7- APPROCHE THERAPEUTIQUE
L'antibiothérapie probabiliste
généralement utilisé est faite d'une bithérapie
dans certains pays (ampicilline + Gentamycine) (39) et d'une
triple antibiothérapie (ampicilline + Gentamycine +
Céphalosporine de troisième génération) dans
d'autres pays (27). Cette antibiothérapie tient compte
des résistances croissantes des entérobactéries aux
pénicillines A en Afrique. Elle tient également compte de la
résistance naturelle du Streptocoque D et du Listéria
monocytogénès aux céphalosporines de 3è
génération. Cette triple antibiothérapie est faite :
- D'une aminopénicilline qui est l'ampicilline.
- D'une céphalosporine de 3e
génération.
-D'un aminoside qui a un effet synergique.
Cette antibiothérapie sera ajustée par la suite
selon les résultats de l'antibiogramme si un germe a été
isolé. Dans les cas où les prélèvements centraux
(hémoculture, culture du LCR, ECBU) et ou périphériques
(NFS, CRP) seront négatifs chez un nouveau-né symptomatique,
l'antibiothérapie sera poursuivie pendant sept jours si
l'évolution est bonne.
Thèse de doctorat en médecine
présentée par KEMEZE ZEUFACK Sandrine Page 22
REVUE DE LA LITTERATURE
Dans le cas où un nouveau-né a été
admis pour risque d'INN sans aucun signe clinique et dont tous les
prélèvements reviennent négatifs, l'antibiothérapie
sera arrêtée.
7.1- Durée du traitement
En cas de septicémie, d'infection urinaire, d'infection
pulmonaire le traitement dure 10 jours, et en cas de méningite il dure
14 jours pour le Streptocoque du groupe B et 21 jours pour les autres
germes, surtout les Gram négatifs (40).
7.2- La prévention
Elle repose pour les infections néonatales
précoces sur le bon suivi de la grossesse, le diagnostic et
dépistage précoce des infections génitales et urinaires
chez la femme enceinte, le traitement des septicémies maternelles au
cours de la grossesse, du travail, et le traitement des chorio-amniotites. La
prévention est faite, pour les femmes présentant une infection
par streptocoque B, par une injection intraveineuse de 2 g d'ampicilline et
réalisée systématiquement dès le début du
travail, suivie d'une prise orale d'un gramme toutes les huit heures
(27).
En ce qui concerne les infections néonatales tardives,
elles se résument à l'asepsie de tous les gestes, même les
plus anodins, pour tous les soins donnés au nouveau-né. En salle
de travail, les manoeuvres de réanimation doivent être aseptiques.
Le matériel stérile à usage unique est un progrès
important à cet égard. En maternité et dans les services
hospitaliers, il faut se laver les mains avant et après chaque
manipulation d'enfants, s'essuyer les mains avec des serviettes en papier
jetables (tout en sachant que les serviettes en tissu sont vite
souillées), stériliser les biberons et les tétines
(37,38).
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