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La problématique de l'aide financière internationale dans le développement des etats du tiers-monde: cas de l'aide de la Belgique en République Démocratique du Congo.

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par André TOWOSHI LOKALO
Université de Kinshasa - Licence 2010
  

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3. LES IMPERATIFS DU DEVELOPPEMENT

Les quatre thèmes proposés par COMELIAU sont :

3.1. LA CROISSANCE

La croissance est considérée comme un thème central de toutes les stratégies s'il en est, car toute amélioration passe nécessairement par l'augmentation des quantités produites et l'accroissement correspondant à des revenus ; mais ce prétendu choix va se révéler doublement limité.

D'abord parce qu'il prétend résumer tout les objectifs du développement : taux de croissance est censé synthétisé la satisfaction de tous les besoins, puisque c'est le revenu moyen qui s'accroit, que tout est supposé s'acheter, et que cette croissance finit par produire des « retombées » pour l'ensemble de la population.

La seconde limitation est un peu plus complexe ; elle concerne la nature des moyens nécessaires pour obtenir cette croissance. On distingue bien sûr différents facteurs de croissance (ressources naturelles, ressources humaines, équipement etc.), mais l'un d'eux parait résumer toutes les exigences puisqu'il permet de tout acheter : c'est le capital financier ; On élabore ainsi des « modèles de croissance » où l'augmentation de la production est fonction de capital investi ; la seule véritable contrainte à desserrer parait donc financière et l'on bâtit sur cette base des plans ambitieux de mobilisation de l'épargne interne ou transferts transnationaux de ressources.

3.2. L'INDUSTRIALISATION42(*)

C'est un second exemple de ces préoccupations dominantes des stratégies de développement.

Au départ, une évidence en rapport avec la croissance ; il convient de souligner que l'industrialisation n'est pas autre chose qu'un moyen extraordinairement puissant d'accroitre la productivité de l'effort humain, donc augmenter les quantités produites mais aussi leur diversité et leur qualité.

Les pays dits développés ne se distinguent-ils pas des autres précisément parce qu'ils sont industrialisés ? L'industrialisation apparait comme la clé du développement et les premières stratégies de grande envergure vont être axées sur cette exigence.

Ainsi les succès de certains pays sont remarquables, au point qu'on s'inquiète aujourd'hui de la concurrence des « nouveaux pays industrialisés ». C'est le cas par exemple du Brésil qui exporte des avions et des armes, la Corée du sud qui s'impose dans des secteurs comme le textile, l'habillement ou l'électronique, mais aussi la sidérurgie et la construction navale...

Néanmoins, ces succès ne sont pas donnés à tout le monde, pour de multiples raisons qui vont des soucis excessifs de prestige ou de grandeur, aux protections douanières démesurées et à l'insuffisante dimension des marchés intérieurs.

Ajoutons que la «  bonne industrie lourde », celle qui a toutes chances de réussir, que ce soit la sidérurgie ou la pétrochimie, c'est celle qui comprendra une forte proportion de capitaux locaux et qui viendra certainement à son heure lorsque l'industrie nationale sera suffisamment structurée et suffisamment diversifiée pour la «  recevoir » sans problèmes et en retirer au contraire tous les bienfaits.

On ne peut nier que la présence d'une industrie lourde dans un pays est un signe de haut degré de développement ; Car celui-ci (développement) est le résultat d'une action continue s'étendant sur un cycle d'année. S'il est heureux que les pays sous-développés puissent profiter d'un certain nombre de techniques modernes pour accélérer leur développement, il est mauvais, à l'inverse, qu'ils brûlent trop vite les étapes et ne prennent pas le temps «d'assimiler » convenablement chacune d'elles avant de passer à la suivante.

C'est pourquoi la création par priorité d'industries légères visant à la fabrication des produits de consommation et progressant dans le sens d'une plus grande complexité et d'une grande étendue au fur et à mesure des années, nous parait respecter une finalité du développement qui soit à la fois logique et non traumatisme pour le groupe social43(*).

Au total, ni la croissance, ni l'industrialisation n'apparaissent plus maintenant, à elles seules, comme des conditions suffisantes du développement. Il faut en étudier davantage les interrelations et surtout les critères plus précis de spécialisation.

* 42 NTUAREMBA, O., Economie, op.cit, pp27-34

* 43 RIGOTARD, J., L'incertitude bataille du développement, PRIVAT, Paris, 1967, p.183

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