1. LA RESTAURATION DE LA PAIX
Sans la paix, le respect des droits humains et des
libertés fondamentales, aucune croissance durable, aucun
développement n'est possible. La restauration et la consolidation de la
paix sont un des préalables importants pour reconstruire
l'économie en République Démocratique du Congo.
Le gouvernement doit faire du maintien de la paix et de la
prévention des conflits, les objectifs premiers pour l'amorce d'un
développement durable.
2. LA PROMOTION DE LA BONNE
GOUVERNANCE
La gestion des affaires publiques de la RDC a depuis toujours
souffert d'un dysfonctionnement profond et que cela a presque paralysé
l'appareil étatique, d'où le gouvernement doit asseoir une
politique agressive de gestion de la chose publique en terme administratif,
politique et économique dans le respect d'un Etat de droit
retrouvé.
Sur ce, le contexte de la gouvernance administrative concerne
la réforme de l'administration publique, la réforme du
système juridique, la lutte contre la corruption, le renforcement des
capacités humaines et institutionnelles.
Dans le contexte de la gouvernance politique ; notre
réflexion est basée ici sur la décentralisation
très poussée, le gouvernement doit céder aux provinces,
une partie de leurs ressources pour qu'elles se dotent de programmes, notamment
dans les domaines sociaux. C'est ici le bon moment où nous
suggérons le respect des textes car faut-il rappeler que ceci a
été prévue dans l'actuelle constitution de la
République, et voila maintenant que nous sommes presque à la fin
de toute une législature sans application effective de ce qui a
été prévu dans la constitution à ce sujet.
D'où le respect des textes s'impose.
A ce qui concerne la gouvernance économique, nous
tablons sur la poursuite des réformes des finances publiques, des
reformes des marchés publics.
3. CADRE ET POLITIQUE
MACRO-ÉCONOMIQUE
Sans croissance économique, l'on ne peut parler de la
reprise économique, de la reconstruction économique, une
croissance robuste n'est soutenable que dans un environnement
macro-économique stable.
Il faut une politique budgétaire qui doit demeurer
prudente et qui devrait contribuer à la consolidation de la
stabilité macro-économique par une mobilisation accrue des
ressources et une meilleure maitrise de la dépense publique tout en
assurant une allocation plus rationnelle des ressources en faveur des secteurs
sociaux principalement la santé, l'éducation de base, le
VIH/sida, l'eau, l'assainissement et les infrastructures routières.
Le financement des stratégies de secteurs porteurs de
croissance nécessitera une amélioration du niveau des recettes de
l'Etat par la poursuite de renforcement de l'administration fiscale et la mise
en place des reformes fiscales, la poursuite de la lutte contre la corruption
et la fraude ainsi que l'augmentation de la contribution des secteurs des mines
et des forêts.
La politique monétaire doit aussi demeurer prudente et
visera prioritairement la stabilité des prix dans le cadre d'un
régime de change flottant et de préservation de la
positivité et de la flexibilité du taux d'intérêt.
Le gouvernement devrait continuer d'appuyer
l'indépendance de la Banque centrale, seule responsable de la politique
monétaire. L'objectif sera de maintenir le taux d'inflation politique
monétaire, l'Etat ne recourra aux avances de la BCC, ce qui permettra de
libérer un niveau de liquidité compatible avec la demande du
secteur privé.
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