INTRODUCTION
Diagnostic : vient du grec diagnostikos qui
désigne l'aptitude à connaître, rendre compte de la
façon dont l'entreprise a pu satisfaire aux exigences liées
à la réalisation de ses objectifs découlant de la
détention de ressources financières.
Le diagnostic de l'entreprise évoque l'idée que
l'entreprise ait dans sa structure et dans son fonctionnement comparable
à un organisme vivant des anomalies, il vise donc à
déceler les points faibles et les points forts de l'entreprise afin de
corriger les premiers et d'exploiter à fond les seconds.
L'Analyse Financière a pour but d'établir un
diagnostic sur la situation financière, sa solvabilité, sur sa
rentabilité et son autonomie. Un tel diagnostic intéresse
plusieurs catégories d'agents : les créanciers actionnaires, les
gérants de portefeuille, les dirigeants de l'entreprise, les
concurrents, les fournisseurs, les experts comptables...
Selon le diagnostic mené par un analyste interne ou
externe, la diversité des objectifs poursuivis a conduit à des
conceptions différentes plus ou moins large et à
l'élaboration de nombreux outils d'analyse.
L'objectif d'une analyse externe est souvent limité
à un aspect particulier de la situation financière de
l'entreprise.
Par exemple, un banquier cherchera surtout à se faire
une idée précise sur les garanties du remboursement offert par
l'entreprise.
Les autres créanciers voudraient surtout savoir si les
conditions qui garantissent la disposition par l'entreprise, à tout
moment de ressources suffisantes pour honorer ses engagements sont
réunies. En d'autres termes, ils voudraient savoir si l'entreprise est
en situation de solvabilité.
Elle passe d'abord par une compréhension
détaillée de « l'économique » de l'entreprise :
compréhension du marché de l'entreprise, de la place qu'elle y
occupe, de l'adéquation de ses modes de production, de distribution et
de gestion des hommes à sa stratégie. Puis par une analyse
détaillée des principes comptables suivis afin de s'assurer
qu'ils traduisent la réalité économique de l'entreprise et
qu'ils ne la travestissent pas. À défaut, point n'est besoin de
faire une étude des comptes, ils n'en valent pas la peine et
l'entreprise est à éviter que l'on soit actionnaire,
prêteur ou salarié.
Le plan type d'analyse financière se compose de quatre
étapes :
· la génération de richesse
(évolution de l'activité, étude de la formation des
marges)?
· ...nécessite des investissements
(immobilisations, BFR)?
· ...qui doivent être financés (par
autofinancement, capitaux propres ou
endettement bancaire et financier)?
· ... et être suffisamment rentables
(rentabilité économique et rentabilité des capitaux
propres, effet de levier).
Ce n'est qu'alors que l'analyste peut conclure quant à
la solvabilité de l'entreprise étudiée et à la
création de valeur qu'elle peut dégager.
L'analyste peut avoir recours à l'analyse en tendance,
étudiant ainsi le passé pour diagnostiquer le présent et
prévoir l'avenir, à l'analyse comparative grâce à la
référence à d'autres entreprises similaires du même
secteur et à l'analyse normative qui s'appuie sur des règles
d'orthodoxie.
La notation financière, le rating en anglais,
apprécie la capacité de remboursement d'un emprunteur par une
note. Elle s'appuie sur un processus assez lourd d'analyse financière
pour les groupes dont une partie de la dette bancaire et financière est
susceptible d'être échangée sur un marché. Elle est
considérablement allégée grâce au recours au scoring
ou des méthodes des scores pour les petites et moyennes entreprises
notées par les assureurs crédit ou les banques pour leurs besoins
internes. La méthode des scores repose sur une analyse statistique des
comptes des entreprises qui sont comparés aux comptes d'entités
ayant connu des difficultés incluant la faillite. Ce processus de nature
automatique débouche sur une probabilité de défaillance de
l'entreprise. Il est surtout utilisé pour les PME.
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