CHAPITRE II : CADRE METHODOLOGIQUE
I- TERRAIN D'ENQUETE
Notre étude est circonscrite dans la ville d'Abidjan
précisément dans la commune de Marcory. La commune de Marcory est
située à équidistant du plateau, le centre des affaires,
du port autonome d'Abidjan et de l'aéroport. Elle fait partie des treize
(13) communes du District d'Abidjan.
Notre choix a porté sur la commune de Marcory pour
trois raisons essentielles : d'abord, parce que nous y résidons.
Ensuite, nous avons accès facilement aux données de
l'enquête à Marcory. Enfin, pour réduire le coût de
l'enquête.
II- POPULATION D'ENQUETE
Concernant la population à enquêter, nous avons
décidé de choisir différentes catégories au sein de
la population qui ont un lien direct ou indirect avec notre objet
d'étude. Nous avons diversifié le plus possible nos sources
d'informations afin d'avoir un large éclairage de notre objet
d'étude. Ainsi, nous nous sommes intéressés :
- Aux transporteurs qui sont certainement les
opérateurs économiques les plus exposés au racket du fait
de leur mobilité et de ce fait, les plus en contact avec les forces de
l'ordre. Les nombreux conflits entre transporteurs et forces de l'ordre
auxquels l'on assiste depuis quelques années, n'en sont que
l'illustration parfaite ; avec quelques fois mort d'homme. KANE M. (2003). Ils
sont prioritairement concernés par notre étude car leur adresser
un questionnaire nous permettra de mieux évaluer les actions de l'ULCR
en matière de lutte contre le racket. Par ailleurs, ils pourront
proposer des solutions susceptibles de réduire autant que
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possible, à défaut de l'enrayer totalement,
l'impact négatif de ce phénomène sur l'activité
économique.
- A la population de Marcory, qui est à la fois
victime, témoin et acteur du racket. Dans cette optique, elle nous
permet de mieux appréhender notre objet d'étude.
- Aux agents de l'ULCR parce qu'ils sont à même
de décrire d'une part, les situations auxquelles ils sont
confrontés dans la lutte contre le racket et
d'autre part les actions qu'ils mènent pour combattre ce
phénomène.
- Aux agents des forces de l'ordre qui sont
généralement cités dans ce phénomène. Les
interroger, nous permet non seulement d'avoir leur opinion sur les actions que
mène l'unité en vue de réduire le racket mais aussi et
surtout les solutions qu'ils proposent.
- Aux autorités et agents de la mairie de Marcory en
vue d'évaluer le niveau du racket dans cette commune et recueillir leurs
solutions.
III- ECHANTILLON
Nous avons opté dans le cadre de notre étude
pour la technique du choix raisonné dans la mesure où dans
certains cas, notamment en milieu institutionnel, il y a la contrainte du
respect de la hiérarchie des enquêtés tandis qu'en milieu
ouvert, la liberté est donnée d'interroger tout le monde.
Notre échantillon de 91 personnes est reparti comme suit
:
? Au niveau des autorités et agents de l'ULCR:
- 5 policiers dont 2 Officiers et 3 Sous-officiers ;
- 4 gendarmes dont un Officier (Commandant adjoint de l'ULCR) et
3
sous-officiers ;
- 1 Sous-Officier des Douanes ;
- 3 soldats des FRCI.
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? Au niveau des autorités et agents de la Mairie de
Marcory :
- 4 agents de la Police Municipale ;
- 2 secrétaires dont la secrétaire
particulière du Maire. ? Au niveau de la Population de Marcory :
- 23 commerçants dont 3 marocain et 5 libanais ;
- 1 enseignant ;
- 2 étudiants ;
- 1 juriste ;
- 2 sociologues ;
- 1 psychologue.
? Au niveau des transporteurs :
- 1 responsable de la CNGRCI ;
- 12 chauffeurs de taxis communaux et de taxis compteurs dont 1
mis en
cause par l'ULCR ;
- 5 propriétaires de véhicules de transport en
commun.
? Au niveau des agents des forces de sécurité :
- 10 policiers dont 1 Commissaire, 3 Officiers et 6
Sous-Officiers parmi lesquels 1 est mis en cause par l'ULCR ;
- 6 gendarmes dont 1 officier et 5 Sous-Officiers ;
- 7 agents des FRCI.
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