Introduction Générale
La finance comme étant un domaine d'étude est
divisée en deux spécialités qui ont deux orientations
différentes : La finance d'entreprise et la finance de
marché. La première s'intéresse au choix de financement et
d'investissement des entreprises. La deuxième étudie les prix des
actifs dans un univers certain et incertaine et s'intéresse aux couples
« prix/rendement» et « prix/risque».
Notre travail met en exergue le passage dans la finance de
marché de la théorie d'efficience à la finance
comportementale afin d'expliquer la variation du rendement par le sentiment
des investisseurs non informés (noise traders).
L'hypothèse d'efficience des marchés financiers
précise que le prix observé d'un actif est égal à
sa valeur fondamentale. Cette valeur à son tour est égale
à la valeur escomptée des revenus futurs de titre. Ces revenus
sont inconnus. Donc, l'investisseur est appelé à les anticiper en
s'appuyant sur ses connaissances et sur les informations dont il dispose. La
seule variable pertinente est alors l'information disponible. Cette
hypothèse d'efficience confirme l'idée que les investisseurs font
des anticipations rationnelles basées sur toute l'information
disponible. Donc, la valeur de l'actif est toujours égale à sa
valeur fondamentale.
Selon Fama (1991) le marché est toujours efficient et
on ne peut pas dégager un profit anormal. L'enquête de Shiller
(1981) a démontré qu'il y'a une volatilité des indices
boursiers. Cette volatilité démontre que les cours
observés sur le marché sont différents de ceux qui sont
estimés. Les anticipations sont donc erronées. Ce qui permet de
confirmer le rejet de la rationalité. On est donc face au modèle
de noise traders où les investisseurs font leurs anticipations en
fonction de croyances subjectives plutôt que rationnelles. La
présence de noises traders est le point essentiel permettant de se
déplacer vers un nouveau courant de la finance qui est la fiance
comportementale. Fama (1965) montre que même si les noise traders sont
présents sur le marché, ils ne représentent aucune menace
pour le marché puisque le processus d'arbitrage permet d'éliminer
la différence entre les prix. Le travail remarquable de DeLong et
al (1990) présente le modèle de noise traders ainsi que son
influence dans le prix d'équilibre. La déviation de prix de sa
valeur fondamentale est créée par le changement dans le sentiment
de l'investisseur. Le processus d'arbitrage est limité de telle sorte
qu'il n'arrive pas à éliminer la différence entre la
valeur réelle observée sur le marché et la valeur
fondamentale anticipée.
Cette différence d'écart entre les deux valeurs
permet de dégager des rendements différents. La volatilité
des rendements sera donc expliquée par la psychologie de l'investisseur
en présence de noise traders. La finance comportementale fait donc
valoir l'importance des émotions et des raisonnements erronés sur
les intervenants financiers.
Divers travaux ont tenté d'expliquer la
volatilité des rendements en se basant sur différentes mesures de
la variable sentiment. Le résultat est le même que le sentiment
est un facteur explicatif de la volatilité du rendement. Brown (1990) a
calculé le sentiment comme étant la variable
« closed-end found returns ». Il arrive à la
conclusion suivante : Les niveaux de sentiments sont positivement et
significativement reliés à la volatilité. La psychologie
de l'investisseur joue donc un rôle important dans la volatilité
des rendements surtout en présence des investisseurs non
informés. La présence de noise traders est une cause majeure de
la prévision de l'excès du rendement ou sa volatilité par
le sentiment parce que les investisseurs non informés réagissent
envers les changements des prix par leurs facteurs psychologiques. Ainsi les
changements dans les sentiments ont aussi un impact sur le rendement
anticipé.
Alors, est-ce que le changement du sentiment des investisseurs
non informés (noise traders) a un impact sur la volatilité des
rendements ?
Notre travail se base sur ce mécanisme de noise
trading. On va donc étudier la relation entre le sentiment et le
rendement dans un marché inefficient. On utilisera le modèle
autorégressif d'hétéroscédasticité
conditionnelle GARCH en moyenne. Le modèle montre que la
volatilité conditionnelle ainsi que l'excès du rendement sont
affectés par le sentiment de l'investisseur.
A cette fin, le présent travail est composé de
deux chapitres. Le premier chapitre est titré efficience des
marchés financiers et noise traders qui est subdivisé en quatre
sections. La première section est consacrée à la
présentation générale de l'efficience et l'application des
anticipations rationnelles pour prévoir les prix des actifs. La
deuxième section s'intéresse aux tests empiriques de
l'efficience. Les anomalies boursières sont présentées
dans la troisième section. La présence des agents perturbateurs,
qui basent leurs analyses sur des graphiques, est le point essentiel de passage
vers la finance comportementale. La présentation du modèle de
noise trading se trouve dans la quatrième section. Le deuxième
chapitre étudie empiriquement le rôle des sentiments dans
l'explication de l'excès et la volatilité du rendement.
Chapitre 1
Efficience des marchés
financiers et Noise traders
La théorie des marchés efficients a atteint son
point d'acmé dans la recherche financière au tour des
années soixante-dix. C'est une notion plurielle qui regroupe trois types
d'efficience. L'efficience allocative
où
les fonds vont vers les emplois les plus productifs. L'efficience dite
opérationnelle qui permet de mettre en relation les offreurs et les
demandeurs de capitaux, au coût le plus faible. Cette opération
est faite par l'intermédiaire financier tout en
bénéficiant d'une juste rémunération. Enfin
l'efficience informationnelle qui est la plus répandue.
1. Efficience spéculative des
marchés financiers
1.1. La valeur fondamentale
Dans la finance de marché on s'intéresse
à la détermination de prix des actifs financiers. Il faut donc
se rappeler que le modèle de base d'évaluation d'un prix d'actif
est le modèle d'actualisation des dividendes futurs. Il est sous cette
forme :
(1)
Où est le
prix de titre considéré à la date t, r est le taux
d'actualisation, et
désigne l'espérance des dividendes à la date t+j
conditionnellement à l'ensemble des informations disponibles. Le prix
d'un titre est en fonction des anticipations de dividendes. On suppose que les
dividendes intègrent toute l'information sur les fondamentaux
économiques. Ce qui est inobservable dans un marché financier
c'est le prix futur de l'action ( . Ce
dernier pourrait être anticipé par les investisseurs. Donc le
rendement boursier sera égal à la différence entre le prix
futur anticipé et le prix actuel. Le point intéressant est
l'anticipation du prix des actions.
1.2. L'hypothèse des anticipations rationnelles
La formation des anticipations peut se faire par
l'hypothèse des anticipations rationnelles. Cette hypothèse est
souvent considérée comme une école de pensée
économique. Elle a été d'abord proposée par John
(1961) pour décrire de nombreuses situations dont l'issue dépend
de ce que les agents attendent de se produire. Dans le domaine de finance de
marché, le prix d'une action dépend des croyances des acheteurs
et des vendeurs. Ces derniers vont anticiper le prix futur rationnellement
c'est-à-dire ils essaient de prévoir ce qui va réellement
se produire dans le marché. En d'autre terme les anticipations
rationnelles sont conformes aux réalisations du marché. En
appliquant les anticipations rationnelles la formule de prix prend cette
forme :
(2)
Où ??= est le
facteur d'actualisation et sont
les dividendes en t+j. est la
valeur fondamentale du titre qui est égale à la somme
actualisée des dividendes futurs anticipés rationnellement. Ce
modèle suppose que les agents peuvent faire des anticipations fausses
mais en moyenne sont corrects. Ils ne font pas alors des erreurs lors de la
prévision de la valeur future et les écarts de prévision
parfaite ne sont qu'aléatoires. D'où le prix d'une action
à l'instant t+1 prend cette forme :
(3)
Avec : le
prix réel de l'action à l'instant t+1, : Le
prix d'anticipation rationnelle à l'instant t et Un
terme d'erreur aléatoire qui a une valeur attendue de zéro et
suit un bruit blanc.
t
]=0
Ceci signifie que la meilleure prévision du prix
à la date t est égale au prix observé à la date
précédente.
1.3. L'hypothèse d'efficience des marchés
financiers
« Un marché financier est dit efficient si
et seulement si l'ensemble des informations disponibles concernant chaque actif
financier coté sur ce marché est immédiatement
intégré dans le prix de cet actif » Fama (1965). Selon
cette définition Fama qui est le défendeur de cette
théorie énonce l'idée que les prix spéculatifs des
actions incorporent toujours l'ensemble des informations disponibles. Quant
à Jensen (1978), il a ajouté la condition de
l'impossibilité d'avoir un profit supérieur aux coûts des
transactions engendrées par l'action d'achat et de vente. En guise de
conclusion, un marché efficient ne permet pas de prévoir le cours
futur, car les cours reflètent correctement leur valeur fondamentale. Le
prix futur dépend des informations à venir. Toute nouvelle
information sera instantanément intégrée dans les cours du
titre de telle façon que le prix de l'actif reflète toujours sa
vraie valeur. L'analyse technique de l'efficience est basée sur deux
approches : la première est celle de marche au hasard. La marche au
hasard est introduite par Fama (1991) afin d'argumenter l'impossibilité
de prévoir les cours futurs ainsi que l'impossibilité d'anticiper
les fluctuations des cours. Cette idée est synthétisée
à partir de la formulation suivante.
(4)
Comme conclusion la rentabilité des cours suit un bruit
blanc et par conséquent les cours sont indépendants au cours du
temps.
La deuxième approche est celle du modèle de
martingale proposé par Samuelson (1965). Ce modèle n'exige aucune
condition concernant l'auto-corrélation des rentabilités.
Le prix de l'actif financier suit une martingale si la
prévision en t+1 du prix sachant que l'ensemble d'informations à
l'instant t est égal au prix au temps t.
(5)
Moment
non centré d'ordre 1, Le
prix en t, Le prix
en et
l'ensemble d'information en t.
On peut encore écrire :
D'après la formule on remarque que le prix
anticipé reflète toujours sa valeur actuelle à l'instant t
en sachant toute l'information disponible.
Après avoir défini l'efficience, il est
primordial de citer ses hypothèses qui sont en général
d'ordre quatre comme annoncé par Fama (1970). En premier lieu on trouve
l'atomicité des investisseurs et la liquidité. L'atomicité
s'explique par l'absence de manipulation du marché par un seul
investisseur. La liquidité se définit comme la rapidité
d'acheter ou de vendre de grandes quantités de titres sans influencer la
variation du prix. Comme autre hypothèse, on ajoute la gratuité
et la libre circulation de l'information. En plus, les agents
économiques peuvent hésiter à investir et à
désinvestir si des coûts de transactions annulent leur gain
potentiel réalisable. Donc, une hypothèse d'absence des
coûts de transaction est présente pour éviter cette
hésitation et encourager l'investissement. Enfin l'hypothèse
fondamentale de l'efficience qui serait le point de départ des
études à venir est celle de la rationalité des
investisseurs.
Puisque le prix d'un titre inclut l'ensemble des informations
disponibles, l'information peut prendre différentes formes (prix
historique, information publique ou privée d'où Fama (1970) a
distingué trois formes d'efficience. Tout d'abord
« l'efficience faible » qui met l'accent sur l'information
passée basée sur les cours ou rentabilités qui devrait
être pleinement reflétée dans le prix d'actif. Ensuite
« l'efficience semi-forte »où l'ensemble des
informations disponibles est instantanément introduit dans le prix de
l'actif. Enfin « l'efficience forte» où les prix
reflètent même l'information privée détenue par les
agents d'initiés. Selon Fama (1970) la détention de cette
information n'est pas susceptible d'aider à la prévision des
cours puisque après un certain temps cette dernière sera
dévoilée. Donc elle ne permet pas à son détenteur
de réaliser un gain anormal. C'est ce qui renforce l'hypothèse de
l'efficience qu'on ne peut pas tirer profit de l'information
privilégiée. S'il y a une réaction sur le marché,
l'hypothèse d'efficience est à rejeter. Durant ses études
dans ce domaine et dans le but de nous convaincre de l'hypothèse
informationnelle. Fama (1991) a proposé une évolution pour les
tests empiriques de l'efficience afin de vérifier la forme faible, les
tests d'auto corrélation sur le rendement qui font ressortir le
phénomène de retour à la moyenne qui indique
qu'après un certain écart de leur valeur fondamentale, les prix
tendent à y revenir. Pour la forme semi forte l'utilisation de la
réaction d'un titre à l'annonce d'une distribution gratuite a
mené le résultat suivant : En moyenne les prix des actions
sont ajustés rapidement à l'information. L'efficience au sens
semi fort est aussi vérifiée. Alors que l'hypothèse
d'efficience forte reste l'hypothèse la plus audacieuse. Son test permet
de savoir si les initiés (dirigeants ou personnel) tirent ou non un gain
supérieur à ceux attendus en utilisant les informations
privilégiés qu'ils détiennent. « A travers cette
classification, les principaux tests d'efficience appliqués au
marché boursier de New York indiquent que les formes faibles et
semi-fortes peuvent être vérifiées à l'exception de
certaines anomalies1(*), et
que la forme forte est la plus souvent rejetée. » Gillet
(1991).
2. Tests empiriques de l'hypothèse
d'efficience
2.1. Test de l'efficience au sens faible
Les tests d'auto-corrélation présentés
par Fama (1965) afin de vérifier la forme faible d'efficience, montrent
que même s'il existe des coefficients différents de zéro,
ils ne sont pas stables pour réaliser un gain. Alors les tests à
long terme font ressortir le phénomène de retour à la
moyenne. Au contraire, d'autres recherches ont montré que les
portefeuilles ont des coefficients d'auto-corrélation plus forts que
ceux des titres individuels.
2.2. Test de l'efficience au sens semi fort
La forme d'efficience semi-forte implique que le prix d'un
actif financier intègre l'ensemble des informations disponibles à
l'instant même où elles sont rendues publiques. Donc il n'existe
aucun décalage temporel entre le moment de la divulgation de
l'information et le moment de son intégration dans le cours. La
problématique de la vérification de cette forme réside
réellement dans la mesure de la vitesse d'ajustement des cours à
une nouvelle information. La validation de cette forme d'efficience
nécessite obligatoirement l'ajustement immédiat des cours suite
à la divulgation de l'information publique. Dans la
réalité, l'ajustement est rarement immédiat puisque un
certain délai est nécessaire pour que le marché
intègre correctement la nouvelle information dans le temps. Patell et
Wolsfon (1984) ont étudié la vitesse d'ajustement des cours aux
annonces des bénéfices et des dividendes. Ils ont constaté
que le marché réagit rapidement aux annonces de résultat
et de dividende mais le temps de réaction moyen varie entre 5 et 15
minutes. Une autre méthodologie a été traitée afin
d'infirmer la forme semi-forte de l'efficience est celle de l'étude
d'événement. Jacquillat et Solnick (1989) ont utilisé la
méthodologie qui consiste à mesurer la rentabilité
résiduelle estimée qui est égale à la
rentabilité observée moins la rentabilité
théorique. Un ensemble d'interactions a été fait afin
d'arriver à calculer les rentabilités anormales cumulées
qui permettent de mettre en évidence la réaction du marché
à l'annonce de l'évènement. Le résultat important
de ces recherches est la présence du rendement anormal qui fragilise
l'hypothèse d'efficience. On ne peut pas parler d'un marché
efficient lorsqu'il y a un rendement anormal.
2.3. Test de l'efficience au sens fort
Les tests de l'efficience forte sont difficiles à
réaliser. Le but est de démontrer que la détention de
l'information privilégiée ne permet pas à son
détenteur de réaliser un gain sur le marché. L'information
privilégiée est détenue par les initiés des
entreprises. Les premières études concernant les délits
d'initiés est faite par Jarfe (1974), celui-ci montre que le personnel
d'entreprise (les initiés) sont en possession d'informations
privilèges non reflétées dans les cours. En plus les
initiés peuvent tirer des profits anormaux, ce qui amène à
remettre en cause l'efficience forte.
La question qui se pose est la suivante : Les
marchés sont-ils efficient ?
La réponse à cette question dépend des
croyances. Comme on a vu Fama (1991) n'a cessé de défendre cette
hypothèse en mettant en cause le problème de l'hypothèse
jointe qui conditionne les tests de l'efficience. On ne peut jamais savoir si
c'est le marché qui est inefficient ou si c'est le modèle de
l'évaluation des actifs financiers qui est faux. Au contraire la remise
en cause de certaines hypothèses non vérifiées permet de
rejeter le concept d'efficience. Prenons par exemple la gratuité de
l'information et le comportement rationnel de l'investisseur. En plus
l'existence des anomalies boursières ont montré que les
rendements des actions pourraient être anormaux et par la suite la
volatilité du rendement n'est plus constante.
3. Les anomalies boursières
3.1. l'effet janvier
Les études anciennes interprètent le mois de
janvier comme le mois où les rendements des actions de petites
capitalisations boursières sont les plus appréciables durant
toute l'année. Selon Siegel (1994) « Plus de 20% du rendement
des titres de grande capitalisation se passe en janvier, alors que pour les
titres de petite capitalisation c'est plus du 40% de leur rendement annuel qui
est réalisé en janvier seulement ». Ce
phénomène a été traité pour la
première fois par Rozeff and Kinney(1976) qui fournissent
l'évidence empirique de cet effet aux Etats Unis. Ils ont trouvé
des rendements boursiers négatifs en décembre alors que ceux du
janvier sont positifs. La rentabilité moyenne du mois de janvier
était 3.5% cependant pour les autres mois de l'année la
rentabilité a été de 0.5%. Ce phénomène
s'explique par diverses raisons. La raison fondamentale dans la
littérature avancée par Hamon et Jacquillat (1992), est d'ordre
fiscal, qui se base sur le tax-loss selling. Cette dernière se traduit
par le fait que les investisseurs institutionnels ou individuels vendent les
actions perdantes à la fin de l'année afin de réduire le
revenu imposable. En janvier ils rachètent ces titres et feront monter
leurs cours de manière substantielle en quelques jours seulement. Outre
cette explication fiscale, on trouve l'opération de « Window
dressing » qui consiste généralement en des
opérations faites à la fin de l'année pour embellir les
états financiers. Puisque de nombreux gestionnaires ne veulent pas voir
des titres ayant enregistré de mauvaises performances tout au long de
l'année figurée dans leur portefeuille, ils tendent à,
les vendre en fin de l'année. Cette raison n'est plus valable puisque
l'effet janvier est aussi prédictible au Japon alors que l'année
fiscale ne se clôture pas le 31 décembre. D'autres auteurs, ont
introduit la perspective comportementale pour expliquer ce
phénomène dans les pays émergents, comme Chen et Chien
(2011) qui montrent que l'entrée de liquidité pour les
investisseur à la fin de l'année sous forme de bonus a pour but
de dégager un excès du rendement en janvier. Cela peut être
expliqué par le fait que les investisseurs deviennent moins averse au
risque grâce à la récompense du bonus payé avant
la nouvelle année. Ils placent donc leur argent dans des actions plus
risquées qui ont un rendement supérieur aux autres.
3.2. L'effet jour (effet lundi, effet du week-end)
Le lundi a tendance à être le pire jour pour
investir en Bourse. En effet, de nombreuses études ont montré que
les titres se comportent généralement moins bien le lundi que les
autres jours de la semaine. Selon French (1980) la rentabilité moyenne
du lundi est fortement négative, celle du mardi à peu près
nulle et celle des trois derniers jours positive. Quant aux Cross (1973) et
Gibbon et Hess (1981) l'effet week-end se traduit par le fait que les actions
auraient un rendement moyen faible ou négatif le lundi, alors que le
rendement moyen le plus élevé s'afficherait le mercredi ou le
vendredi. L'explication est que les firmes auraient tendance à
délivrer leurs mauvaises informations le vendredi après la
clôture du marché, de manière à éviter une
sous-évaluation temporaire des titres. Au contraire les bonnes
informations seront divulguées durant la semaine.
3.3. L'effet taille
De nombreuses études récentes se sont
intéressées à expliquer les rendements tout en se basant
sur le critère taille mesurée par la capitalisation
boursière. Ces études ont montré que les firmes ayant une
capitalisation boursière faible réalisent une performance
supérieure aux autres. Cet effet est défini comme étant
une relation inverse entre les rendements observés et la capitalisation
boursière des firmes. Cet effet peut s'expliquer de la manière
suivante, une capitalisation boursière faible signifie des risques plus
élevés pour les investisseurs. Donc plus l'entreprise est de
petite taille plus ses chances de défaillances sont
élevés, ce qui donne par la suite : plus le titre est
risqué plus la rentabilité est élevée.
3.4. L'effet PER
Le PER est le « price earning ratio » qui
est égal au rapport cours de l'action par bénéfice de
l'action. Si le bénéfice par action augmente, le ratio diminue et
inversement si le bénéfice par action diminue, le ratio augmente.
Les titres à faible PER seraient associés à une
rentabilité plus forte que ceux caractérisés par un fort
PER. On peut expliquer cette anomalie par les stratégies des
investisseurs. Pour le PER, c'est un ratio qui indique la nature d'une action
soit sur ou sous évaluée. Si le PER est élevé
(faible) l'action est dite surévaluée
(sous-évaluée). Les stratégies d'achat et de vente des
titres sont basées sur l'analyse de ce ratio. Ainsi les titres à
faible PER seront préférés par les investisseurs. Cette
hypothèse est considérée comme étant la meilleure
justification de cette anomalie.
3.5. Les bulles spéculatives
On appelle bulle spéculative tout
phénomène consistant à s'écarter durablement de sa
valeur fondamentale avant de s'effondrer pour retrouver sa valeur d'origine.
Dans les marchés financiers, ce phénomène s'explique par
le fait que le prix d'action s'écarte de sa valeur fondamentale, puis
quelque temps plus tard rejoint son niveau d'origine. Ces bulles sont
dangereuses puisqu'elles peuvent éclater à tout moment, diminuant
largement la richesse des investisseurs. D'autre part, les bulles sont des
contraintes de l'hypothèse d'efficience de marché. Le prix
d'action n'est pas égal à sa valeur fondamentale. L'existence de
divergence entre le prix de titre et sa valeur est donc un synonyme
d'efficience.
Les travaux théoriques distinguent trois types de
bulles spéculatives.
3.5.1 Les bulles rationnelles (bulle intrinsèque)
Les investisseurs détiennent l'information disponible
concernant le prix d'actif. Ils savent que l'information est surestimée
mais ils tendent à acheter l'action puisque son prix est encore en
hausse. Parmi les bulles rationnelles, on trouve les bulles intrinsèques
qui sont nécessaires à étudier. En premier lieu la bulle
intrinsèque dépend des dividendes versés. En
général ces bulles ne divergent pas et leur propension à
éclater n'est pas aussi élevée que les autres bulles parce
que l'évolution des dividendes peut fluctuer. Ce modèle des
bulles est intéressant puisqu'il permet d'expliquer la forte
volatilité des cours observée par Shiller (1981). Lorsque la
valeur fondamentale varie, le prix de l'actif surréagit en termes de
bulles. Ces bulles peuvent entraîner des divergences importantes mais
peuvent aussi rester stables à certaines périodes. Dans une
perspective à long terme, les comportements suiveurs (mimétisme)
peuvent aider à expliquer l'apparition de bulles spéculatives.
Les flux continus d'achat font diverger alors les prix de marché de leur
valeur fondamentale. Le mimétisme est en général
l'ensemble de comportements individuels corrélés
c'est-à-dire que les investisseurs achètent ou vendent les
mêmes titres.
3.5.2 Les bulles informationnelles
L'existence des bulles informationnelles peut être
expliquée par l'existence sur un même marché de plusieurs
catégories d'intervenants ayant des niveaux différents
d'informations. Cette hypothèse remet donc en cause l'hypothèse
de base de la théorie d'efficience.
3.5.3 Les bulles irrationnelles
Elles sont issues du rejet de la rationalité. Les
bulles irrationnelles sortent donc du cadre traditionnel de la théorie
de l'efficience, qui prévoit correctement que tous les investisseurs
possèdent les informations disponibles concernant le prix des actifs
financiers. La présence des investisseurs non informés qui sont
généralement les noises traders permet donc de faire apparaitre
ce genre de bulles irrationnelles.
4. Inefficience des
marchés et sentiments de l'investisseur
La mise en évidence des anomalies boursières
citées ci-dessus fragilise cette théorie fondamentale de la
finance qui est celle de l'efficience des marchés financiers. Ces
anomalies permettent donc de varier le rendement des actions boursières.
La variation du rendement appelée aussi volatilité peut
être définie comme une mesure d'évaluation du risque d'un
actif ou d'un placement financier. Tout d'abord, il faut distinguer deux types
de volatilité : historique et réalisée. La
volatilité historique, comme son nom l'indique, correspond au niveau de
volatilité atteint par un titre ou un autre sous-jacent dans le
passé. Elle se calcule sur l'historique de l'évolution des cours
du sous-jacent. Elle est mesurée très souvent par
l'écart type ou le modèle ARCH. La volatilité
réalisée est une mesure à posteriori du risque d'un
marché. Notre travail se basera sur l'explication de la
volatilité du rendement boursier. Les anciennes études ont
expliqué cette volatilité par divers facteurs. En premier lieu,
les chocs sont considérés comme des facteurs influençant
la volatilité. Certains événements économiques sont
susceptibles d'engendrer des pics de volatilité comme par exemple la
grande dépression de 1929-1939 aux Etats- Unis. Quoiqu'il en soit, une
crise financière agit sur la volatilité des rendements des
actions, mais ce n'est pas le seul facteur. D'autres événements
politiques ou encore naturels sont également associés aux pics de
volatilité. Ensuite, l'effet de levier a été
considéré comme une cause de volatilité. Schwert (1989)
s'appuie sur le levier pour interpréter la variation du rendement de
l'indice dow Jones. Selon lui le prix d'une action va chuter avant et durant
une phase de récession. Ainsi le levier augmente, ce qui augmente le
risque de la firme et contribue à l'accroissement de la
volatilité. Lorsque le levier augmente, la volatilité augmente.
Un troisième facteur qui est la volatilité passée a
été mis en évidence dans la théorie pour expliquer
la volatilité de rendements. La volatilité passée peut
être une cause de la volatilité future. Une forte
volatilité a tendance à être suivie d'une forte
volatilité, et inversement, une volatilité faible a tendance
à être suivie d'une faible volatilité.
Ces facteurs ont une interprétation économique
alors que réellement le marché financier est
caractérisé par la présence de différents types
d'intervenants. Des traders informés contre non informés,
institutionnels ou professionnels et actifs face aux passifs. Donc la
volatilité des rendements diffère d'un investisseur à un
autre. L'hypothèse de la rationalité des investisseurs est
à rejeter. Le concept de rationalité pose le principe de
maximisation, lié aux axiomes formulés. L'agent tente alors de
maximiser sa fonction d'utilité espérée. On peut
définir alors pour chaque individu rationnel une fonction
d'utilité sur l'ensemble des choix possibles. Une alternative avec des
conséquences probables est préférée à une
autre si et seulement si son utilité espérée est plus
grande que l'autre alternative.
Cependant l'hypothèse de rationalité est remise
en cause en introduisant la rationalité limitée. Donc
l'efficience du marché financier n'est plus valable. La
rationalité des investisseurs est limitée par plusieurs facteurs
tels que l'information incomplète, les motivations individuelles et les
capacités limitées. Par conséquent nous sommes devant le
passage de but de maximisation à celui de satisfaction. La solution
optimale n'existe plus ; on parle plutôt d'une solution
satisfaisante. De plus, Kahneman et Tversky (1979) ont démontré
que les investisseurs ne se comportent pas toujours de la même
manière à maximiser leur fonction d'utilité comme le
montre la théorie d'utilité espérée. En outre,
même en présence des agents rationnels, la prise en compte des
émotions entraine une déviation lors de l'anticipation des prix
ainsi qu'une variabilité des rendements. Alors nous observons la
présence de biais psychologique lors de la formation des anticipations.
Donc les anticipations formulées sont nécessairement
différentes puisque chacun des investisseurs interprète
l'information à sa façon.
4.1. Les biais de la théorie de l'efficience
à la finance comportementale
Les biais de la théorie de l'efficience des
marchés financiers constituent un nouveau paradigme de finance qui est
la finance comportementale. Cette nouvelle théorie prend en
considération les aspects comportementaux dans le processus de prise de
décision. La finance comportementale s'intéresse à la
manière de réflexion chez les investisseurs. Kahenman et Tversky
(1979) proposent '' la théorie de perspective `' qui décrit
la manière dont les individus évaluent leur perspective de gain
et de perte. Le passage de la théorie d'utilité
espérée à la théorie des perspectives est un biais
psychologique de la théorie de l'efficience des marchés
financiers. Le modèle de maximisation de l'utilité
espérée représente le comportement rationnel dans un
environnement certain. Les agents sont risquophobes quel que soit le type de
loterie auquel ils sont confrontés. L'aversion au risque se traduit par
une fonction d'utilité concave quel que soit le niveau de richesse et
l'utilité marginale est décroissante. Les deux psychologues
Kahenman et Tversky (1979) ont procédé à une nouvelle
expérience afin de mettre en évidence la prise de décision
en fonction des variations de richesses plutôt qu'en fonction des niveaux
de richesse atteints. Ils ont démontré que les investisseurs ne
valorisent pas l'euro de la même manière selon qu'ils ont perdus
ou gagnés. La fonction d'utilité n'est pas forcément la
même dans l'espace des gains ou des pertes. Ils proposent le choix entre
deux loteries. La première offre 25% de chance de gagner 3000
unités monétaires alors que la deuxième remporte seulement
20% de chance de gagner 4000 unités monétaires. Le
résultat était : 65% des interrogés choisissent le
couple (20%, 4000). Dans le cas contraire lorsqu'ils proposent le choix entre
la chance à 100% de gagner 3000 unités monétaires et 80%
de gagner 4000 unités monétaires, les investisseurs choisissent
le couple (100%, 3000).
La théorie des perspectives cherche à ce que les
individus préfèrent la loterie qui présente l'effet
certain. Ils ont démontré que si un problème est
présenté en des termes négatifs, le comportement d'un
agent sera risquophile2(*),
à l'inverse s'il est présenté en des termes positifs il
sera risquophobe3(*) .Ils
tirent la conclusion que l'aversion au risque doit être concave vers les
gains et convexe vers les pertes. De manière générale, les
agents surévaluent les pertes par rapport aux gains. Les investisseurs
sont toujours averses au risque lorsqu'ils utilisent une faible proportion de
leur revenu. En revanche, dans le cas de perte, les investisseurs sont preneurs
de risque. On voit donc que la différence de l'utilité
espérée à la théorie des perspectives
résulte dans la manière du raisonnement de l'investisseur. La
fonction d'utilité n'est pas la richesse finale mais le changement par
rapport à un point de référence.
Un autre biais psychologique assez important qui défend
de plus l'émergence vers une finance comportementale est l'heuristique.
L'heuristique est le processus qui mène les investisseurs à
prendre leur décision d'achat ou de vente en se basant sur des
règles ou stratégies simplifiées. Davantage, l'heuristique
est l'utilisation de l'expérience et de la pratique dans la
réponse aux questions ou dans l'explication des performances.
L'investisseur se dirige vers ce processus lorsqu'il est confronté
à des choix complexes ou lorsqu'il n'arrive pas à calculer
correctement l'effet d'une information particulière sur les prix des
actions. Il tend à opérer des simplifications ou des raccourcis
de raisonnement afin de trouver une décision rapide mais pas
nécessairement optimale. L'utilisation de l'heuristique n'est pas
toujours bénéfique puisqu'elle nous amène à des
résultats erronés. L'heuristique explique le comportement
irrationnel des investisseurs qui conduit à des comportements parfois
éloignés de ce que prédit la théorie de
l'efficience des marchés financiers. Ce processus peut avoir trois
formes. D'abord, l'heuristique de représentativité dans lequel
l'investisseur prend sa décision sur la référence de
généraliser sur un échantillon. Il se sert donc d'exemples
pour établir des lois générales. Ensuite, l'heuristique
d'ancrage dont les investisseurs choisissent le point de
référence (ancres) selon leur opinion. Après avoir
reçu les nouvelles informations, les investisseurs ajustent ces
références passées. Enfin l'heuristique de
disponibilité qui se base sur l'évaluation des informations en
fonction de la facilité avec laquelle les exemples d'un tel
évènement leur viennent à l'esprit. L'investisseur
n'arrive pas donc de chercher la solution optimale mais il cherche
l'explication la plus facile à comprendre. Le dernier biais est celui de
l'effet de disposition. Selon Brown et al (2002), l'effet de disposition est
l'aversion des investisseurs à réaliser des pertes plus que des
bénéfices. Cet effet se définit comme la vente des actifs
gagnants et la détention des actifs perdants.
Ces trois biais énoncés ci-dessus renforcent
encore l'effondrement de la théorie de l'efficience des marchés.
La rationalité est donc une hypothèse à rejeter. Le
comportement lui-même est parfois accusé d'être un facteur
explicatif de la variation du marché. Les sentiments des investisseurs
vont jouer un rôle explicatif dans la volatilité du rendement.
4.2. La revue de littérature
La finance comportementale explique donc la fluctuation des
prix par le comportement des investisseurs. Il est à noter que
l'environnement social joue un rôle déterminant dans le jugement.
Il faut donc accepter de donner au marché ce qui lui revient de droit
qui est la dimension sociale. La finance comportementale est un courant de
pensée qui se développe depuis une vingtaine d'années
jusqu'à présent. La première étude mettant l'accent
sur ce point en critiquant l'hypothèse de rationalité des
investisseurs et d'efficience des marchés est celle de Shiller (1981).
Ses résultats montrent l'existence de la volatilité excessive des
séries S&P500 et Dow Jones Industriel. Cette volatilité des
cours observés est supérieure à celle des prix rationnels
prévus. D'autre part DeBondt et Thaler (1985) attaquent directement
l'hypothèse d'efficience des marchés .Ils ont mené
une étude entre 1932 et 1977 sur les 35 actions les plus performantes et
les 35 les plus médiocres sur le NYSE. Ils ont trouvé comme
résultat que les investisseurs sur-réagissent aux informations
passées car un titre qui a baissé dans le passé a une
probabilité « anormale » de battre l'indice dans le
futur et vise versa. Après trente six mois, le portefeuille
constitué des actions perdantes accumulait un rendement de 25%
supérieur au rendement des autres actions. La sur-réaction aux
informations passées est une prédiction de la théorie de
décision comportementale. L'enquête de Shiller (1989)
auprès des opérateurs de marché corroborait cette
théorie pour expliquer la dynamique des prix. Le résultat de
cette enquête confirme bien que le biais psychologique est assez
important puisque 65% des interrogés répondent que la psychologie
de marché explique la chute des cours en octobre 1987. On remarque
d'après ces études la prise en compte de tous les types des
investisseurs sans faire distinction. Il est déjà évident
que la notion de rationalité est négligée mais quand
même il existe différent types d'intervenants en bourse. Des
investisseurs institutionnels qui gèrent la majorité des actifs
et possèdent la plupart des volumes des titres. Ils sont plus
compétents grâce à leur connaissance qui vise les
individuels qui opèrent sur de petits montants. Les intervenants actifs
achètent et vendent dans le but de tirer profit de spéculation
alors que les intervenants passifs achètent les actions et les gardent.
Les investisseurs liquides prennent la décision d'achat et de vente des
actions selon leur niveau de liquidité ; s'ils ont un excès
d'encaissement, ils achètent les titres et s'ils ont besoin de monnaie,
ils les vendent. Les agents informés se basent sur les informations
privées qu'ils détiennent. Enfin on trouve les investisseurs
publics qui placent les ordres chez un courtier contre les professionnels qui
ont comme activité principale la bourse, donc ils transigent pour leur
propre compte.
Ces derniers ont été les acteurs de
l'étude faite par James et al (2010) qui ont ratifié aussi la
prise en considération des biais psychologiques dans les
décisions du choix des actions. Leur étude se base sur une
enquête faite auprès de 4000 investisseurs professionnels dans le
marché américain. Leur intérêt est de
spécifier les opinions des investisseurs concernant la théorie
d'efficience et de déterminer leur comportement. Parmi les
réponses au questionnaire, la majorité des interrogés
tendent à accepter l'efficience au sens faible, ainsi que l'efficience
au sens semi fort. Au contraire l'efficience forte est à rejeter. Ils
ont testé aussi l'objectif d'investissement pour les professionnels. La
réponse est la suivante : 40% des intervenants font la gestion
passive alors que 20% seulement répondent la gestion active et 40% sont
neutres. Avant de tirer une conclusion de ce résultat, il faut
mentionner la différence entre les deux types de gestion. La gestion
active est coûteuse permet de procéder à des modèles
économiques de prévision afin de prévoir le prix du titre
et par la suite dégager un profit. La gestion passive est le fait
d'acheter et de garder les actions. Le résultat de cette réponse
est que les investisseurs ne se comportent pas de la même manière
et aussi la marche aléatoire des actions est une réalité
sur le marché. Un autre point essentiel de l'enquête est que
l'objectif d'investissement est basé sur le facteur comportemental comme
la confiance des investisseurs de battre le marché indépendamment
de leurs opinions concernant l'efficience du marché. C'est une autre
preuve qui renforce l'effondrement de la théorie d'efficience et la
nouvelle direction vers la finance comportementale.
La finance comportementale est la prise en compte des biais
psychologiques des investisseurs qui sont ses déterminants du
sentiment. Ceux-ci sont l'humeur et sentiment, la sur et sous-réaction,
la sur-confiance, l'optimisme et pessimisme et le regret et statu quo. Ces
déterminants seront analysés dans la partie empirique pour
déterminer leur influence sur la rentabilité des actions.
Les intervenants sur le marché sont alors de types
différents et irrationnels. Beaucoup de tentatives ont été
mises en exergue pour expliquer l'écart entre la valeur fondamentale et
le cours boursier. L'approche des « noise traders » ou
bruiteurs est originaire de l'influence des investisseurs sur les cours
boursiers. Dans ce cas la volatilité ne coïncide pas avec les
anticipations exécutées par les fondamentaux en se basant sur les
anticipations homogènes. En présence de noise traders, les
investisseurs ne réagissent pas similairement aux mêmes nouvelles,
il y aura donc une interaction entre les investisseurs informés et les
noises traders dont les anticipations sont divergentes. La présence de
noise traders selon Delong et al (1990), entraîne une mauvaise
compréhension de l'information et par conséquent, les
investisseurs ne réagissent pas rationnellement à l'information.
Les noise traders sont présentés par Delong et al (1990) comme
des agents mal informés dont la demande des actions est
aléatoire. Les études empiriques montrent que les noise traders
représentent 20% de la volatilité excessive constatée sur
les marchés financiers. Durant les années soixante la
théorie de l'efficience ne prend pas en considération la
présence de noise traders puisqu'ils ne présentent aucune menace
sur le marché. Fama (1965) montrent que même si les noise traders
font de fausses anticipations des prix, la répétition de cette
erreur sera annulée directement en présence des investisseurs
informés. Les investisseurs non informés sont toujours perdants
face aux arbitragistes rationnels. Le prix d'un actif est égal à
sa valeur fondamentale et le marché est efficient quand il est à
l'équilibre.
Le modèle de noise traders a pour objectif
d'évaluer les effets de comportements perturbateurs sur la formation du
prix d'équilibre des actifs. Ce modèle critique la conception
classique du processus d'arbitrage. Ce dernier s'applique par la manière
suivante. Les investisseurs vendent les actifs surévalués pour
acheter un autre actif substitut à un prix moindre afin de
réaliser un profit certain. Par la suite cette vente massive des actifs
permet de diminuer le prix de l'actif surévalué ; le
processus se poursuit jusqu'au rétablissement de l'égalité
entre prix et valeur fondamentale. Le processus d'arbitrage occupe donc une
place accrue dans la finance classique. A cet égard ce processus a une
importante capacité de faire disparaitre tout écart entre le prix
de l'actif et sa valeur fondamentale et d'éliminer les investisseurs non
informés du marché. Cette explication est toujours relative au
courant classique de finance qui a été remis en cause avec
l'apparition de la finance moderne.
Dés 1980, les recherches théoriques montrent que
l'arbitrage est limité et risqué. Les arbitragistes rationnels
n'arrivent pas à éliminer complètement les erreurs
causées par les investisseurs non informés. Ces derniers se
basent sur leurs sentiments dans l'anticipation des cours. D'après
Delong et al (1990) l'approche de noise traders repose sur deux
hypothèses. Tout d'abord, quelques investisseurs ne sont pas
parfaitement rationnels et leur demande d'actifs risqués est
affectée par leurs croyances ou sentiments qui ne sont pas pleinement
justifiés par les fondamentaux. Ils aboutissent donc à divulguer
que les investisseurs ne se basent pas sur les informations dans l'anticipation
de prix mais ils se basent sur le comportement. Cette étude est
confirmée par d'autres théoriciens qui se sont
intéressés dans l'explication de la variation du rendement.
Chacun d'eux utilise un des proxys4(*) de sentiment mais le résultat est le
même : le sentiment affecte le rendement. Citons Lee et al (1991)
qui ont utilisé comme un proxy de sentiment le « closed-end
found discount ». Ils ont trouvé qu'un changement dans ce
proxy est fortement corrélé avec le rendement des actions de
faible capitalisation boursière. Brown et Cliff (1999) ont
démontré qu'il existe une corrélation forte entre le
sentiment et le rendement des actions sur une longue période de temps.
Ils ont établi que le changement dans le sentiment est significativement
relié au rendement des actions. La nouveauté de leur étude
par rapport à ceux qui les précèdent est que Brown et
Cliff (1999) rejettent l'idée que le phénomène du
sentiment devrait affecter seulement les actions de petite capitalisation
boursière. Le fameux travail de Baker et Wurgler (2006) qui ont
utilisé un indicateur de sentiment basé seulement sur des proxys
indirects a montré que le sentiment de l'investisseur affecte les
titres. Le résultat de leur travail est quand le niveau d'indicateur de
sentiment est bas, les titres jeunes, à faibles capitalisations
boursières, à forte volatilité, peu profitables, avec une
forte opportunité de croissance, en versant peu de dividendes, tendent
à bénéficier d'une rentabilité plus
élevée que les entreprises de caractéristiques
opposées. Le sentiment de l'investisseur est donc un facteur explicatif
de la variation de rendement.
La deuxième hypothèse est que le processus
d'arbitrage est limité. Deux types de risque limitent l'arbitrage. Selon
Delong et al (1990) le premier risque est d'ordre fondamental. Dans le cas ou
l'actif est surévalué, l'investisseur va vendre cet actif
à découvert et le rachète ensuite. Cette réaction
est théoriquement applicable alors qu'en pratique il est difficile de la
mettre en place puisqu'on a besoin de trouver un substitut parfait. L'arbitrage
n'a pas donc la possibilité de vendre à découvert et
d'acheter des titres substituables. Le deuxième risque est lié
à « l'incertitude du prix de revente futur ».
Supposons que les cours des actions sont surévalués et que
l'arbitragiste va les vendre à court terme. A condition qu'il soit
intéressé à liquider sa position future, l'investisseur
devrait supporter le risque d'augmentation des prix. Par ailleurs, l'ampleur
des changements dans les perceptions de risque de l'actif des noise traders
associée à leur changement de sentiment a un impact sur les
rendements attendus. Scherfin et Statman (1994) qui ont utilisé un
modèle d'évaluation des actifs financiers avec une beta
comportemental qui prend en considération l'influence des transactions
des investisseurs non informés. Le modèle théorique montre
que les erreurs de croyances sont les facteurs systématiques qui
affectent le prix des actions el le rendement. Ce résultat a
été confirmé par des évidences empiriques. Lee et
al (2002) ont examiné la relation entre la volatilité, le
rendement et le sentiment. Ils ont utilisé un modèle GARCH-M qui
comprend dans l'équation de la moyenne les changements de sentiment de
l'investisseur et dans l'équation de la volatilité
conditionnelle les variations retardées en sentiment. Le proxy du
sentiment mis en évidence dans ce modèle est l'indicateur fourni
par `'Investor's Intelligence'' pour examiner l'impact des changements du
sentiment de l'investisseur dans la volatilité conditionnelle pour les
trois indices boursiers DJIA, SP500 et NASDAQ. Ils ont constaté qu'un
changement à la hausse dans le sentiment de l'investisseur a un effet
négatif sur la volatilité conditionnelle des rendements. Zhang
et Yang (2009) ont confirmé aussi cette théorie. Ils ont
analysé l'impact de mécanisme du sentiment d'investisseur sur la
variation du prix des actions sur la base du modèle de noise traders.
L'indice de sentiment dans leur étude est composé de chiffre
d'affaire du marché, close-end found discunt et le taux de croissance
des comptes d'investisseur. L'étude est faite sur le marché
chinois. La relation entre les sentiments de l'investisseur el le rendement de
l'indice boursier est testée par l'utilisation de la méthode de
moindre carrée ordinaire et le modèle autorégressif
d'hétéroscédasticité conditionnelle GARCH-M. Le
résultat montre que le sentiment d'investisseur est un facteur
systématique dans la formation des cours des actions. Les cours des
actions fluctuent avec les fluctuations du sentiment de l'investisseur mais
l'impact, en raison de la direction de changement, est différent.
L'impact d'un changement positif est plus fort que celui d'un changement
négatif. La volatilité de rendement des actions causée par
le changement dans le sentiment est un risque systématique.
4.3. Définition théorique économique du
modèle
Les deux hypothèses impliquent que les changements dans
le sentiment de l'investisseur ne sont pas entièrement compensés
par les arbitragistes. Delong et al (1990) ont utilisé un modèle
à générations imbriquées comportant deux
actifs : l'un risqué ; l'autre certain. L'actif certain
noté s (safe) avec une offre complètement élastique. Donc,
toute unité de cet actif peut être transformée, à
chaque période, en une unité de bien de consommation. Pour
simplifier, le prix de cet actif est égal à 1 à chaque
période. L'autre actif incertain noté u (unsafe) qui ne peut pas
être transformé directement en biens de consommation. Le prix de
cet actif risqué au temps t est . Les
agents sont de deux types : les investisseurs rationnels noté i qui
font des anticipations rationnelles et les noises traders notés n qui
fondent leurs décisions sur des signaux erronés. La proportion de
noise traders dans l'économie est u, les investisseurs rationnels sont
en proportion 1-u. Les noises traders ainsi que les arbitragistes rationnels
décident de faire des investissements dans les actifs de type s ou u
lorsqu'ils sont jeunes. Ils vont transformer s en biens de consommation et
vendent l'actif u à la génération suivante au prix . Cette
vente représente leur richesse finale qui sera consommée
lorsqu'ils seront âgés. La décision de faire des
investissements pendant la période de jeunesse est relative aux
croyances des investisseurs dans le prix des actifs risqués au temps t+1
à maximiser la fonction d'utilité espérée avec
w la richesse finale. Le tableau suivant clarifie ce paragraphe.
1ère période
|
2ème période
|
Jeunes investisseurs
|
Investisseurs âgés
|
L'investissement dans les actifs u et s
*s transformé en biens de consommation
*u vendu à la 2ème
génération au prix
|
Financement de consommation
|
Les investisseurs rationnels anticipent correctement le prix
alors que les noise traders commettent une erreur dans leur anticipation
représentée par qui
suit une loi normale
~N(ñ*,ó ²ñ).
On remarque donc que la différence dans les croyances
implique un choix différent entre les noises traders et les
investisseurs rationnels, d'où la notation de pour
la quantité d'actif risqué choisie par les investisseurs
informés, et celle
choisie par les noises traders. Si la distribution des rendements est normale,
le maximum d'utilité espérée d'une unité d'actif
risqué est équivalent à maximiser avec
la richesse finale espérée et ów² la variance de la
richesse d'une période à l'autre.
Dans le modèle de Delong et al (1990), les
arbitragistes savent parfaitement et correctement la distribution des
rendements des actifs risqués. Ils tendent à prendre davantage
des erreurs faites par les noises traders pour maximiser l'utilité
espérée. La différence entre
le prix anticipé de l'actif risqué et sa valeur fondamentale par
le sentiment de noise traders et on le note par ñ. Après un
ensemble d'interactions (voir l'article de Delong et al), le prix de l'actif
risqué prend cette forme :
L'interprétation de cette formule est comme
suit :
En absence de noise traders, le prix d'actif risqué est
égal à sa valeur fondamentale qui est égale à 1.
C'est typiquement le cas de l'efficience de marchés financiers. Dans le
cas différent, le prix varie de sa valeur fondamentale. La
deuxième partie de la formule reflète l'impact du sentiment de
noise traders dans le prix actuel. Si l'investisseur non informé est
optimiste quant à l'avenir alors le prix actuel est au dessus de sa
valeur fondamentale. En cas de pessimisme, le prix sera au dessous de sa valeur
fondamentale. Nous sommes donc face à l'impact du changement de
sentiment des investisseurs dans les formations des prix. Ce qui va influencer
la variation du rendement. C'est le cas de la finance comportementale. Cette
relation entre le rendement et le sentiment a été
approuvée par de nombreux théoriciens, celle-ci sera le point
discuté dans la partie empirique. La troisième partie
reflète l'impact de l'erreur moyenne des investisseurs non
informés sur le prix de l'actif risqué. Il existe donc une
relation positive entre ces deux termes. Plus cette erreur est importante, plus
le prix de l'actif est élevé. La quatrième partie est
négative puisqu'elle représente la part de risque. L'incertitude
sur les croyances de noise traders rend l'actif plus risqué, ce qui
diminue son prix.
La présence de noise traders conduit alors à une
divergence significative entre le prix de l'actif et sa valeur fondamentale. En
plus, ils peuvent avoir des rendements supérieurs que les rendements
obtenus par les arbitragistes. L'espérance mathématique de la
différence des rendements globaux est sous la forme :
Delong et al (1990) interprètent cette équation
en se basant sur la direction et le changement de sentiment de noise traders
dans l'évaluation des actifs. Ils montrent ainsi que quatre effets du
sentiment affectent le rendement et la volatilité des noises traders.
L'effet « price pressure » a toujours un impact
négatif sur l'excès du rendement puisqu'il est à mesurer
quand le niveau de sentiment est à la hausse. L'augmentation du
sentiment est accompagnée avec une tendance d'augmentation de la
demande d'actif risqué. Ainsi son prix augmente et par la suite le
rendement diminue. L'effet « hold more » exerce deux
réactions contradictoires selon la nature de changement de sentiment.
Quand le sentiment est à la hausse les noise traders possèdent
plus d'actifs risqués, le rendement espéré augmente alors.
La rémunération est à la hauteur du nombre des
unités des actifs risqués qu'ils détiennent. Dans le cas
contraire où le changement du sentiment est à la baisse, le
rendement diminue.
L'effet « friedman »a un impact
négatif sur le rendement à cause du mauvais
« timing » des noise traders. Leur intervention sur le
marché est au moment où ils sont susceptibles de subir une perte
au capital. L'effet « create space » : une hausse des
perceptions erronées de noise traders concernant le risque d'actif
augmente l'incertitude de prix et réduit l'aversion au risque des
investisseurs informés. Par conséquent pour tirer profit des
erreurs de noise traders, les investisseurs rationnels doivent supporter un
risque plus élevé. Le bénéfice s'explique par les
transactions à court terme des investisseurs informés. En guise
de conclusion, le rendement anticipé des actifs risqués
dépend en moyenne et en variance du sentiment de noise traders. Le
rendement des actions fluctue avec les fluctuations de sentiment de noise
traders. L'impact d'un changement positif du sentiment est plus puissant qu'un
changement négatif.
Conclusion
Pour conclure, l'hypothèse d'efficience repose sur un
élément fondateur majeur qui est la rationalité des
investisseurs. Cette notion n'est pas vérifiée par la
présence des anomalies. C'est ce qui permet de passer d'une finance
conventionnelle (où les acteurs économiques sont supposés
rationnels et averses) au risque. Ils se basent sur les modèles
d'évaluation d'actifs pour anticiper leurs rendements et ainsi font
leur choix d'investissement vers une finance comportementale.
La théorie de perspective, l'heuristique et l'effet de
disposition sont trois biais qui effondrent la théorie de l'efficience
de marché. La confrontation des points de vue de la finance et de la
psychologie a donné naissance à un nouveau courant de recherche
qui est la finance comportementale. Le sentiment de l'investisseur joue un
rôle important dans l'explication des rendements.
Donc sur le marché il y a des investisseurs non
informés qui ne possèdent pas les informations nécessaires
mais qui basent leurs anticipations sur leurs facteurs psychologiques. On a
présenté théoriquement le modèle de noise traders
de Delong et al (1999). Dans un contexte du marché où les noise
traders sont présentes, selon Delong et al (1990) l'effet
« Hold more » implique que les noise traders augmente la
détention des actifs risqués, quand ils sont optimistes. Ce qui
entraine l'augmentation de risque de marché et ensuite l'augmentation du
rendement. L'inverse aura lieu en cas de pessimisme. Cependant les noise
traders sur-réagissent aux bonnes et aux mauvaises informations. Par
conséquent, les prix des actifs sont soit très
élevés ou faibles si les noises traders sont en moyenne
optimistes ou pessimistes. La sur-réaction induit « price
pressure » et diminue les rendements attendus. Le rendement du
marché sera en corrélation avec les changements du sentiment des
investisseurs.
Chapitre 2
Inefficience des marchés
financiers et sentiments des investisseurs : une investigation
empirique
Après avoir vu l'explication économique du
modèle de noise traders et l'introduction du facteur comportemental pour
expliquer la volatilité du rendement. On va vérifier
empiriquement l'impact du sentiment de noise traders sur l'excès de
rendement en se basant sur la théorie de Delong et al (1990). On propose
un modèle GARCH-M qui inclut les changements du sentiment de
l'investisseur dans l'équation de la moyenne et de la volatilité.
Le choix d'appliquer ce modèle dans notre travail est motivé par
la fréquence de ces comportements sur les marchés financiers.
Nous allons étudier l'impact de noise traders sur la variation du
rendement. Le modèle de noise traders s'applique aux transactions
faites par les investisseurs qui se basent sur des croyances subjectives
incorrectes lors du choix des actions ou des informations de moindre importance
à l'égard de la valeur fondamentale de l'actif.
1. Le rôle du sentiment sur la
volatilité des rendements en présence des noises traders
1.2. Les mesures de sentiment
Selon la littérature financière, les mesures de
sentiment sont de deux types : mesures directes et mesures indirectes.
Les mesures directes sont issues généralement des enquêtes
et des questionnaires. Prenons l'exemple de l'Association américaine des
investisseurs individuels qui prépare chaque semaine un questionnaire
pour interroger ses investisseurs qui varient entre 125 et 500 membres. Ce
questionnaire se concentre sur l'opinion de l'investisseur et la tendance du
marché pour une période de 6 mois. Le deuxième type de
mesures appelé « mesures indirectes » basé
généralement sur des indicateurs financiers qui peuvent
être interprétés par des tendances à la hausse ou
à la baisse. L'intérêt de ces indicateurs est de mesurer le
sentiment de l'investisseur. Une telle mesure est utilisée par beaucoup
d'études empiriques comme ceux de Brown et Cliff (2004).
1.2.1 La mesure sent
La liste des mesures indirectes est assez nombreuse mais nous
limiterons notre analyse à deux indicateurs principaux. Le premier est
le ratio entre le nombre des titres qui ont connu une augmentation des prix
à l'instant t ( et le
nombre des titres qui ont connu une diminution de prix à la même
date ( ) nommée dans ce travail par sent.
(8)
Son calcul est simple et son interprétation est la
suivante : d'une manière générale on considère
que cette mesure est haussière lorsqu'elle est au dessus de 1 et
baissier lorsqu'elle est en dessous de 1. Si cette mesure est supérieure
à 1, cela signifie l'optimisme des opérateurs. Ils ont une
tendance accrue vers les titres en hausse qu'en baisse. Dans le cas contraire,
les titres en hausse sont inférieurs aux titres en baisse. Les
investisseurs sont pessimistes donc ils sous- réagissent les
informations disponibles concernant le prix de l'action.
1.2.1 La mesure ARMS
Le deuxième indicateur est noté par ARMS a pris
le nom de son fondateur Arms (1989). Cette mesure est le ratio du nombre
d'actions dont le prix augmente ou diminue (ADV/DEC) standardisé par
leurs volumes associés ( ).
(9)
Avec : le
nombre des titres qui ont connu une augmentation de prix à l'instant
t.
: Le
volume des titres qui ont connu une augmentation de prix à l'instant t.
:
Le nombre des titres qui ont connu une diminution de prix à l'instant
t.
: Le
volume des titres qui ont connu une diminution de prix à l'instant t.
Cette mesure a été utilisée
récemment par Wang et al (2006) pour déterminer la relation entre
sentiment, rendement et volatilité. Cette mesure de sentiment peut
prévoir la volatilité réalisée future. Normalement
on considère que l'ARMS est haussier lorsqu'il est en dessous de 1 et
baissier lorsqu'il est au dessus de 1. On remarque que cette mesure est
opposée à la mesure sent. Ces deux mesures sont utilisées
dans des échantillons hebdomadaires ou mensuels parce que le
numérateur et le dénominateur de ces variables ont tendance
à se déplacer dans des directions opposées. Ils seront
donc égaux à zéro dans le cas des données
journalières. L'ARMS nous indique si les volumes se déplacent
vers les actions à la hausse ou bien vers les actions à la
baisse. Les règles d'interprétation sont relativement simples. Un
ARMS inférieur à 1 traduit l'optimisme des opérateurs
puisqu'il y a plus de volume associé avec les actions à la hausse
par rapport aux actions à la baisse. Inversement une lecture d'ARMS
supérieure à 1 induit un biais de marché vers le
pessimisme. Le volume associé aux actions à la baisse est
supérieur à celui associé aux actions à la hausse.
Le choix de ces deux variables opposées est dans le but de diversifier
le résultat empirique. Le graphique 1 du sentiment montre l'opposition
entre les deux variables. Donc les changements haussiers ou baissiers n'auront
pas le même impact sur le rendement pour les deux variables. Il est
préférable de faire deux estimations de rendement. On tend
à avoir un signe contradictoire dans l'impact de ces deux mesures sur le
rendement.
Graphique 1 : les deux mesures de sentiment
La théorie n'exige pas la corrélation entre les
variables de sentiment. Empiriquement on a trouvé dans le tableau 1 que
ces deux variables sont significativement reliées. La
corrélation est négative comme l'approuve le graphique1.
Tableau 1 : corrélation entre les deux
variables de sentiment
Variables
|
sent
|
ARMS
|
sent
|
1
|
-0.133***
|
ARMS
|
-0.133***
|
1
|
Note : *** la signification est à 1% Figure 1
2.2. Données et modèle à estimer
2.2.1 Données
Notre échantillon couvre la période de
1er janvier 2002 au 31 décembre 2012. Le choix de cette date
est arbitraire dans le but de confirmer ou à infirmer la théorie
de l'impact du changement de sentiment sur le rendement dans la dernière
décennie. On va vérifier si cette théorie existe encore
sans oublier que cette période est caractérisée par
diverses crises. Les données sont hebdomadaires. L'étude est
faite sur 20 titres des entreprises incluses dans l'indice boursier
américain DJIA « Dow Jones Industrial Average » de
2002 jusqu'en 2011. Notre indice est la pondération moyenne de ces 20
entreprises. Le poids de chaque entreprise (wi) est mesuré par le
rapport prix de clôture de l'entreprise (pi) divisé par le prix
total (pt).
(10)
On obtient ainsi une moyenne pondérée des prix
qui représente dans ce travail notre indice, on la note par (pmoyi). On
calcule ensuite le rendement de l'indice sous cette forme.
. (11)
L'actif sans risque à 3 mois rft (T-Bill yield) est
utilisé pour calculer l'excès du rendement hebdomadaire de
l'indice.
Tableau 2 : Présentation des actions
utilisées
Titre
|
nom
|
|
Titre
|
nom
|
|
MMM
|
3M company
|
0,09409339
|
HPQ
|
Hewleh-Packard Company
|
0,03553179
|
AA
|
Alcola Incorporated
|
0,02715935
|
HD
|
Home Depot Incorp
|
0,03668123
|
AXP
|
American Express Company
|
0,04901317
|
INTC
|
Intel Corporation
|
0,02395522
|
DIS
|
Walt Diseney Company
|
0,03054425
|
JPM
|
J P Morgan chase
|
0,04148182
|
BA
|
Boeing Company
|
0,06574756
|
JNJ
|
Johnson & Johnson
|
0,06576257
|
CAT
|
Caterpillar Incorporated
|
0,07367697
|
MCD
|
McDonal's corporation
|
0,05026782
|
KO
|
Coca-Cola Company
|
0,05506914
|
MRK
|
Merck & Company
|
0,04412439
|
DD
|
Du Pont
|
0,04624855
|
MSFT
|
Microsoft Corporation
|
0,03219783
|
XOM
|
Mobil Company
|
0,0678419
|
PG
|
Procter & Ganble corporation
|
0,07424427
|
GE
|
Gener Electric Company
|
0,02991268
|
WMT
|
Walt-Marts Stores Incorportaed
|
0,0564461
|
2.2.2 Le modèle à
estimer
Le modèle prend cette forme :
ï
: C'est la mesure de risque de noise traders associée aux
changements hebdomadaires de sentiment de l'investisseur. Notre travail met en
évidence deux mesures différentes du sentiment. Donc pour la
première régression alors
que pour la deuxième régression . A
l'ordre d'analyser l'impact différent d'un changement positif ou
négatif du sentiment de l'investisseur, on ajoute une variable
binaire . Quand le changement de sentiment est strictement positif, cette
variable binaire prend la valeur de 1, sinon elle prend zéro.
Dans ce cas si :
Le coefficient
reflète l'impact net des effets friedman et create space dans
l'excès du rendement. Il signifie aussi la relation entre rendement et
risque. Le coefficient
indique l'impact du changement de sentiment sur la volatilité des
rendements. L'impact net de deux effets « hold more » et
price pressure dans l'excès du rendement est reflété par
le signe et la signification de ce coefficient .Les
coefficients
décrivent respectivement l'impact d'un changement positif et
négatif du sentiment sur la volatilité des rendements.
Après avoir défini le modèle
théorique et les différentes variables à estimer, on va
discuter le résultat empirique.
2.3. Résultats des estimations
2.3.1 Statistique descriptive
La figure (voir annexe 1) représentant
l'évolution des rentabilités de notre indice, on remarque que
cette série est volatile. On observe, par ailleurs, des regroupements de
volatilité : les fortes variations ont tendance à être
suivies par de fortes variations, et les faibles variations par des faibles
variations.
Il y a des pics de volatilité vers le haut et d'autres
vers le bas. La volatilité n'est pas constante ; au contraire elle
évolue en fonction du temps. Cette remarque suggère qu'un
processus de type ARCH pourrait être adapté à la
modélisation de la série. Le modèle de type ARCH-M
utilisé dans ce travail est considéré comme la
catégorie la plus pertinente du modèle ARCH d'un point de vue
économique. Dans l'économie financière le point central
est d'évaluer le risque. Le risque dans un marché financier est
la volatilité de la rentabilité des actions. Le modèle
ARCH a été développé par Engle (1982) afin de
permettre à la variance d'une série de dépendre de
l'ensemble d'informations disponibles. Les modèles ARCH ont fait l'objet
de nombreuses extensions. Parmi lesquelles il y a le modèle de type
ARCH-M qui permet non seulement de mesurer le risque et de tenir compte de sa
variation au cours du temps mais également d'inclure cette information
comme un déterminant de la rentabilité du titre ou de
portefeuille. La modélisation ARCH-M permet de tenir compte de ce
phénomène en introduisant la variance conditionnelle comme
variable explicative dans l'équation de la moyenne.
Nous passons maintenant à l'annexe 2, qui
représente la statistique descriptive des différentes variables
utilisées dans le modèle à estimer.
Tableau 3 : la statistique descriptive des
variables.
variables
|
Moyenne
|
Ecart type
|
minimum
|
maximum
|
Coefficient D'aplatissement
|
Coefficient de dissymétrie
|
|
-0.00483%
|
0.021
|
-12.3%
|
12.535%
|
9.5
|
-0.411
|
|
-1.7887%
|
0.0267
|
-13.754%
|
12.3454%
|
5
|
0.023
|
sent
|
1.95
|
3
|
0
|
19
|
21.7
|
4
|
|
0.0211%
|
4.37
|
-18.82
|
18.82
|
11.79
|
0.047
|
|
1.4
|
1.35
|
0
|
14.176
|
35.19
|
4.39
|
|
|
0.02
|
-0.13
|
0.12
|
9.83
|
-0.4
|
La moyenne des rendements pondérés des 20
entreprises est de -0.00483% qui est une valeur relativement faible et
négative et varie entre -12.3% et 12.535%. L'excès du rendement
est en moyenne négative peut être expliqué par le biais
d'échantillonnage puisqu'on s'intéresse aux 20 entreprises
seulement. L'excès du rendement varie entre -13.754% et 12.345%. Les
coefficients d'aplatissement (kurtosis) et de dissymétrie (skewness)
pour le rendement pondéré et l'excès du rendement
rejettent la normalité de la série du rendement. On constate que
le coefficient d'aplatissement pour la variable d'excès du rendement est
largement supérieur à 3. Pour une distribution normale ce
coefficient devrait égal à 3. Cet excès du kurtosis
témoigne d'une forte probabilité d'occurrence de points
extrêmes. C'est-à-dire la présence de queues
épaisses d'où on parle d'une distribution leptokurtique. Le
coefficient de skewness est différent de zéro et positif (0.023).
Ceci montre la présence d'asymétrie de distribution des
rendements. Cette asymétrie se traduit par le fait que la
volatilité est plus faible après une hausse qu'après une
baisse des rentabilités. Le coefficient de skewness positif indique en
effet que la distribution est étalée vers la droite : les
rentabilités réagissent davantage à un choc positif
qu'à un choc négatif.
Une condition de stationnarité est exigée pour
toutes les variables. Ce qui est vérifié par le test racine
unitaire. Toutes les variables sont stationnaires à 1% (voir les annexes
de 3 à 11). Les deux variables de sentiments sont positives. La
variable du sent varie entre 0 et 10 alors que l'autre d'ARMS arrive jusqu'au
14.176. On passe maintenant à l'estimation du modèle
autorégressif conditionnellement hétéroscédastique
(GARCH-M).
2.3.2 Estimation du modèle
GARCH-M
Tableau 4 : estimation du
modèle
|
sent
|
ARMS
|
Variables dépendantes
|
Modèle de base
|
Modèle 1
|
Modèle de base
|
Modèle 1
|
|
-0.11***
|
-0.098***
|
-0.11***
|
-0.112***
|
|
3.799***
|
3.575**
|
3.799***
|
3.927***
|
|
|
0.0019***
|
|
-0.08**
|
|
7.26
- 07
|
-1.01 10-06
|
7.26
- 07
|
2
-06*
|
|
0.026***
|
0.020***
|
0.026***
|
0.0063***
|
|
0.974***
|
0.978***
|
0.974***
|
0.091***
|
|
|
-7.75 10-0.8*
|
|
1.27
-06***
|
|
|
6.67
-07***
|
|
-2.3 06***
|
Log-L
|
1239.522
|
1310.842
|
1239.522
|
1261.992
|
Notes : ***
significativité à 1% ** significativité à 5%
*significativité à 10%
Dans le tableau 4, la deuxième et la quatrième
colonne sont les résultats des régressions où la variable
de sentiment est exclue. Nous sommes donc dans le modèle de
base (annexe 12):
(14)
(15)
On constate que tous les coefficients estimés du
modèle GARCH sont significatifs. Dans les deux modèles de base,
la variable est
négative mais significative à l'ordre 1%. Dans la statistique
descriptive, on a trouvé que la moyenne de l'excès du rendement
est négative, ce résultat est confirmé dans l'estimation
puisque la constante est négative.
On peut expliquer la négativité de cette
variable par la présence des investisseurs non informés sur le
marché. Ils sont prêts, donc, à investir dans des actions
qui dégagent un rendement inférieur au rendement des actifs sans
risque. La variable est
positive et significative dans les deux estimations. Nous sommes alors dans le
cas d'une prime de risque. Le risque de marché est compensé par
un supplément de rendement qui est exigé par un investisseur. Ce
phénomène est basé sur la psychologie humaine la plus
fréquente dans le choix du portefeuille qui est celui de l'aversion au
risque. Les investisseurs préfèrent un gain faible mais avec une
probabilité plus élevée que celle d'un gain
élevé. L'investisseur tend alors à garantir un rendement
faible mais certain. La demande des actifs risqués est moins importante
que les demandes des actifs non risqués.
Passons maintenant du modèle de base à
l'estimation du modèle 1 (les équations 12 et 13 dans les annexes
13 et 14) qui tient compte de deux variables de sentiment respectives sent et
ARMS. Une première remarque qui peut être retenue du tableau (4)
est que toutes les variables sont significatives, c'est-à-dire qu'elles
expliquent bien le modèle. En plus, le ratio de log likelihood est
passé de 1239.522 pour le modèle de base à 1310.842 au
modèle 1 pour la première estimation. Il a augmenté aussi
par rapport à sa valeur du modèle de base pour la deuxième
estimation encore, il est passé de 1239.522 à 1261.992. Cette
augmentation du ratio de modèle de base au modèle
intégrant les variables de la variation du sentiment a confirmé
l'idée que l'introduction de ces variables explique davantage le
modèle estimé. Le changement de sentiment est
considéré comme une variable explicative dans le modèle
GARCH-M. on constate alors que le sentiment de l'investisseur est un facteur
important pour expliquer les rendements. Ce résultat empirique renforce
l'idée de la finance comportementale. De nombreuses études ont
trouvé le même résultat par l'utilisation du proxy de
sentiments différent et pour d'autres échantillons aussi. Lee et
al (1991) ont étudié aussi cette relation sentiment rendement,
en utilisant un autre proxy de sentiment qui est la décote des fonds
fermés. Cette décote qui représente le sentiment de
l'investisseur influence les rentabilités des titres. Ils montrent que
lorsque la décote diminue, les prix des titres de capitalisation
boursière augmentent, ainsi le rendement augmente. Quand la
décote augmente, le rendement diminue. Baker et Wurgler (2006) ont
calculé le sentiment comme étant un ratio de ventes divisé
par les achats. Ils sont arrivés à la même conclusion que
le sentiment de l'investisseur affecte les rentabilités des titres.
Le coefficient
d'estimation de l'effet de changement de sentiment sur le rendement est
positif. Le changement de 1% de sentiment de l'investisseur affecte
approximativement 0.19% la moyenne d'excès du rendement. Cette
corrélation positive et significative entre l'excès du rendement
et le changement de sentiment contredit la théorie de Lee et al (1991)
qui montre que le risque de noise traders n'affecte que les entreprises de
petite capitalisation boursière.
Neal et Wheatley (1998) qui ont utilisé trois
indicateurs indirects de sentiment de l'investisseur qui sont le ratio
(ventes-souscriptions)/actifs total des flux de fonds mutuel et le ratio ventes
- achats ainsi que la décote sur les fonds à capital
fermé. Ils ont trouvé que ces mesures prévoient avec
fiabilité les rendements des actions de petite capitalisation
boursière. Donc il existe une relation significative entre le sentiment
de l'investisseur et les rentabilités de petite capitalisation
boursière mais non significative avec les grandes capitalisations
boursières. Au contraire on a vu que ce travail empirique regroupe des
entreprises de l'indice DJIA qui sont connues par leur forte capitalisation
boursière où le sentiment est un facteur important.
Donc le sentiment de l'investisseur affecte toutes les
entreprises quelles qu'elles soient, avec grande ou petite capitalisation
boursière. Cette confirmation est conforme à l'étude de
Brown et Cliff (1999) qui ont confirmé que le sentiment de
l'investisseur explique significativement les rendements des actions
détenues par les noises traders.
Cette relation de significativité démontre que
les émotions jouent un rôle significatif dans l'explication de la
moyenne des rendements. Les émotions sont généralement un
état d'esprit. La théorie financière classique assure que
les individus prennent leurs décisions rationnelles seulement en
fonction de l'objectif final. Au contraire, un large courant de recherches en
psychologie montre que l'émotion renforce la capacité d'un
individu à faire des choix rentables. La psychologie de l'investisseur
occupe une place importante dans les décisions financières
d'investissement.
En guise de conclusion, on a trouvé dans
l'équation de moyenne de l'excès de rendement une relation
significative de l'effet de variation de sentiment sur le rendement. On a
présenté aussi quelques théoriciens qui ont
trouvé le même résultat de la relation significative entre
le sentiment et le rendement de toutes les actions et ceux qui ont
trouvé une relation significative mais liée à la
taille.
Maintenant on va s'intéresser à l'explication de
signe de coefficient pour
les deux estimations. Commençons par la première estimation qui
met en évidence la mesure sent. Tout d'abord, le signe de ce coefficient
est positif c'est-à-dire plus la variation de sent est
élevé plus l'excès du rendement est élevé.
Plus la variable du `'sent'' est élevé plus l'excès de
rendement est élevé. Dans ce cas les investisseurs sont de bonne
humeur qui est accompagnée d'émotions comme de bon état
d'esprit ou comme l'optimisme, la joie et l'espoir. Ces sentiments vont
influencer leur décision d'investissement. Ils vont acheter de plus en
plus les actifs trop risqués qui génèrent dans la plupart
du temps un rendement assez important. Dans la théorie classique
l'individu est caractérisé d'un phénomène
d'aversion de risque comme on a vu dans le modèle de base où la
prime de risque est positive. L'aversion de risque le guide vers des actions
moins risquées qui remportent un rendement certain par peur de ne pas
supporter un risque important. La prise en considération des bonnes
humeurs permet d'échapper à ce phénomène et de
s'investir massivement dans des actions risquées afin d'augmenter le
rendement. L'enquête de Shiller (1989) propose aussi une explication
similaire à ce qu'on est en train d'argumenter. Les investisseurs
seraient optimistes et auraient une très grande confiance dans leur
jugement. Ils auraient une tendance à confondre leurs souhaits avec
l'information disponible concernant le prix de l'actif. En d'autres termes ils
donnent une importance accrue à leur sentiment de telle sorte qu'il
deviendra le facteur explicatif de la prise d'une décision. Ils
surestiment l'information disponible et surestime leur capacité à
tirer le meilleur profit de cette information. C'est ce qui convient avec la
variable sent et son influence sur l'excès du rendement. Le signe et la
significativité de ce coefficient
expliqué dans ce qui précède renforce l'impact net de deux
effets « hold more » et « price pressure ».
L'effet hold-more a tendance à dominer la pression des prix
effectuée et mène à une augmentation de l'excès du
rendement quand le sentiment de noise traders est à la hausse. En
particulier, comme on l'a déjà mentionné, quand le
sentiment de l'investisseur sera à la hausse, l'optimisme induit les
noises traders à tenir plus d'actifs risqués que les fondamentaux
indiquent. Ainsi, l'optimisme induit les investisseurs non informés
à assurer la compensation pour supporter l'augmentation de risque
associé au sentiment. Cependant la prime de risque, accrue en raison de
la demande d'actifs risqués, est partiellement compensée par le
prix défavorable par lequel les noises traders effectuent leurs
transactions. De même quand le sentiment devient plus baissier, il y aura
une diminution des rendements excédentaires. Les noises traders
choisissent de détenir moins d'actifs risqués quand ils sont
pessimistes. Par conséquent, ils ne sont pas capables de capturer la
prime de risque liée au sentiment.
Pour la deuxième estimation, où on a pris la
variable ARMS comme mesure de sentiment, le signe de coefficient est
négatif. Le signe négatif ne contredit pas ce qu'on a
trouvé comme conclusion pour la variable sent mais la seule
différence est dans l'explication du changement de la variable ARMS.
Pour ce ratio, lorsque la valeur est supérieure à 1, le sentiment
de l'investisseur est pessimiste, ce qui est complètement contraire au
ratio sent. Donc le signe négatif aura la même signification
d'effet sur l'excès du rendement que l'effet positif
déterminé par la variable sent. Il faut seulement faire attention
à l'explication de la variable de sentiment.
On peut donc faire la synthèse suivante : le
sentiment mesuré par les deux ratios indirects sent et ARMS est un
facteur explicatif de l'excès du rendement. Le coefficient est
statistiquement significatif dans les deux estimations et log-l argumente de
plus la bonne explication du modèle. L'introduction de la variable est
un facteur explicatif de l'excès du rendement.
Le signe positif pour la variable
signifie que l'augmentation de sentiment permet de plus d'influencer
positivement l'excès des rendements. Le degré d'optimisme
élevé de l'investisseur le rend prêt d'investir dans des
actions plus risquées afin d'augmenter les rendements de ses actions,
c'est qui correspond à la théorie de finance comportementale.
Dans ce cas la sur-confiance des investisseurs est le biais comportemental, qui
permet d'augmenter l'excès du rendement. Dans la littérature
financière, l'excès de confiance est expliqué comme
étant une surestimation des connaissances de l'intervenant qui le pousse
à sous-estimer le risque des variables aléatoires. Ce biais
encourage les investisseurs à s'engager dans des investissements plus
spéculatifs et à former des portefeuilles moins
diversifiés et plus risqués. Daniel et al (1998)
démontrent que si les investisseurs sont très confiants sur le
marché boursier, ils donnent alors plus de poids à l'information
qu'ils détiennent et en contrepartie ils ignorent l'information
publique. Les investisseurs croient alors plus fortement dans leur propre
évaluation personnelle et se préoccupent moins des croyances des
autres. Ils sur-réagissent alors à une information privée
et sous réagissent envers une information publique.
Le signe négatif par l'introduction de la mesure ARMS
n'infirme pas cette théorie mais l'explication de la variation de mesure
ARMS défère. Quand ce ratio est à la hausse, largement
supérieur à 1, l'investisseur est en train d'investir dans des
actions moins risquées. Il est donc pessimiste, son état aura un
effet négatif sur l'excès du rendement. En somme, les deux
mesures différentes de sentiment nous amène à la
même conclusion : le sentiment est un facteur explicatif de
l'excès du rendement. La variation de sentiment a un effet positif sur
l'excès du rendement. Les biais comportementaux (comme la sur-confiance
et l'optimisme) ont joué un rôle important lors des anticipations
des investisseurs. Ces derniers croient alors à leurs émotions
psychologiques. Ils ne font pas des calculs sophistiqués pour estimer la
valeur fondamentale de l'actif.
Jusqu'à maintenant nous n'avons expliqué que
l'équation de moyenne du modèle GARCH-M, en interprétant
l'effet de variation du sentiment sur l'excès de rendement et la
causalité entre le rendement et les variables de sentiment. Passons
maintenant à l'explication de la fonction de variance par
l'interprétation de deux coefficients
et . Rappelons que le coefficient
indique l'impact d'un changement haussier de sentiment sur le rendement et
représente l'impact d'un changement baissier. Tout d'abord, les deux
coefficients sont statistiquement significatifs, ce qui montre que les
changements de sentiment expliquent la volatilité de rendement. On
constate que les changements de variation de sentiment ont un impact
négatif sur la volatilité de rendement. Le changement haussier
de la variation de sentiment mesuré par la variable `'sent'' a un effet
négatif sur la volatilité de rendement ; alors que le
changement baissier de la variation a un effet positif sur la volatilité
de rendement. Cette relation négative entre les changements haussiers
et baissiers a été trouvée par Lee et al (2002) pour les
trois indices boursiers DJIA, SP500 et NASDAQ par l'utilisation des mesures de
sentiment directes illustrés des enquêtes.
Pour la deuxième estimation, les signe
illustrées de et
sont contradictoires à la première estimation. L'explication de
signes contradictoires est relative, comme pour la variation de sentiment dans
l'équation de moyenne, à l'explication d'ARMS. Comme on l'a
déjà vu dans la statistique descriptive, les deux mesures de
sentiment ont une corrélation négative. Les signes des variables
explicatives sur la variation de rendement justifient donc cette
corrélation négative. Le signe négatif de changement
haussier de la variation de sentiment sur la volatilité de rendements
peut être expliqué par le biais comportemental de
sur-réaction.
La sur-réaction suggère que les participants au
marché ne réagissent pas de même façon à
l'arrivée de nouvelles informations. En conséquence, un choc
négatif doit être suivi par une augmentation des prix le jour
d'après et vice versa. Debondt et Thaler (1985) ont montré que
les actions gagnantes deviennent perdantes pour une période allant de
3 à 5 ans et vice versa. La sur-réaction à l'information
implique un changement des rentabilités des titres à long terme
suite à l'annonce d'un évènement de la firme tels que les
résultats ou la distribution des dividendes. Parmi les modèles
comportementaux qui essaient de réconcilier le phénomène
de sur-réaction, on peut citer le modèle de Barberis et al
(1998). Ils présentent un modèle parcimonieux de sentiment des
investisseurs. Ils ont supposé qu'à la période t les
investisseurs reçoivent un signal qui peut être bon ou mauvais.
L'idée est simple, après une série d'annonces de bonnes
nouvelles, l'investisseur devient plus optimiste et va réagir de
manière excessive. Ce qui va influencer les cours des actions par son
augmentation à des niveaux très élevés.
Le modèle de Barberis et al (1998), montre que les
nouvelles annonces sont susceptibles de contredire son optimisme conduisant
ainsi à une diminution des rendements. Ce qui renforce le signe
négatif de l'effet d'un changement haussier du sentiment sur la
volatilité des rendements, après un certain temps, l'optimisme
successif n'aura le même effet qu'à court terme.
C'est le cas d'un impact négatif du changement haussier
de l'investisseur sur la volatilité des rendements. L'optimisme
successif influence les cours des actifs, d'où la présentation
d'un effet négatif entre le changement haussier du sentiment et le
risque de marché. Le biais d'excès de confiance montre que
l'investisseur sur-estime ses capacités personnelles afin de battre le
marché. Il donne plus d'importance aux informations qu'il détient
et ignore les informations disponibles sur le marché. L'investisseur
croit donc à sa capacité de battre le marché. Les
investisseurs trop confiants achètent donc les titres
surévalués et ignorent les moins performants. On remarque donc,
à long terme, qu'il est possible d'en tirer profit en achetant des
titres sous-évalués mais de bonne qualité.
En conclusion, l'effet négatif du changement haussier
du sentiment sur la volatilité a été expliqué par
les biais affectifs de la finance comportementale essentiellement la
sur-confiance et la sur-réaction. Le signe positif explique un effet
positif entre le changement baissier du sentiment et la volatilité des
rendements des actions. On peut expliquer ce phénomène par le
biais de sous-réaction. Ce biais signifie que l'information est
sous-estimée, c'est-à-dire que les investisseurs
réagissent mais avec intensité insuffisante par rapport à
l'évènement. Ils pensent qu'une baisse importante des prix
devrait être suivie par une baisse des prix le jour d'après, alors
que réellement ce n'est pas le cas. Les prix fluctuent
aléatoirement et ça dépend des anticipations de tous les
investisseurs sur le marché. L'estimation empirique a montré que
la sous-estimation peut entraîner une volatilité positive des
rendements.
Conclusion
Les mesures de sentiment utilisées sont des mesures
indirectes qui sont simples à calculer. Ce travail est basé sur
deux mesures contradictoires dans l'explication afin de voir leur impact sur la
volatilité du rendement. On a examiné la relation entre la
volatilité du marché, l'excès du rendement, et le
sentiment de l'investisseur pour l'indice composé des 20 entreprises
américaines qui sont présentes dans l'indice de dow Jones allant
de la période de 2002 à 2011.
Le résultat important dans ce travail est que le
changement de sentiment est un facteur explicatif et significatif dans
l'explication de l'excès du rendement et de la volatilité
conditionnelle. L'excès du rendement est positivement
corrélé avec les changements dans le sentiment. On a
trouvé aussi que l'ampleur dans les changements de sentiment a un impact
significatif dans la formation de la volatilité conditionnelle du
rendement. Les changements de sentiment à la hausse ou à la
baisse sont utilisés comme des variables explicatives dans
l'équation de la volatilité du modèle GARCH. Le changement
à la hausse du sentiment de l'investisseur conduit à la baisse de
la volatilité des rendements alors que le changement à la baisse
conduit à l'augmentation de la volatilité des rendements. Ce
résultat est conforme à ceux obtenus par Lee et al (2002) en
utilisant les mesures de sentiment directes associées par
« Investors'intelligence ».
Conclusion Générale
L'efficience des marchés financiers est un sujet
controversé. Fama (1970) a défendu cette théorie dans ses
ouvrages. Quant à lui le marché est toujours efficient alors le
prix de l'actif est égal à sa valeur fondamentale. Les travaux
qui le succèdent ont montré la présence des anomalies sur
le marché donc le marché est inefficient. De plus les
études de Kahenman et Tvereky (1979) sont le point de départ vers
une nouvelle recherche qui est la finance comportementale.
Ce travail révise le modèle de noise traders de
delong et al (1990) pour 20 actions de l'indice américain dow Jones. On
a analysé le mécanisme d'impact de noise traders sur les prix des
actifs dans un marché où il existe des investisseurs rationnels
et d'autres non rationnels. Ce modèle prédit que la direction et
l'importance du changement de sentiment de noise traders sont pertinentes dans
les prix des actifs. On a utilisé GARCH-M pour estimer l'effet du
changement de sentiment dans l'équation de moyenne. Ainsi l'impact d'un
changement positif et négatif du sentiment sur la volatilité des
rendements. Les mesures de sentiment utilisées dans ce mémoire
sont deux mesures indirectes dont l'explication est contradictoire. La mesure
sent et la mesure ARMS qui sont utilisées par Brown el Cliff (2004). La
relation entre le sentiment de l'investisseur et le rendement boursier est
testée. En conclusion, le sentiment de l'investisseur est un facteur
explicatif dans l'explication de l'excès du rendement et de la
volatilité. L'impact net de deux effets hold more et price pressure a
été trouvé empiriquement en introduisant la variable
dsent. Les changements de sentiment à la hausse ou à la baisse
sont utilisés comme des variables explicatives dans l'équation de
la volatilité du modèle GARCH.
Le changement à la hausse du sentiment de
l'investisseur conduit à la baisse de la volatilité des
rendements alors que le changement à la baisse conduit à
l'augmentation de la volatilité des rendements. Ce résultat est
conforme à ceux obtenus par d'autres théoriciens en utilisant les
mesures de sentiment directes associés par
« Investors'intelligence ».Nous avons essayé
d'expliquer la relation négative par les biais affectifs de la finance
comportementale. L'impact positif d'un changement baissier du sentiment a
été expliqué par le phénomène de
sous-réaction alors que l'impact négatif est expliqué par
la sur-réaction. Le sentiment de l'investisseur n'est pas un
phénomène individuel de l'investisseur qui affecte les actions
des petites capitalisations boursières. Au contraire il affecte toutes
les actions existantes sur le marché boursier. Il est aussi un facteur
explicatif de la volatilité des rendements.
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http://www.federalreserve.gov/econresdata/default.htm
Les
annexes
Annexe 1 :
volatilité des rendements
Annexe 2 : la statistique
descriptive
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R
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RT
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SENT
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DSENT
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ARMS
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DARMS
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Mean
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-0.018178
|
-4.38E-05
|
1.927944
|
-0.000730
|
1.405674
|
7.99E-05
|
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Median
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-0.017272
|
0.001024
|
1.000000
|
-0.032967
|
1.043451
|
0.001116
|
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Maximum
|
0.123454
|
0.125354
|
19.00000
|
18.82353
|
14.17600
|
0.125354
|
|
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Minimum
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-0.137544
|
-0.129944
|
0.000000
|
-18.82353
|
0.000000
|
-0.129944
|
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Std. Dev.
|
0.026614
|
0.020932
|
3.020416
|
4.340877
|
1.359710
|
0.020684
|
|
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Skewness
|
0.014087
|
-0.428522
|
4.126153
|
0.037712
|
4.409032
|
-0.402657
|
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Kurtosis
|
5.163188
|
9.670878
|
22.55244
|
12.23135
|
35.23675
|
9.830639
|
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|
Jarque-Bera
|
100.4288
|
970.6706
|
9664.798
|
1828.755
|
23968.23
|
1015.111
|
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Probability
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0.000000
|
0.000000
|
0.000000
|
0.000000
|
0.000000
|
0.000000
|
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Sum
|
-9.361662
|
-0.022562
|
992.8911
|
-0.375925
|
723.9219
|
0.041163
|
|
|
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|
|
Sum Sq. Dev.
|
0.364067
|
0.225207
|
4689.179
|
9685.410
|
950.2894
|
0.219902
|
|
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|
Observations
|
515
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515
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515
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515
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515
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515
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|
Annexe 3 : la
stationnarité de l'excès du rendement
Null Hypothesis: R has a unit root
|
|
Exogenous: Constant
|
|
|
Lag Length: 5 (Automatic - based on SIC, maxlag=18)
|
|
|
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|
|
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|
|
t-Statistic
|
Prob.*
|
|
|
|
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|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller test statistic
|
-3.878325
|
0.0024
|
Test critical values:
|
1% level
|
|
-3.442845
|
|
|
5% level
|
|
-2.866943
|
|
|
10% level
|
|
-2.569709
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
*MacKinnon (1996) one-sided p-values.
|
|
Annexe 4 : la
stationnarité de la variable SENT
Null Hypothesis: SENT has a unit root
|
|
Exogenous: Constant
|
|
|
Lag Length: 0 (Automatic - based on SIC, maxlag=18)
|
|
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|
t-Statistic
|
Prob.*
|
|
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|
Augmented Dickey-Fuller test statistic
|
-23.63276
|
0.0000
|
Test critical values:
|
1% level
|
|
-3.442722
|
|
|
5% level
|
|
-2.866889
|
|
|
10% level
|
|
-2.569680
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
*MacKinnon (1996) one-sided p-values.
|
|
Annexe 5 : la
stationnarité de la variable DSENT
Null Hypothesis: DSENT has a unit root
|
|
Exogenous: Constant
|
|
|
Lag Length: 5 (Automatic - based on SIC, maxlag=18)
|
|
|
|
|
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|
t-Statistic
|
Prob.*
|
|
|
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|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller test statistic
|
-17.40181
|
0.0000
|
Test critical values:
|
1% level
|
|
-3.442845
|
|
|
5% level
|
|
-2.866943
|
|
|
10% level
|
|
-2.569709
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
*MacKinnon (1996) one-sided p-values.
|
|
|
|
|
|
|
Annexe 6 : la
stationnarité de la variable DT_DSENT2 ( )
Null Hypothesis: DT_DSENT2 has a unit root
|
|
Exogenous: Constant
|
|
|
Lag Length: 0 (Automatic - based on SIC, maxlag=18)
|
|
|
|
|
|
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|
|
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|
|
t-Statistic
|
Prob.*
|
|
|
|
|
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|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller test statistic
|
-17.81805
|
0.0000
|
Test critical values:
|
1% level
|
|
-3.442722
|
|
|
5% level
|
|
-2.866889
|
|
|
10% level
|
|
-2.569680
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
*MacKinnon (1996) one-sided p-values.
|
|
Annexe 7 : la
stationnarité de la variable DT1_DSENT2 ( )
Null Hypothesis: DT1_DSENT2 has a unit root
|
|
Exogenous: Constant
|
|
|
Lag Length: 0 (Automatic - based on SIC, maxlag=18)
|
|
|
|
|
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|
t-Statistic
|
Prob.*
|
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|
|
|
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|
|
Augmented Dickey-Fuller test statistic
|
-23.44092
|
0.0000
|
Test critical values:
|
1% level
|
|
-3.442722
|
|
|
5% level
|
|
-2.866889
|
|
|
10% level
|
|
-2.569680
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
*MacKinnon (1996) one-sided p-values.
|
|
Annexe 8 : la
stationnarité da la variable ARMS
Null Hypothesis: ARMS has a unit root
|
|
Exogenous: Constant
|
|
|
Lag Length: 0 (Automatic - based on SIC, maxlag=18)
|
|
|
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|
t-Statistic
|
Prob.*
|
|
|
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|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller test statistic
|
-18.38002
|
0.0000
|
Test critical values:
|
1% level
|
|
-3.442722
|
|
|
5% level
|
|
-2.866889
|
|
|
10% level
|
|
-2.569680
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
*MacKinnon (1996) one-sided p-values.
|
|
|
|
|
|
|
Annexe 9 : la
stationnarité de la variable DARMS
Null Hypothesis: DARMS has a unit root
|
|
Exogenous: Constant
|
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|
Lag Length: 0 (Automatic - based on SIC, maxlag=18)
|
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t-Statistic
|
Prob.*
|
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|
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|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller test statistic
|
-23.87586
|
0.0000
|
Test critical values:
|
1% level
|
|
-3.442845
|
|
|
5% level
|
|
-2.866943
|
|
|
10% level
|
|
-2.569709
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
*MacKinnon (1996) one-sided p-values.
|
|
Annexe 10 : la
stationnarité de la variable D_ARMS1( )
Null Hypothesis: D_ARMS1 has a unit root
|
|
Exogenous: Constant
|
|
|
Lag Length: 1 (Automatic - based on SIC, maxlag=18)
|
|
|
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|
|
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|
t-Statistic
|
Prob.*
|
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|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller test statistic
|
-15.05929
|
0.0000
|
Test critical values:
|
1% level
|
|
-3.442746
|
|
|
5% level
|
|
-2.866900
|
|
|
10% level
|
|
-2.569686
|
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*MacKinnon (1996) one-sided p-values.
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Annexe 11 : la
stationnarité de la variable DARMS2 ( )
Null Hypothesis: D_ARMS2 has a unit root
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Exogenous: Constant
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Lag Length: 0 (Automatic - based on SIC, maxlag=18)
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t-Statistic
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Prob.*
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Augmented Dickey-Fuller test statistic
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-23.59193
|
0.0000
|
Test critical values:
|
1% level
|
|
-3.442722
|
|
|
5% level
|
|
-2.866889
|
|
|
10% level
|
|
-2.569680
|
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|
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|
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|
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|
|
|
*MacKinnon (1996) one-sided p-values.
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Annexe 12 : estimation du
modèle de base avant l'introduction les variables de sentiment
Dependent Variable: R
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|
Method: ML - ARCH (Marquardt) - Normal distribution
|
Date: 06/13/12 Time: 18:27
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|
Sample: 1 520
|
|
|
|
Included observations: 520
|
|
|
Convergence achieved after 42 iterations
|
|
Presample variance: backcast (parameter = 0.7)
|
GARCH = C(3) + C(4)*RESID(-1)^2 + C(5)*GARCH(-1)
|
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Variable
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Coefficient
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Std. Error
|
z-Statistic
|
Prob.
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|
@SQRT(GARCH)
|
3.798726
|
0.448970
|
8.460970
|
0.0000
|
C
|
-0.110163
|
0.010965
|
-10.04716
|
0.0000
|
|
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Variance Equation
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C
|
7.26E-07
|
1.79E-06
|
0.406206
|
0.6846
|
RESID(-1)^2
|
0.026470
|
0.004159
|
6.364097
|
0.0000
|
GARCH(-1)
|
0.974994
|
0.004881
|
199.7345
|
0.0000
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
R-squared
|
0.283947
|
Mean dependent var
|
-0.017887
|
Adjusted R-squared
|
0.282564
|
S.D. dependent var
|
0.026763
|
S.E. of regression
|
0.022669
|
Akaike info criterion
|
-4.748160
|
Sum squared resid
|
0.266185
|
Schwarz criterion
|
-4.707257
|
Log likelihood
|
1239.522
|
Hannan-Quinn criter.
|
-4.732137
|
Durbin-Watson stat
|
1.787865
|
|
|
|
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|
annexe 13 : estimation
du modèle avec la variable dsent
Dependent Variable: R
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Method: ML - ARCH (Marquardt) - Generalized error distribution
(GED)
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Date: 06/13/12 Time: 18:41
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Sample: 1 520
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Included observations: 520
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Convergence achieved after 73 iterations
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Presample variance: backcast (parameter = 0.7)
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|
GED parameter fixed at 1.5
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|
GARCH = C(4) + C(5)*RESID(-1)^2 + C(6)*GARCH(-1) +
C(7)*DT_DSENT2
|
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+
C(8)*DT1_DSENT2
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Variable
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Coefficient
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Std. Error
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z-Statistic
|
Prob.
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|
|
|
|
|
@SQRT(GARCH)
|
3.575849
|
0.342221
|
10.44896
|
0.0000
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
C
|
-0.098380
|
0.008214
|
-11.97737
|
0.0000
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
DSENT
|
0.001987
|
0.000212
|
9.383172
|
0.0000
|
|
|
|
|
|
|
|
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|
|
|
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Variance Equation
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|
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|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
C
|
-1.01E-06
|
1.21E-06
|
-0.838263
|
0.4019
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
RESID(-1)^2
|
0.020858
|
0.003144
|
6.633284
|
0.0000
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
GARCH(-1)
|
0.978774
|
0.004057
|
241.2722
|
0.0000
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
DT_DSENT2
|
-7.75E-08
|
3.89E-08
|
-1.993871
|
0.0462
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
DT1_DSENT2
|
6.67E-07
|
1.47E-07
|
4.522635
|
0.0000
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
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|
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|
|
|
|
|
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|
R-squared
|
0.433196
|
Mean dependent var
|
-0.017887
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Adjusted R-squared
|
0.431003
|
S.D. dependent var
|
0.026763
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
S.E. of regression
|
0.020188
|
Akaike info criterion
|
-5.010931
|
|
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|
|
|
|
|
|
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|
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|
|
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|
|
|
Sum squared resid
|
0.210703
|
Schwarz criterion
|
-4.945487
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Log likelihood
|
1310.842
|
Hannan-Quinn criter.
|
-4.985294
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
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|
Durbin-Watson stat
|
1.701980
|
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|
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|
|
|
|
|
|
Annexe 14 : estimation du modèle avec la
variable darms
Dependent Variable: R
|
|
|
Method: ML - ARCH (Marquardt) - Generalized error distribution
(GED)
|
Date: 12/13/12 Time: 12:46
|
|
|
Sample (adjusted): 1 515
|
|
|
Included observations: 515 after adjustments
|
|
Convergence achieved after 37 iterations
|
|
Presample variance: backcast (parameter = 0.7)
|
GARCH = C(4) + C(5)*RESID(-1)^2 + C(6)*GARCH(-1) + C(7)*D_ARMS1
+
|
C(8)*D_ARMS2
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
z-Statistic
|
Prob.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
@SQRT(GARCH)
|
3.927422
|
0.789013
|
4.977641
|
0.0000
|
C
|
-0.112866
|
0.020834
|
-5.417449
|
0.0000
|
DARMS
|
-0.080989
|
0.039858
|
-2.031939
|
0.0422
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Variance Equation
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
C
|
6.13E-07
|
1.35E-06
|
0.454222
|
0.6497
|
RESID(-1)^2
|
0.009185
|
0.002448
|
3.752843
|
0.0002
|
GARCH(-1)
|
0.990218
|
0.001805
|
548.5897
|
0.0000
|
D_ARMS1
|
1.27E-06
|
2.94E-07
|
4.317550
|
0.0000
|
D_ARMS2
|
-2.30E-06
|
7.59E-07
|
-3.030629
|
0.0024
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
GED PARAMETER
|
1.114063
|
0.086462
|
12.88507
|
0.0000
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
R-squared
|
0.330500
|
Mean dependent var
|
-0.018178
|
Adjusted R-squared
|
0.327885
|
S.D. dependent var
|
0.026614
|
S.E. of regression
|
0.021819
|
Akaike info criterion
|
-4.865986
|
Sum squared resid
|
0.243743
|
Schwarz criterion
|
-4.791817
|
Log likelihood
|
1261.992
|
Hannan-Quinn criter.
|
-4.836919
|
Durbin-Watson stat
|
1.882561
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Table des matières
Introduction Générale
Erreur ! Signet non
défini.
Chapitre 1
4
Efficience des marchés
financiers et Noise traders
4
1.
Efficience spéculative des marchés financiers
4
1.1. La valeur
fondamentale
4
1.2.
L'hypothèse des anticipations rationnelles
5
1.3.
L'hypothèse d'efficience des marchés financiers
6
2.
Tests empiriques de l'hypothèse d'efficience
8
2.1. Test de
l'efficience au sens faible
8
2.2. Test de
l'efficience au sens semi fort
9
2.3. Test de
l'efficience au sens fort
9
3. Les
anomalies boursières
10
3.1. l'effet
janvier
10
3.2. L'effet jour
(effet lundi, effet du week-end)
11
3.3. L'effet
taille
11
3.4. L'effet
PER
12
3.5. Les bulles
spéculatives
12
3.5.1 Les bulles rationnelles (bulle
intrinsèque)
12
3.5.2 Les bulles informationnelles
13
3.5.3 Les bulles irrationnelles
13
4.
Inefficience des marchés et sentiments de
l'investisseur
13
4.1. Les biais de
la théorie de l'efficience à la finance comportementale
15
4.2. La revue de
littérature
17
4.3.
Définition théorique économique du
modèle
22
Conclusion
25
Chapitre 2
26
Inefficience des marchés
financiers et sentiments des investisseurs : une investigation
empirique
26
1. Le
rôle du sentiment sur la volatilité des rendements en
présence des noises traders
26
1.2. Les mesures de
sentiment
26
1.2.1 La mesure sent
27
1.2.1 La mesure ARMS
27
2.2. Données
et modèle à estimer
29
2.2.1 Données
29
2.2.2 Le modèle à estimer
31
2.3.
Résultats des estimations
31
2.3.1 Statistique descriptive
31
2.3.2 Estimation du modèle
GARCH-M
33
Conclusion
41
Conclusion Générale
42
Bibliographie
44
Les annexes
47
* 1 Une anomalie
boursière est un élément ou une situation
observée en bourse qui ne correspond pas à une logique
financière habituelle et qui va induire, le plus souvent, un
écart de valorisation sur une valeur.
* 2 Amateur de risque
* 3 Averse au risque
* 4 mesure
|