Participation des populations au processus d'élaboration et de mise en Å“uvre du plan de développement de la commune de Dogbo( Télécharger le fichier original )par François ZINSOU Université d'Abomey-Calavi ( Bénin) - Maà®trise 2007 |
3.2. L'approche de participation solidaire
La mise en oeuvre du PDC doit se baser sur la participation solidaire pour accélérer le processus de développement communal. Il s'agit d'une participation qui implique les différentes couches de la population avec tous les acteurs intervenant dans la commune. Cette approche de participation doit remplir les conditions que sont : la volonté locale, la capacité locale, la communication, la formation et l'animation. 3.2. 1. La volonté localeDans le contexte de décentralisation au Bénin, l'initiative des projets de développement doit être le fruit des réflexions entre les élus et les populations locales notamment des groupes sociaux. Il s'agit en fait d'une volonté qui fera appel à des ambitions et des engagements qui feront des populations les initiateurs, les auteurs des projets et des acteurs engagés dans sa mise en oeuvre. 3.2. 2. La capacité localeLe développement local s'appuie sur la mobilisation des données endogènes (ressources locales, épargne de proximité, solidarité de voisinage...) et une capacité locale d'entreprendre, c'est-à-dire de générer des activités et donc de créer de la richesse. La capacité locale est constituée par l'apport de chacun, quelque soit sa place, suivant ses moyens et reconnus comme tel dans la société. Il s'agit de recréer un développement basé sur la participation solidaire pour renforcer les liens sociaux, responsabiliser chacun et tous. C'est un moyen pour que le développement local intègre la diversité des dimensions économiques, sociales et culturelles. 3.2. 3. La communicationLe développement local dépend de la circulation de l'information et du système de communication mis en place. L'appui au développement mobilise de nombreux acteurs dans la commune avec plus ou moins de succès. Des résistances face à certains projets naissent parfois au sein des populations censées être les bénéficiaires parce qu'ils apparaissent comme une ingérence dans des problèmes locaux. Par ailleurs la complexité des situations locales peut ne pas être perçue par les élus ou les agents de développement ou des services, et ceci par manque d'information, d'échanges ou de références culturelles communes. Il faut, donc comme le recommande Guy BESETTE28(*), identifier la nature des problèmes et des solutions possibles ainsi que leur mise en oeuvre29(*). Il faut pour ainsi dire placer la communication au centre des projets et programmes de développement du PDC en tant que base de leur réussite. Quelque soit sa forme (verbal, écrite, visuelle), elle vise à établir un consensus entre la population et les intervenants pour qu'ensemble, ils ne soient plus seulement acteurs, mais comme auteurs de leur développement. Il faut alors une démarche participative avec des outils flexibles pour mettre en place cette communication et réaliser une participation communautaire efficiente. La flexibilité dans les approches d'intervention apparaît comme la clé de l'appropriation locale des projets du PDC et donc de leur pérennisation». * 28 BESETTE G. est Titulaire de doctorat en technologie éducative et spécialisé en édition non formelle). Chercheur au Centre de Recherche pour le Développement International (CRDI) au Canada * 29BESETTE G. Communication et Participation Communautaire. Guide Pratique de Communication Participative pour le Développement. Spore n° 117 P.13 |
|