2.7. L'HYDROGRAPHIE ET L'HYDROLOGIE
Carte 4: réseau hydrographique de la
CR
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La CR de Keur Moussa dispose des eaux de surface et des eaux
souterraines. Ces eaux de surface sont divisées en fonction de leur
durée de stagnation. On distingue, de ce fait, les eaux permanentes et
les eaux temporaires. La seule sources d'eau permanente est constituée
par le Lac Tanma. Mais ce dernier subit les effets de la variation climatique
et des pressions anthropiques et se dessèche quelque mois après
la fin des pluies. Il fonctionne actuellement comme une source temporaire.
Les mares temporaires sont éparpillées dans
toute la CR. Elles sont très concentrées dans la zone sud
où on trouve une bretelle de mares dans les environs de Palal, Gappe,
Lène et Thiambokh. Ces mares ont une durée de vie plus ou moins
courte. Mais permettent d'abreuver le bétail pendant une période
de l'année (les premiers mois de la saison sèche). C'est dans
cette zone que l'on retrouve la mare de Thiawel qui a une durée de vie
qui peut aller jusqu'à huit mois. Dans la partie nord où se situe
le lac Tanma notamment dans les villages de Seune à Ndeuye, on note
l'existence de mares assez importantes qui ont de bonnes capacités de
rétention à cause de la présence du lac et l'affleurement
de la nappe. Dans cette zone, toutes les
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Mémoire de fin de formation, Tamsir Ousmane DIAGNE, ESEA
2013
Analyse de la perception de la vulnérabilité et
des stratégies locales d'adaptation aux variations et changements
climatiques. Cas des exploitations agricoles de la CR de Keur Moussa.
grandes mares ont des capacités de rétention
dépassant trois mois (on en dénombre trois) et sont des zones de
culture plutôt que des zones d'abreuvement du bétail.
En ce qui concerne l'hydrogéologie, la profondeur de la
nappe phréatique est variable sur le territoire de la Communauté
Rurale. La CR se trouve en aval des plateaux de Thiès et subit les
effets de ruissellement et d'infiltration causés par ces massifs. C'est
ce qui explique le fait que la partie nord connait une nappe plus faible du
côté du lit majeur du Lac Tanma (moins de 10 m aux abords du Lac
et jusqu'à 25 m un peu plus en hauteur) et au niveau des vallées
(de 20 à 40 m). Mais la profondeur des nappes peut atteindre les 60 m au
Sud de la Communauté Rurale. Ce qui fait que dans cette partie le
maraîchage avec puits est rare. L'accès difficile à l'eau
de la SDE fait que les champs maraichers sont presque inexistants. Aussi,
d'après le PLD, le niveau de turbidité est estimé à
86,6 % par rapport à la période de référence qui
est 1950-1970.
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