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UNIVERSITE MOHAMED V SOUISSI
FACULTE DES SCIENCES JURIDIQUES, ECONOMIQUES ET SOCIALES RABAT -
SOUISSI
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1
Mémoire de fin d'études pour l'obtention
du Diplôme de Master Spécialisé Spécialité
: Environnement et Développement Durable
Sous le thème
L'exploitation minière en Mauritanie et la
protection de
l'environnement cas de la société de SNIM
(société nationale
industrielle et minière)
Préparé et soutenu par : Elycheikh
Samba
Encadré par :
· Mme Bouchra NADIR, Professeur à la
faculté des Sciences Juridiques, Economiques et Sociales, Rabat -
Souissi
Membres du jury
Président :
· Mme Bouchra Nadir Professeur à la
Faculté Sciences Juridiques Economiques et Sociales Souissi -
Rabat
Suffragants :
· Mm Mechmachi Professeur a la Faculté des
sciences juridiques, Economiques et sociales Souissi- Rabat
· Monsieur
Décembre 2012
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2
L'exploitation minière en Mauritanie et la
protection de
l'environnement cas de la SNIM
(Société nationale industrielle et
minière)
|
AVERTISSEMENT
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3
« L'Université n'entend donner aucune
approbation ou improbation aux opinions émises
dans ce mémoire .Ces opinions doivent être
considérées comme propres à leur auteur »
Remercîment
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4
Je tiens a remercié
l Madame Bouchra NADIR professeur a la faculté
des sciences juridiques économiques et sociales de souissi responsable
du Master Environnement et développement durable.
l Tout les professeurs encadreurs du Master
Environnement et développement durable.
l Monsieur Moukhtar ZAYAD responsable du
département environnemental de la SNIM (DDRDM).
l Monsieur Kane ELIMANE CHERCHEUR A L'INSTITUT
Mauritanien de recherche océanographique et des
pèches.
l Toute ma famille de leur soutien et
encouragements
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5
Sommaire
L'exploitation minière en Mauritanie et la
protection de l'environnement ; cas de la SNBM ;
société
nationale industrielle et
minière
INTRODUCTION .7
PREMIERE PARTIE .CADRE LEGAL ET INSTITUTIONNEL DE L
EXPLOITATION
MINIERE EN MINIERE EN
MAURITANIE 15
CHAPITRE I : LE CADRE JURIDIQUE DE L'EXPLOITATION MINIERE .17
SECTION 1 : LES INSTRUMENTS JURIDIQUES DE L'ENVIRONNEMENT MINIER
.17
Paragraphe 1 : les dispositions du code minier .17
a- le code minier prévoit des sanctions administratives
18
b- Le code minier prescrit aussi des dispositions pénales
19
Paragraphe 2 ; La loi no. 2002/02 portante convention
minière a pour objet .19
Paragraphe 3 : La Loi n° 2000-045 du 26 juillet 2000 portant
Code de l'environnement et ses
décrets d'application 20
a- Le décret d'application de la loi cadre sur
l'environnement 21
b- Autres textes liés indirectement à
l'environnement du secteur minier s'imposent à
l'exploitation minière en Mauritanie 22
SECTION II : LES ACQUIS ET CONTRAINTES DE L'ARSENAL JURIDIQUE
24
Paragraphe 1 : les acquis 24
Paragraphe 2 : Les contraintes 25
CHAPITRE II : APERÇU DU CADRE INSTITUTIONNEL MINIER 26
SECTION I : MINISTERE DE L'INDUSTRIE ET DES MINES 26
Paragraphe 1 : les missions générales ....26
a- La mission de régulation 27
b- Mission de Promotion du secteur minier 27
c- Recherche/Prospection ...28 d-
Paragraphe 2 : Protection de l'environnement minier .30
a- Direction de la normalisation et la promotion de la
qualité 30
Il- La police des mines ..30
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6
SECTION II : CADRE SPECIFIQUE A LA PROTECTION
ENVIRONNEMENTALE DE LE
SECTEUR DES MINES .33
Paragraphe 1 : Direction du contrôle environnemental
1. Service de l'évaluation environnementale
2. Service des Normes et du Contrôle de Conformité
Paragraphe 2 : Direction de la programmation et de la
coordination
|
34
34 34
35
|
a- Le Service de la Programmation, de la Coopération et
des Politique
|
.36
|
b- Le Service de Coordination et du Suivi
|
...36
|
c- Le Service de l'Information et de la Vulgarisation
|
36
|
DEUXIEME PARTIE :
|
|
LA SNIM, CONCILIATION ENTRE DEVELOPPEMENT ECONOMIQUES ET LA
|
|
PROTECTION DE L'ENVIRONNEMENT
|
.37
|
CHAPITRE I : LIMITES DE LA CROISSANCE ECONOMIQUE
|
40
|
SECTION 1 : CONSCIENCE ECLOGIQUE ET MONTEE DU CONCEPT DU
|
|
DEVELOPPEMENT DURABLE
|
...41
|
PARAGRAPHE 1 : CONSCIENCE ECOLOGIQUE
|
42
|
a- L'épuisement des ressources naturelles
|
.42
|
1) Ressources minérales et énergétiques non
renouvelables
|
.43
|
2) Ressources renouvelables
|
43
|
|
b- Le problème de l'effet de serre
|
43
|
c- L'économie destructrice
|
44
|
PARAGRAPHE 2 : MONTEE DU CONCEPT DU DEVELOPPEMENT DURABLE
|
.44
|
a) Textes fondateurs
- Du Club de Rome à Johannesburg
- Le rapport Brundtland et les deux paradigmes
C- La Finalité
SECTION II : ECONOMIE ECOLOGIQUE ET INSTRUMENT DE POLITIQUE
|
.46
46
46
..47
|
ENVIRONNEMENTALES
|
48
|
PARAGRAPHE 1 : ECONOMIE ECOLOGIQUE
|
48
|
a) L'économiste écologique marxiste : Sergueï
Podolinsky
|
..48
|
b) Les travaux de Patrick Geddes
|
49
|
PARAGRAPHE 2 : INSTRUMENTS DE POLITIQUE
|
|
ENVIRONNEMENTALE
|
49
|
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7
a)
|
Les instruments économiques
|
.51
|
1)
|
Taxes et redevances
|
.51
|
2)
|
Les Normes
|
52
|
3)
|
Les redevances de pollution
|
.52
|
4)
|
Les systèmes de consigne
|
....53
|
5)
|
Les marchés de droits à polluer ou les
systèmes de permis négociables
|
..53
|
b)
|
Les instruments de planification
|
...53
|
c)
|
Les instruments volontaires
|
..54
|
Chapitre 2 : LA SNIM, MOTEUR DE L ECONOMIE MAURITANIENNE ET
LES ENJEUX
ENVIRONNEMENTAUX 54
SECTION 1 : HISTORIQUE ET IMPACT
ECONOMIQUE 54
PARAGRAPHE 1 : Historique 55
- Forme juridique 55
- Domaine d'activité 55
- Les filiales 56
PARAGRAPHE 2 : Impact économique 57
1) Demande et production mondiale du minerai de fer
|
.57
|
2) Apport économique
|
58
|
|
SECTION 2 : Enjeux environnementaux
|
59
|
Paragraphe 1 : la pollution liée a l'activité de la
SNIM
|
.60
|
Paragraphe 2 : Le SME (système de management
environnemental de la SNIM
|
60
|
a- La Portée du SME de la SNIM
|
..61
|
b- La SNIM certifiée ISO 14001
|
61
|
|
CONCLUSION
|
63
|
Bibliographie
|
.65
|
Liste des sigles
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8
BID : Banque Islamique de Développement
BIMC : Boufal Indo Mining Conpany
CBD : Convention sur la Diversité Biologique
CET : Comité d'évaluation technique
CITIES : Convention Internationale sue le commerce des especes de
faunes et de flaure sauvage
menacées d'extinction
CMS : Convention sur conservation des especes migratrices
appartenant a la faune sauvage DCE : Direction du contrôle
environnemental DMG : Direction des mines et de la geologie EES : Evaluation
environnementale strategique
EIE : Etude d'impact environnementale
FIPOL : Le Protocole portant creation du fonds international des
pollutions
GIEC : Groupe Intergouvernemental sur l'evolution du climat
MCM : Mauritanian Copper Mine
MDR : Ministere du developpement rural
MIT : Massachusetts Institut of Technology
MMC : Mauritanian Mining Company
OCDE : Organisation Mondiale de commerce
OMRG : Office Mauritanien de recherche geologiques
PANE : Plan d'anction national pour l'environnement
PNALCD : Programme d'action nationale de lutte contre la
désertification en Mauritanie
POP :Convention de Stockholm sur les pollutions organiques
persistants
RAMSAR :Convention des Nations Unis sur les zones humides
d'importance internationales
SEE : Secretariat d'Etat chargé de l'environnement
SME : Système de management environnemental
TDR : Termes de references
TML : Tasiast Mauritanie Limited
UCCD : Convention des Nations Unis pour la lutte contre la
desertification
UNCCC : Convention des Nations Unis sur les changements
climatiques
UCM : Unité du cadastre minier
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9
INTRODUCTION GENERALE
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10
Introduction
La Mauritanie dispose d'ensembles géologiques
très variés présentant une diversité d'indices
miniers et même des gisements exploités ou en exploitation (cuivre
d'Akjoujt, fer de Zouerate, gypse de la sebkha de N'Dramcha)). Le pays
bénéficie d'un contexte géologique d'autant plus favorable
à des concentrations minérales que, ailleurs en Afrique et dans
le monde, des environnements géologiques comparables recèlent une
diversité de gisements exploitables.
D'ailleurs, les recherches minières effectuées
en Mauritanie durant les années 90 ont été
orientées sur la simple base des similitudes géologiques avec
d'autres régions riches en gisements miniers tels que la bauxite, le
cobalt, le cuivre, l'or, le diamant, le manganèse, le rutile, l'uranium
(Australie, Afrique du Sud, Guinée, Mali, etc.).
Ces explorations minières ont d'ores et
déjà permis de mettre en évidence des zones
minéralisées dans des secteurs encore inexplorés.
Le contexte géologique de la Mauritanie se
caractérise par la présence des quatre ensembles
géologiques que sont la dorsale R'Gueïbat, le
Bassin de Taoudéni, la chaîne des Mauritanides et
le Bassin côtier1.
La dorsale R'Gueïbat, portion septentrionale du craton
ouest-africain, est constituée de terrains Archéens (âges
supérieurs à 2,5 Milliards d'années) et
Paléo-protérozoïques
(âges entre 1 et 2,5 milliards d'années), on
trouve dans ce domaine cratonique des gisements d'or et de fer et des indices
identifiés d'or, de fer, de cuivre, de nickel, de lithium, de
béryl, de wolfram, d'uranium et des éléments du groupe du
platine. De même, des kimberlites ont été mises en
évidence dont certaines sont diamantifères.
Compte tenu des ressources minières de domaines
géologiques comparables, soit archéens (comparé avec les
cratons du Kaapvaal et du Zimbabwe) soit
paléo-protérozoïques (semblable au Birimien de l'Afrique de
l'Ouest), la dorsale Rgueïbat constitue un potentiel minier de
première importance. Le bassin sédimentaire de Taoudéni
qui est le plus grand bassin de l'Afrique de l'Ouest est recouvert par des
séries essentiellement infracambriennes et paléozoïques, peu
déformées.
Avec seulement près de 6200km de sismique et deux
forages (Abolag et Ouassa), le bassin de Taoudéni est très mal
connu et largement sous-exploré en matière de recherche
pétrolière.
1 Khalidou Lô Senior
Consultant, Potentiels Dans Les Secteurs Des Mines, Forum Economique ( CMAP)
Centre Mauritanien D'analyse De Politique; p 5 , Mai 2005

11
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12
Néanmoins, sa bordure septentrionale recèle des
structures favorables (telles que les kimberlites) à la présence
de substances
minérales.et d'importantes
minéralisations de phosphate et de cuivre y ont été
découvertes ; il en est de même des structures telles que les
kimberlites favorables à la présence de substances
minérales dont les diamants. Idem, qu'en est-il du pétrole dans
cette zone.
La chaîne des Mauritanides qui ceinture à l'Ouest
le craton Ouest-Africain est composée de formations sédimentaires
et métamorphiques fortement plissées et tectonisées,
durant des évènements orogéniques dont le plus marquant
est l'événement Hercynien (âge d'environ 300 Millions
d'années). Elle renferme de nombreuses minéralisations d'or, de
cuivre, de chrome, cobalt et de terres rares. C'est dans cette chaîne que
se trouve le gisement de cuivre-or d'Akjoujt. Le bassin côtier de
Mauritanie-Sénégal est un bassin de marge passive qui s'est mis
en place à la suite de l'ouverture de l'Atlantique.
Il dispose d'un plateau continental très
développé ; il est constitué de formations
sédimentaires Trias-Liasiques à Quaternaires. Les recherches
pétrolières en cours en Offshore ont mis en évidence des
prospects très prometteurs de pétrole. C'est ainsi cinq champs
pétrolifères et gazifières ont été
découverts au cours de ces dernières années. Par ailleurs,
on y trouve les gisements de gypse, de sel, de phosphate et de sables noirs
(ilménite et zircon).
Les ressources minières ont été
exploitées dés l'indépendance du pays faisant de ce
secteur l'activité principale de l'économie nationale. Cependant,
la part que prend l'exploitation minière dans la constitution du P.I.B.
a eu tendance à baisser ces dernières années en raison,
entre autres, d'une conjoncture internationale défavorable et les
activités minières n'ont pas connu de diversification
significative. Aussi, les études ont démontré que le
potentiel minier du pays reste faiblement exploité en dépit des
efforts visant la mise en place de politique agressive destinée à
attirer l'investissement dans ce domaine.2
Couvrant 1.030.700 km2, la Mauritanie est un vaste pays du
Sahel situé entre les 15ème et 27ème parallèles de
latitude Nord avec une façade maritime de ~ 800 km. Plus de 75% du
territoire national est désertique et faiblement peuplé. La zone
sahélienne s'étend sur une bande de 200 kilomètres dans le
sud. On distingue quatre zones écologiques : la zone aride, la zone
sahélienne, la zone du fleuve Sénégal (où le
potentiel forestier le plus important est situé sur 3% de la superficie
du pays), et la façade maritime.
Il s'ajoute la zone marine, caractérise par le
phénomène de l'upwelling et une diversité biologique
importante.
2 Opt, cit, centre Mauritanien
d'analyse politique p (5)
Au cours des trente dernières années,
l'aridité climatique s'est accrue selon la FAO et l'isohyète 150
mm est venu s'installer approximativement à l'emplacement de
l'isohyète 250 mm, soit une extension du désert sur une
superficie additionnelle de 150 000 Km2.
Le relief peu marqué est essentiellement
constitué-en dehors de quelques massifs montagneux de 400 à 800
mètres- de pleines et d'alignements dunaires. Le pays est recouvert sur
~ 80 % par des sols squelettiques, jeunes et peu différenciés.
Les eaux de surface sont constituées essentiellement
par le fleuve Sénégal et ses affluents dont les principaux sont :
le Karakoro et le Gorgol. Seul 0.1 Km3 d'eau de surface est
généré à l'intérieur du pays et les 405
retenues d'eau (barrages et digues) constituent la principale
possibilité de mobilisation des eaux de surface temporaires.
Le pays recèle d'importantes ressources en eau
souterraines, caractérisées toutefois par de grandes
disparités géographiques: certains des aquifères les plus
importants se trouvent dans les zones désertiques
éloignées des centres urbains et l'adduction d'eau potable reste,
malgré les efforts déployés ces dernières
années, un problème crucial.3
Les industries extractives, que ce soit au niveau de
l'extraction des minerais, de leur transformation, ou de leur transport,
génèrent des dommages environnementaux dont l'ampleur est
fonction d'une part de la substance exploitée et d'autre part du milieu
naturel préexistant : défrichements, perte de terres agricoles,
poussières, pollutions chimiques, bruits. De plus, elles
entraînent souvent des migrations de populations, que ce soit des
populations déplacées du site minier vers un autre site ou des
populations qui viennent s'agglomérer à proximité du site
minier pour tenter de bénéficier des retombées
économiques directes ou indirectes.
Cette pression humaine génère elle aussi des
impacts sur la faune mais surtout sur la flore (déboisement pour la
culture et le bois de feu). Depuis les années 1990, on assiste à
un développement important du secteur minier en Afrique de l'Ouest, sous
l'impulsion d'une part de politiques minières nationales attractives et
d'autre part d'un fort investissement du secteur privé étranger.
Ce développement, voulu et encadré par les institutions
internationales, a permis l'ouverture d'un nombre important d'exploitations
minières et pétrolières et se traduit par un poids
important dans le PIB et les recettes d'exportation.
Le domaine environnemental a été plus ou moins
délaissé, laissant les sociétés minières se
conformer aux « bonnes pratiques ». L'ensemble du secteur minier est
sous la seule tutelle du Ministère des Mines. Depuis les années
2000, les codes de l'environnement se sont peu à peu
développés, avec notamment une prise de conscience de la
nécessité d'études d'impact sur
3 Birgit Halle et Marieme Bekaye
profil Environnemental De La Mauritanie, Rapport final, union
européenne, délégation de la commission européenne
en Mauritanie, Parsons Brinckerhoff Ltd - Consortium, p (2)

13
l'environnement (EIE) pour les projets industriels importants
et la mise en place de « permis environnementaux » en
préalable aux autorisation d'exploitations industrielles.
Dans la quasi-totalité des états ouest
africains, cela s'est traduit par la mise en place de commissions
interministérielles chargées d'étudier les demandes de
titres miniers et d'instruire les études d'impacts : le Ministère
des Mines n'est donc plus le seul acteur et les attributions se font
conjointement avec les ministères de l'environnement, de l'agriculture,
du budget, etc. Les EIE ne sont malheureusement pas systématiques pour
les carrières qui peuvent générer des nuisances
environnementales comparables à celles des mines.
Si les grandes lignes du contenu des EIE sont
généralement fixées par les textes, il n'y a aucune
contrainte spécifique au secteur minier ni à la proximité
d'aires protégées. De plus, en l'absence de spécialistes
en environnement minier, que ce soit dans les ministères en charge de
l'environnement ou en charge des mines, les EIE sont plus des formalités
administratives pour les demandeurs de titres d'exploitation que de
réelles études, hormis pour quelques grandes
sociétés respectant une déontologie environnementale.
Ces codes de l'environnement récents viennent
chapeauter les réglementations antérieures concernant les
forêts et la faune et qui restent les lois de bases pour la gestion des
aires protégées. Pour beaucoup de ces aires
protégées, les textes de création datent de la
période coloniale et n'ont pas suivi les évolutions de la
réglementation.4
4 Evolution Du Secteur Minier En
Afrique De L'ouest, Quel Impact Sur Le Secteur De La Conservation ?
Programme Aires Protégées d'Afrique du Centre et
de l'Ouest, UICN, Union internationale pour la conservation de
la nature 2011 p (2)
Intérêt du sujet
Le sujet est d'une importance graduel que nous allons
résumés en quelques points :
1- Importance scientifique et académique liées a
tout les sujets traitant l'environnement
2- La place du secteur minier dans l'économie
Mauritanienne qui est d'ordre stratégique pour le développement
socio-économique.
3- Faire ressortir les avantages économiques sans pour
autant négliger les dangers par rapport à l'environnement
Objectif
1- Démontrer la réalité de l'arsenal
juridique Mauritanienne en ce qui concerne son efficacité et ces
Lacunes.
2- Faire ressortir les nuisances et risques potentiels de
l'activité minière.
2- Sensibiliser la société et les autres acteurs
de l'importance de l'intégrité de l'environnement en même
temps qu'une croissance économique saine.
4- La vulgarisation de la protection de l'environnement
minier.
Les approches développées dans cette
étude s'articulent sur deux nature, dans une première
perspective, la première partie traitera une analyse juridique du cadre
légal environnementale de l'exploitation minière en Mauritanie et
en effleurant le cadre institutionnel de celui-ci.
Dans la deuxième approche nous allons essayer de
traiter les limites de la croissance économique en tenant compte de la
vulnérabilité de l'environnement aux a l'activité
extractive et aux externalités négatives de ce dernier, et nous
avons pris comme exemple d'étude, la SNIM (société
nationale industrielle et minière).
Afin de mener cette étude nous avons adopté les
questions suivantes :
1- Est ce que la réglementation environnementale
Mauritanienne en matière d'exploitation minières présente
une garantie ?
2- Qu'elles sont les limites de la croissance
économique dans le secteur minier ?

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14
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5
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15
CARTE REPRESENTANT LES DIFFERENTES FORMATIONS GEOLOGIQUES
SUR LE TERRITOIRE MAURITANIEN.
l dunes, alluvions et la croute (Hamada)
l bassin marginal secondaire, terriairo et quaternairo
l chaines des Mauritanides
l carbonifero
l sillurion, devonien
l precambrien terminal, cambro-ordovicien
|
|
5 ABDALLAHI OULD ABDEL FETTAH secteur minier en
Mauritanie présent et avenir. Initiative sur la transparence des
industries extractives, directeur études et développement de la
SNIM carte de la république Islamique de la Mauritanie p (4).

16
Le Potentiel et perspectives
Depuis la fin 2009, le secteur minier connaît un
dynamisme important qui renforcera davantage sa position en tant que moteur de
croissance. Les perspectives de développement du secteur s'annoncent
prometteuses. En effet, la Société nationale des industries
minières (SNIM) a engagé un ambitieux programme de modernisation
et de développement, qui lui permettra d'augmenter sa production de 4
millions de tonnes par an à partir de 2013. Par ailleurs, Tasiast
Mauritanie Limited (TML) a initié un programme d'extension en 2009,
visant à doubler sa production à partir de 2011.
La Mauritanian Copper Mines (MCM) a investi 106 millions USD
pour augmenter sa production de 50 % à partir de 2011. Mauritanian
Minerals Company (MMC), en partenariat avec l'État à hauteur de
10 %, en 2011 l'exploitation d'une mine de quartz. La société
Boufal Indo Mining Company (BIMC), dont l'État détient 30 %, va
exploiter les gisements de phosphates de Boufal et Loubbeira sur la
période 2011/12.
Enfin, la 3 e phase du projet de renforcement institutionnel
du secteur minier (PRISM III), financé par la BM et la Banque islamique
de développement (BisD), va être mise en place. Le volet social au
profit des populations du corridor minier sera poursuivi, avec
possibilité de l'élargir aux autres zones de l'activité
minière.
Les exportations de minerai de fer, de cuivre et d'or ont
permis à ce secteur de prendre de l'ampleur, surtout après
l'augmentation considérable de leurs prix internationaux durant 2010. La
hausse des prix en fer, cuivre et l'or, est évaluée
respectivement à 60.4 %, 46.3 % et 25.9 %.
La contribution du secteur minier au PIB est estimée
à 23.1 % en 2010 contre 20 % en 2009. La SNIM, qui exploite le fer, a
enregistré une production annuelle de 11.2 millions de tonnes.
La société a engagé un ambitieux
programme de modernisation et de développement, qui lui permettra
d'augmenter sa production de 4 millions de tonnes par an à partir de
2013. TML a produit plus de 160 000 onces d'or en 2010 (environ 5 tonnes). La
production annuelle de MCM s'élève, elle, à 92 000 onces
d'or (environ 3 tonnes). Si les perspectives de capacité de production
pour les années à venir de MCM restent constantes, celles de TML
visent à atteindre les 275 000 onces (environ 8 tonnes) dès fin
2011.
L'événement principal dans le secteur minier en
Mauritanie est la fusion-acquisition de Kinross et Red Back Mining. Ce
rapprochement permettra de créer le
4 e producteur d'or mondial et de générer les
ressources financières nécessaires à l'agrandissement de
la mine de Tasiast. L'objectif est d'en faire l'une des plus grandes mines au
monde, avec un investissement de 1.5 milliard USD sur 3 ans (2011?14).
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17
La mine devrait produire 1 million d'onces (environ 32 tonnes)
par an et employer environ 3 000 personnes. Concernant la production de cuivre,
MCM détient le monopole avec une production annuelle de 36 610 tonnes.
MCM a engagé, en 2010, un investissement de 106 millions USD pour
augmenter sa capacité de production de cuivre et accessoirement d'or.
De son côté, Mauritanian Minerals Company (MMC)
se lance dans la production du quartz d'Oumagneyna (wilaya de Dakhlet
Nouadhibou), dont le prix international a flambé en raison de ces
récents multiples usages (plaques photovoltaïques,
semi-conducteurs, film protecteur contre les changements climatiques). Les
premières exportations sont attendues pour le premier semestre
2011.6
Le secteur minier reste encore et de loin le plus grand
employeur national après la Fonction Publique et les perspectives de
nouvelles opportunités sont élevées grâce à
l'investissement constant dans le secteur. En effet la SNIM emploie plus
35007, s'ajoute a cette compagnie les autres operateurs, le nombre
total est approximative a 10000 employés8.
6 Le cas de la Mauritanie, Perspectives économiques en
Afrique, banque africaine de développement, BAD, OCDE, PNUD, CEA 2012, p
(4)
7 Société Nationale Industrielle Et
Minière Système De Management De L'environnement(Sme) Manuel
Environnement S N I M (Me-V2 / Avril 2011) p (5)
8 Khalidou Lô Senior Consultant, Potentiels Dans Les
Secteurs Des Mines, Forum Economique, Centre Mauritanien D'analyse De
Politique; Mai 2005 p (8)
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18
PREMIERE PARTIE :
CADRE LEGAL ET INSTITUTIONNEL DE L
EXPLOITATION
MINIERE EN MAURITANIE
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19
PREMIERE PARTIE
LEGISLATION ENVIRONNEMENTALE ET CADRE INSTITUTIONNEL DE
L EXPLOITATION MINIERE EN MAURITANIE
C'est en 1993, une année après la
conférence de Rio que la nécessité d'une prise en charge
et d'une gestion durable des ressources naturelles s'est imposée. Ainsi,
le Ministère du Développement Rural (MDR), ayant alors en charge
l'agriculture, l'élevage et l'aménagement rural, s'est vu
attribuer la gestion des questions environnementales (MDRE). Cependant, la
vision sectorielle du département et la faiblesse de ses
capacités n'ont pas permis d'intégrer l'environnement au sein des
autres sous secteurs du département ni de développer une approche
transversale.
La création en 2006, du Secrétariat d'Etat
auprès du Premier Ministre chargé de l'Environnement (SEE) marque
une nouvelle étape dans l'engagement du Gouvernement à oeuvrer
pour l'atteinte des objectifs de développement durable et le
renforcement de l'intégration de l'environnement dans les politiques
publiques. Cette nouvelle institution est chargée de préparer,
coordonner, exécuter ou faire exécuter, suivre et évaluer
la politique du Gouvernement dans les domaines de l'environnement. Elle est
responsable de la prise en compte des objectifs du développement durable
et de leur mise en oeuvre dans les politiques publiques et veille
également à l'application des dispositions de la loi portant Code
de l'Environnement. Le SEE a aussi pour mission de créer et mettre en
oeuvre le Fonds d'Intervention pour l'Environnement.
La Mauritanie a adopté un ensemble de textes
législatifs en faveur de la protection et de la gestion durable de
l'environnement et des ressources naturelles. La loi n° 2000-045 portant
code de l'environnement constitue le cadre réglementaire
général de référence en la matière. Elle
vise à concilier les impératifs écologiques avec les
exigences du développement économique et social. Elle impose des
prescriptions environnementales relatives à la protection des
différentes composantes du milieu naturel et stipule que les
activités susceptibles d'avoir des effets sensibles sur l'environnement,
sont soumises à une autorisation préalable du Ministre
chargé de l'environnement. La loi cadre prévoit différents
outils de planification et de gestion que sont le Plan d'Action National pour
l'Environnement (PANE) et le PAN/LCD, les Etudes d'Impacts sur l'Environnement
et un Fonds d'Intervention pour l'Environnement (FIE).
La politique nationale de l'environnement (PANE) a pour
objectifs de garantir : la conservation de la diversité biologique et
l'utilisation rationnelle des ressources naturelles, la protection du sol
contre la désertification ainsi que toute autre menace
écologique, la lutte contre les pollutions et nuisances,
l'amélioration du cadre de vie et l'harmonisation du
développement avec la sauvegarde du milieu naturel.
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20
CHAPITRE I
LE CADRE JURIDIQUE DE L'EXPLOITATION MINIERE
Les instruments réglementaires représentent
d'importants moyens d'atteindre les objectifs des politiques de
développement durable en matière d'énergie et de la
protection de l'environnement. L'efficacité et l'efficience des
régimes réglementaires ont des répercussions très
positives sur notre climat. La raison en est que la législation est plus
visible, plus aisément identifiable et les procédures de sa
modification sont immédiatement disponibles.
Le cadre juridique de l'exploitation minière en
Mauritanie est composé essentiellement de lois et de décrets qui
organisent l'exploitation minière et la protection de son environnement.
Il donne des compétences à des départements
différents en matière de protection de l'environnement
essentiellement le département chargé des mines qui est le
répondant des exploitants et le département chargé de
l'environnement.
Le code de l'investissement Mauritanien est une pierre
maitresse dans la réalisation de tout projet d'investissement sur le sol
Mauritanien, il est essentiellement axé sur La promotion de
l'investissement privé et définit le cadre et les conditions dans
lesquelles ceux-ci peuvent se faire pour que l'Etat accorde des
facilités aux promoteurs. Le code garantit la liberté
d'entreprise, d'établissement et d'investissement, d'importation de
biens d'équipement, d'exportation de ses produits, de fixer et
d'appliquer sa politique de production, de commercialisation.
Le code minier reste muer au sujet de l'investissement
susceptible de mettre en péril l'intégrité de
l'environnement sauf dans l'article 3 et de façon timide et tacite
« sous réserve du respect des lois et règlements en vigueur
en République Islamique de Mauritanie, toute entreprise
régulièrement établie en Mauritanie est
libre . »
SECTION 1 :
LES INSTRUMENTS JURIDIQUES DE L'ENVIRONNEMENT MINIER
S'agissant de ces instruments la Mauritanie a adoptée
un arsenal de législation destinée a l'organisation et la
protection de l'environnement dans le secteur minier. Elles composée du
code minier accompagnés de la loi environnementale, et ces
décrets d'application ( loi sur les études d'impact sur
l'environnement) qui a aussi ouvert des fenêtres a l'exploitation
minière, pour justement intégrer des dispositions relatives a la
protection de l'environnement au cours de l'exploitation des sites miniers.
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21
Paragraphe 1 :
Les dispositions du code minier
Ce code prescrit les règles applicables à
l'exploration et l'exploitation minière, classifie les gites de minerai,
il consacre une très grande partie aux conditions d'obtention du permis
d'exploitation9.
S'agissant du respect des exigences relatives à la
protection de l'environnement et au développement durable des ressources
naturelles pendant et après l'exploitation, ainsi que les relations du
titulaire avec le propriétaire du sol. Le Code minier Consacre 16
articles qui traitent d'une façon ou d'une autre de la question de
l'environnement. Il s'agit entre autres de :
l La confirmation du titulaire du permis de la condition
relative à la provision d'une garantie environnementale lors du
renouvellement du permis (art. 42), « La forme de la demande, les
modalités d'attribution, les délais, les critères
d'appréciation des capacités techniques et financières,
les garanties environnementales, les documents techniques notamment les
méthodes d'exploitation et la capacité de production que le
demandeur doit fournir sont déterminés par les textes
d'application. »
l Les travaux d'exploitation doivent respecter la
législation en vigueur en Mauritanie relative à la
sécurité et à la santé du personnel (art 57).
« Les travaux d'exploitation doivent respecter les
contraintes et les obligations afférentes à la
sécurité et à la santé du personnel
édictées par la législation et la réglementation en
vigueur en République Islamique de Mauritanie. Ils doivent
également veiller à la préservation de l'environnement
conformément à la présente loi, ainsi qu'aux autres textes
législatifs et réglementaires en vigueur. En cas de non respect
ou de menace par les travaux d'exploitation, le ministère peut prescrire
des mesures au frais du titulaire, s'il s'agit d'une grande exploitation,
s'agissant d'une petite exploitation le permis peut être
annulé.
l Les exploitants sont tenus d'exploiter suivant les
règles de durabilité. En cas de non-respect de cette obligation,
le Ministère chargé des Mines peut prescrire à
l'exploitant toute mesure destinée à y remédier (.art
61)
9 Marième BEKAYE,
Seyfoullah Ould ABASS et Abderrahmane Ould LIMAM Analyse De
L'intégration De L'environnement Dans Les Politiques Publiques En
Mauritanie, ministère délégué a l'environnement,
Projet d'Articulation entre Pauvreté et Environnement (APE), Juin 2007,
p (19)
l
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22
Le code minier Institue la collaboration avec le
département chargé de l'environnement en matière de
surveillance environnementale : « La sécurité et
l'exploitation des carrières sont soumises à la surveillance du
Ministère, en collaboration avec le Ministère chargé de
l'Environnement pour les questions relatives à la protection de
l'environnement » (art.94),
.
a- le code minier prévoit des sanctions
administratives
Le code minier prévoit différentes sanctions
administratives, allant de prescrire et ce de façon obligatoire aux
titulaires des permis des mesures de remediation dans le cas ou les travaux
d'exploitation ne respectent pas les contraintes et obligations
afférentes a la sécurité du personnel
édictées par la réglementation vigueur en
République Islamique de Mauritanie « lorsque ces obligation sont
menacés par les travaux d'exploitation, le ministère peut
prescrire des mesures destinées a les réaliser aux frais du
titulaire. En cas de manquement persistant a ces obligations, le permis de
petite exploitation peut être annulé. Art 57»
Il en est aussi de la suspension des travaux au titre de
l'article 63 « tout titulaire est tenu d'appliquer les méthodes les
plus aptes a obtenir le meilleur rendement final du gisement,
compatible, les conditions économiques y compris celle
relatives a la protection de l'environnement et au développement
durable.....En cas de non-respect les deux ministères en collaboration (
mines énergie et environnement) peuvent :
- demander aux titulaires de transmettre un rapport
justificatif des méthodes d'exploitation.
- effectuer une étude pour évaluer ces
méthodes.
- inciter le titulaire a prendre dans un délai qu'ils
déterminent les mesures nécessaires pour remédier a toute
situation qui aurai pour effet de compromettre la récupération la
substance minérale.
b - Le code minier prescrit aussi des dispositions
pénales,
Le code minier Mauritanien prévoit aussi des sanctions
pénales au sujet des infractions environnementales dans le domaine de
l'exploitation minière. A ce titre le code minier habilite les agents de
l'administration qui jouent le rôle de la police des mines pour relever
les infractions et de dresser les procès verbaux.
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23
L'article 131 du code stipule que « Est passible d'une peine
d'emprisonnement de 6 mois
a 1 an et d'une amande quotidienne de 5000 000 d'Ouguiyas au
minimum ou de l'une des deux peines seulement quiconque contrevient aux
prescriptions concernant la sécurité et la salubrité
publique et a la préservation de l'environnement.... »
Pour la bonne conduite et le déroulement du
contrôle de la police des mines en quête d'infractions, le code
minier détermine une sanction a quelconque entrave ou mais en
péril le travail de contrôle au titre le l'article 134 « sera
puni d'une amande quotidienne de 200 000 a 500 000 UM quiconque fait obstacle a
l'activité de la police des mines telle qu'elle est prévue dans
la présente loi... »
Paragraphe 2
La loi no. 2002/02 portant convention minière a
pour objet
Cette loi complète le code Mauritanien des mines, c'est
un contrat entre l'Etat et la société qui réunit les
obligations nécessaire pour obtenir un titre minier. Elle réunit
toutes les dispositions légales et fiscales régissant les
opérateurs miniers.
La convention détermine les conditions
générales, économiques, financières, fiscales et
douanières, notamment les impôts et taxes, les amortissements, les
plus-values, les déductions diverses, les impôts sur le revenu,
etc.
Au niveau de la protection de l'environnement elle
prévoit dans son article 17 une provision pour la
réhabilitation du site égale à 5% du
bénéfice imposable au titre de l'exercice au cours duquel elle
est constituée10.
Il faut dire que cette loi s'applique aujourd'hui sur une
seule société qui exploite des gisements d'or, les autres
étant en exercice avant sa promulgation.
Paragraphe 3
La Loi n° 2000-045 du 26 juillet 2000 portant Code
de l'environnement et ses décrets d'application
.
La loi détermine tous les principes
généraux de la politique de la Mauritanie en matière de
protection de l'environnement et sert de base pour l'harmonisation des
impératifs économiques avec les exigences d'un
développement économique et social durable11.
10 Code Mauritanien des Mines 2008
11 Mamadou Diallo Moctar, Mauritanie: Engagement
social et environnemental, International Trade Center
www.legacy.intracen.org,
mise en ligne en 2004.

24
Le contrôle et le suivi environnemental des
exploitations minières sont définis par l'article 38 du
décret 105-2007 portant application du code de l'environnement et qui
prévoit :
· Des visites d'inspection.
· Des prélèvements, des mesures, des
relevés et des analyses.
· Requérir l'assistance de la force publique.
Aussi l'article 33 du même décret attribue la
mission du contrôle et du suivi environnemental aux agents de
l'administration chargée de l'environnement et l'art 7 (nouveau) du
décret sus visé stipule que « le Plan de Gestion de
l'Environnement doit faire l'objet, annuellement, d'une déclaration de
la part du promoteur12. »
Aujourd'hui, il s'avère nécessaire d'actualiser
cette loi d'orientation pour la rendre mieux adaptée aux exigences
nouvelles de l'environnement, telles qu'elles ressortent des conventions
internationales majeures en la matière, et aux exigences de la politique
nationale en matière de protection de l'environnement et du
développement durable.
a. Le décret d'application de la loi cadre sur
l'environnement
Précisent le contenu et la procédure de
réalisation et d'approbation de l' étude d'évaluation de
l'impact sur l'environnement (EIE) ainsi que le suivi de son exécution.
Au niveau des EIE ces textes prévoient que toute Etude d'Impact dont
celle de l'exploitation minière doit comporter particulièrement
:
· Une présentation du projet et des
aménagements.
· La justification du choix des techniques et des moyens de
production, ainsi que sa localisation.
· Une analyse de l'état initial du site.
· Une analyse des impacts directs et indirects.
· Une description des risques éventuels pour
l'environnement hors du territoire national de L'activité
projetée.
· Un plan de Gestion Environnementale et Sociale.
· Un plan de réhabilitation du site pour notamment
les activités minières.
La procédure d'approbation tel que définie par
ces textes engage une approche participative suivant les phases ci après
:
12Législation Environnementale Et Secteur
Minier En Mauritanie: Situation Et Perspectives Dr. Mohamed Taleb Abeidi Et
Ingo Baum Avril 2008 p (3)


25

26
13
La procédure applicable aux études d'impact
environnemental peut se résumer comme
suit :
La première phase de l'ÉIE est le cadrage, soit
le processus d'identification du contenu et de l'étendue de
l'information sur l'environnement, permettant d'élaborer les TDR de
l'ÉIE. Les TDR doivent être soumis à l'autorité
compétente, et approuvés par le ministère
délégué auprès du Premier Ministre chargé de
l'Environnement dans les 14 jours suivant sa réception.
À la suite de l'approbation des TDR, le promoteur ou
son consultant réalise l'ÉIE conformément aux dispositions
des Décrets n° 2007-105 modifiant et complétant le
décret n° 2004-094 concernant les études d'impacts sur
l'environnement et la soumet en trois copies au ministère de tutelle
avec la demande de permis d'exploitation.
Le rapport de l'ÉIE et la demande de permis
d'exploitation sont analysés par le Comité d'Évaluation
Technique (CÉT) qui a 90 jours (3 mois) pour soumettre ses commentaires
au ministère de tutelle.
Si le rapport de l'ÉIE est jugé acceptable par
le CÉT, il est rendu public par le ministère de tutelle pour le
déclenchement d'une enquête publique qui ne peut excéder 30
jours additionnels.
Sur la base de l'analyse du CÉT et de l'enquête
publique, le ministère délégué auprès du
Premier Ministre chargé de l'Environnement dispose d'un délai de
vingt (20) jours pour donner son avis sur la faisabilité
environnementale du projet. Passé ce délai, l'avis est
réputé favorable. À la suite de l'avis favorable du
ministère chargé de l'Environnement, le Ministère de
tutelle peut alors attribuer le permis d'exploitation.
13 Législation Environnementale Et Secteur
Minier En Mauritanie: Situation Et Perspectives Dr. Mohamed Taleb Abeidi Et
Ingo Baum Avril 2008, p (3)
À la suite de l'approbation de l'ÉIE et
à l'attribution du permis d'exploitation minière, et
conformément aux dispositions du Décret n° 2007-105 relatif
à l'étude d'impact environnemental, le promoteur est tenu de
soumettre semestriellement un rapport portant sur la mise en oeuvre du plan de
gestion environnementale14.
h. Autres textes liés indirectement à
l'environnement du secteur minier s'imposent à
l'exploitation minière en Mauritanie.
Plusieurs autres textes et règlements ont
été pris pour intégrer les préoccupations
environnementales dans les politiques sectorielles de développement et
pour impliquer plus largement les populations dans la gestion des ressources
naturelles (ex. code de l'eau, code pastoral, Décret portant
réglementation foncière et domaniale, code minier, code des
pêches, loi relative à la gestion participative des oasis...).
D'autres projets de textes sont en préparation tel que
le code de l'environnement marin qui présente cependant des
incohérences sur le plan institutionnel (ex : le code de l'environnement
marin précise que le plan POLMAR (plan d'urgence de prévention et
de lutte contre les pollutions accidentelles par les hydrocarbures) est du
ressort du Ministre chargé de la Marine marchande alors que le
décret fixant les attributions du MPEM indique que ces attributions
relèvent en partie de la nouvelle Direction de l'aménagement des
ressources et de l'océanographie qui participe avec les administrations
concernées à sa mise en place).
La Mauritanie est signataire de plusieurs conventions et
accords internationaux relatifs à la protection de l'environnement.
Parmi les plus importants on peut citer : la convention des Nations Unies sur
la lutte contre la désertification (UNCCD), la convention des Nations
Unies sur la diversité biologique (CBD), la convention des Nations Unies
sur les changements climatiques (UNCCC) et le protocole de Kyoto, la convention
de RAMSAR sur les zones humides d'importance internationale, la convention sur
le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages
menacées d'extinction (CITES), la convention sur la conservation des
espèces migratrices appartenant à la faune sauvage (CMS), la
convention de Stockholm sur les Polluants organiques Persistants (POPS), la
convention et le protocole de Vienne pour la protection de la couche d'ozone,
les amendements du protocole de Montréal pour la protection de la couche
d'ozone et le protocole de Cartagena sur la prévention des risques
biotechnologiques, la convention sur la lutte et la coopération
internationale en cas de pollution par les hydrocarbures (OPRC 90), la
convention internationale sur la prévention de la pollution des mers
résultant de
14 AVITEC, Etude d'impact environnementale et sociale
des carrières de la SNIM (Société National Industrielle et
Minière) Rapport Mars, p 12

27
l'immersion des déchets et son protocole (LC 72), la
convention internationale sur l'intervention en haute mer en cas d'accident
entraînant ou pouvant entraîner une pollution par les hydrocarbures
et son protocole (Intervention 1969), le Protocole portant création du
Fonds International sur les Pollutions (FIPOL 92) et le Plan de
prévention et de lutte contre les pollutions marines (POLMAR).
La plupart de ces conventions, accords et protocoles mettent
en avant la nécessité d'une plus grande coordination des
questions environnementales et soulignent l'importance de l'intégration
transversale de l'environnement comme gage de réussite des objectifs
visés. Ceci est notamment le cas des conventions majeures : CCD, CCC et
CBD.
Toutefois, il faut souligner que la mise en oeuvre de la
plupart des conventions ainsi que leur intégration à la
législation et réglementation nationale demeure limitée et
peu concertée. Les difficultés rencontrées relèvent
surtout d'un manque d'appropriation par l'Administration et de la faiblesse de
ses capacités. A cela s'ajoute la faiblesse des capacités
organisationnelles et techniques des ONG et associations de protection de
l'environnement peu enclines à revendiquer une telle internalisation.
SECTION II : LES ACQUIS ET CONTRAINTES DE L'ARSENAL
JURIDIQUE
Paragraphe 1: Les acquis
Le cadre réglementaire connaît toutefois des
limites dues au manque d'application, à la faible harmonisation des
textes particulièrement ceux qui traitent d'une même
problématique (cas flagrant de l'EIE) et, à la coordination
insuffisante des nombreux intervenants impliqués dans le domaine de
l'environnement.
Depuis la promulgation du code minier, du code de
l'environnement et la publication de ses décrets d'application, une
nouvelle appréhension s'est établie et la prise en compte de la
donne environnement a commencé à renter dans les pratiques
administratives. Dans ce sens on peut citer les acquis suivants :
? la conduite d'études d'évaluation d'impact
sur l'environnement de quelques projets notamment les forages pétroliers
de Tiguent et Heron qui à l'exception de beaucoup de projets ont
respectés les grandes lignes de la réglementation.
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28
? la référence à des textes liés
à l'environnement par les rapports d'EIE tel le code de travail, de
l'hygiène, du code forestier, du code de la chasse et de la
décentralisation montre une évolution vers une approche
intégrée de la donne environnement.
? l'organisation de missions d'inspections auprès des
sociétés minières : Ces missions qu'organisent
régulièrement le département chargé des mines et
que tend à adopter le ministère chargé de l'environnement
contribuent à l'enrichissement de la base de données de
l'administration.
? l'évaluation environnementale stratégique
(EES) dans le secteur pétrolier fait son chemin. Les termes de
référence de l'EES du secteur pétrolier ont
été concertés à travers une approche
participative.
Paragraphe 2: Les contraintes
La pratique et les expériences ont
démontrés durant ces dernières années des
énormes contraintes qui caractérisent l'évaluation
environnementale et le contrôle des exploitations minières. On
peut citer :
? La faiblesse de l'application de l'approche
transversale:
- Malgré l'approbation du Plan d'Action National pour
l'Environnement (PANE) qui développe en théorie l'approche
transversale, les départements du secteur public à de rares
exceptions continuent de nourrir le sectarisme et le cloisonnement inter et
intra - département.
- L'approbation des EIE a dans bien des cas illustré un
conflit de compétences injustifié15.
- La fonction du contrôle environnementale ne
définit pas suffisamment la différence entre le domaine
transversal qui revient au département de l'environnement et le vertical
qui revient au Ministère techniquement compétent.
? L'insuffisance notoire de professionnalisme au niveau
publique comme au niveau privé :
- L'inspection et le contrôle environnemental ne
reposent pas sur une stratégie préalablement définie;
- L'action qui en découle manque la planification et la
documentation nécessaire;
- Les cadres du secteur public n'ont pas les qualifications
requises et manquent l'expérience nécessaire, les textes sont
inachevés :
15 Dr. Taleb Mohamed Abeidi et Ingo
Baum Législation Environnementale Et Secteur Minier En Mauritanie:
Situation Et Perspectives Avril 2008, p (4)

29
- La loi cadre sur l'environnement prévoit la prise de
plusieurs décrets d'application dont beaucoup sont en attente de
réalisation. Dans ce sens son article 44 prévoit que les
modalités et les délais d'exécution des travaux
liés à l'exploitation de carrière ou de mines seront
fixées par décret pris sur rapport conjoint du Ministre
chargé de l'Environnement et du Ministre chargé des Mines (de
même les articles susmentionnés du code minier).
- Des décrets publiés appellent la prise de
textes interprétatifs (arrêtés, directives et
circulaires).
- Aussi des conventions relatives au secteur minier n'ont pas
été internalisées par le droit mauritanien
particulièrement l'amendement du Protocole pour la protection de la
couche d'ozone, ratifié par la Mauritanie en janvier 2005.
CHAPITRE II :
APERÇU DU CADRE INSTITUTIONNEL
MINIER
Jusqu'à la création du Secrétariat d'Etat
à l'Environnement en Juillet 2006, le cadre institutionnel qui
régissait l'environnement en Mauritanie était
éclaté entre plusieurs départements. Des ministères
ayant des liens organiques avec l'environnement étaient
structurés de façon à disposer de directions, services ou
cellules spécialisés dans la gestion de l'environnement suivant
la nature de la mission qui leur est dévolue.
C'est en Juillet 2006 que le gouvernement créa un
Secrétariat d'Etat chargé de l'Environnement qui sera
après les élections de mars 2007 un Ministère
Délégué chargé de l'Environnement. Avec cette
institution pour la première fois depuis la création du pays, il
existe désormais un département gouvernemental chargé
spécifiquement des questions environnementales.
La perspective d'un développement durable à
long terme en tenant compte des exigences environnementales de
l'activité minière ne peut être exercée sans une
réflexion sur les missions du département chargé des
Mines, et celui chargé de l'environnement de leurs organisations et des
compétences. Ces missions sont de nature générale et
spécifique:
SECTION I :
MINISTERE DE L'INDUSTRIE ET DES MINES
Le ministère a pour mission générale
l'élaboration et la mise en oeuvre de la politique du gouvernement dans
le secteur industriel et minier. Dans ce cadre, le Ministère s'appuie
sur une Direction Centrale, dénommée la direction des Mines et de
la Géologie (DMG), élément clé de l'administration
minière.
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30
La DMG est assistée de l'Unité du Cadastre
Minier (UCM) pour l'administration des permis de recherche et d'exploitation,
et de l'Office Mauritanien de Recherches Géologiques (OMRG),
opérateur de terrain chargé de promouvoir des sujets de recherche
de substances minérales solides16.
Paragraphe 1 :
Les missions générales
· Définition et élaboration de la politique
minière,
· Promotion et vulgarisation du secteur minier,
· Contrôle et régulation des
opérateurs,
· Gestion des titres miniers,
· Tutelle d'Etablissements Publics et de
sociétés contrôlées par l'Etat.
a- La mission de définition de la Politique
minière
Elle regroupe deux fonctions principales :
· Définition d'une politique minière
incitative, visant à mettre en valeur et développer les
ressources minières du pays, dans un contexte concurrentiel, en
s'appuyant sur le secteur privé pour assurer ce développement,
· Suivi des résultats de cette politique et
proposer, s'il y a lieu, les inflexions nécessaires pour répondre
aux évolutions du marché et du contexte international.
b- La mission de régulation
Concerne les aspects réglementaires pour assurer le
développement ordonné du secteur minier :
· Élaborer et améliorer la
législation minière et la réglementation qui en
découle pour disposer de textes clairs, incitatifs pour les
opérateurs privés :
- dans les domaines fiscaux, douaniers, du droit des
investissements et du droit du travail,
- dans le domaine de l'environnement.
· Optimiser la Gestion du Patrimoine Minier à
travers le Cadastre Minier,
· Assurer le suivi de l'activité minière du
pays :
- en terme de suivi des opérateurs,
- en terme d'application des textes législatifs et
réglementaires spécifiquement miniers,
16 Les administrations, Site internet
du Ministère de l'énergie et des mines Mauritanien, consultation
en juillet 2012

31
- en coordonnant des actions de suivi avec celles des autres
Ministères intervenant dans le secteur.
Ces deux missions sont en théorie assurées pour
le Ministère des Mines par la DM (En particulier par le Service des
Mines et le Service des Affaires Environnementales) assistée par
l'Unité du Cadastre Minier (pour ce qui est d'une partie de la mission
de régulation).17
c- Mission de Promotion du secteur minier
Cette mission est destinée à :
? Assurer la promotion du secteur minier mauritanien :
- en améliorant la connaissance de la géologie
(carte géologique) et des potentialités minières
(connaissance des cibles potentielles, création et mise à jour
permanentes des études portant sur le secteur minier) et en mettant ces
connaissances à la disposition des investisseurs et opérateurs, -
en assurant la promotion de ce secteur à travers des opérations
de communication (permanentes ou ponctuelles) s'appuyant avec les supports
adéquats tant sur les réalités géologiques que sur
les résultats miniers concrets, sans omettre les aspects politiques,
législatifs, réglementaires, organisationnels du secteur.
? Faciliter l'accès au patrimoine minier mauritanien des
opérateurs privés :
- en créant un climat de concertation et de transparence
avec les opérateurs,
- en mettant à leur disposition un guichet unique pour
l'attribution des titres et autorisations minières.
Le Service Géologique de la DMG a la tâche de
définir la « stratégie géologique » du pays en
dirigeant les ressources de cartographie et de recherches vers les zones les
plus prometteuses. Ce service est en principe chargé de faire le lien
avec l'OMRG, qui reste le seul organe susceptible d'exécuter des
missions de terrain et de cartographie à partir de ressources propres au
pays. Le Service Géologique doit participer activement à la
construction de l'infrastructure géologique sous deux formes distinctes
mais complémentaires
- compilation des données existantes et des données
collectées à partir des rapports d'activités
minières ;
- préparation des missions de cartographie de l'OMRG en
fonction de la stratégie géologique adoptée.
Enfin, le Service Géologique assure la
dissémination de l'information.
17 Opt cit... ministère
énergie et mine
il- Recherche/Prospection
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32
L'Office Mauritanien des Recherches Géologiques (OMRG).
L'étape de prospection minière stratégique et tactique,
celle qui consiste à explorer les structures géologiques,
à mettre en évidence des cibles potentielles (indices miniers et
anomalies géochimiques et géophysiques), à les classer et
à les répertorier sur des cartes, doit être assurée
par l'Etat du fait de son caractère polyvalent et des hauts risques dans
l'investissement.
Dans le cas de la Mauritanie où le secteur minier
occupe une place prépondérante, l'Etat intervient par
l'intermédiaire d'un organisme public spécialisé en
l'occurrence l'Office Mauritanien des Recherches Géologiques (OMRG),
créé en 1980 et disposant d'une autorisation permanente de
prospection sur l'ensemble du territoire pour les zones non couvertes par des
permis miniers.
L'exécution des projets de recherches se fait en
collaboration avec l'extérieur et prend la forme d'aide technique dans
le cadre de la coopération économique bilatérale ou
multilatérale (Coopérations Française, Espagnole,
japonaise, Union Européenne, etc.) et de contrats de service
passés avec des organismes spécialisés dans la prospection
(BRGM, Otto Gold, IMC, etc.).
Depuis sa création en 1980, l'OMRG a lancé un
certain nombre de projets de recherche minière dont certains ont abouti
à des découvertes de gisements importants : l'exemple le plus
parlant est la découverte du gisement aurifère du Tasiast dont le
projet d'exploitation est en cours de démarrage avec la
Société Tasiast Mauritanie.
Actuellement, l'OMRG poursuit ses efforts de promotion des
sujets de recherche afin d'attirer d'autres investisseurs privés dans le
cadre du développement diversifié du secteur minier. A cet
égard, l'OMRG a entrepris avec la Coopération Espagnole une
campagne d'évaluation du potentiel en pierres ornementales ; par
ailleurs, il exécute un projet de recherche dans la zone promotionnelle
des Ouassat-Sfariat avec l'appui financier de l'Union Européenne. Enfin,
l'OMRG est en train de mettre en oeuvre un plan stratégique de
développement du secteur minier avec la Coopération Japonaise.
L'OMRG apparaît souvent comme l'agence
d'exécution des projets soutenus par la communauté internationale
comme des projets demandés par le MMI. Logiquement, le
PRISM aurait pu être confié à l'OMRG pour
sa partie technique (cartographie géologique) si elle disposait des
moyens techniques et humains adéquats18.
18 opt , cit....ministere de l'energie et des mines
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33
Cependant, force est de constater que l'OMRG ne joue pas
suffisamment le rôle qui lui est dévolu. En effet, à
l'instar des institutions similaires des autres pays voisins, l'OMRG aurait
dû, au fil des ans gagnés son indépendance technique
vis-à-vis des organismes spécialisés extérieurs et
pouvoir mener à terme par lui-même de véritables projets de
recherches géologiques et minières. Or l'OMRG continue de servir
uniquement de « prête-main, de « bras pour les organismes
partenaires » chargés eux de la conception et de la cartographie de
terrain. Le constat est que l'OMRG est confronté à des
difficultés de plusieurs ordres : structurel, effectifs et
qualité des moyens humains, moyens matériels :
- Problèmes d'ordre structurel d'abord : le statut est
ancien et inadapté ;
- Moyens humains : un personnel pléthorique sans aucune
adéquation avec la mission de l'institution (sur la centaine de
personnes constituant l'effectif de
l'OMRG, seule une dizaine de géologues et
assimilés sont répertoriés, l'effectif restant est
partagé entre chauffeurs, gardiens et plantons ; sans parler de «
fictifs signalés). Par ailleurs, il n'existe aucun plan de formation
précis pour le personnel technique ;
- Moyens matériels souvent inexistants, sinon
vétustes.
Paragraphe 2
Protection de l'environnement minier
Dans le cadre du contrôle et la protection de
environnement minière Le MIM ; détient une des administrations
dévouées a ces opérations il s'agit de :
a- Direction de la normalisation et la promotion de la
qualité
La direction de la normalisation et de la promotion de la
qualité est chargée de l'élaboration, de l'adoption et du
suivi de la mise en oeuvre, avec en coordination avec les services
concernées du département, de la politique et des
stratégies dans le domaine de la normalisation et de la promotion de la
qualité. A ce titre elle assure :
- L'élaboration, l'application et le
suivi des textes nationaux en matière de normalisation, de
certification, d'accréditation et de métrologie.
- Le suivi de la qualité du produit et
les instruments de mesure, en coordination avec les administrations
concernées.
- La coordination des travaux des comités
de normalisations.
- La gestion du système national de
certification et d'accréditation.
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34
- La promotion de la qualité des produits
industriels et commerciaux.
- La gestion du système national de
métrologie aussi la gestion du système d'agrément des
laboratoires d'essai et d'accréditations d'institutions de
délivrance de certificats de conformité.
La DNPQ comprend plusieurs services a savoir : un service de
certification et de l'accréditation, service de norme et de la
qualité, service de métrologie et le service de la documentation
et de l'information.
h- La police des mines
La police des mines a pour objet de prévenir et de
faire cesser les dommages et les nuisances imputables aux activités de
recherches et d'exploitation des mines et spécialement de faire
respecter les contraintes et les obligations réglementaires.
Son champ d'application est large puisqu'elle s'applique
à tous les travaux de recherches ou d'exploitation, qu'ils soient ou non
entrepris sous couvert d'une autorisation ou d'une déclaration, y
compris dans le cas où leur auteur n'est pas détenteur du titre
minier mais elle s'étend également aux installations de surface
et à l'ensemble des installations qui constituent des
éléments indispensables à l'exploitation. A ce titre, il
apparaît intéressant d'en analyser le
fonctionnement19.
SECTION II
CADRE SPECIFIQUE A LA PROTECTION ENVIRONNEMENTALE DE LE
SECTEUR DES MINES
Cette mission est essentiellement le rôle du
secrétariat d'Etat au prés du premier ministre chargé de
l'environnement et du développement durable. Elle consiste a
préparer, coordonner, exécuter, suivre et évaluer la
politique du Gouvernement dans le domaine de l'Environnement et veiller
à la prise en compte des objectifs du développement durable dans
les différentes politiques publiques ainsi que dans la gestion des
espaces et des ressources naturelles.
A ce titre, il a notamment pour attributions de :
· élaborer et proposer au Gouvernement les
stratégies et politiques relatives à la gestion et à la
protection de l'Environnement.
19 Par Marine Battez Juriste En Droit Des Affaires Et
Environnement L'exercice De La Police Des Mines Storengy-Gdf Suez Posté
Le: 17/09/2012. Sur (
juriste-environnement.org)
·

35
participer à l'élaboration et à la mise
en oeuvre des politiques sectorielles notamment en matière d'urbanisme,
d'aménagement du territoire, d'agriculture, de pêche, d'industrie,
d'énergie, d'équipement, de transports, de grandes
infrastructures, d'industries extractives, de tourisme, d'éducation et
de santé en tant que ces dernières sont liées à
l'environnement.
· préparer les projets de textes
législatifs et réglementaires et les normes se rapportant
à l'environnement et veiller à leur application
· préparer les instruments de ratification et
assurer la mise en oeuvre, par qui de droit, des Conventions et traités
engageant le pays en matière d'environnement20.
· suivre la mise en oeuvre des politiques et programmes
relatifs à l'Environnement.
· procéder en tant que police environnementale
aux enquêtes, contrôles et inspections nécessaires pour
vérifier l'application effective de la réglementation et des
normes environnementales.
· veiller à la qualité de l'environnement,
à la protection de la nature et à la prévention, la
réduction ou la suppression des pollutions et des nuisances.
· donner des avis conformes sur la faisabilité
environnementale des activités soumises à l'étude ou
à la notice d'impact sur l'environnement.
· assurer la coordination des actions concernant la
prévention des risques majeurs d'origine technologique ou naturelle.
· favoriser l'échange de l'information relative
à l'environnement dans le pays et assurer la construction progressive
d'une base de données nationale sur l'environnement, à laquelle
tous les acteurs et toutes les personnes intéressées pourront y
avoir accès.
· favoriser les actions d'initiation, de formation et
d'information des citoyens et des organisations de la société
civile en matière d'environnement et proposer les mesures propres
à améliorer la qualité du cadre de vie.
· réaliser, ou faire réaliser, les
inventaires, études ou recherches nécessaires pour obtenir et
rendre disponibles les éléments de connaissance du milieu naturel
et humain, utiles à l'exercice de la mission du département.
· commander et valider toutes études et
évaluations à caractère général, sectoriel
ou conjoncturel, dans les domaines de l'environnement.
· gérer et coordonner les activités du
Fonds d'Intervention pour l'Environnement (FIE), institué par la Loi
Cadre sur l'Environnement.
20 Site internet du Ministère chargé de
l'environnement,
www.envir.gov.mr consultation en
juillet 2012

36
Au sein de ce ministère, la Direction du Contrôle
Environnemental est responsable des études d'impact sur l'environnement.
Elle comprend le Service de l'Évaluation Environnementale et le Service
des Normes et du Contrôle de Conformité.
Paragraphe 1
Direction liu contrôle
environnemental
La Direction du Contrôle Environnemental (DCE),
est chargée de :
émettre les directives et les guides organisant les
différentes étapes nécessaires à l'aboutissement
des Etudes d'Impact sur l'Environnement ; s'assurer de
l'application effective des mesures d'atténuation et autres, inscrites
dans les EIE et notamment dans les Plans de Gestion Environnementale ; exercer
un rôle de surveillance et de police environnementale
dans les conditions qui seront fixées par arrêté
du Ministre ; évaluer, en étroite collaboration avec les
structures techniques concernées, la recevabilité de
l'étude d'impact sur l'environnement, sur la base de sa consistance
technique donner au Ministre pour décision à prendre un avis sur
la proposition de projet, en étroite collaboration avec les structures
concernées du Département.
a- Service de l'évaluation
environnementale
Est chargé d'établir le cahier de charges ou
les directives précisant le contenu des études d'impact sur
l'environnement, d'émettre les directives préalables à la
réalisation des EIE, d'examiner, de valider les termes de
référence des études d'impacts pour tous projets de
développement et d'exploitation des ressources de l'environnement et en
assurer le suivi conformément aux normes établies.
b- Service lies Normes et liu Contrôle lie
Conformité
Ce Service est le deuxième organe de la direction du
contrôle environnemental chargé d'élaborer, de valider, de
diffuser les normes environnementales, de s'assurer de l'implantation et de
l'application de ces normes et d'exercer un rôle de surveillance et de
police environnementale.
Paragraphe 2
Direction lie la programmation et lie la
coorliination
La Direction de la Programmation, de la Coordination
Intersectorielle et de la Coopération (DPCIC a pour missions de :
Assurer la cohérence de la programmation des
activités envisagées par l'ensemble des structures du
Département et sa mise en forme ainsi que sa publication ; assurer, en
coordination avec les directions homologues des autres départements
ministériels, une programmation et une intégration de la
problématique de l'environnement dans les politiques sectorielles, la
déclinaison du PANE
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37
en plans locaux d'action environnementale ; accompagner
l'élaboration des documents de politiques de référence,
ainsi que les outils de planification thématiques à
l'intérieur du Département ou ceux sectoriels concernés
par la mise en oeuvre des activités environnementales. Sensibiliser
l'ensemble des acteurs concernés sur les problématiques
environnementales.
Faire connaître les contenus et diffuser les documents de
politique environnementale de référence. Développer et
vulgariser les notions d'éducation environnementale à
l'échelle la plus transversale concevoir et mettre en oeuvre un
mécanisme de suivi d'évaluation des différentes
planifications environnementales21.
a- Le Service de la Programmation, de la
Coopération et des Politique
Est chargé d'assurer la cohérence de la
programmation des activités envisagées par l'ensemble des
structures du Département et élaborer les documents de
planification trimestrielle, semestrielle et annuelle, validés avec les
responsables des structures concernées et d'accompagner
l'élaboration des documents de politiques de référence,
ainsi que les outils de planification thématiques à
l'intérieur du Département ou sectoriels touchant à
l'environnement.
b- Le Service de Coordination et du Suivi
Est chargé d'établir en concertation avec les
structures mandatées, les états des lieux, le suivi
évaluation relatifs à l'exécution et à la mise en
oeuvre des différentes programmations trimestrielles, semestrielles et
annuelles, conformément aux indicateurs de mise en oeuvre et aux
périodes imparties.
c- Le Service de l'Information et de la
Vulgarisation
Est chargé de créer un dispositif d'information,
de vulgarisation au service des usagers et des différentes parties
prenantes intéressées assurer la dissémination des bonnes
pratiques environnementales (BPE),d'identifier, évaluer les besoins en
matière de renforcement des capacités, de formation ponctuelle et
continue et suivre la mise en oeuvre des plans de formation.
21 opt, cit ministère charge de l
environnement Mauritanie consultation juillet 2012

38
DEUXIEME PARTIE : LA SNIM ; CONSILIATION
ENTRE
DEVELOPPEMENT ET PROTECTION DE
L'ENVIRONNEMENT
|

39
DEUXIEME PARTIE :
LA SNIM, conciliation entre développement
économiques et la protection de l'environnement
La qualité environnementale devenant rare,
l'économie de l'environnement a pris un essor que nul n'aurait pu
prédire jusque dans les années 1960. Le secteur
énergétique se trouve au centre des
préoccupations environnementales comme sa consommation augmente avec la
croissance économique et la population du globe.
Cette consommation énergétique augmente
les émissions de CO2 dans l'atmosphère, un commun
mondial, qui demande une réponse globale : les instruments
économiques du Protocole de Kyoto. Ce sont pourtant les
instruments de commande et de contrôle qui ont primé jusqu'ici
pour résoudre les problèmes de pollution créés par
l'industrie énergétique, tant au niveau local que
national. Le secteur énergétique est aussi responsable en
partie de l'acidification de l'air, des sols et des eaux, de l'accumulation de
déchets solides et de la pollution thermale à l'échelle
locale comme planétaire.
La réalisation de ces problèmes durant les
années 1960-1970 n'a pas inquiété outre
mesure les économistes qui avaient un cadre conceptuel et des
outils analytiques prêts à étudier ces
problèmes: l'économie néoclassique, en particulier
l'économie du bien-être, avec les politiques publiques
qui en découlent consistant en instruments de régulation ou de
marché (Baumol et Oates, 1988).
La pollution est une externalité liée à
une défaillance de marché qui peut être diminuée,
voire supprimée, par un éventail d'instruments comme les
impôts (taxe de Pigou), les normes, les permis et les interdictions.
Avant d'utiliser ces instruments, Coase (1960) argumente de façon
convaincante que les externalités peuvent disparaître si
les droits de propriété sont bien établis en
l'absence de coûts de transactions.
Depuis les années 1990, les instruments
économiques ont pris de l'importance (OCDE, 1989, 1991,
1994a, 1994b). Ces instruments sont calibrés en vue de l'efficience en
utilisant l'analyse coûts avantages et, seulement plus récemment,
en vue de l'équité. De nouveaux instruments en sus de la
régulation et de l'incitant économique du type volontaire sont
apparus, comme l'éco certification, et récemment la divulgation
de l'information.
L'approche néoclassique est vite apparue
limitée devant l'ampleur qu'a prise la question environnementale dans le
développement de la planète. Même s'il reste encore
certains écologistes sceptiques (Lomborg, 2004),
l'opinion publique comprend mieux qu'auparavant les tenants et
aboutissants du problème créé par l'explosion
démographique et la croissance économique.
Les objectifs de protection de l'environnement et de
développement économique sont plus difficilement
conciliables que complémentaires et nécessitent des politiques
élaborées.
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40
Il existe une relation en «U inversée», une
courbe Kuznet, entre certains polluants et le produit brut d'un pays (Rapport
de la Banque mondiale, 1992 ;Grossman et Krueger 1993 ; Selden et Song, 1994).
Un choix s'impose alors souvent entre l'utilisation ou la non-utilisation d'une
ressource naturelle.
Les réponses des économistes ne donnent pas
toujours une solution à ce problème de choix. Dans un
modèle à deux périodes, Olson (1990) montre que
l'information et l'apprentissage ne permettent pas toujours de faire un choix
entre préservation ou utilisation d'une ressource comme input
dans un processus de production.
Les décisions d'utilisation de ressources
environnementales sont souvent effectuées dans un contexte incertain
(Neumayer, 1998).L'incertitude peut concerner les bénéfices
liés à la non utilisation (ou préservation) d'une
ressource dans un processus de production. Mais elle peut également
concerner la productivité de la ressource employée dans un
processus de production. Pour chaque option, préservation ou utilisation
de la ressource, il existe des effets irréversibles : une consommation
réduite de biens produits pour la première option, et une
réduction de la ressource naturelle dans le cas de la deuxième
option.
Le choix peut parfois être plus évident quand la
ressource naturelle considérée a fait l'objet d'une valorisation.
Tant que les préférences des individus n'ont pas
été révélées, les recommandations sont
celles de la conservation et de l'application du principe de précaution
(Henry, 2002).
Aujourd'hui, l'économie environnementale s'est
élargie considérablement pour englober à la fois les
aspects transfrontaliers et d'insécurité, mais aussi la dimension
intergénérationnelle (temps) et globale (espace) du
problème. Enfin, la problématique s'est accrue, liée au
développement économique durable et à la qualité de
la vie dans les pays en développement et industrialisés.
Cependant, même cette économie environnementale
élargie ne satisfait pas tout le monde. Les écologistes, les
économistes écologiques, certains politologues argumentent pour
une durabilité forte sans substituabilité entre environnement et
autres facteurs de production et un environnement sans prix (Harou, 1998). La
question n'est pas close22.
22 Economie De L'environnement Et Des Ressources
Naturelles Institut De L'énergie Et De L'environnement De La
Francophonie Numéros 66-67 -1er Et 2e Trimestres 2005 p 10

41
CHAPITRE PREMIER :
LIMITES DE LA CROISSANCE ECONOMIQUE
L'histoire de la théorie économique est
marquée par un grand mythe de l'amélioration (du bien-être
par accroissement du capital ou par l'échange) qui a longtemps
contribué à évincer les préoccupations
environnementales. Ainsi la plupart des modèles de croissance font
abstraction de l'environnement et de ses spécificités
(Harrod-Domar, Solow). WW.Rostow et son ouvrage « Les Etapes de la
croissance économique » en est un cas typique.
Il y décrit les cinq phases de l'évolution
économique par lesquelles doit passer toute société, et
considère la croissance comme un état naturel des
sociétés. Par suite le sous-développement constitue
uniquement à ses yeux un retard d'accumulation qui pourra être
résorbé en empruntant des voies de développement
similaires à celles des pays industriels. Sa référence
ultime reste implicitement la période des trente glorieuses, qui
effectivement a connu un essor de l'investissement et du capital bien
supérieur aux périodes de croissance précédentes ;
la mythologie devenait en quelque sorte réalité.
Toutefois de 1945 à 1974, la consommation
d'énergie dans le monde a très exactement accompagné la
croissance économique. Plus largement, cette croyance au progrès
basé sur un primat de l'économie fut effective depuis la
révolution industrielle, et contribua en un demi-siècle à
augmenter la concentration de gaz carbonique dans l'atmosphère plus
qu'elle ne s'était accrue depuis les origines. L'intensification de
l'activité industrielle et le développement sans
précédent de la consommation ont en l'espace d'environ deux
siècles modifié l'environnement de façon
équivalente aux millénaires qui les ont
précédés.
Les modèles de croissance libéraux ne sont pas
d'ailleurs les seuls tenants de cette promotion de l'accumulation
dénuée du souci de l'environnement. François Perroux, par
exemple, fut aussi un promoteur incontesté de l'industrialisation lourde
des pays sous-développés afin de recréer, par le biais
d'une planification très volontariste, les vertus que la
révolution industrielle avait pu avoir dans les pays
développés.
Il s'agissait plus exactement, pour lui, de privilégier
d'abord le développement de certains pôles de croissance (secteurs
de base) susceptibles d'engendrer des effets d'entraînement sur d'autres
secteurs.
Toutefois, cette mythologie de la croissance illimitée,
indépendante des conditions naturelles dans lesquelles elle s'inscrit,
était déjà présente chez les physiocrates et les
classiques, et était entièrement liée à une
conception de la nature équilibrée et éternelle,
création de dieu.

42
Ainsi si les physiocrates, en rection à l'école
mercantiliste, confèrent à la terre le statut d'unique
fournisseur de richesses, leur modèle d'économie agricole ne se
base pas moins sur une vision de la nature généreuse et gratuite,
don de dieu, et par suite n'envisage pas la potentialité de son
épuisement.
De même Adam Smith et Ricardo envisagent certes la
possibilité d'un épuisement de la croissance au travers de la
figure de l'état stationnaire, mais celui-ci serait la
conséquence d'un épuisement de la rente et non de la destruction
de l'environnement.
Jean Baptiste Say était quant à lui encore plus
optimiste, comme l'évoque cette remarque dans son cours
d'économie politique pratique : « Les richesses naturelles sont
inépuisables car, sans cela, nous ne les obtiendrions pas
gratuitement...Ne pouvant être multipliées ni
épuisées, elles ne sont pas l'objet des sciences
économiques. ». Marx n'en est aucunement exclu.
Certes il remarque que chaque progrès du capitalisme
constitue un progrès dans l'art de l'exploitation du travailleur, mais
aussi dans l'art de l'épuisement des sols et des terres. Mais, d'une
part, il envisage le développement des contradictions du capitalisme par
elles-mêmes, et par suite n'envisage aucun frein à son
développement en restant dans une optique pleinement productiviste,
d'autre part, il reste plus qu'optimiste en ce que, pour lui, la
société capitaliste est capable de créer un apport de
production qui serait adapté aux besoins d'une forme plus haute de
civilisation humaine.
Néanmoins cet optimisme, encore très actuel au
dix-neuvième siècle, s'estompa progressivement, incitant en cela
la théorie économique à prendre en compte la
fragilité propre à la nature au-delà des seules
différences de fertilité.
SECTION 1
CONSCIENCE ECLOGIQUE ET MONTEE DU CONCEPT DU DEVELOPPEMENT
DURABLE
Dans le cas d'une pollution il s'agit d'une action
dommageable, non volontaire d'un agent sur l'autre. Le même type
d'interactions, mais de nature positive peuvent également avoir lieu.
L'exemple fondateur est celui de l'arboriculteur et de l'apiculteur.
Les abeilles de l'apiculteur pollinisent les arbres de
l'arboriculteur qui font des fruits et les arbres de l'arboriculteur
nourrissent les abeilles avec le nectar et le pollen. Il s'agit d'un effet
bénéfique crois'e involontaire entre les deux
activités.

43
En économie ces deux situations sont regroupées
dans un unique cadre conceptuel, celui des externalités, qui peuvent
être positives ou négatives. Toutes les actions involontaires d'un
agent sur l'autre ne sont pas sources d'externalités, celles qui passent
par un marche et par les prix sont exclues. En effet sur une marche les
quantités demandées par un agent vont avoir un effet sur le prix
et sur les autres agents, mais ce n'est pas une
externalité23.
PARAGRAPHE 1
CONSCIENCE ECOLOGIQUE
a- L'épuisement des ressources
naturelles
La question de l'épuisement se pose en des termes
différents selon qu'il s'agit d'un gisement individuel, d'un ensemble de
gisements au niveau du pays ou au plan international ou selon les
caractéristiques des ressources naturelles concernées, en
particulier leur caractère renouvelable ou non. Du point de vue
économique, l'épuisement des ressources naturelles est
défini par la perte de valeur du stock de la ressource naturelle
consécutive aux prélèvements effectués. La
valorisation monétaire de l'épuisement d'une ressource est peu
aisée lorsque les prix et le niveau des prélèvements
varient régulièrement.
Certains auteurs comme Adelman jugent ainsi que la question de
l'épuisement n'a pas de sens au niveau mondial. En effet, le volume des
réserves totales n'est jamais connu dans l'absolu car il dépend
du prix de la ressource et des coûts d'exploration et de
développement. Or ces deux variables sont étroitement
liées au progrès technique.
Par ailleurs, s'il existe des indices d'un plafonnement
prochain de l'exploitation mondiale de certaines ressources
énergétiques fossiles, ces dernières sont également
soumises, du fait de leur combustion, à la contrainte climatique. Ce
défi pourrait rapidement devenir plus prégnant et entraîner
une hausse rapide (et plus forte que celle résultant de
l'épuisement) des prix de l'énergie, et avancer la date
d'arrivée au stade commercial de produits de substitution non (ou moins)
carbonés24.
23 Patrice Dumas, Economie De L'environnement
Plateforme Environnement De L'ENS Paris 2005 Cours Donne `A La Plateforme
Environnement De L'ENS Paris
24 Frédéric Nauroy, Etudes &
Documents Et Des Statistiques Impact De L'épuisement Des Ressources
Naturelles Sur Les Agrégats Economiques Auteur : Commissariat
Général Au Développement Durable N° 56 Octobre 2011 p
14
- Ressources minérales et
énergétiques non renouvelables
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44
Dans le cas des ressources naturelles non renouvelables
(ressources minérales et énergétiques),
l'épuisement peut être caractérisé du point de vue
physique par le rapport entre les prélèvements annuels et le
volume des réserves. L'épuisement est une notion relative car le
progrès technique tend à accroître les réserves
exploitables et l'augmentation du prix de la ressource rend compétitifs
certains gisements dont l'exploitation était auparavant trop
coûteuse.
- Ressources renouvelables
Les ressources naturelles renouvelables sont les ressources
biologiques : la particularité de ces ressources est leur
capacité à se reproduire dans certaines conditions. Un stock
donné est caractérisé par sa croissance naturelle qui
dépend de ses caractéristiques biologiques (taille, composition
par âge) et de ses relations avec son environnement. Dans le cas des
ressources halieutiques, il est possible, sous certaines conditions et avec une
incertitude plus ou moins grande, de définir des régimes de
capture durables, n'excédant pas la croissance naturelle du stock.
b- Le problème de l'effet de serre
Selon les travaux de la prospective scientifique, un
réchauffement sans précédent se produit, à un
rythme accéléré. Le réchauffement actuel a
débuté au milieu du XIXe siècle, au moment de la
Révolution Industrielle, et s'est de nouveau accentué dans les
décennies d'après guerre correspondant au boom économique
des pays de l'OCDE. Le bilan des experts du GIEC présente une multitude
d'indices témoignant de ce réchauffement de la planète
:
- La température moyenne de surface (moyenne de la
température de l'air au-dessus des terres et de la température
à la surface de la mer) a augmenté de 0,6°C (avec une marge
d'erreur de #177; 0,2°C) au cours du XXe siècle. Depuis la
moitié du XIXe siècle, la décennie 90 a très
probablement été la plus chaude, avec un pic en 1998. Le
réchauffement survenu dans l'hémisphère nord au XXe
siècle a probablement été le plus important de tout le
millénaire passé. Par ailleurs, d'autres indices
témoignent d'un réchauffement en cours :
- La couverture neigeuse et l'extension des
glaciers ont diminué. Des données satellites montrent une
diminution probable de 10 % de la couverture neigeuse depuis la fin des
années 60.
- Le niveau moyen de la mer a progressé
entre 10 et 20 centimètres au cours du XXe siècle.
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45
- Une augmentation des précipitations
a été observée dans les zones de moyennes et hautes
latitudes de l'hémisphère nord et une augmentation de la
fréquence des épisodes de fortes précipitations dans les
mêmes zones.
- Les épisodes chauds du
phénomène El Nino ont été plus fréquents,
plus durables et plus intenses depuis le milieu des années 70's. Dans
certaines régions, notamment dans certaines zones d'Asie et d'Afrique, a
été observée une augmentation de la fréquence et de
l'intensité des sécheresses durant ces dernières
décennies.
Des liens ont été établis entre
changements climatiques et changements observés dans des
écosystèmes (processus physiques ou biologiques constatés)
: des corrélations statistiquement significatives ont été
observées sur des échantillons de plus de six cents
espèces animales et végétales et de plus de cent cinquante
sites naturels sur tous les continents25.
c- L'économie destructrice
La prise de conscience des problèmes environnementaux
s'étend alors à une échelle géographique de plus en
plus grande. En 1850, constate Richard Grove, le problème de la
déforestation est déjà conçu comme un
phénomène d'ampleur continentale.
Au début des années 1860, les peurs portant sur
une modification climatique artificiellement produite et sur l'extinction des
espèces atteignent leur apogée. Les effets irréversibles
des activités humaines sur l'environnement sont dénoncés
par George Perkins Marsh (1864). Un courant de pensée parti de la
géographie allemande avec à sa tête Friedrich Ratzel (1882)
en viendra même à développer la notion
d'économie destructrice.
Dans sa célèbre étude sur
l'économie des huîtres du Wattenmeer, Karl Môbius (1877)
rend compte de cette économie destructrice en étudiant les
interactions entre l'économie humaine et l'économie naturelle
dans lesquelles s'insèrent ces coquillages.
Il montre que le développement des communications dans
certaines régions (les chemins de fer) a permis un élargissement
du marché de l'huitre qui s'est traduit par un ramassage accru des
coquillages s'effectuant à un niveau excédant la capacité
de reproduction de la ressource ostréicole. Dans ce cas, la
rationalité des agents économiques et le jeu des prix n'ont pas
opéré dans le sens d'une bonne gestion de la ressource naturelle.
Il devient donc urgent de bâtir une économie
écologique26.
25 Lutte Contre L'effet De Serre Enjeux & Debats.
Sarah Marniesse Et Ewa Filipiak. Agence Française De
Développement P12
26 Economie Et Environnement, Formation Continue,
Arnaud Diemer Mcf Iufm D'auvergne, Janvier 2004 P8
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46
PARAGRAPHE 2
MONTEE DU CONCEPT DU DEVELOPPEMENT DURABLE
L'usage du terme de développement durable ou soutenable
s'est considérablement étendu depuis une dizaine d'années.
La légitimité de l'objectif n'est plus contestée ni par
les États ni par les entreprises. L'analyse économique traitant
de la « durabilité » s'est étendue au détriment
de l'économie du « développement » : de nombreuses
études théoriques et empiriques tendent à montrer que la
croissance économique ne peut être durable que si l'on se
préoccupe, dans le même temps, de l'environnement naturel et du
développement humain. Au-delà du champ économique,
l'étude du développement durable implique donc la contribution de
disciplines relevant des sciences naturelles et physiques.
La thèse du développement durable affirme que la
pérennité du développement repose sur les conditions
suivantes :
- une croissance économique privilégiant la
durabilité des produits ;
- une croissance démographique modérée ;
- la satisfaction des besoins sociaux de base ;
- la garantie de l'équité entre individus,
générations et États ;
- la protection de l'environnement et une gestion optimale du
capital naturel.
Si ces prémisses font l'objet d'un large consensus, les
moyens à utiliser pour parvenir au développement durable donnent
lieu à une querelle politique fondamentale. Selon le diagnostic
porté sur la situation actuelle et le paradigme retenu, le
développement durable peut en effet s'accommoder des modes actuels de
croissance ou, au contraire, conduire à une remise en cause radicale du
capitalisme27.
Au coeur du développement durable, on trouve la
nécessité de tenir compte simultanément des « trois
piliers » que sont la société, l'économie et
l'environnement. Quel que soit le contexte, l'idée de base reste la
même : les personnes, les habitats et les systèmes
économiques sont interreliés.
Il est possible d'ignorer cette interdépendance pendant
quelques années ou quelques décennies, mais l'histoire a
montré que des signaux d'alarme ou une crise finissent toujours par nous
rappeler qu'elle existe. Le fait est que nous dépendons des
écosystèmes et de ce qu'ils nous apportent dans tout ce que nous
faisons : faire tourner des entreprises, bâtir nos communautés,
nourrir nos populations, etc.
27 L'économie Mondiale Le
Développement Durable : Quelles Limites A Quelle Croissance ? Nina
Kousnetzoff 2004 Editions La Découverte, Collection Repères,
Paris, 2003.P1

47
Que l'on considère les choses les plus
immédiatement vitales et évidentes - faire pousser des aliments
ou trouver de l'eau potable - ou d'autres, moins évidentes mais tout
aussi importantes - production d'oxygène pendant la photosynthèse
ou élimination des déchets par les bio réducteurs -, il
est impossible de nier l'évidence : nous dépendons de notre
environnement pour vivre. Si nous détériorons ou
détruisons la capacité de notre environnement à bien
fonctionner, nous pourrions être exposés à des
conséquences qui nous laisseraient totalement démunis. De
même, sur le long terme, le succès et la stabilité d'une
société dépendent de la santé et de la
productivité de sa population.
Une société (ou des communautés au sein
d'une société plus vaste) confrontée à des
troubles, à la pauvreté et aux maladies ne se développera
pas sur le long terme : le bien-être social et le bien-être
économique se nourrissent l'un l'autre, et l'ensemble du système
a besoin d'une biosphère saine pour exister28.
a- Textes fondateurs
Développées dès l'après-guerre,
les préoccupations liées à l'environnement et à
l'épuisement des ressources naturelles ont été
popularisées au début des années soixante-dix avec les
travaux du Club de Rome, avant d'acquérir une reconnaissance
internationale dans les années quatre-vingt. Elles ont trouvé
d'autant plus d'écho que les modes de développement
économique étaient contestés.
1) Du Club de Rome à Johannesburg
Le Club de Rome, association à but non lucratif de
droit suisse fondée en 1968, conduit des réflexions
inspirées de craintes de même nature que celles de Malthus.
Ces craintes portent sur les dangers que présente une
croissance économique et démographique exponentielle
vis-à-vis de l'épuisement des ressources, de l'accumulation de la
pollution, et de la surexploitation des systèmes naturels. Le rapport
Meadows, publié en 1972 par le Massachusetts Institute of Technology
(MIT), intitulé The Limits of growth, déclencha de nombreuses
réactions, Halte à la croissance.
28 Tracey Strange Anne Bayley Le Développement
A La Croisée De L'économie, De La Société Et De
L'environnement Ocde 2007 P 24

48
Ces travaux furent en tous cas pris au sérieux et
incitèrent à une réflexion en profondeur sur le sens et
les modalités du développement, sur les régulations qui
limitent les progressions géométriques dans la nature sous peine
de catastrophe29.
2) Le rapport Brundtland et les deux
paradigmes
En 1987, la Commission des Nations Unies sur l'Environnement
et le Développement (World Commission on Environment and Development,
WCED) publiait le Rapport Brundtland, du nom de sa présidente, Gro
Harlem Brundland, et intitulé «Our Common Future». Ce document
est devenu la conception directrice du développement durable tel qu'on
l'entend aujourd'hui encore.
Le Rapport Brundtland constate que les problèmes
environnementaux les plus graves à l'échelle de la planète
sont essentiellement dus à la grande pauvreté qui prévaut
dans le Sud et aux modes de consommation et de production non durables
pratiqués dans le Nord. Il demande une stratégie qui permette de
conjuguer développement et environnement.
Ce processus est défini par le terme de
«sustainable development», qu'on a traduit par la suite par
«développement durable» et dont on donne la définition
suivante: «Le développement durable est un développement qui
répond aux besoins du présent sans compromettre la
possibilité, pour les générations à venir, de
pouvoir répondre à leur propres besoins».En 1989, le Rapport
Brundtland a fait l'objet d'un débat à l'assemblée
générale des Nations Unies, qui a, en conséquence,
décidé d'organiser une conférence des Nations Unies sur
l'environnement et le développement30.
h- La Finalité
Dès lors, il pourrait se révéler utile de
voir l'avènement du développement durable comme un changement de
fond dans la façon dont les gens et les gouvernements perçoivent
leurs activités, leurs rôles et leurs responsabilités.
Autrement dit, après s'être initialement focalisé sur
l'augmentation de la richesse matérielle, on passerait à un
modèle plus complexe, interconnecté, du processus de
développement humain.
29 Présentation Du Développement Durable
P 3 Victor Jean-Claude Mai 2006 V j c International
30 1987: Le Rapport Brundtland, office
fédéral du développement territorial
www.OFDT.CA
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49
Par conséquent, le développement durable est :
l Un cadre conceptuel : un outil pour changer la vision
prédominante du monde et adopter une vision plus holistique et
équilibrée ;
l Un processus : une façon de mettre en pratique les
principes de l'intégration - à travers l'espace et le temps -
dans toutes les décisions ;
l Une finalité : déterminer les problèmes
spécifiques d'épuisement des ressources, de soins de
santé, d'exclusion sociale, de pauvreté, de chômage, etc.,
et les régler.
SECTION II
ECONOMIE ECOLOGIQUE ET INSTRUMENT DE POLITIQUE
ENVIRONNEMENTALES
L`une des principales causes de la dégradation de I
`environnement est l'existence de coûts environnementaux externes.
Étant donné que l`on peut accéder librement à de
nombreuses ressources environnementales, qui sont considérées
comme un bien collectif par les agents économiques, ceux-ci ne sont
guère incités à tenir intégralement compte des
coûts de la dégradation de I `environnement.
Or, ces coûts tendront à augmenter au fil des
ans, à mesure que les ressources se dégraderont ou
s`épuiseront et deviendront de ce fait plus rares31.
PARAGRAPHE 1
ECONOMIE ECOLOGIQUE
Les tentatives de constitution d'une économie
écologique sont apparues depuis la fin du 17 siècle. A partir de
1880, des projets théoriques d'économie écologique
s'élaborent par SERGUEI PODOLINSKY et PATRICK GEDDES.
a- L'économiste écologique marxiste :
Sergueï Podolinsky
Pour cerner les problèmes d'insertion des
sociétés dans la biosphère, Podolinsky adopte une
perspective très large puisqu'il considère la distribution
générale de l'énergie dans l'univers. Le soleil est
pratiquement l'unique source de toutes les énergies profitables aux
hommes. Or, s'il y a une relative constance du flux d'énergie solaire
arrivant sur terre, il en va différemment de la quantité de
chaleur qui s'y trouve captée et convertie en énergie utile pour
les êtres qui y vivent. Deux processus énergétiques sont en
effet en compétition sur terre : celui des producteurs et celui
des consommateurs comme disent les écologistes.
31 Nicolaisen, Andrew Dean Et Peter Hoeller, Economie
Et Environnement: Problèmes Et Orientations Possibles Jon Revue
Economique De L'OCDE, No 16, Printemps 1991 p 32

50
A savoir respectivement, celui des végétaux, seuls
capables, grâce à la photosynthèse de transformer de
l'énergie solaire en énergie chimique et celui des animaux, dont
le métabolisme est incapable d'utiliser directement de l'énergie
solaire, et qui ne peuvent que dissiper l'énergie accumulée par
les végétaux. L'homme, surtout depuis la révolution
industrielle, fait partie de la seconde catégorie : l'exploitation des
énergies fossiles apparaît bien comme un déstockage massif
et rapide de l'énergie solaire accumulée par les
végétaux vivant lors d'ères géologiques
reculées. Toutefois, l'homme est un animal particulier, puisque, il est
capable d'accroître la quantité et la qualité de la
couverture végétale et donc, la quantité d'énergie
captée pour la satisfaction de ses besoins. De plus, le super
prédateur qu'il est, peut faire disparaître les animaux avec il
entre en compétition pour l'acquisition de cette énergie
accumulée. Selon Polodinsky, l'homme modifie profondément
son environnement et par là même la loi qui régit le niveau
de population. h- Les travaux de Patrick Geddes
Dans le domaine de la biologie, son domaine de
prédilection, Patrick Geddes fait l'étude du devenir des
communautés humaines d'un point de vue évolutionniste. Afin de
mieux connaître les répercussions écologiques de la
société industrielle, Patrick Geddes (1884) propose de construire
une sorte de tableau économique/écologique d'ensemble qui
rappelle la construction de QUESNAY, et qui préfigure les analyses
d'input/output de Leontieff (1970) appliquées aux problèmes
d'environnement et les procédures de bilans-matières.
A l'aide de ce vaste cadre comptable passé en
écriture double (économique d'une part, écologique d'autre
part), portant sur les secteurs de la production, de la distribution et de la
consommation des richesses d'un territoire donné à un moment
donné. Geddes entend mettre ainsi en regard le déploiement des
activités économiques et la déperdition
énergétique et matérielle qu'elles occasionnent.
Malgré leurs efforts, nos deux auteurs ne seront pas
écoutés par les chefs de file des grandes écoles de
pensée, tant du courant des économistes néoclassiques que
du côté des penseurs du socialisme32.
PARAGRAPHE 2
INSTRUMENTS DE POLITIQUE ENVIRONNEMENTALE
Les questions environnementales sont devenues une
préoccupation majeure affichée par de multiples acteurs, dans
leurs comportements sociaux, politiques et, de plus en plus,
économiques. Nul ne doute qu'au delà des effets de mode et de
l'hétérogénéité des sensibilités
exprimées.
32 Economie et environnement, économie et
environnement, formation continue, arnaud diemer mcf iufm d'auvergne, janvier
2004 p8

51
Ce mouvement ne traduise l'idée que les ressources
environnementales ne sont pas toujours correctement exploitées et que
leur gestion efficace nécessite des politiques publiques
appropriées. L'objet de cet article est d'exposer brièvement les
principaux concepts théoriques de l'économie de l'environnement
ainsi qu'une grille d'analyse des instruments des politiques de
l'environnement.
Cette grille se veut fondée sur divers critères
d'efficacité qui permettent de minimiser les coûts de ces
politiques: efficacité micro-économique, incitation aux
progrès techniques, minimisation de l'incertitude,
réversibilité, coût de gestion administrative,
facilités d'intégration dans une stratégie internationale.
L'interprétation économique des problèmes d'environnement
recouvre une grande variété de concepts. On peut la
résumer en disant que l'environnement est une ressource ou un bien que
les mécanismes de marché conduisent à ne pas exploiter ou
allouer de façon efficace.
Les biens ou les ressources de l'environnement (eau, air,
espaces naturels, etc.) sont rarement l'objet d'une allocation en fonction de
la valeur collective que représente cette exploitation. Par ailleurs,
les dysfonctionnements des autres marchés, notamment une prise en compte
insuffisante des conséquences environnementales de leurs
activités (transports, énergie, urbanisme, agriculture, etc.)
retentissent sur la qualité de l'environnement.
Le fonctionnement spontané des secteurs de
l'économie utilisant les ressources environnementales n'assure pas, en
général, une allocation optimale. Le système de prix (ces
prix sont souvent nuls pour les biens environnementaux) conduit à une
mauvaise répartition des ressources: on observe alors une
surexploitation au détriment de certains de nos contemporains ou des
générations futures33.
La définition d'une politique de l'environnement
nécessite le choix d'instruments adaptés. A cet égard, les
nombreux moyens disponibles doivent Imposer des contraintes quantitatives
à l'utilisation des biens d'environnement est une mesure historiquement
très utilisée dans les politiques de l'environnement. Celles-ci
portent généralement sur des normes de limitation
d'activité et des émissions individuelles, parfois sur une
organisation des systèmes de production ou de traitement (dispositifs de
dépollution, utilisation de certains facteurs de production, obligation
de recyclage ou d'incinération, etc.).
33 Les instruments économiques des
politiques d'environnement annales des mines avril 2005 Emmanuel massé
administrateur INSEE, chef de bureau au ministère de l'écologie
et du développement durable
Xavier delache ingénieur en chef du grief,
antérieurement sous-directeur au ministère de l'écologie
et du développement durable p36

52
Plusieurs logiques peuvent légitimer la mise en place
d'une réglementation environnementale contraignante. D'une part, dans
une approche de «-risque zéro», l'existence d'un seuil quant
à l'impact d'émissions polluantes sur la santé humaine
peut permettre une politique de gestion des risques scientifiquement
établie et juridiquement précautionneuse. Le coût potentiel
pour la collectivité des mesures de prévention pour atteindre un
tel niveau de protection doit néanmoins conduire à utiliser cette
approche parcimonieusement.
D'autre part, la réglementation apparaît comme un
substitut aux autres instruments politiques de gestion de l'environnement dans
le cas où la réponse des agents aux incitations
économiques détaillées plus loin est faible ou lente. Les
réglementations environnementales présentent l'avantage d'avoir
des effets relativement prévisibles sur la qualité de
l'environnement.
Elles nécessitent, pour être effectives, que des
contrôles soient possibles, ce qui les rend plus difficilement
applicables dans le cas d'émissions polluantes diffuses ou de pollutions
issues d'un trop grand nombre d'agents. Il doit être clair que toute
réglementation génère des coûts d'adaptation pour
les agents, qui constituent en quelque sorte le «-prix sous-jacent»
des normes. Le manque de transparence de leurs coûts facilite très
certainement l'acceptabilité des mesures réglementaires
a- Les instruments économiques
Les instruments économiques sont des instruments de
politique environnementale visant, par une action sur les mécanismes de
marché, à inciter les agents économiques à adopter
un comportement plus approprié d'un point de vue environnemental et
ainsi à limiter les nuisances environnementales. Dans cette perspective,
le rôle de signal du prix est déterminant.
1- Taxes et redevances
C'est A.C Pigou (1920) qui a le premier proposé de
mettre en place une taxe pour internaliser les externalités
négatives. L'économie du bien être, telle que la
conçoit Pigou, est une interrogation sur les liens existant entre la
recherche de l'intérêt individuel et la recherche de
l'intérêt collectif. Du fait de l'interdépendance non
compensées entre les agents, Pigou voit que l'utilité collective
ne peut être appréciée en faisant la somme des
utilités individuelles.
Plus précisément selon Pigou, la présence
d'effets externes négatifs pose le problème de la
désadéquation entre les coûts privés et le
coût collectif (coût social) des activités
économiques. En reprenant l'exemple de la firme A qui utilise l'eau
d'une rivière pour y rejeter ses effluents, on voit que celle-ci se
conduit comme si elle utilisait un facteur de production sans le payer. Son
coût de production (qui est un coût privé), est dès
lors inférieur à ce qu'il devrait être et diffère du
coût social de son activité, du coût qu'elle inflige
à l'ensemble de la collectivité.
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53
Une telle situation est contraire à la théorie
économique pour laquelle le coût social de l'activité doit
être couvert par l'ensemble des dépenses qu'elle engage. Au
delà du problème du non optimalité des arbitrages des
agents économiques qu'ils posent,
Pigou souligne que l'existence des effets externes pose aussi
un problème de justice sociale puisque certains agents ne sont pas
rémunérés en fonction de leur contribution exacte à
la richesse collective. La solution préconisée par Pigou consiste
à répondre à ces deux problèmes avec l'aide d'une
intervention de l'Etat34.
2- Les Normes
Mettre en place une norme consiste a fixer le niveau de
pollution maximal que l'agent peut émettre, on dit également un
quota. En général une norme est uniforme, c'est-`a-dire qu'elle
est la même pour tous les agents, mais elle peut également
être différenciée, et donc différente suivant
l'agent. Pour forcer la production d'externalité il est également
possible de mettre un quota de production obligatoire, mais c'est rare.
Lorsque les émissions de polluants ne peuvent pas
être facilement mesure, les normes peuvent être fixées sur
les intrants, ou encore sur la technologie `a utiliser. La norme doit
être établie a un niveau tel que la somme des productions
d'externalité est égale au niveau optimal, c'est un instrument en
quantité. De nombreuses normes uniformes existent, on peut citer les
pots catalytiques, les normes sur les rejets industriels ou encore les normes
sur les rejets agricoles de nitrates.
3- Les redevances de pollution
Sont des paiements qui sont effectués en cas de rejet
direct dans l'environnement. Elles sont souvent utilisées dans la lutte
contre la pollution de l'eau (Allemagne, Australie, France, Italie, Pays-Bas).
On y a également recours pour la gestion des déchets solides
(Australie, Belgique, Danemark, États-Unis, Pays-Bas) et pour lutter
contre les bruits produits par les aéronefs (Allemagne, France, Japon,
Pays-Bas, Suisse).
L'application de mesures anti-pollution dans ces domaines est
d'autant plus facile que les lieux de rejet sont fixes et identifiables et que
les redevances ne sont le plus souvent appliquées qu'aux sources de
déchets importantes.
34 Economie et environnement, formation continue,
arnaud diemer mcf iufm d'auvergne, janvier 2004 p16

54
Les redevances de pollution servent essentiellement à
financer des systèmes individuels ou collectifs de lutte contre la
pollution. Aux Pays-Bas, le niveau des redevances de déversement dans
l'eau est si élevé qu'il incite fortement les pollueurs à
prendre eux-mêmes des mesures d'épuration35.
4- Les systèmes de consigne
Consistent à imposer une taxe sur un produit
potentiellement polluant. La taxe est remboursée quand la pollution est
évitée par le retour du produit après son utilisation (ex
: les systèmes de consigne des bouteilles en verre).
5- Les marchés de droits à polluer ou les
systèmes de permis négociables
Le marché des droits à émettre du SO2 par
les grandes centrales thermiques aux Etats Unis dans le cadre du Clean Air
Act). Le principe est extrêmement simple : un pollueur ne peut
émettre que la quantité de pollution qui correspond à
celle des permis d'émissions dont il dispose. C'est un instrument
économique car ces permis sont cessibles sur un marché. De ce
fait, le pollueur a le choix entre dépolluer ou acheter des permis
supplémentaires36.
b- Les instruments de planification
La planification est une technique fréquemment
utilisée en matière environnementale. Les plans de gestion de
l'environnement prennent des formes très variées, ce qui se
traduit par une grande variété de dénominations :
programmes, plans, ou encore schémas de structure ou de
développement. Il apparaît qu'une planification
éclairée requiert la participation d'un grand nombre d'acteurs,
tant du côté des gouvernants et de l'administration que du
côté des gouvernés, acteurs économiques, sociaux,
environnementaux et, de façon plus large, ce qu'on dénomme
aujourd'hui la société civile. A condition d'être
soigneusement organisée, une telle participation est indispensable et
bénéfique. Elle évite les dérives d'une
planification autoritaire et, en définitive, inefficace37.
35 jon Nicolaisen, Andrew Dean et Peter Hoeller
Economie et environnement: problèmes et orientations possibles Revue
économique de l'OCDE, no 16, printemps 1991
p24
36 Matthieu Glachant Centre D'économie
Industrielle Ecole Nationale Supérieure Des Mines De Paris, Les
Instruments De La Politique Environnementale, Polycopié Du Cours De
Microéconomie De L'environnement Ii, Dea Economie De L'environnement Et
Des Ressources Naturelles Janvier 2004 P6
37 Xavier THUNIS Les leviers de la
politique environnementale et leurs perceptions, Annick
CASTIAUX, Sophie
PONDEVILLE et p 6

55
c- Les instruments volontaires
Les instruments volontaires couvrent les initiatives prises
par les acteurs pour améliorer leurs performances environnementales sans
qu'une réglementation les y oblige. Ces instruments, moins contraignants
que les instruments réglementaires et économiques, sont souvent
adoptés en plus des réglementations existantes mais parfois aussi
en lieu et place de projets de réglementations futures.
Les approches volontaires peuvent avoir pour objet soit de
déterminer un ou plusieurs objectifs environnementaux, soit de les
mettre en oeuvre. Dans la première hypothèse, l'objectif
environnemental est fixé par les parties prenantes à l'approche
volontaire. Dans la seconde hypothèse, l'objectif environnemental est
défini par les pouvoirs publics (cadre réglementaire) et
l'approche volontaire consiste à choisir le moyen d'atteindre cet
objectif.
Chapitre 2
LA SNIM, MOTEUR DE L ECONOMIE MAURITANIENNE ET LES ENJEUX
ENVIRONNEMENTAUX
Quelques années après l'indépendance de
la Mauritanie, le secteur minier est rapidement devenu la principale source de
devises du pays. Amené par la SNIM.
Pendant les années 1989 à 1991, un programme de
consolidation et de développement a été mis en place afin
de poursuivre le potentiel du pays en faveur d'une diversification du
rôle de la SNIM.
Le rôle historique de la SNIM a été
évoqué, en particulier comme acteur économique majeur, qui
contribue largement au développement de l'économie nationale
notamment par ses apports à:
24% du PIB,
53% des exportations,
20% du budget de l'état.
Avec une expérience de près de 50
ans, la SNIM maîtrise aujourd'hui la totalité de la
chaîne des opérations que comporte l'Exploitation minière :
l'extraction, la manutention, l'enrichissement, le transport par chemin de fer,
le port, la production d'eau et d'électricité, la maintenance, la
commercialisation et les achats. La SNIM est aujourd'hui orientée vers
la recherche de substances autres que le fer dans le cadre d'une politique de
diversification touchant également les sociétés de
services qui lui sont affiliées.
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56
SECTION 1
HISTORIQUE ET IMPACT ECONOMIQUE PARAGRAPHE 1 : Historique
de la SNIM
1952 - création de la MIFERMA
1960 - début des travaux de
construction des installations minière, portuaire et de la ligne chemin
de fer Nouadhibou-Zouerate
1963 - début de l'exploitation du minerai
de fer a Zouerate
1972 - création de la SNIM par l'Etat
Mauritanien
1974 - rachat des actions de la MIFERMA par l'Etat Mauritanien et
transfert les actifs a la SNIM
1987 - création d'une nouvelle
société mixte dont le capital est ouvert au privé national
et étranger
1984 - démarrage de l'usine
d'enrichissement EL RHEIN
1991 - début de l'exploitation de TO14
1994 - début de l'exploitation de
MHAODAT
2003 - construction de la manutention de TO14
2005 - démarrage de l'atelier spiral
pour le traitement des minerais oxydés pauvre de la mine de GHALB
- Forme juridique
La SNIM a été créée par la loi
N°78-104 du 15.04.1978 sous le nom de « Société
Nationale Industrielle et Minière » (succédant à la
MIFERMA créée en 1952). La durée de la
société est fixée à 99 ans à compter du 1er
janvier 1978, sauf les cas de prorogation ou de dissolution anticipée
prévus par ses statuts.
La SNIM est une société anonyme de droit
mauritanien régie par la loi du 18.01.2000 portant Code de Commerce et
par la loi n° 78-104 de la 15/04/78 portante création de la SNIM
La SNIM est inscrite au registre de Commerce du Tribunal de
Commerce de Nouakchott sous le N° 4579 du registre analytique.
- Domaine d'activité
. Extraction, valorisation, transport et commercialisation des
minerais de fer.
. Capacité annuelle de production marchande : 12 Mt
. Principales zones d'exportation : Union Européenne et la
chine.
. Promotion de la recherche39.
Les filiales
SAFA, s. a (Société Arabe de Fer et de
l'Acier
· Détenue Part SNIM : 100%
· Activité : Exploitation d'une fonderie de 2 000 t
de capacité.
SOMASERT- s. a (Société Mauritanienne de
Services et de Tourisme)
· Détenue Part SNIM : 100%
· Activité : Gestion des infrastructures
hôtelières et promotion du potentiel touristique du pays.
ATTM - s. a (Société d'assainissement,
de Travaux, de Transport et de Maintenance)
· Détenue Part SNIM : 100%
· Activité : Travaux de routes et de génie
civil.
COMECA - s.a (Construction Mécanique de
l'Atlantique)
· Part SNIM : 92,84%
· Activité : Fabrication, confection et
réparation des pièces, charpentes et ensembles
mécaniques.
38 Actionnaires De La SNIM,
Http://Www.Snim.Com/Fr/Organisation/Actionnariat-De-La-Snim.Html
Actionnaire De La SNIM
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57
39 Rapport annuel de la SNIM (société
nationale industrielle et minier) 2009,
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58
GMM - s. a (Granites et marbres de
Mauritanie)
· Part SNIM : 62,80%
· Activité : Exploitation et exportation de pierres
ornementales.
SAMMA - s. a
(Société d'Acconage et de Manutention en
Mauritanie)
· Part SNIM : 52,50%
· Activité : Consignation, transit et manutention
aux ports de Nouadhibou et de Nouakchott.
SAMIA- s. a (Société arabe des Industries
Métallurgiques)
· Part SNIM : 50%
· Activité : Extraction et vente du gypse,
production de plâtre.
GIP- s. a (Société de Gestion des
Installations Pétrolières)
· Part SNIM : 67,85%
· Activité : Création et exploitation
d'installations de réception, de stockage, de transport et de
distribution d'hydrocarbures raffinés ou non.
Damane Assurances- s. a
· Part SNIM : 69,5%
· Activité : Assurance et
Réassurance40.
PARAGRAPHE 2 Impact économique
SNIM (Société Nationale Industrielle et
Minière), première entreprise du pays et deuxième
producteur africain de minerais de fer. Dans un classement publié par
l'hebdomadaire de jeunes Afrique des 500 entreprises qui évoluent sous
le pavillon de la première économie en Afrique figurent 155
sociétés appartiennent a la locomotive économique du sud,
contre 123 pour le Maghreb : le Maroc avec 75 entreprises, la Tunisie avec 26
et L'Algérie 22, un résultat plaçant 21 entreprises
supplémentaires de l'Afrique du nord au top 500.
Pour la société nationale industrielle et
minière SNIM, opère une ascension remarquable passant de la 198
aux 140 places, mais demeure le seul représentant de la Mauritanie dans
ce classement41.
a- Demande et production mondiale du minerai de
fer
1.588.000.000 tonnes de minerai de fer ont été
extraites en 2010 dans le monde (1,3 milliards en 2005) Le minerai de fer est
une roche contenant du fer, généralement sous la forme
40 Les filiales de la SNIM
http://www.snim.com/fr/filiales/filiales.html
41 Entreprise Pourquoi Le Maghreb Monte En
Puissance
Http://Www.Jeuneafrique.Com/Article/Artjaja2553p069-072.Xml0/Jeune-Afrique-Ocp-Cevital-Classemententreprises-Pourquoi-Le-Maghreb-Monte-En-Puissance.Html
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59
d'oxydes, comme la bauxite. Les minerais de fer ont une teneur
en fer variable. Mais attention, toutes les roches contenant du fer ne sont pas
qualifiées de minerai de fer.
Le fer est peut-être, en fait, l'élément
le plus abondant sur Terre ou du moins comparable (en juste 2e
position) en masse à l'oxygène, mais seulement le 4e
élément le plus abondant dans la croûte terrestre. Le
minerai est concassé et broyé, puis transformé en
concentrés à 65 p. 100 de fer par une méthode de
concentration gravitationnelle et magnétique
Le fer est un métal commun qui se trouve dans la
croûte terrestre, en combinaison avec d'autres éléments. Le
minerai de fer est utilisé lorsque le roc est suffisamment riche pour
être extrait de façon économique. Le minerai de fer donne
du fer métallique (Fe) lorsqu'il est chauffé en présence
d'un agent réducteur comme le coke. Le minerai de fer est habituellement
composé d'oxydes et de carbonates de fer.
La consommation de minerai de fer est restée
relativement stable dans les années 1990 mais explose depuis la
croissance de la sidérurgie chinoise qui produit 1/3 de l'acier
mondial42.
h-Apport économique
La SNIM est le septième producteur mondial de minerai
de fer seaborne et la seule produisant en Afrique Occidentale. En 2008 elle a
livré près de 11 millions de tonnes de minerai de fer. La SNIM
est un fournisseur stratégique de l'industrie sidérurgique
européenne et est également bien positionnée pour fournir
le marché chinois43.
La société contribue dans l'économie
nationale, au volume des investissements et aux emplois qu'elle offre, en se
positionnant au deuxième rang âpres le secteur public avec :
- (4748) lois permanents : 3500 emplois dans le cadre
de la sous-entreprise en plus des 750 employés des filiales du
groupe).
- En 2010, la part de la SNIM dans le PIB était de
24 % et
- les exportations ont représenté 53 %
du total national avec un chiffre d'affaires de plus d'un milliard 92 millions
de dollars US. Nos investissements ont atteint 238 millions de dollars
américains. Selon nos prévisions, ces performances vont
sensiblement progresser en 2011 renforçant ainsi le rôle
socioéconomique de la SNIM.
42 La production mondiale de minerai de fer,
www.planeteoscoope.com
43 Journal de la la Tribune n°478

60
Le programme de développement et de modernisation de la
SNIM (PDM), d'un coût de plus d'un milliard de dollars américains
se compose de projets couvrant toutes les opérations de l'entreprise,
devant permettre à partir de 2014, la production annuelle de
l'entreprise de grimper à 18MT avant d'atteindre 25MT à l'horizon
2018.
Pivot du PDM, le Projet Guelb II couvre notamment l'extension
de la mine existante et la construction d'une usine d'enrichissement de
minerais de fer d'une capacité annuelle de 4MT. D'autres projets
importants font partie du PDM, comme le nouveau port minéralier pouvant,
à terme, recevoir des minéraliers de 250 000
tonnes44.
SECTION 2
Enjeux environnementaux
De plus en plus, nos sociétés modernes doivent
faire face à une augmentation de la croissance économique qui se
reflète dans l'amélioration continue du niveau de la vie, mais
qui en contrepartie, requiert l'utilisation et de l'extraction de
quantités croissantes de matières premières d'origine
minérales.
L'exploitation de ces ressources minérales semble
parfois entrer en conflit avec les exigences croissantes de la
société pour un environnement sain dépourvu de polluants
et par conséquent, exige un suivi plus rigoureux des projets de
développement des ressources minérales. Cette tendance
sociétale se reflète également dans les modifications
récemment adoptées dans les lois et règlements
régissant l'environnement dans le domaine minier.
Les compagnies minières doivent faire face à
plusieurs problèmes environnementaux potentiels résultant de la
production d'une grande quantité de rejets miniers lors de
l'exploitation des ressources minérales. Par exemple, dans le cadre
d'une exploitation aurifère, chaque gramme d'or produit peut engendrer
la production de 500 kg de rejets solides et liquides, soit un ratio de 1. 500
000. Si les modes de gestion des rejets miniers se sont beaucoup
améliorés.
Les divers types de rejets miniers (liquides et solides)
produits par l'exploitation des mines et le traitement des minéraux
doivent faire l'objet d'une gestion intégrée afin de
protéger l'environnement45.
44 Jeune Afrique ; No 2656 · Du 4 Au 10
Décembre 2011 Gisement Geant De Guelb, Acte 2
45 L'environnement Et La Gestion Des Rejets Miniers
: Le Rôle Du Géologue ? Par Louis R. Bernier, Ordre Des Geologues
Du Quebec P4

61
Au cours des dernières décennies, l'extraction
des métaux et du charbon à l'échelle mondiale est
passée des exploitations souterraines à une extraction en masse
dans des mines à ciel ouvert. De ce fait, ces exploitations produisent
aujourd'hui davantage de résidus, principalement parce qu'il faut
éliminer la couche arable et les morts-terrains, souvent
indésirables, pour accéder au minerai.
Il n'est pas rare que la quantité de couche arable et
de stériles à transporter soit plusieurs fois supérieure
au volume de minerai extrait. Le volume de résidus produit dépend
de la quantité du ou des minéraux recherchés que contient
le minerai, de leur teneur, et de l'efficacité de l'étape de
traitement du minerai destinée à les récupérer.
Un autre facteur est la durée de vie d'une
exploitation. Comme indiqué plus haut, la quantité totale de
résidus peut être extrêmement importante par rapport
à la quantité de produit, sauf s'il existe un moyen
adéquat permettant d'utiliser ces résidus. Les teneurs peuvent
aller de quelques grammes par tonne de minerai jusqu'à 100 % (autrement
dit, un métal ou un minéral à l'état pur).
Avec l'essor de l'extraction en masse dans des mines à
ciel ouvert, l'exploitation minière est également devenue une
activité à plus forte intensité de capital ; ainsi, il est
fréquent que plusieurs années s'écoulent avant que
l'argent investi soit "remboursé" par la vente du produit,
c'est-à-dire, en règle générale, celle les
concentrés46.
Paragraphe 1 :
La pollution liée a l'activité de la
SNIM
L'activité minière dans tout son stade
génère de la pollution, et la SNIM ne constitue pas une exception
de cette règle. Dans cette perspective on relève du sicle de
l'exploitation de la SNIM depuis l'extraction, l'enrichissement et jusqu'au
transport des externalités négatives :
l Pollution des eaux :
- Les eaux usées (cités SNIM, et site de
production).
- Les eaux usées des laboratoires.
- Les eaux huileuses des centrales électriques.
46 Document De Référence Sur Les
Meilleures Techniques Disponibles Gestion Des Résidus Et Stériles
Des Activités Minières Janvier 2009 Commission Européenne
P 37
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62
- Les eaux huileuses des ateliers.
l Pollution de l'air :
- Les poussières.
- Les cheminés des centrales électriques.
- Les Gaz d'échappements des VL/PL et les engins roulage
/Terrassement, locomotifs.
l Production des déchets
- Les ferrailles
- Les digues stériles....47
Il Est A Signaler Que La SNIM dans sa politique a
préférer de ne pas communiquer en externe les aspects
environnementaux négatifs liés a son activité
Paragraphe 2
Le SME (système de management environnemental de
la SNIM
Un système de management environnemental (SME) est un
outil créé pour les entreprises ou pour les institutions, qui a
pour objectif d'améliorer leur gestion et leurs performances
environnementales. Il s'agit d'une démarche volontaire : à chaque
entreprise de décider d'adopter ou non un SME.
Cette décision sera prise au plus haut niveau, par
exemple celui de la direction centrale d'un groupe. Cependant, pour que ces
systèmes aient réellement un impact sur l'amélioration de
l'environnement, l'ensemble des acteurs de l'entreprise ou de l'institution
doit être impliqué et assurer la pérennité du
système.
Le SME ne se substitue pas à la législation en
matière d'environnement, il la complète en intégrant des
procédures nouvelles à la gestion des activités
quotidiennes de l'entreprise ainsi qu'en instaurant une approche
systématique et formalisée. Cet outil n'est pas seulement
réservé au monde industriel et aux multinationales : il est aussi
accessible aux PME, aux entreprises de services et au secteur
public48.
47 Norme Iso 14001 : Son Contenu, Sa Mise En OEuvre,
Iso 14001 Amélioration de L'environnement, SNIM, 2011
48 Les Systèmes De Management
Environnemental, Guide Pratique Pour Les Représentants Des Travailleurs,
Etude Exploratoire Valérie-Anne Barriat, Ftu (Le système de
management environnemental est un outil de gestion de l'entreprise et de la
collectivité qui lui permet de s'organiser de manière à
réduire et maîtriser ses impacts sur l'environnement. Il inscrit
l'engagement d'amélioration environnementale de l'entreprise ou de la
collectivité dans la durée en lui permettant de se perfectionner
continuellement).
a- La Portée un SME ue la SNIM
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63
Le Système de Management Environnemental (SME)
présenté dans le présent Manuel s'applique à toutes
les activités et à toutes les structures de la SNIM à
Nouadhibou et Zouerate : sites de recherche, mines, manutentions et usines de
concassage / criblage, Usine d'enrichissement des Guelbs, ateliers d'entretien
et de réparation, chemin de fer et gares, bases de vie le long de la
voie ferrée, magasins et sites d'entreposage, centrales thermiques, Port
de Nouadhibou , les cités SNIM de Cansado et Zouerate, les
polycliniques, le service EVB (Entretien Voirie Bâtiment), les forages et
adductions d'eau et unités de traitement des eaux, etc.
h- La SNIM certifiée ISO 14001
Le Système de Management Environnemental (SME) mis en
place par notre entreprise vient d'être certifié ISO 14001 par le
Cabinet Afnor International, suite à un audit de certification
effectué en janvier 2011.
Cette certification est la consécration de l'engagement
soutenu de la SNIM à mener ses activités dans le respect des
principes et règles du développement durable. Cet engagement se
traduit par une politique environnementale volontariste basée sur :
- L'évaluation et l'amélioration continues de la
performance environnementale
- Le respect des lois et règlements nationaux relatifs
à la protection de l'environnement
- La satisfaction des exigences environnementales des
partenaires
- La mise en oeuvre de bonnes pratiques et de
stratégies propres à prévenir la pollution, réduire
les déchets industriels et à faire face aux situations d'urgence
prévisibles.
La norme ISO 14001 s'applique aux aspects environnementaux que
la SNIM peut maîtriser et sur lesquels elle est censée avoir une
influence du fait de ses activités. C'est pour cette raison que nous
avons arrêté dans le cadre du SME cinq programmes prioritaires
:
- Atténuation des poussières
- Traitement des déchets des cliniques
- Traitement des rejets des laboratoires
- Traitement des eaux usées de la cité de
Zouerate
- Traitement des huiles usées
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64
CONCLUSION
L'homme a reçu en héritage sur cette terre ce
que l'on peut appeler les éléments naturel. L'eau, l'air, le sol,
la faune et la flore sauvage. Le statut juridique de ces divers
éléments occupe une place importante dans le droit de
l'environnement. Ce dernier recouvre trois éléments : la nature
(espèces animales et végétales ainsi que les
équilibres biologiques) les ressources naturelles (eau, air, sol, mines)
ainsi que les sites et les paysages49.
L'économique est posé comme un univers en soi,
indépendant des institutions sociales mais pouvant être
affecté par elles. Les problématiques collectives sont, par une
analyse de type microéconomique, ramenées à des logiques
individuelles. Le comportement individuel environnemental s'étudie en
termes d'anticipations, de choix rationnels et de préférences. Le
caractère central reste celui d'une situation d'équilibre obtenue
en réintégrant dans le marché des effets qui en ont
été écartés. Cette approche s'est imposée
par la puissance de ses formulations et la masse de ses chercheurs. Le corps
théorique qu'elle a développé est reconnu et
accepté par les institutions internationales.
Lorsque l'OCDE a adopté en 1972 le principe du
polluer-payeur, c'est en se référant à la théorie
de l'internalisation des effets externes selon laquelle les prix des
marchandises doivent être corrigés pour refléter
l'intégralité des coûts, y compris ceux liés
à l'utilisation de l'environnement. De nombreux décideurs voient
dans cette théorie des bases solides pour les décisions et le
choix des instruments de la politique environnementale.
D'autres approches que la théorie néoclassique
standard ont vu le jour. On peut citer l'économie écologique dont
l'objet est l'étude des interactions complexes entre l'économie
humaine et le fonctionnement physiologique et biologique de la planète
Terre. Ses outils sont empruntés à la fois aux sciences de la
nature et aux travaux économiques du fonctionnement de l'économie
matérielle des hommes.
On peut également mentionner la perspective d'une
socio-économie qui souligne la formation des choix individuels dans une
approche d'écodéveloppement. Ces approches s'inscrivent toutes
dans une perspective de développement durable qui va au-delà de
l'internalisation des effets externes pour être à la hauteur des
enjeux du XXIe siècle50.
49 Bouchra NADIR, domanialité et environnement
; cas des eaux et forets, El Maarif Al Jedida, édition 2008 ? P 20
50 Thierry TACHEIX Le cadre de l'économie
néoclassique de l'environnement, Economie de l'environnement et des
ressources naturelles, INSTITUT De L'énergie Et De L'environnement De La
Francophonie Organisation International De La Francophonie P 23,

65
Bibliographie
1- OUVRAGE
BOUCHRA NADIR, domanialité et environnement, cas des
eaux et forets 2005
NINA KOUSNETZOFF L'économie Mondiale Le
Développement Durable : Quelles Limites A
Quelle Croissance ? Editions La Découverte, Collection
Repères, 2004
2- ARTICLE
1- Birgit Halle et Marieme Bekaye profil Environnemental De La
Mauritanie, Rapport final, union européenne, délégation de
la commission européenne en Mauritanie, Parsons Brinckerhoff Ltd -
Consortium,
2- Economie Et Environnement, Formation Continue, Arnaud Diemer
Mcf Iufm D'auvergne, Janvier 2004
3- Khalidou Lô Senior Consultant, Potentiels Dans Les
Secteurs Des Mines, Forum Economique (CMAP) Centre Mauritanien D'analyse De
Politique;
4- L'environnement Et La Gestion Des Rejets Miniers : Le
Rôle Du Géologue ? Par Louis R. Bernier, Ordre Des Geologues Du
Québec. Mai 2005
5- Lutte Contre L'effet De Serre Enjeux & Debats. Sarah
Marniesse Et Ewa Filipiak. Agence Française De Développement
6- Marine Battez Juriste En Droit Des Affaires Et Environnement
L'exercice De La Police Des Mines Storengy-Gdf Suez Posté Le:
17/09/2012. Sur (
juriste-environnement.org)
7- Tracey Strange Anne Bayley Le Développement A La
Croisée De L'économie, De La Société Et De
L'environnement Ocde 2007
8- Xavier THUNIS Les leviers de la politique environnementale et
leurs perceptions, Annick CASTIAUX, Sophie PONDEVILLE
3- Etudes et documents
1- ABDALLAHI OULD ABDEL FETTAH secteur minier en Mauritanie
présent et avenir. Initiative sur la transparence des industries
extractives, directeur études et développement de la SNIM carte
de la république Islamique de la Mauritanie.
2-

66
Document De Référence Sur Les Meilleures
Techniques Disponibles Gestion Des Résidus Et Stériles Des
Activités Minières Janvier 2009 Commission Européenne
3- Economie De L'environnement Et Des Ressources Naturelles
Institut De L'énergie Et De L'environnement De La Francophonie
Numéros 66-67 -1er Et 2e Trimestres 2005
4- Economie et environnement, formation continue, arnaud diemer
mcf iufm d'auvergne, janvier 2004
5- Economie Et Environnement: Problèmes Et
Orientations Possibles Jon Revue Economique De L'OCDE, No 16, Printemps 1991
Nicolaisen, Andrew Dean Et Peter Hoeller
6- Emmanuel massé Les instruments économiques
des politiques d'environnement annales des mines avril 2005 administrateur
INSEE, chef de bureau au ministère de l'écologie et du
développement durable Xavier delache ingénieur en chef du grief,
antérieurement sous-directeur au ministère de l'écologie
et du développement durable
7- Evolution Du Secteur Minier En Afrique De L'ouest, Quel
Impact Sur Le Secteur De La Conservation ? Programme Aires
Protégées d'Afrique du Centre et de l'Ouest,
UICN, Union internationale pour la conservation de la nature 2011
8- Frédéric Nauroy, Etudes & Documents Et
Des Statistiques Impact De L'épuisement Des Ressources Naturelles Sur
Les Agrégats Economiques Auteur : Commissariat Général Au
Développement Durable N° 56 Octobre 2011
9- La Norme Iso 14001 : Son Contenu, Sa Mise En OEuvre, Iso
14001 Amélioration De L'environnement, Snim ; Juin 2011
10- Législation Environnementale Et Secteur Minier En
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Avril 2008
11- Marième BEKAYE, Seyfoullah Ould ABASS et
Abderrahmane Ould LIMAM Analyse De L'intégration De L'environnement Dans
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délégué a l'environnement, Projet d'Articulation entre
Pauvreté et Environnement (APE), Juin 2007.
12- Patrice Dumas, Economie De L'environnement Plateforme
Environnement De L'ENS Paris 2005 Cours Donne `A La Plateforme Environnement De
L'ENS Paris
13- Société Nationale Industrielle Et
Minière Système De Management De L'environnement(Sme) Manuel
Environnement S N I M (Me-V2 / Avril 2011)
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4- Rapport
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Industrielle et Minière) Rapport, Mars 2005
2- Le cas de la Mauritanie, Perspectives économiques
en Afrique, banque africaine de développement, BAD, OCDE, PNUD, CEA
2012,
3- Les Systèmes De Management Environnemental, Guide
Pratique Pour Les Représentants Des Travailleurs, Etude Exploratoire
Valérie-Anne Barriat, Ftu
4- Rapport annuel de la SNIM (société nationale
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5- Site internet du Ministère chargé de
l'environnement,
www.envir.gov.mr consultation en
juillet 2012
6- Thierry TACHEIX Le cadre de l'économie
néoclassique de l'environnement, Economie de l'environnement et des
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FRANCOPHONIE ORGANISATION INTERNATIONAL DE LA FRANCOPHONIE
7- Victor Jean-Claud Présentation Du Développement
Durable, e Mai 2006 V j c International
8- Code Mauritanien des Mines 2008
5- Internet
1- Actionnaires De La SNIM,
Http://Www.Snim.Com/Fr/Organisation/Actionnariat-De-La-Snim.Html
Actionnaire De La SNIM
2- Entreprise Pourquoi Le Maghreb Monte En Puissance
Http://Www.Jeuneafrique.Com/Article/Artjaja2553p069-072.Xml0/Jeune-Afrique-Ocp-Cevital-Classemententreprises-Pourquoi-Le-Maghreb-Monte-En-Puissance.Html
3- Jeune Afrique ; No 2656 · Du 4 Au 10 Décembre
2011 Gisement Geant De Guelb, Acte 2
4- Les administrations, Site internet du Ministère de
l'énergie et des mines Mauritanien, consultation en juillet 2012
5- Les filiales de la SNIM
http://www.snim.com/fr/filiales/filiales.html
6-
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La production mondiale de minerai de fer,
www.planeteoscoope.com
7- Mamadou Diallo Moctar, Mauritanie: Engagement social et
environnemental, International Trade Center
www.legacy.intracen.org,
mise en ligne en 2004.
8- Rapport Brundtland, office fédéral du
développement territorial 1987:
www.OFDT.CA
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