![]() |
Valorisation du matrimoine culturel du Bénin: création d'un musée de la civilisation à Cotonou( Télécharger le fichier original )par Mathias MASSODE Institut Régional d'Enseignement Supérieur et de Recherche en Développement Culturel (IRES-RDC) EX-CRAC - Lomé - Master II professionnel en Développement Culturel: Option Management du Patrimoine et du Tourisme 2012 |
Ces différentes structures nous ont permis de conduire la revue de littérature et de faire l'état de la question de la valorisation du patrimoine culturel, de la muséographie, mais aussi et surtout de la création et la gestion d'une institution muséale. B. La recherche de terrainElle a consisté en des enquêtes, aussi bien qualitatives que quantitatives, et à faire des observations directes sur le terrain. Des entretiens ont d'abord été menés avec des personnes ressources ciblées. Ensuite, deux groupes cibles ont fait l'objet d'enquête par questionnaires et enfin, l'observation directe sur le terrain a été privilégiée pour parachever la recherche. Pour concevoir les outils devant servir à ces différentes enquêtes une pré-enquête a été faite. 30 1. La pré-enquête et la constitution des échantillons ? L'entretien exploratoire L'entretien exploratoire a été fait avec le Directeur du Patrimoine Culture du Bénin qui est une personne ressource à même de nous éclairer sur les actions de sauvegarde et de valorisation du patrimoine culturel au Bénin, notamment les problèmes liés à l'inexistence d'un musée à Cotonou et l'opportunité ou non d'en créer un aujourd'hui. Les réponses issues de cet entretien de départ ont servi à l'élaboration d'un guide d'entretien à l'endroit des conservateurs de musées et d'un questionnaire témoin de pré-enquête. Le questionnaire de pré-enquête a permis de sonder 12 personnes de diverses couches sociales (écoliers, élèves et étudiants, instituteurs, parents, touristes). Il a ensuite été corrigé et validé au regard des réponses des enquêtés. De ce questionnaire témoin, deux questionnaires définitifs sont conçus, en tenant compte de la spécificité de chacune des cibles identifiées. ? Les outils de recherche Les outils de recherche (voir annexe I, p. c) utilisés sont : une (1) fiche d'entretien libre, un (1) guide d'entretien, deux (2) questionnaires et deux (2) grilles d'observation. Chaque outil de recherche est adressé à un groupe cible qui a fait l'objet d'un échantillonnage selon des critères précis. ? L'échantillonnage Des entretiens libres ou guidés avec des personnes ressources et personnalités ciblées ont été privilégiés, dans le cadre de la recherche qualitative. Ces personnes représentent pour la plupart, des spécialistes du patrimoine, des personnes averties du domaine de la culture. L'entretien a permis d'obtenir leurs avis et opinions en profondeur, sur la problématique de la création d'un musée à Cotonou. Aussi, les écoliers et élèves de la tranche d'âge de 5 à 14 ans (RGPH-3, 2002) ont-ils été ciblés dans le cadre d'un focus-group. Ils représentent 34% (idem) de la population de Cotonou. Ce choix est motivé par l'idée a priori, selon laquelle les Béninois n'ont pas fondamentalement une culture muséale alors que la fréquentation du musée contribue largement à l'éducation des enfants. L'échantillon du focus groupe est constitué de 12 enfants du cours moyen deuxième année (CM2), dont 6 d'une école publique et 6 d'une école privée. L'objectif est de réunir plusieurs couches sociales afin d'avoir un échantillon suffisamment représentatif. 31 Pour mieux conduire l'enquête quantitative, il a été prélevé un échantillon de cent (100) individus dont la tranche d'âge est comprise entre 15 et 59 ans, dans la population de Cotonou. Soit une échelle de 1/6651. Cette tranche représente 62,7% de la population. L'enquête a ciblé essentiellement, les étudiants et les travailleurs. L'échantillon de 100 individus a été prélevé selon la méthode aléatoire simple, mais en respectant la caractéristique essentielle de la population totale de la ville : la supériorité féminine caractérisée par 341.932 femmes pour 323.168 hommes, sur une population de 665.100 habitants (RGPH-3, 2002). Rapporté à l'échantillon de 100 individus, 52 individus de sexe féminin et 48 individus de sexe masculin ont été questionnés. Les 100 individus ont été divisés en deux sous-groupes. 50 étudiants et 50 travailleurs. Ainsi, se fondant toujours sur le rapport de masculinité, 24 hommes et 26 femmes ont été interrogés par sous-groupe. Les touristes (étrangers) représentent une autre catégorie d'enquêtés. En effet, les statistiques nationales de fréquentation des musées montrent que les étrangers constituent la plus grande proportion des visiteurs des musées nationaux (DPC, 2012). Il serait imprudent de négliger cette cible dans la recherche. A ce niveau aussi, 100 touristes ont été sondés de façon aléatoire, au niveau du Musée Ethnographique Alexandre Sènou Adandé, des Musées Historiques de Ouidah et d'Abomey et du Musée Régional de Natitingou. 2. l'enquête de terrain C'est la phase ultime de la recherche proprement dite. Elle concerne l'administration des questionnaires, les entretiens, l'observation au niveau de la ville de Cotonou et des musées visités. Les questionnaires ont été directement administrés aux populations cibles. Les résultats de ces enquêtes sont présentés ci-après. Paragraphe 3 : Présentation des résultats d'enquêtesA. Le dépouillement et résultats des enquêtesLes réponses issues des sondages sont regroupées par grands centres d'intérêt, selon les hypothèses émises au départ. Elles concernent le questionnaire adressé aux étudiants et parents et celui adressé aux touristes. 1. Questionnaire à l'endroit des étudiants et parents Sur les 100 questionnaires administrés, 93 ont été récupérés. 32 Tableau n°2 : Répartition des enquêtés suivant leur appréciation sur l'inexistence d'un musée à Cotonou
Analyse : 64,51% des étudiants et parents enquêtés trouvent que la ville de Cotonou ne dispose pas d'un musée pour cause de négligence de la part des pouvoirs publics ; 35,48% pensent que l'inexistence d'un musée est lié à d'autres raisons. Commentaire : les raisons de l'inexistence d'un musée à Cotonou sont relatives au fait que l'Etat n'a pas décidé d'installer un musée à Cotonou. Cette négligence prend source dans la difficulté du choix du type de musée à installer dans une telle ville ; de détermination d'un emplacement possible, la typologie des collections, des moyens humains et matériels. Quand aux raisons qui motivent l'avis minoritaire (36%), tous les musées ne sont pas des musées de site ou d'histoire attachée au terroir. Il existe aujourd'hui ce qu'on appelle les musées de ville. L'opinion générale issue de ces résultats invite les pouvoirs publics à réfléchir davantage sur l'implantation d'un musée à Cotonou. Tableau n°3 : Répartition des étudiants et parents suivant leur appréciation de la mise en valeur des richesses culturelles du Bénin
Analyse : La quasi-totalité (98,92%) des étudiants et parents questionnés estime que le patrimoine culturel du Bénin n'est pas suffisamment valorisé. 1,07% pensent le contraire. Commentaire : les richesses culturelles du Bénin ne sont pas suffisamment connues des populations de Cotonou ni mieux diffusées dans le monde. Il importe de trouver des solutions pour en tirer le meilleur. L'hypothèse selon laquelle le patrimoine culturel matériel et immatériel du Bénin n'est pas suffisamment valorisé est donc vérifiée. 33 Tableau n°4 : Répartition des étudiants,
parents et touristes suivant leur avis sur la nécessité
de
Analyse : 77,41% des enquêtés souhaitent que l'Etat crée un musée à Cotonou. 22,58% pensent que ce n'est pas nécessaire, estimant par exemple, selon un enquêté, que «la création d'un musée à Cotonou entrainera la fermeture des autres musées à long terme». Commentaire : Ces statistiques montrent qu'il existe une forte demande d'accès au musée à Cotonou. Les raisons des sceptiques sont importantes car elles invitent à réfléchir sur le type de musée à installer à Cotonou, pour ne pas faire écran aux autres musées. D'où l'importance du concept, de la vocation du musée. Tableau n°5 : Répartition des étudiants
et parents suivant leur appréciation de l'impact des
* : Question à choix multiple Analyse : 78,49% des enquêtés pensent que le musée aura un impact positif sur la culture ; 76,34% penchent pour l'éducatif ; 70,96% estiment que cet impact sera sur le tourisme et 58,06% disent qu'il aura un impact positif sur l'économie. Les loisirs et l'amélioration de l'image du Bénin à l'extérieur viennent ensuite avec 49,46% et 47,31%. Commentaire : Le secteur culturel vient en tête en matière d'impact, suivi de l'éducation, du tourisme et de l'économie. Viennent dans une moindre mesure, les loisirs et l'amélioration de l'image du Bénin à l'extérieur. Ces données témoignent de la prise de conscience des enquêtés sur l'importance d'une institution muséale à Cotonou, et son impact positif aux plans, culturel, éducatif, touristique et économique. 34 Tableau n°6 : Répartition des étudiants et parents suivant leur représentation du musée Il s'agit de chercher à savoir si les Cotonois ont une culture muséale. Pour recueillir les informations, deux questions ont été combinées. Celle de ce que représente le musée pour l'enquêté et le nombre de fois qu'il a visité un musée. Si l'individu donne une représentation proche de l'une des fonctions du musée et a visité au moins une fois un musée, alors il a une « bonne idée du Musée ». S'il donne une seule réponse parmi les deux, il a une « assez bonne idée ». S'il ne donne aucune réponse, il n'en a donc « aucune idée ».
Analyse : 74,19% des enquêtés ont une bonne connaissance de l'institution muséale. 16,12% en ont une idée assez bonne et 09,67% n'ont aucune idée du musée. Commentaire : L'hypothèse selon laquelle les populations du Bénin et de Cotonou en particulier, n'ont pas une culture muséale est infirmée. On remarque plutôt un attachement de ceux-ci à leur patrimoine. Aussi, contre toute attente, plus de 80% des enquêtés ont déjà visité un musée une fois. Toutefois, il y a un travail à faire pour amener les 9,67% à s'intéresser au musée. A ce niveau, il faut agir repenser l'architecture et l'animation muséales, car le caractère austère et peu attractif des musées nationaux constitue aussi un frein. Comme le précisait un enquêté, « ... par manque d'attraction je ne m'y [musée] intéresse pas trop. » Sur la même hypothèse, la plupart des 12 écoliers ayant participé au focus-group ont déjà visité au moins deux fois un musée, grâce aux initiatives scolaires. Mais ils l'ont rarement fait avec leurs parents. 2. Questionnaire à l'endroit des touristes (étrangers) Sur les 100 questionnaires administrés, 97 réponses ont été recueillies. Tableau n°7 : Répartition des touristes selon leur appréciation sur la création d'un musée à Cotonou
35 Analyse : 94,84% des touristes aimeraient bien visiter un musée à Cotonou ; 5,15% ne trouvent pas cela nécessaire. Commentaire : Ces statistiques montrent que les touristes approuvent l'idée de pouvoir visiter un musée à Cotonou. Ceux qui ne sont pas du même avis estiment que Cotonou est une ville « récente, sans histoire » ou « économique » donc, « inappropriée » pour abriter un musée. Ces avis sont importants dans les choix du type de musée et des programmes muséographiques. Tableau n°8 : Répartition des touristes selon
leur appréciation du fait que la création d'un
Analyse : 96,90% des touristes estiment qu'un musée à Cotonou ne fera pas écran aux autres musées du pays. 03,09% d'entre eux pensent le contraire. Commentaire : La question leur était posée de savoir si l'existence d'un musée à Cotonou les empêcherait d'aller visiter les autres musées du pays. La plupart des touristes ont émis des réservent quant à l'idée de vouloir faire d'un musée à Cotonou, une institution centrale qui présente les mêmes collections que les musées existants. Ces informations sont précieuses pour le choix du type de musée. Tableau n°9 : Répartition des étudiants,
parents et touristes selon leur appréciation des Cette question concerne à la fois, les deux grandes cibles de l'enquête : les parents et élèves et les touristes.
36 Analyse : Au cas où on installerait un musée à Cotonou, 86,31% des enquêtés sont prêts à payer un droit d'entrée pour le visiter. 5,78% pensent le contraire et 07,94 se sont abstenus de répondre à la question. Commentaire : Une large majorité des enquêtés est prête à payer des frais d'entrée au musée.
L'analyse globale des résultats fait ressortir la volonté des populations de voir implanter à Cotonou une institution muséale. Cela permettra de mettre suffisamment en valeur les richesses culturelles du Bénin. Mais elles souhaitent aussi qu'une telle institution soit plus attractive et mieux animée pour susciter une meilleure adhésion des populations, qu'elle ne devrait pas être une réplique des musées existants, mais un musée qui apporte sa propre singularité. Au regard de ces analyses, la mise en place d'un musée à Cotonou peut être envisagée dans la perspective d'un projet de développement. Pour ce faire, une analyse du cadre d'insertion et l'évaluation d'un tel projet s'avèrent nécessaires. De plus, les facteurs militant à la création d'une telle institution ainsi que la mission à lui assignée doivent être présentés et décrits de façon concrète. 37 B. Les difficultés rencontrées Plusieurs difficultés ont jalonné les enquêtes. La rencontre avec les personnes ressources identifiées a souvent subi des reports répétés, parfois un certain désintérêt. Pourtant des rendez-vous ont été pris dans les formes requises. Cette situation est surtout due aux activités de ces personnes, souvent occupées ou en déplacement de dernier instant. Pour les sondages de terrain, les touristes sont souvent pressés et se prêtent difficilement au remplissage du questionnaire. L'on a dû l'introduire, comme formalité de fin de visite, avant de recevoir leur attention. En outre, les écoliers et élèves sont avérés une cible difficile. D'abord, il fallait avoir l'aval des autorités des écoles, ensuite mobiliser l'attention des enfants et enfin lancer les discussions. Le focus-group a finalement pris l'allure d'une classe d'histoire, avec la complicité des enseignants. Ces difficultés sont inhérentes à tous travaux de recherche et n'ont pas entravé l'atteinte des objectifs de recherches. 38 CHAPITRE III : CADRE D'INSERTION DU PROJETCotonou est le territoire sur lequel se déploiera le projet. En prendre connaissance et en inventorier les initiatives de protection et de valorisation du patrimoine permettront d'évoquer les éléments militant en faveur de la mise en place d'une institution muséale à Cotonou. Il s'agira par la suite de préciser l'identité et la vocation d'une telle institution. SECTION I : COTONOU ET SES INITIATIVES CULTURELLESCette section donne un aperçu de la ville et ses initiatives culturelles. Une analyse de la situation sera faite à la suite de cet état des lieux. Paragraphe 1 : Bref aperçu de CotonuCotonou vient du Fon, « Kutonu », qui, selon l'une des légendes, signifierait «Lagune de la mort », en raison de sa situation de carrefour du trafic des esclaves (Mairie de Cotonou, 2006 : 14). D'abord conquis par le royaume d'Abomey, le territoire de Kutonu a été cédé à la France par les traités de 1868 (le 19 mai) et de 1878. En 1885, les Français construisent un canal qui relie la ville à la mer, puis en 1891, un wharf qui permit le développement commercial et industriel du port et de la ville. Francisé, Kutonu devient Cotonou, une ville au sud du Bénin, située sur un cordon littoral entre le golfe de Guinée (océan Atlantique) et le lac Nokoué, au croisement des 6°20 de parallèle Nord et de 2°20 de méridien Est (INSAE, 2002). Elle représente la seule commune du département du Littoral avec une superficie de 79 km2 (Voir Annexe III, p. i). A partir du noyau originel des Toffins, la ville de Cotonou s'est progressivement enrichie de toutes les ethnies du Bénin. Selon l'INSAE (2002), les principaux groupes socioculturels rencontrés à Cotonou sont les Fon, les Adja, les Yorouba, les Bariba, les Dendi, les Yoa Lokpa, les Otamari et les Peulh. Sur le plan religieux, le christianisme est la religion la plus pratiquée avec 57,8% de Catholiques. L'Islam vient en deuxième position avec 14,2%. Les autres chrétiens et les Christianistes Célestes représentent respectivement 4,4% et 7,8% (INSAE, 2002). Le culte vodun est pratiqué par 2,3% de la population (Afrique Conseil, 2006). Cotonou garde les attributs culturels de toute ville moderne. S'y développent des métiers d'art tels que la littérature, la musique, les danses, la sculpture et la peinture. La photographie d'art, le cinéma et l'édition du livre y ont pris une dimension nationale et 39 internationale. Ici, les pratiques culturelles endogènes telles la danse, la musique et l'art se modernisent et disputent la place sur le marché mondial avec les autres cultures. Le relief de la commune est homogène, avec des marécages. Son climat est de type subéquatorial avec une température moyenne mensuelle variant entre 27° et 32°C (INSAE, 2002). La population de Cotonou est de 665.100 habitants. Son poids démographique est de 9,82% de la population du pays, avec une densité de 8.419 habitants au km2. Les projections de 2012 estiment cette population à 920.013 habitants (INSAE, 2002). On dénombre dans cette population 94,5 hommes pour 100 femmes. L'espérance de vie à Cotonou est de 59,40 ans pour les hommes et 65,45 ans pour les femmes. La municipalité est subdivisée en 13 arrondissements composés de 144 quartiers. Elle a à sa tête un Maire qui est à la fois Président du Conseil Municipal et premier responsable de l'administration municipale. Un chargé de mission aux affaires culturelles travaille à ses côtés. En outre, la mairie dispose d'un Service des Affaires Cultuelles et Culturelles. Ce service a pour mission de proposer et mettre en oeuvre les projets et programmes de développement culturel de la municipalité. Paragraphe 2 : l'état des lieux de l'action culturelle à CotonouLes investigations à la mairie de Cotonou ont conclu à l'absence d'une politique ou d'une stratégie culturelle. « Les projets existent. Nous les avons élaborés, mais par manque de financement, ils ne sont pas pris en compte ». Ainsi s'exprimait le Chef du Service des Affaires Cultuelles et Culturelles. Cela explique le peu d'initiatives de la mairie en faveur de la culture. Néanmoins, quelques initiatives publiques et privées nourrissent l'action culturelle de valorisation du patrimoine. A. Les initiatives publiquesEn dehors des salles de cinéma - Le Bénin, Concorde, et Vog, actuellement non fonctionnelles - on note très peu d'institutions culturelles à caractère patrimonial, qui appartiennent à l'Etat dans la ville de Cotonou. Quelques monuments historiques embellissent cette situation : la place du souvenir, la place Lénine, la place de l'étoile rouge, etc. Ces différentes places accueillent des manifestations, les vernissages et expositions d'oeuvres d'art, les concerts de musique, de danse et de théâtre. A cela, s'ajoutent le Musée Olympique du Bénin, au stade de l'amitié de Kouhounou, le Hall des Arts et Loisirs, tout 40 comme d'autres espaces dédiés aux spectacles de musique, de théâtre et de danse sont disponibles. Aussi, deux grandes manifestions publiques sont-elles régulièrement organisées : ? Le Festival National des Arts et de la Culture (FESNAC). Il promeut la culture béninoise dans tous les domaines. Il s'agit d'un festival qui récompense les meilleurs talents artistiques au plan national ; ? Le festival international de théâtre du Bénin (FITHEB). Messe internationale du théâtre au Bénin, il constitue un cadre d'expression et d'éclosion des talents artistiques de comédiens et autres acteurs du théâtre venus du monde entier. B. Les initiatives privéesQuelques initiatives privées sont observées dans la ville, notamment à travers des institutions de type muséal : Le Musée des Sciences naturelles, Nature Tropicale : C'est un musée consacré au patrimoine végétal et animal. Il oeuvre aussi pour la protection des animaux, notamment des espèces en voie d'extinction, et de la biodiversité. Le Centre International Basile Kossou : Etablissement privé scientifique et culturel à vocation interdisciplinaire, spécialisé dans l'étude, la recherche et la documentation en matière de dialogue des cultures. Il se veut un espace d'échanges, de documentation et d'information sur la culture, la paix et le développement. Il est créé pour honorer et immortaliser la mémoire de Basile KOSSOU, ex-Directeur de l'Institut Culturel Africain (ICA). Il a pour ambition d'encourager et de soutenir le dialogue interculturel, à travers diverses activités d'échanges, de formation, d'information, de recherche et de production. L'Institut Français du Bénin (Ex-Centre Culturel Français de Cotonou) : Complexe culturel de la représentation française au Bénin, l'Institut Français du Bénin organise régulièrement des expositions sur les oeuvres d'art béninois, des ateliers d'art plastique et d'écriture ainsi que des concerts de musique et des représentations théâtrales. La Fondation Zinsou : Une institution privée, ouverte à Cotonou en juin 2005. Cette institution a vu ses horizons s'élargir et son action se renforcer au cours des quatre dernières années. La mise en valeur du patrimoine artistique touchant à l'Afrique, l'éducation, le développement et la réduction de la pauvreté sont au coeur du projet. 41 En plus de ces structures, quelques actions de promotion de l'art et de la culture sont organisées par des personnes privées. La Coupe Nationale des Vainqueurs des Artistes du Bénin (CONAVAB) organisée chaque année par voie radiophonique, pour la promotion de la musique traditionnelle et moderne du Bénin. Les vernissages et expositions à l'Institut Français et à la Fondation Zinsou sont les initiatives les plus significatives dans le domaine du patrimoine depuis quelques années. En outre, les troupes de ballets perpétuent les danses traditionnelles par le recrutement de nouveaux talents et la transmission de l'art de la danse. Paragraphe 3 : Brève analyse de la situationLa ville de Cotonou, contrairement à ce qu'on pourrait penser, ne fourmille pas d'initiatives en matière d'activités de promotion du patrimoine. La musique et le théâtre prennent le pas sur les autres domaines. Si des efforts sont consentis aussi bien dans le privé que dans le public pour améliorer cet état des choses, ils demeurent insuffisants, surtout dans le secteur public. L'absence de monuments historiques patrimoniaux ou d'une culture spécifique attachée à la ville peuvent expliquer les difficultés liées au développement de certaines formes de pratiques culturelles liées au patrimoine. Une certaine minorité des personnes interrogées lors de nos enquêtes, lie d'ailleurs l'inexistence d'un musée à Cotonou, à cette situation. Mais on ne saurait s'en tenir à cela car la ville, quoique cosmopolite, est riche de la diversité culturelle des groupes socioculturels qui la peuplent et de son histoire coloniale indissociable de celle de la cité historique d'Abomey et des grandes explorations européennes du début du XIVe siècle au début du XVIIe siècle. C'est à ce niveau que transparaît l'intérêt pour l'Etat de marquer sa volonté de faire de cette ville, un pôle de promotion des cultures du Bénin. SECTION II : NECESSITE DE LA CREATION D'UN MUSEE A COTONOUPlusieurs facteurs militent à la création d'un musée à Cotonou. L'histoire et le rôle prépondérant de la ville dans le développement économique national, sa position stratégique par rapport à l'extérieur, ses multiples potentialités ainsi que les opportunités qu'elle offre sont autant d'atouts qui militent à la mise en oeuvre d'un tel projet. 42 Paragraphe 1 : La culture démocratiqueLe propos ici n'est pas de remettre en question quelque culture que ce soit, mais de permettre leur égale répartition et leur accessibilité à tous sur le territoire national.
Le vide culturel observé, relatif à l'absence d'un musée à Cotonou, constitue un sérieux manque à gagner aussi bien à l'Etat qu'aux populations. En l'absence d'une politique muséale véritablement établie, la politique de fait mise en place sur toute l'étendue 43 du territoire par le ministère en charge de la culture, rend le département du Littoral orphelin. Ce vide ne saute pas aux yeux au premier regard, mais il interpelle la conscience, une fois rendu à l'évidence. A Cotonou, les activités économiques prennent le pas sur la chose culturelle. Aussi est-il restrictif de penser que l'absence d'une histoire dense ou d'un site historique attachés à la ville (comme à Ouidah, Porto-Novo ou Abomey) n'en favorise guère l'émergence d'un musée. Au contraire, cela devrait susciter l'intérêt des pouvoirs publics. « Doter la ville de Cotonou d'un musée est plus qu'une nécessité aujourd'hui », a déclaré le Directeur du Fonds de Développement du Patrimoine, lors de l'entretien qu'il nous a accordé. Il s'agit d'un enjeu à la fois socioculturel, politique et économique. Pour le Chef du Service des Affaires Culturelles et Cultuelles de la Mairie de Cotonou, « que Cotonou, ville attractive, ville économique, ne dispose pas d'un seul musée, c'est un problème ! ». Le fonctionnaire de la municipalité y voit plutôt un tremplin pour la mise en valeur des modes de vie et des techniques traditionnelles de pêche des populations autochtones, ainsi que de l'art contemporain. L'objectif est de doter la ville-département de Cotonou d'un musée, à l'instar des autres départements du Bénin. Un tel établissement permettra par ailleurs de révéler au grand jour les richesses cachées des civilisations du Bénin. L'offre muséale ne s'en trouverait qu'améliorée. Paragraphe 2 : La mise en valeur de l'histoire et de la cultureA. Les potentialités de la ville pour la valorisation de patrimoineLors des investigations, toutes les personnes interrogées reconnaissent que les richesses culturelles du Bénin ne sont pas suffisamment mises en valeur. La ville de Cotonou dispose à cet effet, des potentialités énormes par rapport aux autres départements. Elles sont relatives aux médias et aux diverses agences de communications. Elles sont relatives aux services internet et toutes autres technologies de communication développées par les privés. Ses potentialités, c'est aussi sa population, les grandes imprimeries, les écoles et collèges, la multitude d'universités privées, la proximité de l'université d'Abomey-Calavi et du Centre Béninois de la Recherche Scientifique et Technique, etc. Tous ces éléments favorisent la conception de support de promotion, de publicité, de sensibilisation et de diffusion des produits patrimoniaux. Les écoliers, élèves, étudiants et 44 chercheurs présents sur le territoire sont des bénéficiaires sérieux, au coeur des activités et de l'animation du musée. B. Cotonou, porte d'entrée du BéninL'aéroport international Cardinal Bernadin GANTIN est la principale porte d'entrée du Bénin. Le simple fait que Cotonou abrite cette plate-forme aéroportuaire constitue un atout fondamental. En effet, tous passagers à destination du Bénin par voie aérienne passent nécessairement par Cotonou. Indépendamment des raisons de leur visite, ces passagers pourront faire un tour au musée. Les touristes de congrès (colloques, séminaires, sommet et rencontres internationales organisés à Cotonou) de santé ou d'affaires (commerce, partenariat) en visite pour un séjour relativement court dans le pays, auront la possibilité de découvrir la civilisation du Bénin. Cette position stratégique de la ville milite en faveur de la mise en place d'une institution muséale. Il offre une alternative touristique à ces personnes ne disposant pas du temps matériel pour visiter les autres musées du pays. Dans le même temps, les touristes culturels pourront ajouter à leur circuit, la destination Cotonou. Paragraphe 3 : Le rayonnement du Bénin au plan internationalA. Cotonou, la vitrine du Bénin à l'extérieurLe Bénin est principalement connu à travers la ville de Cotonou. Ces deux territoires sont intimement liés, pour des raisons d'ordre politique et économique. Sur le plan politique, la ville de Cotonou se trouve être la capitale de fait du Bénin. Elle abrite la Présidence de la République, le Gouvernement ainsi que la plupart des institutions républicaines et administratives du pays. La majorité des activités politiques s'y concentrent et les grandes rencontres internationales s'y déroulent. Elle est la plus grande métropole du pays. Sur le plan économique, la ville dispose d'un grand marché aux plans régional et international. Tout le secteur tertiaire d'import export s'y concentre avec les activités du Port Autonome de Cotonou. Essentiellement économique, la ville n'est pas connue pour ses activités culturelles majeures, exception faite du FITHEB. C'est pourquoi, il est opportun de profiter de ces atouts économiques pour y greffer un aspect culturel important : un musée, l'institution culturelle d'envergure qui manque à cette ville. Il se veut pour Cotonou, ce qu'est le monument de la renaissance africaine pour le Sénégal, ce qu'est le Louvre pour la France : une lumière projetée sur le monde. Ainsi, de par ses activités, c'est la réception de 45 la culture nationale et l'image de marque du Bénin au plan international qui s'en trouveront améliorées. B. Un musée au service du développementLes enjeux de développement et d'émergence des pays en développement occupent les réflexions, de nos jours. Le politique l'a si bien compris en faisant du secteur culturel, un pôle de développement. La création d'un musée à Cotonou entre largement dans cette vision. De par ses activités, le musée pourra induire des actions susceptibles de contribuer dans une large mesure à l'effort collectif de croissance et de prospérité. La majorité des personnes sondées estiment que la création d'un musée à Cotonou aura un impact positif sur le développement de la ville et du pays sur plusieurs plans. Cet impact se traduirait notamment par l'affirmation de l'identité culturelle des peuples et de la nation, la mise en valeur du patrimoine culturel, la rentabilité économiquement à travers le tourisme culturel, les publications, les travaux et rencontres de recherche, l'amélioration de la réception de la culture béninoise et de l'image de marque du Bénin. SECTION III : IDENTITE ET VOCATION DU MUSEELe musée ne peut plus se contenter aujourd'hui de gérer l'existant. C'est pourquoi il doit s'interroger sur sa vocation, son rôle dans la cité, sa place sur la scène locale, nationale et internationale, sur l'évolution de ses collections et de ses publics. Paragraphe 1 : Le concept et la vocation du muséeA. Le concept du muséeLa question du type ou de la forme du musée à implanter à Cotonou est souvent évoquée lors des enquêtes. Inquiétude légitime car la forme du musée dépend de sa vision, de la mission qui lui est assignée. Cette mission se dégage logiquement à travers le concept même du Musée. Pour un musée, le concept, c'est ce qui fait son identité, sa personnalité, sa spécificité par rapport à un autre musée. C'est ce qui définit son image. C'est ce qui fait que le public préfère le visiter plutôt qu'un autre musée, bref, c'est sa ligne éditoriale. Le choix du concept du musée est donc un parti pris, car il est fonction des attentes de la tutelle, de la personnalité du Responsable du musée ou de son environnement. Il est donc fourni ici à titre indicatif et est sujet à réflexion pour sa maturation. Une chose est certaine : il s'agit d'une institution qui rompt littéralement avec les schémas traditionnels de 46 gestion des musées. Une institution qui privilégie plutôt la connaissance, l'inventivité, la recherche et la remise en cause permanente ainsi qu'une dynamique communicationnelle envers les publics. La dénomination qui correspond le mieux à cette vision est le « Musée de la civilisation (MuC)». Il s'agit d'une institution culturelle qui se propose de collecter et de conserver des éléments (matériels et immatériels) du patrimoine culturel ; de concevoir à partir de ses éléments, des produits culturels offerts à la consommation du public, à travers les expositions, l'édition, la diffusion et des actions de promotion. C'est une institution muséale qui place l'homme et l'expérience humaine au centre de ses préoccupations. Elle entend présenter l'être humain dans ses interactions avec l'environnement, tout en mettant l'accent sur le dynamisme dont fait preuve la société béninoise. A cet effet, les contenus de ses expositions s'articuleront autour de grandes thématiques qui empruntent à la matière, au corps et à l'esprit, au langage et à la pensée. Il s'agit d'un établissement d'envergure, qui fait de la communication-diffusion autour du patrimoine et de ses activités un parti pris. B. La vocation du muséeLa vocation du musée est de révéler au monde les richesses culturelles des peuples du Bénin. Le Musée de la civilisation s'inscrit totalement dans la mise en valeur. Cela fait d'elle une entité dynamique, orientée vers la communication-action envers les publics. Cette vocation suppose à la fois la recherche permanente sur l'histoire et les cultures nationales, la sauvegarde des valeurs patrimoniales et leur diffusion. Elle augure donc des prouesses muséographiques susceptibles de rehausser les ressentis socioculturels, les émotions qui donnent un sens à la vie nationale, à l'histoire et aux aspirations du peuple. Cette vocation le positionne alors comme : ? un outil pour mettre en valeur l'histoire et la culture du Bénin : A partir du cadre prestigieux du bâtiment de l'ancien Secrétariat Général du Gouvernement, l'institution doit faire découvrir l'histoire du Bénin, les témoins de civilisation des différents groupes socioculturels, leurs usages, leurs modes de vie, leur histoire ; ? un musée vivant et accessible : il est encré dans le passé, le présent et se projette sur l'avenir. L'accès à l'histoire, aux témoins de l'histoire, aux objets du patrimoine culturel et artistique saura révéler à la population du Bénin et du monde, les richesses culturelles nationales. Le musée saura se rendre accessible grâce à son emplacement mais aussi et surtout par la médiation et les multiples animations offertes au public ; 47 ? un espace socioculturel au service des populations de Cotonou : le musée a vocation de s'adresser aux habitants de Cotonou et ses environs, au peuple béninois dont il reste un instrument privilégié de mise en valeur du patrimoine ; ? un outil de développement touristique : Parallèlement, l'établissement constitue l'un des atouts majeurs du développement touristique de la ville de Cotonou et du département du littoral. Il participe au rayonnement et à la diversification des activités culturelles dans la capitale économique ; ? un centre de ressources pour la recherche et les acteurs culturels : le musée aidera, par ses activités, à la recherche scientifique et à l'expression des artistes contemporains. Le musée fera appel à un vaste éventail de spécialités, de compétences et de ressources. Il peut s'ensuivre un partage des ressources ou de prestation de services et, par là-même, un élargissement des activités du musée ; ? un espace culturel intégré : le musée offre, outre la muséographie, des services connexes tels les spectacles de musique, de théâtre et de danse. Ses salles de conférence pourront accueillir des rencontres nationales et internationales, sa galerie d'art pourra offrir un cadre d'échange des créations artistiques avec le public. C'est aussi un espace de projection cinématographique et de célébration des Grands Hommes et des chefs-d'oeuvre d'auteurs béninois et africains. Paragraphe 2 : La connaissance et la politique des publicsA. Les publicsLes publics sont les différentes catégories de personnes auxquelles s'adressent les produits du musée. «Ce sont des personnes, qui, chacune individuellement reçoit une oeuvre, un événement, et en fait quelque chose de personnel5». De façon globale, on distingue le public national et le public étranger. L'observation des statistiques de fréquentation des musées du Bénin montre que le taux moyen de fréquentation des étrangers est plus élevé que celui des nationaux (DPC). Une attention particulière sera donc accordée au public étranger. De même, des actions doivent être entreprises pour amener les nationaux à fréquenter davantage les institutions muséales. A cette fin, il paraît stratégique de combiner muséographie, scénographie et communication marketing autour des activités du musée dans une politique appropriée. 5 LABOURDETTE : « Qu'est ce que le public dans le musée », disponible sur ( http://www.quidam.fr/ressources/culture/qu-est-ce-que-le-public-dans-le, consulté le 19 mars 2012 à 18h. 48 Une politique du public sera adoptée afin de rendre les services aux visiteurs très satisfaisants. Selon Woollard (UNESCO, 2006 : 105), les services aux visiteurs « sont toutes les dispositions prises par le musée sur le plan social, intellectuel et matériel pour permettre au public de faire une visite confortable, agréable et instructive ». En effet, tout visiteur aspire légitimement à un accueil de qualité. Au musée de la Civilisation, le visiteur doit être considéré comme un prince, car un accueil satisfaisant "réduit le degré de frustration, d'inconfort et de fatigue pour mieux profiter des expositions et des événements, faute de quoi le plaisir de découvrir et d'apprendre s'émousse et l'on observe alors une baisse de fréquentation du musée" (idem). Ainsi, la politique des publics se veut plus intégrante, basée sur le rapport entre l'institution et le public. La conception de la politique des publics peut se baser sur les interrogations suivantes : Qu'est-ce qu'une politique des publics ? Quels moyens, quels outils, quelles équipes y contribuent ? Comment agir dans le sens de l'élargissement des publics ? Comment fidéliser à l'établissement, un public "associé" ? B. L'accueil et l'animation muséaleIl faudra alors mettre sur pied une équipe marketing chargée de mettre en oeuvre cette politique au niveau du service de liaison avec le public. Les orientations de cette politique, prises avec les programmateurs du musée, consisteront à mettre en oeuvre un ensemble d'actions volontaristes, offensives, pour aller à la rencontre de nouveaux publics, à s'adresser à eux sur leurs lieux de travail. Pour ce faire, l'on devra constituer un réseau de relais - les Correspondants - qui s'engageront aux côtés du musée dans un même souci de diffusion culturelle : enseignants, responsables d'entreprises, responsables d'associations, animateurs d'établissements culturels ou sociaux. Outre ces actions de sensibilisation, le musée entend faire de ses publics de potentiels agents marketing qui, une fois satisfaits de leur visite, ne manqueront pas d'en faire l'écho auprès des amis et proches. Le bouche à oreille peut s'avérer ainsi très efficace. Il sera ensuite constitué une société des « amis du musée ». Il s'agit d'une association d'encouragement, de bienfaiteurs enthousiastes, constituée de personnes de toutes catégories, prêtes à consacrer leur temps et leur argent pour aider le musée à réaliser ses ambitions. Enfin, faire preuve de professionnalisme en dotant le Service d'accueil d'une équipe compétente, ayant à sa tête un spécialiste en marketing et communication. Dans la même dynamique, le personnel du musée sera également rendu responsable de la 49 protection, de la gestion et de l'interprétation des collections dans l'intérêt général du musée. Leur relation au public doit être tout aussi conviviale. Comme le dit si bien Woollard, « négliger le public équivaut à négliger les collections selon la déontologie de la profession muséale » (ibidem). Paragraphe 3 : Les collectionsToutes les actions relatives aux collectes et acquisition, à la conservation, à la gestion et aux études se rapportent aux collections. Pour mieux prendre en compte ses éléments, il faut concevoir une politique d'acquisition et de collecte. Les modalités de conservation et de gestion des collections déterminent la politique de recherche du musée. Tous ces éléments doivent être pris en compte par le Programme Scientifique et Culturel dont l'élaboration incombe au premier responsable de l'institution. Néanmoins, à titre indicatif, nous proposons ici les éléments pouvant entrer dans les collections du musée de la civilisation :
Le musée de la civilisation peut, dans la mesure du possible, présenter des éléments et faits de civilisation d'autres peuples d'Afrique, à travers des évènementiels, en l'occurrence, les expositions temporaires. 50 CONCLUSIONAppréhender les raisons profondes de l'inexistence d'un musée à Cotonou et évaluer les moyens d'y remédier ont fondé la démarche de cette première partie de l'étude. Elle a abouti à l'évaluation de la politique culturelle de développement du Bénin, l'environnement, les stratégies et actions de protection et de valorisation du patrimoine culturel dans la capitale économique du Bénin. Ces investigations ont conclu à une négligence des pouvoirs publics, selon les enquêtés, de la part des pouvoirs publics, dans la perspective de créer un musée à Cotonou. Cela témoigne d'une certaine négligence des pouvoir publics dans l'implantation d'une institution muséale à Cotonou. Ces enquêtes ont également révélé que le Bénin dispose d'une multitude de richesses culturelles insuffisamment mises en valeur. L'étude du cadre d'insertion du projet conclut à un environnement favorable à la création d'un musée à Cotonou. D'abord, du fait de la volonté de l'Etat de faire du secteur de la culture un pôle de diversification de la croissance économique, tel que décliné dans la Stratégie de Croissance pour la Réduction de la Pauvreté. Ensuite, parce que la ville de Cotonou présente des potentialités susceptibles de favoriser l'animation muséale et la promotion des valeurs patrimoniales. Enfin, parce qu'il existe un fort besoin social d'accès à la culture, au musée, au tourisme culturel et de diffusion de l'art et des créations artistiques. Tous ces éléments de diagnostic débouchent logiquement sur la proposition de créer un Musée de la civilisation à Cotonou. Cette proposition, à l'origine des objectifs de recherche, constitue une approche de solution pragmatique, qui rompt avec les discours et autres velléités des pouvoirs publics à s'investir dans l'essentiel. Ce qui justifie les éléments d'évaluation du projet spécifique présenté dans la deuxième partie de cette étude. 51 : De a créati DEUXIEME PARTIE :De la création d'un musée de la civilisationà Cotonou52 INTRODUCTIONL'analyse de l'environnement du projet a révélé que la ville de Cotonou dispose des potentialités suffisantes, susceptibles de soutenir les actions de protection et de mise en valeur de l'histoire et de la culture du Bénin. Les autorités locales et centrales sont préoccupées par la nécessité de doter la ville de Cotonou d'une institution muséale. Les diverses opportunités que présente la ville sont autant d'atouts à exploiter. Il s'agit d'ajouter une vitrine patrimoniale au monde des affaires et des congrès, afin d'adoucir les moeurs et ouvrir au monde les diverses civilisations qui donnent à Cotonou son charme multiséculaire au coeur de la diversité des expressions culturelles. Le projet de création d'un musée de la civilisation se décline comme une initiative novatrice, historique, susceptible de porter les espoirs profonds de ces voeux, de ces ambitions somme toute nobles et louables. Ainsi, la ville sera exhumée de son isolement patrimonial et les richesses culturelles nationales s'en trouveront portées à la face du monde. Les bénéficiaires y trouveront une opportunité d'emploi, d'éducation, de loisir et de recherche. La possibilité sera offerte aux collectivités locales de "vendre" Cotonou, non pas seulement comme une cité d'affaires et de rencontres internationales, mais aussi comme une destination touristique culturelle. Ce souci permanent des pouvoirs publics trouve un écho favorable à travers cette deuxième partie du dossier, consacrée à la conception du projet spécifique de création d'un musée de la civilisation de Cotonou. L'analyse de ce projet s'articule autour de trois chapitres essentiels. Le premier propose la présentation et la description du projet, ainsi que les moyens à mettre en oeuvre pour sa réalisation. Les deux derniers concernent l'organisation, la gestion et le fonctionnement d'une part ; l'évaluation, les résultats attendus et son impact d'autre part. 53 CHAPITRE I : DESCRIPTION DU PROJET ET MOYENS A METTREEN OEUVREL'évaluation optimale du projet de création d'un musée de la civilisation à Cotonou en nécessite la maîtrise, la bonne connaissance du contexte d'intervention, sa justification, les différents objectifs visés, les composantes et les moyens nécessaires. SECTION I : CONTEXTE ET JUSTIFICATION, VISION ET OBJECTIFS DU PROJETCette section propose les contexte et justification du projet, sa vision et ses objectifs de développement. La fiche technique ci-après en donne une idée globale. Paragraphe 1 : La fiche technique du projetTitre du projet : Création d'un musée de la civilisation à CotonouRésumé du projet : Ce projet consiste à créer une institution muséale en vue de contribuer à la valorisation du patrimoine culturel et à l'accès des populations à l'art et à la culture dans la ville de Cotonou. La communauté cotonoise et ses hôtes, ainsi que toute la population béninoise sont les bénéficiaires du projet. Le musée se veut une institution de type moderne, un cadre d'échange et de délectation, de recherche et de publication sur le patrimoine, l'histoire, l'art et la culture béninoise. Il se prédestine à identifier et collecter les témoins et faits de civilisation des peuples du Bénin, les mettre en discours et les présenter au public. Localisation du projet : Ex-primature, Rue 362, quartier Les Cocotier, dans le 12ème arrondissement de la municipalité de Cotonou. Pays : République du Bénin Public cible : Population de Cotonou, touristes, chercheurs, le peuple béninois. Promoteur : Etat béninois Statut juridique : Etablissement public à caractère scientifique, social et culturel. Il est doté de la personnalité juridique et de l'autonomie financière. Coût du projet : 919 949 510 F CFA. Partenaires techniques : Ville de Cotonou - UNESCO - ICOM - ICCROM - Fondation Ghetty - EPA - OMT - OIF - UE - CHINE Durée d'exécution : 4 ans 6 mois (Juin 2012 - Décembre 2016) 54 Paragraphe 2 : Contexte et justificationA. Le ContexteLa communauté internationale, à travers l'UNESCO, a de tout temps oeuvré pour la protection et la valorisation de l'identité de chaque peuple. Au plan international, la préservation et la mise en valeur du patrimoine ont été mises en exergue par la Conférence Mondiale sur les Politiques Culturelles (Mexico, 1982). La déclaration qui en était issue, dite Déclaration de Mexico sur les politiques culturelles, souligne que « ... ce sont la préservation et l'appréciation de leur patrimoine culturel qui permettent aux peuples de défendre leur souveraineté et leur indépendance et, par là-même, d'affirmer et de promouvoir leur identité culturelle. » La convention de 2005 sur la diversité culturelle affirme dans son objectif premier, la nécessité de « protéger et promouvoir la diversité des expressions culturelles. » Pour une meilleure prise en compte de ce principe, la Conférence Ministérielle de la Francophonie sur la Culture entend encourager la mise en place de mécanismes de soutien à la création et au développement des entreprises culturelles (déclaration de Cotonou, 2001). Au plan africain, la Charte Culturelle de l'Afrique souligne dans ses objectifs, la nécessité de « réhabiliter, restaurer, sauvegarder et promouvoir le patrimoine culturel africain ». Au plan national, la Charte Culturelle du Bénin reconnaît la nécessité « d'assurer la sauvegarde, la protection et la promotion du patrimoine culturel national » (loi 91-006 du 25 février 1991). Dans le même temps, le Forum national sur la culture de décembre 2007 a diagnostiqué une somme d'insuffisances qui constituent « des freins à la promotion du secteur de la culture. » (Actes du Forum : p. 10). Mais les pouvoirs publics ont choisi, depuis 2010, de faire de la culture un pôle privilégié, capable de contribuer à « l'accélération durable de la croissance et de la transformation de l'économie » (SCRP, 2011). Cela, dans l'objectif de réduire sensiblement le «faible niveau de conservation, de protection et de valorisation des biens culturels» (idem : p. 7). Aujourd'hui, cette volonté de l'Etat s'est traduite dans les faits, par l'esquisse des objectifs d'une nouvelle politique culturelle en 2011. Dans le même temps, les autorités municipales de Cotonou entendent encourager les initiatives de promotion d'établissements culturels, susceptibles d'apporter plus de visibilité à la ville et davantage de mieux-être à ses populations. 55 Ce projet qui intervient dans ces différents contextes forcément favorables, saura apporter une contribution de taille à l'effort de développement local et national. B. La justificationLa ville de Cotonou constitue le principal pôle de développement du Bénin. Elle réunit toutes les composantes socioculturelles de la nation. En sa qualité de ville métropole du Bénin, Cotonou mérite autant que toutes les autres villes, de se doter d'une infrastructure culturelle moderne et d'un équipement capable de répondre aux besoins socioculturels des populations. Aussi, sa position stratégique pour le pays et la sous-région en fait-elle un grand espace de promotion et de diffusion du patrimoine, de valorisation de l'identité culturelle béninoise, au regard des richesses dont regorgent les peuples du Bénin. De par son potentiel économique en termes d'emploi et de transactions économiques, Cotonou attire de plus en plus de populations. Ce qui accroît les besoins socioculturels. De grandes sociétés et institutions internationales y sont installées. Des activités de services telles que la communication, la publicité, la télécommunication, la télévision, les moyens modernes d'imprimerie et de presse, les banques, s'y développent. Tous ces services sont autant d'atouts favorables au développement de programmes culturels ambitieux, dans un environnement moderne non moins stressant. A l'ère de la mondialisation et de la promotion de la diversité des expressions culturelles, il est impérieux aujourd'hui que Cotonou se dote d'un établissement muséal avec toutes les commodités induites du 21ème siècle. Cela permettra d'élargir le potentiel culturel de la ville en matière d'infrastructures et de donner une nouvelle vie aux richesses culturelles locales et nationales. Ce projet passe ainsi pour une solution à un vide culturel et à un manque qui n'ont que trop duré. En effet, face à « l'agression » des cultures occidentales, les jeunes Béninois se tournent de plus en plus vers les modes de vie des pays développés. « L'étude des aspirations a montré que 61% des Béninois dénoncent la présence trop envahissante des données culturelles exogènes au Bénin. Cette présence étouffe les valeurs culturelles endogènes... » (ALAFIA-2025, 2000). Ce diagnostic confirme le champ libre laissé aux cultures exogènes et l'absence de mécanisme de diffusion et de valorisation des valeurs de civilisation endogènes. Le Musée de la Civilisation se veut une alternative culturelle pour le Bénin, l'Afrique et le monde. Il contribuera à l'enrichissement des savoirs et des savoir-faire, à l'éducation des enfants, à l'épanouissement des aînés et au développement 6 Durée d'une exposition principale : 18 mois. Durée d'une exposition temporaire : 6 mois (Belcher, cité par Herreman, 2006). 56 socioéconomique de la nation. C'est aussi une source d'emplois potentiels pour les jeunes, et un centre d'expérimentation et de perfectionnement pour les acteurs culturels. Paragraphe 3 : La vision, les objectifs et les bénéficiaires du projetA. Vision et objectifs du projet
OS1 : Doter en 18 mois, la ville de Cotonou, d'une infrastructure de collecte, de conservation et de promotion du patrimoine culturel et artistique du Bénin. OS2 : Assurer une meilleure visibilité du Musée de la civilisation aux plans national, régional et international en trois années d'activités ; OS3 : Constituer une collection de cinq mille (5.000) objets après trois années d'activités ; OS4 : Présenter deux expositions principales et six expositions temporaires6 en trois années d'activités ; 57 OS5 : Contribuer au développement du tourisme à Cotonou en accueillant 100.000 visiteurs en trois années d'activités. B. Les publics ciblesLes principaux bénéficiaires des services du Musée de la civilisation sont : ? les scolaires : ce sont les écoliers et élèves, les étudiants. Il sera institué un programme d'éducation par le musée, en accord avec les services départementaux de l'éducation ; ? les travailleurs : le musée, situé dans une zone administrative, offre un cadre de détente et de délectation aux travailleurs, aux heures de pause ; ? la population du Bénin en général. Toutes les personnes résidentes - enfants, jeunes, adultes, troisième âge - ou en visite sont ciblées. C'est aussi une excellente alternative de sortie en famille les weekends et jours fériés, de découverte et de consolidation des liens familiaux ; ? les étrangers (touristes) : Ce sont des personnes en visite à Cotonou, ou au Bénin, dans le cadre du tourisme d'affaires, de congrès, etc. Le musée leur offre un autre espace de dépaysement et d'imprégnation des cultures du Bénin. ? le non-public : selon "la déclaration de Villeurbanne7" « le non-public est une immensité humaine composée de tous ceux qui n'ont encore aucun accès ni aucune chance d'accéder prochainement au phénomène culturel sous les formes qu'il persiste à revêtir dans la presque totalité des cas. » Dans le contexte du Bénin, il s'agit généralement de personnes alphabétisées ou non et/ou qui se considèrent comme en marge des activités muséales ou culturelles telles que présentées jusque-là. Cette catégorie non moins importante de la population constitue également une cible privilégiée pour le musée. Elle sera au coeur d'activités spécifiques de communication, de sensibilisation, d'animation et d'exposition. SECTION II : LOCALISATION DU SITE ET DESCRIPTION DES ACTIVITESCette section présente le site d'implantation du Musée de la Civilisation dans la ville de Cotonou, suivie de la description des différentes composantes du projet, des activités à mener et le chronogramme de mise en oeuvre. 7Commission Art et révolution, Ca,. 1968 : « Déclaration de Villeurbanne », disponible sur le site http://www.netlexfrance.info/2008/05/12/le-non-public/. Consulté le 19 mars 2012 à 16h 45 mn. 58 Paragraphe 1 : Localisation du site du projetA. L'emplacementLe site est un facteur important pour le produit touristique, d'où le caractère déterminant de son emplacement. Le projet sera localisé sur le site annexe de l'ancien bâtiment de la Présidence de la République, dans le douzième arrondissement de Cotonou. D'une superficie totale de 14.575m2 environ, le site est situé, Rue 362, Boulevard de la Marina au quartier les Cocotiers (cf. carte : page suivante). Le bâtiment a abrité successivement le Secrétariat Général du Gouvernement, le Palais des Congrès de Cotonou, la Primature et le Ministère en charge des relations avec les institutions jusqu'en 2011. Aujourd'hui, le bâtiment est en état de délabrement. Mais il reste un site chargé d'histoire, disposant du potentiel requis pour abriter une telle institution. Quatre raisons fondamentales justifient le choix de ce site : ? le bâtiment est un témoin de l'histoire politique du Bénin, un haut lieu de décision dans la vie politique nationale. Le peuple y trouvera sûrement un repère ; ? le caractère pittoresque du bâtiment conjugué avec son environnement calme et doux, la proximité de la mer qui donnent au site ses premiers attraits ; ? l'accessibilité du site. Le site est situé dans une zone administrative, entre deux grandes voies : l'avenue Jean-Paul II et le Boulevard de la Marina. Les routes et rue qui y accèdent sont bitumées. Le site est situé à huit minutes environ de l'Aéroport international de Cotonou à l'ouest, et à moins de cinq minutes du Port Autonome de Cotonou à l'est ; ? l'environnement immédiat du site est totalement sain. Aucun risque d'insalubrité ne saurait dissuader les visiteurs. Aussi, y règne-t-il un micro climat apaisé, à l'abri des bruits et de toutes sortes de pollution sonore. 59 Graphique n°1 : Carte de localisation du site du Musée de la Civilisation Source : Extrait de http://maps.google.fr par l'auteur (Mathias MASSODE) le 23/04/2012 A = L'emplacement du Musée de la Civilisation. A Graphique n°2 : Vue partielle du bâtiment devant abriter le Musée de la Civilisation Source : Photo, Mathias MASSODE, décembre 2011. 60 B. L'architecture du musée« En 1849, un certain Martin Nadaud déclara devant l'Assemblée législative française. « Quand le bâtiment va, tout va. » Exagération ? Peut-être... Pourtant, en matière d'architecture muséale, quand le bâtiment ne va pas, rien ne va. » (Museum n°164,1989: éditorial). C'est pourquoi, il paraît important de lever le voile sur le type d'architecture préconisé pour abriter le Musée de la Civilisation. L'actuel bâtiment du site sera réhabilité. D'autres infrastructures s'y ajouteront harmonieusement, de sorte que le lien entre le passé, le présent et le futur qui caractérise l'institution soit mis en exergue. L'objectif ici est de rompre avec les musées au visage peu attrayant qui dissuadent l'indécis, conforte le sceptique et renvoie le timoré. Il faudra construire progressivement un musée convivial et attractif, chaleureux et attrayant à l'image du peuple béninois. Toute idée d'un musée austère, rébarbatif, lourd, érigé à la gloire de l'architecte est donc à bannir. Paragraphe 2 : Les composantes du projetLe musée est organisé autour de trois pôles qui en déterminent les fonctions essentielles. Le pôle scientifique qui s'occupe de la fonction « Collections et recherche », le pôle diffusion dédié entièrement aux « publics » et le pôle gestion couvert par la fonction « Administration, gestion et logistique ». Les attributions respectives de chaque pôle sont largement détaillées plus loin, à travers les responsabilités liées à chaque poste. Aussi, la mise en place de structures techniques et administratives est-elle nécessaire pour une meilleure atteinte des résultats. A. Les infrastructures techniques et administratives? Le hall d'entrée D'une superficie de 408 m2, le hall d'entrée est une grande salle aménagée à l'entrée du musée. C'est le premier contact du visiteur avec le musée. Il dispose des commodités nécessaires à l'accueil : un personnel dévoué et dynamique, des bancs et sièges d'attente, la billetterie, les services d'appel téléphonique, l'accès internet, les toilettes. Il dispose des signalétiques et de tous les dispositifs pouvant mettre le visiteur à l'aise. Un personnel qualifié, en charge de l'accueil des visiteurs anime le hall d'entrée. ? Les salles d'exposition Trois différentes salles sont affectées à la mise en discours et à la présentation au public des objets du musée ou de toutes autres expositions ou vernissage qu'accueille le 61 musée. Le grand hall de l'ancien bâtiment du Secrétariat Général du Gouvernement pourra être utilisé à cette fin. Ce sont non seulement des espaces de présentation du patrimoine et des produits patrimoniaux, mais aussi de diffusion de l'art et des oeuvres de création artistique. Elles abriteront les expositions principales (Herremann, 2006 : 91), les expositions à court ou à moyen terme. ? Les réserves La réserve est le lieu de stockage des collections du musée. Deux différentes salles sont affectées pour abriter les pièces de collections quand elles ne sont ni exposées ni en cours d'étude. Elles sont exclusivement destinées à protéger les objets contre les agressions extérieures, les accidents, les catastrophes et le vol, mais aussi à les sauvegarder pour la postérité. Fort des recommandations de l'UNESCO (2006), ces réserves seront installées à une certaine distance des murs de façade afin d'échapper aux variations climatiques. Elles seront éloignées des autres activités et consacrées uniquement au traitement des objets, pour un meilleur contrôle de l'environnement. Les dispositifs d'éclairage permettront d'y avoir une température stable, une humidité relative appropriée. Aussi seront-elles à l'abri de la pollution atmosphérique et des insectes nuisibles. L'accès aux réserves sera limité aux seuls responsables des collections. Celles-ci seront munies d'un dispositif de lutte contre l'incendie, pour des raisons de sécurité. ? La Documentation Elle est dédiée aux activités scientifiques de documentation des collections. Elle est le champ de recherche et d'étude par excellence pour le personnel et les chercheurs. Trois salles sont destinées à la Documentation : une pour la documentation des collections, la recherche et la restauration, une pour les Archives et une autre servira d'auditorium pour les montages audiovisuels et la postproduction. C'est un ensemble exclusivement réservé à la mission scientifique du musée et du personnel en charge de la conservation et de la documentation des objets du musée. Le rez-de-chaussée de l'ancien bâtiment sera entièrement réaménagé pour abriter les salles d'exposition, les réserves, la Documentation et ses dépendances. ? La galerie d'art Elle a une superficie de 552 m2 et se trouve à la façade principale du Musée. La galerie propose des oeuvres d'art et d'artisanat d'art aux visiteurs en guise de souvenir. Y sont également diffusées les publications du musée, les travaux de recherches et de 62 réflexions de spécialistes. C'est également un espace d'échange des oeuvres des artistes, sélectionnées selon des critères bien définis et qui rendent compte d'un savoir-faire particulier ou d'un génie exceptionnel. ? Le bloc administratif Les deux niveaux supérieurs de l'ancien bâtiment du site, réhabilités, seront aménagés pour accueillir les bureaux et salles de réunion du musée. Ils comportent tous deux une trentaine de bureaux. B. Les infrastructures connexes? L'espace jeux pour enfant Une aire aménagée de 900m2 est dédiée aux enfants. Elle est constituée d'un bureau de 25m2 et de deux ateliers 30m2 chacun pour les activités de dessin, peinture et moulage, et des séances de conte. Sur le reste de l'espace, seront installés des jeux divers : balançoires, toboggans, manèges, trampolines, châteaux gonflables et cages à nid. Les activités de l'espace jeux entrent dans le cadre du programme éducation par le musée. Ce programme a pour objectif de divertir les enfants, de stimuler chez eux la créativité, tout en leur donnant une connaissance pédagogique des objets de musée, des valeurs de civilisation qui incarnent leur société, leur nation. ? La Bibliothèque Le musée, dans sa vocation d'être au service de la population, sera doté d'une bibliothèque publique, aménagée sur une superficie de 800 m2. On y trouvera des fonds documentaires pour toutes les catégories d'âge, des enfants jusqu'aux chercheurs d'université. La bibliothèque sera équipée d'un cyber centre et offrira tous les services, de la consultation jusqu'au prêt à domicile. Cela entre dans la droite ligne des activités d'éducation par le musée. Ainsi, le public de la bibliothèque sera constamment sensibilisé aux activités du musée pour mieux intégrer les programmes d'animation culturelle. ? Le théâtre de verdure C'est un espace à ciel ouvert, de prestation artistique, destiné à abriter les spectacles de musique, de représentation théâtrale, etc. Il sera aménagé sur un espace d'une superficie de 1 584m2, avec plus de 1000 places assises. Le théâtre de verdure sera muni d'un podium, d'une cabine acoustique, des coulisses et des jeux de lumière. 63
Paragraphe 2 : Les activités du Musée
A. Les activités permanentes
B. Les activités périodiques
En plus de ces activités, d'autres services sont proposés aux publics du musée. Ils ont l'intérêt d'une diversification des activités au sein de l'institution. Paragraphe 3 : Chronogramme de mise en oeuvre du projetLes activités entrant dans le cadre de la mise en oeuvre du projet, sont indiquées dans le tableau ci-après. Elles sont affectées de délai d'exécution, des structures responsables et associées. 65 Tableau n°10 : Chronogramme des activités
SECTION III : EQUIPEMENTS ET MOYENS HUMAINSPlusieurs matériels et équipements sont nécessaires pour le bon fonctionnement du musée. Hormis des meubles de bureaux, il s'agit notamment des équipements et matériels spécifiques aux différentes entités du musée. 66 Paragraphe 1 : Les équipements et matérielsA. Les équipements
Un bar, des verres de table, des tables et chaises, un appareil frigorifique et un congélateur, deux cuisinières, divers ustensiles de cuisine et quatre bonbonnes de gaz. 67 B. Le matériel roulantIl est composé d'un véhicule léger pour l'Administrateur Général et un véhicule 4x4 double cabine pour les collectes d'objets. En plus des matériels et équipements, le projet a besoin d'un personnel compétent pour une meilleure atteinte de ses objectifs. Paragraphe 2 : Les moyens humainsCe sont les ressources humaines appelées à la gestion des activités du projet. Il s'agit notamment du personnel affecté à la coordination du volet investissement du projet et de celui en charge de la gestion et du fonctionnement du musée. Pour les activités de mise en oeuvre du projet, la pratique a montré que l'autorité de tutelle (le ministre en l'occurrence) a la latitude de nommer celui qu'il veut à la coordination. C'est pourquoi, il serait plus efficace de proposer à ce poste, un professionnel du domaine, compétent en muséologie ou en gestion du patrimoine. Le profil du coordonnateur est déterminant car il s'agit d'un projet d'établissement qui doit obéir à des normes muséologiques et muséographiques précises. En ce qui concerne les activités de gestion, il sera fait appel à des spécialistes, selon les postes. A cet effet, les compétences nécessaires au bon accomplissement des activités seront déterminées et les profils de postes judicieusement décrits. Le professionnalisme est de mise et reste la principale clé de succès du projet car il s'agit d'un secteur pointu qui obéit à des normes déontologiques et professionnelles internationales. Dans ces conditions, il importe de puiser dans le vivier des muséologues et gestionnaires du patrimoine, des spécialistes de l'art et de la culture, des professionnels de la communication des arts et de la culture, et des professionnels de la promotion des produits touristiques. L'animation des structures connexes requiert tout autant d'attention car elle soutient les activités principales du musée. A ce niveau, un personnel compétent est requis. Ce sont la force de vente, des animateurs et animatrices, des spécialistes en markéting et en communication, des agents d'exécution voués à la tâche. 68 CHAPITRE III : ORGANISATION, GESTION ET FONCTIONNEMENTDU MUSEE Une meilleure coordination des intrants permettra d'aboutir à des résultats de développement. Seule l'organisation et la qualité des structures de gestion garantiront la performance du musée. Outre les organes de gestion, ce chapitre décrit les profils de poste tout en présentant les ressources humaines nécessaires à son fonctionnement. SECTION I : LES STRUCTURES ADMINISTRATIVESIl s'agit, outre le statut juridique, des organes de gestion et des partenaires du musée. Paragraphe 1 : Le statut juridique et la tutelle du Musée
Le MuC est placé sous la tutelle du ministère en charge de la culture. Ses interlocuteurs techniques directs sont la Direction du Patrimoine Culturel et le Fonds de Développement du Patrimoine Culturel. Paragraphe 2 : Les organes du muséeDeux organes auront la charge de l'administration et de la gestion du Musée : un Conseil d'Administration et une Unité de gestion. Mais avant d'installer ces deux organes permanents, il sera mis sur pied une coordination pour la conduite des travaux d'investissements. A. La Coordination du projetUne équipe de quatre membres au moins sera mise sur pied pour la réalisation du projet. C'est l'équipe de coordination. Son mandat se termine avec la mise en place et l'équipement des composantes du projet. Elle est composée de : ? un Coordonnateur ; ? un Régisseur de projet ; 69
B. Le Conseil d'Administration du Musée
C. L'Unité de gestion du Musée
L'Unité pourra mettre en place un Comité Scientifique qui donne son avis consultatif sur les programmes et projets du Musée. D. Les relations de travail au sein du MuséeElles sont de deux ordres : les relations hiérarchiques et les relations fonctionnelles. Conservateur-Restaurateur Responsable de Médiateur Responsable du personnel et de la logistique Responsable markéting, Scénographe Responsable de la documentation Directeur de la médiation et du service éducatif Responsable de l'accueil et de la surveillance Directeur de l'administration et des Relations Publiques Responsable des systèmes Responsable des collections 1. Les relations hiérarchiques MINISTERE EN CHARGE DE LA CULTURE Commissaire aux CONSEIL D'ADMINISTRATION Administrateur Général Agent comptable Secrétariat La structure organisationnelle du Musée est décrite à travers l'organigramme hiérarchique. Graphique 3 : Organigramme hiérarchique du Musée 70 2. Les relations fonctionnelles Le schéma fonctionnel ci-après est un outil (Ruge, 2008) qui décrit les relations fonctionnelles entre les différentes entités de l'Unité de gestion du MuC. Graphique 4 : Schéma fonctionnel du Musée Collections et recherches Administration, gestion et logistique Administrateur Général Publics Source : Ruge A., 2008 : Référentiel européen des professions muséales La fonction « Publics » recouvre toutes les activités de l'entité chargée de la « médiation et du service éducatif ». La fonction « Collections et recherches » concerne toutes les activités du Conservateur-restaurateur et la fonction « Administration, gestion et logistique » recouvre toutes les activités de l'entité en charge de « l'administration et des relations publiques ». Paragraphe 3 : Les partenairesA. Les partenaires techniques et financiersLe système de la mondialisation et l'explosion des technologies de l'information et de la communication font aujourd'hui du monde un village planétaire. La mise en oeuvre 72 du projet et sa gestion nécessitent la mobilisation des partenaires extérieurs au projet, autour des objectifs du Musée. Ils sont identifiés aux plans national, régional et international. Leur apport est primordial aux plans, financier, technique et institutionnel. A cet effet, plusieurs partenaires ont été identifiés. Il s'agit de : ? Mairie de Cotonou, autres musées du Bénin, Centre Béninois de la Recherche Scientifique et Technique, Université d'Abomey-Calavi (UAC) ; ? Musées d'autres pays Africains, Fonds Africains pour le Patrimoine Mondial, Conseil International des Musées Africains (AFRICOM), Ecole du Patrimoine Africain (EPA), Programme des Musées de l'Afrique de l'Ouest (WAMP), Centre for Heritage Developement in Africa (CHDA) ; ? UNESCO, OIF, ICOM, ICCROM, ICOMOS, Fondation Ghetty et autres fondations oeuvrant dans le domaine du patrimoine, Ambassadors Fund for Cultural Preservation ; ? UEMOA, CEDEAO, Union Européenne, British Museum, les Ambassades de France, d'Allemagne, de Chine au Bénin ; ? Tours Operators et Agences de Voyage. B. Les mécènes et les Amis du Musée
Il sera fondé une association des Amis du Musée de la civilisation, dénommé "Les Amis du MuC". Elle est constituée d'une catégorie particulière de public, de passionnés, d'inconditionnels du Musée. C'est une association de loi 1901. Elle aura pour mission de contribuer à l'enrichissement des collections du musée, de participer activement aux activités et même de mobiliser des fonds pour certaines activités ponctuelles. 73 "Les Amis du MuC" est à la fois un relais et un cadre de promotion et de vulgarisation des activités du musée, déjà à partir du bouche à oreille mais aussi, de par les gadgets et autres étrennes qui les identifient. C'est un mouvement à la fois de générosité et de fierté ; celle de participer à une oeuvre exceptionnelle de mécénat collectif et de bénéficier, grâce à la carte des Amis du MuC, d'un accès privilégié aux collections et aux expositions. L'association aura un site web dédié, de type www.lesamisdumuc.org pour sa propre visibilité, l'adhésion de nouveaux membres et pour le relai de ses activités. SECTION II : LES RESSOURCES DU MUSEEPour une meilleure atteinte de ses objectifs, le Musée doit mobiliser trois types de ressources : les ressources humaines, les ressources financières et les ressources matérielles. Paragraphe 1 : Les ressources humainesC'est l'ensemble du personnel qui aide l'Unité de gestion à l'accomplissement de sa mission. Deux catégories de ressources humaines sont identifiées : les ressources humaines techniques, d'animation et de production et les ressources humaines d'appui et de prestation de services. Les postes et profils du personnel proposé pour la gestion du Musée est inspiré du référentiel européen des professions muséales. A. Le personnel technique, d'animation et de productionCe sont des Agents de l'Etat en position de détachement ou de disponibilité ou des Agents Contractuels recrutés directement selon la règlementation en vigueur. Chefs de Services, ils seront recrutés après un test rigoureux de sélection. Ce sont :
B. Le personnel d'appui et de prestation de service
Paragraphe 2 : Les ressources financières et matériellesA. Les ressources financières
B. Les ressources matérielles et équipementsLes matériels et équipement nécessaires au fonctionnement du Musée seront acquis par le projet. Certaines institutions et partenaires financiers, à défaut de participer à l'aménagement des infrastructures, pourront aider à leur équipement. Il s'agit notamment de l'Union Européenne, l'OIF, certaines ambassades et fondations. Le musée pourra lui-même contribuer à l'acquisition de certains matériels et équipements, dès qu'il a dégagé suffisamment des recettes d'exploitation. C'est vers une telle capacité d'autosuffisance et d'autofinancement que devrait tendre, à la longue, le musée de la civilisation. Il pourra aussi compter sur le "Fonds Zindô ». Pour ce qui est du matériel roulant, il sera mis à la disposition du coordonnateur du projet, un véhicule léger. Pour le fonctionnement, il sera mis à la disposition de l'Administrateur Général, un véhicule léger de fonction. De plus, le MuC aura besoin d'un véhicule 4x4 pour les activités de collecte d'objets muséaux. 76 Paragraphe 3 : La gestion des ressources générées par le MuséeLes droits d'entrée dans tous les musées du Bénin sont fixés par le Ministère de tutelle. Ils sont actuellement de 1000 F pour les étrangers, 500 F pour les adultes nationaux et 300 F pour les enfants nationaux. Ces montants paraissent peu réalistes par rapport au coût de vie actuel à Cotonou. Un plaidoyer sera fait dans ce sens, afin que ces montants soient revus à la hausse, en ce qui concerne le MuC. La gestion financière des musées est régie par l'arrêté n°027/MCC/CAB/CC/CP portant code de gestion des recettes des musées. L'article 1er de cet arrêté stipule que « 25% des recettes issues des droits d'entrée dans les musées soient versées dans un compte bancaire » ouvert au nom du FDPC. Au niveau du Musée de la Civilisation, seules 25% des recettes d'entrées aux expositions seront reversées dans ce compte. Les 75% restant ainsi que les autres ressources générées contribueront aux travaux de réfection, aux besoins d'équipement, de fonctionnement et aux charges du musée. En réalité, selon les informations collectées auprès des conservateurs, aucun musée au Bénin ne parvient à couvrir toutes les charges de fonctionnement avec les 75% restant. C'est fort de cette réalité que des structures connexes sont proposées pour subvenir à ces charges-là et même aller au-delà. Il s'agit en effet, de faire en sorte que les ressources d'exploitation du Musée puissent permettre de financer les frais de fonctionnement (fournitures de bureau et autres), les salaires des travailleurs contractuels, les projets de recherche, de publication et d'exposition, les activités de visibilité du Musée. Des indemnités de motivation seront également accordées au personnel afin de le rendre dynamique, inventif, professionnel et proactif dans la participation et la recherche de sources de financement pour les activités majeures. Le Musée pourra également venir en aide aux autres musées du Bénin, dans le cadre d'un partenariat en contribuant au financement de microprojets d'exposition ou de communication. SECTION III : FONCTIONS ET ORGANISATION DU TRAVAILCette section décrit les différents postes des membres de l'unité de gestion ainsi que le mode de gestion préconisé au sein du Musée. Paragraphe 1 : La description des postesCe paragraphe décrit les différents postes de l'organigramme, le mandat, les responsabilités de celui qui l'assume et son profil. 77
1. Le conservateur-restaurateur Il est sous l'autorité de l'Administrateur Général. Il est responsable des collections qui lui sont confiées. Il assure la conservation préventive et la restauration des collections du musée. Il a six fonctions essentielles : ? Conserver : il établit, contrôle et met en oeuvre le programme de stockage et d'inventaire, supervise la conservation et la restauration des collections ainsi que la documentation afférente ; 78 ? Enrichir : il propose à l'Administrateur Général, un plan d'enrichissement des collections ; ? Etudier : il étudie les collections, définit et mène les projets de recherche. Il veille à la mise en place de la documentation sur les collections et les expositions ; ? Valoriser : il participe à la conception et à la réalisation des expositions principales et temporaires, des publications scientifiques et des activités en direction des publics. ? Gérer : il gère le budget et le personnel qui lui sont confiés ; Il établit, le cas échéant, le plan de restauration des collections et le cahier des charges des restaurations qu'il souhaite faire engager, réalise ou fait réaliser les interventions décidées sur les objets, organise la maîtrise de l'environnement des collections, tant dans les réserves que pour leur exposition. Le Conservateur-restaurateur doit être titulaire d'un diplôme de master ou de deuxième cycle en conservation préventive, ou des compétences certifiées en muséologie ou gestion du patrimoine. En l'absence de l'Administrateur Général, les collections sont placées sous la responsabilité propre du conservateur. Il a trois collaborateurs directs : ? Un Responsable des collections Il organise et gère, sous la responsabilité du conservateur-restaurateur, les mouvements d'objets en réserve ou en exposition, en collaborant avec les différents partenaires publics et privés, à l'intérieur comme à l'extérieur du musée. Il s'occupe également de l'inventaire des collections. Il a la responsabilité du recensement ou du récolement périodique des collections exposées ou en dépôts. Il participe à la documentation des collections et à la constitution des bases de données les concernant, ainsi qu'aux publications scientifiques. Il organise les transports des objets et veille à leur sécurité, prépare les contrats et s'assure des conditions d'assurance. Il veille à la mise en oeuvre des prêts et tient à jour le registre des mouvements. Le responsable des collections doit être titulaire d'un diplôme universitaire de premier cycle, avec une spécialisation liée aux collections dont il a la charge. Il doit avoir des connaissances en méthodologie de l'inventaire et la maîtrise des outils informatiques. Une expérience professionnelle relative à sa fonction est également requise. Il est aidé d'un Assistant de collections dont la tâche est d'assurer le marquage physique des objets, leur rangement et de contribuer aux campagnes de photographie ; participer à la documentation et à la mise en exposition des objets ; préparer, le cas échéant, les objets pour la conservation, l'étude et la présentation aux publics. 79 ? Un Responsable de la documentation Il est chargé de collecter, préparer, traiter et diffuser, à l'intérieur comme à l'extérieur du musée, la documentation sur les collections, les expositions et autres manifestations du musée. Il assure, en relation avec les autres Responsables des collections, les productions audio et audiovisuelles, d'ouvrages et catalogues. Il participe à la préparation et à l'enregistrement des chefs-d'oeuvre du patrimoine immatériel. Il gère les archives et la photothèque en collaboration avec la bibliothèque. Il effectue, en relation avec le conservateur-restaurateur, le commissaire d'expositions et le scénographe, les recherches documentaires pour faciliter l'étude des collections et la réalisation des expositions. Il met en place les outils d'indexation et de traitement de l'information et veille à leur mise à jour. Le Responsable de la documentation est titulaire d'un diplôme universitaire de deuxième cycle en science et technique de l'information documentaire. Il doit jouir de compétences avérées en infographie, montage audio et vidéo. Il est aidé d'un assistant documentation. ? Le scénographe Il conçoit les projets d'exposition temporaires et conduit leur réalisation, sous la responsabilité de l'Administrateur, en collaboration avec le conservateur-restaurateur. Le cas échéant, il contribue aux expositions permanentes. Il conçoit également la scénographie et assure le suivi de sa réalisation en collaboration avec l'équipe scientifique du musée. Il élabore les scenarii scientifiques et valide les projets scénographiques des expositions, collabore avec le responsable des services éducatifs et de la médiation afin de favoriser la communication autour des expositions et l'accès des publics. Il contribue à la réalisation des publications afférentes et à la promotion des projets dont il a la charge, propose l'aménagement des espaces qui accueillent le public, définit, le cas échéant, la charte graphique de l'exposition et coordonne les différents prestataires qui contribuent à la réalisation de la scénographie. Le scénographe est titulaire d'un diplôme universitaire de premier cycle en conservation et en scénographie ou de bonnes connaissances dans l'un de ces domaines. Il encadre les trois guides de musée. 80 2. Le Directeur de la Médiation et du Service Educatif Il est chargé de l'ensemble des programmes, des actions, des études et des recherches relatives à la mise en relation des objets ou des oeuvres avec les publics. ? Il participe, sous la responsabilité de l'Administrateur Général, à la définition de la politique des publics, définit et programme les actions en relation avec l'ensemble des publics cibles. A cet effet, il crée notamment un réseau d'organismes extérieurs qui oeuvrent comme relais des publics cibles. ? Il fait appel aux différents responsables scientifiques du musée pour intervenir dans les actions, la conception et la réalisation des documents d'aide à la visite. ? Il est responsable de la formation des médiateurs et contribue à la formation des agents d'accueil et de surveillance. ? Il participe à la réalisation des expositions et met en place les outils d'évaluation des programmes et des actions. Le Directeur de la Médiation et du Service Educatif doit être titulaire d'un diplôme universitaire de master ou de deuxième cycle avec des compétences dans l'une des disciplines liées aux collections du musée et en muséologie, en gestion du patrimoine ou en pédagogie. Il doit jouir de plusieurs années d'expériences dans une institution muséale ou similaire. Il a trois collaborateurs. ? Un médiateur Le médiateur est chargé de mettre en oeuvre les différentes actions pour tous les publics actuels et potentiels. Il participe à la conception et anime les actions et aides qui accompagnent les expositions permanentes et temporaires ainsi qu'à l'évaluation des programmes et actions. Il informe la hiérarchie des besoins et attentes des différents publics pour développer de nouveaux programmes ou de nouvelles actions. Le médiateur est titulaire d'un diplôme universitaire de premier cycle dans l'une des disciplines liées aux collections du musée et/ou en pédagogie et/ou en communication. Il a sous sa responsabilité, l'Animateur de l'espace jeux pour enfants. ? Un Responsable du service d'accueil et de surveillance Il organise l'accueil des publics et veille autant au confort du visiteur qu'à la sécurité des visiteurs et des oeuvres et objets. Il organise l'information et l'orientation des publics sous la responsabilité de sa hiérarchie, encadre les activités des agents d'accueil et de surveillance. Il est responsable de la surveillance à l'intérieur et aux abords du musée. Il organise la billetterie et les activités des lieux de vente de produits dérivés. Il contrôle le 81 bon état des locaux d'accueil et le confort de la visite. Il vérifie l'installation et le bon état des dispositifs de sécurité des oeuvres (antivols, climatisation) et des installations muséographiques (sécurité du visiteur). Il participe aux études des publics en organisant le recueil des informations recherchées pour des enquêtes ou des entretiens. Le responsable de l'accueil et de la surveillance est titulaire d'un titre universitaire de premier cycle ou jouit d'une expérience professionnelle d'au moins trois ans dans un musée ou dans une institution culturelle similaire. ? Un Responsable de la bibliothèque et du site web Il constitue, organise et gère le fonds documentaire ainsi que les différentes publications (tous médias) réalisées à partir des collections, des expositions et de l'histoire du Musée. Il conçoit, réalise et gère le site web du musée en liaison avec le responsable des relations médias. Il gère les abonnements et services de prêt. Il met ces ressources à la disposition des publics, contribue à la recherche et à l'enrichissement des collections de la bibliothèque, collabore avec le Responsable de la documentation pour mettre en place et pour gérer les demandes de droits d'auteurs et de reproduction. Il garantit la mise à jour du site web avec le Responsable des systèmes informatiques, les relations avec le fournisseur d'accès. Il met en oeuvre, sous la responsabilité du conservateur-restaurateur, du Commissaire d'expositions et du scénographe, les cybers-expositions. Il est titulaire d'un diplôme de deuxième cycle en Science et Techniques de l'Information Documentaire (bibliothéconomie, documentation, archivistique), avec deux ans d'expérience dans la conception et le développement de sites web. Il a comme collaborateurs, un aide bibliothécaire et un technicien en informatique. 3. Le Directeur de l'Administration et des Relations Publiques Le Directeur de l'Administration et des Relations Publiques, sous la responsabilité de l'Administrateur Général, organise et développe la gestion administrative et financière du musée, les ressources humaines, les procédures juridiques, et le fonctionnement de l'établissement. ? Il établit les appels d'offre, les marchés, les conventions et contrats nécessaires à la bonne marche de l'établissement. ? Il vérifie régulièrement l'état des dépenses et des recettes, de la trésorerie, et est responsable du contrôle de gestion. 82 ? Il veille à ce que la gestion du musée soit assurée selon les principes d'efficacité, d'efficience et de transparence. Le Directeur de l'Administration et des Relations Publiques doit avoir un diplôme universitaire de deuxième cycle en gestion d'entreprise, en économie, en gestion du patrimoine culturel ou en administration générale. Il doit en outre avoir une expérience pluriannuelle dans la gestion d'un musée ou d'une autre institution culturelle ou éducative. Il a comme collaborateurs : ? Un Responsable du Personnel et de la Logistique Il est chargé de superviser, conduire, contrôler la gestion administrative du personnel, gérer les ressources humaines, les carrières et les procédures de recrutement et de licenciement. Il s'assure de l'entretien du bâtiment et du bon fonctionnement des services techniques du musée, organise l'aménagement et la maintenance des expositions. Il assure la gestion de tout le matériel et équipement du musée. Il applique les dispositions concernant la conservation des collections. Il a comme collaborateur un Chargé du personnel. Le Responsable du Personnel et de la Logistique doit avoir un titre universitaire de premier cycle en Administration Général ou dans l'un des deux domaines techniques concernés avec une expérience pluriannuelle dans le second. ? Un Responsable des Systèmes Informatiques et de la Sécurité Il planifie, maintient et gère le parc, le réseau et les programmes informatiques ainsi que les systèmes multimédias. Il met en oeuvre les actions qui assurent la sécurité des personnels, des visiteurs, des collections et des locaux. Il applique les dispositions concernant la conservation des collections. Il garantit le développement du réseau informatique pour la gestion interne des données et la communication externe, garantit la sécurité de l'accès aux données et à leur conservation. Il prépare le plan de prévention de l'établissement et le met en application. Il veille à l'application de la législation et de la réglementation en matière d'hygiène, de santé et de sécurité au travail, de protection de l'environnement et de sécurité contre l'incendie. Le Responsable des Systèmes Informatiques et de la Sécurité doit être titulaire d'un diplôme universitaire de premier cycle en technologies de l'information et de la communication, ou en maintenance réseau, avec une bonne connaissance du domaine de la sécurité. Il contrôle les activités des agents de sécurité. 83 ? Le Responsable Marketing, Promotion et Recherche de Fonds Il est chargé de développer, sous l'autorité de sa hiérarchie, des stratégies de marketing, de promotion et de développement de l'institution, en particulier sa visibilité, l'augmentation et la fidélisation du public. Il conçoit des activités et des supports d'information visant à augmenter la notoriété de l'institution et la compréhension du rôle du musée dans la société. Il cible les publics existants et potentiels et définit les mesures de promotion adaptées. Il veille à une plus grande implication des publics en faveur de l'institution (Amis du MuC, bénévoles, etc.). Il contribue aux stratégies de développement financier du musée par la recherche de fonds. Le Responsable marketing, promotion et recherche de fonds est titulaire d'un titre universitaire de deuxième cycle en gestion ou économie de la culture ou en économie d'entreprise ou en marketing et communication de la culture. Il a comme collaborateur, la force de vente de la galerie d'art.
Il est nommé par décret, sur proposition conjointe du ministre des finances et de celui chargé de la prospective et du développement. Il élabore et adresse simultanément ses rapports annuels à l'Administrateur Général, au Président du Conseil d'Administration, au ministre de la culture et au ministre en charge du développement. Paragraphe 2 : Le mode de gestionAvant d'en arriver au mode de gestion préconisé pour le Musée de la civilisation, il serait bien de faire cas de certaines situations qui constituent des freins à la gestion de la chose publique, notamment en ce qui concerne les musées. Il s'agit de la politisation à outrance des postes de responsabilité, la nomination de gestionnaires ou responsables n'ayant aucune compétence du domaine ciblé, l'appropriation personnelle de l'entreprise publique, la gestion solitaire ou clanique. Ces genres de situations non moins courantes dans l'administration publique béninoise inhibent les efforts de développement et démotivent les professionnels 8ACDI : Les outils de la gestion axée sur les résultats à l'ACDI : guide pratique. Disponible sur http://www.acdi-cida.gc.ca/acdi-cida/ACDI-CIDA.nsf/fra/NAT-92213444-N2H. Consulté le 06/04/2012 à 14h. 84 consciencieux et compétents. Ce sont des aspects négatifs qu'il conviendrait d'éviter si l'on veut atteindre les résultats majeurs et tutoyer les grands musées du monde. Aussi, le manque d'autonomie des dirigeants de musée pour mener des actions de coopération et négocier directement les financements avec les partenaires, est-il contreproductif. Il s'agira donc d'accorder l'autonomie et la stabilité nécessaire à l'Administrateur Général et au Président du Conseil d'Administration du Musée de la Civilisation, tout en les entourant des mécanismes de bonne gestion et de contrôle nécessaires avec des mandats clairs. Patrick Boylan, 1997, disait que "les musées qui voudront éviter une vieillesse pénibles, ou qui voudront éviter la mort lente ou l'euthanasie institutionnelle, devront baser leur politique sur les cinq mots clés : autonomie, stabilité, coopération, information, pertinence. » Cette pensée de l'ancien vice-président de l'ICOM rencontre harmonieusement les objectifs du mode de gestion préconisée pour le Musée de la Civilisation : la Gestion Axée sur les Résultats (GAR). Les états généraux de la fonction publique ont diagnostiqué en 1994 « une culture administrative centrée sur les procédures et non sur les résultats » (BOCCO, 2011). Suite à ce forum, le Bénin a opté pour la GAR en vue d'améliorer les performances de l'administration. Mais ce mode de gestion peine à intégrer les moeurs, malgré les réformes amorcées depuis 2000. Attribuée à Peter Drucker (1909-2005), un grand théoricien américain du management, la gestion axée sur les résultats a été adoptée pour la première fois au début des années 1990 par le gouvernement canadien, dans le cadre d'une importante réforme du secteur public. Cette réforme visait à développer un modèle de gestion de projet plus participatif et responsabilisant. Selon l'Agence Canadienne de Développement International (ACDI), "la gestion axée sur les résultats est une approche de gestion basée sur le cycle de vie d'un programme ou d'un projet, qui intègre les stratégies, les personnes, les ressources, les processus et les outils de mesure pour améliorer la prise de décisions, la transparence et la reddition de comptes8." L'approche met donc l'accent sur l'atteinte des résultats, la mise en oeuvre de mesures du rendement, l'apprentissage, l'adaptation ainsi que la production de rapports sur le rendement. Pour mener à bien sa mission, l'Unité de gestion du Musée de la civilisation doit avoir la maîtrise des outils de la GAR que sont le cadre logique, le cadre de mesure de 85 rendement et le processus de planification conduisant aux résultats de développement. L'organe de gestion doit de ce fait favoriser l'esprit participatif, la communication interne et la motivation, afin d'amener le personnel à oeuvrer ensemble pour la réalisation des résultats escomptés. 86 CHAPITRE III : EVALUATION DU PROJET, RESULTATS ATTENDUSET IMPACT La bonne connaissance des données financières est indispensable à la mise en oeuvre du projet. L'ultime chapitre de ce dossier est consacré à cette question. Il présente en outre les résultats escomptés ainsi que l'impact du projet dans son cadre global d'insertion. SECTION I : EVALUATION DU PROJETCette évaluation a pour but de fournir le coût estimatif du projet, les recettes annuelles attendues, ainsi que les modalités de financement. Paragraphe 1 : Coût des investissementsA. Estimation du coût de l'immobilierTableau n°11 : Coût estimatif de la réhabilitation de l'ancien bâtiment (en FCFA)
Source : coûts obtenus auprès d'un architecte par l'auteur (Mathias MASSODE) Tableau n°12 : Coût estimatif des autres infrastructures (en F CFA) Le coût de l'immobilier est évalué au m2. La valeur moyenne du m2 varie d'une infrastructure à une autre.
Source : coûts obtenus auprès d'un architecte par l'auteur (Mathias MASSODE). 87 Tableau n°13 : Récapitulatif du coût estimatif de l'immobilier
La valeur totale du coût estimatif de l'immobilier est de (498 312 093) F CFA. B. Estimation du coût du mobilier Tableau n°14 : Coût estimatif du mobilier (en F CFA)
88
Source : MEF (Bénin), 2011 : Répertoire des prix de référence à l'usage de l'administration. C. Estimation du coût des matériels de bureau et autres matériels Tableau n°15 : Coût estimatif du matériel de bureau (en F CFA)
89
Source : MEF (Bénin), 2011 : Répertoire des prix de référence à l'usage de l'administration. Tableau n°16 : Coût estimatif du matériel informatique (en F CFA)
Source : MEF (Bénin), 2011 : Répertoire des prix de référence à l'usage de l'administration. Tableau n°17 : Coût estimatif du matériel audiovisuel et photographique (FCFA)
90
Source : MEF (Bénin), 2011 : Répertoire des prix de référence à l'usage de l'administration. Tableau n°18 : Coût estimatif du matériel de sonorisation (en F CFA)
91
Source : Prix courants obtenus sur le marché par l'auteur et Répertoire des prix (MEF). Tableau n°19 : Coût estimatif du matériel d'éclairage (en F CFA)
Source : Prix courants obtenus sur le marché par l'auteur et Répertoire des prix (MEF). Tableau n°20 : Coût estimatif des matériels de jeux (en F CFA)
92
Source : Prix courants obtenus sur le marché par l'auteur (Mathias MASSODE) Tableau n°21 : Coût estimatif des matériels du café-restaurant (en F CFA)
Source : Prix courants obtenus sur le marché par l'auteur et répertoire des prix (MEF) Tableau n°22 : Coût estimatif du matériel roulant (en F CFA)
Source : Prix courants obtenus sur le marché par l'auteur et répertoire des prix (MEF) D. Récapitulatif de l'estimation du coût des investissements Tableau n°23 : Récapitulatif du coût estimatif des investissements
93
La valeur totale du coût estimatif des investissements est de 716 099 448 F CFA. Paragraphe 2 : Les coûts et recettes d'exploitation A. Le coût d'exploitation1. Les dépenses de personnel Tableau n°24 : Salaires du personnel
94
Source : MTFP : Grille des salaires minima des travailleurs des industries hôtelières. Tableau n°25 : Indemnités de motivation
Tableau n°26 : Récapitulatif des charges du personnel
Les dépenses du personnel du musée s'élèvent à 34 761 679 F CFA. 2. Estimation du coût des consommables, fournitures et prestations Tableau n°27 : Coût estimatif des consommables informatique (en F CFA)
Source : MEF (Bénin), 2011 : Répertoire des prix de référence à l'usage de l'administration 95 Tableau n°28 : Coût estimatif des fournitures de bureau (en F CFA)
Source : MEF (Bénin), 2011 : Répertoire des prix de référence à l'usage de l'administration A ces fournitures, s'ajoutent certaines dépenses de prestation de service extérieur. ? Campagnes de collecte d'objets de musée : (forfait) 25 000 000 F 96 ? Acquisition des documents pour la bibliothèque publique : (forfait) 20 000 000 F ? Estimation de la consommation du carburant et lubrifiant + l'entretien des matériels roulant (forfait) : 7 500 000 F ? Matières premières et consommation intermédiaire (forfait) : 8 000 000 F. Tableau n°29 : Coût estimatif de fournitures et de prestations extérieurs (en F CFA)
3. Dotation aux amortissements Tableau n°30 : Dotation aux amortissements (en F CFA)
97 4. Récapitulatif du coût estimatif d'exploitation Tableau n°31 : Récapitulatif du coût estimatif des dépenses d'exploitation
Tableau n°32 : Coût estimatif total du projet
Le projet de création d'un Musée de la Civilisation à Cotonou coûtera la somme total de neuf cent dix-neuf millions neuf cent quarante neuf mille cinq cent dix (919 949 510) F CFA. B. Les recettes d'exploitationLes recettes d'exploitation concernent les différentes composantes du Musée. De façon prévisionnelle, ces recettes proviendront des droits d'accès aux expositions et autres célébrations liées au patrimoine, des abonnements à la bibliothèque, de la vente des produits artisanaux et oeuvres d'art, de la location-gérance du café-restaurant, des services de connexion Internet au hall d'entrée et à la bibliothèque, des activités de l'espace jeux pour enfants, de la location des salles de conférence, des spectacles et représentations du théâtre de verdure, des subventions, des intérêts générés par le fonds Zindô. 1. Les recettes provenant des entrées au Musée Deux facteurs fondamentaux sont pris en compte dans la fixation des frais de visite. Le faible pouvoir d'achat des populations et la nécessité du service public. Ainsi, 98 les frais de visite proposés seront de : 2 500 F CFA pour les étrangers, 1000 F CFA pour les nationaux adultes et 500 F CFA pour les enfants. Il est prévu d'accueillir 34 000 visiteurs par an, dont 10 000 étrangers, 15 000 enfants et adolescents nationaux et 9 000 adultes nationaux. Soit un montant de : (10 000 x 2500) + (15 000 x 500) + (9 000 x 1000) = 41 500 000 F CFA.
L'entrée à l'espace jeux est de 100 F. Le prix de chaque tour de jeu est de 150 F, hormis les manèges dont le tour est à 250 F et 100 F pour les ateliers de dessin et les cages à nid. Dans l'hypothèse que l'espace reçoit 3 500 visiteurs par mois et que tous les visiteurs font au moins un tour de manège et un autre jeu, l'espace pourra faire une recette de : 500x3500x12= 21 000 000 F CFA. 99
D'un montant total estimé à 280 740 000 F CFA, les recettes d'exploitation prévisionnelles arrivent à combler les dépenses d'exploitation estimées à 202 681 562 F CFA. Un excédent d'un montant de 139 541 160 F pourrait être dégagé dès la fin de la première année d'activités au cas où les frais d'amortissement ne sont pas pris en compte. C. Le compte d'exploitation prévisionnelIl fait le point du résultat d'exploitation au titre de la première à année. 100 Tableau n°34 : Compte d'exploitation prévisionnel (avec dotation aux amortissements)
Le résultat d'exploitation, dès la première année, est positif (76 889 938 F) lorsque les frais d'amortissement sont pris en compte. Ce résultat laisse une marge suffisante au cas où les résultats escomptés au niveau de certaines prévisions ne seraient pas atteints. Mais il ne pourra pas couvrir le coût d'exploitation pour l'année suivante. Il est suggéré un accompagnement de l'Etat pour financer le gap d'exploitation pour les trois premières années. L'évaluation finale après trois ans d'exercice permettra de voir si le musée pourrait s'autofinancer, si non quelles améliorations apportées. Paragraphe 3 : Les modalités de financementLe projet sera financé par les partenaires techniques et financiers, les organismes internationaux, les fondations, les mécènes et Amis du Musée et l'Etat béninois. Il s'agit notamment de la Chine, l'Union Européenne, l'OIF, la BADEA, la BID, l'UNESCO, la Fondation Ghetty. Ces différents partenaires pourront apporter une contribution suite aux négociations avec le Gouvernement béninois. A titre indicatif, ces partenaires sont pressentis pour financer les activités suivantes : Tableau n°35 : Apports des PTF à la réalisation du projet
101
Paragraphe 4 : Le contrôle, le suivi et l'évaluation des activités
Ce mode d'évaluation se fera par une structure indépendante, externe au Musée, après trois années d'activités. Ce type de contrôle est nécessaire dans la mesure où le musée sera en partenariat avec des bailleurs de fonds. Les résultats d'une telle évaluation leur permettront de savoir si les ressources investies produisent bien le rendement attendu. Elle établit un constat sur la quantité et aussi, quoique de façon délicate, sur la qualité des résultats produits. 102 SECTION II : RESULTATS ATTENDUSLes résultats attendus sont liés aux objectifs du projet. Paragraphe 1 : Résultat général (RG)RG : L'histoire et la culture du Bénin sont mises en valeur. Paragraphe 2 : Résultats spécifiques (R)Deux résultats distincts contribuent à l'atteinte de chacun des objectifs spécifiques 1 et 2. Des autres objectifs, découle respectivement un seul résultat. R1.1 : Un Musée de la Civilisation est créé à Cotonou, en 18 mois. R1.2 : Le Musée de la Civilisation est membre de toutes les organisations internationales du patrimoine. R2.1 : Un site web de type www.museedelacivilisation.bj et des actions de communication de mass media sont mises en oeuvre. R2.2 : Des spectacles et manifestations socioculturelles sont organisés pour fidéliser les publics du Musée. R3 : Une collection de 5.000 objets est constituée en trois années d'activités. R4 : Deux expositions principales et six expositions temporaires sont présentées en trois années d'activités. R5 : Le Musée de la Civilisation a accueilli 100.000 visiteurs en trois années d'activités. SECTION III : IMPACTS DU PROJETLa mise en oeuvre de ce projet aura des impacts sur plusieurs plans. Il sera exploré ici, les impacts positifs et les impacts négatifs. Paragraphe 1 : Impacts positifsA. Impacts au plan socioculturel et éducatif1. Au plan socioculturel Le Musée de la Civilisation est d'abord une institution au service de la communauté et de son développement. Dans ce sens, il est un instrument d'émulation social, de choix du mode de vie et d'épanouissement des populations. Il permettra aux parents, jeunes et enfants d'avoir une alternative identitaire de délectation et de reconnaissance culturelle, mais aussi de satisfaction et de fierté nationale. Avec le Musée de la civilisation, la fréquentation des musées entrera davantage dans les moeurs et les idées préconçues sur le musée vont progressivement s'étioler. 103 Cotonou, en tant que ville cosmopolite, concentre toute la diversité culturelle du pays. La mise en valeur de chaque élément du patrimoine emprunte inéluctablement à une culture du peuple et dans le même temps, constitue un facteur d'enrichissement mutuel et d'inculturation. Le projet mettra en exergue les valeurs tangibles et intangibles de civilisation des peuples, leurs modes d'expression orale et corporelle, traduisant ainsi le rapport de l'homme à son environnement, à son passé, au présent et au futur. En cela il tient lieu de repère identitaire et de référent culturel, qui, à la longue, sauront replonger les jeunes générations dans leurs racines, face à la menace de l'extraversion culturelle. 2. Au plan éducatif et scientifique Le musée de la civilisation prend parti pour l'éducation des enfants. Les programmes d'éducation par le musée permettront aux jeunes enfants de compléter l'enseignement de l'école par les réalités historiques et contemporaines de leur pays. Ceux acculturés par la rupture avec le village, pourront se réconcilier avec leurs pratiques ancestrales, les faits et signes de civilisation de leur groupe socioculturel. Les enfants, par l'aire de jeux pourront s'épanouir après les programmes éducatifs. Sur le plan scientifique, les publications de résultats de recherche sur l'histoire du peuple, l'art, l'archéologie et le patrimoine sauront enrichir l'univers scientifique national. Les résultats de ces travaux participeront à la connaissance universelle, tout en alimentant les bibliothèques de par le monde. Des chercheurs nationaux et internationaux auront la possibilité de participer à des travaux de recherche, sur les valeurs béninoises et africaines de civilisation. L'histoire et la culture du Bénin seront alors mieux connues de par le monde. B. Impacts au plan touristique et économique1. Au plan touristique Cotonou est un pôle de développement touristique à plus d'un titre. S'y mènent le tourisme d'affaires, le tourisme de congrès et le tourisme sanitaire, pour ne citer que ceux-là. Le Musée de la civilisation apporte un genre nouveau à la pratique touristique. Ainsi, des populations d'autres pays et de l'intérieur du Bénin pourront s'adonner au tourisme culturel à Cotonou. Cela entrainera un changement dans la réception de la culture béninoise et un regard nouveau sur le Bénin et la ville de Cotonou. La pratique touristique nationale ne s'en trouverait qu'enrichie. 104 2. Au plan économique Le projet, à la longue aura des retombées significatives au niveau de l'augmentation des recettes touristiques nationales. Toute personne qui descend au Bénin aura envie de visiter le musée de la civilisation, lieu de découverte des civilisations, des peuples et des valeurs historique et artistique du Bénin. Cela aura inévitablement des retombées sur l'économie qui ne s'en trouverait que grandie. Ainsi, progressivement, en apportant sa contribution au produit intérieur brut, le musée participera à la croissance économique et à la vision de développement de la nation. La mise sur le marché d'objets d'art redonnera un souffle à la créativité et à la production artistique. Aussi, les chefs-d'oeuvre artistiques mis en vente sur le marché national et international pourront-ils permettre aux artistes de trouver des débouchés et de vivre de leurs oeuvres. Paragraphe 2 : Impacts négatifsLa plupart des personnes ressources et celles questionnées ont souvent craint l'impact négatif que la mise en place d'un musée à Cotonou pourrait avoir sur les autres musées du Bénin. En effet, il est craint que le musée de Cotonou ne fasse écran aux autres musées du pays. Il est donc important de prendre au sérieux cette crainte des enquêtés. Ce risque n'adviendra pas car la plupart des touristes étrangers questionnés estiment que l'existence d'un musée à Cotonou ne les empêchera pas d'aller visiter les autres musées du pays. Cela est d'autant plus vrai que les thématiques d'exposition ne sont pas les mêmes, tout comme les objets muséaux. Mieux, le Musée de la civilisation se contentera d'occuper sa place dans le réseau des musées nationaux. Il travaillera en partenariat avec les autres musées dans le développement des projets en commun. Aussi, le musée de la civilisation fera-t-il la promotion des autres musées à travers son site internet, tout comme les autres membres du réseau. Par ailleurs, l'évaluation environnementale - selon les normes de prise en compte de l'environnement dans les projets de développement - montre que le projet n'induit aucun risque environnemental majeur, relatif à la pollution atmosphérique ou même sanitaire. 105 CONCLUSION Comment faire pour mieux valoriser le patrimoine culturel du Bénin ? Une réponse à cette problématique majeure est de doter la ville de Cotonou d'une institution dont la vocation sera de révéler au monde les richesses culturelles du Bénin. Elle a l'avantage de résorber par ailleurs, un vide culturel dans la plus grande métropole du pays. A cette fin, la présente étude a proposé un projet de création d'un Musée de la Civilisation à Cotonou : un établissement moderne, en rapport avec les exigences de la société de l'information et de la communication, mais surtout encré dans les valeurs profondes de civilisation propres aux peuples du Bénin. Dans cette deuxième partie du dossier, le projet de création d'un musée de la civilisation à Cotonou a été présenté dans ces différentes articulations. Il offre aux pouvoirs publics, des éléments d'analyse et d'évaluation de sa mise en oeuvre, pour une meilleure atteinte des objectifs de la politique culturelle nationale. Le projet ambitionne d'apporter une contribution pragmatique « à la protection et à la promotion du patrimoine culturel, matériel et immatériel », l'un des objectifs majeurs de la Stratégie de Croissance pour la Réduction de la Pauvreté 2011-2015. Il constitue un instrument majeur de négociation et de plaidoyer auprès des partenaires techniques et financiers, des professionnels et inconditionnels du monde de la culture afin de mobiliser les ressources nécessaires à sa mise en oeuvre. Il sera sans aucun doute, une avancée majeure dans la stratégie nationale d'implantation d'infrastructures socioculturelles. Par ailleurs, le projet aura un impact significatif sur l'éducation des enfants, l'épanouissement des populations, sur le développement culturel et touristique, avec un apport significatif dans la recherche et les publications scientifiques. Au de-là de toutes considérations, il existe la conviction profonde qu'une oeuvre de grande envergure est à réaliser, qui embellira le positionnement culturel du Bénin en Afrique et dans le monde. Elle saura apporter un regard nouveau sur la réception de la culture béninoise au plan international. CONCLUSION GÉNÉRALE 106 107 La politique de développement de la nation béninoise, telle que menée jusqu'ici, innerve difficilement l'émergence escomptée. Pendant longtemps, le secteur culturel a été négligé. Si depuis peu, la dimension culturelle du développement commence à intégrer les projets et programmes de développement, des actions majeures peinent à émerger. Il faut plus de volonté et davantage de perspicacité pour tirer de la culture béninoise ce qu'elle a de singulier, d'exceptionnel. Il n'est point de doute que la prise en compte de l'identité culturelle et des biens et services qui en découlent est une condition du développement humain durable, économique et social du territoire. Fort de cette réalité, une analyse de la mise en oeuvre de la politique culturelle du Bénin a permis de diagnostiquer un certain nombre d'insuffisances dont les plus importantes sont : ? Le patrimoine culturel matériel et immatériel et les valeurs de civilisation de ses peuples ne sont pas suffisamment mis en valeur ; ? Au regard de la géographie des musées au plan national, la ville de Cotonou ne dispose pas d'une institution muséale contrairement aux autres départements. L'une des solutions possibles à ces deux insuffisances est de doter la ville de Cotonou d'un musée qui, tout en oeuvrant pour la sauvegarde et la mise en valeur du patrimoine, offre des référents culturels au peuple et une alternative touristique au monde. Envisager une telle solution nécessite un état des lieux de la ville de Cotonou. Son objectif est d'évaluer l'environnement socioculturel de la ville, ses atouts et potentialités ainsi que la nécessité et l'opportunité d'un tel projet. Cet état des lieux ainsi que les recherches qui s'en sont suivies ont conclu à la capacité de la ville d'abriter un musée. D'abord parce qu'il s'agit d'un produit touristique mis à la disposition du peuple et des étrangers. Ensuite parce que la ville « carrefour des civilisations du Bénin » comme le disait un enquêté, dispose des potentialités importantes, favorables à l'implantation du projet. Enfin parce qu'il existe un besoin social d'accès au musée, exprimé par les populations. Besoin qui, avant tout, est un droit reconnu par les textes fondamentaux de la République. 108 Au regard de son caractère cosmopolite, la ville est riche d'une cinquantaine de groupes socioculturels existant sur le territoire national. C'est pourquoi, il a été envisagé d'y installer un musée de la civilisation. Une institution qui porte les traits distinctifs, les modes de vie, les savoir-faire, les témoins et faits de civilisation des peuples du Bénin, à travers des objets, l'oralité, l'art et les traditions. Il s'agit d'une institution totalement encrée dans la communauté, qui remet au jour les éléments du passé, du quotidien des béninois, qui pense et crée le présent pour mieux anticiper le futur. L'analyse de la mise en oeuvre du projet a permis de constater qu'il s'agit d'une institution viable, qui peut avoir un impact positif sur la vie des peuples et sur la nation, aux plans éducatif, socioculturel, scientifique, touristique et économique. Il contribuera en outre à la réduction du taux de chômage, à l'émulation sociale et à l'amélioration de la réception de la culture béninoise à l'extérieur. Le musée de la civilisation tel que pensé, n'est pas qu'un musée isolé. C'est un établissement de type complexe qui, en plus des expositions, offre d'autres services plus proche du quotidien des publics en vue de les fidéliser et d'extirper des esprits l'idée que le musée est un lieu de rebu ou réservé à une certaine élite. C'est pourquoi il est envisagé dans une architecture qui allie à la fois le passé, le présent et le futur ; une architecture attractive qui incite à la visite du simple regard. Il est un parti pris pour la communication et la diffusion des informations sur le patrimoine, la publication des catalogues et résultats de recherche. C'est aussi un instrument de lutte contre l'extraversion culturelle. En effet, il est de plus en plus remarqué des comportements au sein de la jeunesse, qui prônent la négation ou même la mésestimation des valeurs culturelles endogènes inhérentes à la nation. Ils préfèrent copier les cultures occidentales avec le danger d'une uniformisation des cultures de par le monde. Or, si l'on est dans la dynamique de travailler à « une culture de développement » tel qu'affirmé dans le document de perspective à long terme, ALAFIA 2025, de tels comportements doivent être évités. Pour ce faire, il faut offrir aux jeunes des référents culturels qui n'ont rien à envier à l'occident, et surtout, la possibilité de s'affirmer par leur singularité. C'est aussi l'une des raisons d'être du MuC. Puissions-nous y parvenir ! SOURCES ET BIBLIOGRAPHIE 109 110 1. SOURCES 1.1 Sources orales
1.2 Journaux, périodiques, magazines 1 BOCCO B. S., 2011 : « Gestion administrative au Bénin », in Le Mutateur. Disponible sur le site http://lemutateur.blogspot.com/2011/02/gestion-administrative-au-benin.html, consulté le 08/04/2012 2 MAYRAND P., 1984 : « Économusée - Muséologie nouvelle : un colloque international au Québec », in Continuité
n°23, 1984, 28 p. Disponible sur 3 NDIAYE M. (Coord.), 2007 : « Réinventer les musées », in Africulture n°70. L'Harmattan, Paris, 248 p. 4 UNESCO, 1989 : « L'architecture muséale », in Museum n°164, Vol XLI, n° 4. Paris, 252 p. Disponible sur http://unesdoc.unesco.org/images/0008/000857/085703fo.pdf 1.3 Les imprimés officiels 1 Arrêté 2010 n°037/MCAPLN/DONC/SGM/CTJ/DPC/SA du12 mars 2010, portant attributions, organisation et fonctionnement de la Direction du Patrimoine Culturel. 2 Arrêté 2010 n°232 du 20 décembre 2010 portant attributions, organisation et fonctionnement du Fonds de Développement du Patrimoine Culturel. 3 Arrêté municipal 2011/n°095/MCOT/SG/SP du 10 octobre 2011, portant réorganisation, attributions et fonctionnement des services de la Mairie de Cotonou 111 4 Arrêté n°027/MCC/CAB/CC/CP du 18 mars 1993, portant code de gestion des recettes des musées. 5 Conférence Economique Nationale -
MPREPE-Bénin, 1996 : Rapport de la Commission culture et
développement . 6 Décret n°2009-243 du 09 juin 2009 portant attributions, organisation et fonctionnement du Ministère de la Culture, de l'Alphabétisation et de la Promotion des Langues Nationales. 7 Décret n°92-242 du 24 août 1992 portant création du Fonds d'aide à la Culture 8 INSAE - Bénin, 2003 : Troisième
recensement général de la population et de l'habitat . 9 INSAE - Bénin, 2003 : Troisième
recensement général de la population et de l'habitat . 10 INSAE - Bénin, 2004 : Troisième
recensement général de la population et de l'habitat . 11 INSAE - Bénin, 2008 : Projections départementales 2002-2030. Cotonou, 136 p. 12 Loi n° 90-32 du 11 décembre 1990 portant Constitution de la République du Bénin. 13 Loi n° 91-006 du 25 février 1991 portant charte culturelle en République du Bénin. 14 Loi n°2007-20 du 23 juin 2007 portant protection du patrimoine culturel et du patrimoine naturel à caractère culturel. 15 Loi n°94-009 du 28 juillet 1994 portant création, organisation et fonctionnement des offices à caractère social, culturel et scientifique. 16 Ministère de la Culture, de l'Artisanat et du
Tourisme - Bénin, 2007 : Actes du forum national sur la culture
. 17 Ministère du Travail et de la Fonction Publique, 2011 : Salaires minima des travailleurs des industries hôtelières. 18 UNESCO, 1982 : Conférence mondiale sur les politiques culturelles, 26 juillet - 6 août 1982 : Déclaration de Mexico sur les politiques culturelles. Mexico City. 19 UNESCO, 2003: Convention pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel. Paris. 20 UNESCO, 2005: Convention sur la protection et la promotion des expressions culturelles. Paris. 21 UNESCO, 1954 : Convention pour la protection des biens culturels en cas de conflit armé. La Hayes. 112 2. WEBOGRAPHIE 1 http://www.vie-publique.fr/politiques-publiques/politique-patrimoine/valorisation/#content 3 http://www.netlexfrance.info/2008/05/12/le-non-public/ 4 http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89conomie des mus%C3%A9es#D.C3.A9limitation 5 http://www.qualite-publique.org/La-prise-en-compte-des-publics.html?id_rubrique=7 6 http://id.erudit.org/iderudit/18756ac consulté le 29 Août 2011 à 09:25 7 http://unesdoc.unesco.org/images/0014/001478/147854f.pdf 8 http://ictop.alfahosting.org/image/pdf/referentiel_2008.pdf 9 http://www.finances.bj/spip.php?article1049 10 http://www.acdi-cida.gc.ca/acdi-cida/ACDI-CIDA.nsf/fra/NAT-92213444-N2H 11 http://www.getty.edu/foundation/funding/ 12 http://www.natureculture.org/wiki/index.php?title=Mus%C3%A9e des Civilisations d e C%C3%B4te d%27Ivoire 3. BIBLIOGRAPHIE 3.1 Dossiers de projet 1 AHONON L., 2001 : Appui à la politique culturelle
du Bénin . 2 DOSSOUKPEZIN T., 2010 : Contribution à la
promotion des activités culturelles en milieu universitaire au
Bénin . 3 SENE I., 2006 : Sauvegarde du patrimoine culturel : projet de Création à Fatick, au Sénégal, d'un musée de la civilisation SEREER. Dossier de projet présenté et soutenu pour l'obtention du Master en Développement Culturel. Lomé, 96 p. 4 KPADONOU B., 2010 : Valorisation du patrimoine architectural de la ville de Porto-Novo : projet de réhabilitation et de promotion du Musée historique Honmè. Dossier de projet présenté et soutenu pour l'obtention du Master en Développement Culturel. Lomé, 125 p. 113 3.2 Ouvrages de référence 1 DESVALLEE A. (dir.), 2010 : Concepts clés de muséologie. Paris, ICOM / UNESCO, 87 p. 2 Le Petit Larousse, 2009. 3 Microsoft Corporation, 2009 : Encyclopédie numérique Encarta. 4 REY-DEBOVE J. (dir.), 2009 : Le Nouveau Petit Robert : dictionnaire alphabétique et analogique de la langue française. Paris, 2009. 5 www.wikipedia.org : Wikipedia, Encyclopédie numérique en ligne. 3.3 Monographies 1 ADAM S. K., 2008 : « Le Bénin : données géographiques », in Conseil Général de la Vendée, 2008 : Dieux, rois et peuples du Bénin : arts anciens du littoral aux savanes. Somogy Edition d'Art, Paris, 315 p. 2 AFRIQUE CONSEIL, 2006 : Monographie de Cotonou. Cotonou, 47 p. 3 AMERICAN ASSOCIATION OF MUSEUM (The), 1999: The new museum: selecting writing of John Cotton Dana, serie n°1. Washington DC., 262 p. 4 ARPIN R., 1992 : Le Musée de la civilisation : concept et pratiques. Multimonde, Québec, 166 p. 5 BOYLAN P. (coord.), 2006 : Comment gérer un musée : manuel pratique, Paris, ICOM/Unesco, 231 p. disponible sur le site http://unesdoc.unesco.org/images/0014/001478/147854f.pdf 6 BOYLAN P., 1997 : « Les musée face à la décroissance » in BOYLAN P (dir), Perspectives nouvelles en muséologie = New trends in museum practice. AGMV MARQUIS, Québec, 206 p. 7 COMITE NATIONAL SUISSE DE l'ICOM, 1964 : les problèmes des musées dans les pays en voie de développement rapide : travaux et documents muséographiques. Berne-Paris, 87 p. 8 CONSEIL GENERAL DE LA VENDEE, 2008 : Dieux, rois et peuples du Bénin : arts anciens du littoral aux savanes. Somogy Edition d'Art, Paris, 315 p. 9 CORNEVIN R., 1962 : Histoire du Dahomey. Editions Bergers-Levrault, Paris, 568 p. 10 DESANTID H., 1945: Du Dahomey au Bénin-Niger. Larose, Paris, 262 p. 11 EFFIBOLEY P., 2008 : « Les musées béninois d'hier à demain », in Conseil Général de la Vendée, 2008 : Dieux, rois et peuples du Bénin : arts anciens du littoral aux savanes. Somogy Edition d'Art, Paris, 315 p. 12 GAUGUE A., 1997 : Les Etats africains et leurs musées : la mise en scène de la Nation. 114 l'Harmattan, Paris, 230 p. 13 HERREMAN Y., 2006 : « Présentations, oeuvres exposées et expositions », in UNESCO, Comment Gérer un musées, Paris, 231 p. 14 MAIRIE DE COTONOU, 2006 : Plan de Développement de la ville de Cotonou (PDC). DPDM, Cotonou, 98 p. 15 MINISTERE DE LA CULTURE ET DES COMMUNICATIONS, 1995 : Regard sur les musées et les monuments du Bénin. Cotonou, 48 p. 16 MOLLARD C., 1999 : Le cinquième pouvoir : la culture et l'Etat de Malraux à Lang. Armand Colin, Her, Paris, 572 p. 17 MOULIN R., 1997 : L'artiste, l'institution et le marché. Flammarion, Paris, 90 p. 18 RUGE A. (dir.), 2008 : Référentiel européen des professions muséales. ICTOP, Berlin, 39 p. Disponible sur le site http://ictop.alfahosting.org/image/pdf/referentiel 2008.pdf 19 WOOLLARD V., 2006 : « Accueil des visiteurs », in UNESCO, Comment Gérer un musées, Paris, 231 p. 115 Graphique n°1 . Carte de localisation du site du Musée de la Civilisation 59 Graphique n°2 . Vue partielle du bâtiment devant abriter le Musée de la Civilisation 59 Graphique 3 . Organigramme hiérarchique du Musée 70 Graphique 4 . Schéma fonctionnel du Musée 71 116 Tableau n°1 : Quelques unités d'information et Services publics visités 29 Tableau n°2 : Répartition des enquêtés suivant leur appréciation sur l'inexistence d'un musée à Cotonou 32 Tableau n°3 : Répartition des étudiants et parents suivant leur appréciation de la mise en valeur des richesses culturelles du Bénin 32 à Cotonou 33 33 Tableau n°6 : Répartition des étudiants et parents suivant leur représentation du musée 34 Tableau n°7 : Répartition des touristes selon leur appréciation sur la création d'un musée à Cotonou 34 Tableau n°8 : Répartition des touristes selon leur appréciation du fait que la création d'un musée à Cotonou ferait écran aux autres musées 35 musée 35 Tableau n°10 : Chronogramme des activités 65 Tableau n°11 : Coût estimatif de la réhabilitation de l'ancien bâtiment (en FCFA) 86 Tableau n°12 : Coût estimatif des autres infrastructures (en F CFA) 86 Tableau n°13 : Récapitulatif du coût estimatif de l'immobilier 87 Tableau n°14 : Coût estimatif du mobilier (en F CFA) 87 Tableau n°15 : Coût estimatif du matériel de bureau (en F CFA) 88 Tableau n°16 : Coût estimatif du matériel informatique (en F CFA) 89 Tableau n°17 : Coût estimatif du matériel audiovisuel et photographique (FCFA) 89 Tableau n°18 : Coût estimatif du matériel de sonorisation (en F CFA) 90 Tableau n°19 : Coût estimatif du matériel d'éclairage (en F CFA) 91 Tableau n°20 : Coût estimatif des matériels de jeux (en F CFA) 91 Tableau n°21 : Coût estimatif des matériels du café-restaurant (en F CFA) 92 Tableau n°22 : Coût estimatif du matériel roulant (en F CFA) 92 Tableau n°23 : Récapitulatif du coût estimatif des investissements 92 Tableau n°24 : Salaires du personnel 93 Tableau n°25 : Indemnités de motivation 94 Tableau n°26 : Récapitulatif des charges du personnel 94 Tableau n°27 : Coût estimatif des consommables informatique (en F CFA) 94 Tableau n°28 : Coût estimatif des fournitures de bureau (en F CFA) 95 Tableau n°29 : Coût estimatif de fournitures et de prestations extérieurs (en F CFA) 96 Tableau n°30 : Dotation aux amortissements (en F CFA) 96 Tableau n°31 : Récapitulatif du coût estimatif des dépenses d'exploitation 97 Tableau n°32 : Coût estimatif total du projet 97 Tableau n°33 : Récapitulatif des recettes d'exploitation prévisionnelles 99 Tableau n°34 : Compte d'exploitation prévisionnel (avec dotation aux amortissements) 100 117 Tableau n°35 : Apports des PTF à la réalisation du projet 100 118 INTRODUCTION GÉNÉRALE 1 PREMIÈRE PARTIE : 5 De l'analyse de la problématique et du cadre d'insertion du projet 5 INTRODUCTION 6 CHAPITRE I : ETAT DES LIEUX : LE BENIN ET SA POLITIQUE CULTURELle DE DEVELOPPEMENT 7 section i : présentation du bénin 7 Paragraphe 1 : L'historique et les caractéristiques socioculturelles 7 Les aspects historiques 7 Les caractéristiques socioculturelles 7 Paragraphe 2 : Les aspects géo-démographiques 9 Les caractéristiques géophysiques 9 Les caractéristiques démographiques 10 Paragraphe 3 : Les articulations administratives et économiques 10 L'organisation politico-administrative 10 Les caractéristiques économiques 11 section ii : politique de protection et de valorisation du patrimoine 11 Paragraphe 1 : Les axes stratégiques de la politique culturelle 11 La sauvegarde et la restauration du patrimoine en péril 11 La gestion efficiente et le développement des musées 12 Paragraphe 2 : Le cadre juridique 12 Les instruments internationaux : les conventions de l'UNESCO 12 La législation nationale de protection, de valorisation du patrimoine 12 paragraphe 3 : le cadre institutionnel 13 La Direction du Patrimoine Culturel (DPC) 14 Le Fonds de Développement du Patrimoine Culturel (FDPC) 14 Le Fonds d'Aide à la Culture 15 section iii : actions de valorisation du patrimoine culturel 15 Paragraphe 1 : Les actions de protection et de valorisation 15 Les actions de législation, de protection et de promotion du patrimoine 15 La formation du personnel en gestion du patrimoine 16 Paragraphe 2 : Les initiatives communales et privées 17 Les initiatives des collectivités locales 17 Les initiatives privées 17 Paragraphe 3 : Les forces et faiblesses de la politique du patrimoine 18 A. Les forces 18 119 B. L'inventaire des faiblesses 19 CHAPITRE II : CADRE THEORIQUE et methodologique DE la RECHERCHE 20 section i : problématique et objectifs de recherche 20 Paragraphe 1 : L'énoncé des problèmes 20 Le constat de départ 20 Les préoccupations soulevées 21 Paragraphe 2 : Les hypothèses de recherche 22 Paragraphe 3 : Les objectifs de la recherche 23 L'objectif général 23 Les objectifs spécifiques 23 section ii : APPROCHE conceptUELLE 23 Paragraphe 1 : La revue de littérature 24 Paragraphe 2 : La clarification des concepts 25 La culture et le patrimoine culturel 25 La valorisation 26 Le musée 26 La civilisation 27 section iii : démarche méthodologique 27 Paragraphe 1 : Le champ de la recherche 28 L'espace géographique de la recherche 28 Les catégories d'informateurs 28 Paragraphe 2 : Les stratégies et outils de collecte des données 28 La recherche documentaire 28 La recherche de terrain 29 Paragraphe 3 : Présentation des résultats d'enquêtes 31 Le dépouillement et résultats des enquêtes 31 Les difficultés rencontrées 37 CHAPITRE III : CADRE D'INSERTION DU pROJET 38 section i : cotonou et ses initiatives culturelles 38 Paragraphe 1 : Bref aperçu de Cotonu 38 Paragraphe 2 : l'état des lieux de l'action culturelle à Cotonou 39 Les initiatives publiques 39 Les initiatives privées 40 Paragraphe 3 : Brève analyse de la situation 41 section ii : nécessite de la création d'un musée a cotonou 41 Paragraphe 1 : La culture démocratique 42 L'amélioration de l'accès au musée 42 Contribution à la politique muséale nationale 42 120 Paragraphe 2 : La mise en valeur de l'histoire et de la culture 43 Les potentialités de la ville pour la valorisation de patrimoine 43 Cotonou, porte d'entrée du Bénin 44 Paragraphe 3 : Le rayonnement du Bénin au plan international 44 Cotonou, la vitrine du Bénin à l'extérieur 44 Un musée au service du développement 45 section iii : identité et vocation du musée 45 Paragraphe 1 : Le concept et la vocation du musée 45 Le concept du musée 45 La vocation du musée 46 Paragraphe 2 : La connaissance et la politique des publics 47 Les publics 47 L'accueil et l'animation muséale 48 Paragraphe 3 : Les collections 49 CONCLUSION 50 DEUXIÈME PARTIE : De la création d'un musée 51 de la civilisation à Cotonou 51 INTRODUCTION 52 CHAPITRE I : description DU PROJET et moyens à mettre en oeuvre 53 section i : contexte et justification, vision et objectifs du projet 53 Paragraphe 1 : La fiche technique du projet 53 Paragraphe 2 : Contexte et justification 54 Le Contexte 54 La justification 55 Paragraphe 3 : La vision, les objectifs et les bénéficiaires du projet 56 Vision et objectifs du projet 56 Les publics cibles 57 section ii : localisation du site et description des activités 57 Paragraphe 1 : Localisation du site du projet 58 L'emplacement 58 L'architecture du musée 60 Paragraphe 2 : Les composantes du projet 60 Les infrastructures techniques et administratives 60 Les infrastructures connexes 62 Paragraphe 2 : Les activités du Musée 63 A. Les activités permanentes 63 121 B. Les activités périodiques 64 Paragraphe 3 : Chronogramme de mise en oeuvre du projet 64 section iii : équipements et moyens humains 65 Paragraphe 1 : Les équipements et matériels 66 Les équipements 66 Le matériel roulant 67 Paragraphe 2 : Les moyens humains 67 CHAPITRE III : ORGANISATION, GESTION ET FONCTIONNEMENT du MUSEE 68 section i : les structures administratives 68 Paragraphe 1 : Le statut juridique et la tutelle du Musée 68 Le statut juridique du musée 68 La tutelle du Musée 68 Paragraphe 2 : Les organes du musée 68 La Coordination du projet 68 Le Conseil d'Administration du Musée 69 L'Unité de gestion du Musée 69 Les relations de travail au sein du Musée 69 Paragraphe 3 : Les partenaires 71 Les partenaires techniques et financiers 71 Les mécènes et les Amis du Musée 72 section ii : les ressources du musée 73 Paragraphe 1 : Les ressources humaines 73 Le personnel technique, d'animation et de production 73 Le personnel d'appui et de prestation de service 74 Paragraphe 2 : Les ressources financières et matérielles 74 Les ressources financières 74 Les ressources matérielles et équipements 75 Paragraphe 3 : La gestion des ressources générées par le Musée 76 section iii : fonctions et organisation du travail 76 Paragraphe 1 : La description des postes 76 L'Administrateur Général 77 Les autres postes 77 Paragraphe 2 : Le mode de gestion 83 CHAPITRE III : EVALUATION DU PROJET, RESULTATS ATTENDUS ET IMPACT 86 section i : évaluation du projet 86 Paragraphe 1 : Coût des investissements 86 Estimation du coût de l'immobilier 86 Estimation du coût du mobilier 87 122 Estimation du coût des matériels de bureau et autres matériels 88 Récapitulatif de l'estimation du coût des investissements 92 Paragraphe 2 : Les coûts et recettes d'exploitation 93 Le coût d'exploitation 93 Les recettes d'exploitation 97 Le compte d'exploitation prévisionnel 99 Paragraphe 3 : Les modalités de financement 100 Paragraphe 4 : Le contrôle, le suivi et l'évaluation des activités 101 Le contrôle et le suivi-évaluation du projet 101 L'évaluation externe 101 section ii : résultats attendus 102 Paragraphe 1 : Résultat général (RG) 102 Paragraphe 2 : Résultats spécifiques (R) 102 section iii : impacts du projet 102 Paragraphe 1 : Impacts positifs 102 Impacts au plan socioculturel et éducatif 102 Impacts au plan touristique et économique 103 Paragraphe 2 : Impacts négatifs 104 CONCLUSION 105 CONCLUSION GÉNÉRALE 106 SOURCES ET BIBLIOGRAPHIE 106
b LISTE DES ANNEXESAnnexe 1 : Les outils de rechercheAnnexe 2 : Carte administrative du Bénin Annexe 3 : Carte de la ville de Cotonou Annexe 4 : Plan du Musée de la Civilisation Annexe 5 Le Projet de décret portant création du Musée de la Civilisation (MuC) Annexe 6 Grille des salaires minima des travailleurs des industries hôtelières C ANNEXE I : LES OUTILS DE RECHERCHEA. LES OUTILS DE RECHERCHE QUALITATIVE1- Guide d'entretien avec les conservateurs de musée
2- Grille d'observation des musées visités
d 3- Grille d'observation des institutions culturelles de Cotonou
Dans le cadre de l'élaboration de notre dossier de projet de fin de formation en développement culturel, nous menons une recherche sur la conservation et la valorisation du patrimoine culturel du Bénin. A cet effet, il vous est demandé de bien vouloir accorder un peu de votre attention à ce questionnaire. Le but de l'enquête est de recueillir vos opinions et appréciations par rapport à notre projet, ainsi que vos attentes, vos besoins et vos suggestions. Les réponses et informations issues de cette enquête sont anonymes et seront utilisées strictement dans le cadre de ladite recherche. Nom & prénoms (facultatifs) : Lieu de résidence : Sexe : Masculin
Féminin
1 fois 2 fois 3 fois Plus de trois fois Jamais B. LES OUTILS DE RECHERCHE QUANTITATIVE 1- Questionnaire adressé aux étudiants et travailleurs e
f 2- Questionnaire adressé aux touristes
g
h ANNEXE II : CARTE ADMINISTRATIVE DU BENINDépartement du Littoral COTONOU Source : http://membres.multimania.fr/rape/home/fichier/carte.html, : le 24 avril 2012 à 16h 39 mn i ANNEXE III : CARTE DE LA VILLE DE COTONOUSource : http://www.jolome.com/dir/w/Carte%20géographique%20de%20la%20ville%20de%20Cotonou : le 24 avril 2012 à 17h 26 mn. ANNEXE IV : PLAN DU MUSEE DE LA CIVILISATIONk ANNEXE V : PROJET DE DECRET PORTANT CREATION DU MUSEE DE LA CIVILISATION (MuC)REPUBLIQUE DU BENIN -*-*-*-*-*- PRSIDENCE DE LA REPUBLIQUE PROJET DE DECRET N°.... DU ... 2013 Portant création du Musée de la Civilisation (MuC) LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE, CHEF DE L'ETAT, CHEF DU GOUVERNEMENT, Vu la loi N° 90-032 du 11 décembre 1990 portant Constitution de la République du Bénin ; Vu la proclamation le 29 mars 2011 par la Cour Constitutionnelle des résultats définitifs de l'élection présidentielle du 13 mars 2011 ; Vu le décret N° 2012-069 du 10 avril 2012 portant composition du Gouvernement ; Vu le décret N° 2011-758 du 30 novembre 2011 fixant la structure type des ministères ; Vu le décret n°2009-243 du 09 juin 2009 portant attributions, organisation et le fonctionnement du Ministère de la Culture, de l'Alphabétisation et de la Promotion des Langues Nationales ; Sur proposition du Ministre de la Culture, de l'Alphabétisation, de l'Artisanat et du Tourisme ; Le Conseil des Ministres entendu en sa séance du ... 2013 DECRETE : Article 1er : Il est créé en République du Bénin, un Musée de la Civilisation (MuC). Article 2 : Le Musée de la Civilisation vise à : ? collecter, traiter, conserver et assurer la diffusion du patrimoine culturel tangible et intangible ainsi que l'art ancien et moderne du Bénin ; ? facilité l'accès des populations du Bénin en général, celles de Cotonou et ses hôtes en particulier, au Musée ; ? mettre en valeur l'histoire, les richesses culturelles ainsi que les témoins et faits de civilisation des peuples du Bénin ; Article 3 : Le Musée de la Civilisation est doté de la personnalité morale et de l'autonomie financière. Il est régi par les dispositions du présent décret ainsi que celles de la loi n°94-009 du 28 juillet 1994 portant création, organisation et fonctionnement des offices à caractères social, culturel et scientifique. Article 4 : Le Musée de la Civilisation est placé sous la tutelle du ministère chargé de la culture. Article 5 : les attributions, l'organisation et le fonctionnement du MuC seront déterminés dans les statuts et règlements intérieur, qui feront l'objet d'un décret d'approbation du Gouvernement. Article 6 : Le Premier Ministre, Chargé de la Coordination de l'Action Gouvernementale et de l'Evaluation des Politiques Publiques, le Ministre du Développement, de la Prospective et de l'Analyse Economique, le Ministre de la Culture, de l'Alphabétisation, de l'Artisanat et du Tourisme, le Ministre de l'Economie et des Finances sont chargés chacun en ce qui le concerne de l'application du présent décret qui sera publié au Journal Officiel. Fait à Cotonou, le ... 2013
Marcel Alain de SOUZA ANNEXE VI : GRILLE DES SALAIRES MINIMA DES TRAVAILLEURS DES INDUSTRIES HOTELIERESSC
En application des conclusions des travaux du Comité ad'hoc chargé de la négociation des salaires minima hiérarchisés des branches d'activités du secteur privé et para public régi par le Code du Travail qui se sont déroulés les 2, 8, 9, 16, 23 juillet 2010 et conformément aux dispositions de l'arrêté n° 071/MTFP/DC/SGhi/DGT/DRP/SP-CNT du 23 février 2011, les salaires hiérarchisés de toutes les branches d'activités du secteur privé et para public sont relevés comme suit :
A -- Employés
S - Agents de maîtrise, Techniciens et assimilés
n LISTE DES TABLEAUXp Tableau n°1 : Quelques unités d'information et Services publics visités 29 Tableau n°2 : Répartition des enquêtés suivant leur appréciation sur l'inexistence d'un musée à Cotonou 32 valeur des richesses culturelles du Bénin
32 nécessité de créer un musée
à Cotonou 33 des activités du musée 33 à Cotonou 34 musée à Cotonou ferait écran aux autres
musées 35 modalités d'entrée au musée 35 Tableau n°10 : Chronogramme des activités 65 Tableau n°11 : Coût estimatif de la réhabilitation de l'ancien bâtiment (en FCFA) 86 Tableau n°12 : Coût estimatif des autres infrastructures (en F CFA) 86 Tableau n°13 : Récapitulatif du coût estimatif de l'immobilier 87 Tableau n°14 : Coût estimatif du mobilier (en F CFA) 87 Tableau n°15 : Coût estimatif du matériel de bureau (en F CFA) 88 Tableau n°16 : Coût estimatif du matériel informatique (en F CFA) 89 Tableau n°17 : Coût estimatif du matériel audiovisuel et photographique (FCFA) 89 q Tableau n°18 : Coût estimatif du matériel de sonorisation (en F CFA) 90 Tableau n°19 : Coût estimatif du matériel d'éclairage (en F CFA) 91 Tableau n°20 : Coût estimatif des matériels de jeux (en F CFA) 91 Tableau n°21 : Coût estimatif des matériels du café-restaurant (en F CFA) 92 Tableau n°22 : Coût estimatif du matériel roulant (en F CFA) 92 Tableau n°23 : Récapitulatif du coût estimatif des investissements 92 Tableau n°24 : Salaires du personne 93 Tableau n°25 : Indemnités de motivation 94 Tableau n°26 : Récapitulatif des charges du personnel 94 Tableau n°27 : Coût estimatif des consommables informatique (en F CFA) 94 Tableau n°28 : Coût estimatif des fournitures de bureau (en F CFA) 95 Tableau n°29 : Coût estimatif de fournitures et de prestations extérieurs (en F CFA) 96 Tableau n°30 : Dotation aux amortissements (en F CFA) 96 Tableau n°31 : Récapitulatif du coût estimatif des dépenses d'exploitation 97 Tableau n°32 : Coût estimatif total du projet 97 Tableau n°33 : Récapitulatif des recettes d'exploitation prévisionnelles 99 Tableau n°34 : Compte d'exploitation prévisionnel 100 Tableau n°35 : Apports des PTF à la réalisation du projet 100 LISTE DES GRAPHIQUESET ILLUSTRATIONSs Graphique n°1 : Carte de localisation du Musée de la Civilisation 59 Graphique n°2 : Vue partielle du bâtiment devant abriter le MuC 59 Graphique n°3 : Organigramme hiérarchique du Musée 70 Graphique n°4 : Schéma fonctionnel du Musée 71 TABLE DES MATIERESu B. La législation nationale de protection et de valorisation du patrimoine 12 Paragraphe 3 : Le cadre institutionnel 13
DEDICACE i REMERCIEMENTS ii SIGLES ET ABREVIATIONS iii INTRODUCTION GÉNÉRALE 1 PREMIÈRE PARTIE : DE L'ANALYSE DE LA PROBLEMATIQUE ET DU CADRE D'INSERTION DU PROJET 5 INTRODUCTION 6 CHAPITRE I : LE BENIN ET SA POLITIQUE CULTURELLE DE DEVELOPPEMENT 7 SECTION I : PRESENTATION DU BENIN 7 Paragraphe 1 : L'historique et les caractéristiques socioculturelles 7 Les aspects historiques 7 Les caractéristiques socioculturelles 7 Paragraphe 2 : Les aspects géo-démographiques 9 Les caractéristiques géophysiques 9 Les caractéristiques démographiques 10 Paragraphe 3 : Les articulations administratives et économiques 10 L'organisation politico-administrative 10 Les caractéristiques économiques 11 PATRIMOINE 11 Paragraphe 1 : Les axes stratégiques de la politique culturelle 11 La sauvegarde et la restauration du patrimoine en péril 11 La gestion efficiente et le développement des musées 12 Paragraphe 2 : Le cadre juridique 12 A. Les instruments internationaux : les conventions de l'UNESCO 12 __ V SECTION III : ACTIONS DE VALORISATION DU PATRIMOINE CULTUREL ___15 Paragraphe 1 : Les actions de protection et de valorisation 15 Les actions de législation, de protection et de promotion du patrimoine 15 La formation du personnel en gestion du patrimoine 16 Paragraphe 2 : Les initiatives communales et privées 17 Les initiatives des collectivités locales 17 Les initiatives privées 17 Les forces 18 L'inventaire des faiblesses 19 RECHERCHE 20 SECTION I : PROBLEMATIQUE ET OBJECTIFS DE RECHERCHE 20 Paragraphe 1 : L'énoncé des problèmes 20 Le constat de départ 20 Les préoccupations soulevées 21 Paragraphe 2 : Les hypothèses de recherche 22 Paragraphe 3 : Les objectifs de la recherche 23 L'objectif général 23 Les objectifs spécifiques 23 SECTION II : APPROCHE CONCEPTUELLE 23 Paragraphe 1 : La revue de littérature 24 Paragraphe 2 : La clarification des concepts 25 La culture et le patrimoine culturel 25 La valorisation 26 Le musée 26 La civilisation 27 SECTION III : DEMARCHE METHODOLOGIQUE 27 Paragraphe 1 : Le champ de la recherche 28 L'espace géographique de la recherche 28 Les catégories d'informateurs 28 w Paragraphe 2 : Les stratégies et outils de collecte des données 28 La recherche documentaire 28 La recherche de terrain 29 Paragraphe 3 : Présentation des résultats d'enquêtes 31 Le dépouillement et résultats des enquêtes 31 Les difficultés rencontrées 37 CHAPITRE III : CADRE D'INSERTION DU PROJET 38 SECTION I : COTONOU ET SES INITIATIVES CULTURELLES 38 Paragraphe 1 : Bref aperçu de Cotonou 38 Les initiatives publiques 39 Les initiatives privées 40 Paragraphe 3 : Brève analyse de la situation 41 SECTION II : NECESSITE DE LA CREATION D'UN MUSEE A COTONOU 41 Paragraphe 1 : La culture démocratique 42 L'amélioration de l'accès au musée 42 Contribution à la politique muséale nationale 42 Paragraphe 2 : La mise en valeur de l'histoire et de la culture 43 Les potentialités de la ville pour la valorisation de patrimoine 43 Cotonou, porte d'entrée du Bénin 44 Paragraphe 3 : Le rayonnement du Bénin au plan international 44 Cotonou, la vitrine du Bénin à l'extérieur 44 Un musée au service du développement 45 SECTION III : IDENTITE ET VOCATION DU MUSEE 45 Paragraphe 1 : Le concept et la vocation du musée 45 Le concept du musée 45 La vocation du musée 46 Paragraphe 2 : La connaissance et la politique des publics 47 Les publics 47 L'accueil et l'animation muséale 48 Paragraphe 3 : Les collections 49 CONCLUSION 50 X DEUXIÈME PARTIE : DE LA CREATION D'UN MUSEE DE LA CIVILISATION A COTONOU 51 INTRODUCTION 51 CHAPITRE I : DESCRIPTION DU PROJET ET MOYENS A METTRE EN OEUVRE 53 PROJET 53 Paragraphe 1 : La fiche technique du projet 53 Paragraphe 2 : Contexte et justification 54 Le Contexte 54 La justification 55 Paragraphe 3 : La vision, les objectifs et les bénéficiaires du projet 56 Vision et objectifs du projet 56 Les publics cibles 56 Paragraphe 1 : Localisation du site du projet 58 L'emplacement 58 L'architecture du musée 60 Paragraphe 2 : Les composantes du projet 60 Les infrastructures techniques et administratives 60 Les infrastructures connexes 62 Paragraphe 2 : Les activités du Musée 63 Les activités permanentes 63 Les activités périodiques 64 Paragraphe 3 : Chronogramme de mise en oeuvre du projet 64 SECTION III : EQUIPEMENTS ET MOYENS HUMAINS 65 Paragraphe 1 : Les équipements et matériels 66 Les équipements 66 Le matériel roulant 67 Paragraphe 2 : Les moyens humains 67 DU MUSEE 68 y SECTION I : LES STRUCTURES ADMINISTRATIVES 68 Paragraphe 1 : Le statut juridique et la tutelle du Musée 68 Le statut juridique du musée 68 La tutelle du Musée 68 Paragraphe 2 : Les organes du musée 68 La Coordination du projet 68 Le Conseil d'Administration du Musée 69 L'Unité de gestion du Musée 69 Les relations de travail au sein du Musée 69 Paragraphe 3 : Les partenaires 71 Les partenaires techniques et financiers 71 Les mécènes et les Amis du Musée 72 SECTION II : LES RESSOURCES DU MUSEE 73 Paragraphe 1 : Les ressources humaines 73 Le personnel technique, d'animation et de production 73 Le personnel d'appui et de prestation de service 74 Paragraphe 2 : Les ressources financières et matérielles 74 Les ressources financières 74 Les ressources matérielles et équipements 75 Paragraphe 3 : La gestion des ressources générées par le Musée 76 SECTION III : FONCTIONS ET ORGANISATION DU TRAVAIL 76 Paragraphe 1 : La description des postes 76 L'Administrateur Général 77 Les autres postes 77 Paragraphe 2 : Le mode de gestion 83 ET IMPACT 86 SECTION I : EVALUATION DU PROJET 86 Paragraphe 1 : Coût des investissements 86 Estimation du coût de l'immobilier 86 Estimation du coût du mobilier 87 Estimation du coût des matériels de bureau et autres matériels____88 z D. Récapitulatif de l'estimation du coût des investissements 92 Paragraphe 2 : Les coûts et recettes d'exploitation 93 A. Le coût d'exploitation 93 B. Les recettes d'exploitation 97 C. Le compte d'exploitation prévisionnel 99 Paragraphe 3 : Les modalités de financement 100 Paragraphe 4 : Le contrôle, le suivi et l'évaluation des activités 101 Le contrôle et le suivi-évaluation du projet 101 L'évaluation externe 101 SECTION II : RESULTATS ATTENDUS 102 Paragraphe 1 : Résultat général (RG) 102 Paragraphe 2 : Résultats spécifiques (RS) 102 SECTION III : IMPACTS DU PROJET 102 Paragraphe 1 : Impacts positifs 102 Impacts au plan socioculturel et éducatif 102 Impacts au plan touristique et économique 103 Paragraphe 2 : Impacts négatifs 104 CONCLUSION 105 CONCLUSION GÉNÉRALE 106 SOURCES ET BIBLIOGRAPHIE 109 LES ANNEXES a LISTE DES TABLEAUX o LISTE DES GRAPHIQUES ET ILLUSTRATIONS r TABLE DES MATIERES t
| ![]() "Tu supportes des injustices; Consoles-toi, le vrai malheur est d'en faire" |