbal |
Piliostigma thonningii |
Présent |
Baisse |
Bois de chauffe,Bois d'oeuvre |
Vag |
Borassus sp |
Absent |
Aucun |
Pharmacopée |
Mbobowa |
Detarium microcarpum |
Absent |
Aucun |
Pharmacopée,Fourage,Alimentation (fruit ou feuille comestible) |
Bambam |
Afzelia africana |
Absent |
Aucun |
Bois d'oeuvre |
Zangaynè |
Indéterminé |
Absent |
Aucun |
Aucun |
Him |
Burkea africana |
Absent |
Aucun |
Bois d'oeuvre |
Yap |
Indéterminé |
Absent |
Aucun |
Aucun |
Dynamique et perception de la biodiversité dans la ville de Ngaoundéré xvi
IND |
IND |
IND |
IND |
IND |
Tsékehi |
indéterminé |
Absent |
Aucun |
Aucun |
Andakéhi |
indéterminé |
Absent |
Aucun |
Aucun |
Kojolli |
Anogeissus leiocarpus |
Absent |
Aucun |
Bois d'oeuvre |
Nelbi |
indéterminé |
Absent |
Aucun |
Bois d'oeuvre |
Kohi |
indéterminé |
Absent |
Aucun |
Fourage |
Djaabé |
Ziziphus mauritiana |
Présent |
Baisse |
Alimentation (fruit ou feuille comestible) |
Djabbé |
Tamarindus indica |
Présent |
Baisse |
Alimentation (fruit ou feuille comestible) |
Toursoudjé |
Haematostaphis barteri |
Absent |
Baisse |
Fourage |
korahi |
indéterminé |
Absent |
Baisse |
Bois d'oeuvre |
Ibbi |
indéterminé |
Présent |
Baisse |
Fourage |
Rima djogoy |
indéterminé |
Absent |
Baisse |
Fourage |
Barkédjé |
Piliostigma thonningii |
Présent |
Baisse |
Bois d'oeuvre,Bois de chauffe |
Bobori |
indéterminé |
Présent |
Baisse |
Pharmacopée |
Doukoudjé |
Annona senegalensis |
Présent |
Baisse |
Alimentation (fruit ou feuille comestible) |
Rima bétsei |
indéterminé |
Absent |
Baisse |
Aucun |
Doundéhi |
indéterminé |
Présent |
Baisse |
Fourage |
Saktodjé |
Lophira lanceolata |
Présent |
Baisse |
Bois de chauffe |
Samatadjé |
Hymenocardia acida |
Présent |
Baisse |
Bois de chauffe |
IND |
IND |
IND |
IND |
IND |
Assora |
Syzygium guineense |
Présent |
Baisse |
Bois de chauffe |
Nonoudjé |
indéterminé |
Présent |
Baisse |
Fourage |
Dokoudjé |
Annona senegalensis |
Présent |
Aucun |
Fourage |
Saktodjé |
Lophira lanceolata |
Présent |
Baisse |
Bois de chauffe |
Barkédjé |
Piliostigma thonningii |
Présent |
Baisse |
Bois de chauffe,Fourage |
samatadjé |
Hymenocardia acida |
Présent |
Baisse |
Bois de chauffe |
Karlawal |
indéterminé |
Présent |
Aucun |
Aucun |
Dynamique et perception de la biodiversité dans la ville de Ngaoundéré xvii
Bar
Piliostigma thonningii |
Présent |
Augmentation |
Bois de chauffe |
|
Zogob |
Ficus capensis |
Présent |
Aucun |
Aucun |
Kot |
Isoberlinia doka |
Absent |
Aucun |
Aucun |
Mboo |
Ximenia americana |
Présent |
Aucun |
Fourage |
Sou |
Annona senegalensis |
Présent |
Augmentation |
Fourage,Alimentation (fruit ou feuille comestible) |
Dob |
Daniellia oliveri |
Présent |
Baisse |
Bois de chauffe,Bois d'oeuvre |
Siansiang |
Prosopis africana |
Présent |
Aucun |
Bois d'oeuvre |
Nder |
Bombax constatum |
Présent |
Aucun |
Pharmacopée,Alimentation (fruit ou feuille comestible) |
IND |
IND |
IND |
IND |
IND |
Dob |
Daniellia oliveri |
Présent |
Baisse |
Bois de chauffe |
Gob |
Terminalia laxiflora |
Présent |
Baisse |
Bois de chauffe |
Him |
Burkea africana |
Absent |
Baisse |
Bois de chauffe,Bois d'oeuvre |
Ousak |
Hymenocardia acida |
Présent |
Augmentation |
Bois de chauffe |
Sou |
Annona senegalensis |
Présent |
Augmentation |
Fourage,Alimentation (fruit ou feuille comestible) |
Poup |
Vitex doniana |
Présent |
Aucun |
Fourage |
Kohop |
Vitellaria paradoxa |
Présent |
Baisse |
Alimentation (fruit ou feuille comestible),Bois de chauffe |
Mboo |
Ximenia americana |
Présent |
Aucun |
Pharmacopée |
Soun |
Syzygium guineense |
Présent |
Baisse |
Bois de chauffe |
IND |
IND |
IND |
IND |
IND |
Ousak |
Hymenocardia acida |
Présent |
Baisse |
Bois de chauffe |
Sou |
Annona senegalensis |
Présent |
Baisse |
Alimentation (fruit ou feuille comestible) |
Poup |
Vitex doniana |
Présent |
Baisse |
Alimentation (fruit ou feuille comestible),Bois de chauffe |
Kohop |
Vitellaria paradoxa |
Présent |
Baisse |
Bois de chauffe,Alimentation (fruit ou feuille comestible) |
Him |
Burkea africana |
Absent |
Baisse |
Bois d'oeuvre |
Dob |
Daniellia oliveri |
Présent |
Baisse |
Bois de chauffe |
Bar |
Piliostigma thonningii |
Présent |
Baisse |
Bois de chauffe |
Gob |
Terminalia sp |
Présent |
Baisse |
Bois de chauffe |
Dynamique et perception de la biodiversité dans la ville de Ngaoundéré xviii
Botob
Indéterminé |
Présent |
Baisse |
Bois de chauffe |
|
IND |
IND |
IND |
IND |
IND |
Guichbert |
Hymenocardia acida |
Présent |
Baisse |
Bois de chauffe |
Tinguété |
Comifora africana |
Présent |
Baisse |
Bois d'oeuvre |
Wurdé |
Indéterminé |
Présent |
Baisse |
Aucun |
Gonokod |
Annona senegalensis |
Présent |
Baisse |
Alimentation (fruit ou feuille comestible),Fourage |
Laklack |
Daniellia oliveri |
Présent |
Baisse |
Bois de chauffe |
Katanguerdack |
Ximenia americana |
Présent |
Baisse |
Bois de chauffe |
Broum |
Tamarindus indica |
Présent |
Baisse |
Alimentation (fruit ou feuille comestible) |
Zikad |
Vitex doniana |
Présent |
Baisse |
Pharmacopée,Alimentation (fruit ou feuille comestible) |
IND |
IND |
IND |
IND |
IND |
Mboto Mboto |
Adansonia digitata |
Présent |
Baisse |
Pharmacopée,Alimentation (fruit ou feuille comestible) |
Kourna |
Ziziphus mauritiana |
Présent |
Baisse |
Alimentation (fruit ou feuille comestible) |
Brum |
Tamarindus indica |
Présent |
Baisse |
Alimentation (fruit ou feuille comestible) |
Gbatay |
Indéterminé |
Présent |
Baisse |
Pharmacopée |
wuma |
Piliostigma thonningii |
Présent |
Baisse |
Bois de chauffe |
Gonokut |
Annona senegalensis |
Présent |
Baisse |
Fourage |
Guirnaka |
Ximenia americana |
Présent |
Baisse |
Fourage,Pharmacopée |
Bourtouloum |
Vitellaria paradoxa |
Présent |
Baisse |
Bois de chauffe,Alimentation (fruit ou feuille comestible) |
IND |
IND |
IND |
IND |
IND |
Suaré |
Vitellaria paradoxa |
Présent |
Baisse |
Bois de chauffe,Alimentation (fruit ou feuille comestible) |
Kuanga |
Hymenocardia acida |
Présent |
Augmentation |
Bois de chauffe |
Bagué |
Khaya senegalensis |
Présent |
Aucun |
Bois de chauffe,Bois d'oeuvre |
Nfo |
Ficus sycomorus |
Présent |
Aucun |
Pharmacopée |
Massi |
Daniellia oliveri |
Présent |
Baisse |
Bois de chauffe |
Panré |
Annona senegalensis |
Présent |
Augmentation |
Pharmacopée,Alimentation (fruit ou feuille comestible) |
Bouri |
Piliostigma thonningii |
Présent |
Baisse |
Bois de chauffe,Bois d'oeuvre |
Wouma |
Piliostigma thonningii |
Présent |
Baisse |
Bois de chauffe |
Dynamique et perception de la biodiversité dans la ville de Ngaoundéré xix
ANNEXE. Les freelist Animaux
Noms vernaculaires |
Noms en Français (noms vulguères) |
Présentresent ou non |
Changements dans l'abondance: Augmentation; Aucun changement perçu; baisse |
Les usages: Aucun; Viande; Trophée,Rituel |
Partie utilisée |
||||||
IND |
IND |
IND |
IND |
IND |
|||||||
Zambéré |
Antiloppe |
Absent |
Baisse |
viande |
chaire |
||||||
Todo |
Lièvre |
Absent |
Baisse |
viande |
chaire |
||||||
Byo |
Biche |
Absent |
Baisse |
viande |
chaire |
||||||
Bang |
Céphalophe à flanc roux |
Absent |
Baisse |
viande |
chaire |
||||||
Mgbara |
Phacochère |
Absent |
Baisse |
viande |
chaire |
||||||
Namg |
Buffle |
Absent |
Baisse |
viande |
chaire |
||||||
Codé |
Cobe de buffon |
Présent |
Baisse |
viande |
chaire |
||||||
Bia |
Hérisson |
Présent |
Baisse |
viande |
chaire |
||||||
Domo |
Lapin |
Présent |
Baisse |
viande |
chaire |
||||||
Nguédé |
Rat |
Présent |
Baisse |
viande |
chaire |
||||||
Phoro |
Eléphant |
Absent |
Baisse |
Trophée |
ivoire |
||||||
Ngoubou |
Hypopotame |
Absent |
Baisse |
Trophée |
peau |
||||||
Dilla |
Lion |
Absent |
Baisse |
Trophée |
peau |
||||||
Mbada |
Singe(Babouin) |
Présent |
Baisse |
viande |
chaire |
||||||
Mboyo |
Patasse |
Présent |
Baisse |
viande |
chaire |
||||||
Nyonga |
Porc-épic |
Présent |
Baisse |
viande |
chaire |
||||||
IND |
IND |
IND |
IND |
IND |
|||||||
IND |
IND |
IND |
IND |
IND |
|||||||
Mbada |
Singe |
Présent |
Baisse |
viande |
chaire |
||||||
Zambéré |
Antiloppe |
Absent |
Baisse |
viande |
chaire |
||||||
Nang |
Buffle |
Absent |
Baisse |
viande |
chaire |
||||||
Domo |
Lapin |
Présent |
Baisse |
viande,Pharmacopée |
chaire,poil |
||||||
Codé |
Cobe de buffon |
Présent |
Baisse |
viande |
chaire |
||||||
Ngoubou |
Hypopotame |
Absent |
Baisse |
Trophée |
peau |
||||||
Dilla |
Lion |
Absent |
Baisse |
Trophée |
peau |
||||||
Mbara |
Phacochère |
Absent |
Baisse |
viande |
chaire |
||||||
IND |
IND |
IND |
IND |
IND |
|||||||
Bovlo |
Buffle |
Absent |
Baisse |
viande |
chaire |
||||||
Biltouki |
Phacochère |
Absent |
Baisse |
viande |
chaire |
||||||
Nimini |
Antiloppe |
Absent |
Baisse |
viande |
chaire |
||||||
Ping |
Singe |
Présent |
Baisse |
viande |
chaire |
||||||
Boulé |
Lion |
Absent |
Baisse |
Trophée |
peau |
||||||
Balé |
Eléphan |
Absent |
Baisse |
Trophée |
ivoire |
||||||
Manihoulé |
Girafe |
Absent |
Baisse |
Trophée |
peau |
||||||
Dendjéré |
Porc-épic |
Présent |
Baisse |
viande |
chaire |
||||||
IND |
IND |
IND |
IND |
IND |
|||||||
Zambéré |
Antiloppe |
Absent |
Baisse |
viande |
chaire |
||||||
Namg |
Buffle |
Absent |
Baisse |
viande |
chaire |
||||||
Mbara |
Phacochère |
Absent |
Baisse |
viande |
chaire |
||||||
Dilla |
Lion |
Absent |
Baisse |
Trophée |
peau |
||||||
Phoro |
Eléphatn |
Absent |
Baisse |
Trophée |
ivoire |
||||||
Mbada |
Singe |
Présent |
Baisse |
viande |
chaire |
||||||
Yongna |
Porc-épic |
Présent |
Baisse |
viande |
chaire |
||||||
Domo |
Lapin |
Présent |
Baisse |
viande |
chaire |
||||||
Ngo'o |
Panthère |
Absent |
Baisse |
Trophée |
peau |
||||||
Gbatti |
Civette |
Absent |
Baisse |
aucun |
aucun |
Dynamique et perception de la biodiversité dans la ville de Ngaoundéré xx
IND |
IND |
IND |
IND |
IND |
|
Domo |
Lapin |
Présent |
Baisse |
Viande |
chaire |
Koy |
Ecureil |
Présent |
Baisse |
Viande |
chaire |
Zambéré |
Antiloppe |
Absent |
Baisse |
Viande |
chaire |
Mbara |
Phacochère |
Présent |
Baisse |
Viande |
chaire |
Nyonga |
Porc-épic |
Présent |
Baisse |
Viande |
chaire |
Phoro |
Eléphant |
Absent |
Baisse |
viande,Pharmacopée |
chaire,crotte |
IND |
IND |
IND |
IND |
IND |
|
IND |
IND |
IND |
IND |
IND |
|
Antiloppe |
Absent |
Baisse |
viande |
chaire |
|
Phacochère |
Absent |
Baisse |
viande |
chaire |
|
Buffle |
Absent |
Baisse |
viande |
chaire |
|
Singe |
Présent |
Baisse |
viande |
chaire |
|
Porc-épic |
Présent |
Baisse |
viande |
chaire |
|
Hérisson |
Présent |
Baisse |
viande |
chaire |
|
sanglier |
Absent |
Baisse |
viande |
chaire |
|
lapin |
Présent |
Baisse |
viande |
chaire |
|
Lièvre |
Présent |
Baisse |
viande |
chaire |
|
Civette |
Présent |
Baisse |
Pharmacopée |
Poil |
|
Biche |
Présent |
Baisse |
viande |
chaire |
|
Lion |
Absent |
Baisse |
Trophée |
peau |
|
Panthère |
Absent |
Baisse |
Trophée |
peau |
|
IND |
IND |
IND |
IND |
IND |
|
Phacochère |
Absent |
Baisse |
viande |
chaire |
|
Sanglier |
Absent |
Baisse |
viande |
chaire |
|
Gorille |
Absent |
Baisse |
viande |
chaire |
|
Chimpanzé |
Absent |
Baisse |
viande |
chaire |
|
Ecureil |
Présent |
Baisse |
viande |
chaire |
|
Cobe de buffon |
Absent |
Baisse |
viande |
chaire |
Dynamique et perception de la biodiversité dans la ville de Ngaoundéré xxi
IND |
IND |
IND |
IND |
IND |
|
Tchéméguel |
Porc-épic |
Absent |
Baisse |
viande |
chaire |
Diré |
Ecureil |
Présent |
Baisse |
viande |
chaire |
Tchouin |
Lapin |
Présent |
Baisse |
viande |
chaire |
Balé |
Eléphan |
Absent |
Baisse |
Trophée |
ivoire |
Manihoulé |
Girafe |
Absent |
Baisse |
Trophée |
peau |
Biche |
Absent |
Baisse |
viande |
chaire |
|
Panthère |
Absent |
Baisse |
Trophée |
peau |
|
Nimini |
Antiloppe |
Absent |
Baisse |
viande |
chaire |
Bovlo |
Buffle |
Absent |
Baisse |
viande |
chaire |
Ping |
Singe |
Présent |
Baisse |
viande |
chaire |
IND |
IND |
IND |
IND |
IND |
|
Ping |
Singe |
Présent |
Baisse |
viande |
chaire |
Biltouki |
Phacochère |
Absent |
Baisse |
viande |
chaire |
Dang |
Rat |
Présent |
Baisse |
viande |
chaire |
Sounné |
Hérisson |
Présent |
Baisse |
viande |
chaire |
Tchouin |
Lapin |
Présent |
Baisse |
viande |
chaire |
Pii |
Varan |
Présent |
Baisse |
viande |
chaire |
Massi |
Hypopotame |
Absent |
Baisse |
aucun |
aucun |
Ndjondjong |
Chameau |
Absent |
Baisse |
aucun |
aucun |
Balé |
Eléphan |
Absent |
Baisse |
Trophée |
ivoire |
Manihoulé |
Girafe |
Absent |
Baisse |
Trophée |
peau |
IND |
IND |
IND |
IND |
IND |
|
Ping |
Singe |
Présent |
Baisse |
viande |
chaire |
Machii |
Crocodille |
Absent |
Baisse |
Trophée |
peau |
Gpapala |
Tortue |
Absent |
Baisse |
viande,Trophée,Rituel |
chaire,carapasse,os |
Pii |
Varan |
Absent |
Baisse |
viande |
chaire |
Balé |
Lion |
Absent |
Baisse |
Trophée |
peau |
Tchouin |
Lapin |
Présent |
Baisse |
viande |
chaire |
Dynamique et perception de la biodiversité dans la ville de Ngaoundéré xxii
IND |
IND |
IND |
IND |
IND |
|
Buffle |
Absent |
Baisse |
viande |
chaire |
|
Phacochère |
Absent |
Baisse |
viande |
chaire |
|
Singe |
Présent |
Baisse |
viande |
chaire |
|
Porc-épic |
Présent |
Baisse |
viande |
chaire |
|
Lapin |
Présent |
Baisse |
viande |
chaire |
|
Sanglier |
Absent |
Baisse |
viande |
chaire |
|
Biche |
Absent |
Baisse |
viande |
chaire |
|
Antiloppe |
Absent |
Baisse |
viande |
chaire |
|
IND |
IND |
IND |
IND |
IND |
|
Sanglier |
Absent |
Baisse |
viande |
chaire |
|
Phacochère |
Absent |
Baisse |
viande |
chaire |
|
Lièvre |
Absent |
Baisse |
viande |
chaire |
|
Biche |
Absent |
Baisse |
viande |
chaire |
|
porc-épic |
Présent |
Baisse |
viande |
chaire |
|
Lapin |
Présent |
Baisse |
viande |
chaire |
|
Buffle |
Absent |
Baisse |
viande |
chaire |
|
Antiloppe |
Absent |
Baisse |
viande |
chaire |
|
IND |
IND |
IND |
IND |
IND |
|
Antilope |
Absent |
Baisse |
viande |
chaire |
|
Phacochère |
Absent |
Baisse |
viande |
chaire |
|
Buffle |
Absent |
Baisse |
viande |
chaire |
|
Singe |
Présent |
Baisse |
viande |
chaire |
|
Porc-épic |
Présent |
Baisse |
viande |
chaire |
|
Lièvre |
Présent |
Baisse |
viande |
chaire |
|
Hérisson |
Présent |
Baisse |
viande |
chaire |
|
Sanglier |
Absent |
Baisse |
viande |
chaire |
|
Lapin |
Présent |
Baisse |
viande,Pharmacopée |
chaire,Poil |
|
Biche |
Présent |
Baisse |
viande |
chaire |
Dynamique et perception de la biodiversité dans la ville de Ngaoundéré xxiii
IND |
IND |
IND |
IND |
IND |
|
Nglaki |
Singe |
Présent |
Baisse |
viande |
chaire |
Vaya |
Ecureil |
Présent |
Baisse |
viande |
chaire |
Mbidack |
Eléphan |
Absent |
Baisse |
Trophée |
ivoire |
Marijélé |
Lion |
Absent |
Baisse |
Trophée |
peau |
Bouhol |
Céphalophe de grimm |
Absent |
Baisse |
viande |
chaire |
Tiftif |
Céphalophe à flan roux |
Absent |
Baisse |
viande |
chaire |
Menet |
Ourebi |
Absent |
Baisse |
Rituel |
crotte |
zlyam |
Hippopotame |
Absent |
Baisse |
Trophée |
peau |
Wandava |
Lapin |
Absent |
Baisse |
Pharmacopée |
poil |
Jouhol |
civette |
Absent |
Baisse |
aucun |
aucun |
IND |
IND |
IND |
IND |
IND |
|
Wadala |
Phacochère |
Absent |
Baisse |
viande |
chaire |
Bidak |
Eléphant |
Absent |
Baisse |
viande,Trophée |
chaire,ivoiere |
Kitvara |
Chacal |
Absent |
Baisse |
aucun |
aucun |
Vaya |
Ecureil |
Présent |
Baisse |
viande |
chaire |
Bachuellé |
Singe vert |
Présent |
Baisse |
viande |
chaire |
Guilaki |
Patasse |
Absent |
Baisse |
viande |
chaire |
Katalmai |
Colobe de guereza |
Absent |
Baisse |
viande |
chaire |
Lankuf |
Babouin doguera |
Présent |
Baisse |
viande |
chaire |
Wandava |
Lapin |
Présent |
Baisse |
viande |
chaire |
Moudoua |
Ecureil volant |
Présent |
Baisse |
viande |
chaire |
Kouvour |
Hippotrague |
Absent |
Baisse |
aucun |
chaire |
Médégdé |
Cobe de buffon |
Absent |
Baisse |
viande |
chaire |
Tiftif |
Céphalophe à flan roux |
Absent |
Baisse |
viande |
chaire |
IND |
IND |
IND |
IND |
IND |
|
Jongoye |
Lion |
Absent |
Baisse |
Trophée |
peau |
Dynamique et perception de la biodiversité dans la ville de Ngaoundéré xxiv
IND |
IND |
IND |
IND |
IND |
|
Kouvar |
Buffle |
Absent |
Baisse |
viande |
chaire |
Wadala |
Sanglier |
Absent |
Baisse |
viande |
chaire |
Dinbick |
Porc- épic |
Présent |
Baisse |
viande |
chaire |
Wandava |
Lapin |
Présent |
Baisse |
viande |
chaire |
Vaya |
Ecureuil |
Présent |
Baisse |
viande |
chaire |
zlyam |
Hippopotame |
Absent |
Baisse |
Pharmacopée,Rituel |
crotte,peau |
Matakus |
Hérisson |
Présent |
Baisse |
viande |
chaire |
Bidak/Fakawi |
Eléphant |
Absent |
Baisse |
viande,Trophée |
chaire,ivoiere |
IND |
IND |
IND |
IND |
IND |
|
Tshaye |
Buffle |
Absent |
Baisse |
viande |
chaire |
Ntuin |
Lapin |
Présent |
Baisse |
viande,Pharmacopée |
chaire,Poil |
Viwowaye |
Céphalophe à flan roux |
Absent |
Baisse |
viande |
chaire |
Boli |
Chacal |
Absent |
Baisse |
Rituel |
peau |
Ghakiri |
civette |
Absent |
Baisse |
Rituel |
peau |
Miguiri |
Lion |
Absent |
Baisse |
Trophée |
peau |
Bellé |
Panthère |
Absent |
Baisse |
Trophée |
peau |
Ballé |
Eléphant |
Absent |
Baisse |
Trophée |
ivoire |
Kiré |
Hippopotame |
Absent |
Baisse |
Trophée |
peau |
IND |
IND |
IND |
IND |
IND |
|
Miguiri |
Lion |
Absent |
Baisse |
Trophée |
peau |
Bellé |
Panthère |
Absent |
Baisse |
Trophée |
peau |
Tshaye |
Buffle |
Absent |
Baisse |
viande,Rituel |
chaire,corne |
Manbirba |
Girafe |
Absent |
Baisse |
aucun |
aucun |
Baidan matabai |
Babouin doguera |
Absent |
Baisse |
viande |
chaire |
Baidan mapoui |
Colobe de guereza |
Absent |
Baisse |
viande |
chaire |
Ngaye |
Indeterminée |
Absent |
Baisse |
aucun |
aucun |
Viwowaye |
Céphalophe à flan roux |
Absent |
Baisse |
viande |
chaire |
Dynamique et perception de la biodiversité dans la ville de Ngaoundéré xxv
IND |
IND |
IND |
IND |
IND |
|
IND |
IND |
IND |
IND |
IND |
|
Zack |
Panthère |
Absent |
Baisse |
Trophée |
peau |
Mbould |
Hyène |
Absent |
Baisse |
Trophée |
peau |
Ndack |
Phacochère |
Absent |
Baisse |
viande |
chaire |
Dal |
Hippotraque |
Absent |
Baisse |
viande |
chaire |
Zei |
Buffle |
Absent |
Baisse |
viande |
chaire |
Bal |
Cob de buffon |
Absent |
Baisse |
viande |
chaire |
Mbal |
Eléphant |
Absent |
Baisse |
viande,Trophée |
chaire,ivoire |
Bagalan |
Colobe de guereza |
Absent |
Baisse |
viande |
chaire |
Kiang |
Singe vert |
Absent |
Baisse |
viande |
chaire |
Deugué |
Patasse |
Absent |
Baisse |
viande |
chaire |
Mbaka |
Céphalophe de grimm |
Absent |
Baisse |
viande |
chaire |
Gack |
Ecureil |
Présent |
Baisse |
viande |
chaire |
Zal |
Olacode |
Présent |
Baisse |
viande |
chaire |
IND |
IND |
IND |
IND |
IND |
|
Zei |
Buffle |
Absent |
Baisse |
viande |
chaire |
Wanbar |
Lapin |
Présent |
Baisse |
viande |
chaire |
Zal |
Olacode |
Présent |
Baisse |
viande |
chaire |
Targa |
Porc-epic |
Présent |
Baisse |
viande |
chaire |
Mbal |
Eléphant |
Absent |
Baisse |
viande, Trophée |
chaire, ivoire |
Bohwa |
Céphalophe à flan roux |
Absent |
Baisse |
viande |
chaire |
Bal |
Cobe de buffon |
Absent |
Baisse |
viande |
chaire |
Queil |
Lion |
Absent |
Baisse |
Trophée |
peau |
Zack |
Panthère |
Absent |
Baisse |
Trophée |
peau |
Kiang |
Singe vert |
Présent |
Baisse |
viande |
chaire |
Dynamique et perception de la biodiversité dans la ville de Ngaoundéré xxvi
Dynamique et perception de la biodiversité dans la ville de Ngaoundéré Page 133
Dynamique et perception de la biodiversité dans la ville de Ngaoundéré Page 134
TABLE DE MATIÈRE
DÉDICACE i
REMERCIEMENTS ii
RÉSUMÉ : iv
ASTRACT: iv
LISTE DES TABLEAUX v
LISTE DES FIGURES vi
LISTE DES PHOTOGRAPHIES vii
LISTE DES PLANCHES vii
LISTE DES ANNEXES vii
SIGLES ET ACRONYMES viii
INTRODUCTION GÉNÉRALE 1
PROBLÉMATIQUE 3
QUESTIONS DE RECHERCHE 5
CONTEXTE SCIENTIFIQUE 6
OBJECTIFS 9
HYPOTHÈSES 9
CADRE GÉOGRAPHIQUE 10
CADRE CONCEPTUEL 11
CADRE THÉORIQUE 15
MÉTHODOLOGIE 16
OUTILS 19
RÉSULTATS ET INTÉRÊTS 21
ORGANISATION DU TRAVAIL 22
24
HUMAINES VARIÉES 24
1.1. Description du milieu physique 25
1.1.1. Le relief 25
1.1.2. Le Climat 26
1.1.3. La végétation et faune 28
1.1.4. L'hydrographie 29
1.1.5. Les types sols 30
1.2. Composantes socio-économiques 30
1.2.1. Les données démographiques 30
1.2.2. Les principaux groupes ethniques 31
1.2.3. Organisation administratif et politique 33
Dynamique et perception de la biodiversité dans la ville de Ngaoundéré 135
1.2.4. Caractéristiques de l'habitat 33
1.2.5. Les activités économiques 34
37
CHAPITRE 2. ETATS DE LIEUX ET SPATIALISATION DE LA BIODIVERSITÉ 37
2.1. Etat de lieux : caractéristiques de l?écosystème du milieu urbain 38
2.1.1. Complexité du concept de biodiversité 38
2.1.2. Définission les l'écosystème urbains 41
2.1.3. Caractéristique et rôle de l'écosystème urbain : le cas des espaces verts 42
2.1.4. Les oiseaux dans la ville : indicateurs de biodiversité 45
2.2. Spatialisation couvert végétal et oiseaux dans la ville de Ngaoundéré 45
2.2. 1. Spatialisation des peuplements d'oiseaux 47
2.2.2. Diversité des peuplements de mammifères perçus par les populations 56
végétales 58
2.2.4. Cartographie des types d'occupation du sol 61
66
CHAPITRE 3. IMPACTS DE DEUX TYPES DE CONSOMMATION DE LA BIODIVERSITÉ SUR LA DYNAMIQUE DES ESPECES: LE BOIS ÉNERGIE ET LA
VIANDE DE BROUSSE 66
3.1. Exploitation du bois énergie 67
3.1.1. Les acteurs de consommation de bois dans la ville de Ngaoundéré 67
3.1.2. Exploitation commerciale du bois énergie 71
3.1.3. Zones d'exploitation et moyens de transport 73
3.1.4. Les points de vente de bois dans la ville de Ngaoundéré 76
3.2. Consommation de la viande de brousse dans la ville de Ngaoundéré 77
3.2.1. Espèces commercialisées dans les marchés de viande de brousse dans la ville 78
3.2.2. Organisation et lieux de vente 78
3.2.3. Les prix de vente et bassins d'approvisionnement 81
sein des zones d'exploitation 84
94
CHAPITRE 4. PERCEPTION LOCALE DE LA DYNAMIQUE DE LA BIODIVERSITE.ET INTEGRATION DES SAVOIRS LOCAUX DANS LA GESTION DE L'ENVIRONNEMENT 94
4. 1. Perception des changements à travers la dynamique de la biodiversité 95
4.1. 1. Influence des caractéristiques socio-économiques des populations sur la perception des
changements 96
4.1. 2. Conception locale de la biodiversité 99
Dynamique et perception de la biodiversité dans la ville de Ngaoundéré 136
4.1. 3. Perception des changements environnementaux à travert la dynamique du couvert végétal 102
4.1. 4. Perceptions des changements climatiques 104
4.2. Intégration des acteurs locaux dans les stratégies de gestion de l?environnement 108
4.2.1. Savoirs locaux et pratiques de conservation relative à faune 109
4.2.2. Connaissances et pratiques de conservation de la flore 110
4.2.3. La gestion communautaire des ressources naturelles 112
4.2.4. Les efforts du gouvernementpour la biodiversité 113
DISCUSSION 121
CONSLUSION GÉNÉRALE 124
BIBLIOGRAPHIE 127
ANNEXE I
TABLE DE MATIERES Erreur ! Signet non défini.
Dynamique et perception de la biodiversité dans la ville de Ngaoundéré Page 137