II. PRESENTATION DU CONTEXTE GENERAL DES SIG AU
BURKINA FASO
De la situation des SIG,...
Une étude réalisée en 2001 par des
auteurs issus de trois pays, le BUKINA Faso, la Cote d'Ivoire et la Gambie,
retrace un historique du développement des SIG dans ces trois
états et recense les difficultés rencontrées dans
l'utilisation des technologies modernes de l'infirmation pour
accélérer la prise de décision publique en Afrique de
l'Ouest. (Source : SIG et appui à la planification et à la
gestion de l'environnement en Afrique de l'Ouest_ Novembre 2001)
Un développement en Afrique de l'Ouest progressif,
à partir de la fin des années 70, pour la gestion du milieu
naturel,...
La géomatique a été introduite au Burkina
Faso à la fin des années 70, par le biais des consultants
internationaux. Ensuite les services de l'Etat, puis les universités et
plus récemment les cabinets d'études privés se sont
appropriés l'outil.
Les SIG ont été développés
principalement sur la thématique environnement. Les organismes d'aide au
développement s'attachent à soutenir l`adoption, par les pays en
voies de développement, des SIG comme outil de renforcement de
l'efficacité dans l'élaboration des politiques
environnementales.
Au Burkina Faso, on compte plusieurs exemples d'application du
SIG visant à améliorer la gestion des ressources en eau au niveau
régional, à anticiper les sécheresses, à donner une
alerte précoce sur les risques de pénurie alimentaire, et
à établir des plans d'actions pour l'environnement.
De l'existence des difficultés et
problèmes qui freinent l'utilisation optimale des
SIG,...
L'étude fait état des difficultés et des
limites qui laissent entrevoir que les SIG sont encore peu ou mal
utilisés au Burkina Faso.
Les principaux motifs de préoccupations liées
aux données sont leur disponibilité, leur qualité et leur
accessibilité : cela se justifierait du fait qu'il n'existe pas une
culture de la gestion de l'information au sein des organismes
gouvernementaux.
La plupart des données existantes ne sont connues que
par un nombre réduit d'individus : ce qui entraînent un
investissement considérable en ressources humaines et financières
dans la collecte des données redondantes, au détriment d`une mise
à jour des bases de données.
On peut ajouter, toujours selon les résultats de
l'étude que le SIG s'utilise principalement pour élaborer des
cartes numériques, et trop rarement comme outil analytique d'aide
à la prise de décision ou, comme outil de projection susceptible
d'engendrer une planification et une gestion prévisionnelle.
En outre la mauvaise collaboration entre les analystes SIG,
les décideurs politiques et les universités s'avère
également être un facteur qui limite le développement des
SIG : le constat que l'on fait c'est que les analystes en SIG travaillent
souvent de façon isolée d'une part et d'autre part que les
décideurs politiques n'en soient pas suffisamment avertis et conscients
des avantages liées à la technologie des SIG.
Enfin, l'étude précise que l'expansion des
applications du SIG s'est faite à partir de projets isolés, au
lieu d'obéir à un plan stratégique avec une vision
globale. Aussi, certaines questions institutionnelles et stratégiques
essentielles ont-elles été négligées, notamment la
production de bases de données fondamentales et l'émergence d'une
synergie nationale autour de la gestion de l'information
géographique.
Les défis a relever,...
De nos jours, les principaux défis concernent :
- la production d'un plan de développement de la
géomatique,
- le renforcement des capacités SIG des
universités,
- L'évaluation de l'utilité des SIG dans la
prise de décision à l'échelle locale (communes,...) et
nationale, et la sensibilisation de la sphère politique afin de mettre
en lien les prises de décisions à cette technique.
Pour notre part, nous pensons qu'il est nécessaire de
faire du Système d'Information Géographique un domaine
transversal pour les différents domaines d'activités et de
spécialités, comme ce que le 2IE a entrepris depuis quelques
années dans son plan de formation.
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