Etude de sensibilité de streptococcus mutans aux extraits totaux de khaya nyasica( Télécharger le fichier original )par Dieumerci DISADILA Université de Lubumbashi ( UNILU ) République démocratique du Congo - Docteur en sciences pharmaceutiques 2013 |
CHAPITRE II : PATHOLOGIES LIEES A STREPTOCOCCUS MUTANSII.1. Introduction :Streptococcus mutans provoque les pathologies suivantes : carie dentaire, gingivite, parodonpathies, endocardites...(4). Seule la carie dentaire est développée dans ce travail. II.2. Carie dentaireII.2.1. DéfinitionLa carie dentaire, ou juste carie est une maladie infectieuse de la dent, est une lésion de l' émail et de la dentine qui touche une ou plusieurs dents et qui se caractérise par le développement d'une cavité et la détérioration des tissus de la dent. L'agent souvent en cause est le Streptococcus mutans (1). Figure 2 : carie dentaire avancée (1). II.2.2. HistoriqueLa carie est une maladie courante chez l'être humain, mais pour la plupart des autres mammifères, la carie témoigne d'une santé générale dégradée et de carences alimentaires. Elle serait apparue au cours de l'époque néolithique : suite à la sédentarisation associée à la domestication des céréales, le changement de régime alimentaire dû à la consommation des farines aurait permis son apparition. Les dents humaines datant de cette période mais appartenant à des populations vivant encore de la chasse et de la cueillette (y compris de baies sucrées) ne sont pas atteintes par des caries. Depuis le milieu du XXe siècle et encore largement de nos jours la carie a été considéré selon la « représentation de Miller », principalement caractérisée par : · Maladie infectieuse à germe spécifique transmissible (pour laquelle un vaccin est donc envisageable). Les bactéries Lactobacillus acidophilus et Streptococus mutans étaient désignées responsables de la formation de la carie ; · Principale substance cariogène : le sucre ; · Le fluor est l'outil central de prévention et de traitement. Des études récentes invalident cette représentation : le sucre, le fluor n'ont plus les rôles centraux qu'on leur accordait ; le régime alimentaire, la santé générale, le patrimoine génétique et les facteurs sociaux sont des déterminants importants. Les pratiques d'hygiène buccale et les politiques associées sont à revoir en profondeur. La carie devient une affection chronique multifactorielle d'origine endogène, non transmissible (1). II.2.3. EtiologieLa formation de la carie est avant tout due à de multiples facteurs endogènes : « Elle résulte d'un déséquilibre dans la flore bactérienne du biofilm présent à la surface de la dent suite à un changement brutal de l'environnement local » (18). Les facteurs déterminant l'équilibre (et le déséquilibre) du biofilm sont : · Les bactéries elle-même. Toute bouche possède une flore bactérienne. Celle-ci peut comporter plusieurs centaines d'espèces, variables d'un individu à l'autre. · Le régime et la fréquence d'absorption des intrants : régime alimentaire, alcool, cigarette, médicaments... · Le système salivaire de l'hôte. · Le système immunitaire de l'hôte. Les importances relatives et les interactions entre tous ces facteurs ne sont pas encore entièrement comprises. La formation de la carie débute lorsqu'un déséquilibre dans le biofilm permet à certaines bactéries de se reproduire plus vite. Une fois que la proportion de ces populations a atteint un seuil critique la maladie peut se développer. Les bactéries impliquées dans le phénomène sont présentes dans le biofilm à l'état sain. Elles participent à son équilibre et ne sont pas des agents pathogènes à détruire préventivement, d'où l'abandon de l'idée d'un vaccin. Certains des facteurs pouvant rendre le biofilm propice à la formation de caries semblent êtres identifiés : · Génétiques ; La prise de tabac, l'alcool ; · La prise de certains médicament, par exemple ceux entraînant une diminution de la sécrétion salivaire ; · Certains changements d'habitudes alimentaires ; · Les facteurs sociaux-économique et psychosociaux de l'hôte. L'évidence du sucre comme cause de la carie a commencé à être remise en question dans les années 1990. Les études indiquent que le sucre ne doit plus être considéré comme le seul responsable de la carie : la relation sucre/carie est plus faible aujourd'hui, et réduire la consommation de sucre n'est plus nécessaire. « Plus que la quantité, ce sont la fréquence et la durée des prises [d'un aliment] qui importent » (6). |
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