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La radiodiffusion au cameroun de 1941 à 1990

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par Louis Marie ENAMA ATEBA
Université de Yaoundé I - Master II en Histoire des Relations Internationales 2011
  

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II.2.2. Les motifs de satisfaction des auditeurs de la radio nationale

Comme nous l'avons mentionné plus haut, la majorité des auditeurs écoutait la radio, non pas en tant qu'outil d'élévation intellectuelle, ou d'édification sociale, mais en tant que moyen de loisir, d'évasion. Une minorité d'auditeurs s'adonnait à l'écoute des émissions instructives et d'informations.

Les auditeurs de la radio nationale du Cameroun s'adonnaient avec passion à l'écoute des émissions musicales. Ces auditeurs appartenaient à la catégorie de ceux qualifiés de « dépendants ». Ils appréhendaient la radio comme un moyen de divertissement, au contact duquel ils s'évadaient. D'où le succès d'un des disques ayant pour titre « À votre Choix »82(*). D'après Tjadé Eonè, près de 49% du temps d'antenne hebdomadaire de la radio nationale était consacré à sa fonction récréative. Des émissions de fiction et de sport y étaient aussi diffusées. La musique diffusée à la radio nationale était essentiellement traditionnelle. D'après les musicologues, il existait cinq grandes traditions musicales, représentant les foyers culturels nationaux: la musique populaire communautaire ; la musique des cours de chefferies traditionnelles des lamidats et des sultanats; le « Hilung-ba-Nganda »; le « Mvet »; la musique des Pygmée; les chorales religieuses. Ces courants de la musique traditionnelle correspondaient aux styles et aux genres divers, conformes aux spécificités linguistiques, sociales et anthropologiques de chaque région du pays. En effet, comme le soulignait Barrate Eno Belinga, et Chantal Nourrit, dans leur « Discographie sur le Cameroun », en dépit d'une longue histoire marquée par les brassages culturels, à chaque groupe ethnique du Cameroun, correspondait un type musique particulier. La musique diffusée à la radio n'était pas gratuite. Elle ne relevait non plus de « l'art pour l'art ». Elle portait des messages instructifs et des significations non moins intéressantes. Les auditeurs camerounais qui l'écoutaient cherchaient, non seulement la sensation de bien-être, mais aussi le plaisir des sons. Ils recherchaient aussi des conseils et des souvenirs. Car s'inspirant des civilisations de l'oralité, la musique enrichissait et entretenait la mémoire collective, qui allait aux générations présentes et futures. La radio nationale contribuait ainsi à la valorisation des traditions musicales, grâce à l'oeuvre de collecte, de conservation et de diffusion de ses stations provinciales. Elle remplissait, par là, l'une de ses missions, dont le succès inspirait satisfaction et encouragements chez les auditeurs.

Les informations de renseignement constituaient un motif de satisfaction des auditeurs de la radio nationale. En effet, l'écoute de la radio était plus intense entre 12 heures et 14 heures. C'était une période de la journée au cours de laquelle était diffusée l'émission quotidienne « Cameroon Magazine », le programme le plus suivi de la radio nationale. Son contenu répondait au besoin de reliance sociale du Camerounais. L'information de renseignement satisfaisait à suffisance le besoin de socialisation des Camerounais. Car elle était faite de communiqués, annonçant les décès, les résultats des concours administratifs, les pertes d'enfants et d'effets personnels. Il s'agissait des messages interpelant le citoyen dans son vécu quotidien. Grâce à ce magazine réalisé en multiplex83(*), la radio rendait des services pratiques aux auditeurs nationaux et internationaux. La liaison était ainsi établie entre la radio mère et les stations provinciales. Cela permettait aux auditeurs, où qu'ils se trouvaient, d'être imprégnés des réalités qui avaient cours autour d'eux, et dans des localités éloignées. À titre d'exemple, certains Camerounais logeaient sur des montagnes, étaient éloignés des centres urbains et du monde. Dans les villes, il existait des quartiers enclavés, à cause de l'absence des artères de communication, de l'indisponibilité des moyens de transport en commun, et du manque de moyens de communication rapides, notamment le téléphone et le télex. La radio nationale parvenait, en servant de palliatif à ces handicaps, à rapprocher les Camerounais.

Par ailleurs, la radio nationale faisait figure d'un relais de la diffusion tambourinée. Et comme telle, elle s'incorporait dans un système de communication traditionnel, basé sur le tambour dit d'appel84(*). Le tambour d'appel était ainsi un précurseur des techniques modernes de transmission de l'information. Par analogie au téléphone et au télégraphe, le tambour était appelé « téléphone-tambour »85(*), ou « téléphone-télégraphe »86(*). Si la datation de l'invention du tambour est une entreprise difficile, son antériorité par rapport aux techniques modernes de transmission de l'information est évidente. Bernard Voyenne le confirmait, lorsqu'il soutenait:

Parmi tous les modes ancestraux de communication, le tam-tam africain est celui qui préfigure le mieux la radio, parce que les messages qu'il transmet se propagent simultanément dans plusieurs directions87(*).

En effet, le tambour, pensait J.P. Nana Mvogo, présentait des analogies frappantes avec la radiodiffusion88(*). Tout en mettant en oeuvre une technologie avancée, la radiodiffusion se fondait, comme le tambour, sur le principe de la propagation des ondes. Cependant, le tambour émettait de simples ondes sonores, de faible portée89(*). Celles-ci étaient transformées en impulsions électriques propagées par les ondes hertziennes, pouvant être transportées au-delà des océans. Le tambour était l'instrument le plus utilisé dans la communication interactive. Le mode de communication dont il était le support mettait en rapport deux intervenants. Les deux intervenants communiquaient par tambour interposé et faisaient appel à un code d'usage. L'élément le plus important de ce code était le « ndan-nku ». Il s'agissait d'un mot inspiré d'un proverbe, ou d'un dicton de la sagesse populaire90(*). Le tambour était devenu un instrument de musique. Dans la société traditionnelle, sa fonction première était d'assurer une information permanente, à l'intention des populations villageoises. Ses transmissions n'avaient pas de périodicité fixe; elles avaient de véritables éditions de nouvelles locales. Le tambour était en effet destiné à renseigner sur la vie individuelle et collective, en s'intéressant à l'exceptionnel, par rapport au quotidien. Il était aussi destiné à convoquer les habitants des villages et des contrées voisines à des cérémonies d'importance capitale. D'où l'appellation « tambour d'appel ». Par exemple, le tambour d'appel invitait les populations à assister un malade en agonie, convoquait au deuil ou à une séance de palabre, invitait au mariage ou au partage d'un gibier exceptionnel. Avec l'avènement du colonialisme, les missionnaires s'en servaient pour convier les chrétiens au culte.

Comme le message tambouriné, les communiqués permettaient aux publics de tous bords de participer à la production d'émissions radiophoniques. Il existait cependant une différence notoire entre les communiqués officiels et les communiqués de l'information-service. Les communiqués officiels émanaient des services gouvernementaux et concernaient les décisions officielles. Les communiqués de l'information-service étaient des messages brefs et personnels. Les communiqués de l'information-service faisaient l'objet de plusieurs rubriques spécialisées, à l'instar des avis de recherche, de naissance et de décès. Ils portaient la mention « Affaires vous concernant ». La diffusion des avis de décès était courante à la radio nationale du Cameroun. Les avis de décès étaient appréciés par les Camerounais. Ils étaient denses, car leur diffusion était gratuite. Mais ils étaient réfutés par les Européens vivant au sein du pays, parce que ceux-ci ne s'y sentaient pas concernés91(*).

La responsabilité et la tâche de la radiodiffusion du Cameroun s'avéraient difficiles, car le Cameroun était encore un État jeune, et avait des défis importants à relever, dans tous les secteurs de la vie nationale. Une enquête réalisée par Albert Mbida avait révélé ces propos d'un auditeur de la radio publique camerounaise : « Je me plais souvent à écouter les conseils qu'elle prodigue ; ils sont très précieux: des conseils d'hygiène et de morale »92(*). Pour les auditeurs, la radio informait de l'actualité politique et économique. Les campagnes radiophoniques contre certaines maladies et certains fléaux conduisaient les auditeurs à prendre des précautions nécessaires. Leur éducation sanitaire était d'une grande utilité. La radio inculquait aux auditeurs la nécessité de payer l'impôt, d'assister aux réunions du parti unique. La radio leur prodiguait des conseils liés à la gestion du foyer conjugal, à la stigmatisation des comportements déviants de certains hommes et de certaines femmes. Les messages diffusés en langues vernaculaires retenaient l'attention des auditeurs. La plupart des conseils étaient mis en pratique. La loi de 1972 disposait:

Le service de l'animation et de la diffusion culturelle sur l'ensemble du territoire national s'emploiera par l'organisation ou l'encouragement des spectacles de tous genres et la diffusion d'oeuvres artistiques et littéraires, à l'encouragement à la créativité dans les domaines artistiques, littéraires et audio-visuels; l'éducation populaire et scolaire en matière artistique, notamment par la production, en liaison avec le Ministère de l'Éducation Nationale, des documents artistiques et culturels93(*).

La radio nationale se devait ainsi de vulgariser la civilisation, l'art et la culture nationaux. « Histoire du Cameroun », une émission coproduite par Dandjouma Aoudou, et Jean-Baptiste Obama, était, d'après des personnes interrogées par Albert Mbida, un moyen de booster leur connaissance de l'histoire du Cameroun. Elle leur a ainsi permis d'avoir des idées précises sur des faits mal reproduits dans certains manuels. Par cette émission, les auditeurs avaient acquis des connaissances sur l'histoire des Bamoum, des Douala, sur le personnage de Charles Atangana Ntsama. Les auditeurs avait ainsi déduit qu'elle était plus intéressante que l'Histoire de la France ou d'Angleterre. C'était une émission qui, dans une certaine mesure, remplaçait un livre, parce que diffusant des faits et des dates. Hormis les émissions culturelles, il existait, à la radio nationale, des magazines culturels, qu'étaient : « Eh bien quoi de neuf », « Voir et connaître », (magazines de spectacle, de culture et des arts). Ils se proposaient de donner des informations sur les programmes de divers spectacles, s'attachaient à des analyses de films, des présentations de livres. Ces magazines permettaient aux auditeurs de connaître des films projetés au cinéma.

Peu d'auditeurs suivaient entièrement des émissions. En effet, les Camerounais n'avaient pas encore la culture de l'écoute de la radio. Pour solliciter instamment l'attention de l'auditeur, il fallait lui présenter un programme « l'obligeant à entrer de plain pied dans la ruse ». Les jeux radiophoniques, dotés des prix de toutes sortes, visaient ce but. Ils se proposaient aussi d'améliorer les connaissances des auditeurs, dans les domaines divers: le sport, la littérature, la politique, la science, l'histoire, la géographie, etc. Radio-Cameroun en avait pris conscience et voulait, par ces jeux, consolider son prestige. De telles émissions permettaient à l'auditeur de s'y sentir concerné et d'y participer directement. Les personnes interrogées par Albert Mbida avaient déclaré que ces émissions avaient accru leurs connaissances dans les domaines politiques, scientifiques, religieux, sportifs, littéraires, géographiques et économiques. Les émissions « Inter-ville », « Toutes les villes jouent », « Le jeu de mille francs », étaient produites par Radio-Yaoundé. Les financements respectifs de ces productions étaient assurés par La Loterie nationale, le G.C.A.C. Les participants étaient satisfaits des prix remportés et des connaissances acquises. Ces productions renvoyaient à la réflexion et à la recherche dans les documents. Le caractère historique de ces émissions pouvait aussi être révélé. Un auditeur avait ainsi déclaré: « Il est très intéressant d'entendre les gens se casser la figure sur certaines questions; ça fait rigoler un peu quand quelqu'un passe complètement à côté de la question ». De multiples détails sur la vie quotidienne des Camerounais nécessitaient le recours à la radio. Les promenades du week-end dépendaient ainsi des prévisions météorologiques, de l'état des routes, des heures de départ et d'arrivée des trains et des avions. Le Cameroun présentant un taux de chômage élevé. Chaqu'avis d'emploi à la radio était écouté avec attention. « Cameroun Magazine », émission informative et musicale, jouait pleinement ce rôle. L'émission permettait de découvrir le pays, de découvrir les qualités de la musique nationale, et son originalité. Elle remplaçait le message tambouriné et combinait l'information et le divertissement94(*). Les émissions locales avaient un auditoire consistant. La musique camerounaise était privilégiée par rapport à la musique européenne. La préférence pour la musique camerounaise se manifestait chez les ruraux, les commerçants, les ouvriers et les employés. À ce propos, un auditeur déclara:

Je ne vois pas la raison d'être de la musique étrangère sur nos antennes, il faut que les Camerounais écoutent et apprécient leur musique. À étendre la musique anglo-saxonne sur Radio-Cameroun, on a envie de fermer son poste95(*).

En tant qu'institution, l'église était un organisme public. Le Cameroun était un État laïc, mais restait diplomatiquement lié au Vatican. De ce fait, l'église était soumise à la loi de la publicité. Ses activités, parfois règlementées par l'État, étaient contrôlées par ses membres. L'église demandait à ses fidèles une participation responsable à ses activités, et particulièrement à son apostolat. Radio-Cameroun assistait l'église dans l'accomplissement de sa mission d'information et d'enseignement de ses fidèles. Les émissions religieuses avaient trait à l'information sur les activités de l'Église, à l'échelle nationale et internationale, et à l'enseignement à la foi. Un auditeur avait ainsi déclaré:

Non seulement ces émissions nous enseignent la fois, mais aussi elles nous renseignent sur les faits qui nous intéressent; elles essayent, tant bien que mal, de nous donner l'image la plus exacte de la vie de l'Église96(*).

L'Église s'exprimait pour se faire comprendre. Elle n'y parvenait, au lendemain de l'indépendance, que par la radio. Grâce à radio, l'Église transmettait à toutes les couches de la population, des informations et des renseignements utiles.

De 1960 à 1990, la radio nationale du Cameroun diffusait des émissions audio. Seuls des messages non visibles pouvaient y être véhiculés. Ces programmes excluaient alors des publications obscènes, à l'exemple des pornographies. Ce que défend Raphael Tah, lorsqu'il déclare : « Grâce à la radio nationale, les citoyens, et les jeunes en particulier, pouvaient s'informer, se former, en marge des perversités véhiculées par la télévision »97(*). La diffusion intense de la publicité portait préjudice à la presse écrite, en en diminuait les rentrées financières. Cette concurrence conduisait à la faillite de certains journaux, et limitait ainsi le pluralisme médiatique98(*).

Les objectifs de la radiodiffusion du Cameroun ne pouvaient être atteints, estimaient les pouvoirs publics, certains États et organismes non gouvernementaux, sans le soutien international, dans la perspective d'assurer le rayonnement de l'institution à l'échelle mondiale. Cela passait sans doute aucun par l'édification des principales populations cibles : les Camerounais. La radio voilait alors des informations de nature à provoquer le désordre social. Ainsi, il a été possible de compromettre l'aboutissement du coup d'État de juin 1984.

* 82 Le disque des auditeurs était diffusé avec succès aussi bien dans les tranches d'antenne en langue anglaise que dans celles en langues nationales.

* 83 Voir vocabulaire.

* 84 Il s'agissait du tam-tam, néologisme utilisé par les colons européens, et représentant une simple reproduction du bruit d'un instrument de musique africain, appelé « Mbè » en langue basaa, façonné à l'aide d'un tronc d'arbre au coeur évidé, dont l'une des extrémités est recouverte d'une peau tannée.

* 85 C.D. Ilunga, in « Tambour-téléphone en Afrique centrale », La voix du Congolais, n°134, mai 1957, pp. 339-340.

* 86 P.M.A. Omarhi, in « T.S.F. indigène au Maniema », La voix du Congolais, n°123, juin 1956, pp.408-409.

* 87 B. Voyenne, in La Presse dans la société contemporaine, Paris, A. Colin, 1962, p.40.

* 88 J.P. Nana Mvogo, « Le tam-tam, quatrième médium de la forêt africaine », Mémoire de Diplôme de l'É.S.J. de Lille, 1979, p.27.

* 89 La portée du message tambouriné était estimée à une vingtaine de kilomètres par les griots. Cependant, elle pouvait atteindre 50 kilomètres, lorsque l'instrument était de bonne qualité, c'est-à-dire taillé dans du bois de référence, installé sur un tertre, et lorsque la transmission avait lieu le soir, après l'orage de l'après-midi. La transmission pouvait avoir une potée encore plus grande, lorsqu'elle servait de relais de village à village.

* 90 Le terme « ndan » était utilisé dans certaines langues bantoues du Sud-Cameroun, notamment le Bassa et le Beti. Il signifiait « devise ». Le terme « nku » quant à lui désignait le support de la communication, c'est-à-dire le tambour d'appel.

* 91 Lire l'échantillon de l'enquête réalisée en avril 1983 par Tjadé Eonè.

* 92 Ibid.

* 93 Article 34 du décret n°72/425 du 28 août 1972, portant organisation du MIN.I.C.

* 94 Michel Tjadé Eonè, Radio, publics et pouvoirs au, p.88.

* 95 Enquête menée en 1983 par M.Tjade Éonè.

* 96 Ibid.

* 97 Entretien avec Raphaël Tah, Cadre au Comité Central du R.D.P.C., 62ans, Yaoundé, 15 janvier 2010.

* 98 Le Cameroun avait un régime de parti unique et il n'existait pas de radio d'opposition. Très peu de Camerounais s'intéressaient à la presse écrite, en raison de son coût élevé, et du fait de la non-accoutumance à la lecture. Cependant, il existait une catégorie de personnes qui lisaient la presse. Il s'agissait principalement des intellectuels et fonctionnaires disposant de moyens financiers et conscients de la place de la lecture dans l'édification mentale et intellectuelle de l'individu, ainsi que dans le succès de leurs activités professionnelles.

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