CONCLUSION
L'homme a reçu en héritage sur cette terre ce
que l'on peut appeler les éléments naturel. L'eau, l'air, le sol,
la faune et la flore sauvage. Le statut juridique de ces divers
éléments occupe une place importante dans le droit de
l'environnement. Ce dernier recouvre trois éléments : la nature
(espèces animales et végétales ainsi que les
équilibres biologiques) les ressources naturelles (eau, air, sol, mines)
ainsi que les sites et les paysages49.
L'économique est posé comme un univers en soi,
indépendant des institutions sociales mais pouvant être
affecté par elles. Les problématiques collectives sont, par une
analyse de type microéconomique, ramenées à des logiques
individuelles. Le comportement individuel environnemental s'étudie en
termes d'anticipations, de choix rationnels et de préférences. Le
caractère central reste celui d'une situation d'équilibre obtenue
en réintégrant dans le marché des effets qui en ont
été écartés. Cette approche s'est imposée
par la puissance de ses formulations et la masse de ses chercheurs. Le corps
théorique qu'elle a développé est reconnu et
accepté par les institutions internationales.
Lorsque l'OCDE a adopté en 1972 le principe du
polluer-payeur, c'est en se référant à la théorie
de l'internalisation des effets externes selon laquelle les prix des
marchandises doivent être corrigés pour refléter
l'intégralité des coûts, y compris ceux liés
à l'utilisation de l'environnement. De nombreux décideurs voient
dans cette théorie des bases solides pour les décisions et le
choix des instruments de la politique environnementale.
D'autres approches que la théorie néoclassique
standard ont vu le jour. On peut citer l'économie écologique dont
l'objet est l'étude des interactions complexes entre l'économie
humaine et le fonctionnement physiologique et biologique de la planète
Terre. Ses outils sont empruntés à la fois aux sciences de la
nature et aux travaux économiques du fonctionnement de l'économie
matérielle des hommes.
On peut également mentionner la perspective d'une
socio-économie qui souligne la formation des choix individuels dans une
approche d'écodéveloppement. Ces approches s'inscrivent toutes
dans une perspective de développement durable qui va au-delà de
l'internalisation des effets externes pour être à la hauteur des
enjeux du XXIe siècle50.
49 Bouchra NADIR, domanialité et environnement
; cas des eaux et forets, El Maarif Al Jedida, édition 2008 ? P 20
50 Thierry TACHEIX Le cadre de l'économie
néoclassique de l'environnement, Economie de l'environnement et des
ressources naturelles, INSTITUT De L'énergie Et De L'environnement De La
Francophonie Organisation International De La Francophonie P 23,
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