3. Objectifs
L'objectif global de cette étude est de
déterminer les dynamiques des communautés végétales
d'une réserve de forêt claire en régénération
avec présence de grands herbivores, en vue d'évaluer son
potentiel de régénération.
La première étape de cette étude sera de
caractériser les différentes communautés
végétales de la réserve.
Les communautés seront déterminées à
l'aide de :
? leurs espèces abondantes et indicatrices de la strate
arborescente
? leur structure (paramètres dendrométriques et
répartition des pieds par classe de grosseur) ;
? des paramètres caractéristiques (entre autres :
couverts et hauteur de strate herbacée).
Toutes ces caractéristiques seront ensuite mises en
relation avec les paramètres édaphiques et les périodes de
feux pour voir l'effet des uns sur les autres.
La seconde étape sera de mettre en parallèle les
dégâts sur la strate arborescente, par placette, avec les
paramètres de la végétation afin de voir si des facteurs
peuvent expliquer l'intensité des dégâts. Le but de cette
étape serait de voir quels facteurs pourraient prédire une
intensité des dégâts et ainsi prévoir
l'évolution de la végétation en relation avec le grand
gibier.
Le but final est de pouvoir prédire l'évolution
probable de la végétation à l'aide de la dynamique de ces
communautés, le sol et les feux, et ce en présence de faune.
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4. Matériel et Méthodes
4.1. Site d'étude
4.1.1. Description générale
La zone d'étude correspond au sanctuaire de Mikembo,
qui se situe à une trentaine de kilomètres au nord-est de
Lubumbashi et dont la surface totale est de 442 ha. L'altitude de la zone varie
entre 1.140 et 1.220 mètres. Les précipitations annuelles
correspondent à celles de la ville de Lubumbashi, c'est-à-dire
1.200 mm/an et les températures varient entre 11 et 28 °C. Les
latitudes de la zone d'étude varient de 11,466°S à
11,489°S et les longitudes varient de 27,653°E à
27,682°E. Son image satellite est présentée à
l'annexe A.1. Une rivière traverse le Nord-ouest de la zone : il s'agit
de la rivière Kiswishi.
4.1.2. Historique d'utilisation des terres
Il n'existe pas vraiment de parcellaires dans la région
de Lubumbashi. Les terres appartiennent par tradition aux chefs coutumiers, qui
décident ensuite de la répartition de ces hectares aux
différents habitants de leur village.
Le sanctuaire se situant le long de la route de Kasenga,
récemment asphaltée, on peut supposer que les villages ne s'y
sont installés qu'à ce moment-là et qu'avant la zone
était principalement forestière. La route a été
construite en 1961 (communication personnelle de Vanessa Anastassiou).
Selon le gestionnaire de la réserve, François
Kyakaba, la réserve comprend des terres qui appartenaient à
différentes familles. Des abattages, que ce soit pour le makala ou la
conversion des terres pour l'agriculture, ont donc eu lieu sur la zone.
Toutes les terres furent rachetées en 2003 et 2004 et
la réserve fut officiellement créée en 2006.
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