REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO Ministère de
l'enseignement supérieur et universitaire Université Catholique
du Congo (UCC) FACULTE DES COMMUNICATIONS SOCIALES B*P 1534
KINSHSASA-LIMETE
LA CYBERI)EMOCRATIE EN RI)C : UJNE ANALYSE
SEMIO-PRAGMATIQUJE I)UJ SITE WEB I)E L'UJNION POUJR LA NATION CONGOLAISE
(UJNC)
LEMFUKA AVA JEAN-NOËL
Année Académique 2011- 2012
Par
Directeur : Professeur LINO PUNGI
Travail présenté en vue de l'obtention du
titre de Gradué en Communications Sociales
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EPIGRAPHE
"L'infrastructure globale de communication ne sera pas
seulement une métaphore de la démocratie en fonctionnement, elle
encouragera réellement le fonctionnement de la démocratie en
rehaussant la participation des citoyens à la prise de décision.
Elle favorisera la capacité des nations de coopérer entre elles.
J'y vois un nouvel âge athénien de la démocratie."
(AI GORE).
1 P. LEVY, Vers la cyberdémocratie,
in
http://webmarmite.free.fr/cyberdemocratie.htm,
page consultée le 27/2/2012.
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INTRODUCTION GENERALE
1. PROBLEMATIQUE
Ce travail tente de comprendre l'introduction, mieux le
recours à la cyberdémocratie en RDC. Concrètement, il est
question d'analyser son intégration dans les activités de l'Union
pour la Nation Congolaise (UNC), parti politique de Vital KAMERHE, de
manière à comprendre la relation qu'il construit avec ses cibles
à partir des sémiotiques utilisées.
En effet, le développement rapide des Technologies de
l'Information et de la Communication (TIC) en général, Internet
en particulier, a modifié, de manière spectaculaire, aussi bien
le rapport gouvernant-gouverné que l'art de faire la politique et de
vivre la démocratie. Les TIC rendent les échanges d'informations
instantanés, universels et multidirectionnels. Sans l'ombre d'aucun
doute, à l'heure actuelle, la politique a consacré l'Internet. Il
suffit de voir le nombre d'activités politiques en ligne pour s'en
rendre compte.
L'Internet est devenu de nos jours l'instrument d'une
participation citoyenne à la vie démocratique, un lieu
d'information et de dialogue politique. Il a instauré une nouvelle
façon de communiquer entre les gouvernants et les gouvernés. La
masse et la diversité des informations qu'il véhicule et la
possibilité de participation qu'il offre à chaque citoyen
constituent autant d'expressions de la liberté démocratique.
Dès lors, les citoyens forment des réseaux interactifs où
l'information est accessible à tous, où chacun peut intervenir
à tout moment et librement. Internet propose un espace de
communication, inclusif, transparent et universel, qui est amené
à renouveler profondément les conditions de la vie publique dans
le sens d'une liberté et d'une responsabilité accrues des
citoyens1.
« L'internet est devenu la véritable Eglise de
ceux qui vénèrent l'information. Les réseaux, les
ordinateurs, toutes les machines à communiquer deviennent autant
2 P. BRETON, Le culte de l'Internet, une menace
pour le lien social, La Découverte, Paris, 2000, p. 9.
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des lieux privilégiés, quasi exclusifs,
où se pratique ce nouveau culte. Ils rendent caduques les formes
`'anciennes», `'archaïques» de communication, de
médiation, de savoir, de loisir et, d'une façon
générale, de contact avec les autres »2.
L'ère de la « politique en ligne » a
sonné. L'internet offre aux citoyens les moyens de répondre en
masse aux acteurs politiques, de les questionner, de les critiquer ou leur
exposer des contre-propositions publiques. L'internet, consacre le passage d'un
citoyen passif, récipiendaire d'une politique
télévisée de type « un-à-plusieurs »
à un citoyen potentiellement actif, dans le cadre d'un dialogue et d'un
débat en ligne de type « plusieurs-à-plusieurs »,
faisant intervenir les acteurs politiques et les citoyens sur un pied
d'égalité. Cette révolution numérique et
démocratique a un impact direct sur les résultats
électoraux, sur les travaux législatifs, sur les décisions
politiques et leur mise en oeuvre.
Il semble évident que les TIC sont devenues des outils
essentiels pour le politicien des temps modernes, non seulement en facilitant
son accès à une information cruciale, mais aussi en multipliant
ses canaux de communication et en étendant sa portée bien
au-delà de ce qui était envisageable auparavant. Car le web offre
présentement la possibilité technologique de connecter entre eux
l'ensemble des citoyens. Les récentes révolutions arabes
(Tunisie, Egypte...) favorisées notamment par les réseaux sociaux
Facebook et Twitter montrent a suffisance l'importance qu'il faut accorder
aujourd'hui à la cyberdémocratie en tant qu'utilisation des
ressources interactives d'Internet, mises au service du processus politique et
des relations avec les citoyens dans le but de favoriser une participation
directe et plus active de ceux-ci à la vie publique et au processus
décisionnel.
Si dans les pays du Nord, notamment aux Etats-Unis, Canada,
France, etc., les plus avertis des acteurs politiques se sont emparés de
ce nouvel instrument pour promouvoir leurs idées et leur image, la RDC
semble être en marge de cette démocratie électronique. Les
acteurs politiques congolais ne semblent pas prendre conscience des
perspectives que les TIC ouvrent à la démocratie.
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Devant ce constat amer, plusieurs questions nous taraudent
l'esprit ; notamment celle de savoir comment la cyberdémocratie est-elle
intégrée dans la pratique démocratique de nos partis
politiques ? Ce qui revient à comprendre :
> Les sémiotiques utilisées et les formes
énonciatifs y relatives.
> Les différents acteurs intervenants et les types
de relation construits avec les différentes cibles.
> Dans quelle mesure ces constructions peuvent-elles
faciliter la participation citoyenne ou militante ?
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