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INTRODUCTION GENERALE
L'Afrique connait des mutations en milieu urbain où les
phénomènes tels que la délinquance, la criminalité,
la corruption et le racket semblent connaitre un essor dans certaines
contrées. La Côte d'ivoire qui a connu plusieurs crises
politico-militaires et surtout la crise post-électorale de 2010 n'est
pas en marge. Cette situation interroge autant les institutions
internationales, les pouvoirs publics que la société toute
entière. En effet, selon la Banque Mondiale, Le racket fait perdre
chaque année à la Côte d'Ivoire des dizaines de Milliards,
TOURE (2008). Il touche toutes les couches de la société. Le
racket fragilise la stabilité politique, sociale et économique et
entame la confiance dans les institutions et les autorités. Le racket
est une question particulièrement préoccupante pour l'Etat de
Côte d'Ivoire qui a décidé de prendre à bras le
corps le phénomène. Ainsi, est créée une
Unité de Lutte Contre le Racket (ULCR) par arrêté
interministériel numéro 086 / MI / MEF / MDPMMD du 22 Juillet
2011.
L'ULCR a entre autres pour mission de démanteler les
barrages anarchiques, de lutter contre les perceptions illicites, de veiller
à la fluidité des couloirs économiques
sécurisés, de constater, relever et faire sanctionner les
entraves à la fluidité routière.
Malgré la création de l'Unité de Lutte
Contre le Racket, le phénomène demeure, comme en témoigne
le résultat d'une étude réalisé en 2012 par la
Coordination Nationale des Gares Routières de Côte d'Ivoire
(CNGRCI) sur le racket auquel se livrent des syndicats de transporteurs. On y
apprend que le racket a généré annuellement 38,160
Milliards. NIADA (2013).
Dès lors, nous sommes en droit de nous interroger sur
l'efficacité des actions que mène l'ULCR pour lutter contre le
racket.
C'est pour évaluer les actions de l'ULCR que nous avons
initié cette étude.
2
Pour ce faire, notre étude s'articule autour de trois
parties. La première partie expose le cadre théorique et
méthodologique ; la deuxième partie présente l'ULCR et ses
actions en matière de lutte contre le racket ; la troisième
partie est consacrée aux limites des actions de l'ULCR et aux
propositions de solutions.
PREMIERE PARTIE
3
CADRE THEORIQUE ET METHODOLOGIQUE
4
CHAPITRE I : CADRE THEORIQUE
I- JUSTIFICATION DU CHOIX DU SUJET 1- Motivation
personnelle
Au cours de l'année 2012, nous nous sommes rendus un
jour dans un commissariat de Police du District d'Abidjan, en vue
d'établir un certificat de résidence. Une fois au poste de
police, nous avons signifié aux fonctionnaires de Police qui
étaient de faction l'objet de notre visite. Ceux-ci nous demandent de
payer la somme de 2 500 F. Après leur avoir signifié que nous
avons l'habitude d'établir ledit document au prix de 1 000 F CFA, nous
avons obtenu le certificat de résidence à ce prix-là. En
plus, nous avons plusieurs fois été témoin d'acte de
racket.
Pertinence sociale
Selon une étude réalisée par la Banque
Mondiale en 2008, la côte d'ivoire perd entre 95 et 150 Milliards de
francs CFA par an à cause du racket. En 2010, la Banque Mondiale a
estimé cette perte à plus de 350 Milliards de Francs CFA l'an,
TOURE (2008). La crise morale que traverse la société ivoirienne
(impunité, érosion des valeurs morales, gain facile) entretien
l'existence et l'accoutumance des populations au phénomène. Cette
situation affecte :
- l'activité économique ;
- la vie sociale ;
- les droits humains ;
- la compétitivité des entreprises ;
- la libre circulation des personnes et de leurs biens ;
- la sécurité du pays ;
- l'état des infrastructures ;
5
Nonobstant les mesures prises par l'Etat pour contenir et
réduire substantiellement le racket, le phénomène
persiste. Interpellé par la question, nous avons jugé opportun de
nous intéresser dans le cadre de notre mémoire de Master I en
criminologie à la lutte contre le racket.
Les résultats de cette recherche seront mis à la
disposition de l'ULCR pour une lutte plus efficace contre ce
phénomène.
2- Pertinence scientifique
Plusieurs travaux et recherches scientifiques ont eu lieu sur
le phénomène du racket. Toutefois, aucun d'entre eux ne porte sur
l'ULCR. En ce qui concerne notre étude, elle tire son originalité
dans l'analyse des actions de la structure chargée de lutter contre le
racket en Côte d'Ivoire. Une telle étude peut contribuer au
développement des techniques de lutte contre le racket.
II- DEFINITION DES CONCEPTS 1- Concepts
explicites
a- Action
L'action désigne toute activité supposant un
objectif et la conscience des moyens pour l'atteindre. Dictionnaire actuel
(1985).
Elle est donc par essence toujours dirigée vers un but,
un objectif, celui de la pratique concrète et de la réalisation.
C'est ce qui la diffère de la pensée et de la parole.
Scientifiquement, elle représente tous les actes que
l'on pose volontairement pour remédier à un besoin.
Selon GRAWITZ (2000) l'action est : « une
activité humaine composée d'une suite de comportements
inspirés par des motivations et orientés vers des buts. Elle peut
être le fait d'un individu, d'un groupe ou exprimer la totalité
d'un système social ».
6
BENOIT (2000) affirme pour sa part, que l'action c'est l'exercice
de la capacité d'agir, par opposition à la pensée ou
à la parole.
DAILY (1993) définit l'action comme étant ce que
fait quelqu'un qui réalise une volonté, une intention.
Au terme de l'article L.228-15 du code commercial, l'action est
un titre négociable par les sociétés. Elle
représente donc en économie une fraction du capital social et
constate le droit de l'associé dans la société.
JAMES (KOFFI, 1965) quant à lui soutient que l'action est
la production d'un effet par un corps.
Dans le cadre de notre étude, nous entendons par actions,
l'ensemble des activités que mène l'Unité pour lutter
contre le racket.
b- Lutte
La lutte, selon le dictionnaire actuel (1985) est une
méthode mise en vigueur pour combattre un phénomène.
Mieux, ce sont les différents moyens mis en oeuvre pour atteindre un
résultat escompté.
Selon TOURAINE (AKA, 1978) « la lutte est toute forme
d'action conflictuelle organisée, menée par un acteur collectif
contre un adversaire pour le contrôle d'un champ social ».
Dans le cadre de notre travail, nous retenons la
définition du dictionnaire actuel.
c- Racket
Une définition tirée de l'instruction de l'ex
Chef d'Etat-major des Armées de Côte d'Ivoire, le
Général de Corps d'Armée MANGOU P. relative à la
fluidité routière présente le racket comme la forme active
ou passive utilisée par l'agent des Forces de Défense et de
Sécurité (FDS), pendant l'exercice de ses
7
fonctions, en vue d'obtenir auprès des usagers, un
avantage indu. BANQUE MONDIALE, A. (2008)
Le Dictionnaire Hachette (2000) situe le racket comme une
activité organisée par des malfaiteurs qui pratiquent l'extorsion
de fonds par intimidation, terreur ou chantage.
En terme courant, il s'agit de faire payer le
commerçant, le transporteur ou l'usager, contre son consentement, en vue
de l'autoriser à continuer de bénéficier de sa
liberté soit de mouvement soit d'exercice de son activité.
C'est donc une forme de corruption qui ne laisse pas le choix
à l'une des parties, eu égard à la position
privilégiée de l'autre, pouvant user de l'intimidation ou la
terreur.
La première définition nous semble
incomplète dans la mesure où le racket n'est pas le propre des
agents des forces de sécurité. Le racket est quasiment
pratiqué dans toutes les couches de la société.
Dans le cadre de notre étude, nous entendons par
racket, un acte d'extorsion d'argent à un individu en usant de la
contrainte, la violence, la peur et de son ignorance. C'est un vocable qui
regroupe plusieurs infractions que sont la concussion, la corruption, le
chantage et les tracasseries routières. C'est une méthode qui
consiste à soutirer de l'argent à un individu en usant des
infractions ci-dessus identifiée.
2- Concepts implicites a- Prévention
Selon le lexique des termes juridiques (1999), la
prévention est l'ensemble des mesures réglementaires ou
techniques tendant à éviter les accidents et les maladies.
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Le dictionnaire Larousse (2000), définit la
prévention comme un ensemble d'actions ou de dispositions
destinées à éviter ou à réduire le nombre et
la gravité d'un danger, un risque, un mal.
Selon GASSIN : « la prévention est comme un
instrument utilisé par l'Etat pour mieux maîtriser la
criminalité par l'élimination ou la limitation de facteurs
criminogènes et par la gestion adéquate des facteurs de
l'environnement physique et social qui engendre des occasions favorables
à la perpétration des délits ».
LOCARD (1999) soutient que la prévention, c'est
l'ensemble des moyens médicaux et médico-sociaux mis en oeuvre
pour empêcher l'apparition, l'aggravation ou l'extension des maladies, ou
leurs conséquences à long terme.
BEAUTY (1985) montre que la prévention est
l'état d'une personne poursuivie en justice comme présumée
coupable d'une infraction. Autrefois, ce terme désignait le temps qu'un
prévenu passait en prison avant d'être jugé. On parle
aujourd'hui de détention préventive.
Concernant notre recherche, la prévention est
l'ensemble des actions ou dispositions de l'ULCR destinée à
éviter ou à réduire la pratique du racket.
b- Répression
Selon le dictionnaire universel (1991), la répression
est l'action de réprimer un acte considéré comme grave
portant atteinte aux valeurs sociales et qui passe par l'arrestation ou
l'élimination physique de son auteur.
C'est aussi le fait d'arrêter l'action ou l'effet de
quelque chose. C'est également le fait d'empêcher quelque chose de
nuisible de se développer.
9
III- PROBLEME ET QUESTIONS DE RECHERCHE 1-
problème de recherche
Les dernières statistiques de la Banque Mondiale et de
Transparency International ont relancé le débat sur le racket en
Côte d'Ivoire. En effet, une étude réalisée en Mai
2008 par la Banque Mondiale relative au racket sur les routes en Côte
d'Ivoire, révèle que ce phénomène fait perdre aux
transporteurs, voire à l'économie ivoirienne 95 à 150
Milliards de Francs CFA par an. Une autre étude réalisée
en 2010, par la même institution financière, estime à
près de 350 Milliards de Francs CFA les ressources
générée par la corruption.
En 2011, la Côte d'Ivoire se classait 29e
pays le plus corrompu au monde. C'est dans ce contexte foncièrement
marqué par le racket que le gouvernement décide de prendre
à bras le corps le phénomène. Ainsi est
créée une Unité de Lutte Contre le Racket (ULCR), le 22
Juillet 2011.
A cet effet, le Ministre d'Etat, Ministre de
l'intérieur et de la sécurité interpelle les forces de
l'ordre sur la nécessité de s'inscrire dans le combat que le
gouvernement entend engager résolument contre le racket. « Les
ivoiriens attendent beaucoup de vous. Le racket a été
identifié comme l'un des plus grands freins à l'économie.
Et aussi comme l'un des problèmes qui angoissent le plus les ivoiriens.
Nous avons certes un travail important à faire pour changer les
mentalités, mais déjà nous comptons sur vous pour
réduire ce fléau au niveau de nos corridors... »,
Lançait-il le 18 Juin 2012, à l'occasion de l'inauguration du
siège de l'Unité de Lutte Contre le Racket. NIADA A. (2013),
Mais, à l'évidence, ses constances interpellations, ne semblent
avoir influencé la courbe du racket de façon significative.
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2- Questions de recherche
- Quelles sont les actions menées par l'ULCR pour
combattre ce
phénomène ?
- Quelles sont les limites de ces actions ?
- Quelles solutions pouvons-nous proposées ?
IV- REVUE DE LITTERATURE
La revue de littérature consiste à faire la
recension des écrits, c'est-à-dire de faire le bilan critique de
ce qui a été produit dans le domaine de la recherche
concernée ou sur l'objet de l'étude en question.
Depuis la création de l'ULCR, aucune étude
visant l'évaluation de ces actions en matière de lutte contre le
racket n'a été menée. Toutefois, il existe plusieurs
écrits sur le phénomène du racket.
La chambre de commerce et d'industrie de Côte d'Ivoire
(2005) décrit les formes de racket et présente sur le plan
qualitatif les impacts socio-économiques. En plus, elle propose des
solutions pour endiguer le phénomène du racket, surtout celui des
forces de l'ordre.
Cette étude a le mérite d'aborder ce
phénomène sur le plan national.
Deux autres études ont été
réalisées en Mars 2008 par le Centre Ivoirien de Recherche
Economiques et Sociales (CIRES) pour le compte de la Commission
Européenne. L'une porte sur l'analyse générale de la
corruption en Côte d'Ivoire et présente la corruption dans les
différents secteurs d'activité. Pour le secteur des transports,
on y décrit la pratique du racket à partir d'exemples. L'autre,
relative au racket et à la corruption dans le secteur du transport
à Abidjan, présente la densité de barrages routiers sur
quelques axes à partir des données issues de l'étude de la
chambre de commerce et d'industrie, ainsi que les montants du racket journalier
et annuel sur la ville d'Abidjan par
11
catégories de véhicules de transport de
voyageurs (autocars et cars appelés « gbakas », taxis
communaux et intercommunaux appelés « woro woro »).
TOURE (2008), a mené une étude complète
sur le phénomène du racket pour le compte de la Banque Mondiale.
Il évalue dans son travail, l'ampleur du phénomène et
propose des actions à mettre en oeuvre afin de le réduire
substantiellement. Cette étude va au-delà de celles
réalisées par la chambre de commerce et d'industrie de Côte
d'Ivoire et le Centre Ivoirien de Recherches Economiques et Sociales. Elle a
pour objectif de faire connaître au Gouvernement et à la Banque
Mondiale l'ampleur et l'impact du racket sur l'activité
économique et sociale relativement à deux volets : le transport
routier de marchandises et le transport routier de voyageurs, aussi bien dans
le district d'Abidjan que sur les grands axes routiers de Côte d'Ivoire.
Toutefois, cette étude à des limites qu'il convient de relever
:
Au niveau des collectes des données, les enquêtes
ont concerné les grands axes routiers, les axes secondaires et quelques
axes à l'intérieur du district d'Abidjan. Les petits axes ne sont
donc pas pris en compte. En plus les données de référence
utilisées sont influencées par la situation de crise
militaro-politique qu'a connu la Côte d'Ivoire.
En matière de montant collecté au titre du
racket, il n y a quasiment pas de données de référence sur
les flux d'un certain nombre de marchandises tels que le bois et le charbon.
En matière d'impact du racket, les impacts sur les prix
sont limités à certains produits notamment les produits vivriers.
En outre, le racket des syndicats et autres « Gnambro »1
n'est pas dénoncé.
En outre, ATTA (2004), KANE (2003) et KRAGBA (1996) mettent en
exergue, dans leurs différentes études les rapports conflictuels
entre la Police
1 - Des syndicalistes qui obligent les chauffeurs
à payer un droit de chargement.
12
Nationale et les transporteurs, chauffeurs de taxi,
«gbaka» et «woro woro». Ils ont réalisé un
travail remarquable en présentant le racket comme étant l'une des
causes principales de ses mauvais rapports. Par ailleurs, Ils proposent des
mesures susceptibles de réduire ce phénomène. Les travaux
de KANE présentent des insuffisances dans la mesure où l'auteur
soutient que le racket est pratiqué de façon systématique
par les Policiers. En fait, il n'apporte pas de preuves à cette
assertion. La brièveté des recherches des deux autres auteurs, ne
permet pas de cerner la quintessence du racket dans les rapports souvent
conflictuels entre ces deux acteurs.
ANON (2004) dénonce dans son mémoire la
prolifération des barrages et la pratique de son corollaire qu'est le
racket. Par ailleurs, il dénonce l'impact négatif du
contrôle routier sur l'activité économique et propose la
limitation du nombre de barrages.
YAPI (2005) montre à travers ses travaux les avantages
et les limites des actions policières dans la lutte contre la petite
criminalité. Il a fait un travail remarquable en présentant le
racket comme l'une des causes de cette faiblesse cependant il ne fait pas de
véritables propositions pour apporter des solutions.
Au total, la revue de littérature nous a permis de
cerner notre objet d'étude. Bien plus, elle nous a permis
d'appréhender les points de convergences et de divergences des
différents auteurs ayant travaillé sur le racket. Toutefois,
aucun d'entre eux n'a porté sur les actions d'une structure luttant
contre ce phénomène d'où la nécessité de
s'intéresser à celles de l'ULCR.
13
V- OBJECTIFS DE RECHERCHE
1- Objectif général
L'étude vise à évaluer les actions de
l'ULCR en matière de lutte contre le racket à Marcory.
2- Objectifs spécifiques
L'étude vise les objectifs spécifiques suivants
:
- Présenter les actions initiées par l'ULCR en vue
de lutter contre le racket ; - Faire ressortir les limites des actions
menées ;
- Proposer des solutions afin de rendre la lutte plus
performante.
14
CHAPITRE II : CADRE METHODOLOGIQUE
I- TERRAIN D'ENQUETE
Notre étude est circonscrite dans la ville d'Abidjan
précisément dans la commune de Marcory. La commune de Marcory est
située à équidistant du plateau, le centre des affaires,
du port autonome d'Abidjan et de l'aéroport. Elle fait partie des treize
(13) communes du District d'Abidjan.
Notre choix a porté sur la commune de Marcory pour
trois raisons essentielles : d'abord, parce que nous y résidons.
Ensuite, nous avons accès facilement aux données de
l'enquête à Marcory. Enfin, pour réduire le coût de
l'enquête.
II- POPULATION D'ENQUETE
Concernant la population à enquêter, nous avons
décidé de choisir différentes catégories au sein de
la population qui ont un lien direct ou indirect avec notre objet
d'étude. Nous avons diversifié le plus possible nos sources
d'informations afin d'avoir un large éclairage de notre objet
d'étude. Ainsi, nous nous sommes intéressés :
- Aux transporteurs qui sont certainement les
opérateurs économiques les plus exposés au racket du fait
de leur mobilité et de ce fait, les plus en contact avec les forces de
l'ordre. Les nombreux conflits entre transporteurs et forces de l'ordre
auxquels l'on assiste depuis quelques années, n'en sont que
l'illustration parfaite ; avec quelques fois mort d'homme. KANE M. (2003). Ils
sont prioritairement concernés par notre étude car leur adresser
un questionnaire nous permettra de mieux évaluer les actions de l'ULCR
en matière de lutte contre le racket. Par ailleurs, ils pourront
proposer des solutions susceptibles de réduire autant que
15
possible, à défaut de l'enrayer totalement,
l'impact négatif de ce phénomène sur l'activité
économique.
- A la population de Marcory, qui est à la fois
victime, témoin et acteur du racket. Dans cette optique, elle nous
permet de mieux appréhender notre objet d'étude.
- Aux agents de l'ULCR parce qu'ils sont à même
de décrire d'une part, les situations auxquelles ils sont
confrontés dans la lutte contre le racket et
d'autre part les actions qu'ils mènent pour combattre ce
phénomène.
- Aux agents des forces de l'ordre qui sont
généralement cités dans ce phénomène. Les
interroger, nous permet non seulement d'avoir leur opinion sur les actions que
mène l'unité en vue de réduire le racket mais aussi et
surtout les solutions qu'ils proposent.
- Aux autorités et agents de la mairie de Marcory en
vue d'évaluer le niveau du racket dans cette commune et recueillir leurs
solutions.
III- ECHANTILLON
Nous avons opté dans le cadre de notre étude
pour la technique du choix raisonné dans la mesure où dans
certains cas, notamment en milieu institutionnel, il y a la contrainte du
respect de la hiérarchie des enquêtés tandis qu'en milieu
ouvert, la liberté est donnée d'interroger tout le monde.
Notre échantillon de 91 personnes est reparti comme suit
:
? Au niveau des autorités et agents de l'ULCR:
- 5 policiers dont 2 Officiers et 3 Sous-officiers ;
- 4 gendarmes dont un Officier (Commandant adjoint de l'ULCR) et
3
sous-officiers ;
- 1 Sous-Officier des Douanes ;
- 3 soldats des FRCI.
16
? Au niveau des autorités et agents de la Mairie de
Marcory :
- 4 agents de la Police Municipale ;
- 2 secrétaires dont la secrétaire
particulière du Maire. ? Au niveau de la Population de Marcory :
- 23 commerçants dont 3 marocain et 5 libanais ;
- 1 enseignant ;
- 2 étudiants ;
- 1 juriste ;
- 2 sociologues ;
- 1 psychologue.
? Au niveau des transporteurs :
- 1 responsable de la CNGRCI ;
- 12 chauffeurs de taxis communaux et de taxis compteurs dont 1
mis en
cause par l'ULCR ;
- 5 propriétaires de véhicules de transport en
commun.
? Au niveau des agents des forces de sécurité :
- 10 policiers dont 1 Commissaire, 3 Officiers et 6
Sous-Officiers parmi lesquels 1 est mis en cause par l'ULCR ;
- 6 gendarmes dont 1 officier et 5 Sous-Officiers ;
- 7 agents des FRCI.
17
IV- TECHNIQUES D'ENQUETES
Les techniques d'enquêtes dont nous avons fait usage
sont au nombre de trois : l'observation, l'étude documentaire et
l'enquête-interrogation.
1- Observation
Pour mieux cerner notre objet d'étude, il nous a
semblé opportun d'utiliser deux types d'observation, à savoir
l'observation participante et l'observation neutre
L'observation participante, nous a permis d'approcher le
phénomène de plus près. En effet, au cours du service
notamment lors des rafles, des patrouilles et des contrôles de routine,
nous avons pu noter l'ampleur du phénomène. Dans le but de
combler les limites de cette méthode, nous avons aussi eu recours
à l'observation neutre.
Nous avons utilisé cette méthode au cours du
stage que nous avons effectué à l'ULCR. En effet, nous avons
participé à des interpellations et avons assistés à
des auditions de racketteurs.
2- l'étude documentaire
Nous avons consulté à l'Unité de Lutte
Contre le Racket, des rapports de mission d'officiers de Police et de
Gendarmerie relatifs à la sensibilisation et à la
répression dans le District d'Abidjan, notamment à Marcory. Ainsi
nous notons que les autorités et les agents des forces de
sécurité de la commune de Marcory ont été quasiment
tous sensibilisé sur l'impact négatif de ce
phénomène sur l'activité économique d'une part et
sur leur image d'autre part ainsi que les risques que les racketteurs en court.
De même, nous avons passé en revue des rapports hebdomadaires et
mensuels d'activité de l'ULCR pour comprendre les actions qui sont
menées dans la commune de Marcory et ce qui reste à faire dans la
lutte contre le racket. En outre, nous avons examiné des
procédures (audition
18
plainte, procès-verbal de constatation, scellé,
procès-verbal de témoignage, rapport d'ensemble) à la
cellule Police Judiciaire de l'ULCR. Nous avons ainsi découvert qu'il y
a une dizaine de personne mis en cause dans la commune de Marcory par
l'Unité de Lutte Contre le Racket dans le cadre de la lutte contre ce
phénomène.
3- l'enquête-interrogation
Nous avons administré un guide d'entretien, à
certains agents de l'ULCR afin de connaitre les actions qu'ils mènent
pour lutter contre le racket à Marcory et avoir leurs points de vue, les
difficultés qu'ils rencontrent et ce qu'ils proposent pour redynamiser
la lutte. Aussi, avons-nous eu des entretiens semi dirigés avec certains
agents. Après avoir précisé l'objet de notre étude
à nos interlocuteurs, nous leur donnons la latitude de s'exprimer sur la
question tout en prenant le soin de demander des précisions.
Un questionnaire adressé aux autres
enquêtés pour évaluer le niveau du racket à Marcory,
les actions menées par l'ULCR pour lutter contre le racket et pour
proposer des solutions.
V- METHODE D'ANALYSE DES DONNEES
Pour analyser les données recueillies au cours de cette
étude, nous avons privilégié l'analyse qualitative
étant donné la place prépondérante qu'occupent les
opinions dans l'ensemble de nos données.
Elle nous a permis de cerner les différentes opinions,
les significations, les réactions individuelles ou collectives sur les
actions que l'Unité de Lutte Contre le Racket met en oeuvre dans la
commune de Marcory pour juguler le racket.
Toutefois, nous avons recouru à l'analyse quantitative
eu égard aux données chiffres ou quantifiées recueillies
lors de l'enquête.
VI- 19
CHOIX DES APPROCHES DISCIPLINAIRES
Le phénomène social étant complexe, nous
avons jugés opportun d'utiliser plusieurs disciplines pour
appréhender au mieux notre objet d'étude.
D'abord, l'approche psychologique nous a permis de cerner les
angoisses, les motivations profondes d'ordre individuel qui existent chez les
acteurs impliqués ou non dans le phénomène du racket.
Ensuite, la perspective sociologique nous a permis de
déterminer les mécanismes sociaux qui interviennent dans le
racket afin de mieux orienter les actions de l'ULCR pour s'attaquer directement
aux causes de ce phénomène.
Enfin, nous avons recouru à une approche juridique pour
étudier le rôle de la cellule police judiciaire de d'ULCR, avant
et après le déclanchement de l'action publique.
VII- DIFFICULTES RENCONTREES
Nous avons rencontré plusieurs difficultés entre
autres : la lourdeur administrative constatée pour l'obtention de
l'autorisation de stage au niveau de la mairie de Marcory a rendu notre
tâche ardue. Nous avons noté aussi l'attitude
réservée et méfiante de certains agents des forces de
sécurité. En effet, nous sommes par moment
considéré comme un espion à la solde de l'ULCR ou de la
haute hiérarchie. Par ailleurs, nous avons noté une insuffisance
de données statistiques relatives aux arrestations dans chaque commune
au niveau de l'ULCR.
20
DEUXIEME PARTIE
PRESENTATION DE L'ULCR ET SES ACTIONS EN MATIERE
DE
LUTTE CONTRE LE RACKET
21
CHAPITRE III : PRESENTATION DE L'ULCR
I- Présentation générale
1- Création et attributions
L'Unité de Lutte Contre le Racket (ULCR) a
été créée par arrêté
interministériel numéro 086 / MI / MEF/ MDPMMD / du 22 juillet
2011, dans le cadre de la lutte contre le racket et l'insécurité
pour une période de six (06) mois renouvelables.
L'Unité de Lutte Contre le Racket a pour mission de :
- Démanteler les barrages anarchiques ;
- Lutter contre les perceptions illicites ;
- Procéder au contrôle des pièces des
véhicules de transport en commun ou
de transport de marchandises ;
- Constater, relever et faire sanctionner les entraves à
la fluidité routière ;
- Veiller à la fluidité des couloirs
économiques sécurisés ;
- Apporter un appui aux structures chargées de la lutte
contre le banditisme
et la grande criminalité ;
- Apporter un appui aux structures chargées du maintien
de l'ordre public.
2- Organisation et composition
L'unité de lutte contre le racket est composée
de trois cent cinquante éléments (350) permanents et de six cent
un (601) éléments non-permanents.
Les trois cent cinquante (350) éléments permanents
sont ainsi répartis:
- Armée : 91 éléments ;
- Gendarmerie Nationale : 86 éléments ;
- Police Nationale : 79 éléments ;
- Douanes : 47 éléments ;
- Eaux et Forêts : 47 éléments.
Ces personnels sont mis à la disposition du
Ministère de l'Intérieur pour emploi.
L'unité de lutte contre le racket est dirigée par
un Officier Supérieur. Il est assisté de deux (02) adjoints.
L'adjoint numéro 1 est un Commissaire de Police et l'adjoint
numéro 2 est un Officier de la Gendarmerie Nationale.
2-1 Organigramme de l'ULCR
Commandant ULCR
Commandant Adjoint
Commandant 2e Adjoint
Cabinet
Service Général
Compagnies
|
Centre des Opérations
|
Police Judiciaire
|
Parc-Auto
|
Armement
|
22
Source : donnée de l'ULCR
3- 23
Fonctionnement
La compétence territoriale de l'Unité de Lutte
Contre le Racket s'étend sur l'ensemble du territoire national. L'ULCR
est placée sous la haute autorité du Ministre d'Etat, Ministre de
l'Intérieur et de la sécurité. Elle doit exécuter
ses missions dans le respect des institutions, des lois et règlements de
la république, des droits de l'homme ainsi que du code de
déontologie. Le respect des valeurs morales est essentiel pour tout
élément de l'Unité de Lutte Contre le Racket.
4- Recettes et dépenses
Les recettes et les dépenses de l'Unité de Lutte
Contre le Racket sont prévues et évaluées dans le budget
de l'unité établi en équilibre conformément aux
règles en la matière.
Les ressources de l'Unité sont constituée par :
- Des subventions et des dotations du budget de l'Etat
principalement destinées à couvrir son fonctionnement
général ;
- Des subventions d'organismes publics ou privés,
nationaux ou internationaux ;
- Le produit de leurs biens meubles et immeubles
aliénés dans les conditions fixées par les textes en
vigueurs.
Les dépenses sont constituées par :
- Les dépenses de fonctionnement ; - Les dépenses
d'équipement.
Les fonds de l'Unités sont des deniers publics. Ils
sont déposés à la Banque du trésor sur le compte
ouvert à cet effet par la Régie d'Avances Spéciales de la
Police Nationale.
24
Les opérations financières et comptables de
l'Unité sont effectuées sous la responsabilité personnelle
et pécuniaire du Comptable Public près la Régie d'Avances
Spéciales de la Police Nationale.
II- Présentation de quelques services de l'ULCR
1- Les Compagnies
Les compagnies, au nombre de deux constituent la cheville
ouvrière de l'unité. Elles ont un rôle d'exécution,
en ce sens qu'elles mettent en application toutes les décisions de
l'unité et exécutent les missions.
2- Le centre d'écoute permanent
Le centre d'écoute permanent est commis pour la
transmission. Il est équipé de quatre téléphones
portables ouvert 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 aux fins d'enregistrer les
appels plaints de la population en général et des usagers de la
route en particulier. Le centre d'écoute permanent est pour l'ULCR ce
que les sens sont pour le corps humains. C'est un pilier essentiel dans la
lutte contre le racket.
3- La cellule police judiciaire
Les agents de la police judicaire de l'ULCR interviennent
lorsqu'une infraction à la loi pénale a été commise
pour la constater, rassembler les preuves, appréhender les auteurs et
les livrer aux tribunaux. Elle a pour objet la recherche d'une infraction
précise.
3-1 Organisation
Elle est composée d'officiers de police, de
sous-officiers de gendarmerie ayant la qualité d'officier de police
judiciaire et d'agent de police judiciaire.
25
3-2 Rôle de la cellule Police
Judiciaire
Au terme de l'article 14 du code de procédure
pénale, les activités de la police judiciaire se résument
en deux phases :
D'abord, lorsqu'une information est ouverte, la police
judiciaire se borne à exécuter les délégations des
juridictions d'instruction et à déférer à leurs
réquisitoires.
Ensuite, lorsqu'une information n'est pas encore ouverte, elle
est chargée de constater les infractions à la loi pénale,
d'en rassembler les preuves et d'en rechercher les auteurs. Ainsi, allons-nous
distinguer le rôle de la police judiciaire avant et après que
l'action ait été déclenchée.
3-2-1 Rôle de la cellule police judiciaire avant
le déclenchement de l'action en justice.
C'est la phase policière du procès. Elle
comprend les rôles d'information, de constatation, de recherche et
d'arrestation.
D'abord, le rôle d'information. En effet, la police
judiciaire est l'autorité la plus souvent choisie par les
administrés pour dénoncer les infractions, soit comme victimes,
soit comme témoins.
Ensuite, nous avons le rôle de constatation. La police
judiciaire constate à l'aide d'un procès-verbal les infractions
ainsi que les circonstances de l'infraction et les traces qu'elles ont
laissées.
Enfin, nous avons le rôle d'arrestations. La police
judiciaire n'a pas de pouvoir d'arrestation. Elle ne peut le faire qu'en cas de
flagrant délit.
26
3-2-2 Rôle de la police judiciaire après
la mise en mouvement de l'action publique
Ici, la justice délègue ses pouvoirs à la
police. Celle-ci va accomplir le rôle d'arrestation en exécution
d'un mandat du juge d'instruction et celui d'exécution des commissions
rogatoires du juge. Le principe de l'instruction est que le juge d'instruction
instruise lui-même. En théorie, il enquête, constate,
rassemble les pièces à conviction et les place sous
scellé.
Toutefois, la police judiciaire se borne à
exécuter les délégations des juridictions et à
déférer à leurs réquisitions.
4- Le centre des opérations
Le centre des opérations (CO) est un service de l'ULCR
chargé de la conception, de la centralisation et de la coordination des
opérations de lutte contre le racket. C'est un maillon essentiel dans le
processus de lutte contre le racket et est directement rattaché au
commandement de l'ULCR. Pour atteindre ses objectifs, le centre des
opérations a en son sein cinq cellules.
? La cellule communication
La cellule communication a pour mission essentielle de
vulgariser les actions de l'ULCR. Ainsi, elle organise des séances de
travail avec les opérateurs économiques, les acteurs du racket,
etc. par ailleurs, elle auditionne les usagers de la route accusés
d'infraction graves et profite pour les sensibiliser.
? La cellule planification et étude
Cette cellule est chargée de planifier les actions
à mener dans le temps. De même, elle est commise aux études
visant à cerner le phénomène du racket afin de le
réduire.
27
? La cellule suivie et évaluation
Les actions de la cellule suivie et évaluation peuvent se
résumer en ces deux questions :
Est-ce que ce qui a été dit est fait ? Est-ce que
ce qui est fait a été dit ?
En clair, elle veille à l'application et au suivi des
décisions du gouvernement ; aussi, oeuvre t- elle à ce que l'ULCR
se conforme aux textes en vigueurs.
? La cellule représentation et
coordination
Elle a pour but de coordonner les actions, les activités
et les différents services de l'ULCR afin de créer une
harmonie.
? La cellule socio-économique et
statistique
Elle a pour mission d'évaluer l'impact des actions de
l'ULCR sur le terrain et de faire des statistiques. En clair, elle cherche
à savoir si les actions de l'ULCR favorisent le climat des affaires et
font baisser le coût de la vie.
28
CHAPITRE IV : ACTIONS DE L'ULCR EN MATIERE DE LUTTE
CONTRE LE RACKET
1- RAPPORT MENSUEL D'ACTIVITE DE L'UNITE DE LUTTE CONTRE
LE RACKET (MAI 2013)
Ce présent rapport retrace le bilan des
activités de l'ULCR durant le mois de mai marqué par l'attaque le
22 Mai du commissariat et du camp militaire d'Abengourou.
a- La sensibilisation
Sensibilisation de masse : Il s'agit des
séances de sensibilisation des agents des forces de l'ordre en
présence de leur hiérarchie et des autorités
administratives de la localité concernée :
03 missions ont eu lieu à cet effet, dans les
localités de Yamoussoukro ; Tiébissou ; Didievi ; Toumodi ;
Djékanou ; Dimbokro ; Abengourou ; Lakota et Divo.
Les patrouilles : 15 patrouilles avec
occupation des 05 corridors d'Abidjan ont été effectuées
à l'intérieur du district d'Abidjan.
b- Les séances de travail avec les organisations
socioprofessionnelles. Des séances de travail ont eu lieu avec
respectivement :
> L'OFT (Observatoire de la Fluidité des Transports)
> La SOAD
> Les agents de forces de l'ordre ; les transporteurs et
les opérateurs économiques de la ville de Sikensi sous la
supervision du Préfet de région.
> Le Comité de Concertation Etat Secteur Privé
(CCESP)
> L'Organisation Non Gouvernementale « STOP
FRAUDE FISCALE »
> Les FRCI de la ville de Dabou
29
c- Les types d'infractions commises et leur
répartition par corps, Nombre de dossiers enregistrés
|
Nombre de
dossiers
|
PERSONNES MISES EN CAUSE
|
total
|
Police
|
Gendarme
|
FRCI
|
Eaux et forêts
|
Douane
|
Civil
|
Extorsion de fonds
|
06
|
09
|
10
|
02
|
03
|
-
|
-
|
24
|
Corruption
|
04
|
-
|
02
|
04
|
-
|
-
|
07
|
13
|
Avantages illégitimes
|
02
|
10
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
10
|
Concussion
|
01
|
01
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
01
|
TOTAL
|
13
|
20
|
12
|
06
|
03
|
-
|
07
|
48
|
Tableau des dossiers enregistrés
13 dossiers ont été enregistrés et 48
personnes sont mises en cause. Il est important de souligner que les 07 civils
sont tous des auxiliaires de transport (Chauffeurs et apprentis)
d- Les infractions connexes au racket.
01 mission d'enquête a été effectuée
à Dabou et Irobo suite à une plainte pour séquestration et
détention illégale de bien d'autrui. OP N° 588/ULCR du
19/11/2012.
30
e- Les plaintes
CORPS
45
40
50 47 46
44
35
30
25
20
15
10
5
0
26
21
33
11
NOMBRE D'APPELS
APPEL GENERAL
35
NOMBRES TOTAL D'APPELS APPELS REGLES
APPELS NON REGLES
6
2
11
8
Histogramme des appels plaints
Pour ce mois de Mai 2013 il y a eu 145 appels plaints. Soit une
réduction de 53 appels (26,76%) par rapport au mois
d'Avril 2013 qui a enregistré 198 plaintes. Il y a quelques mois en
arrière on n'enregistrait plus d'appels plaints. En Mars 2013
par exemple il y a eu 511 appels plaints.
31
LEGION
|
NOMBRE TOTAL D'APPELS
|
APPELS REGLES
|
NON REGLES
|
1ERE LEGION ABIDJAN
|
6
|
6
|
0
|
2EME LEGION DALOA
|
9
|
8
|
1
|
3EME LEGION BOUAKE
|
8
|
3
|
5
|
4EME LEGION KORHOGO
|
8
|
6
|
2
|
5EME LEGION SAN PEDRO
|
4
|
4
|
0
|
6EME LEGION YAKRO
|
9
|
6
|
3
|
TOTAL
|
44
|
33
|
11
|
Tableau des appels contre la gendarmerie
Au niveau de la gendarmerie, nous constatons que ce sont les
légions de Daloa et de Yamoussoukro qui tiennent toujours le haut du
pavé. Et ce, malgré la sensibilisation de masse effectuée
dans la 6ième légion de gendarmerie.
32
PREFECTURES DE POLICE
|
NOMBRE D'APPELS
|
APPELS REGLES
|
NON REGLES
|
ABENGOUROU
|
0
|
0
|
0
|
ABIDJAN
|
13
|
10
|
3
|
ABOISSO
|
2
|
2
|
0
|
BOUAKE
|
2
|
2
|
0
|
BONDOUKOU
|
1
|
1
|
0
|
DALOA
|
3
|
2
|
1
|
GAGNOA
|
3
|
1
|
2
|
KORHOGO
|
3
|
2
|
1
|
MAN
|
2
|
0
|
2
|
ODIENNE
|
4
|
3
|
1
|
SAN PEDRO
|
4
|
4
|
0
|
YAMOUSSOUKRO
|
9
|
8
|
1
|
TOTAL
|
46
|
35
|
11
|
Tableau des appels contre la Police
En ce qui concerne les Préfectures de Police, Abidjan
et Yamoussoukro sont en tête. Le nombre d'appels non réglés
dénote de l'indiscipline de certains policiers qui refusent de prendre
le téléphone quand les éléments de la transmission
veulent intervenir dans le but de trouver une solution au problème
posé par le requérant.
33
CORPS
|
NOMBRE TOTAL D'APPELS
|
APPELS REGLES
|
NON
REGELES
|
DOUANES
|
1
|
1
|
0
|
POLICE
MUNICIPALE
|
1
|
0
|
1
|
CENTRE DE SANTE
|
1
|
1
|
0
|
EAUX ET FORETS
|
5
|
4
|
1
|
TOTAL
|
8
|
6
|
2
|
Tableau des appels contre les autres
Dans la rubrique AUTRES qui englobe la Douane ; la Police
municipale les centres de santé et les Eaux et forêts, les
derniers cités occupent depuis trois mois successifs le premier rang.
f- Les inspections et rappels à
l'ordre
Sensibilisation et répression : 09
missions ont été effectuées dans les localités
suivantes : Divo ; Oumé ; Fresco ; Aboisso ; Adzopé ; Elibou.
Sikensi et Noé pour l'installation du centre d'information
frontalier.
g- Le renforcement des capacités
15 éléments de l'ULCR ont
été formés à la gestion d'un site web par la
Direction de l'informatique et des traces technologiques.
h- 34
La répression et sa répartition par corps:
Le nombre de dossiers transmis et les personnes mises en cause
|
Parque
t
militair
e
|
Parqu et civil
|
PERSONNES MISES EN CAUSE
|
TOTA L
|
|
Gen- darm
e
|
FRC
I
|
Eau x et forêt s
|
Douan
e
|
Civi
l
|
|
02
|
-
|
02
|
01
|
-
|
-
|
-
|
-
|
03
|
Avantag
es
illégitim
es
|
01
|
-
|
02
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
02
|
Chantag
e
|
01
|
-
|
02
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
02
|
TOTAL
|
04
|
-
|
06
|
01
|
-
|
-
|
-
|
|
07
|
|
Tableau des dossiers transmis et personnes mises en
cause
Durant le mois de Mai, 04 dossiers ont été
transmis qui mettent en cause 07 agents dont 06 Policiers et 01
Gendarme.
i- Les contraintes
y' Une des difficultés majeures est dans
l'identification des agents de Police qui ne portent pas de bande patronymique
sur leur tenue.
y' Les éléments FRCI continuent de narguer sinon
de défier les éléments de l'unité sur le terrain.
En témoigne le coup de feu tiré à Agbaou à
35
l'occasion de la mission de sensibilisation de masse
effectuée dans les localités d'Abengourou ; Dimbokro ; et
Daoukro.
CONCLUSION
Les résultats de la sensibilisation de masse
effectuée dans la 6ième légion de gendarmerie
se feront sentir probablement dans les mois à venir. Une
opération pareille en ce qui concerne les Eaux et forêts et la
Police doit se réaliser dans toutes les Préfectures de Police et
les cantonnements du pays.
36
2- Les actions mises en oeuvre par l'ULCR pour lutter
contre le racket à Marcory
a- La prévention
Il s'agit ici de toutes les mesures prises par l'ULCR pour
rendre plus difficile la commission de l'infraction. C'est-à-dire visant
à décourager les racketteurs. Nous avons entre autres : la
sensibilisation, les patrouilles et les présences à des lieux
stratégiques tels que les grands carrefours de Marcory.
En ce qui concerne la sensibilisation dans la commune de
Marcory, l'unité s'intéresse prioritairement aux agents des
forces de sécurité et aux transporteurs.
S'agissant des agents des forces de l'ordre, l'unité
les a quasiment tous sensibilisé. En effet, l'ULCR a sillonné les
différents commissariats (4e, 9e, 26e
et 31e arrondissement) du district six (6) de Marcoy et les
unités d'intervention (CRS2, BAC) pour non seulement les sensibiliser
sur l'impact négatif du phénomène sur l'économie
ivoirienne et sur leur image mais aussi sur les bonnes pratiques et sur le
risque qu'ils courent en s'adonnant au racket. Pour leur faire prendre
conscience de la nécessité d'abandonner ce
phénomène, l'unité à encore attiré
l'attention de certains de ces agents à l'école Nationale de
Police et à Kpass2.
Quant aux transporteurs, des séances de travail sont
organisées à leur intention en vue de les sensibiliser sur leurs
droits ainsi que sur leurs devoirs. Certains responsables de syndicats de
transporteurs tiennent des réunions stratégiques de lutte contre
le racket avec les autorités de l'ULCR.
C'est dans cette optique qu'une caravane de sensibilisation a
été organisée par l'ULCR en collaboration avec la
Coordination Nationale des Gares Routières de Côte d'Ivoire
(CNGRCI) du 09 au 11 juin 2013. Cette caravane à
2 - village situé dans la localité de
Dabou où les agents des unités d'intervention de la Police
Nationale effectuent des stages.
37
laquelle nous avons pris part en qualité de stagiaire
à l'ULCR, a sillonné toutes les régions de la Côte
d'Ivoire, notamment le district d'Abidjan. Elle a été conduite
sous le slogan: « chauffeurs, apprentis, convoyeurs. Ne descendez plus
de vos véhicules pendant les contrôles des forces de l'ordre.
Halte au Racket. 01013645- 01013688- 08863031- 05335435/ CNGRCI ».
Il s'agissait au cours de cette caravane de sensibiliser les
acteurs du transport sur leurs droits relatifs au contrôle routier.
Ainsi, dans la commune de Marcory, nous avons signifié aux chauffeurs,
aux transporteurs, aux apprentis et aux convoyeurs de ne plus descendre de leur
véhicule pendant le contrôle routier. Autrement dit, c'est l'agent
des forces de sécurité qui doit aller vers le conducteur pour
effectuer les contrôles d'usages. Tous les contrevenants seront
poursuivis devant les tribunaux. Cette mesure vise à réduire Le
racket dans le milieu des forces de sécurité. Les personnes
victimes de racket peuvent joindre l'ULCR aux numéros ci-dessus.
Au niveau des patrouilles, l'ULCR en organise de façon
quasi quotidienne dans la commune de Marcory. Ces patrouilles motorisées
participent à la prévention dans la mesure où
l'idée de se faire surprendre par des agents de l'ULCR amène
souvent le racketteur à abandonner ces pratiques.
b- L'inspection et le rappel à l'ordre
Dans le cadre de la lutte contre le racket à Marcory,
l'ULCR procède aux contrôles des pièces afférentes
à la conduite d'un véhicule. Il amène par cette action les
usagers de la route à se conformer aux règles en vigueur.
Elle inspecte aussi le travail des forces de
sécurité sur le terrain afin de relever l'écart qui existe
entre le bulletin de service et le travail effectivement accomplis. En d'autres
termes, il s'agit pour l'ULCR de s'assurer que les agents des forces de l'ordre
sur le terrain respectent les consignes à eux données par leurs
hiérarchies. Pendant l'inspection, les agents de l'ULCR rappelle les
38
personnes indélicates à l'ordre
c'est-à-dire qu'ils les amènent à se conformer aux textes
en vigueur.
c- La répression
Les actions répressives de l'ULCR sont orientées
vers la découverte des infractions de racket et l'identification de
leurs auteurs afin de les traduire devant les autorités
compétentes. Les officiers de Police de l'ULCR reçoivent les
dénonciations, les plaintes et procèdent à des
enquêtes préliminaires. En cas de délit flagrant de racket,
les officiers de Police de l'ULCR font un constat par procès-verbal.
En outre, la procédure est confiée à la
cellule Police Judiciaire, qui procède à l'audition du plaignant,
au constat de l'infraction par procès-verbal de constatation et à
la rédaction de procès-verbal de témoignage. Elle effectue
des saisies et des interpellations en vue de procéder à des
interrogatoires.
A la fin de la procédure, la Police Judiciaire adresse
un rapport d'ensemble comportant tous les actes qui ont été
posés au procureur. Lorsque le mis en cause est un agent des forces de
sécurité, une copie du rapport est envoyée à sa
hiérarchie.
Au niveau de la commune de Marcory, l'ULCR a mis en cause une
dizaine de personnes dans le cadre de la lutte contre le racket selon les
données de l'unité.
39
Conclusion partielle
La deuxième partie de notre étude nous aura
permis de présenté l'ULCR dans sa généralité
: présentation et attribution, organisation et composition,
fonctionnement, recettes et dépenses. De même, nous avons fait
connaître l'essentiel de ses services qui interviennent dans la lutte
contre le racket. Ce sont : les compagnies, le centre d'écoute
permanent, la cellule Police Judiciaire et le centre des opérations.
Aussi, avons-nous étudié les actions qu'elle met en oeuvre pour
juguler le phénomène. Nous avons entre autres le rapport mensuel
d'activité de l'Unité, la prévention, la
répression, l'inspection et le rappel à l'ordre.
40
TROISIEME PARTIE
LIMITES DES ACTIONS DE L'ULCR ET PROPOSITIONS
DE
SOLUTIONS
41
CHAPITRE V: LIMITES DES ACTIONS DE L'ULCR
L'ULCR rencontre des difficultés de plusieurs ordres
qui entravent la bonne marche de ses actions.
Tableau récapitulatif des actions de lutte selon
les réponses des enquêtés.
Variables
|
Effectifs
|
Pourcentages
|
L'ULCR est très efficace dans la lutte contre le racket
|
0
|
0
|
L'ULCR est assez efficace dans la lutte contre le racket
|
27
|
29,67 %
|
L'ULCR n'est ni efficace, ni
inefficace dans la lutte contre le racket
|
19
|
20,88 %
|
L'ULCR est plutôt inefficace dans la lutte contre le
racket
|
36
|
39,56 %
|
L'ULCR est très inefficace dans la lutte contre le
racket
|
1
|
1,10 %
|
Ne sait pas / préfère ne pas répondre
|
8
|
8,79 %
|
TOTAL
|
91
|
100 %
|
Source : données de l'enquête Analyse et
commentaire
Selon ce tableau, 29,67 % de la population d'enquête
estime que l'ULCR est assez efficace dans la lutte contre le racket dans la
commune de Marcory tandis que près de 40 % des enquêtés la
trouve plutôt inefficace.
42
Plusieurs facteurs sont susceptibles d'expliquer cette
inefficacité. En effet, la population de Marcory estime que l'ULCR n'est
pas connue. Ainsi, un peu plus de 80% de notre population d'enquête ne
connais pas l'ULCR. Elle estime que l'ULCR ne communique pas suffisamment pour
se faire connaitre. A ce propos, un chauffeur de taxi compteur affirme :
« anti racket là même est situé où ? »
par ailleurs, elle justifie leur réponse par le nombre insuffisant
de patrouille dans ladite commune surtout les patrouilles pédestre.
Cette inefficacité s'explique aussi par le fait que
l'inspection et le rappel à l'ordre sont essentiellement mis en oeuvre
pour lutter contre le racket des agents des forces de sécurité au
détriment du racket observé dans les bureaux et celui des
syndicats et autres « gnambros ».
En ce qui concerne la répression, ces résultats
peuvent s'expliquer par le fait que l'unité semble privilégier la
négociation et la sensibilisation concernant les agents des FRCI. En
effet, au terme du bilan 2012 de l'ULCR, celle-ci a mis en cause 161 personnes
dans la lutte contre le
racket.il n'y figure aucun agent des
FRCI.
1- Défaut d'antenne
Le fait que l'ULCR n'ait pas d'antenne constitue un
véritable handicap dans la lutte contre le phénomène du
racket, en ce sens que dans bien des cas elle ne peut pas intervenir. C'est
dans ce sens qu'un agent a pu dire : « Comment pouvons-nous être
efficace si nous n'avons pas d'antennes à Abidjan et à
l'intérieur du pays ».
2- Insuffisance de moyens financiers
L'ULCR manque souvent de moyens financiers pour faire face
à ses besoins de fonctionnement. En effet, on note de façon
récurrente le manque de carburant dans les véhicules, ce qui
empêche l'ULCR de faire suffisamment de
43
patrouilles et de missions. De même, le manque
d'unités dans les portables du centre d'écoute permanent
constitue un obstacle à la satisfaction des usagers et des
opérateurs économiques victimes de racket. En effet, les agents
du centre d'écoute permanent de l'ULCR appellent souvent le patron ou le
supérieur hiérarchique du racketteur pour le ramener à
l'ordre.
Le défaut de prime est une source de
démotivation pour les agents de l'ULCR. En effet, pendant le stage que
nous avons effectué au sein de cette unité, nous avons
noté par exemple que certains agents du centre d'écoute
éteignent des portables pendant la nuit empêchant ainsi certains
usagers de la route victimes de racket de se plaindre. Il serait donc judicieux
que l'Etat octroie une prime aux agents de l'ULCR pour non seulement les
encourager mais aussi et surtout pour les mettre à l'abri de la
tentation.
44
CHAPITRE VI : PROPOSITIONS DE SOLUTIONS
La résolution du phénomène du racket doit
être l'affaire de tous, qu'il s'agisse de la population, des pouvoirs
publics, des syndicats et transporteurs.
1- A l'adresse de la population
Une collaboration étroite et franche entre l'ULCR et
la population est nécessaire pour lutter efficacement contre le racket.
Celle-ci doit être l'oeil et l'oreille de l'ULCR c'est-à-dire
qu'elle doit porter à sa connaissance tout acte de racket dont elle est
victime ou témoin. Par ailleurs, la population doit avoir la culture de
la plainte c'est-à-dire qu'elle doit porter plainte lorsqu'elle est
victime.
2- A l'adresse de l'Etat
L'une des raisons souvent évoquées par des
agents racketteurs des forces de sécurité pour justifier le
phénomène est leur mauvaise condition de vie et de travail. En
effet, l'Etat n'honore pas toujours ses engagements vis-à-vis d'eux. A
titre d'exemple, nous avons le payement irrégulier des baux
administratifs des policiers.
L'Etat doit donc améliorer les conditions de vie et de
travail des agents des forces de sécurité.
L'Etat doit octroyer une prime aux agents de l'ULCR pour non
seulement les encourager mais aussi et surtout pour ne pas qu'ils succombent
à la tentation.
L'ouverture de quelques antennes de l'ULCR sur
l'étendue du territoire est nécessaire d'autant plus que la
distance constitue souvent un obstacle à la lutte contre le
phénomène. Souvent l'unité reste impuissante lorsqu'un cas
de racket est dénoncé depuis l'intérieur du pays.
3-
45
A l'adresse des groupements sociaux professionnels de
transporteurs et chauffeurs
Les groupements sociaux professionnels de transporteurs et
chauffeurs doivent aider l'ULCR à lutter contre le racket en relayant
les messages de sensibilisation auprès de leur membre et en leur
demandant de dénoncer les rackets dont ils sont victimes. Pour y
arriver, ils doivent :
- professionnaliser le secteur du transport ;
- former leur membre sur leurs droits et devoirs.
- mettre à jour les pièces afférentes aux
véhicules ;
- sensibiliser le monde du transport à la connaissance
et au respect des normes en vigueur en matière de transport.
4- A l'adresse de l'ULCR
Selon nos investigations, les missions sont effectuées
en général par les mêmes personnes, ce qui a pour
conséquence la démotivation de certains agents ; en fait
l'Unité octroie des primes de nourriture et souvent de logement aux
agents en mission. Il est donc opportun de pallier cette situation afin de
permettre à tous les agents de bénéficier de cette
prime.
L'ULCR semble inefficace contre les agents des forces
républicaines de Côte d'Ivoire (FRCI) et des « gnambros
». Il suffit de voir le bilan 3 des personnes mises en cause en
2012 par cette structure pour s'en convaincre. Il est donc souhaitable
d'intensifier la lutte contre ces derniers.
le roulement des effectifs qui consiste à muter les
agents de l'ULCR dans les antennes qui seront créées après
un certain nombre d'années passées au siège
3 - 161 personnes mises en cause par l'ULCR en 2012
dont 57 Policiers, 52 Gendarmes, 03 agents des Eaux et Forêts, 03 agents
des Douanes et 46 civils. Source, ULCR.
46
pour éviter que des affinités ne se
créent entre des agents racketteurs et ceux de l'ULCR.
47
Conclusion partielle
Dans cette partie, nous avons évalué les actions
de l'ULCR en mettant un accent particulier sur les limites de celles-ci. Nous
notons de façon générale que ses actions ne sont pas assez
efficaces à Marcory. Donc, nous avons proposé des solutions en
vue de redynamiser la lutte.
48
CONCLUSION GENERALE
« Les actions de l'ULCR en matière de lutte
contre le racket à Abidjan : le cas de la commune de Marcory
», tel est le sujet qui a fait l'objet de notre étude.
En effet, il était question de mettre en lumière le
problème de l'inefficacité des actions de lutte. Pour se faire,
nous nous sommes posé les questions suivantes :
- Quelles sont les actions menées par l'ULCR pour
combattre ce phénomène ?
- Quelles sont les limites de ses actions ?
- Quelles solutions pouvons-nous proposées ?
Nous avons eu recours à l'observation, à
l'étude documentaire et à l'enquête interrogation pour le
recueille des données. Pour analyser les informations recueillies, nous
avons utilisé l'analyse qualitative et l'analyse quantitative.
Il ressort de cette étude que les actions de l'ULCR
peuvent être classées en trois catégories à savoir
les actions préventives, les actions d'inspections et de rappel à
l'ordre ainsi que les actions répressives. En analysant ces actions du
point de vue de leur efficacité, nous notons de façon
générale, que les actions préventives et
répressives de l'ULCR font montre d'une efficacité relative eu
égard au taux de racket qui est en baisse dans le milieu des forces de
l'ordre ces trois dernières années selon la population et le
nombre élevé de condamnations enregistrées. En revanche
nous constatons que les actions d'inspections sont peu efficaces en ce sens
qu'elles sont dirigées essentiellement contre les agents des forces de
sécurités et que certaines hiérarchies ne s'impliquent pas
suffisamment dans la lutte contre ce phénomène.
Pour redynamiser la lutte, nous avons ébauché un
ensemble de propositions.
49
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