CONCLUSION
Nous voici au terme de notre étude portant sur la
problématique de l'aide financière internationale dans le
développement des Etats du tiers-monde plus précisément
celle de la Belgique à la RD Congo. Ceci étant, notre
préoccupation a donc consisté à montrer non seulement les
mobiles qui ont occasionné la reprise de coopération entre les
deux pays, après quelques années de rupture marquée par
les événements de triste mémoire, notamment les pillages
de 1991 et 1993 ainsi que la corruption qui régnait au régime de
l'époque, mais aussi à l'analyse de l'incidence de l'aide Belge
sur le processus du développement de la RDC, en d'autres termes, nous
avons voulu savoir si oui ou non cette aide pouvait amener notre pays à
se développer.
Ainsi, pour mener à bon escient cette étude,
nous l'avons subdivisé en trois chapitres. Le premier chapitre a
porté sur les considérations générales où
nous avons analysé les concepts clés dans notre sujet
d'étude.
Le deuxième chapitre s'est quant à lui
attelé à la présentation de ces deux Etats auxquels notre
attention a été retenue notamment celle RD Congo et de la
Belgique et au tour desquels le troisième chapitre a été
consacré à la problématique de l'aide Belge au processus
du développement de la RDC où notre analyse à
consisté à montrer comment la coopération entre les deux a
évolué à travers leurs accords signés à cet
effet. Et le rôle joué par la Belgique en particulier dans cette
coopération enfin de tirer les leçons qui s'imposent en vue de
son amélioration. En d'autres termes dégager les aspects positifs
et négatifs de cette coopération et envisager les perspectives
d'avenir.
Nous avons suggéré dans le cadre de notre
étude, à ce que la Belgique puisse élargir à
nouveaux les bases pour de solidarité avec le peuple congolais. Et que
cela implique non seulement que l'image du Congo doit s'améliorer mais
également que l'implication même des Belges dans toutes les formes
de coopération doit fortement accroître.
L'image doit redevenir positive en valorisant les efforts
structurels que les Congolais eux-mêmes font pour améliorer leur
situation. Elle doit également mettre en évidence les causes
externes qui constituent des contraintes et qu'il faut également
chercher à modifier.
Au demeurant de ce précède nous avons
recommandé une attitude et un comportement respectueux envers les
acteurs congolais. Les moyens financiers doivent se traduire dans des
interventions qui valorisent au maximum les capacités locales.
Les Congolais doivent, à travers leurs structures
rester les maîtres d'oeuvre de leur développement. Il faut
éviter que des projets parachutent des réalisations, sans qu'il y
ait une appropriation (ownership) par les Congolais. Ils ont pu s'organiser
pour survivre en l'absence des aides d'Etat et de la Coopération
Internationale.
Il ne faut pas maintenant nourrir le sentiment
d'assistentialisme et de « ayant droit » à une aide massive
car aucun pays ne s'est développé que par l'aide externe. Plus
important encore est le renforcement des organisations et institutions
Congolaises.
Ce sont elles qui assureront la durabilité et la
permanence d'un développement endogène. Il faut donc inclure de
manière transversale (main streaming) des activités de
capacitation. Tant les aspects de gestion des changements organisationnels que
les aspects de gestion des interventions et des compétences
thématiques ou techniques doivent recevoir l'attention et les moyens
structurels nécessaires. Cela demande une concertation intense qui doit
aboutir à des complémentarités d'appuis aux
différents niveaux et dans différents domaines. Si certains
chaînons ne reçoivent pas l'appui qu'il faut la durabilité
de l'ensemble et de chaque intervention en particulier en pâtira.
Nous devons donc retenir que ces aides ne viennent pas par
philanthropie ou par amours pour les « beaux yeux» des
congolaises et congolais. De ce fait, il faut que la classe dirigeante
congolaise ait une vigoureuse volonté de liberté, une morale
publique qui la lie à son peuple dans un pacte de défense de la
nation, une diplomatie d'ouverture à des soutiens extérieurs de
poids et une capacité ferme à briser les ressorts du formatage
néocolonial et du dressage ultralibéral de notre pays.
En ceci, il nous semble bon et judicieux de signaler que la
présente étude s'achève sur une note ouverte, car nous
n'avons pas la prétention d'insinuer que nous présentons une
étude parfaite et complète en la matière. Le débat
et recherche sont grandement ouverts à ce sujet. C'est ainsi que nous
sollicitons l'indulgence de la part de nos lecteurs pour quelques erreurs qui
se seraient glissées par inadvertance et nous sommes ouverts aux
critiques rationnelles et constructives.
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