V. CONCLUSION
Tout d'abord, il faut noter que l'intelligence ambiante
correspond à la fois à une vision prospective, et à une
tendance, d'ores et déjà incarnée dans la
réalité. Certes, la génération actuelle des
systèmes mis en oeuvre, par exemple dans le domaine aérien, ne
répond pas encore totalement à la définition de
l'intelligence ambiante, dans la mesure où elle repose le plus souvent
sur une centralisation des flux de données, mais force est de constater
qu'à peu près partout et pour de multiples applications,
l'approche ambiante gagne du terrain
concrètement, et inexorablement. D'ailleurs, il ne
faudrait pas voir dans l'intelligence ambiante un « monde meilleur »
pour lequel il faudrait jeter aux orties tous les fondements des
systèmes et services actuels. En réalité, les approches
classiques et celles de l'intelligence ambiante sont plutôt
appelées à se compléter. La localisation GPS, par exemple,
qui n'est pas spécialement « ambiante », contribue
néanmoins à la construction de services mieux
contextualisés (ce sont les fameux LBS, « Location Based Services
»). On sent bien que cette approche technologique, pertinente en terrain
dégagé et milieux peu denses, peut avec profit être
complétée par des interactions locales, typiques de
l'intelligence ambiante, en milieux denses, en in-door et en souterrain.
L'enjeu est donc plutôt d'apprendre à tirer le meilleur parti de
chaque technologie, chacune dans sa « zone de pertinence », au sein
d'une architecture globale offrant une complète continuité de
service.
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