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La problématique de l'aide financière internationale dans le développement des etats du tiers-monde: cas de l'aide de la Belgique en République Démocratique du Congo.

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par André TOWOSHI LOKALO
Université de Kinshasa - Licence 2010
  

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5.3. MOTIF HUMANITAIRE OU DEVOIR DE SOLIDARITÉ

Dans cette optique, l'aide permet d'assister directement une population lorsqu'il y a une défaillance due aux catastrophes naturelles telles que sécheresse, inondation, épidémie etc. L'aide aux pays sous développés apparait aujourd'hui comme une obligation qui se fonde autant sur le passé que sur l'avenir.

La solidarité veut qu'on se débarrasse d'abord des phénomènes de dominations qui se créent dans le rapport entre Etats industriels et pays du tiers-monde, le quel rapport est contraire à la poursuite d'un développement autogère17(*).

Le développement actuel des régions industrielles est en grande partie dû au sous développement des autres régions, certains auteurs ont pu écrire que l'industrie capitaliste pillait le tiers-monde, en lui payant les matières 1ère à des concours de plus en plus bas pour lui vendre plus cher des produits fabriqués avec ces mêmes matières premières.

La critique fait valoir que l'appauvrissement des pays exportateurs des matières premières n'est pas un phénomène capitaliste, car la plus value tirée de la transformation profite à toute l'économie des pays industriels.

Il convient de dire par ailleurs que l'aide traduit l'intention de gagner la guerre contre la pauvreté, d'enrichir les buts d'intérêt national des pays donateurs d'aide, et de réduire les tentions internationales ainsi que le climat d'insécurité.

En effet, en réalité cette arme (aide) qu'ont utilisé les grandes puissances et l'ONU n'a fait qu'entrainer les pays sous développés dans un éternel cercle vicieux qui aggrave le statu quo et la domination.18(*) Et financement, des exportations des pays développés, sans que cela ait beaucoup de rapports avec les objectifs de développement des bénéficiaires19(*).

6. LES FORMES DE L'AIDE

6.1. L'AIDE BILATÉRALE

Rien d'étonnant, car c'est comme l'indique le mot, il est clair que l'on est ici en présence de deux sujets du droit international, essentiellement ; Etat-Etat, Etat-Organisation internationale où l'un est donateur et l'autre bénéficiaire. Cette aide est versée directement ou passe d'Etat à Etat et le plus souvent elle s'octroie entre un pays riche et un autre pauvre ou en difficulté, par ailleurs, il est impérieux de signaler que cet acte a toujours eu des implications politiques.

Dans ce cas, chacun de deux partenaires choisit en toute connaissance de cause à qui, il donne ou de qui, il reçoit et ceci en fonction d'une option gouvernementale comme par exemple affinités politiques et culturelles, besoins techniques, zones monétaires, souci d'équilibre, nécessité économique etc.

Cette notion de choix est capitale car, on ne peut contraindre personne à aider ou à coopérer avec d'autres comme on peut imposer une aide bilatérale à qui n'en veut point20(*).

De ce fait, elle peut être accordée directement comme nous l'avons dit ci-haut, par un pays riche à un pays pauvre. On l'a sévèrement taxé de recolonisation et la soumission des classes miséreuses jugées dangereuses21(*).

Il est important de signaler que cette forme d'aide représente encore aujourd'hui plus de cinquième de l'aide totale fournie aux pays en voie de développement22(*).

Dans sa forme bilatérale, l'aide revêt deux formes : l'aide publique (AP) d'origine budgétaire, et l'aide privée constituée par les investissements, les prêts et les dons l'origine privée.

Il est non moins important de signaler que l'aide publique constitue les apports qui correspondent aux critères d'inclusion dont l'aide publique au développement, mais dont les bénéficiaires figurent à la partie II de la liste des bénéficiaires de l'aide établie par le CAD. Elle est publique selon qu'elle provient d'Etat ou d'organisation intergouvernementale.

Sa répartition dépend des décisions prises par les pays donateurs membres du CAD. Et faut-il rappeler ici que ces décisions ont été influencées par l'existence de liens historiques monétaires et commerciaux, c'est le fait même des pays occidentaux industrialisés.

Cependant, soulignons que l'aide étrangère est un instrument moins couteux pour parvenir à ce but, et n'atteint jamais 1% du PNB, objectif de référence fixé par les organisations internationales.

Cette aide est rarement désintéressée, car liée à la défense des intérêts des pays donateurs et du fait qu'elle limite la liberté politique de l'Etat qui la reçoit. L'aide privée constituée par les investissements privés, les crédits et les dons d'origines privées est fournie par les entreprisses ou les banques qui doivent rapporter des gros intérêts. Elle est dite privée lorsqu'elle provient des gouvernements non publics de toute nature.

En effet, l'aide étant liée dans sa forme bilatérale, cela constitue pour les Etats riches (donateurs) un moyen de garder leur influence et d'être présent dans les Etats bénéficiaires. Le pays qui la reçoit sous forme de don ou de prêts se trouve ainsi obliger de le dépenser ou de n'acheter les biens ou services que dans le pays donateur et souvent au dessus des prix des marchés internationaux23(*).

Particulièrement, l'aide liée diminue également le volume de commerce entre les pays sous-développés eux-mêmes, dans le cas des envoies des produits alimentaires. 

* 17 NTUAREMBA, O., Droit international de développement, cours dispensé en L2 R.I, UNIKIN, 2009-2010

inédit

* 18 NTUAREMBA, O., Economie. op.cit.pp.35-37

* 19 MENDE, T., op.cit, p.98

* 20 LUKOKI, M., op.cit.

* 21 NTUAREMBA, O., Droit international, op.cit.p.57

* 22 LUKOKI, M., op.cit.

* 23 MENDE, T, Op. cit. p.69

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"Aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années"   Corneille