1.4.2.6 DON MOYEN DES MÉNAGES DONATEURS PAR QUARTILE
DE REVENU ET PAR RÉGION
FIGURE III-21
DON MOYEN DES MÉNAGES DONATEURS BELGES (1999-2010) PAR
GROUPE DE REVENU & PAR RÉGION (EN € - AUX PRIX
DE 2012)
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735
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419
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403
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355
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322 304
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331 343
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361
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354
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316 319
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Q1 Q2 Q3 Q4
Bruxelles Flandre Wallonie
800
700
600
500
400
300
200
100
0
Données brutes: Bureau
fédéral du Plan, Direction générale Statistique et
Information économique ; Calculs: D. Mercier.
Les conclusions tirées de l'analyse des deux diagrammes
précédents (Figure III-19 & Figure III-20) sont applicables,
comme le montre la Figure III-21, aussi bien au niveau national qu'au niveau
régional : il n'existe pas de lien linéaire significatif entre le
don moyen annuel des ménages donateurs et le quartile de revenu dans
lequel ils se trouvent.
Nous avons pu déterminer - plus tôt au cours de
cette analyse - que Bruxelles-Capitale est la région dans laquelle le
don moyen annuel des ménages donateurs est le plus élevé
pour la période étudiée (1999-2010).1 Cette
assertion est confirmée par la Figure III-21 et elle se vérifie
dans chacun des quartiles de revenus, à l'exception du second quartile -
dans lequel les ménages donateurs bruxellois sont moins
généreux que les ménages flamands et wallons.
Notons également que les ménages donateurs
bruxellois du quatrième quartile de revenu sont ceux qui contribuent le
plus nettement à l'indice élevé du don moyen annuel des
ménages donateurs de cette région ; leur don moyen annuel pour la
période 1999-2010 est 1,75 fois plus élevé que le don
moyen annuel des ménages flamands et 1,82 fois plus élevé
que celui des ménages wallons. Ils sont par ailleurs, dans ce quartile,
proportionnellement plus nombreux à
1 Cf. Supra Figure III-8, p. 29.
45 | P a g e
donner que les ménages wallons mais proportionnellement
moins nombreux que les ménages flamands.1
1.5 CONCLUSION DE LA 1ÈR E PARTIE
En conclusion de cette première partie de notre
étude exploratoire du marché du don en Belgique, nous allons
résumer les principaux enseignements que nous avons pu tirer de
l'analyse des données dont nous disposions.
1ER ENSEIGNEMENT
Il y a en Belgique, depuis 1985, une tendance à
l'augmentation du nombre de libéralités déclarées
par les citoyens ; cette augmentation en nombre entraîne une augmentation
du montant total des dons fiscalement déclarés - les deux
variables sont fortement corrélées.
2ÈM E ENSEIGNEMENT
On observe, par contre, une tendance à la diminution du
montant moyen des dons déclarés fiscalement par les citoyens du
royaume. Les donateurs auraient donc tendance à multiplier leurs dons
mais en versant des sommes plus modestes. Le montant moyen du don annuel -
déclaré ou non-déclaré - des ménages
donateurs belges suit également une tendance décroissante entre
1999 et 2010.
Les évolutions des libéralités
déclarées et des dons des ménages sont par ailleurs
perturbées par des pics de croissance importants lorsque surviennent des
catastrophes majeures fortement médiatisées, comme le Tsunami
dans l'océan indien.
3ÈM E ENSEIGNEMENT
La proportion de ménages donateurs à
l'intérieur des frontières est relativement stable ; elle a
oscillé, de 1999 à 2010, entre 15 et 20% ; et cette variable
semble influencer - sur cette même période - le nombre de
libéralités déclarées. C'est en Flandre qu'on
retrouve la proportion moyenne de ménages donateurs la plus importante,
la Wallonie se place en deuxième position et la région de
Bruxelles-Capitale ferme la marche.
1 Cf. Supra Figure III-18, p. 42.
46 | P a g e
4ÈM E ENSEIGNEMENT
Le pourcentage de ménages donateurs est une fonction
croissante du niveau de revenu ; plus le quartile de revenu observé est
élevé, plus la proportion de ménage donateurs à
l'intérieur du quartile est importante. Le don moyen des ménages
donateurs n'est, par contre, pas directement proportionnel au revenu. Le don
moyen annuel des ménages donateurs d'un quartile de revenu donné
n'est pas forcément plus élevé lorsqu'on passe à un
quartile supérieur.
5ÈM E ENSEIGNEMENT
Par contre, le don moyen des ménages donateurs
diffère d'une région à une autre ; il est le plus
élevé à Bruxelles, puis en Flandre, et la Wallonie ferme
la marche. Les indices observés à Bruxelles sont nettement
supérieurs à ceux observés en Flandre et en Wallonie ;
particulièrement lors de la survenance de crises humanitaires graves. Ce
sont le ménages donateurs bruxellois du dernier quartile de revenu - les
25% de ménages bruxellois les plus aisés - qui poussent l'indice
vers le haut ; leur don moyen annuel est, entre 1999 et 2010, 1.75 fois plus
élevé que celui des ménages donateurs flamands et 1,82
fois plus élevé que celui des ménages donateurs
wallons.
On a émis l'hypothèse selon laquelle les
ménages donateurs bruxellois du dernier quartile de revenu - instruits,
citadins, fortement exposés aux médias et aux campagnes de
communication des organisations caritatives - sont conscientisés et
sollicités dans une plus grande mesure que les ménages wallons et
flamands lors de la survenance de catastrophes majeures dans le monde.
C'est aussi les ménages Bruxellois qui consacrent la
part la plus importante de leur revenu à la donation ; ils sont suivis
par les ménages flamands et les ménages wallons.
6ÈM E ENSEIGNEMENT
Enfin, le don moyen annuel par ménage (ménages
non-donateurs compris) - indice dépendant de la proportion de
ménages donateurs, d'une part, et du don moyen des ménages
donateurs d'autre part - est le plus élevé à Bruxelles ;
la Flandre se classe deuxième, et la Wallonie dernière. L'indice
est influencé à Bruxelles par les montants très
élevés du don moyen par ménage donateur du dernier
quartile de revenu lors de survenance de catastrophes majeures.
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