INTRODUCTION
INTRODUCTION
Thèse de doctorat en médecine
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INTRODUCTION
L'infection néonatale (INN) est un syndrome clinique de
bactériémie caractérisé par des signes et
symptômes cliniques survenant chez un nouveau-né de 0 à un
mois de vie, pouvant s'étendre jusqu'à 3 mois
(1,2). Le retard diagnostic, les consultations tardives et le
bas niveau socio-économique limitent sa prise en charge rapide et
efficace, contribuant ainsi à augmenter la mortalité due aux
infections, en particulier dans les pays en développement (3).
L'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) estime la survenue
globale de décès néonatal à 2,8 millions en 2013,
ce qui représente 44% du taux de mortalité infantile ; 75,8% de
ces décès surviennent pendant la période néonatale
précoce et 47,6% sont dues à l'INN (4). En
effet, le taux de mortalité néonatale au Cameroun selon
l'EDS-MICS 4 est estimé à 31 pour mille en 2011
(5).
Ce drame est un problème mondial puisque, dans les pays
développés, l'incidence de l'INN est de 1% globalement
(6) et de 4% en France en 2001 (7). Le
Streptocoque B reste en Europe, le premier germe responsable des INN
précoce avec une incidence de 9 pour 1000 (8). Une
méta-analyse en 2012 a estimé à 6,9 millions de cas les
infections néonatales bactériennes sévères dont 0,8
millions en Amérique latine, 3,5 millions en Asie du Sud et 2,6 millions
en Afrique sub-Saharienne avec une incidence de 7,6%. On y retrouvait 0,68
millions décès néonataux liés aux infections
bactériennes sévères (9). En 2015 en
Inde, l'incidence des INN était estimée à 18 pour mille.
Le petit poids de naissance, la prématurité et la mauvaise
hygiène du cordon ombilical étaient les facteurs de risques les
plus retrouvés. Le Klebsiella pneumoniae, Staphylococcus
aureus et Escherichia. coli étaient les germes les plus
fréquents et le taux de mortalité était estimé
à 14% (10).
Il en est de même pour l'Afrique, Cisse et al. en 2001
au CHU de Dakar ont retrouvé 246 cas d'INN confirmés sur 2312
nouveau-nés prélevés. Les facteurs de risque les plus
fréquents étaient la rupture prématurée des
membranes et la détresse respiratoire. Les germes isolés
étaient: Klebsiella (61,5%), Enterobacterie
(11,5%), Staphylococcus aureus (8,7%), Colibacille
(6%), Streptococcus (5,5%), Enterococcus (4,1%) et
Pseudomonas (2,7%). Les antibiotiques les plus efficaces
étaient : amikacine, colistine, ceftriaxone et ciprofloxacine. On a
retrouvé 48 cas de décès sur les 246 nouveau-nés
diagnostiqués, avec 79% du taux de mortalité lié à
Klebsiella (11). En 2004 au CHU de Lome, Balaka et
al. ont observés 50 cas ayant une culture positive et Enterobacter
(54%), E. coli (30%) et S. aureus (28%) étaient
les germes les plus fréquents. Le taux de mortalité était
de 36% avec 43% de ces décès due à S. aureus
(12).
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